• Les profiteurs de la frontière – Juin 2019 – Corporate Watch

    La maire de Calais essaye de changer l’image de Calais, souhaitant en faire une « ville fleurie ». Mais comme des locaux ont confié à Corporate Watch le mois dernier, « #ville_barbelée » serait un label plus approprié. Du port ferry jusqu’au tunnel à Coquelles, la périphérie de la ville est un paysage cauchemardesque de #clôtures surmontées de #barbelés à lames rasoir, de #caméras et #détecteurs_de_mouvement, de #terrassements, #tranchées et #terrains_inondés, tous destinés à arrêter les « damné·e·s de la terre » entreprenant cette traversée du détroit de la Manche, si évidente et acquise pour un·e citoyen·ne européen·ne.

    Tout cela implique de l’#argent pour financer les compagnies de construction et de sécurité qui fournissent et édifient l’#infrastructure de la frontière. En 2016, Calais Research a commencé à lister et décrire les #entreprises impliquées dans le marché de la frontière. Voici une rapide mise à jour sur quelques points marquants apparus depuis.

    Le #Centre_Conjoint_d’Information_et_de_Coordination_franco-britannique à Coquelles

    Il y a deux points principaux de passage de la frontière à Calais : le #port, près du centre historique de la ville, et le tunnel sous la Manche, à quelques kilomètres de la ville, à #Coquelles. Près de l’entrée du tunnel se trouve un énorme centre commercial, la Cité Europe, fréquentée par des locaux comme par des Britanniques de passage renflouant leur stock d’alcool bon marché.

    Juste à côté se tient un complexe abritant l’infrastructure policière française anti-migrant : la base principale de la #PAF (Police aux Frontières) et des #CRS, un tribunal où sont entendus les migrants, et le #Centre_de_Rétention_Administrative (#CRA).

    En novembre 2018, un nouveau bâtiment est ajouté au complexe déjà existant : le #CCIC – Centre Conjoint d’Information et de Coordination franco-britannique.

    Selon l’Agence France Presse, le centre est financé par le gouvernement de Grande Bretagne, il est « notamment équipé de #drones », et sert de poste de commande pour les forces de police françaises et britanniques. Celles-ci incluent côté français la PAF, les #douanes et les #gendarmes, et pour l’outre-Manche la police aux frontières (UK border force), la #police du #Kent ainsi que le service national de lutte contre la criminalité (#National_Crime_Agency#NCA).

    Le jour où nous sommes passé·e·s jeter un œil, nous n’avons vu aucun drone décollant du toit. Sur le parking se trouvaient plus de voitures banalisées que de véhicules de police officiels, dont plusieurs immatriculées outre-Manche. Il y avait encore un affichage à l’extérieur du centre (cf. photo) nommant les entrepreneurs impliqués dans sa construction et son équipement. Il indique un coût de 1,844 million d’euros pour ces travaux.

    Les compagnies identifiées incluent : #Villesange_Masson (Architectes locaux) ; #Groupe_Qualiconsult (consultant·e·s pour les projets de construction) ; #Verdi ; #Cougnaud_construction (spécialisé en construction modulaire industrialisée) ; #Ramery_Batiment ; #Eiffage_énergie (grosse société d’ingénierie française) ; #Satelec (électricien·ne·s) ; #Resipelec (électricien·ne·s) ; #Pylones_du_Littoral ; #Majencia (mobilier de bureau) ; #Covage_DGL_Networks (installateur de fibre optique) ; #Econocom.

    Extension du centre de Rétention

    Juste en face du CCIS se trouve le CRA de Coquelles. Actuellement, il permet d’enfermer 79 hommes, mais l’État français veut augmenter le nombre de places. Fin mars 2019, il annonçait un projet d’extension de 480 mètres carrés. L’agence d’architectes #COAST supervise les travaux, et travaille avec #BD_engineering.

    Douanes et tranchées

    En dehors de Coquelles, on voit d’importants travaux de chaque côté de la voie rapide menant au tunnel. Ce sont de grands #bunkers, chacun avec plusieurs quais destinés à la fouille des camions. Ce ne sont pas des mesures prioritairement anti-migrants, il s’agit en fait de nouveaux parking poids-lourds et de postes de douane, construits à la hâte par #Eurotunnel, en prévision de nouveaux contrôles sur les marchandises après le Brexit.

    Cependant, ces projets participent à renforcer les mesures de sécurité exceptionnelles auxquelles on doit ce changement d’atmosphère autour de Calais. Les bunkers sont protégés par des #tranchées et de nouvelles clôtures – canaux et lacs artificiels creusés et remplis d’eau comme une autre mesure contre ces humains dont on ne veut pas. Ceci fait suite aux modèles de #déforestation et d’#inondation initiés par Eurotunnel en 2016.

    Contrôles aux frontières privatisés au parking poids-lourd #Polley

    Une petite industrie s’est développée grâce à la « crise migratoire » : le #parking_poids-lourd sécurisé. Le gouvernement britannique inflige une contravention aux entreprises de transport de marchandises si des personnes sont trouvées dans leurs véhicules sans les documents administratifs adéquats. Dans les faits, cela se traduit par l’#externalisation des contrôles frontaliers vers les camionneurs eux-même, soucieux de ne pas être surpris avec des passager·e·s clandestin·e·s. Et l’entreprise de transport va payer des emplacements sécurisés pour marquer un arrêt avant de traverser la Manche.

    À #Dunkerque, #DK_Secure_Truck_Park dispose de 250 emplacements entourés de clôtures et surveillés par « 40 #caméras_de_surveillance haute-définition ». À Calais, la plus grosse société est #Polley_Secured_Lorry_Park, dirigée par un homme d’affaire local, #Francois_Polley. Ce site de 10 hectares se targue d’être protégé par des grilles hautes de 2,40 mètres et d’être surveillé 24h/24 et 7j/7.

    Récemment, nous avons entendu parler d’une nouvelle niche dans ce business. Les cars de transport de passagers opérés par #Flixbus profitent également des services de sécurité de Polley. Les cars en route vers la Grande Bretagne passent par le parking Polley avant de se diriger vers le tunnel. Là, un des agents de sécurité privés du parking va procéder à une première fouille du véhicule, cherchant d’éventuel·le·s clandestin·e·s dans la soute à bagages. Ceci, en plus des deux contrôles qui seront effectués par les autorités françaises et britanniques une fois au tunnel.

    Flixbus et Polley fournissent peu d’information publique sur cette #fouille supplémentaire. Il y n’y en a qu’une vague référence sur le site de Flixbus, où elle est simplement mentionnée comme « un #contrôle_pré-Royaume-Uni ».

    Hôtel de police…

    Notre dernier arrêt sur notre tour des infrastructures de la frontière s’est trouvé en plein cœur de la ville de Calais. On avait entendu dire que l’ancienne pratique de constamment arrêter et harceler les personnes pouvant être des migrant·e·s dans le centre ville est progressivement devenue marginale. On se demandait donc pourquoi on continuait de voir les camionnettes de CRS patrouiller les rues principales entre la mairie et le théâtre.

    Nous avons réalisé que leur activité principale consistait à déposer et passer prendre de costauds hommes blancs en civil à la porte du #Brit_Hotel. Des locaux nous expliquent alors que ce bâtiment hôtelier a été inoccupé pendant des années, avant de rouvrir sous ce nouveau nom en 2016. Sa clientèle semble être composée presque exclusivement de CRS et de gendarmes – mais si vous rêvez de dormir à côté d’un CRS bien bâti, vous pouvez réserver une chambre pour environ 50 euros la nuit.

    Brit Hôtel est une chaîne hôtelière répandue dans tout la France.

    #business #migrations #frontières #Calais #France #profit #complexe_militaro-industriel #militarisation_des_frontières #privatisation #externalisation_des_frontières

    ping @karine4 @isskein

  • À la frontière ukraino-polonaise. “Ici, ce n’est pas l’entrée de la Pologne. C’est celle de l’Europe”

    Quand quelqu’un traverse cette ligne, il n’entre pas seulement en Pologne. Il entre en Europe. Demain, il peut être à Bruxelles. Après-demain, en Espagne ou au Portugal...”.

    Paolo, un officier de police portugais détaché à #Medyka, en Pologne, se tient sur une ligne rouge entourée de bandes blanches. “Ne la dépassez pas, sinon on va avoir des problèmes avec les Ukrainiens”, avertit-il.

    “On n’a pas besoin de mur ici”

    Devant lui, des voitures font la file pour sortir d’Ukraine. Des champs bordent le poste-frontière. La terre y a été retournée sur une quinzaine de mètres : sept et demi côté ukrainien, sept et demi côté polonais.
    “Si quelqu’un passe la frontière, il nous suffit de suivre les traces de pied dans la boue. À 10 kilomètres d’ici, il y a une #tour_de_contrôle avec des #caméras_de_surveillance (infrarouge et thermique) qui balaient l’horizon. Quand les conditions météo sont bonnes, elles peuvent voir jusqu’ici. Une deuxième tour va être installée de l’autre côté du #BCP (border check point, NdlR). Peut-être qu’un jour on aura une barrière comme en Hongrie. Mais je ne pense pas. On n’en a pas besoin ici, on a suffisamment d’équipements”, détaille Piotr, un officier qui ressemble comme deux gouttes d’eau au caporal Blutch dans Les Tuniques Bleues.

    Des détecteurs d’explosifs et de radioactivité - “ils sont très puissants et captent même si quelqu’un a suivi un traitement aux isotopes pour guérir du cancer” -, de battements de coeur - “le plus souvent, celui des souris dans les camions” -, #scanners à rayons X pour les véhicules et les cargos, caméras avec #thermo-vision qui peuvent identifier des objets, définir et enregistrer leurs coordonnées géographiques, capables de filmer à une distance maximale de 20 kilomètres, scanners de documents, lecteurs d’empreintes digitales, #terminaux_mobiles pour contrôler les trains... “On ne déconne pas à Medyka”, sourit Piotr.

    De barrière, il y en a bien une. Ou plutôt une simple #clôture, sortie de terre lorsque la Pologne appartenait au camp soviétique.

    Le BCP de Medyka, qui protège une section de 21 kilomètres de frontières entre les deux pays, a été construit en 1945. Parmi les quatorze postes de la frontière (dont onze avec la frontière ukrainienne), il s’agit du plus fréquenté : 14 000 piétons et 2 600 véhicules y passent chaque jour dans les deux sens. À cela, il faut encore ajouter les camions et les trains de passagers et de marchandises. “Certaines personnes passent toutes les semaines pour aller faire leurs courses - contrairement à ce que l’on pourrait croire, la vie est moins chère en Pologne qu’en Ukraine - et on finit par les connaître. Certains en profitent pour faire du trafic. Ils pensent que comme on les connaît et qu’on sait qu’ils sont réglos, on sera moins vigilants. C’est pour ça qu’il ne faut pas laisser la routine s’installer”, observe Piotr.

    Quand la Pologne adhère à l’Union européenne, en 2004, sa frontière orientale devient une des frontières extérieures de la zone Schengen (rejointe quant à elle en 2007). Cette même année, l’agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières (#Frontex) voit le jour. Les opérations de coopération internationale aux postes-frontières polonais se sont multipliées depuis.

    Tous les officiers de la #Bieszczady_BGRU font ainsi partie d’un pôle de #garde-frontières et sont régulièrement envoyés en mission pour Frontex dans d’autres pays européens. À l’inverse, des officiers issus de différents États membres son envoyés par Frontex à Medyka (il y en a trois en ce moment : un Portugais, un Bulgare et un Espagnol). En cela, postuler comme garde-côte ou garde-frontière, c’est comme faire un mini Erasmus de trois mois.

    Dans quelques semaines, Piotr partira pour la treizième fois en mission pour Frontex. Ce sera la deuxième fois qu’il ira à la frontière entre la Bulgarie et la Serbie. Paolo est quant à lui le tout premier policier portugais à être déployé ici. Sa spécialité : détecter les voitures volées. À Medyka, on en repère entre 75 et 90 chaque année. “C’est particulier de travailler ici, à la limite du monde européen : on réalise ce que veut vraiment dire "libre-circulation" et "coopération internationale". C’est ici la première ligne, ici qu’on protège l’Europe, ici qu’on peut détecter si un voyageur est "régulier" ou pas. Si on ne le repère pas... Bonjour pour le retrouver dans Schengen ! En tant que policier, je savais tout ça. Mais je crois que je ne le comprenais pas vraiment. C’est lors de mon premier jour ici, quand j’ai vu la frontière, les files, les contrôles, que j’ai vraiment compris pourquoi c’est super important. Dans mon pays, je suis enquêteur. J’ai fait des tas d’arrestations pour toutes sortes de crimes qui ont été commis au Portugal, en Espagne, en France, en Belgique. Si j’avais pu les stopper ici, en première ligne, peut-être que ce ne serait pas arrivé”, note Paolo.

    Mimi et Bernardo

    Pour la première fois éloigné de sa famille, Paolo a voulu sortir de sa routine en venant à Medyka. Enquêteur principal, la cinquantaine, il estimait avoir fait le tour de sa profession et commençait sérieusement à s’ennuyer. “Dans mon pays, j’étais le type vers qui se tournaient les autres pour avoir des conseils, des réponses. Ici, je suis le petit nouveau, je repars de zéro”, dit-il en buvant son café, entouré par trois collègues, tous nommés Piotr.

    “Raconte-lui l’histoire !”, s’exclame l’un d’eux. “Deux poissons sont dans un aquarium : Mimi et Bernardo. Bernardo est un petit poisson-rouge et Mimi est le plus grand. Il pense qu’il est le roi, qu’il a tout pour lui. Le jour où Mimi est placé dans un autre aquarium, beaucoup plus grand, avec un requin, Mimi se rend compte qu’il est tout petit ! Ici, je suis comme Mimi, je ne suis même pas une sardine (rires) !”. Morale de l’histoire : la taille du poisson dépend de la taille de l’aquarium. Et un enquêteur au top de sa carrière a toujours quelque chose à apprendre. “Oh allez Paolo, la taille ça ne compte pas !”, plaisante un autre Piotr.

    À Medyka, Paolo perfectionne sa connaissance en voitures volées et documents frauduleux. “Quand je faisais des contrôles d’identité au Portugal, je ne savais pas trop comment les reconnaître. Ici, j’apprends tous les jours grâce à leur expérience en la matière. Quand je rentrerai, j’enseignerai tout ça à mes collègues”, se réjouit-il.

    En guise d’illustration, Paolo contrôle notre passeport. Les fibres qui ressortent en couleurs fluo dans le lecteur de documents prouvent qu’il est authentique. “Premier bon signe”, glissent Paolo et Piotr. D’autres détails, qu’il est préférable de ne pas divulguer, confirment leurs certitudes. Un séjour en Afghanistan, un autre en Jordanie, un transit en Turquie et des tampons dans différents pays africains soulèvent toutefois des suspicions. “Si vous passiez la frontière avec ce passeport, on vous aurait signalé aux services secrets”, lâche Paolo.

    "Mon premier jour, on a découvert une Lexus volée"

    Ce cinquantenaire a le droit de circuler où bon lui semble - “c’est l’oiseau libre du BCP” - dans le poste-frontière. Il porte toujours un badge sur lui pour expliquer qui il est et dans quel cadre il intervient. Un détail important qui permet de calmer les tensions avec certains voyageurs qui ne comprennent pas pourquoi ils sont contrôlés par un officier portant un uniforme avec lequel ils ne sont pas familiers.

    Chaque matin, après avoir bu son café et fumé son cigare (il en grille trois par jour), Paolo se rend au terminal des voitures, son terrain de jeu. “Mon premier jour, on a découvert une Lexus volée ! Tout était bon : le numéro de châssis, la plaque d’immatriculation (espagnole), les pièces, les données... Mais un de mes collègues me répétait que quelque chose n’allait pas. J’ai contacté les autorités espagnoles pour leur demander une faveur. Ils ont accepté de vérifier et il se trouve que l’originale était garée à Valence ! Quand il y a deux voitures jumelles dans le monde, ça signifie qu’une des deux est volée. Et il faut trouver l’originale pour le prouver”, explique-t-il.

    Quelques instants plus tard, dans ce même terminal, il scrute un autre véhicule sous toutes ses coutures. Quelque chose cloche avec la vitre avant-gauche. Mais lui faut au moins deux détails suspects pour décider de placer le véhicule dans une autre file, où les fouilles et les vérifications sont plus poussées.

    Le #crime_organisé a toujours une longueur d’avance

    En 2018, Frontex a saisi 396 véhicules volés. Trois Joint Action Days, des opérations internationales organisées par l’agence visant à lutter contre les organisations criminelles, ont mené à la saisie de 530 voitures, 12 tonnes de tabac et 1,9 tonne de différentes drogues. 390 cas de fraudes aux documents de voyage ont été identifiés et 117 passeurs arrêtés.

    À la fin de sa journée, Paolo écrit un rapport à Frontex et signale tout ce qui s’est produit à Medyka. Le tout est envoyé au Situation Centre, à Varsovie, qui partage ensuite les informations récoltées sur des criminels suspectés à Europol et aux autorités nationales.

    Ce travail peut s’avérer décourageant : le crime organisé a toujours une longueur d’avance. “Il faut en être conscient et ne pas se laisser abattre. Parmi les vols, on compte de moins en moins de voitures entières et de plus en plus de pièces détachées. Ce qu’on peut trouver dans les véhicules est assez dingue. Un jour, on a même déniché un petit hélicoptère !”, se rappelle Piotr.

    Derrière lui, un agent ouvre le coffre d’une camionnette, rempli de différents moteurs de bateaux et de pneus. Plus loin, une agent des Douanes a étalé sur une table le contenu d’une voiture : CD, jouets, DVD... Elle doit tout vérifier avant de la laisser passer vers la frontière, où l’attendent Paolo et ses trois comparses.

    Par-delà l’entrée du BCP, la file s’étend sur quelques kilomètres. Les moteurs ronronnent, les passagers sortent pour griller une cigarette. Dans la file pour les piétons, certains s’impatientent et chantent une chanson invitant les officiers à travailler un peu plus vite. “Là où il y a une frontière, il y a toujours une file”, dit Piotr en haussant les épaules. Il faut une minute pour vérifier l’identité d’une personne, trente minutes à une heure pour “innocenter” une voiture.

    "Avant 2015, je ne connaissais pas Frontex"

    Le travail des garde-frontières est loin de refléter l’ensemble des tâches gérées par Frontex, surtout connue du grand public depuis la crise de l’asile en Europe et pour le volet "migration" dont elle se charge (sauvetages en mer, identification des migrants et rapatriements). Son rôle reste flou tant son fonctionnement est complexe. “Je n’avais jamais entendu parler de Frontex avant la crise de 2015. J’ai appris son existence à la télévision et je suis allé me renseigner sur Internet”, avance Paolo.

    Les images des migrants traversant la Méditerranée, qui font régulièrement le tour du monde depuis quatre ans, l’ont bouleversé. “Je trouve ça tellement normal de vouloir une vie meilleure. Quand on voit les risques qu’ils prennent, on se dit qu’ils doivent vraiment être désespérés. Je me souviens que je regardais ma fille qui se plaignait de son iPhone qui n’avait qu’un an mais qu’elle trouvait déjà trop vieux. Je me suis dit que j’étais très bien loti et que je pouvais peut-être faire quelque chose. Alors, j’ai décidé de déposer ma candidature. Je ne savais pas où j’allais être envoyé et j’ai fini ici, à Medyka. Ce n’est pas la même chose que de sauver des vies mais... dans quelques années, je pourrai dire que j’ai fait quelque chose. Que je ne suis pas resté les bras croisés chez moi, à regarder ma fille et son iPhone”.

    Dans le Situation Center de Frontex, coeur névralgique de la surveillance des frontières

    La migration et la #criminalité_transfrontalière sur grand écran

    Le cœur névralgique de l’Agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières (Frontex) est situé à son siège principal, à #Varsovie. Une douzaine d’agents s’y relaient en permanence pour surveiller les frontières extérieures de l’Union européenne.

    Devant eux, trois larges écrans meublent les murs du #Situation_Center. Des points verts apparaissent sur celui du milieu, le plus large, principalement près des côtes grecques et espagnoles. Ils représentent diverses “détections” en mer (sauvetages en mer, navire suspect, etc.).

    Sur une autre carte, les points verts se concentrent près des frontières terrestres (trafic de drogue, voitures volées, migration irrégulière, etc.) de l’Albanie, la Hongrie, la Bulgarie et la Grèce. À gauche, une carte affiche d’autres informations portant sur les “incidents” aux postes-frontières détectés par les États membres. “Ce que vous voyez ici n’est pas diffusé en temps réel mais on tend à s’en rapprocher le plus possible. Voir les données nous aide à évaluer la situation aux frontières, constater si certaines sont soumises à une pression migratoire et à effectuer des analyses de risques”, explique un porte-parole de l’agence. Les images diffusées lors de notre passage datent de février. Dès que nous quittons la pièce, elles seront remplacées par d’autres, plus récentes qui ne sont pas (encore) publiables.

    Le #Frontex_Situation_Centre (#FSC) est une sorte de plate-forme où parviennent toutes sortes d’informations. Elle les les compile et les redispatche ensuite vers les autorités nationales, Europol ou encore la Commission européenne.

    Sur demande, Frontex peut également suivre, par exemple, tel vaisseau ou telle camionnette (le suivi en temps réel dans le cadre de missions spécifiques se déroule dans une autre pièce, où les journalistes ne sont pas les bienvenus) grâce au système européen de surveillance des frontières baptisé #Eurosur, un système de coopération entre les États membres de l’Union européenne et Frontex qui “vise à prévenir la criminalité transfrontalière et la migration irrégulière et de contribuer à la protection de la vie des migrants”.

    Pour tout ce qui touche à l’observation terrestre et maritime, Frontex exploite du Centre satellitaire de l’Union européenne, de l’Agence européenne pour la sécurité maritime et l’Agence européenne de contrôle des pêches.

    Un exemple : en septembre 2015, les garde-côtes grecs ont intercepté Haddad I, un vaisseau surveillé par Eurosur depuis le début de l’année. Le navire, en route vers la Libye, transportait 5 000 armes, 500 000 munitions et 50 millions de cigarette. Autre exemple : en octobre 2015, un radar-satellite utilisé par Eurosur a détecté des objets en mer, au nord de la Libye. Envoyé sur place par les autorités italiennes dans le cadre de l’opération Sophia, le Cavour, porte-aéronefs de la Marine militaire, a trouvé plusieurs bateaux avec des migrants à bord. 370 personnes ont été sauvées et amenées à bon port.

    Surveillance accrue des médias

    Dans un coin de la pièce, des images diffusées par France 24, RaiNews et CNBC défilent sur d’autres écrans. Au FSC, on suit l’actualité de très près pour savoir ce qui se dit sur la migration et la criminalité transfrontalière. Parfois, les reportages ou les flash info constituent une première source d’information. “La plupart du temps on est déjà au courant mais les journalistes sont souvent mieux informés que les autorités nationales. La couverture médiatique de la migration change aussi d’un pays à l’autre. Par exemple, les Italiens et les Grecs connaissent mieux Frontex que les autres”, glisse un porte-parole.

    Les médias sociaux (Twitter, Facebook, Youtube) sont également surveillés quotidiennement par une équipe dédiée depuis 2015. “Pendant la crise migratoire, Facebook était une source importante d’information. On peut y trouver pas mal de choses sur le trafic d’êtres humains, même si ce n’est pas évident. Ça peut être aussi utile quand une personne a traversé une frontière illégalement et poste une vidéo pour dire qu’il a réussi. Mais on ne mène pas d’enquête. On transmet à Europol ce qui peut être intéressant”, décrit-on chez Frontex.

    Depuis 2009, le FSC publie une newsletter en interne, du lundi au vendredi. L’agence a également créé le Frontex Media Monitor, une application gérée par le staff du FSC qui collecte les articles portant sur la gestion des frontières, Frontex et les agences frontalières des États membres. Ils sont issus de 6 000 sources ouvertes en 28 langues différentes.

    Une partie des agents qui travaillent au FSC, des nationaux issus des États membres qui vont-viennent selon une rotation effectuées tous les trois mois, rédige des rapports durant les périodes dites “de crise”. Ceux-ci portent sur les incidents majeurs aux frontières européennes, la situation migratoire dans les différents États membres, les développements politiques et institutionnels au niveau national et international et les crises dans les pays non-européens.

    Paradoxe kafkaïen

    À l’avenir, le programme Eurosur permettra-t-il de sauver des vies, comme dans l’exemple susmentionné ? Alors que l’Union européenne vient de suspendre la composante navale de l’opération Sophia (ou EUNAVFORMED), Frontex va bientôt acquérir ses propres navires grâce à l’élargissement de son mandat. Selon le directeur exécutif de Frontex, Fabrice Leggeri, ceux-ci pourront couvrir plus de kilomètres que ceux déployés par les autorités nationales.

    En vertu du droit maritime international, Frontex est, comme tout navire, tenue de porter assistante aux naufragés et de les ramener dans un port sûr. De port sûr, condition requise par ce même droit pour débarquer des personnes à terre, les autorités européennes considèrent qu’il n’y en a pas en Libye. Mais l’Italie refuse désormais de porter seule la charge des migrants secourus en mer et les Européens n’ont pas réussi à trouver d’accord pour se les répartir à l’avenir. D’où la suspension des activités maritime de Sophia.

    Quid si l’agence est amenée à procéder à un sauvetage pendant une mission de surveillance des frontières extérieures ? L’Europe finira-t-elle par obliger les navires de Frontex, son “bras opérationnel”, à rester à quai ? Et si oui, qui surveillera les frontières ? À quoi serviront alors les investissements que Frontex s’apprête à réaliser, au frais du contribuable européen, pour s’acheter son propre matériel ? Seul l’avenir donnera des réponses.

    “Nous ne construisons pas une Europe forteresse”

    Fabrice Leggeri, directeur exécutif de l’Agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières (Frontex)

    Douze secondes pour décider. C’est le temps dont dispose, en moyenne, un garde-frontière pour décider si un voyageur est “légal” et si ses documents sont authentiques. C’est ce que dit une brochure produite par l’équipe “Information et Transparence” de Frontex, l’Agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières, exposée dans une salle d’attente de ladite agence.

    La tour qui abrite le siège de l’agence a été réalisée par le constructeur flamand Ghelamco, en plein centre des affaires de Varsovie.

    Début avril, l’agrandissement du mandat de Frontex a été confirmé. Dotée de 1 500 garde-côtes et garde-frontières (majoritairement déployés en Grèce, en Italie et en Espagne) empruntés aux États-membres, Frontex en comptera 10 000 d’ici 2027 et pourra acquérir son propre équipement (avions, bateaux, voitures, hélicoptères, etc.). Le tout doit encore être adopté par le Parlement européen et le Conseil – une formalité qui ne devrait pas remettre en question ce projet. Depuis son bureau à Varsovie, situé dans une tour sortie de terre par le constructeur flamand Ghelamco, Fabrice Leggeri, directeur exécutif de l’agence, revient en détails sur cette décision, qu’il considère comme “une grande avancée pour l’Union européenne” .

    Le mandat de Frontex a déjà été élargi en 2016. Celui qui vient d’être avalisé va encore plus loin. Des États membres avaient exprimé leurs réticences par rapport à celui-ci. Qu’est-ce qui a changé ces dernières semaines ?

    2016 a été un véritable tournant pour notre agence, qui a été investie d’un mandat plus robuste avec des moyens plus importants. Aujourd’hui, on ne doit plus seulement renforcer des équipes pour réagir en cas de crise – c’est nécessaire mais insuffisant, on l’a compris en 2015 et 2016. Il s’agit de renforcer de manière durable la capacité européenne de gestion des frontières. Concernant notre futur mandat, il est clair que certains États seront vigilants dans la manière dont il sera mis en œuvre. 2020 était une date qui paraissait, à juste titre, très difficile pour la plupart des acteurs (la Commission européenne souhaitait que les effectifs soient portés à 10 000 en 2020, NdlR). D’ailleurs, j’ai observé qu’on parlait beaucoup plus de cette date que du nombre d’agents lui-même, ce qui me laisse penser que nous sommes donc largement soutenus.

    Un corps européen n’a jamais existé auparavant à une telle échelle. Expliquez-nous comment il va fonctionner.

    Construire la capacité de gestion de frontières efficaces, ça ne veut pas dire qu’on doit se cantonner à l’immigration irrégulière. Il faut aussi s’occuper du bon fonctionnement des franchissements réguliers aux points de passages (dans les aéroports, aux postes-frontières, etc.). En 2018, on a eu 150  000 franchissements irréguliers mais on a 700 millions de franchissements réguliers par an. Donc, on ne construit pas une Europe forteresse mais un espace intérieur de libertés, de sécurité et de justice. L’objectif de la création de ce corps européen et des propositions budgétaires proposées par la Commission est de pouvoir recruter davantage pour augmenter le nombre total de garde-côtes et de garde-frontières. Ce corps européen doit être construit ensemble avec les États. On est là pour se compléter les uns les autres et pas pour entrer en concurrence (lire ci-dessous) . Selon un chiffre qui vient des États membres eux-mêmes, le nombre théorique de garde-frontières que l’Union européenne devrait avoir est de 115  000. Quand on regarde combien il y en a de façon effective, selon les planifications nationales, il y en a – à peu près – 110  000.

    “Nos grosses opérations et nos nouveaux déploiements en dehors de l’Union européenne, sont deux gros morceaux qui vont absorber pas mal de ressources”.

    Au niveau opérationnel, quels sont les grands changements que permet le nouveau mandat ?

    Nous allons pouvoir déployer, en mai, une opération hors du territoire européen, en Albanie. Nous pourrons aussi aller dans un pays tiers sans que ce soit nécessairement un pays directement voisin de l’Union européenne, à condition évidemment que celui-ci nous appelle, donne son consentement et qu’il y ait un accord entre l’Union européenne et ce pays. Autrement dit  : on va avoir des contingents de plus en plus nombreux hors des frontières européennes. Nos grosses opérations et nos nouveaux déploiements en dehors de l’Union européenne, sont deux gros morceaux qui vont absorber pas mal de ressources.

    Une de vos missions qui prend de plus en plus d’importance est d’organiser le rapatriement de personnes dans les pays tiers.

    À ce niveau-là, l’Union européenne est passée dans une autre dimension. L’Europe est devenu un acteur à part entière de l’éloignement. Par rapport à ce qu’on pouvait seulement imaginer il y a quatre ou cinq ans (13 729 personnes ont été rapatriées en 2018 contre 3 576 en 2015, NdlR), on a fait un bond énorme. Pour les éloignements, une partie des ressources humaines sera utilisée soit comme escorteurs, soit comme spécialiste de l’éloignement qui vont aider les États membres à les préparer. Cette dimension est nécessaire à cause d’un goulot d’étranglement administratif  : les États membres n’ont pas augmenté le personnel qui doit préparer les décisions d’éloignement alors que le nombre d’étrangers en situation irrégulière et de demandeurs d’asile déboutés à éloigner croît. Le corps européen peut répondre à cette faiblesse pour qu’elle ne se transforme pas en vulnérabilité.

    Vous parlez de complémentarité avec les États. Certains sont méfiants face à l’élargissement du mandat de Frontex, voire carrément hostiles à sa présence sur leur territoire, en vertu de leur souveraineté nationale. Ont-ils raison de craindre pour celle-ci ?

    Qu’il y ait des craintes, ça peut se comprendre. Mais les déploiements du corps européens se feront toujours avec le consentement de l’État concerné et l’activité se déroulera toujours sous l’autorité tactique de celui-ci. Vous savez, je ne sais pas combien de personnes s’en souvienne mais la libre-circulation dans l’espace Schengen existe depuis bientôt 25 ans. Ça fait donc près d’un quart de siècle que les gardes-frontières nationaux gardent la frontière de “nous tous”. Donc ce qu’on fait aujourd’hui, ce n’est pas si différent… Le vrai changement, c’est que ce sera plus visible. Plus assumé. Que Frontex devient le bras opérationnel de l’Union européenne. Moi, je considère l’agence comme une plateforme d’entraide opérationnelle. Et ce n’est pas parce qu’un État membre nous demande de l’aide qu’il est défaillant. Il ne faut pas non plus percevoir nos actions comme une sanction, une faiblesse ou une substitution à la souveraineté. À l’avenir, il faudra que chaque État puisse avoir un petit bout de ce corps européen présent chez lui. Il contribue à renforcer une culture de travail commune, à homogénéiser des pratiques. Les frontières extérieures sont communes à tous, à notre espace de circulation et il serait absolument incompréhensible qu’on travaille de façon radicalement différente en divers endroits de cette frontière commune.

    Le nouveau mandat vous donne tout de même plus d’autonomie…

    On aura une autonomie opérationnelle plus forte et une flexibilité dans la gestion des ressources humaines, ce qui est effectivement une force. Mais c’est une force pour nous et qui bénéficie aux États membres. On aura aussi une plus grande autonomie technique renforcée grâce à nos propres moyens opérationnels (Frontex emprunte actuellement ce matériel aux États membres et les défraye en échange, NdlR).

    À vous entendre, on croirait que la libre-circulation des personnes a été tellement menacée qu’elle aurait pu disparaître…

    C’est le cas. La crise de 2015-2016 a montré que ce qui était remis en question, c’était la libre-circulation effective. D’ailleurs, un certain nombre d’États membres ont rétablis les contrôles aux frontières. C’est le signe d’un dysfonctionnement. L’objectif des autorités au niveau de l’Union européenne, c’est de retourner au fonctionnement normal. C’est “retour à Schengen”.

    Le visa Schengen est le représentant du collectif des 26 pays européens qui ont mutuellement décidé d’éliminer les contrôles à leurs frontières communes.

    Schengen, c’est quelque chose que l’on prend trop pour acquis ?

    Quand on voyage à l’intérieur de cet espace, ça paraît surprenant de se voir demander sa carte d’identité ou d’entendre que le contrôle a été rétabli aux frontières intérieures. Ça a un impact économique monstrueux qui se chiffre en millions, même en milliards d’euros et ça détricote l’Europe petit à petit. Un espace de libre-circulation, c’est un espace où on circule pour faire du commerce, pour étudier, etc. Et c’est là que le rôle de l’agence de garde-côtes et de garde-frontières est crucial  : les frontières doivent fonctionnent correctement pour sauver et maintenir Schengen. Sans vouloir faire une digression, c’est un peu la même chose avec qu’avec la zone euro. C’est quelque chose de très concret pour le citoyen européen. Vous remarquez que quand vous arrivez en Pologne (nous sommes à Varsovie, où se situe le siège de Frontex, NdlR), vous ne pouvez pas payer votre bus avec une pièce dans le bus. L’espace Schengen, c’est pareil. C’est quand on ne l’a pas ou qu’on ne l’a plus, qu’il est suspendu temporairement, qu’on se dit que c’est quand même bien. Frontex évolue dans un domaine où “plus d’Europe” est synonyme de meilleur fonctionnement et de meilleure utilisation des deniers publics.

    En 2015, le budget de Frontex dédié aux retours était de 13 millions d’euros. En 2018, 54 millions y étaient dédiés. La Belgique n’organisait quasiment pas de vols sécurisés, en collaboration avec Frontex avant 2014. Ces "special flights" sont plus avantageux sur le plan financier pour les États car ceux-ci sont remboursés entre 80 % et 100 % par Frontex.


    https://dossiers.lalibre.be/polono-ukrainienne/login.php
    #frontières #Europe #pologne #Ukraine #gardes-frontières #migrations #asile #réfugiés #surveillance #contrôles_frontaliers

  • Les barbelés de clôtures, abandonnés par l’#Espagne mais maintenus par le #Maroc ?

    Alors que le gouvernement espagnol a annoncé vendredi qu’il abandonnera les barbelés de clôtures séparant #Ceuta et #Melilla du Maroc, ce dernier serait en train de mettre en place une nouvelle clôture autour des deux enclaves..

    Le gouvernement espagnol a approuvé vendredi un plan de modernisation visant à supprimer les barbelés de clôtures séparant Ceuta et Melilla du Maroc.

    Selon le média espagnol Info Libre, cette annonce intervient sept mois après que le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, s’était prononcé contre ce dispositif. La même source rappelle que ces barbelés de clôtures causent de graves blessures aux migrants qui tentent d’accéder illégalement aux deux enclaves espagnoles.

    Le gouvernement espagnol pour des moyens « plus surs mais moins sanglants »

    « Le retrait des clôtures et leur remplacement par de nouveaux équipements avec une technologie de pointe permettra de renforcer la sécurité sans blesser » ces migrants, poursuit-on de même source. Cette opération concernera d’abord les « zones frontalières les plus vulnérables ».

    Malgré l’insistance de l’opinion publique espagnole, Grande-Marlaska n’a pas précisé en quoi son ministère rendrait les clôtures plus sûres, mais il a cité un rapport technique du gouvernement de Rajoy. Ce document, cité par les médias espagnols, avait établi que les barbelés n’étaient plus dissuasifs pour les migrants, ce qui justifie la décision de les remplacer par des moyens « plus sûrs mais moins sanglants ».

    Toutes les actions seront développées en coordination avec le Royaume du Maroc, chargé de la surveillance de l’autre côté de la frontière, a précisé le ministre. Ce dernier a indiqué aussi que les travaux commenceront cette année par l’installation d’un nouveau système de surveillance en circuit fermé.

    « L’amélioration du réseau de fibre optique ou l’extension du circuit fermé de vidéosurveillance jusqu’au territoire marocain sont également prévues, tout comme l’adaptation des zones de transit de personnes à Tarajal (Ceuta) et d’autres passages frontaliers et l’installation de dispositifs de reconnaissance faciale », poursuit le média espagnol.

    Les « concertinas » maintenus par le Maroc ?

    Avec ces actions, le gouvernement montre sa volonté de prendre « très au sérieux la sécurité des migrants et le respect des droits de l’Homme », a déclaré Grande-Marlaska. Cette mesure intervient dans le cadre d’un large plan annoncé par le gouvernement pour l’amélioration des infrastructures de sécurité de l’Espagne, conclut Info Libre.

    De son côté, le média local Ceuta Actualidad a rapporté ce samedi que le Maroc serait en train d’installer, au niveau sa frontière avec Ceuta, une clôture avec des fils barbelés concertinas. « Pour le moment, les travaux ont commencé dans la région de Finca Berrocal. La clôture, plus petite que celle des Espagnols, sera située à quelques mètres de celle-ci », précise-t-il.

    « Avec cette mesure, un migrant qui veut accéder à Ceuta devra d’abord franchir la barrière marocaine puis un deuxième obstacle. De cette manière, il sera très difficile pour un migrant de pénétrer sur le territoire espagnol sans être intercepté à mi-parcours », détaille-t-il.

    Et Ceuta Actualidad de conclure : « Désormais, les #concertinas (#fils_barbelés, ndlr) seront placées du côté marocain » de la frontière.

    https://www.yabiladi.com/articles/details/73546/barbeles-clotures-abandonnes-l-espagne-mais.html

    #murs #barbelés #barrières_frontalières #frontières #asile #migrations #réfugiés #fil_barbelé

    • Le Maroc remplace les #lames_coupantes retirées des clôtures espagnoles de Ceuta et Melilla

      « Il sera désormais presque impossible pour les immigrants d’arriver à Ceuta ou à Melilla, et avec l’argent européen, nous protégeons nos frontières », a déclaré une source autorisée du ministère de l’Intérieur à El Mundo. Et pour cause, révèle la même source, le financement de 140 millions d’euros promis par l’Union européenne au Maroc et dont plus de 30 millions ont d’ores et déjà été injectés dans le budget du « cordon de sécurité », servira en priorité à ériger une double barrière hérissée de lames coupantes et d’un profond fossé en amont de la clôture espagnole.

      Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, avait, quant à lui, annoncé que les lames, qui avaient suscité une vive polémique en Espagne après de graves blessures infligées à des migrants subsahariens, seraient retirées des « zones les plus vulnérables » des clôtures de Ceuta et Melilla.

      Comme l’avait expliqué Marlaska, le système de protection espagnol « sera renforcé, mais sans moyens sanglants », simplement parce-que ces « moyens sanglants » sont désormais pris en charge… par le Maroc. « Nous sommes prêts à jouer à nouveau le mauvais rôle tant que l’Espagne et l’Europe respectent ce qu’elles ont promis. Si elles ne veulent pas d’immigrants, elles doivent nous procurer plus d’argent, de moyens et de formation », a expliqué à El Mundo, le haut responsable du ministère de l’Intérieur. Résultat : les lames de la partie espagnole vont disparaître. Mais le Maroc les remplace…


      https://mobile.ledesk.ma/encontinu/le-maroc-remplace-les-lames-coupantes-retirees-des-clotures-espagnoles

    • Migration : l’Espagne augmentera la #hauteur des #clôtures frontalières à #Ceuta

      Le ministère espagnol de l’Intérieur a annoncé samedi 23 février sa volonté de renforcer sa frontière à Ceuta en élevant la hauteur de sa clôture. “La hauteur de la clôture sera augmentée de 30%, atteignant les dix mètres, là où se sont produites le plus d’entrées”, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, lors d’une visite à Ceuta, selon un communiqué de son ministère.

      Le ministère espagnol de l’Intérieur a également indiqué que les barbelés au sommet des clôtures seraient remplacés par un autre matériel non blessant qui “garantira la sécurité sans blesser tout le long de la clôture”.

      Toujours selon la même source, les travaux de renforcement de cette clôture à Ceuta commenceront dans un mois et demi environ.

      Le but, selon le ministre, est d’avoir “une frontière plus sûre, plus moderne et dotée de moyens technologiques plus sophistiqués”. Ce dernier a évoqué notamment des systèmes de reconnaissance faciale aux passages frontaliers et l’amélioration des systèmes de vidéo-surveillance.

      Selon les chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur, 726 migrants sont entrés illégalement dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla entre le 1er janvier et le 13 février par voie terrestre.

      Pendant la même période, 4.889 autres migrants ont accosté sur les côtes espagnoles à bord d’embarcations. Les côtes espagnoles constituent la principale voie d’entrée par mer dans l’Union européenne (UE) des migrants en situation irrégulière.

      Rappelons que Ceuta et Melilla ont été plusieurs fois le théâtre de passages en force de migrants africains qui souhaitaient pénétrer dans les enclaves espagnoles, constituant la seule frontière terrestre entre l’Afrique et l’UE.

      https://www.huffpostmaghreb.com/entry/migration-lespagne-augmentera-la-hauteur-des-clotures-frontalieres-
      #toujours_plus_haut #tout_aussi_inutile

    • ’A bloody method of control’: the struggle to take down Europe’s razor wire walls

      You could barely see that it was a finger. “The wound was large, with several deep cuts into the flesh. He had tried to climb the fence and was up there when he was caught by police in the middle of the night,” says András Léderer, advocacy officer for the Hungarian Helsinki Committee, a Budapest-based NGO.

      “He lost his balance. The wound was so horrific because as he fell, he tried to grab the razor wire – and also, he said, touched the second layer of the fence, which is electrified.”

      The unnamed Pakistani refugee in his 30s had attempted to cross the fence near Sombor, Serbia, to get into Hungary in 2016. The coils of metal that lacerated his finger are ubiquitous at the perimeters of “Fortress Europe” and can be found on border fences in Slovenia, Hungary, Macedonia, Bulgaria, Spain and France.

      Razor wire is cut from galvanised steel, and unlike barbed wire, which was devised to tangle and impede movement, it is designed to maim.

      It is one of the most visible symbols of the fortification of the EU’s borders. Thousands of migrants have already paid with their lives while attempting to get around those borders: by crawling through pipes, suffocating in the back of lorries, or drowning in the Mediterranean.

      In September 2005, a Senegalese man reportedly bled to death from wounds inflicted by deadly razor wire coils topping the fence in Ceuta, one of Spain’s two exclaves on the north African coast.

      Migrants from African countries regularly attempt to scale the six-metre high barriers separating these port cities from Morocco. They do so at great personal risk; after mass attempts to cross, Spanish medical staff regularly attend to deep cuts from razor wire, from which migrants’ bloodstained clothes are sometimes left dangling.

      Like the rest of Spain, Ceuta and Melilla have been under lockdown during the coronavirus pandemic. But tighter Moroccan border controls linked to the pandemic have not stopped migrants and refugees from coming: 1,140 people succeeded in crossing the frontier into Ceuta and Melilla in the first three months of this year.

      The Spanish authorities started removing the razor wire from these fences last December as part of a review of border security. The wire was first installed in 2005, removed two years later and restored by the centre-right government of Mariano Rajoy in 2013. The socialist government led by Pedro Sanchez had a chance to make good on repeated promises of a more humanitarian migration policy after June 2018. And throughout 2018 and 2019, Spanish officials stated their determination to remove the razor wire and, in the words of the interior minister, Fernando Grande-Marlaska, move beyond “bloody methods” of border control.

      Spain’s humanitarian policy has become largely redundant, though, given that Moroccan authorities have started installing razor wire along their own border fence with Ceuta. And Grande-Marlaska announced recently that fences around the two Spanish exclaves would be raised by 30 metres to deter incomers.

      These apparent double standards are part of a pattern, says Karl Kopp, of the German NGO Pro Asyl.

      “The European style is to outsource this more vicious, older style of border control with its razor wire and multiple fences to third countries. At home, it’s about drones, surveillance and technical cooperation to identify migrants approaching the EU border before they even reach it. Meanwhile, violent border policing is kept farther afield: out of sight, out of mind. So the Moroccans build an ‘ugly’ fence which can be criticised, while the Spanish create a more ‘humanitarian’ alternative,” says Kopp.

      Public pressure elsewhere has led some governments to reconsider the use of razor wire as experts brand it both inhumane and ineffective. Others even wonder about the legality of its use.

      “On the one hand, legislation about borders states that crossing anywhere other than an official checkpoint is illegal. On the other hand, the notion of crossing a border illegally is usually voided under international refugee law if making an asylum claim,” says Bernd Kasparek, a researcher at Border Monitoring, a German NGO that tracks pushbacks of refugees. “So there is a legal tension at the EU’s borders. Sometimes it is very necessary to cross the border irregularly in order to lodge an asylum claim. Fortified borders like these interfere with that legal right, particularly in places where it’s an open secret that 99% of asylum claims lodged with border guards are rejected,” Kasparek adds.

      Recent successful attempts at removing razor wire from Europe’s borders have not been motivated by legal or humanitarian concerns but by ecological ones. In Slovenia, environmentalists’ fears of the impact of razor wire on wildlife led in 2016 to the removal of the coils from sections of its border with Croatia. In light of legal constraints in several European states on the deployment of razor wire in rural areas, some manufacturers even indicate the wildlife-friendly credentials of their razor wire.

      One difficulty in mounting a challenge is the near impossibility of establishing the true scale of the injuries inflicted specifically by razor wire at borders. According to Kate Dearden, project officer at the I nternational Organization for Migration’s Missing Migrants Project, many governments only keep records on deaths at borders, rather than deaths that occur later as a result of injuries during attempts to cross them.

      Moreover, it can be hard to discover exactly which portions of Europe’s fences are topped by razor wire and who supplied it; in recent years many governments have classified detailed information about fences as state security issues. Nevertheless, some manufacturers have refused to sell to border fences on humanitarian grounds. In 2015, Talat Deger, director of the Berlin-based company Mutanox, refused to do a deal with the Hungarian government. In an interview last year, Deger’s successor, Efekan Dikici, said that he and his staff have kept to the principle.

      “We want to sell razor wire, of course, but only for the right purposes: to secure property, factories, jails, or for example on the railings of ships to prevent piracy. For those purposes it’s justified; but when it’s being used against humans who need help, that’s awkward,” said Dikici. “Most of our workers have a foreign background themselves, so I think we all feel this a bit more.”
      That stance is costly. Dikici stressed that it can be genuinely difficult for razor wire suppliers to establish the end use of their product, given that they often deal with middlemen and procurement agencies. “If you’re selling to a government, razor wire could be used for a prison or a border. But if a request for a really huge amount comes in, we do wonder whether it’s for a border fence. Even large private properties need a few hundred metres, not kilometres. I ask myself, if we got a request from the US for the Mexico border, would we give them a quote?”

      Other companies do not appear to have these scruples – after all, there is a brisk trade to be done in razor wire, which is not to be confused with barbed wire. Razor wire is cut from single sheets of galvanised steel, and most commonly sold in folding coils known in the industry as concertinas. The sharp razors come in various sizes; most seen by the Guardian at four European border fences are of the BTO-22, BTO-20 and BTO-10 varieties – straight razor edges affixed to a metal coil.

      There are even more formidable options: CBT-60 includes “harpoon” style hooked razor heads that can embed themselves in the flesh of those trying to cross them. Some razor wire manufacturers seemingly flaunt the effects in their brochures; for example, Chinese manufacturer Hebei Jinshi advertises its CBT-65 long blade as a “vicious product” whose “extra long blade razors produce[s] [a] frightening effect.”

      However, some European producers have discovered that selling razor wire to border fences comes at the cost of bad press, even in times of rising xenophobic sentiment.

      When Hungary’s prime minister, Viktor Orbán, decreed in 2015 that a fence be raised on Hungary’s border with Serbia, the Malaga-based manufacturer European Security Fencing (ESF) provided the razor wire. ESF, a subdivision of Mora Salazar, has delivered coils for fences in Austria, Slovenia, Bulgaria and France, and proudly presents itself as one of Europe’s leading razor wire suppliers.

      Nevertheless, after the installation of its razor wire on the Hungarian border, ESF spokesmen told the Spanish press that they had been unaware of the product’s final use by the Hungarian clients. In September 2015, the company deleted its official Twitter account following the backlash provoked by a tweet boasting of ESF’s leading role in the European razor wire industry.

      Today, ESF appears to have competition in the form of Polish company GC Metal, which now refers to itself as Europe’s leading seller of razor wire. The company’s website indicates that it may have been involved in supplying concertina wire for the Bulgarian-Turkish border fence. Neither ESF nor GC Metal responded to requests for comment about the end use of their products or their humanitarian implications.

      Europe’s fortified borders are here to stay, even if borders in decades to come may be unrecognisable in comparison to today’s crude fences. Razor wire, much like fortified borders in general, is both inhumane and ineffective, concludes Kopp, though its removal may not necessarily be a bellwether for a more humanitarian migration policy. Seismic sensors, night vision cameras and surveillance drones have all come to play a greater role in border policing – with hi-tech solutions like these, will razor wire become redundant?

      “There’s a high symbolic value to razor wire, like fences,” says Mark Akkerman, a researcher at the Transnational Institute and author of a recent report on Europe’s border-industrial complex. “Simply put, they allow governments to show the public, the press, their voters, and the world that they’re ‘doing something’ about migration.”

      https://www.theguardian.com/global-development/2020/may/13/a-bloody-method-of-control-the-struggle-to-take-down-europes-razor-wire

  • Israël achève la construction d’une barrière de sécurité au large de la bande de Gaza
    Middle East Eye – 3 janvier 2019
    https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/isra-l-ach-ve-la-construction-d-une-barri-re-de-s-curit-au-large-de-l

    L’armée israélienne a presque achevé l’édification d’une barrière de 200 mètres de long constituée de blocs et de béton à la frontière avec la bande de Gaza, a rapporté la chaîne israélienne Channel 10.

    Israël avait annoncé le lancement des travaux en mai, affirmant que cette barrière empêcherait les combattants du Hamas d’infiltrer Israël par la mer, comme ils l’avaient fait lors de la dernière guerre en 2014. L’édifice vient s’ajouter aux barrières de sécurité existantes et à la présence navale autour de l’enclave palestinienne sous blocus.

    La barrière, qui se compose d’une clôture de surface et d’une combinaison d’un mur de béton sous-marin et de systèmes de capteurs, permet de combler une brèche dans la zone maritime peu profonde où les navires de la marine israélienne ne peuvent pas opérer.

    Le propre ministère de l’Environnement d’Israël a averti que la barrière pourrait endommager les plages israéliennes en altérant les dépôts naturels de sable transportés par la mer. (...)

    #mur

  • Le Touquet Pourquoi douze sangliers ont été tués lors d’une battue au golf 28 Novembre 2018
    http://www.lavoixdunord.fr/497259/article/2018-11-28/pourquoi-douze-sangliers-ont-ete-tues-lors-d-une-battue-au-golf

    La battue aux sangliers organisée ce mercredi par le golf du Touquet pour éradiquer des animaux responsables d’importants dégâts sur son parcours a été un succès. Douze bêtes ont été abattues. La chasse a réuni trente fusils, dix traqueurs et vingt chiens.

    Un beau tableau de chasse
    Douze sangliers, dont plusieurs mères, alignés au sol et éclairés par la lumière d’un projecteur. Derrière, posant pour la photo, des tireurs habitués à chasser le gros gibier et des traqueurs avertis mais exténués. Tous se disaient ravis d’avoir participé à la battue privée organisée par le golf, sur son territoire, pour réguler la population de sangliers qui lui donne du fil à retordre depuis des mois (lire par ailleurs). C’est l’ex-lieutenant de louveterie, Jean-Luc Scaillierez, qui a coordonné la chasse avec Emmanuel Grare, une fine gâchette, qui à lui seul en a tiré quatre sur douze ce mercredi.

    Le secteur concerné
    La battue a couvert une zone d’environ 100 ha, située sur le secteur du golf de la mer. Ce dernier a été fermé pour la journée. Les allées traversières étaient interdites à la circulation des piétons et des cavaliers, y compris l’ancienne piste de l’Enduro qui traverse le cordon dunaire derrière Mayvillage. Pour prévenir la population, des panneaux mentionnant qu’une chasse était en cours avaient été installés à l’entrée des sentiers forestiers, comme à l’entrée de Stella.

    L’organisation
    Une dizaine de traqueurs avec des gilets fluo bien visibles, coordonnés par Jean-Marie Delianne, étaient chargés de rabattre le gros gibier vers les tireurs postés environ tous les 200 mètres à différents endroits. La progression des rabatteurs a été rendue très difficile en raison de l’épaisse végétation d’épineux et d’argousiers qui couvre les dunes et les déclivités successives du terrain. « Parfois, on ne savait plus on était, on entendait les chiens, pour se situer on se fiait aux sonneries des trompes de chasse », indique Jean-Marc, un traqueur.

    On ne plaisante pas avec la sécurité
    Lors de son briefing ce mercredi matin, Jean-Luc Scaillierez s’est montré ferme en ce qui concerne les consignes de sécurité. « Si vous avez été invités, c’est parce que vous êtes de bons tireurs et que vous avez l’habitude de chasser le gros gibier. Je vous rappelle de bien respecter les règles habituelles : angle de tir de 30º, on tire un gibier parfaitement identifié et on ne tire pas en direction des routes et des habitations. »

    Pourquoi les sangliers sont si nombreux ?
    « Le sanglier aime vivre l’été dans les marais et les zones humides de Merlimont, Saint-Josse ou Villiers, explique Jean-Luc Scaillierez, ex-lieutenant de Louveterie. À l’ouverture de la chasse, il s’enfuit et vient se réfugier dans les dunes boisées et les espaces forestiers du golf du Touquet. Cette année, il s’est beaucoup reproduit. Une laie peut faire deux portées de 5 à 10 petits par an. Tout cela explique qu’il y en ait autant. » Et qu’ils fassent autant de dégâts sur les parcelles privées et au golf en fouillant la terre avec leur groin pour se nourrir.

    Une clôture autour du golf
    Depuis la fin de l’été, le golf de la mer subit les assauts répétés des sangliers. « C’est Verdun, lâche Charle Debruyne, directeur. Ils ont retourné des centaines de mètre carré sur les fairways, les espaces situés entre le départ et le green. Nos équipes passent énormément de temps à tenter de tout remettre en état. Mais comme ça se répète, on n’y arrive plus. Nos clients se plaignent de l’état du parcours. Pour réguler la population, on a décidé d’organiser cette battue privée. Je suis très satisfait du résultat. » Pour se protéger des sangliers, le golf réfléchit à l’installation d’une clôture électrique sur le pourtour du golf de la mer soit huit kilomètres. Le golf de la forêt est déjà équipé et les résultats sont probants.

    #caste #Le_Touquet #golf #chasse et #nature #clôture_électrique #sangliers #haut_de_france

  • Enfermée à l’EHPAD | Creation on air
    https://www.franceculture.fr/emissions/creation-air/enfermee-a-lehpad

    Cela fait trois ans que Suzanne vit dans une unité de vie protégée d’un EHPAD. Trois ans que je lui rends visite, trois ans que j’observe cet espace clos où vivent des personnes dépendantes, placées ici, dans ce lieu qu’elles n’ont pas choisi. Suzanne c’est ma grand-mère. Elle est arrivée ici à 95 ans, deux mois après la disparition soudaine de son compagnon. Suzanne vit avec d’autres personnes dépendantes. Enfermées à l’EHPAD, elles n’ont plus le choix, plus de clés, pas le code. Le temps passe et ne s’inscrit plus. Durée : 1h. Source : France Culture

    http://rf.proxycast.org/1430184380436848640/11983-02.05.2018-ITEMA_21666202-0.mp3

  • Les murs dans le monde
    http://www.lesechos.fr/infographie/monde-murs/monde-murs.html
    L’Europe en offre les exemples les plus récents. À l’heure des #migrations de masse, les #clôtures fleurissent aux #frontières. Le phénomène est mondial, on compte aujourd’hui près de 70 #murs, contre une dizaine après 1945. Peu efficaces - l’histoire l’a démontré - ils servent surtout à endiguer les angoisses que crée la globalisation.

  • VIDÉOCARTOGRAPHIES : AÏDA, PALESTINE. Un film de #Till_Roeskens. 2009

    Quelque part, au milieu d’un entrelacs de frontières : un #camp_de_réfugiés. Pris dans une géographie de jour en jour plus absurde, des hommes, des femmes, des enfants se battent pour leur #liberté_de_mouvement, s’obstinent à vouloir simplement vivre leur #vie. Avec courage, avec ruse, avec humour aussi. Nous ne verrons pas leurs visages. Nous ne verrons pas les lieux dont ils nous parlent. Nous serons pourtant projetés au plus proche de leur #expérience intime du monde, en suivant trait à trait les cartes qu’ils dessinent pour figurer la #complexité de ce qui les entoure.

    https://vimeo.com/64089801


    #Gaza #Palestine #réfugiés #film #vidéo #Israël #Intifada #mur #barrière_frontalière #Tombeau_de_Rachel #checkpoint #réfugiés_palestiniens #Jérusalem #Azza #colonies #mobilité #détours #frontières #contrôles_frontaliers #Abou_Dis #Ramadine #clôture #Bethléem #Hébron

    #cartographie #visualisation #dessin #croquis #cartographie_narrative #vidéocartographie #vidéo-cartographie

    cc @reka @clemencel @franz42

    Le chemin jusqu’à l’hôpital :

    • Des cartes dans vos têtes

      En géographie, la #carte_mentale est une méthode permettant de recueillir des informations spatiales. Il s’agit en fait d’une technique d’enquête permettant de collecter des informations sur un territoire donné. Introduites en Angleterre dans les années 1970 et appliquées dans un premier temps à l’espace urbain (Lynch, 1976), les cartes mentales permettent d’acquérir et collecter des « connaissances » spatiales individuelles et subjectives. Pour cela, la personne enquêtée est invitée à dessiner à main levée sa propre perception de l’espace géographique sur une feuille blanche. On parle alors de « sketch map » (« cartes-croquis » ou « cartes-esquisses »). Dans certains cas, en fonction des objectifs de l’enquête, le tracé peut également s’effectuer sur un fond de carte aidant à la localisation (pour par exemple, positionner une ville, réaliser un zonage, etc.). Un fois les enquêtes réalisées, les données peuvent être compilées, analysées et cartographiées selon des méthodes classiques. Voir par exemple le travail réalisé dans le cadre du projet européen Eurobroadmap : https://neocarto.hypotheses.org/648.

      Mais il serait faut de dire que les cartes mentales ne sont pas vraiment des cartes. On peut au contraire les considérer comme des vraies cartes de géographie dans la mesure ou elles permettent à elles seules de véhiculer des messages. En utilisant des tracés peu précis, grossiers ou incertains, ces cartes racontent des histoires. Moins « froides » que des cartes aux contours précis réalisées par l’intermédiaire de logiciels spécialisés, ces cartes « humanisées » peuvent dire beaucoup sur un territoire donné. Elles sont l’expression directe d’un vécu, d’une connaissance sensible et personnelle d’un environnement (même s’il existe bien sur un décalage entre la connaissance spatiale réelle et les tracés matérialisés lors de l’enquête). Certaines de ces cartes, pourront même vous faire verser quelques larmes. Voici pour preuve, ce superbe documentaire de Till Roeskens sur la Palestine (2009).

      https://neocarto.hypotheses.org/2389
      #cartes_mentales

  • High-Rise
    http://www.nova-cinema.org/prog/2016/153-offscreen/offscreenings/article/high-rise

    Ben Wheatley 2015, GB, DCP, vo st fr & nl, 112’ Le jeune docteur Robert (Tom Hiddleston) emménage dans un immeuble à appartements, un énorme gratte-ciel fourmillant d’intrigues sexuelles et de soirées arrosées. Le statut de chacun est déterminé par sa position dans le bâtiment : les plus pauvres dans les étages du bas, les riches par-dessus et au sommet, dans un loft immense et décadent : le vieil architecte (Jeremy Irons). Alors que Robert s’efforce de trouver sa place dans cette hiérarchie, les tensions entre les habitants finiront par déclencher (...) dimanche 20 mars 2016 - 19h , dimanche 20 mars 2016 - 21h , #Clôture Ben (...)

  • L’#Autriche dresse la première #clôture dans Schengen

    Au milieu des cépages de sauvignon et de pinot blanc, des soldats autrichiens déroulent un lourd grillage. Depuis la mi-décembre, ils élèvent une barrière haute de quatre mètres à la frontière slovène (Styrie, sud-est). Elle devait être achevée, si la météo le permettait, le dimanche 31 janvier. Ses derniers jalons serpentent entre des collines très abruptes.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/01/29/l-autriche-dresse-la-premiere-cloture-dans-schengen_4856014_3214.html
    #frontières #murs #barrières_frontalières #migrations #asile #réfugiés
    cc @albertocampiphoto @daphne @marty

  • La #Slovénie et les réfugiés : un plan B comme #barbelés

    La Slovénie prévoirait de poser 670 km de barbelés le long de sa frontière avec la Croatie, mais avec les inondations, il a fallu retirer en catastrophe toute une section déjà posée, le long de la rivière Kupa, pour éviter qu’elle soit entièrement emportée. À la place des barbelés, le gouvernement envisage d’installer des plaques métalliques, a annoncé le secrétaire d’Etat au ministère de l’Intérieur Boštjan Šefic.

    Par contre, les autorités slovènes n’ont toujours pas réagi aux images d’animaux morts, qu’ont posté les habitants, notamment par les chasseurs, très hostiles à ce mur. Sur le terrain, les mobilisations citoyennes contre le mur de barbelés, d’un côté et de l’autre de la frontière, ne faiblissent pas. Les autorités risquent d’ailleurs de devoir payer de sérieux dommages et intérêts si les barbelés emportés par les eaux provoquent des dégâts.

    “La Slovénie sera bientôt entourée de barbelés (Denis Romac, journaliste)”

    « Les barbelés ne seront pas complètement retirés. Au contraire, la Slovénie en sera bientôt entièrement entourée », avance Denis Romac, journaliste au quotidien Novi List de Rijeka. « Les médias slovènes parlent même de la pose de barbelés le long la frontière autrichienne, parce que l’Autriche pourrait décider de renvoyer en Slovénie les migrants économique que l’Allemagne refuse... » L’Autriche a elle-même déjà clôturé une partie de sa frontière avec la Slovénie.

    Selon Boštjan Šefic, les rapatriements forcés d’Autriche vers la Slovénie ne sont toujours pas à l’ordre du jour, mais il reconnaît qu’il existe de « nouvelles contraintes » concernant l’entrée des réfugiés en Allemagne et en Autriche, que la Slovénie ne manquera pas de répercuter, sans vouloir donner plus de détails. Le Premier ministre slovène Miro Cerar a parlé le 14 janvier avec la chancelière allemande Angela Merkel de la crise des réfugiés. Selon les médias slovènes, il se serait surtout engagé à accroître l’aide de Ljubljana à la Macédoine.

    Un « plan B » comme barbelés

    « Je ne crois pas à la fermeture totale des frontières allemandes aux réfugiés, même si l’Allemagne tentera de trouver des moyens de limiter l’afflux et de contrôler les entrées avec plus de rigueur », veut croire Denis Romac. « La Slovénie fera sa part du devoir, celle que Berlin a assignée à Miro Cerar, et je pense que la Croatie fera de même. »

    Boštjan Šefic a annoncé que la Slovénie disposait d’un « plan B » en cas d’échec des négociations avec la Croatie sur la réduction du flux des réfugiés. Les médias slovènes évoquent la possibilité que mur de barbelé déjà posés sur une longueur de 155 kilomètres soit prolongé sur les 670 kilomètres de frontière avec le voisin croate. Cela a été indirectement confirmé par les sources gouvernementales. « C’est une option, et cette décision peut être rapidement prise, si cela n’est pas déjà fait », indique une source proche du gouvernement.

    “Il faut trouver d’autres solutions pour gérer l’entrée des réfugiés dans l’Union européenne (Tea Vidović, militante)”

    Depuis le début de la crise des réfugiés, le Centre pour les études pacifiques de Zagreb s’engage pour un accueil humain des réfugiés et leur intégration dans la société européenne. Tea Vidović s’oppose au « plan B » de la Slovénie : « Nous trouvons cela intolérable, de même que le projet similaire de la Hongrie. Il faut l’empêcher et trouver d’autres solutions pour gérer l’entrée des réfugiés dans l’Union européenne ».

    « Je pense que le nouveau gouvernement croate [dont on attend toujours l’annonce depuis la nomination de Tihomir Orešković au poste de Premier ministre le 23 décembre, NdT] sera plus coopératif que gouvernement de Zoran Milanović », estime Denis Romac. « C’est ce que l’on reprochait le plus souvent à la Croatie, même si le reproche n’est jamais venu de l’Allemagne, mais de l’Autriche et de la Slovénie. Cela n’a rien d’étonnant, parce que ce sont les Slovènes et les Autrichiens qui exécutent le plus fidèlement les ordres de Berlin. »

    http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/slovenie-barbeles-a-la-frontiere-croate.html
    #asile #migrations #réfugiés #frontières #fermeture_des_frontières #murs #barrières_frontalières

  • Réfugiés : la #Macédoine construit une nouvelle #clôture sur sa frontière avec la Grèce

    La Macédoine va ériger une nouvelle clôture le long de sa frontière avec la Grèce, près du poste frontière de Niki-Medžetlija, dans la région de Bitola. Les autorités craignent que les « migrants économiques », refoulés à Gevgelija, ne tentent de passer par d’autres routes.

    http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/macedoine-une-nouvelle-cloture-erigee.html
    #murs #barrières_frontalières #asile #migrations #réfugiés
    cc @albertocampiphoto @daphne @marty

  • Migrants : l’#Autriche débute les travaux de sa #clôture à la frontière slovène

    L’Autriche a débuté lundi les travaux préparatoires à l’installation d’une clôture métallique de quelque 4 km à sa frontière avec la Slovénie pour mieux contrôler le passage des migrant, une première entre deux pays de la zone Schengen, a constaté un photographe de l’AFP.

    http://www.courrierinternational.com/sites/ci_master/files/styles/image_original_765/public/afp/b8002084e44ffc304f8a5376d77f1157067ae07e.jpg?itok=gbVgoLN-
    http://www.courrierinternational.com/depeche/migrants-lautriche-debute-les-travaux-de-sa-cloture-la-fronti
    #frontières #murs #barrières_frontalières #asile #migrations #réfugiés #Slovénie
    cc @reka @albertocampiphoto @daphne @marty

  • Pour archivage...
    #Hongrie : des #barbelés anti-migrants à la frontière serbe

    Elle devait être terminée le 31 août : avec deux jours d’avance, la Hongrie a achevé la pose de la clôture de barbelés destinée à empêcher l’entrée des milliers de migrants qui se pressent à sa frontière avec la Serbie. C’est ce qu’a annoncé samedi le ministère hongrois de la Défense. Malgré cela, entre 2000 et 3000 réfugiés continuent à affluer chaque jour en Hongrie. Ils arrivent à contourner la #clôture.

    http://www.rfi.fr/emission/20150830-hongrie-mur-anti-migrants-frontiere-serbie
    #migrations #asile #réfugiés #murs #barrières_frontalières

  • La #Hongrie entreprend de clôturer sa frontière avec la #Slovénie

    25 sept. 12h 45 — La Hongrie a entrepris de mettre en place une #clôture de barbelés à la frontière avec la Slovénie, au passage de #Tornyiszentmiklós-Pince.

    « Une mesure de précaution », a précisé Zoltán Kovács, porte-parole du gouvernement.

    La Hongrie a déjà érigé une clôture à la frontière avec la Serbie. Elle espère en dresser une autre à la frontière avec la Croatie d’ici la fin de la semaine, et se prépare à étendre celle à la frontière avec la Roumanie.
    http://www.courrierdesbalkans.fr/le-fil-de-l-info/les-dernieres-infos-o-refugiesbalkans-la-frontiere-entre-la-serbi
    #asile #migrations #réfugiés #barrière_frontalière #murs #frontières
    cc @daphne @albertocampiphoto @marty

  • Cartographie. Murs, barrières, #clôtures : comment le monde se referme

    Entre la Hongrie qui se barricade face à l’afflux de migrants – après avoir érigé une clôture à la frontière avec la Serbie, Budapest vient d’annoncer la construction d’un mur côté croate – , la Lettonie et l’Estonie qui se lancent dans des grands travaux de protection de leur frontière avec la Russie et la Tunisie qui dresse un mur de sable pour empêcher le passage des terroristes venus de Libye… les barrières de séparation entre les pays se sont multipliées en 2015.

    http://www.courrierinternational.com/grand-format/cartographie-murs-barrieres-clotures-comment-le-monde-se-refe
    #murs #barrières_frontalières #frontières #cartographie #visualisation
    cc @reka @daphne @marty @albertocampiphoto

    • (ANSA) - BELGRADO, 19 SET - L’Ungheria ha completato la barriera di filo spinato di 41 km alla frontiera con la Croazia. «La barriera difensiva è stata portata a termine ieri sera», ha detto un portavoce del ministero della Difesa. Gli altri 330 km del confine con la Croazia sono segnati dal fiume Drava, difficilmente valicabile dai migranti.

      #barrière_frontalière

  • La #Bulgarie va prolonger son « #mur » anti-migrants de 130 km

    Sofia a décidé de prolonger de 130 kilomètres le « mur » anti-migrants, érigé le long de sa frontière avec la Turquie. Cette #clôture de séparation a pour but de stopper l’afflux de réfugiés, principalement syriens, fuyant la guerre civile.


    http://www.france24.com/fr/20141230-bulgarie-turquie-mur-anti-migrant-immigration-clandestine-syriens
    #prolongation #barrière_frontalière #migration #frontière #asile #réfugiés #Forteresse_Europe

  • #Algérie - #Maroc : une relation désespérément bornée

    #Tranchées d’un côté, #clôture de l’autre. Alors que le fossé entre les deux voisins ne cesse de se creuser, J.A. a enquêté, vingt ans après la fermeture de la frontière, sur cette #aberration_géographique, économique et humaine.


    http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2799p018.xml0/diplomatie-frontiere-algerie-maroc-algerie-maroc-algerie-maroc-une-rel

    #barrière_frontalière #frontière

  • Londres offre à Calais des « clôtures de sécurité »
    http://www.france24.com/fr/20140907-londres-offre-cloture-securite-calais-immigration-clandestine-ota

    Ces #clôtures_d'acier « pourraient remplacer et élargir les barrières inadéquates à #Calais, qui sont trop faciles à escalader pour les #immigrants (…) » Hautes de trois mètres sur plus de 20 kilomètres de long, les clôtures britanniques ont servi à assurer la sécurité de Barack Obama et des 150 autres chefs d’État lors du sommet de l’#Otan au Pays de Galles.

    http://scd.france24.com/fr/files_fr/imagecache/france24_ct_api_bigger_169/article/image/calais%20fence.jpeg

    #mur_de_la_honte #londres #recyclage_otan #noborder

  • Nato ’ring of steel’ sent to #Calais to stop immigrants

    Britain will send the 9ft ’ring of steel’ fences used at the Nato summit in Wales to Calais in an effort to stop illegal immigrants getting into Britain.


    http://www.itv.com/news/update/2014-09-07/nato-ring-of-steel-sent-to-calais-to-stop-immigrants

    #barrière #mur #migration #asile #clôture #réfugiés #UK #Angleterre

  • Une clôture de 900 km entre l’#Arabie_saoudite et l’#Irak
    http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/2042192/2014/09/06/Une-cloture-de-900-km-entre-l-Arabie-saoudite-et-l-Irak.dhtml

    L’Arabie saoudite a achevé la construction d’une épaisse #clôture qui sépare désormais son territoire de l’Irak et doit le protéger au nord des infiltrations d’hommes, d’armes et de marchandises, a annoncé samedi l’agence officielle SPA.

    Cette clôture de 900 kilomètres comprenant cinq épaisseurs est la première étape d’un projet visant à ceindre l’intégralité du royaume, soit 9.000 kilomètres, de murailles de haute technologie.

    (...)

    L’Arabie saoudite avait décidé la construction d’une barrière de sécurité de haute technologie à sa frontière avec l’Irak en 2006, alors que ce pays était plongé dans la guerre et des violences intercommunautaires.

    Les dirigeants saoudiens ont ensuite étendu le projet à l’ensemble des frontières, terrestres et côtières, du royaume.

    L’Arabie saoudite a connu de 2003 à 2006 une vague d’attentats attribués à Al-Qaïda qui a fait des dizaines de morts.

    #mur