• Le sommet européen durant lequel Macron et le premier ministre slovaque se seraient contaminés, je me perds dans les dates, c’est pas le même truc durant lequel la police bruxelloise à mis fin à une partouze à laquelle participaient des diplomates et un élu du parlement ?

    Ce qu’on appelle en anglais #clusterfuck, je crois.

  • Crise sanitaire : situation alarmante dans les centres de rétention administrative
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/12/15/crise-sanitaire-situation-alarmante-dans-les-centres-de-retention-administra

    Dès la mi-novembre, la contrôleuse des prisons, Dominique Simonnot, a alerté le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, dans un courrier, sur la situation sanitaire dans les CRA : « Malgré une deuxième vague que le ministre de la santé qualifie sans cesse de “plus forte que la première”, la capacité d’accueil des centres de rétention administrative, limitée à 50 % dans les derniers mois afin de freiner la propagation du virus, est, dans certains centres, progressivement passée à 60 %, 70 % voire 90 %. » Mme Simonnot appelle à leur fermeture temporaire ou, au minimum, à une baisse drastique de leur activité. Au sein des établissements, les cas de Covid-19 se sont multipliés ces dernières semaines. Un cluster a été identifié au CRA de Coquelles (Pas-de-Calais), avec vingt personnes diagnostiquées positives dans le courant du mois de novembre. A Lyon, 17 cas positifs ont été recensés fin octobre ; on en comptait encore 9 fin novembre. « Il y a trop de monde dans ce centre, les policiers font le maximum mais il est impossible de faire respecter les mesures sanitaires », a estimé Thomas Dossus, sénateur (EELV) du Rhône, au cours d’une visite surprise, le 21 novembre, où deux journalistes – dont un du Monde – l’ont l’accompagné en vertu de la possibilité donnée à tout parlementaire de s’inviter dans les lieux de privation de liberté.
    Côté ministère de l’intérieur, on insiste sur les efforts fournis pour assurer des conditions sanitaires satisfaisantes, avec la mise en place d’un protocole strict dès le mois de mars ; en outre, le CRA de Plaisir (Yvelines) a été réservé aux retenus positifs ne nécessitant pas de prise en charge hospitalière.Sur le terrain, néanmoins, les remontées relatant l’application impossible du protocole sont légion. A Lyon, Seny, un Sénégalais de 39 ans enfermé depuis cinquante jours, témoigne : « C’est vraiment très compliqué ici. On fait comme on peut, mais ce n’est pas possible quand on est trois ou quatre dans une chambre. » La contrôleuse des prisons déplore un « niveau d’hygiène chroniquement insuffisant ».
    Au début de la cise sanitaire, un vaste mouvement de désengorgement des CRA avait eu lieu. Le 26 mars, on comptait sur l’ensemble du territoire 152 retenus pour quelque 1 800 places disponibles. Comme à Rennes, neuf centres étaient totalement vides ; les autres n’accueillaient qu’un nombre très restreint de personnes. Le Conseil d’Etat avait rejeté, dans une ordonnance du 27 mars, la demande de fermeture temporaire des CRA formulée par plusieurs associations.
    « La position des juges des libertés et de la détention a complètement changé entre les deux confinements. Ils n’accordent plus de libération, estimant que la baisse des effectifs par rapport aux capacités du centre suffit à préserver les conditions sanitaires », analyse Elodie Jallais de Forum réfugiés, une association présente en permanence au CRA de Lyon.
    Romain, un Béninois de 47 ans enfermé depuis un mois et demi au CRA de Rennes, le 14 décembre. Si le taux d’occupation des centres de rétention repart à la hausse, l’exécution des mesures d’éloignement, néanmoins, s’avère toujours délicate. Du fait de la crise sanitaire, les expulsions vers certains pays sont bloquées. « Les frontières de l’Algérie sont fermées, pourtant il y a toujours des Algériens dans les CRA alors qu’on sait qu’on ne va pas pouvoir les renvoyer », dénonce Paul Chiron, chargé des actions juridiques à la Cimade. « L’absence de perspective d’éloignement prive la rétention de fondement juridique », souligne Mme Simonnot dans sa lettre au ministre.
    Bilan : le passage en rétention – douze jours en moyenne en 2019 – s’allonge sans toujours déboucher sur une expulsion. Au CRA de Rennes, Romain, un Béninois de 47 ans, affirme avec précision : « Je suis là depuis un mois et treize jours. » Il a perdu son titre de séjour après s’être séparé de sa femme. Sans information sur son avenir proche, il ressasse, attendant qu’on lui annonce le jour de son retour : « Mes rêves sont devenus un cauchemar au niveau des papiers, ça m’a dépassé, j’ai tout perdu. »
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Stress, angoisse et tensions » au centre de rétention du Mesnil-Amelot depuis le départ de la Cimade Depuis la succession d’attentats sur le sol français, Gérald Darmanin multiplie les annonces et les déplacements. Fin septembre, il a notamment encouragé les préfets à rendre plus effectives les mesures d’éloignement, leur demandant « d’appliquer strictement la loi et de reconduire systématiquement dans leur pays les étrangers qui, par leurs agissements, constituent une menace grave pour l’ordre public ». Et d’ajouter : « Vous me rendrez compte trimestriellement et personnellement des éloignements (…) auxquels vous avez procédé. »
    Si le ministère de l’intérieur indique que le rythme des reconduites d’étrangers en situation irrégulière « reprend progressivement », les renvois effectifs concernent surtout les personnes « dublinées » – qui relèvent d’un autre Etat membre de l’Union européenne pour leur demande d’asile – et les ressortissants albanais et géorgiens. Pour certains pays – comme ceux du Maghreb – où un test Covid-19 négatif est exigé, les renvois sont plus difficiles : un certain nombre de retenus s’opposent aux tests, de crainte d’être expulsés plus rapidement. D’après plusieurs associations ainsi que la contrôleuse des prisons, certains d’entre eux seraient poursuivis pour obstruction à l’exécution d’une mesure d’éloignement. Au CRA de Rennes, la Cimade indique qu’au moins huit personnes ont été condamnées pour ce motif.

    #Covid-19#migrant#migration#france#CRA#sante#rapatriment#expulsion#asile#hygiene#contamination#reconduite#cluster

  • #Covid-19 : la chasse aux #super-propagateurs pour réussir le #déconfinement - Science & Vie
    https://www.science-et-vie.com/corps-et-sante/deconfinement-la-chasse-aux-super-propagateurs-du-covid-19-60268

    « Les pays occidentaux ont été obnubilés par le modèle de la grippe pandémique, alors que les démocraties asiatiques se sont appuyées dès le début de la #pandémie sur leur expérience du Sras, une analogie beaucoup plus pertinente », relève Antoine Flahault, directeur de l’institut de santé globale (université de Genève). Cette grande hétérogénéité de contagion du Covid-19 ne peut plus être ignorée. Tout comme il n’est plus possible de se fier aveuglément au fameux facteur R, ce taux moyen de reproduction du virus scruté par tous les décideurs, qui ne dit rien du rôle démesuré des super-infecteurs ; Même avec un R inférieur à 1, « un évènement de super-propagation peut à tout moment relancer brutalement la contagion », prévient Akira Endo, chercheur à l’école d’hygiène et médecine tropicale de Londres.

    [...]

    Aucun besoin de tousser, éternuer ou cracher pour infecter un grand nombre de personnes. Ni même de produire de gros postillons, qui retombent presque immédiatement au sol et ne franchissent pas plus de deux mètres de distance. L’étude détaillée de plusieurs #clusters montre que le « patient zéro » n’avait eu bien souvent aucun contact direct ou rapproché avec les nouveaux contaminés. « Tout indique que les #aérosols émis par les malades, lorsqu’ils respirent, parlent ou chantent, sont responsables de l’ensemble des superpropagations de Covid-19… », estime José-Luis Jimenez, biochimiste à l’université du Colorado.

    [...]

    « D’après nos calculs, une bonne #ventilation permettrait de diviser le taux d’infection par 5, contre un facteur 3 pour l’usage des #masques, lance Bruno Andreotti, physicien à l’université Paris-Diderot. Et pourtant, le gouvernement français a jusqu’ici très peu insisté sur ce point, contrairement à l’#Allemagne ». Ventilation mécanique poussée et systèmes d’épuration de l’air (filtres HEPA, UV…) pourraient avoir un grand impact. Mais, faute d’investissements et de directives claires, c’est la débrouille qui règne ; des scientifiques préconisent, par exemple, d’ouvrir les fenêtres des classes 3 minutes toutes les 30 minutes.

    [...]

    Et la situation redevenir vite incontrôlable, au vu des techniques de #traçage mises en place jusqu’à présent en Europe et aux Etats-Unis. Techniques qui consistent à retrouver les personnes ayant été en contact avec un malade… sachant que 70 % des gens ne contaminent personne, et que 10 ou 20 % en infectent un seul. « L’immense majorité des cas #contacts recherchés ne participe pas à la croissance exponentielle de l’#épidémie ! », cingle Antoine Flahault.

    Pour retrouver et étouffer les superpropagations, il faudrait entreprendre un « #traçage_inversé » visant à retrouver la personne – ou plus largement l’évènement- qui a contaminé notre malade quelques jours plus tôt. « Si une personne a réussi à me contaminer, la probabilité qu’elle ait contaminé d’autres personnes est élevée, continue le professeur de santé publique.

    [...]

    Une autre stratégie s’impose

    Cibler certains lieux stratégiques

    Miser sur un traçage inversé

    Former des bulles sociales

  • Covid-19 : « Il est probable que lors des deux vagues, les trajets domicile-travail ont largement contribué à la propagation du virus »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/12/12/covid-19-il-est-probable-que-lors-des-deux-vagues-les-trajets-domicile-trava

    Les consultants Joël Hazan et Ugo Deschamps notent les inconnues sur la mobilité des salariés, cruciale pour un déconfinement durable.

    Tribune De quoi les Français ont-ils le plus de mal à se priver pendant cette période de restrictions ? De se rendre sur leur lieu de travail… Tous les chiffres le confirment. Le 29 octobre, avant l’instauration du couvre-feu, la fréquentation des musées, magasins et restaurants était en baisse de 34 % en Ile-de-France par rapport au niveau précrise, alors que la fréquentation des bureaux ne reculait que de 17 %.

    Une fois le deuxième confinement engagé en novembre, cette fréquentation des lieux de travail baissait de seulement 31 %, alors qu’elle avait chuté de 56 % lors du premier confinement. Déjà, avant la crise, seuls 7 % des salariés français pratiquaient régulièrement le télétravail… alors même que l’amélioration de la productivité et de la satisfaction des employés a été maintes fois démontrée.

    Cet apparent besoin de se retrouver sur le lieu de travail aggrave-t-il la propagation du virus ? Très probablement. D’abord, tout le monde le reconnaît, à cause des contaminations entre collègues qui représentent plus d’un quart des clusters identifiés. Ensuite, et c’est moins largement admis, à cause des trajets domicile-travail.

    L’heure de pointe expose à un risque de contamination

    Si les images de quais et rames de métro bondés enflamment régulièrement les réseaux sociaux, certains, s’appuyant sur les rapports de Santé publique France, ont cru pouvoir annoncer que les transports n’avaient que peu d’impact : « Moins de 1 % des clusters sont détectés dans les transports en commun. » C’était sans compter que les #clusters identifiés ne représentent que 10 % des cas de contamination.

    Les entreprises et les rassemblements familiaux ne sont pas les principaux lieux de transmission : ils sont les seuls que nous savons retracer. Si rien ne peut être prouvé, tous les indices convergent cependant. En Ile-de-France, 65 % des trajets domicile-travail se font en transports en commun, durent en moyenne 1 heure 24 et continuent à s’effectuer à 71 % en heure de pointe malgré les risques afférents.

    Malgré une fréquentation moyenne en baisse de 30 % en octobre, la promiscuité de l’heure de pointe expose à un risque important de contamination, comme l’indique le professeur Yves Buisson, membre de l’Académie de médecine et responsable de la cellule de veille sur le Covid-19 : « Si vous restez plus de dix minutes entassés les uns sur les autres dans les transports en commun et qu’un porteur du virus se trouve au milieu, la contamination peut arriver. »

    Réduire de plus de 30 % les déplacements pendulaires

    Il est donc probable que lors des deux vagues, les trajets domicile-travail ont largement contribué à la propagation du virus. Et qu’il en sera probablement de même après le déconfinement à venir. Est-il possible de limiter la fréquentation des transports de telle sorte qu’ils ne contribuent pas à l’accélération de la diffusion du virus ? Et qu’ainsi nos voisins arrêtent de railler l’inconstance de nos politiques ?

    Les mesures évidentes n’ont pas suffi. Les invitations de la ministre du travail au télétravail n’ont convaincu ni les entreprises ni leurs salariés. Le télétravail forcé n’est, quant à lui, pas constitutionnel. Le développement de l’usage du vélo, pourtant très bien exécuté par la ville de Paris, ne peut pas suffire : son usage se révèle saisonnier et plus adapté aux loisirs qu’aux trajets professionnels. Des négociations sont engagées entre les organisations patronales et syndicales sur le télétravail ; elles prendront du temps.

    Reste qu’il faut résorber ce foyer de contamination, le plus vite possible et pour de bon. A court terme, seules les entreprises peuvent agir : inciter au télétravail, vérifier que cette incitation est respectée, décaler les horaires de travail…

    A moyen terme, il faut donner une incitation financière aux entreprises qui permettront à leurs employés d’éviter les transports aux heures de pointe. A long terme, nous devons rendre nos villes résilientes, grâce à des stratégies de coopération territoriale, de développement du coworking et d’échanges d’emplois. Ensemble, ces mesures ont le potentiel de réduire de plus de 30 % les déplacements pendulaires.

    Ugo Deschamps(Consultant au Boston Consulting Group/ BCG) et Joël Hazan(Directeur associé au Boston Consulting Group/ BCG et chercheur associé du BCG Henderson Institute)

    À la poursuite du #déconfinement_durable #covid-19 #transports #travail #télétravail

  • A El Paso, ville calme et bien tenue, les hôpitaux débordent de malades du Covid-19
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/13/a-el-paso-ville-calme-et-bien-tenue-les-hopitaux-debordent-de-malades-du-cov

    Dans le centre, les restaurants sont fermés, les salons de beauté aussi et, en périphérie, les trois centres commerciaux sont devenus inaccessibles. Mais dans le quartier populaire de Chihuahuita, en bordure du Mexique, la règle est floue. Sur Stanton, la rue commerçante qui se termine par un poste frontière, Yong tient un magasin de vêtements, couvertures, couettes, draps et tapis, sur la devanture duquel elle a inscrit en lettres rouges : « Masques en soldes. » Le confinement ? Elle feint d’abord de ne jamais en avoir entendu parler. « Je parle mal l’anglais », se justifie la sexagénaire d’origine coréenne, qui s’exprime avec difficulté. La conversation continue et l’on finit par comprendre qu’elle a bien connaissance du « shutdown », mais pas pour elle : « Regardez : je suis essentielle, puisque je vends des masques. »
    Yong, 65, est d’origine coréenne, le 11 novembre. Elle possède un commerce de vêtements et vend des masques de protection pour le virus. Elle a trois employés et s’inquiète que son commerce soit obligé de fermer à cause des réglementations de lutte contre la propagation du Covid-19.
    Yong, 65, est d’origine coréenne, le 11 novembre. Elle possède un commerce de vêtements et vend des masques de protection pour le virus. Elle a trois employés et s’inquiète que son commerce soit obligé de fermer à cause des réglementations de lutte contre la propagation du Covid-19.
    Et d’ailleurs, dit-elle, « je ne suis pas la seule à être ouverte ». Autour de sa boutique, en effet, la plupart des commerces sont encore en activité. Seuls les duty free ont baissé leurs rideaux de fer, mais depuis longtemps pour certains. « Beaucoup d’entre eux avaient déjà fermé avant le confinement, explique Hugo, qui tient une minuscule échoppe de vêtements. Plus personne n’a le droit de venir du Mexique depuis le mois de mars, à part les Américains qui font des allers-retours entre les pays. »

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#texas#frontiere#mexique#sante#cluster#circulation

  • France : « La rétention administrative, c’est de la criminalisation des personnes étrangères » - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/28488/france-la-retention-administrative-c-est-de-la-criminalisation-des-per

    Paul Chiron : Depuis le mois de mars, il y a en moyenne 67 expulsions par mois, dont 37 vers des pays hors de l’Union européenne. En 2019, cette moyenne mensuelle était de 253.Ces chiffres nous permettent de faire un premier bilan de la situation en période de crise sanitaire. Ils confirment ce que l’on savait déjà : il y a désormais très peu de perspectives d’éloignement avec la fermeture des frontières.
    Celles de l’Algérie, par exemple, sont fermées depuis mars. Aucune expulsion n’a pu avoir lieu vers ce pays depuis le 15 mars. Et pourtant, on voit toujours des personnes de nationalité algérienne dans les CRA bien qu’il soit techniquement impossible de les expulser. Rien que dans les centres où nous intervenons, 13% de la population est de nationalité algérienne !
    Le sens légal de ce genre de retenue est par conséquent complètement dévoyé. La loi prévoit en effet qu’une personne peut être privée de liberté dans une perspective « raisonnable » d’éloignement. Or actuellement, la plupart des expulsions n’ont pas lieu et on ne sait pas quand elles pourront reprendre. Visiblement, on veut donc juste enfermer des personnes en rétention sans espoir aucun de les expulser. C’est simplement de la privation de liberté inutile et violente.
    Selon nous, la rétention administrative revient à criminaliser des personnes étrangères. Les CRA ressemblent d’ailleurs de plus en plus à des prisons. L’allongement de la durée maximale de rétention [portée de 45 jours à 90 jours par une réforme « asile et immigration » en septembre 2018, NDLR] va dans ce sens. Cela reflète une volonté d’afficher une fermeté envers les personnes en situation irrégulière et, ça, ce n’est que de la politique.
    IM : Rien que dans le CRA de Toulouse, vous avez récemment déposé 24 demandes de mises en liberté de retenus, qui ont toutes été rejetées. Quels étaient les motifs de ces rejets ?
    PC : Nos demandes étaient axées sur l’illégalité de ces rétentions, étant donné l’absence de perspectives d’éloignement. Les juges ont estimé que, pour eux, ces perspectives existaient bel et bien, soit car certaines frontières sont pour l’instant partiellement ouvertes avec l’exigence de tests PCR, soit car, selon eux, on ne sait pas comment va évoluer la situation, sous entendu les frontières pourraient rouvrir bientôt.
    Pourtant, on ne voit pas spécialement la fin de cette pandémie et il n’est pas imaginable « raisonnablement » - pour reprendre le terme de la loi - de croire que les frontières vont pouvoir rouvrir bientôt. Parmi la population retenue, on observe un véritable sentiment d’injustice par rapport à tout cela : les personnes savent très bien qu’il n’y a pas d’avion pour elles, qu’elles sont là pour rien. Elles sont tout à fait conscientes de l’injustice totale à laquelle elles font face et aussi du fait que ces centres sont des nids à contamination.
    IM : Dans certains CRA, des clusters de contaminations au Covid-19 sont d’ailleurs apparus ces derniers mois. Rien que cette semaine, au moins trois personnes ont été testées positives parmi la population de retenus dans le CRA de Bordeaux…
    PC : Oui. Des clusters sont aussi apparus aux CRA du Mesnil Amelot (établissement situé en région parisienne où sept personnes avaient été testées positives en août, NDLR), dans celui de Coquelles, près de Calais, et, très récemment, dans celui de Vincennes ["Sur les 24 retenus ayant accepté de procéder aux analyses, sept se sont révélés positifs au virus", a annoncé mardi 10 novembre l’Assfam, association qui intervient dans ce centre, sur sa page Facebook. « Parmi eux, plusieurs personnes sont atteintes de pathologies graves (VIH, asthme) et donc tout particulièrement vulnérables », NDLR].
    On le répète déjà depuis plusieurs mois mais ces centres ne sont pas adaptés aux mesures sanitaires qui sont demandées au reste de la population. Le protocole sanitaire qui y est appliqué est soit négligé, soit complètement inefficace. Il faut dire que, dans les CRA, les retenus sont plusieurs par chambre, ils partagent les repas en commun, autant de moments où les contaminations sont favorisées. Pendant le premier confinement, plusieurs centres avaient fermé leurs portes et le taux d’occupation s’était révélé plus faible que d’habitude. Mais aujourd’hui, ce taux d’occupation explose. Au CRA de Bordeaux, lors du premier week-end de reconfinement (31 octobre - 1er novembre), on a constaté un taux d’occupation de 90%. Cela semble assez fou et inadmissible : ces lieux vont totalement à l’encontre de ce qui est décrété pendant le confinement.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#demandeurdasile#refugie#cluster#cra#protocolesanitaire#contamination#retention

  • En état de crise permanent, le CHU de Guadeloupe se bat pour éviter une « médecine de catastrophe »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/04/en-etat-de-crise-permanent-le-chu-de-guadeloupe-se-bat-pour-eviter-une-medec

    A la fin du premier confinement, déclaré en mars alors que le nouveau coronavirus circulait au ralenti dans le département d’outre-mer, le bilan était limité à treize morts à l’hôpital et dans les établissements sociaux et médico-sociaux. Dès le milieu de l’été, le nombre de contaminations repart pourtant à la hausse au sein d’une population dans laquelle 100 000 personnes (sur 400 000 habitants) sont considérées comme vulnérables – diabétiques, en surpoids ou atteintes d’une autre maladie chronique. De nouveaux foyers épidémiques apparaissent, en provenance, selon les recherches de l’Agence régionale de santé (ARS), de la partie néerlandaise de l’île de Saint-Martin – le territoire est partagé entre les Pays-Bas et la France depuis 1648.« Sint Maarten [nom de la partie néerlandaise] avait laissé les lieux festifs ouverts avec des entrées de touristes venant du continent américain, indique aujourd’hui Valérie Denux, directrice de l’ARS. On a été très clairement réensemencés par ces clusters, puisque des personnes y sont allées et ont continué à faire la fête en rentrant en Guadeloupe. »
    En plein été, tout juste nommé le 22 juillet, le préfet, Alexandre Rochatte, constate une remontée des indicateurs, mais ne dispose pas du cadre juridique pour imposer de nouvelles mesures de restrictions des déplacements : l’état d’urgence sanitaire est, à cette période, suspendu sur le territoire national. Une attestation de dépistage négatif est bien demandée aux voyageurs arrivant de l’Hexagone, mais ne concerne pas les vols entre les îles françaises des Caraïbes – la faible capacité d’analyse des tests PCR y imposerait de trop longs délais de résultats.

    #Covid-19#migration#migrant#france#metropole#caraibe#saintmartin#sante#systemesanté#sante#cluster#test#frontiere

  • Contrôle de l’épidémie de Covid-19 : les leçons de la Nouvelle-Zélande – Réalités Biomédicales
    https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2020/10/28/controle-de-lepidemie-de-covid-19-les-lecons-de-la-nouvelle-zelande

    Les chercheurs ont comptabilisé le nombre de cas de Covid-19 confirmés et probables dans chacune de ces cinq phases sur la base de la date estimée de contamination, autrement dit en fonction de la période d’exposition au coronavirus, définie comme la période d’incubation avant l’apparition des symptômes (ou de la date de notification du cas lorsque les données concernant le début des symptômes n’était pas disponible).
    Les épidémiologistes ont classé le type de transmission du virus selon que celle-ci était intervenue en dehors de la famille, dans un contexte familial, que la source de l’infection était un cas importé (en rapport avec un voyageur international dans les 14 jours avant le début des symptômes) ou associé à un cas d’importation (lien épidémiologique avec un cas importé), ou encore un cas d’infection acquise localement (sans notion de voyage international dans les 14 jours et sans aucun lien avec un cas importé). Enfin, les cas ont été évalués selon la sévérité de la maladie (hospitalisation ou décès) et comparés à ceux des patients présentant une forme clinique peu sévère.Enfin, dans leur analyse concernant la performance des mesures prises, les épidémiologistes ont évalué le temps moyen qui s’était écoulé entre d’une part le début de la maladie et la notification du cas, et d’autre part l’isolement du patient et son éventuelle hospitalisation.
    L’ensemble des mesures rapidement entreprises et mises en place par les autorités néo-zélandaises a porté ses fruits. Fin avril, le temps écoulé entre le début des symptômes et la notification du cas correspondant a été raccourci, passant de 9,7 jours à 1,7 jours. De même, le délai de la mise en place de l’isolement est passé de 7,2 jours à -2,7 jours, ce qui signifie que ces personnes se sont isolées plus de deux jours avant de présenter des symptômes. La mise à l’écart très rapide de ces patients a réduit d’autant le risque de transmettre le virus.
    Au total, 1 503 cas de Covid-19 ont été détectés en Nouvelle-Zélande entre le 12 février et le 10 mai 2020. Parmi eux, on dénombre 1 153 cas confirmés en laboratoire (77 %) et 350 cas probables (23 %). Rapporté à la population du pays, cela représente une incidence cumulée d’environ 30 cas pour 100 000 habitants. Ces cas ont été détectés, en grande majorité, par le traçage. Seulement 95 personnes (6,3 %) ont été hospitalisées et 10 patients (0,7 %) ont été admis en réanimation. Au total, en Nouvelle-Zélande, 22 individus sont décédés, soit 1,5 % des malades.
    Au cours de la phase 2, les chercheurs estiment que le taux d’infection par million d’habitants et par jour a été de 8,5. Il a été réduit de 65 % lors de la phase 3 (correspondant à la première moitié du confinement), atteignant alors 3,2.Il ressort que la majorité des sources d’infection dans ce pays insulaire correspond à des cas d’importation, la proportion des cas importés ayant décliné au fur et à mesure de la phase 3. Au total, 1034 cas importés ou liés à un cas d’importation ont été comptabilisés, soit 69 % du total des cas.L’incidence de la Covid-19 a été la plus faible parmi les enfants. Parmi les 782 cas pédiatriques liés à 316 clusters familiaux, seuls 9 cas sont survenus chez des enfants de moins de 15 ans, qui étaient par ailleurs les premiers cas survenus au sein de la famille.
    Par ailleurs, globalement, on a dénombré un plus grand nombre de cas parmi les femmes (56 %), parmi les patients âgés de 20 à 34 ans (34 %), d’origine européenne (73 %), avec un statut socio-économique élevé.
    Parmi les cas associés à un cas d’importation, on a dénombré un grand nombre de patients d’origine européenne et Maori. Ces derniers ont notamment été largement touchés lors d’un grand foyer épidémique (cluster) survenu lors d’un mariage. Celui-ci a constitué l’événement de super-contamination le plus important du pays. Les cas de Covid-19 ont été détectés dans toutes les régions, notamment dans des zones touristiques et dans les points de départ des trois plus grands foyers épidémiques. La majorité des infections localement acquises (424, soit 67 % de cas) est survenue avant le confinement. Les dix flambées épidémiques les plus importantes ont touché toutes les générations.

    #Covid-19#migration#migrant#nouvellezelande#europe#maori#sante#epidemiologie#casimporte#incidence#cluster#politique#frontiere

  • Covid-19 : Dans les Ehpad, une remontée des cas de contamination préoccupante
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/10/23/covid-19-dans-les-ehpad-une-remontee-des-cas-de-contamination-preoccupante_6

    Loin des chiffres vertigineux de la première vague, les établissements pour personnes dépendantes enregistrent néanmoins une hausse importante des infections depuis quelques semaines.

    « On est comme des vigies sur un bateau. On voit l’iceberg. Mais on ne sait pas à quelle vitesse il s’approche » : au CHU de Lille, « depuis une semaine » le professeur Eric Wiel voit « revenir doucement » les résidents de maisons de retraite parmi les malades du Covid-19 hospitalisés. « Il y a une augmentation des patients âgés, mais aucune modélisation mathématique ne peut dire si et quand une deuxième vague » touchera les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), affirme ce professeur de médecine, chef de pôle adjoint des urgences à l’hôpital.

    A ce stade, Santé publique France constate dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire publié jeudi 22 octobre « une augmentation particulièrement importante » des nouveaux cas de contamination dans les Ehpad. L’agence recense 6 290 cas au 11 octobre, contre 3 635 le 8 octobre. Une hausse de plus de 73 %, la plus forte depuis la fin du confinement et qui « concerne toutes les régions » . Une semaine plus tôt, Santé publique France observait déjà la détérioration de la situation à travers la forte hausse des foyers de circulation du virus dans les établissements. 304 #clusters étaient répertoriés, soit 20 % de la totalité (1 496), avec en moyenne 15 cas confirmés par foyer actif.

    « On voit monter plus fortement le taux d’incidence chez les plus de 65 ans que pour le reste de la population » , avance Hélène Junqua, directrice générale adjointe de l’agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine. Une tendance inquiétante, selon elle, « même si le dépistage systématique dans les Ehpad, dès qu’un cas apparaît, peut expliquer cette augmentation » .

    « Turn-over du personnel »

    Pour autant, parmi ces clusters, un certain nombre disparaissent sans avoir entraîné de décès. « A ce jour, nous comptons 248 résidents porteurs du virus au sein de nos 225 établissements, dont 80 % sont asymptomatiques » , indique le groupe Orpea, qui déplore 39 morts du Covid-19 depuis le 1er septembre parmi ses 225 Ehpad. Korian répertoriait quant à lui, dans ses 300 établissements, 9 nouveaux décès liés au virus en août, 23 en septembre et 48 en octobre. Loin du tribut payé par le groupe fin avril, soit 606 décès sur 23 000 résidents.
    Au total, 15 041 résidents d’Ehpad sont morts du Covid-19 depuis le 1er mars. Soit 44 % des victimes du virus (33 885). « On ne peut pas dire que la situation dérape de nouveau dans les Ehpad , estime Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Syndicat national des établissements et résidences privées pour personnes âgées. Elle est à ce stade encore sous contrôle. »

    De fait, la courbe des #décès a largement décru avant l’été, avant de reprendre doucement fin septembre. Du 24 septembre au 1er octobre, Santé publique France répertoriait 192 nouveaux décès, 142 du 5 au 11 octobre. Mais du 11 au 18 octobre, le nombre de morts a atteint 258. Soit près d’un tiers de l’ensemble des décès enregistrés la même semaine (764).

    Contrairement à la première vague, le virus frappe aujourd’hui autant les territoires ruraux que les métropoles. Fin septembre, 20 résidents sont morts du Covid-19 en l’espace d’un mois à l’#Ehpad Gloriande, à Séverac-le-Château (Aveyron). L’Ehpad de Notre-Dame-du-Bourg, à Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), a perdu 8 de ses pensionnaires, et la Résidence du Clair-Mont, à Roanne (Loire), 9. Même si la mort est loin de frapper comme au printemps, Santé publique France indique que « l’augmentation des nombres de cas de #Covid-19 parmi les résidents des Ehpad fait craindre une augmentation des décès dans les semaines à venir » .

    Comment expliquer ce regain de l’épidémie dans des établissements qui ont pour la plupart tiré les leçons de la première vague ? Santé publique France montre une reprise des contaminations en Ehpad à la fin du mois d’août, qui coïncide avec le retour des congés d’été et la rentrée scolaire . Pour Malika Belarbi, membre de la direction fédérale de la CGT, le virus circule du fait « du turn-over du personnel. On pallie le manque de personnel par des embauches de vacataires non ou peu formés aux mesures d’hygiène » .

    « On voit arriver la deuxième vague et on la craint même plus que la première : nos agents sont plus fatigués et nous n’avons pas le même vivier de renforts car les déprogrammations à l’hôpital sont moins nombreuses qu’au printemps » , s’inquiète Séverine Laboue, membre du bureau national de la Fédération hospitalière de France. En attendant, dès le premier cas de Covid, la plupart des directions d’Ehpad suspendent les visites des familles. Au risque – malgré elles – de mettre en péril la vie de leurs résidents qui parfois ne tient qu’à un fil, celui du lien avec leurs proches.

  • Cuomo Lifts Some Lockdown Rules in N.Y.C. Hot Spots as Rates Drop - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/10/21/nyregion/nyc-reopening-restrictions.html

    Gov. Andrew M. Cuomo announced on Wednesday that some lockdowns in New York City neighborhoods with rising coronavirus cases would be eased, allowing the reopening of schools and businesses that had been shuttered.
    But stringent restrictions remained in place for other neighborhoods at the heart of the outbreaks in Brooklyn, as well as for several communities in Rockland and Orange Counties. Another neighborhood, Ozone Park in Queens, was added to the list requiring limitations on activity.
    It was an acknowledgment that while progress had been made during two weeks of lockdowns, targeted restrictions — which include attendance limitations at mass gatherings and houses of worship — remained necessary to keep isolated outbreaks from engulfing New York City, the former epicenter of the nation’s pandemic.
    The changes seemed bound to add more confusion over the tiered, three-color system of zoned restrictions, a classification that was additionally complicated on Wednesday when the governor unveiled a new “microcluster strategy.”
    It included a statewide system of four tiers, grouped by geographic regions and population. Each tier has its own benchmarks for rates of infection, which, along with other factors, will indicate when locations can enter and exit levels of restrictions.

    #Covid-19#migrant#migration#newyork#etatsunis#confinement#cluster#epicentre#retsrictionsanitaire#circulation

  • Covid-19 : les circonstances de #contamination chez les Français restent mystérieuses, voici pourquoi | Le HuffPost, 16/10/2020
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/covid-19-les-circonstance-de-contamination-chez-les-francais-sont-enc

    (...) les lieux des #clusters identifiés suite à ce #traçage “ne peuvent en aucun cas être considérés comme représentatifs des lieux de contamination en général” , alerte Daniel Lévy-Bruhl, épidémiologiste à Santé Publique France. SPF le rappelle, les clusters ne servent qu’à analyser le niveau de “criticité des différents secteurs ”. En clair, de voir que dans un Ehpad, le risque de transmission et le risque de forme grave de Covid-19 sont plus élevés que dans les crèches. 

    “Il n’est pas surprenant de retrouver un nombre brut de clusters plus élevé dans les entreprises ou milieux scolaires, mais si vous le rapportez au nombre d’entreprises et d’établissements scolaires, la proportion par milieu sera beaucoup plus faible” , estime Patrick Rolland, coordonnateur interrégional chez Santé publique France, à l’origine du système de traçage des clusters développé par SPF.

    Enquête sur les contaminations

    De plus, le traçage de contact en général est à bout de souffle et débordé face à l’explosion des contaminations. Surtout, il n’est lui non plus pas très représentatif. On voit par exemple que seules 2,8 personnes-contacts sont identifiées par cas confirmé de Covid-19. En parallèle, 73% des personnes diagnostiquées positives par PCR n’étaient pas référencées comme cas contact. En clair, le traçage de contact passe à côté de 7 personnes sur 10.

    Pourquoi ? Les cas confirmés cachent-ils les personnes qu’elles ont pu voir dans le cadre privé ? Les contaminations sont elles majoritairement intraçables, car elles proviennent d’inconnus (transports en commun, lieux publics, bars et restaurants, etc.) ? Le système est-il simplement débordé ? Ici, impossible de le savoir, parce qu’encore une fois, nous ne savons pas comment les Français se contaminent. 

    “Les plateformes de traçage de contact ont pour vocation de contacter les personnes identifiées et ne peuvent pas enquêter sur les circonstances fines de contamination” , explique Daniel Lévy-Bruhl. Mais justement, SPF s’est associé à l’Institut Pasteur pour essayer d’en savoir plus.

    Une étude épidémiologique va bientôt démarrer sur un échantillon important de cas où on va investiguer les circonstances de contaminations ”, précise l’épidémiologiste. Si tout se passe bien, les résultats devraient être connus “dans les mois qui viennent”. À défaut de permettre de mieux gérer la deuxième vague, cela permettra peut-être de prévenir la troisième.

    #épidémiologie #enquête_épidémiologique #covid-19 #criminels #sans-vergogne #terrifiant

    • Clusters et chaînes de contamination, extrait de Corona virus update - Une traduction du podcast de Christian Drosten (NDR Info)
      https://inf-covid.blogspot.com/2020/10/allemagne-barrington-cluster-source.html
      Allemagne, Barrington, cluster-source, immunité, étude indienne, mutation D614G. Podcast #60 du 13 octobre 2020
      L’Allemagne va connaître la même évolution que le reste de l’Europe

      [...]
      La chose décisive est, et il faudrait vraiment le répéter encore et encore, car tout le monde ne l’a pas encore intégré, nous avons besoin de deux mesures combinées. Donc les règles AHA, c’est bien, mais je trouve cette formule presque un peu trop simple. Donc les règles AHA - distanciation, hygiène, masques grand public - c’est certainement une mesure généralement efficace et dont tout le monde se souvient. Et c’est bien. Mais nous avons besoin de quelque chose de plus, à savoir une mesure contre les clusters. C’est la règle de base pour ces maladies qui se propagent avec une sur-dispersion. Nous avons besoin de deux mesures à l’échelle de la société. La première est une mesure que tout le monde suit et qui n’a pas besoin d’être très intrusive, ni à être très efficace pour la propagation du virus. Elle doit être efficace à 20%. C’est certainement la combinaison de la distance, de l’hygiène et des masques. Quelque chose qui s’applique à tout le monde, qui s’applique dans toute la société, qui n’est pas drastique. Et puis, nous avons également besoin d’une mesure spécifique, qui prenne effet partout où des clusters apparaissent.

      Et c’est encore une faiblesse en Allemagne pour le moment, et aussi dans le système de reporting, et pas seulement en Allemagne. L’orientation spécifique de l’enregistrement des cas, l’enregistrement de l’activité infectieuse sur le cluster source, c’est-à-dire la question : Où avez-vous été infecté ? Nous sommes toujours très axés sur la poursuite des cas. En d’autres termes, nous demandons : ce patient qui a été infecté ici, qui aurait-il pu infecter, à la fois ces derniers jours, avec qui il était en contact, et aussi à l’avenir, il doit rester chez lui pour qu’il n’infecte plus personne.

      Mais le moment où nous remarquons cette infection est en fait un moment où la contagiosité est pratiquement terminée. Et les quelques personnes qu’il aurait pu infecter au cours des derniers jours ne sont pas à l’origine du processus d’infection, mais ce qui est vraiment à l’origine du processus d’infection, c’est le cluster source où il a contracté son infection. Car cette infection se propage par grappes. Même si les autorités sanitaires disent qu’il y a un processus d’infection de plus en plus diffus, on ne peut plus reconstituer les chaînes de contamination, alors ce n’est pas une description de la réalité de la propagation du virus, mais une description de l’impression qu’on a dans les services de santé car les gens ne peuvent pas dire où ils ont probablement été infectés il y a sept à dix jours.

      Nous avons cela avec d’autres rhumes également. Nous n’avons tout simplement pas cette mémoire. Nous ne pouvons pas nous souvenir dans quelles situations particulières, dangereuses, nous étions il y a sept à dix jours. Le problème, cependant, est que cette situation dangereuse dans laquelle nous avons été infectés il y a sept à dix jours est toujours là. Ce cluster couve toujours. Et sans que personne ne le sache, sans que les cas aient été signalés jusqu’à présent, nous avons ici un cluster source qui frémit. Nous sommes maintenant à ce moment où les remontées de chaînes deviennent de plus en plus difficiles, où les autorités sanitaires disent les unes après les autres : "Nous n’y arrivons plus, Bundeswehr, venez nous aider !" Nous voyons cela dans les médias maintenant. C’est maintenant le moment où cette méthode de travail sur les clusters source doit être mise en œuvre. Parce qu’en ce moment, d’après les statistiques, nous avons l’impression que cela vient des fêtes de famille, des ménages. Cela ne vient pas des situations de travail, des transports en commun, etc.

      Martini : D’aller au restaurant.

      Drosten : Exactement. Tous ces éléments ne figurent pas dans les statistiques des rapports pour le moment. Les autorités sanitaires disent que ce sont avant tout les situations privées, les fêtes de famille, la maison. Mais regardons maintenant de près ces statistiques de reporting. Et ce que nous constatons, c’est que plus de la moitié de toutes les nouvelles infection ne peuvent pas être résolues. [...] les chaînes de contamination reconstructibles sont minoritaires. [...] Les gens ne peuvent pas dire où ils se sont infectés. D’où cette proposition, que je fais depuis des semaines, que chaque citoyen tienne un journal des situations de cluster. Chaque soir, par exemple, vous pouvez écrire sur votre smartphone, dans votre bloc-notes ou sur n’importe quel morceau de papier, là où vous ne vous êtes pas sentis très à l’aise. Alors aujourd’hui, j’étais dans une situation où j’avais le sentiment qu’il y avait trop de monde, dans une pièce fermée, trop près les uns des autres, même si la plupart portaient des masques. En faisant cela, deux choses se produisent. Premièrement, [...] les gens pourraient se souvenir davantage et dire où ils ont été infectés. Les autorités sanitaires pourraient alors être en mesure d’identifier encore mieux les clusters source. Le suivi des cas serait amélioré. Le deuxième effet est que [chacun] réaliserait plus clairement qu’il se trouve régulièrement dans de telles situations et [qu’en y étant plus sensibilisé, il les évite à l’avenir].
      [Si je vais au restaurant] Est-ce que je m’en souviendrai dans dix jours ?

      Martini : Probablement pas.

      Drosten : Sérieusement. Donc si j’ai soudainement de la fièvre, [...] je dirais : « Je ne peux pas dire. » Ou je dirais aussi : « Eh bien, probablement à la maison, parce que mon conjoint a aussi de la fièvre. Donc, je me suis contaminé à la maison. » Mais je suis aussi allé manger avec mon conjoint, mais comme je ne l’ai pas noté, je ne m’en souviens pas. Je ne veux pas seulement me concentrer sur les restaurants. Il s’agit aussi d’autres situations, de situations quotidiennes, nombreuses dans le secteur du sport, dans le secteur des loisirs, mais aussi la vie professionnelle. Ces lacunes dans les listes seraient ainsi comblées. Par exemple dans la vie professionnelle, il y avait telle réunion [exceptionnelle], et il y avait 30 personnes dans la salle. Tous étaient assis à distance et portaient des masques. […] C’est quelque chose que nous pouvons tous faire. On ne peut pas simplement rester passifs et se dire que le département de la santé clarifiera tout ça si je tombe malade à un moment donné. [...]

      Martini : Cela voudrait dire que si nous notions ces contacts, nous serions un peu plus loin.

      Drosten : Alors nous serions certainement tous un peu plus impliqués. [...] Nous serions alors plus loin dans le processus de connaissance et d’évitement. Je pense que l’accent est mis ici sur l’évitement. Parce que les politiciens ne peuvent pas régler chaque petite situation de la vie quotidienne - de préférence séparément pour chaque Land- mais à un moment donné, la société doit passer à un mode de participation active.

      [...]
      Etude indienne sur les chaînes de contamination

      Martini : Si nous regardons de plus près une autre histoire qui nous intéresse encore et encore. En ce moment, il y a les vacances d’automne dans certains Länder, mais ensuite l’école reprend. Les chaînes de contamination. Nous en avons beaucoup parlé : les enfants sont-ils dangereux pour les générations plus âgées ? Oui ou non ? [...] Il y a maintenant des études qui examinent de plus près les modes de transmission. Une étude qui a évalué très précisément un ensemble de données en Inde. Qu’est-ce qui en est ressorti exactement ?

      Drosten : Oui, c’est aussi une étude [publiée] dans « Science ». C’est une étude intéressante car elle a été réalisée en Inde. Dans un pays où il n’est pas si facile de parvenir à un lockdown. [...] Il est donc probable que durant la période d’évaluation, qui était la première vague là-bas, nous aurons un aperçu de la propagation naturelle de ce virus […] L’étude a été menée dans l’Andhra Pradesh et le Tamil Nadu, deux États de l’Inde qui ont des systèmes de santé relativement bons, où la recherche des contacts a été effectuée avec beaucoup de personnel. Ici, bien sûr, à nouveau en fonction des symptômes. Autrement dit, si un cas survient dans un ménage, il s’agit du premier cas symptomatique. Ce qui s’est passé auparavant ne peut être dit. Mais lorsqu’un cas symptomatique survient, on a généralement tenté de tester tous les membres du ménage en laboratoire dans les 5 à 14 jours suivant le contact avec le cas index. De nombreux cas ont été examinés, du moins dans les statistiques. Il y a eu 263.000 cas index au Tamil Nadu et 172.000 dans l’Andhra Pradesh avec des infections principalement identifiées au Sras-2. Et ils avaient un total de plus de trois millions de contacts, dont chacun était inscrit sur des listes. Vous devez imaginer cela. Il s’agit d’un système de notification massif dans ces pays avec un grand nombre d’employés.

      L’étude s’est maintenant concentrée sur 575.000 contacts sur un total de près de 85.000 cas index, avec une documentation épidémiologique complète et des résultats de laboratoire. Un véritable chef-d’œuvre de l’épidémiologie de terrain [...] C’est juste intéressant ce qui en ressort. Par exemple, on peut souligner que le nombre de contacts par cas index (la première personne infectée) est de 7,3 en moyenne. C’est vraiment beaucoup, vous pouvez voir comment la société et les ménages y sont structurés différemment. Il s’agit d’une taille de ménage complètement différente de la nôtre. 0,2 % de tous les cas index avaient plus de 80 contacts. Ce sont de très grands cercles de contact qui ont été suivis ici. Il est également intéressant de souligner que dans le même temps, un peu plus de 70% de tous les cas index n’avaient aucun cas de contact positif dans la région. En d’autres termes, avec ces grands réseaux de contacts, chez 70% d’entre eux on n’a trouvé aucune infection dans les contacts. Cela souligne encore plus à quel point nous avons un effet de sur-dispersion avec cette maladie. À quel point, en Inde, cette maladie se propage en clusters, dans des événements de grande diffusion. Cela continuera d’être le cas en Allemagne. Cette maladie se propage par grappes, ce qui peut également être vu en Inde.

      Martini : Cela signifie que ce que nous pouvons apprendre ou voir pour nous de cette étude indienne est l’histoire du cluster. Faut-il vraiment accorder plus d’attention aux clusters ?

      Drosten : C’est certainement un message très important. Avec cette observation d’un processus d’infection peut-être plus naturel, incontrôlé, nous obtenons cette impression écrasante de la propagation par grappes. Et il y a aussi un contrôle interne intéressant dans les données. Dans cette situation, nous voyons un taux d’attaque secondaire de 11 %, c’est-à-dire combien sont infectés à partir d’un cas index confirmé. C’est la valeur que nous observons également dans nos contacts à haut risque, 15 minutes de contact en face à face. Et nous voyons 5 % pour des contacts à faible risque. Tout cela est très similaire aux nôtres. C’est pourquoi nous devons continuer à espérer que nous verrons également un comportement de propagation par clusters. C’est certainement l’un des messages les plus importants de cette étude. Et l’autre message très important est, tout simplement, que nous pouvons dire que la prévalence de cette maladie se situe principalement dans la même tranche d’âge. Donc, si vous regardez qui a infecté qui ici, [...] les groupes d’âge s’infectent les uns avec les autres parce qu’ils ont beaucoup de contacts sociaux les uns avec les autres.

      #épidémiologie_de_terrain #Great_Barrington_Déclaration

  • L’hôpital de #Schwyz sature après un #concert de #yodel superpropagateur

    Un concert de yodel, 600 spectateurs, absence de masque et quelques personnes contaminées : il n’en fallait pas plus pour faire du canton de Schwyz la région la plus touchée de Suisse. L’hôpital cantonal est proche de saturer et tire la sonnette d’alarme.

    Les faits se sont passés fin septembre lors d’une comédie musicale version yodel. Au total, 600 personnes ont assisté aux différentes représentations durant lesquelles les distances sociales ont été respectées, mais où le masque n’était pas obligatoire .

    « Ce qu’il s’est passé avec ce groupe de yodel, on n’y peut rien. Nous avons appris neuf jours après les représentations que plusieurs personnes de la troupe étaient contaminées. A partir de là, on n’a pas pu maîtriser la chaîne de contamination », explique l’organisateur, Beat Hegner.

    Résultat : 1100 personnes sont aujourd’hui infectées par le Covid-19 dans le canton de Schwyz. La région est même devenue la plus touchée de Suisse avec une incidence de 408 cas pour 100’000 habitants.
    L’hôpital proche de la saturation

    La direction de l’hôpital cantonal tire pour sa part la sonnette d’alarme. L’établissement se remplit chaque jour davantage et la saturation guette.

    « La proportion de tests positifs est extrêmement élevée. On est passé de 30% à 50%. Une personne sur deux est testée positive », s’inquiète la directrice Franziska Föllmi.

    Mercredi matin, les autorités cantonales ont fait part de 94 nouveaux cas positifs, soit plus du double de la veille. Jeudi, 119 cas supplémentaires étaient dénombrés.

    Face à cette explosion de cas, l’hôpital de Schwyz a donc décidé de s’adresser directement à la population dans une vidéo diffusée sur son site internet. « Il est temps que vous, la population, réagissiez. Portez des masques, ne faites plus la fête », demande Franziska Föllmi.

    https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/11680346-lhopital-de-schwyz-sature-apres-un-concert-de-yodel-superpropagateur.ht

    #cluster #Suisse #comédie_musicale #covid-19 #coronavirus #contamination

    spéciale dédicace pour @simplicissimus

  • Covid-19 : on ne peut pas dire que « 60 % des contaminations ont lieu au travail ou à l’école »
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/10/15/covid-19-on-ne-peut-pas-dire-que-60-des-contaminations-ont-lieu-au-travail-o

    On ne peut donc pas extrapoler à partir des chiffres des clusters pour supposer que les contaminations au travail et en milieu scolaire seraient majoritaires, comme le fait Jean-Luc Mélenchon. Aucun indicateur chiffré ne permet de le faire en France à l’heure actuelle.

    Nananananèreuh. On peut pas. D’abord. Alors camembert. Tous ceux qui extrapolent depuis les clusters ils ont tort. Les clusters, c’est juste pour faire joli qu’on les relie à des lieux. Pas pour en tirer la moindre conclusion. Na. Mélenchon est un gros nul. Et même qu’il est borgne. Et Véran est un grand ministre. Pas aussi grand que "Moi Je" Macron, évidemment. Mais presque.

    • Pas le temps d’y réfléchir intelligemment. C’est pénible ces gens qui tartinent pour défendre un ministre.

      Donc là, ils nous expliquent que les clusters sont un sous-ensemble de la population.


      En gros, ils nous expliquent que les clusters, c’est un petit peu comme si on avait fait un sondage. 43000 contaminations examinées, sur 470000 contaminations au total. On a presque 10% de la population totale, et on en a fait une étude statistique. Théorie des sondages, tout ça... Les clusters et leur répartition géographique, c’est une estimation avec un intervalle de confiance. Et donc, les décodeurs, ils nous disent que la théorie des sondages, elle n’est pas applicable à ce cas particulier.

      Par contre, quand les instituts te brodent des théories fumeuses sur l’opinion des 66 millions de français à partir de questionnaires bancals, et de tailles d’échantillons qui ne dépassent même pas le millier, pas de problème.

    • Ce qu’ils montrent avant tout c’est la faillite absolue du traçage (rétrospectif https://seenthis.net/messages/881109 et prospectif), confié au solutionnisme techno. On sait depuis mars que réussir le traçage aurait supposé l’embauche de 20 à 30 000 CDD et des messages publiques clairs incitant à ce que le plus de gens possible notent au jour le jour leurs contacts et les lieux fréquentés. Une mobilisation collective sous diverses formes, reposant sur une compréhension la plus adaptée possible du virus, de l’épidémie, des mesures de prévention, des modalités variées d’implications dans cette « guerre » du grand nombre, et pas la logique des grands chefs de guerre, de service, de ceci ou de cela, et pas le choix de casser le thermomètre (école et emploi, cas contacts pas tracés, morts à domicile peu dénombrés, dès en ehpad occultés par intermittence, etc).
      On va de nouveau pouvoir regarder le chiffre des réas, une mise en lumière qui continuera à faire de l’ombre sur bien des aspects de l’abandon criminel de la population.
      #clusters #traçage

    • Mon préféré dans ce genre, c’est le billet de FranceInfo qui, tout en admettant qu’« il est néanmoins possible que d’autres personnes aient été contaminées à l’école, au sein de leur entreprise ou ailleurs, sans qu’un cluster ne soit détecté », parvient à estimer « selon les calculs de franceinfo », que le vrai chiffre est 3,1% (noter la décimale de pourcentage (donc du « pour-mille », gage de qualité du discours fact checké).

      VRAI OU FAKE. Covid-19 : 60% des contaminations ont-elles lieu dans les écoles et les entreprises, comme l’affirme Jean-Luc Mélenchon ?
      https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-60-des-contaminations-ont-elles-lieu-dans-les-ecoles-et-les-en

      Selon les calculs de franceinfo, les cas de Covid issus de clusters dans les entreprises et les écoles ne représentent finalement que 3,1% de tous les cas positifs détectés. Bien loin des 60% de contaminations évoqués par Jean-Luc Mélenchon.

      Demain, l’article titré : « VRAI OU FAKE. Covid-19 : 3,1% des contaminations ont-elles lieu dans les écoles et les entreprises, comme l’affirme France Info ? »

  • ’We can’t put a barrier on the border’: Welsh town fears influx from English Covid hotspots | UK news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/uk-news/2020/oct/11/we-cant-put-a-barrier-on-the-border-welsh-town-fears-influx-from-englis
    https://i.guim.co.uk/img/media/e5f4d4d70cd1fb8b45345fe2ffa0a303d64759cc/0_224_6720_4032/master/6720.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Sharon and Tommy Gee, who run the Spar store in Montgomery, a picturesque town in mid-Wales a mile from the English border, admit they are worried. They operate a friendly shop and are keen both to serve their local community and give a warm welcome to the many visitors drawn by the town’s castle, cafes, pubs and good hiking and cycling routes.
    But Covid-19 means the steady flow of tourists across the border into a rural area that has had few cases is seen as a mixed blessing.
    “We’re so close to the border and not far from places that have high Covid rates,” said Sharon. “We are worried,” Tommy added. “It wouldn’t be such a concern if everyone took all the precautions. Most do, but there is a minority that don’t.”There has been growing anger within the Welsh government for weeks over Boris Johnson’s refusal to stop people travelling from areas in England that are subject to lockdown to places where there are few Covid cases.The Welsh first minister, Mark Drakeford, made it clear on Friday that if the prime minister did not take action, his government would bring in rules that would effectively stop people from English hotspots crossing the border. Montgomery in Powys, where there is no lockdown, is the sort of place the Welsh government is keen to protect.The approach from Drakeford’s government means that a person from Wrexham in north Wales, which is in local lockdown, is not allowed to leave their area unless they have a “reasonable excuse”. A day out to Montgomery would not be allowed.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#angleterre#paysdegalle#frontiere#sante#confinement#cluster#epicentre

  • #COVID research updates: Teenager spreads coronavirus on family holiday
    https://www.nature.com/articles/d41586-020-00502-w

    A 13-year-old girl gave the new #coronavirus to her grandparents and 9 other relatives who occupied the same holiday house for up to 3½ weeks, confirming that adolescents can seed #clusters of COVID-19 cases.

    https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/69/wr/mm6940e2.htm?s_cid=mm6940e2_w

  • COVID-19 : point épidémiologique du 24 septembre 2020
    https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-et-infections-respiratoires/infection-a-coronavirus/documents/bulletin-national/covid-19-point-epidemiologique-du-24-septembre-2020

    Dans le PDF, page 15, ce tableau sur les clusters depuis le 9 mai :

    On voit que le type « Milieu scolaire et universitaire » représente un tiers (32% !) des « clusters en cours d’investigation ». Je suppose que c’est parce que ce sont les clusters récents (et la rentrée c’est début septembre), et possiblement parce que le services enquêtent en priorité sur ce type de milieux sensibles.

  • Covid-19 : face au risque de rejet, Macron refuse d’imposer des mesures trop contraignantes
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/09/16/covid-19-face-au-risque-de-rejet-macron-refuse-d-imposer-des-mesures-trop-co

    En face de lui, le ministre de la santé, Olivier Véran, et le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, venaient de plaider en faveur d’une fermeture des bars et des restaurants à Bordeaux et à Marseille, où l’évolution des contaminations est jugée « préoccupante ». Une proposition rejetée par le locataire de l’Elysée, soucieux de l’acceptabilité sociale de ces mesures, mais aussi d’en partager la responsabilité avec les élus locaux.

    « Macron est convaincu qu’il faut laisser les gens vivre, tout en protégeant les personnes fragiles. Il a viré sa cuti », décrypte un familier de la Macronie. « La cohérence de la politique gouvernementale, elle est simple : elle s’appelle vivre avec le virus », a affirmé, pour sa part, le premier ministre, Jean Castex, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, mardi 15 septembre.

    Laisser les gens vivre, tout en protégeant les plus fragiles ? Hum. On repart sur cette histoire d’immunité du troupeau ?

  • En Champagne, les vendanges face à la menace du coronavirus
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/08/28/en-champagne-les-vendanges-face-a-la-menace-du-covid-19_6050145_3224.html

    Cette employée viticole fait partie des dizaines de volontaires venus, en ce jour de la fin août, dans la salle des fêtes du village de Blancs-Coteaux, dans la Marne, pour subir un test de dépistage gratuit du Covid-19 à destination des vendangeurs. Cette campagne mobile, organisée dans plusieurs villes par le CHU de Reims et l’Agence régionale de santé (ARS) du Grand-Est, vise à prévenir les foyers épidémiques (ou clusters) lors des vendanges, dont la saison vient de commencer.
    Quelque 100 000 travailleurs saisonniers, venus de toute la France et pour moitié de l’étranger, essentiellement d’Europe de l’Est, sont arrivés en Champagne. Un afflux à haut risque face à l’épidémie due au coronavirus. « Comme il va y avoir de la proximité malgré les mesures barrières, le but c’est d’éviter que ça flambe dans les hébergements », explique Sandrine Dehec, cadre de santé au pôle biologie du CHU de Reims. Les infirmières préparent un test PCR sur un habitant lors d’une journée de dépistage du Covid-19 dans la salle des fêtes de Vertus à Blancs-Coteaux, le 20 août. Depuis fin mai, plusieurs foyers de contamination se sont déclarés dans des exploitations agricoles employant des saisonniers pour les récoltes maraîchères, notamment dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse. Pour éviter que cela se reproduise avec les vendanges, la campagne de dépistage gratuit cible en priorité ces travailleurs. Mais ce sont précisément ceux qui viennent le moins. « Les vignerons viennent se faire tester, mais les cueilleurs, en particulier étrangers, on ne les a pas vus, constate Mme Dehec. Le problème, c’est qu’on ne peut pas les obliger à venir. Et, s’ils sont testés positifs, ils perdent leur job. » Une perspective inenvisageable pour une partie de ces travailleurs, venus gagner en deux semaines ce qu’ils touchent parfois en plusieurs mois dans leur pays. Les vingt-cinq saisonniers polonais et bulgares qu’a fait venir Alain (le prénom a été modifié) cette année pour vendanger ses vignes toucheront ainsi 1 500 euros chacun, soit trois à cinq fois ce qu’ils gagneraient chez eux.

    #Covid-19#migrant#migration#france#cluster#sante#depistage#economie#travailleurmigrant#travailleursaisonnier

    • La proportion de personnes positives a sensiblement augmenté sur la période, passant d’environ 1 % par semaine en moyenne à la fin du mois de juin à plus de 3 % à la fin du mois d’août. La multiplication des tests ne suffit donc pas à expliquer l’augmentation des cas.

      Le virus circule davantage chez les plus jeunes, moins vulnérables

      Pour Ségolène Aymé, directrice de recherche émérite à l’Inserm, la clé de compréhension de la situation actuelle est là : « Il n’y a pas à chercher des explications compliquées à ce décalage entre les courbes. Le virus circule sans doute à un niveau élevé, mais la dynamique est aujourd’hui chez les plus jeunes : c’est pour ça qu’il y a relativement peu de cas graves. Les personnes les plus à risques, notamment les plus âgées, se protègent mieux. »

      [...]

      ... les cas reliés à des « #clusters » (des foyers de contamination identifiés) sont très largement minoritaires, selon les données de Santé publique France : la plupart des contaminations ne sont donc pas suivies par les autorités sanitaires. « Cela veut dire que le virus n’est pas maîtrisé et cela ressemble à une épidémie partie pour s’installer dans la durée. C’est quand même très dangereux », observe Ségolène Aymé.

  • Grèce : l’île de Lesbos ajoutée à la liste des territoires où le Covid-19 circule activement - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/26840/grece-l-ile-de-lesbos-ajoutee-a-la-liste-des-territoires-ou-le-covid-1

    L’île grecque de Lesbos, sur laquelle vivent plus de 15 000 demandeurs d’asile, a été placée sur une liste de territoires qui abritent des « clusters » du coronavirus. Pour l’heure, aucun cas de contamination n’a été détecté dans le camp surpeuplé de Moria, à l’extérieur duquel une clinique spéciale Covid-19 vient d’être inaugurée.

    #Covid-19#migration#migrant#grece#lesbos#cluster#demandeurdasile#contamination#sante

  • En Espagne, le Covid-19 révèle les conditions de vie inhumaines des travailleurs migrants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/08/13/en-espagne-le-covid-19-met-en-lumiere-les-conditions-de-vie-inhumaines-des-t

    Et à Albacete, en Castille-la Manche, les premiers cas ont été détectés dans un campement insalubre installé dans une usine de céréales désaffectée. Là vivaient entre 300 et 500 personnes avec un seul point d’eau potable. La région n’a d’abord pas eu d’autre idée que de les confiner… à l’intérieur. Après la protestation des migrants, dont plusieurs se sont échappés pour éviter la quarantaine, elle les a finalement relogés, deux jours plus tard, dans le palais des expositions. Mais en y regroupant 200 personnes, le nombre de cas positifs est monté à 126, et de nouvelles protestations et fuites ont eu lieu début août. Entre-temps, les manifestations publiques de racisme se sont multipliées dans la ville, poussant le diocèse à appeler la population à « l’empathie ». Et le directeur général de santé publique de la région, Juan José Camacho, a résumé le problème le 7 août en une phrase : « Officiellement, ces gens n’existent pas. » Benito Almirante, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Vall d’Hebron de Barcelone, estime que si la première vague de Covid-19 a touché l’Espagne sans trop de discrimination sociale, « la deuxième frappera majoritairement les précaires, les mal-logés, les plus vulnérables… ».

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#travailleurmigrant#sante#cluster#vulnerabilite#droit#clandestin#discrimination#santepublique

  • Global report: China records most daily cases since March; poverty fears in south-east Asia | World news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2020/jul/31/global-report-china-records-most-daily-cases-since-march-poverty-fears-
    https://i.guim.co.uk/img/media/ae0e5627fe2dfa84132ca1531351d326ba06cd13/0_275_8256_4954/master/8256.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    In Xinjiang, strict anti-virus measures have been in place in the capital Urumqi for over a week, including the suspension of most public transport and flights, and controls on the entry and exit of people at housing compounds in some districts. However, experts have sounded the alarm over the risk to people detained in China’s secretive internment camps. Clusters of infections have been recorded in Urumqi, and the city of Kashgar about 300km away, suggesting infections could be widespread in between. There are fears the virus could be brought into the camps by employees, or brought into the homes of Uighur and other Turkic minority families by Han Chinese who move into their house under a compulsory homestay program.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#internement#deplacemetforce#campinternement#cluster#minorite

  • #Air_conditionné et Covid : attention aux risques de #transmission aérienne
    https://francais.medscape.com/voirarticle/3606172

    Le fonctionnement même des #climatiseurs est à interroger. Quand les températures extérieures sont extrêmes, les systèmes #HVAC (climatisation - chauffage - ventilation) ajustent le mélange d’air frais pour ne pas trop utiliser d’énergie. En d’autres termes, plus il fait chaud dehors, plus l’air intérieur va recirculer. Cela signifie que « vous respirez un plus grand pourcentage d’air exhalé par d’autres personnes », indique le Pr Edward Nardell ( Harvard’s T.H. Chan School of Public Health, Etats-Unis). Donc si quelqu’un dans l’immeuble a le Sars-CoV-2, il est vraisemblable que le nouveau virus se retrouve dans l’air recirculant.

    De plus, les petites particules virales - les #aérosols - restent plus longtemps en suspension dans l’air à cause des ventilateurs et des climatiseurs qui brassent l’air. « Les courants d’air produits par les climatiseurs et les #ventilateurs peuvent transporter des particules à des distances plus importantes » ajoute-t-il. Avant de rappeler que les climatiseurs assèchent l’air, « un air sec, ce que les virus préfèrent. »

    Dans certaines situations, cette combinaison de facteurs pourrait se révéler être les conditions parfaites pour une #contagion.

    Ebauches de preuves en défaveur des climatiseurs

    En juillet, une équipe chinoise a publié ses travaux[3] sur un #cluster de cas qui avaient tous diné dans un même #restaurant de Guangzhou. Les dix personnes qui sont tombées malades étaient toutes assises à des tables du même côté de la pièce. Les tables étaient espacées de plus d’un mètre, ce qui laisse à penser que le virus n’a pas été capable d’être véhiculé par des gouttelettes qui tombent relativement rapidement une fois qu’elles sont expulsées dans l’air. Les auteurs considèrent qu’un « fort courant d’air » produit par un climatiseur mural a probablement dispersé des aérosols, ou « #microgouttelettes », depuis un seul individu asymptomatique, vers l’ensemble des tables, infectant trois familles différentes.

    Dans une autre étude, qui n’a pas encore été reviewée, des chercheurs ont analysé le contenu de climatiseurs HVAC d’un hôpital de Portland (Oregon, Etats-Unis). Grâce à des tampons, ils ont recherché la présence du matériel génétique du #SARS-CoV-2. Les tampons étaient positifs dans un quart des échantillons.

    « Nous en avons trouvé dans différentes localisations du système de traitement de l’#air », indique Kevin Van Den Wymelenberg (Institute for Health in the Built Environment, University of Oregon, Eugene, Etats-Unis).

    Une étude similaire[4] a montré qu’il était possible de détecter du matériel génétique du virus dans des échantillons d’air collectés dans les chambres de patients Covid. Plus inquiétant d’après les auteurs, même dans les échantillons d’air collectés à plus de deux mètres.

    Cela dit, Kevin Van Den Wymelenberg précise que ces deux études ne prouvent pas le potentiel infectieux des échantillons positifs. Pour le savoir, il aurait fallu aller plus loin, à savoir mettre en présence ces échantillons avec des cellules en culture, ce qui nécessite un laboratoire sécurisé de type P3.

    Mais revenant à son étude, il considère que retrouver du matériel génétique viral dans la machinerie du système de refroidissement des hôpitaux, même ceux qui ont de bons filtres , devrait faire réagir les experts de #santé_publique, lesquels devraient considérer l’air conditionné comme un moteur de la dissémination virale.

    Une règle d’or : aérer

    La Pr Shelly Miller indique que le geste le plus simple pour que le virus ne s’accumule pas dans l’air intérieur est d’aérer en ouvrant régulièrement portes et fenêtres. Un conseil difficile à appliquer dans les bâtiments commerciaux.

    « Ce que nous avons recommandé pour minimiser les risques à l’intérieur, est d’apporter 100 % de l’air extérieur, ce qui est impossible si vous essayer de chauffer ou de refroidir parce que cela serait extrêmement coûteux » concède-t-elle.

    Une autre solution serait de recourir à des systèmes germinicides de radiation UV muraux ou à disposer sur le plafond. Ces systèmes, sans danger pour la peau, permettent de tuer les pathogènes. Ils ont fait leur preuve pour lutter contre des virus à transmission aérienne comme la tuberculose, indique le Pr Nardell.

    Il est toujours possible d’investir dans un purificateur d’air. Mais là aussi, prévient Shelly Miller, il faut connaître les subtilités d’utilisation, et notamment le CADR (la quantité d’air purifié par minute). « J’en ai acheté un que je fais marcher seulement si quelqu’un est malade chez moi afin de réduire la charge virale dans l’air de ma maison ».

  • Coronavirus dans le monde : l’Afrique du Sud réimpose le couvre-feu et suspend la vente d’alcool pour soulager les hôpitaux
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/07/12/coronavirus-donald-trump-porte-un-masque-de-protection-en-public-pour-la-pre

    Les autorités de la région de Catalogne, dans le nord-est de l’Espagne, ont ordonné dimanche le reconfinement à leur domicile des habitants de la zone située autour de la ville de Lérida, en raison d’une forte hausse du nombre des cas de Covid-19. « La population devra rester chez elle », a annoncé la responsable régionale de la santé, Alba Verges. La zone concernée, qui compte plus de 200 000 habitants, avait déjà été isolée du reste de la Catalogne samedi dernier. C’est la première fois depuis la fin du confinement, le 21 juin, qu’une telle décision est prise en Espagne. Comme lors du confinement strict imposé à la mi-mars, les personnes vivant dans cette zone auront le droit de sortir de chez elles notamment pour aller travailler, se faire soigner ou acheter à manger. Sont par ailleurs interdites les réunions de plus de dix personnes.
    Après une baisse drastique du nombre des cas et des décès dans l’un des pays d’Europe les plus affectés par la pandémie, plus de soixante-dix nouveaux foyers sont actifs en Espagne. La zone de Lérida, dans l’intérieur des terres de Catalogne, est l’une des zones qui inquiètent le plus les autorités. Selon elles, ce foyer de contagions est lié aux mouvements de travailleurs saisonniers agricoles qui participent en ce moment aux récoltes de fruits dans le nord de l’Espagne.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#catalogne#travailleurmigrant#travailleursaisonier#sante#cluster#economie#contagion