ENQUÊTE. Les étonnantes subventions allouées aux chasseurs au nom de la biodiversité
►https://www.francetvinfo.fr/france/chasse/enquete-les-etonnantes-subventions-allouees-aux-chasseurs-au-nom-de-la-
Initier des écoliers à manier un couteau, distribuer des nichoirs en plastique, rembourser des déplacements en plein confinement... Selon la cellule investigation de Radio France et le magazine « Capital », des subventions reçues par des fédérations de chasseurs au nom de la biodiversité posent question.
]]>En France, la majorité présidentielle se fracture sur le conflit entre Israël et le Hamas
▻https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/10/29/la-majorite-presidentielle-se-fracture-sur-le-conflit-entre-israel-et-le-ham
Alors que l’exécutif veille à maintenir une ligne d’équilibre entre soutien à Israël et appel à une trêve humanitaire, des élus du camp d’Emmanuel Macron s’émancipent de la position diplomatique française. Ces divergences suscitent des remous internes.
Deux remarques à propos de cet article :
1°) Sylvain Maillard, le chef du groupe parlementaire macroniste, justifie la position de soutien à Israël par une posture émotionnelle et même tripale :
« Mais c’est une situation tripale à laquelle nous devons faire face, poursuit le patron du groupe Renaissance. Trente-cinq de nos compatriotes ont été brûlés, massacrés ou violés et la priorité absolue est de sortir nos otages. Il est normal que les députés expriment ce que nous ressentons tous. Nous ne sommes pas des historiens. »
Je suis surpris de constater d’ailleurs qu’il évoque des viols, qui à ma connaissance n’ont fait l’objet d’aucune confirmation et qui d’ailleurs n’ont pas été mentionné dans l’article du Monde de Samuel Forey Attaque du Hamas : retour sur le 7 octobre, une journée en enfer en Israël
►https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/28/attaque-du-hamas-retour-sur-le-7-octobre-une-journee-en-enfer-en-israel_6197
Je trouve surprenant que cette citation ne soit pas assortie d’un commentaire du journaliste du Monde pour souligner cette absence de confirmation de cette accusation (voir par exemple ►https://www.unz.com/article/what-really-happened-on-7th-october)
Un autre site de factchecking, citant le Shinbeth, affirme néanmoins que le Hamas aurait autorisé ses combattants à commettre des viols. Néanmoins, il ne semble pas y avoir eu de cas documentés par cette source : ▻https://www.factcheck.org/2023/10/what-we-know-about-three-widespread-israel-hamas-war-claims
2°) Derrière l’émotion, il y a aussi très clairement un calcul politique et clientéliste
Le vote de la communauté juive
L’Elysée ferme les yeux sur ces dissensions, préférant affirmer que tous les députés Renaissance sont alignés derrière le chef de l’Etat. Ces différences de sensibilités sur la question israélo-palestinienne sont cependant anciennes. Ainsi, en décembre 2019, la proposition d’une résolution, portée par Sylvain Maillard, à l’époque simple député, sur la lutte contre l’antisémitisme, avait-elle fait apparaître au sein du groupe La République en marche (LRM) un profond clivage. Cette proposition reprenait la définition associant l’antisionisme à une forme d’antisémitisme. Très contestée par une partie des députés macronistes, elle n’a pu être adoptée que grâce à l’apport de voix de droite, alors même que LRM détenait à elle seule la majorité absolue. Mardi 24 octobre, en réunion de groupe, c’est donc un vieux débat qui a ressurgi, exacerbé. M. Maillard s’est vu demander des comptes par ses collègues sur son rejet de la solution à deux Etats, position officielle de la France.
Au-delà des convictions et des histoires personnelles des parlementaires se cache un non-dit, celui du vote de la communauté juive. Alors qu’il s’est sensiblement déplacé vers la droite ces dernières décennies, il sera très disputé par les candidats LR et Renaissance dans la bataille de Paris qui vient, en 2026. Un électorat qui observe avec attention la position des responsables politiques dans ce conflit. Dans son allocution du 12 octobre, saluée au-delà de la majorité macroniste, Emmanuel Macron appelait à « ne pas mener chez nous des aventures idéologiques par imitation, par projection ». Et à ne pas ajouter, « par illusion ou par calcul, des fractures nationales aux fractures internationales ». Un vœu pour l’instant resté pieux.
]]>En Bretagne, une compagnie aérienne intérieure prend son envol avec l’aval du gouvernement | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/221023/en-bretagne-une-compagnie-aerienne-interieure-prend-son-envol-avec-l-aval-
À l’heure de la planification écologique, le ministère de la transition écologique s’apprête à autoriser un nouveau transporteur aérien à effectuer des vols intérieurs déjà couverts par d’autres opérateurs. Pis, cette compagnie bretonne est financée à 60 % par des aides publiques.
Mickaël Correia
22 octobre 2023 à 19h16
Un condensé d’aberrations climatique et économique. Alors que la planète se réchauffe toujours plus vite et qu’Emmanuel Macron vient d’annoncer sa planification écologique, le ministère de la transition écologique devrait donner son aval au lancement d’une nouvelle compagnie aérienne, selon les informations de Mediapart.
Baptisée Celeste, cette dernière a pour projet phare d’ouvrir une liaison aérienne entre Brest et Paris. Qu’importe que ce trajet soit déjà opéré quotidiennement par Chalair à destination d’Orly ou par Air France vers Roissy.
L’initiative semble d’autant plus saugrenue qu’à l’heure du report modal vers le train, Brest est à moins de quatre heures de TGV de la gare Montparnasse, située dans Paris intra-muros.
Basée à Morlaix (Finistère), Celeste a été créée en 2021 par Bruno Besnehard, ancien patron de Vueling France, et Arnaud Jouslin de Pisseloup de Noray, issu d’une société de conseil pour le secteur aérien. À plus long terme, la compagnie souhaite aussi réaliser des vols depuis Brest vers Toulouse, Strasbourg, Nice ou Montpellier. Ou encore vers des « destinations soleil » comme Madrid.
]]>Christophe Castaner présente les mesures contre l’ #agribashing dans des fermes du Finistère
▻https://www.francebleu.fr/infos/agriculture-peche/christophe-castaner-presente-les-mesures-contre-l-agribashing-dans-des-fe
Lutter contre les intrusions dans les élevages et l’agribashing de façon générale : c’est l’objectif des trois dispositifs mis en place par l’Etat auprès des agriculteurs, notamment la cellule Déméter lancée fin octobre. Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner l’a présentée officiellement ce vendredi lors d’un déplacement dans le Finistère, dans des exploitations porcine et laitière, à Saint-Pabu et Kernilis.
Une cellule pour coordonner l’action des gendarmes
Le fonctionnement de la cellule Déméter, lancée fin octobre au sein de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DDGN), a été détaillé. « Elle s’occupe à la fois de coordonner les enquêtes judiciaires sur le terrain mais aussi des renseignements pour mieux connaître les mouvements plus radicaux animalistes et antispécistes », explique le colonel Bertrand Pallot qui l’anime.
« Jusque là, il y avait des enquêtes locales et pas forcément coordonnées, ajoute le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Il y a aussi un renforcement des moyens dans le judiciaire, qui permettra de lier des faits semblant distincts mais dont les auteurs sont au cœur du système. Cela constituerait des associations de malfaiteurs sur lesquelles on devrait enquêter ».
Des observatoires de l’agribashing
Le ministre de l’Intérieur a signé par ailleurs une convention avec les Jeunes Agriculteurs et la FNSEA pour _" mettre en place des mesures de prévention et d’intervention au plus près des territoires_, département par département", précise Christophe Castaner. Des observatoires départementaux viennent également d’être lancés pour lutter contre l’agribashing.
Appliquons la loi, et veillons s’il est nécessaire à la faire évoluer.
« Il y a une montée en pression : le fait d’être suivi sur les routes, harangué dans son champ... Au-delà des intrusions, il y a nombre de manifestations négatives vis-à-vis de notre métier », estime Jean-Alain Guivanach, président de la FDSEA du Finistère.
41 intrusions dans des élevages finistériens
« Les atteintes au monde agricole sont nombreuses : ce sont près de 1.000 incidents qui se sont produits contre le monde agricole au nom de la cause animale cette année », indique Christophe Castaner. Selon la FDSEA du Finistère, 41 élevages du département ont subi des intrusions cette année, contre 16 en 2018 et 8 en 2017.
_"_La cellule Déméter a permis de recenser dans le Finistère 12 éleveurs victimes d’intrusions depuis un an sur leurs exploitations, précise le colonel Nicolas Duvinage. Parmi eux, huit n’ont pas souhaité porter plainte car ils étaient tellement traumatisés qu’ils voulaient tourner la page au plus vite". Trois autres éleveurs ont été victimes de tentatives de repérages , trois autres ont subi des menaces et injures en raison de leur profession.
« Le signalement des intrusions est important mais ne suffit pas, constate Jean-Alain Guivanach. Une cellule comme Déméter est un signe positif de la volonté de travail des services de gendarmerie ». Reste la question des intrusions sans effraction : aujourd’hui, _" c’est mal condamné_, ce qui nous pousse à demander une évolution de la législation ", précise le syndicaliste. Selon Christophe Castaner, des discussions sont en cours à ce sujet avec la Garde des Sceaux.
]]>Adresse solennelle de la Cgt-Energie-Paris on Vimeo
▻https://vimeo.com/323849382
Les électriciens et gaziers de Paris s’adressent à toutes et tous pour la reconquête du service public !
]]>Le #Liban en crise : la fin d’une #illusion
▻https://www.lecommercedulevant.com/article/29486-la-fin-dune-illusion
Bercés pendant plus de vingt ans par l’illusion d’une livre stable et d’un secteur bancaire florissant, en déconnexion totale avec les fondamentaux économiques, les Libanais réalisent, à leurs propres dépens, qu’ils ont été floués par des responsables qui ne le sont pas. Malgré les assurances officielles sur le maintien du taux de change et l’absence de contrôle de capitaux, leurs revenus en livres libanaises sont en train de perdre de la valeur, leurs économies en dollars ne sont plus accessibles et personne ne semble vouloir gérer les conséquences de cette crise.
Les premiers signes d’un assèchement de liquidités en dollars sont pourtant apparus bien avant le soulèvement du 17 octobre et la démission du gouvernement. Dès fin août, les importateurs se sont vu refuser par leurs banques l’ouverture de lignes de crédit en devises pour payer leurs fournisseurs. Avec un contrôle des changes qui ne dit pas son nom, ils se sont tournés vers le marché parallèle, sur lequel la livre a commencé à se déprécier. Très vite, les entreprises ont été contraintes d’augmenter leur prix ou de réduire leurs importations, sans qu’un responsable ne prenne la peine d’expliquer ce qui se passe à des citoyens paniqués à l’idée de voir la livre à nouveau flotter.
Ce n’est que le 29 septembre, après une grève des stations d’essence, que la Banque du Liban a émis une circulaire visant à fournir aux importateurs de carburant, de médicaments et de farine 85 % des devises nécessaires pour couvrir leur besoin, à charge pour eux, et pour les consommateurs, d’assumer le coût de la dépréciation de la livre sur les 15 % restants. Le Conseil des ministres, lui, était occupé à réfléchir à un moyen d’augmenter ses propres entrées de devises, trouvant la fameuse taxe WhatsApp, qui a mis le feu aux poudres.
La gestion de la crise post-soulèvement a été aussi désastreuse qu’avant. Face à la ruée bancaire, les banques n’ont rien trouvé de mieux à faire que de fermer. Lorsqu’elles ont rouvert, deux semaines plus tard, les conditions avaient drastiquement changé. Abaissement des plafonds de crédit, gel des facilités, limites sur les retraits et, surtout, interdiction des transferts à l’étranger. L’étau s’est resserré, mais les exceptions restent possibles selon le niveau de liquidités de l’établissement et l’influence du client. Les banques sont ainsi devenues l’autorité de régulation de l’activité économique, décidant quelle entreprise pourra maintenir son activité et quelle autre devra fermer.
Le pouvoir politique, plus que jamais aux abonnés absents, confie à #Riad_Salamé la tâche de rassurer la population. Sans succès. Niant l’existence d’un contrôle des capitaux de facto et minimisant l’importance du marché parallèle, il s’est contenté d’appeler les #banques à être moins “conservatrices” dans la gestion de leurs liquidités en dollars, qu’il a pourtant passé des années à aspirer.
Dans un contexte marqué par la guerre en Syrie, les sanctions américaines contre le Hezbollah, les blocages politiques, la hausse des déficits publics, la détérioration de la notation souveraine, la Banque du Liban a réussi à stabiliser la livre et préserver le pouvoir d’achat des Libanais, s’est-il félicité alors que ces Libanais manifestaient au même moment devant la BDL pour dénoncer leurs conditions de vie. « La Banque centrale n’est pas celle qui dépense, c’est celle qui finance », s’est-il justifié. Comme si un créancier, qui finance à tout prix un agent qu’il sait insolvable, n’avait pas sa part de responsabilité. Surtout si cela s’est fait au détriment de la santé du secteur bancaire et de l’économie dans son ensemble.
Comment en est-on arrivé là ?
La politique de la BDL n’est pas la seule responsable de la crise actuelle. Mais en maintenant, à un prix très élevé, l’illusion d’une livre stable, elle a permis au Liban de vivre au-dessus de ses moyens, accumulant des dettes publiques et privées, qui représentent désormais plus de 365 % de son PIB (si on inclut la dette de la BDL envers les banques), et dont plus de la moitié est libellée en #dollars. Le problème n’est pas tant l’argent emprunté aux déposants que ce qui en a été fait. Au lieu d’investir dans des infrastructures ou des projets de développement pour renforcer l’économie, et doper les exportations pouvant générer les devises qu’il faudra un jour rembourser, l’État s’est endetté pour couvrir des dépenses courantes : les salaires de la fonction publique, devenue l’un des principaux canaux de recrutement clientéliste, le paiement des intérêts de la dette, bénéficiant aux déposants et à des banques dont 40 % sont affiliées à des hommes politiques , et le déficit de l’EDL, dont la pérennité ne peut que témoigner de l’#incompétence des pouvoirs publics.
Quant aux crédits privés, ils ont financé essentiellement le secteur immobilier et la consommation, donc les importations.
Pour faire simple, les politiques budgétaires et monétaires menées ces vingt dernières années ont consisté à s’endetter toujours plus, tout en se privant des moyens de les rembourser.
L’objectif au départ était d’attirer les capitaux nécessaires pour financer la reconstruction et le redémarrage de l’économie après 15 ans de guerre civile.
Au début des années 1990, le secteur bancaire s’est mis à financer le Trésor à des taux très élevés, leur permettant d’offrir des rémunérations attractives à leurs clients au Liban et à l’étranger. En collectant des dépôts en dollars, les banques renforçaient à leur tour les réserves de change de la BDL, lui donnant les moyens de défendre la livre. Mais le régime confessionnel mis en place après les accords de Taëf, basé sur le #clientélisme et la #corruption, a très vite montré ses limites. Les représentants des différentes communautés puisaient allègrement dans les caisses de l’État pour financer leurs intérêts tout en étant incapables de s’entendre sur la moindre politique économique, alors que le pays en avait grandement besoin, vu l’impact des taux d’intérêt élevés à la fois sur l’économie réelle et les finances publiques.
Quelques années plus tard, alors que la dette publique commençait déjà à déraper, l’État s’est mis à s’endetter directement en dollars, avec l’aide de la BDL, qui s’est engagée à maintenir le taux de change autour de 1 500 livres pour un dollar. Cette stabilité permettait aux détenteurs de capitaux de générer des revenus substantiels, en jouant sur le différentiel de taux entre la livre et le dollar sans s’exposer au risque de change, et d’assurer un financement à moindre coût à l’Etat, au détriment de la compétitivité de l’économie et des secteurs productifs.
L’accroissement des déficits de l’État et celui de la balance des biens et des services, année après année, témoignaient des déséquilibres structurels et de l’incapacité des pouvoirs publics à y faire face.
À trois reprises, le Liban s’est retrouvé au bord du gouffre, en 2001, 2004 et 2007, et à chaque fois la communauté internationale a volé à son secours en échange de promesses de réformes structurelles, que la classe politique n’a jamais tenues. Ces bouffées d’oxygène permettaient néanmoins de restaurer la confiance et de relancer les entrées de capitaux.
Tant que la balance des paiements était excédentaire, la BDL accumulait des réserves de change, la livre restait stable, et le Liban continuait à s’endetter. Le système était d’autant plus efficace que le chômage et la détérioration des conditions de vie poussaient les Libanais à émigrer, et donc envoyer des fonds de l’étranger.
Mais l’abondance des flux dans la région est fondamentalement liée aux prix du #pétrole. La flambée du brut durant les années 2007-2010 s’est ainsi traduite par des afflux record de capitaux qui, faute d’avoir été canalisés vers les secteurs productifs, ont créé une bulle immobilière.
À l’inverse, lorsque les prix du pétrole sont retombés, à partir de 2011, les flux vers le Liban ont commencé à se tarir, le marché immobilier s’est écroulé, malgré les tentatives de la BDL de soutenir la demande à travers des prêts subventionnés.
La baisse des entrées de capitaux était d’autant plus problématique que l’économie libanaise subissait de plein fouet les conséquences de la guerre en Syrie, et l’afflux de plus d’un million de réfugiés. La classe politique, empêtrée dans ses contradictions et ses alignements géopolitiques, a été incapable d’amortir l’impact du choc, ni sur les finances publiques ni sur l’économie. La crise syrienne s’est traduite par une aggravation des déficits jumeaux, et donc des besoins de financements, au moment où les liquidités se faisaient plus rares. La balance des paiements a alors basculé dans le rouge, générant des pressions sur le taux de change.
En l’absence d’une prise de conscience politique, en 2016, les réserves de change ont atteint un seuil critique, qui minait la confiance dans la livre et menaçait le modèle de financement. À ce stade, le coût social d’une dévaluation était déjà devenu trop lourd au vu de la dépendance du pays aux importations et la dollarisation de la dette privée.
La BDL a alors accéléré la fuite en avant, avec sa fameuse #ingénierie_financière, qui lui a permis de doper ses réserves en offrant aux banques des rendements mirobolants en échange de leurs liquidités en dollars. Des rendements qui leur permettaient à leur tour d’attirer de nouveaux dépôts. Une partie des profits générés a aussi permis de renforcer la capitalisation du secteur dans un contexte économique de plus en plus difficile. Après la “démission” de Saad Hariri en 2017, ces ingénieries ont repris de plus belle, dans une course désespérée aux dollars, devenus d’autant plus nécessaires que l’État a été privé de son accès aux marchés internationaux suite à la dégradation de sa note souveraine. La BDL devant désormais puiser dans ses réserves, déjà sous pression, pour rembourser aussi les #eurobonds.
En 2018, le Liban s’est encore tourné vers la #communauté_internationale, mais n’étant pas en mesure d’assurer les conditions politiques associées au soutien des pays du Golfe, les aides européennes et institutionnelles ont été promises sous forme de financement de projets d’infrastructures, conditionnées à des réformes ambitieuses. Mais encore une fois la classe politique a été incapable de tenir ses engagements. Au lieu de baisser le déficit public de 1 % du PIB comme promis, celui-ci est passé, élections obligent, de 9 à 11 % du PIB. Quant aux réformes structurelles, y compris les plus urgentes comme celles de l’#électricité, elles sont restées otages des #marchandages politiques et affairistes dont la classe politique s’est fait une spécialité.
Le peu de confiance qui subsistait encore dans le système s’est évaporée et l’hémorragie a commencé, malgré les ingénieries persistantes et leurs promesses alléchantes. Sur les neuf premiers mois de l’année, les dépôts du secteur bancaire étaient déjà en baisse (intérêts compris) d’environ 4 milliards de dollars en rythme annuel, à 170,3 milliards de dollars à fin septembre, avec un taux de dollarisation de 72,9 %. Dans une étude publiée le 19 novembre, l’Association des grandes banques et institutions financières mondiales (Institute of International Finance, ou IIF en anglais) chiffre à 10 milliards de dollars les retraits de dépôts depuis août, dont 5 milliards auraient été transférés à l’étranger.
Ayant placé quasiment toutes leurs liquidités auprès de la BDL, en gardant 9,8 milliards de dollars environ à l’étranger, les banques ont choisi de rationner les dollars, au cas par cas.
Selon les estimations d’un rapport de Bank of America Merrill Lynch publié le 25 novembre, les banques détiennent 84,3 milliards de dollars auprès de la BDL, dont 19,8 milliards de réserves obligatoires rémunérées au taux Libor 3 mois, 22,7 milliards en certificats de dépôts rémunérés à 6,6 % et 41,8 milliards de dépôts à 5,94 % (ce qui représente une charge d’intérêts pour la BDL de 4,6 milliards de dollars par an). Mais ces placements ont des maturités plus longues que celle des dépôts bancaires en dollars, notamment ceux des non-résidents. Le prêteur de dernier recours, la Banque centrale, n’ayant elle-même que 30 milliards de dollars de réserves liquides leur a alors proposé des prêts en dollars à un taux de 20 %, à condition que l’argent ne sorte pas du Liban, instituant ainsi un contrôle des capitaux informel. Cette mesure, imposée de manière totalement discrétionnaire, permet aux banques et à la BDL de gagner du temps au prix d’une forte contraction de l’économie.
Et maintenant on va où ?
Toujours selon Bank of America Merrill Lynch, les réserves de la BDL ont fondu de 900 millions de dollars en seulement une semaine d’ouverture des banques en novembre. Même si ce rythme est réduit de moitié, avec un strict contrôle des capitaux, dans l’état actuel des choses, les réserves s’épuiseront durant l’année 2020. Si la demande de dollars se réduit de deux tiers, la BDL terminera l’année avec un peu plus de 7 milliards de dollars. Or ces réserves sont cruciales. Dans un scénario catastrophe, si rien n’est fait d’ici à quelques mois, l’évaporation des réserves provoquera non seulement une dévaluation socialement dévastatrice, mais aussi un défaut de paiement sur la dette en dollars de l’État et de la BDL. Étant donné la forte exposition des banques au secteur public, et particulièrement à la BDL, un taux de récupération de 20 % sur la valeur nominale de la dette en dollars induira un besoin de recapitalisation du secteur de 80 milliards de dollars, avec un haircut potentiel de 50 % sur tous les dépôts, ou près de 99 % si on ne vise que les dépôts de plus d’un million de dollars. Dans ce scénario il n’y aura pas d’arbitrages possibles.
En refusant de réglementer le contrôle des capitaux, les acteurs du système continuent de vouloir penser que cette crise, comme les autres, passera avec quelques ingénieries, des réformes cosmétiques, un peu d’#austérité et des capitaux du Golfe, persistant à faire porter au Liban une politique dont il n’a pas les moyens. Certains préconisent de vendre les actifs de l’État, existants ou futurs (le gaz) qui, dans la configuration actuelle de crise et de corruption généralisée, risqueront d’être bradés au bénéfice de proches du pouvoir. La crise de confiance semble toutefois plus profonde, et il est peu probable que le secteur bancaire puisse à court terme de nouveau attirer les flux de dépôts nécessaires pour maintenir le pays à flots. Dans son rapport Bank of America Merrill Lynch estime que le Liban aura besoin d’au moins 8 milliards de dollars par an, sur les trois prochaines années, pour assurer ses besoins de financements.
Un atterrissage en douceur est-il encore possible ? Difficile à dire tant l’opacité règne sur la situation financière réelle de l’État libanais et sa Banque centrale.
Cela dépendra sans doute de la capacité du Liban à mobiliser des financements rapides, et les négocier au mieux. Que ce soit avec l’aide du Fonds monétaire international ou autres, un ajustement paraît incontournable, mais son coût doit être équitablement réparti, avec une approche économique et sociale, et pas seulement financière.
La baisse des taux d’intérêt sur les dépôts décidée récemment par la Banque du Liban, par exemple, peut être considérée comme injuste pour les nombreux épargnants, notamment les retraités, qui vivent de ces revenus. Qui arbitre ? Sur quelle base ? Quel projet d’avenir pourrait justifier ces sacrifices ? Avec un gouvernement crédible, compétent et efficace, c’est-à-dire à l’opposé de ceux qu’on a connu ces trente dernières années, la chute serait certainement moins douloureuse.
Mais pour le moment, la BDL est seule aux commandes, et son gouverneur a assuré qu’il n’y aura ni haircut sur les dépôts ni dévaluation, mais il a dit aussi que la livre était stable et qu’il n’y avait pas de contrôle de capitaux. On est donc en droit de douter.
]]>A Marseille, un « bus secret » pour protéger quelques habitants de la populace
▻https://www.marianne.net/societe/marseille-un-bus-secret-pour-proteger-quelques-habitants-de-la-populace#Ec
Un « bus secret » à destination de quelques privilégiés des beaux quartiers. C’est ainsi qu’on pourrait résumer la polémique qui agite Marseille depuis que le site local d’investigation Marsactu a révélé le 24 août qu’une ligne de bus particulièrement discrète venait désengorger depuis 10 ans et durant deux mois le trafic vers la plage. Rien de problématique a priori à cela, sauf que les horaires de ce bus « spécial MDM » ne sont pas officiellement disponibles, et ce afin qu’il ne soit utilisé que par d’heureux Marseillais bien informés.
« Spécial MDM » : ce nom provient de celui de son très convoité terminus, La Madrague-de-Montredon, à l’entrée du Parc national des Calanques. Un lieu auquel on accède le reste du temps par la ligne 19, qui voit sa fréquentation doubler durant l’été et devient rapidement au mieux bondée, au pire inaccessible. Le « spécial MDM », lui, mis en place par la Régie des transports marseillais (RTM), n’assure ni l’arrêt au rond-point du Prado (zone de forte affluence), ni ceux de bord de mer où montent et descendent énormément de touristes et de jeunes durant l’été. Il convient alors aux habitants qui circulent entre le centre-ville et les quartiers bourgeois du sud de Marseille comme le Prado-Plage, Vieille-Chapelle, la Pointe-Rouge et La Madrague-de-Montredon. Les horaires de cette ligne bien plus praticable ne sont pas disponibles sur Internet et ne sont pas affichés aux arrêts. Le bus fonctionne donc grâce au bouche-à-oreille, alimenté par la Fédération des comités d’intérêt de quartier du 8e arrondissement.
]]>La fin de la « maison » #Joumblatt a-t-elle sonné ? | Middle East Eye édition française
▻https://www.middleeasteye.net/fr/decryptages/la-fin-de-la-maison-joumblatt-t-elle-sonne
La troisième étape du processus d’affaiblissement du leader druze anti-syrien devrait avoir lieu lors des nominations administratives, qui sont réparties au Liban sur des bases communautaires, conformément au système du « confessionnalisme politique » en vigueur dans le pays. C’est surtout à travers ces nominations que les chefs politiques entretiennent une fidèle clientèle qui leur permet d’asseoir et de pérenniser leur #pouvoir.
Depuis la fin de la guerre, grâce à ses alliances, M. Joumblatt se réservait la part du lion et ne laissait à ses adversaires ou aux indépendants de sa communauté que des miettes dans l’administration civile, militaire et judiciaire.
Avec les nouvelles alliances, il risque de perdre le tiers de la part druze, et, par conséquent, verrait son influence s’éroder au profit de Talal Arslan et d’un nouveau venu, l’ancien ministre Wiam Wahhab, soutenu par le Hezbollah et la Syrie.
C’est à travers ce prisme qu’il faut comprendre les incidents sanglants du dimanche 30 juin. Se sentant acculé, marginalisé et ostracisé, Walid Joumblatt a réagi dans la rue. Si l’État, aujourd’hui incarné par Michel Aoun, recule, le mandat du président sera vidé de son sens.
Si de trop fortes pressions sont exercées sur Joumblatt, il est peu probable que cette « maison », installée aux commandes de la communauté druze depuis des siècles, acceptera de disparaître sans résister.
]]>Achille Mbembe : « Pourquoi il n’y aura pas de “gilets jaunes” en #Afrique »
▻https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/12/18/achille-mbembe-pourquoi-il-n-y-aura-pas-de-gilets-jaunes-en-afrique_5399132_
[Les #élites au #pouvoir en Afrique] ont su mettre à profit leurs positions et leurs avoirs dans le but de bâtir des patrimoines et consolider leur mainmise sur l’#Etat. Davantage encore, elles se sont transnationalisées. La profondeur d’enracinement de ces élites au sein de leur société est telle qu’elles sont parvenues à clientéliser des pans entiers de leurs communautés. Les chaînes de #dépendance sont dès lors étendues, et pour les dépossédés, le poids de la dette sociale peut être lourd à porter. Rompre coûte très cher, pour des gains généralement aléatoires.
Là où il a le mieux réussi, le projet des élites au pouvoir a toujours été multiethnique, celui d’une classe sociale consciente de ses intérêts et étroitement connectée à des réseaux internationaux. Mais pour asseoir son hégémonie, cette classe sociale n’a pas hésité à manipuler la conscience ethnique. C’est en effet par ces canaux et ceux de la parentèle que se constituent les chaînes de dépendance et de la redistribution. Ce faisant, cette classe s’est servi de l’opium identitaire pour diviser les catégories subalternes de la société, rendant ainsi difficile leurs émergence et coalition en tant que classe sociale distincte. Tant que cette division de la société entre une élite structurée en classe sociale intégrale et un peuple nourri aux fantasmes de la politique identitaire persiste, les chances d’une révolution sociale radicale seront maigres.
]]> Comme dans les journaux de Monsieur Serge Dassault : Chanson
Le lien direct vers le mp3 fonctionne.
►http://sons-audioblogs.arte.tv/audioblogs/sons/3047789/3088251_Serge_Dassault.mp3
La famille Dassault et les animateurs de C’est l’heure de l’mettre ont la douleur de faire part du décès de Monsieur Serge Dassault, ce 28 mai 2018 dans l’après-midi, à son bureau du Rond-Point des Champs-Élysées Marcel-Dassault, par suite d’une défaillance cardiaque, à l’âge de 93 ans. Hommage et pensées émues pour Monsieur Serge Dassault !
Souvenir de l’époque sarkozy.
Source : Arte Radio ►http://audioblog.arteradio.com/blog/3047789/l_heure_de_l_mettre
Sur le site du Figaro :
La mort de Serge Dassault, un homme de convictions
▻http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/05/28/01016-20180528ARTFIG00246-l-industriel-serge-dassault-est-decede.php
Serge Dassault, l’épopée industrielle d’un héritier bâtisseur
▻http://www.lefigaro.fr/societes/2018/05/28/20005-20180528ARTFIG00341-serge-dassault-l-epopee-industrielle-d-un-heritie
Serge Dassault, un chef de famille très attentif
▻http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/05/28/01016-20180528ARTFIG00335-serge-dassault-un-chef-de-famille-tres-attentif.p
Éditorial : « Serge Dassault, un homme libre »
▻http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2018/05/28/31001-20180528ARTFIG00337-editorial-serge-dassault-un-homme-libre.php
#chanson #audio #france #dassault #serge_dassault #rafale #médias #presse #groupe_dassault #fraude_fiscale #en_vedette #journalisme #politique #influence #défense_et_sécurité #corbeil-essonnes #achats_de_votes #immobilier #spéculation #guerre_aux_pauvres
]]>#Affaire_Darmanin : la dérive ultime du #clientélisme à la française
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/090318/affaire-darmanin-la-derive-ultime-du-clientelisme-la-francaise
© Reuters Au-delà de sa dimension pénale, l’affaire Darmanin est le fruit d’une conception très française des rapports entre politiques et administrés. Pour Mediapart, des élus et anciens ministres reviennent sur les interventions en faveur d’un logement, un emploi ou une allocation, et leurs frontières avec le clientélisme. L’ex-ministre de l’économie Michel Sapin met en garde : « On ne peut jouer de ces lettres pour obtenir des faveurs. »
]]>#clientélisme : la cagnotte des élus du #rhône (Mediacités)
▻https://www.wereport.fr/politique-2/clientelisme-la-cagnotte-des-elus-du-rhone-mediacites
Chaque année, les conseillers départementaux du Rhône et leur président Christophe #guilloteau distribuent 600 000 euros de « #subventions locales ». Des sommes saupoudrées à la discrétion de chaque élu et propices au clientélisme. Mediacités en publie la liste détaillée. C’est une petite ligne du budget du #Département du Rhône. Un intitulé qui se glisse...
]]>Les bons clients
▻http://www.laviedesidees.fr/Les-bons-clients.html
Corruption, #clientélisme, achat de votes... ces pratiques politiques illégales dans nos démocraties modernes sont toujours d’actualité, et structurent le fonctionnement politique de certains pays autoritaires. Le politiste David Corstange en propose une analyse à partir des cas du Yémen et du Liban.
Livres & études
/ clientélisme, #élections
]]>La Bosnie face à un ennemi invisible
94 000 tonnes d’explosifs et de mines terrestres sont toujours enfouies dans le sol de la Bosnie-Herzégovine, ce qui place ce petit pays des Balkans en tête des États européens dans ce domaine. Un programme lancé en 2009 prévoyait de supprimer la majeure partie des mines d’ici 2019. Mais cet objectif est encore loin d’être atteint ; la détection piétine à cause de la corruption.
94 000 tonnes d’explosifs et de mines terrestres sont toujours enfouies dans le sol de la Bosnie-Herzégovine, ce qui place ce petit pays des Balkans en tête des États européens dans ce domaine. Un programme lancé en 2009 prévoyait de supprimer la majeure partie des mines d’ici 2019. Mais cet objectif est encore loin d’être atteint ; la détection piétine à cause de la corruption. L’équipe d’"ARTE Regards" accompagne Davor Kolenda dans sa lutte pour une Bosnie sans mines. Considérant les autorités étatiques responsables du retard en matière de déminage, il s’élève contre le #népotisme qui freine ce processus.
▻https://www.arte.tv/fr/videos/072489-010-A/arte-regards
#mines_anti-personnel #champs_de_mine #démineurs #déminage #Pro_Vita #corruption #BHMAC #Davor_Kolenda #Bosnie #Bosnie-Herzégovine #clientélisme
Quelques notes :
Matériel explosif utilisé pour les attentats terroristes en Europe a été volé en Bosnie et réutilisé pour les attentats.
En 2017, l’UE a débloqué 2,5 millions d’EUR pour le déminage de la Bosnie et 60 millions pour celui de la Croatie.
Malheureusement le documentaire n’est plus disponible sur le site d’ARTE.
]]>#réserve_parlementaire : le système #Gérard_Collomb
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/210617/reserve-parlementaire-le-systeme-gerard-collomb
Plus de 90% de son enveloppe sur trois ans : l’ex-sénateur Gérard Collomb, devenu ministre de l’intérieur, s’est montreé généreux à l’égard des maires sans étiquette et centristes qui soutiennent le (toujours) président du Grand #Lyon... Gérard Collomb.
]]>Contrats à impact social : les deux premiers ont été signés, d’autres suivront - Localtis.info - Caisse des Dépôts
▻http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250271836103&cid=1250271830910
#privatisation du #social, sur le modèle des fondations américaines : là-bas, il s’agit de #clientélisme et #défiscalisation des #profits
Les contrats à impact social sont la déclinaison française des « social impact bonds » développés dans plusieurs pays européens comme la Belgique, l’Angleterre ou les Pays-Bas. Ils consistent à faire financer des programmes sociaux innovants dans des secteurs tels que l’exclusion ou la dépendance, par des investisseurs privés qui sont remboursés par la puissance publique uniquement en cas de succès. « Ces contrats ne se substituent pas aux services publics mais ils répondent à des besoins sociaux aujourd’hui non couverts, a insisté Martine Pinville. C’est un outil qui permet la prise de risque et offre à l’Etat un rôle nouveau, de catalyseur de l’innovation sociale. » Pour développer ces projets, le gouvernement avait lancé le 15 mars 2016 un appel à projets.
]]>Le bon maire de #Marseille
▻http://www.laviedesidees.fr/Le-bon-maire-de-Marseille.html
Le #clientélisme est à Marseille un système bien ancré. C. Mattina explique qu’il a permis une redistribution des emplois publics au profit de la classe moyenne, contre les classes populaires. Et que, en dépit des changements de majorité, il a su se maintenir.
Livres & études
/ #corruption, #démocratie, Marseille, clientélisme
]]>La Dépêche, les Baylet, la #démocratie : qui veut de la soupe ? - IAATA
▻https://iaata.info/La-Depeche-les-Baylet-la-democratie-qui-veut-de-la-soupe-1641.html
La Dépêche et le Conseil Général du Tarn-et-Garonne sont ainsi dirigés par un demi-siècle d’#oligarchie. Et la transmission se poursuit. Après être passé chez les croque-morts de Natixis et le pharmaceutique Fabre actionnaire du groupe, Jean-Nicolas Baylet a été nommé par papa directeur général adjoint de La Dépêche, soit numéro trois à 29 ans. Son frère, Jean-Benoît a été désigné par papa directeur délégué du groupe. Leur sœur Victoria a été placée par papa au poste de secrétaire générale de la fondation La Dépêche, dirigée par sa maman. Si les petits derniers accèdent au Conseil Général, à la tête du parti radical de gauche (PRG) ou de la mairie de Valence d’Agen, peut-être pourra-t-on commencer à s’interroger sur la pertinence d’organiser des élections dans le département.
Tout cela n’est que la face immergée d’un système familial basé sur le #clientélisme, qui a toujours usé du pouvoir lié à un journal hégémonique dans le Tarn-et-Garonne, à Toulouse et désormais dans toute la région. La dépêche est un instrument #politique au service des Baylet et des Radicaux pour faire mousser leur action, combattre leurs adversaires et comme moyen de pression sur les pouvoirs locaux ou... nationaux. En effet, le PRG est désormais le seul allié du gouvernement Hollande, qui doit apprécier le #monopole médiatique construit par Baylet dans le Sud-Ouest, et acquis à sa cause.
L’empire médiatique
Toute la presse du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées leur appartient. Ou quasiment. Déjà propriétaires d’un groupe tentaculaire, les Baylet viennent de se payer le groupe Midi libre, ennemi de toujours. Certains départements comme l’Aveyron et l’Aude n’ont plus le choix qu’entre des titres de #presse sous leur contrôle. Le #pluralisme versant Radical est une serpillière sur laquelle on s’essuie les pieds avec allégresse. Jean-Michel le clame haut et fort : « C’est une très grande fierté pour moi, c’est même le combat de ma vie. Ça fait longtemps que je sais que l’avenir de La Dépêche et de Midi Libre sont liés ». Fier d’avoir éliminé toute la #concurrence, d’avoir supprimé toute illusion de pluralisme. Terminé les lignes éditoriales différentes, si légères soient-elles. Toute la presse régionale est désormais à leur service.
]]>#famille, je vous hais : aux sources du conflit électoral gabonais
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/050916/famille-je-vous-hais-aux-sources-du-conflit-electoral-gabonais
En toile de fond de la crise postélectoralé au #Gabon entre #Ali_Bongo_Ondimba et #Jean_Ping, on trouve un mélange de relations familiales compliquées et de luttes pour le contrôle du pouvoir et des ressources du pays. Retour sur les racines du conflit qui oppose les deux principaux protagonistes de cette crise
#International #Afrique #clientélisme #élections #Françafrique #Omar_Bongo
]]>GESTION DE #CRISE
D’après les sondages, plus de 70% des de la population générale en France est contre la « #loi_travail ». Ce pourcentage est certainement encore plus élevé parmi les travailleurs. Comble d’ironie, même les organisations représentant les PME, les artisans ou les indépendants (soit environ 80 % des patrons), se sont prononcées fortement contre. Pour eux, cette loi est purement une #loi_MEDEF. Pour une fois que nous sommes d’accord… Bref, en dehors du MEDEF, des technocrates du PS et, en sous-main de ceux de LR et assimilés, des indifférents et de quelque autres personnes, une écrasante majorité est contre cette loi, le dit et souvent le manifeste. C’est par une gestion écœurante, reposant sur trois principes parfaitement anti-démocratiques que le gouvernement espère bien nous l’imposer.
PREMIER PRINCIPE : LE CLIENTELISME
Il parait que les caisses de l’Etat sont vides. Pas quand il s’agit d’étouffer le mouvement social. Il se passe peu de jours sans que le gouvernement n’arrose financièrement tel ou tel secteur : après les « mesures pour les jeunes » , il y a eu la forte revalorisation des salaires de la police (pour se l’attacher encore plus), puis l’augmentation du salaire des 800 000 enseignants (pour empêcher qu’ils entrent dans la mobilisation), puis les millions pour la SNCF (avec intervention du gouvernement dans la gestion du conflit interne, à l’encontre du PDG pour limiter la crise), et d’autres encore. Ajoutons à cela des promesses pour d’autres secteurs, comme celle faite aux routiers de ne pas leur appliquer la nouvelle réglementation sur les heures supplémentaires.
DEUXIEME PRINCIPE : LA VIOLENCE
Depuis les manifestations contre la guerre d’Algérie, jamais des manifestations n’avaient été aussi sauvagement réprimées. Ainsi, à St Malo, des collégiens, rassemblés plus que pacifiquement devant leur collège pour protester contre sa fermeture, ont été violemment chargés par la police. 11 ont été pris en charge par les pompiers, 3 hospitalisés. Ils ont de 12 à 15 ans. Pour la préfecture, la violence policière était tout à fait « proportionnée » à la situation et légitime. C’est tout dire, et ce n’est qu’un exemple parmi des milliers d’autres.
Comme si cette violence policière de rue ne suffisait pas, ce gouvernement a fait passer un nombre proprement ahurissant de lois de plus en plus répressives. Sans oublier que, depuis des mois, il nous impose un état d’urgence.
TROISIEME PRINCIPE : LE MENSONGE
La fracture entre le discours (sur les valeurs de la République, les libertés, le droit de grève ou celui de manifester, le progrès social…) et la pratique est telle qu’on a l’impression de revivre en boucle la séance du parlement, où le ministre Cahuzac, les yeux dans les yeux et droit dans ses bottes maintenait dans son discours qu’il n’avait jamais fraudé le fisc quand en pratique il savait très bien de quelle manière gigantesque il l’avait fait.
Ajoutons à cela la honteuse tentative de victimisation de la police : publier que 300 policiers auraient été blessés (avec leur harnachement, il est difficile de croire, qu’en dehors de quelque cas, il puisse s’agir de choses d’importance) tout en faisant l’impasse complète sur les milliers de blessés, souvent graves (comas, yeux explosés, blessures profondes…) que ces mêmes policiers ont fait parmi les manifestants constitue une tentative repoussante de manipulation de l’opinion.
#Clientélisme, #violence, #mensonge permanent… c’est la « normalité » du pouvoir.
Article d’@Anarchosyndicalisme ! n°150 été 2016
►http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article817
Télécharger : ▻http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/A_150.pdf
La fabrique du #monstre, autopsie du #clientélisme #politique - The Dissident - The Dissident
▻http://the-dissident.eu/10944/fabrique-monstre-autopsie-clientelisme-politique
▻http://the-dissident.eu/wp-content/uploads/2016/06/bloggif_5762cba134639.jpeg
J’ai beaucoup écrit sur ces sujets. J’ai fait un premier livre « French deconnection » (Wildproject/Robert Laffont 2014) qui raconte les trafics de stupéfiants vus de l’intérieur. Je parle des idées reçues sur les petits #dealers qu’on fait passer pour des gars qui se font beaucoup d’argent. Je démontre qu’ils sont mis de côté, que leur trajectoire est loin d’être ascendante. Je voulais qu’on arrête de séparer toutes les actualités marseillaises : les règlements de compte, le clientélisme, la #misère, l’#immobilier… Ces problématiques s’imbriquent les unes dans les autres. Mon idée c’est de raconter les #systèmes. Comment les choses sont reliées entre elles. Le politique prend bien soin de séparer les choses pour qu’on ne comprenne pas que c’est l’absence de décisions politiques – ou au contraire des décisions politiques bien précises – qui en bout de chaîne, comme des dominos, amènent au pire.
]]>« À Marseille, il n’y a pas de mafia »
paru dans CQFD n°142 (avril 2016),
par Bruno Le Dantec
▻http://cqfd-journal.org/A-Marseille-il-n-y-a-pas-de-mafia
Entretien avec P. Pujol.
Philippe Pujol a reçu le prix Albert Londres 2014 pour sa série d’articles « Quartiers shit ». Il y chroniquait la misère et le trafic dans les cités. Il publie La Fabrique du monstre aux Arènes (2016), où il met aussi à nu clientélisme politique et pègre immobilière.
Photo : Gilles Favier, qui publie Marseillais du Nord aux éditions du Bec en l’air, sortie en mai 2016.
]]>Google distribue 27 millions d’euros pour les médias européens
▻http://www.lefigaro.fr/medias/2016/02/25/20004-20160225ARTFIG00141-google-distribue-27-millions-d-euros-pour-les-med
Fin octobre, Google avait annoncé la création de son Fonds pour l’Innovation, destiné à soutenir les médias européens dans leur transition numérique et à aider au développement de projets innovants. Ce fonds est doté de 150 millions d’euros, distribuables sur trois ans. Sur cette somme, 27 millions d’euros viennent d’être octroyés à 128 projets répartis dans 23 pays, a dévoilé mercredi Sundar Pichai, PDG de Google. Les principaux bénéficiaires de ces subventions sont l’Allemagne (4,9 millions d’euros), l’Espagne (2,5 millions d’euros), le Royaume-Uni (2,8 millions), la France et la Belgique (2,3 millions chaque). Le prochain round de financement aura lieu cet été.
Google n’a pas dévoilé la liste des heureux élus, mais certains médias ont indiqué avoir été subventionnés. Et la diversité est de mise, aussi bien dans le profil des entreprises (du Financial Times aux toutes jeunes start-ups) que dans les projets récompensés. Ces derniers vont de la réalité virtuelle au financement participatif, en passant par la création automatisée d’infographies.
En France, l’AFP, Euronews et le jeune média The Conversation ont été les premiers à révéler être aidés par Google. La chaîne européenne basée à Lyon travaille sur un projet de reportage en réalité virtuelle, avec des vidéos à 360°. L’AFP va, elle, lancer une plateforme d’infographies interactives adoptées aux mobiles, traduites en six langues. The Conversation mise aussi sur l’infographie et l’exploitation de la data pour enrichir son site. Selon Mind-Satellinet, Le Monde a également reçu une aide. Les montants perçus seront communiqués ultérieurement par Google.
Au Royaume-Uni, le Financial Times a obtenu une subvention pour un project de détection d’anomalies sur les marchés financiers. Ce dernier alertera la rédaction et créera automatiquement un embryon d’article, permettant aux journalistes du journal économique d’être extrêmement réactifs. Le Telegraph mise, lui, sur des infographies automatisées, qui concerneront dans un premier temps la rubrique sportive. Un direct sur un match de football pourra ainsi être enrichi par des infographies en temps réel sur la possession de balle, les performances de tel joueur... sans que les journalistes n’aient à intervenir.
D’autres projets originaux ont reçu une aide. La start-up néerlandaise WizeNoze entend adapter le fil d’information de l’agence ANP au niveau de lecture des enfants et adolescents. Les dépêches d’actualité seront réécrites pour les 9-12 ans et les 13-15 ans. Au Portugal, le site Publico a reçu « plus de 300 000 euros » pour mettre au point un système proposant un « récap de l’actualité » à chaque visite d’un internaute. Ce dernier saura ce qu’il a manqué, même s’il ne s’est absenté que quelques heures. Ce « récap » sera également adapté à ses centres d’intérêt. L’espagnol El Diario entend lui identifier les lecteurs les plus susceptibles d’accepter de cofinancer un reportage, en fonction de leurs goûts.
Le Fonds pour l’innovation n’est pas sans rappeler le Fonds pour l’innovation numérique de la presse (FINP), lancé par Google en 2013 pour les médias français.
]]>Au #Portugal, le coriace #Antonio_Costa s’installe fermement au gouvernement
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/071215/au-portugal-le-coriace-antonio-costa-sinstalle-fermement-au-gouvernement
Antonio Costa au Parlement, le 3 décembre 2015. © Reuters Il a été le grand vaincu des élections législatives du 4 octobre. Antonio Costa, patron du #PS, est pourtant installé à la tête du gouvernement portugais. Compte tenu de son histoire et de son caractère, il ne sera pas facile de l’en déloger.
#International #bloc_central #Bloco #clientélisme #europe #José_Socrates #Lisbonne #PCP #Publico #troïka
]]>#Antonio_Costa : « J’y suis, j’y reste » ou le portrait d’un politicien « coriace »
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/071215/antonio-costa-j-y-suis-j-y-reste-ou-le-portrait-d-un-politicien-coriace
Antonio Costa au Parlement, le 3 décembre 2015. © Reuters Grand vaincu des élections législatives du 4 octobre dernier, Antonio Costa, patron du #PS, est désormais installé à la tête du gouvernement portugais. Compte tenu de son histoire et de son caractère, il ne sera pas facile de l’en déloger.
#International #bloc_central #Bloco #clientélisme #europe #José_Socrates #Lisbonne #PCP #Portugal #Publico #troïka
]]>Sivens/Testet : la face cachée de l’iceberg
▻http://www.eauxglacees.com/Sivens-Testet-la-face-cachee-de-l
Eaux glacées publie le témoignage d’un fonctionnaire, soumis à l’obligation de réserve, mais qui a souhaité réagir à nos derniers billets sur l’affaire du barrage, contesté, de Sivens. « La face cachée de l’iceberg, ce sont tous ces hauts fonctionnaires très actifs et très discrets dans les coulisses. Les hommes politiques ne pourraient rien sans ces fonctionnaires. Par exemple, dans le cas récent de Sivens, il est dit timidement et gentiment dans le fameux rapport "d’Expertise du projet de barrage de (...)
]]>CHP deputy describes free coal distribution in summer as ‘bribe for the presidential elections’
▻http://www.hurriyetdailynews.com/chp-deputy-describes-free-coal-distribution-in-summer-as-bribe-fo
A la veille des premières élections présidentielles en Turquie, distribution gratuite de charbon en période estivale dans les bastions égéens de l’opposition républicaine.
A main opposition lawmaker has submitted a parliamentary question over the distribution of free coal in an Aegean town in the middle of summer, right before the upcoming presidential elections in August.
Packages of coals were distributed to locals in İzmir’s Karabağ district by the General Directorate of Social Assistance and Solidarity through the district governorship, said Republican People’s Party (CHP) İzmir lawmaker Alaattin Yüksel
]]>Géopolitique du Brésil : du clientélisme ? Hervé THERY - Amérique du Sud
▻http://www.diploweb.com/Bresil-du-clientelisme.html
Géopolitique interne du Brésil. La cartographie révèle des indicateurs intéressants sur le fonctionnement des municipalités et de leur capacité à être des vecteurs des politiques publiques. Les 5 cartes présentées révèlent les grandes disparités qui caractérisent encore le territoire brésilien, et par conséquent les capacités inégales des gouvernements locaux à planifier, exécuter et contrôler des actions publiques susceptibles de peser sur l’organisation des territoires.
L’ANALYSE et la cartographie des informations sur les municipalités permettent de repérer quelques dimensions du développement local en mettant en relief des indicateurs – parfois préoccupants – sur leur fonctionnement. La base de travail sont des données publiées par l’IBGE (Institut Brésilien de Géographie et Statistique), le Perfil dos Municípios Brasileiros – Gestão Pública), comparables à celles de l’Inventaire Communal, publié naguère par l’INSEE : comme dans celui-ci les données sont déclaratives, elles sont fondées sur les réponses faites aux questionnaires de l’IBGE par les 5 565 communes que compte le Brésil [1].
Comme le nombre de variables est grand, nous en avons choisi quelques-unes portant sur la structure organisationnelle, les aspects juridiques de la planification municipale et surtout sur les ressources humaines disponibles, trois domaines qui indiquent si les autorités locales ont (ou pas) les moyens de faire avancer la réalisation de leurs plans. Dans la dimension organisationnelle on a choisi la capacité à percevoir des impôts et la législation disponible pour la conservation des sites et du patrimoine. Dans la dimension de la planification municipale, l’existence de plans directeurs et de zones industrielles, prévus ou mis en œuvre. Enfin, les éléments sur les ressources humaines portent sur la formation des élus et le nombre des employés municipaux, permanents ou non. Dans le cadre limité de cet article [2] nous ne retiendrons qu’un élément de la première dimension, la perception des impôts locaux, et développerons dans la troisième la question du statut des personnels communaux......
]]>« A Perpignan, le clientélisme a de beaux jours devant lui » - Libération
▻http://www.liberation.fr/politiques/2014/03/31/a-perpignan-le-clientelisme-a-de-beaux-jours-devant-lui_991965
Le clientélisme perpignanais a-t-il encore de beaux jours devant lui ?
Le clientélisme est la marque de fabrique de ce territoire – et il n’est aucunement réservé à un parti politique, chacun accuse l’autre mais c’est du théâtre. Le problème, c’est que pour tenir les populations, il a tout fait pour empêcher le développement économique du territoire. Ce clientélisme de rente peine aujourd’hui car il ne peut satisfaire tout le monde, et que l’offre politique de Louis Aliot permet de coaliser ceux qui s’en sentent exclus (il passe de 12 949 voix à 17 746). C’est l’écroulement économique et social qui radicalise la situation. Le clientélisme a donc de très beaux jours devant lui, les politiques locaux continueront exactement comme avant car ils ne savent pas faire autrement, mais le clientélisme va continuer à scier sa branche. Les élites locales (quelle que soit leur couleur politique) ne comprennent pas comment une rente s’épuise. Perpignan est la quatrième ville la plus inégalitaire de France, près du tiers de la population est sous le seuil de pauvreté, la vie civique est réduite à la cristallisation de communautés ethniques spatialisées. Ici le discours frontiste de coagulation des insécurités économique, sociale, culturelle fonctionne parfaitement. Le #FN a quadruplé ses scores, hier l’#UMP faisait la fête... c’est « jusqu’ici tout va bien »...
]]>Food and fuel trump graft for Turkey’s local elections
▻http://todayszaman.com/news-342749-food-and-fuel-trump-graft-for-turkeys-local-elections.html
Taxi driver Ramazan Aktay is quick to shrug off the corruption scandal swirling around Turkish Prime Minister Tayyip Erdoğan, at least as long as the ruling party keeps delivering free food and coal to his working class suburb of Ankara.
Allegations of government graft, which Erdoğan has cast as a campaign to destroy him by political enemies at home and abroad, have spiraled into the biggest challenge of his 11-year rule, unnerved foreign investors and raised questions about Turkey’s commitment to democratic reforms. In other countries, his opponents complain, a scandal of such proportions, with voice recordings purportedly detailing corruption among his inner circle appearing on social media on a daily basis, would bring a prime minister down, or at least force him to publicly confront the allegations head on. Yet few in Turkey doubt Erdoğan’s AK Party will emerge triumphant, if weakened, from local elections on March 30, carried on a wave of support from a conservative and pious segment of society that sees him as a hero for raising living standards and breaking the hold of a secular, urban elite. “This is a poor neighborhood. We got 50 bags of coal and then another 20 as the elections near. They distribute everything; food, clothing, detergent,” Aktay, 33, said of the Islamist-rooted AK Party, standing among dilapidated homes in Ankara’s Mamak district.
]]>Turkish local election candidates to give freebies to voters
▻http://www.hurriyetdailynews.com/turkish-local-election-candidates-to-give-freebies-to-voters.aspx
Manque de chance, à l’approche des élections municipales de mars l’hiver n’a pas été assez rigoureux pour distribuer suffisamment de charbon qui puisse assurer une adhésion certaine à l’AKP . Les cadres du partis ne semblent cependant pas être à cours d’idées se rabattant entre autres sur les couches pour bébé et des briquets...
In previous years, Turkey has seen food and coal distributed to potential voters months ahead of local elections. But municipalities have stepped up their game this year, planning to hand out more intriguing gifts to voters before the March 30 municipal elections, including diapers, lighters, pitta bread and ayran (a drink made of yoghurt and water).
An Ankara district municipality held by the ruling Justice and Development Party (AKP) is planning to distribute 60,000 domestic matches as gifts, while another district municipality in Kocaeli province will distribute diapers.
]]>Emplois publics, nomination et clientélisme électoral en faveur d’EnNahda en Tunisie
La Presse de Tunisie - un-dessein-gagner-le-territoire-des-elections | 76024 | 10122013
▻http://www.lapresse.tn/10122013/76024/un-dessein-gagner-le-territoire-des-elections.html
L’article n’est pas des plus clairs, mais il y un faisceau de présomptions...
Au-delà de l’arbre que constituent les recrutements — enjeux de polémique—, comme ceux d’Oussama Ellouze à la Cnrps, de Hamza Hamza à l’Oaca (finalement écarté à la suite d’un mouvement de protestation des cadres de l’office) et des reconstitutions de carrières, au parfum de favoritisme d’amnistiés notoires, les élus Ferjani Doghman et Sahbi Atig et les ministres Mohamed Ben Salem et Moncef Ben Salem, respectivement chargés des portefeuilles de l’Agriculture et de l’Enseignement supérieur, se cache une forêt de nominations à l’intérieur du pays.
Les découpages sectoriels et géographiques de l’échantillonnage de l’Union tunisienne du service public et de la neutralité administrative, un véritable observatoire de l’évolution du paysage de l’appareil administratif, révèlent que les nominations partisanes couvrent également les départements régionaux des ministères de l’Agriculture, de l’Education, de l’Enseignement supérieur, du Transport, de la Santé, de l’Intérieur, de la Justice, du Commerce et de l’Artisanat… Le mouvement se poursuit dans les établissements publics, les lycées, les hôpitaux, dans les gouvernorats, les collectivités locales, les délégations, les imadats… Et plus loin encore, comme l’affirme Hamed Ibrahim, SG du Syndicat de base des agents du ministère des Affaires étrangères, dans les circonscriptions électorales à l’étranger : essentiellement en France, en Libye, en Arabie Saoudite, où des dirigeants du mouvement Ennahdha se partagent ambassades et consulats stratégiques dans l’objectif de cibler un large vivier d’électeurs potentiels. D’autre part et paradoxalement aux autres ministères, celui des Affaires étrangères tourne à mi-régime parce que les autorités ne trouvent pas dans leurs fonds des cadres « dignes de confiance », des diplomates susceptibles d’être chargés de certains portefeuilles comme celui de directeur général des Affaires arabes et islamiques, de directeur général Afrique, de directeur du Moyen-Orient ou encore de directeur de l’Information.
Visiblement le parti au pouvoir, parallèlement au démembrement de l’administration désormais démunie de sa neutralité originelle (Voir la première partie de notre enquête parue dans l’édition d’hier) et le recrutement anarchique de milliers d’agents dans différents grades de la fonction publique, formant ainsi un vivier d’électeurs redevables au pouvoir de leur emploi, est en train de placer ses pions sur le territoire de l’échiquier électoral. Dans les secteurs clés de la logistique électorale : les médias, la justice, les statistiques, la sécurité, les gouvernorats, les municipalités…A la manière du régime déchu. La machine électorale de Ben Ali, basée sur le quadrillage territorial, se réveille après deux années d’hibernation !
Voir aussi la première partie de l’enquête : ▻http://www.lapresse.tn/09122013/75962/le-demembrement.html
Selon l’Union tunisienne du service public et de la neutralité administrative :
« 87,12% des nominations et recrutements dans le secteur public ont été effectués au profit de partisans ou de sympathisants de la Troïka, dont 93% au bénéfice de proches du mouvement Ennahdha. 19 gouverneurs sur 24 et 94 P.-D.G et DG ont été nommés sur la base de leur allégeance politique vis-à-vis du parti dirigeant le gouvernement. Voilà des faits qui remettent sérieusement en question l’impartialité du service public en cette délicate période transitoire. Sans le principe de la neutralité, l’appareil administratif qui exerce un pouvoir quotidien, direct et silencieux vis-à-vis du citoyen, devient un instrument subordonné au pouvoir politique, souvent aux dépens de la loi. Rappelons-nous lorsque au temps de Ben Ali, certains militants politiques se sont vus déposséder de leurs passeports ».
]]>Les 150 millions égarés de la République » OWNI, News, Augmented
►http://owni.fr/2012/11/14/les-150-millions-egares-de-la-republique
150 millions d’euros échappent chaque année à la publication du budget. Sous le titre de “programme 122″ (concours spécifiques et administration), environ 60 millions sont ainsi attribués et dépensés par les sénateurs et 90 millions par les députés sans que soit publiée la liste des enveloppes ni le reçu des sommes engagées.
L’analyse de ce fichier et ses insuffisances imposent cependant quelques constats : les sommes utilisées de façon discrétionnaires le sont parfois dans des cadres qui recoupent clairement la définition du conflit d’intérêt.
[...]
Dès lors, il n’y a que deux options face à la situation : soit la réserve parlementaire est illégale car relevant de pratiques que la République réprouve, auquel cas elle devrait être supprimée. Soit elle relève d’une “aide aux collectivités territoriales”, comme l’avançait la députée Marie-Françoise Pérol-Dumont, auquel cas, elle doit être publique dans ses attributions comme dans ses dépenses.
►https://docs.google.com/spreadsheet/ccc?key=0Aj06XddNx3QQdDJjeEFoZWVhZzF5QU04OHZqVWZaZVE#gid=1
►https://docs.google.com/spreadsheet/ccc?key=0Aj06XddNx3QQdHdsbmRxdmJZVnNSWjdra1l2cEVySmc#gid=1
►http://www.anticor.org
Ariège, le conseil général socialiste supprime le RSA à des centaines de personnes, et le revendique (CIP-IDF)
►http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6332
Le changement à une drôle d’allure... Celle d’une gauche rose pâle qui n’augmente guère le SMIC, n’a concédé aux salariés qu’une hausse de l’allocation de rentrée scolaire, la création d’emploi aidés et des embauches dans l’éducation, celle d’une gauche bleu marine qui persécute les Roms ; l’allure d’une entreprise France désormais dirigée par un ancien de la haute école de commerce et qui ne voudrait revenir ni sur l’interdiction du revenu minimum aux moins de 25 ans, ni sur la diminution du « pouvoir d’achat » de qui dépend d’allocs chômage, de minima sociaux ou de pensions de retraite toujours plus difficiles à obtenir en raison des durées d’emploi exigées [1]. On nous annonce 30 milliards d’économies et, on le verra ci-dessous, alors que cette modalité de la gestion punitive des pauvres était jusqu’alors occultée par les conseils généraux majoritairement dirigés par la gauche qui en sont chargés, pour la première fois, un conseil général PS revendique haut et fort de supprimer le RSA à des centaines de personnes [2]. Source : CIP-IDF
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