• Qui pollue vraiment ? 10 points sur les inégalités et la politique climatique
    https://legrandcontinent.eu/fr/2022/06/08/qui-pollue-vraiment-10-points-sur-les-inegalites-et-la-politique-cl

    En fait, il est frappant de constater que la moitié inférieure de la population dans les régions à revenu élevé et intermédiaire telles que l’Europe, la Russie et l’Asie centrale émet des niveaux qui se situent dans les limites du budget 2°C. Cela montre que l’atténuation du changement #climatique est en grande partie une question de répartition, non seulement entre les pays mais aussi à l’intérieur de ceux-ci.

    [...] Un des résultats les plus frappants est la réduction des émissions [depuis 1990] pour environ 15-20 % de la population mondiale, une population qui correspond largement aux groupes à revenu moyen et bas des pays riches. Dans ces pays, les classes populaires et les classes moyennes ont réduit leurs émissions durant les 30 dernières années. Certes, ces réductions sont insuffisantes pour atteindre les cibles de réchauffement de l’Accord de Paris, mais cette dynamique contraste de manière frappante avec celle des 1 % les plus émetteurs de ces pays et au niveau mondial, dont les émissions ont considérablement augmenté. Un tel écart dans les efforts de réduction des émissions entre les plus riches et les moins favorisés dans les pays riches soulève d’importantes questions concernant la politique de lutte contre le réchauffement climatique.

    [...] en plus des importantes inégalités internationales, il existe aussi d’encore plus grandes inégalités d’émissions entre les individus [d’une même région du monde]. Cela a des implications majeures sur le débat mondial concernant la politique climatique. Par exemple, la Chine, l’Amérique latine, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord sont aussi bien représentés dans le groupe des faibles émetteurs que dans celui des gros émetteurs, reflétant la nature duale de ces sociétés où des pollueurs extrêmes vivent très proches de très faibles pollueurs.

  • https://rethinktherecovery.org/fr
    SORTIR AUTREMENT DE LA
    CRISE #ÉCONOMIQUE LIÉE AU #COVID

    Le plan de #relance de 750 milliards d’euros adopté par l’Union européenne pour sortir de la crise provoquée par le COVID offre une occasion unique de transformer notre économie.

    Toutefois, malgré l’ouverture de cette fenêtre d’opportunité, l’UE continue de s’appuyer sur des théories économiques discréditées et court-termistes , qui nous rendent vulnérables à l’accélération du changement #climatique et à la baisse du niveau de vie, tandis que les États membres s’apprêtent à gaspiller une énorme part de l’enveloppe du #plan de relance à la reconstruction d’une économie non durable.

    L’#Europe doit saisir cette chance pour construire un pont vers une nouvelle économie #durable, #résiliente et qui garantisse un meilleur niveau de vie à chacun. Soutenez l’appel à repenser la relance que nous adressons aux ministres européens des #finances.

  • #Glace sur #Mars : de récentes #découvertes encourageantes pour l’#exploration humaine - #L'Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/glace-sur-mars-de-recentes-decouvertes-encourageantes-pour-une-exploration-

    Cet #article du journal #L'Express du #11_janvier #2018 nous donne des nouvelles de la #planète_rouge, nouveau #territoire à #explorer pour l’Homme, où l’on a découvert la présence de glace le long de certaines #falaises. Ces couches de glace sont un #témoignage de l’#histoire #climatique de Mars, mais aussi une #opportunité pour les #scientifiques.

    Ces sites sont « très excitants » pour éventuellement établir des bases d’#exploration_humaine, juge Angel Abbud-Madrid, directeur du centre des ressources spatiales à l’#école_des_mines_du_Colorado et auteur d’une étude pour la #Nasa sur des sites potentiels où les astronautes pourraient se poser sur Mars.

    Car nous devons rappeler que l’eau est à la fois vecteur de #vie possible sur Mars, mais aussi et surtout d’oxygène nécessaire à la vie aussi sûrement que l’eau par elle-même, et de méthane qui peut servir de #carburant pour les #fusées.

  • La Guerre des idées #10Alain Deneault : « On est à l’aube d’une conjoncture révolutionnaire »
    https://www.youtube.com/watch?v=GhCEZ1nvzrQ

    Aude Lancelin reçoit Alain Deneault

    [Lᴀ Gᴜᴇʀʀᴇ ᴅᴇs ɪᴅᴇᴇs #10] Alain Deneault : « On est à l’aube d’une conjoncture révolutionnaire »

    Il est devenu en quelques années l’un des plus importants intellectuels de la gauche critique du Canada, avec Naomi Klein. En France, Alain Deneault s’est fait connaître en 2013 par une réflexion sur la « gouvernance » comme façon de transformer la politique en discours purement gestionnaire, prétendument rationnel, en management apparemment soft, et en réalité très coercitif. La publication de La Médiocratie (Lux Éditeur) en 2016 le fera connaître du grand public.

    […]

    Il publie aujourd’hui Le Totalitarisme pervers aux éditions Rue de l’échiquier, digest passionnant de sa thèse sur la multinationale Total, De quoi Total est-elle la somme ?, qui dispute la première place boursière au groupe LVMH. Autrefois en charge des intérêts pétroliers de la France, désormais majoritairement passée sous capitaux étrangers, la pieuvre Total est ici prise comme emblème de ce que peut produire de pire une firme au-dessus des lois, issue d’une longue histoire de spoliations diverses, d’abus, et de familiarité dangereuse avec tous les pouvoirs. À travers ce cas d’école, Deneault pointe notamment les transferts de souveraineté de l’État vers les multinationales qui furent colossaux depuis quelques années, au point que ce sont quasiment les entreprises du CAC 40 qui choisissent désormais les gouvernants, on le voit, et leur réclament des comptes.

    Aujourd’hui de passage dans « La Guerre des idées », il dénonce un monde où les politiques d’« extrême centre » sont en train de priver l’humanité de ses sources vives, qu’elles soient écologiques, sociales ou intellectuelles, mais annonce aussi que des points de rupture dans le système restent possibles. Ainsi à tout moment une étincelle peut-elle selon lui mettre le feu à la plaine. Une bonne nouvelle inattendue dans cet océan de désespérance.

    • L’entretien est vraiment très intéressant ! Le format de l’émission est aussi très bien. Dans la même série il y a aussi cet entretien avec Bruno Latour, sans être fana de sa pensée, je la trouve toujours intéressante :

      https://www.youtube.com/watch?v=SGkM-74-cv0

      Aᴜᴅᴇ Lᴀɴᴄᴇʟɪɴ ʀᴇçᴏɪᴛ Bʀᴜɴᴏ Lᴀᴛᴏᴜʀ [Lᴀ Gᴜᴇʀʀᴇ ᴅᴇs ɪᴅᴇᴇs #12]

      Bruno Latour : « Le Peuple a été froidement trahi » On ne comprend rien aux positions politiques dans le monde depuis 50 ans, si l’on ne donne pas une place centrale à la question du dérèglement #climatique et surtout à sa dénégation. Tel est le point de vue développé par le philosophe Bruno Latour, l’un des penseurs français les plus connus au sein du monde anglo-saxon, dans son nouveau livre : Où atterrir ? Comment s’orienter en #politique (La Découverte).

      Une réflexion extrêmement originale sur notre situation, qui entend lier dans une même chaîne de causalité la dérégulation financière depuis les années 80, la #climato-scepticisme qu’on a vu croître dans les années 2000, et l’extension actuellement vertigineuse des #inégalités.

      Tout se passe au fond comme si, compte tenu des perspectives climatiques désastreuses, un petit groupe de super #riches en était arrivé à la conclusion qu’il n’y avait plus assez de place sur terre pour tout le monde, et que l’idée même d’un #monde #commun devait être abandonnée. Ainsi, l’auteur de Nous n’avons jamais été #modernes et de Politiques de la #nature explore-t-il sous un jour nouveau la question du Brexit et de l’élection de #Trump, mais aussi plus largement celle des migrations, et de la montée des « populismes », que lui interprète comme un désir somme toute hélas bien compréhensible de revenir aux anciennes protections de l’#État national. Un désir à la fois panique et totalement vain, comme on le verra dans l’entretien.

      Dans un des livres certainement les plus engagés qu’il ait écrit, #Bruno_Latour évoque un peuple « froidement trahi » par une classe mondiale de puissants, qui ont abandonné en cours de route l’idée de réaliser la #croissance pour tous, faute d’une planète capable de supporter la démesure du système qu’ils lui ont infligé, mais se sont bien gardés d’en avertir les populations.

      On trouvera aussi chez le philosophe une remise en cause des médias courageuse et particulièrement pertinente. À travers la création du concept d’« #alternative_facts », et la pente à voir du « #complotisme » derrière chaque effort de lucidité, les #journalistes ont voulu s’exonérer de toute responsabilité, et s’auto-persuader que le peuple avait perdu pied par rapport à la réalité, suscitant la création de véritables monstres #politiques. Or chacun sait que les médias n’ont pas qu’un peu contribué à les abreuver de mensonges sur les points politiquement les plus décisifs. « Il n’est donc pas étonnant que les gens croient à des #faits_alternatifs, quand on les fait vivre dans des mondes alternatifs. » Au passage, #Latour rappelle salutairement que les faits ne tiennent pas tout seuls, « sans monde partagé, sans institution, sans vie publique », et que la responsabilité des soi-disant élites est donc écrasante dans cette affaire. Un penseur qui s’exprime rarement en France, à découvrir dans cette nouvelle édition de « La Guerre des idées ».

      journaliste : #Aude_Lancelin
      réalisation : Jonathan Duong et Cécile Frey
      son : Alexandre Lambert
      Extrait de film : L’an 01 de #Jacques_Doillon, #Gébé, #Jean_Rouch et #Alain_Resnais (1973) - LCJ Editions

      https://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/bruno-latour-le-peuple-a-ete-froidement-trahi

    • Visiblement les vidéos ne sont plus accessible... je dois dire que je suis assez consterné de voir des média de gauche, qui ne cessent de critiquer la privatisation des ressources, privatiser, enclore, exclure ceux qui ne paient pas d’abonnement en mettant sous propriété intellectuelle et derrière des paywall leurs productions.

      Le pire étant certainement ceux qui font la promotion des communs comme @hlc mais qui mettent leurs publications sous propriété intellectuelle. Image-t-on Richard Stallman mettre ses logiciels sous licence privatives en déclarant « non mais là j’en ai besoin pour mon business mais plus tard, dans un monde idéal, je mettrais mes logiciels sous Gnu-GPL » ? Sans oublier que Hervé Le Crosnier a déjà un salaire et un emploi stable et sécurisé fourni par une université publique française.

    • Marrant que tu parles sous un de mes propres messages de Hervé, dont je ne connais ni la situation, ni les motivations, alors que ce que tu qualifies de « pire », c’est assez nettement ce que je fais (moi-même-personnellement) régulièrement.

      Comme tu le sais peut-être, je fais justement la promotion du libre, j’y ai beaucoup contribué et je continue à y contribuer. Mais dans le même temps, de ce que je développe, je ne donne pas tout, ni tout le temps, ni immédiatement.

      Parce que, pour faire simple :
      – on ne vit pas déjà dans un monde non-marchand où tout serait libre, et « mon business » paie mon loyer et nourrit mes enfants ; alors oui, je fais régulièrement le calcul de ce que je peux distribuer, et de ce que je vais distribuer « plus tard » parce que je ne veux pas créer ma propre concurrence immédiatement ;
      – parce que des comportements prédateurs, parasites ou complètement cons, dans le libre, c’est pas rare du tout et ça calme très sérieusement les tendances à la générosité (le calcul sur le fait de ne pas créer sa propre concurrence, ça vient largement de là)…
      – parce que la gestion des comportements inappropriés, les incompréhensions naturelles, le besoin d’explications permanentes, les inévitables crises à la con, ça use et ça fait perdre beaucoup de temps, et qu’au bout de 20 ans de ça, tu peux avoir envie de limiter les possibilités que ça arrive à tout bout de champ ; pour le coup, pas parce que les gens seraient méchants, mais parce que c’est un sacré bazar à la fois excitant et épuisant ;
      – et plein d’autres raisons, mais si tu veux t’en prendre à Hervé, le mieux serait plutôt d’aller lui causer à lui que sous un de messages qui n’a rien à voir, non ?

  • D’ici à 2100, deux Européens sur trois seront affectés par des catastrophes climatiques
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/08/05/d-ici-a-2100-deux-europeens-sur-trois-seront-affectes-par-des-evenements-cli

    Dans cette étude, les chercheurs se sont basés sur une augmentation de température moyenne d’environ 3 °C d’ici à 2100, soit le scénario le plus probable selon une majorité de scientifiques. Dans ces conditions, le nombre de morts liées aux #catastrophes associées au dérèglement #climatique en Europe serait multiplié par 50, passant de 3 000 décès annuels entre 1981 et 2010 à 152 000 à la fin du siècle.

    [...] Selon l’étude, les vagues de chaleur seront les événements climatiques les plus meurtriers. Elles causeraient ainsi 99 % du total des morts attendues. « L’exemple le plus marquant est celui de la canicule de 2003, rappelle Giovanni Forzieri. C’est un des plus grands désastres liés au climat, au niveau européen. »

    En effet, cette vague de chaleur a fait plus de 70 000 morts en Europe dont 19 000 dans l’Hexagone. Depuis, chaque année, les records de température continuent de tomber. Comme lundi 31 juillet où, avec 30,5 °C relevés en Corse, le record de #chaleur nocturne en France a été battu.

  • Le changement climatique présente des risques de plus en plus graves pour les écosystèmes, la santé humaine et l’économie en Europe
    http://www.eea.europa.eu/fr/highlights/le-changement-climatique-presente-des

    Les régions européennes sont confrontées à une augmentation du niveau de la mer et des phénomènes météorologiques plus extrêmes, tels que des vagues de chaleur, des inondations, des sécheresses et des tempêtes plus fréquentes et plus intenses, en raison du changement #climatique, selon un rapport de l’Agence européenne pour l’environnement publié aujourd’hui. Ce rapport évalue les dernières tendances et prévisions relatives au changement climatique, et leurs incidences dans l’ensemble de l’#Europe. Il constate que des stratégies, politiques et mesures d’adaptation améliorées et plus flexibles seront fondamentales pour atténuer ces impacts.

  • Le grand marché du changement climatique
    http://www.laviedesidees.fr/Le-grand-marche-du-changement-climatique.html

    Le changement climatique anime les débats scientifiques, économiques et politiques depuis cinquante ans. Romain Felli propose une histoire de l’adaptation aux changements climatiques et dénonce son instrumentalisation par la logique de marché, au détriment des plus vulnérables.

    Livres & études

    / #environnement, #néolibéralisme, #réchauffement_climatique

    #Livres_&_études

    • Le dernier chapitre présente, à partir du cas des #migrations #climatiques, la mise en œuvre de l’instrumentalisation entrepreneuriale de l’ #adaptation. Internationalisée dans les années 1980, la question des « réfugiés environnementaux » est tout d’abord utilisée pour attirer l’attention sur le changement climatique, au détriment des droits des migrants présentés comme des menaces à la sécurité des États. Dans la même lignée, les travaux identifiant le changement climatique comme un multiplicateur de menaces remettent en cause la souveraineté des États au Sud, manquant « d’ingéniosité » pour s’adapter aux changements climatiques.

      En s’appuyant sur l’exemple du Darfour, l’auteur montre qu’« en désignant le changement climatique comme le déclencheur du conflit », on passe sous silence les causes socio-économiques des conflits :

      Oubliés l’histoire coloniale et postcoloniale, la dépossession violente des terres, la soumission des populations à un régime de travail extractif, les politiques néolibérales d’ajustement structurel, le comportement des entreprises multinationales, les luttes locales de pouvoir, etc. Si le réchauffement climatique provoque la pauvreté, les déplacements de populations ou même les guerres, alors les institutions humaines, les conflits politiques, les inégalités économiques et sociales perdent relativement de leur importance. (p. 160-161)

  • Le charme discret de la propagande internationale de la #Guerre
    http://www.larevuedesressources.org/le-charme-discret-de-la-propagande-internationale-de-la-guerre

    Après les assemblées dans le cadre des 70 ans des Nations Unies, la chose syrienne n’a plus de rapport à l’histoire de la guerre de #Syrie mais située sans ambages comme un casus belli international. Avant même l’événement à New York les mouvements militaires russes sur une base de Lattaquié avaient déjà convoqué une agitation dans la Presse et les réseaux sociaux. Tomber alors sur ce lien parmi ceux proposés sur les pages d’accueil de ses meilleurs amis dans le réseau culturel et artistique de facebook : « (...)

    #Interventions

    / #Guerre_civile, #Israël, #colonialisme, #Louise_Desrenards, Syrie, Guerre, #Nationalisme, #Géopolitique, #Guerre_coloniale, #Histoire_contemporaine, #2015, #Guerre_de_Syrie, #Analyse_documentaire, #Ressources_naturelles, #Audrey_Quinn, #Jackie_Roche, Résistance (...)

    #Résistance_palestinienne #Résistance_nationale #Eau

    • Suite à l’évocation du désastre pas seulement #climatique d’une sécheresse irréversible entre 2006 et 2011, si on lit bien la bande dessinée Syria’s climate conflict qui nous dit tout sur la guerre de Syrie, mais on ajoute — puisqu’un grand ouvrage d’irrigation des terres sinistrées ne pût être entrepris, faute de réserve d’eau accessible, — il est justement étrange que la grande absente de cette bande dessinée soit l’eau du Golan. Le Golan est pourtant considéré comme le réservoir d’eau du Proche Orient au carrefour de quatre pays, la Jordanie, la Syrie, Israël, le Liban

  • #Atlas de la mortalité et des pertes économiques dues aux phénomènes météorologiques, #climatiques et hydrologiques extrêmes
    http://www.wmo.int/pages/mediacentre/press_releases/pr_998_fr.html

    Genève, le 11 juillet 2014 (#OMM) – Les #catastrophes liées au temps, au climat et à l’eau, qui font des victimes et retardent le développement économique et social de plusieurs années, voire de plusieurs décennies, sont en hausse dans le monde entier. Selon un rapport http://www.wmo.int/pages/prog/drr/transfer/2014.06.12-WMO1123_Atlas_120614.pdf qui vient de paraître, de 1970 à 2012, 8835 catastrophes, 1.94 million de victimes et 2.4 billions de dollars de pertes économiques ont été attribuées, à l’échelle mondiale, à des phénomènes tels que la sécheresse, les températures extrêmes, les crues, les cyclones tropicaux et leur cortège d’épidémies.

  • Laurent Fabius s’adresse aux meilleurs spécialistes de la question :
    https://twitter.com/laurentfabius/status/473397808096358400

    Demain, je rencontrerai les principaux présentateurs météo à 8h30 pour parler du dérèglement #climatique #COP21 #parisclimat2015

    Voilà bien une approche pragmatique, réaliste, basée sur la consultation des meilleurs experts, qui a déjà donné d’excellents résultats en Syrie. (Je ne vois pas comment ça ne pourrait pas marcher.)

  • De l’incongruité des pratiques agricoles et alimentaires du XXIe siècle
    http://www.laviedesidees.fr/De-l-incongruite-des-pratiques.html

    Ce discours a été prononcé par le Surintendant européen du territoire et de l’alimentation à l’occasion des XXVIIIe Causeries d’Oulan-Bator, qui se sont tenues en Mongolie du 9 au 13 juillet 2112. Il rappelle – avec indulgence – les errements de la civilisation prébatorienne : destruction de la biodiversité, technolâtrie, misère de l’#agroforesterie, #surpêche, pauvreté de l’#alimentation.

    Mesdames, Messieurs,

    Notre humanité a connu, au siècle dernier, une crise et une mutation dont le seul précédent digne de comparaison est la grande révolution néolithique. Nos ancêtres eurent à faire face à la fois aux dérèglements #climatiques, à l’épuisement des ressources fossiles (le #pétrole, incontournable pour produire des engrais azotés, les phosphates) et à la demande de production d’agro- ou bioénergie, énergies issues de la biomasse, comme le bois, l’éthanol issu des sucres ou l’huile. Il s’en est suivi des tensions sociales, voire géopolitiques, pour l’accès à l’#eau, à la terre, à la #biodiversité ou tout simplement à la nourriture. C’était là le fond de la grande crise des années 2020 dont vous avez tous entendu parler et qui s’est heureusement conclue par le fameux traité d’Oulan Bator, qui façonna de façon décisive le monde actuel auquel il donna d’ailleurs son nom d’« ère batorienne ».

    Si vous reprenez les textes de l’époque, disons ceux produits entre 1970 et 2020, vous constaterez en effet qu’il y eut alors un immense débat, moins sur la nécessité de la transition qui s’imposait à tous, que sur la nature de cette #transition. Vous m’excuserez de caricaturer les choses, mais, compte tenu des limites de temps, je dirai qu’il y avait globalement deux grandes positions.

    La première nous apparaît, avec le recul, totalement incroyable et fantaisiste, et je vous surprendrai sans doute encore plus en vous disant qu’elle eut longtemps la faveur des décideurs et de l’opinion. Mais je tiens à vous rappeler l’état primitif de la conscience politique et morale de l’âge industriel prébatorien. Cette position reposait sur l’idée que l’ensemble des problèmes seraient résolus en perpétuant la logique qui les avait favorisés ! Il s’agissait de s’appuyer sur des innovations techniques (#biotechnologie, #géo-ingénierie, biologie synthétique, grands #barrages, clonage, fermes verticales dans des grandes tours, etc.) développées et contrôlées par une #oligarchie d’entreprises privées, quoique très liées aux États. Bien sûr, l’avantage de cette proposition était d’éviter toute réforme en profondeur des modes de vie et de la gouvernance du système.

    S’il est si important de rappeler les termes de ce projet, que l’on peut qualifier de « technolâtre », c’est que notre société a fait un choix opposé. C’est la deuxième option. Considérez en effet un instant notre mode de gestion de la biodiversité. Au contraire du projet de centralisation et de normalisation à outrance (c’est la logique des clones), la plupart des plantes et des animaux domestiques que nous cultivons et élevons sont sélectionnés sur un mode décentralisé et diversifié en réseau, impliquant des stations de sélection locales et des maisons des #semences, qui animent elles-mêmes des réseaux de paysans-sélectionneurs.

    Vous voyez apparaître sur l’écran une photo de la Beauce datant de 1990. Je dis bien la Beauce, car ceux qui connaissent ce pays actuellement croiront plutôt qu’il s’agit d’une image prise par un de nos satellites sur quelque planète hostile. Eh bien oui, mesdames et messieurs, au moment même où des projets délirants prétendaient « biotiser » la planète Mars en y implantant une vie primitive en vue d’hypothétiques colonisations, les hommes dégradaient toute forme d’#écosystème élaboré dans ces plaines si fertiles de la région parisienne. Ils prétendaient créer sur Mars ce qu’ils avaient détruit sur la Terre. Et sachez pourtant que la #civilisation_industrielle prébatorienne considérait ces terres comme les plus prospères !

    Si vous imaginez ce qu’était alors l’état de nos territoires, le degré de dégradation biologique qui les affectait dans leur ensemble, vous pourrez vous représenter l’effort considérable de nos prédécesseurs pour inverser cette tendance mortifère et couvrir d’un vert manteau la terre dénudée. Pardonnez-moi ce lyrisme, mais la question est absolument capitale. Il a fallu une réforme profonde de nos systèmes psychologiques, économiques, techniques et fiscaux pour retrouver le potentiel détruit. Nous sommes les héritiers – et les heureux bénéficiaires – de cet effort sans précédent, et nous nous devons d’en conserver soigneusement les avantages pour nos enfants.

    Mais, me direz-vous, que mangeait-on en ce temps-là ? L’alimentation a connu un appauvrissement stupéfiant dans le premier quart du siècle dernier. L’alimentation mondiale tenait à une poignée de productions : #blé, #maïs, canne et betterave à sucre, riz, #soja et #palmier_à_huile. Seuls les trésors d’imagination et de technicité de l’#agro-industrie permettaient de recréer par les couleurs et odeurs de synthèse un faux-semblant de diversité. Les animaux étaient soumis au même régime. Des #vaches ne mangeaient jamais d’herbe, des #porcs jamais de glands et des #poulets jamais d’insectes. Maïs, soja, sels minéraux : telle était alors pour tous la triade miracle.

    Quel contraste avec notre politique vigoureuse visant à utiliser au mieux la #biomasse fixée par le territoire ! Ces merveilleux systèmes associant production de chênes de qualité et élevage de porcs, que nous nommons Dehesa et qui nous semblent si évidemment performants, ne se trouvaient plus qu’en Espagne et sur une surface qui n’excédait guère 20 000 kilomètres carrés. Faute d’une attention soutenue et d’une recherche de qualité – notamment sur la fructification des chênes –, cette Dehesa n’avait d’ailleurs que peu de chose à voir avec celle que nous avons aujourd’hui sous les yeux.

    Après de vrais progrès au XXe siècle, on était allé beaucoup trop loin dans la même direction, sans avoir le courage ou l’idée de sortir de l’ornière. On mangeait trop de #viande de qualité médiocre, trop de sucre, trop de sel. Il s’ensuivait une perte de #fertilité, des #maladies_cardiovasculaires, du #diabète, de l’#obésité, etc. Étrange civilisation que la civilisation prébatorienne, où la mauvaise alimentation allait de pair avec une surmortalité évitable ! Obnubilée par les maladies bactériennes, qu’elle réussit à prévenir avec succès (du moins momentanément), cette civilisation en oublia toutes les autres dimensions du lien entre santé et alimentation. Il y avait, dans tout l’espace public – je dis bien dans tout l’espace public, jusque dans les établissements scolaires – des distributeurs de boissons et d’aliments surchargés en sucre et en sel !

    Nous n’avons pas seulement diminué la quantité moyenne de viande consommée, nous avons surtout appris à la moduler dans le temps. Ainsi, si les enfants et les adolescents continuent de consommer de la viande, nous diminuons rapidement cette quantité à partir de trente ou quarante ans, selon les âges et les professions.[...] Il m’arrive de rencontrer des mouvements végétariens stricts qui me demandent pourquoi nous n’avons pas interdit la viande purement et simplement. À ceux-là je rappelle que notre élevage n’est pas dépourvu de qualités agronomiques et également paysagères. C’est partout un élevage raisonné et bien intégré que nous avons promu. Dans certains territoires particulièrement frais, voire froids et humides, favorables à une pousse abondante de l’herbe, l’élevage demeure le meilleur mode de valorisation des surfaces. Si donc nous avons cessé de faire de l’élevage pour l’élevage et d’accumuler #surproduction et #pollution, nous n’avons pas renoncé à l’élevage partout où celui-ci nous paraissait bénéfique tant d’un point de vue agricole que paysager. Certes, les produits animaux sont redevenus des produits semi-festifs. Mais il vaut mieux savourer en petites quantités un bon fromage avec des amis que d’avaler quotidiennement et précipitamment à la cantine un succédané lacté dépourvu de saveur.

    J’en viens, pour terminer, au #poisson et autres produits aquacoles. Vous raffolez tous de la carpe, ce « cochon des étangs » que nous préparons sous un nombre incroyable de formes. Au point que le mot carpe est désormais synonyme de « poisson » pour beaucoup d’entre vous. C’est en effet un poisson d’eau douce que nous élevons dans les nombreux étangs que nous entretenons. Rappelons que ces étangs jouent un rôle fondamental aussi bien en réserves d’eau et en lieux d’épuration, qu’en réserves de biodiversité et d’#agronomie ! Vidés tous les sept ans, ils offrent trois ans d’excellentes récoltes. Au début du XXIe siècle pourtant, cette culture des étangs et des poissons d’eau douce était résiduelle, sauf en Asie, dans les cultures de rizière. C’est bien simple : le poisson d’eau douce avait quasiment disparu, au profit du poisson de mer. Mais la surpêche avait presque vidé les océans. Quant à l’élevage de poissons tels que les saumons, le remède était pire que le mal. Le saumon étant carnivore, il fallait pêcher toujours plus de poisson pour élever les saumons. C’est un peu comme si nous avions mangé du tigre et raflé régulièrement tous les animaux de la jungle pour nourrir nos tigres d’élevage !

    Ce sont paradoxalement les problèmes climatiques et le problème des réserves en eau qui nous ont amenés à réfléchir à des modes intelligents de retenues d’eau. Quitte à construire des barrages, pourquoi ne pas en faire également des lieux de production piscicole ? Ainsi, dans un lieu donné, plutôt que de faire un seul grand bassin, il est apparu qu’il valait mieux en faire toute une série, reliés entre eux et permettant une exploitation raisonnée. L’obligation alors émise, pour toute demande de construction d’une retenue, de fournir une capacité de production piscicole a profondément changé la logique des aménagements. Au lieu de créer quelques grands barrages, profonds, lourds d’entretien, concentrés en un lieu, nous avons constitué un système hydraulique #décentralisé, complexe, flexible, d’une grande #résilience et hautement productif ! C’est à lui que nous devrons le délicieux pâté de carpe au coulis de groseille avec sa mousse de châtaigne qui constitue l’entrée de notre repas.

    et aussi #permaculture #agroécologie #aquaculture #paysannerie #prospective

  • Shaped By Algorithms, A Solar Powered Pavilion That Soaks Up Maximum Rays | Co.Design: business + innovation + design
    http://www.fastcodesign.com/1670678/shaped-by-algorithms-a-solar-powered-pavilion-that-soaks-up-maximum-ra

    Shaped By Algorithms, A Solar Powered Pavilion That Soaks Up Maximum Rays

    The Endesa Pavilion’s pinecone-like exterior was designed by computer software to soak up the perfect amount of sunlight.

    #écologie #architecture #climatique #énergie

    • Even in the summer with the AC pumping, it typically produced more electricity than it was using; (...) it usually runs at about 150% efficiency, generating enough electricity for itself and another small building.

    • Je serais curieux de voir les changements d’architecture de ce bâtiment, pour une même longitude, une même orientation et des latitudes différentes ; ça ferait une belle animation d’ailleurs.

      @notabene : Et Barcelone, ce n’est pas Lille non plus... Lille, où je vois de plus en plus de bâtiments (neufs et anciens) équipés en solaire.

      C’est vrai que l’article insiste beaucoup sur le « Solar powered » (donc le solaire actif), mais les gains énergétiques apportés par ce genre d’architecture ne sont pas uniquement du fait de l’optimisation des panneaux solaires : c’est aussi la gestion de l’exposition tout au long de l’année (architecture bioclimatique, solaire passif).

  • Arctic Blast (2010)
    http://www.imdb.com/title/tt1523267

    navet-catastrophe #climatique où l’armée américaine finit par sauver la planète en pratiquant la #géoingéniérie d’urgence

    When a solar eclipse sends a colossal blast of super chilled air towards the earth, it then sets off a catastrophic chain of events that threatens to engulf the world in ice and begin a new Ice Age.

    #sf #film