city:versailles

  • Un bonjour aux deux nouvelles permanences FN en Loire-Atlantique...
    https://nantes.indymedia.org/articles/37399

    Alors que l’ancienne permanence du Front National à #Nantes située quai de Versailles a fermé l’été dernier, suite, notamment, à de nombreuses décorations et expressions populaires, celui-ci a jugé bon de se réimplanter en Loire-Atlantique en ouvrant deux permanences, à #varades et à Nantes.

    #Resistances #/ #actions #directes #antifascisme #culture #art #Resistances,/,actions,directes,antifascisme,culture,art

  • Décret Chambord : le patrimoine livré à l’arbitraire | Calimaq
    https://scinfolex.com/2017/04/03/decret-chambord-le-patrimoine-livre-a-larbitraire

    La semaine dernière est paru un des décrets d’application de la loi CAP (liberté de Création, Architecture et Patrimoine), qui était attendu au tournant. Le texte contient en effet une disposition ayant trait à un des aspects les plus controversés de cette loi : la création d’un nouveau droit à l’image sur les bâtiments des domaines nationaux (à savoir plusieurs monuments historiques tels que le palais du Louvre, le château de Versailles, les domaines de Chambord, de Fontainebleau, de Marly-le-Roy, etc.). Source : : : S.I.Lex : :

  • #Corruption en #Essonne : des patrons avouent une #entente
    https://www.mediapart.fr/journal/france/230317/corruption-en-essonne-des-patrons-avouent-une-entente

    Assemblée de l’agglomération. De droite à gauche, #Serge_Poinsot, #Nicolas_Dupont-Aignan, Bruno Gallier, maire de Montgeron, François Durovray, président du conseil départemental, et Georges Tron, le maire de Draveil. © DR Mediapart a eu accès aux dépositions de plusieurs chefs d’entreprise de l’Essonne devant la police judiciaire de Versailles. « Aujourd’hui, dans l’Essonne, tout est entente », a révélé l’un d’eux. Poursuivi pour corruption passive, Serge Poinsot, le maire (LR) de Vigneux, vice-président de l’agglomération présidée par Nicolas Dupont-Aignant, comparaîtra en octobre devant le tribunal correctionnel (...)

    #France #marchés_publics #Olivier_Léonhardt #Vigneux-sur-Seine

  • Miroir Social - Les bibliothécaires de Grenoble mettent en place une cagnotte numérique pour financer leur virée au salon du livre à Paris
    http://www.miroirsocial.com/actualite/14389/les-bibliothecaires-de-grenoble-mettent-en-place-une-cagnotte-numeriqu

    L’initiative a été lancée il y a déjà une dizaine de jours de jours et elle est largement relayée sur les réseaux sociaux. Un appel des bibliothécaires de Grenoble à l’adresse de tous les professionnels de la lecture publique à venir se rassembler le 24 mars prochain au salon du livre, lequel se tient chaque année à la Porte de Versailles dans le XIVème arrondissement de Paris, pour protester contre les attaques envers leur métier et leurs missions.

    « Si vous aussi, vous refusez d’être les sacrifiés d’une logique purement comptable de la société, si vous aussi vous refusez les coupes sombres dans les effectifs, les restructurations, la dégradation des conditions de travail (…), rejoignons-nous le 24 mars prochain à Paris », lancent ainsi les bibliothécaires isérois à leurs collègues à travers tout le pays (lire ici). D’après nos informations, des agents du réseaux parisiens ont déjà prévu de répondre présent après que l’appel a été relayé par la CGT culture de la Ville de Paris.

  • Mini-sommet à Versailles : l’Europe à plusieurs vitesses prend corps
    https://www.crashdebug.fr/international/13337-mini-sommet-a-versailles-l-europe-a-plusieurs-vitesses-prend-corps

    (GàD) Les dirigeants italien, allemand, français et espagnol, le 6 mars 2017 à Versailles en région parisienne

    ( AFP / Martin BUREAU )

    Les dirigeants français, allemand, espagnol et italien ont plaidé lundi d’une seule voix pour une Europe à plusieurs vitesses, censée tirer le projet commun de l’ornière après le choc du Brexit ou la crise des réfugiés.

    "L’unité n’est pas l’uniformité", a souligné François Hollande, hôte de ce mini-sommet auquel ont été conviés, sous les ors du Château de Versailles, l’Allemande Angela Merkel, l’Espagnol Mariano Rajoy et l’Italien Paolo Gentiloni.

    "C’est la raison pour laquelle je plaide pour qu’il y ait de nouvelles formes de coopérations, pour de nouveaux projets, ce que l’on appelle des coopérations (...)

    #En_vedette #Actualités_internationales #Actualités_Internationales

  • « Les vieux habits de l’homme neuf » | Emmanuel Macron, la finance et le pouvoir

    par François Denord & Paul Lagneau-Ymonet

    Étroitement associé à la politique économique du président François Hollande, le candidat du mouvement En marche ! se présente pourtant comme un homme « hors système », loin des partis et des coteries. Cautionnée par la presse, la métamorphose de M. Emmanuel Macron en évangéliste politique masque mal la trajectoire banale d’un technocrate dont l’entregent lui a permis de brûler les étapes.

    Ce 17 mars 2015, l’agenda de M. Emmanuel Macron s’annonce chargé. À 7 h 45, la revue Politique internationale attend le ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique pour un petit déjeuner-débat. Au menu : exposé face à un aréopage de patrons, de diplomates et de responsables politiques. Une heure plus tard, direction Bercy. Le ministre participe à l’ouverture d’une conférence sur les dispositifs publics de soutien à l’exportation, où se mêlent hauts fonctionnaires et dirigeants du privé, avant de s’entretenir avec les sénateurs socialistes au sujet de la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques.

    Vers 13 h 15, il retrouve les convives du Cercle Turgot pour un déjeuner-débat. Le président en exercice de ce think tank, M. François Pérol, patron du groupe Banque populaire - Caisse d’épargne (BPCE), l’accueille : « Bienvenue, Emmanuel. Tu arrives juste du Sénat. Y a-t-il trop d’articles à ton projet de loi ? Comme on disait en d’autres temps, trop de notes s’agissant de la musique de Mozart ? » Pareil hommage tient en partie de l’autocélébration, tant la carrière de M. Macron ressemble à celle de M. Pérol : fils de médecin, énarque, passé par l’inspection des finances, par la banque Rothschild et par les services de l’Élysée. Le ministre a vite fait d’emballer financiers, journalistes et autres cadres, qui l’intronisent membre d’honneur de leur cercle. Après les questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, M. Macron s’attarde pour un long entretien avec M. Pierre Gattaz, président du Mouvement des entreprises de France (Medef). Puis, Saint-Patrick oblige, il reçoit M. Richard Bruton, son homologue irlandais.

    Une succession d’apparitions brèves dans les sphères du pouvoir, avec la volonté de faire forte impression à défaut de laisser une empreinte profonde : ce 17 mars 2015 résume à bien des égards la trajectoire du candidat à l’élection présidentielle française.

    Il se rêvait normalien, il atterrit à Sciences Po. Là, l’historien François Dosse le présente en 1999 au philosophe Paul Ricœur, qui cherche une petite main pour achever le manuscrit de La Mémoire, l’Histoire, l’Oubli (1). Cette collaboration ouvre à l’étudiant les portes d’Esprit, revue intellectuelle française proche de la « deuxième gauche » qui soutint par exemple le plan de réforme de la Sécurité sociale du premier ministre Alain Juppé en 1995. Il y théorise sa conception de l’exercice du pouvoir : « Le discours comme l’action politique ne peuvent plus s’inscrire dans un programme qu’on proposerait au vote et qu’on appliquerait durant les cinq années du mandat (2). » Au politique, il faudrait, selon lui, un horizon plutôt qu’un catalogue de mesures. C’est auprès de piliers de la « deuxième gauche » qu’il trouve l’idéologie donnant sens à son engagement.

    Sous le fouet de la sainte concurrence

    Énarque stagiaire dans l’Oise à l’automne 2002, M. Macron se lie d’amitié avec Henry Hermand. Enrichi dans l’immobilier commercial, l’homme d’affaires (décédé en 2016) a été l’une des figures tutélaires et nourricières d’une gauche chrétienne et « anti » : anticommuniste, anticolonialiste et antijacobine (3). Puis, en 2007, le chef de l’inspection des finances, M. Jean-Pierre Jouyet, débauché par M. Nicolas Sarkozy pour le secrétariat d’État chargé des affaires européennes, présente ce jeune homme prometteur à M. Jacques Attali.

    L’ancien conseiller de François Mitterrand, qui préside la commission pour la libération de la croissance, le nomme rapporteur général adjoint. On discerne en sourdine dans le document final cette volonté de dépasser des clivages ordinaires que le candidat vocifère désormais sur toutes les estrades. « Ceci n’est ni un rapport, ni une étude, mais un mode d’emploi pour des réformes urgentes et fondatrices. Il n’est ni partisan ni bipartisan : il est non partisan. » Les « non-partisans » de la commission pourfendent « la rente (...) triomphante : dans les fortunes foncières, dans la collusion des privilégiés, dans le recrutement des élites » (4) et défendent un projet de société fondé sur la concurrence et la déréglementation.

    Ces esprits inspirés ne se contentent pas de recommander la réorientation massive de l’épargne des Français vers les marchés d’actions six mois avant l’effondrement financier de 2008. La mise en concurrence généralisée revient à opposer entre elles des fractions des classes populaires : fonctionnaires et salariés du privé, artisans taxis contre chauffeurs Uber. Une telle vision du monde sied bien à un fringant inspecteur des finances qui, outre le comité de rédaction d’Esprit, qu’il intègre, fréquente des cénacles sociaux-libéraux et partisans de la construction européenne telle qu’elle se fait, comme En temps réel ou les Gracques. Le premier se présente comme un « lieu de rencontre entre acteurs publics et privés soucieux de confronter leurs expériences et analyses, (…) dédié à la construction de puissantes bases intellectuelles d’un agenda réformiste ». Le second proclame que le marché « est le moyen de remettre en cause les situations acquises, les privilèges et les rentes ».

    La rente sociale de M. Macron, elle, reste à l’abri des grands vents de la « modernité ». En 2008, M. Xavier Fontanet, alors président d’Essilor, M. Serge Weinberg, ancien conseiller de M. Laurent Fabius, président du fonds Weinberg Capital Partners, M. Jean-Michel Darrois, avocat d’affaires, et M. Alain Minc — le seul à ne pas avoir été membre de la commission Attali — le recommandent auprès de la banque Rothschild. Son ascension y sera fulgurante, grâce à un marché conclu en 2012 pour le compte de Nestlé, dont le président, M. Peter Brabeck-Letmathe, avait participé à ladite commission.

    M. Attali a présenté M. Macron à M. François Hollande en 2010, lorsque celui-ci ne dirigeait plus le Parti socialiste (PS) et que M. Dominique Strauss-Kahn ou Mme Martine Aubry semblaient assurés de jouer les premiers rôles aux primaires de 2011. Le jeune trentenaire coordonne pour le futur président le travail d’économistes comme Philippe Aghion (encore un membre de la commission Attali). Après la victoire de 2012, M. Attali et M. Jouyet — revenu de son aventure sarkozyste et à nouveau intime de M. Hollande — appuient sa candidature au poste de secrétaire général adjoint de l’Élysée, chargé des questions économiques.

    En 2014, c’est encore M. Jouyet qui, en sa qualité de secrétaire général de l’Élysée, annonce la nomination de son protégé au ministère de l’économie. « C’est quand même exaltant, à cet âge-là, d’avoir en charge l’économie, les entreprises, l’industrie, tout ça, lui explique-t-il au téléphone juste après l’annonce du remaniement. Tu te rends compte, le numérique, tout ce que j’aurais aimé faire ! Je pensais, quand même, à l’inspection des finances, être le maître, maintenant, c’est toi qui vas être le maître (5). » Le nom du jeune prodige sera vite associé à une loi qui promeut le bus plutôt que le train, à l’ouverture dominicale des commerces et au travail de nuit. Il assouplit les règles des licenciements collectifs et hâte la privatisation de la gestion d’aéroports régionaux.

    À ce stade d’une trajectoire de météore, on distingue déjà l’épure d’un style : être introduit dans une institution de pouvoir par un influent pygmalion, n’y passer que le temps nécessaire à la constitution d’un dense réseau de relations, puis recommencer à un poste d’un prestige supérieur. M. Macron ne restera pas plus longtemps à Bercy qu’à l’inspection des finances, chez Rothschild ou au secrétariat de la présidence : moins de trois ans. Quand il lance à 38 ans, en avril 2016, son mouvement En marche !, il mobilise les contacts accumulés à chaque étape de sa carrière.

    À Sciences Po, où il enseigna à sa sortie de l’École nationale d’administration (ENA), M. Macron se lie d’amitié avec M. Laurent Bigorgne. C’est à l’adresse privée de ce dernier qu’il domiciliera En marche ! Fin 2010, M. Bigorgne devient directeur général de l’Institut Montaigne. Du très libéral institut, le candidat débauchera Mme Françoise Holder, codirectrice du groupe du même nom (boulangeries Paul et pâtisseries Ladurée), et recourra un temps aux services de l’agence de communication, Little Wing. Il ne boude pas pour autant les think tanks de l’autre bord politique : il est proche de M. Thierry Pech, ancien cadre de la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et directeur général de la fondation Terra Nova, proche du Parti socialiste.

    D’anciens membres de la commission Attali se mettent aussi « en marche ». L’essayiste Erik Orsenna était au premier rang pour le lancement du mouvement à la Mutualité (La Tribune, 31 août 2016). La rapporteuse de la commission, Mme Josseline de Clausade, passée du Conseil d’État à la direction du groupe Casino, M. Jean Kaspar, ancien secrétaire général de la CFDT désormais consultant en stratégies sociales, M. Darrois ainsi que M. Stéphane Boujnah, président d’Euronext, la société qui gère les Bourses d’Amsterdam, Bruxelles, Lisbonne et Paris, ont fait le déplacement pour le premier grand meeting de campagne, le 10 décembre 2016, à la porte de Versailles. C’est d’ailleurs M. Boujnah, ancien « DSK boy », vice-président d’En temps réel, qui aurait présenté à M. Macron l’homme qui désormais lève des fonds pour sa campagne présidentielle : M. Christian Dargnat. Cet ancien patron de la gestion d’actifs de BNP Paribas et du Crédit agricole a également présidé le comité « Monnaies et système monétaire international » du Medef de 2010 à 2013. Le patron du cabinet de conseil Accenture, M. Pierre Nanterme, autre ancien de la commission Attali et de la direction du Medef — sous la présidence de Mme Laurence Parisot —, a déclaré avoir versé 7 500 euros (le plafond autorisé) à En marche ! (Les Échos, 27 janvier 2017).

    Côté syndical, outre M. Kaspar, la connexion macronienne se nomme Pierre Ferracci. L’homme a transformé le cabinet d’expertise Secafi, proche de la Confédération générale du travail (CGT), en un groupe spécialisé dans le conseil aux syndicats, aux représentants du personnel et aux directions d’entreprise, le groupe Alpha. Son fils Marc et sa belle-fille Sophie occupent une place importante dans la garde rapprochée du candidat. Témoin de mariage du couple Macron, le premier est professeur d’économie, chercheur associé à la chaire « Sécurisation des parcours professionnels » que cofinancent à Sciences Po le groupe Alpha, la société de travail intérimaire Randstad, Pôle emploi et le ministère du travail. Avocate d’affaires, la seconde fut cheffe de cabinet du ministre à Bercy avant d’intégrer son équipe de campagne.

    D’autres anciens membres du cabinet ministériel ont rallié En marche ! Son directeur (6), M. Alexis Kohler, qui a rejoint la direction financière du deuxième armateur mondial, MSC, continue de conseiller M. Macron, quand son adjoint, M. Julien Denormandie, se consacre à temps plein à la campagne. Tous deux sont passés par le cabinet de M. Pierre Moscovici, aujourd’hui commissaire européen.

    Le conseiller chargé de la communication et des affaires stratégiques de M. Macron à Bercy, M. Ismaël Emelien, fait appel à des entreprises spécialisées dans la collecte et l’analyse de données de masse afin de caler l’« offre » politique sur les desiderata des électeurs (Le Monde, 19 décembre 2016). Le porte-parole d’En marche !, M. Benjamin Griveaux, ne faisait pas partie de son cabinet ministériel, mais il cumule les propriétés de ses jeunes membres : surdiplômé — École des hautes études commerciales (HEC) de Paris, Sciences Po —, formé au sein de la droite du PS (auprès de MM. Strauss-Kahn et Moscovici), passé par un cabinet ministériel (celui de Mme Marisol Touraine). En outre, il a exercé des mandats électoraux (à Chalon-sur-Saône et dans le département de Saône-et-Loire), tout comme le secrétaire général d’En marche !, le député et conseiller régional du Finistère Richard Ferrand, ancien directeur général des Mutuelles de Bretagne.

    Héritier de la noblesse d’État
    Ainsi l’homme qui se présente comme neuf, sans passé et sans attache incarne-t-il, tant personnellement que par son entourage, l’héritage cumulé de la noblesse d’État (Bercy), de l’expertise et de la haute finance : le noyau du « système », en somme, que sanctionne son appartenance au club Le Siècle.

    Trente ans après que M. Hollande, M. Jouyet et quelques autres caciques socialistes ont proclamé que « la gauche bouge (7) », la vieille garde et les Jeunes-Turcs de M. Macron rejouent l’éternelle histoire du modernisme : un homme situé au-dessus des partis qui agrège les bonnes volontés, les compétences techniques et les méthodes dernier cri pour piloter le pays. Dès lors, l’essentiel n’est pas d’avoir un programme. C’est de rassembler, de la droite de la gauche (par exemple M. Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon, connu pour sa sollicitude envers la hiérarchie catholique) à la gauche de la droite (comme la députée européenne Sylvie Goulard, auteure de l’inénarrable L’Europe pour les nuls).

    C’est surtout de pouvoir compter sur l’appui d’individus influents, tel M. Jean Pisani-Ferry, ancien commissaire général à la stratégie et à la prospective, et sur les nombreux experts qu’il draine dans son sillage. Cet ancien conseiller de M. Strauss-Kahn et de M. Jouyet sait pourtant l’inconvénient d’un tel positionnement. Peu après le « Brexit », il constatait : « Nous sommes les experts, ceux que 52 % des Britanniques détestent » (Le Figaro, 4 juillet 2016). Il faudra à M. Macron beaucoup de charisme pour maintenir l’illusion qu’il appartient à l’autre camp. Lui suffira-t-il de croiser le mythe pompidolien du banquier lettré sachant conduire les affaires avec le fantasme giscardien du jeune homme progressiste ?

    François Denord & Paul Lagneau-Ymonet

    Sociologues. Auteurs de l’ouvrage Le Concert des puissants, Raisons d’agir, Paris, 2016.

    Le Monde diplomatique Mars 2017

  • Opérations cartographiques | Actes Sud
    http://www.actes-sud.fr/catalogue/nature-et-environnement/operations-cartographiques

    COLLECTIF
    Jean-marc BESSE - Directeur D’ouvrage
    Gilles A. TIBERGHIEN - Directeur D’ouvrage

    Signalé par @isskein

    La cartographie connaît aujourd’hui un essor fulgurant dans le monde en raison du besoin de représentation de phénomènes de plus en plus complexes. Le projet de cet ouvrage est d’interroger la cartographie comme ensemble d’activités, système d’actions et dispositif d’opérations intellectuelles et pratiques, mais aussi point de convergence de différents métiers et de différents acteurs. Le livre donne toute sa part à l’iconographie, acteur à part entière du développement du propos.

    #cartographie #livre #biblio #art

    • EN lien avec ceci : le monde est petit...

      –—

      Opérations cartographiques | Pacte
      http://www.pacte-grenoble.fr/blog/operations-cartographiques

      Opérations cartographiques interroge la cartographie non comme un ensemble de résultats évidents et dominateurs, mais plutôt comme une série d’activités, système d’opérations à la fois intellectuelles et matérielles.

      Cette journée d’études croisera des réflexions sur la portée cognitive des opérations cartographiques avec des analyses de pratiques artistiques, mais aussi politiques, économiques, sociales et culturelles.

      Les débats s’adressent à tous, puisque nous sommes tous concernés par la cartographie sensible en tant que praticiens des paysages et des dispositifs cartographiques. Géographes et artistes, informaticiens et graphistes, urbanistes, architectes et designers, mais aussi marcheurs, cyclistes, téléphoneurs, étudiants, retraités, électeurs, consommateurs : que nous soyons concepteurs, prescripteurs ou simples usagers, accros ou déçus, les cartes sont désormais en nous, en partie élaborées par nos pratiques et performances collectives.

      Responsable scientifique : Jean-Marc Besse

      Matinée

      10H : Accueil par Béatrice Josse, Directrice du Magasin, et présentation du cycle paysage-paysages par Philippe Mouillon

      10h15 : Gilles A. Tiberghien (philosophe, Paris 1) et Jean-Marc Besse (philosophe, CNRS) : De la carte aux opérations cartographiques,

      11h : Guillaume Monsaingeon (philosophe et commissaire d’exposition) : Corps et mappes, ré-incarnations cartographiques

      11h45 : Gilles A. Tiberghien (philosophe, Paris 1) : Fabulations cartographiques

      12h30 : David Renaud (artiste) : Le point Nemo : épure et abstraction cartographique

      Après-midi

      14h30 : Ingrid Saumur (artiste) : Dessiner en public une cartographie au fil de l’eau

      15h : Elise Olmedo (géographe, Paris 1) et Matthias Poisson (artiste) : Cartographies et partitions, la figuration de l’expérience

      16h : Jean-Marc Besse (philosophe, CNRS) : Jardins cartographiques

      17h : Débat

      18h : Visite collective de l’exposition True Places, de Jeremy Wood, au VOG

      Entrée gratuite, mais inscription obligatoire : 04 76 51 32 72 ou

      contact@paysage-paysages.net

      Ces journées d’étude sont organisées conjointement par le Magasin, centre national d’art contemporain, l’Institut de Géographie Alpine (Université Grenoble-Alpes), le Laboratoire PACTE-Territoires et l’UMR Géographie-cités (CNRS), dans le cadre de paysage>paysages, une proposition artistique de Laboratoire portée par le département de l’Isère.

      Le séminaire opération cartographique est organisé à l’occasion de la sortie en librairie de l’ouvrage collectif opérations cartographiques (coédition Ecole Nationale supérieure du Paysage de Versailles/Actes Sud) dirigé par Jean-Marc Besse et Gilles A. Tiberghien

  • Pierre Bédier et son « système »
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/02/A/57048 #st

    À l’issue de six mois d’enquête et de plusieurs dizaines d’entretiens, nous avons souhaité rencontrer M. Pierre Bédier, président du Conseil départemental des Yvelines, pour le confronter à nos informations et recueillir son point de vue. Il a accepté de s’expliquer longuement sur le système décrit dans l’article paru dans « Le Monde diplomatique » de février 2017 : « Dans les Yvelines, le clientélisme au quotidien ».
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/02/GARCIA/57133

    En répondant à notre souci de contradiction avec son franc-parler, il permet de mieux comprendre le fonctionnement au quotidien de la vie politique locale en France. Nous avons retenu les principaux passages de cet entretien qui a eu lieu à Versailles, le 29 septembre 2016. Les propos retranscrits ont été relus par M. Bédier. Les précisions entre crochets sont apportées par la rédaction.

    http://zinc.mondediplo.net/messages/50308 via Le Monde diplomatique

  • Cartographie en cycle 3 : un blog pour trouver des pistes — Géoconfluences
    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/blog-carto-cycle3

    La Dane (délégation académique au numérique éducatif) de l’académie de Versailles propose une plateforme permettant de créer facilement un blog pour un enseignant ou une classe. Cela peut permettre de valoriser des projets, comme le Blog GéoPhotoGraphie et Carto qui présente de nombreux projets d’initiation à la cartographie mêlant sorties de terrain dans le quartier, arts plastiques et nouvelles technologies (photographie, prise de son...). Ces expériences aboutissent à des productions d’élèves variées : cartes, mais aussi cartes postales sensibles, carnets de terrain, géophotographies... La page de présentation de ce blog offre de nombreuses pistes pédagogiques et propose des rubriques telles que CartoGraphie ton Quartier et GéoPhotoGraphes. La transdisciplinarité entre arts plastiques et géographie fait également l’objet d’une rubrique intitulée autres GéoGraphies.

  • Quand Christine Lagarde faisait appel… contre les mineurs grévistes - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/01/quand-christine-lagarde-faisait-appel-contre-les-mineurs-grevistes

    Le 19 décembre dernier, aux journaux télévisés de 19 h 30 de France 3 et de 20 h de France 2, nous avons appris que la Cour de justice de la République (CJR) avait déclaré Christine Lagarde, ancienne ministre de l’économie, coupable de « négligence » dans l’affaire de l’arbitrage « Bernard Tapie contre Crédit lyonnais », mais qu’elle avait été dispensée de peine. Avec, de surcroît, non inscription de la condamnation à son casier judiciaire !

    A l’époque, en 2008, en ne faisant pas appel, Christine Lagarde avait de facto approuvé la décision du tribunal arbitral composé de Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel ; de Jean-Denis Bredin, avocat de grande expérience, écrivain, membre de l’Académie française ; et de Pierre Estoup, ancien premier président de la Cour d’appel de Versailles. Ce tribunal arbitral avait accordé 403 millions d’euros d’indemnités à Bernard Tapie.

    A cet égard, les journalistes auraient fort bien pu, sans avoir l’air d’y toucher, parler de l’affaire de l’indemnisation des 3 000 mineurs licenciés pour faits de grève en 1948. Comme le rapportait le site du Monde du 27 octobre 2014, en mars 2011 – soit 63 ans après les faits – la Cour d’appel de Versailles avait reconnu le caractère discriminatoire et abusif du licenciement de 17 mineurs et employés de la société publique Charbonnages de France qui gérait les sites, et elle avait annulé ces licenciements.

    La Cour de Versailles avait condamné les Charbonnages de France et l’Agence nationale pour la garantie des droits des mineurs à leur verser 30 000 euros chacun (il y avait alors 17 familles de mineurs ou ayants droit, ce qui représentait 510 000 euros au total). Mais la décision avait été cassée en octobre 2012 par la Cour de cassation… saisie par la ministre de l’économie du moment, Christine Lagarde !

    Il faut rappeler aussi que plusieurs centaines de mineurs licenciés en 1948, outre la sanction professionnelle, furent poursuivis par la justice, encourant, dans certains cas, de la prison ferme. Et que c’est seulement en 1981 qu’une loi d’amnistie leur permit de retrouver des droits qui, à l’époque, leur avaient été ôtés : droit à l’allocation-chômage, droit à la retraite.

    Comparons donc :

    D’un côté, les mineurs : des licenciements, le chômage, la perte du logement, l’opprobre, des années – jusqu’en 1981 – sans droits, et, au bout de 63 ans, 30 000 euros, immédiatement contestés par Christine Lagarde, qui, en somme, les refuse.
    D’un autre côté, un arbitrage accepté par cette même Christine Lagarde qui accorde 403 millions à un seul individu. Et, pour sanction de la « négligence » constatée par la CJR, dispensée de peine et d’inscription de la condamnation sur son casier judiciaire. Mais qui, dans les médias, osera effectuer ce rapprochement ?
     Philippe Arnaud

     

    Illustration : Flickr

    La source originale de cet article est Mémoire des Luttes
    Copyright © Philippe Arnaud, Mémoire des Luttes, 2017
    http://www.mondialisation.ca

  • Les femmes pendant la Révolution
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/les-femmes-pendant-la-revolution?xtmc=femmes&xtnp=1&xtcr=1

    Avec deux historiennes qui ont consacré leurs travaux à ce sujet, ainsi que le commissaire de l’exposition "Amazones de la Révolution, des femmes dans la tourmente du 1789 » au Musée Lambinet de Versailles jusqu’au 5 mars 2017.

    La chronique d’Amélie Meffre : la loi du 13 juillet 1907 qui instaure la libre disposition du salaire des femmes mariées

    Intervenant·e·s

    Clyde Marlo Plumauzille : allocataire monitrice d’histoire à l’Université Paris I-Panthéon-Sorbonne, sa thèse : Tolérer et Réprimer : prostituées, prostitution et droit de cité dans le Paris révolutionnaire (1789-1799)
    Anne Verjus : Directrice de recherche au CNRS.
    Martial Poirson : Professeur de l’Université Paris 8, Historien et économiste de la culture

    (pas encore écouté)
    #femmes #histoire #révolution_française #historicisation #radio

  • Incroyable harcèlement par la direction de #LaPoste appel à soutien mardi 24/1 09h tribunal de Versailles 2 Esplanade du Grand Siècle https://twitter.com/la_chouet/status/819551873636204544 …
    https://twitter.com/CieJolieMome/status/820896311843155968

    Incroyable harcèlement par la direction de #LaPoste appel à soutien mardi 24/1 09h tribunal de Versailles 2 Esplanade du Grand Siècle https://twitter.com/la_chouet/status/819551873636204544

  • Parce qu’il y a eu progrès, mais progrès insuffisant, progrès incomplet, de la construction européenne, il ne se passe plus un mois sans que l’Union se voie contestée par davantage de citoyens européens.

    le problème existentiel qu’endure l’Union européenne ne pourra être résolu si l’on ne prend pas la Bastille des temps modernes, si l’on ne prend pas le château de Versailles de la souveraineté nationale qu’est le Conseil européen ! Comment penser, en effet, qu’une sortie par le haut de la crise actuelle puisse être le fait des responsables politiques nationaux qui instrumentalisent l’Union en fonction de leurs intérêts et au rythme des ukases des forces populistes et extrémistes ?

    http://www.pressefederaliste.eu/De-l-insuffisance-des-progres-a-la-parole-confisquee-du-citoyen

    #Union_européenne #Europe #Démocratie

  • Kerviel : non-lieu requis par le parquet dans l’enquête visant la Société générale
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12996-kerviel-non-lieu-requis-par-le-parquet-dans-l-enquete-visant-la-soc

    Jérôme Kerviel à la sortie du palais de justice, le 23 septembre 2016 à Versailles ( AFP/Archives/ M. BUREAU)

    Pour le parquet, la Société générale n’a pas cherché à manipuler la justice dans l’affaire Kerviel : il a requis un non-lieu à l’issue de l’enquête sur les plaintes pour "escroquerie au jugement" et "faux et usage de faux" déposées par l’ancien trader contre la banque.

    Le ministère public a demandé le 27 décembre de clore sans poursuite judiciaire les investigations, estimant qu’"aucun élément ne va dans le sens d’une quelconque manœuvre frauduleuse du groupe bancaire pour peser sur le résultat de l’enquête", a appris l’AFP de source proche du dossier, une information confirmée de source judiciaire.

    Ce réquisitoire était la dernière (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Entretien
    « La tentation du Bien est beaucoup plus dangereuse que celle du Mal »

    Par Nicolas Truong

    Boris Cyrulnik et Tzvetan Todorov, deux intellectuels, deux observateurs engagés de nos sociétés, dialoguent sur la capacité des individus à basculer dans la « barbarie » ou bien à y résister.

    Boris Cyrulnik est neuropsychiatre et directeur d’enseignement à l’université de Toulon. Tzvetan Todorov est historien et directeur de recherche honoraire au CNRS. Tous deux ont traversé l’époque de manière singulière. Tous deux sont devenus des penseurs plébiscités et des observateurs engagés de nos sociétés.

    Le premier, né en 1937 dans une famille d’immigrés juifs d’Europe centrale et orientale, fut l’un des rares rescapés de la rafle du 10 janvier 1944 à Bordeaux et popularisa, bien des années plus tard, le concept de « résilience », cette capacité psychique à se reconstruire après un traumatisme. Le second, né en 1939 à Sofia (Bulgarie) et théoricien de la littérature, rejoint Paris en 1963 et s’attache depuis les années 1980 aux questions mémorielles et au rapport à l’autre.

    Boris Cyrulnik a publié Ivres paradis, bonheurs héroïques (Odile Jacob, 2016), ouvrage sur le besoin et la nécessité de héros pour vivre et survivre. Tzvetan Todorov a écrit Insoumis (Robert Laffont/Versilio, 2015), portrait de ces contemporains qui, tels Etty Hillesum ou Germaine Tillion, Malcolm X ou Edward Snowden, ont su dire « non » et fait preuve de résistance à l’oppression.

    Tous deux dialoguent sur la capacité des individus à basculer dans la « barbarie » ou bien d’y résister au moment où une Europe meurtrie et apeurée par les attentats s’interroge sur son devenir.

    Quels héros vous ont aidé à vous structurer ?
    Tzvetan Todorov (T. T.) : J’ai grandi dans un régime totalitaire communiste où les modèles pour les enfants étaient des personnages tels que Pavlik Morozov, un garçon qui avait dénoncé son père comme koulak et que sa famille avait tué pour cette raison. Ou alors des personnages qui avaient lutté contre le « joug turc » au XIXe siècle. Tout cela ne suscitait pas beaucoup d’échos en moi. Mais j’aimais et admirais beaucoup mes parents et mes amis.

    Arrivé en France à l’âge de 24 ans, j’avais contracté une méfiance généralisée envers tout ce que l’Etat défend et tout ce qui relevait de la sphère publique. Mais, progressivement, j’intériorisais ma nouvelle situation de citoyen d’une démocratie – en particulier une sorte de petit mur est tombé dans mon esprit en même temps que le mur de Berlin, ce qui m’a permis d’accéder aussi à cette sphère publique. Je ne me sentais plus conditionné par cette enfance et cette adolescence vécues dans un monde totalitaire. Néanmoins, je restais indifférent aux grands personnages héroïques, glorifiés dans le cadre communiste, et attaché à des individus tout à fait ordinaires qui ne cherchaient pas à sacrifier leur vie, mais témoignaient plutôt d’un souci quotidien pour les autres.

    Deux personnages m’ont marqué particulièrement par leur parcours de vie et par leurs écrits. Dans Vie et Destin, ce roman épique sur la seconde guerre de l’écrivain russe Vassili Grossman [1905-1964], il y a une idée forte qui ne cesse de m’accompagner : la tentation du Bien est dangereuse. Comme le dit un personnage de ce livre, « là où se lève l’aube du Bien, les enfants et les vieillards périssent, le sang coule », c’est pourquoi on doit préférer au Bien la simple bonté, qui va d’une personne à une autre.

    La deuxième figure qui m’a beaucoup marqué, Germaine Tillion [1907-2008], ethnologue et historienne, résistante et déportée, je l’ai rencontrée quand elle avait 90 ans mais se portait comme un charme. Elle m’a ébloui non seulement par sa vitalité, mais par son cheminement : pendant la guerre d’Algérie, elle avait consacré toutes ses forces à sauver des vies humaines, de toutes origines, refusant d’admettre qu’une cause juste rende légitime l’acte de tuer. Vous voyez, mes héros ne sont pas des personnages héroïques. Mais plutôt des résistants.

    Boris Cyrulnik (B. C.) : Tzvetan Todorov a été élevé dans un régime certes totalitaire, mais aussi dans une famille et au sein d’institutions sociales, bien sûr très écrasantes, mais structurantes. Alors que ma famille a éclaté pendant le second conflit mondial. J’ai retrouvé après la guerre une tante qui m’a recueilli et un oncle qui s’était engagé dans la résistance à l’âge de 17 ans. Mais, pendant la guerre, je pensais que toute ma famille était morte.

    Seul, sans structure, sans famille, j’avais bien compris que j’étais condamné à mort. Arrêté à l’âge de 6 ans et demi par les nazis, j’avais clairement compris que c’était pour me tuer. Il n’y avait pas de doute. J’avais besoin de héros puisque j’étais seul. Je n’avais pas d’image identificatoire ni repoussoir. S’opposer, c’est se poser. Moi, je n’avais personne, juste le vide, je ne savais même pas que j’étais juif, je l’ai appris le jour de mon arrestation, et j’ai appris que ce nom condamnait à mort. Donc j’ai eu une ontogenèse très différente de celle de Tzvetan Todorov.

    Mon bourreau ne nous considérait pas comme des êtres humains. Et, dans mon esprit d’enfant, je me disais : il faut que je devienne physiquement fort comme Tarzan et, quand je serai fort comme Tarzan, j’irai le tuer. Tarzan me servait d’image identificatoire. J’étais petit, j’étais rachitique – j’ai retrouvé des photos de moi après guerre, j’étais d’une maigreur incroyable –, donc je me disais : il faut que je devienne grand, il faut que je devienne fort et musclé pour que je puisse le tuer. Donc Tarzan m’a sauvé.

    Qu’est-ce qui fait qu’un individu s’attache plutôt à des héros bénéfiques ou bien à des héros maléfiques ? La tentation du Mal est-elle aussi puissante que la tentation du Bien ?
    T. T. : Pour moi, la tentation du Mal n’existe presque pas, elle est très marginale à mes yeux. Il existe sans doute quelques marginaux ici et là qui veulent conclure un pacte avec le diable et faire régner le Mal sur la Terre, mais de ce point de vue je reste plutôt disciple de Grossman, pour qui le Mal vient essentiellement de ceux qui veulent imposer le Bien aux autres. La tentation du Bien me semble donc beaucoup plus dangereuse que la tentation du Mal.

    Je dirais, au risque d’être mal compris, que tous les grands criminels de l’histoire ont été animés par le désir de répandre le Bien. Même Hitler, notre mal exemplaire, qui souhaitait effectivement le Mal pour toutes sortes de populations, en même temps espérait le Bien pour la race élue germanique aryenne à laquelle il prétendait appartenir.

    C’est encore plus évident pour le communisme, qui est une utopie universaliste, même si, pour réaliser cette universalité, il aurait fallu éliminer plusieurs segments sociaux de cette même humanité, qui ne méritaient pas d’exister : la bourgeoisie, les koulaks, etc. Les djihadistes d’aujourd’hui ne me paraissent pas animés par le désir de faire le Mal, mais de faire le Bien, par des moyens que nous jugeons absolument abominables.

    Pour cette raison, je préfère ne pas parler de « nouveaux barbares ». Parce que la barbarie, qu’est-ce que c’est ? La barbarie n’est pas l’état primitif de l’humanité : depuis les premières traces de vie humaine, on trouve aussi des preuves de générosité, d’entraide. De nos jours, les anthropologues et les paléontologues affirment que l’espèce humaine a su survivre et s’imposer, alors qu’elle n’était pas la plus forte physiquement, grâce à l’intensité de la coopération entre ses membres, lui permettant de se défendre contre les menaces qui la guettaient.

    La barbarie, c’est plutôt le refus de la pleine humanité de l’autre. Or bombarder de façon systématique une ville au Moyen-Orient n’est pas moins barbare que d’égorger un individu dans une église française. Cela détruit même beaucoup plus de personnes. Lors des attentats dont Paris a été victime dernièrement, on a sous-estimé l’élément de ressentiment, de vengeance, de représailles, qui était immédiatement mis en avant quand on a pu interroger ces individus ou dans leurs déclarations au moment de leurs actes. Ils n’agissaient pas de façon irrationnelle, puisqu’ils pensaient atteindre les objectifs qui étaient les leurs en tuant indifféremment des personnes qui se trouvaient sur leur chemin : ils voulaient répondre à la guerre par la guerre, ce qui est une logique hélas répandue dans l’histoire de l’humanité.

    Qu’est-ce qui fait qu’on bascule du côté de la tuerie au nom d’une idéologie ?
    B. C. : La bascule se fait lorsqu’on se soumet à la théorie du Un, comme le dit le linguiste allemand Victor Klemperer. Si l’on en vient à penser qu’il n’y a qu’un seul vrai dieu, alors les autres sont des faux dieux, ceux qui y croient sont des mécréants, des « mal-croyants » dont la mise à mort devient quasiment morale. Si on se soumet à la théorie du Un, on peut basculer.

    Le mot « barbare », en effet, ne convient pas. C’est dans la belle culture germanique de Goethe et de Kant que s’est déroulée l’une des tragédies les plus honteuses du XXe siècle. Le psychiatre américain Leon M. Goldensohn [1911-1961], qui, lors du procès de Nuremberg, expertisa la santé mentale des vingt et un accusés nazis, interrogea Rudolf Höss, le directeur du camp d’Auschwitz, qui lui répondit en substance : « J’ai passé à Auschwitz les plus belles années de ma vie. » Comment est-ce pensable ? Rudolf Höss poursuit : « Je m’entendais bien avec ma femme, j’avais quatre enfants que j’aimais beaucoup. »

    Dans Les entretiens de Nuremberg, où figurent ces discussions, il y a même la photo de la maisonnette et du « bonheur » domestique du directeur du camp d’Auschwitz. « En même temps, poursuit-il, j’avais un métier bien difficile, vous savez, il fallait que je fasse disparaître, que je brûle 10 000 corps par jour, et ça, c’était difficile, vous savez. »

    Donc l’expression que je propose pour comprendre ce phénomène paradoxal est celle de « morale perverse ». Un individu peut être parfaitement éthique avec ses proches, qu’il cherche à défendre et à comprendre – ma femme, mes enfants, etc. – mais les juifs, ce n’est pas les autres, les Tziganes ce n’est pas les autres, les Nègres sont des humains, mais ils sont inférieurs, donc on en fera de l’élevage. Il est moral d’éliminer les juifs comme il est moral de combattre la souillure d’une société pour que notre belle race blonde et aux yeux bleus aryens puisse se développer sainement.

    C’est au nom de la morale, c’est au nom de l’humanité qu’ont été commis les pires crimes contre l’humanité. C’est au nom de la morale qu’ont été commis les pires crimes immoraux. Morale perverse, donc : on est moraux avec ceux qui partagent notre monde de représentation et on est pervers avec les autres parce que la définition de la perversion, c’est pour moi celle de Deleuze et de Lacan : est pervers celui qui vit dans un monde sans autre.

    T. T. : Le jugement moral se constitue à plusieurs niveaux successifs. Au départ, la distinction même du Bien et du Mal peut être absente, faute d’avoir entouré le petit être humain par des soins et de l’avoir protégé par des attachements. Le résultat de ce manque est le nihilisme radical. Le deuxième pas dans l’acquisition du sens moral consiste à dissocier l’opposition du Bien et du Mal de celle entre Je et Autrui ou entre Nous et les Autres ; l’adversaire ici est l’égoïsme ou, sur le plan collectif, l’ethnocentrisme. Enfin le troisième degré consiste à renoncer à toute répartition systématique du Bien et du Mal, à ne pas situer ces termes dans une quelconque partie de l’humanité, mais à admettre que ces jugements peuvent s’appliquer aussi bien à nous qu’aux autres. Donc, à combattre le manichéisme du jugement.

    A chacun de ces stades peut s’installer la perversité dont on parle. Il n’existe pas deux espèces d’êtres humains, les uns qui risquent de fauter et les autres, dont nous ferions partie, à qui ça n’arrivera jamais. D’un autre côté, si on s’ouvrait à une compassion universelle, on ne pourrait plus vivre, on devrait aider tous les sans-abri, tous les mendiants qu’on rencontre dans la rue et partager avec eux ce qu’on a, or on ne le fait pas et on ne peut le faire – sauf si on est un saint. Il y a une sorte d’équilibre qui doit s’établir entre la protection de soi et le mouvement vers autrui. Mais ignorer l’existence des autres, c’est cesser d’être pleinement humain.

    B. C. : J’étais emprisonné dans la synagogue de Bordeaux, ville où 1 700 juifs ont été raflés le 10 janvier 1944 par Maurice Papon. Il n’y eut que deux survivants, dont votre serviteur. Et j’ai retrouvé le fils et les petits-enfants de Mme Blanché, la dame mourante sous laquelle je me suis caché afin d’échapper à la rafle, avec lesquels j’entretiens aujourd’hui des relations amicales. Oui, la vie est folle, c’est un roman.

    Quand j’étais emprisonné, il y avait un soldat allemand en uniforme noir qui est venu s’asseoir à côté de moi un soir. Il me parlait en allemand et me montrait des photos d’un petit garçon. Et j’ai compris – sans comprendre sa langue – que je ressemblais à son fils. Cet homme avait besoin de parler de sa famille et de son enfant qu’il ne voyait pas, ça lui faisait du bien. On peut dire que j’ai commencé ma carrière de psychothérapeute ce soir-là !

    Pourquoi est-il venu me parler ? Je l’ai compris en lisant Germaine Tillion, qui raconte que, lorsque les nouvelles recrues de femmes SS arrivaient à Ravensbrück, elles étaient atterrées par l’atrocité du lieu. Mais, dès le quatrième jour, elles devenaient aussi cruelles que les autres. Et, quand Germaine Tillion donnait des « conférences » le soir à Geneviève de Gaulle et à Anise Postel-Vinay, elle les faisait souvent sur l’humanisation des gardiens du camp.

    Elle disait : ce qui nous faisait du bien, quand on voyait un gardien courtiser une femme SS, c’est que c’était donc un être humain. Elle ne voulait pas diaboliser ceux qui la condamnaient à mort, elle voulait chercher à découvrir leur univers mental. Et c’est en lisant Germaine Tillion que je me suis dit : voilà, j’avais à faire à des hommes, et non pas à des monstres. Parce que comprendre, c’est non pas excuser, mais maîtriser la situation. Arrêté à l’âge de 6 ans et demi, j’étais considéré comme « ein Stück », une chose qu’on pouvait brûler sans remords, qu’on pouvait tuer sans culpabilité puisque je n’étais pas un être humain, mais « ein Stück ».

    Donc, contrairement à ce que l’on dit souvent, notamment à propos du djihadisme, il faut chercher à le comprendre, et non pas refuser, par principe, l’explication ?
    B. C. : Evidemment. La compréhension permet de lutter et d’agir. Par exemple, sur le plan psychosocial, le mot « humiliation » est presque toujours utilisé par ceux qui passent à l’acte. L’humiliation du traité de Versailles a été momentanément réelle, parce que pendant quelques années les Allemands ne pouvaient pas reconstruire une société, tout ce qu’ils gagnaient partant en dommages de guerre pour la France.

    Mais les Allemands oubliaient de dire que dans les années 1920 – lorsque les politiques ont compris que ça empêchait l’Allemagne de se reconstruire – il y eut un véritable plan Marshall pour aider leur pays à se reconstruire. Donc le mot humiliation servit d’arme idéologique pour légitimer la violence des nazis – comme celle des djihadistes, d’ailleurs. Tous les totalitarismes se déclarent en état de légitime défense. Il leur paraît normal et même moral de tuer sans honte ni culpabilité.

    Aujourd’hui, sur environ 8 400 fichés « S », rappelle une enquête du CNRS, on dénombre près de 100 psychopathes. La psychopathie, ce n’est pas une maladie mentale, mais une carence éducative et culturelle grave. Ce sont des enfants qui n’ont pas été structurés par leur famille, ni par la culture ni par leur milieu. Quand il n’y a pas de structure autour d’un enfant, il devient anomique, et l’on voit réapparaître très rapidement des processus archaïques de socialisation, c’est-à-dire la loi du plus fort.

    Michelet le disait : quand l’Etat est défaillant, les sorcières apparaissent. Cent psychopathes sur 8 400 cas, c’est la preuve d’une défaillance culturelle. C’est une minorité dans les chiffres, mais c’est une majorité dans les récits et l’imaginaire parce que le Bataclan, le Stade de France, Nice ou le 13-Novembre font des récits atroces et spectaculaires qui fédèrent une partie de ces meurtriers.

    T. T. : Très souvent, ces jeunes qui s’égarent dans le djihad cherchent un sens à donner à leur vie, car ils ont l’impression que la vie autour d’eux n’a pas de finalité. S’ajoute à leurs échecs scolaires et professionnels le manque de cadre institutionnel et spirituel. Quand je suis venu en France en 1963, il existait un encadrement idéologique très puissant des jeunesses communistes et des jeunesses catholiques. Tout cela a disparu de notre horizon et le seul épanouissement, le seul aboutissement des efforts individuels, c’est de devenir riche, de pouvoir s’offrir tel ou tel signe extérieur de réussite sociale.

    De façon morbide, le djihad est le signe de cette quête globale de sens. Il est la marque de cette volonté de s’engager dans un projet collectif qui frappe souvent des personnes qui jusque-là étaient en prison pour des petits vols et des menus crimes, mais qui cessent de trafiquer, de boire ou de fumer du haschisch pour être au service d’une doctrine vraie, de ce « Un » dont vous parliez tout à l’heure. Ils sont d’abord prêts à sacrifier la vie d’autrui, mais ensuite la leur aussi.

    Y a-t-il des héros ou des contre-récits qui pourraient permettre de structurer davantage leur univers mental ?
    T. T. : Oui, je crois beaucoup à cette force du récit, qui est bien plus grande que celle des doctrines abstraites et qui peut nous marquer en profondeur sans que nous en soyons conscients. Ces récits peuvent prendre la forme d’images idéelles, comme Tarzan et Zorro pour Boris Cyrulnik. Mais il y en a beaucoup d’autres encore. Dans mes livres, j’essaie de raconter moi-même des histoires, que ce soit la conquête de l’Amérique ou la seconde guerre mondiale. Mais c’est un travail qui doit se répercuter dans notre culture politique et dans notre éducation.

    Dans une classe d’une école parisienne aujourd’hui, on trouve des enfants de quinze origines différentes. Comment, sans rire, leur parler de nos ancêtres les Gaulois ? Je ne pense pas pour autant qu’il faudrait leur enseigner l’histoire ou la mémoire des quinze nationalités qui se retrouvent dans cette classe. On doit leur apprendre une histoire de la culture dominante, celle du pays où l’on se trouve, mais de manière critique, c’est-à-dire où l’on n’identifie aucune nation avec le Bien ou le Mal. L’histoire peut permettre de comprendre comment une nation ou une culture peut glisser et basculer dans le Mal, mais aussi s’élever au-dessus de ses intérêts mesquins du moment et contribuer ainsi à une meilleure vie commune. Bref, sortir du manichéisme qui revient en force aujourd’hui.

    Comment expliquez-vous ce qui apparaît comme une déprime collective française ?
    B. C. : Les conditions réelles d’existence d’un individu ont rarement à voir avec le sentiment de dépression. On peut avoir tous les signes du bien être – emploi et famille stables – et déprimer. Et, à l’inverse, on peut vivre dans des conditions matérielles très difficiles et ne pas déprimer. Il n’y a pas de causalité directe de l’un à l’autre. On peut avoir un sentiment de tristesse et de dépression provoqué par une représentation coupée du réel. Dans ces moments-là, ce qui provoque la dépression ou l’exaltation, ce sont les fabricants de mots. Je voyage beaucoup à l’étranger et je vous assure que les gens sont étonnés par notre déprime, ils n’en reviennent pas. Ils disent : « Mais nous, on prend tout de suite la condition de vie des Français, on la prend tout de suite ! »

    T. T. : Pour quelqu’un qui a sillonné plusieurs pays, il y a en France un pessimisme, une déprime, une complaisance excessive à observer le déclin, que je m’explique par le fait qu’au XXe siècle la France est passée d’un statut de puissance mondiale à un statut de puissance de deuxième ordre. Cela conditionne en partie cette mauvaise humeur, constitutive aujourd’hui de l’esprit français.

    Pourtant, les attentats et le retour du tragique de l’Histoire sur notre sol ont bel et bien miné le quotidien de chacun… La France serait-elle une nation résiliente ?
    T. T. : Je vois paradoxalement quelque chose de positif dans cette situation. Bien sûr, on ne peut se réjouir de l’existence de ces victimes en France. Mais il est salutaire de prendre conscience de la dimension tragique de l’Histoire, de ce que la violence n’est pas éliminée de la condition humaine juste parce qu’en Europe les Etats ne sont plus en guerre les uns contre les autres.

    B. C. : La réaction aux attentats a été magnifique à Paris et honteuse à Nice. Les Parisiens et les Français se sont solidarisés pour signifier : « Nous ne nous soumettrons pas, mais nous ne nous vengerons pas. Ne nous laissons pas entraîner dans la spirale de la violence. » J’étais à Munich, le soir du Bataclan. Le lendemain, dans les rues, j’ai vu des manifestants de Pegida qui n’attendaient qu’un incident pour déclencher une ratonnade.

    A Nice, quand les familles musulmanes ont voulu se rendre sur les lieux du massacre pour se recueillir, on leur a craché dessus en criant : « Rentrez chez vous, sales Arabes. » Or ils sont chez eux puisqu’ils sont Français.

    Par ailleurs, je ne comprends pas le mouvement de lutte contre l’islamophobie, qui fait des procès à ceux qui ont peur de l’islam et n’en fait pas aux assassins qui provoquent la peur de l’islam. Pour éviter les réactions racistes et s’opposer aux terroristes, il faut se rencontrer et parler. Plus on se rencontre, moins il y a de préjugés.

  • Quand Christine Lagarde faisait appel… contre les mineurs grévistes
    http://www.medelu.org/Quand-Christine-Lagarde-faisait

    Le 19 décembre dernier, aux journaux télévisés de 19 h 30 de #France 3 et de 20 h de France 2, nous avons appris que la Cour de #Justice de la République (CJR) avait déclaré Christine Lagarde, ancienne ministre de l’économie, coupable de « négligence » dans l’affaire de l’arbitrage « Bernard Tapie contre Crédit lyonnais », mais qu’elle avait été dispensée de peine. Avec, de surcroît, non inscription de la condamnation à son casier judiciaire ! A l’époque, en 2008, en ne faisant pas appel, Christine Lagarde avait de facto approuvé la décision du tribunal arbitral composé de Pierre Mazeaud, ancien président du Conseil constitutionnel ; de Jean-Denis Bredin, avocat de grande expérience, écrivain, membre de l’Académie française ; et de Pierre Estoup, ancien premier président de la Cour d’appel de Versailles. Ce (...)

    #Fonds_monétaire_international_FMI_

    http://zinc.mondediplo.net/messages/45922 via Mémoires des Luttes

  • Un an après avoir prédit le Brexit et Trump, Bloomberg annonce Le Pen présidente et un Frexit pour 2017 | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/130589/monde-2017-predictions

    Pour l’année 2017, donc, Bloomberg prédit la victoire de Marine Le Pen à l’élection présidentielle française et, dans les mois qui suivent, la tenue d’un référendum sur une sortie de la France de l’Union européenne. À l’image du Brexit, voici le « Frexit ». En Europe, le scénario n’a rien de réjouissant : le magazine prédit la fin de l’espace Schengen. L’espace de libre circulation sans contrôles aux frontières au sein de l’Europe n’est plus.
    En Allemagne, Angela Merkel perd les élections. En Italie, le leader du Mouvement 5 Étoiles, Beppe Grillo, se hisse au pouvoir et lance l’idée d’un référendum pour la réintroduction de la lire italienne. Au Royaume-Uni, Theresa May, elle, se voit depassée et surpassée par un candidat de la ligne dure du Brexit, après que les discussions sur la mise en place du Brexit n’aboutissent à quelque chose de concret. En Grèce, la crise économique persiste mais, cette fois, aucun renflouement n’est prévu, ajoute Bloomberg.

    • Pas la peine de flipper, la Marine est déjà à la manœuvre :
      Voici des faits relatés dans le torchon à grand tirage de la région.

      Mayenne. Quatre personnes agressées par des supporteurs des Verts

      Quatre Parisiens rentraient d’un enterrement à Brest dimanche 4 décembre. Vers 20 h 30, ils ont été victimes de « propos racistes et de menaces de mort » de la part d’un groupe de supporteurs de l’AS Saint-Etienne sur l’aire de repos à hauteur de Thorigné-en-Charnie. Ils ont porté plainte.

      Quatre personnes, qui rentraient à Paris après avoir assisté à un enterrement à Brest, dénoncent des agressions commises dimanche soir par « des supporteurs de l’AS Saint-Etienne ». Le club de foot jouait contre Rennes dans l’après-midi dans le cadre du championnat de Ligue 1.
      « Nous étions trois, eux une cinquantaine. »

      Vers 20 h 30, le couple et ses deux amis, âgés de 26 à 33 ans, s’arrêtent sur l’aire d’autoroute de la Vallée de l’Erve, à Thorigné-en-Charnie (Mayenne). Selon ce groupe composé entre autres d’un Franco-malgache et d’un Franco-guinéen, les choses se gâtent dès l’entrée dans la station Shell. « Un gars nous dit : « Tu vas où toi ? Tu dois payer pour rentrer. » » Le ton dérape : « L’un commence à nous traiter de bougnouls. » Une claque derrière la tête tombe et les insultes pleuvent. « Nous étions trois, eux une cinquantaine. » Ils disent n’avoir pas rétorqué et quitté les lieux.

      Les trois amis sortent et tentent de bloquer les Stéphanois devant les portes de la station. « Ils ont essayé de les défoncer en donnant des coups de pied et criaient : « On va vous tuer, vous massacrer, vous buter ! » »
      Plainte déposée au commissariat de Versailles

      Contactés, les responsables de la station-service ont refusé de s’exprimer sur les faits et d’éventuelles dégradations commises dans l’établissement.

      Les clubs de supporteurs que nous avons joints via Facebook n’ont pas donné suite. Le service communication de l’AS Saint-Etienne, lui, reconnaît que les groupes qui suivent le club « ne sont pas parfaits. Mais ils n’ont rien à voir avec des supporteurs racistes ».

      700 supporteurs stéphanois étaient présents au Roazhon Park dimanche et divisés en plusieurs groupes. Le commissariat de Versailles (Yvelines) a confirmé la plainte déposée dans la nuit par les quatre victimes. Une enquête est en cours.

      #racisme #foot_ball #supporters #le_sport_c'est_la_guerre #gros_connards_bas_du_front

  • PlugDB, coffre-fort numérique personnel

    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/11/28/plugdb-coffre-fort-numerique-personnel_5039719_1650684.html

    Ce prototype promet une meilleure sécurité des données et optimise leur partage

    Pas un jour sans que le site DataLossDB, recensant les fuites de données (mails, numéros clients, adresses, mots de passe, numéros de carte de crédit…), n’ajoute une ligne à ses statistiques : 3 900 « fuites » en 2015, près des deux tiers par piratage, pour 736 millions de données.

    Et le flux, tout comme la diversité d’informations, ne cesse de croître par les activités en ligne, les objets connectés ou les initiatives publiques (dossier médical, cahier de textes scolaire…). Pour protéger et gérer ces données, l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), l’université de Versailles - Saint-Quentin, l’INSA Lyon, le département des Yvelines et l’entreprise Gemalto, viennent de boucler un projet de « coffre-fort numérique ».
    Le prototype, baptisé « Plug­DB », a été présenté les 17 et 18 novembre, aux Rencontres de l’Agence nationale de la recherche (ANR), qui l’a financé.

    Il ressemble à une grosse clé USB avec, à l’intérieur, une carte mémoire, comme dans un appareil photo, stockant les précieuses informations. Celles-ci sont chiffrées grâce à des clés cachées dans une puce, comme pour les cartes bancaires ou les téléphones portables. Un capteur d’empreinte digitale authentifie le porteur. Surtout, le dispositif contient un « cerveau », un système de gestion de base de données. C’est lui qui donne ou ­refuse les droits d’accès aux informations de la carte mémoire. Ce logiciel, qui fonctionne comme un mini-serveur, ne peut être modifié par l’utilisateur ou par un virus.

    « Ce serveur personnel de données est une alternative à la centralisation actuelle des données, soit dans les entreprises de service, soit chez des hébergeurs », résume Philippe Pucheral de l’Inria. Le système a déjà été testé dans les Yvelines pour gérer les dossiers médico-sociaux de 120 patients. En fonction des acteurs (médecin, infirmier, assistant social…), les informations accessibles sont différentes. Alors que, sur des systèmes plus classiques comme des clés USB chiffrées, il faut choisir des clés différentes pour chaque dossier, ici une seule suffit pour accéder au serveur qui gère les différents accès.

    Accès à la carte

    Autre intérêt, le système permet le partage des fichiers entre possesseurs du PlugDB. L’utilisateur choisit de donner accès en téléchargement ou en consultation à des photos, des documents, des ­vidéos stockées sur la carte mémoire. De quoi créer des réseaux sociaux à volonté, en gardant la main sur ce qui est accessible à chacun de ses cercles. Le projet FreedomBox, lancé en 2010, répond aussi à ce besoin, mais sans la ­garantie offerte par la carte à puce.
    Ce n’est pas tout. Le serveur protégé offre la possibilité d’interroger le contenu même des fichiers stockés. Par exemple, pour extraire des noms ou numéros d’un carnet d’adresses ou des dépenses d’une facture. Cela permet en outre d’utiliser les données de plusieurs utilisateurs, sans les identifier ! Si, par exemple, le système stocke les ­consommations électriques, une procédure peut agréger ces informations et faire des moyennes, sans qu’on sache qui a ­consommé quoi. Une sorte de calcul distribué entre pairs anonymes.

    Un nouveau projet, financé par l’ANR, a débuté pour développer cette fonctionnalité, avec Orange et Cozy Cloud, une start-up de services d’hébergement qui compte utiliser PlugDB pour la sécurité et les calculs distribués.

  • De Tourcoing à Marseille, jour de vote pour le peuple de #droite
    https://www.mediapart.fr/journal/france/201116/de-tourcoing-marseille-jour-de-vote-pour-le-peuple-de-droite

    Plus de trois millions de personnes se sont mobilisées pour voter à la primaire de la droite. De Tourcoing à Marseille, en passant par Versailles, la banlieue cossue toulousaine et la campagne alsacienne, Mediapart a rencontré le peuple de droite.

    #France #Alain_Juppé #François_Fillon #Nicolas_Sarkozy #premier_tour #primaire_de_droite

  • D’Alep à Paris | Actes Sud
    http://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature-etrangere/dalep-paris

    Hanna Dyâb, chrétien maronite d’Alep, fait le récit du voyage effectué dans sa jeunesse en compagnie du Français Paul Lucas, au début du xviiie siècle. Son texte en arabe nous est parvenu sous la forme d’un manuscrit unique, inédit à ce jour, conservé à la Bibliothèque vaticane.
    Le périple conduit l’auteur d’Alep à Tripoli, Saïda, Chypre, puis en Égypte, d’où il rejoint la Libye, puis Tunis. De là il passe à Livourne, Gênes et Marseille, avant de gagner Paris, où son séjour culmine avec sa réception à Versailles dans les appartements de Louis XIV. Sur le chemin du retour, il passe par Smyrne et Constantinople, d’où il rejoint Alep en traversant l’Anatolie en caravane.
    Conteur hors pair, Hanna Dyâb fut l’informateur d’Antoine Galland pour une douzaine de contes des Mille et Une Nuits, notamment Aladin et Ali Baba. Extrêmement vivant, son récit relate rencontres et conversations, déplacements en caravane, tempêtes et attaques de corsaires en mer. Il décrit précisément l’horloge astronomique de l’église Saint-Jean à Lyon, la vie sur les galères, le Grand Hiver de 1709, le supplice de la roue ou une représentation d’Atys de Lully à l’Opéra. Il entrecoupe son récit d’histoires plus ou moins légendaires, inspirées de vies de saints, de contes populaires, de faits divers.
    Le regard vif et original d’un “Oriental” sur le monde méditerranéen et la France au temps de Louis XIV.

    Hannah Dyab, d’Alep à Paris : les pérégrinations d’un jeune Syrien au temps de Louis XIV avec Bernard Heyberger ( EPHE)
    20.11.2016
    https://www.franceculture.fr/emissions/chretiens-dorient/hannah-dyab-dalep-paris-les-peregrinations-dun-jeune-syrien-au-temps-d


    http://rf.proxycast.org/1233849209459843072/10492-20.11.2016-ITEMA_21141322-0.mp3