city:vaucluse

  • J – 117 : Je n’arrive pas entièrement à me couper de l’actualité, c’en est même étonnant. Il y a quelques bribes qui finissent par passer quand même, à mon insu. En soit les bribes en question ne seraient pas graves, en fait si c’est grave, tant elles ne me donnent pas d’indication directe à propos de ce que je veux ignorer de toutes mes forces, l’identité du prochain locataire-propriétaire de l’Elysée, oui, c’est cela la clef de lecture de Qui ça ? , je peux bien vous le dire maintenant, mais je remarque ces quelques bribes quand je les mets bout à bout finissent par me renseigner sur ce que j’étais parvenu à ignorer jusque-là.

    Donc, Marine Le Pen a pris le pouvoir et personne ne m’en a rien dit. Sans doute que tout un chacun a peur et plus personne n’ose parler, tout le monde fait mine de continuer à poursuivre son petit bonhomme de chemin, comme si de rien n’était, mais c’est surtout dans un souci de ne pas se faire remarquer. Parce qu’en fait, tout le monde a peur. Et cela je l’ai toujours soupçonné. J’ai toujours su que l’arrivée au pouvoir du Front National se passerait de cette façon, que cela passerait inaperçu, qu’en fait c’est déjà arrivé et que l’on ferait tous semblant de rien.

    Déjà en 2002, le 21 avril, c’était comme ça. Le Pen n’a pas été élu mais son programme si. Et cela a trompé tout le monde. On s’est réjoui trop vite et à mauvais escient. Ce qu’il faut retenir c’est qu’en 2002, 100% des Français ont voté pour l’extrême droite et que ce n’est pas une exagération de ma part, que j’ai l’air comme ça de confondre le R.P.R. et le Front National, non, je ne les confonds pas, ils sont strictement identiques. Relisez deux choses, le programme électoral du Front National pour les élections présidentielles de 2002, la section sur la sécurité intérieure, et les lois Sarkozy-Perben, vous verrez que 12 des 24 mesures préconisées par le Front National figurent en bonne place dans ces lois de sécurité, et maintenant imaginez qu’au lieu du candidat d’extrême droite Chirac (le bruit et les odeurs), c’eut été l’autre candidat d’extrême droite, Le Pen (la France aux Français et le steak au poivre) qui ait été choisi, franchement vous pensez qu’il aurait eu la moindre chance de réaliser la moitié de son programme. L’extrême droite de Le Pen en a rêvé, l’extrême droite de Chirac l’a fait.

    Ce n’est pas la tête du candidat qui est importante (et quel concours de beauté vraiment !), ce sont les programmes et les actes qu’il faut lire.

    En 2007, Le Pen a légué son héritage, non pas à sa fille, comme on le dit souvent, mais à son fils spirituel, Sarkozy.

    Pendant cinq ans, Sarkozy a été un président d’extrême droite, plus sans doute que n’aurait pû l’être Le Pen s’il avait été élu ce qu’il n’a pas été parce que justement son fils spirituel lui a volé ses voix. Pour ma part des signes de cet héritage, et de sa mise en action j’en ai relevé tellement, et cela dès le début, dès le printemps 2007 que j’avais entrepris, sans doute échauffé par certaines de mes lectures, notamment celle de Lingua Tertii Imperii (La langue du troisième Reich) de Viktor Klimperer et cette attention de linguiste au moindre glissement du discours, que j’avais entrepris donc d’en noter le moindre fait et geste, pour garder la trace de cette grande glissade : c’était le texte régulièrement mis à jour d’extreme_droite.txt. Mais je dois le reconnaître, j’ai été terrassé par le rythme de mon adversaire, comme on peut l’être par la vitesse d’exécution ou la puissance en mêlée d’un adversaire qui nous domine, contre lequel on ne peut rien, il faut dire, j’avais le sentiment, voilier, de partir à l’abordage d’un cuirassier, je me demande même si ce n’est pas à ce moment-là, qu’ivre de lectures (non pas de chevalerie mais de linguistique de combat), je n’ai pas commencé ma carrière de Don Quichotte du Val de Marne et ses assauts contre des moulins à vent, oui, qui, simple citoyen pouvait lutter contre ce rouleau compresseur, son rythme infernal et sa terrible masse ? C’est en lisant aujourd’hui le Journal de la crise, de 2006, 2007, 2008, d’avant et d’après de mon cher, tellement cher, ami Laurent Grisel que je me console, ma tentative n’était pas entièrement vaine et en deux petits endroits de son livre je lui suis venu en aide à ma tentative avortée, extreme_droite.txt.

    De 2007 à 2012, je n’en démords pas, la politique appliquée par les différents gouvernements Fillon a été une politique d’extrême droite, une guerre déclarée contre les faibles, les démunis au profit des nantis, et il m’est indifférent que les démunis aient pu provenir d’autres pays que le nôtre, surtout quand j’ai désormais acquis l’inébranlable conviction que les nantis n’avaient pas et n’ont toujours pas de frontière pour ce qui est de nous détrousser. De 2012 à 2017, c’est la même politique qui a été appliquée, en laissant croire dans un premier temps que non, pas du tout, on allait voir ce que l’on allait voir, mais en fait si, et même plus que si, il n’est pas exclu, par exemple, que Fillon Sarkozy seraient parvenus à imposer le contenu de la loi Travaille ! Encore une fois ce n’est pas la tête des hommes, et des rares femmes, politiques qui nous gouvernent qui me sert de boussole, mais bien leur programme, dans un premier temps, et leur politique, dans un second temps, et donc ne voyant pas la différence entre le Front National et le RPR et étant désormais convaincu que le PPS (Parti Pseudo Socialiste) avait dépassé les objectifs du RPR, je suis contraint de constater que l’extrême droite est au pouvoir, depuis en fait 15 ans. Que ce soit une photographie de l’oncle Raymond de la qualité française qui soit affichée dans toutes les mairies de France n’est pas un repère pour moi, que l’on plonge de tels portraits dans un bain d’acide et je sais très bien quel est le visage que l’on trouvera en dessous, celui de la présidente du front national un bandeau sur l’œil. Mais encore une fois, leur visage : quelle affaire ! On s’en moque éperdument.

    De même qu’entre 2007 et 2012, dans mon petit fichier extreme_droite.txt ( http://www.desordre.net/bloc/extreme_droite/index.htm ), j’avais relevé les faits suivants :

    20/07/2007 : Quatre syndicats de l’inspection du travail ont annoncé, vendredi 20 juillet, qu’ils déposaient un recours devant le Conseil d’Etat contre les attributions du ministre de l’Immigration Brice Hortefeux, qui permettent à ce dernier d’utiliser les inspecteurs du travail dans la recherche des travailleurs étrangers illégaux.

    5/09/2007 : La Ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, proteste contre cette citation dans une définition du Petit Robert : " Rebeu ou Reubeu, n. et adj. -1988 verlan de beur. FAM. péj. Arabe, beur. « T’es un pauvre petit rebeu qu’un connard de flic fait chier. C’est ça ? » Izzo. Des rebeux." et apporte son soutien à l’Unsa-police, premier syndicat de police dans sa volonté de faire pression pour censurer cette citation.

    13/09/2007 : Thierry Mariani, député UMP du Vaucluse a proposé un amendement à l’assemblée visant à recourir à des test d’ADN à la charge des personnes déposant un dossier de regroupement familial.

    20/09/2007 : Le délai de recours contre les décisions de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA), qui accorde ou refuse l’asile politique en France, a été réduit d’un mois à quinze jours.

    10/10/2007 : Des policiers en civil se font passer pour des conseillers d’éducation d’un collège pour arrêter des parents d’élèves sans papier dans le XVIIIème arrondissement de Paris.

    17/10/2007 : Les syndicats de l’ANPE et de l’Assedic dénoncent une « nouvelle mission d’auxiliaire de police », une « chasse à l’étranger », de « la délation »... En cause, un décret publié le 11 mai 2007, pris en application de la loi Sarkozy sur l’immigration et l’intégration du 24 juillet 2006, qui oblige, depuis le premier octobre, les agents de l’ANPE et des Assedic à transmettre « systématiquement » aux préfectures copie des titres de séjour et de travail des demandeurs d’emploi étrangers pour vérification.

    4/12/2007 : la police nationale propose des récompenses de plusieurs milliers d’euros pour encourager les habitants de Villiers le Bel à la délation, après les émeutes de fin novembre, dans le but de traquer les émeutiers les plus violents.

    Avez-vous le sentiment que ce soit là de petits faits, des faits anodins, comme l’étymologie du mot le signifie, a nodos, hors douleur en grec, des faits qui soient tellement différents de ceux d’aujourd’hui finalement ?

    Doutez-vous encore de la vraie couleur de ce régime politique ? Et du coup, vous m’expliquerez comment il est possible sinon, que nous ne soyons pas encore sous le régime politique du Front National et qu’un enseignant et un agriculteur soient poursuivis en justice pour avoir apporté secours à des personnes entièrement égarées à la frontière entre la France et l’Italie, frontière dont j’entends qu’elle a été rétablie, alors que ces deux pays font partie du même espace européen, on ne me dit pas tout mais je comprends certaines choses tout de même, qu’un automobiliste a sciemment écrasé trois femmes voilées dans les rues d’Armentières, Nord, qu’il a été relâché peu de temps après les faits et que le commissariat de police d’Armentières, Nord a d’abord refusé de recevoir la plainte contre X d’une de ces femmes, la première qui soit parvenue à se relever de son lit d’hôpital, et qu’un maire a envoyé la police municipale dans une école au motif qu’un professeur entendait y faire étudier à ses élèves la langue arabe, je rappelle qu’en république, l’école est un sanctuaire que la police n’a rien à y faire, donc toutes ces petites choses que j’apprends malgré tout, en faisant tant d’efforts pour les ignorer, pour n’en rien savoir, surtout ne rien savoir des grandes agitations, de ceux qui se disputent aujourd’hui le déshonneur d’être dictateur à la place du dictateur, vous voudriez me faire croire que le Front National n’est pas au pouvoir.

    Encore une fois j’en ai rien à foutre de la tête du ou de la locataire-propriétaire de l’Elysée, je ne vote pas pour des personnes, je vote pour un programme, enfin cela c’était du temps où je votais, il m’en aura fallu du temps pour comprendre que le vote, son droit et son exercice, étaient des leurres.

    Il vous faut encore quelques preuves supplémentaires pour comprendre que la peste brune est déjà au pouvoir ? Ou est-ce que vous voulez attendre qu’on n’ait vraiment même plus le droit de le dire pour être sûr qu’effectivement, l’extrême droite, le front national, le fascisme, le racisme sont au pouvoir ? Soyez alors tranquille, je crois qu’il n’y a désormais plus très longtemps à attendre.

    #qui_ca

  • Conflits au FN : que recherche vraiment Marion Maréchal-Le Pen ? vidéo
    http://vilistia.org/archives/13154

    12 décembre 2016 Nos brèves Elle met à l’épreuve la ligne du FN sur les questions de société et s’oppose ainsi à la ligne Philippot. Pour Christophe Barbier, éditorialiste politique à BFMTV, la députée du Vaucluse cherche à se positionner. … Lire la suite →

    #Front_National #Uncategorized

  • Maréchal-Le Pen et Philippot s’opposent, les divisions au FN s’exposent vidéo
    http://vilistia.org/archives/13152

    12 décembre 2016 Nos brèves La députée du Vaucluse et le vice-président du #Front_National se sont affrontés sur la question de l’IVG, faisant apparaître des divisions au sein du parti. Marion Maréchal-Le Pen avait remis en cause le remboursement … Lire la suite →

  • Loi travail : quand la droite sénatoriale salue « le #courage et les #compétences » de Myriam El Khomri
    http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/loi-travail-quand-droite-senatoriale-salue-courage-competences-myriam-el

    Le sénateur LR du Vaucluse, Alain Milon, a offert à l’hémicycle une minute de douceur vendredi, pour clôturer l’examen de la loi travail au Sénat. Remerciant d’abord « les services » de la Ministre ayant travaillé avec la commission des Affaires sociales – qu’il préside –, Alain Milon s’est ensuite tourné vers Myriam El Khomri. « Et puis, à vous madame la Ministre, vous êtes arrivée à la tête de ce ministère décidée à prendre cette charge à bras le corps. Rien ne vous a été épargné, surtout d’ailleurs du côté de votre camp plus que de notre côté. Avec conviction, avec courage, vous vous êtes imposée dans le cadre de votre travail, ici au Sénat, où nous avons pu aller jusqu’au bout de nos convictions. Vous êtes restée à l’écoute, avec patience, sourire, et je tiens avec mes rapporteurs et avec les membres de la commission aux affaires sociales et les sénateurs qui ont été présents à ces débats, à vous en remercier »

  • Gazoduc Eridan : une menace pour la population de la vallée du Rhône !
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2016/04/gazoduc-eridan-une-menace-pour-la.html

    Entériné par le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, le projet de canalisation de transport de gaz naturel, appelé « Eridan » doit relier les départements des Bouches-du-Rhône à la Drôme et servir à développer les capacités de transport de gaz naturel dans le sud-est du pays. Mais ce gazoduc représente un véritable danger pour la vallée du Rhône et ses habitants, une région déjà soumise à de multiples pressions : LGV, autoroutes, centrales nucléaires, sites industriels... Cette installation, longue de 220 kilomètres, doit relier la station de compression de Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône) à celle de Saint-Avit (Drôme) et sa mise en service est prévue pour 2019-2020. Elle traversera 5 départements (Drôme, Ardèche, Gard, Vaucluse et Bouches-du-Rhône) ainsi que 59 (...)

  • Planning familial : une YouTubeuse va transformer ses détracteurs en donateurs
    http://www.24matins.fr/planning-familial-youtubeuse-transforme-detracteurs-donateurs-263580

    Quand l’éventualité d’au moins une victoire du Front national (FN) aux élections régionales était encore émise, la candidate FN en région PACA Marion Maréchal-Le Pen avait alors signifié son intention de faire supprimer les subventions accordées au Planning familial si jamais elle était élue.

    La députée du Vaucluse considérait ainsi que ce planning impliquait « des associations politisées [véhiculant] une banalisation de l’avortement ». Suite à cette annonce, la YouTubeuse Klaire Fait Grr avait publié une vidéo dans laquelle elle s’opposait au projet de Mme Maréchal-Le Pen, en expliquant entre autres l’intérêt du planning familial.
    Et si des internautes ont approuvé la prise de position de la jeune femme, cette dernière aura également récolté un certain nombre de commentaires assez peu respectueux. Suffisamment nombreux pour qu’ils lui motivent une idée, rapportée par Rue89 : « Publier les pires de ces commentaires sous forme de recueil papier, vendre ce recueil et verser les bénéfices… au Planning familial. »

    Ou comment transformer le trollage en espèces sonnantes et trébuchantes et désamorcer la capacité de nuisances des #faf-trolls

    #Front_National (j’emmerde le) #ordre_moral (le retour)

    • C’est exactement ce que j’avais prévu de faire suite au projet de loi pour le mariage homosexuel où, en tant que collaboratrice parlementaire, j’avais reçu des centaines d’horreurs.
      Mon éditeur m’avait dit que c’était une fausse bonne idée d’un point de vue éditorial : personne n’allait acheter un tel livre.
      Donc, si elle a eu une bonne idée, et un gros coup de pub, il ne faut rien attendre du résultat pécuniaire.

  • Vaucluse : deux têtes de sangliers et des abats déposés devant une mosquée - 18/12/2015 - ladepeche.fr
    Publié le 18/12/2015
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/12/18/2240993-vaucluse-deux-tetes-sangliers-abats-deposes-devant-mosquee.html

    Deux têtes de sangliers et des abats ont été découverts ce vendredi matin devant la mosquée d’Apt, dans le Vaucluse, quelques heures avant la prière et une plainte a été déposée.

    « Des abats et deux têtes de sangliers ont été découverts par les responsables locaux (de la mosquée, Ndlr) juste avant la prière », a indiqué une source proche de l’enquête. Une plainte a été déposée à la gendarmerie d’Apt. Les restes d’animaux ont été déposés à l’entrée du lieu de prière, situé dans le centre-ville de la commune du Luberon de 12 000 habitants environ, dans le sud-est du département.

    Dans un communiqué, le préfet de Vaucluse, Bernard Gonzalez « condamne avec la plus grande fermeté cet acte et réaffirme son attachement au vivre-ensemble et au principe de laïcité, qui doit permettre à chacun d’exercer paisiblement sa liberté de culte, dans le respect des lois de la République ». L’enquête a été confiée à la compagnie de gendarmerie de Pertuis.

  • #Crise de la #droite : « Nous sommes vieux, divisés, pas renouvelés »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/141215/crise-de-la-droite-nous-sommes-vieux-divises-pas-renouveles

    Jean-Baptiste Blanc, élu Les Républicains dans le #Vaucluse. © Mediapart #Jean-Baptiste_Blanc, vice-président Les Républicains (LR) au conseil départemental du Vaucluse, analyse les problèmes de son parti « vieillissant », face à un FN qui séduit parmi les militants de droite, les classes populaires et les jeunes. Un constat sans concession.

    #France #élections_régionales #en_direct_de_Mediapart #LR #régionales

  • Daladiérisme, nous revoilà ! - Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/090515/daladierisme-nous-revoila

    Retour sur une époque en miroir de la nôtre : quand le radical-socialiste Édouard Daladier, entre 1938 et 1940, liquidait les acquis du Front populaire. Il croyait adapter la #gauche aux temps modernes en se conciliant la #droite : il fit le lit de l’#extrême-droite. Ce fut le « daladiérisme », qui n’est pas sans résonner en ce printemps 2015.

    Déjà dans l’histoire de France, alors que montaient les périls, il est arrivé qu’une gauche de gouvernement fourbue, décomposée, fît le lit de l’extrême droite. Durant la guerre d’Algérie, #Guy_Mollet et son proconsul Robert Lacoste cassèrent du fellaga et la démocratie. Au point de frayer la voie, en 1958, à des factieux fascisants jouant la carte d’un général qu’ils espéraient aussi phalangiste qu’eux : de Gaulle. Mauvaise pioche, Charles XI allait se montrer républicain ! [on reconnait la tasse thé tiède de Médiapart]

    Ce qui n’empêcha pas les républicains – c’est-à-dire la gauche – de manifester le 28 mai 1958 à Paris. 500 000 personnes défilèrent contre une sorte de monstre du Loch Ness de la politique française : le césarisme. Aux yeux de ceux qui battaient le pavé, l’homme du 18-Juin récapitulait les deux Napoléon, Pétain, sans oublier un autre général, Boulanger.

    À gauche, le socialiste André Philip. Charles Hernu figure derrière l’ancien ministre de la défense Edouard Daladier...
    En tête de ce cortège vintage : François Mitterrand, facteur de modernité – son œil sait repérer l’objectif du photographe. À sa droite, un spectre chapeauté : Édouard Daladier (1884-1970). Toujours député du Vaucluse à 74 ans, se drapant dans les plis de la morale démocratique, ce revenant incarne pourtant un fiasco tragique : le glissement, entre 1938 et 1940, de la Chambre de Front populaire vers le bâton du maréchal Pétain.

    Ce fut le “daladiérisme”, qui n’est pas sans résonner en ce printemps 2015 : comment une gauche déboussolée croit pouvoir assécher la droite en épousant ses valeurs, au seul profit d’une extrême droite qui attend son heure...

    La période est connue à travers le prisme d’une politique extérieure confrontée au danger hitlérien, auquel tentèrent de parer les accords de Munich en abandonnant la Tchécoslovaquie au Führer (30 septembre 1938). Pourtant, les affaires intérieures françaises de l’époque s’avèrent symptomatiques : Daladier au pouvoir, c’est l’assujettissement du parti radical par son aile droite, au nom d’une nécessaire adaptation aux réalités modernes.

    Des caciques radicaux s´étaient toujours montrés réticents au Front populaire et à son programme. Ils freinaient des quatre fers dans des journaux alors influents : Émile Roche dans La République, ou Albert Milhaud dans L’Ère nouvelle. Ce dernier, cité par l’historien Serge Berstein, écrit ainsi, en janvier 1938 : « Dans le pays, il n’y a plus que deux partis, celui de l’#ordre et celui du désordre. Les bons apôtres diront que le parti de l’ordre, c’est la réaction. Le parti de l’ordre, c’est le parti du salut de la nation, de la République, de la démocratie. La France veut un #chef : elle préférera de beaucoup un chef légal à un chef révolutionnaire de gauche ou de droite. La formule du Front populaire portait en germe une contradiction interne, celle d’un gouvernement inféodé à des délibérations d’irresponsables du point de vue politique : elle est périmée. »

    Le 12 avril 1938, lorsque Édouard Daladier devient président du conseil en succédant au deuxième cabinet Blum, c’est pour liquider le Front populaire au nom de la #rigueur_budgétaire. Pendant quelques mois, à coups de ruses tactiques passant pour hésitations, le chef du gouvernement avance masqué. Il continue de donner des gages à sa gauche pour l’anesthésier.

    Pourtant le masque finit par tomber, avec le discours radiodiffusé du 21 août 1938 : « Il faut remettre la France au #travail. Ce ne sont pas des sacrifices que je demande aux Français, c’est un effort plus vigoureux… » Au prétexte de ne d’abord viser que les industries travaillant pour la défense nationale, il s’agit, de la part de l’ancien ministre de la défense de Léon Blum en 1936, de détruire la loi des 40 heures. La langue de bois de l’époque évoque un « aménagement » : supprimer le samedi chômé (finie “la #semaine_des_deux_dimanches”) et recourir aux #heures_supplémentaires. Ces dernières ne seront pas rémunérées « à un taux prohibitif » : le patronat exulte, qui vient de surcroît d’obtenir des #allègements_fiscaux.

    Albert Milhaud, coryphée de ce tournant réactionnaire effectué par une prétendue gauche en faveur d’une droite avérée, s’époumone dans L’Ère nouvelle, le 23 août 1938 : « Le discours du président Daladier sonne le glas des #vacances_illimitées dont, depuis 1936, une politique téméraire avait doté notre pays. »

    En octobre 1938, à la suite des accords de Munich qui jouent l’apaisement avec l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste au détriment du #pacte_franco-soviétique de 1935, les communistes – hier alliés au sein du Front populaire – deviennent #ennemis_intérieurs. Ne veulent-ils pas mettre le pays sens dessus dessous, tout en soufflant sur les braises de l’antifascisme au seul prétexte d’attirer les foudres hitlériennes sur les démocraties occidentales plutôt que sur la Russie stalinienne ? Édouard Daladier accuse le parti de Maurice Thorez « de saboter l’autorité gouvernementale en toute circonstance ».

    L’affrontement avec la gauche et les syndicats provoque une fronde : Pierre Cot, Pierre Mendès France ou Gaston Monnerville protestent contre les injustices politiques, économiques, fiscales et diplomatiques. Jean Zay, ministre de l’éducation nationale et des Beaux-Arts, prisonnier de la solidarité gouvernementale, n’en pense pas moins. Daladier passe en force, à coups de #décrets-lois, excipant de la menace extérieure pour faire taire, au nom des sentiments patriotiques, toute conscience progressiste.

    La droite, ravie de trouver un tel régisseur, lui donne quitus. Dans Le Figaro du 28 novembre 1938, un d’Ormesson de service, prénommé Wladimir, triomphe : « Tout ce qui a une âme et une volonté française est aujourd’hui derrière M. Daladier. »

    Le cocorico s’accompagne forcément du haro sur les #étrangers. Le 14 avril 1938, Albert Sarraut, ministre de l’intérieur radical-socialiste, réclame aux préfets « une action méthodique, énergique et prompte en vue de débarrasser notre pays des éléments indésirables trop nombreux qui y circulent et y agissent au mépris des lois et des règlements ou qui interviennent de façon inadmissible dans des querelles ou des conflits politiques ou sociaux qui ne regardent que nous » .

    Le 2 mai 1938, un décret signé Daladier se propose de « créer une atmosphère épurée autour de l’étranger de bonne foi » . Le 12 novembre 1938, un autre décret-loi, « relatif à la situation et à la #police_des_étrangers », complète le dispositif. Les expulsions sont facilitées. Et des « camps de concentration » sont créés pour les étrangers « indésirables » que l’on ne peut renvoyer dans leur pays (les républicains espagnols, puis les Allemands ou Autrichiens anti-nazis – souvent juifs –, sans oublier les « nomades »). La langue politico-administrative de l’heure stipule : « Le nombre sans cesse croissant d’étrangers résidant en France impose au gouvernement, investi du pouvoir législatif dans un domaine nettement défini, d’édicter certaines mesures que commande impérieusement le souci de la #sécurité nationale, de l’#économie générale du pays et de la protection de l’ordre public. »

    La guerre va durcir le trait. Le 1er septembre 1939, un décret-loi prévoit « le rassemblement dans des centres spéciaux de tous les étrangers de sexe masculin ressortissant de territoires appartenant à l’ennemi » âgés de 17 à 50 ans (étendu, dès le 5 septembre, de 50 à 65 ans). Le 18 novembre 1939, un décret-loi étend les mesures d’internement aux « individus dangereux pour la défense nationale et pour la sécurité publique » sur décision du préfet. Les communistes en font principalement les frais.

    Édouard Daladier laisse sa place de président du conseil à son ministre des finances Paul Reynaud le 20 mars 1940, qui passe le relais à son vice-président du conseil, le maréchal Pétain, le 16 juin 1940.

    Et le directeur du cabinet civil d’un Pétain devenu chef de l’État, Henry du Moulin de Labarthète, affirme benoîtement dans ses mémoires publiés à Genève en 1946, que le régime de Vichy s’est d’abord contenté de reconduire la législation française et son arsenal de camps, non sans se féliciter de son existence : « C’était ce que l’on appelait, au ministère de l’intérieur, l’héritage du “daladiérisme”. »

    Le ministre de l’intérieur du gouvernement de Vichy était en 1940 Marcel Peyrouton (1887-1983), brillant esprit de gauche avant-guerre, ayant épousé une demoiselle Malvy (issue d’une dynastie radicale exemplaire). Collaborateur indéniable parvenu à se faire acquitter par la Haute-Cour en 1948, il écrivait deux ans plus tard, avec une dose de mauvaise foi impudente qui vaut néanmoins le détour : « On a beaucoup parlé des camps administratifs ou de concentration, dont le gouvernement de Vichy, à l’imitation des nazis, aurait assuré l’ouverture et le peuplement. C’est inexact. C’est M. Daladier qui, en 1939, en fut le père. Il les réservait aux communistes. Le Maréchal en hérita. Mais en exigea l’aménagement. Des médecins les visitèrent, en proposèrent l’assainissement. Leurs plans furent retenus. De très nombreuses améliorations naturelles et morales y transformèrent les conditions de vie. Elles devinrent plus supportables, sans pour autant être agréables. »

    Il n’existe sans doute pas meilleur témoignage de la Schadenfreude (joie malsaine) qui saisit l’ultra droite française face à un héritage politique, délicieusement empoisonné, reçu de la gauche. Qu’est-ce qui peut bien pousser nos socialistes de gouvernement à persévérer dans cette vacillation diabolique ?

    Leçon d’Histoire pour une gauche au pouvoir. C’est ainsi que l’historien Jean-Noël Jeanneney titrait, en 1977, un livre consacré à la faillite du Cartel (1924-1926) : quand le radical-socialiste Édouard Herriot se heurtait au “mur d’argent”. On a beau lui faire la leçon, la gauche française continue de recevoir de bonnes leçons, mais n’en tire aucune leçon. N’est-ce pas ce dont attestent, sous nos yeux, le hollando-molletisme et le vallso-daladiérisme ?

  • Passeurs d’hospitalité & La Cimade | #France : Reprise des expulsions vers le #Soudan
    http://asile.ch/2015/11/16/passeurs-dhospitalite-la-cimade-france-reprise-des-expulsions-vers-le-soudan

    Deux Soudanais du Darfour arrêtés à Calais ont été expulsés au Soudan jeudi 24 septembre, en violation de deux jugements de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, et pour l’un en violation d’un jugement du tribunal administratif de Lille annulant le pays de destination.

    #Documentation #Publications_-_Analyses_récentes #courEDH #Dublin #Hongrie #renvoi

  • Une militante de la paix insultée et menacée
    http://www.humanite.fr/une-militante-de-la-paix-insultee-et-menacee-581563?IdTis=XTC-FT08-A0DHXP-D

    Après avoir publié la photo d’une affiche d’un bar alsacien expliquant le boycott de certains produits en solidarité avec le peuple palestinien, Fabienne Haloui (PCF) ne s’attendait pas à un tel déferlement de haine.
    Quelques jours après l’opération « Tel-Aviv sur Seine » qui, comme le redoutaient des associations et partis de gauche, a offert une tribune aux défenseurs de la politique coloniale du gouvernement israélien, le déferlement de haine contre les militants de la paix au Proche-Orient n’a pas reflué, même si les transats ont été repliés. Ce week-end du 15 août, une militante et élue communiste du Vaucluse en a fait les frais. Fabienne Haloui, également membre de l’exécutif du PCF, a subi sur les réseaux sociaux un flot d’insultes et de menaces. En cause, cette fois, non pas une prise de position sur la transformation de Paris Plages mais la photo d’une affiche prise dans un bar alsacien.

    «  Les produits suivants ne sont plus vendus dans cet établissement à cause du soutien de leur fabricant à l’État terroriste d’Israël, compte tenu des atrocités commises envers la population palestinienne  », peut-on y lire avant l’énumération des marques Coca-Cola, Pepsi et Perrier. Partageant davantage la démarche de la campagne BDS (Boycott, désinvestissement, sanction) qui cible uniquement les produits israéliens, l’élue communiste, qui a publié ce cliché de vacances sur son compte personnel, n’appelle pas pour sa part à ce type de boycott. Mais elle a «  trouvé assez courageux d’afficher de cette manière, citoyenne et pacifique, son soutien au peuple palestinien  », explique-t-elle. Et elle n’a pas dû être la seule, puisque 4 153 mentions «  j’aime  » accompagnent sa publication partagée 12 186 fois.

    « Je ne me tairai pas »

    Mais certains internautes défenseurs de la politique d’extrême droite du gouvernement israélien ont multiplié les insultes, remarques racistes et mêmes les menaces. «  Tous ceux qui boycottent Israël sont 
des chômeurs ou des assistés, donc des 
minables ! » « Mettez-vous un truc dans la tête : les (antisémites) comme vous, on les combat à vie. Vous n’aurez plus jamais la paix  » «  Vous donnez la France, vos filles et vos femmes à des envahisseurs, et vous baissez la tête comme des moutons à l’abattoir ? Eh bien pas nous ! Nous on se bat tous les jours pour nous défendre ! » Autant de commentaires qui ne sont, hélas, que quelques exemples de la déferlante dont l’élue s’est aperçue samedi soir et qui s’est poursuivie depuis. «  Être insultée d’antisémite est à la fois extrêmement blessant du fait de mon parcours personnel et en même temps une forme de chantage insupportable  », relève Fabienne Haloui, qui est décidée à porter plainte et à saisir le préfet pour rappeler l’évidence : «  On a le droit de critiquer la politique de l’État d’Israël, de condamner un État qui ne respecte pas le droit international.  » Quant au boycott, dont les détracteurs saisissent régulièrement la justice, «  il peut être une arme pacifique de nature à mobiliser l’opinion publique et à mettre en difficulté le gouvernement israélien dans son refus de se soumettre aux décisions de l’ONU  », estime la conseillère régionale.

    Les agressions dont elle a été victime, qu’elles relèvent d’individus ou d’organisations, ne sont pas rares. L’adjoint PCF à la Mairie de Paris, Ian Brossat, pour s’être élevé contre l’initiative d’Anne Hidalgo la semaine dernière, a notamment été vivement pris à partie par la Ligue de défense juive (LDJ), une organisation d’extrême droite. Comme lui, Fabienne Haloui entend poursuivre son combat en faveur de la paix : «  Je ne me tairai pas  », lance-t-elle, saluant les nombreux messages de soutien et de solidarité qui lui sont aussi parvenus.

  • Affaire Maryvonne - du fait divers à la proposition de loi contre les occupations, Indymedia Nantes
    https://nantes.indymedia.org/articles/31567

    Dans la continuité de l’affaire Maryvonne, plusieurs propositions de lois contre les #squats et les #occupations ont été déposées au Parlement.

    Analyse de la situation :

     

    C’est avec consternation que nous avons appris le dépôt par le député UMP Julien Aubert d’une #proposition_de_loi qui viserait à sanctionner pénalement les occupations sans droit ni titre.

     

    Elle est rendue publique trois semaines après le début du phénomène "Maryvonne", une affaire rennaise qui a directement inspiré le texte de loi du député du Vaucluse, initiateur en 2003 d’un mouvement subtilement intitulé « Rassemblement Bleu Lavande ».

     

    Son texte, déjà signé par quarante de ses confrères, propose que les préfets soient dans l’obligation de recourir à la force publique pour expulser les occupants sans droit ni titre d’un bien immobilier dans les 48 heures après la décision du juge, et propose également de frapper les contrevenants d’une sanction d’un an d’#emprisonnement et de 15.000 euros d’amende.

    Il fait suite à la proposition de loi « anti-squat » de sénatrice-maire UMP de Calais Natacha Bouchart, approuvée par le Sénat en 2014 à gauche comme à droite.

     

    Si cette nouvelle proposition de loi vise les squats en premier lieu, elle ouvre également les possibilités de sanctionner par une peine de prison la pratique politique des occupations.

     

    Avant de parler de cette loi qui attaque de plein fouet le droit au #logement tel qu’il existe aujourd’hui, il nous semble important d’expliquer le buzz qui a justifié pour l’UMP le dépôt d’une proposition de loi en à peine trois semaines : "l’affaire Maryvonne", un événement médiatique et politique construit de toutes pièces par des groupuscules d’extrême droite radicale et des journalistes de Ouest France.

    #criminalisation

  • La mairie de Tours supprime la gratuité dans les cantines pour les enfants les plus pauvres
    http://larotative.info/la-mairie-de-tours-supprime-la-983.html

    Quand le maire FN du Vaucluse a annoncé une telle mesure (cf fin d’article) toute la presse nationale en a parlé. Mais à Tours et Toulouse, où se sont des maires UMP aux commandes, la question ne passe pas le stade du local...

    Heureusement, cette suppression de la gratuité pour les plus pauvres est une mesure destinée à les aider ! C’est ce qu’ose expliquer Marion Nicolay-Cabanne, conseillère municipale déléguée à l’action sociale et vice-présidente du CCAS, dans les pages du quotidien local. Dans son idée, laisser un reste à payer à ces familles aura un effet bénéfique, puisque cela les encouragera à aller mendier des aides supplémentaires auprès de travailleurs sociaux :

    « Ce sont des familles en difficulté qui ont sûrement besoin d’être épaulées. C’est donc une bonne chose qu’elles rencontrent des travailleurs sociaux. Ce n’est pas satisfaisant pour nous de n’être qu’un guichet ; on est là pour aider, proposer des solutions à ces personnes que nos services ne connaissent pas forcément. »

    L’élue reconnaît que ce sont des familles en difficulté, mais prétend que supprimer la gratuité des repas va les aider... On reste bien dans la ligne annoncée par Olivier Lebreton il y a quelques mois, et qui justifie toutes les coupes : « Du social, on en fait déjà beaucoup ».

    Au webzine 37°, Nicolay-Cabanne démontre ensuite qu’elle prend les pauvres pour des démeurés, en confondant problèmes de budget et problèmes de revenus :

    « Pour certaines familles, la gratuité des cantines ne permet pas de comprendre ni de réfléchir aux déséquilibres qu’il peut y avoir dans le budget familial. »

    Cette décision de la mairie de Tours sera certainement saluée par Joris Hebrard, maire FN du Pontet, qui en juin dernier envisageait de prendre une mesure similaire. Dans cette commune du Vaucluse, un élu UMP expliquait au journal Le Parisien : « C’est une mesure anti-sociale. On touche les familles les plus défavorisées, monoparentales, les gens au RSA ou en fin de droit au chômage ». Mais à Tours, la droite n’a pas ce genre de scrupules.

    #salauds_de_pauvres #wauquiez_président

  • Le jury de journalistes du Trombinoscope a remis le prix de l’élu local de l’année à un élu fu FN :

    Maréchal-Le Pen à un journaliste : "On va vous avoir, ça va vous faire mal"
    http://www.leparisien.fr/politique/marechal-le-pen-a-un-journaliste-on-va-vous-avoir-ca-va-vous-faire-mal-29

    Soudain, sans se départir de son sourire, Marion Maréchal-Le Pen menace un journaliste, le président de Public Sénat Gilles Leclerc. « Franchement c’est minable ! Je suis regonflée à bloc. Mais on va vous avoir, quand ça va arriver, ça va vraiment vous faire mal.

    Mais vraiment, vraiment merci, parce qu’on a des petits coups de mou, mais quand on a ça, on est motivés, vraiment, vraiment », lui lance-t-elle, droit dans les yeux.

    La raison de cette colère noire de la députée FN du Vaucluse, captée par une caméra du Petit Journal de Canal+ ? Le discours tenu quelques instants plus tôt par Gilles Leclerc, lors de la remise du trophée de l’élu local de l’année, décerné mardi par le jury de journalistes du Trombinoscope à Steeve Briois, eurodéputé et maire d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) élu en mars dernier.

    « Je vais être tout à fait honnête, je n’étais pas forcément spécialement volontaire pour cet exercice un peu spécial », s’est-il justifié. « Il ne s’agit pas, à proprement parler, d’une véritable récompense. Aujourd’hui maire, donc, député européen - tiens j’oubliais d’ailleurs qu’au Front national on n’était pas forcément contre le cumul. » « Même s’il m’est attribué à contrecoeur, ce prix me va droit au coeur », avait rétorqué le maire de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).

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    Pourquoi la trombine de Steeve Briois ne revient pas à tout le monde... par Stéphane Robert
    29.01.2015 par Frédéric Métézeau
    http://www.franceculture.fr/emission-le-billet-politique-de-frederic-metezeau-pourquoi-la-trombine

    (...) Déjà, il faut dire un mot de cette remise de prix. Elle se déroule depuis 23 ans, au mois de janvier. Le jury est composé d’un panel de 7 journalistes. Vous y trouvez Gilles leclerc, Arlette Chabot, Christophe barbier, Paul Henri du Limbert... Ils organisent un dîner juste avant Noel, au mois de décembre. Et tout part de cette question : quels sont les évènements politiques majeurs qui ont marqué l’année écoulée ? Réponse cette année : entre autres, la progression électorale du Front National. Je vous fais une partie du dîner : « Peut-on passer à côté ? ... Non ... bon ... qu’est-ce qu’on fait ? ... on va quand mêmepas récompenser Marine Le Pen !... Non ... bon ... qu’est-ce qu’on fait ? ... baaaaah y’a bien Briois ... C’est pas le pire briois ... Elu au 1er tour ... Et puis »élu local de l’année" ... c’est paaaaaas la récompense majeure ... OK ... allez ... vendu ... Briois ... « élu local de l’année » ... C’est à peu près comme ça que ça a dû se passer...

    Mais on sent qu’il y a une gêne...
    A commencer par celle de Gilles leclerc, président de Public Senat. C’est lui qui a remis le prix à Steeve Briois. Il a tenté de se justifier : « il ne s’agit pas d’une véritable récompense »...

    Arlette Chabot, présidente du jury, me disait hier : "Regardez, on a désigné Manuel Valls « personnalité politique ». Ca ne veut pas dire qu’on approuve sa politique. Ca veut juste dire qu’il a marqué politiquement cette année 2014"...

    Alors pourquoi cette gêne ? Eh bien parce que ça nous renvoie à cette question qu’on se pose depuis 30 ou 35 ans et à laquelle apparemment nous n’avons toujours pas répondu clairement : le Front National est-il un parti comme les autres ? Ou plutôt le Front national est-il un parti républicain et démocratique comme les autres ?(...)

  • Le moustique vecteur de la dengue et du chikungunya remonte vers le Nord
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/05/20/le-moustique-vecteur-de-la-dengue-et-du-chikungunya-remonte-vers-le-nord_442

    La progression est lente mais inexorable. Aedes albopictus, le « #moustique-tigre », vecteur de maladies infectieuses comme le #chikungunya et la #dengue, est désormais implanté dans dix-huit départements métropolitains : Alpes-Maritimes, Alpes de Haute-Provence, Var, Bouches-du-Rhône, Haute-Corse, Corse-du-Sud, Gard, Hérault, Aude, Pyrénées-Orientales, Ardèche, Vaucluse, Drôme, Isère, Rhône, Haute-Garonne, Lot-et-Garonne et Gironde. Il y a encore cinq ans, l’insecte, arrivé en France en 2004, n’en occupait que cinq.

    « Le risque augmente d’année en année, explique Didier Fontenille, directeur du Centre national d’expertise sur les vecteurs (CNEV). Les zones où il s’est installé durablement se multiplient, les moustiques sont plus nombreux et l’importation de virus en provenance de zones tropicales progresse au rythme de l’augmentation des voyages. » Alors que la période de surveillance vient de débuter – l’activité d’aedes albopictus s’étend du 1er mai à la fin octobre –, le CNEV a créé un site pour le grand public consacré au moustique noir à rayures blanches.

    #santé

    • Selon le bilan sur la situation du chikungunya de la Cellule interrégionale d’épidémiologie (CIRE) Antilles-Guyane du 15 mai, 40 000 cas environ ont été enregistrés depuis le début de l’épidémie fin 2013, dont près de 25 000 en Martinique dont trois mortels et 13 600 en Guadeloupe dont un mortel. A Saint-Martin, trois décès ont été enregistrés pour 3 240 cas. Martinique et Guadeloupe sont en phase épidémique, alors que « la circulation virale s’intensifie et de nouveaux foyers émergent » en Guyane, selon la CIRE.

  • Vaucluse : des paysans « sans terre » contre la spéculation foncière
    http://www.bastamag.net/Contre-la-speculation-fonciere-des

    Nous ne sommes pas au Brésil, où le mouvement des « sans terre » occupe régulièrement des parcelles appartenant à de grands propriétaires terriens, mais dans le Vaucluse. Une centaine de paysans et de citoyens ont décidé d’agir contre la spéculation foncière le 17 avril à Lauris, à une soixantaine de kilomètres d’Avignon. Ils y ont labouré 4 hectares de terres agricoles laissés en friche par leur propriétaire depuis plus de cinq ans. Avant de recouvrir le terrain de trois grandes lettres, « ZAP » pour « zone (...)

    #En_bref

    / Agriculture , #Droit_à_la_terre, Quelle #Agriculture_pour demain ?

    #Quelle_agriculture_pour_demain_ ?

  • Enquête : ce mal étrange qui ronge les anciens d’#Albion
    http://www.leparisien.fr/societe/enquete-ce-mal-etrange-qui-ronge-les-anciens-d-albion-21-04-2014-3784045.

    C’est un mal insidieux qui les ronge. Un mal dont les prémices remontent entre 1971 et 1996, aux confins de la Drôme et du Vaucluse, et qui pourrait toucher, selon notre enquête, plusieurs dizaines de militaires. Tous souffrent de formes rares de #cancer. Ils ont en commun d’avoir été en poste au plateau d’Albion, 800 ha non loin du mont Ventoux, où 18 zones de lancement ultrasecrètes accueillaient les missiles nucléaires SSBS alors pointés vers le bloc de l’Est.

    #nucléaire #santé #chair_à_canon

  • La folle idée d’un village provençal : sa mutuelle communale | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/11/18/folle-idee-dun-village-provencal-mutuelle-communale-247562

    (De Caumont-sur-Durance, Vaucluse) Caumont-sur-Durance, des murs pastels, 4 000 âmes, l’air sec même en hiver, et une mutuelle réservée aux habitants. Depuis les hauteurs, on voit de vieilles dames trébucher de trottoirs en trottoirs. Des gamins zoner sur leur scooter, des mamans pester en courant vers l’école. Tout ce petit monde s’est regroupé pour négocier une complémentaire moins chère, plus avantageuse. Une première en France.

    Jean-Pierre Pernaut en a parlé au « 13 heures ». Les journalistes ont dit à Véronique, l’élue à l’initiative du projet, que c’était formidable et qu’on allait la voir beaucoup à la télévision. Dans un pays où quatre millions de personnes ne peuvent compter que sur la base Sécu, la « mutuelle communale » pourrait faire des petits.

    Véronique Debue chez son coiffeur, le 15 novembre 2013 (Rémi Noyon/Rue89)
    Dissimulant mal sa fierté, « Véro » refuse de répondre avec une « tête de mal-réveillée ». On franchit la Durance, elle file chez le coiffeur. Il y aura des photos, elle tient à sa couleur.

    Sur la tablette du miroir, son téléphone s’allume de temps en temps :...

    #santé
    #mutuelle-communale
    #solidarité
    #Comité-de-pilotage

  • Comité de Soutien au Docteur Rodriguez : ou comment le patronat tente de museler un lanceur d’alertes sur le #harcèlement moral et ses dégâts.
    http://csdr.fr/wp

    Je me présente : je suis psychiatre hospitalier à l’hôpital de Montfavet, ancien chef de service.
    Je suis le fondateur de la première consultation sur la #souffrance psychique au #travail de la région PACA.

    Je suis attaqué par le Conseil de l’Ordre des Médecins de Vaucluse à la demande de la famille MULLIEZ propriétaire entre autre du groupe AUCHAN (Auchan, Alinéa) et du groupe ADEO (Weldom, Bricoman, Zodio…), pour un certificat médical qui fait le lien entre la pathologie présentée par une de leurs employées et ses conditions de travail et surtout qui parle de harcèlement moral.

    Il faut savoir que je prends en charge de nombreux employés de ces diverses sociétés, tous pour des faits de harcèlement moral au travail.

    Il faut savoir qu’Auchan Avignon Nord, le plus grand Auchan de France, a été la première entreprise française à se mettre en grève contre le harcèlement moral au travail.

    Il faut savoir que j’ai mis en place un groupe de harcelés au travail qui fonctionne maintenant depuis 2 ans et qui accueille régulièrement associations contre le harcèlement, syndicalistes, médiateur, médecins du travail, victimes et témoins du harcèlement. Que ce travail a fait l’objet de plusieurs reportages dans le presse écrite locale ainsi que sur FR3 PACA.

    Il faut savoir que je travaille maintenant en réseau avec l’association des médecins du travail couvrant l’ensemble du Vaucluse et du nord des Bouches du Rhône (plus de 80.000 salariés suivis), ainsi qu’avec de nombreux généralistes.

    Il faut savoir que la famille MULLIEZ a envoyé son avocat de Lille pour une conciliation au Conseil de l’Ordre des médecins du Vaucluse, alors que le cabinet dont celui-ci dépend avait un correspondant sur place.

    Il faut savoir que cet avocat a demandé une condamnation pour l’exemple !

    Il faut savoir que le Conseil Départemental a repris à son compte à la lettre prêt l’argumentaire patronal. Le médecin n’a pas le droit de parler de ce qui se passe dans l’entreprise. Le médecin n’a pas le droit de parler de harcèlement. Le médecin n’a pas le droit de faire de diagnostic de trouble psychique réactionnel. Le médecin n’a pas le droit d’évoquer les causes de la souffrance qu’il constate. Le médecin n’a donc plus de moyen de traiter ces états !

    Le Conseil départemental de Vaucluse se substitue à l’employeur qui n’a pas le droit de me poursuivre en tant que médecin hospitalier et porte plainte contre moi auprès de la Chambre judiciaire du Conseil Régional de la région PACA, pour non respect des articles 28 et 76 du Code de déontologie, alors qu’il ne le fait que sur ses commentaires sans valeur juridique et en contravention avec l’article L 461-6 du Code de la Sécurité Sociale.

    Il faut savoir que cette année je ne suis pas le seul poursuivi sur le territoire, 3 médecins du travail le sont également.

    Il s’agit de la première inculpation d’un médecin hospitalier, la première également d’un spécialiste.

    Il faut savoir que les dernières dispositions législatives et réglementaires, ainsi que les arrêts de la Cour de cassation vont tous dans le même sens d’une reconnaissance de l’importance du phénomène du harcèlement moral dans l’entreprise.

    C’est le moment que choisit le patronat, épaulé par le Conseil de l’Ordre, pour faire des exemples.

    Les plus dangereux pour eux sont les psychiatres et les médecins du travail, les seuls spécialistes reconnus comme pouvant faire le lien de causalité nécessaire entre le harcèlement et la pathologie.

    C’est pourquoi je fais appel à vous pour faire cesser ce scandale de poursuivre ceux qui sont à même de défendre les salariés en proie au harcèlement de leur direction lorsque le harcèlement devient une méthode de management comme on a vu à France Télécom (dont je prends d’ailleurs en charge quelques victimes sur PACA, des survivantes puisqu’il s’agit de femmes).

    Dr Jean RODRIGUEZ

  • Vaucluse : capitale de la culture en juillet, capitale du fascisme le reste de l’année !
    http://lahorde.samizdat.net/2013/08/18/vaucluse-capitale-de-la-culture-en-juillet-capitale-du-fascisme-le

    Le 5 Juin 2013, Clément Méric, jeune syndicaliste étudiant et militant antifasciste, a été assassiné en pleine rue par des fascistes. Cet acte odieux a provoqué une grande et légitime indignation dans tout le pays. Il est le résultat de la prolifération des idées d’extrême droite, qu’elles viennent du Front national ou de ses appendices [&hellip

    #Initiatives_antifas #antifascisme #Avignon #manifestation

  • Une bombe est sur le point d’exploser au PS : des socialistes ont directement contribué à l’élection de Marion Maréchal-Le Pen à l’Assemblée nationale , en juin 2012. Dans la 3e circonscription du Vaucluse, la candidate du PS Catherine Arkilovitch, arrivée au premier tour en troisième position derrière l’UMP et le FN, s’était maintenue, malgré les injonctions de la première secrétaire de l’époque, Martine Aubry. C’est par l’entourage du président socialiste du conseil général du Vaucluse que Catherine Arkilovitch a été poussée à ne pas faire de front républicain.

    http://www.lexpress.fr/actualite/politique/comment-le-ps-du-vaucluse-a-sciemment-fait-elire-marion-marechal-le-pen_125

    Un an après les faits, la thèse d’un deal entre le PS et le FN est désormais défendue par des socialistes repentis. Il y aurait eu échange de bons procédés : le maintien de la socialiste dans la circonscription de Marion Le Pen contre le maintien de la candidate FN dans la circonscription voisine, la 5e du Vaucluse, où le socialiste Jean-François Lovisolo avait besoin de la présence du FN au second tour pour l’emporter face à l’UMP.

  • De la non-connexité du Vaucluse | Freakonometrics
    http://freakonometrics.hypotheses.org/850

    De la non-connexité du Vaucluse

    December 30, 2012
    By Arthur Charpentier

    Avant-hier, José, un ancien collègue rennais me faisait noter une bizarrerie de la cartographie (et me posait des questions sur l’impact sur les cartes faites avec R). En fait, il m’a fait découvrir que le département du Vaucluse n’était pas connexe. Comme on le voit sur la carte ci-contre, il y a l’enclave des papes, qui est enclavé dans la Drome, mais administrativement rattachée au Vaucluse. Étonnant non ?
    Maintenant avec R, ce genre de choses existent. Par exemple, il est possible de travailler avec les îles, qui sont rattachées à tel ou tel département. Regardons ce qui se passe ici, avec les cartes standards de R,

    #cartographie #visualisation #logiciel-libre #R

  • Uranium ou dessert ?, par Jean-Claude Leyraud
    http://cqfd-journal.org/Uranium-ou-dessert

    On a trouvé des traces de ce précieux et néanmoins délétère minerai dans un coin du Vaucluse où sa présence, du moins à l’état naturel, devrait être exclue. Au plus grand dam des exploitants agricoles et des autorités municipales du cru qui en appellent à une intervention de l’État. Qui répond que c’est vraiment la faute à pas de chance ! Récit.