• Médecins du Monde dénonce les restrictions d’accès aux Soins et à la #Santé | Mobilisations, luttes et solidarités
    http://www.actuchomage.org/2015022626522/Mobilisations-luttes-et-solidarites/medecins-du-monde-denonce-les-discriminations-dacces-a-la-sante.html

    Encadrer les prix des médicaments, dont certains - prohibitifs - ne sont pas délivrés à l’ensemble des patients. MDM a fait de l’Hépatite C son cheval de bataille, les traitements étant aujourd’hui disponibles à partir de 41.000 euros (pour une cure de trois semaines) alors que le coût de fabrication du Sofosbuvir (le médicament qui éradique le VHC) est de l’ordre de 100 euros.

    • Le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE) juge le projet de loi santé « décevant » en matière d’égalité d’accès aux soins, déplorant des « manques importants », dans un avis diffusé jeudi.
      http://www.lagazettedescommunes.com/330896/loi-sante-des-manques-importants-pour-les-plus-precaires-deplo

      A l’approche de l’examen du texte, qui doit débuter fin mars à l’Assemblée, le CNLE émet des recommandations similaires à celles que Médecins du monde a présentées en début de semaine pour améliorer l’accès aux soins, en vue d’amendements.
      Parmi elles, l’intégration de l’#AME (aide médicale d’état, réservée aux étrangers sans papiers ni ressources), dans le dispositif #CMU (couverture maladie universelle), la révision des modalités de fixation des #prix_des_médicaments ou encore la mise en place d’un observatoire national des #refus_de_soins, pour lutter contre les pratiques discriminantes de certains médecins.
      Le CNLE regrette également que le projet de loi santé ne prenne « aucune des mesures attendues et demandées par de nombreuses associations et institutions depuis longtemps » à l’égard de Mayotte, où les étrangers sont privés d’AME.

  • Le « non-recours » à la couverture maladie universelle et sa mise à l’agenda de l’Assurance maladie : un phénomène qui travaille l’institution, Héléna Revil , La Revue de l’Ires, 2014/2 (n° 81)
    http://www.cairn.info/revue-de-l-ires-2014-2-page-3.htm

    Depuis quelques années, le #non-recours, à savoir le fait que des personnes ne bénéficient pas des droits ou des offres publiques auxquels elles peuvent prétendre (Warin, 2010), fait l’objet d’une attention croissante en France. La lutte contre le non-recours est notamment inscrite parmi les objectifs stratégiques de la branche maladie de la #Sécurité_sociale. Le déploiement par l’institution d’une politique en la matière ne va toutefois pas de soi. La mise en œuvre d’actions visant à limiter et à prévenir le phénomène interroge en effet les organismes d’Assurance #maladie dans leurs principes d’action les plus fondamentaux et dans leur rapport aux publics. Elle questionne en parallèle les compétences des agents et l’organisation du travail pensées pour mettre en œuvre des #droits de nature initialement assurantielle. Cet article revient sur le processus de mise à l’agenda du non-recours à la couverture maladie universelle (#CMU) et s’intéresse à la manière dont le phénomène « travaille » l’Assurance maladie.

    • #hypocrisie : ils savent très bien comment ils maltraitent les maléficiaires, avec des démarches absurdes, des pertes de dossiers, des comportements insupportables voire des abus de pouvoir de la part des agents toujours strictement couverts par leur hiérarchie, sans compter la suspicion permanente de fraude, les contrôles irrespectueux et l’intrusion dans tous les aspects de la vie privée, avec jugements de valeur à la clé !

  • Aide médicale d’État : une nouvelle restriction… en toute discrétion
    http://www.tsa-quotidien.fr/action-sociale/etrangers/a-347082/aide-medicale-d-etat-une-nouvelle-restriction-en-toute-discretion.html

    Cette restriction, qui s’inscrit dans un mouvement continu de décrochage de la protection #AME par rapport à celle des assurés sociaux, créé une rupture d’égalité entre ces derniers, en particulier les bénéficiaires de la #CMU-C, et les bénéficiaires de l’AME. Elle génère également une nouvelle #insécurité juridique, laissant présager de nouvelles exclusions.

    #austérité #xénophobie_d'état

  • Paris : « Un grand nombre d’habitants ne profitent pas des services publics offert s » - 20minutes.fr
    http://www.20minutes.fr/paris/1522811-20150121-paris-grand-nombre-habitants-profitent-services-publics-o

    Il n’y a pas que sur le budget participatif que l’avis des #Parisiens est sollicité ces jours-ci. La ville lance aussi une grande consultation pour moderniser les services publics. A compter de ce jeudi et jusqu’au 23 février, les Parisiens pourront donner leurs idées pour facilité l’accès au service de la ville, les démarches en mairie mais aussi pour rendre plus accessible l’offre culturelle ou la pratique sportive.

    « Diversifier l’offre et lutter contre le #non-recours »

    L’enquête se fait en ligne, sur le site Avis.paris.fr.
    http://www.paris.fr/politiques/participer/avis-paris-fr/p10631
    « Elle est réalisable en cinq minutes et les participants répondent aux thématiques qu’ils veulent », précise Emmanuel Grégoire, adjoint d’#Anne_Hidalgo en charge des services publics et de la modernisation de l’administration.
    « Cette consultation était annoncée depuis plusieurs mois », rappelle Emmanuel Grégoire. Elle part d’un double constat. « Le premier, c’est la nécessité de diversifier l’offre de services publics, poursuit l’élu. La deuxième, c’est la problématique du non-recours. Nous constatons qu’un grand nombre d’habitants ne profitent pas des services publics offerts. Cela concerne tout particulièrement les #populations les plus fragiles. »

    50% des Parisiens titulaires potentiels du RSA ne le réclament pas

    Une étude du #centre_d’action_sociale_de_la_ville_de_Paris s’était penchée sur la question en 2011. Le découragement devant la complexité des démarches, la méconnaissance des dispositifs, la crainte d’une #stigmatisation, la préférence d’autres modes de #solidarités ou même le manque d’intérêt pour l’offre étaient alors avancés comme possibles raisons pour expliquer ce non-recours. « A Paris, cela concerne par exemple le #RSA (Revenu de solidarité active), observe Emmanuel Grégoire. Le taux de non-recours avoisine les 50%. »
    Un problème qui n’est pas que parisien. En 2012, plus du tiers des titulaires potentiels du RSA en France, soit 1,7 million de personnes, n’y avait pas recours, selon une étude de la Caisse nationale d’allocations familiales. (#CNAF)
    Ce non-recours transparaît aussi dans la fréquentation des structures de la ville. « Nous avons fait le constat dans les conservatoires, observe Emmanuel Grégoire. Nous avons le sentiment qu’ils ne touchent pas tous les publics possibles, notamment les milieux les plus défavorisés. »

    Restitution des idées cet été

    Cette grande consultation visera donc à comprendre ce non-recours et trouver des axes d’amélioration.

    C’est pour l’essentiel du #publireportage socialaud.

    Je ne suis pas intervenu sur les cartes de répartition des revenus qui, je crois, excluaient Paris (et dont je retrouve pas l’url..). Dans cette ville "de riches" il y a 80 000 #RSAstes, 145 000 bénéficieras de la #CMU-C
    voir "Poursuite de la hausse du nombre
    de bénéficiaires du RSA et de la CMU-C en Ile-de-France", Insee
    http://www.insee.fr/fr/regions/idf/default.asp?page=themes/bilaneco/bilan2013/bilan%20social.htm

    Bien sûr ces indicateurs ne donnent qu’une mesure partielle du phénomène dont une bonne part reste invisible.

    Bien que l’éviction des pauvres ait débuté dès les années 50, Paris est marquée par une très forte #polarisation_sociale, avec un très grand nombre de pauvres.

    Quoi que dise la Ville, la #méconnaissance en matière de droits est organisée, c’est aussi une production institutionnelle. Ainsi, la Ville, comme toute les municipalités, a accès à la "liste des demandeurs d’emploi", mais jamais il n’a été question d’informer ces derniers de leurs droits, en particulier lorsqu’ils sont pas indemnisés par #Pôle_emploi (allocation logement, ASS, RSA, CMU, fonds de solidarité énergie, logement, transports, piscines, et certains musées gratuits).

    C’est bien plutôt la dissuasion qui est mise en pratique par la Ville (protéger les caisses, économiser, délégitimer les #demandeurs_de_revenu. Ainsi, depuis quelques années, les centres d’action sociale d’arrondissement s’évertuent à empêcher les RSAstes de jouir du droit commun en matière de #prestations_facultative. La Ville prétend imposer aux RSAstes d’avoir à passer par un travailleur social là où le citoyen "ordinaire" n’a pas à se soumettre à une telle procédure, qui allonge les délais, multiplie les interlocuteurs, transforme un rdv "administratif" en moment d’un "#suivi_social" intrusif et contraignant. Dans l’arbitraire le plus complet.

    Bref il y aurait beaucoup à dire sur la philanthropie de nos oligarques (cf. la millionnaire #Marisol_Touraine), la bureaucratie sociale (#opacité_défensive).

    Faute d’en prendre le temps ici, une recette utilisable par tout Parisien (et parfois ça marche mieux pour des "insérés" à revenu menacés d’appauvrissement que pour des "pauvres"...), à faire connaître autour de vous, il existe des #aides_financières dites "exceptionnelles" accessibles dont la Ville n’informe pas les ayant droit potentiels, un mode d’emploi :

    À Paris comme ailleurs, arr€t€z vos salad€s, balanc€z l’os€ill€ !
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=3250

    Sinon, si vous connaissez des soucis de cet ordre ou vous posez des questions sur ces aspects de la "vie parisienne", il existe une permanence #précarité de la coordination des intermittents et précaires : permanenceprecarite [at] cip-idf.org.

  • Le pire dans cette histoire qui montre bien la face « sociale » du FN, c’est que c’est un élu UMP qui se retrouve à défendre les droit de #cantine des #enfants de familles pauvres
    http://rue89.nouvelobs.com/2014/06/26/conseil-municipal-apres-maire-fn-pontet-est-monte-grosse-mercedes-2

    « Non, Monsieur le maire, vos clichés sont dépassés. Nous sommes en 2014 et la crise touche tous les Français !

    La gratuité totale des cantines a un coût pour le CCAS de 25 à 30 000 euros par an. Par rapport au budget global de la commune de 47 millions d’euros cela représente environ 0,05 %. De qui se moque-t-on quand on parle d’économies ? La seule vérité, c’est qu’une nouvelle fois votre idéologie d’extrême droite se cache derrière cette décision [...].

    Aujourd’hui, vous, Monsieur Joris Hébrard, vous exercez une activité paramédicale. Si je comprends bien votre logique, est-ce à dire que vous refusez de soigner les allocataires de la #CMU [Couverture maladie universelle] ?

    Pour une famille de trois enfants, votre décision va représenter plus de 1 000 euros par an de dépenses supplémentaires. C’est une charge énorme qui viendra au détriment du minimum vital [...].

    Monsieur, vous avez augmenté votre indemnité de maire de 44% soit un peu plus de 1 000 euros par mois, cela représente plus de 600 repas par mois pour les enfants #pauvres du Pontet ! »

    Sans sourciller, le sourire aux lèvres, le maire FN répond qu’il fait ce qu’attendent ses électeurs. Il se dit « fier » de cette décision qu’il assume totalement et que cette mesure vise à « #responsabiliser » les parents qui doivent « prendre leur part dans le coût du repas afin qu’il ne soit plus totalement pris en charge par les seuls contribuables ».

    Et « beau gosse » de couper court au dialogue en faisant voter sa majorité qui, d’une seule et même main levée, adoptait la délibération.
    Puis il est monté dans sa grosse Mercedes

    #mépris_de_classe

  • Entendu aux guichets de la CPAM (la sécurité sociale française), un homme se fait remonter les bretelles parce qu’il vient demander ses droits.

    – « Rassurez moi, Madame, j’ai un enfant à soigner, je fais la demande de renouvellement de la CMU (la Mutuelle pour les personnes au RSA) un peu tard, mais reconnaissez qu’on aurait pu me prévenir que c’était deux mois à l’avance qu’il fallait venir. C’est quand même pas compliqué de faire un renouvellement, vous avez déjà tout sur moi. »

    – « Mais Monsieur, c’est pour vous apprendre à être acteur, vous aviez bien le temps vu que vous êtes au RSA, un renouvellement de CMU c’est 2 mois. En attendant de savoir, vous paierez la mutuelle pour vos soins et ceux de vos enfants. »

    #pauvres #humiliation #rsa #cmu

    • La femme derrière le guichet a même ajouté « c’est pour votre bien que je dis ça » et je pensais que c’était tellement uniquement pour elle, pour décharger sa bile accumulée par ses frustrations de petite travailleuse hiérarchisée sur un plus bas qu’elle dans l’échelle sociale. Lui, digne, a juste dit « le problème est d’abord politique » mais elle a replongé son nez dans son écran, faisant semblant de ne pas comprendre, en grommelant un truc incompréhensible sur la politique.

    • @aude_v, merci pour ton texte, qui permet, selon l’expression d’un copain, d #élargir_au_politique bref, j’en extrais ces citations :

      Comment celles et ceux à qui on donne le plus sont celles et ceux qui seraient capables de prendre.

      Dire donc du silence des personnes vulnérables, ou de leur échec à faire valoir leurs droits ou leurs exigences, que « c’était leur choix » est bien l’#abjection vers laquelle nous pousse le libéralisme, en postulant que l’égalité de droits suffit à rendre nulle la question des inégalités et de la domination qui s’ensuit.

    • J’ajouterai que dans le processus psychologique et administratif de non-recours aux droits, pèse toujours pour chaque personne qui demande une aide l’épée de Damoclès de la faute qui peut se cacher n’importe où, ne serait-ce que dans la façon de remplir les papiers, avant d’être une personne en difficulté qui demande ses droits, on est d’abord vu comme fauteur, donc coupable de fraude potentielle. Et revenons aussi au constat d’antinomie de l’aide sociale et des droits à réclamer, ce que la femme croit bon de nommer « être acteur de », où la définition même de l’#autonomie est : savoir créer des liens et demander de l’aide, exactement ce que les gens qui décrochent n’arrivent pas à faire !

  • Le non-recours aux soins de #santé | du refus de la #stigmatisation et des #contrôles abusifs
    http://www.laviedesidees.fr/Le-non-recours-aux-soins-de-sante.html

    En ce qui concerne la #CMU C, des représentations sont très tôt associées à la prestation, attribuant à ses bénéficiaires une situation de précarité, voire de grande précarité. Alors que les situations des personnes sont nettement plus hétérogènes que cela, le regard commun rattache le « CMUiste » à la grande précarité. Le premier rapport d’évaluation de la CMU indique parallèlement que certains membres du corps médical décrivent des comportements spécifiques chez les bénéficiaires de la CMU C (IGAS, 2001). Des études signalent par la suite que de telles représentations peuvent contribuer à expliquer les comportements de refus de soins de certains professionnels de santé envers les personnes couvertes par la prestation (MDM, 2006). Refus qui ne sont pas sans conséquences sur le recours aux droits. Ainsi, des personnes ayant déjà bénéficié de la CMU C expliquent ne pas vouloir la renouveler à cause des refus de soins qu’ils ont essuyés (Revil, 2006 ; 2008b). Face au sentiment de disqualification découlant de tels comportements, ils disent « préférer » renoncer aux soins ou essayer tant bien que mal de régler les restes à charge ou de payer une complémentaire hors CMU, même si cela leur coûte très cher.

    Pour d’autres personnes potentiellement éligibles, la stigmatisation n’est pas en lien avec les comportements des professionnels de santé, mais davantage avec ceux des agents des organismes d’Assurance maladie. Elle peut ainsi être induite ou renforcée par une forme de « culture du soupçon » qui s’est progressivement déployée au sein des caisses, et au delà. La légitimité de la CMU C a très vite été questionnée par les agents de l’Assurance maladie, davantage habitués à la gestion de droits assurantiels connectés au monde du travail (Leduc, 2008). Dans sa thèse intitulée Les ressentiments de la société au travail. La Couverture maladie universelle en quête de légitimité, Sacha Leduc explique dans quelle mesure une logique de ressentiment s’est installée au sein des CPAM par rapport à la prestation assistancielle de la CMU C, poussant certains agents à discriminer les bénéficiaires potentiels et à différencier les demandeurs légitimes de ceux qui ne le seraient pas (Leduc, 2008).

    Certaines dispositions prises par les pouvoirs publics sont en outre venues attiser la suspicion ; la Loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2006 a par exemple permis aux CPAM d’évaluer « le train de vie » des demandeurs de la CMU C et de l’ACS lorsque les agents constatent, à l’occasion de l’instruction d’un dossier, une disproportion marquée entre « le train de vie » de ceux-ci et les ressources qu’ils déclarent. Bien que très complexe à mettre en œuvre et finalement peu appliquée, cette disposition tend toutefois à apporter une légitimation aux contrôles informels effectués par certains agents d’accueil (Leduc, 2008).

    En ce qui concerne l’ACS, les situations de non-demande sont d’une autre nature. Une partie des bénéficiaires potentiels, bien que connaissant cette aide et les modalités pour y accéder, ne veulent pas en bénéficier. Ils indiquent en effet ne pas pouvoir assumer le reste à payer pour obtenir une complémentaire, même en utilisant l’ACS (Revil, 2008b). Cela se comprend mieux lorsque l’on s’attarde sur leurs restes à vivre mensuels [4], après paiement de l’ensemble des charges fixes. Une étude réalisée en 2010-2011 par l’ODENORE signale que, pour 42% des personnes éligibles à cette aide, le reste à vivre mensuel est inférieur à 100€. En fonction des populations enquêtées, entre 10% et 25% des personnes signalent même n’avoir aucun reste à vivre (André-Poyaud et al., 2011). En mettant en regard la faiblesse des restes à vivre, le prix d’un contrat complémentaire même de gamme intermédiaire et le montant de l’ACS, on peut s’i

  • Ils sont moches | LES VREGENS
    http://cafemusique.wordpress.com/2013/02/27/ils-sont-moches

    Ainsi, notre invité, Sébastien, a eu besoin d’aller se faire soigner une carie. Tout à fait logiquement, j’ai appelé mon dentiste, dans ma bonne ville de Cahors. Sans lui dire qui serait son futur patient (par crainte c’est vrai, qu’il ne trouve pas de rendez-vous disponible avant six mois, comme quoi, je n’avais pas tort) ni qu’il bénéficiait de la #CMU. Comme je suis une bonne cliente, j’ai eu rapidement un rendez-vous.

    Arrivée dans le cabinet du dentiste, j’ai attendu Sébastien dans la salle d’attente.

    Et voilà ce qu’il m’a raconté en sortant : ce praticien si propre sur lui, lui qui facture un implant quasiment 2 000 euros (pour une seule dent, et non remboursé par la sécu) s’est mis à le tutoyer quand il lui a raconté l’enfer qu’il avait traversé.

    Avec moi, le docteur L. n’a jamais osé, même si je ne corresponds pas vraiment à sa clientèle habituelle, beaucoup plus chic (et chèque) que moi.

    Et tenez-vous bien, le « soin » a consisté à intervenir sur une carie sans la moindre anesthésie… Rappelez-vous, Marathon man, la roulette sur une dent cariée, et un nerf à vif… Sympa, non ?

    Jusqu’à ce que notre ami Sébastien lui dise que décidément, non, c’était insupportable…

    Ne pouvant soigner normalement son « patient » (et on peut dire que sur ce coup, Sébastien l’a été, patient) le docteur L. a donc recommandé de faire appel à un autre médecin, qui lui ferait une anesthésie générale … pour soigner une dent cariée.

    • Oui, j’ai une amie qui a fait cette erreur : croire qu’elle pouvait se faire soigner une dent en étant à la CMU. Un premier dentiste au téléphone lui annonce directement qu’il est inutile qu’elle prenne rendez-vous si elle est à la CMU.
      Le deuxième la reçoit et la renvoie chez elle avec des antibiotiques. Comme la sécu tarde à transférer son dossier, puisqu’elle a déclaré son deménagement 3 mois avant, sans sécu, hein, c’est plus drôle, le dentiste lui dit devoir attendre ses droits.
      Le troisième dentiste 3 mois plus tard (le deuxième est en congé maternité) lui lime la molaire, histoire qu’elle puisse fermer la bouche et la renvoie chez elle avec des antibiotiques.
      Elle finit par craquer, et va aux urgences des étudiants en chirurgie dentaire : ça fait depuis septembre qu’elle y ait tout les mardis matin, ils viennent de se rendre compte qu’après tout ce temps la dent est morte et du coup, ils doivent lui dévitaliser, cool. C’est pris en charge, ouf, ne vous inquiétez pas.

  • Le président d’honneur du Fonds CMU dénonce les idées reçues sur la prestation - Localtis.info un service Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250264589891&cid=1250264585919

    La commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale a auditionné, le 4 décembre, Jean-François Chadelat, président d’honneur du Fonds de financement de la protection complémentaire de la couverture universelle du risque maladie (Fonds CMU) et Raphaëlle Verniolle, directrice par intérim. Jean-François Chadelat - qui a dirigé le fonds depuis sa création en 1999 et est l’un principaux experts de la protection sociale - a exposé aux membres de la commission un vibrant plaidoyer en faveur de la CMU complémentaire (#CMU-C). Affirmant que la loi du 27 juillet 1999 créant la CMU est « l’une des lois les plus importantes des cinquante dernières années dans le domaine de la protection sociale, qui concerne des personnes se situant largement en dessous du seuil de pauvreté », il a rappelé que cette prestation a permis de faire passer le taux de renonciation aux soins des personnes appartenant au premier décile de revenus de 30% en 1998 à 15% en 2002.

    (…)

    Enfin, sur le point sensible de la fraude, le président d’honneur du fonds a indiqué qu’en 2011, la Cnam a relevé seulement 563 cas de fraude pour 4,4 millions de bénéficiaires.

    (…)

    Mais la principale difficulté demeure le « terrible effet de seuil » engendré par la CMU-C lors de sa création. La mise en place (…) d’un crédit d’impôt pour les revenus juste supérieurs au plafond de ressources pour l’accès à la CMU-C s’est révélée un échec complet. Le système a donc été remplacé par un « chèque santé », puis par la création de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS). Malgré des hausses répétées du plafond de ressources et donc du nombre de bénéficiaires potentiels (…) l’ACS est encore très loin d’avoir touché son public. Un exemple de situation de non recours aux droits, au moins aussi probant que celui du RSA activité largement évoqué lors de la préparation de ce même plan de lutte contre la pauvreté...

    Ça fait du bien d’entendre (enfin, faut tendre l’oreille, parce que mainstream…) un expert de la protection sociale défendre une prestation !

    • RSA ou CMU-C, même problème, même punition : le non recours vient pour beaucoup, selon moi, du niveau de contrôle social qui va avec. Dans les deux cas, il faut accepter un niveau d’intrusion dans la vie privée qui ne me semble pas compatible avec la simple idée de citoyenneté. Le principal problème, pour moi, c’est que ces prestations sont calculées en fonction des revenus des foyers et non des personnes. Ce qui implique que l’on doit définir ce qu’est un foyer, ce qui n’a jamais été fait. Du coup, certains agents se permettent d’enquêter pour savoir, non pas si tu vis avec quelqu’un, ce qui est déjà, pour moi, inadmissible, mais pour savoir si tu couches avec quelqu’un et de manière régulière.

      Il y a là une pression morale qui s’exerce prioritairement sur les femmes : un partenaire = dépendance totale au supposé « conjoint » ; plusieurs partenaires = suspicion de prostitution. Dans tous les cas de figure, pour avoir le droit à la moitié du seuil de pauvreté, une femme doit clairement montrer sa culotte.

      Inadmissible !

      Pour moi, il ne saurait y avoir de solidarité nationale que universelle, individuelle et inconditionnelle, autrement dit, qui nous laisse totalement libres de nos choix de vie !

    • @monolecte, je rejoins ton propos. L’exemple vécu concerne un homme en difficulté que nous logions gracieusement dans notre maison en colocation. Le RSA lui a été refusé après enquête sous prétexte que j’étais une femme, l’administration a déduit qu’étant sous mon toit nous étions en couple et donc que je devais lui venir en aide. Je ne sais pas si une femme aurait eu droit aux mêmes soupçons, l’hétérosexualité étant évidemment la norme administrative.
      #prostitution