• Emissions Gap Report 2023

    As greenhouse gas emissions hit new highs, temperature records tumble and climate impacts intensify, the Emissions Gap Report 2023: Broken Record – Temperatures hit new highs, yet world fails to cut emissions (again) finds that the world is heading for a temperature rise far above the Paris Agreement goals unless countries deliver more than they have promised. The report is the 14th edition in a series that brings together many of the world’s top climate scientists to look at future trends in greenhouse gas emissions and provide potential solutions to the challenge of global warming.

    https://www.unep.org/resources/emissions-gap-report-2023

    #CO2 #statistiques #chiffres #2023 #climat #changement_climatique #rapport #ONU

    • L’ONU alerte : les émissions de CO2 augmentent quand elles devraient baisser drastiquement

      Le programme de l’ONU pour l’environnement a publié son rapport annuel à quelques jours de la COP28. Pour #Laurence_Tubiana, négociatrice en chef de l’accord de Paris en 2015, cela montre la nécessité d’obtenir un « accord ambitieux » lors de la COP28.

      climat, en 2015, et le monde continue d’émettre beaucoup plus de CO2 que la biosphère ne peut en supporter. Nouvelle démonstration de l’écart grandissant entre ce qu’il faudrait faire et ce qui se passe en réalité : les chiffres vertigineux publiés dans le rapport annuel du programme de l’ONU pour l’environnement (PNUE) – à retrouver ici (en anglais) et là en version synthétique.

      Chaque année, cette agence onusienne publie une évaluation des écarts entre les objectifs de réduction affichés par les États et les réductions qu’ils devraient mettre en œuvre pour maintenir la hausse des températures à moins de 2 °C.

      « Ce ne sont plus des écarts mais de véritables canyons souillés de promesses brisées », a tristement ironisé António Guterres, secrétaire général des Nations unies, lundi 20 novembre. À dix jours de l’ouverture de la COP28, le sommet sur le climat à Dubaï, il a fustigé « la trahison des dirigeants » et appelé les chefs d’État et de gouvernement à arrêter de « faire du greenwashing [écoblanchiment] et de traîner les pieds ».

      Les engagements actuels mettent le monde sur la voie d’une hausse des températures de 2,5 à 2,9 °C d’ici la fin du siècle, selon le PNUE. La semaine dernière, l’ONU Climat avait publié une synthèse des plans d’action des 195 parties – 194 États plus l’Union européenne – signataires de l’accord de Paris : les stratégies climatiques des États, si elles sont respectées, mettent le monde sur une trajectoire d’élévation des températures estimée entre 2,1 et 2,8 °C.

      Pourquoi ? Les émissions mondiales de dioxyde de carbone ont encore augmenté, selon le PNUE : + 1,2 % entre 2021 et 2022. Ce taux peut paraître faible, mais il doit être mis en rapport avec le fait qu’elles devraient en réalité baisser fortement d’ici 2030 pour atténuer l’ampleur du changement climatique : de 28 % pour maintenir le cap des 2 °C, et même de 42 % pour contenir le réchauffement à 1,5 °C.

      C’est à la demande des pays les plus vulnérables que cet objectif beaucoup plus ambitieux avait été ajouté à l’accord de Paris, assorti déjà d’un conditionnel. Huit ans plus tard, la probabilité de l’atteindre n’est plus que de 14 %, même avec le scénario le plus optimiste.
      Volonté politique

      Dans ce contexte, les engagements des pays riches à atteindre zéro émission nette en 2050, c’est-à-dire à ne pas rejeter plus de CO2 dans l’atmosphère qu’ils ne peuvent en compenser, « ne sont pas actuellement crédibles », selon l’ONU, car « aucun pays du G20 ne réduit ses émissions à un rythme compatible avec cet objectif ».

      Laurence Tubiana, coordinatrice des négociations ayant mené à l’accord de Paris en 2015, et aujourd’hui à la tête de la fondation européenne pour le climat, réagit auprès de Mediapart : « Ce rapport, tout comme le Global Stocktake [la bilan mondial de l’action climatique, tenu par l’ONU Climat – ndlr], ne devrait pas nous surprendre. Nous savons que nous ne sommes pas sur la bonne voie pour maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5 °C, voire de 2 °C. »

      Et l’architecte de l’accord de la COP21 de poursuivre : « Nous savons aussi ce qu’il faut faire : obtenir un accord ambitieux lors de la COP28 sur la sortie des énergies fossiles ainsi que des plans climatiques nationaux (NDCs) plus ambitieux. Il existe une incompatibilité fondamentale entre les énergies fossiles et nos objectifs climatiques. Nous savons que la transition énergétique est technologiquement possible. Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est de volonté politique, et donc d’un texte final robuste lors de la COP28. »

      Alors que les derniers travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) indiquent que les émissions doivent être réduites de 43 % d’ici à 2030 (par rapport aux niveaux de 2019) pour rester sous la barre fatidique des + 1,5 °C, la « mise en œuvre intégrale » des feuilles de route de tous les pays n’entraînerait, au mieux, qu’une baisse des émissions de 5,3 % à cette échéance, selon l’ONU Climat.

      Le mois de septembre a été le plus chaud jamais enregistré, avec une moyenne des températures de 1,8 °C supérieure aux niveaux pré-industriels. En 2023, 86 jours les ont dépassés de 1,5 °C – en arrêtant le décompte début octobre.

      Directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen cible elle aussi les industries des énergies fossiles : « Si l’on extrait le charbon, le pétrole et le gaz des mines et des champs d’extraction en activité ou en projet, cela consomme tout ce qu’il reste du budget carbone mondial pour rester sous la barre des 2 °C, et explose les limites correspondant à + 1,5 °C. Les gouvernements ne peuvent pas continuer à faire des promesses de baisse des émissions et en même temps autoriser d’énormes nouveaux projets fossiles. Cela met en péril la transition énergétique mondiale et le futur de l’humanité. »

      https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/201123/l-onu-alerte-les-emissions-de-co2-augmentent-quand-elles-devraient-baisser

  • Selon #Oxfam, les 1 % les plus riches du monde émettent autant de #CO2 que les deux tiers des plus pauvres

    77 millions de fortunés émettent autant de gaz à effet de serre que les cinq milliards de personnes les plus pauvres de la planète, dénonce un rapport d’Oxfam publié dimanche 19 novembre.

    Le poids des plus riches pèse lourd dans la balance du dérèglement climatique. Selon un rapport d’Oxfam publié dimanche 19 novembre, les 1 % les plus riches de la planète, soit 77 millions de personnes, émettent autant de gaz à effet de serre que les deux tiers de la population la plus pauvre, soit environ cinq milliards de personnes. L’empreinte carbone de ces très riches s’est ainsi établie en 2019 à « 16 % des émissions mondiales », et a « occasionné 1,3 million de décès supplémentaires dus à la chaleur », chiffre le rapport.

    Si la lutte contre le changement climatique est un défi commun, certains en sont donc plus responsables que d’autres et les politiques gouvernementales doivent être adaptées en conséquence, a exhorté Max Lawson, coauteur du rapport publié par l’ONG de lutte contre la pauvreté. « Plus vous êtes riche, plus il est facile de réduire vos émissions personnelles et celles liées à vos investissements, selon lui. Vous n’avez pas besoin d’une troisième voiture, de quatrièmes vacances ou […] d’investir dans l’industrie du ciment. »

    Selon Oxfam, « les 50 % les plus pauvres sont responsables d’à peine 8 % des émissions mondiales de CO2 ». Parmi les autres principales conclusions, le rapport alerte aussi sur le fait que « depuis les années 1990, les 1 % des super-riches ont brûlé deux fois plus de budget carbone que la moitié la plus pauvre de l’humanité réunie ». Le seuil de revenu annuel pour faire partie des 1 % les plus riches a été ajusté par pays : aux Etats-Unis, le seuil est de 140 000 dollars, alors qu’il se fixe à environ 40 000 dollars au Kenya.
    Bernard Arnault émet 1 270 fois plus de gaz à effet de serre qu’un Français moyen

    Ces « inégalités extrêmes » n’épargnent pas la France, selon Oxfam. Si l’on exclut les émissions associées à ses investissements, Bernard Arnault, le PDG français du groupe de luxe LVMH, a une empreinte carbone 1 270 fois supérieure à celle d’un Français moyen. En 2019, le Français le plus riche du pays aurait ainsi émis près de 8 100 tonnes de CO2, contre 6,4 tonnes pour un Français moyen. Ces émissions de carbone dans l’atmosphère présentent des « conséquences dramatiques pour les pays et les communautés les plus pauvres – avec en première ligne les femmes et les enfants –, qui sont pourtant les moins responsables de la crise climatique », détaille l’ONG. Dans l’Hexagone, les 1 % les plus riches auraient émis autant de carbone en un an que les 50 % les plus pauvres en dix ans.

    « Nous pensons qu’à moins que les gouvernements n’adoptent une politique climatique progressiste, où les personnes qui émettent le plus sont invitées à faire les plus grands sacrifices, nous n’obtiendrons jamais de bonnes politiques dans ce domaine », a estimé Max Lawson. Cela pourrait consister à la mise en place d’un « ISF climatique » ; à « mettre fin aux niches fiscales climaticides comme celle sur le kérosène de l’aérien » ; ou encore à une « taxe sur les dividendes pour les entreprises ne respectant pas l’Accord de Paris ». Selon Oxfam, ces différentes mesures de fiscalité écologique pourraient engranger « 50 milliards d’euros de recettes par an à la France ».

    Intitulée « L’égalité climatique : une planète pour les 99 %», cette étude, la plus complète jamais réalisée sur l’inégalité climatique mondiale, s’appuie sur des recherches compilées par l’Institut de l’environnement de Stockholm et analyse les émissions liées à la consommation associées à différentes catégories de revenus jusqu’en 2019. Selon elle, « l’accroissement des inégalités » et le « dérèglement climatique » se présentent comme « deux crises entrelacées, fusionnées, et [qui] s’alimentent mutuellement ». Un cercle vicieux qui doit cesser au plus vite.

    https://www.liberation.fr/environnement/climat/selon-oxfam-les-1-les-plus-riches-du-monde-emettent-autant-de-co2-que-les

    #classes_sociales #climat #changement_climatique #rapport #riches #richesse #chiffres #statistiques

    • Les inégalités des émissions en 2030 : L’empreinte carbone par habitant et l’objectif de 1,5⁰C

      Les inégalités des émissions en 2030 : L’empreinte carbone par habitant et l’objectif de 1,5⁰C
      En 2030, on estime que les 1 % les plus riches de la planète auront une empreinte carbone par habitant 30 fois supérieure à celle compatible pour limiter le réchauffement à 1,5°C, objectif inscrit dans l’Accord de Paris. En revanche, l’empreinte carbone de la moitié la plus pauvre de l’humanité restera bien en-dessous de ce seuil. D’ici à 2030, les 1 % les plus riches représenteront une part encore plus importante des émissions mondiales de CO2 qu’au moment de la signature de l’Accord de Paris. S’attaquer aux inégalités extrêmes et identifier les émissions excessives liées à la consommation et aux investissements des personnes les plus riches du monde est crucial pour maintenir en vie l’objectif de 1,5°C.

      https://policy-practice.oxfam.org/fr/resources/les-inegalites-des-emissions-en-2030-lempreinte-carbone-par-h

      #oxfam

  • State of the Cryosphere Report 2023

    The State of the Cryosphere 2023 – Two Degrees is Too High report shows that all of the Earth’s frozen parts will experience irreversible damage at 2°C of global warming, with disastrous consequences for millions of people, societies, and nature. Confirming that just 2°C of global warming will trigger irreversible loss to Earth’s ice sheets, mountain glaciers and snow, sea ice, permafrost, and polar oceans, it updates the latest science and highlights the global impacts from cryosphere loss.

    Reviewed and supported by over 60 leading cryosphere scientists, this is the latest report in the State of the Cryosphere series, which takes the pulse of the cryosphere on an annual basis. The cryosphere is the name given to Earth’s snow and ice regions and ranges from ice sheets, glaciers, snow and permafrost to sea ice and the polar oceans – which are acidifying far more rapidly than warmer waters. The Report describes how a combination of melting polar ice sheets, vanishing glaciers, and thawing permafrost will have rapid, irreversible, and disastrous impacts worldwide.

    Excerpt from the Preface by President Gabriel Boric (Chile) and Prime Minister Katrín Jakobsdóttir (Iceland), the Founders and Co-Chairs of the Ambition on Melting Ice (AMI) High-level Group on Sea-level Rise and Mountain Water Resources:

    “At COP28, we need a frank Global Stocktake, and fresh urgency especially due to what we have learned about Cryosphere feedbacks, worsening for each additional tenth of a degree in temperature rise. We need tangible results, and a clear message about the urgency to phase out fossil fuels and for more robust financial mechanisms to finance climate action.

    We have time, but not much time. Past alerts are today’s shocking facts. Present warning will be tomorrow‘s cascading disasters, both within and from the global Cryosphere, if we do not accelerate climate action and implement systemic change.

    Change is hard, but change we must. Because of the Cryosphere, climate inaction is unacceptable.”

    https://iccinet.org/statecryo23

    –—

    Message from the Cryosphere :

    2°C will result in extensive, potentially rapid, irreversible sea-level rise from ice sheets.

    2°C will result in extensive, long-term, essentially irreversible ice loss from many glaciers

    2°C is far too high to prevent extensive sea ice loss at both poles, with severe feedbacks to global weather and climate.

    2°C is too high to prevent extensive permafrost thaw

    2°C will result in year-round, essentially permanent ocean acidification

    https://mastodon.green/@peterdutoit/111442147914717063

    #rapport #climat #changement_climatique #cryosphère #2_degrés #niveau_des_mers #glace #permafrost #acidification

  • Plants may absorb more #CO2 than thought, says new research.
    https://www.newswise.com/articles/plants-may-absorb-more-co2-than-thought-says-new-research?sc=rsla

    Newswise — New research published today in leading international journal Science Advances paints an uncharacteristically upbeat picture for the planet. This is because more realistic ecological modelling suggests the world’s plants may be able to take up more atmospheric CO2 from human activities than previously predicted.

    Despite this headline finding, the environmental scientists behind the research are quick to underline that this should in no way be taken to mean the world’s governments can take their foot off the brake in their obligations to reduce carbon emissions as fast as possible. Simply planting more trees and protecting existing vegetation is not a golden-bullet solution but the research does underline the multiple benefits to conserving such #vegetation.

    #climat #plantes

  • Le climat, la gauche et l’histoire | #Jean-Baptiste_Fressoz
    https://legrandcontinent.eu/fr/2023/11/03/le-climat-la-gauche-et-lhistoire

    Plusieurs auteurs, cités par Paul Magnette ont cru discerner dans l’histoire de l’énergie le capitalisme dans ses basses œuvres : la machine à vapeur aurait simplement servi à échapper à la contrainte de localisation et à exploiter une main d’oeuvre urbaine et abondante (Andreas Malm) ; le pétrole aurait eu pour effet, voire fonction, de contourner les mineurs et leurs syndicats grâce à sa fluidité (Timothy Mitchell). Ces récits séduisants ne résistent pas à l’analyse : le charbon sert surtout à produire de la chaleur. En Angleterre son extraction commence quand le prix du bois de feu augmente, tirée par la croissance urbaine — la machine à vapeur est davantage un symbole que la cause de l’Anthropocène. Quant au pétrole, il ne contourne pas les mineurs, tout simplement parce qu’il ne remplace pas le charbon ; il sert avant tout à faire avancer des voitures qui pour leur fabrication consomment énormément de charbon ; en outre, la baisse du nombre des mineurs n’est pas causée par le pétrole mais par le progrès technologique dans les mines. L’attrait de l’histoire « politique » de l’énergie qui est aussi son défaut, est qu’elle tend à présenter le changement climatique comme l’effet secondaire d’une entreprise de domination capitaliste. Cette historiographie, apparemment radicale mais rassurante pour la gauche anti-capitaliste, sous-estime l’énormité du défi climatique : sortir du carbone sera autrement plus difficile que sortir du capitalisme, une condition tout aussi nécessaire qu’insuffisante.

    [...]

    Le réchauffement est un phénomène historique, mais comme il fait la somme de l’ensemble de l’agir humain sur la planète il échappe largement à l’histoire. S’il est assez facile pour un historien d’expliquer le réchauffement, identifier ce qui pourrait l’arrêter dépasse l’imagination historique.

    Face au titan climatique, les sciences sociales proposent souvent des « solutions » sans avoir jaugé la profondeur du problème. Les verrous techniques sont écartés, laissés à l’expertise du groupe III du GIEC. On fait comme si la décarbonation était un simple problème d’investissements, un problème d’ingénierie sociale, un problème de volonté politique. [...]

    Dans les années 1990-2000, beaucoup d’énergie a été dépensée pour débattre des avantages respectifs de la taxe carbone ou des droits à polluer, alors qu’il aurait fallu expliquer qu’on ne saurait décarboner l’acier, le ciment, l’aviation etc. et donc convenir des moyens démocratiques et équitables d’en réduire drastiquement la consommation. Il en découlerait une redéfinition du débat climatique centré sur la répartition juste et efficace des biens matériels à l’échelle mondiale : la grande question de la gauche depuis son origine et le trait d’union qui relie le socialisme à l’éco-socialisme.

    • Contrairement à l’expression de « crise environnementale » qui sous-entendait une épreuve brève dont l’issue serait imminente, l’Anthropocène désigne un point de non-retour. Ce que nous vivons n’est pas une simple crise mais une bifurcation à l’échelle de l’histoire géologique de la Terre. Le développement économique des derniers siècles modifiera l’environnement de ceux à avenir. Nous ne nous sortirons pas de l’Anthropocène et nous ne connaîtrons plus les climats de l’Holocène. Ce qui a été moins compris — et la faute en revient à une vision aberrante de l’histoire matérielle — est que cette irréversibilité s’appliquait presque autant à l’anthropos qu’à la planète. L’Anthropocène désigne une double irréversibilité, une double accumulation, un cumul de cumuls : non seulement les flux de matière s’empilent dans les différents compartiments du système-terre, mais les flux matériels anthropogéniques suivent eux-aussi une logique additive.

      Toute discussion sérieuse sur les questions environnementales devrait partir du constat historique quelque peu inquiétant que les innovations technologiques n’ont, jusqu’à présent, jamais fait disparaître un flux de consommation matérielle. Au cours du XXe siècle, dans le monde, l’éventail des matières premières s’est élargi et chacune a été consommée en quantité croissante [3]. Les processus de substitution technologiques ont donc pour l’instant toujours été compensés par l’élargissement des marchés, par les effets rebonds et par les réorientations d’usage.

      [3] Sur les soixante-dix matières premières principales, Christopher L. Magee et Tessaleno C. Devezas ne recensent que six qui ont décru depuis 1960 : l’amiante, le mercure, le beryllium, le tellurium, le thallium et la laine de mouton, auxquels on pourrait ajouter l’huile de baleine.

  • Mon mensonge préféré
    https://www.climatefoundation.org


    Parole de capitaliste !
    Voici la traduction de la devise de la fondation d’Elon Musk nommée Climate Foundation.

    Nous avons trouvé que pour des bricoles nous pouvons attirer l’attention du grand public et des investisseurs naïfs en proposant des solutions bidons pour le problème que constitue notre classe. Nous allons tous gagner des thunes à max et arrêter la prolifération de l’espèce des pauvres afin de sauver le monde.

    Investissez avec nous ou périssez avec les autres sous-hommes !

    We Have Found That..
    the anthropocene is NOT inevitable or unsolvable.
    We have found that we have solutions.
    We have found that with the right help,
    we can stop the mass extinctions,
    We can lower the carbon,
    We can reverse climate change,
    ​​
    we can save the Earth.

    La bonne parole s’interprète en fonction de son auteur et de l’oeuvre de celui-ci. La devise de la Climate Foundation est un exemple quasi idéal de novlang où toute signification est inversée et modelée suivant les besoins des maîtres du monde.

    Je ne connais pas le montant de l’investissement de Musk dans cette fondation, mais il est évident que c’est encore un de ces projets dont la mégalomanie bat tout sauf le projet de combattre les nazis sur la lune. Le personnage, l’approche et la bonne parole sentent l’esprit d’Ayn Rand et son fascisme libéral appelé objectivisme .

    Ça ne vole pas haut mais nous avons déjà prouvé qu’il est possible possible d’entraîner des millions dans l’aventure éliminatoire de la conquête de l’Est avec des idées farfelus à la con.

    Les chef de mes grand parents ont essayé de sauver la race aryenne. Elon Musk et ses copains objectivistes essaient de sauver leur classe de super-bourgeois et quelques spécimens surdoués et serviables du reste de l’humanité.

    Pour eux nous, les êtres humains ordinaires de la terre, nous sommes les slaves et les juifs à sacrifier afin de créer les champs élisées post-apocalytiques pour l"élite objective.

    Acceptons le défi. La guerre est déclarée. Elle sera sans merci.

    –-----
    Untermensch
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Untermensch

    Ayn Rand Institute
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Ayn_Rand_Institute

    #permaculture_marine, #upwelling
    https://seenthis.net/messages/1027360

    #objectivisme #néolibéralisme #charité #climat #écologie #vie_marine #captalisme #startup #Anthropocène #Capitalocène

  • Algenfarmen gegen den Klimawandel : „Wir können die Erde retten“ – Wirklich ?
    https://www.freitag.de/autoren/svenja-beller-bnd/marine-permakultur-algenfarmen-sollen-erde-vor-klimawandel-retten


    Sauver le monde en se remplissant les poches d’argent - l’exploitation agricole des mers est le pays de cocagne des investisseurs verts. Les conséquences imprévisibles ... on verra bien.

    16.11.2023 von Svenja Beller
    ...
    Kurz bevor wir uns verabschieden erzählt Tubal dann aber fast beiläufig, dass die Climate Foundation in der Region auch mehrere Artificial-Upwelling-Projekte plant. Sie wolle sie nah an der Küste entlang von Riffen installieren, erzählt er. Auf erneutes Nachhaken räumen das dann auch Donohue und von Herzen ein. Artificial Upwelling lässt sich zu „Künstlicher Auftrieb“ übersetzen, von Herzen findet aber schon die Bezeichnung falsch: „Es ist nichts Künstliches daran, einen natürlichen Prozess auf regionaler Ebene wiederherzustellen.“ Das würden sie tun, indem sie mit hunderte Meter langen Rohren Wasser an die Oberfläche pumpen. Nur könnten sie damit mehr Schaden anrichten als helfen.

    Es sei falsch, die Komplexität natürlicher Auftriebsereignisse mit künstlichen gleichzusetzen, mahnt die Heinrich-Böll-Stiftung in einer Analyse. Tut man das, können die Folgen verheerend sein. „Der Ozean ist stark geschichtet und das ist gut so, weil er in der Tiefe unheimlich viel CO₂ speichert“, erklärt mir Andreas Oschlies, Leiter der Forschungseinheit Biogeochemische Modellierung des GEOMAR Helmholtz-Zentrums für Ozeanforschung Kiel, auch er hat im Videocall einen Meereshintergrund, nur ohne Algen. „Dieses CO₂ wollen wir eigentlich gar nicht nach oben bringen. Wenn wir in die Klimamodelle Artificial Upwelling reinbringen, zeigt sich aber, dass zusammen mit den Nährstoffen ganz viel CO₂ hochgepumpt wird.“

    Dieses gelangt dann an der Oberfläche zurück in die Atmosphäre und könnte den Gewinn an neu gespeichertem CO₂ zunichte machen. „Und alle Nährstoffe, die diese Algen aufnehmen, fehlen woanders“, fährt Oschlies fort. „Also hat man dann irgendwo einen Algenfarmer, der verdient prächtig Geld, aber nebenan oder vielleicht einen halben Kontinent weiter weg, fangen die Fischer plötzlich weniger, weil da wegen weniger Nährstoffen weniger Algen wachsen und dadurch weniger Fische da sind.“

    Bei allen Vorteilen könnte die Climate Foundation mit dem umstrittenen Artificial Upwelling mehr Schaden anrichten, als sie hilft.

    Die Liste der Probleme ist noch länger: Das Tiefenwasser kühle zwar sogar die Atmosphäre, verdränge gleichzeitig aber auch das warme Oberflächenwasser nach unten, das dort lebenden Pflanzen und Tieren schaden könne. Der Eingriff kann die Blüte unerwünschter giftiger Algen begünstigen, zu Sauerstoffarmut im Wasser führen und Meeresströmungen verändern, was wiederum Wettermuster beeinflussen kann. Und ein positiver Effekt kann den Algenwäldern auch zum Verhängnis werden: Weil sich Meerestiere in ihnen wohlfühlen, vermehren sie sich in ihrer Umgebung, das haben mehrere Studien bestätigt. Einige dieser Tiere bilden Kalziumkarbonatschalen, ein Prozess, bei dem CO₂ freigesetzt wird. „Das kann zehn bis dreißig Prozent der CO₂-Aufnahme der Algen wieder zunichte machen“, sagt Oschlies. Als Mitglied einer internationalen Expertengruppe, die die Vereinten Nationen berät, kam er zu dem Schluss: „Diese Methode hat [...] nur ein sehr begrenztes Potential zur Kohlenstoffbindung und das Risiko erheblicher Nebenwirkungen.“

    https://www.climatefoundation.org

    Permaculture marine
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Permaculture_marine

    #Philippines #climat #écologie #vie_marine #permaculture_marine #captalisme #startup #Anthropocène #Capitalocène

  • Les paysannes du Sud, premières victimes de la crise climatique

    Lorsque le changement climatique affecte l’agriculture, les femmes en deviennent d’autant plus vulnérables. Une situation particulièrement marquée dans des pays d’Afrique et d’Asie, montrent des chercheurs.

    Le changement climatique affecte l’agriculture et rend les petits paysans plus vulnérables, surtout dans les pays à bas et moyens revenus. Et ces vulnérabilités touchent particulièrement les femmes. Une carte du monde permet dorénavant de s’en rendre compte en un coup d’œil, grâce au travail réalisé par des chercheurs, publié le 16 novembre dans la revue Frontiers in Sustainable Food Systems (Les Frontières dans les systèmes alimentaires durables : https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fsufs.2023.1197809/full#SM1).

    L’équipe internationale de scientifiques s’est employée à collecter de nombreuses données d’études hétérogènes et antérieures traitant de trois facteurs clés :

    - Les dangers climatiques pour les systèmes agroalimentaires (sécheresses, inondations, baisse des rendements agricoles, etc.) ;
    – Le niveau d’exposition des hommes et des femmes à ces dangers ;
    - La vulnérabilité des hommes et des femmes exposés à ces catastrophes climatiques.

    Ils ont ensuite combiné ces facteurs pour bâtir un index et identifier par des cartes les points chauds de ces « inégalités de genre-agriculture-climat ».

    Sur un total de 87 pays à bas et moyens revenus analysés par les chercheurs, en Amérique latine, en Asie et en Afrique, il ressort que les femmes les plus exposées et vulnérables se trouvent dans les régions sud, est et centrale de l’Afrique ainsi que dans l’ouest et le sud de l’Asie.

    De plus en plus documentées par la recherche, les inégalités de genre face au changement climatique, et plus particulièrement dans le cadre des systèmes agroalimentaires, s’expriment de différentes manières. D’une part parce que les femmes et les hommes ne sont pas soumis aux mêmes risques climatiques. D’autre part parce que, même face à un même risque, les femmes se trouvent souvent être plus vulnérables.

    En termes d’exposition aux risques, les chercheurs soulignent notamment que les contextes socioéconomiques et normes culturelles propres à chaque région entraînent une différenciation des rôles agricoles : les femmes travaillent en plus grande proportion que les hommes sur certains types de cultures.
    Un moindre accès aux ressources

    Dans le nord du Bangladesh, par exemple, les femmes ont un rôle majeur dans la culture du riz et de plus en plus dans la gestion des fermes. Notamment à cause de l’émigration croissante des hommes, de plus en plus pratiquée en réponse au changement climatique.

    À cela s’ajoute une plus grande vulnérabilité des femmes, liée à leur moindre accès aux ressources : leur statut social souvent défavorable, le manque d’éducation, leur manque d’accès aux informations pour anticiper les catastrophes et pour travailler à des systèmes plus résilients, leur moindre accès à la possession des terres et des compétences, les empêchent d’affronter les catastrophes dans de bonnes conditions.

    Le manque d’accès des femmes au capital et à la propriété, source de moindres capacités d’adaptation, s’explique aussi par les inégalités dans la rétribution du travail, les femmes n’étant pas ou moins bien payées que les hommes, dans des contextes climatiques aggravant parfois cet état de fait.

    Les cultivatrices de riz du nord du Bangladesh, par exemple, subissent doublement l’émigration climatique des hommes puisqu’elles se retrouvent à la fois seules aux champs et pour le travail domestique. Pour un temps de travail similaire au Bangladesh, les femmes passent 86 % de leur temps de travail affairées à des activités domestiques non rétribuées, contre 25 % du temps pour les hommes.

    Les normes sociales patriarcales finissent de désavantager les femmes lorsqu’il s’agit d’être promptes à s’adapter aux risques. Au Burundi, illustrent les chercheurs, les hommes adaptent plus rapidement que les femmes leurs cultures de bananes aux risques de maladies et mettent en place davantage de techniques innovantes, grâce à leur meilleur accès à l’information ainsi qu’à des groupes de formation des agriculteurs. En Ouganda, au Ghana ou au Bangladesh, ce sont également les normes et pratiques socioculturelles qui restreignent l’accès des femmes aux programmes de formation.

    Indépendamment des conséquences pour les paysannes sur leurs cultures en tant que telles, les inégalités de genre inhérentes au changement climatique pèsent également directement sur le corps des femmes. Après la survenue de catastrophes naturelles, les femmes et les filles sont ainsi plus sujettes à la faim que les hommes, indiquent les auteurs. « En Inde, par exemple, les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes à moins manger après une sécheresse », écrivent-ils.

    Les femmes ont en outre plus de risques d’être tuées lors de catastrophes naturelles, en partie, selon la littérature scientifique, en raison de leur moindre accès à l’information, aux abris et aux outils leur permettant de prendre les bonnes décisions dans les moments critiques.

    À cette violence sociale s’ajoute une violence plus frontale, les cas de trafic d’êtres humains, d’esclavage sexuel et d’autres violences genrées s’accroissant après des catastrophes naturelles.

    Au sein des régions asiatiques et africaines les plus fortement concernées par ces inégalités, les scientifiques ont appliqué plus en détail leur méthodologie à 4 pays : le Mali, la Zambie, le Bangladesh et le Pakistan, mettant en exergue des différences structurelles dans la manière dont se mettaient en place ces inégalités.

    « Pour les deux pays d’Asie, les forts dangers climatiques et l’exposition des femmes paysannes à ces dangers sont les facteurs principaux, tandis que pour les deux pays africains, les inégalités structurelles jouent un rôle plus important », analyse dans un communiqué l’autrice principale de l’étude, Els Lecoutere, chercheuse au sein du partenariat international CGIAR, à la Gender impact platform au Kenya.
    Investir contre les inégalités structurelles

    La carte confectionnée par les auteurs reste incomplète et souffre de diverses lacunes. Plusieurs pays à faibles revenus, susceptibles d’être hautement concernés par cet indice d’inégalité de genre-agriculture-climat, sont notamment absents de leur travail, faute de données disponibles.

    Pour autant, les chercheurs espèrent avec cet outil inciter les décideurs politiques à prendre à bras-le-corps cette question des inégalités de genre, fondamentale dans l’adaptation au changement climatique. Sur les « points chauds » identifiés sur la carte, l’adaptation des systèmes agroalimentaires vers des modèles justes et durables « ne dépendra pas seulement de la capacité à réduire les inégalités de genre dans les systèmes agroalimentaires mais aussi à éviter qu’ils ne s’aggravent », souligne l’étude.

    « Un autre moment clé pour utiliser les résultats de notre étude sera la COP28 à venir et les négociations en cours autour du fond pour les pertes et dommages, et des autres investissements climatiques », dit encore Els Lecoutere. À bon entendeur.

    https://reporterre.net/Agriculture-une-carte-revele-les-inegalites-femmes-hommes-face-au-climat
    #paysannerie #agriculture #femmes #climat #changement_climatique #genre #inégalités #vulnérabilité #accès_aux_ressources #monde #inégalités_structurelles

    • Le message de Der Spiegel est clair : Il n’’y a pas de génocid en Israël.

      C’est évident car les juifs sont victimes du génocide nazi et nous leur devons notre soutien inconditionnel à cause du péché antisemite de nos grand parents. Nous avons hérité de leur culpabilité. Afin de nous disculper il faudra tenir encore pendant quelques générations car :
      https://www.bibleserver.com/cross-reference/LUT/5.Mose7%2C9#verse-2-mose20-2c6

      Denn ich, der HERR, dein Gott, bin ein eifernder Gott, der die Missetat der Väter heimsucht bis ins dritte und vierte Glied an den Kindern derer, die mich hassen, aber Barmherzigkeit erweist an vielen Tausenden, die mich lieben und meine Gebote halten.

      Notre position en tant qu’Allemands responsables nous interdit d’accuser Israël comme le font d’autres.
      https://seenthis.net/messages/1027189

      J"avoue que notre position est comfortable et avantageuse.

      D’abord l’Israël nous a aidé á empêcher Eichmann de témoigner contre ceux qu’il tenait pour les vrais responsables de l’holocauste. Si les Israëliens ne l’avaient pas exécuté tout de suite il aurait rendu public beaucoup de détails sur les tueurs nazis qui poursuivaient tranquillement leur carrière dans le nouvel état démocratique allemand.

      Notre solidarité inconditionnelle avec l’état hébreu nous rapproche de nos maîtres outre-atlantiques.

      Ce gage de fidélité, Bündnistreue nous est cher car c’est seulement notre dévotion totale qui nous protège de la vengeance des dieux sur terre qui habitent à Washington. Ne vous moquez pas, nous avons propéré sous leur tutelle et comptons continuer à profiter de cette alliance.

      #génocide #shoa #holocaust #Allemagne #nazis #histoire #Israël #Palestine #USA #climat #presse #idéologie #impérialisme

  • Frappé par la sécheresse, le fleuve Mississippi est envahi par le sel et la pollution
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/11/15/frappe-par-la-secheresse-le-fleuve-mississippi-est-envahi-par-le-sel-et-la-p

    Le débit du quatrième fleuve le plus long du monde est devenu si faible que les eaux salées du golfe du Mexique remontent son lit. Le trafic des barges est entravé et l’économie menacée.
    Comme chaque jour, Ricky Becnel franchit la digue qui sépare le Mississippi de sa pépinière de citronniers et va plonger dans l’eau son appareil électronique pour mesurer la salinité du fleuve : « Quatre cents millionièmes ! Ça monte, c’est le plus haut que j’aie jamais eu », s’inquiète-t-il devant la prise d’eau de son exploitation forte d’un million d’arbustes.

    L’eau du fleuve devient salée, un risque majeur pour cet arboriculteur qui pompe son eau dans le Mississippi. En cause, la sécheresse qui sévit dans tout le Midwest américain [31 états US...] : le débit du Mississippi – et de son affluent, le Missouri –, le quatrième plus long fleuve du monde, est devenu si faible que les eaux salées du golfe du Mexique remontent son lit. En juin, elles ont franchi l’embouchure et se trouvent désormais à 90 kilomètres en amont, pile au niveau de l’exploitation, à Belle Chasse (Louisiane). En cette fin octobre, elles ne sont plus qu’à 40 kilomètres de La Nouvelle-Orléans.

    [...] « La plupart de notre grain va sur le fleuve. Nous avons vraiment besoin du fleuve », confie-t-il. La situation est confirmée par Jason Knouft, professeur à l’université de Saint-Louis. « Soixante pour cent de la production agricole du Midwest est exportée. Mais nous connaissons depuis deux ans une sécheresse extrême qui a été entrecoupée par des inondations extrêmes cet hiver. Ce sont ces variabilités incroyables qui nous attendent avec le réchauffement climatique. »

    [...] « Il s’agit du plus grand système de navigation du monde, souligne Colin Wellenkamp, directeur de MRCTI. On a enlevé 80 % des terres humides du Mississippi depuis cent ans, et tout le monde est responsable : les villes, les Etats, les agriculteurs. La transformation de ce corridor en autoroute a eu un coût énorme. »

    https://archive.ph/PbO2i

    #climat #sécheresse #Mississipi #autoroute_fluviale #USA

  • Le « Lancet Countdown » mesure les effets alarmants du changement climatique sur la santé
    https://archive.ph/2023.11.15-065408/https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/11/15/le-lancet-countdown-mesure-les-effets-alarmants-du-changement-climatique-sur

    Le nombre de personnes de plus de 65 ans mortes à cause de la chaleur a augmenté de 85 % depuis le début des années 1990 ; si le changement climatique n’avait pas lieu, cette hausse n’aurait été que de 38 %. En 2021, par rapport à la période 1981-2010, 127 millions de personnes supplémentaires à travers la planète se sont déclarées en situation d’insécurité alimentaire, une augmentation directement corrélée à la multiplication des vagues de chaleur et des mois secs.

    Ces indicateurs sont parmi les plus alarmants recensés dans le rapport 2023 du Lancet Countdown, issu des travaux de 114 experts de 52 pays et agences de l’Organisation des Nations unies (ONU), consacré aux impacts passés et futurs du changement climatique sur la santé, qui doit être publié mercredi 15 novembre par le journal médical britannique The Lancet.

    Autre enseignement, le nombre d’heures de travail perdues à cause des températures extrêmes a augmenté de 42 % entre les années 1990 et 2022. D’après The Lancet, cela représente un manque à gagner de 863 milliards de dollars (808 milliards d’euros) pour 2022. Dans les pays présentant les plus faibles indices de développement, l’agriculture représente 82 % du temps de travail supprimé.

    « Pollution de l’air domestique »

    La surface de terres touchées par la sécheresse extrême a augmenté de 29 % depuis les années 1950, relève le rapport. « Cela menace notre sécurité hydrique, notre sécurité alimentaire et évidemment les réseaux d’assainissement, avec un impact majeur sur la santé des populations, en particulier dans des zones telles que la Corne de l’Afrique », a déclaré Marina Romanello, directrice exécutive du Lancet Countdown et chercheuse au University College London, en présentant le rapport à la presse le 9 novembre.

    Quelque 92 % des foyers dans les pays les plus pauvres, et 66 % dans les pays à revenu intermédiaire, dépendent encore de la combustion de biomasse pour satisfaire leurs besoins en énergie, « ce qui conduit à des niveaux incroyablement élevés de #pollution de l’#air_domestique », selon Mme Romanello. Dans 62 pays étudiés, la pollution de l’air intérieur a causé 140 morts pour 100 000 habitants en 2022. La combustion en plein air a conduit, elle, à 1,2 million de morts l’année dernière – en légère baisse depuis 2005 (1,4 million).

    Les pays les plus développés ne sont pas à l’abri. Aux #Etats-Unis, la saison favorable à la transmission de parasites responsables du #paludisme s’est allongée de plus d’un tiers depuis les années 1950. Aux #Pays-Bas, les bébés de moins de 1 an ont subi 40 % de jours de vague de chaleur en plus entre 2013 et 2022 par rapport aux enfants du même âge pendant les années 1990-2000. La portion de côtes japonaises favorables au développement de bactéries pouvant causer des maladies telles que le choléra a augmenté de 20 % par rapport à la période 1982-2010, et s’étend maintenant sur 400 kilomètres.

    Nombre de morts causées par la chaleur multiplié par 4,7

    The Lancet a aussi estimé les effets, dans un proche avenir, d’une hausse de la température de 2 °C d’ici à la fin du siècle. Dans ces conditions, en 2050, le nombre de morts annuelles causées par la chaleur serait multiplié par 4,7. Le nombre d’heures de travail perdues du fait des températures extrêmes doublerait. Plus d’un demi-milliard de personnes supplémentaires feraient l’expérience d’une insécurité alimentaire modérée ou sévère. La probabilité de transmission de #maladies infectieuses telles que la dengue augmenterait de 37 %.

    « On voit déjà aujourd’hui les effets du changement climatique, ils sont un symptôme précurseur des dangers futurs », selon Marina Romanello. Or « le monde ne va pas dans la bonne direction, car la consommation d’énergies fossiles est encouragée par certains acteurs », ajoute-t-elle.

    De fait, selon le rapport, l’intensité #carbone du secteur de l’énergie a augmenté de 0,9 % en 2022, après avoir baissé significativement pendant la pandémie liée au Covid-19. Les pays les plus riches tirent 11 % de leur électricité de sources renouvelables, mais ce taux n’est que de 2,3 % dans les pays les plus pauvres.

    Les chercheurs relèvent que
    les entreprises productrices d’énergies fossiles sont désormais sur une trajectoire d’exploitation qui les conduira à dépasser de 173 %, en 2040, le niveau de production compatible avec la limite de 1,5 °C de réchauffement à la fin du siècle, fixée par l’accord de Paris. Cette prévision de dépassement en 2040 était plus basse l’année dernière, à 112 %.

    Mener « une action climatique centrée sur la santé »

    Parmi les rayons d’espoir, The Lancet souligne que la mortalité due à la pollution de l’air par les énergies fossiles a baissé de 16 % depuis 2005, 80 % de cette baisse étant imputée à une moindre consommation de charbon. Les emplois dans les énergies renouvelables ont augmenté de 5,6 % en 2021, à 12,7 millions d’employés. Le secteur a aussi reçu près de 500 milliards de dollars d’investissements en 2021. Les relations entre changement climatique et #santé font l’objet de trois fois plus de publications scientifiques aujourd’hui qu’en 2012. Et 94 % des villes ont désormais engagé ou terminé un processus d’évaluation des risques climatiques.

    Marina Romanello veut ainsi croire qu’« une action climatique centrée sur la santé peut encore assurer un avenir faste à tous ». En attendant, souligne-t-elle, « chaque tonne de #CO2 que nous continuons d’émettre empire nos perspectives ».

    Le rapport du Lancet « met au jour combien la communauté de la santé identifie des ramifications nombreuses et préoccupantes avec la question climatique, notamment les coûts sanitaires exorbitants en lien avec notre dépendance aux #énergies_fossiles », analyse l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) dans un commentaire écrit adressé au Monde. L’Iddri souligne que la 28e Conférence des parties sur le climat de l’ONU (COP28), organisée à Dubaï du 30 novembre au 12 décembre et dont une journée sera consacrée à la santé, sera un « moment important pour envoyer un signal vers la sortie des énergies fossiles ».

    Le président désigné de la COP28, Sultan Al-Jaber, ainsi que le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, et l’envoyée spéciale de l’OMS pour les changements climatiques et la santé, Vanessa Kerry, ont d’ailleurs signé dimanche dans Le Monde une tribune rappelant que, d’après l’OMS, une mort sur quatre à travers la planète « peut être attribuée à des causes environnementales évitables, et que les changements climatiques exacerbent ces risques ».

    « En 2030, si nous n’agissons pas, les changements climatiques conduiront bientôt à la submersion des systèmes de santé du monde entier », alertent-ils, en déplorant qu’une très petite partie des fonds multilatéraux destinés à l’action climatique soient dirigés vers le secteur sanitaire.

    #climat

  • L’hybridgate
    http://carfree.fr/index.php/2023/11/13/lhybridgate

    Certains parlent désormais d’un hybridgate comme il y a eu un #dieselgate, du nom du #scandale lié aux nombreux #constructeurs dont Volkswagen qui ont été reconnus coupables de réduire frauduleusement Lire la suite...

    #Destruction_de_la_planète #Fin_de_l'automobile #Pollution_automobile #Réchauffement_climatique #2000 #climat #CO2 #critique #destruction #Europe #industrie #pollution #SUV #voiture_hybride

  • Qui sont les poseurs de « bombes climatiques » ? - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=SKpFVE9UV2E

    Qui se cache derrière les « bombes carbone » ? Ces bombes sont des mégaprojets d’extraction de ressources fossiles dont les émissions de gaz à effet de serre sont estimées à plus d’un milliard de tonnes. Baptisées également « bombes climatiques », elles ont été référencées par Kjell Kühne, auteur d’une étude parue en 2022 dans la revue Energy Policy.

    Le Monde et un collectif de médias internationaux ont eu accès en exclusivité à des données fusionnées et analysées par les ONG Data for Good et Eclaircies (dont celles de Kjell Kühne). Les résultats de ce travail sont publiés sur CarbonBombs.org et révèlent l’implication des entreprises, banques et Etats dans le développement de ces bombes.

    A un mois de l’ouverture de la 28e conférence mondiale sur le climat (COP28), le 30 novembre, ces données permettent de montrer l’ampleur des bombes #carbone en développement, et la constellation d’acteurs qui leur permettent d’aller de l’avant.

    #CO2
    #climat
    #énergies_fossiles
    #criminels

  • La fonte des barrières de #glace de l’#Antarctique occidental est désormais inévitable et irréversible

    La fonte qui glace. Ce processus ne peut pas être inversé et contribuera à la hausse du niveau de l’océan, même en limitant le réchauffement climatique, alerte une nouvelle étude.

    Les plateformes (ou barrières) de glace jouent un rôle stabilisateur essentiel et ralentissent la #fonte_des_glaciers dans l’#océan. Leur fonte dans l’#Antarctique_occidental va se poursuivre de manière inévitable, et ce dans tous les #scénarios de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Autrement dit, limiter le réchauffement à +1,5°C à la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle, comme le prévoit l’#Accord_de_Paris, ne suffira pas à inverser la tendance. C’est à cette glaçante conclusion que sont parvenu·es les chercheur·ses du British antarctic survey (l’opérateur britannique de recherche en Antarctique) dans cette étude parue dans Nature climate change ce lundi : https://www.nature.com/articles/s41558-023-01818-x.

    « Nous constatons qu’un réchauffement rapide des #océans, environ trois fois plus rapide que le taux historique, est susceptible de se produire au cours du XXIème siècle », écrivent les scientifiques, qui ont modélisé la #mer_d’Amundsen, à l’ouest de l’Antarctique, pour mener l’analyse la plus complète du réchauffement dans la région à ce jour.

    La poursuite de la fonte des #barrières_de_glace dans l’Antarctique ouest pourrait entraîner la débâcle irréversible des #glaciers, de quoi élever le niveau de l’océan de cinq mètres, un processus aux conséquences potentiellement désastreuses pour la planète. « Notre étude n’est pas une bonne nouvelle : nous avons peut-être perdu le contrôle de la fonte de la #plateforme_glaciaire de l’Antarctique occidental au cours du XXIe siècle », a déclaré au Guardian Kaitlin Naughten, qui a dirigé les travaux.

    « Il s’agit d’un des effets du changement climatique auquel nous devrons probablement nous adapter, ce qui signifie très probablement que certaines communautés côtières devront soit construire [des défenses], soit être abandonnées », poursuit la chercheuse du British antarctic survey.

    Aujourd’hui, environ deux tiers de la population mondiale vit à moins de cent kilomètres d’une côte. De nombreuses mégalopoles mondiales, comme New York, Shanghai, Tokyo ou Bombay, sont situées sur le littoral et particulièrement vulnérables à la montée du niveau de la mer.

    https://vert.eco/articles/la-fonte-de-lantarctique-est-desormais-inevitable-et-irreversible
    #irréversibilité #inévitabilité #climat #changement_climatique

    • Unavoidable future increase in West Antarctic ice-shelf melting over the twenty-first century

      Ocean-driven melting of floating ice-shelves in the Amundsen Sea is currently the main process controlling Antarctica’s contribution to sea-level rise. Using a regional ocean model, we present a comprehensive suite of future projections of ice-shelf melting in the Amundsen Sea. We find that rapid ocean warming, at approximately triple the historical rate, is likely committed over the twenty-first century, with widespread increases in ice-shelf melting, including in regions crucial for ice-sheet stability. When internal climate variability is considered, there is no significant difference between mid-range emissions scenarios and the most ambitious targets of the Paris Agreement. These results suggest that mitigation of greenhouse gases now has limited power to prevent ocean warming that could lead to the collapse of the West Antarctic Ice Sheet.

      https://www.nature.com/articles/s41558-023-01818-x

  • Bonjour à toutes et tous,

    sans doute un message un peu atypique sur seenThis mais je me dis que je peux toucher pas mal de monde, et de réseaux. Pouvez vous transmettre au maximum cette information.

    Suite aux violences de ce week end sur l’A69, notamment vis à vis de l’assemblé des scientifiques de l’Atécopol Toulouse, nous sommes quelques un.e.s à vouloir monter une grosse action de mobilisation du personnel de la recherche et des labos contre le balayage systématique de l’avis de scientifiques par le gouvernement et par nombreux élus locaux, et contre la répression, souvent violente, des collectifs scientifiques qui s’attachent à étudier l’état et les différentes évolutions possibles de notre société à bout de souffle.

    Si vous êtes motivé.e.s pour nous rejoindre sur ce projet, ou si vous avez des idées de groupes/personnes à contacter pour nous aider sur la stratégie, les supports, la diffusion, etc nous sommes preneurs.ses ! Contactez-nous !

    Pour qu’il ait encore de la science à faire dans 30 ans, nous pensons qu’il ne faut pas porter ce combat comme scientifiques isolés, mais à l’échelle des labos.

    Bonne journée,

    Raphael Leblois & Céline Scornavacca (chercheur.se en écologie-évolution-biodiversité, CBGP & ISEM, Montpellier),
    raphael.leblois@inrae.fr
    celine.scornavacca@umontpellier.fr

    https://atecopol.hypotheses.org/9021

    https://lareleveetlapeste.fr/a69-les-forces-de-lordre-ont-gaze-femmes-et-enfants-lors-dune-conf

  • The #2023 state of the climate report: Entering uncharted territory

    Life on planet Earth is under siege. We are now in an uncharted territory. For several decades, scientists have consistently warned of a future marked by extreme climatic conditions because of escalating global temperatures caused by ongoing human activities that release harmful greenhouse gasses into the atmosphere. Unfortunately, time is up. We are seeing the manifestation of those predictions as an alarming and unprecedented succession of climate records are broken, causing profoundly distressing scenes of suffering to unfold. We are entering an unfamiliar domain regarding our climate crisis, a situation no one has ever witnessed firsthand in the history of humanity.

    In the present report, we display a diverse set of vital signs of the planet and the potential drivers of climate change and climate-related responses first presented by Ripple and Wolf and colleagues (2020), who declared a climate emergency, now with more than 15,000 scientist signatories. The trends reveal new all-time climate-related records and deeply concerning patterns of climate-related disasters. At the same time, we report minimal progress by humanity in combating climate change. Given these distressing developments, our goal is to communicate climate facts and policy recommendations to scientists, policymakers, and the public. It is the moral duty of us scientists and our institutions to clearly alert humanity of any potential existential threat and to show leadership in taking action. This report is part of our series of concise and easily accessible yearly updates on the state of the climate crisis.

    https://academic.oup.com/bioscience/advance-article/doi/10.1093/biosci/biad080/7319571
    #statistiques #données #monde #climat #changement_climatique #visualisation #graphique

    via @freakonometrics

    • Big problems need big solutions. Therefore, we must shift our perspective on the climate emergency from being just an isolated environmental issue to a systemic, existential threat. Although global heating is devastating, it represents only one aspect of the escalating and interconnected environmental crisis that we are facing (e.g., biodiversity loss, fresh water scarcity, pandemics). We need policies that target the underlying issues of ecological overshoot where the human demand on Earth’s resources results in overexploitation of our planet and biodiversity decline (figures 5a, S5; McBain et al. 2017). As long as humanity continues to exert extreme pressure on the Earth, any attempted climate-only solutions will only redistribute this pressure.

  • #TotalÉnergies : 33 « #bombes_climatiques » en prévision

    À travers le monde, TotalÉnergies est impliquée dans trente-trois projets super-émetteurs, qui risquent de « faire exploser le climat ». Tel est le résultat d’un rapport publié par Greenpeace, le 25 octobre, intitulé « Les bombes climatiques de TotalÉnergies, la forêt derrière l’arbre Eacop » (https://www.greenpeace.fr/espace-presse/rapport-ces-projets-de-totalenergies-qui-vont-faire-exploser-le-climat), qui liste les projets fossiles auxquels la major participe.

    L’ONG conclut que « la frénésie de TotalÉnergies pour l’#exploration et le développement de nouveaux champs pétroliers et gaziers », que l’ONG considère comme autant de « bombes climatiques », compromet l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.

    Depuis 2015, TotalÉnergies a été impliquée dans l’acquisition de nouvelles #licences_d’exploration_fossile dans le cadre de 84 projets. Les #licences de onze d’entre eux ont même été acquises après 2021, année de la parution du rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui appelait à arrêter le développement de nouvelles infrastructures fossiles. Trente-trois autres projets « pourraient potentiellement émettre encore 93 milliards de tonnes de CO2 équivalent, soit plus que les émissions cumulées d’un pays comme le Royaume-Uni sur la période 1850-2021 ».

    Le projet #Vaca_Muerta en #Argentine (14,5 milliards de tonnes de CO2 équivalent) et les projets #North_Field_East au #Qatar (7 milliards de tonnes de CO2 équivalent) figurent en tête de liste des #projets les plus émetteurs. Par ailleurs, dix-neuf de ces projets sont situés à moins de 50 km d’une zone de #biodiversité protégée.

    « Ces projets sont non seulement un #désastre pour le climat, mais sont également susceptibles d’alimenter des situations de #corruption, de #conflits_armés, de violations des #droits_humains et des #libertés_fondamentales », rappelle Edina Ifticène, chargée de campagne énergies fossiles pour Greenpeace France. La majorité de ces projets super-émetteurs sont situés dans des États en guerre, et/ou dans des pays où les régimes sont jugés « autoritaires ».

    https://reporterre.net/TotalEnergies-33-bombes-climatiques-en-prevision
    #climat #changement_climatique #pétrole #gaz

    • Ces projets de TotalEnergies qui vont faire exploser le climat

      A la veille de l’annonce des résultats du groupe au troisième trimestre, Greenpeace France publie un nouveau rapport, intitulé Les bombes climatiques de TotalEnergies, la forêt derrière l’arbre EACOP dans lequel elle pointe la frénésie de TotalEnergies pour l’exploration et le développement de nouveaux champs pétroliers et gaziers. L’association y dévoile également une liste de projets fossiles super-émetteurs auxquels la major participe [1]. Autant de « bombes climatiques » qui compromettent l’objectif 1,5° C de l’Accord de Paris et contredisent les propres engagements de la multinationale d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 [2].

      Barnett Shale au Texas ou Vaca Muerta en Argentine – où on exploite du gaz de schiste dont la production est interdite en France – Artic LNG en Russie, Mozambique LNG, North Field au Qatar, ce rapport montre que EACOP en Ouganda, n’est que l’arbre qui cache la forêt des projets hautement contestables de TotalEnergies, aussi bien sur le plan environnemental qu’au niveau des droits humains.

      Une expansion en contradiction avec l’objectif 1,5° C

      L’Accord de Paris a fixé l’objectif de “limiter l’élévation de la température à 1,5 °C”, ce qui supposait, dès sa signature en décembre 2015, de laisser dans le sol une grande partie des réserves fossiles.

      Pourtant, depuis 2015 :

      - TotalEnergies a été impliquée dans l’acquisition de nouvelles licences d’exploration fossile dans le cadre de 84 projets.
      – Pour 11 de ces projets, ces licences ont même été acquises après 2021, soit après que l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE) a publiquement recommandé de renoncer au développement de nouveaux champs pétroliers ou gaziers pour rester aligner sur l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050 [2].

      « Le PDG de TotalEnergies va encore se présenter en bienfaiteur de l’humanité qui ne ferait que ‘répondre à la demande en énergies fossiles’. Mais en continuant à développer de nouveaux projets pétroliers et gaziers, l’industrie fossile crée cette fameuse demande pour continuer à engranger des profits faramineux, et nous enferme dans une dépendance aux énergies fossiles pour plusieurs décennies”, souligne Edina Ifticène, chargée de campagne Énergies fossiles pour Greenpeace France.

      Des projets super émetteurs destructeurs du climat

      Selon nos calculs estimatifs, sur l’ensemble des projets de production d’hydrocarbures dans lesquels TotalEnergies est impliquée, on dénombre en 2022, 33 projets super-émetteurs, répartis dans 14 pays. Ensemble, ces 33 projets pourraient potentiellement émettre encore 93 Gt de CO₂e, soit plus que les émissions cumulées d’un pays comme le Royaume-Uni sur la période 1850-2021.

      En haut du tableau, se trouvent notamment le projet Vaca Muerta en Argentine, dont les émissions pourraient atteindre encore 14,5 Gt de CO₂e ainsi que les projets North Field et North Field E au Qatar qui représenteraient chacun encore plus de 7 Gt de CO₂e, toujours selon les calculs estimatifs de Greenpeace France.

      De plus, parmi ces 33 projets “super-émetteurs”, 19 sont situés à moins de 50 km d’une zone de biodiversité protégée.

      Une stratégie à risques multiples

      En plus de leur empreinte climatique et environnementale, le rapport de Greenpeace s’intéresse aux situations de conflits, de corruption ou d’atteintes aux droits humains dans lesquelles interviennent ces projets. L’organisation a ainsi produit des cartes superposant les projets auxquels TotalEnergies participe avec plusieurs classements internationaux, comme le Global Peace Index produit par The Institute for Economics & Peace, le Democracy Index de l’Economist Intelligence Unit, l’indice de perception de la corruption de Transparency International et l’indice des droits des travailleurs et des travailleuses dans le monde de la Confédération syndicale internationale.

      Sur les 33 projets fossiles super-émetteurs auxquels TotalEnergies participe en 2022 :

      - les 2/3 de ces projets super-émetteurs sont situés dans des États dont le niveau de paix n’est pas bon
      – les 3/4 dans des pays dont les régimes sont jugés “autoritaires”
      - 42 % dans des États en-dessous de la moyenne mondiale en termes de perception de la corruption
      - 70 % dans des pays dont les régimes sont mal classés en termes de respect des droits des travailleur·ses

      “La vie réelle évoquée par Patrick Pouyanné aux universités d’été du MEDEF, ce sont ces projets qui sont non seulement un désastre pour le climat, mais sont également susceptibles d’alimenter des situations de corruption, de conflits armés, de violations des droits humains et des libertés fondamentales. A quelques semaines de la COP 28, les responsables politiques doivent aller au-delà des grands discours sur la sortie des énergies fossiles : des mesures doivent être prises pour contraindre l’industrie fossile”, poursuit Edina Ifticène.

      Alors que TotalEnergies a annoncé sa volonté d’augmenter sa production d’hydrocarbures de 2 % à 3 % par an lors des cinq prochaines années [4] et malgré la poursuite-bâillon adressée par TotalEnergies à Greenpeace en avril 2023 à la suite de la publication de son dernier rapport sur le bilan carbone de la major, Greenpeace France n’entend pas se laisser intimider et continuera de dénoncer la politique d’expansion fossile et de profit à tout prix de TotalEnergies [5].

      Notes aux rédactions

      [1] Pour identifier les projets “super-émetteurs” impliquant TotalEnergies, Greenpeace France s’est basée sur la définition d’un projet selon la base de données de Rystad et a comptabilisé les projets qui pourraient encore émettre, d’après nos calculs estimatifs, au moins 1 Gt de CO₂e, si toutes les réserves qu’il restait à extraire fin 2022 étaient exploitées (voir la partie “Méthodologie” du rapport).
      Les données de Rystad ont été extraites au mois d’avril 2023.

      [2] https://totalenergies.com/company/transforming/ambition/net-zero-2050

      [3] https://www.iea.org/reports/net-zero-by-2050

      [4] https://totalenergies.com/fr/medias/actualite/communiques-presse/presentation-strategie-perspectives-2023

      [5] https://www.greenpeace.fr/espace-presse/justice-totalenergies-tente-de-museler-greenpeace

      https://www.greenpeace.fr/espace-presse/rapport-ces-projets-de-totalenergies-qui-vont-faire-exploser-le-climat
      #rapport #Greenpeace

  • En six ans, plus de 43 millions d’#enfants ont été déplacés à cause de #catastrophes_météorologiques

    Les catastrophes climatiques ont déraciné et traumatisé des dizaines de millions d’enfants dans le monde, a alerté vendredi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

    Selon ses estimations, les inondations fluviales pourraient, à elles seules, déplacer presque 96 millions d’enfants au cours des 30 prochaines années.

    Entre 2016 et 2021, quatre types de #catastrophes_climatiques (#inondations, #tempêtes, #sécheresses, #incendies), dont la fréquence et l’intensité augmentent avec le réchauffement de la planète, ont entraîné 43,1 millions de déplacements d’enfants à l’intérieur de 44 pays, dont 95% liés aux inondations et aux tempêtes, détaille le rapport. Et ce n’est là que « la partie émergée de l’iceberg », souligne l’UNICEF, déplorant le manque d’attention portée à ces « victimes invisibles ».

    Sur cette période de six ans, il s’agit d’environ 20.000 déplacements par jour. « Imaginez la terreur d’un enfant qui voit sa communauté ravagée par un feu incontrôlé, une tempête ou une inondation », a déclaré Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. « En plus d’affronter la peur, ceux qui sont contraints de fuir traversent des épreuves aux conséquences particulièrement dévastatrices, sans savoir s’ils pourront rentrer chez eux et retourner à l’école ou s’ils devront se déplacer à nouveau ».

    Inondations, tempêtes, sécheresses

    Les inondations et les tempêtes ont donné lieu à 40,9 millions de déplacements d’enfants entre 2016 et 2021, soit 95% du nombre total recensé. Dans le même temps, les sécheresses ont provoqué plus de 1,3 million de déplacements internes d’enfants, la Somalie comptant une fois encore parmi les pays les plus touchés, tandis que les feux incontrôlés en ont provoqué 810.000, dont plus d’un tiers au cours de la seule année 2020.

    Même si les impacts grandissants du changement climatique frappent partout, le rapport pointe du doigt des zones particulièrement vulnérables. Ainsi, les Philippines, l’Inde et la Chine sont les pays les plus touchés en nombre absolu (près 23 millions de déplacements d’enfants en 6 ans), en raison de leur très large population, de leur situation géographique, mais aussi de plans d’évacuation préventifs.

    Mais en examinant la proportion d’enfants déplacés, on constate que les enfants vivant dans de petits États insulaires, tels que la Dominique et le Vanuatu, ont été les plus affectés par les tempêtes, tandis que ceux de Somalie et du Soudan du Sud sont au premier rang des victimes d’inondations.

    Le risque de déplacement est particulièrement élevé pour les enfants vivant dans des pays déjà aux prises avec des crises simultanées, telles que les conflits et la pauvreté, et dont les capacités locales à faire face à d’éventuels déplacements d’enfants supplémentaires sont mises à rude épreuve. Haïti, par exemple, pays à haut risque de déplacements d’enfants liés à des catastrophes, est également en proie à la violence ainsi qu’à la pauvreté et pâtit d’un manque d’investissements dans des mesures d’atténuation des risques et de préparation.

    96 millions d’enfants déplacés dans les 30 prochaines années

    Par ailleurs, le rapport avance des projections. Par exemple, les inondations uniquement liées au débordement des rivières pourraient provoquer 96 millions de déplacements d’enfants dans les 30 prochaines années, les vents cycloniques 10,3 millions et les submersions marines liées aux tempêtes 7,2 millions. Des chiffres qui n’incluent pas les évacuations préventives.

    « À mesure que les effets des changements climatiques s’accentuent, les mouvements en lien avec le climat s’intensifient eux aussi, et force est de constater que nous n’agissons pas assez vite, alors même que nous disposons des outils et des connaissances nécessaires pour relever ce défi de plus en plus urgent », a ajouté Mme Russell.

    Alors que les dirigeants s’apprêtent à se réunir à Dubaï en novembre à l’occasion de la COP 28 pour aborder la question des changements climatiques, l’UNICEF appelle les décideurs à prendre des mesures pour protéger les enfants et les jeunes exposés à un risque de déplacement et les préparer, ainsi que leurs communautés. Il importe de veiller à ce que les services essentiels pour les enfants, notamment l’éducation, la santé, la nutrition, la protection sociale et la protection infantile, soient résilients aux chocs, mobiles et ouverts à tous, y compris aux enfants déjà déracinés.

    https://news.un.org/fr/story/2023/10/1139392
    #climat #changement_climatique #IDPs #déplacés_internes #réfugiés_climatiques #chiffres #statistiques #UNICEF #rapport #enfance #déplacés

    • Alerte UNICEF : impacts du réchauffement climatique et de la crise environnementale sur les enfants

      La crise climatique et environnementale est l’un des plus grands défis à relever pour nos sociétés, et la jeune génération est déjà la plus touchée. Face à cette vulnérabilité, l’Unicef lance à nouveau l’alerte …

      Avec #Dina_Ionesco Chef de la Division des migrations, de l’environnement et du changement climatique (MECC)

      La situation est critique et ces chiffres devraient malheureusement continuer d’augmenter dans les années à venir. Quels sont les impacts du changement climatique et des dégradations environnementales sur les enfants du monde ? Quelles initiatives et solutions existent et doivent être soutenues au plus haut niveau ?

      Avec Jodie Soret, responsable du service ‘Programmes, plaidoyer et affaires publiques’ chez UNICEF France et Dina Ionesco, spécialiste des questions de migrations climatiques qui a travaillé sur ces questions à l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) jusqu’en 2021 et travaille actuellement pour le Forum des Pays les Plus Vulnérables (Climate Vulnerable Forum, le CVF).

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/de-cause-a-effets-le-magazine-de-l-environnement/alerte-unicef-impacts-du-rechauffement-climatique-et-de-la-crise-environ
      #audio #podcast

  • Les hivers plus chauds font dormir les cultures au printemps. Et ce n’est pas une bonne nouvelle.
    https://up-magazine.info/planete/biodiversite/108773-les-hivers-plus-chauds-font-dormir-les-cultures-au-printemps-et

    Les températures exceptionnellement douces en automne et en hiver, dont nous faisons l’expérience renouvelée chaque année, ont une conséquence directe sur la #biodiversité : elle la dérègle. Les #végétaux en pâtissent et le dérèglement des cycles de #floraison est devenu un symbole fort du #dérèglement_climatique. Il n’existait jusqu’à présent que très peu d’études scientifiques sur ces événements de chaleur et leurs conséquences à long terme : quelle fatigue pour le végétal qui fleurit pour rien à l’automne ? Chacun sait, plus ou moins intuitivement, que la biologie a tendance à ralentir quand il fait froid et à accélérer quand il fait chaud. Selon cette logique, des températures plus élevées devraient stimuler la croissance des plantes. Mais les hivers plus chauds provoqués par le changement climatique semblent en fait nuire aux rendements de nombreuses cultures. De nouvelles recherches apportent des éléments de réponse à ces questions.

    Les chercheurs ont cultivé du colza oléagineux d’hiver, ou canola, dans des chambres à température contrôlée et sur des parcelles agricoles et ont constaté que la plante passe par un état d’hibernation qui n’est « rompu » que si les plantes sont suffisamment refroidies.

    #climat #agriculture #végétation #hiver #hibernation #montée_de_sève

  • En Bretagne, une compagnie aérienne intérieure prend son envol avec l’aval du gouvernement | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/221023/en-bretagne-une-compagnie-aerienne-interieure-prend-son-envol-avec-l-aval-

    À l’heure de la planification écologique, le ministère de la transition écologique s’apprête à autoriser un nouveau transporteur aérien à effectuer des vols intérieurs déjà couverts par d’autres opérateurs. Pis, cette compagnie bretonne est financée à 60 % par des aides publiques.

    Mickaël Correia

    22 octobre 2023 à 19h16

    Un condensé d’aberrations climatique et économique. Alors que la planète se réchauffe toujours plus vite et qu’Emmanuel Macron vient d’annoncer sa planification écologique, le ministère de la transition écologique devrait donner son aval au lancement d’une nouvelle compagnie aérienne, selon les informations de Mediapart.

    Baptisée Celeste, cette dernière a pour projet phare d’ouvrir une liaison aérienne entre Brest et Paris. Qu’importe que ce trajet soit déjà opéré quotidiennement par Chalair à destination d’Orly ou par Air France vers Roissy.

    L’initiative semble d’autant plus saugrenue qu’à l’heure du report modal vers le train, Brest est à moins de quatre heures de TGV de la gare Montparnasse, située dans Paris intra-muros.

    Basée à Morlaix (Finistère), Celeste a été créée en 2021 par Bruno Besnehard, ancien patron de Vueling France, et Arnaud Jouslin de Pisseloup de Noray, issu d’une société de conseil pour le secteur aérien. À plus long terme, la compagnie souhaite aussi réaliser des vols depuis Brest vers Toulouse, Strasbourg, Nice ou Montpellier. Ou encore vers des « destinations soleil » comme Madrid.

    https://jpst.it/3qO74

    • « Avec les transports, je veux montrer qu’on fait de l’écologie pour de vrai », Clément Beaune, 27 juillet 2022, Le Monde

      le 12 juin, la région Bretagne a voté 1 million d’euros de soutien à Celeste. Vice-président de la commission aménagement et mobilités à la région, l’élu écologiste Loïc Le Hir rapporte à Mediapart : « Cette décision a été votée par les élus de la majorité présidentielle, de la droite et de l’#extrême_droite. C’est une absurdité économique de financer avec de l’argent public une compagnie aérienne qui, de surcroît, concurrence sur le même trajet un autre opérateur. »

      [...]

      « Difficile de parler d’enclavement quand on sait que la région Bretagne dénombre à elle seule huit aéroports commerciaux, sans compter les aérodromes, rétorque Loïc Le Hir. La France compte en moyenne un aéroport pour près de 1 million d’habitants. En Bretagne, nous descendons à un pour 413 000 habitants. »

      #aviation #transports #climat #France #France_des_riches #ministère_de_la_transition_écologique #clientélisme_patronal #Clément_Beaune #écologie_capitaliste

  • Résilience climatique : viser au dessus de la ligne Bordeaux-Lyon | Le Monde | 15.10.23

    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2023/10/15/comment-la-creuse-est-devenue-un-eden-climatique-ici-tous-les-trois-jours-il

    Pascal Lenormand, ingénieur expert en sobriété énergétique :

    « Je ne suis pas collapsologue, se défend d’emblée le quadragénaire, père de deux enfants. Mais j’ai une vague idée que cela ne va pas s’arranger. J’ai cherché un lieu résilient où l’on pourra vivre normalement. Dans mon métier, depuis une décennie, je déconseille de migrer sous une ligne Bordeaux-Lyon pour des questions de ressources en eau et de surchauffe des bâtiments. Je me suis appliqué le conseil à moi-même. »

    Lenormand est maintenant un monsieur de Fursac (Creuse), migrant climatique en provenance de Chambéry (Savoie, fond de vallée).

  • #rallyes à railler et à rayer
    http://carfree.fr/index.php/2023/10/16/rallyes-a-railler-et-a-rayer

    Alors que la région Auvergne-Rhône-Alpes ne peut (veut) pas soutenir le train, elle figure en pole position des partenaires de l’organisation d’une gabegie, le Rallye automobile du Montbrisonnais 2023 qui Lire la suite...

    #Destruction_de_la_planète #Fin_de_l'automobile #Réchauffement_climatique #climat #course #critique #pollution #rhône-alpes #saint-etienne #sport_automobile #Suisse