city:varsovie

  • « Est-ce que tu serais prêt à tirer dans la foule ? »

    http://www.lemonde.fr/attaques-a-paris/article/2016/01/06/est-ce-que-tu-serais-pre-t-a-tirer-dans-la-foule_4842273_4809495.html

    « Il m’a juste dit de choisir une cible facile, un concert par exemple, là où il y a du monde. Il m’a précisé que le mieux, après, c’était d’attendre les forces d’intervention sur place et de mourir en combattant avec des otages. » Dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), ce jeudi 13 août 2015, un apprenti djihadiste passe aux aveux.

    Interpellé deux jours plus tôt à Paris, à son retour de Syrie, Reda H., un Parisien de 30 ans, raconte tout aux enquêteurs : les raisons de son départ, le passage de la frontière syrienne, ses entraînements militaires, les éclats de métal retrouvés dans son genou... Il explique surtout avoir été missionné à Rakka par un certain Abou Omar, la « kounia » (le surnom musulman) d’Abdelhamid Abaaoud, un des coordinateurs des attentats du 13 novembre 2015, pour commettre un massacre lors d’un « concert de rock ».

    Ses aveux prémonitoires, trois mois avant la prise d’otages sanglante du Bataclan, hantent encore les services de renseignement. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que cela va arriver très bientôt, insiste le jeune homme en garde à vue. Là-bas, c’était une véritable usine, et ils cherchent vraiment à frapper en France ou en Europe. »

    La cible de ce projet d’attaque a-t-elle été suffisament prise au sérieux ? Aurait-il fallu renforcer la sécurité devant les salles de concert parisiennes ? « Le mode opératoire décrit par Reda H. dans ses auditions » est en tout cas « exactement celui qui a été utilisé par les auteurs des attentats du 13 novembre 2015 », constate un officier de la DGSI dans un procès-verbal versé au dossier ;

    Reda H. affirme qu’il n’a jamais eu l’intention de passer à l’acte. Devant les enquêteurs, il se présente comme un djihadiste repenti et malhabile, qui se serait blessé à l’entraînement en sautant sur sa propre grenade. La nature exacte de ses intentions est difficile à cerner. Le récit qu’il fait de son séjour en Syrie, extrêmement circonstancié, permet en revanche de mieux comprendre la façon dont l’organisation Etat Islamique (EI) recrute et forme certains sympathisants pour frapper l’Europe.

    Trentenaire parisien de confession musulmane, Reda H. ne correspond pas à l’idée qu’on se fait généralement d’un candidat au martyre. Il ne vient pas d’un de ces quartiers ghettoïsés où le sentiment de relégation fait le lit de cette identité refuge qu’est devenu l’islam radical. Il n’est pas davantage originaire de ces ensembles pavillonnaires où l’absence de perspective fait parfois basculer ceux qu’on appelle un peu vite les « convertis » dans la dernière idéologie alternative du XXIe siècle.

    Les motivations : « J’étais mitigé »

    Né dans le 17e arrondissement de Paris, Reda H. vivait jusqu’à son départ pour la Syrie dans un quartier plutôt cossu du 15e arrondissement et travaillait dans la maintenance informatique chez Astrium, une filiale spatiale du groupe Airbus. En avril 2014, il perd son travail. Révolté par le conflit syrien qui fait rage depuis 2011, il sombre dans l’oisiveté et se met en tête de rejoindre ses frères combattants :

    « J’estime légitime le combat contre le régime de Bachar Al-Assad qui massacre son propre peuple », se justifie-t-il en garde à vue. « J’ai été dans un premier temps séduit par l’efficacité de l’Etat islamique en Irak, puis en Syrie. Ce qu’ils arrivent à faire avec seulement 30 000 hommes, c’est incroyable. L’Armée syrienne libre [ASL, la seule force d’opposition non djihadiste], c’est un groupe de mercenaires voleurs et avides qui comptaient prendre le pouvoir pour des raisons financières », croit-il comprendre.

    Entre une ASL discréditée par la propagande de l’EI et un « califat » se réclamant de Dieu, le jeune homme n’hésite pas. Son indignation humanitaire est mêlée de considérations religieuses. Interrogé sur sa perception de la charia, la loi islamique, il admet qu’elle était « une des raisons » de son départ : « La loi de Dieu n’est appliquée nulle part sur terre. Seul l’Etat islamique prétend l’appliquer. » Le policier tente alors de cerner son degré de radicalisation :

    « Estimez-vous légitime de couper la main d’un voleur, sachant que vous avez été arrêté en 2007 pour une série de vols à la roulotte ?

    – Je suis d’accord avec le principe de couper la main d’un voleur, mais je pense que cela ne doit s’appliquer qu’à des récidivistes.

    – N’avez-vous pas été choqué par le nombre de décapitations imputables à l’EI sur les vidéos que vous avez vues [avant son départ] ?

    – J’ai vu des trucs qui m’ont retourné, comme des enfants qui tenaient des têtes coupées de soldats syriens. J’ai commencé à douter. Mais quelque chose en moi me disait que ce n’était que les médias qui le disaient. (...) Ce qui me faisait douter, c’était que ces vidéos sont diffusées par l’Etat islamique lui-même. J’étais mitigé. »

    Reda H. ne fait pas confiance aux médias qui « racontent des mensonges » : il élabore son projet de départ en s’informant exclusivement sur Internet. Entre deux vidéos de décapitation, il entre en relation, au printemps 2014, avec deux djihadistes sur les réseaux sociaux : le Français Quentin Lebrun, alias Abou Oussama Al-Faransi, et le Belge Tarik Jadaoun, alias Abou Hamza Al-Belgiki.

    Le premier avait appelé, dans une vidéo diffusée en novembre 2014, ses « frères » musulmans à rejoindre la Syrie ou, le cas échéant, à « tuer des mécréants » en France. Le second avait menacé la Belgique dans une autre vidéo, en janvier 2015, quelques jours après le démantèlement à Verviers d’une cellule terroriste belge pilotée par Abdelhamid Abaaoud, le futur recruteur de Reda H.

    Le voyage : « J’ai dit à ma mère que j’allais en Grèce en vacances »

    Début mai 2015, l’aventure interdite du Parisien se concrétise. Suivant les conseils de ses nouveaux amis, le futur djihadiste s’achète une paire de Timberland et des chaussures de trek en prévision du passage « difficile » de la frontière turco-syrienne. Il s’offre également des pantalons larges – « pour des raisons religieuses, on ne porte pas de pantalon serré en Syrie » – et une tablette pour « profiter du Wi-Fi ». Avec 1 300 euros en poche, il annonce à sa mère qu’il part en vacances en Grèce le 15 mai.

    A Alanya, sur la côte sud de la Turquie, il passe quelque temps à l’hôtel – « Je suis sorti, je suis allé à la plage, tout ça » – et contacte, par
    messagerie cryptée, un interlocuteur qui se trouve à Rakka. Le 3 juin, ce dernier lui demande de se rendre à Gaziantep, une ville proche de la frontière syrienne. Reda H. saute dans un bus et chemine le long de la côte durant 600 kilomètres. Une fois sur place, son interlocuteur lui ordonne de prendre un taxi jusqu’à un quartier pavillonnaire, où l’attend une camionnette. Le chauffeur est turc : « Il m’a juste dit “kounia ?” Il ne parlait ni français ni arabe. J’ai dit “Abou Omar AI-Faransi.” Il a passé un coup de téléphone et il m’a dit que c’était OK. »
    Après une demi-heure de route, la camionnette fait escale dans un quartier résidentiel entre Ourfa et Gaziantep, devant une « maison beige ». Le chauffeur monte ses valises. Reda H. se retrouve dans une pièce avec un Australien « pure souche » et sa femme, un Kurde, un Egyptien avec son épouse et son fils, deux Algériens, un Luxembourgeois accompagné de sa femme et de ses deux enfants âgés de 4 ans et 6 mois, un enfant de 10 ans, un Indien et sa femme, et un Qatari. Les femmes font chambre à part. « Tout le monde était joyeux, se souvient-il. Quelqu’un amenait des courses, et on se faisait à manger. »

    La frontière : « Les femmes en niqab, c’était pas très discret »

    Le grand moment approche. La petite colonie venue des quatre coins de la planète s’apprête à fouler la terre du « calife » Abou Bakr Al-Baghdadi, successeur autoproclamé du Prophète. Vers 3 heures du matin, le 4 juin, le départ est donné. Deux véhicules attendent les candidats à l’exil : une camionnette pour les hommes, une autre pour les femmes. Après avoir « roulé comme des balles », tous phares éteints, pendant plus d’une heure sur des chemins de terre, le convoi s’immobilise sur un terrain vague. La frontière est là, toute proche. Le soleil se lève à peine.

    « On était un bon groupe. Les femmes en niqab, c’était pas très discret, se souvient le jeune homme. On nous a dit de courir. Les femmes, elles étaient en galère. Un moment, il y avait un fossé violent à traverser. Heureusement, j’avais mes Timberland. La femme de l’Indien s’est cassée la jambe en le traversant. On a dû courir entre 500 mètres et un kilomètre à travers des champs et des trucs qui piquent. Il y avait comme un sentier. Au bout, on a vu un petit village avec des drapeaux de l’Etat islamique. On était contents et soulagés. »

    Arrivées en terre du Cham (le nom antique de la Syrie), les nouvelles recrues sont accueillies par deux Jeep : une pour les hommes, une pour les femmes, un leitmotiv de leur séjour syrien. A leur bord, des hommes en armes. Le convoi roule à travers champs, traverse plusieurs checkpoints et un village. « Je n’ai pas vu de femmes dans ce village. Si, une seule, devant sa maison, en niqab complet, on ne voyait que ses yeux. »

    Le groupe fait halte dans une première maison. Chacun se repose comme il peut sur des matelas. Les recrues sont ensuite invitées à se présenter avec leurs papiers d’identité et leur matériel informatique, à détailler le trajet qu’elles ont emprunté et à décliner la kounia de leur « garant ». Contraint de gérer l’incroyable succès de sa campagne de recrutement, l’EI est obsédé par les infiltrations d’espions.

    L’accueil : « Ils étaient contents que je vienne de Paris »

    Reda H. patiente dans une petite pièce avec une poignée d’hommes armés de kalachnikovs et de « fusils mitrailleurs sur trépied ». De nouveau, il est interrogé sur son parcours professionnel et ses motivations. « Ils étaient contents que je vienne de Paris, ils avaient l’air impressionnés. » Le jeune homme semble alors ignorer que ce détail fera bientôt de lui une recrue de choix pour commettre une attaque dans sa ville natale.

    Dans l’après-midi, une camionnette vient chercher les recrues. Le paysage défile, ponctué de drapeaux de l’EI, de paysans au travail et de moudjahidin en armes « postés un peu partout ». Nouvelle escale dans un grand bâtiment « qui ressemblait à une école », avec des tableaux noirs. Des responsables font de nouveau l’appel, « comme à l’école ». Le groupe monte dans un bus « climatisé » et fait route vers Rakka, le fief de l’Etat islamique. Reda H., enfant perdu de l’école laïque, s’installe devant, « de manière à ne pas voir les femmes ».

    Le long de la route, des drapeaux noirs, partout. Une terre de pirates. « On sentait qu’ils avaient réellement le contrôle du territoire, ce n’était pas une blague. » Après la traversée du pont de l’Euphrate, qui marque l’entrée de la ville, deux jeunes hommes en armes demandent aux passagers de baisser les stores : « Ils nous ont expliqué qu’il y avait des traîtres à Rakka qui placent des puces électroniques dans les immeubles pour diriger les missiles, et qu’il ne fallait pas regarder à l’extérieur. »

    Le règlement : « Pour chaque infraction, tu te manges une croix »

    Le bus s’arrête devant un bâtiment de six étages. Terminus. Les recrues rejoignent « une centaine de personnes » parquées dans une grande pièce, dont « beaucoup de Philippins », des Russes, des Bosniens, des Tchétchènes, des Chinois, un Américain, des Indiens ou encore des Marocains. Pour passer le temps, Reda H. converse avec un Algérien, qui lui explique que certains patientent ici depuis plusieurs semaines avec interdiction de sortir. « Là, j’ai commencé à regretter », se souvient le jeune homme. On lui conseille de fréquenter les Marocains ou les Algériens et d’éviter les Français, qui auraient « mauvaise réputation » : « Ils se comportent souvent comme à la cité », lui glisse-t-on.

    Reda H. a de la chance. Son attente sera brève. Le soir-même, « une armoire à glace avec une grosse barbe » vient faire l’appel. Le jeune homme change de nouveau de moyen de transport – un camion militaire cette fois – vers un dernier point de chute. Les candidats sont regroupés par nationalités et envoyés dans des chambres. « Il n’y avait aucun Français, j’étais donc avec les Marocains et les Algériens. »
    Le lendemain, pendant la prière de l’aube, un cadre de l’EI présente le programme aux nouvelles recrues. Ballotté de Jeep en camionnette, d’immeuble en immeuble, Reda H. ne comprend pas tout. Son nouveau copain algérien lui explique ce qui les attend : un mois de formation religieuse, plus un mois de formation militaire.

    « Moralement, j’étais pas bien à ce moment-là », admet le jeune homme. Le cadre de l’EI expose le règlement intérieur, digne d’un pensionnat religieux. Reda H., qui vient de fêter ses 30 ans, apprend qu’il n’aura plus le droit de quitter sa chambre passé 22 heures. « Ils ont un système de croix. Pour chaque infraction au règlement, tu te manges une croix, et au bout de trois croix, tu te manges une semaine de plus. »

    Le recrutement : « Il m’a regardé avec amour »

    Un « organisateur » de l’EI se présente bientôt dans le baraquement et demande qui est Abou Omar Al-Faransi. « Quand je lui ai dit que c’était moi, il m’a regardé avec amour. Il m’a dit qu’il reviendrait. » Peu après 22 heures, ce soir-là, un homme, « sûrement un Syrien », vient le chercher dans sa chambre, lui demande de préparer ses affaires et de le suivre : « Tout le monde me regardait avec des grands yeux. » Reda H. est l’élu. Mais de quelle élection ? « Dehors, un gars au visage dissimulé m’a dit de baisser les yeux et de ne rien regarder. J’ai prié comme si j’allais mourir. »

    Après un bout de route à l’arrière d’une camionnette militaire, Reda H. est transféré dans un SUV à vitres teintées. Le conducteur est francophone. « Monte devant », lui ordonne-t-il. Visage dissimulé sous un « foulard marron », son arme de poing rangée dans un holster d’épaule, l’homme lui dit simplement qu’il a la même kounia que lui : Abou Omar. Reda H. ignore alors qu’il s’agit d’Abdelhamid Abaaoud. Ce n’est qu’une fois dans les locaux de la DGSI qu’il reconnaîtra le coordonnateur des principaux projets d’attentat ayant visé la France depuis le début 2015.

    Apparemment séduit par le profil du Parisien, Abaaoud sonde sa recrue : « Il m’a demandé si ça m’intéressait de partir à l’étranger. Il m’a dit, par exemple : “Imagine un concert de rock dans un pays européen, si on te passe de quoi t’armer, est-ce que tu serais prêt à tirer dans la foule ?” Pour trouver des armes, il m’a dit qu’il n’y avait aucun souci. Je n’avais qu’à demander ce dont j’avais besoin, en France ou en Europe. Je lui ai dit que je voulais combattre les soldats de Bachar Al-Assad. »

    En bon commercial, Abaaoud déroule sa dialectique : « Il m’a dit que celui qui fonce seul face à l’ennemi sans se retourner, il a la récompense de deux martyrs. Il m’a dit que si sa tête ressemblait à la mienne, il aurait pris mon passeport et y serait allé lui-même. Il m’a dit qu’il allait me montrer des blessés de guerre pour me faire comprendre la chance que j’avais de retourner en France. Il m’a dit que, si je refusais, j’allais le regretter. Il a ajouté que, si beaucoup de civils étaient touchés, la politique étrangère de la France changerait. »
    Au terme de la laborieuse odyssée qui l’a mené jusqu’à la terre du « calife », Reda H. ne semble guère emballé à l’idée de rebrousser chemin pour mourir. C’est en tout cas ce qu’il affirme aux enquêteurs. « Là, j’ai compris que c’était la seule manière pour moi de garder mon passeport. Je lui ai demandé un délai pour réfléchir. Je savais que, vu la date d’expiration de mon passeport, j’allais rentrer bientôt en France. Donc j’ai dit OK, dans la seule optique de pouvoir sortir de ce bourbier. »

    Abaaoud le dépose dans un endroit où dormir. Reda H. passe la soirée en compagnie d’un Iranien blessé à la jambe, d’un Kazakh armé d’un M16 et d’un « couteau impressionnant » et de deux Afghans bardés de cicatrices. « Ils étaient sympathiques, mais on n’avait pas de langue commune. Et puis on sentait qu’ils ne rigolaient pas... »

    L’entraînement : « Il me stressait en criant »

    Le lendemain matin, le 6 juin, Abdelhamid Abaaoud passe le prendre en 4 × 4 pour lui expliquer sa future mission. Dans les environs de Rakka, il initie Reda H. au montage et au démontage d’une kalachnikov : « J’ai un peu galéré, je me suis fait mal au pouce, mais j’ai fini par y arriver. »

    Les deux hommes se rendent dans un parc brûlé par le soleil. Abaaoud confie au Parisien une kalachnikov et un gilet tactique muni de cinq chargeurs. « J’avais très chaud. Il y avait une maisonnette en murs blancs avec des cibles et des impacts de balles. Il m’a fait tirer au coup par coup et en rafale. Je me suis fait engueuler parce que, en rafale, je tirais en l’air. Il m’a fait faire plein d’exercices. Les herbes sèches ont même pris feu. » Après cette première journée d’entraînement, Reda H. regagne son dortoir. Là, un « Black » anglophone, informaticien, remet à chaque pensionnaire une clé USB contenant un logiciel de cryptage, TrueCrypt. Le kit de base des terroristes en mission.

    Le lendemain, Abaaoud revient chercher Reda H. en voiture. Il faut terminer la formation du nouveau soldat. Les deux hommes retournent au parc : « Il m’a donné un pistolet et une grenade assourdissante. Il m’a expliqué qu’elle était réglée sur trois secondes. Il a dessiné des silhouettes dans la maisonnette. Il m’a demandé de prendre l’arme, de jeter la grenade à l’intérieur, d’attendre l’explosion, puis d’entrer et de tirer sur les cibles. Il faisait très chaud, j’étais fatigué, j’en pouvais plus. J’y suis allé, il me stressait en criant. J’ai jeté la grenade dans la maisonnette, j’ai entendu une petite explosion, je suis rentré dans la maison, j’ai tiré dans trois cibles, puis la grenade a explosé. Je saignais du bras, de la jambe. »

    Retour en France : « Les mécréants sont des innocents »

    Après un bref passage dans un hôpital de Rakka, Reda H., qui n’est que légèrement blessé, rejoint l’appartement qu’on lui a assigné. Il y passe trois jours à « rien faire », c’est-à-dire à regarder des
    « vidéos sur les méthodes des troupes d’élite ». Abdelhamid Abaaoud revient le voir. « Il m’a dit qu’il fallait y aller, parce que mon passeport était bientôt périmé. » Il lui donne 2 000 euros en liquide, lui conseille de passer par Prague et griffonne un numéro de téléphone turc sur un papier « avec écrit papa dessus ». Abaaoud prend sa nouvelle recrue dans ses bras et lui dit « adieu ».

    A la tombée de la nuit, une camionnette passe le prendre. Le 12 juin, Reda H. est convoyé jusqu’à la frontière turque, en compagnie d’un Belge d’origine marocaine muni d’un faux passeport, lui aussi missionné pour commettre un attentat en Europe et qui sera interpellé à Varsovie trois jours plus tard. Au poste-frontière, les deux hommes mettent pied à terre : « On a couru jusqu’à un grillage barbelé avec une porte en fer. Un jeune Turc a tiré la porte et on était en Turquie. » Le jeune homme n’aura passé qu’une semaine en Syrie.

    Après quelques jours à Istanbul en compagnie de son compagnon belge, Reda H. prend un avion, le 15 juin, pour Prague. Deux jours plus tard, il s’envole pour Amsterdam, puis prend un train pour Bruxelles où il aurait, selon ses dires, jeté le numéro de téléphone d’Abaaoud ainsi que l’identifiant et le mot de passe fournis par l’informaticien « black ». Le lendemain, il prend un train Thalys qui arrive en gare du Nord.

    Interpellé le 11 août, après quelques semaines de surveillance, Reda H. se retranche derrière une version fantaisiste de son périple. Il affirme avoir fait un simple voyage d’agrément en Turquie et avoir été blessé à la jambe lors d’une manifestation réprimée à Istanbul. Les enquêteurs ne trouvant aucune trace de ce rassemblement, l’apprenti djihadiste passe aux aveux.

    Son récit, très détaillé, révèle aux enquêteurs un projet d’attentat qu’ils ne soupçonnaient pas. Le jeune homme affirme n’avoir jamais eu l’intention d’obéir aux ordres. Il achètera pourtant, sur le trajet du retour, une puce téléphonique en Turquie, deux autres à Prague, et effectuera une copie du logiciel de cryptage qui lui a été fourni, suivant ainsi scrupuleusement les consignes reçues en Syrie.
    Reda H. s’apprêtait-il à commettre un attentat en France ? « Je préfère mourir en allant au paradis que de tuer des innocents et aller en enfer, assure-t-il aux enquêteurs. Puis il ajoute : Je précise que les mécréants sont des innocents, ne serait-ce que parce qu’ils peuvent devenir croyants. » Une vision toute relative de l’innocence.

  • Dictionnaire historique de la Suisse | Réfugiés
    http://asile.ch/2016/01/04/dictionnaire-historique-de-la-suisse-refugies

    En 1956, après l’écrasement du soulèvement hongrois par les troupes du Pacte de Varsovie, 12’000 Hongrois se réfugièrent en Suisse et la moitié d’entre eux environ y restèrent. La répression chinoise consécutive à la révolte tibétaine de 1959 déclencha une importante vague d’exil vers la Suisse, où se trouvait au début des années 1980 la […]

  • Contre les islamophobes, en défense de l’Autre
    Par Edwy Plenel
    | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/261215/contre-les-islamophobes-en-defense-de-l-autre-0

    « Pour la première fois, l’Autre devient réellement un problème interne à la culture européenne, un problème éthique concernant chacun de nous. »

    Cette phrase est d’un journaliste européen, et pas n’importe lequel. D’un immense reporter qui sillonna le monde entier, dans une vie passée en voyages à la découverte généreuse des autres justement, autres hommes, autres peuples, autres cultures, notamment en Afrique. D’un citoyen polonais, né en 1932 et n’ayant pas oublié que sa terre fut choisie par les nazis comme territoire des camps d’extermination, marquée à jamais par l’assassinat d’hommes, de femmes et d’enfants parce qu’ils avaient le tort d’être nés autres – juifs, tziganes…

    Le livre d’où je l’extrais s’intitule Cet Autre (Plon, 2009), et c’est un propos testamentaire, comme un legs aux générations futures. Ryszard Kapuscinski l’a publié l’année qui a précédé sa mort, en janvier 2007, à Varsovie. Rassemblant plusieurs conférences, il y transforme son expérience professionnelle en réflexion politique. Le chemin toujours incertain du grand reportage, où « chaque rencontre avec l’Autre est une énigme, une inconnue, un mystère même », lui a notamment appris que « nous sommes responsables du voyage que nous effectuons ». Autrement dit que cet Autre, dont la rencontre nous surprend, nous dérange ou nous désoriente, dépend en définitive de nous. De notre approche, de notre regard, de notre curiosité. De notre « bienveillance à son égard », résume-t-il. De notre refus de céder « à cette indifférence qui crée un climat susceptible de mener à Auschwitz ».

    « Arrête-toi ! Regarde ! lance Kapuscinski à son lecteur dans une évocation de la pensée du philosophe Emmanuel Levinas. A côté de toi se trouve l’Autre. Va à sa rencontre. La rencontre est l’épreuve, l’expérience la plus importante. Regarde le visage que l’Autre te propose ! A travers ce visage, il te transmet sa propre personne, mieux encore il te rapproche de Dieu. » La froideur, l’insensibilité, l’ignorance qui amènent à négliger l’Autre sont autant de pas qui nous éloignent du bien, alors que la découverte de sa différence, « cette altérité qui est une richesse et une valeur », nous en rapproche.

  • Ce qui distingue les droites réactionnaires en #Pologne et en #Hongrie
    https://www.mediapart.fr/journal/international/241215/ce-qui-distingue-les-droites-reactionnaires-en-pologne-et-en-hongrie

    Le nouveau gouvernement à #Varsovie a annoncé, depuis son entrée en fonctions début novembre, une série de mesures fracassantes mettant à mal certains principes de la démocratie polonaise. Face à ce virage autoritaire, la société civile proteste et dénonce une « orbanisation » de la Pologne, du nom du premier ministre hongrois. Varsovie et #Budapest sont-elles en train de prendre le même chemin ?

    #International #droite_conservatrice #europe #Europe_centrale #Fidesz #Jaroslaw_Kaczynski #PiS #union_européenne #Viktor_Orban

  • TLAXCALA : Le pacifisme comme pathologie<br><i>Préface à l’édition 2007 du livre de Ward Churchill, « Pacifism as a Pathology »(1986)</i>
    http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=16894

    Ce livre extraordinairement important plonge au cœur d’une des principales raisons pour lesquelles les mouvements cherchant à faire advenir la justice sociale et environnementale échouent. La question fondamentale est ici : la violence peut-elle être un outil acceptable pour contribuer à mettre en place du changement social ? Il s’agit peut-être de la plus importante des questions de notre époque, et pourtant, bien souvent, les discussions à son sujet tournent autour de clichés et d’une sorte de pensée magique : comme si, d’une certaine façon, si nous étions tous assez bons et gentils, l’État cesserait d’utiliser sa violence pour nous exploiter tous. J’aimerais que cela soit vrai. Mais, bien évidemment, ça ne l’est pas.

    Il s’agit d’un livre nécessaire, et plus encore à chaque jour qui passe. Nous sommes vraiment le dos au mur. La culture dominante est en train de tuer la planète. 90% des grands poissons des océans ont disparu. Les forêts amazoniennes pourraient entrer en phase de déclin irréversible dans l’année. Tous les cours d’eau des USA sont contaminés par des carcinogènes. Cela ne devrait pas nous surprendre, étant donné que le lait maternel de la totalité des mères de la planète — humaines et non-humaines — est contaminé par des carcinogènes. Le réchauffement climatique s’accélère, et avec lui la possibilité réelle de rendre cette planète inhabitable pour l’essentiel, et la réponse de ceux au pouvoir est de nous dire que ce mode de vie — ce mode de vie qui détruit la planète, qui commet des génocides contre chacune des cultures indigènes qu’il rencontre, qui dégrade et appauvrit la vaste majorité des humains, qui, véritablement, est basé sur et dépend de chacune de ces choses — n’est pas négociable.

    En même temps, les efforts de ceux d’entre nous qui combattent le système sont insuffisants. C’est manifeste, sinon nous ne serions pas en train de perdre. Les taux de déforestation ne seraient pas en train de continuer à s’accélérer, les océans ne continueraient pas à être assassinés, les peuples indigènes à être massacrés ou expulsés de leurs terres.

    Qu’allons-nous faire ? Avec la planète entière en jeu, il est plus que temps que nous mettions toutes nos options sur la table.

    Il s’agit d’un livre nécessaire, et plus encore à chaque jour qui passe.

    #résistance #non-violence #pacifisme #violence_d'état

    • deux jour plus tard parait un article un peu plus complet sur http://partage-le.com/2015/12/le-pacifisme-comme-pathologie-par-derrick-jensen :

      Mais je vais vous raconter quelque chose de très important : les Juifs ayant participé à l’insurrection du Ghetto de Varsovie, y compris ceux qui se sont lancés dans ce qu’ils pensaient être des missions suicide, ont eu un taux de survie plus élevé que ceux qui se sont pliés. N’oubliez jamais ça.

      La seule solution pour sortir d’une double contrainte, c’est de la briser. N’oubliez jamais ça non plus.

      J’ai repris contact, récemment, avec un vieil ami. Durant les années qui se sont écoulées depuis notre dernière rencontre, il est, apparemment, devenu pacifiste. Il dit qu’il pense possible d’atteindre n’importe qui à l’aide d’un argument suffisamment convaincant.

      « Ted Bundy ? », ai-je demandé.

      « Il est mort »

      « Lorsqu’il était en vie »

      « Okay, j’imagine que non ».

      « Hitler ? » Il est resté silencieux.

      J’ai dit : « Gandhi a essayé. Il lui a écrit une lettre en lui demandant de bien vouloir cesser ce qu’il faisait. Il a été évidemment surpris que Hitler ne l’ait pas écouté ».

      « Je pense toujours », dit-il, « que dans la plupart des cas, vous pouvez parvenir à une sorte d’entente avec les gens ».

      « Bien sûr », ai-je répondu. « La plupart des gens. Mais, si quelqu’un veut ce que tu as, et que cet individu est prêt à tout pour l’obtenir ? » Je pensais aux mots de Red Cloud, Indien Oglala, qui parlait de l’insatiabilité et du comportement abusif des membres de la culture dominante : « Ils nous ont fait des promesses, plus que je ne puis m’en souvenir. Mais n’en ont tenu qu’une. Ils ont promis de prendre notre terre, et ils l’ont prise ».

    • @val_k : Le passage que tu cites fait-il partie des compléments trouvés sur l’article du site « partage-le » ? Je te pose cette question car le passage existe également sur la page de « tlaxcala ».

      Sinon j’ai bien apprécié la vidéo avec Chris Hedges (la pathologie des super-riches).

  • C’est le bordel ! _ Tempête autour d’un centre de contre-espionnage parrainé par l’Otan à Varsovie

    Le nouveau pouvoir polonais a soulevé une tempête politique en faisant investir dans la nuit de jeudi à vendredi un centre de #contre-espionnage polono-slovaque à #Varsovie parrainé par l’#Otan, pour en expulser l’ancienne direction, opération décriée par l’opposition.

    Des responsables du ministère de la Défense, accompagnés de la gendarmerie militaire, ont pénétré dans les locaux du centre à 01h30 (même HB), a indiqué à la télévision publique son ancien chef, le colonel Krzysztof Dusza.

     » Je leur ai dit que leur présence ici était illégale. Quand ils sont partis, j’ai demandé à la gendarmerie de poser des scellés sur la porte", a-t-il ajouté.

    Selon un responsable de l’Otan à #Bruxelles, cette affaire ne concerne que les autorités polonaises.  » Le Centre d’excellence du contre-espionnage en Pologne ("NATO’s Counter Intelligence Centre of Excellence") n’a pas encore été accrédité par l’Otan" , a-t-il déclaré à l’AFP.
     » De manière générale, les centres d’excellence sont des centres de recherche internationaux, financés et dotés en personnel à l’échelle nationale ou multinationale pour travailler aux côtés de l’Alliance, mais ce ne sont pas des organismes de l’Otan" _ , a-t-il expliqué. . . . .


    La suite : http://www.rtbf.be/info/monde/detail_tempete-autour-d-un-centre-de-contre-espionnage-parraine-par-l-otan-a-va

  • Marche des chômeurs - Non Fides - Base de données anarchistes
    http://www.non-fides.fr/?Marche-des-chomeurs

    https://www.youtube.com/watch?v=cduQgkQGSh8

    [La Marche des Chômeurs, (« Arbetloze marsh »), est un des plus importants chants révolutionnaires en yiddish durant l’insurrection de Varsovie. Il fut composé par Mordechaj Gebirtig, tué par les nazis en 1942 lors de la révolte du ghetto de Cracovie.]

    Une, deux, trois, quatre
    Nous sommes chômeurs
    Depuis des mois nous n’entendons plus
    À l’usine sonner nos heures
    Nos outils gisent froids et oubliés
    Et la rouille déjà les a rongés
    Et nous nous baladons dans les rues
    Comme les riches, sans rien faire,
    Comme les riches, sans rien faire.

    Une, deux, trois, quatre
    Nous sommes chômeurs
    Sans vêtements, sans foyer,
    Notre lit est de terre et de boue
    Si quelqu’un a encore quelque chose à manger
    Il le partage en petits bouts
    Nous buvons de l’eau
    Comme les riches boivent du vin
    Comme les riches boivent du vin.

    Une, deux, trois, quatre
    Nous sommes chômeurs
    Nous avons travaillé dur pendant des années
    Et trimé toujours plus pour construire
    Maisons, châteaux, villes et pays
    Pour un tas de flambeurs.
    Nous n’avons eu comme récompense
    Que faim, privations et chômage.
    Que faim, privations et chômage.

    Une, deux, trois, quatre
    Et ainsi, à présent, nous marchons
    Chômeurs, pas après pas
    Et nous chantons la chanson
    D’une nouvelle terre, d’un monde nouveau
    Où vivent des hommes libres
    Où personne ne sera plus sans rien
    Sur la nouvelle terre libre.
    Sur la nouvelle terre libre.

  • Grande manifestation contre le gouvernement à #Varsovie
    https://www.mediapart.fr/journal/international/131215/grande-manifestation-contre-le-gouvernement-varsovie

    Des dizaines de milliers de manifestants, brandissant des drapeaux polonais et européens, ont défilé samedi à Varsovie pour "défendre la démocratie" et dénoncer le gouvernement conservateur au pouvoir depuis un mois.

    #International #Fil_d'actualités #europe #manifestations_sociales #Pologne

  • Varsovie s’émancipe du gaz russe, Monde

    http://www.lesechos.fr/journal20151023/lec1_monde/021424259206-varsovie-semancipe-du-gaz-russe-1168479.php#

    Voilà un événement très important... Voir la carte « le Monde vue de Varsovie » et la perception des polonais pou ce qui concerne la construction des gazoducs Nordstrean et Southstream :)

    L’ouverture d’un terminal de GNL réduit la dépendance de la Pologne et des Etats baltes envers le gaz fourni par la Russie.

    La Pologne a fait, à la veille de ses législatives , un grand pas vers son émancipation énergétique vis-à-vis de la Russie. Une déconvenue pour cette dernière, en dépit de l’affirmation en parallèle de sa ­puissance en Ukraine ou en Syrie.

    #pologne #russie #gaz #guerre_du_gaz #gnl

  • Alors que la presse occidentale persiste à discuter d’un “possible soutien militaire russe” au président Bachar el-Assad, et nous sert des pseudos analyses telles François Heisbourg, éminent géopoliticien – “indépendant” ? on ne sait pas trop : voir l’épisode sur ses affirmations quant à l’existence d’ ADM en Irak où sa responsabilité est sérieusement engagée - hier soir sur France Inter http://www.franceinter.fr/emission-un-jour-dans-le-monde, bien “aiguillé” par le serveur de soupe Nicolas Demorand.

    Bref : Il semble que les Occidentaux n’ont toujours pas compris les conséquences de leur politique, et ne soient prêts à reconnaitre leur responsabilité criminelle.

    Mais voilà tout de même notre MAE qui nous apprend que maintenant, le président syrien ( élu démocratiquement, et soutenu d’après les enquêtes par 70% du peuple) aurait, le droit de vivre encore !!!!!
    On admire la formulation :
    “La question qui se pose est la suivante : quelles sont les perspectives ? Doit-on dire au peuple syrien que M. Bachar al-Assad détiendra le pouvoir exécutif au cours des quinze prochaines années ? Si on dit cela, il n’y a pas de solution possible. Entre dire cela et exiger le départ immédiat de M. Bachar al-Assad, il y a une marge. Cela s’appelle la diplomatie.” - Audition de Laurent Fabius au sénat, 9 septembre 2015.
    La diplomatie ! Comme ça,...tout d’un coup !!!
    Rien à voir avec l’infléchissement de la position des USA et son approbation implicite del’initiative de l’OTSC ‘’(toujours à appelée : “l’initiative russe”)
    ..... Non non...!!!
    L’analyse emberlificotée de Denis Sieffert, dans son édito de jeudi dernier, semble faire écho au propos officiel, et nous montre à quel point – je ne mettrai pas une seconde en doute l’indépendance du journaliste- même les plus éminents peuvent se faire embarquer, proprement dindonner, par cette propagande de guerre, de type néo-coloniale. (Et malheureusement : plus on se laisse bercer par le courant, plus on s’approche des rapides qui nous mènent au pire).
    Les leçons de Lénine et Jaurès sont pourtant restées terriblement actuelles, mais la peur de l’opprobre à vouloir y faire référence, ou s’y replonger même timidement, semble la plus forte.
    Pourtant en relisant : “ L’impérialisme stade suprême du capitalisme” on est saisi par la modernité, et l’actualité, du texte de Lénine, pourtant écrit dans un contexte beaucoup plus difficile qu’aujourd’hui !. (Voir Ici, c’est gratuit : http://marxiste.fr/lenine/imp.pdf)

    Pour aujourd’hui, Le ou les faits essentiels sont que :
    l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) a décidé de lutter contre le terrorisme en Irak et en Syrie

    l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC)

    Regroupe :
    La Biélorussie, la Russie, l’Arménie, le Tadjikistan, le Kazakhstan, le Kirghizistan. À la différence de l’Otan et du Pacte de Varsovie, dans lesquels les États membres perdent leur souveraineté (au profit des États-Unis et du Royaume-Uni dans l’Otan, de l’URSS dans le Pacte de Varsovie —ce qui contrevient à la Charte des Nations unies—), les États membres de l’OTSC conservent leur pleine souveraineté, ne placent pas leurs armées sous le commandement de la principale puissance de leur alliance, et peuvent se désolidariser à tout moment de cette alliance [1]. L’Azerbaïdjan, la Géorgie et l’Ouzbékistan se sont ainsi retirés librement de cette organisation pour se tourner vers le Guam [2] et l’Otan.

    Donc :

    L’OTSC interviendra à partir d’octobre 2015 , à la fois en Irak et en Syrie, contre les individus classés comme « terroristes » par l’Onu, à savoir al-Qaïda, Daesh et tous les groupes qui se sont alliés à eux.

    L’OTSC ne cherche pas à venir en aide à Haïder al-Abadi ou à Bachar el-Assad, mais est directement menacée par les jihadistes.

    Les jihadistes ne sont pas en mesure de résister longuement à une alliance internationale si celle-ci inclut l’Irak et la Syrie.

    Les États-Unis, qui ont déjà mené secrètement une vaste opération conjointe avec l’Armée arabe syrienne à Hassaké, sont prêts à un accord avec l’OTSC.
    Leurs alliés britanniques et français sont prêts à renoncer à renverser la République arabe syrienne.

    • We must compromise with evil in Syria
      Gideon Rachman
      http://www.ft.com/intl/cms/s/0/96bf7e48-6041-11e5-a28b-50226830d644.html

      Establishing such a process is obviously fiendishly difficult. But there are some promising signs. The Americans have stopped insisting on the immediate removal of Mr Assad. And despite their military build-up in Syria, the Russians must surely understand the long-term risks of “boots on the ground” in Syria. They too need a diplomatic option.

      It would clearly be best if Mr Assad stepped aside early on, as part of a Syrian peace process. But diplomacy cannot be held hostage by the question of Mr Assad’s future. Too many people have already died in Syria to make the search for peace dependent on the fate of one man, however evil.

    • L’extrait ci-dessous de la bio de Heibourg sur Wikipedia donne une idée de son « indépendance » ! membre du Centre d’analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères (1978-79), premier secrétaire à la représentation permanente de la France à l’ONU (1979-1981), conseiller pour les affaires internationales au cabinet du ministre de la Défense (1981-1984), directeur-attaché à Thomson-CSF (1984-1987), directeur de l’IISS (1987-1992), directeur désigné de l’Institut universitaire de hautes études internationales de Genève, directeur du développement stratégique de Matra Défense Espace (1992-1997), responsable d’une mission interministérielle sur la recherche et l’enseignement sur les questions internationales et de défense (1998-2000) et directeur de la Fondation pour la recherche stratégique (2001-2005). Il a fait partie du groupe des personnalités chargé par la Commission européenne de créer le programme européen de recherche de sécurité (PERS)

  • Norman Finkelstein, un an après la destruction de Gaza : Collecte pour reconstruire l’hôpital Al-Awda
    http://sayed7asan.blogspot.fr/2015/07/norman-finkelstein-collecte-pour.html

    Bonjour,

    Je m’appelle Norman Finkelstein. J’écris des livres et donne des conférences principalement sur le conflit israélo-palestinien, mais également sur d’autres sujets connexes tels que l’antisémitisme et l’holocauste nazi.

    Si je suis en mesure de collecter 100 000 dollars dans les deux prochains mois, je m’engage à écrire une colonne bimensuelle pour Byline durant une année entière. L’intégralité des sommes d’argent que je collecterai seront utilisées pour acheter du matériel médical pour l’hôpital Al-Awda à Gaza, qui a été gravement endommagé lors de la féroce agression israélienne en 2014. Je souhaite y placer une plaque commémorative à la mémoire de mes parents bien-aimés :

    Zacharie et Maryla Husyt Finkelstein
    Survivants du Ghetto de Varsovie et des
    Camps de la Mort de Majdanek et d’Auschwitz

    Je suis très enthousiaste à la perspective d’écrire régulièrement pour Byline. Je n’ai jamais eu accès aux médias dominants ou même « progressistes ». Ce sera ma première occasion d’atteindre et d’influencer un large public. J’ai déjà préparé trois articles :

    • sur le « nouvel antisémitisme » (je soutiens qu’il est concocté par Israël pour étouffer toute critique de ses politiques criminelles)

    • sur la trahison des organisations de droits de l’homme (je démasque l’apologétique d’Amnesty International en faveur d’Israël dans ses récents rapports sur Gaza)

    • sur la signification de la liberté académique (je révèle, pour la première fois, les détails sordides de l’affaire du rejet de ma titularisation).

    Je souhaite aussi faire des commentaires sur l’actualité. Il est tout à fait possible que le Conseil de sécurité de l’ONU présente bientôt une résolution qui compromet irrémédiablement les droits des Palestiniens, et qu’Israël va attaquer le Liban cet été. Je veux utiliser ma colonne pour alerter et orienter les lecteurs pendant que ces développements inquiétants se déroulent.

    Notre défi est mutuel, et mutuellement exaltant : si vous m’aidez à fournir de l’équipement médical hospitalier pour Gaza, je ferai de mon mieux pour vous tenir informé.

    Alors au travail !

    Cordialement,

    Norm Finkelstein

    ***

    Lettre de Norman Finkelstein à tous ceux qui soutiennent son projet Byline pour Gaza (10 juillet 2015)

    Source : http://normanfinkelstein.com/2015/07/10/letter-from-norman-finkelstein-to-the-supporters-of-his-byline-pr

  • 1944 : La Compagnie Noire et Rouge lors de l insurrection de Varsovie contre l occupation nazie
    http://endehors.net/news/1944-la-compagnie-noire-et-rouge-lors-de-l-insurrection-de-varsovie-contre

    Lu sur CATS : "Court texte sur la constitution par les syndicalistes révolutionnaires polonais des ZSP d une compagnie combattante lors de l insurrection de Varsovie et sur les rapports difficiles qu elle entretint avec la direction de l Armée Nationale clandestine. (...) — Histoire de l’anarchisme

  • #Ghetto_de_Varsovie et #pédagogie_autogestionnaire
    http://forum.anarchiste.free.fr/viewtopic.php?f=5

    Je ne connaissais pas l’histoire de la résistance libertaire dans le ghetto de Varsovie (cf. http://seenthis.net/messages/383824). Mais, j’ai lu il y a quelques années le livre-témoignage de #Stanislas_Tomkiewich ( « Une adolescence volées » ) qui raconte ses années d’#enfance dans le #ghetto, sous l’occupation nazi. Le livre est intéressant à plus d’un titre. En particulier, il montre que la violence et la haine peuvent être transcendées : soumis à une violence inouï dans le ghetto, Tomkiewich est devenu psychiatre et a protégé toute sa vie des enfants et adolescents en créant une sorte de « lieu de vie » avant l’heure et en dénonçant la violence institutionnelle (école, prisons, foyers pour enfants…).
    J’ajoute que Tomkiewich a fait connaitre en France #Janusz_Korczak qui « pourrait tout aussi bien être aussi reconnu comme un « pédagogue autogestionnaire, aux côtés de #Paul_Robin, #Sébastien_Faure et #Francisco_Ferrer (1859-1908), anarchiste espagnol qui reste le seul pédagogue avec Korczak à avoir été assassiné pour ses idées » (http://www.korczak.fr). Korczack était responsable d’un foyer pour orphelins dans le ghetto de #Varsovie. Quand les nazis sont venus prendre les enfants, alors qu’il avait la possibilité de rester, il a choisi de partir avec les orphelins. Lui-même et ces enfants ont été gazés à #Tréblinka le 5 août 1942. On dit qu’en partant ils ont chanté #la_Varsovienne.

  • Cyberattaque. L’aéroport de Varsovie victime de hackers
    http://www.ouest-france.fr/laeroport-de-varsovie-victime-de-hackers-3507916

    Les systèmes informatiques de la compagnie aérienne polonaise LOT ont été piratés, dimanche, immobilisant 1 400 passagers de l’aéroport de Varsovie pendant cinq heures.

    [...]

    Elle « a visé un système informatique auxiliaire en charge de la génération des plans de vol », sans lequel aucun décollage ne peut se faire [...].

    [...]

    Insérer une clé USB pour lire ses propres contenus comme cela est désormais possible dans les A380 les plus récents, chatter en ligne avec d’autres passagers, ou se connecter en Wifi embarqué vers le sol, leur offre selon lui de nombreuses perspectives. De par ses conséquences, cette attaque n’a pas vraiment de précédent, même si en 2009, le ver informatique Conflicker avait infecté les réseaux de l’armée française, clouant notamment au sol les Rafale pendant plusieurs semaines avant l’intervention du géant américain Microsoft.

    #Aéroport_Frédéric-Chopin_de_Varsovie #Cyberattaque #LOT_Polish_Airlines #Numérique #Pologne #Sécurité_informatique #Varsovie

  • 1944 : La Compagnie Noire et Rouge lors de l’insurrection de Varsovie contre l’occupation nazie | Bienvenue sur le site du C.A.T.S. de Caen
    http://ablogm.com/cats/2015/06/12/1944-la-compagnie-noire-et-rouge-lors-de-linsurrection-de-varsovie-contre-lo

    Court texte sur la constitution par les syndicalistes révolutionnaires polonais des #ZSP d’une compagnie combattante lors de l’insurrection de #Varsovie et sur les rapports difficiles qu’elle entretint avec la direction de l’Armée Nationale clandestine.

    http://ablogm.com/cats/download/La_Compagnie_Noire_et_Rouge_lors_de_linsurrection_de_Varsovie_1944.pdf

  • 1944 : La Compagnie Noire et Rouge lors de l insurrection de Varsovie contre l occupation nazie
    http://endehors.net/news/1944-la-compagnie-noire-et-rouge-lors-de-l-insurrection-de-varsovie-contre

    Lu sur CATS : "Court texte sur la constitution par les syndicalistes révolutionnaires polonais des ZSP d une compagnie combattante lors de l insurrection de Varsovie et sur les rapports difficiles qu elle entretint avec la direction de l Armée Nationale clandestine. (...) — Histoire de l’anarchisme

  • Le parti au pouvoir en Pologne affaibli par le scandale des écoutes
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/06/10/le-parti-au-pouvoir-en-pologne-affaibli-par-le-scandale-des-ecoutes_4651330_

    L’affaire a démarré en juin 2014, quand un hebdomadaire a rendu publiques plusieurs conversations dans des salons privés de deux restaurants de Varsovie. On y entendait un ancien ministre de l’économie discuter avec le président de la Banque de Pologne pour savoir si une dévaluation serait favorable à la PO pour les élections, ou le ministre des affaires étrangères de l’époque, Radoslaw Sikorski, critiquer les Etats-Unis.

    Si elles ne révèlent guère de secrets d’Etat, c’est le ton de ces conversations au langage parfois ordurier et surtout l’impression de connivences entre personnes du même parti et du même monde, qui ont fait le plus de dégâts sur l’image du gouvernement et du parti de Donald Tusk, ancien premier ministre et aujourd’hui président du Conseil européen.
    […]
    L’homme au centre de ce nouveau scandale explique qu’il a trouvé par hasard les dossiers sur des serveurs internet chinois.

  • Article11 - Jean Malaquais – « Cette profonde humanité » - Scarfanti
    http://www.article11.info/?Jean-Malaquais-Cette-profonde

    C’était une époque où un jeune juif de Varsovie (Malacki/Malaquais) qui avait entrepris de courir le monde « avant qu’il ne disparaisse » s’échouait de longues heures à la bibliothèque Sainte Geneviève après avoir foulé le sol de Roumanie, de Turquie, Tombouctou, l’Espagne où il avait fait le trimard, le débardeur, le mécano, le mineur etc...

    À la bibliothèque, il venait s’y chauffer et lire, après une journée harassante à déballer aux Halles des cageots de poulets qui lui chiaient sur la tête. Il tomba un jour sur un article de Gide qui évoquait de façon consternante son « infériorité » parce qu’il n’avait jamais été pauvre et qu’il le regrettait. Avec le toupet et la véhémence d’un caractère déjà trempé, Malaquais, l’apatride, le dépossédé, l’indésirable fit, une lettre ardente au grand Gide, l’écrivain planétaire. C’était un siècle où Gide au faîte de sa gloire admit de bonne grâce d’être mouché par un blanc-bec à la plume déjà bouillante, une époque où une sommité littéraire recevait cet inconnu, l’encourageait à écrire, s’en faisait un ami, subvenait à ses besoins, lui sauvant la mise à deux reprises, l’arrachant une première fois à la pauvreté, une seconde fois aux nazis. C’était une époque où cette improbable rencontre donnait une amitié de toute une vie et ouvrait grand les portes de la littérature à un jeune apatride impétueux qui se révélerait un #écrivain incomparable. Une époque où le coup d’essai du blanc bec fut un coup de maître. Premier roman et premier prix littéraire, le Renaudot, qui lui fut décerné pour Les javanais alors qu’il était sur le front, avec des hommes de sa condition. C’était un temps où certaines figures politiques internationales rendaient justice aux arts, et ne manquaient pas de considérations pour un parfait inconnu, Malaquais en l’occurrence, qui adressa à Trotski son roman à peine édité. C’était une époque où un révolutionnaire de renommée mondiale fit non seulement une réponse mais aussi un article élogieux de 11 pages au texte d’un lumpen anonyme. « Il est bon que sur terre il y ait non seulement la politique, mais aussi l’art. Il est bon que l’art soit inépuisable dans ses virtualités, comme la vie elle-même. Dans un certain sens, l’art est plus riche que la vie, car il peut agrandir ou réduire, peindre de couleurs vives, ou au contraire, se limiter au fusain, il peut présenter un seul et même objet de différents côtés et l’éclairer de manière variable » écrit Trotski dans un texte de 1939 qu’il intitule « UN NOUVEAU GRAND ÉCRIVAIN : JEAN MALAQUAIS. »

    #planète_sans_visa #les_javanais #autodidaxie

  • #Climat : les 10 mesures urgentes que François Hollande aurait pu prendre
    http://www.bastamag.net/Climat-les-10-mesures-urgentes-et

    Lors de la conférence environnementale, François Hollande a indiqué qu’il espérait « laisser sa trace » dans l’histoire en obtenant un « accord historique » en 2015. « Assez de mots, des actes » : c’est sur ce mot d’ordre qu’une majorité d’ONG et de mouvements avaient décidé de quitter les négociations à Varsovie lors de la précédente conférence de l’Onu sur le changement climatique en 2013. Alors que les négociations reprennent du 1er au 12 décembre à Lima au Pérou, voici une série de 10 mesures que François (...)

    #Débattre

    / Climat, #Le_défi_du_réchauffement_climatique, #Politique

  • Situations de plurilinguisme et politiques du multilinguisme en Europe - Colloque (pour les parisiens

    Programme

    Jeudi 20 novembre, à la Maison Heinrich Heine (Cité universitaire)

    9h00-9h20 : Introduction par Sergueï Sakhno, co-organisateur du colloque, maître de conférences Paris Ouest Nanterre-La Défense : « Plurilinguisme, multilinguisme, deux notions équivalentes ? »
    Multilinguisme et institutions européennes

    9h20-10h05 : Allocution de Rodolfo Maslias, chef de l’unité de Terminologie du Parlement Européen : « La terminologie, une approche communicative et académique »

    10h10-10h30 : Laurence Nye, doctorante, université Paris-Ouest Nanterre-La Défense : « La pratique du plurilinguisme à l’Agence Spatiale Européenne »

    11h00-11h20 : Pascal Bonnard, Chercheur post-doctoral FMSH Fernand Braudel-IFER, Humboldt-Universität (Berlin), Wojciech Sosnowski, Institute of Slavic Studies – Polish Academy of Sciences (ISS – PAS) : « La politique européenne de promotion du plurilinguisme face à l’évolution des langues slaves en Europe centrale et orientale »

    11h20-11h40 : Maciej Jaskot, University of Social Sciences and Humanities, Varsovie, Izabela Wiewiór, Collège d’Europe, Varsovie : « Lexical non-equivalence in chosen European languages in the context of the policy towards multilingualism in Europe »

    Plurilinguisme et pédagogie, pédagogie du plurilinguisme

    13h40-14h00 : Prof. Dr. Yüksel Ekinci, FH Bielefeld, Habib Güneşli, TU Dortmund : « Mehrsprachigkeit im Alltag von Schule und Unterricht in Deutschland »

    14h00-14h20 : Noemi Ramila Diaz, doctorante, université Paris-Ouest Nanterre-La Défense : « L’utilisation de la carte heuristique dans la classe : la création d’un espace tiers, étude socio-linguistique menée dans une classe du Blanc-Mesnil »

    14h35-14h55 : Christian Läpple, Katholische Universität Eichstätt-Ingolstadt, Fachgebiet Romanistik : « Förderung der Mehrsprachigkeit durch Beteiligung von Sprachminderheiten ».
    15h-16h : Géraldine Demme, Stéphanie Dijoux, Kerstin Peglow, Université Paris-Ouest Nanterre-La Défense : « Internationalisation et européanisation des recherches et des études »

    Vendredi 21 novembre (à l’Université Paris Ouest Nanterre-La Défense)

    Langues et rapports de pouvoir dans les zones plurilingues
    9h30-9h50 : Jovan Bliznakovski, Institute for Democracy IDSCS : « Accounts of language policy implementation in the Republic of Macedonia after the Ohrid Framework Agreement : focus on local level policies »

    9h50-10h10 : Prof. Dr. Gëzim Xhaferri, Head of German Department, Faculty of Languages, Cultures and Communications, South East European University ; Ferit Rustemi : « Demography and National Language Politics in the Republic of Macedonia »

    10h20-10h40 : Richat Sabitov, University of South-East Europe - Lumina (Bucarest) : « L’application du bilinguisme en Russie. Cas du Tatarstan. »

    10h40-11h00 : Karlygash Abiyeva, Docteur associé CERI-Sciences Po, « L’aménagement linguistique et le plurilinguisme au Kazakhstan »

    11h30-11h55 : Cristina Spinei, Alexandru Ioan Cuza Universität Iasi (Roumanie) : « Die Bukovina, a central Europe in nuce : The German language in the local press »

    11h55-12h15 : Katarína Fedáková / Ingrid Puchalová, Pavol-Jozef-Šafárik-Universität Košice, (Slovaquie) : « Sprachpolitik und Mehrsprachigkeit im Spiegel der Kaschauer Zeitung »

    Une nécessaire harmonisation des terminologies et des réglementations ?

    14h00-14h20 : Beatriz Collantes Sanchez, maître de conférences, Université Paris Ouest Nanterre-La Défense : « La nécessité d’une harmonisation linguistique pour l’enseignement et l’apprentissage du droit comme science juridique »

    14h20-14h40 : L. Korganashvili (U. Tbilissi) : « La standardisation en tant que moyen d’une harmonisation terminologique dans le plurilinguisme lié à la globalisation » (en russe)

    14h40-15h00 : M. Rochtchine, chercheur à l’institut d’études orientales de l’Académie des Sciences de Russie : « Le plurilinguisme du Daghestan ».

    Plurilinguisme et identité

    15h35-15h55 : Marta Lupica Spagnolo, Libera Università di Bolzano und Università degli Studi di Pavia : « Erlebte Sprachräume und Umstrukturierung des Sprachrepertoires zwischen Südtirol und den Balkan »

    15h55-16h15 : Pr. Anastassia Zabrodskaja, Pr. Martin Ehala, Tallinn University ; University of Tartu, (Estonie) : « Family multilingualism in contemporary Estonian society »

    16h15-16h35 : Emilio Sciarrino, Doctorant contractuel avec mission d’enseignement à l’Université Paris III, Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Paris : « De l’ « autarcie linguistique » à la « langue internationale » : quelle place pour le plurilinguisme dans l’Italie du XXe siècle ? »

    16h35-16h55 : Tanja Milosavljevic, Université de Sophia Antipolis, Nice, Laboratoire Bases, Corpus et Langage : « Pratiques langagières au sein de la communauté serbe dans le sud-est de la France : contraintes et spécificités »

    #langues #langages #ex-urss #soviétisme #europe_de_l_est

  • Vladimir Poutine : « Mes troupes pourraient arriver en deux jours à Riga, Vilnius, Tallinn, Varsovie et Bucarest » | Slate.fr

    http://www.slate.fr/story/92303/poutine-troupes-russes-riga-vilnius-tallinn-varsovie

    Vladimir Poutine : « Mes troupes pourraient arriver en deux jours à Riga, Vilnius, Tallinn, Varsovie et Bucarest »

    Repéré par Jean-Marie Pottier

    Monde
    18.09.2014 - 14 h 11

    mis à jour le 18.09.2014 à 14 h 12
    Vladimir Poutine à Moscou, le 10 septembre 2014. REUTERS/Alexei Druzhinin/RIA Novosti/Kremlin.

    Il y a quelques semaines, nous vous rapportions les propos menaçants attribués à Vladimir Poutine lors d’une conversation avec José Manuel Barroso : « Si je veux, je peux être à Kiev dans deux semaines. » Et bien, le président russe a récidivé de manière plus pressante, si l’on en croit le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung, qui affirme qu’il a récemment déclaré au président ukrainien Petro Porochenko :

    « Si je le voulais, les troupes russes pourraient arriver en deux jours, non seulement à Kiev, mais aussi à Riga, Vilnius, Tallinn, Varsovie et Bucarest. »

    Le journal affirme avoir obtenu accès à des documents internes à l’Union européenne contenant ces propos, qui auraient été rapportés à José Manuel Barroso par Porochenko lors de la visite du président de la Commission européenne, le 12 septembre, à Kiev.

    « Je ne commente pas les signes d’une psychose collective », a déclaré à l’agence Bloomberg Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine. La Commission européenne a elle déclaré, selon l’AFP, qu’elle n’avait pas l’intention de « mener sa diplomatie dans les médias » ni de « commenter des extraits de conversations confidentielles ».

    La fuite dans le quotidien italien La Repubblica, début septembre, de précédents propos martiaux attribués à Vladimir Poutine avait fortement irrité le maître du Kremlin, qui avait sonné la charge via l’agence Itar-Tass : « Sans tenir compte du fait que ces mots aient été prononcés ou non, cette citation a été extraite de son contexte et avait un sens très différent », avait alors expliqué son conseiller Youri Ushakov, selon qui José Manuel Barroso avait eu une attitude « incorrecte et qui sort du champ des pratiques diplomatiques ».

    Comme la Repubblica il y a deux semaines, la Süddeutsche Zeitung rappelle que l’Europe est divisée sur le cas russe, plusieurs pays très dépendants de leurs liens économiques avec Moscou (Hongrie, Bulgarie, Chypre, Slovaquie…) freinant des quatre fers sur le dossier des sanctions.

    De son côté, France 24 rappelle que Poutine vient de remporter une victoire avec l’adoption, mardi, par le Parlement ukrainien d’un texte « accordant une large autonomie aux régions de l’Est, revendiquée par les séparatistes pro-russes ». La situation reste très tendue sur le terrain, où Kiev affirme que 5.000 soldats russes et 15.000 rebelles sont déployés dans l’est du pays, sans oublier 50.000 soldats russes massés le long de la frontière.

  • Roland Dumas : « La France, chien d’avant-garde de l’OTAN » | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/roland-dumas-la-france-chien-davant-garde-de-lotan-551010

    HD. Justement, l’Ukraine appelle l’OTAN à l’aide et envisage d’intégrer l’Alliance...
    R. D. L’OTAN intervient à tout propos. En quoi son secrétaire général peut prendre la parole pour dire comme il l’a fait : « Je somme les Russes de ne plus envoyer d’armements aux russophones d’Ukraine ! » Au nom de quoi cette Alliance, qui était faite pour finir la guerre contre l’Allemagne avec une compétence sur l’Atlantique Nord, peut se mêler de choses aussi importantes que l’Ukraine ? Lorsque nous discutions du désarmement (lors de la chute de l’URSS – NDLR), mon homologue russe insistait pour que l’OTAN ne dispose pas d’armements dans les pays qui avaient fait partie du pacte de Varsovie, c’est-à-dire à proximité de sa frontière. C’était l’essence même de la paix. Tout le monde était d’accord. Eh bien, les Américains n’en ont pas tenu compte. Ils ont acheminé des armes dans les pays Baltes et en Pologne. D’où la controverse lorsque Poutine arrive au pouvoir. Il dit : « Vous n’avez pas tenu votre parole. » On n’a vraiment aucun intérêt à agiter le chiffon rouge devant le nez des Russes pour les effrayer ou pour les faire caler. En réalité, en quoi la Russie nous menace-t-elle ? Ce n’est pas une façon de traiter une grande puissance, qui a eu, au même titre que les Américains, sa part dans la victoire de 1945. La situation est devenue explosive et elle va l’être de plus en plus. Il existait un équilibre du monde et c’est cet équilibre qui est rompu.

    HD. Quelles ont été les conséquences, pour la France, de la réintégration du commandement intégré de l’OTAN ?
    R. D. Chirac voulait déjà réintégrer le commandement mais avec des compensations. Les Américains lui ont ri au nez. Les choses sont restées en l’état. Puis Sarkozy lui a emboîté le pas, mais cette fois-ci sans demander la moindre compensation ! Quant à Hollande, il n’a pas remis en cause cette décision, et ce à mon grand désespoir. Il l’a dit quasiment au lendemain de son élection... c’était assez caractéristique. Je pensais qu’il n’aurait pas, au moins dans ce domaine, un réflexe de suivisme. Aujourd’hui, la voix de la France est totalement occultée. Nous suivons la diplomatie américaine tout en essayant de donner l’illusion que nous existons sur la scène internationale. Alors nous aboyons plus fort que les autres. La France est devenue le chien d’avant-garde de l’Alliance, au risque d’apparaître comme une nation « va-t-enguerre ». Nous avons complètement tourné le dos à la position « traditionnelle », adoptée dès l’aprèsguerre. À chaque fois que j’allais à l’OTAN, le président Mitterrand me disait : « Surtout Dumas, souvenezvous, nous ne sommes pas dans le commandement intégré. » Comprendre : n’obéissez pas à toutes les décisions qui seront prises ! Avant, la voix de la France comptait et elle était souvent écoutée.

  • De l’insurrection du ghetto de Varsovie (1943) à Gaza

    Philosophie juive contre philosophie israélienne

    L’homme n’a pas froid aux yeux. En 1943, il a dirigé l’insurrection du ghetto de Varsovie, et il ne mâche pas ses mots face à la journaliste israélienne qui lui demande"benoîtement" s’il n’est pas « logique » que les Juifs fassent « tout pour survivre » :

    Ça, c’est votre philosophie d’Israélienne, assène Marek Edelman, celle qui consiste à penser qu’on peut tuer vingt Arabes pourvu qu’un Juif reste en vie. Chez moi, il n’y a de place ni pour un peuple élu ni pour une Terre promise. Israël, affirme-t-il ailleurs, s’est coupé de Yitzkhok Ley- bush Peretz [écrivain et poète de langue yiddish, 1852- 1915], de Chagall, du yiddish. Israël s’est créé sur la des- truction de cette immense culture juive multiséculaire qui s’était épanouie entre la Vistule et le Don. La culture israé- lienne, ce n’est pas la culture juive. Quand on a voulu vivre au milieu de millions d’Arabes, on doit se mêler à eux et laisser l’assimilation, le métissage, faire son œuvre. [...] D’ailleurs, seule une minorité de juifs a émigré en Israëlþ : l’écrasante majorité des juifs s’est exilée au Canada et aux États-Unis

    Extrait de De quoi la Palestine est-elle le nom ? http://boutique.monde-diplomatique.fr/boutique/livres/de-quoi-la-palestine-est-elle-le-nom.html