#Antifascismes et #fascismes en 2018 - [Ni patrie ni frontières !]
▻http://npnf.eu/spip.php?article560&lang=fr
Ce texte est une version modifiée d’une intervention orale lors d’une réunion organisée par #Solidarité_internationale_antifasciste, à Toulouse, le 24 mars 2018. Trois camarades sont intervenus sur l’histoire et l’actualité du #SIA (Valentin Fremonti , Placer Marey Thibon et Jean Sermet). J’ai présenté une très brève introduction définissant des questions et des interrogations susceptibles de nourrir un débat sur « l’antifascisme passé et présent ». Les participants se sont ensuite répartis en trois groupes d’une quinzaine de personnes chacun pour discuter de façon plus approfondie durant une heure. Pour conclure, les animateurs des trois groupes ont présenté un résumé des débats à la fin de la journée. Cette formule de discussion ouverte, sans véritable conclusion définitive, a pu décevoir celles et ceux venus chercher des réponses claires aux problèmes soulevés par les antifascismes actuels, et plus particulièrement par l’antifascisme dit « radical » ou libertaire . J’ai donc essayé ici de présenter ma position de façon plus affirmative. Vous pourrez aussi vous reporter aux comptes rendus de plusieurs livres récents sur l’antifascisme , articles parus sur les sites mondialisme.org et npnf.eu, en attendant leur publication dans la revue Ni patrie ni frontières.
(Ce texte a été publié dans la revue @Anarchosyndicalisme ! de mai-juin 2018, publiée par la #CNT-AIT de #Toulouse ►http://www.cntaittoulouse.lautre.net )
▻http://npnf.eu/IMG/pdf/antifascismes_et_fascismes_en_2018-2.pdf
Notre prochain débat public :
"Élections partout, démocratie nulle part !"
Rendez-vous le jeudi 15 décembre à 20h30 au local de la #CNT-AIT, 7 rue St Rémésy 31000 #Toulouse
]]>MASSACRE DU 13 NOVEMBRE
Le 7 janvier 2015, nous écrivions déjà que la situation en France était d‘une extrême gravité. C’est avec désolation que nous constatons qu’elle a empiré. Ce 13 novembre nous avons eu affaire à une attaque d’envergure de fascistes islamistes frappant lourdement des lieux fréquentés par un public populaire. C’est aux accents de l’inquisition que ces fanatiques, en plein Paris, ont tué et blessé gravement des centaines de personnes (désignées dans le communiqué de Daesch comme « idolâtres », et donc méritant, d’après eux, la mort). Soyons clairs, non seulement la CNT-AIT est aux côtés des victimes et de leurs familles, mais elle prendra toute sa modeste part dans la dure lutte qui s’annonce contre le fascisme, qu’il soit islamiste ou nationaliste.
Cette lutte nous ne la mènerons certainement pas aux côtés des politiciens mais aux côtés de la population dans laquelle réside les véritables capacités d’émancipation. Nous avons eu encore un exemple de ces capacités ce samedi matin 14 novembre : alors que le pouvoir appelait chacun à se claquemurer prudemment chez lui et que les habituels « experts », toujours aussi ineptes, blablataient en boucle dans les médias, une foule de parisiens avec intelligence et courage s’est spontanément présentée dans les hôpitaux pour donner son sang. Aujourd’hui comme hier c’est dans la vie réelle - avec cette intelligence, avec cette solidarité qui la caractérisent - et à la base que se vaincra le totalitarisme quelque forme qu’il prenne.
La découverte sur un des lieux du crime d’un passeport syrien constitue une grosse ruse de guerre. Il faut rappeler que les réfugiés syriens sont un obstacle majeur au développement de Daesch. En effet ils sont autant de témoins directs susceptibles de dénoncer, partout et face à qui que ce soit, les pratiques fascistes de Daesch : ils les ont vues, ils les ont subies. Glisser quelques barbouzes parmi les réfugiés, puis mettre clairement en scène cette infiltration en abandonnant sciemment un passeport syrien dans un endroit propice, voilà la ruse de Daesch pour tenter de discréditer ceux qui, par leurs témoignages, par leurs informations, par leur courage sont en mesure de contrecarrer son discours et son expansion. Mettre tous les Syriens dans un même sac, c’est tomber dans le piège que Daesch nous tend. C’est pourquoi il faut soutenir plus que jamais les réfugiés Syriens dans le cadre de la lutte antifasciste contre Assad et Daesch.
Une autre ruse de guerre a été encore moins comprise. C’est « l’étonnante » conduite des kamikazes du stade de France. Elle a été moins commentée que l’histoire du passeport. Les rares fois où elle l’a été, les commentateurs ont laissé entendre qu’il s’agissait d’imbéciles incapables de se faire sauter là où il fallait, quand il le fallait. C’est sous-estimer gravement un ennemi qui a largement démontré son efficacité dans l’art du crime de masse. D’abord il est certain que les kamikazes ont agi sur ordre, ensuite s’il est toujours possible que l’un se soit « trompé », ce qui serait vraiment étonnant, c’est que les deux aient été dans la même erreur. Ce qui est arrivé n’a en fait rien de fortuit. En se faisant exploser à l’extérieur, au milieu du match (et ni avant ni après) ils ont mis leurs commanditaires en situation de suivre à la télé avec précision par qui, par où et comment on exfiltre le président de ce pays… et de comprendre comment on « gère » une foule immense captive dans un lieu... autant d’informations stratégiques.
La mauvaise analyse de ces deux faits révèle une grave faiblesse polémologique de la sphère politico-médiatique, celle qui consiste à ne voir que ce que l’ennemi veut qu’on voit. Elle fait, ce faisant, preuve d’une aptitude certaine à être trompé par lui.
SOLIDARITE CONTRE TOUS LES FACISMES !
►https://www.facebook.com/Cnt-ait-toulouse-officiel-186830011469841
En photo : le rassemblement ce midi dans le quartier des Izards à Toulouse des réfugiés syriens en solidarité avec les victimes de Paris
]]>« L’imposteur » : #Javier_Cercas décortique la mystification d’#Enric_Marco
▻http://culturebox.francetvinfo.fr/la-rentree-litteraire-2015/limposteur-javier-cercas-decortique-la-mystification-denric-
« L’imposteur » raconte l’histoire d’Enric Marco, un homme qui avant d’être démasqué en 2005, par le jeune historien Benito Bermejo, a dupé toute l’#Espagne. Au sortir du franquisme, en 1975, cet homme sans relief particulier a réussi à se faire passer pour ce qu’il n’était pas, s’inventant un passé fantasmé de résistant antifranquiste et de déporté, mêlant avec roublardise faits réels et pure invention, qui le conduira à la présidence de la principale association espagnole des victimes du nazisme.
]]>Réfléchir au soleil
Comme annoncé dans nos colonnes ▻http://seenthis.net/messages/387250#message387347, notre #camping annuel s’est tenu du dimanche 26 juillet au dimanche 2 août 2015. Il a été une bonne « cuvée ». Questions/réponses sur cette activité militante.
Contrairement à celui d’autres organisations, le camping #CNT-AIT ne propose pas de programme préalable. Comment cela se fait-il ?
Pour nous, ce camping est avant tout un temps militant, mais dans un contexte tout à fait particulier : celui de vacances (et pour certains d’entre nous, de vacances familiales). Dès la première fois, nous avons choisi de ne pas en fixer le programme à l’avance mais de faire que les personnes présentes disposent de la plus totale liberté d’organisation, sachant que, comme il y a surtout des militants et des sympathisants, les sujets abordés se situent évidemment dans la sphère militante.
Mais il y a des temps communs.
Le seul temps commun « obligatoire », c’est le repas du soir et la réunion qui le suit. Encore que, si quelqu’un ne voulait pas partager ce repas, il en serait totalement libre. La réunion qui suit ce repas est la seule qui ait un caractère indispensable : on y règle les éventuelles questions qui concernent la « vie collective au camping », on y collecte l’argent du repas du soir suivant, les personnes qui vont préparer ce repas s’y font connaître, on y choisit les sujets de débat… En général, c’est fait en quelques minutes. Ensuite vient un débat. Y participe qui veut, en général la presque totalité des adultes présents.
En choisissant les débats au dernier moment, est-ce que vous ne vous privez pas d’une « préparation » susceptible de les enrichir ?
Nous ne concevons pas ces débats comme des « cours », ni comme des joutes verbales mais comme des moments ou l’on peut se questionner librement, faire part de doutes ou de convictions, les confronter tranquillement afin d’aboutir progressivement à une élaboration collective. De ce fait, certains débats, quand ils démarrent, se situent au niveau du « débroussaillage », mais rien n’interdit (au contraire) de reprendre le sujet soit au cours d’un même camping, soit des suivants, soit lors d’autres occasions.
C’est d’ailleurs ce qui se passe pour la plus part des thèmes qui ont une portée militante importante. Cela laisse à chacun le temps de sa propre réflexion, à sa propre vitesse, et, ainsi, les positions qui finissent par ressortir, parfois après d’importantes fluctuations, sont finalement des positions très partagées, sur la base de la conviction (et non, comme on le voit encore, sur celle d’un « oukase » sorti tout droit de la cervelle d’un quelconque leader qui se croit génial).
Le débat se construit donc au fil du temps. Au bout d’un certain nombre de reprises, il est assez « mûr » pour une expression publique. Comment cela se concrétise-t-il ?
Pendant longtemps, nous avons publié des comptes-rendus des débats du camping. Mais finalement, c’était assez peu productif : ils figeaient plus le débat qu’ils ne le faisaient avancer.
Maintenant, ces débats servent plutôt à nourrir les pages d’ Anarchosyndicalisme ! ainsi que les différentes rencontres publiques ou actions que nous organisons ( « Journées iconoclastes » , réunions-débat, actions de solidarité…).
Beaucoup d’articles de fond d’Anarchosyndicalisme !, de nombreux thèmes de rencontres publiques sont, peu ou prou, des échos de cette élaboration collective, retravaillés par un ou plusieurs militants (ceux qui tiennent la plume à ce moment-là, ceux qui « lancent » une réunion…). Et ces « productions » militantes seront elles-mêmes « remixées » autant qu’il le faudra pour parvenir à une sorte de consensus.
Quels ont été les thèmes abordés cette année ?
Un premier sujet a tourné autour du nationalisme, de la montée en puissance du FN, des communautarismes… Ce sujet a été proposé par un participant qui l’avait vu dans le programme d’un autre camping militant (celui de l’OCL). Il y aura par la suite une (des) rencontre(s) entre quelques participants aux deux campings pour une comparaison des idées émises lors des deux débats.
Un autre soir, nous avons reçu tout un groupe d’habitants d’un village qui se bat contre l’implantation d’éoliennes industrielles et nous avons donc eu un débat avec eux sur ce thème (énergies renouvelables, productivisme, monopoles énergétiques…). Ces deux exemples montrent par ailleurs que le camping n’est pas « auto-centré » sur lui-même et que les ouvertures sont largement bienvenues.
Un troisième débat a tourné autour de « l’école », de la transmission des connaissances, des pédagogies libertaires (et des pédagogies « pas libertaires »)… Plusieurs des enfants et adolescents présents ont tenu à y participer et à donner leur opinion.
Nous avons eu également une discussion sur la Syrie. Les thématiques organisationnelles (construire une organisation anarchosyndicaliste en réseau) ont fait l’objet d’un débat, ainsi que le camping lui-même.
Un débat sur le camping, au camping ?
Bon, cela peut sembler curieux, mais un des constats que nous faisons est celui du refus (objectif) de discuter, fréquent dans les milieux militants. On y affiche en effet souvent des certitudes pour ne pas dire, les « croyances politiques » à la mode dans le moment, généralement sous forme de slogans ou d’invectives. Cela se voit par exemple dans des forums, avec des messages assez impulsifs, certains produisent parfois des textes… mais le véritable débat, celui qui permet d’enrichir son propre point de vue et éventuellement d’en changer, est rare. Pourquoi ? Peut-être parce que parmi les conditions facilitatrices – du moins, c’est ce que nous pensons – il y a les échanges directs, en vis-à-vis, en prenant son temps, dans une ambiance de liberté d’expression (où l’on n’ait pas peur de dire des « bêtises » ou de faire part de son ignorance). Or, de telles circonstances sont finalement assez rares. Notre camping en offre une. Nous avons donc pas mal réfléchi sur « comment l’optimiser ».
Il y a d’autres activités dans la journée. Comment ça se passe ?
Effectivement, outre les débats, il y a des activités qui vont du « transfert de connaissances » à des activités ludiques… sans oublier des activités pratiques (cuisine collective, vaisselle, entretien de la grande salle commune et du matériel collectif, cueillette de champignons,…).
Le fonctionnement est très simple : la personne qui a une proposition d’activité à faire la fait, les personnes qui sont intéressées y participent. Cette année, il y a eu des formations autour de l’informatique (utilisation de logiciels libres), des activités artistiques (tags), de la culture physique.
Antérieurement, il y a eu des initiations aux langues (anglais, espagnol, esperanto, suivant les années). Tout peut être imaginé, du moment qu’il y a des gens intéressés. Et, si personne d’autre que celui qui lance l’idée n’est intéressé, l’activité n’a pas lieu, point barre, sans que nul s’en formalise (c’est d’ailleurs arrivé, partiellement cette année, à une paire d’activités qui ont été écourtées).
A l’inverse, si quelqu’un a une demande, il peut la faire et si quelqu’un d’autre est en mesure d’y répondre ça s’organise sur place. Bien sûr, de telles demandes peuvent être faites avant le camping. La demande peut même être informelle. C’est arrivé cette année pour une sorte de « cours » d’histoire pour des collégiens. L’an dernier, une formation s’était également improvisée autour de l’éclatement de la Yougoslavie, un campeur connaissant particulièrement bien le sujet.
On a du mal à croire que des collégiens aient manifesté pour demander l’organisation d’un cours d’histoire pendant leurs vacances.
Effectivement, ils n’ont ni manifesté, ni signé une pétition, ni fait une demande explicite lors de l’assemblée du soir. Allez savoir comment, il y a eu, en début de semaine, un échange sur un point « d’histoire de France » entre un jeune et un adulte et cela est devenu le lendemain un atelier dans lequel quelques jeunes (et un adulte) se sont retrouvés pour faire de l’histoire une ou deux heures par jour pendant qua-tre jours d’affilés. Une autre jeune campeuse était passionnée de zoologie. Il aurait pu se constituer un atelier sur ce thème, mais personne n’a été en mesure de reprendre la balle au bond. Dommage.
Et l’an prochain ?
En 2016, on recommence. Les dates sont déjà fixées : du dimanche matin 31 juillet au matin du dimanche 7 août.
@anarchosyndicalisme ! n°146
---- #Militer -------------------------
Du lait pour les enfants Syriens réfugiés à #Toulouse
►http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article772&artpage=3-3#outil_sommaire_2
Août 2015 - Nous apprenons, bien tardivement, que des réfugiés Syriens se logeraient dans le quartier des Izards à Toulouse et qu’ils y survivraient péniblement. « Nous », à ce moment là, nous sommes dans notre camping militant, et c’est une copine qui apporte l’info. Elle l’a vue dans le journal local, La Dépêche.
Après discussion, nous décidons d’aller à leur recherche dès que possible. Le 17 août nous parvenons à rencontrer R, un Syrien connaissant le français ainsi que quelques autres. Ils sont 42 familles à vivre dans une HLM, vouée à la démolition. Ils sont originaires, pour la plupart, de Homs, une ville complètement détruite par les bombardements.
Ils nous racontent qu’au mois de juin, ils ont résisté à une tentative d’expulsion par des services rattachés ou proches de la mairie de Toulouse qui leur ont, au passage, coupé l’électricité. Maintenant, la nourriture vient à manquer. Quelque paquets de pâtes, voila leur maigres ressources, stockées dans leur local collectif. Et ils se trouvent seuls, bien seuls… les quelques aides qu’ils ont reçues ont été ponctuelles, leurs autres démarches n’ont pas abouti.
Le samedi suivant, R. vient au local préciser la situation et surtout les besoins, nous réfléchissons ensemble. N’étant pas « spécialistes » de l’humanitaire, nous nous tournons « naturellement » vers des grandes associations connues de tous. Des compagnons de la #CNT-AIT appellent la Croix rouge, le Secours catholique… sans grand succès. Le Secours populaire nous demande de leur faire une liste des familles. On n’a pas encore tenté les restos du cœur. Le 24 août, nous y accompagnons 3 Syriens. Après avoir inspecté leurs papiers en long, en large et en travers, on leur répond tout bonnement qu’on ne peut rien pour eux, qu’ils ne sont pas inscrits, qu’ils ne dépendent pas de leur secteur,... Finalement, ils proposent un maigre colis d’urgence à chacun des 3 présents seulement, donc rien pour leurs enfants et conjoints restés à la maison et ce malgré notre insistance.
Nous comprenons que ni les institutions associatives ni les services sociaux de l’Etat ne vont se bouger. Et nous, moralement, nous ne pouvons pas rester sans rien faire. Nos moyens humains et matériels ne nous permettent pas de faire tout ce qu’il faudrait. Nous décidons de centrer notre aide sur les enfants. Le 29 août, nous leur apportons une centaine de litres de lait et nous lançons une campagne avec le communiqué suivant :
« Une quarantaine de familles de réfugiés Syriens sont arrivées à Toulouse. Elles se sont logées dans le quartier des Izards dans des HLM désaffectés, voués à la démolition. Il y a actuellement une soixantaine d’enfants et 6 bébés qui vivent là dans la plus grande précarité. Cette situation est la conséquence d’une crise humanitaire mondiale dont ces familles sont les premières victimes. A notre très modeste niveau, face à l’incurie des pouvoirs publics et à la mollesse des structures sociales (qui ont distribué quelques paquets de pâtes à ce jour), nous anarchosyndicalistes, avons commencé à organiser une solidarité concrète. La première urgence est alimentaire. Les enfants sont les premières victimes de la situation. C’est pourquoi nous avons commencé l’opération : « Du lait pour les enfants Syriens réfugiés à Toulouse ». Tous ceux qui veulent s’associer à cette démarche sont les bienvenus. » ►http://seenthis.net/messages/403343
Le 31 août, nous allons au Secours populaire avec la fameuse liste demandée (les familles étant d’accord), on nous affirme déjà les connaître, pour leur avoir fourni des bouteilles d’eau et des couvertures au mois de juin.
De notre côté, les collectes commencent, la solidarité directe est là et ce sont des amis, bien sûr, mais aussi et surtout des gens ordinaires, des « vrais gens » (comme disent les « politiques ») qui répondent à cet appel en apportant leurs dons.
Les 4, 5 et 6 septembre, nous livrons ce que nous avons collecté. Beaucoup de personnes leur apportent également directement des denrées alimentaires, des vêtements, des jouets et autres.
D’autres collectes suivront les 8 et 9 septembre, dont une à la Fac du Mirail. Le soir même, nous ramenons une camionnette pleine de denrées alimentaires. Nous apprenons à notre arrivée, que le Secours populaire a finalement livré, pour la première fois, pas moins de 2,5 tonnes de nourriture aux familles. Bravo et tant mieux.
En discutant avec les Syriens, nous apprenons que certaines familles ont reçu des avis d’expulsion, mais que ne sachant pas lire le français, elles avaient pensé que l’huissier, avec son caractère « officiel », était venu pour les aider…
Cynisme des politiciens, les premiers avis d’expulsion tombent le 3 septembre, le jour même où la photo du petit Aylan faisait le tour du monde et touchait le cœur de millions de gens. Manifestement, à Toulouse, les responsables politiques n’ont pas la même sensibilité que le reste de la planète…
Début, alors, d’une bataille juridique, premier appel à la mobilisation pour défendre le droit de ces familles à vivre dignement dans l’immeuble qu’elles habitent jusqu’à ce que les institutions leur trouvent mieux. Premier procès le 11. Leur avocate, réussit à obtenir un report au 09 octobre. D’autre procès sont prévus le 18 et le 25 septembre pour d’autres familles. D’autres avis d’expulsion sont annoncés pour les autres… Après avoir fui la guerre, traversé les frontières au péril de leur vie et trouvé enfin un peu de répit dans cet immeuble désaffecté, voila que les pouvoirs publics s’acharnent à les menacer d’expulsion, à vouloir les jeter à la rue. Cette menace ne peut plus durer. Nous interpellons, par courriel, F. BIASSOTO adjoint au maire et président d’#Habitat_Toulouse (propriétaire de l’immeuble) le 10 sept. en ce sens. Nous demandons une annulation de ces procédures d’expulsion honteuses et inhumaines (comme pour toutes les expulsions locatives d’ailleurs). Nous ne lâcherons pas. Nous savons que beaucoup, vraiment beaucoup de personnes, à Toulouse, s’indignent de cette menace.
Avec la nourriture et le logement, la « chaleur humaine » est capitale. Ce samedi 12 sept., nous avons organisé un goûter solidaire pour et avec les enfants Syriens. Une occasion de rencontrer les réfugiés, d’échanger avec eux pour tous ceux, nombreux, qui ont répondu présents, en participant à l’organisation, en apportant des gâteaux maison, des denrées alimentaires, des vêtements, des livres sur lesquels se sont jetés les enfants, ou tout simplement en passant un moment « ensemble ». Toutes et tous nous avons eu un bel après-midi, certains ont fait part de leur envie de s’investir dans le soutien en passant régulièrement sur le lieu, en donnant des cours d’alphabétisation et de français, d’autres réfléchissent à comment accueillir de futurs réfugiés. Nous avons abordé collectivement le problème des expulsions et l’importance de rester mobilisés, solidaires et vigilants à ce sujet.
Il reste beaucoup à faire, toujours sur le plan alimentaire, toujours sur le plan du logement, mais aussi pour la scolarisation des enfants (les inscriptions en primaire devraient être finalisées ce lundi mais nous n’avons pas à ce jour connaissance d’avancées concernant les collèges) sans parler des « papiers » pour lesquels des démarches sont en cours dans la jungle administrative !
La campagne de solidarité continue donc et continuera tant quelle sera nécessaire…
Pour prendre contact et participer à la campagne courriel : dulaitpourlesenfantssyriens@hotmail.com
Pour être informé au jour le jour : ▻https://www.facebook.com/Cnt-ait-toulouse-officiel-186830011469841/timeline (points de collecte, concerts de soutien...) ... et sur Seenthis : #dulaitpourlesenfantssyriens
Pour soutien financier : chèques à l’ordre de CNT (7 rue St Rémésy Toulouse) en mentionnant « Du lait pour les enfants Syriens »
@anarchosyndicalisme ! n°146
Réfugiés des Izards : Le point sur la situation
A partir de mars 2015 une quarantaine de familles de réfugiés syriens, obligés de fuir leur villes totalement détruites, ont trouvé asile a Toulouse . Elles se sont autologés dans une barre HLM du quartier des Izards qui comprenait plusieurs dizaines d’appartements libres.
La Société #HABITAT_TOULOUSE propriétaire des HLM a alors décidé de les expulser. Le seul motif avancé par HABITAT TOULOUSE pour justifier ces expulsions est « occupation sans droits ni titres » (comme indiqué sur le assignations remises par huissier). Plus encore la Société HABITAT TOULOUSE réclame dans ces assignations à chaque famille les arriérés des loyer mensuels d’un montant proche de 600 euros !
Face au soutien direct apporté aux réfugiés syriens par de très nombreux toulousains puis face à l’émotion légitime soulevée par la photo du petit Aylan, les politiciens se sont vus obligés de changer leur fusil d’épaule. C’est pourquoi HABITAT TOULOUSE et la mairie de Toulouse ont sorti du chapeau un autre argument pour tenter de justifier leur procédure d’expulsion auprès de l’opinion publique.
Cet argument ad-hoc, ce serait l’insalubrité, et même la dangerosité des locaux, le maire invoquait même « l’organisation électrique » (sic ) le samedi 12 septembre sur ITélé.
Si ce bâtiment était réellement dangereux et insalubre, comment la société HLM ose-t-elle réclamer en justice des loyers impayés à des familles plongées dans la misère et la souffrance ?
La vérité est bien plus simple, le bâtiment n’est pas insalubre et encore moins dangereux, peut être a-t-il besoin ici ou là d’un coup de pinceau ou de la réfection d’une installation électrique.
Nous refusons l’expulsion des familles de réfugiés syriens des Izards et exigeons que leur statut de réfugiés leur soit accordé au plus vite.
#CNT-AIT LE 16/09/2015
#dulaitpourlesenfantssyriens réfugiés à #Toulouse
]]>Idéologues et militants du social chauvinisme
►http://mondialisme.org/spip.php?article2320
Idéologues et militants du #social-chauvinisme :
de #Jean-Claude_Michéa au #Parti_de_Gauche,
de #Marianne à #ATTAC, de #Politis au #PRCF,
de #Frédéric_Lordon au #Monde_diplomatique ,
d’#Emmanuel_Todd au #MPEP et au #PCF...
PRESENTATION : Le « social-chauvinisme » est une vieille expression polémique utilisée durant la Première Guerre mondiale par les socialistes marxistes internationalistes (Lénine, Luxembourg, etc.) pour dénoncer les sociaux-démocrates qui soutenaient leurs bourgeoisies nationales respectives en usant d’une phraséologie pseudo-radicale… Aujourd’hui on retrouve le même type d’arguments sociaux-patriotes chez
– des intellectuels (Todd, Lordon, Michéa, Ariès , les équipes du « Monde diplomatique » et de « Politis », à gauche mais aussi les mêmes arguments nationalistes chez des républicains de droite, Taguieff, Finkielkraut, etc.)
– et des organisations (ATTAC, PCF, Parti de Gauche, MPEP, etc.).
Les membres de cette mouvance :
– critiquent « l’oligarchie » (vieux concept d’extrême droite), la dictature de la finance et la Bourse (idem) ;
– ils prônent un capitalisme industriel, productif, national et un Etat fort menant une politique keynésienne d’indépendance nationale, sans oublier, bien sûr, la défense des PME « bien de chez nous ».
Pour ce faire, ils s’affublent d’un masque critique, anticapitaliste ou altermondialiste, toujours chauvin.
Démystifier ces discours et ces organisations est essentiel dans une période où la compétition économique entre les Etats européens ne fait qu’attiser les régionalismes, les nationalismes, et la xénophobie sous toutes ses formes.
Télécharger le PDF : ▻http://mondialisme.org/IMG/pdf/ideI_ologues_et_militants_du_social_chauvinisme-2.pdf
Une première version de ce texte a été diffusée sous forme de brochure aux #Journées_iconoclastes de Toulouse, organisées par la #CNT-AIT les 29, 30 et 31 mai 2015, et a servi de base à une intervention orale évidemment plus brève ! Cette seconde version est plus longue ; de nombreuses citations y ont été ajoutées afin d’illustrer certaines affirmations du texte initial et aussi de tenir compte des discussions et critiques qui ont suivi l’exposé. Un grand merci aux camarades de la CNT-AIT et à l’équipe d’animation du squat de #La_Chapelle pour leur accueil chaleureux !
Lire aussi l’article paru dans dans @anarchosyndicalisme ! n°145 :
►http://seenthis.net/messages/385722
Anarchosyndicalisme ! n°145
▻http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article757
OSONS ÊTRE ICONOCLASTES
Chômeurs : adoptez un millionnaire
▻http://seenthis.net/messages/385716
Macron : atomiser pour mieux exploiter !
►http://seenthis.net/messages/385695
Flicage puissance dix
▻http://seenthis.net/messages/385816
1 74 09 99 192.168.0.1
▻http://seenthis.net/messages/385708
Notre dossier : Pensées iconoclastes
Premières journées iconoclastes
▻http://seenthis.net/messages/386978
Autour de Ethnorégionalisme & Ultralibéralisme : La Bretagne pour laboratoire
►http://seenthis.net/messages/385698
Table-ronde régionalisme : Langue et nationalisme / Notre-Dame-Des-Landes nécessaire à l’indépendance
▻http://seenthis.net/messages/385713
Sur le post-modernisme
▻http://seenthis.net/messages/385668
De Michéa à Mélenchon : idéologues et militants du social-chauvinisme
►http://seenthis.net/messages/385722
Réflexions sur l’antisémitisme DE gauche
►http://seenthis.net/messages/386974
Contre les fascismes religieux : Solidarité avec le combat de libération des habitants du Maghreb !
►http://seenthis.net/messages/386999
Bonnes vacances, les enfants...
▻http://seenthis.net/messages/387070
Télécharger gratuitement @anarchosyndicalisme ! n°145
▻http://cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/A_145.pdf
Premières journées iconoclastes
Comme le disait un membre de l’#Atelier_idéal en introduisant la première conférence de ces journées, il n’est probablement « … pas besoin d’insister sur le sens du mot iconoclaste. Il convient si bien à la #CNT-AIT, du moins à #Toulouse, toujours prête à donner quelques coups de pieds dans la fourmilière… ». Mais il n’est peut-être pas inutile de souligner pourquoi ces « Journées », au lieu de les vouloir simplement « libertaires » comme c’est classique, nous les avons préférées « iconoclastes ». Un terme n’excluant pas l’autre, tout au contraire selon nous.
Ce que nous cherchions, c’était à rompre avec la paresse intellectuelle et son « prêt-à-penser idéologique » pour militants ; à démasquer des opinions qui ont pénétré dans le milieu libertaire par effraction ; à briser des étiquetages ; à rediscuter des points, parfois basiques, mais qui ont été oubliés, déformés, mal compris… Bref, nous voulions « secouer le cocotier », faire entrer de l’air frais, relancer des débats, quitte à remettre en question, à nous remettre en question. D’où la méthode choisie. Nous n’avons pas eu recours au vivier militant, nous avons fait appel à quatre intervenants qui ne sont pas anarchosyndicalistes, mais qui connaissent bien leur sujet, qui ont des « choses à dire » (et parfois à nous… contredire) et qui sont ouvert à une discussion franche et loyale. Nous les remercions tous de leur présence, de la qualité de leurs apports et d’avoir pris le risque politique de venir discuter avec nous.
Ces 29, 30 et 31 mai donc, nous avons tenu nos premières journées iconoclastes dans les locaux du squatt #La_Chapelle. Souvent, dans ce genre de « journées » ou de « colloques », le programme est dense, le temps est compté. Tout juste une ou deux questions peuvent-elles être posées à un conférencier que l’on passe à un autre. Nous avions choisi, à l’inverse, de nous donner du temps. Le temps de l’échange, de l’approfondissement, le temps de la réflexion. Quatre conférences, une table ronde, un atelier militant, des repas pris en commun sur les lieux mêmes et rien d’autre.
Le vendredi 29 mai #Françoise_Morvan a ouvert le programme en abordant le #régionalisme à partir du cas breton (« #Ethnorégionalisme et #ultralibéralisme, la #Bretagne pour laboratoire »). Comme nous avions décidé de « creuser » cette question, nous l’avons reprise le lendemain matin dans une « Table ronde autour des régionalismes » à laquelle se sont joints outre Fr. Morvan, #Eric_Fraj et #Yves_Coleman. Ce dernier a donné l’après midi une conférence sur « L’#antisémitisme de gauche ». En soirée, #Jordi_Vidal a présenté une intervention intitulée « #Postmodernisme : la stratégie, ou l’extinction des Lumières » en l’illustrant d’un de ses films. Le matin du dimanche 31 a été consacré à un atelier militant (« Analyse de trente ans de scissions dans les milieux libertaires »). Les « Journées » se sont achevées sur une nouvelle conférence d’Yves Coleman (« Idéologues et militants du #social-chauvinisme, de Michéa à Mélenchon »).
Les discussions sont allées bon train et ont parfois été vives. Elles ne sont pas closes. Elles se poursuivront, par exemple pour ce qui nous concerne, lors de notre camping cet été. Les textes qui suivent sont également des jalons de ces débats, soit qu’ils cherchent à rendre compte synthétiquement des interventions (conférences sur le social-chauvinisme, le post-modernisme), soit qu’ils en constituent plutôt une réinterprétation ou même un commentaire (les trois autres textes). Autant dire qu’il ne s’agit pas de retranscriptions stricto sensu des propos des conférenciers et que les articles qui suivent, s’ils se nourrissent bien de leur apport, n’engagent pour ce qui est de l’expression, des termes employés, de la forme, que nous-mêmes. Pour connaître la pensée précise des conférenciers dans les termes qui sont les leurs, on se reportera à leurs ouvrages.
Quatre thématiques sont abordées dans ces pages, beaucoup d’autres mériteraient d’être discutées de la sorte. Nous espérons pouvoir le faire dans les mois ou années à venir. De même, nous espérons que le débat sur les scissions dans le mouvement libertaire, après le premier débroussaillage qui a eu lieu, mûrira et qu’il donnera lieu à des écrits ultérieurement.
Un dernier mot pour souligner que, si ces journées ont connu un succès dépassant nos espérances, nous le devons certainement à notre co-organisateur, l’Atelier idéal, qui anime un squat toujours en danger, La Chapelle, « lieu d’expérimentation sociale, politique et culturel pour interroger le monde comme il ne va pas ».
Références :
– Françoise Morvan, « Le Monde comme si – Nationalisme et dérive identitaire en Bretagne » , Actes Sud/Babel, 2005.
– Jordi Vidal, « Servitude et simulacre en temps réel et flux constant » , 2007 Editions Allia.
Il existe une adaptation cinématographique en court-métrage.
– Eric Fraj, « Quel occitan pour demain » , ouvrage bilingue, 2013, Editions Reclams
– Yves Coleman, animateur de « Ni patrie ni frontière » a publié plusieurs ouvrages sur des thèmes abordés lors des débats. On se référera à son site. ▻http://mondialisme.org/spip.php?rubrique1
Autour de Ethnorégionalisme & Ultralibéralisme : La Bretagne pour laboratoire
►http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article759
Table-ronde régionalisme : Langue et nationalisme
►http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article758
Post-modernisme
►http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article760
De Michéa à Mélenchon : Idéologues et militants du social-chauvinisme
►http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article761
Réflexions sur l’antisémitisme DE gauche
►http://seenthis.net/messages/386974
@anarchosyndicalisme ! n°145
►http://seenthis.net/messages/387250
Table-ronde #régionalisme
►http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article758
Pendant un peu plus de deux heures, de nombreux points ont été soulevés au cours de cette table ronde organisée durant les "Premières Journées Iconoclastes", tant entre les intervenants qu’avec le public. Deux sont rapportés et commentées ici.
#LANGUE ET #NATIONALISME
Passe-t-on nécessairement de la défense d’une langue à une revendication nationaliste ? Si oui, comment ? Ce furent des questions de cette table ronde.
Tout d’abord, un intervenant a souligné que les langues (régionales ou pas) n’étaient pas le problème. Il a rappelé que dans les années 70, le bulletin de l’Union locale de Toulouse de la #CNT-AIT (« La Castagne ») avait une page en languedocien sans que cela pose quelque problème que ce soit à qui que ce soit. C’est en constatant que cette langue était utilisée par certains dans un but nationaliste que cette page avait été abandonnée. Il est dommage qu’à l’époque, cette évolution n’ait pas été analysée, a conclu cet intervenant.
Le débat a ensuite oscillé entre deux grandes opinions. Celle exprimée par Y. Coleman pour lequel la défense d’une langue régionale contient en germe une revendication nationaliste et celle, à l’autre pôle du débat, soutenue par #Eric_Fraj.
Eric Fraj s’affirme occitaniste en soulignant qu’il l’est comme d’autres sont germanistes, hispanistes (ce qu’il est lui-même également d’ailleurs). Pour le dire avec une pointe d’humour, l’intérêt qu’il porte à la langue ne le conduit pas plus à une revendication nationaliste occitaniste que la passion pour les cultures antiques ne conduit habituellement un prof de latin à revendiquer la résurrection de l’empire romain.
Diverses situations ont été ensuite exposées. Arrêtons-nous sur les deux exemples les plus opposés, ceux offerts par les langues tsiganes et l’hébreu.
Les utilisateurs des langues tsiganes n’expriment pas (à notre connaissance et à ce jour) de revendications nationalistes ou territoriales.
Peut-être est-ce parce que ces langues sont extrêmement vivantes (vivaces mêmes) et qu’elles évoluent (c’est-à-dire qu’elles apparaissent, se modifient et disparaissent) en permanence au contact des langues entre lesquelles elles vivent. Ainsi, le calo (provenant du sanscrit), parlé par les gitans de l’ouest du bassin méditerranéen connaît-il des variantes castillanes, portugaises, catalanes, brésiliennes et même basques (erromintxela). Il y eut, paraît-il, un calo occitan qui aurait disparue. On peut penser (je n’en sais pas plus que pour la version occitane) qu’il y a eu une version arabe (gitans d’Afrique du Nord).
L’autre caractéristique des langues tsiganes c’est qu’elles meurent sans jamais faire l’objet d’une « lutte » pour leur défense (exemple : le Yéniche) tandis que d’autres langues apparaissent sous nos yeux, l’air de rien. Ainsi en sera-t-il peut-être de ce qu’on appelle maintenant « l’argot voyageur », qui se construit à partir du français et qui est déjà plus, à mon avis, qu’un argot puisqu’il possède non seulement un vocabulaire en propre mais des structures syntaxiques différentes du français. Peut-être deviendra-t-il une langue « reconnue » ?
Situation bien différente avec l’hébreu. Lors de la création de l’État d’Israël, alors que les populations juives qui arrivaient parlaient diverses langues chargées d’histoires (judéo-espagnol) et de luttes sociales (yiddish), le pouvoir choisit de ressusciter (quasiment) l’hébreu et de l’imposer comme langue nationale au détriment de toute autre. La force du nationalisme israëlien peut en partie s’expliquer par ce choix. Comme l’a indiqué Fr. Morvan, le mouvement nationaliste breton (pour antisémite qu’il puisse être) voit dans cette expérience un exemple à suivre, puisqu’il montre qu’on peut imposer, avec une forte volonté politique, une langue unifiée à une population et que cela peut servir de base à un nationalisme ardent.
Au total, ces deux exemples fournissent peut-être un élément de réponse à la question « quand passe-t-on de la revendication linguistique au nationalisme ? » C’est peut-être bien quand on commence à fixer la langue, à l’homogénéiser, à l’unifier, à l’imposer quand on commence à stériliser la créativité populaire, c’est peut-être lorsqu’apparaissent les académies, les instituts, les normalisateurs de tous poils.
Nous retrouvons ici les observations d’Eric Fraj qui constate le fossé existant entre les « parlers occitans encore vivants » et l’occitan normalisé officiel et celles de Fr. Morvan qui a souligné que la bretonisation forcée était si avancée qu’en pays Gallo (et donc n’ayant jamais, au grand jamais parlé breton) la toponymie réelle (les noms de lieux, de rivière…) est effacée et changée par des noms « celtiques » ou supposés tels. Dans les deux cas, c’est d’une véritable rupture avec les couches populaires qu’il s’agit, une rupture qui offre aux revendication nationaliste un socle linguistique sur lequel s’appuyer.
L’exemple français n’a été que peu abordé au cours du débat, mais il serait probablement judicieux d’étudier en profondeur les répercussions de la normalisation de la langue française sur le nationalisme français (si quelque lecteur connaît le sujet, qu’il n’hésite pas à nous faire part de ses connaissances !). Contentons-nous de remarquer pour l’instant qu’un très puissant outil de normalisation linguistique a été mis en place sous la monarchie puisque c’est Louis XIII qui a créé l’Académie française (1634) avec pour principal objectif d’éditer un dictionnaire officiel. Cette normalisation de la langue s’est accompagnée immédiatement d’une mise au pas des régions [1] ouvrant ainsi la voie à la monarchie absolue (Louis XIV) reposant sur un pouvoir absolu centralisé (ce que les régionalistes, habituellement braqués contre la Révolution française, veulent ignorer). collusion.
L’intrication entre revendication linguistique, ethnorégionale, économie et pouvoir a fait l’objet également de plusieurs échanges, qui reflètent pour partie ceux rapportés ci-dessus.
Ainsi E. Fraj a-t-il souligné que, pour lui, ces liens n’existaient pas forcément. Qu’ils n’existaient pas, par exemple, dans le mouvement occitan de l’immédiat « après 68 » qui portait (et était porté) par des valeurs populaires, sociales. Le slogan de l’époque « Ome d’oc, as dreit a la parola, parla » (graphie non normalisée) est à entendre comme le droit de chacun à s’exprimer dans sa langue habituelle, sans qu’il en ait « honte » et, en l’occurrence, pour les vignerons, paysans (et certains citadins) qui, dans les années 70 les parlaient encore couramment, dans les langues d’oc.
Dans l’exemple breton, l’interpénétration est constante et massive. Les preuves apportées par Fr. Morvan à propos du CEDIB, de l’Institut de Locarn, du Conseil régional, des syndicats… sont irrécusables. Il peut y avoir des divergences entre les différents acteurs, mais la balle revient toujours « au centre ». Ainsi, quelques jours à peine après les Journées iconoclastes, les éleveurs de porc breton se mobilisaient contre « La grande distribution [qui] casse les prix » si bien que « … nous sommes tous étranglés » et attaquaient des super-marchés : déversement de fumier, de gravats, incendies… ce qui n’empêchait pas les représentants des 25 500 éleveurs bretons (parmi lesquels il doit bien y avoir les « étranglés » en question) de se réunir bien gentiment avec les patrons de Produit en Bretagne [2] (qui regroupe aussi les patrons bretons, champions de la grande distribution) tout en se tournant vers le ministre (français) de l’Agriculture pour qu’il résolve le problème. Ce qu’il a fait à la vitesse grand V. Dans les faits, le pouvoir « français » soutien les lobbys bretons. Ainsi il verse, rien que pour l’enseignement du breton, 23 millions d’euros par an. Une vérité que les autonomistes ne crient pas très haut… pas plus que celle concernant Notre-Dame-des-Landes.
#NOTRE-DAME-DES-LANDES, NÉCESSAIRE À L’INDÉPENDANCE
L’obstination du gouvernement à maintenir le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes s’explique en effet par cette collusion entre l’État français et le lobby patronal breton. L’État français dispose de suffisamment d’aéroports pour satisfaire ses besoins économiques. Les opposants à l’aéroport n’ont pas manqué de le souligner. La création d’un énorme aéroport à NDDL, disent-ils, est aberrante car ne répondant à aucun besoin. C’est oublier le besoins du futur État régional breton !
Le lobby patronal breton exporte dans le monde entier sa production de basse qualité. Poulets industriels, porcs en batterie, chips de betterave… sont quotidiennement expédiés, par tonnes au Moyen-Orient, en Chine, au Maghreb. Actuellement ces produits de l’agriculture industrielle sont exportés par les infrastructures de l’Etat français, en particulier les aéroports. Mais, si on prend en compte la perspective autonomiste, alors on comprend tout : Notre-Dame-des-Landes a un intérêt stratégique majeur pour le lobby patronal breton, qui veut avoir sous son contrôle au moins un aéroport international. L’aéroport de #NDDL est nécessaire – et peut-être même indispensable - à l’indépendance bretonne.
Certes, il y a des bretonnants parmi les opposants, quelques drapeaux bretons… mais, comme pour les éleveurs de porc, la balle est au « centre ». Comme toujours, comme l’Église catholique dont c’est la grande spécialité [3] et qui lui sert de modèle, le mouvement breton garde toujours plusieurs fers au feu. Le mouvement breton est un spécialiste de ce double jeu . La logique poursuivie est celle de « l’Europe des peuples et des nations » qui cherche à faire éclater les États-nations actuels pour achever la dérégulation du travail (déjà en cours dans les États nationaux). Le patronat pense en effet que cela sera plus facile pour lui dans des cadres géographiques plus étroits auxquels on peut facilement donner une « identité » forte . Un intervenant a souligné que faire disparaître les États nationaux n’était pas pour déplaire aux libertaires, mais qu’évidemment la création d’États -Région pour remplacer les précédents ne ferait que déplacer les problèmes (et accroître les inégalités sociales d’une région à l’autre tout en tirant l’ensemble vers le bas).
Reste la question – comme pour les langues – de savoir si ce processus évolutif est inexorable. La réponse, pour l’instant, me semble être une réponse de… Normand. Quel est, par exemple, le degré d’intrication du mouvement occitan avec le patronat ? Il semble bien plus faible qu’en Bretagne, peut-être parce que le patronat local est moins puissant ici que là et que, surtout, les dirigeants des grosses industries (Airbus, aérospatiale…) sont européens. Par contre, l’intrication avec les « politiques », avec les pouvoirs publics locaux, est déjà loin d’être négligeable. On est en droit d’y voir une sorte de « doigt dans l’engrenage ».
[1] Le duc de Montmorency, bien que familier du roi, pour avoir voulu s’y opposer, laissa la tête - au sens propre du terme - dans la cour du Capitole un jour de 1632.
[2] Le Télégramme (quotidien breton) « Élevage, l’avenir appartient aux Bretons », 25 juin 2015.
[3] Jamais, de toute son histoire, l’Église n’a mis tous ses œufs dans le même panier. Elle est toujours massivement du côté du plus fort, mais en prenant soin de laisser systématiquement quelques prêtres, quelques religieux dans l’autre bord. Si bien que, quand la tendance se renverse, il y a toujours des représentants de l’Église bien placés.
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4-5 juillet : weekend d’ateliers anarchosyndicalistes à Thiers ! | Atheneo du Puy de Dôme
▻http://anarsixtrois.unblog.fr/2015/06/17/4-5-juillet-weekend-dateliers-anarchosyndicalistes-a-thiers
Les syndicats #CNT-AIT de #Thiers et de Clermont-Ferrand organisent un weekend d’ateliers les 4 et 5 juillet. Il est ouvert à toutes et tous. Programme ici :
▻http://anarsixtrois.n.a.f.unblog.fr/files/2015/06/week-end-anarcho.13.pdf
Pour participer (hébergement possible et repas collectifs, vegan compris) : cntait63_at_gmail.com
]]>Antisémitisme DE gauche : définition et fonctions politiques - mondialisme.org
▻http://mondialisme.org/spip.php?article2313
La plupart des militants et des intellectuels de gauche ou d’extrême gauche considèrent que l’#antisémitisme serait un fléau en voie de disparition. Alors pourquoi diable s’intéresser à « l’antisémitisme de gauche » ?
Pourtant, cet antisémitisme DE gauche, et pas simplement A gauche, existe depuis près de deux siècles. Il a pris différentes formes dont il faudrait à la fois retracer en détail l’histoire au sein du mouvement ouvrier, mais aussi souligner les continuités et les discontinuités jusqu’à l’antisémitisme mondialisé actuel.
L’antisémitisme planétaire, qui sévit aujourd’hui dans la grande communion émotionnelle et politique du cyberespace, d’Internet, fédère toutes les formes d’antisémitisme, du vieil antijudaïsme religieux chrétien et musulman jusqu’à l’antisémitisme racial, social, nationaliste, anticapitaliste et anti-impérialiste. Ces convergences permettent à des groupes et à des individus très différents
politiquement, voire aux opinions totalement opposées, de communier dans la même haine (assumée ou pas, peu nous importe) : celle du Juif (ou d’Israël, ce qui d’un point de vue symbolique revient au même)…
Sans une telle vision d’ensemble de l’antisémitisme, et plus particulièrement de l’antisémitisme de gauche qui nous occupe aujourd’hui, il est impossible de comprendre :
– la portée de l’assassinat d’Ilan Halimi (délibérément réduit à un fait divers par la gauche et l’extrême gauche en 2006),
– la portée des meurtres commis par Merah, Nemmouche ou Coulibaly en 2015 (à propos desquels la gauche et l’extrême gauche ont surtout botté en touche et parlé des risques d’augmentation de.... « l’islamophobie »),
– mais aussi il est impossible de saisir le sens des alliances – a priori contre nature – entre l’extrême droite islamiste, les Identitaires de gauche comme le PIR, la mouvance autour du politicien raciste et fasciste Dieudonné et l’extrême gauche qui se dit « antisioniste ».
▻http://mondialisme.org/IMG/pdf/antiseI_mitisme_de_gauche_journeI_es_iconoclastes_mai_2015.pdf
Il s’agit de l’argumentaire développé par #Yves_Coleman lors des #journées_iconoclastes organisées par la #CNT-AIT le week-end dernier à #Toulouse
]]>Quelques photos des #journées_Iconoclastes à la Chapelle. Merci aux intervenants qui ont proposé des exposés de qualité et merci au public venu nombreux débattre et écouter.
▻https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=479284295557743
]]>30 mai à Clermont Ferrand, après-midi discussion « le pouvoir est maudit » | Atheneo du Puy de Dôme
▻http://anarsixtrois.unblog.fr/2015/05/19/30-mai-a-clermont-ferrand-apres-midi-histoire-de-mouvements-revo
Les sections de la #CNT-AIT/63 de #Clermont-Ferrand et de la montagne thiernoise organisent et vous invitent à une après midi discussion » le pouvoir est maudit » (histoire de mouvements révoltionnaires) le 30 mai prochain au café lecture des Augustes (rue Gauthier de Biauzat) à Clermont Ferrand entre 14h30 et 18h30.
]]>La #CNT-AIT de #Toulouse – L’Atelier idéal
#Anarchosyndicalisme !
vous invitent aux
« PREMIERES JOURNEES ICONOCLASTES »
29 - 30 – 31 mai 2015
Dans les locaux de « La Chapelle »,
36 rue DANIELLE CASANOVA - TOULOUSE
(Métro : Compans ou Canal du Midi)
18 h : Accueil – apéro
20 h 15 : Conférence de #Françoise_MORVAN :
« #Ethnorégionalisme et #ultralibéralisme : la Bretagne pour laboratoire »
Une langue qui meurt, c’est une part du patrimoine de l’humanité qui disparaît : au nom de cette évidence, on s’emploie à sauver le breton, qui n’est plus guère parlé que par moins de 1 % des jeunes en Bretagne. Juste cause, mobilisant des militants dévoués ?
Oui, jusqu’au moment où l’on prend conscience des enjeux réels du combat régionaliste.
Après un étrange périple au sein des milieux régionalistes bretons, Françoise Morvan, originaire du centre de la Bretagne, a conduit une réflexion sur l’instrumentalisation qui est faite de la langue et de la culture bretonnes à des fins politiques et commerciales.
Si elle a mené une enquête à la fois historique et sociologique en Bretagne, celle-ci ne concerne pas seulement cette région mais bien toute l’ « Europe des ethnies » qui trouve à présent l’appui des tenants de l’ultralibéralisme.
Questions – Réponses. Entrée libre.
SAMEDI 30 MAI
11 h à 13 h : Petit déjeuner et Table ronde autour des régionalismes
(A la suite de la conférence de la veille de F. Morvan). Débat avec la salle - Entrée libre.
16 h 00 : Conférence d’#Yves_COLEMAN :
« L’#antisémitisme de gauche »
La plupart des militants et des intellectuels de gauche ou d’extrême gauche considèrent que l’antisémitisme tout court serait un fléau en voie de quasi disparition, alors pourquoi diable s’intéresser à « l’antisémitisme de gauche »… ? Pourtant cet antisémitisme existe depuis près de deux siècles et a pris différentes formes dont il faut à la fois retracer l’histoire au sein du mouvement ouvrier, mais aussi souligner les continuités et les discontinuités jusqu’à l’antisémitisme mondialisé actuel, qui, dans la grande communion du cyberespace, fédère toutes les formes d’antisémitisme, du vieil antijudaïsme religieux chrétien et musulman à l’antisémitisme racial, nationaliste, anti-capitaliste ou anti-impérialiste, permettant à des groupes et des individus très différents politiquement de communier dans la même haine (assumée ou pas) : celle du Juif… Sans une telle vision d’ensemble de l’antisémitisme de gauche, il est impossible de comprendre la portée de l’assassinat d’Ilan Halimi (réduit à un simple fait divers par la gauche et l’extrême gauche en 2006), des meurtres commis par Merah, Nemmouche ou Coulibaly, mais aussi les alliances – a priori contre nature – entre l’extrême droite pro-islamiste, le politicien raciste Dieudonné et l’extrême gauche qui se prétend antisioniste.
Débat avec la salle. Entrée libre.
20 h 15 : Conférence de #Jordi_VIDAL :
« #Postmodernisme : la stratégie, ou l’extinction des Lumières »
« L’une des victoires du postmodernisme est d’être considéré (...) comme un mouvement profondément de gauche. (...). Il s’y entend comme personne pour soutenir toutes les postures et ne jamais défendre un seul combat qui évoquerait, même de loin, l’existence d’une lutte des classes. « L’indigène de la République » se substitue à l’exploité, les "queers" font l’impasse sur les luttes féministes et l’hétérosexualité devient un impérialisme à combattre. On conteste la domination de l’homme blanc abstrait, jamais celle de la marchandise concrète ».
Ce bref extrait, tiré de l’un de ses ouvrages (1), donne à lui seul un aperçu de la réflexion de Jordi Vidal sur les dérives qui sclérosent l’esprit critique, le renvoyant à un simulacre de pensée et à de nombreux sophismes.
Il dénonce, également, un monde où le « relativisme culturel » , fait « l’apologie de la différence pour la différence » . En bref, il dénonce les attaques contre le rationalisme des « Lumières » aux fins de perpétuer la servitude de l’Homme par l’Homme.
(1) Servitude et simulacre (edts allia) Jordi Vidal.
Débat avec la salle. Entrée libre.
DIMANCHE 31 MAI
11 h à 13 h : Atelier militant - sur inscription préalable auprès des organisateurs :
« Analyse de trente ans de scissions dans les milieux libertaires » .
13 h - 15 h : Pique-nique
15 h 00 : Conférence d’#Yves_COLEMAN
« Idéologues et militants du #social-chauvinisme »
Le « social-chauvinisme » est une vieille expression polémique utilisée durant la Première Guerre mondiale par les socialistes marxistes internationalistes (Lénine, Luxembourg, etc.) pour dénoncer les sociaux-démocrates qui soutenaient leurs bourgeoisies nationales respectives en usant d’une phraséologie pseudo-radicale… Aujourd’hui on retrouve le même type d’arguments sociaux-patriotes chez des intellectuels (Todd, Lordon, Michéa, Ariès, les équipes du Monde diplomatique et de Politis, à gauche mais aussi à droite chez Taguieff, Finkielkraut, etc) et des organisations (ATTAC, PCF, Parti de Gauche, etc.) : cette mouvance critique « l’oligarchie » (vieux concept d’extrême droite), la dictature de la finance et la Bourse (idem) ; ils prônent un capitalisme industriel, productif, national et un Etat fort menant une politique keynésienne d’indépendance nationale, sans oublier, bien sûr, la défense des PME. Pour ce faire, ils s’affublent d’un masque critique, anticapitaliste ou altermondialiste, toujours chauvin. Démystifier ces discours et ces organisations est essentiel dans une période où la compétition économique entre les Etats européens ne fait qu’attiser les régionalismes, les nationalismes, et la xénophobie sous toutes ses formes.
Débat avec la salle. Entrée libre.
Consultez les sites : ▻http://atelierideal.lautre.net et ►http://cntaittoulouse.lautre.net
]]>#Charlie_Hebdo : après la tuerie
▻http://www.mondialisme.org/spip.php?article2215
Le massacre qui vient d’avoir lieu ce 7 Janvier à Paris est d’une extrême gravité. Il importe pour nous tous non seulement d’en déplorer les effets mais surtout d’en dénoncer les causes.
D’une part, une « crise économique » persistante qui frappe la population et dont profitent les capitalistes avec la complicité d’une classe politique corrompue.
D’autre part, la diffusion massive d’une idéologie obscurantiste qui nie la lutte des classes et qui favorise volontairement la montée de communautarismes religieux.
La tuerie à laquelle nous venons d’assister n’est qu’un des résultats dramatiques de cette situation qui a permis aux religions de redevenir un fait sociétal soit disant respectable.
Pourtant, toutes les religions sont porteuses d’actes fanatiques et criminels, Voltaire l’écrivait déjà : « Ceux qui font croire des absurdités peuvent vous faire commettre des atrocités. »
L’émancipation des exploités ne sera jamais l’œuvre de partis politiques ou de religions, mais au contraire celle de leur lutte solidaire et autonome contre l’Etat, le capitalisme et toutes les religions.
]]>ENCORE PLUS NOMBREUX
Encore plus nombreux que lors des deux dernières manifestations contre les violences policières, ce sont plus de 3000 personnes qui aujourd’hui ont démontré de façon autonome qu’elles n’avaient plus peur de la stratégie de la tension de l’État et de sa terreur médiatique.
Le 2 Novembre dernier, nous affirmions que cette stratégie de la tension menée par l’État ne pouvait qu’amplifier la mobilisation populaire. A entendre la colère de la population qui s’élevait dans les rues de la ville à la vue d’un dispositif de répression extrêmement coûteux (hélicoptère, canon à eau, 500 policiers mobilisés ......), qui est évalué à un coût de 1,5 millions d’euros pour un mois de manifestation à Toulouse, devant la fermeture scandaleuse des transports en commun, face au gazage des habitants de st Cyprien et de la clinique des Teinturiers, nous réaffirmons que tant que justice ne sera pas rendue à toutes les victimes de cette répression étatique, cette mobilisation populaire et autonome ne pourra que s’amplifier.
]]>Communiqué concernant la journée du 22 novembre.
Il a fallu attendre un mois pour que les organisations syndicales et politiques de gauche appellent à un rassemblement contre les violences policières et le meurtre de Rémi F.
Ensuite, non content d’être en retard sur les événements, ils sont aussi à coté de la plaque, en effet alors qu’une manif était prévue de longue date dans l’après midi du 22 novembre par l’ensemble du mouvement, ils appellent à une manif le matin du même jour.
Leur objectif est clairement de casser une dynamique en divisant les participants. Cette manœuvre de division est d’autant plus honteuse et scandaleuse qu’ils affirment dans leur communiqué que eux seront pacifiques, ce qui laisse entendre que ceux qui ont manifesté et manifesterons en dehors de leurs rangs ne le sont pas.
Prétendant manifester contre les violences et les provocations policières et désignant tous ceux qui jusqu’ici se sont mobilisés sans eux ils finissent par cautionner en réalité le discours manipulateur, répressif et criminel de l’état.
La CNT-AIT reste solidaire du mouvement auto-organisé !
]]>Un Autre Futur - Novembre 2014
▻http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article712
DÉFENDONS NOS LIBERTÉS
Les atteintes du pouvoir contre les libertés fondamentales se multiplient : atteinte au droit de manifester, avec des interdictions « à la tête du client ». Atteintes à la liberté d’expression avec, de fait, une interdiction d’afficher dans la ville. Atteintes au droit de se déplacer librement avec la nouvelle loi pseudo-anti-terroriste (et qui vise en fait tous les opposants). Atteintes à la personne, avec des fouilles de passants en pleine rue… A Toulouse en particulier, la liberté est bafouée. La répression policière contre les manifestations en hommage à #Rémi_Fraisse a rappelé aux plus anciens d’entre nous les jours les plus sombres de la répression des manifestations contre la guerre d’Algérie, au temps de l’OAS et autres barbouzes.
Ce scandale doit cesser. Défendons nos libertés.
COLONNE VERTÉBRALE ARRACHÉE
Le dossier devient de jour en jour plus accablant pour l’État. Il est formellement établi qu’à peine deux heures après l’homicide de Rémi Fraisse, lâchement tué par une grenade offensive lancée par un gendarme, le gouvernement savait la vérité.
Honteusement, le gouvernement a tenté de « noyer le poisson » en accumulant les mensonges. Exemples : la gendarmerie affirme qu’il n’aurait été tiré qu’une seule grenade explosive sur le site. Mensonge éhonté : ils en ont tiré au moins 40 ! Il a été affirmé sans vergogne que le sac de Rémi contenait des explosifs. Nouveau mensonge. Les expertises l’ont prouvé. La vérité, c’est qu’entre les policiers et les jeunes, il y avait un grillage et un fossé, donc, aucun danger pour la police. De leur côté, les manifestants étaient sur un terrain ou aucune « casse » n’était possible. Donc pourquoi tant de policiers à cet endroit ? Quel trouble à l’ordre public le pouvoir peut-il invoquer ? La manif gênait les sangliers, peut-être ?
Quant au rapport d’autopsie, il est franchement accablant : « le jeune homme a eu une partie de la colonne vertébrale et de la moelle épinière arrachées par l’explosion », il est mort sur le coup. »
Rappelons que les experts de la police, eux-mêmes, ont été bien obligés d’avouer que « Les grenades offensives ne peuvent pas causer la mort, sauf dans des concours de circonstances improbables ». Les « circonstances improbables » c’est un tir à bout portant, une pratique en principe interdite ! C’est ce qu’on appelle une bavure policière, comme dans le cas de Malik Ossekine. Alors qu’ils avaient connaissances de ces éléments du dossier, Cazeneuve et Valls ont eu le cynisme d’affirmer dans les médias qu’il n’y avait pas eu de bavure policière. Énorme mensonge supplémentaire.
Combien ça coûte ? Au moins 300 000 euros !
Le déploiement policier insensé du 8 novembre a un coût… exorbitant. Entre les salaires, les primes, le carburant, l’hélico, et autres effets collatéraux, il y en a au moins, d’après les experts, pour 300 000 euros. Quand on pense qu’il suffisait d’autoriser la manifestation pour éviter une telle douille ! En cette période de restriction des budgets sociaux, universitaires, de santé… le pouvoir n’hésite pas à claquer des sommes colossales pour, finalement, se ridiculiser, puisque la mobilisation populaire a permis à la manifestation de se dérouler.
Un barrage « exemplaire » de ce qu’est le capitalisme
Le projet de barrage de Sivens, situé sur la zone humide du Testet déclarée Zone A Défendre il y a plus d’un an, cristallise la révolte des gens « d’en bas ». Le 25 octobre dernier une nouvelle étape a été franchie avec l’homicide par « une personne dépositaire de l’autorité publique » de Rémi Fraise. Tout un symbole de l’avenir que le pouvoir prépare à la jeunesse ! Quand au projet de barrage, il résume à lui seul la logique destructrice du capitalisme : inutile, coûteux, destructeur de l’environnement. L’objectif, le seul, est qu’une toute petite minorité s’en mette plein les poches sur le dos de tout le monde.
Conseil général du Tarn : 17 ans d’illégalité
Les « élus » du conseil général tarnais couinent que le « droit » est violé, puisque leurs décisions sont contestées par la population.
Rappelons d’abord aux « zélus », qu’ils ne représentent qu’environ 15 % des inscrits sur les listes électorales (et tout le monde n’est pas inscrit) ce qui devrait les rendre modestes, puisqu’ils arrivent loin derrière le « premier parti de France » : celui des abstentionnistes nombreux sur la ZAD !
Rappelons-leur surtout qu’en termes de viol du droit, ils n’ont de leçons à ne donner à personne : cela fait 17 ans qu’ils assument un barrage illégal, celui de Fourgue.
En effet, le 16 octobre 1997, le tribunal administratif de Toulouse avait ordonné l’arrêt du chantier. Le conseil général a fait poursuivre les travaux malgré cette décision du tribunal qui s’imposait à lui. En 2000, rebelote : la Cour administrative d’appel de Bordeaux condamne le barrage. Que pensez-vous qu’à fait le Conseil général ? Il a ignoré la décision de justice et s’est assis sur le droit. Quant au préfet il n’a pas envoyé les forces de police pour arrêter les travaux. Le barrage a donc été construit. Il est toujours là, en toute illégalité, depuis 17 ans. Vous voyez un problème quelque part, vous ?
DJIHADISME BRUN
Mercredi 05 novembre 2014 : Toulouse est occupé par 300 tracteurs de pauvres paysans (modèles haut de gamme et hors de prix !). Le périf, puis tout le centre ville est scandaleusement bloqué. Des dizaines de milliers de Toulousains, pris en otage, ont été empêchés de rentrer chez eux, après leur journée de travail, jusqu’à tard le soir. Comme si c’était insuffisant, des tonnes de fumier, des mètres cubes de lisier ont inondé la voie publique, les entrées de métro... obligeant les toulousains à piétiner dans la m… toute la journée. La cité administrative elle aussi était pleine de m… toute la journée. Tisséo n’a pas été fermé le métro (alors qu’il le ferme systématiquement, sans nécessité, dès qu’il y a une manifestation d’opposition, pour tenter de monter la population contre les manifestants).
La police n’a pas tiré une seule grenade, pas procédé à une seule interpellation, pas donné un coup de matraque. En clair, elle a laissé faire avec le sourire.
Quant au gouvernement, il s’est déculotté une fois de plus, donnant de nouveaux gages aux riches propriétaires de la FNSEA, déjà gavés de subventions.
Conclusion : Certains ont le droit de mettre, au sens propre, tous les toulousains dans la merde, sans que la police bouge un doigt. Deux poids, deux mesures, c’est la devise du gouvernement.
Menaces publiques
« On a réussi à empêcher que les agriculteurs aillent au contact des zadistes. En cas d’abandon du projet, je ne suis pas certain de trouver les arguments pour l’éviter ». De qui c’est ? D’un certain Pierre Vincent de la FNSEA, l’organisation qui a occupé militairement Toulouse le 5 novembre. Ce sont des menaces, même pas voilée. S’il y a de nouvelles violences au Testet, vous savez d’où elles viendront.
COMMUNIQUES DE LA #CNT-AIT
Contre les violences policières : La mobilisation ne peut que se développer et s’amplifier (02 novembre)
▻http://seenthis.net/messages/308088
Contre les violences policières :
La mobilisation populaire continuera de se développer et de s’amplifier (09 novembre)
►http://seenthis.net/messages/310567
QUESTION DE LOGIQUE
Manif Sivens le 02 novembre : pas l’ombre d’un flic, pas un incident
Manif Notre-Dame-Des-Landes le 08 novembre : pas l’ombre d’un flic, pas un incident
Manif de lycéens à Paris le 6 novembre : pas l’ombre d’un flic, pas un incident
Manif Toulouse le 08 novembre : manif interdite, dispositif policier disproportionné : incidents et violence, nombreux blessés à déplorer.
Manif Rennes interdite le 01 novembre : beaucoup de flics et de blessés et incidents.
Simple question de logique : n’y aurait il pas des liens de cause à effet entre les présences policières et les violences ?
Supplément à #Anarchosyndicalisme ! n°141
▻http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/UAF_decembr__2014.pdf
]]>Contre les violences policières :
La mobilisation populaire continuera de se développer et de s’amplifier
Par communiqué du 2 Novembre 2014 nous avions fait le constat de la mise en œuvre par le gouvernement et sa police de la stratégie de la tension. Samedi 8 Novembre l’interdiction de la manifestation Toulousaine en hommage à Remi Fraisse et contre les violences policières a participé de la même stratégie. Malgré tout le dispositif de répression mis en place ce sont prés de 2000 personnes qui n’ont pas hésité à braver l’interdiction de l’Etat (responsable direct de la mort de Remi l’Etat , à la fois juge et partie, était à ce titre totalement illégitime à interdire cette manifestation).
Comme la semaine dernière la manifestation a démarré dans le calme, comme la semaine dernière la violence est venue de la police. Comme la semaine dernière les provocations policières ont précédé les mensonges des medias.
Face aux atteintes aux libertés fondamentales , face à l’Etat qui nous méprise, face aux médias qui nous mentent, la mobilisation populaire continuera de se développer et s’amplifier.
Libérez nos camarades. Justice pour Remi. Justice pour tous.
]]>Contre les violences policières : La mobilisation ne peut que se développer et s’amplifier
▻https://fr-fr.facebook.com/pages/Cnt-ait-toulouse-officiel/186830011469841
En 1986, pour briser la révolte de la jeunesse, le gouvernement de droite adoptait la #stratégie_de_la_tension. Malik Oussekine en est mort. En 2014, le gouvernement de gauche adopte la même stratégie contre les opposants au barrage du #Testet. #Rémi_Fraisse en est mort.
Hier, Samedi 1 Novembre, nous avons assisté à Toulouse à la mise en œuvre de cette même stratégie. En hommage à Rémi Fraisse, un rassemblement pacifique de 2000 personnes place du Capitole a été empêché de manifester dans les rues pourtant piétonnières, volontairement fractionné par un dispositif policier surdimensionné et surarmé qui n’a pas hésité à gazer les nombreux promeneurs. Pourquoi Cela ? Pour tenter de retourner la population contre les manifestants. Cette stratégie honteuse est vouée à l’échec.
Ainsi aujourd’hui, plus de 3000 personnes se sont réunies au Testet , en hommage à Rémi et pour protester contre les violences policières. Soulignons que comme il n’y avait aucun képi à l’horizon tout s’est déroulé sans aucun incident.
Face aux atteintes aux libertés fondamentales, face à l’Etat qui nous méprise, face aux médias qui nous mentent, la mobilisation populaire ne peut que se développer et s’amplifier.
]]>Rouge & Noir • Les travailleurs de la #santé en lutte
▻http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?f=2&t=7076
A CAEN, LA REVOLTE ?
Si, pour certains, c’est une cruelle désillusion, pour d’autres, c’était une évidence, les faits sont là : après plus de deux ans de ce gouvernement dit « socialiste », la situation des classes populaires continue de se dégrader, dans la continuité du précédent quinquennat. Gouvernés par la gauche ou la droite, travailleurs chômeurs ou retraités subissent toujours les attaques contre leur condition : pouvoir d’achat en baisse, précarité généralisée, épuisement, pressions, chantage au chômage, etc…
A les entendre, nous serions responsables de leur crise : coût du travail trop élevé, manque de compétitivité, avantages, etc. Ben voyons ! De leur coté, élus, patrons, financiers, se portent bien, merci pour eux. Et avec leurs discours, ils voudraient nous faire accepter l’inacceptable :
– plus de pression sur les chômeurs, de plus en plus nombreux et accusés d’être responsables de leur propre misère et qui, pour quelques clopinettes permettant à peine de survivre, subissent contrôle systématique, harcèlement, travail forcé
– pour les travailleurs, gel voire baisse des salaires, diminution des jours de repos, augmentation de la productivité, du temps de travail
– pour les retraités, stagnation des pensions
– droits sociaux (allocations, bourses...) et services publique sur la sellette
Malgré le mécontentement général, il n’apparaît pourtant pas aujourd’hui de mouvement à la hauteur de la gravité de la situation. Que faire ? L’alternance politique droite/gauche a largement démontré son incapacité à nous sortir de cette situation - le veulent-ils vraiment ? Certains pensent alors que le Front National, avec son discours volontariste et prétendument anti-système, peut être une alternative. Mais il ne faut pas se leurrer : ce parti défend lui-aussi l’oppression et l’exploitation, avec toujours, malgré un récent lissage de son discours, une tendance à l’autoritarisme et à la xénophobie. Il est clair que la solution n’est pas dans les partis politiques, qui ne se chamaillent entre eux que pour se placer ou se maintenir au pouvoir : ne plaçons aucun espoir dans l’urne !
La seule réponse possible, c’est nous-mêmes, travailleurs, précaires, chômeurs, étudiants, usagers, qui la détenons. En refusant de se résigner, en prenant conscience que la situation que nous subissons ne se maintient que parce que nous les laissons faire, nous pouvons résister à ces attaques. Et résister ne peut être un acte individuel ; c’est pourquoi il faut nous organiser pour lutter, par et pour nous-mêmes : organisons des assemblées générales de travailleurs, chômeurs, étudiants ; des assemblées populaires ; des comités de lutte et de quartier... tous ces outils qui permettent de décider nous-mêmes des moyens à mettre en place pour résister (grèves, manifestations, occupations, etc.).
Ils nous harcèlent quotidiennement : il faut renverser la vapeur et les harceler à notre tour ! Ils veulent nous diviser pour mieux nous soumettre ? Au contraire, au-delà des différences de statuts et de catégories, c’est par notre unité et par la convergence de nos luttes, que nous les abattrons ! Tous exploités ? Alors tous contre les exploiteurs !
Organisons la résistance populaire, par et pour nous-mêmes, sur nos lieux de travail, dans nos villes, partout où c’est possible !
#cnt-ait
BP 2010 14089 CAEN CEDEX
http//cnt.ait.caen.free.fr
cnt.ait.caen@free.fr
La cnt-ait est constituée de travailleurs, de précaires, de chômeurs, d’étudiants, de retraités... décidés à lutter, par et pour nous-mêmes, contre l’oppression, sans permanent, ni subvention.
▻http://cnt.ait.caen.free.fr/biscuit/CNT-AIT-Caen-Caenlarevolte-sept2014.pdf
]]>19 juin : #Solidarité avec les brésiliens révoltés. / #Toulouse 31000
▻http://mobile.toulouse.demosphere.eu/rv/8847
Jeudi 19 juin 2014 à 18 heures une délégation de la #CNT-AIT déposera un courrier dénonçant , la répression qui s’abat sur la population brésilienne et ces arrestations abusives à l’occasion de la coupe du monde. au consulat honoraire du #Brésil …..26 rue St Antoine du T.( a coté de la place Wilson ) .
La délégation étant ouverte, toutes le personnes intéressées pour s’y joindre seront les bienvenus.
solidairement.
]]>Confusion « antisioniste » et opportunisme d’extrême gauche - mondialisme.org
▻http://www.mondialisme.org/spip.php?article2068
(Version un peu plus longue d’une interview parue dans le numéro 140 d’#Anarchosyndicalisme !, revue de la #CNT-AIT, datée de l’été 2014. Le sommaire complet et l’éditorial d’Anarchosyndicalisme se trouvent ici :
▻http://mondialisme.org/spip.php?article2067
Anarchosyndicalisme : Dans ces temps de grande confusion idéologique, nous voudrions débroussailler avec toi quelques notions tournant autour de l’antisémitisme – un thème hélas d’actualité – auquel « #Ni_patrie_Ni_frontières », la revue que tu animes, a consacré de nombreux travaux. La pagination réduite d’Anarchosyndicalisme ! nous obligera à centrer cet entretien sur un seul des multiples aspects de la question : les rapports entre #extrême_gauche et #antisémitisme. En préambule, peux-tu nous dire comment tu vois en général la question des #religions ?
Je pense qu’une conception matérialiste, rationaliste, scientifique, du monde aide à mieux comprendre comment il fonctionne. Les conceptions religieuses, ou plus généralement idéalistes, sont un handicap pour analyser la réalité. Ou alors leurs partisans compartimentent leur cerveau et leur vie quotidienne, adoptant des raisonnements scientifiques pour une partie des phénomènes analysés ou une partie de leurs actions, et des superstitions ou des fantasmagories pour d’autres.
D’un autre côté, l’athéisme et le rationalisme sont nécessaires mais pas suffisants. Pas plus que l’anticléricalisme, l’athéisme et le rationalisme n’immunisent contre le dogmatisme, le sectarisme, l’antisémitisme, le sexisme, le racisme ou simplement l’ignorance...
Par principe, je respecte les convictions religieuses et je respecte les croyants. Ce que je ne respecte pas, c’est l’usage ou la portée politique réactionnaire des convictions religieuses et les hiérarchies, officielles ou officieuses, des différentes religions qui sont toujours du côté des exploiteurs.
Je suis favorable à la liberté de culte, donc hostile aux fermetures d’églises, de temples, de synagogues ou de mosquées. Et hostile à tout mouvement qui empêcherait des croyants de pratiquer librement leur religion dans des bâtiments religieux payés par leurs propres deniers (1).
Je suis même prêt à défendre, y compris physiquement, une mosquée, une synagogue, un temple ou une église contre des intégristes d’une autre religion ou contre des fascistes qui voudraient y mettre le feu ou s’attaquer aux fidèles, ou un gouvernement qui voudrait persécuter des fidèles, quelle que soit leur religion.
Mais, une fois affirmé que je respecte les droits démocratiques élémentaires des croyants, je tiens à ce que cela soit réciproque. En clair, je tiens à ce que les croyants respectent aussi la liberté totale d’organisation, de réunion et d’expression des athées, des anarchistes, des marxistes, etc. Où que ce soit et dans toutes les circonstances...
#NPNF
]]>Le #réseau : conséquence idéologique de l’#anarchosyndicalisme ? (2010)
▻http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1890
Force est de constater que les questions sur l’organisation continuent chez les révolutionnaires et, plus particulièrement, chez les anarchosyndicalistes de la #CNT-AIT à animer des débats. L’une d’entre-elles porte sur le réseau. D’après ses détracteurs, il serait « marginal dans les milieux libertaires ou anarchistes » (expression qui ne veut pas dire grand-chose, mais le galimatias est à la mode) ou, plus précisément, « il serait même complètement étranger à ces milieux ». Au passage, soulevons deux remarques :
– 1 : Vouloir amalgamer l’anarchosyndicalisme avec ces milieux, c’est ne pas comprendre ce qui le singularise. L’anarchosyndicalisme en effet s’appuie sur cette conception matérialiste de l’Histoire qui, certes, avance le concept de la lutte des classes, mais il veut de plus aborder le champ social dans son entière complexité et totalité ou, si l’on veut, dans une critique unitaire de ce monde. En effet, il s’érige contre toute parcellisation de la lutte qui entraîne une spécialisation dans un thème contestataire. Sur le plan gnoséologique (théorie de la connaissance), cela aboutit à un réductionnisme cognitif. C’est-à-dire que l’on n’analyse le champ social qu’au travers du filtre de sa propre spécialisation contestataire. Partant de là, l’anarchosyndicalisme s’oppose au clivage de l’économie et de la politique, par exemple, clivage qui conduit à concevoir comme étant indépassable ce schéma organisationnel : l’organisation syndicale d’un côté et l’organisation spécifique de l’autre.
– 2 : Soutenir cette idée d’étrangeté du réseau ne fait, à mes yeux, qu’illustrer une lacune ou, ce qui est beaucoup plus grave, une méconnaissance de l’Histoire de l’anarchosyndicalisme. Or, que nous dit cette Histoire de l’anarchosyndicalisme qui varie selon les pays ? Voici l’exemple de l’Allemagne.
]]>Rappel
Dans le Mexique du début du XXsiècle, la corruption des politiciens, l’exploitation des travailleurs, les conflits entre les Etats, sont déjà les détonateurs de ruptures rapides et inattendues qui donnent à la #révolution_mexicaine un aspect échevelé. C’est l’émergence d’une action et d’une réflexion libertaire et internationaliste, ancrée sur le terrain social, qui nous en permet aujourd’hui une lecture plus claire. Ce qui s‘est exprimé à ce moment à travers l’#anarchisme mexicain (le #magonisme), nous offre encore des clés pour comprendre les révoltes qui secouent actuellement notre planète.
La #CNT-AIT vous invite à venir débattre autour de ce thème, le jeudi 17 avril à 20 h 30 ,
salle du Cratère, 95 rue St Michel, #Toulouse (Métro
« Palais de Justice » ou « St-Michel, Marcel Langer »
#Argentine : Las Heras
▻http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article674
Ce 24 mars, la #FORA-AIT appelait à une journée internationale d’action en soutien aux travailleurs de Las Heras, lourdement condamnés sans la moindre preuve (4 à la prison à vie et 6 autres à 5 ans de prison), la torture elle-même (ce dont l’État argentin ne s’est pas caché) ne leur avait pas tiré le moindre aveu. A Paris, des compagnons du Syndicat-Interco Paris-Nord #CNT-AIT, rejoint par des compagnons du syndicat de Clermont, ont mené une action de protestation devant l’ambassade, avec distribution de tracts, déploiement de banderole et remise d’une lettre de protestation à l’ambassadeur qui s’est senti obligé de sortir pour venir la prendre.
#Anarchosyndicalisme ! n°139
]]>[Réunion publique] L’actualité de la #révolution_mexicaine - #CNT-AIT
▻http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article662
Dans une société en effervescence, du mécontentement politique à la révolte sociale.
Le Jeudi 17 avril 2014 à 20h30, salle du Cratère, 95 rue St Michel, métro palais de justice.
La CNT-AIT vous invite à venir débattre autour du thème de la révolution mexicaine. Un militant fera une présentation sur le sujet en introduction.
]]>Débat public avec une travailleuse du sexe
▻https://archive.org/details/EntretienAvecUnePute
#Débat_ public avec une #travailleuse_du_sexe sur ses conditions de vie et de travail, organisé par la #CNT-AIT à #Toulouse le 30 mai 2013.
▻https://archive.org/download/EntretienAvecUnePute/entretien_avec_une_pute.mp3
]]>Rouge & Noir • Tolpuddle festival
▻http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?f=2&t=6953
A l’invitation de nos compagnons du groupe Solent de la #Solfed, la #CNT-AIT a assuré une présence durant le festival Tolpuddle. Participation aux tables de presse du Radical Workers’ Bloc et de Freedom Books (dont la boutique a été incendiée en février dernier), au cortège rouge et noir du dimanche, rencontres et discussions notamment avec les membres d’autres groupes locaux de la Solfed présents à cette occasion et, bien entendu, de bons moments de détente passés avec les compagnons entre le campement rouge et noir et les concerts : bref, un week-end bien rempli et riche à tout point de vue. Bravo aux compagnons pour l’organisation et la logistique et rendez-vous l’année prochaine !
]]>19 juil. : Commémoration de la révolution sociale Libertaire espagnole / #Toulouse
▻http://toulouse.demosphere.eu/rv/6368
Echec au fascisme !
Le 19 juillet 1936 la révolution sociale libertaire stoppe le coup d’état fasciste.
Commémoration et prise de parole devant Stèle de Francisco Ponzan (militant anarchosyndicaliste fusillé par les nazis Aout 1944)
Suivi d’un verre de l’amitié.
#CNT-AIT Toulouse
]]>Petit rappel, l’an dernier :
▻http://seenthis.net/messages/70674
Pendant que des smigardes de #Nataïs sont injustement traînées devant des tribunaux pour avoir dénoncé leurs conditions de travail (procès fleuve débuté le 24 mai devant le TGI d’Auch*1) et la non-application de la convention collective à laquelle elle ont droit*2, pendant qu’une dizaine de salariés ont été licenciés après la seule grève de l’histoire de Nataïs, pendant que 477 intérimaires se sont succédés sur les chaînes du géant du #pop-corn pendant un an*3, pendant que la crise frappe de plein fouet des millions de travailleurs et leurs familles… nous apprenons qu’en compagnie du Président du Conseil général du Gers (socialiste ????) le PDG de Nataïs participera à une sauterie le jeudi 31 mai à partir de 18 heures au lieu-dit La Cantine, 27 boulevard Matabiau à Toulouse sous l’égide de la Chambre du Commerce et d’Industrie du Gers.
▻http://seenthis.net/messages/71282
Hier plusieurs PDG du Gers et le président du CCI du Gers avaient invité des notables toulousains à un « cocktail dinatoire »
Dès 18 heures un point d’information tenu par une dizaine de militants de la #CNT-AIT était présent à l’entrée du restaurant, à l’intérieur de la salle d’autres compagnons sont intervenus pour dénoncer face au patron de #Nataïs la situation de cette entreprise ce qui a bien plombé l’ambiance de la sauterie
D’ailleurs le président du conseil général du Gers , élu « socialiste » , s’était désisté au dernier moment, on comprend pourquoi ..
Aujourd’hui , le président du conseil général du Gers est nommé ministre de l’écologie ..
]]>Lutte contre le « roi du pop-corn » - LA CHAPELLE Atelier idéal -
▻http://www.atelierideal.lautre.net/spip.php?article577
Samedi 1er juin 2013, de 11h à 20h , l’Atelier Idéal accueille une journée de soutien aux salariés en lutte de #Nataïs, journée organisée par la #CNT-AIT #Toulouse.
Des salariés raconteront leur lutte contre « le roi du #pop-corn » !
Au menu :
Caisse de résistances
buffet gersois et végétariens
concerts de Critical Hi-Fi, Fractal (chanson à texte), DJ Kode (mix afro-latino sixties)
J’ajoute qu’une 4ème formation musicale jouera en soutien aux licenciés de Nataïs ce jour-là. Il s’agit de Broumetch (►http://www.reverbnation.com/Broumetch) une bande de récidivistes : on a pu les entendre interpréter Bellacio le 1er mai l’an dernier dans le #Gers
]]>Syndicat Interco Paris Nord › Action de soutien devant le siège de CAPGEMINI
▻http://cnt-ait-paris-nord.fr/?p=87
Un rassemblement de soutien s’est tenu vendredi matin (17/05) de 8H à 9H devant le siège social de #CAPGEMINI à Paris. Des tracts ( ►http://cnt-ait-paris-nord.fr/?p=74 ) ont étés diffusés aux personnes entrant au siège de capgemini, la direction a demandé au gardien (selon ses dires) de récupérer le tract diffusé.
]]>DE CLERMONT-FERRAND A BARCELONE : #ANARCHOSYNDICALISME !
▻http://anarsixtrois.unblog.fr/2013/05/12/de-clermont-ferrand-a-barcelone-anarchosyndicalisme
Du 1e au 4 mai, la #CNT-AIT 63 a tenté d’apporter sa pierre à l’édifice de la résistance populaire et autonome. Au programme : manifestation du 1e mai, présentation de la lutte contre #Nataïs à Cornella en Catalogne le 3, et manifestation contre la torture en prison et les #violences_policières le 4 à Barcelone.
]]>Le roi du pop-corn
▻http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve286
Vous ne le saviez peut-être pas, mais le leader européen du #pop-corn est une entreprise de Midi-Pyrénées, plus exactement gersoise. #Nataïs, c’est comme ça qu’elle s’appelle. Occupant une niche économique pratiquement sans concurrence, cette entreprise engrange tranquillement un chiffre d’affaire qui devrait atteindre 30 millions d’euros cette année et laisser de gros bénéfices. Tout comme Véolia ou Alstom, elle affiche une politique humaniste… Voici quelques mois, n’arrivant pas à faire appliquer leur convention collective, les salariés se sont mis spontanément en grève. Et ils ont très rapidement emporté ce qu’ils voulaient (et que la convention collective prévoyait), le 13ème mois. Depuis, plusieurs grévistes ont été licenciés, les uns après les autres, sous des prétextes divers. Mais le combat se poursuit. Un site d’information a été ouvert par les salariés. Cela a fortement déplu à la direction qui en a traîné trois devant le tribunal correctionnel d’Auch en les accusant de diffamation alors qu’ils ne disaient que la vérité.
Pour une fois – et c’est suffisamment rare pour être souligné -, c’est Nataïs, son PDG en personne et son DRH qui ont été condamnés pénalement pour abus de procédure. Ce n’est qu’un premier round. Il y a tout un combat autour de l’utilisation du #diacétyle (un produit très dangereux pour les ouvriers), autour des conditions de travail et autour des licenciements que nous jugeons parfaitement abusifs. Les travailleurs de Nataïs ne se laissent pas faire. Ils ont raison. Ils ont besoin de votre #solidarité. Ils vous fourniront toutes les informations et explications utiles lors des deux prochaines réunions de solidarité que la #CNT-AIT organise à Montauban et à Toulouse.
#Montauban
Vendredi 17 mai à 20h30
#Débat_public sur la situation dans l’entreprise Nataïs,
Salle du Fort, 5 rue du Fort
#Toulouse
Samedi 1er juin de 11 h à 20h
Journée de soutien aux salariés de Nataïs en lutte
à « La Chapelle », 36 rue Danielle Casanova
]]>#Débat_public avec une travailleuse du sexe sur ses conditions de vie et de travail.
▻http://anarsonore.free.fr/spip.php?breve285
Jeudi 30 mai 2013 à 20h30
Salle St Michel (entrée du Cratère)
95 Grande Rue St Michel à #Toulouse
Organisé par la #CNT-AIT
Entrée libre et gratuite
]]>L’ACCORD NATIONAL INTERPROFESSIONNEL UNE ATTAQUE FRONTALE
►http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article584
Pourquoi un tel texte ? C’est simple. En ces temps d’austérité, il faut une unité des puissants et des syndicats pour nous mettre à bas, nous museler définitivement. Et ceci n’est pas juste français. En Espagne, le texte similaire, l’ERE, a été ratifié par l’organisation patronale, l’UGT (équivalent de la CFDT), et les CCOO (équivalent de la CGT). [2] Ce n’est donc ni un problème grec, portugais, irlandais, espagnol... mais bel et bien un problème structurel qui porte un nom : le #capitalisme. Cette brochure a pour but d’expliquer dans des termes simples la réforme, car nous sommes toutes et tous touché-es. Elle est aussi un appel à ne pas se résigner, à s’organiser ensemble sur des bases autonomes pour refuser de payer les pots cassés.
▻http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/brochure_ANI.pdf
#ANI #Anarchosyndicalisme #CNT-AIT