• Un détecteur de rire obligatoire dans les bureaux ? L’assurance La Baloise tente un essai nr avec l’ats

    Ce n’est pas une plaisanterie : l’assureur Baloise teste dans un bureau la fréquence des rires pour une meilleure satisfaction au travail. Et ceux et celles qui rient rarement reçoivent un message d’encouragement par e-mail, par exemple avec une vidéo amusante.

    L’appareil, qui ressemble à un haut-parleur maniable, dispose d’un microphone et mesure les sons dans l’environnement grâce à l’intelligence artificielle, explique la responsable du projet Alexandra Toscanelli dans une interview publiée vendredi dans les journaux alémaniques de Tamedia.

    La Baloise a installé le dénommé Chief LOL Officer ("chef du rire") dans les bureaux d’un client commercial de longue date comptant dix collaborateurs, le portail appenzellois de création d’entreprises en ligne Fasoon. Le test doit durer quatre semaines.


    « Un adulte rit en moyenne environ 15 fois par jour, c’est pourquoi nous avons dit : quatre rires en deux heures devraient être possibles, tout ce qui est en dessous est insuffisant », indique Mme Toscanelli. Si l’on rit moins souvent, par exemple parce que l’on est stressé, on reçoit un message d’encouragement par e-mail.

    Selon Mme Toscanelli, il peut s’agir d’un mème, d’une vidéo d’un chat qui tombe d’une table, ou de quelqu’un qui fait accidentellement une cascade amusante avec une trottinette. Une agence spécialisée dans les médias sociaux a rassemblé le meilleur de l’Internet.

    Renforcer la santé mentale
    Avec ce projet, la Bâloise veut renforcer la santé mentale. Les petites et moyennes entreprises sont l’un des groupes cibles. L’absentéisme et la santé mentale y sont des sujets importants, notamment parce qu’ils coûtent beaucoup d’argent aux entreprises. Selon la Baloise, les entreprises suisses perdent 6,5 milliards de francs par an parce que la santé mentale des collaborateurs est atteinte.

    « On parle encore beaucoup moins des problèmes psychiques que d’une jambe cassée », relève Mme Toscanelli, en reconnaissant que « le rire n’est pas la solution à tout. Il faut aussi des personnes de contacts, des hotlines et des centres d’aide ».

    Cependant, Caroline Wittmann, co-fondatrice de l’observatoire des risques psychosociaux, craint que cet outil ajoute une pression supplémentaire sur les employés. « On a tous une tonne d’injonction (...) et là, on en met une de plus : ’vous n’avez pas rigolé depuis deux heures’ », illustre-t-elle. Mais Ludovic Chevalier, marketing manager chez la Bâloise, estime qu’au contraire, « il ne faut pas du tout le voir comme ça, ni comme une obligation, ni comme du stress. Sinon ça ne fonctionne pas ».

    Source : https://www.rts.ch/info/societe/2024/article/un-detecteur-de-rire-dans-les-bureaux-la-baloise-tente-un-essai-28659699.html
    #obligation #ordre #obéissance #contrôle #conformisme #injonction #surveillance #suisse #rire #esclaves #esclavage #santé_mentale

  • Jusqu’à trois fois plus de risques de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral 3 ans après une infection au #Covid, révèle une nouvelle étude - La Libre
    https://www.lalibre.be/planete/sante/2024/10/09/jusqua-trois-fois-plus-de-risques-de-crise-cardiaque-et-daccident-vasculaire
    https://www.lalibre.be/resizer/v2/BMXVOMHL2ZG73NW2WQ6A23ROYI.jpg?auth=1b966e21acb9abccebcd347c3d3a976c6de93aa3

    Les résultats de l’étude sont sans appel : en comparaison avec les individus n’ayant pas été testés positifs, les patients ayant contracté une infection au Coronavirus en 2020 ont deux fois plus de risques d’être atteint par une affection cardiaque grave telle qu’une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébral, ou encore de décéder, dans les trois ans suivant l’infection. Chez les personnes ayant été hospitalisées en raison de complications, le risque d’accident cardiaque est même multiplié par trois. Dans ce même groupe, l’apparition d’autres pathologies comme le diabète ou la maladie artérielle périphérique est également favorisée, souligne l’étude.

  • Vers une confédération internationale de communes
    https://ecologiesocialeetcommunalisme.org/2024/10/11/vers-une-confederation-internationale-de-communes

    Floréal Romero & Vincent Gerber – ecorev’ N°49 Pages 110 à 125. Face à une société capitaliste qui court à sa perte en sapant le monde du vivant, l’éclosion d’une pensée économique et politique autre s’avère plus que jamais nécessaire. À travers le #Communalisme, l’écologiste et anarchiste Murray Bookchin augure d’une société organisée en démocratie […]

    #Articles_d'intérêt_et_liens_divers #Ecologie_sociale #[VF] #Confédéralisme_démocratique
    https://ecologiesocialeetcommunalisme.org/wp-content/uploads/2024/10/thumbnail.webp
    https://1.gravatar.com/avatar/46a8338aaea3e8c2f0b55823f63e5830dbaf48b194f5c58c33332e1e74e5d5dd?s=96&d=

  • L’amour en commun : essai subversif
    https://framablog.org/2024/10/11/lamour-en-commun-essai-subversif

    À l’occasion de la parution de L’amour en commun, essai de la collection #Des_Livres_en_Communs (Framasoft), nous avons questionné les auteurs. Leur cheminement peut se mesure à l’aune du premier point d’étape que nous avions publié en avril … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Amour #des_livres_en_communs #Publication

  • La LDH demande la pleine reconnaissance du massacre du 17 octobre 1961 comme crime d’Etat

    Le crime d’Etat que constitue, à la fin de la guerre d’Algérie, le massacre du 17 octobre 1961, en plein Paris, de plusieurs centaines d’Algériens qui refusaient d’obéir à un couvre-feu discriminatoire et anticonstitutionnel a été nié et dissimulé par le pouvoir politique en France pendant une trentaine d’années. Cet événement n’a commencé à émerger dans la mémoire collective qu’au milieu des années 1980 et il est l’objet depuis, dans toute la France, de commémorations de plus en plus nombreuses. Pourtant, malgré un communiqué du président François Hollande, en octobre 2012, et un geste du président Emmanuel Macron, en octobre 2021, sa pleine reconnaissance comme crime d’Etat n’est toujours pas intervenue.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/04/17-octobre-1961-lassemblee-ne-reconnait-toujours-pas-le-crime-detat/#comment-62575

    #histoire #colonisation

  • Perdre le Sud. Décoloniser la #solidarité_internationale

    Travailleuse d’usine mexicaine, cultivateur de riz indien, ménagère ougandaise, fermière aymara : ces personnes ont en commun d’être nées dans des nations exploitées ou opprimées. C’est le résultat de l’#ordre_mondial institutionnalisé : la prospérité de l’Occident vient en grande partie de l’appauvrissement du reste du globe. Pourtant, les positions antimondialisation actuelles sont trop souvent synonymes de #fermeture_des_frontières et de #repli sur soi. Pour faire contrepoids, #Maïka_Sondarjee développe une position internationale pour la #gauche qui est réellement solidaire avec les nations du Sud : l’#internationalisme_radical. Avec cette vision anticapitaliste, décoloniale et féministe de la coopération internationale, elle souhaite intégrer l’Autre au cœur de nos préoccupations. Une invitation à décoloniser la solidarité internationale et à envisager une transition globale juste, seule façon de ne pas perdre le Sud.

    https://ecosociete.org/livres/perdre-le-sud
    #exploitation #oppression #Sud_global #anti-capitalisme #décolonial #féminisme #coopération_internationale #transition_globale #ressources_pédagogiques
    #livre

    ping @karine4 @_kg_

  • Palestine Israël, une Histoire visuelle, Le Seuil, octobre 2024

    https://www.seuil.com/ouvrage/palestine-israel-philippe-rekacewicz/9782021568875

    256 pages, un corpus de plus d’une centaines de cartes et de représentations visuelles. Ce livre que j’ai le plaisir de publier avec l’ami Dominique Vidal sortira demain vendredi 11 octobre en librairie.

    Pour présenter cet ouvrage, nous avons écrit un texte qui revient sur les raisons qui nous ont poussé à l’écrire, et qui décrit aussi de manière synthétique ce qu’on peut y trouver. C’est par ici :

    « Parce que l’Histoire ne commence pas le 7 octobre »
    https://www.visionscarto.net/l-histoire-ne-commence-pas-le-7-octobre

    #Palestine #Israël #Gaza #Occupation #Colonisation

  • LE CARBET BRÛLE… par Francis CAROLE

    Une large coalition d’organisations syndicales, associatives, politiques et écologistes avait appelé à une journée « Île morte », ce mercredi 9 octobre, pour dénoncer la violence coloniale et exiger le départ des CRS de notre pays.

    C’est dans ce contexte de mobilisation populaire qu’ont eu lieu les événements du Carbet de ce jour. Comme au carrefour Mahault, ce lundi, les forces de répression françaises ont choisi ce jour-là pour lancer des grenades lacrymogènes contre des militant.e.s et des jeunes qui avaient érigé un barrage filtrant pacifique à l’entrée du bourg.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/30/patrick-chamoiseau-le-systeme-outremer-genere-une-invivabilite-qui-malgre-des-convulsions-frequentes-ne-cesse-de-perdurer/#comment-62539

    #martinique #colonisation

  • Sanità: dalle inchieste torinesi al #g7 Salute di Ancona
    https://radioblackout.org/2024/10/sanita-dalle-inchieste-torinesi-al-g7-salute-di-ancona

    Due approfondimenti che riguardano la crisi sanitaria per come viene messa in atto dalle istituzioni locali e nazionali. Con Chiara Rivetti (sindacato Anaao Assomed) parliamo dei procedimenti giudiziari in corso a Torino dove, nel quadro di un depotenziamento generalizzato dei servizi sanitari pubblici, 25 dirigenti della Città della Salute sono indagati per falso in atto […]

    #L'informazione_di_Blackout #corteo_no_G7 #G7_SALUTE #Sanità

  • Una testimonianza da Beirut
    https://radioblackout.org/2024/10/una-testimonianza-da-beirut

    Oggi ai microfoni della radio una testimonianza dal #libano per dare spazio a uno sguardo da un’altra angolazione, se di solito parliamo con giornalisti, docenti o esperti sulla questione Medio Orientale, questa volta parliamo con un volontario di Medici Senza Frontiere che è da poco tornato da un territorio al centro dell’escalation bellica. Alex ci […]

    #L'informazione_di_Blackout #cooperazione_internazionale #esplosioni_israele

  • AFRO FUNK SOUL & AFROBEAT- VINYL COLLECTION
    https://www.youtube.com/watch?v=moYdo2D3hbM

    Traks list:

    1. The Black Soul “bakii Mutane Nakuka/Reggae Rock”
    2. The Jets Revival “my true love”
    3. Bongos Ikuwe &The Groovies"
    no more water in the wall"
    4. Manu Dibango “Bush”
    5. Christiana Essien “black ladies are funky love”
    6. Manu Dibango “Wa Wa”
    7. Pierre Antoine “ye man noun”
    8. Tidjani Kone & Orchestre Poly-Rythmo “Djanfa Magni”
    9. Segun Bucknor “Adebo”
    10. Chester Adams Issaka “aja wondo”

    #musique #Afrique #funk #soul #afrobeat #compilation #mix #vinyle

  • Stratégie Global Gateway : une étude révèle que les aides de l’UE sont détournées au profit d’entreprises européennes – Euractiv FR
    https://www.euractiv.fr/section/commission-europeenne/news/strategie-global-gateway-une-etude-revele-que-les-aides-de-lue-sont-detourn

    Une récente étude constate que plus de 60 % des projets de la stratégie « Global Gateway » bénéficient à des entreprises européennes, ce qui signifique qu’il existe un risque que l’Union européenne (UE) détourne son budget pour l’aide afin de servir ses intérêts commerciaux et géopolitiques.

    #MEGA #MAGA #colonialisme #capitalisme #impérialisme #népotisme (ils cumulent tous les ismes les plus pourris)

  • Les « soins kangourous » contre la ruine de la santé
    https://metropolitiques.eu/Les-soins-kangourous-contre-la-ruine-de-la-sante.html

    Retraçant dans Health in Ruins le démantèlement d’une maternité ayant développé des pratiques de soin holistiques, César Ernesto Abadia-Barrero soutient que la lutte contre les réformes libérales du système de santé est indissociable de la défense de conceptions alternatives du soin. Si au sein de la maternité dans laquelle s’est immergé César Ernesto Abadía-Barrero (2022) pendant dix ans la santé est en ruines, c’est qu’elle est soumise à la destruction néolibérale des soins médicaux. La portée de l’ouvrage #Commentaires

    / #anthropologie, santé, Bogotá, #Colombie, #inégalités, #néolibéralisme

    #santé #Bogotá
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-basson.pdf

  • Habiter avec les #loups

    La problématique du retour des loups en #France depuis les années 1990 a rapidement été formulée de manière binaire dans le #débat_public : #pour ou #contre, dans un cloisonnement des pensées ne disant rien de la diversité des situations vécues par les habitants de la #montagne.

    L’enquête restituée par cet ouvrage est une mise en récit des manières d’habiter le territoire de #Belledonne, que la présence des loups vient troubler. Elle pose également un regard original sur cette #coexistence, en interrogeant la place des pastoralismes au sein de territoires ruraux en mutation : quelles solidarités pour quels renouveaux agroécologique et alimentaire ?

    https://www.editions-libel.fr/maison-edition/boutique/habiter-avec-les-loups
    #pastoralisme
    #livre

  • Florida Officials Are Telling Residents Who Don’t Evacuate to Write Their Names on Themselves So Their Bodies Can Be Identified

    Florida officials are telling residents who don’t intend to evacuate from the areas expected to be hit hardest by Hurricane Milton to write their names and the phone number of a family member on themselves so their bodies can be identified and their families find out about their deaths, according to CNN’s Paul Murphy.

    On Tuesday, Murphy repeated the message one local chief of police had for his constituents.

    “It’s the same message we’re hearing for people from leaders across the state: If you stay, they can not get you. They were able to do some water rescues in Helene; that will not happen with Milton,” began Murphy. “Once the winds, which are forecasted to start here at tropical storm force gusts, once they start tomorrow at around 8 a.m., he expects that by noon, they’re not going to be able — they’re going to have to evacuate the island themselves. So starting at noon tomorrow, if you’re here, there will not be help coming for you. You are on your own.”

    “And he’s made that very clear. It’s that same message we’re hearing from officials: Write your name, write your number, write someone else’s number, your date of birth on you,” he concluded. “Because when they come looking for you, they want to know who to contact because you decided to stay.”

    “Yeah, Paul, that is a somber message that we are hearing from folks,” replied anchor Boris Sanchez, who has also been on the ground in the Sunshine State.

    In an appearance on CNN Monday night, Tampa Mayor Jane Castor had a similar warning, saying she “could say without any dramatization whatsoever: If you chose to stay in one of those evacuation areas, you’re going to die.”

    “This is something that I have never seen in my life,” she continued. “People need to get out.”

    https://www.mediaite.com/tv/florida-officials-are-telling-residents-who-dont-evacuate-to-write-their-n
    #prévention #identification #décès #corps #ouragan #Floride #USA #Etats-Unis #évacuation #nom #peau #numéro_de_téléphone #contact

  • Hurricane Milton could cost insurers up to $100 billion, analysts say

    Hurricane Milton could result in losses of up to $100 billion for the global insurance industry, creating a surge in 2025 reinsurance prices that could boost some insurance companies’ shares, analysts said on Wednesday.
    The Category 4 hurricane is expected to make landfall on the Gulf Coast of Florida late on Wednesday or early Thursday. It is potentially one of the most destructive to hit the region, which is recovering from Hurricane Helene less than two weeks ago.
    Insured losses from Milton could range from $60 billion to $100 billion if the hurricane makes direct landfall in the densely populated area of Tampa, analysts at Morningstar DBRS said.
    A loss of $100 billion would put Milton on par with Katrina in 2005, they added, saying that insured losses would likely be “substantial but not catastrophic”.
    Katrina caused the largest insured loss from a hurricane.
    The second-largest loss came from Ian, which hit Florida in 2022 and led to losses of around $60 billion.
    RBC analysts estimated Milton would cause similar losses to Ian that should be “very manageable” for the insurance sector.
    Analysts at Jefferies estimated a mid-double-digit billion-dollar insured loss would follow a major hurricane impact in one of Florida’s most heavily populated regions.
    “A 1-in-100-year event is estimated by some to result in $175 billion in losses for landfall in the Tampa region, and $70 billion in losses in the Fort Myers region,” they wrote in a note, outlining an extreme scenario.

    S&P analysts noted on Wednesday the scope of damages “remains highly uncertain” but that it could match the $60 billion caused by Ian in 2022.
    Hurricane Milton could “fully exhaust” many primary insurers’ 2024 catastrophe budgets, the S&P analysts wrote in a note.
    INDUSTRY RESPONSE
    Insurers and reinsurers - who insure the insurers - have responded to rising losses from natural catastrophes, which scientists say are being exacerbated by climate change, by raising rates and excluding higher-risk business.
    “Better reinsurance contract terms, broader earnings diversification and bigger reserve buffers should put the sector in better stead than before,” the RBC analysts said in a note.
    Shares in global reinsurers Swiss Re (SRENH.S)
    , opens new tab and Munich Re (MUVGn.DE), opens new tab and in Lloyd’s of London (SOLYD.UL) players Beazley (BEZG.L), opens new tab, Hiscox (HSX.L), opens new tab and Lancashire (LRE.L)
    , opens new tab have fallen this week. Swiss Re, Munich Re and Beazley have been trading at record highs in recent weeks following strong profits.
    “It’s only a matter of time before shares regain lost ground as prospects of harder pricing at the subsequent (policy) renewals set in,” RBC added.
    Reinsurers fix prices for many insurance contracts on Jan. 1.
    Analysts at Peel Hunt said on Wednesday that a major hurricane making landfall across Tampa Bay and travelling west across the Florida Peninsula would be similar to a realistic disaster scenario set out by Lloyd’s earlier this year, which projected a $134-billion loss for the insurance sector.
    Lloyd’s maintains a set of mandatory realistic disaster scenarios to stress-test both individual syndicates and the market as a whole. The event scenarios are regularly reviewed to ensure they represent material catastrophe risks.

    #assurance #Milton #changement_climatique #coût #climat #ouragan #assurances

  • Les Algériens en #France. Une histoire de générations

    À l’automne 1983, la « #Marche_des_beurs » traverse la France. Les récits entrecroisés des origines et des trajectoires de trois de ses participants retracent l’histoire de l’immigration algérienne. Les Algériens, privés de #droits en situation coloniale, sont près de cent mille, dans l’entre-deux-guerres, à travailler en métropole. Dans les #baraquements du bassin minier du nord de la France, dans les usines de Vénissieux ou dans les #cafés-hôtels des #banlieues de la région parisienne ou de Marseille, une intense vie sociale, culturelle et politique se développe – sous la #surveillance étroite des autorités et le regard méfiant et souvent hostile des citoyens français. Engagés dans le combat ouvrier, ces hommes le sont aussi dans la #lutte pour l’#indépendance de leur pays, vers lequel ils projettent leur avenir.
    Quand éclate la #guerre_d'Algérie et que les #violences_policières s’abattent sur les militants, des #règlements_de_comptes sanglants entre les différents #mouvements_nationalistes déchirent la communauté, alors que débute parallèlement l’#immigration_familiale et que l’#exil, progressivement, s’enracine. Encore élevés dans l’idée du retour au pays, les enfants de l’immigration algérienne clament bientôt leur #appartenance à la France en témoignant à la fois des #souffrances de leurs parents et de l’#injustice faite à leur propre génération. En renouant les fils de l’histoire et de la #mémoire, les combats d’hier résonnent avec ceux d’aujourd’hui...

    https://www.editionsladecouverte.fr/les_algeriens_en_france-9782348079665
    #algériens #Algérie #immigrés_algériens #étrangers #immigration #histoire #communauté_algérienne
    #BD #bande-dessinée #livre

  • Qui veut la peau de l’autodéfense sanitaire ? | À ta santé camarade ! #6
    https://ricochets.cc/Qui-veut-la-peau-de-l-autodefense-sanitaire-A-ta-sante-camarade-6-7897.htm

    « À ta santé camarade ! » est une chronique mensuelle des Canards Masquées. Cette sixième mouture s’interroge sur les attaques contre l’autodéfense sanitaire. D’études « scientifiques » frelatées en interdictions de port du masque jusqu’au foisonnement de productions culturelles qui font la promotion des microbes et des virus, c’est la santé publique comme bien commun à protéger qui est attaquée. Qui veut la peau de l’autodéfense sanitaire ? On mesure les avancées d’une lutte à sa (...) #Les_Articles

    / #coronavirus

    https://rebellyon.info/Qui-veut-la-peau-de-l-autodefense-26286

  • avait aussi un problème avec le néo-expressionnisme, à l’époque — elle ne le comprenait pas, elle trouvait ça un peu « facile » et maladroit, ça lui passait au-dessus de la tête. Ça paraît bête à dire mais elle a longtemps pensé que c’était certainement une des raisons pour lesquelles ça n’avait pas collé entre vous : toi, peintre montant commençant à être reconnu par l’intelligentsia artistique et elle qui était alors lumpenprolétaire et déjà sur le déclin. Par curiosité et/ou par dégoût d’elle-même la Garreau avait déjà couché avec des types mais de toute sa vie tu fus le seul mâââââle dont elle ait été un peu amoureuse — seulement tu ne cherchais pas seulement une muse ou une amante mais aussi et surtout une admiratrice, une meuf qui t’aurait laissé prendre toute la place, serait tombée en pâmoison devant tes toiles et n’aurait plus juré que par ton talent. Or ça, groupie, la Garreau n’a jamais su faire (sauf peut-être envers Kim Jong-un mais c’est une autre histoire).

    C’est ballot parce qu’elle s’est artistiquement auto-éduquée, depuis, et est parvenue à intégrer le néo-expressionnisme dans son propre univers mental : lorsqu’elle la croise çà ou là sur Internet elle voit maintenant ton œuvre d’un autre œil, et à son sujet n’est plus du tout aussi sceptique qu’autrefois. C’est bien, chaton, ça s’affine, c’est cohérent, tu n’es pas tombé dans le piège du « beau » et la prolificité a créé un fil conducteur rendant ton travail intelligible.

    En revanche et par hasard hier soir elle a aussi eu l’occasion de te voir et de t’écouter en interview sur un média coté. Misère. Oh, tu commences certes à être un peu ratatiné, toi aussi, mais le charisme est toujours là — et l’insupportabilité ne s’est bien sûr pas amoindrie depuis que tu jouis d’un relatif succès. « Je je je, moi moi moi, mon message mon message mon message, ma souffrance, ma douleur, ma peinture comme seul rempart à l’atrocité du monde ». Ouaip. Bon. Au secours !

    Non, vraiment, ça n’aurait pas pu marcher : vous n’étiez pas complémentaires, d’un point de vue psychiatrique la Garreau et toi vous ressembliez trop.

    #ConfessionsExtimes.

  • DECLARATION : Les organisations signataires réunies ce lundi 07 octobre 2024 :

    DENONCENT, avec la plus grande fermeté, la répression coloniale et les violences exercées par la CRS8 contre les manifestants rassemblés au carrefour MAHAULT du LAMENTIN,

    FUSTIGENT l’emploi injustifié de la force contre des femmes des hommes des enfants des personnes âgées qui manifestaient pacifiquement contre la vie chère,

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/09/30/patrick-chamoiseau-le-systeme-outremer-genere-une-invivabilite-qui-malgre-des-convulsions-frequentes-ne-cesse-de-perdurer/#comment-62512

    #international #martinique #colonisation

  • Depuis Macron, la police n’exclut plus les fonctionnaires violents

    Exclu Flagrant déni. Depuis 2018, il n’y a plus du tout d’#exclusions_disciplinaires pour les policiers violents. Brutalement, les #sanctions ont été divisées par dix. Sébastian Roché (CNRS) y voit un véritable « changement de standards ». Décryptage.

    A côté du pouvoir de #condamnation de la #justice, le ministère de l’Intérieur dispose d’un pouvoir de #sanction_disciplinaire sur les policiers. Darmanin ne cesse de clamer qu’il n’a « jamais eu la main qui tremble pour ceux qui déshonorent leur propre uniforme ». Bien loin des beaux discours, les chiffres prouvent qu’en cas de #violences, le ministre donne presque toujours l’#absolution. Analyse en un #graphique et trois leçons.

    1) Hausse de la #violence, mais baisse des sanctions

    Les #sanctions_disciplinaires internes à la #police prononcées pour #violences_illégitimes ont baissé brutalement depuis que #Macron est au pouvoir. Jusqu’en 2017, année de son élection, on compte une centaine de sanctions par an (parfois plus, parfois un peu moins). Brutalement, dès 2018, ce chiffre tombe à 20 ou 30 par an (voir également notre tableau avec les chiffres complets).

    Pour comprendre ces chiffres, nous avons interrogé #Sébastian_Roché, directeur de recherches au CNRS et spécialiste de la police. Il explique : « Il y a bien une rupture dans la série statistique, un décrochement. La méthode standard, c’est de chercher un élément qui aurait déclenché ce décrochement. Avec des données mensualisées, on aurait pu y voir plus clair, mais la transparence du ministère est insuffisante. Pour autant, on voit bien qu’il se passe quelque chose. En 2017 il y a une tendance à la baisse, puis une accélération de cette baisse ».

    « Or, poursuit le chercheur, sur cette même période, on constate qu’il y a une hausse de l’#usage_de_la_force et des #armes par la police. Il y a une élévation très nette du nombre de tirs de #LBD, de #grenades sur cette période, notamment pendant la crise des #Gilets_jaunes ». En effet, entre les mandats de Hollande et de Macron, le nombre de tirs de LBD a été multiplié par trois.

    Sébastian Roché analyse : « On pourrait imaginer que plus on demande à la police d’intervenir, plus il y a de confrontations, et plus y a de #fautes , ce serait logique. Or là c’est complètement l’inverse. Mon hypothèse c’est que la crise pousse les autorités à considérer que les comportements violents ne sont pas des fautes. Ces chiffres suggèrent ça ».

    2) Les « vraies » sanctions divisées par 10

    Les sanctions disciplinaires applicables aux policiers (comme à tous les fonctionnaires) sont classées en quatre groupes en fonction de leur gravité. Le premier groupe comprend les sanctions qui ne passent pas en commission de discipline et sont effacées du dossier du fonctionnaire au bout de trois ans : #blâme, #avertissement, #suspension_de_fonctions de trois jours maximum. En fait, comme l’explique Sébastian Roché, il s’agit plus de simples « #rappels_à_la_loi » (comme ceux que peuvent prononcer les procureurs devant la justice), que de vraies sanctions.

    Or, ces « rappels à la loi » constituent la majorité des sanctions prononcées en cas de violences illégitimes. Et depuis 2018, c’est presque les seules. Le ministère de l’Intérieur ne sanctionne quasiment plus ces comportements : 2,5 véritables sanctions en moyenne par an (autant dire rien), contre au moins une trentaine annuelle avant 2018. Dans le détail, depuis 2018, on compte seulement 11 exclusions temporaires (dont une seule de plus de 15 jours), 2 rétrogradations, et 1 déplacement d’office. Les 55 autres « sanctions » prononcées depuis 2018 sont des blâmes ou des avertissements.

    Sébastian Roché note la concomitance entre l’élection de Macron et la baisse du nombre de vraies sanctions. Il pointe le rôle probable de la #hiérarchie_policière : « Ce n’est certainement pas Emmanuel Macron qui a donné des instructions. Mais on peut imaginer qu’avec la crise des Gilets jaunes, le #DGPN [directeur général de la police] se dise : “c’est le mauvais moment pour prononcer des sanctions”. Les règles semblent suspendues, voire annulées. Car depuis la fin de la crise des Gilets jaunes, la baisse du nombre de sanctions se prolonge. Il y a une modification des #standards ».

    3) La justice est désormais la seule à prononcer des exclusions

    Avant 2018, des exclusions définitives pour violences étaient parfois décidées : 13 en 2011, 7 en 2016, 5 en 2016, etc. L’exclusion peut résulter soit d’une mise à la retraite d’office, soit d’une exclusion pure et simple. Depuis 2018, l’Intérieur n’exclut plus les policiers violents. Pour Sébastian Roché, « c’est un point très important car les données sont précises et claires. C’est la meilleure preuve d’un changement de standard » dans la façon du ministère de l’Intérieur de gérer le phénomène des violences.

    Qu’en est-il du côté judiciaire ? Lorsqu’elle condamne un policier, la justice peut prononcer une peine complémentaire d’interdiction d’exercer. Cette interdiction peut être temporaire, ou définitive. Dans ce dernier cas, et même dans certains cas d’interdiction temporaire, une « #radiation_des_cadres » (équivalent au licenciement pour les fonctionnaires) doit intervenir. Flagrant Déni a pu accéder aux chiffres des #peines_complémentaires du ministère de la Justice (voir Méthodo). Le constat est clair : ce dernier est bien plus sévère que l’Intérieur. Entre 2018 et 2021, la justice a prononcé 72 interdictions d’exercer (temporaires ou définitives) pour des policiers, gendarmes et autres « personnes dépositaires » violentes .

    Ainsi, le #ministère_de_l’Intérieur compte en moyenne plus de 3 « radiations des cadres » (c’est-à-dire des exclusions définitives) pour violences illégitimes par an depuis 2018. Légalement, ces radiations ne peuvent pas être décidées par le DGPN à titre de sanctions. Elles interviennent sans doute suite aux condamnations judiciaires. Contacté le 11 mai 2023, le DGPN ne nous a pas répondu. Moralité pour les victimes : n’oubliez de rappeler à la justice qui si elle ne fait pas le travail de sanction disciplinaire, ce n’est pas Darmanin qui s’en occupera…

    https://www.flagrant-deni.fr/depuis-macron-la-police-nexclut-plus-les-fonctionnaires-violents
    #macronisme #violences_policières #impunité #statistiques #France #chiffres

    aussi signalé par @colporteur ici :
    https://seenthis.net/messages/1003945

  • Toujours puce. Les macrodégâts de la #microélectronique

    Exercice de mathématiques :
    En pleine alerte sécheresse niveau 4, l’usine #STMicroelectronics consomme 156 litres d’eau par seconde. Pour produire deux fois plus de #puces indispensables à la vie connectée, l’Etat lui donne 2,9 milliards d’euros, soit la possibilité de consommer 347 litres par seconde. A l’aide des informations que contiennent ces pages, estimez le temps qu’il faudra aux élus locaux pour s’apercevoir que les intérêts de STMicroelectronics s’opposent à ceux des citoyens.

    Une bande dessinée docu-fiction sur l’#impact_environnemental d’une usine de #semi-conducteurs et les clivages politiques qu’elle suscite.

    https://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/toujours_puce.html

    #eau #BD #bande-dessinée #livre

    • Les macrodégâts de la microélectronique

      Contre l’un des géants mondiaux de la fabrication de puces électroniques, une importante lutte a lieu depuis plus de deux ans près de #Grenoble, dans la vallée du #Grésivaudan. La BD « Toujours puce. Les macrodégâts de la microélectronique » revient sur l’histoire de ce combat contre l’accaparement des ressources en eau et un mode de vie toujours plus connecté.

      La supposée #transition_numérique en cours conduit à un accaparement croissant de l’eau, accentuant les dynamiques anciennes du #capitalisme_industriel. Seule la réduction de ce secteur, la baisse de ses productions, et la contraction des usages numériques permettrait d’enrayer la crise qui se dessine. Voilà en quelques mots l’inévitable conclusion qui surgit à la lecture de cette passionnante enquête graphique et dessinée.

      Le sujet pourrait paraître ardu – comment les usines de semi-conducteurs accaparent l’eau du Grésivaudan au détriment des habitants ? – pourtant le récit emporte le lecteur dans un tourbillon d’informations et de révélations essentielles pour comprendre le monde qui se construit peu à peu. Jouant sur le registre de l’humour et de la caricature, les autrices et illustratrices de ce livre ont réussi le tour de force de proposer une analyse à la fois précise, informée, pédagogique mais jamais ennuyeuse !
      Les usages de l’eau

      On le sait, l’#industrialisation d’une production – c’est-à-dire sa #concentration et sa #mécanisation pour accroître la #productivité – nécessite toujours un #accaparement_de_l’eau au bénéfice de certains et au détriment d’autres, rompant des équilibres patiemment et longuement élaborés. Dans les économies anciennes fondées sur la putréfaction des matières organiques, à l’image des peaux qu’il fallait tremper pour les nettoyer et les assouplir, la question de l’eau, de son accès comme de son accaparement se posait déjà mais les conflits restaient de faible intensité et dispersés. Les capacités de monopolisation demeuraient réduites même si dès le XVIIIe siècle apparaissent des mines et quelques manufactures importantes.

      La situation commence à changer à partir des années 1850-1860 lorsque s’ouvre en Europe un régime d’accaparement industriel de l’eau. Certains usages deviennent prioritaires au nom d’une nouvelle conception du progrès identifié à la croissance de la production des biens manufacturés. Les grands filateurs et peigneurs de laine ont ainsi besoin de quantités importantes d’eau pour nettoyer les fibres ou évacuer les déchets de leurs usines. Ainsi, à Roubaix dans le Nord, les capitalistes du textile consomment déjà des milliers de m³ d’eau par jour au milieu du XIXe siècle, provoquant de nombreux débats avec les habitants. La nécessité de fournir de l’eau à l’industrie conduit les industriels et les autorités à remodeler le milieu naturel pour satisfaire ces intérêts, parfois au détriment des usages communs.

      Par la suite, au cours du XXe siècle, partout dans le monde l’eau est utilisée en quantité croissante par l’industrie lourde, chimique et sidérurgique, pour le refroidissement des appareils et des produits incandescents, l’épuration des gaz et des fumées, la production de vapeur, ou dans les mines pour le remblayage hydraulique et le lavage du charbon et des minerais.

      Depuis la grande accélération des transformations environnementales à partir des années 1950, l’industrialisation des usages de l’eau ne cesse de s’intensifier. L’agriculture, avec ses grandes cultures irriguées et ses élevages intensifs, nécessite toujours plus d’eau, conduisant aujourd’hui aux vastes projets de méga-bassines au cœur de l’actualité et des mobilisations.

      L’industrialisation des loisirs depuis les années 1970 impose également des consommations ostentatoires et des gabegies d’eau, pensons à la multiplication des golfs, des piscines privées (plus de 1,5 million aujourd’hui), ou à la pratique de la neige artificielle dans les stations de ski. En 1985, seules 35 stations françaises étaient équipées et 150 ha ainsi enneigés, aujourd’hui la plupart des stations sont équipées et plus de 25 000 ha sont enneigés en accaparant l’eau. Au début du XXIe siècle, les problèmes d’accaparement s’accentuent encore alors que le changement climatique, les risques de sécheresse, la surpopulation conduisent à l’essor des besoins et à la montée incessante des tensions et des guerres de l’eau.
      Accaparements numériques

      Aujourd’hui, parmi les multiples usages qui s’empilent et créent une pression croissante sur la ressource vitale en eau dans de nombreux territoires s’imposent les industries dites « stratégiques », celles qui accompagnent la numérisation du monde. A cet égard l’exemple de STMicroelectronics décrit dans cette BD est emblématique. Le groupe est le résultat d’une fusion et s’est imposé comme l’un des 10 géants mondiaux du secteur. L’une de ses usines est installée à Crolles près de Grenoble. Dans le Grésivaudan, les anciennes papeteries fondées sur l’énergie hydraulique ont toutes fermé, laissant la place à l’industrie des semi-conducteurs devenus des composants essentiels de la croissance contemporaine (aéronautique, automobile, télécommunications, domotique, armement…).

      Pour faire simple, les semi-conducteurs et ce qu’on appelle les puces électroniques sont à l’électronique ce que le pétrole est à l’industrie en général : un composant essentiel, mais souvent invisible, présent dans de nombreux objets, depuis les ordinateurs, les smartphones, jusqu’aux voitures et panneaux solaires. Les semi-conducteurs sont des matériaux qui se situent entre un conducteur et un isolant. Fabriqués à partir de matières premières comme le silicium et le germanium, l’arséniure de gallium ou le carbure de silicium, ils servent à gérer le flux de courant dans l’électronique. Sans eux le capitalisme high tech s’arrête, c’est pourquoi le spectre de leur pénurie est devenu une préoccupation obsédante.

      La fabrication de ces composants est au cœur de la bataille que se livrent les États-Unis et la Chine pour la domination du secteur des hautes technologies alors que l’essentiel de la capacité mondiale de fabrication est localisé en Chine et en Asie de l’Est. Or, les États-Unis comme l’Europe souhaitent retrouver une maîtrise sur cette production. L’Union européenne ambitionne ainsi de produire d’ici à 2023 20 % des semi-conducteurs dans le monde, soit un doublement de sa part actuelle. Emmanuel Macron a présenté de son côté un plan d’investissement de 30 milliards d’euros pour soutenir les acteurs du secteur et les start-ups. Représentant un marché de centaines de milliards de dollars chaque année, la production de ces matériaux connaît une croissance constante et est devenue un enjeu stratégique et géopolitique global. Comme le rappellent les autrices en mettant en scène le Président de la République dès le début du récit – « la réindustrialisation de la France commence ici » s’exclame t-il – Grenoble doit devenir selon la novlangue en vigueur une « Silicon Valley » à la française des technologies du futur.

      Pourtant célébré comme la solution aux crises écologiques, le monde numérique ne cesse d’ajouter des strates supplémentaires d’accaparement, inventant sans cesse de nouveaux besoins en eau, pour refroidir les centrales nucléaires ou les data centers comme pour fabriquer des puces électroniques. À titre d’exemple, chaque année, ce sont plus de 16 milliards de litres d’eau qui sont absorbés par les centres de données de Google aux États-Unis pour leur refroidissement. L’extraction, le traitement et le raffinage des minerais indispensables à la quincaillerie numérique se fait également dans des territoires où la pression sur les ressources hydriques est déjà forte.

      Manifs dans le Grésivaudan

      Dans ce contexte, durant plusieurs jours, du 5 au 8 avril 2024, une large mobilisation a eu lieu à Grenoble contre l’agrandissement des usines de microélectronique à Crolles. Parallèlement à la multiplication des mobilisations contre les industries nuisibles et à l’essor des luttes locales soutenues notamment par le mouvement des Soulèvements de la Terre, la situation grenobloise devient emblématique de multiples configurations en France, comme à l’étranger.

      Pour l’occasion, les rues et murs de la ville ont été recouverts d’affiches dénonçant la numérisation et son monde et appelant à arrêter l’industrie des puces électroniques et l’accaparement de l’eau qu’elle provoque. Au-delà des enjeux locaux, ce week-end de mobilisation riche s’est accompagné de débats, d’ateliers, et d’une grande manifestation, marquant l’apogée d’une lutte qui dure depuis plusieurs mois contre l’extension des usines high tech.

      Le site de STMicroelectronics à Crolles décrit dans ce livre est en effet emblématique car il est l’un des plus importants en Europe. Dans un contexte de panique face aux pénuries de puces, révélé notamment lors du covid en 2022 fut annoncé un projet d’extension prévoyant de doubler la capacité de production d’ici 2035, ce qui pourrait porter la consommation d’eau potable du site à 12,3 millions de mètres cubes par an. Ce projet a suscité une levée de boucliers et contraint les autorités à lancer une « concertation » à la dernière minute. Levant le voile sur un projet discret, défendu par tout ce que la République compte de notables et de soutiens du productivisme. Cette lutte locale est exemplaire, elle a aussi été en partie victorieuse puisqu’un autre industriel du semi-conducteur (l’entreprise Soitec) a annoncé la suspension d’un projet d’agrandissement d’installations industrielles sur des terrains agricoles à proximité.

      Au-delà des enjeux proprement locaux et de l’opposition à un projet néfaste pour l’environnement, les militants de l’association STopMicro ont su aiguiser leur critique, pointer les ambivalences et impasses de ces immenses projets industriels soutenus par l’État et le gouvernement Macron au nom de l’indépendance nationale, de la réindustrialisation et de l’inéluctabilité du monde numérique. Ils ont mené l’enquête sur les semi-conducteurs à Grenoble et ailleurs, documentés la diversité des nuisances que génèrent ces industries, à commencer par leur consommation d’eau potable délirante, et questionné la numérisation du monde à laquelle elles œuvrent.

      Dessiner les luttes

      La bande dessinée – travail de fiction – que vous tenez entre vos mains s’inspire largement de ces faits réels, mais elle les transforme et les adapte puisqu’il s’agit d’abord d’une œuvre artistique. Les autrices ont choisi de mettre en scène la lutte contre l’accaparement de l’eau à travers le regard de Gobi, un habitant confronté au greenwashing de la communication politique et industrielle, qui s’éveille et se politise peu à peu sur la question de l’eau. Proposant un récit à la fois pédagogique et engagé, les autrices révèlent les soubassements socio-environnementaux des minuscules composants électroniques.

      Face à la naïveté du personnage central confronté au manque d’eau et à l’incrédulité de devoir abandonner le « mythe du progrès », Sable incarne l’activiste consciente et engagée, elle représente aussi la voix de la sagesse et de l’honnêteté alors que partout semble triompher la compromission et l’intérêt particulier. C’est elle qui rappelle que « la technologie n’est pas un truc neutre, un outil comme un autre qu’on pourrait “bien” ou “mal” employer. C’est un choix politique, un modèle de société », qui implique en amont l’extractivisme et en aval la contamination. Derrière l’usine et les promesses de « dématérialisation » il y a un métabolisme socio-écologique destructeur, fondé sur la seule croissance, au détriment des humains et du vivant.

      L’un des nombreux mérites de cette BD est la clarté et la précision de l’enquête menée, les autrices et illustratrices ont conduit, conjointement avec les militants de l’association grenobloise STopMicro un travail d’investigation remarquable, décrivant aussi bien le fonctionnement intérieur de l’usine, les modes de production, que les chaînes globales de la mondialisation dans lesquelles s’inscrit le commerce de ces puces, à commencer par les usages militaires. Les autrices ont également su faire preuve d’imagination, et l’enquête est complétée de scènes imaginaires pleines d’humour.

      Grâce à ce travail on suit autant le cycle de l’eau que le secret des réunions stratégiques des industriels et des élus. On pénètre dans les réunions discrètes des cadres de l’entreprise et des agences censées les réguler. Le récit nous ouvre les bureaux où se prennent les décisions comme les espaces de travail, ces « salles blanches » où trime une main-d’œuvre exploitée. Confinés dans des territoires à l’écart, relégués dans les marges, les espaces productifs et les impacts environnementaux des objets du quotidien ne sont pas toujours visibles. L’un des immenses mérites de cette bande dessinée qui fait autant appel à l’imagination, à l’humour et à l’ironie qu’à une documentation minutieuse est de révéler l’invisible, de montrer le fonctionnement du solutionnisme technologique et des promesses ambiantes, portés aussi bien par l’extrême-droite anti-écologiste que par les macroniens vantant la start up nation et la réindustrialisation.

      L’opposition aux puces n’est pas récente, elle a commencé avec des collectifs de professionnels comme des agriculteurs s’opposant à l’usage de puces pour contrôler les troupeaux. Le collectif « Faut pas pucer » créé autour de 2010 a mené l’enquête sur ces technologies de contrôle tout en contestant la numérisation du monde. Mais au-delà des usages, c’est aussi la phase amont de la production qui doit être questionnée, comme dans le Grésivaudan où l’accaparement de l’eau pour le traitement et le nettoyage des microprocesseurs menace d’accentuer les pénuries et la contamination de cours d’eau pourtant de plus en plus sous tension à l’heure du changement climatique.

      Au-delà d’un site industriel particulier, c’est le sens même de ce type d’usines et des produits qu’elles fabriquent qui devrait être mis en débat en portant une attention particulière à l’eau, cette ressource vitale pourtant de plus en plus rare. Ce récit graphique y contribue de façon salutaire. L’enjeu n’est pas de repousser plus loin la construction de ces usines, ou de les renvoyer dans les suds, mais bien de pointer l’impasse de ce type de production industrielle, particulièrement dans le contexte climatique actuel, et la nécessité d’engager une décrue des consommations numériques. La conclusion est inéluctable : c’est le choix même de ces productions qui doit être remis en cause, et les modes de vie qui leur sont associés.

      https://www.terrestres.org/2024/10/08/les-macrodegats-de-la-microelectronique

    • Les 1 % les plus riches émettent autant de CO2 que deux tiers de l’humanité

      - Les 1% les plus riches ont été responsables de 16% des émissions mondiales en 2019.
      - Leurs émissions sont suffisantes pour provoquer 1,3 million de décès supplémentaires dus à la chaleur.
      - Les décès liés aux inondations sont sept fois plus importants dans les pays inégalitaires que dans les pays plus égalitaires.
      - Une taxation juste des ultra-riches permettrait de lutter à la fois contre les inégalités et contre les changements climatiques.

      Un nouveau rapport publié aujourd’hui par Oxfam révèle qu’en 2019, les 1 % les plus riches ont généré autant d’émissions de carbone que 5 milliards de personnes qui représentaient alors les deux tiers les plus pauvres de l’humanité. Ce rapport a été rendu public en amont de la Conférence des Parties (COP) sur les changements climatiques qui se tiendra à Dubaï, dans un contexte d’inquiétude croissante alors que l’objectif de limiter le réchauffement mondial à 1,5 °C semble de plus en plus difficile à réaliser.

      Ces émissions démesurées des 1 % les plus riches vont causer 1,3 million de décès supplémentaires liés à la chaleur, soit environ l’équivalent de la population de Bruxelles. La plupart de ces décès surviendront entre 2020 et 2030.

      « Les ultra-riches pillent et polluent la planète au point de la détruire, et laissent l’humanité en proie aux chaleurs extrêmes, aux inondations et aux sécheresses, dénonce Amitabh Behar, directeur général par intérim d’Oxfam International.

      « Depuis des années, nous luttons pour mettre fin à l’ère des combustibles fossiles et sauver des millions de vie, ainsi que notre planète. Il est plus que jamais clair que cet objectif n’est possible que si nous mettons également fin à l’ère de l’extrême richesse », estime M. Behar.
      77 millions de personnes responsables de 16% des émissions mondiales

      Le rapport « Égalité climatique : une planète pour les 99% » est basé sur des recherches menées par l’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI). Il analyse les émissions de consommation générées par différents groupes de revenus en 2019, l’année la plus récente pour laquelle des données sont disponibles. Ce rapport souligne l’écart considérable entre l’empreinte carbone des ultra-riches, dont le mode de vie gourmand en carbone et les investissements dans des industries polluantes comme les combustibles fossiles accélèrent le réchauffement climatique, et celle du reste de l’humanité.

      - Les 1 % les plus riches (77 millions de personnes) ont généré 16 % des émissions mondiales liées à la consommation en 2019, soit plus que l’ensemble des émissions liées aux voitures et au transport routier. Les 10 % les plus riches sont responsables de la moitié des émissions mondiales.
      - Il faudrait près de 1 500 ans à une personne appartenant au 99 % restants de l’humanité pour générer autant d’émissions de carbone que les milliardaires les plus riches produisent en un an.
      - Chaque année, les émissions des 1 % les plus riches annulent les économies de carbone réalisées grâce à l’utilisation de près d’un million d’éoliennes.
      - Depuis les années 1990, les 1% les plus riches ont consommé deux fois plus de budget carbone disponible pour limiter le réchauffement à 1,5°C que la moitié la plus pauvre de l’humanité.
      - Les émissions des 1 % les plus riches sont parties pour être 22 fois plus élevées en 2030 que le niveau requis pour limiter le réchauffement à 1,5°C défini dans l’Accord de Paris.

      Les pays à faible revenu, les plus sévèrement touchés par la crise climatique

      Les dérèglements climatiques et les inégalités perpétuent un cercle vicieux. Oxfam a constaté dans les pays dans lesquels elle est active que les personnes en situation de pauvreté, les femmes, les filles, les communautés autochtones et les pays du Sud global sont touchés de manière disproportionnée par les effets des changements climatiques qui, à leur tour, exacerbent les inégalités. Le rapport établit qu’il y a sept fois plus de décès dus aux inondations dans les pays plus inégalitaires. Les changements climatiques aggravent déjà les inégalités nationales et internationales.

      Les gouvernements peuvent s’attaquer au double fléau des inégalités et des changements climatiques en ciblant les émissions excessives des ultra-riches et en investissant dans les services publics et la réalisation des objectifs climatiques. D’après les estimations d’Oxfam, un impôt de 60 % sur les revenus des 1 % les plus riches réduirait les émissions d’une quantité supérieure aux émissions totales du Royaume-Uni et rapporterait 6,4 milliards de dollars par an pour financer l’abandon des combustibles fossiles et la transition vers les énergies renouvelables.

      « Nous devons montrer clairement l’interdépendance de ces deux questions. Tant qu’ils ne seront pas imposés, les plus riches vont continuer à spolier le reste de l’humanité, à détruire notre planète et à miner la démocratie. La taxation des richesses extrêmes renforcerait considérablement la lutte contre les inégalités et la crise climatique. Elle permettrait de générer des milliers de milliards de dollars qui sont requis pour investir dans nos démocraties et la mise en place de politiques gouvernementales réellement respectueuses de l’environnement », conclut M. Behar.

      https://oxfambelgique.be/les-1-les-plus-riches-emettent-autant-de-co2-que-deux-tiers-de-lhumani
      #rapport #1% #99%

      Pour télécharger le rapport :
      https://oi-files-d8-prod.s3.eu-west-2.amazonaws.com/s3fs-public/2023-11/VF%20Resume%CC%81%20executif_Oxfam_Franc%CC%A7ais%20.pdf

    • Les 1% les plus riches émettent autant de CO2 que deux tiers de l’humanité selon une étude d’#Oxfam

      En 2019, la frange la plus riche de la population mondiale (1%) a généré autant de CO2 que 5 milliards de personnes, qui représentaient alors les deux tiers les plus pauvres de l’humanité, indique l’ONG Oxfam dans un rapport publié lundi, à deux semaines de l’ouverture de la COP28 à Dubaï.

      Fondé sur les recherches de l’Institut de l’environnement de Stockholm (SEI), ce nouveau rapport, intitulé « Égalité climatique : une planète pour les 99% », analyse les émissions de consommation générées par différents groupes de revenus en 2019, dernière année pour laquelle des données sont disponibles.

      Selon les auteurs, les 1% les plus riches (77 millions de personnes) ont généré 15% des émissions mondiales liées à la consommation en 2019, soit plus que l’ensemble des émissions liées aux voitures et au transport routier. Les 10% les plus riches sont, quant à eux, responsables de la moitié des émissions mondiales.

      De l’autre côté de la pyramide, les 50% les plus pauvres ne sont responsables que de 8% des émissions en équivalent carbone sur la planète. « Il y a cercle vicieux qui s’installe avec la richesse, indique Alexandre Poidatz, responsable de campagne climat et inégalités chez Oxfam. Plus on est riche, plus on a un mode de vie qui émet du CO2. Cela s’explique par la consommation de biens de luxe non-essentiels et particulièrement polluants comme des yachts ou des jets. »

      Cet élément avait déjà été mis en avant par une étude scientifique réalisée aux Etats-Unis en 2021, qui démontrait que les 20 plus grands milliardaires des Etats-Unis avaient une emprunte carbone moyenne de 8000 tonnes de CO2 par an, alors qu’elle est de 8 tonnes pour un « Européen normal », et ce, en ne tenant compte que des émissions liées au logement, aux transports et aux yachts.

      D’après Oxfam, les 0,1% les plus riches émettent 77 fois plus de CO2 que l’objectif de 2,8 tonnes de CO2 par personne demandé par les Accords de Paris pour rester sous les 1,5°C de réchauffement climatique.
      La moitié des Belges font partie des 10% les plus riches

      Le riche n’est pas toujours l’autre. Car en jetant un œil à qui sont les « 10% les plus riches de la planète », on retrouve environ la moitié de la population belge assure Alexandre Poidatz d’Oxfam. Le fait de savoir où on se place au niveau mondial démontre que « notre mode de vie actuel général en Belgique n’est pas compatible avec un réchauffement climatique limité à 1,5°C. Et de fait, alors que le Belge émet en moyenne 6 à 7 tonnes de CO2 par an, on devrait descendre cela à 2,6 tonnes de CO2 par an. »

      Selon Oxfam, pour réduire cela, il est nécessaire que l’Etat propose des modes de consommation alternatifs et moins polluants, en favorisant par exemple le train face à la voiture individuelle.
      La solution ? Réduire les modes de consommation « non-essentiels »

      Pour réduire ces émissions carbone, et combattre en même temps les « inégalités extrêmes », Oxfam propose une taxation des plus riches. « Cela permettrait de réduire les inégalités en garantissant un revenu quotidien minimum de 25 dollars à chacun tout en réduisant les émissions mondiales de 10% ».

      Et d’un cercle vicieux « richesse - pollution », on passerait alors à un cercle vertueux « répartition des richesses - réduction des émissions de CO2 ». « Mais pour créer ce cercle vertueux, on a besoin que les décideurs politiques et économiques puissent orienter l’argent vers une transition écologique qui soit juste », pointe Alexandre Poidatz. Un appel lancé à 10 jours du début de la COP 28 au Qatar.
      Méthodologie

      Pour désigner la part de la population « la plus riche », Oxfam s’est basé sur le « Word inequality Database » qui classe la répartition mondiale des revenus des 5,15 milliards d’adultes en termes en parité de pouvoir d’achat (1 dollar permet d’acheter moins de choses aux USA qu’au Kenya). La méthodologie utilisée par Oxfam est accessible en anglais. L’ensemble des statistiques croisées entre revenus et émissions de CO2 sont consultables sur le site emissions-inequality.org.

      Les émissions de CO2 attribuées aux personnes, et a fortiori aux plus riches, ne tiennent pas compte des éventuelles sociétés dont ils auraient des parts.

      https://www.rtbf.be/article/les-1-les-plus-riches-emettent-autant-de-co2-que-deux-tiers-de-l-humanite-selon