• « Pourquoi stocker toutes nos vies sur des serveurs aux Etats-Unis ? »
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/06/12/pourquoi-stocker-toutes-nos-vies-sur-des-serveurs-aux-etats-unis_3428857_651

    Jérémie Zimmermann, porte-parole de la Quadrature du Net, association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet, était l’invité d’un chat avec les lecteurs du Monde.fr, mercredi 12 juin.
    Ark : Comment est-il possible que des programmes aussi sensibles que Prism puissent être approuvés par le Congrès américain, et que personne (le public) n’en sache rien ? Est-ce que l’objectif du programme est masqué ? Un acte du Congrès est public, me semble-t-il.

    Vaste question, qui a trait en grande partie à l’attitude des Etats-Unis à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Une politique publique basée sur la peur a donné les pleins pouvoirs à l’antiterrorisme, dans une sorte de guerre permanente (un peu comme dans 1984, de George Orwell ?).

    Un ensemble de projets législatifs ont depuis sans cesse augmenté, de façon disproportionnée, les pouvoirs de la NSA et du FBI. On a l’impression aujourd’hui qu’ils ont les pleins pouvoirs, sans aucune forme de contrôle démocratique.

    Depuis 2003, des lanceurs d’alerte chez AT&T (un des plus gros opérateurs télécom américains) ont indiqué que la NSA dupliquait, pour en faire ce qu’elle voulait, les communications internationales. Depuis 2008, la loi amendant le Foreign Intelligence & Surveillance Act (FISA) donnait les pleins pouvoirs aux services de renseignements pour collecter les données de citoyens non américains lorsque celles-ci sont stockées aux Etats-Unis.

    #Données_personnelles #Liberté #Vie_privée #Surveillance #Technologie #Société #Civilsation_numérique

    • @neofutur Même si quelqu’un d’autre que Ggle offrait un tel service, faudrait-il l’utiliser ?

      Communiquer avec ceux qui vous sont chers par l’intermédiaire de services Web (ou de protocoles trop bien connus comme SMTP) revient à exposer ce qu’on sait d’eux à tous les services de renseignement du monde sans même qu’ils aient à faire le travail de rédaction.

      Le Web et internet sont des places publiques : tout ce qu’on y met l’y devient. De la même manière que les parents responsables font attention à ce que leurs enfants font dans l’espace public, chacun doit prendre garde à ne pas laisser aller sur internet ce qui n’a pas à y être, surtout lorsqu’on sait que jamais l’institution ne cherchera à aller y protéger les individus des réels prédateurs qui y rodent : les capitalistes, les états et dans une bien moindre mesure les pirates informatiques.

      Nul service internet, et particulièrement ces services très centralisés comme les services Web, mail, DNS, monté par qui que soit ne sera à même de préserver l’intérêt de son utilisateur. Avoir jamais prétendu le contraire est irresponsable. Tout ce qui compte réellement doit rester offline