• L’ambition perdue du PCF
    http://www.laviedesidees.fr/L-ambition-perdue-du-PCF.html

    Comment le Parti Communiste, représentant des classes populaires sur la scène politique jusque dans les années 1970, est-il devenu un parti de professionnels, largement issus de milieux plus favorisés ? Croisant socio-histoire et analyse locale du politique, Julian Mischi met en lumière les causes et les enjeux politiques de ce déplacement.

    Livres & études

    / #communisme, #parti_politique, #classes_sociales

    #Livres_&_études

  • #marxisme Développement des sciences et fondements des idées communistes
    http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/developpement-des-sciences-et#conception-materialiste-evolution-des-

    Introduction
    La conception matérialiste de la nature – La #matière et ses propriétés

    Le premier développement des #sciences préparant le matérialisme
    Du premier #matérialisme au #matérialisme_dialectique de Marx et Engels
    Le développement des sciences de la nature depuis #Marx
    Sur l’évolution des lois scientifiques
    Le combat pour le déterminisme dans les sciences
    La compréhension du fonctionnement du cerveau humain et la pensée humaine
    le cerveau humain, la matière pensante
    L’inné et l’acquis
    le #cerveau_humain est aussi un produit social
    La conception matérialiste de l’évolution des sociétés
    Le libre arbitre et les lois de l’#évolution des sociétés
    Les forces productives, à la base de toute organisation sociale
    La Révolution néolithique et l’apparition des #classes_sociales
    Les idéologies et le #socialisme
    Conclusion

  • The Myth of Gentrification
    It’s extremely rare and not as bad for the poor as you think.
    http://www.slate.com/articles/news_and_politics/politics/2015/01/the_gentrification_myth_it_s_rare_and_not_as_bad_for_the_poor_as_people.html

    McKinnish, White, and Walsh aren’t the only researchers whose work suggests that blacks often benefit from gentrification. In his book, Stuck in Place: Urban Neighborhoods and the End of Progress Toward Racial Equality, sociologist Patrick Sharkey took a close look at black neighborhoods that saw significant changes to their ethnic composition between 1970 and 1990. He found that when the composition of black neighborhoods changed, it wasn’t because whites moved in. That rarely happens. For black communities, neighborhood change happens when Latinos begin to arrive. Sometimes these changes can be difficult, resulting as they often do in new political leaders and changes to the character of the communities. But Sharkey’s research suggests they also bring real benefits. Black residents, particularly black youth, living in more diverse neighborhoods find significantly better jobs than peers with the same skill sets who live in less diverse neighborhoods. In short, writes Sharkey, “There is strong evidence that when neighborhood disadvantage declines, the economic fortunes of black youth improve, and improve rather substantially.”

    #Gentrification #classes_sociales #usa #class_war #noirs_américains

  • D’une classe à l’autre
    http://www.laviedesidees.fr/D-une-classe-a-l-autre.html

    Comment peut-on penser les trajectoires individuelles ascendantes ? Comment comprendre le passage d’une classe à une autre ? Chantal Jaquet forge les concepts qui permettent d’étudier autrement la question de la reproduction sociale.

    Livres & études

    / #spinozisme, #classes_sociales, #individu, #psychologie

    #Livres_&_études

  • On a vu « Bande de filles »
    http://melanine.org/article.php3?id_article=379

    Après le survol de quelques critiques au vitriol et d’autres favorables mais suspectes [1], le coup d’œil à la bande annonce nous a d’abord poussé vers l’usuelle réaction devant les sorties ciné — « attendons qu’il soit dispo en stream ou en téléchargement ». Dans le même temps, les quelques interviews glanées en ligne de la jeune équipe d’actrices évoquant la pénurie supposée d’acteurs noirs (d’actrices en l’occurrence) en France pour justifier le mode de casting nous avait passablement gonflées et figé notre (...)

    #Chroniques

    #cinéma #femmes #sexualité #genre #classes_sociales #afro #france #noirs #jeunes

  • De la Seine-Saint-Denis aux beaux quartiers parisiens
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4219

    Dans Voyage de classes, Nicolas Jounin revient sur plusieurs années d’une enquête de terrain dans le 8ème arrondissement de Paris menée par des étudiant-e-s de première année de licence de Sociologie de l’Université Paris 8, située à Saint-Denis (93). Il écrit ainsi en introduction de l’ouvrage : « En racontant le petit …

    #Du_côté_des_dominants #classes_sociales ;_aristocratie ;_Paris ;_classes_populaires ;_Saint-Denis ;_domination

  • Les beaux quartiers vus des « quartiers » : sociologie de première classe - Page 1 | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/211014/les-beaux-quartiers-vus-des-quartiers-sociologie-de-premiere-classe

    Des étudiants de Seine-Saint-Denis enquêtent dans le Paris des beaux quartiers. À partir d’une excellente idée pédagogique, Nicolas Jounin produit, avec ses élèves, Voyage de classes, un livre singulier qui est à la fois un manifeste sociologique, une ethnographie du VIIIe arrondissement et une fine comparaison entre des représentations du monde séparées par dix stations de métro.

    #sociologie #classes_sociales #bourgeoisie

  • Un texte de Miquel Amorós (encyclo nuisances) contre la décroissance, chez @tranbert.

    Miquel Amorós, La décroissance revisitée, 2012 | Et vous n’avez encore rien vu...
    http://sniadecki.wordpress.com/2014/09/06/amoros-decroissance

    Grâce à la démocratie participative, au revenu de base garanti, au microcrédit, au coopérativisme, aux banques de temps et à l’agro-écologie, la sortie du capitalisme serait garantie sans conflits ou révoltes, sans avoir recours ni à l’expropriation des moyens de production et de distribution ni à la socialisation des transports, de la culture et de la santé, ni évidemment à l’abolition de l’argent, du salariat et du marché.

    [...]

    Encore une fois, la question devrait être reconsidérée, en se rappelant qu’il s’agit de pratiques très minoritaires, souvent précaires et instables, presque toujours circonscrites au milieu rural, dont la portée est minime, et qui ne dépassent jamais les niveaux de la simple survie alimentaire. Ce sont des formules de cohabitation ; elles fonctionnent parce qu’elles existent à côté d’un système omniprésent, avec son offre d’emploi et de crédit, ses loisirs et sa culture, son appareil de santé et de recyclage des déchets, avec lequel elles interagissent plus ou moins. Elles ne peuvent pas être des solutions immédiates pour la majorité de la population qui sont pris au piège dans les espaces urbains. Les autorités administratives ne sont pas gênées si ces pratiques se limitent à “refonder la démocratie”, à organiser des petits marchés ou à distribuer le « panier » et n’incitent pas au sabotage anti-développementiste. Les autorités économiques sont encore moins gênées parce que ces pratiques ne sont pas en concurrence avec elles et sont, de plus, des sources d’inspiration : les entreprises font aussi des échanges directs sans argent et tous les supermarchés ont leur section de produits agro-écologiques correctement labellisés.

    #critique_techno #capitalisme #classes_sociales #RdB #revenu_de_base #solutionnisme

  • Auto-dissolution et refondations du Pavé
    http://www.scoplepave.org/les-nouvelles-fraiches

    extrait du "manifeste d’auto-dissolution et de refondations"

    Nous n’avons pas suffisamment su...
    Nous n’avons pas su identifier le modèle du « surhomme », patriarcal et capitaliste que nous avons embarqué avec et en nous dans cette aventure. Ainsi par exemple nous n’avons pas su nommer et prendre en compte les peurs inhérentes à nos exigences politiques, peurs qui ont provoqué et accentué les recours à des comportements virilistes, tant dans nos modes d’intervention que dans nos relations interpersonnelles.

    Nous n’avons pas su suffisamment résister aux sirènes de la société du spectacle et aux rapports de séduction-fascination qu’elles emportent avec elles, y compris dans nos rapports avec les stagiaires de nos formations. Nous n’avons pas su contrer les effets de notoriété, et empêcher que l’existence de cette structure mette dans l’ombre une myriade d’expériences d’éducation populaire toutes aussi riches que la nôtre et auxquelles nous avons parfois emprunté le patrimoine.

    Nous n’avons pas su suffisamment prendre en compte la réalité de la base matérielle de l’exercice du métier dans une logique économique de marché que nous contestons, c’est-à-dire à trouver un modèle économique qui permette de l’exercer sereinement sans se compromettre ni se résigner, sans entraîner un sur-travail structurel.
    Nous n’avons pas su travailler suffisamment les conditions de préparation, de bilan et d’accompagnement des suites de nos interventions ce qui aurait permis d’évaluer les effets de notre action, de construire l’art de notre métier, de travailler nos désaccords et d’améliorer la qualité de nos interventions pour faire de notre métier un ouvrage collectif permanent reconnu à sa juste valeur.

    Nous n’avons pas su nous appliquer suffisamment en interne ce que nous préconisons en externe. Nous avons ainsi géré trop souvent nos contradictions et désaccords dans une culture de l’affrontement qui put mettre à mal les personnes. De cette expérience, nous n’avons pas suffisamment réussi à faire émerger des règles et des lois encadrant l’exercice de notre métier ou de notre autogestion. A déconstruire trop souvent nos choix politiques, nos décisions, notre fonctionnement, nous avons parfois reproduit des formes de « lois de la jungle » et nous nous sommes épuisés-es tant et si bien que nous nommions déjà depuis quelques mois des situations de souffrance au travail sans arriver à nous en extraire. Il aurait certainement fallu faire face à ces constats, fabriquer du droit qui nous protège syndicalement et humainement, contre les effets de l’organisation du travail, tant dans nos conditions de travail que dans l’étalage de nos intimités personnelles et de notre intimité collective. Notre difficulté à respecter nos décisions, notre incapacité à répartir dans le temps la réalisation de nos désirs politiques, nos déconstructions permanentes, nous ont empêchés de voir dans la fatigue de toutes et tous les effets du sur-travail, les symptômes d’une autogestion non aboutie.

    Nous avons tenté de dénoncer et travailler « à l’extérieur » les dominations de tous ordres mais nous n’avons pas suffisamment pris en considération et travaillé en interne les effets de dominations émanant des rapports sociaux, notamment ceux de classe et de sexe, ni les effets de pouvoir liés aux formes de savoir reconnu ou non, ou encore les effets de pouvoir liés à l’ancienneté. Ainsi, nous n’avons pas suffisamment su faire émerger une égalité de droit à partir d’inégalités de fait, ni suffisamment reconnaître la qualité du travail de chacune et chacun à sa juste valeur pour qu’elles et ils aient le désir de poursuivre l’aventure.

    Nous n’avons pas su nous mettre à l’école des expériences de nos alliés-es, ni cultiver les savoirs-faire stratégiques de l’action collective issus des mouvements d’émancipation d’hier et aujourd’hui. Nous avons ainsi trop tard eu recours à l’extériorité pour nous aider à prendre de la distance d’un côté et à faire mouvement de l’autre : faire appel à un tiers nous aurait certainement aidé à travailler mieux ces rapports sociaux de domination en notre sein alors même que de nombreuses alertes tentaient de se faire entendre.

    Par ces options et pratiques, nous avons créé les conditions d’une situation de souffrance au travail et d’une tristesse que nous ne voulons pas permettre de continuer et que nous ne souhaitons pas répandre car elle est contraire à notre projet de société, c’est pourquoi après 7 années d’expérience intense
    nous décidons de mettre fin à la SCOP Le Pavé le 31 décembre 2014

    #travail #burn-out #autogestion #violence #classes_sociales #medias #souffrance_au_travail

  • Prénoms et résultats du bac : Apolline a une mention, pas Dylan - Le nouvel Observateur
    http://rue89.nouvelobs.com/2014/07/05/prenoms-resultats-bac-appoline-a-mention-dylan-253460

    La réussite scolaire varie en fonction de l’origine sociale, du niveau de diplôme des parents et du sexe des lycéens. Des critères qui se reflètent tous dans le choix du prénom du bachelier.
    C’est pourquoi environ 20% des Agathe, Jeanne et Gabrielle (qui ont eu plus de 8/20 au bac) ont obtenu la mention « très bien », c’est à dire dix fois plus que les Dylan, Jordan ou Steven.

    L’année dernière, ces prénoms étaient déjà à la même place. Les prénoms les plus donnés vers 1996 – Manon, Thomas, Camille et Marie – se répartissent autour de la moyenne : 9% des bacheliers ont obtenu la plus haute mention, c’est le cas de 8,5% des Thomas et 10% des Camille........

    #Bac
    #lycées
    #famille
    #classes_sociales
    #enfants
    #école

  • CADTM - La violence des riches
    http://cadtm.org/La-violence-des-riches

    La lutte de classes n’a pas disparu, elle s’aiguise et ce sont les riches qui sont à l’initiative. Comme le montrent Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, les riches ont réussi à faire payer la facture de leurs dettes privées par le peuple. La dette des riches et de leurs entreprises qui ont provoqué la crise de 2007-2008 a été transformée en dette publique illégitime par les gouvernants à leur service.

    ... / ...

    La richesse c’est avant tout une possibilité de vivre de son patrimoine. La profession que l’on a n’est pas essentielle, on peut s’en passer et on peut faire autre chose que des affaires ... / ... Ce qui caractérise ces riches -on devrait parler plutôt de grande bourgeoisie- c’est le fait que ce n’est pas leur activité professionnelle qui les définit mais bien le fait que leur patrimoine est très important.

    (extrait des paroles de Michel Pinçon dans l’émission de la FGTB Wallonne).

    #lutte_des_classes #Nous_ne_paierons_pas_leur_dette

  • Les classes sociales selon Life Magazine - Avril 1949


    http://books.google.ca/books?id=Vk4EAAAAMBAJ&lpg=PP1&pg=PA100&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

    #phrénologie #psychomorphologie #sourcils #Russell_Lynes

    http://www.thirteen.org/openmind/history/upper-class-middle-class-and-lowest-class/880
    THE OPEN MIND
    Host: Richard D. Heffner
    Guest: Russell Lynes
    Title: “Upper Class, Middle Class, and Lower Class”
    VTR: 7/10/81

    HEFFNER: …in establishing what has happened to our country in terms of non-political power that I can’t think of anything more appropriate at this time than to ask you as you bring out this new edition of The Tastemakers, who makes taste today in America?

    LYNES: Well, I think it’s changed, Dick. When this book was published 25 years ago, 26 years ago, you could pick out individuals whom you thought were responsible for setting tastes. Certain magazine editors, certain fashion people, and so on. And in the arts, certain museums. What has happened, it seems to me now, is that there has been a kind of bureaucratization of taste. We’ve got a whole lot of new elements now in who says what is good. We’ve got the government foundations for the arts and the humanities. We’ve got the big foundations like the Ford Foundation, which was more involved in the arts ten years ago than it is now, and a good deal more involved, oh, 20 years ago. We have the big corporations who are now devoting a good deal of money to the support of public television, of blockbuster exhibitions in museums, and so on. So what happens here, none of the things that happens here, is that this is taste which is approved by committees in foundations, in the government, in the national foundations, and I’m sure in the corporations, though there’s usually a vice president in charge of culture, I believe.

  • 14-18 : #intellectuels et troupiers
    http://www.laviedesidees.fr/14-18-intellectuels-et-troupiers.html

    « Union sacrée » ou effacement du souvenir des distinctions sociales vécues au front ? En analysant le discours des intellectuels sur les autres #classes_sociales, Nicolas Mariot revisite le mythe de la Grande Guerre comme creuset patriotique. Une analyse à prolonger.

    Livres & études

    / #guerre_mondiale, classes sociales, intellectuels

    #Livres_&_études

  • Social / sociétal : bullshit | Eric Fassin

    http://www.regards.fr/web/eric-fassin-il-faut-peser-plus-que,7707

    Vous récusez l’opposition classique entre social et sociétal. Pour quelles raisons ?

    Tout est social ! Il faut partir de cette proposition tautologique : la société est sociale ! Opposer classe et race ou classe et genre n’a pas de sens. Les retraites ? C’est social, nous dit-on. Mais les femmes sont les premières victimes des réformes des régimes de retraite. Les discriminations ? C’est sociétal, paraît-il. Pourtant, elles touchent d’abord des minorités visibles qui appartiennent aux classes populaires. Je récuse cette opposition, non seulement parce qu’elle est empiriquement fausse, mais aussi parce que, politiquement, c’est dangereux. Il y aurait des sujets sérieux, d’autres futiles ; des questions majeures, d’autres mineures. Mais une politique qui privilégie la classe au détriment du sexe et de la race, en pratique, c’est une politique de l’homme blanc. Il ne faut pas accepter l’alternative entre la vision de Terra Nova et celle de la Gauche populaire. Les deux s’opposent en apparence, mais se rejoignent sur un même partage du monde : d’un côté, le peuple, de l’autre, les minorités. Il faut proposer une image du peuple qui inclue les minorités, et non opposer une partie du peuple à une autre.

    #structure_sociale
    #classes_sociales
    #peuple
    #minorités

  • Inde : la « mesquinerie branchée » des classes moyennes envers les pauvres | Mediapart

    http://www.mediapart.fr/journal/international/030514/bombay-le-bidonville-de-dharavi-signe-lechec-des-politiques-de-developpeme

    En dépit de sa croissance économique record (+ 8 % par an en moyenne durant les années 2000, juste derrière celle de la Chine), de l’essor de sa classe moyenne et du dynamisme de ses multinationales, l’Inde demeure la nation qui compte le plus de gens vivant au-dessous du seuil de pauvreté sur la planète. Malgré les débats incessants dans la presse indienne entre universitaires et politiciens sur le niveau auquel il convient de fixer ce seuil, il n’en demeure pas moins que, selon les études, de 37 % à 60 % des Indiens sont considérés comme pauvres, c’est-à-dire vivant en général avec moins d’un euro par jour. (...)
    Derrière le « miracle économique indien » des années 2000, qui a favorisé l’essor d’une classe moyenne urbaine dont les modes de consommation s’alignent sur ceux de l’Occident (centres commerciaux climatisés, voitures, vacances à Goa ou au Cachemire…), derrière la progression du nombre de milliardaires, des centaines de millions de pauvres continuent de vivre au jour le jour. Dans leur récent ouvrage, An Uncertain Glory (non traduit en français), deux des économistes les plus réputés du pays, le prix Nobel Amartya Sen et Jean Drèze, écrivent : « L’histoire du développement dans le monde offre bien peu d’exemples d’une économie croissant aussi vite pendant aussi longtemps avec des résultats aussi limités en termes de réduction de la pauvreté. Alors que l’Inde a gravi très rapidement l’échelle des taux de croissance, elle a rétrogradé en terme d’indicateurs sociaux de conditions de vie. Le processus de la croissance indienne est tellement inégalitaire qu’il fait ressembler le pays à des îlots californiens perdus dans une immense mer subsaharienne. »
    Pour ces deux chercheurs, qui ont décortiqué une grande variété de statistiques et d’indicateurs sociaux, du nombre de foyers ne possédant pas d’électricité (un tiers de la population) au pourcentage d’enfants sous-alimentés (56 % en 2006), le modèle indien est celui d’une croissance sans développement : « Les ressources nouvellement créées par la croissance économique n’ont pas été utilisées de manière adéquate afin de soulager les immenses privations sociales des plus faibles. »
    Ce débat, aujourd’hui, n’est pas facile à mener en Inde, car la plupart des leaders politiques ne veulent pas l’entendre. « Quand vous analysez les programmes des deux formations politiques qui ont mené les pays depuis seize ans, c’est-à-dire le parti du Congrès censé être à gauche et le BJP (nationaliste hindou) censé être à droite, vous vous apercevez qu’ils ont mené sensiblement les mêmes politiques, en particulier en matière économique », explique l’universitaire et politologue Sudhir Kumar Panwar.
    « Elles ont conduit une politique de développement néolibérale qui a consisté à appuyer les grandes entreprises et les multinationales dans différents secteurs, notamment l’agriculture, à promouvoir les investissements étrangers et à affaiblir les mécanismes d’assistance publique. Le résultat, ce sont des politiques anti-agriculteurs, anti-petits commerçants et anti-pauvres. » « Pour la plupart des dirigeants politiques, le développement consiste à bâtir des routes et des infrastructures, pas à sortir les gens de la pauvreté », critique l’éditorialiste de New Delhi Hartosh Bal.
    Les errements des politiques économiques sont une chose, mais elles ont aussi un impact sur la manière dont les Indiens eux-mêmes regardent « leurs » pauvres. « Il y a aujourd’hui une forme de mesquinerie branchée à l’encontre de tous ceux qui ne rentrent pas dans le moule de la classe moyenne indienne moderne : les basses castes, les musulmans et les habitants des bidonvilles », critique Taran Khan. Aujourd’hui, le terme « classe moyenne » est devenu un mantra que tout le monde récite, un peu comme aux États-Unis, une manière de se caractériser positivement pour ceux qui sont, en fait, l’élite dans un pays très pauvre.
    Satya Sivaraman, un activiste engagé dans les mouvements sociaux, confirme cette attitude qui, selon lui, renvoie à une forme de néolibéralisme social : « Une grande partie de la population ne voit pas les pauvres. C’est une question d’éducation, d’habitude et de caste. Ensuite, nombre d’entre eux estiment que si les gens sont pauvres, c’est qu’ils n’ont pas fait assez d’efforts. C’est le refrain des plus riches et de ceux qui disent appartenir à la classe moyenne : "Si moi qui suis parti de peu j’y suis arrivé, tout le monde peut y arriver." » À cela, il ajoute une spécificité indienne : « Les riches et les hautes castes ne croient plus à la réincarnation pour eux-mêmes, mais ils y croient pour les autres. Selon eux, les pauvres auront de toute manière une meilleure condition dans leur prochaine vie, donc ce n’est pas un impératif de les aider dans la présente… »
    Alors, même si personne ne chôme à Dharavi, incarnant en cela une forme d’éthique bombayienne du travail, l’ascenseur social reste bloqué pour la plupart des résidents du bidonville.

    #structure_sociale
    #classes_sociales
    #classes_moyennes
    #croissance_économique
    #développement

  • La sociologie du genre invite à repenser la critique du travail | E. Galerand & D. Kergoat

    http://nrt.revues.org/1533

    Premier tournant : penser le travail domestique comme travail exploité.

    Nous voudrions maintenant mettre en évidence la charge critique du féminisme matérialiste pour la sociologie du travail et nous distinguerons pour cela deux moments. Le premier renvoie à la théorisation des rapports sociaux de sexe en tant que rapports de production ou d’exploitation en eux-mêmes, irréductibles au capitalisme (Delphy, 1970 ; Guillaumin, 1978). C’est le moment de la conceptualisation du travail domestique comme travail exploité qui opère une double rupture conceptuelle avec la définition dominante et tronquée du « travail » d’une part, avec celle de l’« exploitation » d’autre part. (…) [La] théorisation du travail domestique comme travail exploité engageait une véritable rupture épistémologique, à partir de laquelle il fut possible de repenser le travail, ses contours comme ce qu’il recouvre politiquement. Simultanément, le concept d’exploitation prenait lui aussi une nouvelle épaisseur. Après que Christine Delphy dénonce son usage réservé aux seuls rapports de classe, c’est Colette Guillaumin (1978) qui met en évidence l’existence de différents régimes d’exploitation, de même que les continuités entre l’esclavage et le « sexage », et montre en quoi ceux-ci passent par une appropriation des corps, réservoirs de force de travail (Guillaumin, 1978 ; Juteau & Laurin Frenette, 1988). Les recherches qui s’intéressent aux formes de servitude observables dans le secteur de la domesticité ou du travail reproductif payé en particulier (Glenn, 2009 ; Moujoud & Falquet, 2010) montrent bien l’actualité de cette réflexion sur le travail non libre comme sur les formes transitionnelles d’exploitation telles qu’elles se recomposent aujourd’hui (Galerand & Gallié, 2014). (…)

    Deuxième tournant : la division sexuelle du travail, production mutuelle (et mobile) des rapports sociaux de classe et de sexe.

    Le second tournant est celui de la théorisation du sexe du travail salarié qui ouvre sur la transversalité de la division sexuelle du travail et sur la consubstantialité des différents rapports sociaux d’exploitation (Kergoat, 2012). (…) Ce deuxième moment fut tout aussi décisif. Il révélait que la seule logique du capital était insuffisante pour saisir l’exploitation particulière de la force de travail féminine dans le rapport salarial et que ce dernier, loin d’être purement capitaliste, était également intrinsèquement sexué, structuré suivant la division sexuelle du travail. L’analyse des pratiques combatives et revendicatives des ouvrières montrait d’abord que les rapports différenciés des hommes et des femmes au travail salarié étaient indissociables des rapports différenciés qu’ils et elles entretenaient au travail domestique (Chenal & Kergoat, 1981). Par ailleurs, les ouvrières n’étaient pas seulement plus exploitées que leurs homologues masculins, mais elles l’étaient différemment et cette différence ne pouvait s’expliquer en termes de surexploitation. Car alors, comment expliquer par exemple que les ouvrières qualifiées travaillaient plus souvent à la chaîne que les ouvriers non qualifiés ? C’est bien la problématisation de la transversalité des rapports sociaux de sexe, et de leur imbrication aux autres rapports sociaux, en particulier ceux de classe, qui permettaient de répondre à ces questions et de dépasser le raisonnement selon lequel les femmes étaient exploitées suivant le mode d’exploitation domestique dans le cadre de la famille, puis simplement surexploitées sur le mode capitaliste une fois franchie la porte de l’usine. En contrepoint, la conceptualisation de la « division sexuelle du travail », permit de penser l’intrication dynamique des rapports sociaux de sexe et de classe, leur consubstantialité, le fait qu’ils se modulent et se configurent mutuellement et réciproquement (Kergoat, 2012).
    Quant au travail entendu sous le concept de division sexuelle du travail, il désigne dès lors toutes les activités humaines de production du vivre en société (Godelier, 1984 ; Hirata & Zarifian, 2000). Cette redéfinition contient, à nos yeux, un potentiel particulièrement subversif, qui vient renouveler la critique de l’économie politique, dans la lignée des recherches qui – depuis les années 1970 – démontrent l’insuffisance des compréhensions resserrées du travail conduisant à exclure l’ensemble du travail gratuit des raisonnements sur la société salariale : tâches ménagères, travail d’entretien physique des membres de la famille, de care, ou de santé (Cresson, 2006), maintien du réseau amical et familial (Chabaud-Rychter et al., 1985), production d’enfants (Vandelac, 1985 ; Tabet, 1998). (...)
    Avec et contre Marx, la problématique de la division sexuelle du travail consiste à appréhender les rapports de pouvoir qui produisent des hommes et des femmes en termes de rapports sociaux : elle ne relève ni d’une conceptualisation foucaldienne du pouvoir, ni d’une sociologie bourdieusienne de la domination et de sa reproduction, ni même d’une sociologie des systèmes d’oppression (comme c’est le cas lorsqu’on parle de patriarcat ou de capitalisme par exemple). En empruntant le concept de « rapport social », il s’agit d’envisager les catégories d’hommes et de femmes comme les produits de rapports de force proprement historiques, c’est-à-dire toujours vivants, qui se reconfigurent, se jouent et se rejouent en permanence et qui se déplacent dans l’espace et dans le temps, en fonction des pratiques concrètes et en particulier en fonction de la division du travail concret (prescrit et réel ; visible et invisible ; payé et gratuit).

    (Elsa Galerand et Danièle Kergoat)

    #genre
    #travail
    #division_sexuelle_du_travail
    #classes_sociales
    #exploitation
    #Marx

  • La théorie wébérienne de la structure sociale : un « accaparement des opportunités » | Erik Olin Wright

    http://www.contretemps.eu/interventions/comprendre-classe-vers-approche-analytique-int%25C3%25A9gr%25C3%25A9e#fo

    La deuxième approche, dans laquelle les classes sont définies par l’accès et l’exclusion de certaines opportunités économiques, met l’accent sur « l’accaparement des opportunités » – un concept étroitement associé à l’œuvre de Max Weber. Afin d’obtenir les postes qui confèrent de hauts revenus et des avantages spécifiques, il est important pour leurs titulaires de mettre en œuvre des moyens divers afin d’exclure autrui de l’accès à ces postes. On parle parfois à ce propos d’un processus de clôture sociale, dans lequel l’accès à une position devient restreint. Une manière de procéder consiste à établir des exigences très difficiles à remplir. Les diplômes ont souvent cette caractéristique : de hauts niveaux de scolarisation engendrent de hauts revenus, en partie parce que se mettent en place des restrictions significatives quant à l’offre d’individus hautement diplômés. Des processus d’admission aux frais de scolarité, en passant par l’aversion que manifestent les individus à faibles revenus au risque associé à des emprunts importants, tout tend à bloquer l’accès à l’instruction supérieure, au profit de ceux qui occupent les postes pour lesquels sont exigés de telles qualifications. (...)
    La certification et l’habilitation sont ainsi des mécanismes particulièrement importants d’accaparement des opportunités, mais bien d’autres dispositifs institutionnels ont été utilisés à diverses époques et en divers lieux, afin de protéger les privilèges et les avantages de groupes spécifiques : des restrictions raciales ont exclu les minorités de nombreux emplois aux Etats-Unis, particulièrement (mais pas seulement) dans le Sud jusqu’aux années 1960 ; des barrières matrimoniales et de genre ont également restreint l’accès à certains emplois pour les femmes durant une grande partie du 20ème siècle dans la plupart des sociétés capitalistes développées ; la religion, des critères culturels, les manières, l’accent, etc., ont également constitué des mécanismes d’exclusion. Mais les droits associés à la propriété privée des moyens de production apparaissent peut-être comme le mécanisme d’exclusion le plus important. En effet, ces droits sont la forme centrale de clôture qui détermine l’accès à l’ « emploi » de patron. (...) La division de classe cruciale entre capitalistes et travailleurs salariés – commune aux traditions sociologiques wébérienne et marxiste – peut ainsi être comprise, d’un point de vue wébérien, comme une forme spécifique d’accaparement des opportunités, imposée par l’intermédiaire de règles légales sur les droits de propriété.
    Selon l’approche fondée sur l’idée d’accaparement des opportunités, les mécanismes d’exclusion qui façonnent les structures de classe n’opèrent pas seulement au sein de la strate la plus privilégiée. Les syndicats de travailleurs peuvent aussi produire des mécanismes d’exclusion, en protégeant les individus en place de la concurrence des personnes extérieures (outsiders). (...)
    Les sociologues qui adoptent cette approche de la classe par l’accaparement des opportunités identifient généralement trois catégories larges dans la société états-unienne : les capitalistes, définis par les droits associés à la propriété privée des moyens de production ; la classe moyenne, caractérisée par des mécanismes d’exclusion fondés sur une instruction et des compétences acquises ; et la classe ouvrière (working class), définie par sa double exclusion des diplômes de l’enseignement supérieur et du capital. Le segment de la classe ouvrière qui se trouve protégé par les syndicats est conçu soit comme une strate privilégiée au sein de la classe ouvrière, soit parfois comme une composante de la classe moyenne.

    Implication politique :

    La différence cruciale entre les mécanismes d’accaparement des opportunités et les mécanismes associés aux propriétés individuelles tiennent au fait que, pour la première approche, les avantages économiques obtenus par le biais d’une position de classe privilégiée sont liés causalement aux désavantages subis par ceux qui sont exclus de ces positions. Dans l’approche fondée sur les propriétés individuelles, au contraire, ces avantages et désavantages sont simplement les produits de conditions individuelles : les riches sont riches parce qu’ils ont des propriétés favorables, et les pauvres sont pauvres parce qu’ils en sont privés ; il n’y a aucune relation causale entre ces faits. Eliminer la pauvreté en améliorant les propriétés pertinentes des pauvres – instruction, niveau culturel, capital humain – ne heurterait nullement les plus riches. Dans l’approche wébérienne, les riches sont riches en partie parce que les pauvres sont pauvres, et les moyens mis en œuvre par les riches pour maintenir leur richesse contribuent à produire les désavantages propres aux pauvres. Dans ce cas, les mesures visant à éliminer la pauvreté en s’attaquant aux mécanismes d’exclusion sont susceptibles de saper les avantages des riches.

    #structure_sociale
    #classes_sociales
    #groupes_de_statut
    #Weber

  • Slaves: The Capital that Made Capitalism
    http://www.publicseminar.org/2014/04/slavery-the-capital-that-made-capitalism

    Racialized chattel slaves were the capital that made capitalism. While most theories of capitalism set slavery apart, as something utterly distinct, because under slavery, workers do not labor for a wage, new historical research reveals that for centuries, a single economic system encompassed both the plantation and the factory.

    #histoire #esclavage #classes_sociale #travail #capitalisme #idees #livres

    Des livres à lire :
    – Sweetness and Power: The Place of Sugar in Modern History by Sidney W. Mintz
    – Good Wives, Nasty Wenches, and Anxious Patriarchs: Gender, Race, and Power in Colonial Virginia by Kathleen M. Brown
    – Saltwater Slavery: A Middle Passage from Africa to American Diaspora by Stephanie E. Smallwood
    – Soul by Soul: Life Inside the Antebellum Slave Market by Walter Johnson
    – The Half Has Never Been Told: Slavery and the Making of American Capitalism by Edward E. Baptist
    – Complicity: How the North Promoted, Prolonged, and Profited from Slavery by A. Farrow, J. Lang, and J. Frank

  • Les émeutes de décembre 1959 en Martinique —
    La Fabrique de l’Histoire, La Martinique, 2nde partie
    http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-histoire-martinique-24-2013-10-01


    http://www.une-autre-histoire.org/martinique-les-evenements-de-decembre-1959

    Comment un banal incident de circulation entre un Antillais et un Métropolitain peut-il provoquer trois jours d’émeutes et mettre la ville de Fort-de-France à feu et à sang ? Dans une Martinique qui voit ses usines à sucre fermer, en proie à la misère et au chômage, c’est à coup de pierres contre les balles réelles des policiers que la population fait entendre son cri de colère. « Réaction d’une dignité blessée », dira Césaire. Face au mépris colonial, à la politique répressive qui perdure dans une société en attente des promesses d’égalité de la départementalisation, votée treize ans plus tôt.

    Trois victimes, Christian #Marajo, 15 ans, Edmond-Eloi Veronique dit #Rosile, 19 ans, et Julien #Betzi, 20 ans.

    #histoire #martinique #émeutes #classes_sociale #documentaire #radio

  • The heir, the judge and the homeless mom: America’s prison bias for the 1%
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2014/apr/02/dupont-heir-homeless-mom-america-prison-bias
    A DuPont trust-fund creep gets probation. A black woman looking for a job cries in jail for a week. Something’s wrong here.

    - Shanesha Taylor, who has been charged with felony child abuse in Scottsdale, Arizona, because she left her two small children alone in a car for a little over an hour to attend a job interview .

    http://i.guim.co.uk/sys-images/Guardian/Pix/pictures/2014/4/2/1396447132109/af5b2879-60c8-48bf-a3d9-6bcc20124a30-bestSizeAvailable.png?width=620&heigh

    - In 2009, when Robert H Richard IV, an unemployed heir to the DuPont family fortune, pled guilty to fourth-degree rape of his three-year-old daughter , a judge spared him a justifiable sentence – indeed, only put Richard on probation – because she figured this 1-percenter would “not fare well” in a prison setting.

    Details of the case were kept quiet until just the other day, as Richard’s ex-wife filed a new lawsuit accusing him of also sexually abusing their son. Since then, the original verdict has been fueling some angry speculation – shock, horror - that the defendant’s wealth and status may have played a role in his lenient sentencing.

    via @opironet

    #justice #etats_unis #classes_sociales #injustices

  • Le capital culturel classe-t-il encore ?
    http://www.laviedesidees.fr/Le-capital-culturel-classe-t-il.html

    Un ouvrage collectif s’est penché sur la pertinence et les enjeux d’une relecture contemporaine du livre de Pierre #Bourdieu, La #distinction, publié en 1979. Il en ressort une discussion critique d’une grande vitalité, tant du point de vue des positions par rapport aux thèses de l’ouvrage, des thèmes ou de l’origine des chercheurs qui s’approprient ce livre.

    Livres & études

    / Bourdieu, distinction, #classes_sociales, #culture

    #Livres_&_études

  • Banlieues : les oubliés de l’héroïne
    http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/11/30/banlieues-les-oublies-de-l-heroine_3523129_3208.html

    C’est pas trop tôt :

    A l’image de Nasser et Nordine, ils sont des milliers à avoir succombé sans bruit. Mais aucune statistique, aucun rapport des autorités de santé n’a jamais rien dit de cette hécatombe. Peu de chercheurs se sont intéressés à ce cocktail explosif – drogue, sida, banlieue, immigration. Les choses sont peut-être en train de changer. Deux sociologues spécialistes des toxicomanies, Anne Coppel et Michel Kokoreff, viennent d’obtenir le financement d’une « Histoire de l’héroïne » par l’Agence nationale de la recherche. Pour parvenir à établir enfin une photographie de ce qu’ils appellent la « catastrophe invisible », qu’ils tentent depuis des années de comprendre.

    Tu te souviens de la fin des années 80 ? Et des seringues partout ?

    #histoire #drogues #social #classes_sociales #heroine

  • Cette question des privilèges est intéressante, parce que ce sont ceux qui en ont le moins qui y tiennent le plus. Les working class anglais sont d’autant plus racistes que leur privilège de blancs est bien la seule chose qui les distingue de leurs collègues noirs, tout aussi exploités et méprisés. Les prolos homophobes sont d’autant plus attachés à leurs privilèges d’hétérosexuels que c’est bien un des seuls dont ils peuvent encore jouir en 2013.

    [...] Si Marine et Geert étaient vraiment sincères, voici ce qu’ils nous diraient :

    « Venez à nous, prolétaires racistes, catholiques homophobes, populasse déclassée et triste, nous ferons semblant de vous défendre tout en collaborant avec la droite libérale et ceux qui ont de vrais privilèges sonnants et trébuchants. Venez donc ! Elisez-nous contre les nègres grincheux et les pédés vindicatifs, nous célébrerons vos privilèges imaginaires en nous goinfrant de postes intéressants et d’honneurs inaccessibles pour vous ! Allez-y ! Rassemblement Bleu Marine, les Pays-Bas aux Hollandais, sus à l’islam et à l’UMPS ! »

    http://www.slate.fr/tribune/79881/le-pen-racisme-pays-bas-Zwarte-Piet-Christiane-Taubira-minorites
    #culture #racisme #classes_sociales