• Brevet : De l’examen complexe à l’épreuve absurde... (Le Café Pédagogique)
    http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2017/10/10102017Article636432182201508593.aspx

    Le brevet peut-il échapper à l’absurdité ? Déjà bancal avant 2016, la nouvelle mouture testée en 2017 avait encore gagné en complexité. Selon L’Etudiant, le ministère prépare une nouvelle version qui, sous prétexte de rééquilibrage traditionnaliste, rend l’examen encore plus compliqué. Seul examen passé par tous les jeunes français (833 000 candidats en 2017), le brevet est devenu une usine à gaz aussi complexe qu’inutile. Car les points nécessaires à son obtention se gagnent avant les épreuves finales et dans des conditions très inégales d’un collège à l’autre. Et personne ne sait exactement à quoi sert le diplôme si ce n’est entretenir les fractures dans le monde enseignant...

    #éducation #collège #réforme #hiérarchie #disciplines

  • Ecole : cet « imam de la République » qui prêche contre l’islam
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160917/ecole-cet-imam-de-la-republique-qui-preche-contre-lislam

    Le principal de #collège #Bernard_Ravet vient de sortir un livre très commenté baptisé Principal de collège ou imam de la République ? dans lequel il entend alerter sur le péril islamiste qui rongerait l’école. Seulement, le récit est décevant tant il est alarmiste et caricatural.

    #France #islamisme #jean-Michel_Blanquer #laïcité #Marseille

  • L’école, la violence, l’islam, Marseille : un livre à côté de la plaque ? (Délinquance, justice et autres questions de société)
    http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2017/09/14/L-Ecole-la-violence-l-islam-Marseille

    En fait, il y a deux Bernard Ravet dans ce livre, le responsable d’établissement scolaire, humaniste et ouvert à ce qui se présente, et puis l’homme fatigué, rongé de l’intérieur selon ses termes, qui veut donner un public à son exaspération. Il y a celui qui laisse réciter la prière des morts sous le préau par un collègue marocain en visite, en mémoire de Waël, élève de quatrième aimé de tous disparu dans le crash de la Yemenia. Et puis celui qui s’arcboute sur une thèse trop lourde qui finit par écraser son témoignage.

    #éducation #collège #islam #laïcité #Marseille #islamophobie

  • A Gaillac, une sombre histoire de tableaux noirs - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/09/13/a-gaillac-une-sombre-histoire-de-tableaux-noirs_1596062

    Des enseignants d’un collège tarnais sont visés par une plainte pour vol, intrusion et effraction après avoir essayé de sauver des tableaux noirs destinés à la déchetterie.

    Ce sont des tableaux couleur ardoise sur lesquels plusieurs générations d’élèves et d’enseignants ont usé leurs craies. Au collège Albert-Camus de Gaillac (Tarn), on se préparait à les remplacer par des tableaux blancs et des feutres. Des travaux estivaux allaient être lancés au premier étage de l’établissement, nouvelle étape dans la rénovation de l’établissement, financée à hauteur de 10 millions d’euros par le conseil départemental. L’année précédente, il y avait eu une opération similaire au deuxième étage : les tableaux blancs avaient pris la place des anciens noirs, tous conduits à la déchetterie. Pour éviter la même opération poubelle cette année, dès le mois de décembre 2016, des enseignants adressent donc un courrier à la cheffe d’établissement pour lui demander de préserver « leur outil de travail ». Pas de réponse malgré plusieurs relances.

    Le mercredi 28 juin, quelques jours avant la fin de l’année scolaire, six professeurs aidés par des parents d’élèves prennent donc l’initiative de mettre ces tableaux à l’abri pendant l’été, sans autorisation. Ils souhaitent les stocker, puis les réinstaller dans les classes à la rentrée, en complément des nouveaux tableaux. Alors qu’ils sont en train de charger le tout dans des camionnettes, la gendarmerie intervient sur le parking pour stopper l’opération, alertée d’un « cambriolage au collège ». Le groupe de dissidents est invité à décharger les tableaux et les laisse sur place, dans le hall. Cette histoire, déjà un peu insolite, aurait pu s’arrêter là. Mais elle s’est peu à peu transformée en affaire à deux volets, d’abord judiciaire puis disciplinaire.

    Des enseignants militants

    A la suite de l’échec de l’opération récup, la direction de l’établissement a déposé plainte pour « effraction, intrusion et vol », les domiciles des professeurs ont été perquisitionnés et ils sont désormais visés par une procédure disciplinaire du rectorat de Toulouse. Un comité de soutien formé durant l’été a lancé une pétition : 9 000 signatures en une semaine. Pascal Pragnère, porte-parole de ce comité, estime que les procédures engagées sont « disproportionnées ». Le conseiller municipal EE-LV d’Albi et ancien délégué syndical, toujours syndiqué à Sud éducation, connaît personnellement certains des enseignants accusés. « Les personnes mises en cause sont complètement investies dans leur travail pédagogique. Elles sont très impliquées dans la vie des environs de Gaillac et dans les mouvements sociaux, certains sont des militants syndicaux », précise-t-il.

    Et d’ajouter que ces professeurs sont présents depuis longtemps dans l’établissement tarnais, sans jamais poser de problème. Il assure enfin que la directrice du collège, présente sur les lieux, n’a pas exigé que les enseignants arrêtent leur opération récup. Contactée par Libération, elle ne désire pas répondre aux questions de la presse. Le Département confirme que l’opposition de certains professeurs, « consultés quant aux choix des tableaux qu’ils souhaitent utiliser dans les salles de classe », était connue. Leur volonté de récupérer les anciens tableaux, à l’inverse de la politique de rénovation du département qui promeut les classes tablettes et les tableaux interactifs, « a peut-être été perçue comme un signe de défiance », tente d’expliquer Pascal Pragnère.

    Accusés d’avoir volé du matériel scolaire disparu

    Les enseignants ne sont pas seulement accusés d’avoir voulu dérober des tableaux noirs mais d’avoir été les auteurs de vols d’autres objets manquant à l’inventaire réalisé en fin d’année. C’est ce que les intéressés ont appris lors de leurs auditions le 28 juillet et le 3 août. Durant la perquisition qui a suivi, les gendarmes étaient à la « recherche de deux tabourets, de deux tables d’élèves et des chariots pour téléviseurs et rétroprojecteurs », selon le comité de soutien, qui indique que la liste des objets volés aurait tendance à s’allonger. Pour preuve selon Pascal Pragnère, un communiqué récent du rectorat, consulté par Libération, qui ajoute des étagères. Il reconnaît que les enseignants, qui n’avaient prévu de récupérer que cinq tableaux au départ, ont vu que deux écrans enrouleurs et trois porte-cartes devaient avoir le même destin et les ont pris.

    Du côté du rectorat, la procédure disciplinaire engagée pourrait mener à des blâmes, des avertissements, des mutations ou même à des radiations. Pascal Pragnère détaille ce qui leur est reproché en donnant sa version des faits : « Il y a d’abord l’intrusion dans un établissement scolaire, alors qu’ils étaient convoqués ce jour-là pour le déménagement du mobilier du collège en vue des travaux, où il était prévu de mettre les tableaux en sécurité. On les accuse aussi d’avoir manqué de loyauté vis-à-vis de leur hiérarchie, parce qu’ils n’auraient pas prévenu de ce qu’ils voulaient faire. Pourtant, ils ont envoyé un courrier à plusieurs reprises depuis décembre : au mois de mars, d’avril, de mai… La troisième raison est l’usurpation de mobilier administratif, alors que les tableaux étaient destinés à la déchetterie et qu’ils ne souhaitaient pas se les approprier. » Le rectorat n’a pas encore répondu aux demandes de précision de Libération.

    « Eléments faux »

    Lors d’une conférence de presse organisée mercredi après-midi, le comité de soutien a dénoncé la présence « d’éléments faux » dans des communiqués émis par le conseil départemental et le rectorat, sur lesquels les procédures disciplinaires sont basées. Les enseignants demandent l’arrêt des poursuites à leur encontre d’ici le début de la semaine prochaine et disent envisager une action en « diffamation par voie de presse ».

    Les six accusés seront convoqués par le rectorat dans la semaine pour prendre connaissance de leur dossier administratif. « Nous avons envoyé un courrier au ministre de l’Education nationale, nous nous attendons à une réaction rapide étant donné l’ampleur que ça prend au niveau national », espère le porte-parole du comité de soutien. Pour le moment, pas de réponse de Jean-Michel Blanquer, actuellement en déplacement sur l’île de Saint-Martin.

    Alors là j’en reste bouche bée. Dans l’Éducation nationale, on peut commettre des actes pédophiles et passer littéralement entre les mailles du filet judiciaire et administratif, mais par contre il suffit de récupérer un tableau destiné à la poubelle pour se retrouver passible de graves sanctions et comparaitre devant un tribunal. Moi je sais pas mais si j’avais des enfants j’aurais des angoisses à les confier à une administration qui fait des trucs pareils.
    #éducation_nationale #collège #tarn #tribunal

  • Petite chronique désenchantée de l’enseignement prioritaire #1
    https://larotative.info/petite-chronique-desenchantee-de-l-2378.html

    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH525/arton2378-9ca1c-37f33.jpg?1504329448

    En réalité, le classement REP correspond à une certaine configuration sociologique basée sur l’analyse de la catégorie socio-professionnelle des parents d’élèves, plus souvent que la moyenne chômeurs, non diplômés, intérimaires, ouvriers ou exerçant des métiers de services à la personne, bref, des petits revenus. On pourrait rajouter à cela que les familles nombreuses et monoparentales sont surreprésentées, tout comme celles possédant un capital culturel assez faible (faible fréquentation des musées, place marginale de la lecture à la maison, maîtrise inégale de la langue française …), et celles issues des Zones Urbaines Sensibles. Sans surprise, les taux de réussite à l’examen national du Brevet y sont bien plus faibles que la moyenne nationale et la poursuite de la scolarité dans les lycées généraux est moins fréquente, d’autant que la réputation de ces élèves les précède dans les établissements les plus huppés, ceux de centre-ville, qui fourniront les nouvelles légions d’étudiants des classes préparatoires.

    Le postulat est bête comme chou : on manque de personnel et d’argent pour encadrer les élèves, notamment dans leur travail personnel en dehors du temps scolaire, et l’on sait comme cela impacte la réussite ; il y a légion de gens gentils qui trépignent d’envie d’aider, tels que des étudiants, des retraités et des cadre sup’ qui veulent partager leur amour de la réussite ; il y a aussi et surtout tout plein d’entreprises trop généreuses qui ne rêvent que de pouvoir participer à l’effort collectif d’éducation de nos enfants, tous-ensemble-ouais. Miracle, des associations spécialisées vont vite se constituer et être reconnues d’utilité publique afin de pouvoir défiscaliser une partie des oboles des généreux donateurs, des grosses boîtes se pressent au portillon pour anoblir leur image à la sauce pédagogie, et le ministère rosit de plaisir à la signature de tous ces partenariats et conventions. Emballé, c’est pesé !

    Il y a aussi des tuteurs un peu plus âgés, en service civique, ce fourre-tout généralisé par François Hollande pour réduire les chiffres du chômage chez les jeunes sous couvert d’investissement citoyen et qui rémunère au lance-pierre (571 euros/mois) avec de l’argent de l’État des personnes généralement surdiplômées qui ne trouvent pas d’emploi après leurs études. Peu formés, ils doivent accompagner deux heures par semaine un ensemble d’élèves sélectionnés par la direction sur proposition des professeurs principaux. On cible plutôt des jeunes en difficulté mais pas trop et avec un comportement qui doit rester gérable. Rapidement, Zup de Co’ se rend compte qu’il n’y a pas assez d’élèves dans les rangs…et la direction inscrit donc quelques profils un peu plus turbulents. Parents et élèves sont convoqués à une réunion, ils signent un contrat d’engagement, reçoivent cahiers et identifiants internet et c’est parti. Plusieurs problèmes apparaissent assez vite : le ratio d’un étudiant pour six élèves s’avère un peu trop ambitieux et c’est bien vite le bazar, si bien que l’on passe assez vite à trois voire deux pour un ; les emplois du temps pour l’encadrement des devoirs changent chaque semaine et la Vie Scolaire n’est pas au courant de tout…

    #enseignement #REP #collège

  • Alors mon petit soldat, ce brevet d’histoire-géo nouvelle formule ? (Laurence De Cock)
    https://blogs.mediapart.fr/edition/aggiornamento-histoire-geo/article/300617/alors-mon-petit-soldat-ce-brevet-d-histoire-geo-nouvelle-formule

    L’exercice se rattache à la partie du programme Les grands principes de la défense nationale (une des seules alternatives aux sujets portant sur la laïcité en EMC pour les examens). Ici l’enseignement moral et civique devient le service-après-vente du Ministère de la Défense. Ainsi, après l’intervention héroïque de l’armée française au Mali proposée à l’examen il y a quelques années, les concepteurs.trices du sujet du jour, ont, dans un instant de clairvoyance aiguë, préféré à l’étude exhaustive de l’exemplarité de notre armée lors du génocide des Tutsi du Rwanda, celle de l’intervention de gentils militaires auprès de population civiles victimes des intempéries. Trêve d’ironie. Tout dans ce sujet d’EMC est catastrophique, grotesque et choquant

    #éducation #collège #DNB #Brevet #EMC #armée_française #gerbe_d_honneur #valeurs_de_la_République #embrigadement #propagande

    En tant qu’enseignant.e.s rattaché.e.s au champ des sciences humaines et sociales nous devrions tou.te.s être révulsé.e.s par ce sujet tellement contestable qu’il invalide à lui seul tout le gain de cette nouvelle épreuve. Et puisqu’il faut se parler franchement, nous comprenons mal que des collègues impliqué.e.s dans la rédaction des épreuves puissent à ce point dévoyer nos missions par de telles propositions. Car s’il y a bien un endroit où tou.te.s, au-delà de nos clivages, devrions rester inflexibles, c’est sur les finalités critiques portées par nos disciplines, et ce quelle que soit la pression politique environnante.

  • « Appel au viol » : des collégiennes de Ruelle affichent leur colère sur leur tee-shirt (Charente Libre.fr)
    http://www.charentelibre.fr/2017/06/19/ruelle-elles-veulent-se-vetir-a-leur-guise,3108833.php

    « Appel au viol. » L’inscription au marqueur noir s’affiche sur les tee-shirts de collégiennes, ce lundi matin, à Ruelle-sur-Touvre. Il est presque 8 heures et juste avant de rejoindre les salles de classe de Norbert-Casteret, les adolescentes jouent la provocation. Leur manière de réagir aux propos qu’auraient tenus des membres de l’équipe pédagogique vendredi.

    #éducation #collège #sexisme #tenues_vestimentaires #culture_du_viol

    • « On est plusieurs à avoir entendu, de la part d’enseignants, que nos robes et jupes étaient un appel au viol », condamne Élisa, 15 ans, élève de troisième. Dès la première heure de cours, plusieurs filles racontent qu’elles se sont vu refuser l’accès en classe : leur apparence était jugée indécente.

      Choquée, Élisa a fédéré ses camarades le soir-même sur Facebook. Avec son amie Lola, elle a organisé la petite manifestation d’hier. « La phrase prononcée n’est pas correcte , insiste la jeune fille à l’initiative de l’opération. Elle veut dire qu’habillées comme ça, si on se fait violer, c’est notre faute ! C’est une atteinte aux droits de la femme. Je pense qu’en 2017, quand il fait une chaleur pareille, on a au moins le droit de porter un short, une jupe ou une robe. »

      Je suis toujours en colère contre le collège de ma fille, pour la même raison, mais pour ne pas l’embarrasser, j’ai fermé ma gueule au conseil de fin d’année. Quand j’ai demandé à poser une question après les 4 minutes d’éloges réglementaires, j’ai cru qu’elle allait décéder d’angoisse : mais non, c’était juste au sujet du fait que le collège sans note était à présent étendu jusqu’en 3e et que ma fille va échapper à la notation scolaire jusqu’à ses 15 ans révolus (là, on est super bons !).

  • Sauver l’histoire : une exigence éducative, critique et démocratique (Belgique) Carte Blanche - levif.be - 09/03/17

    Réformer un système éducatif est assurément une entreprise difficile ; elle l’est d’autant plus lorsque les communautés éducatives elles-mêmes ne sont que très mal informées ou craignent de l’être trop tard, quand les principales décisions auront déjà été prises.
    http://www.levif.be/actualite/belgique/sauver-l-histoire-une-exigence-educative-critique-et-democratique/article-opinion-626285.html


    Depuis plusieurs mois, des groupes de travail planchent, d’une part, sur le Pacte d’Excellence et, de l’autre, sur la réforme de la formation initiale des enseignants. Les travaux de ces deux groupes sont intimement liés et les documents, parfois encore provisoires, qui parviennent aux enseignants, tous niveaux confondus, ne sont pas de nature à les rassurer.

    Le 3 février 2017, l’association Histoire et Enseignement pointait la menace planant, à brève échéance, sur le cours d’histoire. http://www.histoireetenseignement.be/2017/02/le-cours-dhistoire-menace Le 22 février, les géographes dénonçaient à leur tour le risque de dilution de leur discipline. http://www.levif.be/actualite/belgique/la-geographie-une-cle-pour-notre-futur-mise-a-mal-par-le-pacte-d-excellence/article-opinion-618029.html Ces inquiétudes, que nous partageons largement, naissent d’une incertitude fondamentale : est-il vrai que l’on s’oriente, dans le secondaire inférieur (éventuel tronc commun), dans le secondaire supérieur ou dans les deux cycles, vers un seul et vaste cours intégratif mêlant, à parts égales, l’histoire, la géographie, la sociologie et l’économie politique ? A nos yeux, une telle perspective est l’exemple même de la « fausse bonne idée », dont les effets contre-productifs dépassent de loin les éventuels avantages.

    Qu’on nous comprenne bien : l’ouverture des programmes à la sociologie et à l’analyse économique ne nous paraît pas, en soi, illégitime ou inintéressante - sous réserve d’examiner les futurs programmes et référentiels de compétence - mais peut-elle se faire au détriment d’autres disciplines et à l’intérieur d’un volume-horaire qui resterait inchangé ?

    Défendre la pertinence et la spécificité des disciplines pourrait aisément passer pour archaïque ou corporatiste. Ne devrions-nous pas, au contraire, promouvoir l’interdisciplinarité, dans un monde de plus en plus complexe et dont l’appréhension nécessite une multiplicité d’approches ? Assurément. Mais nous sommes intimement convaincus que la condition même de l’interdisciplinarité est la maîtrise de savoirs et de savoir-faire disciplinaires solides. Les méthodes et pratiques de l’historien, du géographe, du sociologue ou de l’économiste peuvent, certes, présenter certains traits communs mais chacune de ces sciences développe une approche et un mode d’analyse spécifiques des phénomènes. Nier cette diversité épistémologique ou la noyer dans un « cours de tout » fait courir le risque d’un réel appauvrissement de la formation des élèves. Ces craintes ne sont pas hypothétiques : elles font ainsi écho, par exemple, à la position critique des associations allemandes de professeurs en histoire, géographie et politique face à ces cours intégratifs, désormais dispensés depuis quelques années dans certains Länder sous le titre de « Gesellschaftskunde » ("Science de la société"). http://geschichtslehrerverband.de/download/downloads/Erklaerung_von_Hannover_2015Juli.pdf

    Une autre incertitude majeure concerne le profil des enseignants appelés à dispenser un tel cours intégratif. Quels seront les titres requis ou suffisants ? Sollicitera-t-on des spécialistes des diverses disciplines qui se relaieront en classe ? Si ce n’est pas le cas, espère-t-on d’un historien ou d’un géographe qu’il soit aussi sociologue et économiste, comme si de telles formations pouvaient s’improviser ou s’acquérir « sur le tas » ? Plus probable mais tout aussi inquiétant : diplômera-t-on des « profs de tout », forcément au rabais ?

    Dans la nouvelle formation initiale des enseignants qui nous est annoncée, un professeur du secondaire supérieur (master en 5 ans) verrait sa formation strictement disciplinaire limitée à moins de 60% de son cursus, alors qu’elle en compte aujourd’hui 90%. Cherchez l’erreur : une baisse drastique des crédits disciplinaires et, dans le même temps, une formation à plusieurs disciplines ou une fusion de celles-ci dans un magma bien peu cohérent.

    Historiens de formation, nous demeurons convaincus de l’importance cruciale d’un réel et solide cours d’histoire tout au long de l’enseignement secondaire. Sans doute d’ailleurs est-il plus nécessaire que jamais, à l’heure où la société numérique nous conduit à gérer un flux d’informations qu’il convient d’ordonner, de hiérarchiser et dont il faut éprouver la fiabilité, - pensons aux sinistres « fake news ». La critique des sources, quelles qu’elles soient (écrites, iconographiques, audiovisuelles, internet...), la capacité à construire une explication des phénomènes prenant en compte les multiples dimensions de la vie sociale, l’apprentissage de la périodisation historique (notions de chronologie, de durée, de diachronie, de synchronie...) et l’attention au changement sont autant de savoir-faire qui s’acquièrent et s’affinent progressivement.

    L’histoire que nous défendons est bien sûr, pour partie, celle qui permet de mieux comprendre les grands enjeux contemporains, d’envisager leurs racines et leurs causes, profondes ou plus immédiates. En ce sens, elle a une dimension citoyenne. Mais elle ne doit pas être confondue avec un cours de citoyenneté. Or, son insertion dans un ensemble vague de « sciences humaines » renforce le risque de ne l’étudier qu’à travers des enjeux mémoriels ou d’actualité. Selon nous, il demeure non seulement légitime mais indispensable d’enseigner aussi l’histoire pour elle-même, pour ce qu’elle peut apprendre de l’évolution des sociétés humaines, en articulant les niveaux local (au plus près de l’élève), régional, national, européen et l’ouverture aux autres civilisations. S’il est légitime de décortiquer, en partant du présent, le concept de démocratie et de s’interroger sur l’éventuel héritage athénien, il l’est tout autant d’étudier l’histoire de l’Antiquité grecque in se, et donc le fonctionnement, les ressorts et les caractéristiques propres de la démocratie athénienne. De surcroît, si on veut éviter l’écueil d’une approche téléologique ou finaliste, considérant que seul ce qui pouvait advenir est advenu, il importe de proposer une explication qui reconstitue un espace des possibles, permettant de comprendre les choix effectivement posés par des acteurs soumis à diverses contraintes. Il est enfin nécessaire d’amener les élèves à une maîtrise synthétique de l’histoire dans son temps long, qui évite tant une approche « à courte vue » du passé que l’usage de quelques grandes clés de lecture utilitaristes. Bien plus qu’une simple grille d’analyse de ce qui est, l’étude de l’histoire dans sa complexité doit préparer les jeunes à débusquer les simplismes, les a priori, les idées toutes faites, ce qui ne se conçoit ni sans connaissances solides, ni sans exercice de compétences : problématiser, critiquer, synthétiser, apprendre et communiquer. La culture historique est, en ce sens, l’une des conditions de plein exercice de la vie démocratique.

    Eu égard à ces enjeux et à leur complexité croissante, il nous semble donc inconcevable que la dimension proprement historienne de l’étude de nos sociétés soit réduite à moins de 2 heures par semaine dans le secondaire. Il faut que les pilotes de notre enseignement laissent aux élèves le temps nécessaire à la pratique de « l’enquête » en histoire[1] (tout comme en géographie...). Il faut également qu’ils continuent à permettre la formation de vrais professionnels du domaine, bien armés, certes, sur le plan pédagogique et didactique mais aussi et surtout en prise avec l’état le plus récent de la recherche et des méthodes dans la discipline. Seuls de bons historiens pourront, avec fruit, collaborer avec de bons économistes, de bons sociologues, de bons géographes et d’autres encore pour contribuer utilement à la formation et, partant, à l’émancipation des générations futures.

    Adam Renaud (ULg)
    Balace Francis (hre ULg)
    Barla Nicolas (ULB)
    Baurain Claude (hre ULg)
    Bechet Christophe (Collège Sainte-Véronique Liège / ULg)
    Bernaerts Bruno (Athénée Fernand Blum, Schaerbeek)
    Bernard Bruno (ULB)
    Berthelet Yann (ULg)
    Bertrams Kenneth (ULB / Académie royale de Belgique)
    Bertrand Paul (UCL)
    Beyer de Ryke Benoît (ULB)
    Bierlaire Franz (ém. ULg)
    Brüll Christoph (ULg)
    Buelens Marie-Astrid (ULB)
    Busine Aude (ULB)
    Cambrelin Thomas (ULB)
    Chantinne Frédéric (ULB)
    Charlier Marie-Thérèse (ULB)
    Charruadas Paulo (ULB)
    Cherdon Laetitia (Haute Ecole de Bruxelles - Defré)
    Close Florence (ULg)
    Cokaiko Sébastien (Ecole européenne de Munich / Athénée royal de Soumagne)
    Colignon Alain (CegeSoma/AGR)
    Delcorps Vincent (UCL)
    Delforge Paul (Institut Destrée)
    Delfosse Annick (ULg)
    Deligne Chloé (ULB)
    Deloge Pascal (Collège Saint-Julien, Ath)
    Demoulin Bruno (ULg)
    Depauw Claude (Archiviste de la Ville de Mouscron)
    Destatte Philippe (UMons / Institut Destrée)
    Devroey Jean-Pierre (ULB / Académie royale de Belgique)
    De Waha Michel (ULB)
    Diagre Denis (ULB)
    Dierkens Alain (ULB)
    Donneau Olivier (Haute Ecole Ville de Liège)
    Dossogne Marc-Henri (Athénée royal de Chênée, Liège)
    Dubois Sébastien (AGR)
    Dufour Valérie (ULB)
    Dujardin Vincent (UCL)
    Dumont Jonathan (ULg)
    Dumoulin Michel (ém. UCL / Académie royale de Belgique)
    Dury Julie (Haute Ecole de la Ville de Liège)
    Eeckhout Peter (ULB)
    Engels David (ULB)
    Gallez Philomena (ULB)

    Geerkens Eric (ULg)
    Genin Vincent (ULg)
    Glansdorff Sophie (ULB)
    Gotovitch José (hre ULB/ ém. Académie royale de Belgique)
    Gouvienne Carine (Archiviste de la Ville et du CPAS de Charleroi)
    Hardy François (Haute Ecole Charlemagne)
    Havelange Carl (ULg)
    Hendrickx Christine (ULB)
    Hermand Xavier (UNamur)
    Heymans Vincent (ULB)
    Jacobs Thibaut (ULB)
    Jaumain Serge (ULB)
    Kesteloot Chantal (CegeSoma/AGR)
    Knaepen Arnaud (ULB)
    Kupper Jean-Louis (ém. ULg / Académie royale de Belgique)
    Lagrou Pieter (ULB)
    Lanneau Catherine (ULg)
    Lauro Amandine (ULB)
    Leclercq Jacqueline (ULB)
    Levaux Thierry (ULB)
    Loir Christophe (ULB)
    Maquet Julien (Institut du patrimoine wallon / ULg)
    Marchandisse Alain (ULg)
    Maréchal Benoît (Institut Saint-Joseph de Welkenraedt)
    Martens Didier (ULB)
    Marx Jacques (ULB)
    Masson Christophe (ULg)
    Matteazzi Florence (UCL)
    Morelli Anne (ULB)
    Mostaccio Silvia (UCL)
    Mund Stéphane (ULB)
    Olcina José (Haute Ecole de Bruxelles - Defré)
    Pasleau Suzy (ULg)
    Péters Arnaud (ULg)
    Pirenne Vinciane (ULg)
    Pirlet Pierre-François (ULg)
    Puccio Laetizia (AGR)
    Régibeau Julien (ULg)
    Renard Etienne (UNamur)
    Ribeiro Thiago (ULB)
    Sansterre Jean-Marie (ULB)
    Schroeder Nicolas (ULB)
    Sohier Julien (ULB)
    Stellian Tatiana (ULB)
    Sterkendries Jean-Michel (Ecole Royale Militaire)
    Togni Fedora (ULB)
    Triolet Jean-François (Athénée royal des Hautes Fagnes, Malmedy)
    Van den Dungen Pierre (ULB)
    Vanderpelen Cécile (ULB)
    Van Haeperen Françoise (UCL)
    Vanhoorne Frédérick (ULg)
    Vanhulle Dorian (ULB)
    Van Schuylenbergh Patricia (Musée royal de l’Afrique centrale)
    Verschueren Nicolas (ULB)
    Vokaer Agnès (ULB)
    Warmenbol Eugène (ULB)
    Wilkin Alexis (ULB)
    Xhayet Geneviève (ULg)
    [1] Jean-Louis Jadoulle, Faire apprendre l’histoire. Pratiques et fondements d’une « didactique de l’enquête » en classe du secondaire, Namur, Erasme, 2015.

    #Ecole #Histoire #Géographie #Savoirs #Belgique (pour l’instant) #Colléges #sciences_humaines

  • La Brique Lille sur les ondes - le numéro 50 : Les chiens ne font pas des chats
    On a pris le magnétophone, l’escalier (400 marches) , et on a frappé à la porte, au milieu du chant des sirènes lilloises.
    – Présentation du N° 50 : Ré création Permanente et de son dossier : L’enfance et l’éducation, l’offensive.
    
- Le collège sécuritaire de Lille Moulin : Bienvenue à Alcatraz ! Chacun(e) à sa place.

    – Le beau bar de génération identitaire : La Citadelle à Lille.
    
- Métro de Lille, drôle d’odeur à Saint Maurice Pellevoisin.

    – Plus il y a de riches au M2, plus il y a d’arbres : L’Argent des Mulliez planqué chez les 3 Suisses. Notre bourgeoisie locale.


    Les Soeurs Chamots (Ta geule)
    https://www.youtube.com/watch?v=6TVYc-nylf8

    Leur Soundcloud : https://soundcloud.com/les-chamots

    Loïc Lantoine : Quand les Cigares
    https://www.youtube.com/watch?v=GFzmO5_KMoQ


    Rappel : Les Willot, quatre frères dans le vent (Images d’archive INA)
    https://www.youtube.com/watch?v=IN5k6zx_4ik

    A propos du rachat des usines Boussac par la société Ferinel (Bernard Arnault)
    https://www.youtube.com/watch?v=2hgBYD10MZs

    #La_Brique #Lille #Enfance #Education #Ecole #Lille_Moulin #Collège #identitaire #fn #Métro #kéolis #Parfum #Mulliez #Croix #3_Suisses #Immobilier #Audio #Radio #Radios_Libres #Radio_Campus_Lille #violence_sociale

  • Pédophile condamné, Bruno est resté professeur pendant des années
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050417/pedophile-condamne-bruno-est-reste-professeur-pendant-des-annees

    Déjà condamné pour détention d’images pédopornographiques en 2006, un professeur d’éducation physique d’Ille-et-Vilaine a pu continuer d’exercer pendant des années comme si de rien n’était – y compris après une perquisition en 2011 attestant qu’il avait récidivé. Ce mardi, il comparaissait devant le tribunal pour une agression sexuelle sur son fils. L’audience a mis en relief les défaillances de la justice et de l’éducation nationale.

    #France #collège #Education_nationale #pédophilie #rectorat

  • Réduire, toujours réduire... C’est l’heure de l’mettre
    De la réduction des déficits à Wattrelos, Roubaix et environs, leur impact sur la vraie vie, dans les EPHAD, les Collèges, avec nos invité(e)s.

    http://www.campuslille.com/index.php/entry/reduire-toujours-reduire

    (Ce mercredi nous recevons en studio des travailleurs qui ont deux points communs : ils exercent au service du public et ce, sur le même territoire. Et comme il paraît qu’il faut réduire les déficits, ils en bavent à deux titres : en bossant aussi à la place du fonctionnaire sur deux qui n’est pas remplacé, et en constatant les effets sur la population de cette pénurie organisée. Dans la santé ou dans l’éducation, dans la vie même du territoire autour de Wattrelos et Roubaix, ils luttent pour vivre et travailler dignement, et donner du sens à ce travail. C’est aussi une manière de dire qu’une autre société est impérative.)

    Le fil de l’émission

    – Le fabuleux générique
    
- 3mn05s Ephéméride : Sainte Pénélope
    
- 9mn L’actualité du grand cirque

    – 11mn30s : De la réduction des déficits à Wattrelos, Roubaix et environs, leur impact sur la vraie vie, dans les EPHAD, les Collèges, avec nos invités.
    
- 88mn : Rubrique cassette, c’était en 2000, la bonne face

    #Audio #Radio #Ephéméride #Pénélope #Radio #Radios_Libres #Radio_Campus_Lille #Roubaix #Tourcoing #Ephad #Collége #service_public #Santé #Education

  • A Paris, l’union de deux #collèges divise parents et enseignants
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020217/paris-lunion-de-deux-colleges-divise-parents-et-enseignants

    Destiné à favoriser la #mixité_sociale, un projet de rapprochement entre deux collèges du même quartier, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, suscite la désapprobation d’une partie des parents, qui le jugent mal pensé. Mais pour ses défenseurs, la réticence du camp adverse est en réalité due à un refus de mélanger les enfants.

    #France #Antoine_Coysevox #carte_scolaire #Choukri_Ben_Ayed #éducation #Hector_Berlioz #Julien_Grenet #sectorisation

  • Contre la destruction des collèges de la Reynerie et de Bellefontaine ! - IAATA
    https://iaata.info/CONTRE-LA-DESTRUCTION-DES-COLLEGES-DE-LA-REYNERIE-ET-BELLEFONTAINE-1837.html
    http://iaata.info/home/chroot_ml/ml-toulouse/ml-toulouse/public_html/local/cache-gd2/5f/6e033c268842e6b3b5a7ee08e696b7.jpg?1485733631

    Un vrai #mépris des #enfants, des parents, des enseignant-es, des personnel-les du #collège, des habitant-es. Dès qu’on en a entendu parler, parents, enseignants, habitant-es, on a réagi, on est allé-es discuter, expliquer. On a participé à plusieurs réunions avec le Conseil Départemental, le Rectorat, la FCPE. Ils font semblant d’écouter les gens, mais iels avaient déjà décidé avant de commencer à discuter. Quand on dit qu’on n’est pas d’accord, iels nous répondent que ça ne compte pas, que « c’est pour notre bien ». Comme le dit une maman, qu’est-ce que ces gens-là connaissent de notre vie ? Comment iels peuvent décider ce qui est bien pour nous ? C’est mieux pour les enfants 35 minutes de trajet au lieu de 5 ? C’est mieux toute la journée au collège sans pouvoir rentrer, la cantine obligatoire ? Et pour nous qui avons dèjà des vies dures, c’est mieux de ne pas pouvoir aller au collège en cas de problèmes, de ne plus avoir la proximité avec les profs et le personnel ? Ce projet est d’une grande #violence, un facteur de colère et d’angoisse, en particulier pour les enfants.

  • After Clinton wins Virginia, state Republicans try to change how votes are tallied - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/news/wonk/wp/2017/01/25/after-clinton-wins-virginia-state-republicans-try-to-change-how-vote

    A bill advancing in the Virginia House of Representatives would end the familiar “winner take all” system of awarding the state’s presidential electoral votes and replace it with a system to award electoral votes by congressional district, similar to what’s currently done in Maine and Nebraska.

    The goal is a noble one. Under the winner take all system, the votes of people who opted for a candidate other than the statewide winner are quite literally not counted when the electoral college convenes in December. If votes were allocated by congressional district, the final electoral vote tally could more closely represent the statewide popular vote mix.

    Suit un petit rappel (concis) sur les charmes du #gerrymandering

    This may seem like a more fair outcome, until you recall that in Virginia, as in most states, partisan lawmakers decide how congressional districts are drawn. In many cases, lawmakers will draw them to give their own party an advantage at the expense of others, a process known as gerrymandering.

  • A #Marseille, un collège est abandonné à la violence
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020117/marseille-un-college-est-abandonne-la-violence

    Des #flèches et des balles de 22 long rifle ont été retrouvées dans le #collège_Versailles du 3e arrondissement. Face à l’émoi des enseignants et des parents, les autorités académiques estiment urgent de ne pas trop en faire. Jusqu’à demander que la présence policière devant le collège « ne perdure pas trop » afin de ne pas « gêner » le réseau de drogue du quartier. Enquête et reportage audio en partenariat avec #France Culture.

    #éducation #éducation_prioritaire #quartiers_défavorisés #violences

  • Dormir au collège pour ne pas dormir à la rue (L’Humanité)
    http://www.humanite.fr/dormir-au-college-pour-ne-pas-dormir-la-rue-626758

    Il y a deux ans, le collectif Jamais sans toit se créait pour alerter sur le nombre de croissant d’élèves SDF repérés dans les établissements. « La charte européenne des droits de l’enfant rend la scolarisation obligatoire, du coup l’école est le dernier rempart à l’exclusion totale. Même les personnes les plus exclues envoient toujours les enfants à l’école »

    #éducation #collège #logement

  • Assistants d’éducation : de la nécessité de résistances quotidiennes
    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/local/cache-vignettes/L719xH435/arton7056-9442e.png?1479735091
    https://paris-luttes.info/assistants-d-education-de-la-7056

    J’ai été assistante d’éducation, en collège, pendant quatre ans. Cette expérience professionnelle ? par ce qu’elle engendre chez ceux qui la vivent, me passionne encore aujourd’hui. Je témoigne en proposant une analyse, à partir de ce que j’ai vécu et de ce que je peux observer aujourd’hui. Un Cdi peut être indispensable mais des résistances quotidiennes seront nécessaires !! Pour enfin révéler les problématiques institutionnelles qui se construisent bien en amont de la précarité statutaire.

    @rezo #education #college

  • The Troubling Reason the Electoral College Exists | TIME
    http://time.com/4558510/electoral-college-history-slavery
    https://timedotcom.files.wordpress.com/2016/11/constitution.jpeg?quality=85&w=1012

    The Founding Fathers had something particular in mind when they set up the U.S. presidential election system: slavery

    As Americans await the quadrennial running of the presidential obstacle course now known as the Electoral College, it’s worth remembering why we have this odd political contraption in the first place. After all, state governors in all 50 states are elected by popular vote; why not do the same for the governor of all states, a.k.a. the president? The quirks of the Electoral College system were exposed this week when Donald Trump secured the presidency with an Electoral College majority, even as Hillary Clinton took a narrow lead in the popular vote.

    #états-unis #trump #collège_électoral #élections #système_électoral

    • Akhil Reed Amar teaches constitutional law at Yale University. This essay borrows from his recently published book, The Constitution Today.

      At the Philadelphia convention, the visionary Pennsylvanian James Wilson proposed direct national election of the president. But the savvy Virginian James Madison responded that such a system would prove unacceptable to the South: “The right of suffrage was much more diffusive [i.e., extensive] in the Northern than the Southern States; and the latter could have no influence in the election on the score of Negroes.” In other words, in a direct election system, the North would outnumber the South, whose many slaves (more than half a million in all) of course could not vote. But the Electoral College—a prototype of which Madison proposed in this same speech—instead let each southern state count its slaves, albeit with a two-fifths discount, in computing its share of the overall count.

      (...) If the system’s pro-slavery tilt was not overwhelmingly obvious when the Constitution was ratified, it quickly became so. For 32 of the Constitution’s first 36 years, a white slaveholding Virginian occupied the presidency.

      #pouvoir_de_vote #États-Unis #histoire #esclavage

  • #collège : L’offre scolaire à l’heure de la diversification
    http://fr.myeurop.info/2016/11/08/coll-ge-l-offre-scolaire-l-heure-de-la-diversification-14834

    Daniel Vigneron

    La baisse du niveau scolaire fait plus que jamais débat en #France où certains continuent de remettre en cause le #collège_unique. Chez nos voisins, l’offre scolaire se diversifie tandis que les choix d’orientation sont de moins en moins précoces et de plus en plus réversibles.

    Depuis des décennies l’enseignement scolaire fait l’objet de débats passionnés en France et la récente réforme du collège portée par la lire la (...)

    #EUROFOCUS #Allemagne #Italie #Pays-Bas #Royaume-Uni #1er_cycle #école #éducation #enseignement #free_schools #gymnasium #lycée #orientation #RFI #Sélection

  • Prof à la gomme (Envoyé spécial, France 2)
    http://www.francetvinfo.fr/societe/education/video-prof-a-la-gomme_1901709.html

    Devenir prof de maths en quinze jours, avec un faux diplôme et en sachant à peine faire une mutiplication ? C’est possible, comme le montre cette plongée édifiante dans les failles du système de recrutement de l’Education nationale, diffusée le 3 novembre 2016 dans « Envoyé spécial ».

    « Tel que vous me voyez, je ne suis pas très rassuré », nous avoue Paul Sanfrouche avant de donner le premier cours de maths de sa vie. Il faut dire que pour le journaliste d’’Envoyé spécial", 3 fois 8 font… soit 32, soit 21 ! Comment un tel cancre en calcul peut-il se retrouver devant vingt-cinq collégiens ? Où sont les exigences de l’Education nationale ?

    #éducation #collège #enseignant.e.s #vacataires #précaires #salarié.e.s #formation #démission_politique

  • Comment le #collège est devenu unique | Centre d’observation de la société
    http://www.observationsociete.fr/comment-le-coll%C3%A8ge-est-devenu-unique

    Cette #évolution répond à la fois à une aspiration de la population à accéder à un niveau supérieur de formation, mais aussi de l’économie à disposer d’une main d’œuvre mieux formée, qui doit, avant de se spécialiser, disposer d’un socle de connaissance plus conséquent. La durée de vie s’allonge et le contenu des savoirs s’étend : il est logique d’étendre le #cursus général. C’est une tendance historique des sociétés contemporaines. Ce n’est plus à 11-12 ans que l’on choisit sa voie comme c’était le cas jusque dans les années 1950, mais à 15 ans. Ce changement est considérable. Toute une partie de l’#enseignement est désormais ouverte aux milieux populaires, qui auparavant en étaient écartés. Mais si les établissements ont été rénovés à partir des années 1980 avec la décentralisation, les contenus des enseignements et la #pédagogie ont peu été modifiés. Le collège s’est « massifié » sans modifier en profondeur ses méthodes.