• #Arts plastiques : pour en finir avec l’#orientalisme
    Véronique Rieffel, directrice de l’Institut des cultures d’#Islam, à Paris.

    Dans #Islamania, Véronique Rieffel montre en quoi le monde musulman a été une source d’inspiration artistique pour les Occidentaux, alors que les arts dits « islamiques » restent méconnus. Retour sur plus d’un siècle d’échanges et d’influences réciproques.
    Le regard que porte l’#Occident sur la #civilisation islamique est trop souvent voilé par la bruissante multitude des préjugés et des a priori. De la représentation des femmes alanguies dans le harem à celle des terroristes kamikazes prêts à se faire exploser en souvenir de Ben Laden, l’orientalisme s’est considérablement métamorphosé sans pour autant disparaître. Pourtant, le monde des arts apporte aujourd’hui des réponses subtiles, souvent ambivalentes, aux questions de société nées de la confrontation entre des mondes qui ont parfois du mal à se comprendre. Avec Islamania. De l’#Alhambra à la burqa, histoire d’une fascination artistique, Véronique Rieffel propose une réflexion différente sur la rencontre, les échanges et le
    dialogue entre les arts dits « islamiques » et l’Occident. Inspirations, influences, enrichissement, la directrice de l’Institut des cultures d’islam décortique une passion mutuelle bien plus fécondante qu’on ne le dit. Rencontre.
    Extraits
    En quoi l’art islamique a-t-il influencé l’#abstraction ?
    Je suis toujours très méfiante quand il s’agit d’attribuer une causalité unique à un phénomène. Au début du XXe siècle, l’Occident arrive à l’abstraction pour différentes raisons. Ce qui m’a intéressée, en lisant les nombreux écrits des artistes, c’est que l’art islamique est alors une référence. Frantisek #Kupka, Vassily #Kandinsky ou Paul #Klee ne se sont pas contentés d’aller en #Orient pour y puiser l’inspiration, ils ont vraiment découvert l’art islamique. La période de la fin du XIXe et du début du XXe, qui voit naître l’abstraction, marque d’une certaine manière la fin de l’orientalisme – même si je vous répondais tout à l’heure de façon provocatrice qu’il n’était pas mort. Avant, l’Orient représente une source d’inspiration ; après, il y a une véritable rencontre entre deux arts. Pour expliquer la naissance de l’abstraction, on peut parler des théories développées par Hegel dans L’Esthétique ou d’une forme d’épuisement de l’art occidental qui avait tout exploré… Mais la rencontre avec l’art islamique a sans doute été un déclencheur qui a permis de franchir le pas. On s’est dit que l’abstraction n’était pas si aberrante…
    http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAJA2640p144-bis.xml0

    • @ewwe n’hésite pas à utiliser la fonction « citation » (maj+tab) pour plus de lisibilité, en l’occurrence, l’extrait de l’interview que tu cites

      Je suis toujours très méfiante quand il s’agit d’attribuer une causalité unique à un phénomène. Au début du XXe siècle, l’Occident arrive à l’abstraction pour différentes raisons. etc.

  • Extrait de Malaise dans la civilisation de #Cornelius_Cactoriadis (PUF 1971, chap VIII, pp 100-105) :

    “L’analogie existant entre le processus de la civilisation et la voie suivie par le développement individuel peut être poussée loin, car on est en droit de soutenir que la communauté elle aussi développe un Surmoi dont l’influence préside à l’évolution culturelle. Ce serait là une tâche bien séduisante pour un connaisseur des civilisations que de poursuivre cette analogie jusque dans ses détails. Je me bornerai à souligner ici quelques points frappants. Le Surmoi d’une époque culturelle donnée a une origine semblable à celle du Surmoi de l’individu ; il se fonde sur l’impression laissée après eux par de grands personnages, des conducteurs, des hommes doués d’une force spirituelle dominatrice chez lesquels l’une des aspirations humaines a trouvé son expression la plus forte et la plus pure, et par cela même aussi la plus exclusive. L’analogie en beaucoup de cas va encore plus loin, car ces personnalités ont été de leur vivant - assez souvent, sinon toujours - bafouées par les autres, maltraitées ou même éliminées de façon cruelle. Leur sort est au fond analogue à celui du père primitif qui, longtemps seulement après avoir été brutalement mis à mort, prenait rang de divinité. La figure de Jésus-Christ est précisément l’exemple le plus saisissant de cet enchaînement commandé par le destin, si au demeurant elle n’appartient pas au mythe qui lui a donné le jour en souvenir confus de ce meurtre primitif. Mais il y a un autre point concordant, c’est que le « Surmoi de la communauté civilisée » , tout comme le Surmoi individuel, émet des exigences idéales sévères, dont la non-observation trouve aussi sa punition dans une « angoisse de la conscience morale ». Et alors il se produit ici un fait bien curieux : les mécanismes psychiques dont il est question nous sont plus familiers, notre esprit les pénètre mieux sous leur aspect collectif que sous leur aspect individuel. Chez l’individu les agressions du Surmoi n’élèvent la voix de façon bruyante, sous forme de reproches, qu’en cas de tension psychique, tandis que les exigences elles-mêmes du Surmoi demeurent à l’arrière-plan et restent souvent inconscientes. Les rend-on conscientes, on constate alors qu’elles coïncident avec les prescriptions du Surmoi collectif contemporain. En ce point les deux mécanismes, celui du développement culturel de la masse et celui du développement propre à l’individu, sont pour ainsi dire régulièrement et intimement accolés l’un à l’autre. C’est pourquoi maintes manifestations et maints caractères du Surmoi peuvent être plus faciles à reconnaître d’après son comportement au sein de la communauté civilisée que de l’individu pris isolément.

    Le Surmoi collectif a élaboré ses idéals et posé ses exigences. Parmi ces dernières, celles qui ont trait aux relations des hommes entre eux sont résumées parle terme général d’Éthique. De tout temps, l’on a attaché la plus grande valeur à cette dite éthique, comme si on attendait d’elle qu’elle dût accomplir de grandes choses. Elle s’attaque en effet, il est aisé de s’en rendre compte, au point le plus faible de toute civilisation.

    Il convient donc de voir en elle une sorte de tentative thérapeutique, d’effort d’obtenir, à l’aide d’un impératif du Surmoi, ce que jusque-là la civilisation n’avait pu obtenir par le moyen d’autres disciplines. Ici, nous l’avons déjà reconnu, le problème consiste à écarter l’obstacle le plus grand rencontré par la civilisation, à savoir l’agressivité constitutionnelle de l’être humain contre autrui : d’où l’intérêt tout particulier du plus récent des commandements du Surmoi collectif : « Aime ton prochain comme toi-même. » L’étude des névroses, ainsi que leur traitement nous amènent à formuler deux objections au Surmoi de l’individu : par la sévérité de ses ordres et de ses interdictions, il se soucie trop peu du bonheur du Moi, et d’autre part il ne tient pas assez compte des résistances à lui obéir ; de la force des pulsions du soi et des difficultés extérieures. Ainsi sommes-nous très souvent obligés dans un but thérapeutique de lutter contre lui et nous efforçons-nous de rabaisser ses prétentions. Or, nous sommes en droit d’adresser des reproches très analogues au Surmoi collectif touchant ses exigences éthiques. Car lui non plus ne se soucie pas assez de la constitution psychique humaine : il édicte une loi et ne se demande pas s’il est possible à l’homme de la suivre. Il présume bien plutôt que tout ce qu’on lui impose est psychologiquement possible au Moi humain, et que ce Moi jouit d’une autorité illimitée sur son soi. C’est là une erreur ; même chez l’homme prétendu normal, la domination du soi par le Moi ne peut dépasser certaines limites. Exiger davantage, c’est alors provoquer chez l’individu une révolte ou une névrose, ou le rendre malheureux. Le commandement : « Aime ton prochain comme toi-même » est à la fois la mesure de défense la plus forte contre l’agressivité et l’exemple le meilleur des procédés anti-psychologiques du Surmoi collectif. Ce commandement est inapplicable, une inflation aussi grandiose de l’amour ne peut qu’abaisser sa valeur, mais non écarter le péril. La civilisation néglige tout cela, elle se borne à décréter que plus l’obéissance est difficile, plus elle a de mérite. Seulement, celui qui dans l’état actuel de la civilisation se conforme à pareille prescription ne fait qu’agir à son propre désavantage au regard de celui qui se place au-dessus d’elle. Quel obstacle puissant à la civilisation doit être l’agressivité si s’en défendre rend tout aussi malheureux que s’en réclamer ! L’éthique dite naturelle n’a rien ici à nous offrir que la satisfaction narcissique de pouvoir nous estimer meilleurs que les autres. L’éthique, qui s’appuie sur la religion, agite ses promesses d’un au-delà meilleur. Tant que la vertu ne sera pas récompensée ici-bas, l’éthique, j’en suis convaincu, prêchera dans le désert. Il me semble hors de doute aussi qu’un changement réel de l’attitude des hommes à l’égard de la propriété sera ici plus efficace que n’importe quel commandement éthique ; mais cette juste vue des socialistes est troublée et dépouillée de toute valeur pratique par une nouvelle méconnaissance idéaliste de la nature humaine.

    L’étude attentive du rôle joué par un Surmoi dans les manifestations du processus culturel me semble devoir promettre a qui veut bien s’y appliquer d’autres clartés encore. Je me hâte de conclure. Pourtant, il m’est difficile d’éviter une question. Si l’évolution de la civilisation présente de telles ressemblances avec celle de l’individu, et que toutes deux usent des mêmes moyens d’action, ne serait-on pas autorisé à porter le diagnostic suivant : la plupart des civilisations ou des époques culturelles - même l’humanité entière peut-être - ne sont-elles pas devenues « névrosées » sous l’influence des efforts de la civilisation même ? On pourrait adjoindre au catalogue psychanalytique de ces névroses des propositions thérapeutiques, prétendant à bon droit offrir un grand intérêt pratique. Je ne saurais dire qu’une pareille tentative d’application de la psychanalyse à la communauté civilisée serait absurde ou condamnée à la stérilité. Mais il faudrait procéder avec beaucoup de prudence, ne pas oublier qu’il s’agit uniquement d’analogies, et qu’enfin non seulement les êtres humains, mais aussi les concepts, ne sauraient être arrachés sans danger de la sphère dans laquelle ils sont nés et se sont développés. Au surplus, le diagnostic des névroses collectives se heurte à une difficulté particulière. Dans le cas de la névrose individuelle, le premier point de repère utile est le contraste marqué entre le malade et son entourage considéré comme « normal ». Pareille toile de fond nous fait défaut dans le cas d’une maladie collective du même genre ; force nous est de la remplacer par quelque autre moyen de comparaison. Quant à l’application thérapeutique de nos connaissances... à quoi servirait donc l’analyse la plus pénétrante de la névrose sociale, puisque personne n’aurait l’autorité nécessaire pour imposer à la collectivité la thérapeutique voulue ? En dépit de toutes ces difficultés, on peut s’attendre à ce qu’un jour quelqu’un s’enhardisse à entreprendre dans ce sens la pathologie des sociétés civilisées.

    Pour différentes raisons, tout jugement de valeur sur la civilisation humaine est bien loin de ma pensée. Je me suis efforcé d’échapper au préjugé proclamant avec enthousiasme que notre civilisation est le bien le plus précieux que nous puissions acquérir et posséder ; et que ses progrès nous élèveront nécessairement à un degré insoupçonné de perfection. Du moins puis-je écouter sans indignation ce critique qui, après avoir considéré les buts poursuivis par la tendance civilisatrice et les moyens dont elle use, se croit obligé de conclure que tous ces efforts n’en valent pas la peine, et ne sauraient aboutir qu’à un état insupportable pour l’individu. Mais il m’est facile d’être impartial, pour la raison que dans ce domaine je sais bien peu de choses. Je n’en sais qu’une seule, en toute certitude, c’est que les jugements de valeur portés par les hommes leur sont indiscutablement inspirés par leurs désirs de bonheur, et qu’ils constituent ainsi une tentative d’étayer d’arguments leurs illusions. Je comprendrais fort bien que quelqu’un s’appliquât à relever le caractère d’impulsion fatale affecté par la civilisation humaine, et fît remarquer par exemple que la tendance à restreindre la vie sexuelle, ou à réaliser l’idéal humanitaire aux dépens de la sélection, répond à des orientations évolutives que rien ne saurait influencer ni détourner de leur voie, et devant lesquelles mieux vaut s’incliner, comme s’il s’agissait de nécessités naturelles. L’objection faite à cette manière de voir m’est bien connue - ces dites tendances, considérées comme irrévocables, n’ont-elles pourtant pas été souvent, au cours de l’histoire humaine, écartées au profit d’autres ? Aussi, n’ai-je pas le courage de m’ériger en prophète devant mes frères ; et je m’incline devant le reproche de n’être à même de leur apporter aucune consolation.
    Car c’est bien cela qu’ils désirent tous, les révolutionnaires les plus sauvages non moins passionnément que les plus braves piétistes.

    La question du sort de l’espèce humaine me semble se poser ainsi : le progrès de la civilisation saura-t-il, et dans quelle mesure, dominer les perturbations apportées à la vie en commun par les pulsions humaines d’agression et d’autodestruction ? A ce point de vue, l’époque actuelle mérite peut-être une attention toute particulière. Les hommes d’aujourd’hui ont poussé si loin la maîtrise des forces de la nature qu’avec leur aide il leur est devenu facile de s’exterminer mutuellement jusqu’au dernier. Ils le savent bien, et c’est ce qui explique une bonne part de leur agitation présente, de leur malheur et de leur angoisse. Et maintenant, il y a lieu d’attendre que l’autre des deux « puissances célestes », l’Eros éternel, tente un effort afin de s’affirmer dans la lutte qu’il mène contre son adversaire non moins immortel.”

  • #BOKOHARAM : #ISLAMO-TERRORISTE DU #NIGERIA
    Le dernier né de l’ #internationale-islamiste, des #Talibans pour toute l’Afrique

    http://goo.gl/zTtjm

    Boko Haram, littéralement « la culture #occidentale est un péché » (certains traducteurs préfèrent l’éducation occidentale… mais il s’agit de #civilisation) est le dernier groupuscule d’assassins que l’internationale islamiste a mis en branle. Basée en Afrique, principalement le Nigeria, cette organisation est le fruit abouti de l’accouplement adultérin des lectures attardées du Coran avec, non pas un projet politique, la haine affichée d’autrui.

  • Bronca à l’Assemblée autour des « civilisations » de Guéant - Libération
    http://www.liberation.fr/politiques/01012388460-les-civilisations-de-gueant-declenchent-une-bronca-a-l-assemb

    Le député de Martinique apparenté PS Serge Letchimy a évoqué le « régime nazi » au sujet des déclarations de Claude Guéant, provoquant le départ de l’hémicycle des membres du gouvernement.

    Gauche et droite tout aussi stupides ; mais ne votons pas Marine pour autant ...
    #civilisations

  • Civilisation
    "La notion de civilisation est imprégnée par l’universalisme français de la III République, ainsi que par la politique de colonisation et d’acculturation symbolisées par Jules Ferry. Elle fut alors utilisée pour énoncer une identité occidentale tout en évitant de parler de christianisme, dans le contexte très tendu du conflit religieux. D’un siècle à l’autre la « civilisation » continue de désigner avant tout un regard rétrospectif sur sa propre histoire, et est à placer, à ce titre, au côté des approches mémorielles et identitaires du monde. Cette valorisante reconnaissance de soi implique un ethnocentrisme incompatible avec les exigences actuelles des Sciences sociales. La civilisation articule la nation et l’Occident, elle structure, en la déterminant fortement, l’une des interrogations majeures des historiens occidentaux de la seconde moitié du XXème siècle : l’Europe. " (Blaise Dufal, Les Grecs, les Arabes et nous )

    #Civilisation
    #Braudel
    #Occident

    • @0gust1
      Quant au sens de désavouer, voici le contexte de la citation.

      Le plus souvent, ce « bruit de fond » véhicule l’obscénité de la violence barbare qui sous-tend la face publique du maintien de l’ordre. C’est pourquoi la thèse de Benjamin suivant laquelle tout monument de civilisation est aussi un monument de barbarie a un impact précis sur la notion même d’être civilisé : « Aujourd’hui, être civilisé veut dire se savoir potentiellement barbare. » Toute civilisation qui désavoue son potentiel barbare a d’ores et déjà capitulé devant la barbarie. C’est ainsi qu’on devrait interpréter une étrange confrontation à Vienne en 1938 lorsque la Schutzstaffel vint perquisitionner au domicile de Freud : le face à face du vénérable Freud et d’une jeune crapule SS est une métaphore de cheque fut le meilleur de la vieille culture européenne confronté au pire de la barbarie nouvellement émergente. Il faudrait néanmoins se souvenir que la SS se percevait et s’érigeait elle-même en gardienne de la culture européenne et de ses valeurs spirituelles face à la barbarie de la modernité, centrée sur l’argent et le sexe - une barbarie qui, aux yeux des nazis, était incarnée par le nom « Freud ». Cela suggère que nous devrions pousser plus loin encore la thèse de Benjamin : et si la culture elle-même n’était qu’une halte, une pause, un répit dans la poursuite de la barbarie ?

      Je pense que désavouer est donc à prendre ici dans le sens de refuser de voir (et reste néanmoins intéressé par toute autre interprétation).

  • Les prémisses de Endgame
    http://derrickjensenfr.blogspot.com/2010/09/les-premisses-de-endgame_09.html

    Prémisse 4 : la #civilisation est basée sur #hiérarchie clairement définie et largement acceptée, mais dont les rouages restent cependant confus. La #violence perpétrée par ceux en haut de la hiérarchie sur ceux qui sont en bas est souvent presque invisible, ce qui fait qu’on ne la remarque pas. Si elle est remarquée, elle est très rationalisée. La violence provenant de ceux qui sont en bas de la hiérarchie vers ceux qui sont en haut est impensable, et quand elle arrive on se montre choqués, horrifiés, et les victimes sont fétichisées.

    Prémisse 5 : la #propriété de ceux qui sont en haut de la hiérarchie a plus de valeur que la vie de ceux qui sont en bas. Il est accepté que ceux qui sont au-dessus agrandissent les propriétés qu’ils contrôlent, autrement dit qu’ils fassent de l’argent, en prenant possession, en détruisant la vie de ceux qui sont en dessous. C’est que l’on appelle la #production. Si ceux qui sont en dessous attaquent la propriété de ceux au-dessus, ces derniers peuvent tuer ou détruire de quelle que manière que ce soit la vie de ces premiers. C’est ce que l’on appelle la #justice.

  • Mayas, autodestruction d’une civilisation - LeMonde.fr
    http://www.lemonde.fr/week-end/article/2011/06/17/mayas-autodestruction-d-une-civilisation_1537160_1477893.html

    les habitants n’ont pas quitté la cité dans la précipitation ou la panique : dans l’un des palais de la ville, nous avons aussi découvert de grands encensoirs, brisés dans le cadre d’un autre de ces rites d’abandon. D’autre part, au moment où ils semblent quitter les lieux, ils ont encore accès à des biens de grande valeur." Les presque cinq cents perles « offertes » à la pyramide inachevée proviennent en effet de la côte Pacifique, à quelque 500 kilomètres de là.


    #ghost_city #effondrement #civilisation #écologie

  • Göbekli Tepe - National Geographic Magazine
    http://ngm.nationalgeographic.com/2011/06/gobekli-tepe/mann-text

    avec ce site archéologique récemment découvert au sud de la #Turquie, on oublie tout ce qu’on croyait savoir sur la naissance de la #civilisation ; des milliers d’années avant les pyramides d’Egypte, avant Stonehenge, des chasseurs-cueilleurs avaient érigé ce temple monumental… avec des #sculptures magnifiques. Les #fouilles n’ont mis au jour qu’une partie du site.

    The Birth of #Religion
    We used to think agriculture gave rise to cities and later to writing, art, and religion. Now the world’s oldest temple suggests the urge to worship sparked civilization.
    By Charles C. Mann
    Photograph by Vincent J. Musi


    http://www.gobeklitepe.info

  • The Technium : When Hard Books Disappear
    http://www.kk.org/thetechnium/archives/2011/06/when_hard_books.php

    à propos de l’Internet Archive de Brewster Kahle - qui stocke aussi des livres physiques dans des containers spéciaux :

    A prudent society keeps at least one specimen of all it makes, forever. It still amazes me that after 20 years the only publicly available back up of the internet is the privately funded Internet Archive. The only broad archive of television and radio broadcasts is the same organization. They are now backing up the backups of books. Someday we’l realize the precocious wisdom of it all and Brewster Kahle will be seen as a hero.

    #livres #archive #histoire #civilisation

  • L’homme broyé et le Système fou

    Concluons… L’affaire DSK-Sofitel ou Sofitel-DSK, et tout ce qui tourne autour, c’est un épisode spectaculaire et extraordinaire d’une #révolte convulsive et paroxystique du #Système. Nous disons “Système” de la façon la plus vague et la plus large du monde en même temps (là aussi), car la révolte est celle du Système contre le Système, des hommes du Système contre le Système, du Système contre les hommes du Système, de tout le monde contre tout le monde, dans la sarabande déchaînée, la bacchanale infernale comme devrait penser DSK… Rien d’autre ne peut être dit de plus vaste et de plus puissant, et de plus significatif en vérité, car alors l’hypothèse ne désigne rien de moins qu’un soubresaut formidable de la crise de la fin de notre “contre-#civilisation”.

    http://www.dedefensa.org/article-l_homme_broye_et_le_systeme_fou_17_05_2011.html

    Dedefensa.org :

  • Blog de Paul Jorion » COMBIEN DE TEMPS AVANT L’ATTERRISSAGE FORCÉ ?, par Eric Verhaeghe (*)
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=20719

    En un mot, il venait de résumer le mal de notre époque. D’un côté, des citoyens mal informés qu’on berce d’illusions et de mensonges sur la sortie de crise, en répétant à l’envi qu’avec un peu d’austérité, tout ira bien. De l’autre côté, des initiés qui savent que tout cela ne sont que fariboles, mais qui les propagent fidèlement pour gagner du temps. Jamais dans l’histoire, sauf dans les périodes décadentes des grands empires, la cécité et la somnolence n’auront autant occupé le pouvoir et la pensée.

    #économie #menteur #cynisme #civilisation #crise

  • Le Front National répond à une crise du sens de notre société | Reversus
    http://reversus.fr/2010/11/29/le-front-national-repond-a-une-crise-du-sens-de-notre-societe

    Après avoir longuement étudié la psychologie des masses et comparé les différentes formes du nationalisme, ce docteur en sociologie est arrivé à la conclusion que toutes les sociétés sont un jour confrontés à la tentation du repli identitaire, lorsqu’elles ont à surmonter des crises. Pour Erwan Lecoeur, « nous allons vers deux visions globales du monde : celle des gardiens (dont le Front National est l’emblème en France) qui proposent le retour à une communauté originelle, et celle des mutants qui vont chercher à traiter les problèmes liés à la crise pour passer à un stade ultérieur. ». L’opposition apparente entre les passéistes et les modernes ne résume cependant pas la scission dans la société : il s’agit d’une crise concrète dans l’individu, lorsqu’il se suspend à une idée fantasmée d’un hier qu’il souhaite voir revenir, et qu’il se consacre à la rendre cohérente et défendable, sans soupçonner un instant son asservissement à cette idée et son caractère foncièrement dangereux et il

    #racisme #crise #société #sociologie #fascisme #histoire #penser #anomie #analyse #civilisation #démocratie #décryptage #humanité #for:rezo.net #for:manhack #for:slovarnews #for:bassines #for:twitter #for:comitedesalutpublicgmail.com #for:etienne.pottiergmail.com #for:jluckinoks.org #for:luc.serisgmail.com #for:nat.marronfree.fr

  • Multitudes Web - ROMS, VILLES OUVERTES
    http://multitudes.samizdat.net/ROMS-VILLES-OUVERTES

    Bref plus le monde est fragmenté, plus il y aura de gens sur les routes, rusant avec les frontières. C’est par le biais de l’habitat qu’on regroupe dans un même opprobre forain ou Manouches français et Roms, en attendant la suite de la liste (les travellers ?). Or l’habitat précaire et mobile est une pratique croissante de groupes professionnels et « culturels » : - marchands et industriels forains, travailleurs des transports, salariés du bâtiment et de l’industrie, saisonniers du tourisme, de l’agriculture, voire du secteur informatique -, autant que de personnes sans emploi ou en situation irrégulière. Ces formes de logements autres sont perçues comme relevant de l’exclusion, de la marge extérieure, alors qu’elles sont, depuis toujours, impliquées dans des interstices. Elles occupent des espaces reliés à des fonctions, même invisibles, mais elles ne sont pas « hors-jeu ».

    #migration #civilisation #société #analyse #for:rezo.net #for:arnaud.bihellesnouvellesnews.fr #for:l.serisgers.cci.fr #for:twitter

  • Prostitution : liberté sexuelle ou liberté de consommer du sexe ? - Rebellyon.info
    http://rebellyon.info/Prostitution-liberte-sexuelle-ou.html

    Dès le Moyen Âge, l’Eglise est favorable à la prostitution. « « Supprimez les prostituées, disait saint Augustin, vous troublerez la société par le libertinage. » Et plus tard saint Thomas [...] déclare : « Retranchez les femmes publiques du sein de la société, la débauche la troublera par des désordres de tous genre. Les prostituées sont dans une cité ce qu’est le cloaque dans un palais : supprimez le cloaque, le palais deviendra un lieu malpropre et infect. » » [2]. « Et Mandeville dans un ouvrage qui fit du bruit : « Il est évident qu’il existe une nécessité de sacrifier une partie des femmes pour conserver l’autre et pour prévenir une saleté d’une nature plus repoussante. » » [3].

    #prostitution #femmes #religion #histoire #société #civilisation #domination #exploitation #for:rezo.net #for:arnaud.bihellesnouvellesnews.fr #for:comitedesalutpublicgmail.com #for:igermainlesnouvellesnews.fr #for:l.serisgers.cci.fr #for:twitter

  • Noam Chomsky sur l’état d’esprit qui règne aux États-Unis : « je n’ai jamais rien vu de tel » par Noam CHOMSKY,Chris HEDGES
    http://www.legrandsoir.info/Noam-Chomsky-sur-l-etat-d-esprit-qui-regne-aux-Etats-Unis-je-n-ai-jama

    « Je n’ai jamais rien vu de tel », a-t-il ajouté. « Je suis assez vieux pour me souvenir des années 30. Toute ma famille était sans emploi. Les conditions étaient bien plus difficiles que de nos jours. Mais il y avait de l’espoir. Les gens avaient un espoir. Le syndicat CIO s’organisait. Plus personne ne veut l’admettre de nos jours mais le Parti Communiste était le fer de lance dans l’organisation des travailleurs et des droits civiques. Y compris pour des choses simples comme envoyer ma tante au chômage à la campagne pour prendre une semaine de vacances. C’était un mode de vie. Il n’y a rien de tel aujourd’hui. L’ambiance dans le pays est effrayante. Le niveau de colère, de frustration et de haine envers les institutions n’est pas organisée d’une manière constructive. Ça part en vrille dans des fantasmes autodestructeurs. »

    #mondialisation #crise #civilisation #société #sociologie #révolution #histoire #conflit #chomsky #for:rezo.net #for:twitter

  • L’État de l’après-crise - La vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/L-Etat-de-l-apres-crise.html

    La crise financière qui a plongé le monde développé dans la plus grave récession économique depuis les années 1930 a mis au banc des accusés les défenseurs de la liberté absolue des marchés. En fait, écrit l’économiste américain James K. Galbraith dans L’État prédateur, ouvrage paru aux États-Unis en août 2008, leur défaite intellectuelle était déjà consommée bien avant la chute de Lehman Brothers. Pour l’auteur, les trente dernières années ont vu la fulgurante ascension puis l’inexorable déclin de ce qu’on appelle en France, faute d’un terme plus heureux, le néolibéralisme – et que Galbraith, suivi par son traducteur, désigne sous l’expression « d’idéologie du marché libre ».

    #crise #économie #penser #domination #civilisation #for:twitter

  • VŒUX 2010 : COUPEZ LES PONTS AVEC LEUR VIEUX MONDE ! - Chroniques du Yéti
    http://yetiblog.org/index.php?post/VOEUX-2010-COUPEZ-LES-PONTS

    AubeCher lecteur impromptu, franchement, à l’aube de cette année 2010, je ne me sens pas de te replonger le nez dans le marasme que nous avons vécu lors de celle qui vient de s’achever. Le seul vœu que je puisse t’adresser, passant obstiné, c’est d’astiquer tes godasses de pèlerin, de prendre tes cliques et tes claques, et de te tenir à distance de ce ramassis de détraqués du bocal. Il y va de notre survie à tous.

    #chronique #civilisation #lutte #résistance #for:twitter

  • C S P : Le temps des épiciers
    http://comite-de-salut-public.blogspot.com/2009/12/le-temps-des-epiciers.html

    Parmi les innombrables nuisances du néolibéralisme, l’une d’entre elle est bel et bien sa capacité à contaminer tout ce qu’il touche et y compris le langage courant. Exemple que tout un chacun connaît : la sur-utilisation désormais permanente du verbe « gérer ». Tapez donc cet infinitif dans gougueule par curiosité, et c’est rien mois que 33 200 000 d’occurrences qui vous tombent sur la tronche. Tout est « géré », tout est « gérable » : l’immobilier, son épargne salariale, ses émotions, une PME, la planète, son budget, ses plans culs, une réservation TGV, sa carrière, son emploi du temps, le stress, les conflits, tout. Tout est « gérable », traduire : à même d’être administré avec efficacité dans une vue d’optimisation du potentiel de base. Et on comprend tout de suite mieux à quelle sournoiserie langagière on a affaire quand on pige que « gérer » se traduit en anglais par manage.

    #libéralisme #civilisation #connerie #for:twitter