• Les Caisses d’Amsterdam
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#video

    Une nouvelle traduction du film Les Caixes d’Amsterdam (« Les caisses d’Amsterdam », 2011, 73 min, version catalane sous-titrée en français), de Felip Solé, est disponible sur YouTube. Prenant prétexte de relater la sauvegarde des archives de la CNT-FAI exfiltrées en 1939 de Barcelone assiégée par les troupes fascistes, le film retrace l’histoire de l’anarcho-syndicalisme espagnol, ses réalisations (conquêtes sociales, éducation, gestion ouvrière…), ses liens avec le mouvement makhnoviste ukrainien, avec la Fédération ouvrière régionale argentine (FORA) et les révoltes en Patagonie. Les interventions de témoins, de militants, d’historiens et d’intellectuels tels que Noam Chomsky ou Michel Onfray se mêlent avec des extraits de films d’archives peu connus et de retours sur la persistance de l’anarchisme en 2010. Il est possible de télécharger le film.

    #anarchisme #libertaire #CNT-FAI #anarcho-syndicalisme #Makhno #FORA #cinéma #archives

  • Communiqué de la fédération Education & Recherche #CNT-SO - CNT-Solidarité Ouvrière
    https://cnt-so.org/Communique-de-la-federation

    Fédération Education & Recherche CNT-SO

    Jean-Michel #Blanquer vient d’annoncer les mesures concernant la réorganisation des examens en période de coronavirus, avec un passage général au contrôle continu. Cette solution ne peut pas nous satisfaire alors que les inégalités sociales et scolaires se renforcent avec l’épidémie. Analyse et revendications de la fédération Education & Recherche CNT-SO.

    Enfin, faute d’alternative, nous revendiquons la #délivrance_générale pour cette session des #examens !

    #DNB #Bac #Bac_PRO

    / #BTS ? /

  • #Antifascismes et #fascismes en 2018 - [Ni patrie ni frontières !]
    http://npnf.eu/spip.php?article560&lang=fr

    Ce texte est une version modifiée d’une intervention orale lors d’une réunion organisée par #Solidarité_internationale_antifasciste, à Toulouse, le 24 mars 2018. Trois camarades sont intervenus sur l’histoire et l’actualité du #SIA (Valentin Fremonti , Placer Marey Thibon et Jean Sermet). J’ai présenté une très brève introduction définissant des questions et des interrogations susceptibles de nourrir un débat sur « l’antifascisme passé et présent ». Les participants se sont ensuite répartis en trois groupes d’une quinzaine de personnes chacun pour discuter de façon plus approfondie durant une heure. Pour conclure, les animateurs des trois groupes ont présenté un résumé des débats à la fin de la journée. Cette formule de discussion ouverte, sans véritable conclusion définitive, a pu décevoir celles et ceux venus chercher des réponses claires aux problèmes soulevés par les antifascismes actuels, et plus particulièrement par l’antifascisme dit « radical » ou libertaire . J’ai donc essayé ici de présenter ma position de façon plus affirmative. Vous pourrez aussi vous reporter aux comptes rendus de plusieurs livres récents sur l’antifascisme , articles parus sur les sites mondialisme.org et npnf.eu, en attendant leur publication dans la revue Ni patrie ni frontières.

    (Ce texte a été publié dans la revue @Anarchosyndicalisme ! de mai-juin 2018, publiée par la #CNT-AIT de #Toulouse http://www.cntaittoulouse.lautre.net )

    http://npnf.eu/IMG/pdf/antifascismes_et_fascismes_en_2018-2.pdf

  • Les chauffeurs de cars ne sont pas des auxiliaires de police !
    Août 2016, #Menton, des chauffeurs de car menacés de sanctions pour refus d’obéir à un ordre de réquisition et de participer au refoulement de migrants vers l’Italie.

    Le 5 août 2016 au soir, un autocar d’une entreprise de transport en commun fait l’objet d’une réquisition ordonnée par le préfet des Alpes-Maritimes. Il s’agit de refouler en territoire italien des #migrants, dans le contexte du rétablissement des contrôles aux #frontières décidé après les attentats de novembre 2015, en lien avec l’instauration de l’état d’urgence. Le chauffeur du car ne se plie pas à l’ordre de réquisition, prend contact avec sa hiérarchie, demande la présence d’un contrôleur... Les choses tardent, entraînant l’annulation de l’opération de police envisagée.

    Le délégué syndical de la #CNT-SO écrit à la direction de l’entreprise autocariste pour l’informer de l’incident, réclamer qu’aucune sanction ne soit infligée à ce #salarié de même qu’à tout autre « refusant de déférer à une telle réquisition ». Le courrier exprime le refus d’assurer le transport de passagers promis à « la reconduction dans des pays où leurs vies sont en danger » ou à l’"internement dans des #camps où l’insalubrité est de mise".

    La réponse de l’employeur est vive, et menaçante : « il n’appartient pas au conducteur dont le véhicule est réquisitionné de discuter les directives des #forces_de_l’ordre », le personnel « ne peut décider de son propre #chef de ne pas exécuter certaines tâches »... La direction précise que tout salarié « refusant d’exécuter son travail » et contrevenant au règlement intérieur de l’entreprise s’expose à des #sanctions_disciplinaires, et rappelle que le refus d’exécuter un #ordre_de_réquisition est sanctionné pénalement.

    À suivre...
    source : http://www.gisti.org/spip.php?article5460
    http://www.cnt-so.org/Les-chauffeurs-de-cars-ne-sont-pas
    http://www.cnt-so.org/IMG/arton405.jpg?1450615094

  • MASSACRE DU 13 NOVEMBRE

    Le 7 janvier 2015, nous écrivions déjà que la situation en France était d‘une extrême gravité. C’est avec désolation que nous constatons qu’elle a empiré. Ce 13 novembre nous avons eu affaire à une attaque d’envergure de fascistes islamistes frappant lourdement des lieux fréquentés par un public populaire. C’est aux accents de l’inquisition que ces fanatiques, en plein Paris, ont tué et blessé gravement des centaines de personnes (désignées dans le communiqué de Daesch comme « idolâtres », et donc méritant, d’après eux, la mort). Soyons clairs, non seulement la CNT-AIT est aux côtés des victimes et de leurs familles, mais elle prendra toute sa modeste part dans la dure lutte qui s’annonce contre le fascisme, qu’il soit islamiste ou nationaliste.

    Cette lutte nous ne la mènerons certainement pas aux côtés des politiciens mais aux côtés de la population dans laquelle réside les véritables capacités d’émancipation. Nous avons eu encore un exemple de ces capacités ce samedi matin 14 novembre : alors que le pouvoir appelait chacun à se claquemurer prudemment chez lui et que les habituels « experts », toujours aussi ineptes, blablataient en boucle dans les médias, une foule de parisiens avec intelligence et courage s’est spontanément présentée dans les hôpitaux pour donner son sang. Aujourd’hui comme hier c’est dans la vie réelle - avec cette intelligence, avec cette solidarité qui la caractérisent - et à la base que se vaincra le totalitarisme quelque forme qu’il prenne.

    La découverte sur un des lieux du crime d’un passeport syrien constitue une grosse ruse de guerre. Il faut rappeler que les réfugiés syriens sont un obstacle majeur au développement de Daesch. En effet ils sont autant de témoins directs susceptibles de dénoncer, partout et face à qui que ce soit, les pratiques fascistes de Daesch : ils les ont vues, ils les ont subies. Glisser quelques barbouzes parmi les réfugiés, puis mettre clairement en scène cette infiltration en abandonnant sciemment un passeport syrien dans un endroit propice, voilà la ruse de Daesch pour tenter de discréditer ceux qui, par leurs témoignages, par leurs informations, par leur courage sont en mesure de contrecarrer son discours et son expansion. Mettre tous les Syriens dans un même sac, c’est tomber dans le piège que Daesch nous tend. C’est pourquoi il faut soutenir plus que jamais les réfugiés Syriens dans le cadre de la lutte antifasciste contre Assad et Daesch.

    Une autre ruse de guerre a été encore moins comprise. C’est « l’étonnante » conduite des kamikazes du stade de France. Elle a été moins commentée que l’histoire du passeport. Les rares fois où elle l’a été, les commentateurs ont laissé entendre qu’il s’agissait d’imbéciles incapables de se faire sauter là où il fallait, quand il le fallait. C’est sous-estimer gravement un ennemi qui a largement démontré son efficacité dans l’art du crime de masse. D’abord il est certain que les kamikazes ont agi sur ordre, ensuite s’il est toujours possible que l’un se soit « trompé », ce qui serait vraiment étonnant, c’est que les deux aient été dans la même erreur. Ce qui est arrivé n’a en fait rien de fortuit. En se faisant exploser à l’extérieur, au milieu du match (et ni avant ni après) ils ont mis leurs commanditaires en situation de suivre à la télé avec précision par qui, par où et comment on exfiltre le président de ce pays… et de comprendre comment on « gère » une foule immense captive dans un lieu... autant d’informations stratégiques.

    La mauvaise analyse de ces deux faits révèle une grave faiblesse polémologique de la sphère politico-médiatique, celle qui consiste à ne voir que ce que l’ennemi veut qu’on voit. Elle fait, ce faisant, preuve d’une aptitude certaine à être trompé par lui.

    SOLIDARITE CONTRE TOUS LES FACISMES !

    #CNT-AIT #Toulouse.

    https://www.facebook.com/Cnt-ait-toulouse-officiel-186830011469841

    En photo : le rassemblement ce midi dans le quartier des Izards à Toulouse des réfugiés syriens en solidarité avec les victimes de Paris

  • « L’imposteur » : #Javier_Cercas décortique la mystification d’#Enric_Marco
    http://culturebox.francetvinfo.fr/la-rentree-litteraire-2015/limposteur-javier-cercas-decortique-la-mystification-denric-

    « L’imposteur » raconte l’histoire d’Enric Marco, un homme qui avant d’être démasqué en 2005, par le jeune historien Benito Bermejo, a dupé toute l’#Espagne. Au sortir du franquisme, en 1975, cet homme sans relief particulier a réussi à se faire passer pour ce qu’il n’était pas, s’inventant un passé fantasmé de résistant antifranquiste et de déporté, mêlant avec roublardise faits réels et pure invention, qui le conduira à la présidence de la principale association espagnole des victimes du nazisme.

    • Si son titre reprend celui d’un article paru sur le même sujet dans le Combat Syndicaliste #CNT-AIT (Numéro 92 octobre/novembre 2005 ), et repris dans CENIT sans citer la source , il semble faire quelques impasses historiques ...

      Voici le texte original de la CNT-AIT paru en 2005.

      UN IMPOSTEUR NOMME MARCOS

      En avril 1978, un dénommé #Enrique_MARCOS accède à la fonction de Secrétaire général de la #CNT_espagnole. Quelques temps après, il en est exclu. Il devient par la suite un des principaux fondateurs de la #CGT_espagnole (scission réformiste de la CNT). Tout ceci se passe dans les quelques années qui suivent la mort de Franco et la fin de ses quarante années de dictature(1975).

      C’est un moment où des foules considérables découvrent la CNT. Un moment ou son audience est extraordinaire. Ainsi, quelques semaines à peine après la mort du dictateur, plus de 40 000 personnes étaient réunies au cours du premier grand meeting de la CNT - pas vraiment autorisé - dans la périphérie de Madrid (San Sébastian de los Reyes). Quelques mois après, c’était une foule de quelques 500 000 personnes qui saturait les remblas pour un meeting géant à Barcelone. C’était un moment où la CNT était en capacité de mener des luttes importantes, qui ont pu paralyser le pays (lutte des pompistes) et qui ont souvent été victorieuses. Un moment crucial pour la renaissance de l’anarchosyndicalisme. Il faudra toute une série de coups d’arrêts pour stopper ce développement.

      Enrique Marcos a été l’instrument de l’un d’entre eux. Depuis mai 2005, il est au centre d’un scandale retentissant dans tout le pays. Le parcours de Marcos, partiellement dévoilé aujourd’hui, contribue à éclairer l’histoire de l’anarchosyndicalisme dans l’ère post-franquiste d’une lumière plus crue.

      La CNT, Enrique MARCOS y avait fait son apparition - qu’il présentait comme une réapparition - à la fin des années 70. Dans cette période de convulsion sociale, il exhibe un glorieux passé militant : il a combattu dans la colonne Durruti. Il est ensuite passé en France, où, comme tant d’autres anarchosyndicalistes, il s’est lancé dans la Résistance. Arrêté par la Gestapo, torturé, il est déporté vers les camps de la mort. Donnant plusieurs centaines de conférences sur le sujet chaque année, il devient ce que la presse espagnole appelle "le déporté espagnol le plus connu". Il préside d’ailleurs la principale association de déportés. Enrique Marcos, qui entre-temps a catalanisé son identité en Enric Marco (une façon de brouiller les pistes) voit ses mérites reconnus. En 2001, la Generalitat (le gouvernement catalan) lui décerne la "Croix de Saint Jordi", sa plus haute distinction civile, pour, entre-autre, " toute une vie de lutte antifranquiste et syndicaliste" (1). Le 27 janvier 2005, c’est lui seul qui représente les déportés lors du premier hommage rendu aux victimes de l’holocauste par les Cortès (le Parlement espagnol). Le 8 mai dernier, il devait en présence du Premier ministre, José Luis Zapatero, être la vedette d’une commémoration officielle sur le site de Mauthausen, camp où plus de 5000 antifascistes espagnols ont été exterminés.

      Mais ce jour là, Enric Marco, est "malade". Il a été prévenu que le scandale va éclater : un historien a eu la curiosité de consulter les archives du Ministère espagnol des affaires étrangères. Il y a trouvé les pièces qui prouvent qu’en 1943 monsieur Enric Marco - ou Enrique Marcos, comme on voudra - était certes en Allemagne, mais volontairement, sous contrat avec l’entreprise DeutscheWerk. Comme l’écrit la presse espagnole : "Jamais il n’est parti d’Espagne entant qu’exilé. Jamais il n’a fait partie de la Résistance française. Jamais il n’a été en camp de concentration" ( "Veinte Minutos" ). Ajoutons pour notre part que, probablement, il n’a été dans la colonne Durruti et que jamais, certainement, il n’a jamais été anarchosyndicaliste.

      Mais alors comment expliquer le passage d’Enric Marco à la tête de la CNT renaissante de la fin des années 70 ? Juan Gomez Casas qui, lui, a réellement milité toute sa vie, a posé publiquement la question (2) : "Qui est Marcos ?” demandait-il alors, avant de conclure “cet individu une fois parvenu, à force de mensonges, à obtenir la confiance des anarchosyndicalites, n’a eu de cesse de les trahir". Car là est bien le rôle qu’a joué Marco.

      Pour le comprendre, faisons un retour sur la "transition démocratique" espagnole. Elle débute dans un climat d’ébullition, une sorte de "Mai 68" chronique. Une nouvelle génération surgit dans la vie politique espagnole et se lance à corps perdu dans la bataille. Malgré l’épée de Damoclès d’un coup d’État militaire, malgré la répression, les luttes se développent. Les classes dirigeantes, veulent se "démocratiser", mais sans perdre une miette de pouvoir. Elles négocient alors avec les "forces de gauche" le "Pacte de la Moncloa" : en échange de la légalisation du Parti communiste, d’un retour à la"démocratie", d’une amnistie, d’élections et certainement de quelques prébendes, tout le monde se met d’accord pour accepter la monarchie et une politique d’austérité anti-ouvrière.

      Tout le monde sauf la CNT. Car si les deux autres syndicats (Commissions ouvrières et UGT) en bonnes courroies de transmission de leur parti respectif (communiste pour l’une, socialiste pour l’autre) acceptent le marché, la CNT le refuse. La CNT, à qui la Révolution de 36 et sa résistance acharnée pendant les quarante années de dictature assure un prestige, une légitimité et une capacité d’action considérable, devient alors la bête à abattre. Tout est bon pour cela (3).

      A côté desprovocations, des assassinats de militants (4) l’exacerbation de tensions internes fournit une arme essentielle contre la CNT. C’est là, bien entendu, que nous retrouvons Enric Marco, lui qui déclare, par exemple, en septembre 1979, au cours d’une conférence de presse qu’il a convoqué en qualité de Secrétaire général de la CNT :

      "Le 8 décembre aura lieu le Vème congrès confédéral de la CNT, qui mettra fin à de longues années de sectarisme et debureaucratie de l’exil…Il est nécessaire de mettre fin à toutes tentativesde contrôle de l’exil … (Il faut) reconsidérer notre stratégie syndicale ... Nous devons établir des relations avec les autres organisations de travailleurs". "Etablir des relations avec les autres organisations de travailleurs" ,

      c’est-à-dire avec les signataires du pacte de la Moncloa, on voit tout de suite à quoi cela pouvait mener.

      Quant au débat sur la place de l’exil (5) dans la CNT, il faut se souvenir que l’exil, avec toutes ses faiblesses, était à ce moment là garant d’une continuité historique et surtout d’une continuité révolutionnaire. Insulter les militants de l’exil, afficher qu’il fallait en finir avec eux, s’était clairement indiquer vouloir rompre avec une orientation révolutionnaire. Marco, avec quelques autres, s’est chargé de cette tâche. Ce que nous apprenons aujourd’hui permet d’apporter une réponse à l’interrogation de Juan Gomez Casas. Qui est Marco, qui est cet homme qui, dans la période cruciale 75/80, était au premier plan en tant que porte-parole d’une organisation que l’État espagnol s’était juré d’abattre ? La première partie de la réponse est simple : un fieffé menteur. Quant à la seconde, que chacun se fasse son opinion. Pour notre part, nous soulignerons simplement que c’est dans des archives ministérielles qu’un historien a trouvé, rangé à sa place, le dossier sur la vie de Marco dans les années 40.

      Tous ceux qui ont eu une expérience minimale de la police franquiste et de la police post-franquiste (c’était d’ailleurs la même) savent avec quel soin méticuleux elle recueillait et analysait le moindre renseignement sur les militants. C’était même une obsession. Il est donc tout à fait impossible qu’à l’époque où Marcos était Secrétaire national de la CNT, le ministre de l’intérieur n’ait pas eu entre les mains les preuves qu’il mentait et que toute la biographie qu’il étalait déjà dans la presse était fausse. Il lui suffisait de lâcher cette information pour abattre médiatiquement le "N°1"de la CNT et porter un coup à la crédibilité de cette organisation. Pourtant, la police, qui ne reculait devant rien a gardé soigneusement le secret. Soit qu’elle s’en soit servi comme "fil à la patte" pour obtenir de l’imposteur ce qu’elle voulait, soit que l’imposteur…à vous de conclure (6).

      (1) La contribution historique de cet imposteur à l’éclatement de la CNT et à la création de la CGT méritait bien la reconnaissance d’un gouvernement, fut-il régional.

      (2) Voir son livre "Relanzamiento de la CNT, 1975/1979", éditions CNT-AIT, 1984.

      (3) En particulier les manipulations policières. Exemple historique, l’incendie de la "Scala" : Le 15 janvier 1978, alors que la CNT, seule, réunissait à Barcelone 15 000 manifestants contre le pacte de la Moncloa, des cocktails Molotov sont lancés contre une salle de spectacles, la Scala. Quatre salariés, dont deux adhérents de la CNT, meurent carbonisés. Aussitôt, une campagne médiatique ordurière se déclenche contre la CNT, accusée d’être assez folle pour brûler ses propres adhérents. La CNT n’avait pourtant rien à voir. Il est établi que c’est un nommé Joaquin Gambin, indicateur de police, qui est à la source de cet incendie criminel. Notre journal de l’époque (les pages en français d’"Espoir") avait dénoncé les agissements de cet auxiliaire de police - et de quelques-uns autres qui infiltraient la CNT - avant même son incendie criminel.

      (4) Ainsi, Agustin Rueda, était-il assassiné par des matons de la prison de Carabanchel, le 14 février 1978…

      (5) L’exil, c’était les militants qui avaient fait la révolution et qui s’étaient réfugiés ensuite hors d’Espagne. Leur combat n’avait jamais cessé et ils ont servi de support à la CNT clandestine de l’intérieur pendant toute la dictature.

      (6) Dernière curiosité dans ce dossier : C’est dans le camp de Flossenbürg que Marco prétendait avoir été interné. Vous n’aviez probablement jamais entendu parler de Flossenbürg. Moi non plus. Il faut être assez versé en histoire pour le connaître et encore plus pour savoir que pas un seul des Espagnols qui y sont passés n’a survécu. Ainsi, Marco ne risquait pas de rencontrer un témoin gênant. Mais comment Marco a-t-il eu accès à ces informations très confidentielles ?

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      Les "merdias" à l’œuvre : Si, quand il était à l’honneur, les médias n’ont jamais ressenti le besoinde rappeler que Marco avait été un des responsables de la CNT, une fois sa supercherie découverte, ils se sont précipités pour publier cette information. Par contre, ils ont tous, ou presque, oublié de mentionner qu’il avait été exclu de la CNT dès 1979 et qu’il avait créé la CGT en 1989. Deux "détails" certainement sans importance. La palme de la désinformationrevient au Monde dont l’éditorial (13 mai) pouvait laisser entendre que Marco était toujours secrétaire national de la CNT.
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      Le Combat Syndicaliste N°92 octobre/novembre 2005

    • Entretemps j’ai commencé à lire ce livre à la bibliothèque du Comité d’Entreprise de la Très Grande entreprise qui m’emploie et c’est ultra bien, on est immédiatement captif du sentiment d’imposture et de ses ramifications. Quand je l’aurais fini je le volerai à la bibliothèque pour l’offrir à @mona (si ça ce n’est pas de la #private_joke). Et cela m’a permis de constater que la photographie que je trouvais très belle sur la couverture est de Werner Bischof, un photographe dont habituellement je me lasse vite. Il faut toujours approfondir.

    • @aude_v Non, pas lu. L’histoire me dit bien quelque chose, je crois que ce n’est d’ailleurs pas un phénomène isolé. Notamment aux Etats-Unis. S’agissant de la #prive_joke avec @mona c’est davantage à propos du sentiment d’imposture que de véritable imposture. Tu te souviens du titre ou du nom de l’auteur ?

      Et sinon pour l’Imposteur de Cercas, je trouve que cela démarre très fort, mais là je dois en avoir lu un petit quart, je trouve que cela patine un peu, je vais quand même m’accrocher. Il y a en plus des ficelles qui sont tellement grosses que je vois ben qu’elles vont resservir à un moment ou à un autre plus tard dans le récit, et j’ai toujours un peu de mal avec ce genre de procédé quand il est un peu voyant.

  • Réfléchir au soleil

    Comme annoncé dans nos colonnes http://seenthis.net/messages/387250#message387347, notre #camping annuel s’est tenu du dimanche 26 juillet au dimanche 2 août 2015. Il a été une bonne « cuvée ». Questions/réponses sur cette activité militante.

    Contrairement à celui d’autres organisations, le camping #CNT-AIT ne propose pas de programme préalable. Comment cela se fait-il ?

    Pour nous, ce camping est avant tout un temps militant, mais dans un contexte tout à fait particulier  : celui de vacances (et pour certains d’entre nous, de vacances familiales). Dès la première fois, nous avons choisi de ne pas en fixer le programme à l’avance mais de faire que les personnes présentes disposent de la plus totale liberté d’organisation, sachant que, comme il y a surtout des militants et des sympathisants, les sujets abordés se situent évidemment dans la sphère militante.

    Mais il y a des temps communs.

    Le seul temps commun «  obligatoire  », c’est le repas du soir et la réunion qui le suit. Encore que, si quelqu’un ne voulait pas partager ce repas, il en serait totalement libre. La réunion qui suit ce repas est la seule qui ait un caractère indispensable  : on y règle les éventuelles questions qui concernent la «  vie collective au camping  », on y collecte l’argent du repas du soir suivant, les personnes qui vont préparer ce repas s’y font connaître, on y choisit les sujets de débat… En général, c’est fait en quelques minutes. Ensuite vient un débat. Y participe qui veut, en général la presque totalité des adultes présents.

    En choisissant les débats au dernier moment, est-ce que vous ne vous privez pas d’une « préparation » susceptible de les enrichir ?

    Nous ne concevons pas ces débats comme des « cours », ni comme des joutes verbales mais comme des moments ou l’on peut se questionner librement, faire part de doutes ou de convictions, les confronter tranquillement afin d’aboutir progressivement à une élaboration collective. De ce fait, certains débats, quand ils démarrent, se situent au niveau du «  débroussaillage  », mais rien n’interdit (au contraire) de reprendre le sujet soit au cours d’un même camping, soit des suivants, soit lors d’autres occasions.

    C’est d’ailleurs ce qui se passe pour la plus part des thèmes qui ont une portée militante importante. Cela laisse à chacun le temps de sa propre réflexion, à sa propre vitesse, et, ainsi, les positions qui finissent par ressortir, parfois après d’importantes fluctuations, sont finalement des positions très partagées, sur la base de la conviction (et non, comme on le voit encore, sur celle d’un « oukase » sorti tout droit de la cervelle d’un quelconque leader qui se croit génial).

    Le débat se construit donc au fil du temps. Au bout d’un certain nombre de reprises, il est assez « mûr » pour une expression publique. Comment cela se concrétise-t-il ?

    Pendant longtemps, nous avons publié des comptes-rendus des débats du camping. Mais finalement, c’était assez peu productif  : ils figeaient plus le débat qu’ils ne le faisaient avancer.

    Maintenant, ces débats servent plutôt à nourrir les pages d’ Anarchosyndicalisme ! ainsi que les différentes rencontres publiques ou actions que nous organisons ( « Journées iconoclastes » , réunions-débat, actions de solidarité…).

    Beaucoup d’articles de fond d’Anarchosyndicalisme !, de nombreux thèmes de rencontres publiques sont, peu ou prou, des échos de cette élaboration collective, retravaillés par un ou plusieurs militants (ceux qui tiennent la plume à ce moment-là, ceux qui « lancent » une réunion…). Et ces « productions » militantes seront elles-mêmes «  remixées » autant qu’il le faudra pour parvenir à une sorte de consensus.

    Quels ont été les thèmes abordés cette année ?

    Un premier sujet a tourné autour du nationalisme, de la montée en puissance du FN, des communautarismes… Ce sujet a été proposé par un participant qui l’avait vu dans le programme d’un autre camping militant (celui de l’OCL). Il y aura par la suite une (des) rencontre(s) entre quelques participants aux deux campings pour une comparaison des idées émises lors des deux débats.

    Un autre soir, nous avons reçu tout un groupe d’habitants d’un village qui se bat contre l’implantation d’éoliennes industrielles et nous avons donc eu un débat avec eux sur ce thème (énergies renouvelables, productivisme, monopoles énergétiques…). Ces deux exemples montrent par ailleurs que le camping n’est pas « auto-centré » sur lui-même et que les ouvertures sont largement bienvenues.

    Un troisième débat a tourné autour de «  l’école  », de la transmission des connaissances, des pédagogies libertaires (et des pédagogies «  pas libertaires  »)… Plusieurs des enfants et adolescents présents ont tenu à y participer et à donner leur opinion.

    Nous avons eu également une discussion sur la Syrie. Les thématiques organisationnelles (construire une organisation anarchosyndicaliste en réseau) ont fait l’objet d’un débat, ainsi que le camping lui-même.

    Un débat sur le camping, au camping ?

    Bon, cela peut sembler curieux, mais un des constats que nous faisons est celui du refus (objectif) de discuter, fréquent dans les milieux militants. On y affiche en effet souvent des certitudes pour ne pas dire, les « croyances politiques » à la mode dans le moment, généralement sous forme de slogans ou d’invectives. Cela se voit par exemple dans des forums, avec des messages assez impulsifs, certains produisent parfois des textes… mais le véritable débat, celui qui permet d’enrichir son propre point de vue et éventuellement d’en changer, est rare. Pourquoi ? Peut-être parce que parmi les conditions facilitatrices – du moins, c’est ce que nous pensons – il y a les échanges directs, en vis-à-vis, en prenant son temps, dans une ambiance de liberté d’expression (où l’on n’ait pas peur de dire des « bêtises » ou de faire part de son ignorance). Or, de telles circonstances sont finalement assez rares. Notre camping en offre une. Nous avons donc pas mal réfléchi sur « comment l’optimiser ».

    Il y a d’autres activités dans la journée. Comment ça se passe ?

    Effectivement, outre les débats, il y a des activités qui vont du « transfert de connaissances » à des activités ludiques… sans oublier des activités pratiques (cuisine collective, vaisselle, entretien de la grande salle commune et du matériel collectif, cueillette de champignons,…).

    Le fonctionnement est très simple : la personne qui a une proposition d’activité à faire la fait, les personnes qui sont intéressées y participent. Cette année, il y a eu des formations autour de l’informatique (utilisation de logiciels libres), des activités artistiques (tags), de la culture physique.

    Antérieurement, il y a eu des initiations aux langues (anglais, espagnol, esperanto, suivant les années). Tout peut être imaginé, du moment qu’il y a des gens intéressés. Et, si personne d’autre que celui qui lance l’idée n’est intéressé, l’activité n’a pas lieu, point barre, sans que nul s’en formalise (c’est d’ailleurs arrivé, partiellement cette année, à une paire d’activités qui ont été écourtées).

    A l’inverse, si quelqu’un a une demande, il peut la faire et si quelqu’un d’autre est en mesure d’y répondre ça s’organise sur place. Bien sûr, de telles demandes peuvent être faites avant le camping. La demande peut même être informelle. C’est arrivé cette année pour une sorte de « cours » d’histoire pour des collégiens. L’an dernier, une formation s’était également improvisée autour de l’éclatement de la Yougoslavie, un campeur connaissant particulièrement bien le sujet.

    On a du mal à croire que des collégiens aient manifesté pour demander l’organisation d’un cours d’histoire pendant leurs vacances.

    Effectivement, ils n’ont ni manifesté, ni signé une pétition, ni fait une demande explicite lors de l’assemblée du soir. Allez savoir comment, il y a eu, en début de semaine, un échange sur un point « d’histoire de France » entre un jeune et un adulte et cela est devenu le lendemain un atelier dans lequel quelques jeunes (et un adulte) se sont retrouvés pour faire de l’histoire une ou deux heures par jour pendant qua-tre jours d’affilés. Une autre jeune campeuse était passionnée de zoologie. Il aurait pu se constituer un atelier sur ce thème, mais personne n’a été en mesure de reprendre la balle au bond. Dommage.

    Et l’an prochain ?

    En 2016, on recommence. Les dates sont déjà fixées : du dimanche matin 31 juillet au matin du dimanche 7 août.

    @anarchosyndicalisme ! n°146

    ---- #Militer -------------------------

  • Du lait pour les enfants Syriens réfugiés à #Toulouse
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article772&artpage=3-3#outil_sommaire_2

    Août 2015 - Nous apprenons, bien tardivement, que des réfugiés Syriens se logeraient dans le quartier des Izards à Toulouse et qu’ils y survivraient péniblement. « Nous », à ce moment là, nous sommes dans notre camping militant, et c’est une copine qui apporte l’info. Elle l’a vue dans le journal local, La Dépêche.

    Après discussion, nous décidons d’aller à leur recherche dès que possible. Le 17 août nous parvenons à rencontrer R, un Syrien connaissant le français ainsi que quelques autres. Ils sont 42 familles à vivre dans une HLM, vouée à la démolition. Ils sont originaires, pour la plupart, de Homs, une ville complètement détruite par les bombardements.

    Ils nous racontent qu’au mois de juin, ils ont résisté à une tentative d’expulsion par des services rattachés ou proches de la mairie de Toulouse qui leur ont, au passage, coupé l’électricité. Maintenant, la nourriture vient à manquer. Quelque paquets de pâtes, voila leur maigres ressources, stockées dans leur local collectif. Et ils se trouvent seuls, bien seuls… les quelques aides qu’ils ont reçues ont été ponctuelles, leurs autres démarches n’ont pas abouti.

    Le samedi suivant, R. vient au local préciser la situation et surtout les besoins, nous réfléchissons ensemble. N’étant pas « spécialistes » de l’humanitaire, nous nous tournons « naturellement » vers des grandes associations connues de tous. Des compagnons de la #CNT-AIT appellent la Croix rouge, le Secours catholique… sans grand succès. Le Secours populaire nous demande de leur faire une liste des familles. On n’a pas encore tenté les restos du cœur. Le 24 août, nous y accompagnons 3 Syriens. Après avoir inspecté leurs papiers en long, en large et en travers, on leur répond tout bonnement qu’on ne peut rien pour eux, qu’ils ne sont pas inscrits, qu’ils ne dépendent pas de leur secteur,... Finalement, ils proposent un maigre colis d’urgence à chacun des 3 présents seulement, donc rien pour leurs enfants et conjoints restés à la maison et ce malgré notre insistance.

    Nous comprenons que ni les institutions associatives ni les services sociaux de l’Etat ne vont se bouger. Et nous, moralement, nous ne pouvons pas rester sans rien faire. Nos moyens humains et matériels ne nous permettent pas de faire tout ce qu’il faudrait. Nous décidons de centrer notre aide sur les enfants. Le 29 août, nous leur apportons une centaine de litres de lait et nous lançons une campagne avec le communiqué suivant  :

    «  Une quarantaine de familles de réfugiés Syriens sont arrivées à Toulouse. Elles se sont logées dans le quartier des Izards dans des HLM désaffectés, voués à la démolition. Il y a actuellement une soixantaine d’enfants et 6 bébés qui vivent là dans la plus grande précarité. Cette situation est la conséquence d’une crise humanitaire mondiale dont ces familles sont les premières victimes. A notre très modeste niveau, face à l’incurie des pouvoirs publics et à la mollesse des structures sociales (qui ont distribué quelques paquets de pâtes à ce jour), nous anarchosyndicalistes, avons commencé à organiser une solidarité concrète. La première urgence est alimentaire. Les enfants sont les premières victimes de la situation. C’est pourquoi nous avons commencé l’opération : «  Du lait pour les enfants Syriens réfugiés à Toulouse  ». Tous ceux qui veulent s’associer à cette démarche sont les bienvenus.  » http://seenthis.net/messages/403343

    Le 31 août, nous allons au Secours populaire avec la fameuse liste demandée (les familles étant d’accord), on nous affirme déjà les connaître, pour leur avoir fourni des bouteilles d’eau et des couvertures au mois de juin.

    De notre côté, les collectes commencent, la solidarité directe est là et ce sont des amis, bien sûr, mais aussi et surtout des gens ordinaires, des « vrais gens » (comme disent les « politiques ») qui répondent à cet appel en apportant leurs dons.

    Les 4, 5 et 6 septembre, nous livrons ce que nous avons collecté. Beaucoup de personnes leur apportent également directement des denrées alimentaires, des vêtements, des jouets et autres.

    D’autres collectes suivront les 8 et 9 septembre, dont une à la Fac du Mirail. Le soir même, nous ramenons une camionnette pleine de denrées alimentaires. Nous apprenons à notre arrivée, que le Secours populaire a finalement livré, pour la première fois, pas moins de 2,5 tonnes de nourriture aux familles. Bravo et tant mieux.

    En discutant avec les Syriens, nous apprenons que certaines familles ont reçu des avis d’expulsion, mais que ne sachant pas lire le français, elles avaient pensé que l’huissier, avec son caractère «  officiel », était venu pour les aider…

    Cynisme des politiciens, les premiers avis d’expulsion tombent le 3 septembre, le jour même où la photo du petit Aylan faisait le tour du monde et touchait le cœur de millions de gens. Manifestement, à Toulouse, les responsables politiques n’ont pas la même sensibilité que le reste de la planète…

    Début, alors, d’une bataille juridique, premier appel à la mobilisation pour défendre le droit de ces familles à vivre dignement dans l’immeuble qu’elles habitent jusqu’à ce que les institutions leur trouvent mieux. Premier procès le 11. Leur avocate, réussit à obtenir un report au 09 octobre. D’autre procès sont prévus le 18 et le 25 septembre pour d’autres familles. D’autres avis d’expulsion sont annoncés pour les autres… Après avoir fui la guerre, traversé les frontières au péril de leur vie et trouvé enfin un peu de répit dans cet immeuble désaffecté, voila que les pouvoirs publics s’acharnent à les menacer d’expulsion, à vouloir les jeter à la rue. Cette menace ne peut plus durer. Nous interpellons, par courriel, F. BIASSOTO adjoint au maire et président d’#Habitat_Toulouse (propriétaire de l’immeuble) le 10 sept. en ce sens. Nous demandons une annulation de ces procédures d’expulsion honteuses et inhumaines (comme pour toutes les expulsions locatives d’ailleurs). Nous ne lâcherons pas. Nous savons que beaucoup, vraiment beaucoup de personnes, à Toulouse, s’indignent de cette menace.

    Avec la nourriture et le logement, la «  chaleur humaine  » est capitale. Ce samedi 12 sept., nous avons organisé un goûter solidaire pour et avec les enfants Syriens. Une occasion de rencontrer les réfugiés, d’échanger avec eux pour tous ceux, nombreux, qui ont répondu présents, en participant à l’organisation, en apportant des gâteaux maison, des denrées alimentaires, des vêtements, des livres sur lesquels se sont jetés les enfants, ou tout simplement en passant un moment « ensemble ». Toutes et tous nous avons eu un bel après-midi, certains ont fait part de leur envie de s’investir dans le soutien en passant régulièrement sur le lieu, en donnant des cours d’alphabétisation et de français, d’autres réfléchissent à comment accueillir de futurs réfugiés. Nous avons abordé collectivement le problème des expulsions et l’importance de rester mobilisés, solidaires et vigilants à ce sujet.

    Il reste beaucoup à faire, toujours sur le plan alimentaire, toujours sur le plan du logement, mais aussi pour la scolarisation des enfants (les inscriptions en primaire devraient être finalisées ce lundi mais nous n’avons pas à ce jour connaissance d’avancées concernant les collèges) sans parler des « papiers » pour lesquels des démarches sont en cours dans la jungle administrative !

    La campagne de solidarité continue donc et continuera tant quelle sera nécessaire…

    Pour prendre contact et participer à la campagne courriel  : dulaitpourlesenfantssyriens@hotmail.com
    Pour être informé au jour le jour : https://www.facebook.com/Cnt-ait-toulouse-officiel-186830011469841/timeline (points de collecte, concerts de soutien...) ... et sur Seenthis : #dulaitpourlesenfantssyriens
    Pour soutien financier : chèques à l’ordre de CNT (7 rue St Rémésy Toulouse) en mentionnant «  Du lait pour les enfants Syriens »

    @anarchosyndicalisme ! n°146

  • Réfugiés des Izards : Le point sur la situation

    A partir de mars 2015 une quarantaine de familles de réfugiés syriens, obligés de fuir leur villes totalement détruites, ont trouvé asile a Toulouse . Elles se sont autologés dans une barre HLM du quartier des Izards qui comprenait plusieurs dizaines d’appartements libres.

    La Société #HABITAT_TOULOUSE propriétaire des HLM a alors décidé de les expulser. Le seul motif avancé par HABITAT TOULOUSE pour justifier ces expulsions est « occupation sans droits ni titres » (comme indiqué sur le assignations remises par huissier). Plus encore la Société HABITAT TOULOUSE réclame dans ces assignations à chaque famille les arriérés des loyer mensuels d’un montant proche de 600 euros !

    Face au soutien direct apporté aux réfugiés syriens par de très nombreux toulousains puis face à l’émotion légitime soulevée par la photo du petit Aylan, les politiciens se sont vus obligés de changer leur fusil d’épaule. C’est pourquoi HABITAT TOULOUSE et la mairie de Toulouse ont sorti du chapeau un autre argument pour tenter de justifier leur procédure d’expulsion auprès de l’opinion publique.

    Cet argument ad-hoc, ce serait l’insalubrité, et même la dangerosité des locaux, le maire invoquait même « l’organisation électrique » (sic ) le samedi 12 septembre sur ITélé.

    Si ce bâtiment était réellement dangereux et insalubre, comment la société HLM ose-t-elle réclamer en justice des loyers impayés à des familles plongées dans la misère et la souffrance ?

    La vérité est bien plus simple, le bâtiment n’est pas insalubre et encore moins dangereux, peut être a-t-il besoin ici ou là d’un coup de pinceau ou de la réfection d’une installation électrique.

    Nous refusons l’expulsion des familles de réfugiés syriens des Izards et exigeons que leur statut de réfugiés leur soit accordé au plus vite.

    #CNT-AIT LE 16/09/2015

    #dulaitpourlesenfantssyriens réfugiés à #Toulouse

  • Idéologues et militants du social chauvinisme
    http://mondialisme.org/spip.php?article2320

    Idéologues et militants du #social-chauvinisme :
    de #Jean-Claude_Michéa au #Parti_de_Gauche,
    de #Marianne à #ATTAC, de #Politis au #PRCF,
    de #Frédéric_Lordon au #Monde_diplomatique ,
    d’#Emmanuel_Todd au #MPEP et au #PCF...

    PRESENTATION : Le « social-chauvinisme » est une vieille expression polémique utilisée durant la Première Guerre mondiale par les socialistes marxistes internationalistes (Lénine, Luxembourg, etc.) pour dénoncer les sociaux-démocrates qui soutenaient leurs bourgeoisies nationales respectives en usant d’une phraséologie pseudo-radicale… Aujourd’hui on retrouve le même type d’arguments sociaux-patriotes chez

    – des intellectuels (Todd, Lordon, Michéa, Ariès , les équipes du « Monde diplomatique » et de « Politis », à gauche mais aussi les mêmes arguments nationalistes chez des républicains de droite, Taguieff, Finkielkraut, etc.)

    – et des organisations (ATTAC, PCF, Parti de Gauche, MPEP, etc.).

    Les membres de cette mouvance :

    – critiquent « l’oligarchie » (vieux concept d’extrême droite), la dictature de la finance et la Bourse (idem) ;

    – ils prônent un capitalisme industriel, productif, national et un Etat fort menant une politique keynésienne d’indépendance nationale, sans oublier, bien sûr, la défense des PME « bien de chez nous ».

    Pour ce faire, ils s’affublent d’un masque critique, anticapitaliste ou altermondialiste, toujours chauvin.

    Démystifier ces discours et ces organisations est essentiel dans une période où la compétition économique entre les Etats européens ne fait qu’attiser les régionalismes, les nationalismes, et la xénophobie sous toutes ses formes.

    Télécharger le PDF : http://mondialisme.org/IMG/pdf/ideI_ologues_et_militants_du_social_chauvinisme-2.pdf

    Une première version de ce texte a été diffusée sous forme de brochure aux #Journées_iconoclastes de Toulouse, organisées par la #CNT-AIT les 29, 30 et 31 mai 2015, et a servi de base à une intervention orale évidemment plus brève ! Cette seconde version est plus longue ; de nombreuses citations y ont été ajoutées afin d’illustrer certaines affirmations du texte initial et aussi de tenir compte des discussions et critiques qui ont suivi l’exposé. Un grand merci aux camarades de la CNT-AIT et à l’équipe d’animation du squat de #La_Chapelle pour leur accueil chaleureux !

    Lire aussi l’article paru dans dans @anarchosyndicalisme ! n°145 :
    http://seenthis.net/messages/385722

    • J’adore les arguties fumeuses des faux-zintellos qui nient la réalité : l’ « oligarchie, un concept d’extrême-droite ». Ben voyons. Il suffit pourtant de prendre n’importe quel dictionnaire pour trouver une définition de l’oligarchie (qui remonte au minimum à la république romaine). Même que Bertrand Badie de Sciences-po utilise ce concept. Si, si.

      C’est typiquement ce genre d’article de bien-pensance qui empêche de penser et de mobiliser des idées efficaces face à cette mondialisation ultralibérale. Article d’idiots utiles. Ou de salauds à la solde. Au passage, je suis étonné qu’ils n’aient pas vomi sur Alain Soral...

      L’oligarchie est pourtant le problème n°1 de la société actuelle, avec la concentration économique. Sans compter la journaloperie de la presse mainstream. Les éditocrates (de Rioufol à Leparmentier en passant par Quatremer et Joffrin) éructent dans tous leurs torchons exactement la même sous-pensée formatée.

      Bien sûr qu’il faut renverser cette oligarchie. On pourrait les cueillir presque tous en une seule fournée le soir du dîner de cons mensuel du Siècle. Avec des camions Molotova qui cerneraient les rues alentour.

      A oui, avec ce que je viens de dire : il manque aussi un petit couplet des pseudo-zinellectuel contre le « conspirationnisme »... C’est très à la mode en ce moment chez la crasse parisienne qui se prend pour l’élite de la nation « alors qu’ils n’en sont que la merde », comme disait Lénine.

    • Voici l’extrait où il est question du concept d’#oligarchie et de la critique de ses usages de l’extrème gauche à l’extrème droite, ce qui réjouira @rodolphe puisqu’il y est question d’#Alain_Soral, mais pas de conspirationnisme, désolé !

      Parmi les "dix points politiques communs entre les social-chauvins" :

      9) La dénonciation des « grandes féodalités économiques et financières » qui contrôlent l’économie » (programme du CNR), d’une prétendue « oligarchie », des « élites nomades », des « élites mondialisées », des « élites déterritorialisées », d’une « hyperclasse des banques et des multinationales », ou des 1% (ce dernier thème est repris par Todd) qui exploiteraient les « 99% » de la population.

      Ce que Mélenchon résume en déclarant : « Il y a l’oligarchie d’un côté et le peuple de l’autre(55). » « C’est le peuple qui doit décider pas l’oligarchie(56). » Même s’il a proposé récemment de remplacer le terme d’ « oligarchie(57) » par celui de « caste » , on est toujours dans le même registre : « La critique de la caste c’est plus performant que de dire l’oligarchie qui est un mot en trois syllabes (...). Ce qui compte c’est d’être le peuple, être dans une nouvelle manière d’organiser le champ politique, le peuple contre la caste, le peuple contre l’oligarchie. »

      Todd est sur la même longueur d’onde : « On est passé en régime oligarchique » ; le journal Le Monde est une « composante de l’oligarchie » (Europe I, avril 2015) ; « L’oligarchie s’assoit sur le suffrage universel » (Herodote.net, mai 2014).

      Cette expression est employée par l’extrême droite, par les social-chauvins et même par Castoriadis, donc elle est particulièrement floue. Pour ce qui concerne l’extrême droite, elle lui permet de faire l’impasse sur la division de la société en classes antagonistes, ayant des intérêts matériels inconciliables et d’opposer l’oligarchie au « peuple » . Riposte Laïque dénonce « l’oligarchie pseudo-républicaine » . Ce terme est très utilisé aussi en Amérique latine, à gauche et à l’extrême gauche, et va toujours de pair avec un appel à l’union nationale contre… « l’oligarchie » .

      En général « l’oligarchie » est, comme le dit Mélenchon, « une classe dominante sans patrie » : et il ajoute « les élites sociales françaises collaborent avec enthousiasme au dénigrement de leur patrie » . Encore et toujours, on retrouve cette idée que les exploiteurs ne sont pas vraiment français, point de départ de tous les raisonnements xénophobes et antisémites.

      C’est ainsi que Paul Ariès écrit dans Misère du sarkozysme : « Le sarkozysme serait-il la revanche des émigrés de l’Ancien Régime ? De Sarkozy le Hongrois à Balladur le Turc en passant par le prince polonais Poniatowski, cette “droite de droite” semble vouloir violenter l’histoire. » On remarquera ici, chez cet intellectuel de gauche, le même type de raisonnement que ceux du Front national, centrés sur les origines ethniques de ses adversaires politiques. Sans compter que ces appréciations xénophobes contiennent de multiples erreurs : la mère de Sarkozy est française, pourquoi donc tenir compte seulement de l’origine du père de Sarkozy sinon par xénophobie ? Les Balladur sont d’origine arménienne et non turque. Quant à Poniatowski, si j’en crois la notice Wikipédia (au moins pour cela on peut leur faire confiance), « Par son père, il descend de Talleyrand (lui-même descendant de Colbert et d’Étienne Marcel), du duc de Morny — demi-frère et premier ministre de Napoléon III, ainsi que de l’impératrice Joséphine par sa fille Hortense de Beauharnais — tandis qu’il compte parmi ses ancêtres maternels Pierre-Paul Riquet, ingénieur français qui au XVIIe siècle traça le canal du Midi. » Pas mal pour l’arbre généalogique d’un « Polonais » selon Monsieur l’intellectuel de gauche Paul Ariès !

      Dans le même ouvrage, Ariès va encore plus loin dans le recyclage de deux thèmes classiques de l’extrême droite contre la gauche ( « parti de l’étranger », « cosmopolitisme » ) puisqu’il écrit que Sarkozy lutte « contre la conception française de ce que devrait être la droite » car il veut la transformer une force « néoconservatrice cosmopolite » . Selon Ariès, il y aurait donc une droite légitime et une droite illégitime parce que antifrançaise et cosmopolite. On croirait lire un article de Rivarol ou de Présent !

      Quant aux prestigieux et courageux signataires(58) de « l’Appel des résistants aux jeunes générations du 8 mars 2004 », ils n’ont apparemment tiré aucun bilan de l’échec de la politique préconisée par le Conseil national de la Résistance ; ils limitent leur critique du capitalisme mondialisé actuel à la « dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie » et voudraient que nous entamions l’hymne de l’unité nationale entre les ouvriers et les patrons, entre les militants de tous les partis, pour une « démocratie, sociale et culturelle », totalement irréalisable en régime capitaliste.

      (55) - http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/03/09/il-y-a-loligarchie-dun-cote-et-le-peuple-de-lautre
      (56) https://www.lepartidegauche.fr/laradiodegauche/radiomedia/medias-c-est-le-peuple-qui-doit-decider-pas-oligarchie-j-melenchon-i
      (57)- Ceux qui douteraient que le terme oligarchie soit très connoté extrême droite pourront se reporter au site fasciste et aux écrits d’Alain Soral.
      (58)- Lucie et Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant et Maurice Voutry. Cf. pages 183-185, Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui. Les Jours heureux, Le programme du CNR de mars 1944 : comment il a été écrit, et mis en œuvre, et comment Sarkozy accélère sa démolition , La Découverte, 2011.

      On lira aussi avec profit Le retour en grâce du mot « oligarchie » de @bernard Pasobrola
      http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article293

      Il faut donc être bien naïf pour croire que la démocra­tie représen­ta­tive, cette forme par­ti­culière de démocra­tie inventée par la bour­geoi­sie au mépris des formes com­mu­na­les assembléistes ins­taurées au cours de la première période de son his­toire, ait pu se passer d’oli­gar­chies, et que ses ins­ti­tu­tions aient pu être égali­tai­res. Ou même qu’elles puis­sent le deve­nir.

      (...)

      Le haro actuel sur ces oli­gar­chies dont cer­tains sem­blent décou­vrir l’exis­tence avec hor­reur, la désigna­tion démago­gi­que de ces cibles grossières, est-ce autre chose qu’une façon d’abuser de la crédulité du public et de tenter de sauver du désastre le représen­ta­tio­na­lisme éculé qui fait figure, aujourd’hui encore, de meilleur vec­teur de la sou­ve­rai­neté popu­laire ?

    • Oui, c’est bien cela : pour nier la nouvelle fracture de classe d’aujourd’hui (nomades de l’asphalte versus sédentaires qui vivent de leur travail - petits patrons, fonctionnaires utiles, ouvriers, employés), vous invoquez les clivages dépassés de classes.

      Vous tentez donc d’opposer les artisans aux fonctionnaires, comme ça pendant ce temps-là, l’oligarchie détourne la colère et continue de se gaver.

      Soral a raison. les trotskystes sont des idiots utiles.

    • J’en suis à la page 17, plus de la moitié donc, et je n’ai lu pour l’instant aucune citation permettant de prouver ce qui est reproché aux accusés. C’est un peu con quand on veut être un peu sérieux et rigoureux (pas besoin de style universitaire pour ça, juste être sérieux quoi).

      Un peu déçu donc, pour l’instant. C’est bien gentil de citer des communistes de 100 ou 70 ans avant, ou des méchants social-patriotes du siècle dernier (même si c’est très intéressant hein). Mais bon c’est pas ça qui va rendre crédible l’argumentation sur les contemporains listés au début. Bref, pas convaincant, mais je vais tenter de finir.

      Quant à arriver à mettre Michéa (quelque soit les critiques qu’on peut lui faire), dans une liste de gens qui (soi-disant) « prônent un capitalisme industriel », « la défense du nucléaire »… ben… WTF. :D

      À suivre…

    • Je crois qu’il y a une grande confusion dans ce débat à gauche entre analyse et stratégie : l’analyse nous montre que la nation, incarnée politiquement par l’État bourgeois, a été une nécessité du capital pour uniformiser le territoire sur lequel il circule. Il est en ce sens de même nature que l’#UE et tous les accords de libre échange. Je crois que la plupart des socialo-chauvin seront d’accord avec ça.

      Cependant, ces derniers, et notamment Mélenchon, considère - à tort de mon point de vue - que stratégiquement l’appel à la #nation, fantasmée comme le lieu idéal pour l’expression de la #souveraineté_populaire, est le meilleur moyen pour lutter contre le capitalisme transnational (renommé oligarchie ou caste).
      L’exemple de l’Amérique Latine est effectivement utilisé pour justifier ce choix. Cependant, ils oublient que ce sont des pays victimes de la colonisation et de la néocolonisation, mais aussi que Chavez ou Correa sont les enfants de la théologie de la libération et que leurs élections sont en partie dû à leur catholicisme. La France est, au contraire, un empire, la notion de nation n’a donc pas le même sens.

      Notons, par ailleurs, que les socialo-chauvins ne considèrent pas que que la souveraineté populaire puisse se diluer dans l’espace nationale, et s’opposent tout autant au #régionalisme. Les forces de l’ordre et leurs rôles dans la #démocratie bourgeoise sont également des impensés de cette idéologie. Un dernier point, la mode qui veut fermer les frontières pour lutter contre l’exploitation des travailleurs immigrés ne pensent une seule seconde à faire appel aux prolétaires de tous les pays pour s’unir et venir lutter chez nous contre les capitalistes.

      Par contre, les anarchistes ont bien du mal à trouver une stratégie qui permettrait de mobiliser autour de leurs idées, même ceux qui ont objectivement des pratiques anarchistes.

      Je me rends bien compte que mon propos va dans tous les sens, mais peut-être permettra-il de faire avancer le débat à gauche, en prenant soin de ne pas confondre analyse et stratégie.

    • Franchement un peu molle l’interview de @ballast (allez faut s’inscrire) : il n’y a que 5 questions, qui au final ne servent qu’à résumer dans une petite interview ce que l’on connait déjà de Michéa (y compris même juste dans d’autres interviews). Si, ya quand même la question sur l’État et la question sur le fascisme qui donnent quelques précisions en plus, ok. Mais sauf que pour moi clairement ça n’aurait dû être que de l’introduction ces 5 questions.

      Il balaie le « féminisme matérialisme » en deux phrases (deux), et dans le même temps il cite six fois la critique de la valeur (très bien), mais surtout sans JAMAIS évoquer le concept de dissociation-valeur de Kurz-Scholz qui se base sur… la séparation genrée justement. Le livre de Roswitha Scholz s’intitule quand même Le sexe du capitalisme hein. Donc là Ballast, ça aurait été pile le moment de lui poser la question et de le pousser un peu plus loin dans ce qu’il pense, et de le mettre face à ses contradictions, non ? M’enfin même… balayer ne serait-ce que Delphy comme si c’était acquis par son auditoire que c’était nul et non avenu, c’est juste insultant, et là aussi Ballast aurait dû dire quelque chose, répondre, demander des précisions, etc. Dommage donc, une interview où il cite la wertkritik qui aurait pu être intéressante si on l’avait vraiment questionné de manière contradictoire en face.

      (Bon tout ça aurait mérité d’être dit dans un fil à part dédié à cette interview plutôt que de polluer ce fil, désolé.)

    • @cazueladepolo

      Cependant, ces derniers, et notamment Mélenchon, considère - à tort de mon point de vue - que stratégiquement l’appel à la #nation, fantasmée comme le lieu idéal pour l’expression de la #souveraineté_populaire, est le meilleur moyen pour lutter contre le capitalisme transnational (renommé oligarchie ou caste).

      en écho avec

      quand l’illusion de la souveraineté nationale apparut manifestement comme une illusion, elle ne put plus servir d’objet au patriotisme ; d’autre part, la royauté était comme ces plantes coupées qu’on ne replante plus ; le patriotisme devait changer de signification et s’orienter vers l’État. Mais dès lors il cessait d’être populaire. Car l’État n’était pas une création de 1789, il datait du début du XVIIe siècle et avait part à la haine vouée par le peuple à la royauté. C’est ainsi, que par un paradoxe historique à première vue surprenant, le patriotisme changea de classe sociale et de camp politique ; il avait été à gauche, il passa à droite.

      voir le reste ici http://seenthis.net/messages/167677

  • Anarchosyndicalisme ! n°145
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article757

    OSONS ÊTRE ICONOCLASTES

    Chômeurs : adoptez un millionnaire
    http://seenthis.net/messages/385716

    Macron : atomiser pour mieux exploiter !
    http://seenthis.net/messages/385695

    Flicage puissance dix
    http://seenthis.net/messages/385816

    1 74 09 99 192.168.0.1
    http://seenthis.net/messages/385708

    Notre dossier : Pensées iconoclastes

    Premières journées iconoclastes
    http://seenthis.net/messages/386978
    Autour de Ethnorégionalisme & Ultralibéralisme : La Bretagne pour laboratoire
    http://seenthis.net/messages/385698
    Table-ronde régionalisme : Langue et nationalisme / Notre-Dame-Des-Landes nécessaire à l’indépendance
    http://seenthis.net/messages/385713
    Sur le post-modernisme
    http://seenthis.net/messages/385668
    De Michéa à Mélenchon : idéologues et militants du social-chauvinisme
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    Réflexions sur l’antisémitisme DE gauche
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    Contre les fascismes religieux : Solidarité avec le combat de libération des habitants du Maghreb !
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    Bonnes vacances, les enfants...
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    Télécharger gratuitement @anarchosyndicalisme ! n°145
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  • Premières journées iconoclastes

    Comme le disait un membre de l’#Atelier_idéal en introduisant la première conférence de ces journées, il n’est probablement « … pas besoin d’insister sur le sens du mot iconoclaste. Il convient si bien à la #CNT-AIT, du moins à #Toulouse, toujours prête à donner quelques coups de pieds dans la fourmilière…  ». Mais il n’est peut-être pas inutile de souligner pourquoi ces «  Journées », au lieu de les vouloir simplement «  libertaires » comme c’est classique, nous les avons préférées « iconoclastes ». Un terme n’excluant pas l’autre, tout au contraire selon nous.

    Ce que nous cherchions, c’était à rompre avec la paresse intellectuelle et son « prêt-à-penser idéologique » pour militants ; à démasquer des opinions qui ont pénétré dans le milieu libertaire par effraction ; à briser des étiquetages ; à rediscuter des points, parfois basiques, mais qui ont été oubliés, déformés, mal compris… Bref, nous voulions « secouer le cocotier », faire entrer de l’air frais, relancer des débats, quitte à remettre en question, à nous remettre en question. D’où la méthode choisie. Nous n’avons pas eu recours au vivier militant, nous avons fait appel à quatre intervenants qui ne sont pas anarchosyndicalistes, mais qui connaissent bien leur sujet, qui ont des « choses à dire » (et parfois à nous… contredire) et qui sont ouvert à une discussion franche et loyale. Nous les remercions tous de leur présence, de la qualité de leurs apports et d’avoir pris le risque politique de venir discuter avec nous.

    Ces 29, 30 et 31 mai donc, nous avons tenu nos premières journées iconoclastes dans les locaux du squatt #La_Chapelle. Souvent, dans ce genre de « journées » ou de «  colloques », le programme est dense, le temps est compté. Tout juste une ou deux questions peuvent-elles être posées à un conférencier que l’on passe à un autre. Nous avions choisi, à l’inverse, de nous donner du temps. Le temps de l’échange, de l’approfondissement, le temps de la réflexion. Quatre conférences, une table ronde, un atelier militant, des repas pris en commun sur les lieux mêmes et rien d’autre.

    Le vendredi 29 mai #Françoise_Morvan a ouvert le programme en abordant le #régionalisme à partir du cas breton (« #Ethnorégionalisme et #ultralibéralisme, la #Bretagne pour laboratoire »). Comme nous avions décidé de « creuser » cette question, nous l’avons reprise le lendemain matin dans une « Table ronde autour des régionalismes » à laquelle se sont joints outre Fr. Morvan, #Eric_Fraj et #Yves_Coleman. Ce dernier a donné l’après midi une conférence sur «  L’#antisémitisme de gauche ». En soirée, #Jordi_Vidal a présenté une intervention intitulée « #Postmodernisme : la stratégie, ou l’extinction des Lumières » en l’illustrant d’un de ses films. Le matin du dimanche 31 a été consacré à un atelier militant (« Analyse de trente ans de scissions dans les milieux libertaires »). Les «  Journées » se sont achevées sur une nouvelle conférence d’Yves Coleman («  Idéologues et militants du #social-chauvinisme, de Michéa à Mélenchon »).

    Les discussions sont allées bon train et ont parfois été vives. Elles ne sont pas closes. Elles se poursuivront, par exemple pour ce qui nous concerne, lors de notre camping cet été. Les textes qui suivent sont également des jalons de ces débats, soit qu’ils cherchent à rendre compte synthétiquement des interventions (conférences sur le social-chauvinisme, le post-modernisme), soit qu’ils en constituent plutôt une réinterprétation ou même un commentaire (les trois autres textes). Autant dire qu’il ne s’agit pas de retranscriptions stricto sensu des propos des conférenciers et que les articles qui suivent, s’ils se nourrissent bien de leur apport, n’engagent pour ce qui est de l’expression, des termes employés, de la forme, que nous-mêmes. Pour connaître la pensée précise des conférenciers dans les termes qui sont les leurs, on se reportera à leurs ouvrages.

    Quatre thématiques sont abordées dans ces pages, beaucoup d’autres mériteraient d’être discutées de la sorte. Nous espérons pouvoir le faire dans les mois ou années à venir. De même, nous espérons que le débat sur les scissions dans le mouvement libertaire, après le premier débroussaillage qui a eu lieu, mûrira et qu’il donnera lieu à des écrits ultérieurement.

    Un dernier mot pour souligner que, si ces journées ont connu un succès dépassant nos espérances, nous le devons certainement à notre co-organisateur, l’Atelier idéal, qui anime un squat toujours en danger, La Chapelle, « lieu d’expérimentation sociale, politique et culturel pour interroger le monde comme il ne va pas ».

    Références :
    – Françoise Morvan, « Le Monde comme si – Nationalisme et dérive identitaire en Bretagne » , Actes Sud/Babel, 2005.
    – Jordi Vidal, « Servitude et simulacre en temps réel et flux constant  » , 2007 Editions Allia.
    Il existe une adaptation cinématographique en court-métrage.
    – Eric Fraj, «  Quel occitan pour demain » , ouvrage bilingue, 2013, Editions Reclams
    – Yves Coleman, animateur de «  Ni patrie ni frontière  » a publié plusieurs ouvrages sur des thèmes abordés lors des débats. On se référera à son site. http://mondialisme.org/spip.php?rubrique1

    Autour de Ethnorégionalisme & Ultralibéralisme : La Bretagne pour laboratoire
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article759

    Table-ronde régionalisme : Langue et nationalisme
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article758

    Post-modernisme
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article760

    De Michéa à Mélenchon : Idéologues et militants du social-chauvinisme
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article761

    Réflexions sur l’antisémitisme DE gauche
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    #journées_iconoclastes

    @anarchosyndicalisme ! n°145
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  • Table-ronde #régionalisme
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article758

    Pendant un peu plus de deux heures, de nombreux points ont été soulevés au cours de cette table ronde organisée durant les "Premières Journées Iconoclastes", tant entre les intervenants qu’avec le public. Deux sont rapportés et commentées ici.

    #LANGUE ET #NATIONALISME

    Passe-t-on nécessairement de la défense d’une langue à une revendication nationaliste ? Si oui, comment ? Ce furent des questions de cette table ronde.

    Tout d’abord, un intervenant a souligné que les langues (régionales ou pas) n’étaient pas le problème. Il a rappelé que dans les années 70, le bulletin de l’Union locale de Toulouse de la #CNT-AIT (« La Castagne ») avait une page en languedocien sans que cela pose quelque problème que ce soit à qui que ce soit. C’est en constatant que cette langue était utilisée par certains dans un but nationaliste que cette page avait été abandonnée. Il est dommage qu’à l’époque, cette évolution n’ait pas été analysée, a conclu cet intervenant.

    Le débat a ensuite oscillé entre deux grandes opinions. Celle exprimée par Y. Coleman pour lequel la défense d’une langue régionale contient en germe une revendication nationaliste et celle, à l’autre pôle du débat, soutenue par #Eric_Fraj.

    Eric Fraj s’affirme occitaniste en soulignant qu’il l’est comme d’autres sont germanistes, hispanistes (ce qu’il est lui-même également d’ailleurs). Pour le dire avec une pointe d’humour, l’intérêt qu’il porte à la langue ne le conduit pas plus à une revendication nationaliste occitaniste que la passion pour les cultures antiques ne conduit habituellement un prof de latin à revendiquer la résurrection de l’empire romain.

    Diverses situations ont été ensuite exposées. Arrêtons-nous sur les deux exemples les plus opposés, ceux offerts par les langues tsiganes et l’hébreu.

    Les utilisateurs des langues tsiganes n’expriment pas (à notre connaissance et à ce jour) de revendications nationalistes ou territoriales.

    Peut-être est-ce parce que ces langues sont extrêmement vivantes (vivaces mêmes) et qu’elles évoluent (c’est-à-dire qu’elles apparaissent, se modifient et disparaissent) en permanence au contact des langues entre lesquelles elles vivent. Ainsi, le calo (provenant du sanscrit), parlé par les gitans de l’ouest du bassin méditerranéen connaît-il des variantes castillanes, portugaises, catalanes, brésiliennes et même basques (erromintxela). Il y eut, paraît-il, un calo occitan qui aurait disparue. On peut penser (je n’en sais pas plus que pour la version occitane) qu’il y a eu une version arabe (gitans d’Afrique du Nord).

    L’autre caractéristique des langues tsiganes c’est qu’elles meurent sans jamais faire l’objet d’une « lutte » pour leur défense (exemple  : le Yéniche) tandis que d’autres langues apparaissent sous nos yeux, l’air de rien. Ainsi en sera-t-il peut-être de ce qu’on appelle maintenant « l’argot voyageur », qui se construit à partir du français et qui est déjà plus, à mon avis, qu’un argot puisqu’il possède non seulement un vocabulaire en propre mais des structures syntaxiques différentes du français. Peut-être deviendra-t-il une langue « reconnue » ?

    Situation bien différente avec l’hébreu. Lors de la création de l’État d’Israël, alors que les populations juives qui arrivaient parlaient diverses langues chargées d’histoires (judéo-espagnol) et de luttes sociales (yiddish), le pouvoir choisit de ressusciter (quasiment) l’hébreu et de l’imposer comme langue nationale au détriment de toute autre. La force du nationalisme israëlien peut en partie s’expliquer par ce choix. Comme l’a indiqué Fr. Morvan, le mouvement nationaliste breton (pour antisémite qu’il puisse être) voit dans cette expérience un exemple à suivre, puisqu’il montre qu’on peut imposer, avec une forte volonté politique, une langue unifiée à une population et que cela peut servir de base à un nationalisme ardent.

    Au total, ces deux exemples fournissent peut-être un élément de réponse à la question « quand passe-t-on de la revendication linguistique au nationalisme ?  » C’est peut-être bien quand on commence à fixer la langue, à l’homogénéiser, à l’unifier, à l’imposer quand on commence à stériliser la créativité populaire, c’est peut-être lorsqu’apparaissent les académies, les instituts, les normalisateurs de tous poils.

    Nous retrouvons ici les observations d’Eric Fraj qui constate le fossé existant entre les « parlers occitans encore vivants » et l’occitan normalisé officiel et celles de Fr. Morvan qui a souligné que la bretonisation forcée était si avancée qu’en pays Gallo (et donc n’ayant jamais, au grand jamais parlé breton) la toponymie réelle (les noms de lieux, de rivière…) est effacée et changée par des noms « celtiques » ou supposés tels. Dans les deux cas, c’est d’une véritable rupture avec les couches populaires qu’il s’agit, une rupture qui offre aux revendication nationaliste un socle linguistique sur lequel s’appuyer.

    L’exemple français n’a été que peu abordé au cours du débat, mais il serait probablement judicieux d’étudier en profondeur les répercussions de la normalisation de la langue française sur le nationalisme français (si quelque lecteur connaît le sujet, qu’il n’hésite pas à nous faire part de ses connaissances  !). Contentons-nous de remarquer pour l’instant qu’un très puissant outil de normalisation linguistique a été mis en place sous la monarchie puisque c’est Louis XIII qui a créé l’Académie française (1634) avec pour principal objectif d’éditer un dictionnaire officiel. Cette normalisation de la langue s’est accompagnée immédiatement d’une mise au pas des régions [1] ouvrant ainsi la voie à la monarchie absolue (Louis XIV) reposant sur un pouvoir absolu centralisé (ce que les régionalistes, habituellement braqués contre la Révolution française, veulent ignorer). collusion.

    L’intrication entre revendication linguistique, ethnorégionale, économie et pouvoir a fait l’objet également de plusieurs échanges, qui reflètent pour partie ceux rapportés ci-dessus.

    Ainsi E. Fraj a-t-il souligné que, pour lui, ces liens n’existaient pas forcément. Qu’ils n’existaient pas, par exemple, dans le mouvement occitan de l’immédiat « après 68 » qui portait (et était porté) par des valeurs populaires, sociales. Le slogan de l’époque «  Ome d’oc, as dreit a la parola, parla  » (graphie non normalisée) est à entendre comme le droit de chacun à s’exprimer dans sa langue habituelle, sans qu’il en ait « honte » et, en l’occurrence, pour les vignerons, paysans (et certains citadins) qui, dans les années 70 les parlaient encore couramment, dans les langues d’oc.

    Dans l’exemple breton, l’interpénétration est constante et massive. Les preuves apportées par Fr. Morvan à propos du CEDIB, de l’Institut de Locarn, du Conseil régional, des syndicats… sont irrécusables. Il peut y avoir des divergences entre les différents acteurs, mais la balle revient toujours « au centre ». Ainsi, quelques jours à peine après les Journées iconoclastes, les éleveurs de porc breton se mobilisaient contre «  La grande distribution [qui] casse les prix  » si bien que « … nous sommes tous étranglés  » et attaquaient des super-marchés  : déversement de fumier, de gravats, incendies… ce qui n’empêchait pas les représentants des 25 500 éleveurs bretons (parmi lesquels il doit bien y avoir les « étranglés » en question) de se réunir bien gentiment avec les patrons de Produit en Bretagne [2] (qui regroupe aussi les patrons bretons, champions de la grande distribution) tout en se tournant vers le ministre (français) de l’Agriculture pour qu’il résolve le problème. Ce qu’il a fait à la vitesse grand V. Dans les faits, le pouvoir « français » soutien les lobbys bretons. Ainsi il verse, rien que pour l’enseignement du breton, 23 millions d’euros par an. Une vérité que les autonomistes ne crient pas très haut… pas plus que celle concernant Notre-Dame-des-Landes.

    #NOTRE-DAME-DES-LANDES, NÉCESSAIRE À L’INDÉPENDANCE

    L’obstination du gouvernement à maintenir le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes s’explique en effet par cette collusion entre l’État français et le lobby patronal breton. L’État français dispose de suffisamment d’aéroports pour satisfaire ses besoins économiques. Les opposants à l’aéroport n’ont pas manqué de le souligner. La création d’un énorme aéroport à NDDL, disent-ils, est aberrante car ne répondant à aucun besoin. C’est oublier le besoins du futur État régional breton !

    Le lobby patronal breton exporte dans le monde entier sa production de basse qualité. Poulets industriels, porcs en batterie, chips de betterave… sont quotidiennement expédiés, par tonnes au Moyen-Orient, en Chine, au Maghreb. Actuellement ces produits de l’agriculture industrielle sont exportés par les infrastructures de l’Etat français, en particulier les aéroports. Mais, si on prend en compte la perspective autonomiste, alors on comprend tout : Notre-Dame-des-Landes a un intérêt stratégique majeur pour le lobby patronal breton, qui veut avoir sous son contrôle au moins un aéroport international. L’aéroport de #NDDL est nécessaire – et peut-être même indispensable - à l’indépendance bretonne.

    Certes, il y a des bretonnants parmi les opposants, quelques drapeaux bretons… mais, comme pour les éleveurs de porc, la balle est au «  centre ». Comme toujours, comme l’Église catholique dont c’est la grande spécialité [3] et qui lui sert de modèle, le mouvement breton garde toujours plusieurs fers au feu. Le mouvement breton est un spécialiste de ce double jeu . La logique poursuivie est celle de «  l’Europe des peuples et des nations  » qui cherche à faire éclater les États-nations actuels pour achever la dérégulation du travail (déjà en cours dans les États nationaux). Le patronat pense en effet que cela sera plus facile pour lui dans des cadres géographiques plus étroits auxquels on peut facilement donner une « identité » forte . Un intervenant a souligné que faire disparaître les États nationaux n’était pas pour déplaire aux libertaires, mais qu’évidemment la création d’États -Région pour remplacer les précédents ne ferait que déplacer les problèmes (et accroître les inégalités sociales d’une région à l’autre tout en tirant l’ensemble vers le bas).

    Reste la question – comme pour les langues – de savoir si ce processus évolutif est inexorable. La réponse, pour l’instant, me semble être une réponse de… Normand. Quel est, par exemple, le degré d’intrication du mouvement occitan avec le patronat ? Il semble bien plus faible qu’en Bretagne, peut-être parce que le patronat local est moins puissant ici que là et que, surtout, les dirigeants des grosses industries (Airbus, aérospatiale…) sont européens. Par contre, l’intrication avec les « politiques », avec les pouvoirs publics locaux, est déjà loin d’être négligeable. On est en droit d’y voir une sorte de « doigt dans l’engrenage ».

    [1] Le duc de Montmorency, bien que familier du roi, pour avoir voulu s’y opposer, laissa la tête - au sens propre du terme - dans la cour du Capitole un jour de 1632.

    [2] Le Télégramme (quotidien breton) «  Élevage, l’avenir appartient aux Bretons  », 25 juin 2015.

    [3] Jamais, de toute son histoire, l’Église n’a mis tous ses œufs dans le même panier. Elle est toujours massivement du côté du plus fort, mais en prenant soin de laisser systématiquement quelques prêtres, quelques religieux dans l’autre bord. Si bien que, quand la tendance se renverse, il y a toujours des représentants de l’Église bien placés.

    #journées_iconoclastes

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  • 4-5 juillet : weekend d’ateliers anarchosyndicalistes à Thiers ! | Atheneo du Puy de Dôme
    http://anarsixtrois.unblog.fr/2015/06/17/4-5-juillet-weekend-dateliers-anarchosyndicalistes-a-thiers

    Les syndicats #CNT-AIT de #Thiers et de Clermont-Ferrand organisent un weekend d’ateliers les 4 et 5 juillet. Il est ouvert à toutes et tous. Programme ici :

    http://anarsixtrois.n.a.f.unblog.fr/files/2015/06/week-end-anarcho.13.pdf

    Pour participer (hébergement possible et repas collectifs, vegan compris) : cntait63_at_gmail.com

  • Antisémitisme DE gauche : définition et fonctions politiques - mondialisme.org
    http://mondialisme.org/spip.php?article2313

    La plupart des militants et des intellectuels de gauche ou d’extrême gauche considèrent que l’#antisémitisme serait un fléau en voie de disparition. Alors pourquoi diable s’intéresser à « l’antisémitisme de gauche » ?

    Pourtant, cet antisémitisme DE gauche, et pas simplement A gauche, existe depuis près de deux siècles. Il a pris différentes formes dont il faudrait à la fois retracer en détail l’histoire au sein du mouvement ouvrier, mais aussi souligner les continuités et les discontinuités jusqu’à l’antisémitisme mondialisé actuel.

    L’antisémitisme planétaire, qui sévit aujourd’hui dans la grande communion émotionnelle et politique du cyberespace, d’Internet, fédère toutes les formes d’antisémitisme, du vieil antijudaïsme religieux chrétien et musulman jusqu’à l’antisémitisme racial, social, nationaliste, anticapitaliste et anti-impérialiste. Ces convergences permettent à des groupes et à des individus très différents
    politiquement, voire aux opinions totalement opposées, de communier dans la même haine (assumée ou pas, peu nous importe) : celle du Juif (ou d’Israël, ce qui d’un point de vue symbolique revient au même)…

    Sans une telle vision d’ensemble de l’antisémitisme, et plus particulièrement de l’antisémitisme de gauche qui nous occupe aujourd’hui, il est impossible de comprendre :

    – la portée de l’assassinat d’Ilan Halimi (délibérément réduit à un fait divers par la gauche et l’extrême gauche en 2006),

    – la portée des meurtres commis par Merah, Nemmouche ou Coulibaly en 2015 (à propos desquels la gauche et l’extrême gauche ont surtout botté en touche et parlé des risques d’augmentation de.... « l’islamophobie »),

    – mais aussi il est impossible de saisir le sens des alliances – a priori contre nature – entre l’extrême droite islamiste, les Identitaires de gauche comme le PIR, la mouvance autour du politicien raciste et fasciste Dieudonné et l’extrême gauche qui se dit « antisioniste ».

    http://mondialisme.org/IMG/pdf/antiseI_mitisme_de_gauche_journeI_es_iconoclastes_mai_2015.pdf

    Il s’agit de l’argumentaire développé par #Yves_Coleman lors des #journées_iconoclastes organisées par la #CNT-AIT le week-end dernier à #Toulouse

    • Je ne comprends pas - ou t’es de gauche ou t’es anti-sémite voire raciste. Quand tu défends des positions antisémites, tu ne peux pas être considéré comme quelqu’un de gauche.

      Je connais l’argument de l’antisémitisme de gauche de la bouche de partisans de la politiqie israelienne qui savent très bien que qualifier quelqu’un d’antisémite en Allemagne l’exclue de toute discussion, c’est le point Godwin quoi.

      Un raciste n’est jamais de gauche même s’il prétend l’être. Il faudra alors définir ce que c’est qu l’antiséḿitisme.

    • De mes lectures d’#Yves_Coleman, il dénonce habituellement le #confusionnisme. Je ne l’ai plus, je l’ai prêté à @Aude_V. C’était surtout des journaux ou des personnalités de gauche qui portaient préjudice à leurs idées en faisant intervenir des courants de pensée de l’autre bord. Etienne Chouard, Jean Bricmont, Frédéric Lordon… c’est les 3 seuls dont je puisse me rappeler et dont Coleman se plaint.

    • Bonjour @Klaus, peut-être que si tu prends la peine de parcourir le document PDF mis en lien cela répondra à tes questionnements, celui-ci commence justement par définir ce qu’’est l’antisémitisme. D’ailleurs le terme d’antisémite lui-même a été forgé historiquement par un homme de gauche, Wilhem Marr en l’occurrence, et qui s’en réclamait puisqu’il créa vers 1879 la Ligue des antisémites. Il s’agissait pour lui d’inventer un concept non péjoratif à l’époque pour remplacer le terme usuel de judenhass (haine des juifs)

    • Ouais enfin ce genre de phrase…

      de communier dans la même haine (assumée ou pas, peu nous importe) : celle du Juif (ou d’Israël, ce qui d’un point de vue symbolique revient au même)

      merci pour les juifs de gauche qui critiquent Israël voire pour certain⋅e⋅s le principe même d’aller coloniser une terre pour y fonder un État récent (et à peu près confessionnel).

      et pour les autres pas juifs aussi, c’est vrai qu’avoir la haine envers un oppresseur et un colon qui te pique ton lieu de vie (ou celui de tes grands-parents, proche dans le temps quoi, pas un truc ya 2000 ans), c’est pas du tout légitime.

      et sur le fait que ça obligerait à retourner aux années 30, hum… ah parce que le mouvement anti-colonialiste, dont le but était de virer les colons d’Afrique ou d’ailleurs, leur but c’était de retourner au XIXème, ou encore avant ?

      non, c’était d’aller de l’avant, et parfois certains mouvements étaient très progressistes, mais en récupérant « leur » terre en y étant autonomes, souverains (et parfois en proposant d’y intégrer les descendants des colons qui sont nés ensuite sur le territoire en question).

      et encore… pour ces mouvements, ça faisait bien plus longtemps que les colons étaient là, par rapport à Israël, et pourtant ça s’est fait : les colons ont plus ou moins été virés au final (oui oui, sans prendre en compte le néo-colo, etc)

      donc ça a existé, et sur une échelle de temps bien plus longue pourtant.

      =====

      à part ça je dérive un peu sur ce « détail » (hu), mais sinon en revanche, je pense parfaitement que l’anti-sémitisme de gauche existe, l’anti-sémitisme pseudo-anti-capital, avec tous les préjugés, et qui explique le monde par des grands complots, etc.

      dans le mouvement socialiste y compris, au XIXème, on compte de nombreux cas de penseurs faisant partie du mouvement (quand bien même il y a de nombreux courants, personne n’a dénié le fait qu’ils en faisaient partie), et qui étaient clairement antisémites ; là c’est même pas à gauche (les socialistes de l’époque étant contre la gauche aussi).

      Il y a Moishe Postone qui a écrit des choses sur le sujet :

      Critique du fétiche capital : Le capitalisme, l’antisémitisme et la gauche

      http://www.palim-psao.fr/article-l-antisemitisme-moderne-et-le-capitalisme-drumont-hitler-soral-et

      http://www.palim-psao.fr/article-moishe-postone-critique-du-fetiche-puf-2013-118578271.html

      http://www.palim-psao.fr/article-le-sionisme-l-antisemitisme-et-la-gauche-entretien-avec-moishe-po

      (Oui je sais Moishe lui il dit que la lutte contre Israël c’est pas de l’anti-colonialisme, ça doit pas être assimilé à ça, etc, je suis pas spécialement d’accord avec lui sur ce point là. Mais ça n’empêche qu’il a écrit plein de choses sur le rapport entre l’antisémitisme et la gauche.)

    • @anarsonore Merci de m’avoir fait remarquer la présence du lien. J’ai donc rapidement lu le texte sans essayer de l’analyer profondément et je lui trouve quelques faiblaisses qui sautent aux yeux.

      D’abord l’auteur part du principe qu’il y a un peuple juif, question difficile à évaluer et sujet à discussion entre les juifs. Avec ce parti pris il est possible d’élargir la définition de l’antisémitisme au dela des cercles racistes classiques.

      Je ressens comme de la malhonnêteté intellectuelle la méthode d’associer la prétendue naissance d’un antisémitisme de gauche avec un personnage loufoque qui au moment de la création du terme antisémitisme n’avait plus rien en commun avec les personnages anarchistes qu’il cotoyait avant. Peut-être je me trompe, mais c’est l’impression que j’ai eu en lisant rapidement.

      Ensuite l’auteur évoque un joyeux mélange de positions diverses qui ont un l’air antisémite quand on les approche avec nos réflexes d’habitants du 21éme siècle qui avons grandi avec le souvenir des pires exactions nazies et somme empreignés des idées puissantes des Lacan et autres analystes du poid des mots. Il aurait fallu à chaque fois placer les citations dans leur contexte écrit et historique afin de pouvoir se faire une idée s’ils sont vraiment antisémites.

      Pour prendre un exemple, il suffit de vérifier dans l’article de Wikipedia, d’ailleurs excellent, sur le texte de Marx « La question juive » qu’il y a des opinions très variées àquantà sa qualité antisémite supposée. Cet article est un exemple brillant pour la méthode à utiliser pour placer un texte dans son contexte véritable. Il conclue que Marx n’était définitivement pas antisémite.
      https://de.wikipedia.org/wiki/Zur_Judenfragehttps://de.wikipedia.org/wiki/Zur_Judenfragehttps://de.wikipedia.org/wiki/Zur_Judenfrage

      On sent bien que l’auteur Yves Coleman et son texte se positionnent dans les clivages entre courants politiques francais. Il est polémique et injuste, mais c’est une attitude qui se justifie par la confrontation entre forces opposées. Malheureusement on perd de vue par cette approche les véritables énnemis de la paix et des peuples.

      Tout ca est intéressant à débattre, mais on n’arrivera jamais á établir un accord général. Alors pour être plus clair je propose de poser la question autrement. Au lieu de me demander s’il y a un antisémitsme de gauche je préfére me demander ce que c’est que d’être de gauche. Pour moi il s’agit simplement de prendre systématiquement position en faveur des plus démunis et défavorisés et d’exercer la solidarité avec avec eux et les membres de sa classe. Bien entendu ceci ne s’applique aux Warren Buffets de ce monde. La lutte des classes des nantis n’a rien de « gauche ». Alors quand je prends de position ou commet des actes racistes je ne fais plus partie de la gauche. D’où l’impossibilité d’un antisémitisme de gauche.

      J’admets qu’il y a usurpation du terme, mais c’est sans importance pour la validité de la définition.

  • 30 mai à Clermont Ferrand, après-midi discussion « le pouvoir est maudit » | Atheneo du Puy de Dôme
    http://anarsixtrois.unblog.fr/2015/05/19/30-mai-a-clermont-ferrand-apres-midi-histoire-de-mouvements-revo

    Les sections de la #CNT-AIT/63 de #Clermont-Ferrand et de la montagne thiernoise organisent et vous invitent à une après midi discussion » le pouvoir est maudit » (histoire de mouvements révoltionnaires) le 30 mai prochain au café lecture des Augustes (rue Gauthier de Biauzat) à Clermont Ferrand entre 14h30 et 18h30.

  • La #CNT-AIT de #Toulouse – L’Atelier idéal
    #Anarchosyndicalisme !
    vous invitent aux

    « PREMIERES JOURNEES ICONOCLASTES »
    29 - 30 – 31 mai 2015
    Dans les locaux de « La Chapelle »,
    36 rue DANIELLE CASANOVA - TOULOUSE
    (Métro : Compans ou Canal du Midi)


    VENDREDI 29 MAI

    18 h : Accueil – apéro
    20 h 15 : Conférence de #Françoise_MORVAN :
    « #Ethnorégionalisme et #ultralibéralisme : la Bretagne pour laboratoire »

    Une langue qui meurt, c’est une part du patrimoine de l’humanité qui disparaît : au nom de cette évidence, on s’emploie à sauver le breton, qui n’est plus guère parlé que par moins de 1 % des jeunes en Bretagne. Juste cause, mobilisant des militants dévoués ?
    Oui, jusqu’au moment où l’on prend conscience des enjeux réels du combat régionaliste.
    Après un étrange périple au sein des milieux régionalistes bretons, Françoise Morvan, originaire du centre de la Bretagne, a conduit une réflexion sur l’instrumentalisation qui est faite de la langue et de la culture bretonnes à des fins politiques et commerciales.
    Si elle a mené une enquête à la fois historique et sociologique en Bretagne, celle-ci ne concerne pas seulement cette région mais bien toute l’ « Europe des ethnies » qui trouve à présent l’appui des tenants de l’ultralibéralisme.

    Questions – Réponses. Entrée libre.

    SAMEDI 30 MAI

    11 h à 13 h : Petit déjeuner et Table ronde autour des régionalismes
    (A la suite de la conférence de la veille de F. Morvan). Débat avec la salle - Entrée libre.

    16 h 00 : Conférence d’#Yves_COLEMAN :
    « L’#antisémitisme de gauche »

    La plupart des militants et des intellectuels de gauche ou d’extrême gauche considèrent que l’antisémitisme tout court serait un fléau en voie de quasi disparition, alors pourquoi diable s’intéresser à « l’antisémitisme de gauche »… ? Pourtant cet antisémitisme existe depuis près de deux siècles et a pris différentes formes dont il faut à la fois retracer l’histoire au sein du mouvement ouvrier, mais aussi souligner les continuités et les discontinuités jusqu’à l’antisémitisme mondialisé actuel, qui, dans la grande communion du cyberespace, fédère toutes les formes d’antisémitisme, du vieil antijudaïsme religieux chrétien et musulman à l’antisémitisme racial, nationaliste, anti-capitaliste ou anti-impérialiste, permettant à des groupes et des individus très différents politiquement de communier dans la même haine (assumée ou pas) : celle du Juif… Sans une telle vision d’ensemble de l’antisémitisme de gauche, il est impossible de comprendre la portée de l’assassinat d’Ilan Halimi (réduit à un simple fait divers par la gauche et l’extrême gauche en 2006), des meurtres commis par Merah, Nemmouche ou Coulibaly, mais aussi les alliances – a priori contre nature – entre l’extrême droite pro-islamiste, le politicien raciste Dieudonné et l’extrême gauche qui se prétend antisioniste.

    Débat avec la salle. Entrée libre.

    20 h 15 : Conférence de #Jordi_VIDAL :
    « #Postmodernisme : la stratégie, ou l’extinction des Lumières »

    « L’une des victoires du postmodernisme est d’être considéré (...) comme un mouvement profondément de gauche. (...). Il s’y entend comme personne pour soutenir toutes les postures et ne jamais défendre un seul combat qui évoquerait, même de loin, l’existence d’une lutte des classes. « L’indigène de la République » se substitue à l’exploité, les "queers" font l’impasse sur les luttes féministes et l’hétérosexualité devient un impérialisme à combattre. On conteste la domination de l’homme blanc abstrait, jamais celle de la marchandise concrète ».
    Ce bref extrait, tiré de l’un de ses ouvrages (1), donne à lui seul un aperçu de la réflexion de Jordi Vidal sur les dérives qui sclérosent l’esprit critique, le renvoyant à un simulacre de pensée et à de nombreux sophismes.
    Il dénonce, également, un monde où le « relativisme culturel » , fait « l’apologie de la différence pour la différence » . En bref, il dénonce les attaques contre le rationalisme des « Lumières » aux fins de perpétuer la servitude de l’Homme par l’Homme.
    (1) Servitude et simulacre (edts allia) Jordi Vidal.

    Débat avec la salle. Entrée libre.

    DIMANCHE 31 MAI

    11 h à 13 h : Atelier militant - sur inscription préalable auprès des organisateurs :
    « Analyse de trente ans de scissions dans les milieux libertaires » .

    13 h - 15 h : Pique-nique

    15 h 00 : Conférence d’#Yves_COLEMAN
    « Idéologues et militants du #social-chauvinisme »

    Le « social-chauvinisme » est une vieille expression polémique utilisée durant la Première Guerre mondiale par les socialistes marxistes internationalistes (Lénine, Luxembourg, etc.) pour dénoncer les sociaux-démocrates qui soutenaient leurs bourgeoisies nationales respectives en usant d’une phraséologie pseudo-radicale… Aujourd’hui on retrouve le même type d’arguments sociaux-patriotes chez des intellectuels (Todd, Lordon, Michéa, Ariès, les équipes du Monde diplomatique et de Politis, à gauche mais aussi à droite chez Taguieff, Finkielkraut, etc) et des organisations (ATTAC, PCF, Parti de Gauche, etc.) : cette mouvance critique « l’oligarchie » (vieux concept d’extrême droite), la dictature de la finance et la Bourse (idem) ; ils prônent un capitalisme industriel, productif, national et un Etat fort menant une politique keynésienne d’indépendance nationale, sans oublier, bien sûr, la défense des PME. Pour ce faire, ils s’affublent d’un masque critique, anticapitaliste ou altermondialiste, toujours chauvin. Démystifier ces discours et ces organisations est essentiel dans une période où la compétition économique entre les Etats européens ne fait qu’attiser les régionalismes, les nationalismes, et la xénophobie sous toutes ses formes.

    Débat avec la salle. Entrée libre.

    Consultez les sites : http://atelierideal.lautre.net et http://cntaittoulouse.lautre.net

    #journées_iconoclastes

  • #Charlie_Hebdo : après la tuerie

    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2215

    Le massacre qui vient d’avoir lieu ce 7 Janvier à Paris est d’une extrême gravité. Il importe pour nous tous non seulement d’en déplorer les effets mais surtout d’en dénoncer les causes.

    D’une part, une « crise économique » persistante qui frappe la population et dont profitent les capitalistes avec la complicité d’une classe politique corrompue.
    D’autre part, la diffusion massive d’une idéologie obscurantiste qui nie la lutte des classes et qui favorise volontairement la montée de communautarismes religieux.
    La tuerie à laquelle nous venons d’assister n’est qu’un des résultats dramatiques de cette situation qui a permis aux religions de redevenir un fait sociétal soit disant respectable.

    Pourtant, toutes les religions sont porteuses d’actes fanatiques et criminels, Voltaire l’écrivait déjà : « Ceux qui font croire des absurdités peuvent vous faire commettre des atrocités. »

    L’émancipation des exploités ne sera jamais l’œuvre de partis politiques ou de religions, mais au contraire celle de leur lutte solidaire et autonome contre l’Etat, le capitalisme et toutes les religions.

    #CNT-AIT #TOULOUSE. 07 Janvier 2015

  • ENCORE PLUS NOMBREUX

    Encore plus nombreux que lors des deux dernières manifestations contre les violences policières, ce sont plus de 3000 personnes qui aujourd’hui ont démontré de façon autonome qu’elles n’avaient plus peur de la stratégie de la tension de l’État et de sa terreur médiatique.

    Le 2 Novembre dernier, nous affirmions que cette stratégie de la tension menée par l’État ne pouvait qu’amplifier la mobilisation populaire. A entendre la colère de la population qui s’élevait dans les rues de la ville à la vue d’un dispositif de répression extrêmement coûteux (hélicoptère, canon à eau, 500 policiers mobilisés ......), qui est évalué à un coût de 1,5 millions d’euros pour un mois de manifestation à Toulouse, devant la fermeture scandaleuse des transports en commun, face au gazage des habitants de st Cyprien et de la clinique des Teinturiers, nous réaffirmons que tant que justice ne sera pas rendue à toutes les victimes de cette répression étatique, cette mobilisation populaire et autonome ne pourra que s’amplifier.

    #CNT-AIT, #Toulouse le 22 Novembre 2014