•  » [Reprise] Démocratie 0.0 : L’amendement qui éviterait les référendums locaux
    http://www.les-crises.fr/l-article-9-bis-b-referendum

    C’est Hervé Gaymard, député UMP de Savoie, qui a défendu le 18 juillet cet amendement. Il aboutit à supprimer la condition du référendum dans quatre cas de remodelage des collectivités locales : le regroupement de départements (article L3114-1), le changement de limites d’une région (L4122-1-1), le regroupement de régions (L4123-1) et la fusion d’une région et des départements qui la composent (L4124-1).

    Dans les quatre cas, le code général des collectivités territoriales, depuis 2010, imposait une consultation au suffrage universel, constatant l’accord de la majorité absolue des suffrages exprimés représentant au moins le quart des électeurs inscrits.

    Soit le référendum partout, soit nulle part
    « Amendement de cohérence », a plaidé Hervé Gaymard. En effet, le texte en discussion, le premier des trois volets de l’acte III de la décentralisation, venait de permettre de créer des aires métropolitaines (Paris, Lyon et Marseille) et des métropoles (dont Strasbourg) sans référendum – simplement parce qu’un certain seuil de population y est atteint.

    De deux choses l’une, a plaidé le député : soit l’on impose le référendum partout, soit nulle part. Il a trouvé le renfort de la commission des lois – le rapporteur, Olivier Dussopt (PS, Ardèche) l’a confirmé en séance – et la bénédiction du gouvernement. Bref, l’amendement Gaymard, devenu l’article 9bisB du projet de loi « de modernisation de l’action publique territoriale et de l’affirmation des métropoles », propose d’effacer dans le code les référendums obligatoires dans les quatre cas de figure énumérés.

    Vu d’Alsace, cet épisode, resté discret mi-juillet, prend une grande importance. C’est bien un alinéa visé, le II de l’article L4124-1 du code, qui imposait le référendum préalable à la création d’une éventuelle collectivité territoriale unique d’Alsace. Ce sont bien ses conditions (5O % des exprimés et 25 % des inscrits dans chaque département) qui n’ont pas été réunies le 7 avril dernier....

    #démocratie
    #référendum
    #collectivités-territoriales

  • Emprunts toxiques : allongement du dispositif d’aide aux collectivités territoriales
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/15/emprunts-toxiques-rallongement-du-dispositif-d-aide-aux-collectivites-territ

    Les députés ont voté, jeudi 14 novembre, une série d’amendements retouchant le dispositif gouvernemental de sortie des emprunts toxiques par les collectivités locales, notamment pour autoriser certaines collectivités à être aidées plus longtemps.
    Le projet de budget 2014 organise la constitution d’un fonds de soutien aux collectivités locales et organismes publics aux finances grevées par des emprunts toxiques, fonds qui sera doté chaque année de 100 millions d’euros sur une durée maximale de quinze ans, soit 1,5 milliard sur la décennie. Ce fonds serait abondé pour moitié par l’Etat, pour moitié par les banques, dont la taxe de risque systémique va être relevée de 0,5 % à 0,539 %.

    L’un des amendements votés à l’initiative du rapporteur général Christian Eckert (PS) porte à trois ans, à compter du dépôt de la demande, la durée pendant laquelle l’aide peut être versée à la collectivité locale sous forme de bonification destinée à alléger leur charge financière.

    TROIS ANS RENOUVELABLES

    Un autre amendement permet que des collectivités, au cas par cas, puissent continuer après cette phase initiale à percevoir l’aide du fonds pour une durée de trois ans renouvelable et attendre des conditions de marché plus favorables pour un remboursement anticipé.

    L’affaire des emprunts toxiques concerne environ quinze cents collectivités ou organismes publics (hôpitaux, habitat social, notamment). Elle a généré au moins trois cents contentieux, dont deux cents à deux cent cinquante auprès de Dexia et de la SFIL (Société de financement local). Le stock de la dette toxique est évalué à 14 milliards d’euros, selon l’association Acteurs publics contre les emprunts toxiques.

    La SFIL est détenue par des capitaux publics et a repris une partie des activités de Dexia, l’ex-financeur des collectivités locales, qui a été démembré pour le sauver de la faillite. Pour accéder à ce fonds, les collectivités seront obligées de renoncer à tout contentieux, en cours ou à venir, à l’encontre de la SFIL et de Dexia. Ce dispositif dit « loi de validation » des emprunts toxiques vise à stopper l’inflation des contentieux, depuis un jugement rendu à Nanterre en février, favorable au requérant, le conseil général de la Seine-Saint-Denis, et qui serait « un risque majeur pour les finances publiques », la SFIL étant garantie par l’Etat, selon M. Eckert.

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