LECTURES DANS LA RUE A RENNES CE 28 MAI ~ Communiqué des éditions Pontcerq | Lignes de force
▻https://lignesdeforce.wordpress.com/2020/05/27/lectures-dans-la-rue-a-rennes-ce-28-mai-communique-des-edit
– En raison des consignes de distanciation et de sécurité, nous vous prions, pendant tout le temps que durera la colportation des textes, de respecter l’éloignement réglementaire entre vous et les autres spectateurs, badauds, passants, romanichels, petits enfants, punks, élus, ainsi qu’entre vous et le récitateur-rezitator.
– Merke : En cas de charge policière, non prévue par nous, mais qui ne peut dans les circonstances que nous connaissons à Rennes depuis deux ou trois ans être exclue a priori, nous vous demandons instamment de bien tenir les distances de sécurité : 1,50 mètres entre vous (courez de manière parallèle ou concentrique ; évitez toute trajectoire coupante) et 1,50 mètres entre vous et les agents en service ayant à effectuer l’opération de charge (ils portent certes des éléments de protection pour notre sécurité – bouclier, casque plastique, baguette de distanciation – mais la préfecture insiste sur le fait que dans la course des échanges de gouttes entre eux et vous peuvent avoir lieu, que dans la précipitation l’on contrôle moins bien qu’à l’arrêt). Par conséquent : courez de manière structurée et linéaire. Ne riez que la tête bien tendue en avant, dans la direction de la fuite.
(Ne riez jamais dans vos coudes.)
#éditions_pontcerq #Rennes #lecture_publique #Claude_Guillon
Voix_sans_maitre_03-04-2020_20h00.mp3
▻http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/2020-04-03/Voix_sans_maitre_03-04-2020_20h00.mp3
Émission montée le 1er avril, chroniques et lectures.
« État d’urgence ridicule »
#confinement
« De la mer à la ville ! - L’Alarm Phone a cinq ans »
#migrant -es
« Chronique désordonnée de la militarisation »
#militarisation #fascistovirus #violences_policières
Lecture d’un texte de #Wu_Ming sur Bologne : « L’injonction à rester #chez_soi témoigne d’une idée précise de ce que doit être le chez soi »
Lecture aussi de « Durant le confinement, les dominations de genre et d’âge continuent de s’exercer… en pire ! » de #Claude_Guillon
►https://lignesdeforce.wordpress.com/2020/03/17/durant-le-confinement-les-dominations-de-genre-et-dage-cont
#infanticide #féminicide
Le texte de Wu Ming est probablement celui-ci, même si il ne dit pas exactement cela...
Ma quando politici e influencer intimavano «a casa!», quali case avevano in mente?
Le loro, a quanto pareva.
A leggere le disposizioni sulle misure di contenimento, sembrava che ciascun italiano avesse una stanza tutta per sé dentro una casa spaziosissima, e ovviamente ciascuno avesse un bagno separato.
Nel decreto del 7 marzo, per esempio, c’era scritto che chi aveva i sintomi doveva «rimanere nella propria stanza con la porta chiusa garantendo un’adeguata ventilazione naturale».
▻https://www.wumingfoundation.com/giap/2020/03/diario-virale-3
... je ne trouve pas mieux pour l’instant...
Le texte de Guillon mériterait peut-être même un seen dédié
C’est fait, @rastapopoulos. Guillon est le premier que je vois qui parle de sexualité et de pression accrue à la sexualité pour les femmes.
Merci @cdb_77. C’est peut-être la trad qui a pris beaucoup de liberté ?
Lors du déjeuner avec les auteurs de BD, le dessinateur Jul offre un t-shirt « LBD 2020 » avec un personnage éborgné à Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron a-t-il vraiment posé avec un tee-shirt « LBD 2020 » à Angoulême ? - Libération
▻https://www.liberation.fr/checknews/2020/01/30/emmanuel-macron-a-t-il-vraiment-pose-avec-un-t-shirt-lbd2020-a-angouleme_
Interrogé par BFMTV sur les raisons pour lesquelles il a posé avec le tee-shirt « LBD 2020 », Emmanuel Macron a répondu : « Nous sommes un pays libre, démocratique, qui aime l’insolence et donc il y a eu ce travail qui a été fait avec un tee-shirt, où en effet, il y a BD, et LBD avec le L barré. J’ai eu une discussion d’ailleurs ce midi avec Jul. Je suis en désaccord complet avec son approche. Nous ne sommes pas d’accord. Je récuse le terme de violences policières. Je considère qu’il y a de la violence dans la société. Quand des actes condamnables sont faits, les policiers comme les gendarmes doivent être exemplaires et à ce moment-là, être poursuivis et sanctionnés, si leur culpabilité est prouvée. Mais la violence, elle est d’abord dans la société. Et en France, la police comme la gendarmerie sont au service d’un ordre républicain. Ils sont là pour protéger des lois. Donc je ne mets pas ces violences au même niveau. Donc je ne suis pas du tout d’accord avec leur approche. Néanmoins de là, où je suis, je dois défendre la créativité, la liberté d’expression, y compris l’insolence, et y compris la création d’artistes qui disent des choses, font des choses avec lesquelles je ne suis pas en accord, mais qui sont là. Voilà. Donc c’est ça une société libre. C’est aussi parce que nous sommes une société libre, où le président de la République peut accepter de poser avec un tee-shirt, où il y a quelque chose avec lequel il n’est pas d’accord, que c’est une société dans laquelle on est en droit d’exiger de chacun, le respect et la civilité, dans lequel on peut dire que la violence est interdite ».
David Dufresne sur Twitter :
▻https://twitter.com/davduf/status/1222921032165621761
allo @Elysee
- c’est pour un déni au sommet (précisions 1)
« Je récuse le terme de violences policières, la violence est d’abord dans la société »
Angoulème, 30/01/2020, source : @BFMTV
Angoulême 2020 - LBD partout, justice nulle part !
►https://lignesdeforce.wordpress.com
Nous sommes en démocratie.
La preuve : on peut éborgner son peuple au LBD et en rigoler.
Quelle profession peut, alors que la France connaît une grève gigantesque et que chaque jour la question du rapport de force est cruciale, décider de maintenir un DEJ avec le président ?
Quand j’entends le mot Culture, je sors mon LBD !
▻https://mouisebourgeoispresents.wordpress.com/2020/01/31/le-sourire
L’État ce n’est pas la Société. La Société ce n’est pas l’État. Ce sont deux camps. Deux camps, pas égaux, qui s’affrontent comme le laissait entendre le préfet Lallement à une gilet jaune, le 16 novembre.
Nous ne sommes pas dans le même camps, Madame.
Une grève par la gratuité des #Transports est-elle possible ?
▻https://www.bastamag.net/greve-gratuite-des-transports-SNCF-navigo-vacances-de-Noel-treve-opinion
Le syndicat Sud Rail a proposé de mener la grève en rendant les trains gratuits. Mais face au refus de la direction de la SNCF, les sanctions contre ce type de grève pourraient être lourdes. « Bloquer les trains [à Noël] n’est pas à la hauteur de l’histoire des cheminots », a martelé le ministre de l’Économie, Bruno Lemaire. Alors que les vacances de fin d’année se profilent, le gouvernement tente de faire basculer l’opinion publique contre le mouvement de grève face à la réforme des #Retraites. C’est (...) En bref
/ Transports, Retraites, #Luttes_sociales, #Syndicalisme
Dans l’imposition médiatique désormais bien rodée, une manifestation contre l’islamophobie, c’est très bien, il faut y participer, sinon ça « divise la gauche », mais dans le même temps, il faut bien prendre soin à ne pas s’y afficher avec des, euh, musulmans.
Activités médiatiques prévisibles :
– multiplier les photos où des femmes voilées apparaissent à proximité de Jean-Luc ;
– monter en épingle la moindre déclaration crétine d’un manifestant, ou isoler un slogan con, et en faire un scandale d’ampleur cosmoplanétaire (dans le genre « on veut des piscines islamiques ») ; évidemment, confronter Jean-Luc à cette épouvantable idée de piscine islamique ;
– trouver un moyen de provoquer un scandale antisémite, parce que ça c’est imparable (Finkie, tu as envie d’aller te promener en ville dimanche ?).
« Contre l’“islamophobie” » ? Je ne marche pas. un billet subjectif de #Claude_Guillon sur son blog Lignes de force.
▻https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/11/07/contre-lislamophobie-je-ne-marche-pas
Le texte de Guillon n’est déjà pas bien intéressant, mais pour le coup, il termine avec un belle saloperie :
Ou bien serait-ce parce qu’une partie non négligeable des agressions contre des personnes de confession juive est le fait de personnes au moins de culture sinon de confession musulmane ? Connaît-on des cas de juifs agressant des femmes voilées ? Ce sont des questions en passant
Non mais vraiment ? C’est sa conclusion ?
non, sa conclusion est qu’il est hostile à tous les racismes, à toutes les religions et à toutes les stratégies identitaires.
Mais malgré sa dernière ligne je ne vois pas ou est la stratégie identitaire, par exemple. Je dirai que l’ensemble du texte est une saloperie.
Maintenant quand je lis islamistes/indigènes/PIR j’suis obligé de vérifier pour savoir si je bloque un faf ou un mec de gauche libertaire, c’est ça le progrès
▻https://pbs.twimg.com/media/EJAEHeGXsAEllz-?format.jpg
Riposte populaire face à l’islamophobie
▻https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Riposte-populaire-face-a-l-islamophobie
POURQUOI LES COMMUNISTES LIBERTAIRES SONT LÀ
Des communistes libertaires aux côtés des musulmanes et des musulmans ? C’est non seulement possible mais c’est plus que nécessaire aujourd’hui.
Oui, l’UCL est une organisation athée. Mais ce n’est pas la question quand une minorité religieuse est victime de stigmatisation et d’oppression. L’UCL affirme son soutien aux croyantes et croyants musulmans dénigrés par les politiciens et les médias, assimilés à un « ennemi de l’intérieur ».
Contre l’islamophobie et tous les racismes, nous défendons la liberté de culte, la liberté de conscience, la liberté de choix.
@Gogdelanuit
Ce qui doit être combattu dans les religions n’est pas la religion en elle meme, mais ses pans institutionnels et sa coercicion sociale. Or, l’athéisme a su se montrer tout autant coupable de ces deux travers. L’athéisme ne peut fermer les yeux sur le racisme dt il est le vecteur en France actuellement
Islamophobie : la surenchère complice des médias dominants
▻https://seenthis.net/messages/810405
Une généalogie de l’islamophobie
Olivier Le Cour Grandmaison, « Ennemis mortels ». Représentations de l’islam et politiques musulmanes en France à l’époque coloniale [Note de Lecture]
▻https://lundi.am/Olivier-Le-Cour-Grandmaison-Ennemis-mortels
20-21 août 1940 : Staline faisait assassiner Trotsky (une sélection d’articles de #Lutte_Ouvriere)
En assassinant #Trotsky, #Staline ne réglait pas une rivalité personnelle, mais s’efforçait de tuer l’idée même du communisme révolutionnaire et de l’#internationalisme. Aujourd’hui, alors que le capitalisme en crise démontre sa complète faillite, il est important de rappeler que les idées de la révolution, les idées du #communisme que nous a léguées Trotsky existent toujours.
L’avenir de l’humanité ne peut appartenir à ce système barbare qu’est le #capitalisme, fait d’injustice, de famine, de misère et d’obscurantisme. Il appartient au communisme.
20 août 1940 : Trotsky mourrait assassiné par Staline #archiveLO (18 août 1970)
Août 1940 : Trotsky était assassiné sur ordre de Staline #archiveLO (24 août 1990)
– 1) Internationalisme bolchevik et sa négation stalinienne
Août 1940 : Staline faisait assassiner Trotsky ▻https://journal.lutte-ouvriere.org/2000/08/25/il-y-60-ans-aout-1940-staline-faisait-assassiner-trotsky_177 #archiveLO (25 août 2000)
En août 1940, Staline faisait assassiner Trotsky... mais les idées de Trotsky sont toujours vivantes ! ▻https://journal.lutte-ouvriere.org/2010/08/18/en-aout-1940-staline-faisait-assassiner-trotsky-mais-les-ide #archiveLO (20 août 2010)
« Ce climat de lois de la jungle visant à propager la terreur permanente nuit gravement et durablement à la démocratie. »
Marlène Schiappa
Attention ! Déconner nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage
source : Lignes de force #Claude_Guillon
▻https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/07/27/attention-deconner-nuit-gravement-a-votre-sante-et-a-celle-
#twittoland
Du danger des croisades médiatiques, même conduites par une enfant | Lignes de force
▻https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/07/18/du-danger-des-croisades-mediatiques-meme-conduite-par-une-e
Le coup de chalumeau dans les vignes du Midi n’est pas une calamité agricole | Lignes de force
▻https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/07/04/le-coup-de-chalumeau-dans-les-vignes-du-midi-nest-pas-une-c
LE POLICIER BÉNÉFICIE T’IL D’UNE JUSTICE D’EXCEPTION ? - CGT-Intérieur IdF
▻https://cgtpolice75.fr/2019/06/18/reaction-syndicale-face-a-la-responsabilite-penale-du-policier-usant-de-
Le 31 mai, le Procureur de Paris, Rémy HEITZ donnait une interview au quotidien Le Parisien au cours de laquelle il s’exprimait sur les actes violents recensés au cours de la répression des mouvements sociaux du type « gilets jaunes ».
Ainsi, il annonçait : « Je veux être très clair : il n’y a aucune volonté de ma part d’éluder les violences
ou de les minimiser. […] Toutes les procédures vont être analysées avec beaucoup d’attention. Il y aura des classements sans suite. Il y aura aussi des renvois de policiers devant le tribunal correctionnel d’ici à la fin de l’année. »
Cette annonce semble avoir surpris bon nombre de policiers malgré le fait que ces derniers soient rompus à la pratique de la convocation à la barre des tribunaux, du fait de leurs actions de service.
Face à cette situation, la CGT-Police plutôt sereine, devant la mise en place d’enquêtes destinées à connaître le déroulement des faits ayant conduits à des blessures de part et d’autre, dans le rang des manifestants comme celui des forces de police, s’interroge devant l’attitude de certains syndicats professionnels qui diffusent de manière à peine voilée un climat menaçant à l’endroit des acteurs de justice.
En matière de justice pénale, le policier ne bénéficie pas d’un régime spécial. Dans le contexte, ce dernier est responsable des conséquences de ses actes quelques soient les conditions dans lesquelles ils ont été commis ( unité constituée et légitime défense).
La situation dans laquelle nos collègues se sont retrouvés est le fruit de l’incapacité des donneurs d’ordre, englués dans la panique générée par les réactions suscitées par la politique anti-sociale du gouvernement et les enquêtes devrait mettre cet état de fait en évidence.
Ce qui veut dire que la justice doit passer ! Elle devra faire la lumière sur les conditions dans lesquelles un usage disproportionné de la force aurait pu naître. Nous sommes convaincus que les actes mis en lumière proviennent d’ordres reçus et appliqués de manière parfois trop rapide.
Seul le magistrat indépendant pourra déterminer les circonstances et la nature des faits. Donc l’enquête et ses suites ne surprend pas . Elle doit être conduite dans les règles en respectant la présomption d’innocence, la confidentialité et surtout aller jusqu’au bout afin de mettre en lumière la responsabilité des donneurs d’ordres. La CGT y veillera et sera particulièrement attentive.
Si nous demandons que les agents concernés bénéficient de la protection fonctionnelle, nous insistons aussi sur la nécessité d’entendre les enregistrements des bandes sonores du trafic radio entre les acteurs de terrain et les donneurs d’ordres abrités derrières leurs pupitres.
Celles-ci pourraient livrer bon nombre d’informations, notamment sur l’incitation à la répression forte du mouvement.
Quelqu’un peut me retrouver les références de ceci :
l’attitude de certains syndicats professionnels qui diffusent de manière à peine voilée un climat menaçant à l’endroit des acteurs de justice.
?
.
p. ex.
SYNERGIE-OFFICIERS DÉNONCE LA PASSIVITÉ, L’ANGÉLISME, PARFOIS MÊME LA CONNIVENCE IDÉOLOGIQUE DE MAGISTRATS QUI RÉPUGNENT À SANCTIONNER ET À NEUTRALISER DES GRAINES D’ASSASSINS SOUS COUVERT DE LEUR FRAÎCHEUR MILITANTE CONTRE LE CAPITALISME…
Si rien n’est fait, ce pays sombrera dans l’anarchie et certains de nos concitoyens excédés et apeurés cèderont aux sirènes de solutions radicales qui aggraveront encore la situation.
18 mars 2019
▻https://www.synergie-officiers.com/wp-content/uploads/2019/03/ASSEZ.pdf
Nanterre, du bidonville à la cité
▻https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/05/12/nanterre-du-bidonville-a-la-cite-par-victor-collet
Le livre de Victor Collet n’est pas une énième narration des conditions de vie dans les bidonvilles, c’est une étude socio-historique qui s’attaque à des pans jusque-là négligés : comment la présence des bidonvilles a-t-elle contribué à redéfinir la ligne du PCF sur l’immigration ? Quelles ont été les actions des groupes locaux militants de gauche ? Collet retrace une histoire de luttes et de rencontres en une balade urbaine jalonnée d’archives inédites et de photographies.
#Claude_Guillon #Victor_Collet #Agone #livre #mémoires_sociales #banlieue #Nanterre
En France en 2019, être pauvre peut vous coûter la vie
▻https://www.franceculture.fr/societe/en-france-en-2019-etre-pauvre-peut-vous-couter-la-vie
par Chloé Leprince
Il y a six mois tout juste, un matin de novembre, ils sont morts chez eux. Sous leur toit effondré sur eux, au 65 rue d’Aubagne, à Marseille. A 600 mètres du Vieux-Port, de ses touristes plus nombreux que jamais, ils sont morts d’être du Marseille des classes populaires, de celles qui trouvent à se loger dans des immeubles décrépits parce que les loyers y sont moins chers ou tout simplement parce que ce quartier de Noailles, c’est chez eux.
L’expert judiciaire, qui avait visité le 65 rue d’Aubagne avant qu’il ne s’effondre, gère le péril de son propre immeuble loin des radars de la mairie. Sans arrêté ni évacuation.
L’expert judiciaire qui avait déclaré le péril grave et imminent de l’immeuble du 65 rue d’Aubagne, en n’évacuant qu’un seul appartement quelques jours avant son effondrement sur 8 occupants, se retrouve lui-même en situation difficile à son domicile.
Richard Carta, architecte DPLG du patrimoine, expert auprès de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, gère loin des feux de la rampe une crise majeure de son immeuble au 10, rue Bossuet, 6e. La façade est de ce bel édifice bâti sous le Second empire descend dans un sous-sol argileux, tirant vers lui l’immeuble voisin. Le plancher du 1er étage est tenu par une forêt d’étais métalliques en rez-de-chaussée. Les fenêtres des 3e et 4e étages ont été étrésillonnées pour contrebalancer les étais posés côté droit. Une jauge de fissure signale la date du 2 janvier 2019. Le 65 rue d’Aubagne n’avait pas bénéficié d’autant d’attentions.
La situation est d’autant plus sérieuse que les désordres structurels touchent le n°8 dont le hall d’entrée est entravé par des renforcements métalliques. Alors que 310 immeubles et 2 700 habitants ont été évacués depuis le drame du 5 novembre, et pour beaucoup moins que ça, cet immeuble a échappé comme par miracle au radar de la municipalité. Contacté, le service des signalements de la mairie assure n’avoir rien enregistré.
« Nous ne sommes pas en péril mais en travaux »
« On s’est rendu compte avant Noël qu’on avait un problème de structure et on le règle. Nous ne sommes pas en péril mais en travaux », nuance Anne-Claude Carta. Architecte et experte judiciaire comme son époux actuellement à l’étranger, elle répond à La Marseillaise que l’immeuble de 1868 sur 5 niveaux dont elle est copropriétaire ne nécessitait pas une procédure de péril. « Ça tombe bien que vous m’appeliez car nous sommes la preuve que lorsque des propriétaires prennent leurs responsabilités et font les choses correctement, il n’y a pas à reloger tout le monde à l’hôtel. » Une mauvaise gestion de l’évacuation des eaux pluviales du voisin serait la cause de tous les maux.
Un résident du n°10 nous livre une version différente : « Après ce qui s’est passé rue d’Aubagne, ils ont fait le tour et en voyant notre façade, il y a eu panique. » Quand nous lui demandons si le péril a été déclaré, sa réponse tombe : « Non, non, ça n’a pas été mis en arrêté de péril, justement parce que dans l’immeuble y a un architecte qui y vit et qui a tout fait pour ne pas être évacué. Il a fait les démarches et le suivi. »
« Vous venez sous influence », nous reproche le cabinet Devictor, syndic de l’immeuble, fort occupé avec 4 immeubles en péril. « L’immeuble est totalement sous contrôle. On n’a pas attendu qu’un expert de la Ville évacue tout le monde et ensuite se décharge de tout. Nous avons pris les dispositions techniques nécessaires pour ne pas évacuer. » L’essentiel est pour lui que le bureau d’études Sol-Essais ait préconisé des confortements le 18 décembre, -« validés par Bernard Bart, un expert judiciaire neutre ». Ce dernier est précisément l’expert désigné par le parquet de Marseille pour mener les investigations techniques sur le drame de la rue d’Aubagne et dont les bureaux sont à 250 mètres de la rue Bossuet. Mais s’il a été choisi, c’est surtout à la demande de l’immeuble voisin pour départager les frais.
« Nous n’avons pas l’ombre d’une fissure dans nos appartements. Je vois mal pourquoi vous insistez aussi lourdement », s’agace Mme Carta qui nous rappelle qu’ « il y a un droit absolu dans ce pays, c’est le droit de propriété » et « ce n’est pas parce que c’est Carta qui rencontre ce genre de problème que les choses sont différentes. » Quant à « l’affaire de la rue d’Aubagne », elle déplore de ne pas être informée de l’avancée de l’enquête. « Notre nom a été mis sous les projecteurs. La presse nous a mis injustement à l’avant-poste. Pour ma part, c’est de l’histoire ancienne. On préfère aller de l’avant. » Et poser des étais en toute discrétion.
David Coquille
▻http://www.lamarseillaise.fr/marseille/societe/76288-balancetontaudis-l-expert-carta-cache-le-peril-de-son-propre-im
#BalanceTonTaudis
L’automne au mois de mai à Marseille #Claude_Guillon
L’emplacement des immeubles effondrés a été transformé en une espèce de caricature monstrueuse de jardin japonais ; murs chaulés, énorme tas de graviers bétonné (à droite). On voit mal sur mes photos à cause de la camionnette du gardien (hargneux). Un peu plus haut, un panneau porte les portraits des victimes. Je n’ai pas voulu le photographier : quand je suis passé, des habitants du quartier le réparaient.
▻https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/05/19/marseilless-mai-2019
Ecoutez May Picqueray, militante antimilitariste
Film de Bernard Baissat
1983, 70 minutes, film 16 mm
May la réfractaire, 1979, préface de Bernard Thomas,
Éditeur : Atelier Marcel Jullian
Date de publication 1980
Revoici le joli moi de May…
▻https://lignesdeforce.wordpress.com/2021/04/23/revoici-le-joli-moi-de-may
Les éditions Libertalia ont pris l’heureuse initiative de rééditer les mémoires de May Picqueray, militante anarchiste à la longue vie pleine d’aventures et de rencontres.
▻https://www.editionslibertalia.com/catalogue/poche/may-picqueray-la-refractaire
Cette réédition est hélas paresseuse. Le texte aurait mérité une relecture critique et un appareil de notes.
Et surtout, pourquoi Diable rééditer l’inutile préface de Bernard Thomas ?
Celle-ci me touche tout particulièrement. En effet, si je ne peux songer à May sans émotion, j’ai pleuré en lisant ce texte pour la première fois. L’imbécile journaliste a fabriqué une fausse nouvelle en bricolant deux éléments réels : je suis coauteur du livre Suicide, mode d’emploi ; j’ai été voir May à l’hôpital. Mais comment résister à un « scoop » ? Comment ne pas feindre d’en savoir plus que les autres, quand on travaille au Canard Enchaîné ? Bernard Thomas est mort en 2012 : son texte méritait d’être oublié avec lui. Je n’ajouterai rien sur l’attitude des éditeurs à mon égard. Nous avons été amis, nous ne le sommes plus : pourquoi s’embarrasser de délicatesse ou se soucier de la vérité des faits ?
UNE CULTURE DU VIOL À LA FRANÇAISE -
▻https://www.youtube.com/watch?v=elXgSqhIlgw
« Une culture du viol à la française » Un livre qu’aurait aimé lire #Claude_Guillon - surtout après l’avoir acheté ...
▻https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/03/25/une-culture-du-viol-a-la-francaise-un-livre-quon-aurait-aim
#Acte_XIX des #Gilets_jaunes : Emmanuel #Macron appelle l’#armée en #renfort pour assurer la sécurité - 20/03/2019 - ladepeche.fr
▻https://www.ladepeche.fr/2019/03/20/gilets-jaunes-emmanuel-macron-appelle-larmee-en-renfort-pour-lacte-19-same
#ah_ok
La décision a été prise au plus niveau de l’Etat puisque c’est Emmanuel Macron qui en est à l’origine et qui l’a annoncé en Conseil des ministres. Après les débordements, les #violences et les pillages survenus à Paris à l’occasion du 18e samedi de manifestations des Gilets jaunes, le Président de la République a décidé de sortir les grands moyens. Les militaires de la mission antiterroriste Sentinelle seront en effet mobilisés de manière « renforcée » samedi prochain dans le cadre de l’acte 19 des Gilets jaunes. Le chef de l’État a décidé de faire appel à l’armée afin de protéger des bâtiments officiels et autres « points fixes ».
« Cette initiative permettra aux forces de l’ordre de se concentrer sur les mouvements, sur le maintien et le rétablissement de l’ordre, a justifié Benjamin Griveaux. On a à notre disposition cette mission Sentinelle assurée par des militaires et qui ont parfaitement vocation à sécuriser les lieux, comme d’ailleurs nos concitoyens ont l’habitude de les voir. »
Cette décision intervient deux jours après de nouvelles mesures sécuritaires annoncées par Edouard Philippe comme l’interdiction pour les casseurs de manifester dans certains lieux, dont la Place du Capitole à Toulouse, ou encore l’augmentation des amendes pour les participants à une manifestation interdite. Dans la foulée de ces annonces, plusieurs têtes sont tombées, dont celle du préfet de police Michel Delpuech.
Cette nouvelle escalade sécuritaire risque d’être au centre de toutes les discussions ce soir sur BFMTV où six chefs de partis débattront en direct des issues à la crise des Gilets jaunes. À deux mois des élections européennes, qui font l’objet d’une grande défiance des Gilets jaunes, François Bayrou pour le Mouvement démocrate (MoDem), Olivier Faure pour le Parti socialiste (PS), Stanislas Guerini pour la République en marche (LREM), Marine Le Pen pour le Rassemblement national (RN), Jean-Luc Mélenchon pour la France insoumise (LFI) et Laurent Wauquiez pour les Républicains (LR) échangeront sur « la crise et après ? », dans une émission spéciale animée par la journaliste Ruth Elkrief.
Je suis un peu con, je comprends pas : ils utiliseront quelles armes, les soldats de Sentinelle, pour ça ? Ils vont y aller au Famas ?
ils/elles peuvent tirer au Famas et se suicider avec, aussi @arno
Une jeune femme militaire de 24 ans s’est donné la mort lundi avec son arme de service, son fusil d’assaut Famas, dans les locaux de cantonnement temporaires, installés sur la plateforme de l’aéroport de Roissy.
▻http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/roissy-une-femme-militaire-de-la-force-sentinelle-se-donne-la-mort-13-03-
▻https://encyclopedie-des-armes.com/index.php/armes/fusils-d-assaut/47-famas
#suicide #Famas #fusil_d'assaut
« Je ne crois pas » qu’Emmanuelle Wargon soit bien rassurante :
▻https://twitter.com/publicsenat/status/1108625706974482432
#TDInfos @EmmWargon #Sentinelle : « Je ne crois pas que des militaires vont tirer sur les manifestants. Il faut être attentif à ne pas agiter des peurs ou des cas extrêmes, nous n’en sommes pas là. »
@vanderling sacrée typo dans l’article du parisien :
C’est sur ce site que sont hébergés des militaires de Vigipitate .
Comment l’exécutif veut reprendre en main la Préfecture de police, cet « Etat dans l’Etat », Elise Vincent, Nicolas Chapuis
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/20/grand-menage-avant-reprise-en-main-a-la-prefecture-de-police_5438680_3224.ht
Après le limogeage de Michel Delpuech et de deux hauts fonctionnaires, l’exécutif va donner au nouveau préfet mission de réformer l’institution, selon les informations du « Monde ».
Le projet était dans les tuyaux depuis plusieurs mois et il semble désormais mûr. Alors que la Préfecture de police (PP) est durement percutée par la crise des « #gilets_jaunes », la vague qui a commencé par emporter les hommes pourrait désormais chambouler toute l’institution. L’« échec », selon le mot ministériel, du #maintien_de_l’ordre lors de l’acte XVIII a déjà coûté sa place au préfet, Michel Delpuech, son directeur du cabinet, Pierre Gaudin, et le directeur de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), Frédéric Dupuch. Mais iI pourrait accélérer dans la foulée des changements structurels plus importants au sein de la plus ancienne « maison police » de France créée en 1800 par Bonaparte, qui a toute autorité sur la capitale et la petite couronne.
Selon nos informations, le nouveau #préfet Didier Lallement, qui doit être installé officiellement dans ses fonctions jeudi 21 mars par Christophe Castaner, doit en effet recevoir une lettre de mission avec deux priorités. La première, confirme le ministère de l’intérieur, sera de mettre en œuvre la doctrine de « fermeté renforcée » de maintien de l’ordre, présentée le 18 mars par le premier ministre.
La seconde consistera à lancer une vaste réforme de la PP. Un signal qui se veut fort, alors que le sujet est depuis plusieurs années un serpent de mer. M. Lallement a rencontré à ce titre le président de la République, mardi. Il devait voir M. Castaner et son secrétaire d’Etat, Laurent Nuñez, mercredi.
« #Didier_Lallement n’est là que pour ça, réformer la PP, cet Etat dans l’Etat », confirme un préfet qui connaît bien l’homme, souvent considéré comme dur, voire autoritaire. Les changements d’hommes en seraient les prémices. Le départ de M. Dupuch, maillon essentiel de la « chaîne de commandement » incriminée, était ainsi attendu.
Le choix de se séparer de lui correspond à la lecture que la Place Beauvau a fait des « dysfonctionnements » dans la stratégie du maintien de l’ordre. Le puissant patron de la DSPAP, principale entité au sein de la PP avec quelque 19 000 hommes à son service, est accusé d’être l’auteur de la note interne sur les lanceurs de balles de défense (#LBD), qui aurait incité les troupes à en faire un usage réduit.
Equipe amputée de membres importants
Cela faisait en réalité plusieurs semaines que cette direction de la PP, qui gère notamment les #détachements_d’action_rapide, chargés des interpellations pendant les #manifestations, était dans le viseur du ministre de l’intérieur et de son secrétaire d’Etat. La Place Beauvau avait transmis des consignes pour que l’ensemble de la sécurisation des manifestations soit à la main de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC), quand la PP avait opté pour une gestion bicéphale : le cœur de la mobilisation aux troupes de maintien de l’ordre de la DOPC, les abords aux petites unités plus mobiles de la DSPAP.
Le nouveau préfet va donc devoir procéder rapidement à des nominations, dans un contexte de manifestations hebdomadaires. Ses deux principales directions sont fragilisées par cette crise. La DSPAP a été soudainement décapitée. Quant à la DOPC, elle sort de plusieurs semaines de flottement, après l’arrêt-maladie prolongé de son directeur, Alain Gibelin, finalement relevé de ses fonctions, le 15 mars. Jérôme Foucaud a été nommé en remplacement, lundi 18 mars. Mais il devra lui-même s’appuyer sur une équipe amputée de membres importants depuis l’affaire Benalla.
Laurent Simonin, le chef d’état-major, ainsi que Maxence Creusat, à la tête de la cellule Synapse – une unité chargée de surveiller les réseaux sociaux qui joue un rôle majeur dans la gestion de la crise des « gilets jaunes » –, ont été mis en examen pour avoir transmis illégalement des images de vidéosurveillance à l’ancien chargé de mission de l’Elysée et ont donc été mutés à d’autres postes.
« Chantier de transformation en profondeur »
Quel que soit le jeu de chaises musicales à la PP, il devrait en tout cas être au diapason d’une réflexion profonde, amorcée dès l’automne au ministère de l’intérieur, et plus particulièrement pilotée par Laurent Nuñez, fin connaisseur de l’institution pour avoir été lui-même directeur du cabinet du préfet de 2012 à 2015. Si l’affaire Benalla a pu accélérer cette réflexion, plusieurs interlocuteurs assurent qu’elle était déjà amorcée sous Gérard Collomb. Le calendrier s’est ensuite précisé en décembre 2018, dans le cadre d’un « protocole » avec les #syndicats_policiers.
Une partie des primes promises lors du premier pic de violences des « gilets jaunes » a en effet été conditionnée à des avancées sur plusieurs sujets « abrasifs », comme les décrit un proche du dossier : les heures supplémentaires, la gestion des cycles horaires et la réforme de la PP. Au cabinet de M. Castaner, on préfère dire que ce protocole a prévu « l’ouverture d’un chantier de transformation en profondeur » auquel les directions de la #gendarmerie et de la #police nationale ainsi que la PP ont été priées de contribuer en faisant des propositions. Le 13 mars, une réunion « d’étape » a en tout cas eu lieu sur le sujet.
Lisser la chaîne de commandement
Principal but de cette réforme quoi qu’il en soit : retirer à la Préfecture de police une partie de ses compétences spécifiques, qui lui confèrent une grande indépendance vis-à-vis du pouvoir politique – et de facto une grande puissance –, supprimer les doublons, lisser la chaîne de commandement, et potentiellement faire des économies… Sont principalement dans le viseur les directions chargées de la lutte contre l’immigration irrégulière, la police judiciaire, le renseignement et, dans une moindre mesure, la logistique. A la PP, un service spécifique gère en effet le matériel nécessaire par exemple à l’ordre public (barres-ponts, canons à eau etc.). Il est déjà en phase de dissolution.
Le sujet sur lequel les discussions seraient les plus avancées, selon certaines sources, est l’#immigration. Il est ainsi envisagé la création d’une grande « direction zonale » rattachée à la #police_aux_frontières (DCPAF). Celle-ci est en effet compétente partout en France, sauf à Paris. « C’est compliqué car de nombreux réseaux internationaux ont leurs ramifications à Paris. La petite couronne concentre par ailleurs les deux tiers de l’immigration irrégulière. Or, les préfectures n’ont pas de police spécialisée sur cette zone où la PP est compétente… », décrypte un bon connaisseur du dossier, qui salue toutefois les « progrès » réalisés sous l’ère Delpuech avec la vague migratoire [sic, ndc] , notamment pour gérer de façon plus « fluide » les placements en #rétention.
A la PP, l’un des principaux opposants au projet était Frédéric Dupuch, l’un des hauts fonctionnaires écartés mardi. Et pour cause, sa direction, la DSPAP, a aujourd’hui la gestion de l’immigration illégale en lien avec les commissariats de quartier. Le changement dans l’attribution des compétences affaiblirait cette entité prépondérante au sein de la préfecture.
Une crise préoccupante des vocations
Un sujet plus épineux actuellement sur la table concerne la #police_judiciaire. A l’instar de la DCPAF, la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) n’a pas compétence, en pratique, sur le territoire parisien, où les troupes du fameux « 36 » règnent en maître. Une situation qui engendre régulièrement une « guerre des polices » sur les belles affaires.
« Ça ne se parle pas », regrette une source policière. « Dans un contexte d’internationalisation de la délinquance, notamment en matière de stupéfiants, cela pose des problèmes de continuum et pénalise en partie les stratégies nationales », souligne une autre source haut placée. Concrètement est donc aujourd’hui en réflexion un rattachement de la direction régionale de la police judiciaire de Paris à la DCPJ, dans une nouvelle structure zonale qui comprendrait Versailles.
En matière de #renseignement, la direction du renseignement de la Préfecture de police de Paris (DRPP) est aussi potentiellement dans le viseur. Les projets à son égard semblent toutefois plus incertains. Depuis toujours, la DRPP défend un modèle « intégré », qui cumule les fonctions de renseignement territorial (ex-RG) et le suivi du « haut du spectre », soit les profils les plus dangereux, notamment en matière de terrorisme. Mais ce modèle doublonne en partie avec la compétence nationale de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui s’agace depuis longtemps de cette situation. La circulation de l’information en pâtit régulièrement, comme cela est apparu lors de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), en 2016.
L’alignement des planètes semble néanmoins idéal aujourd’hui, aux yeux des stratèges du ministère de l’intérieur, pour parvenir à des avancées sur tous ces sujets. Et ce, car la plupart des organisations syndicales apparaissent aujourd’hui enclines à soutenir les réformes. Notamment pour des raisons de ressources humaines et de gestion de carrière. Une crise préoccupante des vocations traverse par exemple la police judiciaire, autrefois service roi. Un rattachement de la PJ parisienne (environ 2 000 personnes) à sa direction centrale, la DCPJ (environ 5 300), permettrait de redonner une respiration aux carrières et d’éviter la fuite des cerveaux en province, estiment certains interlocuteurs.
« Il ne s’agit surtout pas de tout détruire »
Tous les spécialistes du sujet soulignent toutefois les risques de ces réformes. En clair, il ne faut pas casser un modèle qui – paradoxalement – fonctionne bien. Grâce à des moyens budgétaires régulièrement abondés, la PP a toujours su survivre aux assauts en développant une réelle efficacité sur son territoire. En matière de renseignement, la compétence de la DRPP sur le « bas du spectre » – souvent négligé par la DGSI – ou les réseaux d’ultradroite ou d’ultragauche n’est par exemple pas questionnée.
Le problème se pose aujourd’hui à l’envers : alors que les ressources se font rares pour l’Etat, ce sont les directions de tutelle de la PP qui estiment pâtir de sa toute-puissance. Certains plaident même pour inverser le paradigme. « Dans plusieurs domaines, le modèle parisien marche mieux que ce qui se fait ailleurs. Plutôt que de chercher absolument à nous déboulonner, il faudrait regarder comment exporter nos modes de fonctionnement », juge une source haut placée à la préfecture.
« Il ne s’agit surtout pas de tout détruire », prévient une source au cœur de ces négociations, consciente des spécificités de la capitale. Le but, selon plusieurs interlocuteurs, serait plutôt de ramener le préfet de police de Paris au niveau de ce que sont ses homologues en région : soit des préfets de zone sur lesquels sont « branchés » tous les services nationaux, comme c’est le cas à Marseille.
« Il faut redonner tout son rôle d’administration centrale » à la PP, résume un proche du dossier, mais sortir de la logique d’« Etat dans l’Etat », qui a aujourd’hui, par exemple, sa propre unité d’élite – la brigade de recherche et d’intervention. Une force qui a toute compétence sur la capitale, les groupes d’intervention de la police nationale et de la gendarmerie, le RAID et le GIGN, étant invités à rester cantonnés derrière le périphérique.
« Gilets jaunes » : soutenu par l’exécutif, Castaner se sait néanmoins en sursis, Cédric Pietralunga, Nicolas Chapuis
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/20/gilets-jaunes-soutenu-par-l-elysee-et-matignon-castaner-resiste-a-l-offensiv
Le ministre de l’intérieur est critiqué pour n’avoir pas pu maintenir l’ordre samedi. Mais, pour l’exécutif, le problème a été un « défaut d’exécution » de ses ordres.
Le pilonnage était attendu. Il a été intense. Accusé d’être responsable de la débâcle policière lors de la dix-huitième journée de mobilisation des « gilets jaunes », qui a vu l’avenue des Champs-Elysées se transformer en champ de bataille, samedi 16 mars, Christophe Castaner a été pris pour cible toute la journée de mardi par l’opposition.
« Un ministre de l’intérieur digne de ce nom aurait dû déposer sa #démission », a attaqué le président du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale, Christian Jacob. « J’en ai connu des ministres de l’intérieur de la Ve République, mais celui-là, il va rester au Musée Grévin ! », a ajouté le député (LR) de Paris Claude Goasguen sur LCP.
Lors de la séance des questions au gouvernement, le ministre a été plusieurs fois interrompu par des « Démission ! » venus des bancs de la droite, auxquels les élus de la majorité ont répondu en applaudissant debout M. Castaner.
Devant la commission des lois du Sénat, où il avait été convoqué mardi en en fin d’après-midi pour s’expliquer sur les défaillances dans les opérations de maintien de l’ordre à Paris, M. Castaner a également eu droit à une salve de remarques acerbes, résumées d’un trait par Michel Raison, élu (LR) de Haute-Saône : « Quand est-ce que l’autorité de l’Etat sera rétablie ? Parce que le vrai patron, ce n’est pas le préfet de police, c’est le ministre de l’intérieur. »
Soutien unanime de l’exécutif
Sous le déluge, l’ancien maire socialiste de Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) ne s’est pourtant pas dérobé, répondant à chaque interpellation. Le ministre peut se targuer il est vrai d’un soutien unanime de l’exécutif.
Depuis dimanche, c’est le même mot d’ordre qui est répété : il faut sauver le soldat Castaner. « C’est un bon ministre de l’intérieur, il est en première ligne depuis le début et il se montre solide. S’il a pris un coup au casque, il a du coffre et les épaules pour tenir. Il y a un pilote à Beauvau et cela se voit », rassure-t-on ainsi à Matignon. Selon son entourage, le chef du gouvernement, Edouard Philippe, s’est entretenu à plusieurs reprises depuis samedi avec son ministre, dont il est devenu proche malgré leurs parcours politiques opposés, pour lui dire son soutien.
Sur le fond, c’est le même argument qui est martelé : le ministre de l’intérieur n’est pas en cause dans les défaillances constatées samedi. « Il y a eu un défaut d’exécution », assure-t-on au sommet de l’Etat. Comprendre : la hiérarchie policière n’a pas obéi aux ordres du ministère de l’intérieur.
« Les consignes que j’avais passées n’ont pas été appliquées », a lui-même plaidé M. Castaner, mardi matin sur France Inter. C’est pour cette raison que le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a été limogé. « Le ministre de l’intérieur est responsable politiquement, le préfet est responsable opérationnellement. Il ne faut pas mélanger les choses, sans quoi nous devrions changer de ministre tous les deux mois », plaide un conseiller.
En sursis
Au sein de la maison police, personne ne réclame d’ailleurs le départ de ce fidèle d’Emmanuel Macron. « Quel intérêt on aurait à changer de ministre de l’intérieur ? Aucun ! Il commence à appréhender son poste. A l’heure qu’il est, on a, avec Laurent Nuñez [secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur], un binôme qui fonctionne bien, il ne faut pas y toucher », tranche Yves Lefebvre, secrétaire général d’Unité SGP Police-FO, le premier syndicat au sein du ministère.
Les nombreux déplacements de terrain de Christophe Castaner sont plutôt appréciés des fonctionnaires. Tout comme le soutien indéfectible aux forces de l’ordre affiché par la Place Beauvau, au plus fort de la tempête sur les violences policières et l’usage trop généreux des lanceurs de balles de défense (LBD).
Les organisations syndicales n’oublient pas non plus que c’est Christophe Castaner qui a conclu un protocole d’accord en décembre 2018, prévoyant des augmentations de salaire substantielles pour les gardiens de la paix, au terme d’une discussion marathon de huit heures. Le ministre avait sollicité un arbitrage de l’exécutif et obtenu gain de cause. Quant à ses incartades lors d’une soirée dans un restaurant, révélées par la presse people, elles font sourire les troupes plus qu’autre chose. « L’épisode ne l’a pas affaibli », assure-t-on à Matignon, où l’on revendique de former « un pack » autour du ministre.
Dans les rangs de la police, on ne se fait surtout aucune illusion sur les effets de la politique du fusible. « Depuis 2016, on a eu cinq ministres qui se sont succédé, parfois pour quelques semaines seulement, rappelle une source policière haut placée. Dès que quelque chose ne va pas dans le pays, on veut tout bouleverser à Beauvau, comme si le changement d’homme allait régler tous les problèmes. »
S’il n’est pas menacé à court terme, Christophe Castaner se sait néanmoins en sursis. Que de nouvelles émeutes éclatent lors d’une prochaine manifestation des « gilets jaunes », ou que des affrontements se terminent par des blessés graves voire des morts, et le ministre de l’intérieur n’aurait d’autre solution que de partir à son tour. « Ce serait le seul moyen de protéger le président et ce serait son rôle », concède un parlementaire de la majorité.
Dispositif Sentinelle mobilisé dans le cadre des manifestations, AFP
Le porte-parole du gouvernement annonce que le dispositif #Sentinelle sera mobilisé de manière « renforcée » samedi dans le cadre des manifestations des « gilets jaunes » afin de protéger des bâtiments officiels et autres « points fixes »
Les militaires de Sentinelle seront mobilisés pour l’acte XIX des « gilets jaunes »
▻https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/03/20/les-militaires-de-sentinelle-seront-mobilises-pour-l-acte-xix-des-gilets-jau
Emmanuel Macron a dit « ce matin [qu’il y aurait] une mobilisation renforcée du dispositif Sentinelle pour sécuriser les points fixes et statiques », a-t-il précisé lors du compte rendu du conseil des ministres à l’Elysée. L’objectif est de « permettre aux forces de l’ordre » de se « concentrer sur les mouvements et le maintien et le rétablissement de l’ordre ». « Nous ne pouvons pas laisser une infime minorité violente abîmer notre pays et détériorer l’image de la France à l’étranger », a-t-il ajouté. Les prochains jours seront donc décisifs. »
Nouveau dispositif
Manifestations interdites sur les Champs-Elysées et dans certains quartiers des grandes villes en cas de présence d’« ultras », préfet de police de Paris remplacé, contraventions alourdies : le premier ministre Edouard Philippe a annoncé dès lundi une batterie de mesures pour répondre aux violences ayant émaillé la dernière manifestation des « gilets jaunes », samedi 16 mars à Paris.
Au-delà de Sentinelle, des brigades anticasseurs seront déployées samedi sur le terrain, des #drones et des « produits avec des #marquages indélébiles » permettant de « tracer » les casseurs vont également être mobilisés. « Des individus ont décidé de casser la démocratie, de s’en prendre à la République et à ses symboles », a déclaré Benjamin Griveaux. « Ce ne sont donc plus des manifestants à qui nous avons affaire mais des émeutiers. Les manifestants défendent une cause, à côté de ceux-là il y a des #émeutiers qui sont simplement mus par la haine. »
L’opération Sentinelle représente une mobilisation sans précédent de l’armée sur le territoire national depuis la guerre d’Algérie. Des chiffres de 2017 faisaient état de 7 000 militaires déployés en permanence – pour moitié en région parisienne – depuis les attentats de janvier 2015 à Paris.
L’utilisation de militaires pour assurer la sécurité (statique) de lieux de pouvoir a été prônée dès décembre dernier par des syndicats policiers. Il s’agit selon ces syndicats, et désormais pour le gouvernement, de privilégier l’emploi des forces de police et de MDO pour des actions requérant de la mobilité, et destinées à alimenter la chaîne judiciaire. Il s’agit aussi de résorber la disproportion entre les délits ou dégâts constatés et les condamnations (tous ces gardés à vue libérés, tous ces condamnés trop ordinaires pour être considérés comme des prototypes de « casseurs »).
Les contraventions pour participation à une manifestation interdite passent de 38 à 135 euros, AFP
▻https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/21/les-contraventions-pour-participation-a-une-manifestation-interdite-passent-
Il en coûtera désormais plus cher de participer à une manifestation interdite. Les contraventions encourues sont passées de 38 à 135 euros, à la suite de la publication d’un décret jeudi 21 mars au Journal officiel.
« Le fait de participer à une manifestation sur la voie publique interdite sur le fondement des dispositions de l’article L. 211-4 du code de la sécurité intérieure est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe », dit le texte.
Cette mesure avait été annoncée lundi par le premier ministre, Edouard Philippe, à la suite des violences, sur les Champs-Elysées notamment, lors de l’acte XVIII des « gilets jaunes ». Ces dernières semaines, les protestataires étaient revenus à leurs méthodes initiales et avaient préféré ne pas déclarer leurs rassemblements à Paris.
Manifestations interdites à Paris, Bordeaux ou Nice
Le gouvernement a donc décidé de hausser le ton. Lundi, le premier ministre a également annoncé l’#interdiction_de_manifester « chaque fois qu’il le faudra », dans les quartiers « les plus touchés », « dès lors que nous aurons connaissance d’éléments “ultras” et de leur volonté de casser », en citant les Champs-Elysées, à Paris, les places du Capitole, à Toulouse, et Pey-Berland, à Bordeaux. En cas de manifestation, « nous procéderons à la dispersion immédiate de tous les attroupements », a-t-il prévenu, tout en annonçant en même temps une « réorganisation du maintien de l’ordre ».
A la demande du maire de Nice, Christian Estrosi, le gouvernement compte également interdire les manifestations des « gilets jaunes » dans un « périmètre défini » samedi dans la ville azuréenne. Pour l’acte XIX, prévu samedi, plusieurs « appels nationaux », ont été lancés sur les réseaux sociaux pour des rassemblements à Nice, mais aussi à Toulouse et à Montpellier.
Impunité zéro
Deux jours avant cette nouvelle journée de mobilisation, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a intronisé jeudi le nouveau préfet de police de Paris, Didier Lallement. Ce dernier a succédé à Michel Delpuech, qui a été débarqué par le gouvernement après les violences du week-end dernier. « Votre première mission, évidemment, sera de maintenir l’ordre public dans la capitale », a prévenu M. Castaner, a destination du nouveau préfet.
« Je vous demande de faire en sorte que la doctrine du maintien de l’ordre, telle que nous l’avons redéfinie entre le 1er et le 8 décembre (actes III et IV des « gilets jaunes » ), soit effectivement et résolument mise en œuvre, sans hésitation ni demi-mesure » , a développé le ministre, réclamant « qu’elle soit effective dès samedi » .
« Samedi, sur les Champs-Elysées, il n’y avait pas de manifestants, il n’y avait que des haineux, des ultras, des factieux, des gens venus pour casser, pour détruire, pour agresser, car on ne peut pas se prétendre simple spectateur de ceux qui défigurent Paris, de ceux qui balafrent la France. »
Lallement, le nouveau préfet qui fait flipper les flics, Willy Le Devin , Ismaël Halissat et Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux — 23 mars 2019
▻https://www.liberation.fr/amphtml/france/2019/03/23/lallement-le-nouveau-prefet-qui-fait-flipper-les-flics_1716932
A Paris, après le limogeage de Michel Delpuech, jugé trop laxiste, son successeur est entré en fonction jeudi. Qualifié de « fou furieux » par certains collègues, il devrait appliquer une stratégie de fermeté lors de l’« acte XIX » des gilets jaunes.
Des cris de joie déchirent les couloirs feutrés de la préfecture de Bordeaux. Lundi, deux jours après le saccage des Champs-Elysées par les gilets jaunes, les fonctionnaires girondins sont heureux. Ils viennent de l’apprendre, leur patron depuis 2015, Didier Lallement, est nommé à la tête de la préfecture de police de Paris, en remplacement de Michel Delpuech, limogé par l’exécutif car jugé trop laxiste. Ses collaborateurs bordelais en sont convaincus : si la ville a besoin d’un homme de fer, avec lui, elle sera servie. Agé de 62 ans, l’homme traîne en effet une réputation de préfet impitoyable. Le mot pourrait être fort s’il n’avait pas été prononcé spontanément par plusieurs de nos sources ayant croisé sa route par le passé. « Il est très cassant avec les gens, très blessant. On n’avait jamais vu ça, raconte une ex-collègue. Il est froid dans son management, mais assume totalement. Avec lui, c’est la politique de la #terreur. Il ne respecte que ceux qui, de temps à autre, osent lui tenir tête. » « Didier Lallement ? Il est fou comme un lapin, abonde un préfet actuellement en poste. C’est la rigidité faite homme. Il peut ne jamais vous dire bonjour, ça ne le dérange pas. De ce fait, il me semble très éloigné des caractéristiques que l’on exige d’un préfet, à savoir d’être rond. Si le gouvernement l’a choisi, c’est clairement pour une reprise en main musclée de la préfecture de police. »
« La main de Clemenceau »
Avec Didier Lallement, le gouvernement poursuit deux objectifs. Un de très court terme : rétablir l’ordre dans la capitale dès ce samedi, pour l’« acte XIX » des gilets jaunes. Par la suite, il s’agira de réformer l’institution créée en 1800 par Napoléon, qualifiée « d’Etat dans l’Etat » pour ses pouvoirs et son autonomie gargantuesques. En effet, la préfecture de Paris possède sa propre police judiciaire, le prestigieux « 36 », son service de renseignement (DRPP), chargé au même titre que la DGSI de la lutte antiterroriste, ainsi qu’une compétence sur la lutte contre l’immigration illégale. Un train de vie jugé luxueux en ces temps de rigueur budgétaire. Jeudi, lors de l’intronisation du nouveau préfet sur l’île de la Cité, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, n’y est pas allé de main morte au moment de dresser la feuille de route du nouveau maître des lieux : « Didier Lallement, votre modèle est Georges Clemenceau. La main de Clemenceau n’a jamais tremblé quand il s’agissait de se battre pour la France, la vôtre ne devra pas trembler non plus devant les réformes que vous devrez mener. »
Pour ce qui concerne le maintien de l’ordre, la place Beauvau entend renforcer une doctrine d’ultrafermeté. Christophe Castaner, ainsi que son secrétaire d’Etat, Laurent Nuñez, n’ont en effet que très modérément goûté une note émanant du directeur de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP), Frédéric Dupuch, appelant à un usage modéré des lanceurs de balles de défense (LBD 40). Les deux ministres attendent donc de Didier Lallement qu’il applique la stratégie « de mobilité et d’interpellations », élaborée après les heurts très violents du 1er décembre. Le risque ? Générer un nombre très important de blessures voire de mutilations chez les manifestants, via un recours débridé aux armes les plus controversées du maintien de l’ordre, comme les LBD 40 bien sûr, mais aussi les différents types de grenades (celles dites de désencerclement ou les GLI-F4 composées de TNT). A Bordeaux, les affrontements entre les forces de l’ordre et les gilets jaunes ont d’ailleurs été très violents ces derniers mois. Deux personnes ont eu la main arrachée et plusieurs autres ont été sérieusement blessées par des tirs de LBD 40. Le 2 mars, c’est le député LFI Loïc Prud’homme qui a dénoncé les coups de matraque dont il a été victime en quittant pacifiquement un cortège des gilets jaunes. Une pétition a été lancée pour réclamer la tête du préfet. Lundi, Prud’homme a accueilli ainsi l’arrivée de Lallement à la tête de la préfecture de police de
« Le graal »
C’est là l’immense paradoxe de cette nomination. Bien que très expérimenté, –il a été préfet de l’Aisne, de la Saône-et-Loire et du Calvados–, Lallement n’a rien d’un spécialiste de l’ordre public. « C’est un préfet fou furieux, hoquette un ancien directeur central de la sécurité publique. Il a les dents qui rayent le parquet depuis toujours. En 2012, il voulait déjà avoir la mainmise sur la police et la gendarmerie à l’époque où il était secrétaire général du ministère de l’Intérieur [#Valls, ndlr].Il a toujours voulu faire de la police opérationnelle, jusque-là il était tenu à l’écart avec une perche. » Prendre la tête de la préfecture de police de Paris, Didier Lallement y pensait donc depuis longtemps. « C’était son rêve absolu, il vient de toucher le graal », confie un proche. Didier Leschi [un ex-gaucho passé au "souverainisme", ndc] , aujourd’hui directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration tempère le portrait apocalyptique fait de son compère issu, comme lui, du « #chevènementisme » : « C’est un excellent technicien, à la grande rigueur intellectuelle. Au plan administratif, il est plutôt réformateur. Son passage à la tête de l’#administration_pénitentiaire [où il fut le créateur des équipes régionales d’intervention et de sécurité –unité d’élite, (selon Ration, laudatif avec ces brutes chargé de réprimer les prisonniers, ndc) ] a été salué par les syndicats [ de matons ! ndc] , ce qui est suffisamment rare pour être souligné. » Le sénateur PS Jean-Pierre Sueur, qui a travaillé avec Lallement il y a bientôt trente ans au secrétariat d’Etat aux collectivités locales, confirme la grande valeur de ce haut-fonctionnaire, au parcours iconoclaste : « Lallement ne vient pas du sérail, il n’a pas fait l’ENA. Il est très sérieux, rigoureux et travailleur. Mais c’est vrai que dans l’exercice de l’autorité, il est très cash. »
L’ex-préfet de la Nouvelle-Aquitaine laisse par exemple un souvenir âcre aux élus locaux du bassin d’Arcachon, à qui il a contesté sans merci le plan de l’urbanisme. « C’est le seul mec qui a eu les couilles de se prendre les lobbys de l’immobilier en frontal pour les obliger à respecter l’environnement et le domaine public maritime », rapporte un journaliste. Revanchard, l’un des maires contrariés a adressé un courrier au lance-flammes à Macron, accusant ni plus ni moins le haut fonctionnaire « d’abus de pouvoir ». Mais #Didier_Lallement ne craint rien ni personne. Le jour de son arrivée en Gironde, il avait baptisé ainsi son nouveau personnel : « Vous pensez connaître ma réputation ? Elle est en deçà de la réalité. »
Lallement"...bientôt être entendu dans le cadre de l’enquête sur les #soupçons de #favoritisme qui pèsent sur les marchés de la #Société_du_Grand_Paris. ►https://seenthis.net/messages/768523
Allo place Beauvau : le récapitweete
▻http://www.davduf.net/alloplacebeauvau
Depuis le 4 décembre, je récapitweete dans ma timeline Twitter et signale @Place_Beauvau les vidéos #violencespolicières sur les #giletsjaunes - aidez moi dans cette compilation. Merci d’avance. Tout est parti d’un coup, sans trop réfléchir, une réaction à l’inaction (globale) des médias (globaux). Tout est parti sur Twitter, là d’où tout part. Répertorier les vidéos (et quelques témoignages) de manifestants blessés, certains mutilés à vie, des traces de manquements graves (parfois possibles, souvent (...)
/ Une, #Gilets_Jaunes, #Police, #Maintien_de_l'ordre
« ▻https://twitter.com/davduf/status/1070245704998838272 »
« ▻https://twitter.com/search?q=allo%20%40Place_Beauvau%20-%20c%27est%20pour%20un%20signalement%20 »
« ►https://www.mediapart.fr/studio/panoramique/allo-place-beauvau-cest-pour-un-bilan »
« ►https://www.etaminstudio.com »
« ►https://visionscarto.net »
« ▻http://www.maximezoffoli.com »
« ▻http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/12/09/97001-20181209FILWWW00099-videos-gilets-jaunes-des-violences-policieres-den »
« ▻http://lavdn.lavoixdunord.fr/503860/article/2018-12-09/un-journaliste-repertorie-les-violences-policieres-dont-sont-vict »
« ▻https://www.franceinter.fr/emissions/la-revue-de-presse/la-revue-de-presse-10-decembre-2018 »
« ►https://www.arretsurimages.net/articles/a-la-tele-deux-regimes-pour-les-videos-de-violences »
« ►https://www.arretsurimages.net/articles/gilets-jaunes-cinq-videos-de-violences-policieres-passees-au-crible »
« ▻https://www.facebook.com/konbinifr/videos/613540952398427 »
« ▻https://www.france.tv/france-2/envoye-special/836859-envoye-special.html »
« ▻https://www.lepoint.fr/societe/le-maintien-de-l-ordre-a-la-francaise-a-explose-en-vol-14-12-2018-2279276_23 »
« ▻https://abonnes.lemonde.fr/police-justice/video/2018/12/15/pourquoi-est-il-si-difficile-de-maintenir-l-ordre-dans-certaines-manifestations_5397992_1653578.html?xtref=https://www.lemonde.fr »
« ▻https://youtu.be/7Xr4L8riOes
« Circulaire ! Y’a rien à voir ! » ~ Le procureur de la République de Paris lâche ses magistrats sur les Gilets jaunes
Les commémorations du Grand massacre 14-18 ont fourni au lyrisme de la classe dominante l’occasion de se manifester pour étendre une fois de plus le voile pudique de son idéologie sur la réalité des faits sociaux.
« La Grand-Peur des gilets jaunes » ~ “Négatif” (n°26, février 2019) | Lignes de force
▻https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/02/18/la-grand-peur-des-gilets-jaunes-negatif-n26-fevrier-2019
DES ROBOTS AFFAIRISTES DÉCLARENT LA GUERRE À UN ÉDITEUR INDÉPENDANT
Le site Internet de L’insomniaque éditeur a dû changer son nom de domaine en ce début d’année 2019. Peu avertis des arcanes de la communication cybernétique, nous avions laissé passer la date d’expiration de ce précieux nom de domaine (insomniaqueediteur. org). En conséquence, le gestionnaire de noms de domaine GoDaddy a jugé bon, sans nous en aviser directement, de vendre ledit nom à l’encan. Il a été adjugé, pour une poignée de dollars, à des imposteurs, qui, sous notre ancien nom de domaine, tentent de se faire passer pour L’insomniaque éditeur — sans la moindre crédibilité, ni même le moindre effort pour paraître crédible.
Leurs desseins, politiques ou commerciaux, restent très mystérieux à ce jour, mais leurs agissements ne resteront pas impunis, de même que le préjudice moral et matériel que ces escrocs nous ont causé, et nous causent encore à ce jour. Le nom et l’adresse qui sont indiqués à la rubrique « contacts » sont, bien sûr, tout aussi bidon que les prétentions et le contenu de ce pseudo-site, mais nous ne désespérons pas de démasquer la ténébreuse entité qui nous nuit de la sorte.
On jugera de la nature de ce préjudice en consultant le site qu’a bricolé ce gang d’androïdes à très bas quotient intellectuel artificiel. Usant d’algorithmes rudimentaires et s’exprimant dans un sabir robotique aussi grotesque qu’inintelligible, ces ennemis de l’humanité présentent certains ouvrages parus à notre enseigne dans des articles conçus par ordinateur, qui assemblent en désordre des mots-clés glanés de manière aléatoire sur le vrai site de L’insomniaque et d’autres sites Internet.
Par exemple, l’essai d’anthropologie radicale de Georges Lapierre, Être Ouragan, donne lieu à un simulacre d’articulet sur « Les 3 pires ouragans des 50 dernières années »… Et notre livre en soutien aux pirates somaliens du golfe d’Aden, Frères de la Côte, est commenté par une notice cyber-encyclopédique délirante qui nous apprend que ces Frères de la Côte constituent une organisation qui « s’est réunie pour la première fois au Chili en 1950 » et qu’ils obéissent à « une loi appelée Octagon », le tout illustré de photos tirées de banques d’images et montrant de jeunes et beaux matelots de la marine de guerre américaine… Le reste est à l’avenant.
On pourrait se contenter de rire de cette très grossière manipulation-falsification. Ou de mépriser de telles inanités, dépourvues en elles-mêmes de tout sens. On peut aussi y déceler une menace de plus à l’encontre de la liberté, un danger d’asservissement par la confusion mentale généralisée, engendré par les réseaux numériques et ceux qui les contrôlent. En tout état de cause, cette affaire, digne du théâtre de l’absurde, en dit long sur les progrès qu’accomplit le « grand mensonge » qui tient lieu de communication de masse en ce malheureux siècle — le dernier, si les humains n’y portent remède.
L’INSOMNIAQUE
Montreuil, le 31 janvier 2019
▻http://www.insomniaqueediteur.com/robots-affairistes-declarent-guerre-editeur-independant
►https://www.insomniaqueediteur.com
▻https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/02/05/des-robots-affairistes-declarent-la-guerre-a-un-editeur-ind
source : #Claude_Guillon
#l'insomniaque #insomniaque_éditeur
Jaune, le journal pour gagner
« L’anarchie + 1 »
Nos royalistes voudraient nous faire accroire qu’en [r]ajoutant « un » à l’anarchie, le monarque et donc le pouvoir par excellence (de droit divin en France), on obtiendrait enfin « l’ordre vrai » dont le mouvement des Gilets jaunes leur paraît exprimer le désir… CQFD.
Ce qu’il faut délirer, pour en arriver là…
▻https://lignesdeforce.wordpress.com/2019/01/04/lanarchie-1-ou-la-martingale-royaliste
#Claude_Guillon #Royalistes #guillotine #crétins
Cependant, on doutera de l’innocuité de ce « plus un » qui ne saurait désigner que le personnage qui a subi, en 1793, une radicale « soustraction »
#lol
Entre royalisme, anticapitalisme et antisémitisme : une journée avec les militants l’Action Française
▻https://medium.com/@vincentbresson/flambeaux-drapeaux-fumig%C3%A8nes-et-chants-laction-fran%C3%A7aise-comm%C3%A
source : Vincent Bresson dans @lundimatin suite à cet article
▻https://lundi.am/Recit-de-la-rencontre-d-un-transpalette-et-d-une-porte-du-Ministere-des
#Action_Française
La prison parisienne de la Santé rouvre, avec téléphones fixes et brouilleurs
▻https://actu.orange.fr/france/la-prison-parisienne-de-la-sante-rouvre-lundi-avec-telephones-fixes-et-brouilleurs-CNT000001bGI8s/photos/la-prison-de-la-sante-a-la-veille-des-travaux-le-10-septembre-2014-83def
Après quatre ans de travaux, la maison d’arrêt de la Santé, à Paris, accueillera lundi ses premiers détenus, dans des locaux entièrement rénovés et, pour la première fois en France, équipés à la fois de brouilleurs et de téléphones fixes en cellule. L’établissement pourrait atteindre dès la fin 2019 un taux d’occupation de 150%. Source : Actu Orange
Prisons, surpopulations et données disponibles | misc.alphoenix.net
▻http://blog.alphoenix.net/2019/01/04/prisons-surpopulations-et-donnees-disponibles
▻http://blog.alphoenix.net/wp-content/uploads/2019/01/Capture-d%E2%80%99e%CC%81cran-2019-01-04-a%CC%80-14.52.26-1024x718.p
Fin décembre, 123 établissements ou quartiers étaient surpeuplés, et 135 ne l’étaient pas. Mais 46 761 personnes étaient détenues dans un établissement, ou quartier, surpeuplé, contre 24 300 dans un établissement, ou quartier, dont la densité est inférieure ou égale à 100%. Parmi ces 46 761 personnes, 21 997 étaient dans un établissement où la densité était supérieure à 150%.
▻https://github.com/paniersalade/donnees
#prison #surpopulation_carcérale #maintien_de_l'ordre #datasource
ET SURTOUT LA SANTÉ ! Contre toutes les prisons, même repeintes : manif samedi…
la maison d’arrêt de la Santé, dernière prison située dans Paris intra-muros.
▻https://criminocorpus.org/fr/expositions/prisons/la-maison-darret-de-la-sante-une-prison-dans-paris
#maison_d'arrêt #Paris #la_santé #criminocorpus
Brèves : Nouvel an et feux d’artifices devant les prisons ; évasion à Fresnes ; réouverture de la Santé
Textes : Communiqués des CRA de Vincennes et de Mesnil-Amelot
Appel : Grèves de la faim dans plusieurs CRA : appels de Mesnil Amelot, Oissel (Rouen) et Vincennes
▻http://lenvolee.net/emission-du-11-janvier-2019
▻http://www.lenvolee.net/wp-content/uploads/2019/01/lenvolee-19-01-11.mp3
#lenvolée #cra
Ministère de la justice
Agence publique pour l’immobilier de la justice
▻http://www.apij.justice.fr/nos-projets/les-operations-penitentiaires/maison-d-arret-de-paris--la-sante
Des cellules pour toutes et tous !