#cnav

  • Biométrie, contrôles en Algérie... La Caisse nationale d’assurance vieillesse affirme avoir déjà mis en place les recommandations de la Cour des comptes
    https://www.franceinfo.fr/economie/budget/biometrie-agents-de-controle-au-consulat-d-alger-la-cnav-affirme-avoir-de

    La Cour des comptes estime que les suspicions de fraudes pour la Cnav atteignent les 100 millions d’euros par an, un chiffre en réalité un peu surestimé, selon Renaud Villard : "On est sans doute plutôt en deçà, sur une fourchette de 50 à 60 millions d’euros par an."

    L’un des enjeux majeurs pour la #Cnav, c’est donc de repérer ces fraudes. Renaud Villard explique que des choses ont en fait déjà été mises en place ces derniers mois, avant même que le rapport ne soit publié. La biométrie est un exemple de ces actions notamment : "Elle a été déployée et généralisée à compter de septembre 2024. C’est encore tout récent. La Cour des comptes nous recommande d’accélérer et c’est clairement la volonté." Même si Renaud Villard reconnaît que la mise en place va être longue. "C’est parfois un petit choc pour un retraité qui a 85 ans d’utiliser son smartphone pour se filmer. On contrôle ensuite avec la cohérence biométrique. Ce type de processus s’accompagne (...), il faudra faire de la pédogagoie mais clairement on mise beaucoup dessus", précise le directeur général de la Cnav.

    Des vérifications en Algérie

    Un autre exemple des actions mises en place par la Cnav, selon Renaud Villard, ces deux personnes employées au consulat d’Alger par exemple : "Elles convoquent en permanence les retraités un peu âgés à venir sur place [au consulat] avec leurs éléments d’identité pour vérifier qu’ils sont en vie et bien eux-mêmes. On a pu comme ça supprimer plusieurs centaines de dossiers retraite un peu suspects."

    #retraite #suspiscion_de_fraude #contrôle #biométrie #dématérialisation

  • RSA : 4 000 à 5 000 allocataires subissent un retard de versement
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/05/15/rsa-4-000-a-5-000-allocataires-subissent-un-retard-de-versement_6606225_3224

    ... « Le problème est survenu dans le contexte du préremplissage des déclarations de ressources trimestrielles », une simplification administrative d’ampleur mise en place à partir du 1er mars.

    ...

    Globalement, « la réforme, qui a été testée à blanc pendant deux ans puis expérimentée dans cinq départements, se passe bien à ce stade, avec une forte satisfaction des usagers, fait valoir le service communication de la CNAF. Sans vouloir minimiser le retard de versement actuel, il concernerait moins de 0,07 % des 6,3 millions d’allocataires du RSA ou de la prime d’activité ».

    Selon Valérie Pras, du collectif Changer de cap, « la CNAF aurait dû communiquer plus tôt : des allocataires ont cru qu’on leur avait coupé le RSA. Et dix jours de retard ou plus, c’est énorme pour tous ceux qui n’ont pas d’autres ressources, sans compter que cela peut leur coûter d’importants frais bancaires ! » De son côté, Gaël dit avoir de la chance, puisqu’il a gagné 500 euros en avril et qu’il a pu emprunter de l’argent à sa mère. Valérie Pras pointe cependant un autre risque : « Soit il déclare l’argent qui lui a été prêté, et cela diminuera le montant futur de son RSA, soit il ne le fait pas, et il peut se le voir reprocher en cas de contrôle de la CAF, quand bien même celle-ci est fautive. »

    https://archive.ph/P1Csz

    #RSA #CAF #CNAV #DRT_préremplie

    • 5 000 allocataires privés de leur RSA début mai,
      comment Changer de Cap a agi
      https://oxi90.com/IPCRWSF67/1CC6D3A35F7C438EB03A0C0A53E42DD0.php

      Un dysfonctionnement informatique lié à la mise en œuvre de la Solidarité à la source (déclarations préremplies pour le RSA et la prime d’activité) a bloqué le versement du RSA au 5 mai pour des milliers d’allocataires. Contactée par Changer de Cap, la CNAF nous a garanti que ce problème, qui a touché toutes les CAF, est résolu et ne se reproduira pas. Mais nous avons le devoir de rester vigilants et mobilisés, d’où l’appel figurant à la fin de cet article.
      « Mon RSA est coupé ! », « Va-t-on devoir manger des briques ? », « Mon frigo est vide, mes placards sont vides et demain c’est la box qui sera coupée, car le prélèvement ne va pas passer ». La panique s’est emparée, début mai, de milliers de bénéficiaires du RSA quand ils ont vu que le revenu minimum auquel ils ont droit n’était pas sur leur compte bancaire. De plus, leur espace personnel de la CAF n’affichait pas de « Droits et paiements », mais, en lieu et place, une mention « Ressources trimestrielles non fournies ».

      ... Au total, ce sont 4000 à 5000 bénéficiaires du RSA, principalement du #RSA_activité (visant à compléter de faibles revenus), et toutes les CAF, qui ont été touchés.

  • La Défenseure des droits s’alarme de « l’ampleur et l’augmentation des #discriminations en France »

    Dans son rapport annuel publié mardi 25 mars, Claire Hédon alerte sur l’ampleur de l’augmentation des discriminations en France, liées à l’origine particulièrement. Elle s’inquiète aussi des conséquences de la dématérialisation des services publics.

    https://www.humanite.fr/societe/claire-hedon/la-defenseure-des-droits-salarme-de-lampleur-et-laugmentation-des-discrimin

    • La Défenseure des droits dénonce les « excès de la dématérialisation mal pensée »
      https://archive.ph/https://www.mediapart.fr/journal/france/250325/la-defenseure-des-droits-denonce-les-exces-de-la-dematerialisation-mal-pense
      `
      Dans son rapport annuel publié mardi 25 mars, Claire Hédon, la Défenseure des droits, constate une augmentation des discriminations en lien avec l’origine. Elle pointe aussi les difficultés engendrées par les démarches numérisées dans les services publics.

      Claire Claire Hédon est inquiète de la fragilisation des #droits et #libertés à l’œuvre dans la société. « On oublie que les droits sont là pour protéger les personnes et qu’ils nous réunissent pour faire société », déclare la Défenseure des droits lors de la conférence de presse accompagnant la sortie du rapport annuel de l’institution, le 25 mars. Elle souhaite sonner « deux alertes lancinantes » concernant deux phénomènes préoccupants : les discriminations qui ne cessent d’augmenter et les « excès de la dématérialisation mal pensée ».

      En 2024, plus de 141 000 réclamations et demandes d’informations ont été adressées à l’institution. La plateforme de la Défenseure des droits, le 39 28, a connu un « pic d’appels » durant l’été 2024 concernant des propos haineux en raison de l’origine ou de la religion. Une hausse de 53 % a été relevée entre mai et juin 2024. Des chiffres à mettre en parallèle avec le fait qu’en 2020, 18 % de la population de 18 à 49 ans a déclaré être victime de #discrimination, selon l’enquête Trajectoires et origines. Le rapport s’appuie aussi sur l’enquête de victimation menée en 2024 par le ministère de l’intérieur, qui indique une « très forte hausse » de 52 % des faits de discrimination entre 2021 et 2022.

      Alors que les chiffres s’affolent, de manière presque contre-intuitive, les saisines sont, elles, en baisse de 15 %, dit le rapport. Les victimes semblent renoncer à agir, découragées par la procédure ou effrayées par les possibles représailles.
      La Défenseure des droits écrit : « La diminution paradoxale des réclamations que nous avons reçues cette année dans ce domaine met en lumière la difficulté des victimes à faire valoir leurs droits et la nécessité de s’emparer collectivement de cette problématique. »

      L’euphémisation des discriminations est brocardée par Claire Hédon dans son propos liminaire. Elle pointe le fait que les décideurs préfèrent parler de « diversité » et de « lutte contre le discours de haine ». « Or, il est important de parler de discrimination », ajoute-t-elle.

      « Maltraitance institutionnelle »

      L’autre motif d’alerte porte sur les affres de la dématérialisation pour les usagers des services publics, dans un contexte de désengagement de l’État et avec des infrastructures toujours plus éloignées. Cela engendre, selon elle, du découragement, de la résignation et de la lassitude. « Les personnes ne croient plus en l’État. »

      La dématérialisation partait d’une démarche louable, pointe Claire Hédon, à savoir : simplifier les démarches administratives. Or, c’est le contraire qui se produit alors même que les droits sociaux sont fragilisés, « lorsqu’un service a été entièrement dématérialisé sans que l’accompagnement nécessaire ait été prévu, lorsque l’information délivrée est insuffisante, lorsque les procédures de contrôle sont expéditives », peut-on lire dans le rapport.

      37 % des saisines de l’institution en 2024 portaient sur les difficultés d’accès au #titre_de_séjour et au renouvellement, ce qui en fait le premier motif de saisine de l’institution depuis 2022. Un chiffre qui était seulement de 10 % en 2019. De fait, les difficultés rencontrées par les usagers ressortissants #étrangers se sont aggravées depuis le déploiement de l’#administration_numérique pour les étrangers en France (#Anef), canal unique dématérialisé pour les demandes de titres de séjour et de renouvellement.

      Il n’est pas possible de corriger ou de modifier sa demande sur le site. Sans compter les #délais élastiques. Des milliers de personnes étrangères, faute d’obtenir un titre de séjour dans les temps, souvent un renouvellement, perdent leurs droits sociaux ou leur travail, comme Mediapart l’a raconté. Ces personnes précarisées se retrouvent alors en situation irrégulière alors qu’elles étaient en règle. Il s’agit, selon Claire Hédon, d’une « maltraitance institutionnelle ». [#clandestinisation]

      Le risque des algorithmes

      L’inquiétude de l’institution porte aussi sur la généralisation de l’Anef pour toutes les demandes concernant les titres de séjour dans quelques mois. Or, le site dysfonctionne, rappelle Claire Hédon. « On dit à nos interlocuteurs au ministère de l’intérieur que c’est impossible d’étendre l’Anef à toutes les demandes dans ces conditions.

      Concrètement, les réclamants récupèrent leur titre de séjour à un mois de la fin de validité, ils doivent tout recommencer. Le renouvellement automatique des API, les attestations provisoires d’instruction, pourrait désengorger les préfectures. » Une situation à ses yeux révélatrice : « Le degré d’effectivité des #droits_des_étrangers me paraît être un marqueur des droits et libertés dans notre pays. »
      Plus généralement, l’impossibilité pour les usagers de services publics de pouvoir se rendre dans un #accueil physique ou de joindre un·e agent·e au téléphone pénalise les moins familiers avec le numérique. Dans son rapport, l’institution rappelle que « la dématérialisation doit rester une voie d’accès supplémentaire au service public et ne pas se substituer aux guichets, aux échanges postaux ou par téléphone qui doivent demeurer de réelles alternatives pour contacter l’administration ».

      Il ne s’agit pas de pointer le travail des agent·es, insiste Claire Hédon, mais de dénoncer le désinvestissement de l’État dans les services publics. Les agences #France_services, faute de personnels spécialisés en leur sein, ne peuvent pallier ces difficultés.

      Or le problème perdure et s’accentue année après année, « aussi bien pour MaPrimeRénov’ que pour la question des pensions de retraite ». « Nous avons des réclamants qui attendent six mois, un an, dix-huit mois, pour toucher leur retraite. Ils restent sans revenus pendant toute cette période-là, avec des difficultés pour joindre quelqu’un », explique celle qui a déjà rendu plusieurs avis sur le sujet. La Défenseure des droits a aussi été saisie par des bénéficiaires du revenu de solidarité active (#RSA) en raison d’une prise en considération erronée de leurs #ressources. [mais pas seulement]

      Autre sujet dans la ligne de mire de la Défenseure des droits : la #lutte_contre_la_fraude lorsqu’elle se retourne contre les usagers, avec un point de vigilance sur l’intelligence artificielle ou les #algorithmes. Ceux programmés par la Caisse nationale d’allocations familiales ou par la Caisse nationale d’assurance-maladie à l’aide du data mining (« extraction de données ») risquent de reproduire des biais discriminatoires.

      Les logiciels d’affectation au lycée et dans l’enseignement supérieur, #Affelnet et #Parcoursup, risquent, eux aussi, de porter atteinte aux droits des élèves, pointe enfin le rapport. « Lorsqu’une décision administrative est dite partiellement automatisée, un agent public doit contribuer à la prise de décision par une action concrète et significative. La Défenseure des droits relève cependant que cette intervention se révèle parfois inexistante. » Un travail approfondi sur la question spécifique des algorithmes va être mené dans les prochains mois. En attendant, comme le veut l’usage, ce rapport va être remis au premier ministre et à Emmanuel Macron.

      #retraites #CNAV #CAF #data_mining

    • [Exemple] CAF BDR délai de traitement supérieur à 60 jours pour AAH
      https://www.plus.transformation.gouv.fr/experiences/5830113_caf-bdr-delai-de-traitement-superieur-a-60-jours-po

      Cette réponse a été générée par une #IA à 88 % et vérifiée par un agent.

      On notera le titre euphémisant en diable : il s’agit d’une #AAH non versée durant un trimestre.

      En réponse à une réclamation CAF, on a le plus souvent un « votre demande a été traitée », sans plus de précision, qui n’a aucun sens, si ce n’est d’accuser réception. Voilà une chose que l’IA va améliorer en fournissant tissant des phrases ou jamais les dédions de ne seront notifiées "en fait et en droit" comme le veut la loi, quasi systématiquement bafouée.

  • Le Système d’Information de France Travail candidat au Prix Big Brother |Michel Abhervé |
    http://blogs.alternatives-economiques.fr/abherve/2025/01/14/le-systeme-d-information-de-france-travail-candidat-a

    L’Arrêté du 3 janvier 2025 relatif à la mise en œuvre du système d’information #France_Travail est publié dans le Journal Officiel du 14 janvier 2025 https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000050970803

    La lecture de ce document on ne peut plus officiel et de ses annexes ne peut que susciter des interrogations en particulier l’énumération des

    Fichiers pouvant alimenter le système d’information de France Travail, listés en annexe 2

    • données à caractère personnel dénommé « Déclaration sociale nominative »
    • Déclaration préalable à l’embauche
    • données à caractère personnel dénommé « Système d’information du compte personnel de formation »
    • Fichier d’annonces légales 
    • données à caractère personnel dénommé « I-MILO »
    • données à caractère personnel des #conseils_départementaux
    • Système de gestion et d’information des maisons départementales des personnes handicapées (#MDPH)
    • Gestion nationale des personnes détenues en établissement pénitentiaire (#GENESIS)

    Fichiers pouvant être mis en relation avec le système d’information de France Travail, listés en annexe 3

    • données à caractère personnel de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (#OFFI)
    • données à caractère personnel de la direction générale des finances publiques (#DGFiP)
    • identifiants mis en œuvre par la Caisse nationale d’assurance vieillesse des travailleurs salariés [#CNAV]
    • dossiers des ressortissants étrangers en France (#AGDREF2)
    • Fichier national des comptes bancaires (#FICOBA2)
    • données à caractère personnel des organismes de sécurité sociale ou de retraite complémentaire
    • données à caractère personnel des acteurs des services publics de l’emploi, de l’orientation et de la formation
    • données à caractère personnel de l’Agence des services et de paiement (ASP)
    • Fichier d’annonces légales
    • données à caractère personnel relatif à l’accompagnement des jeunes pour l’accès à l’emploi et dénommé « I-MILO »
    • données à caractère personnel dénommé « Système d’information du compte personnel de formation »

    Difficile de ne pas penser à l’expression « Big Brother » crée par George Orwall dans 1984 et utilisée depuis pour qualifier "toutes les institutions ou pratiques portant atteinte aux libertés fondamentales et à la vie privée des populations ou des individus".

    On tient là une bonne candidature pour le prochain Prix Big Brother

  • France Travail : les plaintes des chômeurs en nette hausse en 2023
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/04/25/france-travail-les-plaintes-des-chomeurs-en-nette-hausse-en-2023-du-a-un-acc

    Dans un rapport publié mercredi 24 avril, le médiateur national de l’opérateur public, désormais plus sollicité, évoque par ailleurs un « dysfonctionnement » concernant les personnes en fin de parcours professionnel, qui a entraîné des demandes de remboursement de trop-perçus.
    Par Bertrand Bissuel

    Les demandeurs d’emploi sont de plus en plus nombreux à se plaindre du traitement qui leur est réservé. En 2023, ils ont adressé près de 52 500 requêtes auprès des services du #médiateur national, Jean-Louis Walter, qui sont chargés de traiter à l’amiable les différends entre #France_Travail (ex-Pôle emploi) et les usagers. Mis en évidence dans un rapport rendu public mercredi 24 avril, le chiffre est en nette hausse, comparé à celui de 2022 (+ 15,7 %), et se situe à un niveau sans précédent.

    La « raison principale » de cette progression soutenue ? Elle tient au fait que, depuis la mi-2022, les inscrits à France Travail qui contestent une décision prise à leur encontre, sont, dans certains cas, tenus de se tourner vers le médiateur national avant de faire appel, éventuellement, à la justice. Du coup, le nombre des demandes soumises aux équipes de M. Walter s’est accrue.

    Le rapport diffusé mercredi montre que les problèmes d’indemnisation restent la première cause de sollicitation du médiateur, même si leur part recule : 44 % des dossiers transmis en 2023 sont liés à ce sujet, soit dix points de moins en un an.

    Autre donnée intéressante : de plus en plus de démarches sont consécutives à des #radiations de demandeurs d’emploi. En 2023, elles représentaient 22 % des saisines , contre 14 % un an auparavant. Selon M. Walter, cette tendance s’explique en grande partie par une augmentation du nombre de « #contrôles de la recherche d’emploi » (+ 4,4 % entre 2022 et 2023). En effet, si une personne inscrite à France Travail n’accomplit pas d’efforts suffisants pour retrouver un poste, elle s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’à la radiation. Or, l’opérateur public le vérifie de plus en plus, à la demande du gouvernement, et cette politique va s’intensifier. Le 1er mars, le premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé que les contrôles allaient être multipliés par trois d’ici à 2027, pour atteindre 1,5 million.

    [Des "indus"] « De 5 000 à 100 000 euros et plus »

    Enfin, un « dysfonctionnement » d’un type nouveau a pris de l’ampleur, au point de retenir l’attention de M. Walter. A partir de début 2023, ses équipes ont été de plus en plus souvent interpellées par des personnes qui se plaignaient d’avoir à rembourser des « #trop-perçus » d’allocations-chômage. Le nombre d’affaires de ce type n’est pas précisé dans le rapport, mais l’origine de la difficulté, elle, est bien identifiée et revêt une dimension un peu baroque.

    Jusqu’en 2022 les demandeurs d’emploi en fin de parcours professionnel communiquaient à l’opérateur public un « relevé de carrière » pour lui donner une idée de la date à laquelle ils étaient susceptibles de partir à la #retraite et donc de toucher une pension, à la place des allocations-chômage. A partir de 2022 les procédures ont évolué. L’assurance-vieillesse a transmis à Pôle emploi – c’était encore son nom à l’époque – des informations sur la « date prévisionnelle de la retraite à taux plein ». Ces données ont été confrontées avec celles qui avaient été fournies par le « relevé de carrière ». Le recoupement ainsi effectué a révélé que des individus auraient pu toucher leur pension plus tôt que ce qui avait été envisagé initialement et n’auraient donc pas dû recevoir d’allocations-chômage. Du coup, l’opérateur public a réclamé la restitution des sommes indûment versées, en remontant « pendant des mois, voire des années » en arrière.

    Les montants en jeu sont parfois astronomiques : ils vont « de 5 000 à 100 000 euros et plus ». « Cela génère évidemment des situations critiques », explique le rapport, d’autant plus que l’assurance-vieillesse, elle, ne prévoit pas « de rétroactivité dans le versement des pensions ».

    Les « demandes de médiation » relatives à ces litiges « se sont progressivement étendues à toutes les régions ». A la fin d’août 2023, M. Walter l’a signalé dans une « note alerte » à la direction générale de Pôle emploi, afin de préconiser « un traitement rapide du sujet ». Les différents acteurs impliqués ont engagé « un travail en commun » en ce sens, d’après le rapport.

    #CNAV

    • France Travail : les agressions, les incivilités et les expressions d’intention suicidaire des usagers en hausse de 12% par rapport à 2022
      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/france-travail-les-agressions-les-incivilites-et-les-expressions-d-inte

      Près de 16 000 fiches de signalements d’agressions ont été enregistrées chez France Travail (ex-Pôle Emploi) en 2023, peut-on lire, vendredi 26 avril, dans un document interne révélé par le site Politis et que franceinfo s’est procuré.
      à lire aussi
      INFO FRANCEINFO. Ile-de-France : les affrontements entre bandes rivales sont de plus en plus violents
      Selon ce document, 15 906 signalements d’agressions précisément ont été notifiés par les salariés l’an dernier à travers les 900 agences de France. Ce chiffre comprend les agressions comportementales (2 325), les agressions physiques (143), les agressions verbales (6 885), les incivilités (3 513) et les EDIS (les expressions d’intention suicidaire) des usagers (3 040).
      143 agressions physiques déclarées

      Pour toutes ces catégories les chiffres sont en hausse de 12% par rapport à 2022. Dans le détail, le document note en 2023 une hausse de 17% des incivilités par rapport à l’année précédente (+82% depuis 2019), une augmentation de 8% des agressions verbales déclarées par rapport à 2022 (+37% depuis 2019) et une hausse de 17% des agressions comportementales déclarées par rapport là encore à l’année précédente (+10% par rapport à 2019).
      Concernant les agressions physiques, leur nombre reste stable (moins de 1% de la totalité des signalements) mais le document précise toutefois que sur les 143 agressions physiques déclarées en 2023, 45 sont des agressions physiques avérées sur agent et survenues en agence ou à proximité. Concernant les EDIS, en 2023 plus de 3 000 cas (3 040) d’expression d’intention suicidaire d’un usager ont été déclarés par des agents. Un chiffre en constante augmentation depuis 2019 : en cinq ans, il a été multiplié par trois.

      [...] Contactée par franceinfo, l’institution indique qu’elle va généraliser la vidéo protection, comme elle l’avait déjà annoncé il y a un peu moins de trois ans. Elle propose aussi des exercices aux intrusions armées et forme à la prise en charge des menaces de suicides des demandeurs d’emploi.

  • Tentatives de suicide, burn-out, stress et fatigue : alerte rouge à la Cnav - POLITIS, 17 mai 2023
    https://www.politis.fr/articles/2023/05/tentatives-de-suicide-burn-out-stress-et-fatigue-alerte-rouge-a-la-cnav

    À l’aide de documents exclusifs, Politis retrace une situation très alarmante dans la branche retraite de la Sécurité sociale. Les salariés, en sous-effectif, sont à bout et les assurés pâtissent gravement de ces dysfonctionnements.

    Le 25 novembre 2021, dans le 19e arrondissement parisien. Au sixième étage des bureaux de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), la tête de réseau de l’Assurance retraite, en charge de la gestion des pensions en Île-de-France, une salariée tente de se suicider en se défenestrant. Elle est retenue de justesse par deux de ses collègues.

    Quelques mois plus tôt, un autre agent de l’organisme avait essayé de mettre fin à ses jours, chez lui. « Les raisons professionnelles et personnelles se mélangent toujours dans ce genre de cas, mais l’employeur a profité du fait que la personne a fait ça chez elle pour fermer les yeux », accuse Grégory Thomas, représentant syndical de la CFTC à la #Cnav Île-de-France. Après la seconde tentative de suicide dans les locaux même de la Cnav, impossible, cette fois, de mettre la poussière sous le tapis. Lors d’un comité social et ­économique (CSE) ­extraordinaire, les représentants du personnel exigent la réalisation d’une expertise indépendante « pour risque grave ».

    Six mois plus tard, celle-ci, réalisée par le cabinet Explicite, est présentée en CSE. Et les conclusions, dont Politis a pu prendre connaissance en exclusivité, sont sans appel. « Les éléments recueillis lors de nos travaux font ressortir un état de santé psychique et physique fortement dégradé chez les agents de la Cnav. Lors des entretiens menés, nous avons remarqué une fatigue assez généralisée chez les agents, voire parfois un épuisement. Cette situation, si elle perdurait, pourrait constituer un risque majeur pour la santé des salariés de la Cnav pouvant conduire à des situations extrêmes. »

    #retraites (pas cher)

  • Dans le cadre de la réforme des retraites, la Caisse nationale d’assurance-vieillesse a confié une mission à McKinsey.
    Elle a coûté 957 000 euros « avec comme seules traces tangibles un PowerPoint et un carnet de 50 pages » !!!
    #McKinseyGate
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/03/26/cabinets-de-conseil-la-mission-a-957-000-euros-de-mckinsey-a-la-caisse-natio

    Les consultants de McKinsey sont si discrets qu’ils réussissent à passer presque inaperçus dans les structures où ils officient. A la Caisse nationale d’assurance-vieillesse (CNAV), une large partie du personnel ignorait, jusqu’à une date récente, que la filiale tricolore de la firme américaine s’était vu confier une mission dans cette institution. Le pot aux roses a été découvert à la faveur des travaux de la commission d’enquête sénatoriale qui a rendu un rapport, le 17 mars, sur « l’influence croissante » de ce type de prestataires. Jeudi 24 mars, des syndicalistes ont interpellé la direction de la CNAV à ce sujet durant une réunion du comité social et économique – l’instance de représentation des salariés.

    L’une des questions soulevées fait écho aux observations acides des sénateurs. Dans leur rapport, les élus du Palais du Luxembourg expriment leur perplexité face à cette mission commandée, fin 2019, dans le cadre de la réforme des retraites promise par Emmanuel Macron. Une douzaine de consultants avaient été mis à contribution durant plusieurs mois. Il s’agissait d’accompagner la caisse, alors que se profilait la mise en place d’un système universel, synonyme de « choc d’organisation » pour le régime. « La CNAV dispose en son sein d’auditeurs d’un excellent niveau, mais nous avons souhaité bénéficier du point de vue neutre et des recommandations d’un “opérateur-tiers”, pour une transformation en profondeur qui devait être menée à bien rapidement », explique le directeur général, Renaud Villard.

    Le directeur de la CNAV « très satisfait »

    Finalement, le projet de système universel a été mis entre parenthèses, puis abandonné. L’intervention de McKinsey, elle, a coûté un peu plus de 957 000 euros, « avec comme seules traces tangibles un PowerPoint et un carnet de 50 pages », a affirmé Eliane Assassi, sénatrice communiste du Val-de-Marne et rapporteuse de la commission d’enquête : « Nous sommes loin d’un rapport circonstancié à la hauteur de cet objectif difficile et commandé par l’actualité ! »

    De l’argent dépensé en pure perte ? « Il n’en est rien, répond M. Villard. Cette prestation nous aura permis de nous interroger sur l’ensemble de nos process pour être à la hauteur des enjeux du service public de la retraite de demain. » M. Villard se dit « très satisfait de ce qui a été livré » : « Les méthodes proposées pour conduire le changement nous ont été et nous seront à l’avenir précieuses, nous avons largement capitalisé dessus en déployant une gouvernance et un pilotage de transformation, intitulé Retraite 2025, dans le strict prolongement de cette mission. »