• Participations à l’#ordre
    Dossier coordonné par Guillaume Gourgues et Julie Le Mazier

    Ce numéro, dont vous trouverez ci-dessous la table des matières, regroupe des articles portant sur la #mobilisation de #volontaires, non professionnel·les, pour des #missions_de_sécurité ou de défense, qu’elle soit ou non tolérée, approuvée voire initiée par l’État. En explorant des contextes et des dispositifs différenciés, aussi bien au nord qu’au sud, et selon des méthodes et des approches théoriques plurielles, les articles montrent que loin de remettre en cause les prérogatives de l’État, la « participation à l’ordre » (et ses déclinaisons) constitue une #technique_de_gouvernement. Conçue pour retisser des liens sociaux, moraux ou politiques supposément défaits, en façonnant l’engagement, la « #civilité » ou le « #civisme », ou encore les #sociabilités_locales, elle vise à produire de « #bons_citoyens » ou de « #bonnes_citoyennes ». Entre logique gouvernementale et réappropriation des dispositifs par des participant·e·s à la recherche de rétributions matérielles et symboliques, cette #participation_à_l'ordre se présente comme un point nodal d’une forme de « #gouvernementalité_participative » en pleine expansion.

    « Introduction. Participations à l’ordre et participations conservatrices »
    Guillaume Gourgues, Julie Le Mazier

    « La #sécurité est-elle vraiment "l’affaire de tous" ? Les limites de la #participation_citoyenne en France dans un domaine typiquement régalien »
    Virginie Malochet

    « Quand la #gendarmerie devient participative : l’engagement des voisin·es dans les réseaux officiels de #vigilance en #France »
    Eleonora Elguezabal

    « La #surveillance a-t-elle une couleur politique ? Cercles de vigilance, capital social et compétition municipale dans des espaces périurbains en France »
    Matthijs Gardenier

    « Démocratiser le fusil. L’imagination composite d’une #citoyenneté_coercitive en #Ouganda »
    Florence Brisset-Foucault

    « #Policiers_vigilants et #vigilants_policiers. #Community_policing et division du travail policier en milieu urbain au #Malawi »
    Paul Grassin

    « Hiérarchies sociales, réforme morale et précarité économique au sein de l’#Oodua_People’s_Congress : de l’expérience vigilante radicale au travail de sécurité à #Lagos (#Nigeria) »
    Lucie Revilla

    « La certification d’un #citoyen_secoureur en #Chine contemporaine. Établir et représenter a posteriori la vertu d’un acteur au sein d’une arène de droit »
    Chayma Boda

    « Lecture critique. Participer à la modération sur les #réseaux_sociaux : définir, appliquer et contester les règles »
    Romain Badouard

    https://www.cairn.info/revue-participations-2021-1.htm
    #revue #ordre_public

    ping @davduf

  • Le Covid-19 invite à repenser nos relations quotidiennes, et en particulier celles en face à face. Il nous rappelle aussi le rôle des rites et des civilités... et donc les travaux d’Erving Goffman #Covid19 #relations #rites #civilités #Goffman

    https://sms.hypotheses.org/25026

    Le Covid-19 est une épidémie historique qui nous invite à repenser le statut de nos relations quotidiennes. Affirmons-le d’emblée : la « distanciation sociale » est attentatoire à la logique profonde des interactions, autrement dit à ce qui se passe dans des individus sont en relation les uns avec les autres. Et les « gestes barrières » sont contraires à la production du lien social, via nos mille interactions quotidiennes.

    Hors toute considération sanitaire, on peut affirmer que l’arsenal de précautions nécessaires pour enrayer l’épidémie relève d’une « défiguration symbolique ». En effet, ce sont nos relations de face à face qui sont remises en cause. Et c’est le rapport à la figure de l’autre qui se trouve bouleversé, dans l’interdiction d’approcher autrui, sous peine de sanctions épidémiques et pénales. Enfin, ce sont nos rites quotidiens d’interaction sociale (serrer la main, s’embrasser…) qui sont remis en cause.

    Plus largement, en pleine crise du Covid-19, l’épreuve du confinement et la mise à distance d’autrui nous rappellent par défaut le rôle fondamental joué par les rites et les civilités dans nos relations. Et prouvent la formidable actualité de l’œuvre d’Erving Goffman, sociologue américain d’origine canadienne (...)

  • Pour une nouvelle #civilité sexuelle - Délinquance, justice et autres questions de société
    http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2017/10/26/Harcelement-sexuel-la-honte-doit-changer-de-camp

    Ce pari sur l’#intelligence dit une chose simple : ce qui se passe aujourd’hui n’est en rien une mise en cause du charme, du plaisir ou de la séduction. Il faut en finir avec ces amalgames : tout le monde sait parfaitement distinguer la #séduction et l’#agression. Tout le monde. Que l’on tente de séduire, ou qu’on se laisse séduire, on sait quand l’autre consent, et on sait quand on consent soi-même. La séduction, c’est justement l’art de lever un à un les possibles malentendus. Et c’est notre chance que cela ait été dit en premier par les actrices, ces incarnations de la séduction, dont nous admirons les silhouettes, dont nous aimons qu’elles montrent leurs jambes et leurs décolletés. Les comédiennes n’acceptent plus comme une fatalité de risquer les pelotages et les violences. Elles ne sont pas du gibier pour libidineux de petite ou de grande catégorie. Leurs témoignages sont comme ceux de milliers d’anonymes, et comme le mien aussi : l’appel à une nouvelle civilité sexuelle.

  • Mrs, Ms ou Miss? - Londres calling
    http://londrescalling.canalblog.com/archives/2011/09/29/22182215.html

    Ms Que l’on prononce... Mizz. Ce terme est l’équivalent exact de Mr, dans le sens ou il ne précise pas le statut matrimonial de la femme. Ms a la même étymologie que les deux autres options, mais avait un peu été délaissé. Et cela jusque dans les années 1970 (et oui la France a 40 de retard !) lorsque les féministes américaines décident de le récupérer (…). Aujourd’hui c’est le terme le plus utilisé dans les lettres ou le business dans les pays anglo-saxons.


    #civilité

  • Une Algérie incroyablement sale : l’autre peuple plastic

    http://www.lequotidien-oran.com/?news=5201933

    par Kamel Daoud

    Quelque chose de triste qui vous prend au ventre, vous met l’encre de la colère dans les yeux. D’insultant. De terrible comme révélation sur les siens face à leur terre : des milliers de bouteilles d’eau minérale, emportées par les vents, roulant sur l’asphalte. Des sachets bleus, de la saleté, des détritus. Une terrible saleté sur les plages algériennes, contrastant avec le bleu infini, le sable et les youyous de l’Indépendance. Pas la saleté habituelle qui dure depuis des ans, mais quelque chose de plus ample, grave. On ne sait pas quoi écrire sur le phénomène : le regarder, en souffrir et s’interroger : pourquoi les Algériens, en majorité, sont-ils sales ? Le dire blesse l’image édulcorée que l’on se fait de soi et des siens au « nom du peuple » et de la fiction. Mais c’est ainsi : nous sommes sales. Encore plus depuis que l’argent gratuit a libéré les excès de consommation. On vend du pétrole, on achète, on dévore puis on baisse la vitre de la voiture pour jeter ses déchets, ses emballages et ses sachets dans le « Dehors ». Cet espace de personne, de la prédation, de la poubelle, de la vacance, du butin ou de l’abandon. Comparé au « Dedans algérien » : lieu des soi et des siens, de l’intime, du sentiment de propriété, du beau ou de la convivialité.

    De mémoire du chroniqueur, jamais les spectacles de la saleté n’ont été aussi énormes, catastrophiques. Comme s’il s’agit d’une volonté conscience de faire mal à la terre, de se venger. Expression sinistre de la mort de l’âme et de la complète débilité de la majorité. Lien brisé et méprisant envers l’environnement. Fallait-il libérer ce pays avec du sang pour, au final, le noyer dans la saleté ? Pourquoi cette absolue inconscience ? L’Ecole ? La Religion ? Le rejet de toute autorité ? Le lien maladif entre l’Algérien et l’Administration assimilée à une autorité exogène ? La certitude que l’on va aller au paradis et que ce pays n’est qu’une salle d’attente ? La surconsommation ? La négligence de l’autorité publique ? A la fois, en vrac, en tout. Il y a de tout dans la poubelle de l’âme.

    Et face à cette saleté inconcevable, on rêve presque de dictature dure : amende énorme pour la moindre bouteille de plastique jetée. Prison pour le sachet bleu ou la poubelle lancée hors de la poubelle. Il ne faut plus se jouer des sociologies faciles, il faut punir. Le crime est énorme. Il faut sévir et rééduquer les gens aux habitudes de base : se laver les mains, respecter le feu rouge comme s’il s’agissait d’un dieu tricolore, ne pas jeter ses ordures n’importe où et avoir le culte de l’hygiène et de la propreté. Car cela devient honteux et scandaleux ce pays vu par le train, la voiture ou aux bords des eaux ou dans ses espaces publics. Un assassinat de l’espace et de la terre que l’on va laisser aux enfants à venir.

    Il en va de l’acte de chacun. Pas comparé aux autres, mais la sphère fermée de la responsabilité individuelle. Il en va aussi de la mission de tous : école, administrations, pouvoirs publics. Il faut sauver au moins ce pays de ses ordures. Car c’est un déluge, un raz de marée, une honte. Après des années de guerre, un millénaire d’attente et tant de sacrifices, en venir à habiter une décharge publique avec un drapeau, est une honte. Car désormais, c’est ceci le pays : des sachets bleus, des décharges, des poubelles éventrées partout, un peuple au trois quart ignare, insouciant de la terre à transmettre, bigot, sale, incivique et intolérant. La civilisation commence par l’hygiène et l’hygiène n’est pas aller se laver les pieds dans les mosquées que l’on construit par milliers, puis jeter ses déchets au visage de la terre rare et malheureuse.

    Une honte. De chacun par chacun, de tous. La terre appartient à ceux qui la respectent. Si on en est incapable, autant la redonner aux colons.❞

  • Les briseurs de #tabous
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3033

    À en croire la représentation que les médias donnent des sphères dirigeantes, celles-ci semblent peuplées d’une foule de croyants convaincus qu’en dehors de l’Église « Modernité » il n’est point de salut pour le genre humain et que, pour avancer sur le chemin conduisant au meilleur des mondes, il est indispensable de …

    #Blogs #La_chronique_d'Alain_Accardo #Capitalisme #civilité #dérégulation #normes

  • VIOLENCE, POLITIQUE,
    EXIL/DES-EXIL DANS LE MONDE D’AUJOURD’HUI

    Colloque international
    8-9-10-11 mai 2014
    #Istanbul

    Débat avec #Etienne_BALIBAR en sa présence

    Dates : Jeudi 8, vendredi 9, samedi 10 mai et dimanche 11 mai 2014

    Le #colloque_international d’Istanbul, - 7-10 mai 2014 -, a lieu en présence du philosophe Etienne Balibar. Le dimanche 11 mai, une rencontre des participant.e.s, de Balibar avec la société civile est organisée.
    A partir du livre de Balibar, #Violence_et_Civilité, d’autres matériaux, la réflexion se fera depuis divers angles, expériences, questions, domaines, statuts. L’objectif est une réflexion philosophique interdisciplinaire de chercheurs avec la société civile sur le thème : Violence, politique, exil/desexil dans le monde d’aujourd’hui. La violence « extrême » en arrive-t-elle à mettre en cause la possibilité de la politique et de la philosophie ?

    http://exil-ciph.com/pages/programmes/programme2014.html

    Dates :
    Mercredi 7 fin d’après-midi (ouverture), jeudi 8, vendredi 9, samedi 10 mai, dimanche 11 mai 2014.
    Lieu :
    Istanbul, Turquie. C’est un lieu symbolique et académique d’un grand poids historique et culturel pour réfléchir à la fois à une oeuvre philosophique, échanger des travaux sur la Violence et la Civilité et à sa résonance avec la situation actuelle locale et globale. Pour la tenue du colloque, une collaboration institutionnelle s’installe entre l’Université de Galatasaray (Département de
    philosophie), l’Institut français d’Istanbul et le Collège International de Philosophie avec l’appui d’autres partenaires.
    Langues :
    Français et turc (traduction simultanée). Documents dans les deux langues.
    Résumé :
    Le colloque international d’Istanbul, qui réunira des chercheuses et chercheurs en philosophie et sciences humaines de plusieurs nationalités, lieux, continents et de plusieurs générations, se
    consacrera à une réflexion sur la #politique, la #violence, la #civilité_contemporaine dans ses dimensions politiques, philosophiques et anthropologiques, en s’efforçant de réunir une diversité d’expériences et d’approches et de les rapporter aux enjeux de l’actualité. Il se propose donc d’engager un travail de
    recherche sur le thème - Violence et Politique, #Exil/Des-exil dans le monde d’aujourd’hui - en présence du philosophe Etienne Balibar, (Paris). Un de ses livres importants - Violence et Civilité. Paris, Galilée, 2010 - sera le matériau principal du travail collectif. Le livre est en cours de traduction spéciale par les éditions Iletisim à Istanbul (prof. Ahmet Insel). La généralité de la politique et des #droits confrontée à la violence et les nouvelles données de la #civilité est le pivot de refondation de l’#anthropologie_politique.
    Face aux situations de #violence_extrême et de #guerre après le XXe siècle, la politique est-elle possible, pensable ? Dans la situation actuelle, comment est-elle possible ? Que signifie aujourd’hui la civilité pour les sociétés aspirant à des changements ? L’Etat, la société et la #régulation de la #violence_de_masse : #guerre,
    #terrorisme, nouvel #autoritarisme, #militarisation de la société, #insécurité, #révolution, quelles questions, quels enjeux ? Le travail philosophique vise à contribuer à une réflexion critique et créative sur ces interrogations d’actualité, à ces défis vécus en Turquie, en Afrique du nord, en Europe et dans d’autres lieux du monde. A partir du livre d’Etienne Balibar, le colloque académique vise à articuler des recherches universitaires interdisciplinaires avec des questions de la « #société_civile », de jeunes chercheurs et de chercheurs confirmés, de chercheurs de Turquie et d’autres pays (Europe, Méditerranée, Amérique latine, etc.), tout en cherchant à respecter un équilibre femmes/hommes et entre les générations.

    Philosophie pratique du projet :
    Pour la recherche, la formation, un débat public de qualité sera organisé autour du livre Violence et Civilité. Des exposés, examinant les questions de la violence et de la civilité sous différents angles théoriques, en Turquie à Istanbul et à distance (groupes de lectures dans divers endroits, enregistrement, retransmission du
    colloque et des débats).
    Dans la réflexion, il s’agira de prendre en compte le contenu et le rapport entre le livre d’Etienne Balibar, et le défi de l’#expérience_collective.
    L’intérêt, le défi de l’expérience collective est d’articuler un travail académique rigoureux et la participation à la réflexion de groupes de la « société civile » intéressés, en Turquie, en Europe, autour de la Méditerranée, en Amérique latine, en Afrique, ailleurs. Voir les modalités concrètes d’organisation et leurs supports techniques,
    pédagogiques, artistiques (doc. Réseau de lecture).
    Accueil académique du colloque :
    Département de philosophie de l’Université de Galatasaray, Istanbul. Responsable académique sur place : prof. Zeynep Direk, philosophe, avec l’appui du Prof. Ahmet Insel, éditions Iletisim. Coordination pratique : Prof. Seckin Sertdemir avec l’aide des assistantes doctorantes du Département de philosophie Zeynep Savascin, Gaye Cankaya et d’autres personnes pour la traduction. Collaboration de directeurs de Programme CIPh : Diogo Sardinha nouveau président du CIPh, Roberto Niro (interventions, textes, appuis travail société civile). Traduction en turc du livre d’Etienne Balibar Violence et Civilité : Prof. Ahmet Insel, (traduction en cours).

    Partenariats internationaux et locaux confirmés (liste ouverte) :
    Collège International de Philosophie, Paris ; Département de philosophie, U. Galatasaray ; Institut Français de Turquie, Ankara ; Ambassade de France, Turquie ; Institute for Political and social research, Diyarbakir ; Editions l’Harmattan, Paris ; Consulat de Suisse, Istanbul ; Institut Français à Istanbul ; Institut Français d’Etudes Anatoliennes, Istanbul ; Éditions Iletisim, Istanbul ; Éditions Metis, Istanbul ; Éditions Galilée Paris ; Institut français, Paris ; Ville de Genève, Département de la cohésion sociale, de la jeunesse et des sports, Suisse ; Théâtre St-Gervais, Genève ; Commission fédérale de lutte contre le racisme, Suisse ; Association Savoir Libre, Lausanne ; Studio Amulette, Lausanne ; Colectivo de Mujeres Chilenas, Concepcion, Chili.
    Collaboration avec des artistes et des institutions artistiques :
    À l’étude. Un partenariat du Programme CIPh a d’ores et déjà été accordé avec Philippe Macasdar, directeur du Théâtre St-Gervais à Genève (activité conjointe en préparation – Istanbul, Genève –
    samedi 10 mai ou dimanche 11 mai 2014). Partenariats internationaux et locaux en tractation (liste ouverte, démarches en cours), dont l’Université de Paris-Vincennes (France).
    Déroulement du colloque et des activités prévues à ce stade :
    Le colloque aura lieu en trois parties :
    1. Un exposé d’ouverture d’Etienne Balibar
    2. Des exposés de 30 conférencières et conférenciers sur le livre Violence et Civilité d’E. Balibar. Des exposés, examineront les questions de la violence et de la civilité sous différents angles théoriques.
    3. Trois grands débats publics dans lesquels Etienne Balibar parlera avec des « grands Témoins » : André Tosel, Bertrand Ogilvie, Achille Mbembe, Diogo Sardinha, président CIPh, Ahmet Insel.
    Par ailleurs, des #réseaux_de_lecture autour du livre d’E. Balibar sont en cours de constitution en Turquie, en Suisse et ailleurs (société civile). Une coordination a été constituée (voir document
    réseau de lecture). Nous étudions l’articulation de ce travail de préparation avec le colloque. D’autre modes d’intervention et de participation à distance au colloque depuis l’Europe ou ailleurs sont aussi à l’étude y compris à l’aide de supports techniques nécessaires (blogs, écrans à distance).
    4. L e dimanche matin 11 mai, une rencontre d’Etienne Balibar avec la société civile, les groupes de lecture est agencée. Enregistrement et retransmission prévus. Affiche en préparation. Responsable : Ahmet Insel et groupe ad hoc.

    —> D’autre modes d’intervention et de participation à distance au colloque depuis l’Europe ou ailleurs sont aussi à l’étude y compris à l’aide de supports techniques nécessaires (blogs, écrans à distance).

    –-> Quelqu’un à des pistes à suggérer ?

  • Culture, "Face", Politesse et savoir vivre en #Chine

    Depuis presque 8 mois que je suis en Chine, je me décide enfin à utiliser la plateforme seethis.net pour poster un billet. D’habitude, je passe par mon blog "officiel" => http://lederniersoldatdexian.wordpress.com

    Un des éléments qui touche immédiatement une personne arrivant dans un pays #étranger est bien la culture du pays d’accueil, ses us & coutumes. Incontournables, au minimum pour ne pas donner une mauvaise image du pays d’où l’on vient, mais vitales si notre intention est d’y demeurer plus longuement. La Chine ne déroge pas à la règle. Comment tant d’autres pays d’ #Asie, les #coutumes, la culture, sont extrêmement différentes de celles issues du continent européen. Je n’entends pas ici faire un listing, d’autres l’on fait avant moi et de bien belle façon :

    - En vadémécum => http://www.chine-informations.com/guide/coutumes-et-savoir-vivre-en-chine_91.html
    – *_En forme de "précis" => http://www.chine-informations.com/guide/petit-precis-de-savoir-vivre-a-usage-des-francais-invites-en-chi
    En forme "je l’ai vécu"_* => http://yoda.over-blog.com/article-3775203.html et http://french.visitbeijing.com.cn/transport/tips/n214744081.shtml

    L’une des grande différence culturelle avec l’ #Europe est bien l’existence d’un concept de "Face", le 面子 (Mian Zi). Cette idée transcende la notion même d’honneur, de dignité, de honte, d’orgueil pour en réalité les mélanger. Cette notion se comprend en la vivant au jour le jour avec pour unique trajectoire : ne pas faire perdre la face à un chinois....et ne pas la perdre non plus. Il s’agit ni plus ni moins subtil jeu de stratégie qui peut vite devenir un vrai casse tête....chinois. Mais je vous rassure, si vous êtes patient et relativement ouvert d’esprit, cela deviendra un automatisme d’appeler quelqu’un par son « grade professionnel » ou sa « fonction » plutôt que par « Monsieur/Madame/Mademoiselle », que de couvrir à 2 mains la flammes d’une personne qui vous propose du feu pour une cigarette (gage de la préservation de l’amitié) ou encore de ne pas dire 你好 (Ni Hao – Bonjour) et 谢谢 (Xie Xie – Merci) à tout bout de champ.

    Après la #culture, la #face, venons en justement à la #politesse. Au risque de faire rire beaucoup de gens peu aux faits des traditions chinoises, les #Chinois brillent par un réel sens de l’accueil et d’un politesse fine. Au delà du fait que cela s’adresse aux étrangers, cette politesse me semble commun à l’ensemble des chinois. Le cadre de la #Société chinoise reste particulièrement ritualisée malgré l’influence réelle de la Révolution Culturelle. Les relations entre personnes sont très hiérarchisées et à chaque strate s’applique une politesse particulière, s’ajoutant à une « base commune ». On ne saurait donc reprocher à la Chine un manque de politesse. D’ailleurs, pendant longtemps je me suis même demandé ce qui pouvait « clocher » en Chine ; ce sur quoi nous interrogent souvent nos professeurs.

    En réfléchissant bien et en discutant longuement avec une amie belge, je pense avoir trouvé (à mon sens) ce qui manque cruellement aux Chinois : le manque de savoir vivre. Le savoir vivre ensemble me paraît faire cruellement défauts au fonctionnement de la Société chinoise. Grande civilisation, collective en famille, mais tellement individualiste en société (en apparence ?). Attention, je distingue bien la politesse, figure de style plus « policée » moins intuitive, plus conformiste (http://www.cnrtl.fr/lexicographie/politesse ) du savoir vivre ou civilité (http://fr.wikipedia.org/wiki/Civilit%C3%A9) plus « spontanée », plus « universelle ».

    J’ai donc essayé d’expliquer cela à une professeur d’histoire me demandant d’expliquer ce à quoi je ne m’habituais pas en Chine. Mon niveau de chinois étant insuffisant et mon anglais en perdition, je n’ai pas réussir à la convaincre de ce qui relevait selon moi de la politesse strict-sensus, de la #civilité et du bien vivre en société.

    Je prends 4 exemples :

    En France , nous sommes censé dire « merci »à chaque action dont nous sommes le destinataire, aussi anodine soit-elle. En Chine, c’est inconcevable car on ne remercie que si un réel et grand service a été rendu. Ce n’est donc pas un manque de savoir vivre, mais un code de politesse différent.

    En France , on offre des fleurs, une bouteille de vin à son hôte (je schématise un peu). En Chine, les fleurs ne sont destinées qu’aux cérémonies funéraires et seraient bien mal perçues si elles étaient offertes un hôte. Le cadeau roi quand vous êtes invité en Chine, la corbeille de fruit. Encore une fois, il s’agit d’un « code culturel » de politesse.

    En Chine , les enfants en très bas âge, portent tous des pantalons et sous vêtements fendus tout le long du postérieur afin qu’ils puissent se soulager à tout moment, mais surtout à tout endroit ! Un enfant qui urine sur un bord de route en plein centre ville, sur le perron d’une boutique, rien de plus normal ! En France, inconcevable !

    En Chine , on ne faits pas la queue devant un guichet (排队 – Pai Dui), on se regroupe en amas compacte, quitte (et surtout) à tricher en passant par les côtés ; rien de plus normal et sans considérations de quelconque manières. En France, pareil, inconcevable (encore que)

    Dans les 2 derniers exemples, nous sommes donc dans le domaine du « vivre ensemble » et non plus de la politesse. Aucun code de politesse n’interdit d’uriner dans la rue, c’est du « bon sens civique ». On me répondra que ce n’est que de l’urine de bébé et à priori je suis tout à fait d’accord, ces mixions ne m’ont jamais réelle choquée à vrai dire. Ces expérience m’ont juste permis de développer un peu plus ma réflexion sur certaines stigmates de la Société chinoises. Quand je vois que cette miction s’est transformée en défécation, devant moins, dans un magasin de prêt à porter plutôt « classieux » et pas plus tard que le week-end dernier, je me dis qu’il y’a quelque chose qui cloche (un peu quoi). Très étonnement , un autre étudiant français m’a répondu du tac au tac « Mais c’est la culture, c’est culturel voyons ». J’en doute encore un peu...qu’en pensez vous ?

    Pour info, on retrouve ces applications des règles de politesse en Chine au monde professionnel et des affaires :

    http://www.usinenouvelle.com/article/en-chine-je-m-adapte-aux-regles-du-savoir-vivre.N39963

    http://www.spheremetisse.com/ici-ailleurs/us-coutumes/chine-les-regles-de-savoir-vivre-en-affaires.html