• Clinatec : rencontre avec un repenti
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article1749

    Toujours en librairie : Manifeste des Chimpanzés du futur contre le transhumanisme. Voir ici

    Dans une récente tribune du Monde, le pédopsychiatre Bruno Falissard dénonce la technolâtrie de ses confrères : « La médecine est le meilleur alibi de l’hubris technoscientifique, écrit-il. Dans l’espoir utopique de pouvoir vaincre la mort et la souffrance par la puissance sans limite de notre science, nous tous, médecins, patients, autorités de santé, politiques… nous enivrons du flot ininterrompu des découvertes (…) Il est grand temps d’arrêter cette folie. » Bruno Falissard doit passer de bons moments avec ses collègues de l’académie de Médecine, où siège également Alim-Louis Benabid, le neurocrate grenoblois, fondateur de Clinatec et incarnation de l’hubris technoscientifique en milieu médical. On imagine leurs (...)

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=960 #Nécrotechnologies
    https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/clinatec_repenti.pdf

  • Les singes de Clinatec ont raté le prix Nobel

    Grenoble vient d’échapper à un tsunami médiatique. Le célèbre neurochirurgien grenoblois Alim-Louis Benabid était pressenti pour devenir Prix Nobel de médecine. Raté : celui-ci est revenu à trois chercheurs étrangers travaillant autour des maladies parasitaires. Pour donner à Benabid un maximum de chances dans sa quête du Saint-Graal, ses collaborateurs ont reçu l’ordre de se taire. Car depuis quelques mois, Clinatec – le centre de recherche autour des maladies du cerveau qu’il a cofondé avec le directeur du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) Jean Therme - est en proie à de vives tensions internes. Les singes de Clinatec prennent-ils de l’héroïne ? L’éthique médicale est-elle soluble dans le CEA ? Pourquoi le directeur François Berger a-t-il fait jouer sa clause de conscience pour alerter sur le sens du projet ?

    La suite sur :
    http://www.lepostillon.org/Les-Singes-de-Clinatec-ont-rate-le-prix-nobel.html

    #Minatec #transhumanistes #CEA #Benabid #JeanTherme #Medecinedufutur

  • Transhumanisme : du progrès de l’inhumanité
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=735

    La revue Nature & Progrès publie dans son numéro d’été 2015 un article de Pièces et main d’oeuvre : "Transhumanisme, du progrès de l’inhumanité", (à lire ci-dessous et dans la revue, disponible sur abonnement* et dans les magasins bio). Encore un dossier sur le transhumanisme ? Depuis deux ans, pas une semaine sans un article, une émission, un livre, un film sur le sujet. On finira par ne plus en parler, si le transhumanisme devient, comme l’informatique, si familier qu’on ne le remarque plus. Il y a dix ans, le sujet était quasi tabou, et l’on traitait nos alertes de « complotistes » et de « catastrophistes ». En 2006, nous publiions un dossier d’Antonin Reigneaud sur "Le fantassin du futur" (ici). Depuis, non seulement les chasseurs alpins ont reçu leur matériel "FELIN" (Fantassin à équipement et (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Transhumanisme_inhumanite_-2.pdf

    • Au début des années 2000, la World Transhumanist Association (devenue « Humanity + » en 2008), créée par les philosophes Nick Bostrom et David Pearce, popularise le mot et l’idéologie. Aidée par le softpower : blockbusters, livres de SF, design, cyber-art, forment les esprits à l’idée d’un homme-machine aux capacités supérieures. Un cybernanthrope. Il faut dix ans à peine au transhumanisme pour devenir familier au téléspectateur – c’est-à-dire à tout le monde.

    • Le prof de philo et sociologue #Raphaël_Liogier par exemple, auteur d’un livre sur « Le mythe de l’islamisation », a donné un séminaire sur le transhumanisme au Collège international de philosophie début 2015, dans lequel il fustige le « fétichisme de la forme » (du corps humain et de son génome) et « l’éthique palliative » de ceux qui voudraient rester humains : « c’est un peu narcissique de penser que le meilleur, l’absolu, l’idéal, c’est l’homme tel qu’il existe aujourd’hui (...). Qui le dit ? à part cet homme-là, justement, qui a tellement peur de changer et qui, pour ça, a besoin de se rétracter ? On pourrait dire que c’est une forme d’équivalent du nationalisme, on se rétracte sur son identité, mais là, c’est son identité corporelle. » Comparaison est déraison : refuser le posthumain serait du racisme.

    • Tout se passe comme si des processus techniques très rationnels étaient capturés par un irrationnel très fou. Tout à coup ce désir de non-limite devient aujourd’hui envisageable scientifiquement, dans une vision du monde sans #limites. Des processus tout à fait rationnels sont hantés par un désir absolument irrationnel d’absence de limites.
      [...]
      Il est important d’éviter cette contamination idéologique du « toujours plus », de l’absolu qui du religieux est aujourd’hui passé dans le scientisme. La #culture doit recoloniser la technique et l’économie.
      L’absence de limites, au niveau individuel ça correspond à la psychose, au niveau biologique c’est le cancer, et au niveau social c’est la #barbarie ou le #néolibéralisme.

      https://www.youtube.com/watch?v=8LHPR9uawrI


      #démesure

    • http://www.lan02.org/2015/01/lextreme-droite-est-elle-technocritique

      Dans le champ politique, la technocritique n’a bonne presse ni à gauche ni à droite. Pour la droite libérale, elle est le nouveau visage d’une obsession régulatrice tentant de brider la libre entreprise et le progrès. A gauche subsiste l’idée que “des pensées conservatrices, voire réactionnaires, alimentent aujourd’hui encore certaines actions technophobes” » (1). Effectivement, pour une partie de la gauche, y compris de la gauche anticapitaliste, dès qu’on critique la technoscience, l’idéologie du progrès ou la société industrielle, le spectre de l’extrême droite n’est pas loin… Mais ce rapprochement est-il fondé ? L’#extrême-droite a-t-elle véritablement procédé à une critique de la science et de la technique modernes ?

      Lorsqu’on prononce le mot « extrême droite », la première image qui vient à l’esprit est naturellement celle du #fascisme italien et de l’Allemagne nationale-socialiste. Or le régime de Mussolini s’est précisément distingué par une série de grands travaux publics visant à moderniser une Italie perçue comme retardataire par rapport aux grandes puissances industrielles du nord de l’Europe : assèchement et mise en culture des marécages du Latium, stimulation de la production agricole, construction d’autoroutes et de lignes de chemin de fer, investissements massifs dans l’industrie lourde, etc. Le #nazisme, pour sa part, s’est caractérisé par le recours accru aux pesticides et aux engrais chimiques dans le domaine agricole, la valorisation de l’automobile pour tous et la construction d’un des premiers réseaux autoroutiers au monde, l’usage intensif des nouvelles techniques de communication de masse, le redressement et la mobilisation de l’arsenal industriel allemand en vue de préparer la guerre, la mise au point de nouveaux procédés industriels pour obtenir des substances telles que matières plastiques, caoutchouc et textiles de synthèse, etc. (2) Autant de faits qui allaient bien dans le sens du #progrès … technique. En outre, comme plusieurs auteurs l’ont fait remarquer, les mécanismes d’extermination mis en œuvre dans les camps nazis peuvent eux-mêmes être rapportés aux logiques fondamentales de la #modernité industrielle (3).

      J’ajouterais que l’idéologie nazie était extrêmement empreinte d’une vision eugéniste de l’humanité, haïssant la faiblesse et l’imperfection. C’est aussi ce qui me fait trouver dangereuse cette volonté de créer des corps « améliorés » par la technique, j’y sens un refus exacerbé de la faiblesse, de la vieillesse et de la mort. Le fétichisme (pour reprendre le mot de Liogier) je le vois plutôt chez ceux qui aimeraient confier à la technique le soin de les débarrasser de leur peur de la mort et de leur créer l’illusion d’une jeunesse et d’une force éternelles.

    • merci @koldobika, c’est bien dit !
      Je n’adhère pas à toute une partie de la technocritique, mais ton paragraphe précédent décrit le cœur de ma position.

      et aussi,

      Il est important d’éviter cette contamination idéologique du « toujours plus », de l’absolu qui du religieux est aujourd’hui passé dans le scientisme. La #culture doit recoloniser la technique et l’économie.

      Pour le reste, je reste assez « Leroi-Gourhan », même si la lecture de Ellul (merci @rastapopoulos) m’a ouvert les yeux sur certaines choses (technique et techno-logie).

  • Clinatec : corps-machine, masque « humain »
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=728

    (Pour lire Clinatec : corps-machine, masque humain, ouvrir le document en bas de page.) Michel Destot, ancien maire socialo-nucléaire de Grenoble, invite son ami Jean Peyrelevade à visiter les laboratoires locaux des technologies convergentes. Jean Peyrelevade, polytechnicien, ancien conseiller du premier ministre Pierre Mauroy (1983, « le tournant de la rigueur », c’est lui), ancien patron d’Etat (Suez, Crédit Lyonnais), mais toujours banquier d’affaires, fréquente les dîners du Siècle, ce club de propriétaires de la République, tout comme Jean Therme, patron du CEA-Minatec et co-fondateur avec le neurotechnologue Alim-Louis Benabid, de Clinatec, « la clinique pour nous mettre des nanos dans la tête ». Alim-Louis Benabid figure sur les listes et dans les comités de soutien à Michel Destot et (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Peyrelevade_Clinatec_transhumanisme.pdf

    • On y découvre par exemple le plan de communication et les pompes à phynance de Clinatec. On y découvre les liens – désormais officiels - entre Benabid, Clinatec et les milliardaires transhumanistes de la Silicon Valley. On y découvre l’identité entre le transhumanisme et les technologies convergentes (NBIC). Quant à la banalisation du transhumanisme, elle s’étale dans les medias et dans l’absence de résistance des simples humains, ces animaux dits « politiques ». L’eugénisme technologique est devenu une option à discuter parmi d’autres.

      #transhumanisme #Clinatec #neurochirurgie #NBIC #critique_techno

  • Des chercheurs créent de faux souvenirs de guerre chez des soldats | Passeur de sciences
    http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2013/06/05/des-chercheurs-creent-de-faux-souvenirs-de-guerre-che

    De nombreux tests ont déjà été réalisés par le passé mais le dernier en date, publié en mai dans le European Journal of Psychotraumatology, est assez impressionnant. Il a été réalisé par des chercheurs de l’université d’Utrecht (Pays-Bas) sur un contingent de soldats néerlandais qui, en 2009-2010, avaient été envoyés en mission en Afghanistan pour quatre mois. L’objectif premier de ces psychologues consistait à étudier les facteurs favorisant l’apparition et la guérison des troubles de stress post-traumatique, que l’on retrouve fréquemment chez les militaires revenant de zones de combat. Mais les chercheurs ont « profité » de ce cadre pour mener, en parallèle, une expérience sur les faux souvenirs.

    Les soldats (qui avaient été vus une première fois avant de partir en Afghanistan) ont été invités à un « débriefing » deux mois après leur retour. Il s’agissait d’évaluer le degré d’exposition au stress et au danger auquel ils s’estimaient avoir été soumis sur le terrain. Au cours de l’entretien, les expérimentateurs glissaient une fausse information concernant un événement qui ne s’était pas produit mais aurait plausiblement pu arriver : ils décrivaient une attaque à la roquette du camp la veille du Nouvel An, attaque sans conséquences ni blessés. Quelques détails étaient apportés sur le bruit de l’explosion et les graviers que celle-ci avait projetés, à la fois pour renforcer la crédibilité de l’histoire et pour donner des éléments permettant de l’imaginer. Evidemment, personne ne s’en souvenait.

    Sept mois plus tard, les quelque deux cents militaires ont de nouveau été testés. Et là, surprise : 26 %, plus d’un quart d’entre eux, ont assuré avoir été présents lors de l’attaque à la roquette de la Saint-Sylvestre. Selon l’étude, le faux souvenir s’était, en moyenne, installé plus aisément chez les soldats ayant le plus souffert du stress sur le terrain et étant le plus en état d’alerte ainsi que chez les individus ayant le moins bien réussi les tests cognitifs. Dans le premier cas, le stockage de faux souvenirs peut être dû à la facilité avec laquelle les personnes stressées se fabriquent des images et des scénarios. Dans le second, le phénomène peut s’expliquer plus simplement, par une moins bonne précision du processus de mémorisation. Même si les résultats s’inscrivent dans la lignée des travaux précédents sur le sujet, l’étude sort du lot pour plusieurs raisons : d’une part, il ne s’agit pas d’une expérience en laboratoire, contrairement à ce qui se fait le plus souvent, et, d’autre part, l’intervalle de temps entre l’implantation du faux souvenir et sa résurgence est nettement plus long qu’à l’ordinaire. Enfin, la facilité avec laquelle les chercheurs ont pu créer un souvenir de guerre factice chez des soldats de métier ne laisse pas de surprendre et souligne le caractère grandement malléable du cerveau. Avec sa nouvelle Souvenirs à vendre, qui a inspiré les films Total Recall, Philip K. Dick n’était pas loin de la réalité...

  • #Clinatec : cette discrète clinique où l’on implante des nanos dans le cerveau - Science-fiction ? - Basta !
    http://www.bastamag.net/article2681.html

    Un centre de recherche d’un nouveau genre s’apprête à mener ses premières expériences. Implants de #nanotechnologies dans le cerveau, neurostimulation, « médecine régénérative », jusqu’à des technologies pouvant changer le comportement : tels seront les recherches menées à Clinatec, à Grenoble, sur des patients volontaires. Problème : une certaine opacité entoure ce projet, résultat d’une alliance entre industrie nucléaire, « start-up » de nanotechnologies et neurochirurgiens. Comment seront encadrées ces recherches ? Quel contrôle sera exercé sur leurs applications commerciales et industrielles ? Basta ! a mené l’enquête.

  • Jacques a dit

    Le cerveau humain est la future cible des hackers

    http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-le-cerveau-humain-future-cible-des-hackers-50296.html

    Mais pourquoi des hackers ? Est-ce que ce n’est pas l’armée et la défense qui sont les meilleurs espions et dépensent beaucoup d’argent public pour mettre en place des technologies qui serviront aux industriels ? Oui, pourquoi les hackers ? Pourquoi pas plutôt le centre commercial du coin, votre assureur ou votre banquier ?

    Ohlala, avec ça, je ne mettrais plus à la poubelle les mails de ceux qui racontent qu’on leur a fait un implant dans le cerveau à leur insu et qu’ils ne sont plus libre de penser.

    #parano_vraie