• Table-ronde #régionalisme
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article758

    Pendant un peu plus de deux heures, de nombreux points ont été soulevés au cours de cette table ronde organisée durant les "Premières Journées Iconoclastes", tant entre les intervenants qu’avec le public. Deux sont rapportés et commentées ici.

    #LANGUE ET #NATIONALISME

    Passe-t-on nécessairement de la défense d’une langue à une revendication nationaliste ? Si oui, comment ? Ce furent des questions de cette table ronde.

    Tout d’abord, un intervenant a souligné que les langues (régionales ou pas) n’étaient pas le problème. Il a rappelé que dans les années 70, le bulletin de l’Union locale de Toulouse de la #CNT-AIT (« La Castagne ») avait une page en languedocien sans que cela pose quelque problème que ce soit à qui que ce soit. C’est en constatant que cette langue était utilisée par certains dans un but nationaliste que cette page avait été abandonnée. Il est dommage qu’à l’époque, cette évolution n’ait pas été analysée, a conclu cet intervenant.

    Le débat a ensuite oscillé entre deux grandes opinions. Celle exprimée par Y. Coleman pour lequel la défense d’une langue régionale contient en germe une revendication nationaliste et celle, à l’autre pôle du débat, soutenue par #Eric_Fraj.

    Eric Fraj s’affirme occitaniste en soulignant qu’il l’est comme d’autres sont germanistes, hispanistes (ce qu’il est lui-même également d’ailleurs). Pour le dire avec une pointe d’humour, l’intérêt qu’il porte à la langue ne le conduit pas plus à une revendication nationaliste occitaniste que la passion pour les cultures antiques ne conduit habituellement un prof de latin à revendiquer la résurrection de l’empire romain.

    Diverses situations ont été ensuite exposées. Arrêtons-nous sur les deux exemples les plus opposés, ceux offerts par les langues tsiganes et l’hébreu.

    Les utilisateurs des langues tsiganes n’expriment pas (à notre connaissance et à ce jour) de revendications nationalistes ou territoriales.

    Peut-être est-ce parce que ces langues sont extrêmement vivantes (vivaces mêmes) et qu’elles évoluent (c’est-à-dire qu’elles apparaissent, se modifient et disparaissent) en permanence au contact des langues entre lesquelles elles vivent. Ainsi, le calo (provenant du sanscrit), parlé par les gitans de l’ouest du bassin méditerranéen connaît-il des variantes castillanes, portugaises, catalanes, brésiliennes et même basques (erromintxela). Il y eut, paraît-il, un calo occitan qui aurait disparue. On peut penser (je n’en sais pas plus que pour la version occitane) qu’il y a eu une version arabe (gitans d’Afrique du Nord).

    L’autre caractéristique des langues tsiganes c’est qu’elles meurent sans jamais faire l’objet d’une « lutte » pour leur défense (exemple  : le Yéniche) tandis que d’autres langues apparaissent sous nos yeux, l’air de rien. Ainsi en sera-t-il peut-être de ce qu’on appelle maintenant « l’argot voyageur », qui se construit à partir du français et qui est déjà plus, à mon avis, qu’un argot puisqu’il possède non seulement un vocabulaire en propre mais des structures syntaxiques différentes du français. Peut-être deviendra-t-il une langue « reconnue » ?

    Situation bien différente avec l’hébreu. Lors de la création de l’État d’Israël, alors que les populations juives qui arrivaient parlaient diverses langues chargées d’histoires (judéo-espagnol) et de luttes sociales (yiddish), le pouvoir choisit de ressusciter (quasiment) l’hébreu et de l’imposer comme langue nationale au détriment de toute autre. La force du nationalisme israëlien peut en partie s’expliquer par ce choix. Comme l’a indiqué Fr. Morvan, le mouvement nationaliste breton (pour antisémite qu’il puisse être) voit dans cette expérience un exemple à suivre, puisqu’il montre qu’on peut imposer, avec une forte volonté politique, une langue unifiée à une population et que cela peut servir de base à un nationalisme ardent.

    Au total, ces deux exemples fournissent peut-être un élément de réponse à la question « quand passe-t-on de la revendication linguistique au nationalisme ?  » C’est peut-être bien quand on commence à fixer la langue, à l’homogénéiser, à l’unifier, à l’imposer quand on commence à stériliser la créativité populaire, c’est peut-être lorsqu’apparaissent les académies, les instituts, les normalisateurs de tous poils.

    Nous retrouvons ici les observations d’Eric Fraj qui constate le fossé existant entre les « parlers occitans encore vivants » et l’occitan normalisé officiel et celles de Fr. Morvan qui a souligné que la bretonisation forcée était si avancée qu’en pays Gallo (et donc n’ayant jamais, au grand jamais parlé breton) la toponymie réelle (les noms de lieux, de rivière…) est effacée et changée par des noms « celtiques » ou supposés tels. Dans les deux cas, c’est d’une véritable rupture avec les couches populaires qu’il s’agit, une rupture qui offre aux revendication nationaliste un socle linguistique sur lequel s’appuyer.

    L’exemple français n’a été que peu abordé au cours du débat, mais il serait probablement judicieux d’étudier en profondeur les répercussions de la normalisation de la langue française sur le nationalisme français (si quelque lecteur connaît le sujet, qu’il n’hésite pas à nous faire part de ses connaissances  !). Contentons-nous de remarquer pour l’instant qu’un très puissant outil de normalisation linguistique a été mis en place sous la monarchie puisque c’est Louis XIII qui a créé l’Académie française (1634) avec pour principal objectif d’éditer un dictionnaire officiel. Cette normalisation de la langue s’est accompagnée immédiatement d’une mise au pas des régions [1] ouvrant ainsi la voie à la monarchie absolue (Louis XIV) reposant sur un pouvoir absolu centralisé (ce que les régionalistes, habituellement braqués contre la Révolution française, veulent ignorer). collusion.

    L’intrication entre revendication linguistique, ethnorégionale, économie et pouvoir a fait l’objet également de plusieurs échanges, qui reflètent pour partie ceux rapportés ci-dessus.

    Ainsi E. Fraj a-t-il souligné que, pour lui, ces liens n’existaient pas forcément. Qu’ils n’existaient pas, par exemple, dans le mouvement occitan de l’immédiat « après 68 » qui portait (et était porté) par des valeurs populaires, sociales. Le slogan de l’époque «  Ome d’oc, as dreit a la parola, parla  » (graphie non normalisée) est à entendre comme le droit de chacun à s’exprimer dans sa langue habituelle, sans qu’il en ait « honte » et, en l’occurrence, pour les vignerons, paysans (et certains citadins) qui, dans les années 70 les parlaient encore couramment, dans les langues d’oc.

    Dans l’exemple breton, l’interpénétration est constante et massive. Les preuves apportées par Fr. Morvan à propos du CEDIB, de l’Institut de Locarn, du Conseil régional, des syndicats… sont irrécusables. Il peut y avoir des divergences entre les différents acteurs, mais la balle revient toujours « au centre ». Ainsi, quelques jours à peine après les Journées iconoclastes, les éleveurs de porc breton se mobilisaient contre «  La grande distribution [qui] casse les prix  » si bien que « … nous sommes tous étranglés  » et attaquaient des super-marchés  : déversement de fumier, de gravats, incendies… ce qui n’empêchait pas les représentants des 25 500 éleveurs bretons (parmi lesquels il doit bien y avoir les « étranglés » en question) de se réunir bien gentiment avec les patrons de Produit en Bretagne [2] (qui regroupe aussi les patrons bretons, champions de la grande distribution) tout en se tournant vers le ministre (français) de l’Agriculture pour qu’il résolve le problème. Ce qu’il a fait à la vitesse grand V. Dans les faits, le pouvoir « français » soutien les lobbys bretons. Ainsi il verse, rien que pour l’enseignement du breton, 23 millions d’euros par an. Une vérité que les autonomistes ne crient pas très haut… pas plus que celle concernant Notre-Dame-des-Landes.

    #NOTRE-DAME-DES-LANDES, NÉCESSAIRE À L’INDÉPENDANCE

    L’obstination du gouvernement à maintenir le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes s’explique en effet par cette collusion entre l’État français et le lobby patronal breton. L’État français dispose de suffisamment d’aéroports pour satisfaire ses besoins économiques. Les opposants à l’aéroport n’ont pas manqué de le souligner. La création d’un énorme aéroport à NDDL, disent-ils, est aberrante car ne répondant à aucun besoin. C’est oublier le besoins du futur État régional breton !

    Le lobby patronal breton exporte dans le monde entier sa production de basse qualité. Poulets industriels, porcs en batterie, chips de betterave… sont quotidiennement expédiés, par tonnes au Moyen-Orient, en Chine, au Maghreb. Actuellement ces produits de l’agriculture industrielle sont exportés par les infrastructures de l’Etat français, en particulier les aéroports. Mais, si on prend en compte la perspective autonomiste, alors on comprend tout : Notre-Dame-des-Landes a un intérêt stratégique majeur pour le lobby patronal breton, qui veut avoir sous son contrôle au moins un aéroport international. L’aéroport de #NDDL est nécessaire – et peut-être même indispensable - à l’indépendance bretonne.

    Certes, il y a des bretonnants parmi les opposants, quelques drapeaux bretons… mais, comme pour les éleveurs de porc, la balle est au «  centre ». Comme toujours, comme l’Église catholique dont c’est la grande spécialité [3] et qui lui sert de modèle, le mouvement breton garde toujours plusieurs fers au feu. Le mouvement breton est un spécialiste de ce double jeu . La logique poursuivie est celle de «  l’Europe des peuples et des nations  » qui cherche à faire éclater les États-nations actuels pour achever la dérégulation du travail (déjà en cours dans les États nationaux). Le patronat pense en effet que cela sera plus facile pour lui dans des cadres géographiques plus étroits auxquels on peut facilement donner une « identité » forte . Un intervenant a souligné que faire disparaître les États nationaux n’était pas pour déplaire aux libertaires, mais qu’évidemment la création d’États -Région pour remplacer les précédents ne ferait que déplacer les problèmes (et accroître les inégalités sociales d’une région à l’autre tout en tirant l’ensemble vers le bas).

    Reste la question – comme pour les langues – de savoir si ce processus évolutif est inexorable. La réponse, pour l’instant, me semble être une réponse de… Normand. Quel est, par exemple, le degré d’intrication du mouvement occitan avec le patronat ? Il semble bien plus faible qu’en Bretagne, peut-être parce que le patronat local est moins puissant ici que là et que, surtout, les dirigeants des grosses industries (Airbus, aérospatiale…) sont européens. Par contre, l’intrication avec les « politiques », avec les pouvoirs publics locaux, est déjà loin d’être négligeable. On est en droit d’y voir une sorte de « doigt dans l’engrenage ».

    [1] Le duc de Montmorency, bien que familier du roi, pour avoir voulu s’y opposer, laissa la tête - au sens propre du terme - dans la cour du Capitole un jour de 1632.

    [2] Le Télégramme (quotidien breton) «  Élevage, l’avenir appartient aux Bretons  », 25 juin 2015.

    [3] Jamais, de toute son histoire, l’Église n’a mis tous ses œufs dans le même panier. Elle est toujours massivement du côté du plus fort, mais en prenant soin de laisser systématiquement quelques prêtres, quelques religieux dans l’autre bord. Si bien que, quand la tendance se renverse, il y a toujours des représentants de l’Église bien placés.

    #journées_iconoclastes

    @anarchosyndicalisme ! n°145
    http://seenthis.net/messages/387250

  • 4-5 juillet : weekend d’ateliers anarchosyndicalistes à Thiers ! | Atheneo du Puy de Dôme
    http://anarsixtrois.unblog.fr/2015/06/17/4-5-juillet-weekend-dateliers-anarchosyndicalistes-a-thiers

    Les syndicats #CNT-AIT de #Thiers et de Clermont-Ferrand organisent un weekend d’ateliers les 4 et 5 juillet. Il est ouvert à toutes et tous. Programme ici :

    http://anarsixtrois.n.a.f.unblog.fr/files/2015/06/week-end-anarcho.13.pdf

    Pour participer (hébergement possible et repas collectifs, vegan compris) : cntait63_at_gmail.com

  • Derrière les murs, la barbarie journalière


    https://paris-luttes.info/derriere-les-murs-la-barbarie

    Texte d’une amie et camarade de la section E.S.A. (École Spéciale d’Architecture) de la C.N.T. Retour sur l’ensemble de la lutte et invitation à la solidarité et au refus, sans concession, des licenciements.

    #ESA #CNT #architecture #syndicalisme

  • Antisémitisme DE gauche : définition et fonctions politiques - mondialisme.org
    http://mondialisme.org/spip.php?article2313

    La plupart des militants et des intellectuels de gauche ou d’extrême gauche considèrent que l’#antisémitisme serait un fléau en voie de disparition. Alors pourquoi diable s’intéresser à « l’antisémitisme de gauche » ?

    Pourtant, cet antisémitisme DE gauche, et pas simplement A gauche, existe depuis près de deux siècles. Il a pris différentes formes dont il faudrait à la fois retracer en détail l’histoire au sein du mouvement ouvrier, mais aussi souligner les continuités et les discontinuités jusqu’à l’antisémitisme mondialisé actuel.

    L’antisémitisme planétaire, qui sévit aujourd’hui dans la grande communion émotionnelle et politique du cyberespace, d’Internet, fédère toutes les formes d’antisémitisme, du vieil antijudaïsme religieux chrétien et musulman jusqu’à l’antisémitisme racial, social, nationaliste, anticapitaliste et anti-impérialiste. Ces convergences permettent à des groupes et à des individus très différents
    politiquement, voire aux opinions totalement opposées, de communier dans la même haine (assumée ou pas, peu nous importe) : celle du Juif (ou d’Israël, ce qui d’un point de vue symbolique revient au même)…

    Sans une telle vision d’ensemble de l’antisémitisme, et plus particulièrement de l’antisémitisme de gauche qui nous occupe aujourd’hui, il est impossible de comprendre :

    – la portée de l’assassinat d’Ilan Halimi (délibérément réduit à un fait divers par la gauche et l’extrême gauche en 2006),

    – la portée des meurtres commis par Merah, Nemmouche ou Coulibaly en 2015 (à propos desquels la gauche et l’extrême gauche ont surtout botté en touche et parlé des risques d’augmentation de.... « l’islamophobie »),

    – mais aussi il est impossible de saisir le sens des alliances – a priori contre nature – entre l’extrême droite islamiste, les Identitaires de gauche comme le PIR, la mouvance autour du politicien raciste et fasciste Dieudonné et l’extrême gauche qui se dit « antisioniste ».

    http://mondialisme.org/IMG/pdf/antiseI_mitisme_de_gauche_journeI_es_iconoclastes_mai_2015.pdf

    Il s’agit de l’argumentaire développé par #Yves_Coleman lors des #journées_iconoclastes organisées par la #CNT-AIT le week-end dernier à #Toulouse

    • Je ne comprends pas - ou t’es de gauche ou t’es anti-sémite voire raciste. Quand tu défends des positions antisémites, tu ne peux pas être considéré comme quelqu’un de gauche.

      Je connais l’argument de l’antisémitisme de gauche de la bouche de partisans de la politiqie israelienne qui savent très bien que qualifier quelqu’un d’antisémite en Allemagne l’exclue de toute discussion, c’est le point Godwin quoi.

      Un raciste n’est jamais de gauche même s’il prétend l’être. Il faudra alors définir ce que c’est qu l’antiséḿitisme.

    • De mes lectures d’#Yves_Coleman, il dénonce habituellement le #confusionnisme. Je ne l’ai plus, je l’ai prêté à @Aude_V. C’était surtout des journaux ou des personnalités de gauche qui portaient préjudice à leurs idées en faisant intervenir des courants de pensée de l’autre bord. Etienne Chouard, Jean Bricmont, Frédéric Lordon… c’est les 3 seuls dont je puisse me rappeler et dont Coleman se plaint.

    • Bonjour @Klaus, peut-être que si tu prends la peine de parcourir le document PDF mis en lien cela répondra à tes questionnements, celui-ci commence justement par définir ce qu’’est l’antisémitisme. D’ailleurs le terme d’antisémite lui-même a été forgé historiquement par un homme de gauche, Wilhem Marr en l’occurrence, et qui s’en réclamait puisqu’il créa vers 1879 la Ligue des antisémites. Il s’agissait pour lui d’inventer un concept non péjoratif à l’époque pour remplacer le terme usuel de judenhass (haine des juifs)

    • Ouais enfin ce genre de phrase…

      de communier dans la même haine (assumée ou pas, peu nous importe) : celle du Juif (ou d’Israël, ce qui d’un point de vue symbolique revient au même)

      merci pour les juifs de gauche qui critiquent Israël voire pour certain⋅e⋅s le principe même d’aller coloniser une terre pour y fonder un État récent (et à peu près confessionnel).

      et pour les autres pas juifs aussi, c’est vrai qu’avoir la haine envers un oppresseur et un colon qui te pique ton lieu de vie (ou celui de tes grands-parents, proche dans le temps quoi, pas un truc ya 2000 ans), c’est pas du tout légitime.

      et sur le fait que ça obligerait à retourner aux années 30, hum… ah parce que le mouvement anti-colonialiste, dont le but était de virer les colons d’Afrique ou d’ailleurs, leur but c’était de retourner au XIXème, ou encore avant ?

      non, c’était d’aller de l’avant, et parfois certains mouvements étaient très progressistes, mais en récupérant « leur » terre en y étant autonomes, souverains (et parfois en proposant d’y intégrer les descendants des colons qui sont nés ensuite sur le territoire en question).

      et encore… pour ces mouvements, ça faisait bien plus longtemps que les colons étaient là, par rapport à Israël, et pourtant ça s’est fait : les colons ont plus ou moins été virés au final (oui oui, sans prendre en compte le néo-colo, etc)

      donc ça a existé, et sur une échelle de temps bien plus longue pourtant.

      =====

      à part ça je dérive un peu sur ce « détail » (hu), mais sinon en revanche, je pense parfaitement que l’anti-sémitisme de gauche existe, l’anti-sémitisme pseudo-anti-capital, avec tous les préjugés, et qui explique le monde par des grands complots, etc.

      dans le mouvement socialiste y compris, au XIXème, on compte de nombreux cas de penseurs faisant partie du mouvement (quand bien même il y a de nombreux courants, personne n’a dénié le fait qu’ils en faisaient partie), et qui étaient clairement antisémites ; là c’est même pas à gauche (les socialistes de l’époque étant contre la gauche aussi).

      Il y a Moishe Postone qui a écrit des choses sur le sujet :

      Critique du fétiche capital : Le capitalisme, l’antisémitisme et la gauche

      http://www.palim-psao.fr/article-l-antisemitisme-moderne-et-le-capitalisme-drumont-hitler-soral-et

      http://www.palim-psao.fr/article-moishe-postone-critique-du-fetiche-puf-2013-118578271.html

      http://www.palim-psao.fr/article-le-sionisme-l-antisemitisme-et-la-gauche-entretien-avec-moishe-po

      (Oui je sais Moishe lui il dit que la lutte contre Israël c’est pas de l’anti-colonialisme, ça doit pas être assimilé à ça, etc, je suis pas spécialement d’accord avec lui sur ce point là. Mais ça n’empêche qu’il a écrit plein de choses sur le rapport entre l’antisémitisme et la gauche.)

    • @anarsonore Merci de m’avoir fait remarquer la présence du lien. J’ai donc rapidement lu le texte sans essayer de l’analyer profondément et je lui trouve quelques faiblaisses qui sautent aux yeux.

      D’abord l’auteur part du principe qu’il y a un peuple juif, question difficile à évaluer et sujet à discussion entre les juifs. Avec ce parti pris il est possible d’élargir la définition de l’antisémitisme au dela des cercles racistes classiques.

      Je ressens comme de la malhonnêteté intellectuelle la méthode d’associer la prétendue naissance d’un antisémitisme de gauche avec un personnage loufoque qui au moment de la création du terme antisémitisme n’avait plus rien en commun avec les personnages anarchistes qu’il cotoyait avant. Peut-être je me trompe, mais c’est l’impression que j’ai eu en lisant rapidement.

      Ensuite l’auteur évoque un joyeux mélange de positions diverses qui ont un l’air antisémite quand on les approche avec nos réflexes d’habitants du 21éme siècle qui avons grandi avec le souvenir des pires exactions nazies et somme empreignés des idées puissantes des Lacan et autres analystes du poid des mots. Il aurait fallu à chaque fois placer les citations dans leur contexte écrit et historique afin de pouvoir se faire une idée s’ils sont vraiment antisémites.

      Pour prendre un exemple, il suffit de vérifier dans l’article de Wikipedia, d’ailleurs excellent, sur le texte de Marx « La question juive » qu’il y a des opinions très variées àquantà sa qualité antisémite supposée. Cet article est un exemple brillant pour la méthode à utiliser pour placer un texte dans son contexte véritable. Il conclue que Marx n’était définitivement pas antisémite.
      https://de.wikipedia.org/wiki/Zur_Judenfragehttps://de.wikipedia.org/wiki/Zur_Judenfragehttps://de.wikipedia.org/wiki/Zur_Judenfrage

      On sent bien que l’auteur Yves Coleman et son texte se positionnent dans les clivages entre courants politiques francais. Il est polémique et injuste, mais c’est une attitude qui se justifie par la confrontation entre forces opposées. Malheureusement on perd de vue par cette approche les véritables énnemis de la paix et des peuples.

      Tout ca est intéressant à débattre, mais on n’arrivera jamais á établir un accord général. Alors pour être plus clair je propose de poser la question autrement. Au lieu de me demander s’il y a un antisémitsme de gauche je préfére me demander ce que c’est que d’être de gauche. Pour moi il s’agit simplement de prendre systématiquement position en faveur des plus démunis et défavorisés et d’exercer la solidarité avec avec eux et les membres de sa classe. Bien entendu ceci ne s’applique aux Warren Buffets de ce monde. La lutte des classes des nantis n’a rien de « gauche ». Alors quand je prends de position ou commet des actes racistes je ne fais plus partie de la gauche. D’où l’impossibilité d’un antisémitisme de gauche.

      J’admets qu’il y a usurpation du terme, mais c’est sans importance pour la validité de la définition.

  • 30 mai à Clermont Ferrand, après-midi discussion « le pouvoir est maudit » | Atheneo du Puy de Dôme
    http://anarsixtrois.unblog.fr/2015/05/19/30-mai-a-clermont-ferrand-apres-midi-histoire-de-mouvements-revo

    Les sections de la #CNT-AIT/63 de #Clermont-Ferrand et de la montagne thiernoise organisent et vous invitent à une après midi discussion » le pouvoir est maudit » (histoire de mouvements révoltionnaires) le 30 mai prochain au café lecture des Augustes (rue Gauthier de Biauzat) à Clermont Ferrand entre 14h30 et 18h30.

  • La #CNT-AIT de #Toulouse – L’Atelier idéal
    #Anarchosyndicalisme !
    vous invitent aux

    « PREMIERES JOURNEES ICONOCLASTES »
    29 - 30 – 31 mai 2015
    Dans les locaux de « La Chapelle »,
    36 rue DANIELLE CASANOVA - TOULOUSE
    (Métro : Compans ou Canal du Midi)


    VENDREDI 29 MAI

    18 h : Accueil – apéro
    20 h 15 : Conférence de #Françoise_MORVAN :
    « #Ethnorégionalisme et #ultralibéralisme : la Bretagne pour laboratoire »

    Une langue qui meurt, c’est une part du patrimoine de l’humanité qui disparaît : au nom de cette évidence, on s’emploie à sauver le breton, qui n’est plus guère parlé que par moins de 1 % des jeunes en Bretagne. Juste cause, mobilisant des militants dévoués ?
    Oui, jusqu’au moment où l’on prend conscience des enjeux réels du combat régionaliste.
    Après un étrange périple au sein des milieux régionalistes bretons, Françoise Morvan, originaire du centre de la Bretagne, a conduit une réflexion sur l’instrumentalisation qui est faite de la langue et de la culture bretonnes à des fins politiques et commerciales.
    Si elle a mené une enquête à la fois historique et sociologique en Bretagne, celle-ci ne concerne pas seulement cette région mais bien toute l’ « Europe des ethnies » qui trouve à présent l’appui des tenants de l’ultralibéralisme.

    Questions – Réponses. Entrée libre.

    SAMEDI 30 MAI

    11 h à 13 h : Petit déjeuner et Table ronde autour des régionalismes
    (A la suite de la conférence de la veille de F. Morvan). Débat avec la salle - Entrée libre.

    16 h 00 : Conférence d’#Yves_COLEMAN :
    « L’#antisémitisme de gauche »

    La plupart des militants et des intellectuels de gauche ou d’extrême gauche considèrent que l’antisémitisme tout court serait un fléau en voie de quasi disparition, alors pourquoi diable s’intéresser à « l’antisémitisme de gauche »… ? Pourtant cet antisémitisme existe depuis près de deux siècles et a pris différentes formes dont il faut à la fois retracer l’histoire au sein du mouvement ouvrier, mais aussi souligner les continuités et les discontinuités jusqu’à l’antisémitisme mondialisé actuel, qui, dans la grande communion du cyberespace, fédère toutes les formes d’antisémitisme, du vieil antijudaïsme religieux chrétien et musulman à l’antisémitisme racial, nationaliste, anti-capitaliste ou anti-impérialiste, permettant à des groupes et des individus très différents politiquement de communier dans la même haine (assumée ou pas) : celle du Juif… Sans une telle vision d’ensemble de l’antisémitisme de gauche, il est impossible de comprendre la portée de l’assassinat d’Ilan Halimi (réduit à un simple fait divers par la gauche et l’extrême gauche en 2006), des meurtres commis par Merah, Nemmouche ou Coulibaly, mais aussi les alliances – a priori contre nature – entre l’extrême droite pro-islamiste, le politicien raciste Dieudonné et l’extrême gauche qui se prétend antisioniste.

    Débat avec la salle. Entrée libre.

    20 h 15 : Conférence de #Jordi_VIDAL :
    « #Postmodernisme : la stratégie, ou l’extinction des Lumières »

    « L’une des victoires du postmodernisme est d’être considéré (...) comme un mouvement profondément de gauche. (...). Il s’y entend comme personne pour soutenir toutes les postures et ne jamais défendre un seul combat qui évoquerait, même de loin, l’existence d’une lutte des classes. « L’indigène de la République » se substitue à l’exploité, les "queers" font l’impasse sur les luttes féministes et l’hétérosexualité devient un impérialisme à combattre. On conteste la domination de l’homme blanc abstrait, jamais celle de la marchandise concrète ».
    Ce bref extrait, tiré de l’un de ses ouvrages (1), donne à lui seul un aperçu de la réflexion de Jordi Vidal sur les dérives qui sclérosent l’esprit critique, le renvoyant à un simulacre de pensée et à de nombreux sophismes.
    Il dénonce, également, un monde où le « relativisme culturel » , fait « l’apologie de la différence pour la différence » . En bref, il dénonce les attaques contre le rationalisme des « Lumières » aux fins de perpétuer la servitude de l’Homme par l’Homme.
    (1) Servitude et simulacre (edts allia) Jordi Vidal.

    Débat avec la salle. Entrée libre.

    DIMANCHE 31 MAI

    11 h à 13 h : Atelier militant - sur inscription préalable auprès des organisateurs :
    « Analyse de trente ans de scissions dans les milieux libertaires » .

    13 h - 15 h : Pique-nique

    15 h 00 : Conférence d’#Yves_COLEMAN
    « Idéologues et militants du #social-chauvinisme »

    Le « social-chauvinisme » est une vieille expression polémique utilisée durant la Première Guerre mondiale par les socialistes marxistes internationalistes (Lénine, Luxembourg, etc.) pour dénoncer les sociaux-démocrates qui soutenaient leurs bourgeoisies nationales respectives en usant d’une phraséologie pseudo-radicale… Aujourd’hui on retrouve le même type d’arguments sociaux-patriotes chez des intellectuels (Todd, Lordon, Michéa, Ariès, les équipes du Monde diplomatique et de Politis, à gauche mais aussi à droite chez Taguieff, Finkielkraut, etc) et des organisations (ATTAC, PCF, Parti de Gauche, etc.) : cette mouvance critique « l’oligarchie » (vieux concept d’extrême droite), la dictature de la finance et la Bourse (idem) ; ils prônent un capitalisme industriel, productif, national et un Etat fort menant une politique keynésienne d’indépendance nationale, sans oublier, bien sûr, la défense des PME. Pour ce faire, ils s’affublent d’un masque critique, anticapitaliste ou altermondialiste, toujours chauvin. Démystifier ces discours et ces organisations est essentiel dans une période où la compétition économique entre les Etats européens ne fait qu’attiser les régionalismes, les nationalismes, et la xénophobie sous toutes ses formes.

    Débat avec la salle. Entrée libre.

    Consultez les sites : http://atelierideal.lautre.net et http://cntaittoulouse.lautre.net

    #journées_iconoclastes

  • [Coordination] 20 propositions et 3 règles d’or pour un véritable débat public et un changement des pratiques en matière de concertation
    http://us9.campaign-archive1.com/?u=bd220ad52af99fb63d06b11d0&id=b6af75341f&e=1bcb61d818

    Une plateforme de 20 propositions et 3 règles d’or pour un véritable débat public et un changement des pratiques en matière de concertation a été présentée samedi 14 mars au ministère de l’environnement.

    La commission spécialisée du Conseil National de la Transition Ecologique (#CNTE) présidée par le sénateur Alain Richard et chargée, après la mort de Rémi Fraisse, de proposer des pistes de rénovation du débat public a reçu 13 membres et représentant-e-s de mouvements citoyens opposés à des #projets_inutiles_et_imposés.

    Pendant près de 6 heures, ils ont pointé les défaillances des procédures dans chacun des dossiers en cause et démontré, exemples précis à l’appui, comment des pratiques contestables aboutissent à des situations de blocage et de désespérance.

    La plate forme présentée ne prétend pas clore le débat mais veut au contraire l’ouvrir, elle a donc vocation à être enrichie et amendée. Elle est le fruit d’un travail commun débuté dans le cadre de l’initiative de convergences des luttes en juillet 2014 vers le site de Notre Dame des Landes. C’est de cette mise en commun des savoirs et de moyens d’analyse, bien plus large que les mouvements auditionnés qu’elle est née.

    #biens_communs #démocratie

    Modernisation de la « #démocratie_participative »
    Plate-forme proposée par les mouvements d’opposition aux Grands Projets Inutiles Imposés :
    3 grands principes
    20 propositions concrètes
    http://www.acipa-ndl.fr/images/PDF/Divers/2015/Plateforme-finale_GPII_2015-03-16.pdf

  • #Charlie_Hebdo : après la tuerie

    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2215

    Le massacre qui vient d’avoir lieu ce 7 Janvier à Paris est d’une extrême gravité. Il importe pour nous tous non seulement d’en déplorer les effets mais surtout d’en dénoncer les causes.

    D’une part, une « crise économique » persistante qui frappe la population et dont profitent les capitalistes avec la complicité d’une classe politique corrompue.
    D’autre part, la diffusion massive d’une idéologie obscurantiste qui nie la lutte des classes et qui favorise volontairement la montée de communautarismes religieux.
    La tuerie à laquelle nous venons d’assister n’est qu’un des résultats dramatiques de cette situation qui a permis aux religions de redevenir un fait sociétal soit disant respectable.

    Pourtant, toutes les religions sont porteuses d’actes fanatiques et criminels, Voltaire l’écrivait déjà : « Ceux qui font croire des absurdités peuvent vous faire commettre des atrocités. »

    L’émancipation des exploités ne sera jamais l’œuvre de partis politiques ou de religions, mais au contraire celle de leur lutte solidaire et autonome contre l’Etat, le capitalisme et toutes les religions.

    #CNT-AIT #TOULOUSE. 07 Janvier 2015

  • ENCORE PLUS NOMBREUX

    Encore plus nombreux que lors des deux dernières manifestations contre les violences policières, ce sont plus de 3000 personnes qui aujourd’hui ont démontré de façon autonome qu’elles n’avaient plus peur de la stratégie de la tension de l’État et de sa terreur médiatique.

    Le 2 Novembre dernier, nous affirmions que cette stratégie de la tension menée par l’État ne pouvait qu’amplifier la mobilisation populaire. A entendre la colère de la population qui s’élevait dans les rues de la ville à la vue d’un dispositif de répression extrêmement coûteux (hélicoptère, canon à eau, 500 policiers mobilisés ......), qui est évalué à un coût de 1,5 millions d’euros pour un mois de manifestation à Toulouse, devant la fermeture scandaleuse des transports en commun, face au gazage des habitants de st Cyprien et de la clinique des Teinturiers, nous réaffirmons que tant que justice ne sera pas rendue à toutes les victimes de cette répression étatique, cette mobilisation populaire et autonome ne pourra que s’amplifier.

    #CNT-AIT, #Toulouse le 22 Novembre 2014

  • Communiqué concernant la journée du 22 novembre.

    Il a fallu attendre un mois pour que les organisations syndicales et politiques de gauche appellent à un rassemblement contre les violences policières et le meurtre de Rémi F.

    Ensuite, non content d’être en retard sur les événements, ils sont aussi à coté de la plaque, en effet alors qu’une manif était prévue de longue date dans l’après midi du 22 novembre par l’ensemble du mouvement, ils appellent à une manif le matin du même jour.

    Leur objectif est clairement de casser une dynamique en divisant les participants. Cette manœuvre de division est d’autant plus honteuse et scandaleuse qu’ils affirment dans leur communiqué que eux seront pacifiques, ce qui laisse entendre que ceux qui ont manifesté et manifesterons en dehors de leurs rangs ne le sont pas.

    Prétendant manifester contre les violences et les provocations policières et désignant tous ceux qui jusqu’ici se sont mobilisés sans eux ils finissent par cautionner en réalité le discours manipulateur, répressif et criminel de l’état.

    La CNT-AIT reste solidaire du mouvement auto-organisé !

    #CNT-AIT #Toulouse le 18 novembre.

  • Un Autre Futur - Novembre 2014
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article712

    DÉFENDONS NOS LIBERTÉS

    Les atteintes du pouvoir contre les libertés fondamentales se multiplient : atteinte au droit de manifester, avec des interdictions « à la tête du client ». Atteintes à la liberté d’expression avec, de fait, une interdiction d’afficher dans la ville. Atteintes au droit de se déplacer librement avec la nouvelle loi pseudo-anti-terroriste (et qui vise en fait tous les opposants). Atteintes à la personne, avec des fouilles de passants en pleine rue… A Toulouse en particulier, la liberté est bafouée. La répression policière contre les manifestations en hommage à #Rémi_Fraisse a rappelé aux plus anciens d’entre nous les jours les plus sombres de la répression des manifestations contre la guerre d’Algérie, au temps de l’OAS et autres barbouzes.

    Ce scandale doit cesser. Défendons nos libertés.

     COLONNE VERTÉBRALE ARRACHÉE

    Le dossier devient de jour en jour plus accablant pour l’État. Il est formellement établi qu’à peine deux heures après l’homicide de Rémi Fraisse, lâchement tué par une grenade offensive lancée par un gendarme, le gouvernement savait la vérité.

    Honteusement, le gouvernement a tenté de « noyer le poisson » en accumulant les mensonges. Exemples : la gendarmerie affirme qu’il n’aurait été tiré qu’une seule grenade explosive sur le site. Mensonge éhonté : ils en ont tiré au moins 40 ! Il a été affirmé sans vergogne que le sac de Rémi contenait des explosifs. Nouveau mensonge. Les expertises l’ont prouvé. La vérité, c’est qu’entre les policiers et les jeunes, il y avait un grillage et un fossé, donc, aucun danger pour la police. De leur côté, les manifestants étaient sur un terrain ou aucune « casse » n’était possible. Donc pourquoi tant de policiers à cet endroit ? Quel trouble à l’ordre public le pouvoir peut-il invoquer ? La manif gênait les sangliers, peut-être ?

    Quant au rapport d’autopsie, il est franchement accablant : « le jeune homme a eu une partie de la colonne vertébrale et de la moelle épinière arrachées par l’explosion », il est mort sur le coup. »

    Rappelons que les experts de la police, eux-mêmes, ont été bien obligés d’avouer que « Les grenades offensives ne peuvent pas causer la mort, sauf dans des concours de circonstances improbables ». Les « circonstances improbables » c’est un tir à bout portant, une pratique en principe interdite ! C’est ce qu’on appelle une bavure policière, comme dans le cas de Malik Ossekine. Alors qu’ils avaient connaissances de ces éléments du dossier, Cazeneuve et Valls ont eu le cynisme d’affirmer dans les médias qu’il n’y avait pas eu de bavure policière. Énorme mensonge supplémentaire.

    Combien ça coûte ? Au moins 300 000 euros !

    Le déploiement policier insensé du 8 novembre a un coût… exorbitant. Entre les salaires, les primes, le carburant, l’hélico, et autres effets collatéraux, il y en a au moins, d’après les experts, pour 300 000 euros. Quand on pense qu’il suffisait d’autoriser la manifestation pour éviter une telle douille ! En cette période de restriction des budgets sociaux, universitaires, de santé… le pouvoir n’hésite pas à claquer des sommes colossales pour, finalement, se ridiculiser, puisque la mobilisation populaire a permis à la manifestation de se dérouler.

    Un barrage « exemplaire » de ce qu’est le capitalisme

    Le projet de barrage de Sivens, situé sur la zone humide du Testet déclarée Zone A Défendre il y a plus d’un an, cristallise la révolte des gens « d’en bas ». Le 25 octobre dernier une nouvelle étape a été franchie avec l’homicide par « une personne dépositaire de l’autorité publique » de Rémi Fraise. Tout un symbole de l’avenir que le pouvoir prépare à la jeunesse ! Quand au projet de barrage, il résume à lui seul la logique destructrice du capitalisme : inutile, coûteux, destructeur de l’environnement. L’objectif, le seul, est qu’une toute petite minorité s’en mette plein les poches sur le dos de tout le monde.

    Conseil général du Tarn : 17 ans d’illégalité

    Les « élus » du conseil général tarnais couinent que le « droit » est violé, puisque leurs décisions sont contestées par la population.

    Rappelons d’abord aux « zélus », qu’ils ne représentent qu’environ 15 % des inscrits sur les listes électorales (et tout le monde n’est pas inscrit) ce qui devrait les rendre modestes, puisqu’ils arrivent loin derrière le « premier parti de France » : celui des abstentionnistes nombreux sur la ZAD !

    Rappelons-leur surtout qu’en termes de viol du droit, ils n’ont de leçons à ne donner à personne : cela fait 17 ans qu’ils assument un barrage illégal, celui de Fourgue.

    En effet, le 16 octobre 1997, le tribunal administratif de Toulouse avait ordonné l’arrêt du chantier. Le conseil général a fait poursuivre les travaux malgré cette décision du tribunal qui s’imposait à lui. En 2000, rebelote : la Cour administrative d’appel de Bordeaux condamne le barrage. Que pensez-vous qu’à fait le Conseil général ? Il a ignoré la décision de justice et s’est assis sur le droit. Quant au préfet il n’a pas envoyé les forces de police pour arrêter les travaux. Le barrage a donc été construit. Il est toujours là, en toute illégalité, depuis 17 ans. Vous voyez un problème quelque part, vous ?

    DJIHADISME BRUN

    Mercredi 05 novembre 2014 : Toulouse est occupé par 300 tracteurs de pauvres paysans (modèles haut de gamme et hors de prix !). Le périf, puis tout le centre ville est scandaleusement bloqué. Des dizaines de milliers de Toulousains, pris en otage, ont été empêchés de rentrer chez eux, après leur journée de travail, jusqu’à tard le soir. Comme si c’était insuffisant, des tonnes de fumier, des mètres cubes de lisier ont inondé la voie publique, les entrées de métro... obligeant les toulousains à piétiner dans la m… toute la journée. La cité administrative elle aussi était pleine de m… toute la journée. Tisséo n’a pas été fermé le métro (alors qu’il le ferme systématiquement, sans nécessité, dès qu’il y a une manifestation d’opposition, pour tenter de monter la population contre les manifestants).

    La police n’a pas tiré une seule grenade, pas procédé à une seule interpellation, pas donné un coup de matraque. En clair, elle a laissé faire avec le sourire.

    Quant au gouvernement, il s’est déculotté une fois de plus, donnant de nouveaux gages aux riches propriétaires de la FNSEA, déjà gavés de subventions.

    Conclusion : Certains ont le droit de mettre, au sens propre, tous les toulousains dans la merde, sans que la police bouge un doigt. Deux poids, deux mesures, c’est la devise du gouvernement.

    Menaces publiques

    « On a réussi à empêcher que les agriculteurs aillent au contact des zadistes. En cas d’abandon du projet, je ne suis pas certain de trouver les arguments pour l’éviter ». De qui c’est ? D’un certain Pierre Vincent de la FNSEA, l’organisation qui a occupé militairement Toulouse le 5 novembre. Ce sont des menaces, même pas voilée. S’il y a de nouvelles violences au Testet, vous savez d’où elles viendront.

    COMMUNIQUES DE LA #CNT-AIT

    Contre les violences policières : La mobilisation ne peut que se développer et s’amplifier (02 novembre)
    http://seenthis.net/messages/308088

    Contre les violences policières :
    La mobilisation populaire continuera de se développer et de s’amplifier (09 novembre)
    http://seenthis.net/messages/310567

    QUESTION DE LOGIQUE

     Manif Sivens le 02 novembre : pas l’ombre d’un flic, pas un incident

     Manif Notre-Dame-Des-Landes le 08 novembre : pas l’ombre d’un flic, pas un incident

     Manif de lycéens à Paris le 6 novembre : pas l’ombre d’un flic, pas un incident

     Manif Toulouse le 08 novembre : manif interdite, dispositif policier disproportionné : incidents et violence, nombreux blessés à déplorer.

     Manif Rennes interdite le 01 novembre : beaucoup de flics et de blessés et incidents.

    Simple question de logique : n’y aurait il pas des liens de cause à effet entre les présences policières et les violences ?

    Supplément à #Anarchosyndicalisme ! n°141

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/IMG/pdf/UAF_decembr__2014.pdf

  • Contre les violences policières :
    La mobilisation populaire continuera de se développer et de s’amplifier

    Par communiqué du 2 Novembre 2014 nous avions fait le constat de la mise en œuvre par le gouvernement et sa police de la stratégie de la tension. Samedi 8 Novembre l’interdiction de la manifestation Toulousaine en hommage à Remi Fraisse et contre les violences policières a participé de la même stratégie. Malgré tout le dispositif de répression mis en place ce sont prés de 2000 personnes qui n’ont pas hésité à braver l’interdiction de l’Etat (responsable direct de la mort de Remi l’Etat , à la fois juge et partie, était à ce titre totalement illégitime à interdire cette manifestation).

    Comme la semaine dernière la manifestation a démarré dans le calme, comme la semaine dernière la violence est venue de la police. Comme la semaine dernière les provocations policières ont précédé les mensonges des medias.

    Face aux atteintes aux libertés fondamentales , face à l’Etat qui nous méprise, face aux médias qui nous mentent, la mobilisation populaire continuera de se développer et s’amplifier.

    Libérez nos camarades. Justice pour Remi. Justice pour tous.

    #CNT-AIT #Toulouse, le 09 Novembre 2014

    http://www.cntaittoulouse.lautre.net

    • Témoignage de réponse a un article de la presse locale

      En lisant cet article, je me demande si vos journalistes étaient bien présents ou s’ils tiennent leurs infos uniquement de sources policières.
      Moi j’y étais, voici ce que j’ai vu :
      Le préfet ayant finalement accepté un mini-parcours sur les allées Jean Jaurès jusqu’à la mediathèque, nous avons commencé à défiler dans le calme, poussés par les camions des gardes mobiles très présents sur la place Wilson avant la manif.
      Des cordons de CRS bloquaient le boulevard des deux côtés, ainsi que toutes les rues adjacentes à Jean Jaures.
      Dès le début de la manif, nous avons vu des dizaines de camions de CRS descendre du haut de Jean Jaures pour se positionner environ à mi-parcours.
      Les CRS ont alors établi un barrage et ont commencé à installer les grilles de protection sur leurs véhicules.
      Notre cortège a donc été forcé de s’immobiliser. Certains manifestant se sont alors assis en chantant « nous sommes pacifistes ».
      Ils ont été immédiatement gazés par les CRS qui ont alors également tiré des grenades lacrymogènes dans la foule.
      Ce fut alors la panique, les manifestants courant vers le bas des allées cherchant à fuir les gaz lacrymogènes.
      Les CRS ont alors chargé en matraquant tous ceux qu’ils trouvaient devant eux.
      J’ai réussi à m’échapper de ce piège à rat en feintant un cordon de CRS qui tenaient une des rues adjacentes et je suis ainsi parvenu à rejoindre le boulevard de Strasbourg.
      Mais la foule des manifestants est restée bloquée sur les allées Jean Jaures au milieu des nuages de lacrymogènes.
      Ceci est une véritable honte et totalement contraire aux règles élémentaires du maintien de l’ordre : selon le code de déontologie de la police, Les gaz lacrymogènes peuvent être utilisées pour disperser ou repousser une foule hostile mais il est strictement interdit de les utiliser sur des manifestants ayant l’impossibilité de fuir, à fortiori lorsque ce sont les forces de l’ordre elles-mêmes qui les y en empêchent.
      Plusieurs personnes ont dues être prises en charge par les pompiers suite à des malaises et débuts d’asphyxie liés à ce piège policier.

      Ensuite j’ai suivi les événements sur le boulevard de Strasbourg où la situation a été chaotique jusqu’à 18h30.
      Les CRS et des policiers de la BAC (en civils mais casqués) ont chargé toute l’après-midi la foule rassemblée sur le boulevard, foule composée de manifestants mais aussi de badauds et de passants. Les CRS tiraient des grenades lacrymogènes au milieu de cette foule, créant de véritables mouvements de panique, j’ai vu des mères de famille et des enfants en pleurs essayant d’échapper aux gaz.
      Cette présence et cette brutalité policière étaient totalement inutiles et disproportionnés et furent vécues comme une provocation par tous les Toulousains présents sur place.
      De plus je tiens à signaler que par la bêtise et l’incompétence de ces prétendues forces de l’ordre (qui en réalité suscitent le désordre), il aurait pu y avoir de vrais drames hier sur le boulevard de Strasbourg : En effet, ces incapables avaient tout simplement omis de couper la circulation et des véhicules arrivant de Compans se retrouvaient au milieu de la foule à hauteur de la rue Bayard, les grenades lacrymogènes rebondissant sur les capots ! J’ai vu une conductrice prise de panique accélérer brutalement pour fuir le chaos, manquant au passage d’écraser un groupe de passants !
      L’attitude inadmissible et incompréhensible des CRS et des Gardes Mobiles sur le boulevard de Strasbourg a fini par susciter l’hostilité générale de la foule, même celle des passants ne se sentant pas concernés par la manifestation. A tel point que la colère se généralisant, les forces « de l’ordre » ont dû reculer à maintes reprises, incapables de résister au désordre qu’elles avaient elles-mêmes créé.
      Certains policiers ont dû s’enfuir en courant, tirant au flashball au hasard devant eux pour se dégager au milieu du carrefour bayard -strasbourg ! Là encore, il y aurait pu avoir des victimes, un tir de flashball à hauteur d’homme à bout portant pouvant avoir des conséquences dramatiques.
      La situation sur le boulevard a fini par se calmer vers 18h30 avec une dernière charge de la BAC appuyée par des CRS jusqu’à la place Arnaud-Bernard.

    • Témoignage d’un jeune pacifiste

      Que s’est-il passé le 8 Novembre à Toulouse ?
      Je m’appelle Valentin, j’ai 17 ans et je suis pacifiste.
      Nous nous sommes tous réunis comme prévu à 14 Place Jean Jaurès pour la manifestation. Nous avions appris la veille au soir -via les médias !- qu’elle était interdite. Après avoir observé une minute de silence à la mémoire de Rémi, nous nous sommes concertés afin de savoir ce que l’on allait entreprendre. Un membre du NPA a négocié avec la police et 30 minutes après, il nous a appris que la police -via le Préfet- nous proposait un nouveau parcours : traverser les allées Jean Jaurès. Premier piège de la journée mais nous ne le savions pas encore. Dans une ambiance bonne enfant, la manifestation avançait dans la Boulevard Jean Jaurès, encadrée par des policiers. Second piège. Et tout à coup, en plein milieu du boulevard, des camions anti-émeute (avec de grandes grilles devant le capot) arrivent et bloquent la manif au milieu du boulevard. Étonnés, on voit une masse de CRS avancer en même temps que les camions vers nous. Alors que nous étions autorisés à traverser le boulevard. C’est là que le piège s’est refermé sur nous : nous nous sommes aperçus que nous étions totalement encerclés : les CRS et les GM bloquaient le boulevard derrière, devant et sur les côtés. Impossible donc d’en sortir. Alors on s’est tous couchés par terre en signe d’indignation et de non-violence. Et là c’est le drame : les CRS lancent une sommation pour que l’on se disperse (alors que le boulevard était ENCERCLÉ et que l’on ne pouvait PAS partir). Puis ils chargent sur les manifestants couchés en première ligne : gaz lacrymogènes en pleine face, grenades assourdissantes, coups de pieds, coups de matraques. Nous sommes tous restés couchés en se tenant les uns les autres mais la douleur était telle que tout le monde a fini par partir en courant petit à petit. Pour ma part, j’étais couché devant, en première ligne. J’ai reçu coups de pieds, de matraque, de bouclier, et je ne sais combien de gaz dirigés vers le sol par les CRS. Je suffoquais tellement qu’au bout de 5 minutes j’ai dû sortir en courant. La jeune fille à côté de moi est restée 30 secondes de plus et un CRS lui a attrapé la tête par les cheveux afin de la gazer en plein visage. Pour ma part j’ai couru pour me réfugier loin des gaz dans un coin du boulevard. J’ai observé une super solidarité car des gens me croisaient et me donnaient du sérum pour les yeux. Au bout de 10 minutes ça allait (un peu mieux), j’avais encore les yeux qui pleuraient mais je suis revenu sur les lieux. Et là j’ai vu une scène de massacre : des policiers frappaient des manifestants partout, c’était la chasse, le boulevard était bloqué et personne ne pouvait s’enfuir. J’étais hors de moi et j’ai commis une erreur : je me suis avancé vers un chef des CRS et je lui ai dit toute ma colère, sans violence mais avec beaucoup d’entrain dans ma voix. Il m’a poussé, et j’ai vu son regard vide, sans âme, une seconde. Puis il a levé son aérosol et m’a gazé au visage, j’étais en face de lui, à 3 cm de son visage. Puis j’ai entendu des gens lui crier dessus et je suis parti car j’avais vraiment mal, j’avais du gaz partout, nez, bouche, yeux, oreilles, cheveux, vêtements... La peau me brûlait, je n’y voyais rien, je me suis effondré. Heureusement des gens m’ont attrapé et m’ont porté jusqu’à chez eux pour que je me rince le visage. La douleur était telle que je voulais qu’on m’assomme ! Sur le chemin j’ai observé une magnifique solidarité car tout le monde me proposait du Maalox, du sérum pour les yeux, à manger, à boire... J’étais complètement sonné par la douleur. On a voulu sortir du boulevard mais impossible, j’ai dit que je voulais me soigner, que je ne pouvais plus respirer, et la réponse que l’on a eu c’est : « bien fait pour vous, vous y étiez c’est que vous le méritez, vous y restez maintenant ». On a mis une bonne demi-heure à atteindre l’appartement de ceux qui m’ont aidé en passant par des rues dérobées. J’ai mis au moins 45 minutes à m’en remettre. Hier soir en rentrant chez moi j’ai voulu me doucher mais tous les gaz qui étaient restés dans mes cheveux ont dégouliné sur mon corps et ça m’a horriblement brûlé. La personne qui est venue me chercher à Toulouse avait même du mal à respirer et toussait dans la voiture car j’avais plein de gaz sur moi, on a dû s’arrêter plusieurs fois au milieu de l’autoroute pour aérer la voiture car il ne pouvait pas conduire !
      Bravo à ceux qui sont restés coincés dans le boulevard durant plusieurs heures dans les gaz et les tirs de Flash-Ball.
      Cette manif était un piège : les policiers nous ont menti (ce trajet n’a en réalité jamais été autorisé) et en ont profité pour tous nous bloquer dans un espace restreint et nous faire mal. Ils ont attisé la haine en nous en chargeant les manifestants pacifiques couchés par terre. LES POLICIERS SONT À L’ORIGINE DES DÉBORDEMENTS QU’ILS ONT VOLONTAIREMENT PROVOQUÉ !
      Ah et j’oubliais, il faut savoir qu’au début de la manif des gens arrivaient et venaient parler avec les policiers, puis se joignaient à eux afin de « faire régner l’ordre » et ce n’était en aucun cas des policiers. Des policiers de la BAC se sont déguisés en casseurs et ont chassé des gens, cassé des vitrines... Les policiers se sont joints à des INCONNUS et leur ont prêté des CASQUES afin qu’ils tapent dans le tas, et ça je l’ai VU DE MES PROPRES YEUX !
      Je tiens à remercier les personnes qui m’ont tiré de là car sans elles je sais pas ce que je serai devenu...
      Si quelqu’un a une vidéo ou des photos de ce qu’il s’est passé, que ce soit au début quand on était couchés ou à la fin quand le CRS m’a gazé en face de moi, je suis preneur car j’ai des journalistes qui le voudraient.
      Ci-joint des photos de mon visage après le premier gazage de loin (où j’ai une écharpe) et après mon gazage de près (j’ai du Maalox, la rre blanche, plein le visage).
      La peau me brûle encore et ma maison et ma salle de bain puent le gaz, je viens de relancer une troisième machine pour laver mes affaires car le gaz ne part pas. J’ai peur de prendre une nouvelle douche c’est dire ! Vous pouvez chercher sur YouTube des vidéos de ce massacre car il y en a sûrement.
      Merci d’avoir pris la peine de lire. J’espère qu’il y a de quoi prendre conscience de la barbarie des policiers.
      Je porte plainte Mardi.
      Val

  • Contre les violences policières : La mobilisation ne peut que se développer et s’amplifier
    https://fr-fr.facebook.com/pages/Cnt-ait-toulouse-officiel/186830011469841

    En 1986, pour briser la révolte de la jeunesse, le gouvernement de droite adoptait la #stratégie_de_la_tension. Malik Oussekine en est mort. En 2014, le gouvernement de gauche adopte la même stratégie contre les opposants au barrage du #Testet. #Rémi_Fraisse en est mort.

    Hier, Samedi 1 Novembre, nous avons assisté à Toulouse à la mise en œuvre de cette même stratégie. En hommage à Rémi Fraisse, un rassemblement pacifique de 2000 personnes place du Capitole a été empêché de manifester dans les rues pourtant piétonnières, volontairement fractionné par un dispositif policier surdimensionné et surarmé qui n’a pas hésité à gazer les nombreux promeneurs. Pourquoi Cela ? Pour tenter de retourner la population contre les manifestants. Cette stratégie honteuse est vouée à l’échec.

    Ainsi aujourd’hui, plus de 3000 personnes se sont réunies au Testet , en hommage à Rémi et pour protester contre les violences policières. Soulignons que comme il n’y avait aucun képi à l’horizon tout s’est déroulé sans aucun incident.

    Face aux atteintes aux libertés fondamentales, face à l’Etat qui nous méprise, face aux médias qui nous mentent, la mobilisation populaire ne peut que se développer et s’amplifier.

    #CNT-AIT #Toulouse, le 02 novembre.

  • A #Lyon et dans sa banlieue, l’exploitation ordinaire et les luttes des #travailleurs du #nettoyage
    http://www.autrefutur.net/A-Lyon-et-dans-sa-banlieue-l
    « Le sujet qu’aborde cet article, constitué à base d’entretiens, est non seulement la description d’un secteur d’activité, le nettoyage, où règne généralement une exploitation intensive assez souvent hors-la-loi, mais aussi le problème de l’organisation défensive et offensive des travailleurs dans ces conditions de forte précarité. »
    #précarité #syndicalisme de lutte #cnt-solidarité-ouvrière

  • Rouge & Noir • Les travailleurs de la #santé en lutte
    http://cnt.ait.caen.free.fr/forum/viewtopic.php?f=2&t=7076

    A CAEN, LA REVOLTE ?

    Si, pour certains, c’est une cruelle désillusion, pour d’autres, c’était une évidence, les faits sont là : après plus de deux ans de ce gouvernement dit « socialiste », la situation des classes populaires continue de se dégrader, dans la continuité du précédent quinquennat. Gouvernés par la gauche ou la droite, travailleurs chômeurs ou retraités subissent toujours les attaques contre leur condition : pouvoir d’achat en baisse, précarité généralisée, épuisement, pressions, chantage au chômage, etc…

    A les entendre, nous serions responsables de leur crise : coût du travail trop élevé, manque de compétitivité, avantages, etc. Ben voyons ! De leur coté, élus, patrons, financiers, se portent bien, merci pour eux. Et avec leurs discours, ils voudraient nous faire accepter l’inacceptable :

    – plus de pression sur les chômeurs, de plus en plus nombreux et accusés d’être responsables de leur propre misère et qui, pour quelques clopinettes permettant à peine de survivre, subissent contrôle systématique, harcèlement, travail forcé

    – pour les travailleurs, gel voire baisse des salaires, diminution des jours de repos, augmentation de la productivité, du temps de travail

    – pour les retraités, stagnation des pensions

    – droits sociaux (allocations, bourses...) et services publique sur la sellette

    Malgré le mécontentement général, il n’apparaît pourtant pas aujourd’hui de mouvement à la hauteur de la gravité de la situation. Que faire ? L’alternance politique droite/gauche a largement démontré son incapacité à nous sortir de cette situation - le veulent-ils vraiment ? Certains pensent alors que le Front National, avec son discours volontariste et prétendument anti-système, peut être une alternative. Mais il ne faut pas se leurrer : ce parti défend lui-aussi l’oppression et l’exploitation, avec toujours, malgré un récent lissage de son discours, une tendance à l’autoritarisme et à la xénophobie. Il est clair que la solution n’est pas dans les partis politiques, qui ne se chamaillent entre eux que pour se placer ou se maintenir au pouvoir : ne plaçons aucun espoir dans l’urne !

    La seule réponse possible, c’est nous-mêmes, travailleurs, précaires, chômeurs, étudiants, usagers, qui la détenons. En refusant de se résigner, en prenant conscience que la situation que nous subissons ne se maintient que parce que nous les laissons faire, nous pouvons résister à ces attaques. Et résister ne peut être un acte individuel ; c’est pourquoi il faut nous organiser pour lutter, par et pour nous-mêmes : organisons des assemblées générales de travailleurs, chômeurs, étudiants ; des assemblées populaires ; des comités de lutte et de quartier... tous ces outils qui permettent de décider nous-mêmes des moyens à mettre en place pour résister (grèves, manifestations, occupations, etc.).

    Ils nous harcèlent quotidiennement : il faut renverser la vapeur et les harceler à notre tour ! Ils veulent nous diviser pour mieux nous soumettre ? Au contraire, au-delà des différences de statuts et de catégories, c’est par notre unité et par la convergence de nos luttes, que nous les abattrons ! Tous exploités ? Alors tous contre les exploiteurs !

    Organisons la résistance populaire, par et pour nous-mêmes, sur nos lieux de travail, dans nos villes, partout où c’est possible !

    #cnt-ait
    BP 2010 14089 CAEN CEDEX
    http//cnt.ait.caen.free.fr
    cnt.ait.caen@free.fr

    La cnt-ait est constituée de travailleurs, de précaires, de chômeurs, d’étudiants, de retraités... décidés à lutter, par et pour nous-mêmes, contre l’oppression, sans permanent, ni subvention.

    http://cnt.ait.caen.free.fr/biscuit/CNT-AIT-Caen-Caenlarevolte-sept2014.pdf

  • 19 juin : #Solidarité avec les brésiliens révoltés. / #Toulouse 31000
    http://mobile.toulouse.demosphere.eu/rv/8847

    Jeudi 19 juin 2014 à 18 heures une délégation de la #CNT-AIT déposera un courrier dénonçant , la répression qui s’abat sur la population brésilienne et ces arrestations abusives à l’occasion de la coupe du monde. au consulat honoraire du #Brésil …..26 rue St Antoine du T.( a coté de la place Wilson ) .

    La délégation étant ouverte, toutes le personnes intéressées pour s’y joindre seront les bienvenus.

    solidairement.

  • Confusion « antisioniste » et opportunisme d’extrême gauche - mondialisme.org
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article2068

    (Version un peu plus longue d’une interview parue dans le numéro 140 d’#Anarchosyndicalisme !, revue de la #CNT-AIT, datée de l’été 2014. Le sommaire complet et l’éditorial d’Anarchosyndicalisme se trouvent ici :
    http://mondialisme.org/spip.php?article2067

    Anarchosyndicalisme : Dans ces temps de grande confusion idéologique, nous voudrions débroussailler avec toi quelques notions tournant autour de l’antisémitisme – un thème hélas d’actualité – auquel « #Ni_patrie_Ni_frontières », la revue que tu animes, a consacré de nombreux travaux. La pagination réduite d’Anarchosyndicalisme ! nous obligera à centrer cet entretien sur un seul des multiples aspects de la question : les rapports entre #extrême_gauche et #antisémitisme. En préambule, peux-tu nous dire comment tu vois en général la question des #religions ?

    Je pense qu’une conception matérialiste, rationaliste, scientifique, du monde aide à mieux comprendre comment il fonctionne. Les conceptions religieuses, ou plus généralement idéalistes, sont un handicap pour analyser la réalité. Ou alors leurs partisans compartimentent leur cerveau et leur vie quotidienne, adoptant des raisonnements scientifiques pour une partie des phénomènes analysés ou une partie de leurs actions, et des superstitions ou des fantasmagories pour d’autres.

    D’un autre côté, l’athéisme et le rationalisme sont nécessaires mais pas suffisants. Pas plus que l’anticléricalisme, l’athéisme et le rationalisme n’immunisent contre le dogmatisme, le sectarisme, l’antisémitisme, le sexisme, le racisme ou simplement l’ignorance...

    Par principe, je respecte les convictions religieuses et je respecte les croyants. Ce que je ne respecte pas, c’est l’usage ou la portée politique réactionnaire des convictions religieuses et les hiérarchies, officielles ou officieuses, des différentes religions qui sont toujours du côté des exploiteurs.

    Je suis favorable à la liberté de culte, donc hostile aux fermetures d’églises, de temples, de synagogues ou de mosquées. Et hostile à tout mouvement qui empêcherait des croyants de pratiquer librement leur religion dans des bâtiments religieux payés par leurs propres deniers (1).

    Je suis même prêt à défendre, y compris physiquement, une mosquée, une synagogue, un temple ou une église contre des intégristes d’une autre religion ou contre des fascistes qui voudraient y mettre le feu ou s’attaquer aux fidèles, ou un gouvernement qui voudrait persécuter des fidèles, quelle que soit leur religion.

    Mais, une fois affirmé que je respecte les droits démocratiques élémentaires des croyants, je tiens à ce que cela soit réciproque. En clair, je tiens à ce que les croyants respectent aussi la liberté totale d’organisation, de réunion et d’expression des athées, des anarchistes, des marxistes, etc. Où que ce soit et dans toutes les circonstances...

    #NPNF

  • Le #réseau : conséquence idéologique de l’#anarchosyndicalisme ? (2010)
    http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1890

    Force est de constater que les questions sur l’organisation continuent chez les révolutionnaires et, plus particulièrement, chez les anarchosyndicalistes de la #CNT-AIT à animer des débats. L’une d’entre-elles porte sur le réseau. D’après ses détracteurs, il serait « marginal dans les milieux libertaires ou anarchistes » (expression qui ne veut pas dire grand-chose, mais le galimatias est à la mode) ou, plus précisément, « il serait même complètement étranger à ces milieux ». Au passage, soulevons deux remarques :

    – 1 : Vouloir amalgamer l’anarchosyndicalisme avec ces milieux, c’est ne pas comprendre ce qui le singularise. L’anarchosyndicalisme en effet s’appuie sur cette conception matérialiste de l’Histoire qui, certes, avance le concept de la lutte des classes, mais il veut de plus aborder le champ social dans son entière complexité et totalité ou, si l’on veut, dans une critique unitaire de ce monde. En effet, il s’érige contre toute parcellisation de la lutte qui entraîne une spécialisation dans un thème contestataire. Sur le plan gnoséologique (théorie de la connaissance), cela aboutit à un réductionnisme cognitif. C’est-à-dire que l’on n’analyse le champ social qu’au travers du filtre de sa propre spécialisation contestataire. Partant de là, l’anarchosyndicalisme s’oppose au clivage de l’économie et de la politique, par exemple, clivage qui conduit à concevoir comme étant indépassable ce schéma organisationnel : l’organisation syndicale d’un côté et l’organisation spécifique de l’autre.

    – 2 : Soutenir cette idée d’étrangeté du réseau ne fait, à mes yeux, qu’illustrer une lacune ou, ce qui est beaucoup plus grave, une méconnaissance de l’Histoire de l’anarchosyndicalisme. Or, que nous dit cette Histoire de l’anarchosyndicalisme qui varie selon les pays ? Voici l’exemple de l’Allemagne.

  • #Toulouse : manifestation antifasciste le 5 juin
    http://lahorde.samizdat.net/2014/05/30/toulouse-manifestation-antifasciste-le-5-juin

     Clément, à jamais dans nos coeurs Le 5 juin 2013, l’extrême droite a tué notre camarade #Clément_Méric. Un an après, nous ne pouvons que constater que les fascistes continuent de déverser leur haine, leur violence et leur racisme partout en Europe. Nous n’oublions pas les coups de feu contre un concert organisé [&hellip

    #Hommages #Pour_Clément #antifa #capitole #CNT #coup_pour_coup #hommage #meric #ni_oubli #ni_pardon #tolosa #uat

  • Paris : résistances d’hier et d’aujourd’hui (festival #CNT)
    http://lahorde.samizdat.net/2014/05/01/paris-resistances-dhier-et-daujourdhui-festival-cnt

    La Horde a été invitée par la CNT à participer à la journée qu’il consacre à l’antifascisme dans le cadre de leur festival des 2,3 et 4 mai prochains à la Parole errante à Montreuil (9 rue François Debergue, M° Croix de Chaveaux). Dans la première partie, intitulée « Résistances d’Hier », la CNT a invité #Adolfo_Kaminsky [&hellip

    #Initiatives_antifas #antifascisme #Résistance

  • Rappel

    Dans le Mexique du début du XXsiècle, la corruption des politiciens, l’exploitation des travailleurs, les conflits entre les Etats, sont déjà les détonateurs de ruptures rapides et inattendues qui donnent à la #révolution_mexicaine un aspect échevelé. C’est l’émergence d’une action et d’une réflexion libertaire et internationaliste, ancrée sur le terrain social, qui nous en permet aujourd’hui une lecture plus claire. Ce qui s‘est exprimé à ce moment à travers l’#anarchisme mexicain (le #magonisme), nous offre encore des clés pour comprendre les révoltes qui secouent actuellement notre planète.

    La #CNT-AIT vous invite à venir débattre autour de ce thème, le jeudi 17 avril à 20 h 30 ,

    salle du Cratère, 95 rue St Michel, #Toulouse (Métro
    « Palais de Justice » ou « St-Michel, Marcel Langer »

  • #Argentine : Las Heras
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article674

    Ce 24 mars, la #FORA-AIT appelait à une journée internationale d’action en soutien aux travailleurs de Las Heras, lourdement condamnés sans la moindre preuve (4 à la prison à vie et 6 autres à 5 ans de prison), la torture elle-même (ce dont l’État argentin ne s’est pas caché) ne leur avait pas tiré le moindre aveu. A Paris, des compagnons du Syndicat-Interco Paris-Nord #CNT-AIT, rejoint par des compagnons du syndicat de Clermont, ont mené une action de protestation devant l’ambassade, avec distribution de tracts, déploiement de banderole et remise d’une lettre de protestation à l’ambassadeur qui s’est senti obligé de sortir pour venir la prendre.

    #Anarchosyndicalisme ! n°139

  • [Réunion publique] L’actualité de la #révolution_mexicaine - #CNT-AIT
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article662

    Dans une société en effervescence, du mécontentement politique à la révolte sociale.

    Le Jeudi 17 avril 2014 à 20h30, salle du Cratère, 95 rue St Michel, métro palais de justice.

    La CNT-AIT vous invite à venir débattre autour du thème de la révolution mexicaine. Un militant fera une présentation sur le sujet en introduction.

    #Toulouse

    • Yep... Pendant toute une année, j’ai répété deux fois par semaine dans une salle à côté de la rue Bayard. Nous finissions le soir vers minuit. Et donc, nous croisions les gens qu’il y avait à croiser dans le quartier à cette heure-là. L’une de ces personnes devait avoir 14 ans, c’est à dire à peu près mon âge. Et je suis certaine qu’on ne lui a jamais laissé l’occasion d’exposer son avis sur quelque question que ce soit et certainement pas ses conditions de travail.
      Les autres non plus, d’ailleurs.
      Mais elle, j’avais une conscience particulièrement aiguë du fait qu’elle avait mon âge et cela me pétrifiais de honte... pour nous tous, qui chantions et jouions de la grande musique dont je savais qu’elle devait l’entendre de sa ruelle.