• L’ambition perdue du PCF
    http://www.laviedesidees.fr/L-ambition-perdue-du-PCF.html

    Comment le Parti Communiste, représentant des classes populaires sur la scène politique jusque dans les années 1970, est-il devenu un parti de professionnels, largement issus de milieux plus favorisés ? Croisant socio-histoire et analyse locale du politique, Julian Mischi met en lumière les causes et les enjeux politiques de ce déplacement.

    Livres & études

    / #communisme, #parti_politique, #classes_sociales

    #Livres_&_études

  • Luttes sociales en #chine : vers un renouveau du mouvement ouvrier [2/2]
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4654

    L’augmentation du nombre de grèves au cours de ces dernières années en Chine est un phénomène majeur qui est trop peu connu dans les pays capitalistes avancés. Après un article sur la refonte d’un mouvement syndical autonome, Terrains de luttes publie la seconde partie d’un article du chercheur britannique Tim …

    #Non_classé #Capitalisme #Classes-sociales #Luttes-sociales #Ordre-social #répression_syndicale #Répression-policière #Syndicalisme

  • L’#austérité a fragilisé de nombreux #droits fondamentaux en UE | EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/sections/politique/lausterite-fragilise-de-nombreux-droits-fondamentaux-en-ue-313217


    Ben oui, on découvre que l’austérité, c’est l’autre nom de la #guerre totale contre les #pauvres ou même juste les #classes populaires, c’est juste #anti_social, dans le sens d’un reniement du contrat social.

    L’accès à l’#éducation et aux soins est fragilisé dans les pays d’UE où des plans d’austérité ont été mis en place. Si la Grèce offre l’exemple le plus dramatique, l’Espagne, l’Irlande ou l’Italie ont également été affectées, selon un rapport du Parlement européen.

    #santé

  • La double peine des #classes populaires, par Thomas Piketti
    http://www.liberation.fr/economie/2015/03/23/la-double-peine-des-classes-populaires_1226833

    En partie du fait d’une #concurrence intensifiée entre pays, les gouvernements nationaux se sont concentrés de plus en plus sur les contribuables les plus mobiles (salariés hautement qualifiés et mondialisés, détenteurs de capitaux) au détriment des groupes perçus comme captifs (classes populaires et moyennes). Cela concerne tout un ensemble de politiques sociales et de services publics : investissements dans les TGV contre #paupérisation des TER, filières éducatives élitistes contre écoles et universités abandonnées, etc. Et cela concerne bien sûr le financement de l’ensemble. Depuis les années 80, la progressivité des systèmes fiscaux a été fortement réduite : les taux applicables aux revenus les plus élevés ont été massivement abaissés, alors que les #impôts indirects frappant les plus modestes ont été graduellement augmentés.

    #économie #inégalités

  • Dans notre série « L’arrogance de #classe sort de ses gonds » : Le P-DG d’Air France-KLM, par Roberto Boulant
    http://www.pauljorion.com/blog/2015/03/22/dans-notre-serie-larrogance-de-classe-sort-de-ses-gonds-le-p-dg-dair-fra

    Dans une vidéo d’une vingtaine de minutes vous pouvez voir Alexandre de Juniac, le P-DG d’Air France-KLM dans ses œuvres : loin, très loin de la consensuelle langue de bois servie aux médias. C’est ici le cœur qui parle ! Prudent, l’artiste utilise tout de même la méthode Le Pen-Dieudonné, du dire sans le dire. Et que dit-il – vraiment – à un public conquis ?

    –1 : les acquis sociaux sont une monstruosité qui doit disparaitre,

    –2 : les syndicalistes doivent être jetés en prison,

    –3 : la retraite doit être supprimée,

    –4 : il faut faire travailler les enfants pour pouvoir gagner en #compétitivité.

    https://vimeo.com/116748738


    #riches #domination #inégalités #mépris #féodalité

    • tiens, y a pierre gattaz au premier rang...

      il est intéressant de voir que pour de Juniac, il est incompréhensible que les pilotes d’air france aient demandé que les pilotes de la « low cost » créée par le groupe se voient appliquer les mêmes conditions de travail. comment ? ces gens-là osent demander que leurs droits bénéficient à tous ? ils ne veulent pas qu’on tire les conventions collectives vers le bas ? mais c’est absurde, ils n’ont rien compris à l’économie.

  • Le Chartisme au ras du sol
    http://www.laviedesidees.fr/Le-Chartisme-au-ras-du-sol.html

    Le 2 mai 1842, un rouleau de 10 km et 300 kgs entre dans la Chambre des Communes : la « charte du peuple », porteuse d’un vaste mouvement d’émancipation ouvrière. L’ouvrage de M. Chase, récemment traduit, en fait l’histoire « par le bas ».

    Livres & études

    / #classe_ouvrière, #révolte, #XIXe_siècle

    #Livres_&_études

  • Un exemple de #justice de #classe : la #délinquance patronale concernant le #droit du #travail
    http://mouvements.info/un-exemple-de-justice-de-classe-la-delinquance-patronale-concernant-le-

    Il est courant dans les milieux militants révolutionnaires ou tout simplement progressistes de dénoncer l’institution judiciaire et les arrêts qu’elle rend comme relevant d’une justice de classe. Reste à savoir ce que nous mettons derrière cette expression et quelle réalité nous désignons.

    Dans Surveiller et punir, Michel Foucault évoque la justice de classe en ces termes : « si on peut parler d’une justice de classe ce n’est pas seulement parce que la loi elle-même ou la manière de l’appliquer servent les intérêts d’une classe, c’est que toute la gestion différentielle des #illégalismes par l’intermédiaire de la pénalité fait partie de ces mécanismes de #domination. Les châtiments légaux sont à replacer dans une stratégie globale des illégalismes »[1] .

    Dans cette optique, c’est en s’attardant sur le traitement des délinquances dites « complexes » (environnementale, économique, droit du travail, etc.) et non, comme on le fait habituellement, sur la délinquance de droit commun, que le fonctionnement de la justice de classe se laisse appréhender au mieux.

    Ce qu’on peut qualifier, à juste titre, de justice de classe ne se donne jamais aussi bien à voir que lorsque l’on se situe aux marges du droit commun, dans le traitement des illégalismes en col blanc. De ce point de vue, rendre visibles ces délinquances volontiers invisibles (médiatiquement, politiquement) se révèle souvent édifiant pour le profane.

    Dans le cadre du présent article nous allons évoquer le traitement de la délinquance patronale à travers le prisme du droit du travail et du sort réservé à l’institution étatique chargée de faire respecter ce droit : l’inspection du travail.

    Car pour reprendre les termes de Foucault, les infractions au droit du travail font bien l’objet d’une gestion entièrement différenciée d’un bout à l’autre de la chaîne pénale :

    – par les moyens réels accordés à l’inspection du travail, police du droit du travail ;

    – par la façon dont l’institution judiciaire traite les procédures de l’inspection du travail ;

    – par le type de pénalité appliquée au droit du travail, le droit pénal du travail étant dérogatoire ;

    – par la délégitimation systématique du droit du travail par le pouvoir politique et l’administration du travail, sur fond de discours sécuritaire ambiant.

    #patronat

  • « Le dernier avatar de la classe moyenne. De la " petite-bourgeoisie " au capital humain universel », par Robert Kurz.

    http://www.palim-psao.fr/article-le-dernier-avatar-de-la-classe-moyenne-de-la-petite-bourgeoisie-a

    En effet, la pauvreté aujourd’hui ne découle plus de l’exploitation dans le travail, mais de l’exclusion hors de la sphère du travail. Ceux qu’emploie encore la production capitaliste proprement dite font même figure de privilégiés. La société ne définit plus les masses « dangereuses » qui lui posent problème comme regroupant les individus en fonction de leur « position dans le procès de production », mais en fonction de celle qu’ils occupent dans les sphères secondaires et dérivées de la circulation et de la distribution. Ces masses comprennent chômeurs de longue durée et bénéficiaires de prestations sociales, mais aussi employés sous-payés du secteur des services externalisés, auto-entrepreneurs pauvres, vendeurs ambulants et autres chiffonniers. Du point de vue des normes en vigueur en matière de droit du travail, ces formes de reproduction s’avèrent de plus en plus entachées d’irrégularité, d’insécurité et souvent même d’illégalité ; en outre, l’embauche y est sporadique, et les maigres revenus qu’elles apportent frisent le minimum vital, quand ils ne tombent pas carrément en dessous.

    A l’inverse, il n’existe plus non plus de « classe capitaliste » au vieux sens du terme, c’est-à-dire se définissant par la classique « propriété des moyens de production ». Que l’on considère l’appareil étatique avec ses infrastructures ou les grandes entreprises désormais transnationales, le capital semble être devenu d’une certaine façon socialisé et anonyme, et il n’est plus possible de mettre un visage sur la forme abstraite qu’il a revêtu. Aujourd’hui, « le capital » n’est pas une classe de propriétaires juridiques ; c’est le principe universel qui détermine la vie et les comportements de chacun des membres de la société, non seulement en tant que contrainte extérieure mais également jusque dans leur subjectivité même.

    […]

    C’est dans ce contexte que naquit le terme lourd de conséquences de « capital humain ». Employés des secteurs de l’ingénierie, du marketing ou des ressources humaines, membres des professions libérales (médecins, avocats, etc.) et fonctionnaires (enseignants, chercheurs, travailleurs sociaux, etc.) « sont », d’une certain façon, doublement du capital. D’abord, leurs compétences leur confèrent le rôle stratégique d’encadrer et d’organiser le travail des autres à fins de valoriser le capital ; en outre, et particulièrement s’ils sont travailleurs indépendants ou cadres, ils ont tendance à considérer leur propre qualification, et donc leur propre personne, comme du « capital humain » : en bons capitalistes, ils s’efforcent de s’« auto-valoriser ». Le capital que détient la nouvelle classe moyenne ne consiste ni en numéraire ni en moyens de production, mais en aptitude à organiser le procès de valorisation à un haut degré de rationalisation scientifique et technologique.

    […]

    Plus grands sont les écarts de revenus entre riches et pauvres dans cette économie de bulles financières, et plus les différences structurelles entre les classes vont s’effacer au sein de la reproduction capitaliste. Il n’y a donc aucun sens à vouloir – comme le font un certain nombre d’idéologues de cette classe moyenne en déclin qui fut jadis nouvelle – reprendre à son compte une « lutte des classes du prolétariat » d’une époque révolue. Aujourd’hui, l’émancipation sociale exige de dépasser la forme sociale qui nous est commune à tous. Le système de production marchande ne nous offre que des différences quantitatives de richesse abstraite, essentielles certes lorsque la survie est en jeu, mais stériles en termes d’émancipation. Un Bill Gates n’est ni plus ni moins « petit-bourgeois » que n’importe quel auto-entrepreneur pauvre : leur attitude envers le monde est identique et ils ont les mêmes mots d’ordre. Avec, aux lèvres, le vocabulaire du marché universel et de l’« auto-valorisation », ils franchissent ensemble les portes de la barbarie.

    #capitalisme #surnuméraires #chômage #classe_moyenne #petite_bourgeoisie #capital_humain #critique_de_la_valeur

  • le 11 janvier, une parenthèse refermée... - Authueil
    http://authueil.org/?2015/03/06/2287-le-11-janvier-une-parenthese-refermee&cos=1

    Les #libertés publiques en ont quand même pris un coup, avec cette #hystérie de certains magistrats, condamnant à de la prison ferme pour des « je suis Coulibaly » et envoyant des gamins en garde à vue dans des commissariats. Les juges n’en sortent pas grandis.
    (...)

    Il existe dans ce pays, une cassure énorme, béante, et extrêmement dangereuse pour le pays. Une partie clairement identifiée de la population n’adhère pas à ce qu’une majorité considère comme étant les « fondamentaux de la Nation ».

    En juillet 2013, j’avais poussé un cri d’alarme, qui m’a valu des réactions parfois virulentes. Il y a maintenant 18 mois, je voyais déjà cette #fracture interne du pays, potentiellement porteuse d’une #violence destructrice. Je m’alarmais également que la classe #politique, et au delà, la population dans son ensemble, ne faisait pas le nécessaire pour traiter le problème. Après les attentats du 7 janvier, certains ont vu le problème et ont compris qu’un rattrapage monumental était indispensable. Il faut absolument recoudre le tissu national, en cessant d’enfermer les #classes populaires urbaines dans des #ghettos économiques, sociaux et culturels. On a vu ce qu’il peut en sortir... Or, passé les premiers jours, où certaines voix ont dit qu’il fallait un grand plan en faveur des banlieues et de l’intégration de ses habitants, plus rien. La chape de plomb est retombée, l’autruche a remis la tête dans le sable.

    C’est sans doute la #faillite politique la plus retentissante, car mettre des moyens dans les services de renseignements et les forces de police, afin de protéger les synagogues ou de surveiller les djihadistes, c’est traiter le symptôme. Mais le mal profond, celui d’une déchirure, où une partie de la population a été exclue économiquement et culturellement depuis 30 ans, et le fait payer, cela, personne ne s’en occupe et les réponses du gouvernement ne sont pas à la hauteur . Ce n’est un peu plus de saupoudrage qui va régler la situation, mais un vaste élan de l’ensemble de la population qui a manifesté le 11 janvier, pour qu’elle accepte de faire les efforts pour intégrer la frange exclue de la population.

    #société #analyse

  • L’Allemagne compte dix fois plus de nouveaux pauvres que la France
    http://www.bastamag.net/L-Allemagne-compte-dix-fois-plus-de-nouveaux-pauvres-que-la-France

    La Commission s’était engagée à faire sortir de la pauvreté 20 millions d’Européens d’ici 2020. Tel était l’une des ambitions sociales de sa stratégie « pour une croissance intelligente, durable et inclusive » définie en 2010. Concrètement, le nombre de personnes pauvres ou en situation d’exclusion sociale devait passer sous la barre des 100 millions en 2020. Cinq ans plus tard, à mi-parcours, on en est très loin ! Plus de 120 millions de personnes sont toujours considérées comme pauvres au sein des 28 (...)

    En bref

    / #Classes_populaires, #Inégalités, #Revenus, #Europe, L’Europe sous la coupe de l’austérité, #Protections_sociales, Quel avenir pour la construction européenne (...)

    #L'Europe_sous_la_coupe_de_l'austérité #Quel_avenir_pour_la_construction_européenne_ ?

  • Internet, ou l’inversion du capitalisme
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/03/02/internet-ou-l-inversion-du-capitalisme_4585982_3232.html

    On ne voit pas très bien à quoi pourront servir dans deux ou trois décennies des métiers comme ceux de fonctionnaire, de traducteur, d’agent d’assurances, de courtier, de vendeur, d’enseignant et même, pourquoi pas, d’avocat, de médecin, de pharmacien : tous ces métiers pouvant être progressivement remplacés par l’intelligence artificielle. Ne resteront alors que de petits métiers manuels ou encore des métiers créatifs mais peu lucratifs, comme ceux d’artiste ou d’artisan.

    On peut, d’ores et déjà, prévoir que, si rien n’est changé, cette forme de capitalisme à l’envers éradiquera une grande partie de la classe moyenne actuelle en la faisant basculer dans un no man’s land. Sans emploi, cette vaste classe ne pourra plus se payer aucun luxe. Privé ainsi de la majeure partie de sa plus-value comme source de profit, ce système économique sera-t-il encore viable ?

    Je suis peut-être naïf, mais je ne crois pas vraiment à l’idée d’un capitalisme qui exclurai les classes moyennes. Qui les asservirai, les exploiterai, les avilirai, les manipulerai, etc. oui, sans aucun doute. Qui exclurai les plus marginaux, aussi. Donc sur le fond le problème reste entier.

    Mais ceci étant donc posé, j’ai le sentiment qu’au contraire, la masse du capitalisme, et du capitalisme numérique en particulier, est plutôt en quête d’un « équilibre » (ce qui suppose donc bien d’exclure les marges, à commencer par celles du bas). En gros, c’est souvent 10 fois mieux de vendre 10 000 fois un produit à 1€ que 100 fois l’un à 10€. Ça trompe personne ^^

    Au passage, on peut d’ailleurs ajouter qu’il ne devrait clairement pas appartenir à un petit groupe d’entités privées de réguler et d’organiser cet équilibre, et ce d’autant plus quand il s’agit, comme le rappelle l’article, de la connaissance, de la communication ou de l’économie entre les personnes. Le problème n’est pas nouveau, mais sur ce plan il s’exacerbe. Les challengers existent, il faut les favoriser plutôt que d’envisager de démanteler des monopoles sans aucune vision alternative (d’ailleurs il conviendrait aussi d’interroger sérieusement la notion de monopole mais aussi surtout de démantèlement dans une économie numérique et supranationale. Bref.). Favoriser les challengers, c’est pas seulement favoriser les petits d’aujourd’hui pour qu’ils soient les gros de demain. Non, c’est à mon sens essentiellement favoriser d’autres méthodes et d’autres valeurs parmi lesquelles le logiciel libre, les solutions ouvertes, contributives, pair-à-pair, résilientes, etc.

    Et donc pourquoi le capitalisme numérique en particulier chercherait à maintenir une forme de classe moyenne ? D’abord parce qu’il a un avantage sur le coût de production : on peut « vendre » un produit ou un service plusieurs fois (des milliers, des millions) sans changer significativement sont coût de production. Et puis surtout parce que la masse d’utilisateurs lui permet même de plus en plus d’améliorer son efficience par la collecte et le traitement de masses de données considérables en quantité et en diversité (a.k.a. big data). Évidemment, sur ce point c’est difficile de savoir ce qu’il en adviendra sur le long terme. Mais aujourd’hui, et même en tentant de mettre de côté l’effet de mode, c’est clairement la direction que ça a pris, et le changement semble pas imminent. D’ailleurs, on observe bien que parmi les stratégies les plus évidentes et agressives des GAFA, la quête de nouveaux marchés figure en bonne place. Google et Facebook par exemple rivalisent pour conquérir les « marchés émergents » et y apporter un accès internet universel (enfin, probablement plutôt une sorte d’internet by Google ou by Facebook).

    Au final, si le capitalisme numérique détruit les emplois et la classe moyenne qui va avec, il fait à mon sens aucun doute qu’il inventera, voire imposera, lui-même et dans un même temps des alternatives pour garantir sa continuité. Et on peut alors s’attendre à ce que ces alternatives lui soient encore plus profitables, et deviennent encore plus hégémoniques et inéluctables. Et c’est en ce sens que ça me semble finalement bien plus dangereux que la pure destruction de la classe moyenne.

    Donc une nouvelle fois, il convient de s’approprier ces questions tant qu’il est encore temps et de ne surtout jamais déléguer à d’autres l’invention de nos lendemains.

    #Automatisation #Capitalisme #Classe_Moyenne #Intelligence_artificielle #Internet #Libre_concurrence #Monopole #Numérique #Revenu_de_base #Économie_numérique

  • « Que des types se comportent comme des brutes avec des #femmes est aujourd’hui légal » - Marie Claire
    http://www.marieclaire.fr/,que-des-types-se-comportent-comme-des-brutes-avec-des-femmes-est-aujour

    On sait très bien qu’un certain nombre de sénateurs mettent une énergie folle à ce que cette #loi ne soit pas discutée, soit parce que ce sont des #clients, soit parce qu’ils ont adhéré à cette culture de la #prostitution et trouvent ça très sympathique, même s’ils ne la pratiquent pas. Après, je sais qu’il y a parfois du recours à la prostitution au sein même du #Sénat, des sénatrices me l’ont dit. L’histoire des « nièces » est une vieille tradition à l’Assemblée nationale et au Sénat : des call girls se présentent à l’accueil pour voir leur oncle monsieur le sénateur ou monsieur le député Untel… Il y a également, y compris chez des gens qui ne sont pas des clients, l’idée que c’est un #privilège. On fait partie du groupe social qui peut louer le corps de l’autre, un privilège, une référence à notre pouvoir masculin… Et un certain nombre d’hommes sont fâchés à l’idée qu’on puisse s’en prendre à ce privilège, même s’il n’est que symbolique.
    (...)
    L’idée du client malheureux, esseulé est une légende, que toutes les « survivantes » démentent. L’immense majorité des clients ont une femme, des maîtresses et un rapport au #sexe un peu compulsif, addictif. DSK est l’archétype que l’on retrouve dans toutes les #classes sociales, c’est monsieur Tout-le-Monde mais qui représente néanmoins une minorité d’hommes.

  • Laboratoire Urbanisme Insurrectionnel : GODIN | Architecture Unitaire
    http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.de/2015/01/godin-architecture-unitaire.html

    Il ne s’agissait plus de trouver le remède
    aux abus et aux erreurs de ce monde ;
    il s’agissait de conserver au Peuple la patience
    de la Pauvreté.
    André Godin | 1870

    En 1880, l’industriel multimillionnaire Jean-Baptiste André GODIN lègue son empire, soit le capital, ses deux complexes Manufactures-Cités, les Familistères – de Guise en France et de Bruxelles -, leurs dépendances et les usines, puis sa fortune personnelle en héritage, à l’Association, une coopérative propriété des salariés. Un héritage historique, le seul à ce jour en France, fait par un industriel socialiste disposant d’une fortune considérable. Critiqué par les marxistes, socialistes radicaux et anarchistes, son empire industriel ne représente pas moins un contre-modèle de l’entreprise capitaliste ; une société nouvelle, imparfaite qui a été dénaturée par la caste des coopérateurs privilégiés, l’aristocratie ouvrière, qui plutôt de prolonger et améliorer l’oeuvre sociale, préféra protéger ses acquis sociaux au détriment des Autres.


    Gallerie :http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.de/2015/01/godin-architecture-unitaire.html

    http://www.histoire-image.org/site/etude_comp/etude_comp_detail.php?i=93

    #Familistère #Godin #maisons_ouvrières #utopie #classe #Zuckerberg

  • #Classe_Moyenne, Des Vies Sur Le Fil (1/3)
    http://www.arte.tv/guide/fr/050346-001/classe-moyenne-des-vies-sur-le-fil-1-3

    En France, dix millions de personnes forment la petite classe moyenne, oubliée des statistiques et ignorée des politiques. En équilibre instable sur un fil, compte tenu de leurs faibles revenus (à peine au-dessus du seuil de pauvreté, soit 1 200 euros pour une personne seule et 2 600 pour une famille avec deux enfants), ces hommes et ces femmes se démènent pour ne pas sombrer dans la misère. Frappés de plein fouet par la crise, ils ont vu leur niveau de vie se dégrader. Comment, dès lors, faire comprendre aux enfants qu’on ne peut plus consommer comme avant ? Comment préserver l’harmonie au sein de la cellule familiale quand l’épuisement se fait sentir et que l’angoisse de l’avenir vous tenaille ? Et comment trouver la force de se réinventer quand l’estime de soi a déserté ? Frédéric Brunnquell a partagé les difficultés de quatre familles pendant sept mois, à Lille, Paris, Lyon et Nancy, recueillant leurs témoignages et capturant des instantanés du quotidien. Il propose ainsi, au fil des épisodes, un regard sensible sur la crise et les coups qu’elle assène à une partie de la classe moyenne, dont les efforts, hier synonymes de promesse d’aisance économique et d’élévation sociale, semblent ne plus payer.

    #France, #société , #crise_économique, #seuil_de_pauvreté, #précarité

  • Coupures d’eau : Veolia et Suez vont-elles réécrire la loi ?
    http://www.bastamag.net/Un-senateur-sous-influence-veut

    Depuis près de deux ans, les coupures d’eau sont interdites en France, comme c’est le cas dans de nombreux autres pays. Cette simple mesure de respect de la dignité humaine risque aujourd’hui d’être remise en cause au Sénat, où le lobby français de l’eau a fait déposer un amendement autorisant à nouveau ces coupures. C’est une disposition de la loi Brottes de 2013 (du nom du député socialiste de l’Isère François Brottes), qui consacre en France le principe du droit à l’eau reconnu par les Nations unies en (...)

    En bref

    / #UMP, #Classes_populaires, #Accès_à_l'eau, #Services_publics

  • Les classes, ça existe ! | Poisson Rouge
    http://www.poisson-rouge.info/2015/02/16/les-classes-ca-existe

    C’est donc la soif de #domination qui a toujours guidé et justifié le #racisme. Un Etat et une société ne sont pas racistes naturellement, mais parce qu’ils justifient par ce biais la domination de populations pour servir les intérêts d’un petit nombre. Ce ne sont pas « les Européens » qui ont réduit des peuples en esclavage. Ce sont des Etats, des puissants, des capitalistes qui ont développé un imaginaire raciste pour justifier de telles #entreprises. Ce sont eux aussi qui ont colonisé l’Afrique, l’Asie et l’Amérique. Ces gens-là ont asservi les populations, de tous temps, partout où ils sont passés. Ils ont asservis le monde pour étancher leur soif d’or. Voyez-vous, Houria, ils ont même asservi des bons français bien de chez nous, dans leurs mines, dans leurs champs, leurs usines et leurs entreprises.

    #capitalisme

  • « Comment l’émission Tous ensemble de TF1 m’a pourri la vie »
    http://www.bastamag.net/Comment-l-emission-Tous-ensemble

    Un matin, à 9 heures, les caméras ont débarqué. « Vous avez dix minutes pour prendre vos affaires. Nous déménageons tout ce soir », leur a dit ensuite l’animateur de l’émission Tous ensemble, diffusée par TF1 et produite par la société de Julien Courbet. Cela devait être un acte de solidarité : la rénovation par des artisans bénévoles d’une maison délabrée où vit une famille aux revenus modestes. Malfaçons, travaux bâclés, jalousies du voisinage : cela a été le début d’un cauchemar pour la famille, dont Basta ! a (...)

    #Témoignages

    / #Fractures_sociales, #Classes_populaires, #Justice, A la une

  • Que sont les classes populaires d’aujourd’hui ?
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4562

    Un ouvrage récent, intitulé Sociologie des classes populaires contemporaines[1], rend compte des nombreux travaux qui ont porté sur les ouvriers et les employés en France depuis les années 1980, à propos du travail et du hors travail, que ce soit les loisirs, l’école ou la famille. Il interroge les conditions …

    #Nos_enquêtes #classes_populaires ;_employés ;_ouvriers ;_subordination

  • Female photographer imagines her life with a hundred different husbands

    Czech Photographer Dita Pepe was fascinated with “what could have been?”, and applying the question literally, she began to re-imagine a hundred different versions her life.

    In Self Portraits with Men, Pepe becomes a seamless member of each family. Her work focuses on how relationships can transform the female identity. They make us question the influence of scenario on choice, and how these choices impact the future. This series forces self-reflection on the viewer making us all wonder “what if?”

    http://www.theplaidzebra.com/a-hundred-different-husbands
    #et_si? #photographie #maris #classe_sociale #changer_de_mari #femme #famille #projection #portrait #auto-portrait ... je ne sais pas quels tags mettre, mais le projet, je le trouve super intéressant!
    cc @albertocampiphoto

  • DSK et le procès pour #sodomie | Le ticket de Metro d’Ovidie
    http://www.metronews.fr/blog/ovidie/2015/02/12/dsk-et-le-proces-pour-sodomie

    Je serai claire, s’il y a encore des personnes qui minimisent ce dont on accuse DSK, c’est parce que ces #femmes n’étaient pas du même rang social. Si on apprenait par exemple qu’une personne du même milieu que lui avait été un jour neutralisée sur un lit pendant que celui-ci la sodomisait de force, croyez-moi que les réactions auraient été différentes. Alors qu’une domestique, des putes, ma foi, pas de quoi fouetter un chat. On se rappelle à titre d’exemple du très élégant « troussage de domestique » de Jean-François Kahn. Toutes ces histoires révèlent avant tout le problème de l’impunité, du pouvoir de l’argent, et de la #domination d’une #classe sociale sur une autre.

    #viol

  • #marxisme Développement des sciences et fondements des idées communistes
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/developpement-des-sciences-et#conception-materialiste-evolution-des-

    Introduction
    La conception matérialiste de la nature – La #matière et ses propriétés

    Le premier développement des #sciences préparant le matérialisme
    Du premier #matérialisme au #matérialisme_dialectique de Marx et Engels
    Le développement des sciences de la nature depuis #Marx
    Sur l’évolution des lois scientifiques
    Le combat pour le déterminisme dans les sciences
    La compréhension du fonctionnement du cerveau humain et la pensée humaine
    le cerveau humain, la matière pensante
    L’inné et l’acquis
    le #cerveau_humain est aussi un produit social
    La conception matérialiste de l’évolution des sociétés
    Le libre arbitre et les lois de l’#évolution des sociétés
    Les forces productives, à la base de toute organisation sociale
    La Révolution néolithique et l’apparition des #classes_sociales
    Les idéologies et le #socialisme
    Conclusion

  • Les ouvriers, pionniers de la malbouffe ?
    http://www.laviedesidees.fr/Les-ouvriers-pionniers-de-la-malbouffe.html

    Comment les classes laborieuses ont-elles vécu le passage de l’alimentation rurale à l’alimentation de l’ère industrielle ? Plutôt qu’une mutation dommageable, Kathleen L. Turner met en avant la variété de stratégies adoptées par les individus pour faire face à la place prise par l’industrie dans leur #alimentation et de leurs existences.

    Livres & études

    / #classe_ouvrière, alimentation, #inégalités

    #Livres_&_études

  • Complaisance pour la réaction islamiste..., mel d’une amie prof, 24 janvier 2015 [le titre, pas forcément bien choisi parmi les lignes qui suivent, m’est dû, ndc].

    J’ai passé des journées très intenses suite aux #attentats à parler avec les #élèves de mes classes et d’autres dans les cours, les couloirs, sur le trottoir, à regarder avec eux les caricatures qui les choquent... J’ai l’impression que tu sous estimes les conséquences de la diffusion d’une #pensée_religieuse qui fait beaucoup pour la défense de l’existant et l’apprentissage de la soumission. La #loi, c’est la loi, alors certes celle de dieu est plus importante que celle de la république, mais le pire c’est de n’obéir à aucune. Le travail, la souffrance, c’est important, c’est comme ça qu’on gagne le paradis, et puis on ne déforme pas le corps humain par des caricatures. La philo c’est pas pour nous, nous on doit pas réfléchir, on est des #croyants. Voilà la grande majorité de ce qui s’exprimait. Mais aussi des tas d’autres point de vue minoritaires, quelques refus, très rares, mais notables de la pression religieuse et des #interdits qu’elle impose. En tout cas toujours de l’intérêt pour entendre quelqu’un parler d’ailleurs.

    J’ai été très intéressée par les éclairages sur l’enfance des frères #Kouachi et l’absence de soin, d’attentions dont elle témoigne, partagée par nombre d’enfants et d’adolescents pour lesquels l’#école n’est rien d’autre qu’un lieu de plus d’#humiliation. Alors, c’est sûr que quand les prédicateurs sont les seuls à soigner et valoriser une jeunesse perdue pour tout le monde, ça marche. Les 3 étaient assurément très "en insertion" que ce soit par l’ASE, la #prison, l’école ou les dispositifs d’#insertion de la mairie de Paris.

    Mais il me semble que dans beaucoup de textes que tu relaies sur seenthis en revanche le bâton se retrouve tordu "dans l’autre sens", et comprendre devient donner comme normal, attendu, voire choisir comme avec le terme "#islamophobie" dont tu sembles contribuer à défendre l’usage, de boire le calice jusqu’à la lie pourrait-on dire. A force de chercher du côté de ceux qui ne sont pas #Charlie, tu diffuses des textes qui pour le coup stigmatisent cette jeunesse dans un cadre #sociologique qui me semble peu pertinent :

    "D’où vient donc que ces gamins ne supportent pas les caricatures du Prophète ? Certainement pas de leur compétence en théologie musulmane, ni d’un point de vue approfondi sur les limites des #libertés individuelles en démocratie. Mais d’un sentiment d’être exclu de cet humour : d’un sentiment de l’#honneur publiquement bafoué. Et ce n’est sans doute même pas leur honneur directement, mais celui de leurs parents, musulmans pratiquants ou de culture, de leur famille, de leur immeuble."
    "Bref, dans bien des cas, on pourrait remplacer « nous les musulmans » par « nous les gens des cités » sans trahir le sens des propos de ceux et celles qui les tiennent. Et l’affirmation en apparence musulmane peut alors être comprise comme le conglomérat d’une appartenance à la fois sociale, territoriale, économique et religieuse."

    Ces extraits par exemple se trompent à mon avis en situant les origines de cette foi dans une tradition familiale qui mêle religion et culture. Cette lecture aurait peut-être été valable jusqu’à il y a une dizaine d’année. Mais aujourd’hui il ne s’agit à plus de cela mais de la diffusion d’une #propagande_salafiste récente qui s’impose d’ailleurs des enfants aux parents (avant le voile en banlieue était plutôt le signe d’une révolte contre la famille, maintenant les familles entières sont #mises_au_pas en commençant par les plus jeunes) et qui est d’ailleurs très homogène, sans différences en fonction des origines culturelles très variées. C’est le même islam, la version 2.0 on pourrait dire, terrible et assimilable par tous qui se diffuse dans la rue, sur internet et sur les chaines spécialisées, hyper compatible avec le #capitalisme trash qui les déqualifie à l’école tout en leur vendant une conception très agressive de la "#réussite". On est bien loin de la tradition culturelle. Les mères se voilent parce que leurs enfants leur font la #morale. De ce que je peux en voir de là où je suis dans mon #lycée de banlieue en tout cas, la place de la religion en tant que morale des comportements et #soumission à des lectures très réactionnaires (qui fait aussi que ces jeunes là sont finalement très peu révoltés contre le sort qui leur est fait dans le monde tel qu’il est, bien moins encore que les générations précédentes qui se reconnaissaient dans une identité de "travailleur immigrés", il deviennent de la chair à phone marketing sans aucune contestation) est énorme. Je ne comprends pas qu’il soit de bon ton de passer sous silence comme le font beaucoup des textes que tu diffuses et comme le font ceux qui choisissent le terme "islamophobie" les conséquences terribles de cette propagande très active qui empêche ces jeunes de vivre et de réfléchir hors des préceptes religieux, et le caractère naturel que semble prendre cet iconoclasme moderne qui pour ma part me glace.

    Se demander pourquoi on en est arrivé à ce que les prédicateurs soient les seuls à tenir un discours audible et valorisant en banlieue passe aussi à mon sens par la critique de la #complaisance calculée de l’#extrême-gauche vis à vis de l’islam. Alors continuer à mythifier le prolétaire musulman parce que ce serait sa culture alors qu’il vient juste de se faire endoctriner par des connards de salafistes au coin de la rue d’à côté (la prédication active et quotidienne vise surtout les jeunes et les pauvres, ceux qui trainent sur les trottoirs en haut de Montreuil par exemple ou à Romainville et Noisy).... Les filles qui ne peuvent plus mettre de leggings, les #brigades_de_mecs_et_de_petites_sœurs qui surveillent le bon port du voile dès la sortie des lycées sans un cheveu qui dépasse, et qui rectifient un col un peu trop ouvert ou une manche qui laisserait dépasser le début de l’avant bras, des petites filles voilées dès 10-12 ans, voire très très petites, tout ça est très nouveau et bien loin d’être culturel, c’est une forme très récente, très moderne et très efficace de #discipline et de #contrôle des "#classes_dangereuses". Des élèves qui défendent le port du voile se plaignent de la pression pour partir en Syrie et demandent pourquoi l’éducation nationale ne fait rien pour l’empêcher. Aucune religion n’est émancipatrice, me semble-t-il. Et toutes ces lectures en terme d’islamophobie me paraissent bien paternalistes et démagogiques. Quand on parle de #xénophobie, ce sont bien pour les xenos que l’on prend partie, et c’est ce qui fait la force et l’intérêt de ce terme. Prendre le parti de l’islam aujourd’hui sans même chercher où sont les formes de résistance interne à cette diffusion du respect de l’ordre moral et religieux, me semble bien hâtif (et ce n’est pas cette video que tu trouves excellente, avec son voile light et fleuri et sa glorification du prophète qui me conduira à voir les choses autrement)
    Pourtant, tu ne vas pas me faire croire qu’entre Soral et le PIR ou Quartiers Libres (que tu relaies d’ailleurs) et qui s’adresse aux "frères de banlieue qui ont la Foi en l’Eternel" il n’y a rien. Ou alors, sauf à trouver des lignes de fuite, mieux vaudrait se taire, peut-être.

    Pas de solution, juste de l’étonnement et de l’incompréhension face aux certitudes que tu affiches au travers de l’homogénéïté de ce que tu diffuses.
    En pièce jointe, 2 extraits de Lucrèce, que tu connais sûrement déjà.

    A l’occasion d’en reparler
    A.

    PS : je viens de lire l’article sur #Riad_Satouf, je trouve ces positions très inquiétantes, comme une inquisition à posteriori. Une lecture complètement faussée des images et des textes. Par exemple le commentaire qui signale comme une évidence que Riad Satouf est sans tendresse pour ses personnages... Je trouve précisément l’inverse, sauf avec les #islamistes prosélytes en revanche. Dire par exemple :
    "Le personnage de la grand-mère syrienne aurait par exemple pu laisser place à des souvenirs émus et positifs, composant alors une image un tant soit peu constructive des relations intergénérationnelles en voie de disparition en Europe alors qu’elles résistent beaucoup mieux dans de nombreuses familles du Moyen-Orient. " en plus quand on critique une autobiographie, c’est navrant : il ne faudrait donc écrire que pour valoriser on ne sait pas bien quoi d’ailleurs, émouvoir avec une grand mère sympa.... Il faudrait donc donner absolument une image positive des relations intergénérationnelles quand elles sont interculturelles et c’est ce critère qui contribuerait à faire la qualité, voire la bonne moralité de ce qui est publié ? L’article lui reproche aussi d’ailleurs d’avoir rompu avec son père...
    Je viens aussi d’apprendre que les #frères_musulmans étaient dans la manifs contre l’islamophobie dimanche dernier, avec une banderole (mais sans doute sont ils un mouvement culturel et "frère musulman" veut dire "gens des cités"), alors que des vieux anars se sont fait arracher leurs affiches par le SO parce qu’elle n’étaient pas dans le ton. Est-ce ce mouvement-là que tu penses qu’il faut accompagner ?

    Lucrèce, 2 extraits du De Natura Rerum

    #De_natura_Rerum, #Lucrèce, livre III, vers 978 - 1023

    Et puis tout ce qui, selon la légende, attend nos âmes dans les profondeurs de l’Achéron, nous est donné dès cette vie. Il n’y a pas de Tantale malheureux, comme le prétend la fable, qui tremble sous la menace d’un énorme rocher et qu’une terreur vaine paralyse : mais plutôt l’inutile crainte des dieux tourmente la vie des mortels et chacun de nous redoute les coups du destin.

    Il n’y a pas davantage de Tityon gisant au bord de l’Achéron et la proie des oiseaux ; pourraient-ils d’ailleurs trouver dans sa vaste poitrine de quoi fouiller pour l’éternité ? On a beau donner à son corps étendu de gigantesques proportions, quand bien même il ne couvrirait pas seulement neuf arpents de ses membres écartés en tous sens, mais la terre tout entière, il ne pourrait supporter une douleur éternelle ni fournir de son corps une pâture sans fin. Mais le voici, le vrai Tityon : c’est un malade d’amour, livré aux vautours de sa dévorante angoisse, ou la victime déchirée par les tourments de quelque autre passion.
    Sisyphe aussi existe dans la vie, sous nos yeux, s’acharnant à briguer devant le peuple les faisceaux et les haches et se retirant toujours vaincu et triste. Car rechercher le pouvoir qui n’est que vanité et que l’on n’obtient point, et dans cette poursuite s’atteler à un dur travail incessant, c’est bien pousser avec effort au flanc d’une montagne le rocher qui à peine hissé au sommet retombe et va rouler en bas dans la plaine.

    Et repaître sans cesse les appétits d’une âme ingrate, la combler de biens sans parvenir jamais à la rassasier, comme font à notre égard dans leur retour annuel les saisons qui nous apportent leurs productions et tant d’agréments, sans que nous ayons jamais assez de ces fruits de la vie, c’est bien là, je pense, ce qu’on raconte de ces jeunes filles condamnées dans la fleur de leur âge à verser de l’eau dans un vase sans fond, un vase que nul effort jamais ne saurait remplir.

    Cerbère et les Furies et l’Enfer privé de lumière, le Tartare dont les gouffres vomissent des flammes terrifiantes, tout cela n’existe nulle part et ne peut exister. Mais la vie elle-même réserve aux auteurs des pires méfaits la terreur des pires châtiments ; pour le crime, il y a l’expiation de la prison, la chute horrible du haut de la Roche Tarpéienne, les verges, les bourreaux, le carcan, la poix, le fer rouge, les torches ; et même à défaut de tout cela, il y a l’âme consciente de ses fautes et prise de peur, qui se blesse elle-même de l’aiguillon, qui s’inflige la brûlure du fouet, sans apercevoir de terme à ses maux, de fin à ses supplices, et qui craint au contraire que maux et supplices ne s’aggravent encore dans la mort. Oui, c’est ici-bas que les insensés trouvent leur Enfer.

    Voici encore ce que tu pourrais te dire à toi-même. Le bon roi Ancus lui aussi ferma ses yeux à la lumière et pourtant comme il valait mieux que toi, canaille ! Depuis lors, combien d’autres rois, combien d’autres puissants du monde sont morts, qui gouvernèrent de grandes nations ! Celui-là même qui jadis établit une route à travers la vaste mer et qui ouvrit à ses légions un chemin sur les flots, qui leur apprit à traverser les abîmes salés à pied sec et de ses escadrons foula dédaigneusement les eaux grondantes, celui-là aussi a perdu la lumière et son corps moribond rendit l’âme. Et Scipion, ce foudre de guerre, la terreur de Carthage, a rendu ses os à la terre comme le dernier des esclaves. Ajoute les inventeurs des sciences et des arts, ajoute les compagnons des Muses ; un des leurs, unique entre tous, Homère, a tenu le sceptre ; pourtant avec eux tous il repose dans le même sommeil. Enfin Démocrite, lorsque le poids de l’âge l’avertit que les ressorts de la mémoire faiblissaient en lui, alla de lui-même offrir sa tète à la mort. Épicure en personne a succombé au terme de sa carrière lumineuse, lui qui domina de son génie le genre humain et qui rejeta dans l’ombre tous les autres sages, comme le soleil en se levant dans l’éther éteint les étoiles.

    Et toi, tu hésiteras, tu t’indigneras de mourir ? Tu as beau vivre et jouir de la vue, ta vie n’est qu’une mort, toi qui en gaspilles la plus grande part dans le sommeil et dors tout éveillé, toi que hantent les songes, toi qui subis le tourment de mille maux sans parvenir jamais à en démêler la cause, et qui flottes et titubes, dans l’ivresse des erreurs qui t’égarent.

    Si les hommes, comme ils semblent sentir sur leur cœur le poids qui les accable, pouvaient aussi connaître l’origine de leur mal et d’où vient leur lourd fardeau de misère, ils ne vivraient pas comme ils vivent trop souvent, ignorant ce qu’ils veulent, cherchant toujours une place nouvelle comme pour s’y libérer de leur charge.

    L’un se précipite hors de sa riche demeure, parce qu’il s’ennuie d’y vivre, et un moment après il y rentre, car ailleurs il ne s’est pas trouvé mieux. Il court à toute bride vers sa maison de campagne comme s’il fallait porter secours à des bâtiments en flamme ; mais, dès le seuil, il baille ; il se réfugie dans le sommeil pour y chercher l’oubli ou même il se hâte de regagner la ville. Voilà comme chacun cherche à se fuir, mais, on le sait, l’homme est à soi-même un compagnon inséparable et auquel il reste attaché tout en le détestant ; l’homme est un malade qui ne sait pas la cause de son mal. S’il la pouvait trouver, il s’appliquerait avant tout, laissant là tout le reste, à étudier la nature ; car c’est d’éternité qu’il est question, non pas d’une seule heure ; il s’agit de connaître ce qui attend les mortels dans cette durée sans fin qui s’étend au delà de la mort.

    Enfin pourquoi trembler si fort dans les alarmes ? Quel amour déréglé de vivre nous impose ce joug ? Certaine et toute proche, la fin de la vie est là ; l’heure fatale est fixée, nous n’échapperons pas. D’ailleurs nous tournons sans cesse dans le même cercle ; nous n’en sortons pas ; nous aurions beau prolonger notre vie, nous découvririons pas de nouveaux plaisirs. Mais le bien nous n’avons pu atteindre encore nous paraît supérieur à tout le reste ; à peine est-il à nous, c’est pour en désirer un nouveau et c’est ainsi que la même soif de la vie nous tient en haleine jusqu’au bout. Et puis nous sommes incertains de ce que l’avenir nous réserve, des hasards de la fortune et de la fin qui nous menace.

    Et puis, bien sûr  :

    De natura Rerum, Lucrèce, livre I

    Alors que la vie humaine gisait à nos yeux honteusement écrasée sous le poids de la religion, qui sortait sa tête des régions du ciel, accablant les mortels de son horrible aspect, le premier, un homme un Grec, osa lever au ciel des yeux mortels et le premier, il osa résister. Ni les fables relatives aux dieux, ni la foudre, ni le ciel avec ses grondements menaçants ne l’ont abattu. Au contraire ces éléments ont rendu si ardent le courage de son âme que le premier, il désirait briser les verrous serrés des portes de la nature. Ainsi la vigueur vive de son âme vainquit et s’avança bien au delà des murailles enflammées du monde. Il a parcouru par son intelligence, et son courage l’immensité du Tout, d’où, victorieux, il nous a rapporté ce qui pouvait naître, ce qui ne le pouvait pas, et selon quel système une puissance limitée était accordée aux choses, ainsi que une fin profondément enracinée. C’est pourquoi la #religion, terrassée à terre, est à son tour écrasée, sa victoire nous égale au ciel.

    #réfutation #émancipation #intelligence_collective

    • @unagi, depuis le 7 janvier, nous avons longuement traité ici de la politique rédactionnelle réac et raciste du journal qui était visé par ces meurtres, eu de nombreux échanges, par exemple sur le fait d’user ou pas du vocable islamophobie en lieu et place de xénophobie, nombreux ont été les posts qui rendent compte du phénomène djihadiste, en revanche, on a pas beaucoup causé islamisme (sauf à citer bon nombre de tenants de l’ordre actuel).

      Le soin dû aux déshérités et relégués d’ici, c’est aussi celui que nous ne savons pas toujours prendre pour nous mêmes. Et d’ailleurs, il n’y a pas de nous, c’est là que commence le merdier, de toutes parts.... Je répondais à A. être d’accord sur le fait que la religion ne soit pas émancipatrice en soi et évoquait qu’il pouvait en exister des usages qui soient (partiellement, certes) libérateurs, guerre des paysans, prêtres ouvriers, théologie de la libération, des versions littérales, impatientes et pratique du « les derniers seront les premiers » (pourtant destiné par l’église à faire tout accepter jusqu’au paradis), que de nombreux malentendus fondateurs se sont produit sur fond de religiosité ou de culture religieuse... traductions.... Cela m’a valu la réponse suivante de P. :

      La seule invariance, c’est l’utopie, disait Bloch, lequel professait, par ailleurs, que seul un vrai #chrétien pouvait aussi être un vrai #athée. L’#utopie et le messianisme, de fait, illusions absolument nécessaires dès lors qu’on voit la matière et la conscience, ensemble, comme mouvantes, comme « non-encore-advenues » par définition. Pourquoi, alors, se priver de l’analyse concrète des situations religieuses concrètes ? Comment oser rapprocher théologie de la libération et islam contemporain beaufement nihiliste des cités ? Où est la théologie de la libération actuelle (en fut-il jamais une ?) islamique ? Le fameux « pas d’amalgame » clamé ensemble par Dalil Boubakeur et les « antifas » non-critiques actuels, c’est la victoire, face au monstre jihadiste bien commode, de la #normalité conservatrice du petit-entrepreneur qui fait ses affaires tout en respectant Dieu, le tartuffe « bien intégré » interdisant tranquillement, de manière privée, non-offensive et spectaculaire, en respectant les lois de la république, à sa femme ou ses enfants les saloperies que leur essence induisent théologiquement, etc. Où est la #critique de l’Islam d’aujourd’hui, de l’Islam « normal » comme nihilisme contre-révolutionnaire, comme #nihilisme_anti-communiste, anti-métissage, anti-altérité ? Où est le lien évident fait entre l’impossibilité contemporaine du surgissement de la conscience révolutionnaire chez les pauvres, les arabes, les noirs, et de cette fracture bien réelle entre #intellectuel(les) gauchistes et #prolétaires « immigrés » ? Où est la perception du danger final de la prise en charge positive du renoncement nihiliste, de la désespérance par le discours religieux ? L’Islam est pour le communiste un concurrent, un tailleur de croupières, rien d’autre. Là où le communiste - autre nom, pour moi, du mystique de vie - se débat dans l’élément de l’autonomie, de l’intelligence rationnelle, l’Islam nihiliste conforte la valeur de l’ignorance et de la soumission, position tellement confortable, ainsi que Dostoievski l’explique dans son Grand Inquisiteur. Que les ouvriers deviennent dialecticiens, qu’ils abandonnent eux-mêmes tous seuls comme des grands la cléricaliture, et la complaisance vis-à-vis d’elle. Il n’y aura rien sans cela. Autant attendre, alors. Car s’agiter et voir du rouge ailleurs, dans tout ce qui bouge (tout ce qui ne bouge pas) ce serait, en attendant, ajouter la fausseté au désespoir. Qu’il nous reste au moins la lucidité, et cette certitude blochienne de la latence des choses.

    • Il me semble aussi difficile de parler de l’islamisme comme élément unique sans parler par exemple de la situation matérielle de ces population. Situation matérielle qui peut influer sur la qualification de la zone d’habitat.
      "Nous parlons volontairement de « quartiers populaires » et non de « banlieues » dans la mesure où ce dernier terme (comme celui de ghetto d’ailleurs) massivement utilisé, participe de la construction d’un regard éludant les causes sociales de la situation. Nous ne serions pas (selon les raisonnements en terme de banlieue) devant une production de l’ensemble de notre système social mais devant de simple erreurs de « peuplements », de « politiques urbaines », de « choix architecturaux », de « repli sur soi », etc."
      Ces aussi délicat de reprocher cette identification à l’islam alors que c’est la seule identification "permise", voire les barrages à l’emploi pour les personnes qualifiées.
      Stigmatisation et repli identitaire, mais quelle identité ?
      "A « l’universalisme européen » ou « occidental »
      s’oppose ainsi un « universalisme métisse » ou
      « décentré », qui a très fortement pénétré les élites
      internationales, et est même devenu le discours
      dominant, en tout cas « axial », au sein d’institutions
      comme l’UNESCO.
      Toutefois, l’universalisme métisse présente des
      difficultés redoutables, et a de fait provoqué des
      effets pervers des plus fâcheux sur la question
      dite de « l’interculturalité ». Car l’inconvénient
      fondamental de cette conception, c’est que le
      métissage et l’hybridité supposent au départ des
      identités pures, authentiques destinées à donner,
      à l’issue du processus d’hybridation, des entités
      mêlées et entrecroisées. Or, comme de telles
      identités culturelles « pures » n’existent pas, de l’aveu
      même des tenants de la raison métisse".
      Il y beaucoup aussi à dire sur la place de l’école sur la continuité du fait colonial.
      Si les "prédicateurs soient les seuls à tenir un discours audible et valorisant" si car il n’y a pas de discours autre qui vienne de l’état. Disparition des services publics, desertification et disparition de toute structure étatiques.
      Le mail de ta correspondante et une suite d’assertion et de témoignage personnel dont je permets de douter.

      conceptions_du_dialigue_interculturel_en_wallonie_et_a_bruxelles.pdf
      http://www.centresculturelsbruxellois.be/sites/www.centresculturelsbruxellois.be/IMG/pdf/conceptions_du_dialigue_interculturel_en_wallonie_et_a_br

      Renouveau charismatique ou du salafisme, qui
      tous s’affirment contre les religions « établies »,
      celles qui sont culturellement et territorialement
      enracinées et qui, elles, reculent (Eglises orthodoxe
      et catholique en tête). On se trompe donc en croyant
      que ces nouvelles formes de religiosité favorisent le
      renfermement sur les cultures traditionnelles, alors
      qu’elles sont au contraire des produits et des agents
      de la déculturation induite par la mondialisation
      1
      .
      Les religions qui triomphent actuellement sont des
      religions « pour l’export », qui détachent les fidèles
      de leurs racines culturelles et leur proposent une
      reformulation simplifiée et modernisée des textes
      religieux, dont toute herméneutique et toute
      érudition sont évacuées au profit d’un message
      simple, littéral, radical. Le « fondamentalisme » est
      donc fils de la modernité, même s’il se présente
      comme son antidote idéologique. Deux formes
      d’organisation religieuse sont directement issues
      de cette reconfiguration hypermoderne du paysage
      religieux : les Eglises (notamment les Eglises
      évangéliques) qui fonctionnent comme de véritables
      entreprises « spirituelles » et « communautaires »
      à but (très) lucratif, et les mouvements politiques
      radicaux, généralement inféodés à la géopolitique
      de certains Etats (comme l’Iran ou l’Arabie Saoudite).

    • Les études culturelles pour penser le communautarisme en France dans les années 90 http://www.mei-info.com/wp-content/uploads/revue24-25/9MEI-24-25.pdf

      Pour quoi employer ce terme de complaisance ?
      Indulgence excessive et blâmable...
      Donc se sont des barbares et la relation à l’islam et la non relation à la démocratie vient du fait qu’ils sont arabes et ou musulmans. Je dis ça pour les noirs.
      Le blanc émancipé et les barbares génétiques.

      1 860 euros, c’est le revenu mensuel moyen des ménages vivant dans les zones urbaines sensibles, contre 3 000 euros dans le reste des agglomérations qui comprennent une Zus. Les plus jeunes habitants de ces territoires sont près de trois fois plus pauvres qu’ailleurs.

      Près de 24 % de chômeurs dans les zones urbaines sensibles (Zus). Un taux deux fois et demi plus important que dans le reste du territoire.

      18 % des habitants des zones urbaines sensibles ont un diplôme supérieur au baccalauréat contre 43 % de la population des villes ayant une Zus.

      Près de la moitié de la population des quartiers en difficulté ne possède aucun diplôme contre 20 % des résidents hors des zones urbaines sensibles. Cet écart a des répercussions directes sur le chômage, plus élevé dans ces quartiers.

      56 % des habitants des zones urbaines sensibles ont une mauvaise image de leur quartier. 16 % considèrent leurs conditions de logement insuffisantes ou très insuffisantes.

      Le taux de pauvreté dans les Zus, au seuil de 60 % du revenu médian, atteint 36,5 % en 2011, soit près de trois fois plus que dans le reste du pays. Il était de 30,5 % en 2006, soit une évolution de 6 points entre 2006 et 2011. Le taux de pauvreté à 40 %, la pauvreté la plus dure (personnes vivant avec moins de 651 euros par mois en 2011) atteint 9,3 % contre 3,1 % pour le reste de la France en 2011. Sur la période 2006-2011, ce taux a évolué de près de trois points dans les Zus contre à peine un demi-point hors de ces territoires.
      Le taux de pauvreté, au seuil de 60 % du revenu médian, atteint 43 % pour les 18-24 ans, soit deux fois plus que les jeunes de cet âge qui ne résident pas dans une Zus. Pour les moins de 18 ans, dont le taux de pauvreté s’élève à 51,5 %, ce rapport est de trois fois plus.

      Cette situation est logique : la faiblesse des revenus des habitants constitue l’un des critères de définition de ces quartiers. Dans une partie des Zus, la situation est même encore plus dégradée. L’ampleur de l’écart résulte notamment de la concentration des logements sociaux dans les « grands ensembles » en périphérie des villes, construits notamment dans les années 1970. Faute de réduction du chômage, les politiques menées depuis des années dans ces quartiers ne font qu’amortir partiellement le choc, sans changer en profondeur la donne.

      Pour en savoir plus :

      « Rapport 2013 », Observatoire des zones urbaines sensibles, Secrétariat du Comité interministériel des villes, décembre 2013.
      Notre article : La situation des zones urbaines sensibles

    • je ne sais pas islam islamisme, bon musulman mauvais musulman, bon immigré mauvais immigré etc etc....
      La religion n’est pas au centre, le modèle politique oui.
      et petit hors piste « On ne pense pas que l’#islamisme va prendre le pouvoir en France, on sait très bien que c’est une #ultraminorité, qu’ils sont quinze cons à manifester. Pareil pour les catholiques intégristes, jugeait-il. On s’inquiète de voir les #musulmans modérés ne pas réagir mais c’est parce qu’il n’y a pas de musulmans modérés en France, il n’y a pas de musulmans du tout, il y a des gens qui sont de culture musulmane, qui respectent le ramadan comme moi je peux faire Noël et bouffer de la dinde chez mes parents, mais ils n’ont pas à s’engager plus que ça contre l’islam radical en tant que musulmans modérés, puisqu’ils ne sont pas musulmans modérés, ils sont #citoyens."

    • Pour l’invitation à Lucrèce :
      "Plus d’un an après la publication du livre de Sylvain Gouguenheim Aristote au Mont Saint-Michel paraissait Les Grecs, les Arabes et nous, un volume collectif qui non seulement constitue une réponse aux thèses et aux arguments de Gouguenheim, mais montre aussi de quoi son livre était le nom. Car au-delà de la fausseté historique avérée de nombreuses thèses centrales de cet ouvrage, on peut y voir le reflet d’enjeux qui dépassent largement la querelle d’érudits. À l’heure des débats sur l’identité nationale et sur le port de la burqa, il semble nécessaire de se pencher de près sur le discours des « racines grecques de l’Europe chrétienne », surtout quand celui-ci comporte un jugement comparatif sur les valeurs et les mérites de l’Europe et du monde arabe, des chrétiens et des musulmans, des langues sémitiques et des langues indo-européennes.

      Ce livre montre que ce que Gouguenheim faisait passer pour une simple mise à jour des connaissances historiques sur le rôle et l’importance du monde arabe dans la transmission du savoir grec masquait en fait un jugement idéologique sur l’islam que l’on retrouve dans de nombreux débats. Seule une approche holiste pouvait faire apparaître l’implicite dans ce réseau de points de vue sur la place et le rôle de l’islam dans la culture occidentale. Selon Gouguenheim, l’Occident ne devrait rien ou presque à la transmission arabe du savoir grec, puisqu’il existe une filière concurrente de traductions latines du grec. Comme « notre » savoir est grec, Gouguenheim tente de montrer que l’Occident n’a aucunement eu besoin de la médiation arabe, mais aussi – et c’est plus grave – que les Arabes n’étaient pas capables, faute d’outils linguistiques et conceptuels appropriés, d’assimiler ce savoir grec."

      Les Grecs, les Arabes et nous. Enquête sur l’islamophobie savante, éd. Philippe Büttgen, Alain de Libera, Marwan Rashed, Irène Rosier-Catach
      http://www.laviedesidees.fr/L-islamophobie-deconstruite.html
      http://crm.revues.org/11662

      #islamophobie_savante

    • Juste sur les cathos intégristes. Il y a quelques années j’avais aussi cette impression de 15 trouduc au bord de la tombe mais depuis les manifs haineuses contre le mariage égalitaire et l’égalité a l’école j’ai vu qu’ils étaient tres nombreux et ce sont eux qui ont gagnés. Le programme égalité filles-garçons a l’école a été supprimé et la loi sur le mariage égalitaire a été vidé de tout(ni PMA ni adoption).

    • Le point de vue est intéressant (vraiment).

      On se fait, il me semble, les mêmes noeuds au cerveau il me semble pour comprendre pourquoi le Hezbollah ou le Hamas ont tant de soutien dans leurs territoires. On en arrive assez vite il me semble aux discriminations légales poussant les populations discriminées dans les structures organisées présentes, certes peu émancipatrices, mais toutes portes ouvertes pour leur donner un cadre de vie, une vision, un espoir.

      Et encore une fois, on se tourne vers les gauchistes pour leur expliquer que c’est à cause de leur vision borgne et de leur angélisme que tout cela advient.

      Ok, « on » n’a pas de solution toute prête. Mais il me semble qu’accuser ceux qui n’ont pas le pouvoir pour ce qui advient est une certaine forme d’aveuglement, aussi.

      Si cela advient, c’est aussi sans doute parce que « cela » est compatible avec le système.

    • Il me semble que le Liban où la Palestine ont été et sont soumis à de toutes autres contraintes (la politique israélienne, incluant pour partie le choix de ses ennemis, l’affaiblissement de l’OLP par exemple, la binarisation « occcidentalisme » colonial /islamisme).

      Par ailleurs, pour ce qui nous regarde plus directement, il est précisément question plus haut et de diverses manières de cette compatibilité avec le capitalisme et du fait qu’on ne peut incriminer seulement la xénophobie d’état, la persistance de la « pacification » de l’Algérie dont ont à pâtir (au premeir chef) les Arabes, le socialisme chauvin, les fafs, etc. etc. mais aussi, par delà « les gauchistes », tous les tenants d’une émancipation (que nous serions) qui s’avérent impuissants à faire vivre des #communautés_de_luttes, des territoires existentiels qui ouvrent des espaces non pas à de « l’identité » mais à des subjectivités « créatives » et conflictuelles aptes à brouiller les assignations proposées par divers dispositifs de pouvoir (de la technocratie néolibérale à l’islamisme, et j’en passe).
      Un texte, qui cause ni islam ni religion, mais peut éclairer (sans bla bla sur la civilisation métisse, évidemment) :

      La politique commence lorsque le partage du sensible est mis en question, c’est-à-dire lorsqu’il devient comme tel à la fois le terrain et l’enjeu de la #lutte. Autrement dit, une lutte devient #politique lorsque des individus et des groupes ne revendiquent plus leur place et leur identité. Lorsqu’ils assument de devenir indiscernables, et par là même, tendanciellement ingérables, là où le pouvoir se caractérise toujours plus par un souci de gestion, de faire de toute activité, invention ou forme de vie un objet de gestion.

      Fabrique du sensible
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=84

    • Ou matérialisme comme libération de la croyance et de la superstition. Matérialisme contre la religiosité.
      L’univers obéit à des lois physiques, naturelles et non celles des dieux
      Superstition dont nous occidentaux sommes pour la plus grande partie débarrassés. On ne peut pas en dire autant de nos amis musulmans.
      C’est ma traduction des motivation de l’appel à Lucrèce.

    • #unagi, je ne comprends pas les positions que tu sembles m’attribuer. Pour ne prendre qu’un exemple, je n’ai nul part parlé de « bon musulman » (qui est d’ailleurs évoqué en terme fort critique par P. ci dessus), tout au plus et à l’inverse évoqué la possibilité de « révolution démocratique » qui soit de fait musulmane à propos des vidéos de Pierre Torres sur Rakka ( avant leur confiscation par les orgas islamistes).

      http://seenthis.net/messages/329636

      Et je redis que l’origine a peu de portée explicative. L’homme explique le singe, et pas l’inverse.
      On peut préférer une lecture #généalogique, ou mobiliser la catégorie du #devenir (le devenir non révolté évoqué par A.).
      Oui la Hogra et les modalités de la segmentation sociale (et pas apartheid) et raciste de la population française a un rôle éminent dans la fascisation islamiste ici, et, malgré l’#antisémitisme, ça ne veut pas dire rallier les déclarations qui qualifient le phénomène de « nazi », entre autre parce que ce n’est pas l’industrie lourde mais le 2.0 qui est au travail).

      Je trouve certains posts inutilement et faussement accusateurs, faute de mieux, j’en appelle au secours provisoire d’avocats :

      D’où les trois adversaires auxquels L’Anti-Oedipe se trouve confronté. Trois adversaires qui n’ont pas la même force, qui représentent des degrés divers de menace, et que le livre combat par des moyens différents.

      1. Les ascètes politiques, les militants moroses, les terroristes de la théorie, ceux qui voudraient préserver l’ordre pur de la politique et du discours politique. Les bureaucrates de la révolution et les fonctionnaires de la #Vérité.

      2. Les pitoyables techniciens du désir - les psychanalystes et les sémiologues qui enregistrent chaque signe et chaque symptôme, et qui voudraient réduire l’organisation multiple du #désir à la loi binaire de la structure et du manque.

      3. Enfin, l’ennemi majeur, l’adversaire stratégique (alors que l’opposition de L’Anti-Oedipe à ses autres ennemis constitue plutôt un engagement tactique) : le fascisme. Et non seulement le fascisme historique de Hitler et de Mussolini - qui a su si bien mobiliser et utiliser le désir des masses - mais aussi les #fascisme qui est en nous tous, qui hante nos esprits et nos conduites quotidiennes, le fascisme qui nous fait aimer le pouvoir , désirer cette chose même qui nous domine et nous exploite.

      L’Anti-Oedipe : Une introduction à la vie non fasciste, Michel Foucault
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4790

    • Je ne t’attribue rien et pas ce genre là. Je ne pense pas que l’on puisse ""réhabiliter" une version de l’islam par l’islamisme. Je pense que le « mal » est bien plus profond et qu’aujourd’hui ce sont tous les musulmans qui sont visés.. J’avais en tête certains textes d’un musulman d’apparence^^ qui disait pis que pendre de l’islam avec en filigrane bien appuyé "je ne suis pas ca, je suis un français comme vous.
      D’où ma réflexion qui n’avait rien à voir avec ton post. Mille excuses.

    • @unagi, sans doute que je m’exprime mal, et que pour tes post, de nouveau, j’ai mal compris. Ce qui est drôle c’est que le mel de A. que j’ai relayé ici relève lui aussi d’une lecture partielle de mes posts et relais sur ces histoire depuis le 7 janvier ici ; j’avais entre autres choses pris des distances avec les explications en termes d’islamophobie pour parler de xénophobie, cité le « Il faut défendre la société » de Foucault pour insister sur le #racisme_d'état comme gestion #politique des #populations. Mais ce malentendu me parait avoir été utile (cf. son mel que je ne met pas en doute, sauf sur la vision un peu trop essentialiste de la religion, qui fait peu de cas de ses usages, mais en l’occurrence le salfafisme n’a rien de libérateur).
      Par ailleurs, ayant un bon moment habité Vitry sur Seine et dépendu de staffs précaires ou d’allocs, j’ai par empathie (malgré tout) d’exilé de l’intérieur probablement un peu trop sociologisé lors de mes choix de post (sur les frères pois chiches et Koulibali).
      Pour contredire (?) Foucault sur D&G, nous serions structurés par le manque de politique < :) (connait pas les émoticons, ça doit être un imbécile coiffé d’un bonnet d’âne qui sourit béatement)