Claire Marin souligne qu’il est difficile pour ces élèves de se projeter dans la réussite tant ils manquent de “role model”. Eux sont juste dépourvus des évidences des privilégiés. Ils doivent acquérir du savoir et des codes sociaux pour réussir à gagner leur place dans le monde et prouver qu’ils la méritent. Et malgré tout, ils ne sont pas assurés de réussir à se soustraire à leur ascendance modeste.
Nabil intègre une grande école, où ses camarades le prennent pour un dealer car il a des origines maghrébines. « La violence policée des beaux quartiers n’est pas moins agressive que les insultes de banlieue. Elle s’appuie sur cette arrogance qui surprend autant qu’elle méprise. » […]
Un paradoxe surgit. La hantise de la prof est presque de voir ses élèves croire en la possibilité d’une ascension sociale, puisque leurs espoirs et leurs rêves risquent de se fracasser sur le mur de la réalité. Elle craint qu’ils ne soient discriminés dans le monde cruel du travail « à cause de leur nom, leur couleur de peau, leur religion ».
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