• #Magdalena. Femmes du fleuve

    Magdalena. Femmes du fleuve est un #roman_graphique issu d’un processus de #recherche-création sur la vie des paysannes habitant sur les rives du fleuve Magdalena en Colombie. Le #livre part de la source dans les #montagnes andines et suit le cours du fleuve jusqu’à son embouchure dans la mer des Caraïbes. Il parcourt les histoires de huit femmes et les récits qu’elles tissent en relation avec les gens du fleuve, l’eau, la #faune, la #flore. Le roman montre également les résistances de ces femmes face aux projets d’aménagement et extractifs qui interrompent le cours de l’eau, ainsi que les voies parallèles de réexistence pour réinventer la vie après certaines conséquences irréparables. L’objectif de ce livre, au croisement de la recherche scientifique en géographie et de la création artistique, est de mettre en lumière des #histoires_de_vie qui ne sont pas souvent racontées, des réalités invisibilisées par des récits sur le fleuve essentiellement utilitaristes ou portés par des voix masculines. Magdalena souhaite faire exister non seulement les pluralités de formes selon lesquelles les femmes vivent sur et avec le fleuve Magdalena, ainsi que les continuités écologiques et culturelles qui unissent ce grand territoire de terre et d’eau.

    https://www.ateliermele.com/projets/magdalena-femmes-du-fleuve
    #fleuve #eau #Colombie #récit #femmes #histoires #lutte #résistance #Andes
    #BD #bande-dessinée

  • Magdalena. Femmes du fleuve

    Magdalena. Femmes du fleuve est un roman graphique issu d’un processus de #recherche-création sur la vie des paysannes habitant sur les rives du #fleuve_Magdalena en #Colombie. Le livre part de la source dans les #montagnes andines et suit le cours du fleuve jusqu’à son embouchure dans la mer des Caraïbes. Il parcourt les histoires de huit #femmes et les #récits qu’elles tissent en relation avec les #gens_du_fleuve, l’#eau, la #faune, la #flore. Le roman montre également les #résistances de ces femmes face aux projets d’aménagement et extractifs qui interrompent le cours de l’eau, ainsi que les voies parallèles de réexistence pour réinventer la vie après certaines conséquences irréparables. L’objectif de ce livre, au croisement de la recherche scientifique en géographie et de la création artistique, est de mettre en lumière des #histoires_de_vie qui ne sont pas souvent racontées, des réalités invisibilisées par des récits sur le #fleuve essentiellement utilitaristes ou portés par des voix masculines. Magdalena souhaite faire exister non seulement les pluralités de formes selon lesquelles les femmes vivent sur et avec le fleuve Magdalena, ainsi que les continuités écologiques et culturelles qui unissent ce grand territoire de terre et d’eau.

    https://www.lcdpu.fr/books/56262F9A-AA2F-4EB3-B417-6E4660FC8A84
    #BD #livre #bande-dessinée #aménagement_du_territoire #extractivisme

  • #EU to propose seven ‘#safe_countries’ for migrant returns

    The European Commission will propose seven “safe third countries of origin” to which EU countries can return asylum seekers, according to a document seen by Euractiv.

    The list includes Bangladesh, Colombia, Egypt, India, Kosovo, Morocco, and Tunisia.

    This move is expected to be followed by a fast-tracked review of the safe third country concept in EU law – first reported by Euractiv in February.

    The safe third country concept allows asylum seekers to be sent to a country where they can find protection, instead of staying in the country they applied to.

    In March, the Commission proposed new binding rules on migrant returns, which EU countries and MEPs are now debating.

    The list will be included as an amendment to the EU’s asylum procedure regulation, part of the migration pact adopted last year. It is set to be implemented in 2026.

    The final list is due to be published before June, Euractiv understands.

    https://www.euractiv.com/section/politics/news/exclusive-eu-proposes-seven-safe-countries-for-migrant-returns
    #pays-tiers_sûrs #UE #union_européenne #liste #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés

    #Bangladesh, #Colombie, #Egypte, #Inde, #Kosovo, #Maroc, #Tunisie
    ping @karine4

    • Stop considering Egypt, Tunisia and Morocco “safe” countries!

      Today, the European Commission is proposing to establish a first  EU list of safe countries of origin, including Egypt, Tunisia and Morocco. EuroMed Rights strongly opposes the concept of “safe country of origin” and “safe third country” and is very much concerned about the EU’s move to label 7 countries as “safe countries of origin”. Here’s why this proposal is deeply problematic – and how it risks undermining migrants’ rights.

      This practice significantly undermines the prospects for persons in need of international protection to actually receive it in the EU. It places a greater burden of proof on applicants and subjects them to expedited procedures that may violate their rights as outlined in the Refugee Convention. This includes their entitlement to a fair and efficient asylum process.

      The decision goes far beyond asylum policy – it also has significant political implications. Designating these countries as safe opens the door to agreements that would make them “safe third countries” too. Under the revised return framework, this could allow the Member States to deport other migrants there — even if they’ve never lived in or passed through them.

      The list includes Tunisia, Morocco, and Egypt — countries with well-documented rights abuses and limited protections for both their own citizens and migrants. Labelling them “safe” is misleading — and dangerous.

      With an estimated 60 thousand political detainees in Egypt, the country remains a “republic of fear” where anyone is at risk of serious human rights violations for expressing dissent, supporting anyone criticizing President El-Sisi or the regime. “The authorities are systematically targeting, intimidating and harassing human rights defenders, asylum seekers, migrants and refugees, lawyers, journalists, bloggers, academics, artists, politicians, students, other activists and their relatives, for peacefully exercising their rights. This repression even extends beyond national borders”, says Moataz El Fegiery, EuroMed Rights’ Vice-President and president of the Egyptian Human Rights Forum (EHRF).

      In Tunisia, the authoritarian grip of President Kais Saied has exacerbated the crackdown on political opponents and civil society organisations, while fuelling a hate campaign and physical violence against migrants and refugees. “By arresting opposition figures and misusing the criminal justice system, including extended pre-trial detention periods, to stifle freedom of expression and quash political dissent, the Tunisian authorities are violating international human rights law”, says Monia Ben Jemia, EuroMed Rights’ President.

      In Morocco, serious concerns persist around freedom of expression, freedom of the press, and rights of assembly and association. Journalists, activists and protesters are and can still be harassed or imprisoned. When it comes to refugees and migrants, Morocco cannot be considered “safe” as it fails to uphold the fundamental rights of all individuals on its soil. “The living conditions of migrants, often precarious and dangerous, reflect a failure to provide a safe and dignified environment. Makeshift camps, violence, and limited access to essential services such as health and education highlight an inability to protect the most vulnerable”, says Khadija Ainani, Member of EuroMed Rights Executive Committee and Vice-President of the Moroccan Association for Human Rights (AMDH).

      EuroMed Rights calls on the EU and its Member States to reconsider the decision and remove Egypt, Morocco and Tunisia from their lists of “safe countries of origin” and “safe third countries”. The serious human rights concerns outlined above must be central to the EU’s assessment and lead to, ultimately, the abandonment of the listing of countries of origin or third countries as “safe” altogether.

      https://euromedrights.org/publication/stop-considering-egypt-tunisia-and-morocco-safe-countries

    • L’UE publie sa première liste commune des pays tiers d’origine sûrs : un tournant dangereux pour le droit d’asile

      Ce 16 avril, la Commission européenne a proposé une liste commune de «  pays tiers d’origine sûrs »* qui une fois finalisée et adoptée par le Conseil et le Parlement européens sera applicable à l’ensemble des États membres. Une première dans l’histoire de la politique d’asile de l’Union. La Tunisie, le Maroc et l’Egypte y sont cités, suscitant de vives critiques de la part des organisations de défense des droits humains et du CNCD-11.11.11.

      Auparavant, chaque Etat membre de l’UE disposait de sa liste nationale, permettant de traiter de façon accélérée les demandes d’asile en se basant sur le fait que ces pays sont sûrs et que les ressortissants de ces pays n’ont pas besoin de protection internationale. A l’avenir, une liste commune contraignante à l’ensemble des Etats membres sera intégrée dans le droit européen. L’UE prétend ainsi harmoniser ses politiques d’asile. En réalité, elle donne un blanc-seing aux Etats membres pour vider de sa substance le droit d’asile.

      Selon Cécile Vanderstappen, chargée de plaidoyer sur la justice migratoire au CNCD-11.11.11, « classer un pays comme “sûr”, c’est fermer les yeux sur la réalité. En Égypte, en Tunisie, au Maroc, les droits humains sont piétinés. Où est la “sûreté” dont parle l’Europe ? »

      En adoptant cette liste commune, l’Union européenne prend le risque de banaliser les violations des droits humains dont les persécutions et les traitements inhumains et dégradants dans des pays tiers qualifiés à tort de « sûrs ».

      Cette mesure s’inscrit dans une logique plus large d’externalisation et de durcissement des politiques migratoires, au mépris des engagements internationaux en matière de protection des personnes réfugiées. C’est également le cas avec le concept de « pays tiers sûrs » actuellement en cours de révision et qui vise ici à permettre aux Etats membres de renvoyer des personnes demandeuses d’asile dans des « pays tiers sûrs » pouvant traiter leur demande d’asile et leur accorder une protection si besoin. Il est également question de pouvoir renvoyer des personnes migrantes dans des « hubs de retours » dans ces mêmes pays tiers sûrs

      Les listes de « pays tiers d’origine sûr » permettent aux Etats membres européens d’accélérer le traitement des demandes d’asile, partant du principe que les ressortissants de ces pays n’ont pas besoin de protection internationale. Cela diminue les garanties d’une procédure équitable et d’un examen de qualité des demandes de protection. La liste européenne sera finalisée d’ici le 12 juin 2025 et ajoutée au corpus législatif du Pacte UE sur la migration et l’asile récemment adopté en 2024.

      Le concept de « pays tiers sûr » permet de renvoyer les demandeurs d’asile dans un pays tiers jugé « sûr » plutôt que de leur permettre de rester dans le pays où la demande a été déposée. Ce concept est envisagé dans le cadre de l’externalisation de la gestion des questions migratoires. Il est révisé actuellement au sein de la réforme de la Directive retour et de la mise en œuvre du Pacte UE sur la migration et l’asile dès 2026 (Règlement sur les procédures). Une liste de pays tiers sûrs sera également proposée par la Commission d’ici le 12 juin 2025.

      L’Egypte n’est sûre ni pour les voix critiques du pouvoir, ni pour les personnes migrantes. La dernière élection présidentielle en décembre 2023 s’est tenue dans un climat de répression de l’opposition. De nombreux défenseurs des droits humains, avocats, journalistes continuent d’être arbitrairement emprisonnés. Les personnes migrantes, en particulier les Soudanais et Soudanaises qui sont 1,5 million à chercher un refuge en Egypte, font face à des nombreuses difficultés pour obtenir un droit de séjour. Elles risquent souvent d’être refoulées et vivent dans des conditions déplorables.

      En Tunisie, le président Kais Saied a suspendu le parlement depuis le 25 juillet 2021, et gouverne depuis lors par décrets. Les attaques de plus en plus nombreuses contre la magistrature, la société civile, les médias démontrent en outre une véritable dérive autoritaire du pays. Le 21 février 2023, Kais Saied a prononcé un discours raciste qui entraine depuis lors répression et racisme contre les personnes afrodescendantes et les organisations qui les défendent. Les personnes migrantes d’origine sub-saharienne sont régulièrement déportées aux frontières par les autorités tunisiennes, et laissées à elles-mêmes dans le désert.

      Au Maroc enfin, la liberté d’expression est particulièrement mise à mal. Journalistes, leaders des mouvements sociaux et autres voix critiques font régulièrement face à des arrestations arbitraires et des procès iniques destinés à les faire taire. Les droits des personnes migrantes sont également régulièrement bafoués : lenteur et lacunes de la politique d’asile, détentions et refoulements aux frontières. L’impunité prévaut encore pour le massacre des 37 migrants et migrantes qui avaient tenté de franchir la frontière entre le Maroc et l’enclave espagnole de Melilla le 24 juin 2022.

      https://www.cncd.be/L-UE-publie-sa-premiere-liste

    • Jumping the Gun? The proposed early application of some of the EU’s new asylum pact – and a common list of supposedly ‘safe countries of origin’

      The EU’s asylum pact was adopted less a year ago, and mostly won’t apply for over another year – and yet the EU Commission has already proposed to amend it, in order to bring forward some of the rules in the procedural part of the pact, and to adopt a common list of ‘safe countries of origin’ to apply when the rest of the pact enters into force. The aim is to speed up consideration of asylum claims, and in particular to help to ‘save’ the Italy/Albania deal on asylum processing. The following blog post looks in turn at the background to the new proposal, and then the different elements of it, followed by an assessment.

      Background

      Previous and current rules

      Initially, the concept of ‘safe countries of origin’ goes back, at EU-wide level, to ‘soft law’ adopted in the early 1990s (one of the ‘London Resolutions’ of 1992). Subsequently, the principle took on binding legal form at EU level in the first-phase 2005 asylum procedures Directive, which provided for an option for Member States to accelerate considering asylum applications (albeit in accordance with the usual procedural rules), inter alia where the applicant is from a ‘safe country of origin’, as further defined. (Note that these rules refer to non-EU countries of origin; there is a separate, stricter set of rules setting out the near-impossibility of EU citizens making asylum applications in other Member States, because each EU Member State is considered to be a ‘safe country of origin’ too, according to a protocol attached to the EU Treaties).

      Currently, a revised version of the principle is set out in the second-phase asylum procedures Directive, adopted in 2013 (the ‘2013 Directive’). Unlike the 2005 Directive, there is no longer a reference to potentially treating only part of a country as ‘safe’, and the previous option for Member States to retain pre-existing lower standards on this issue (along with pre-existing rules on designating part of a country as ‘safe’, or as ‘safe’ for groups of people) was dropped.

      The CJEU has ruled on these provisions twice. First, the Court confirmed that Member States had to provide for a ‘safe countries of origin’ rule in national law if they wanted to use apply this principle. Secondly, in October 2024 the Court interpreted the substance of the rule, in particular confirming that it was no longer possible to designate part of country of origin as ‘safe’, given that the EU legislator had dropped that possibility from the text of the 2013 Directive, as compared to the 2005 Directive (see further discussion of that judgment here).

      Given that the Italy/Albania treaty on housing asylum applicants in Albania only applied (at least initially) to asylum-seekers from supposed ‘safe countries of origin’, this created a number of potential barriers to the application of that treaty, with multiple Italian courts sending a questions to the CJEU about the rule. The CJEU has fast-tracked two of these cases – Alace and Canpelli – which raise questions in particular about whether Member States can designate a country of origin as ‘safe’ with exceptions for certain groups, and also whether they can designate such countries by means of legislation and must publish the sources of their assessment when they do so. (The case is pending: see earlier blog posts on the background, the hearing, and the Advocate-General’s opinion)

      Future rules

      The 2024 asylum procedures Regulation (the ‘2024 Regulation’) has amended the ‘safe country of origin’ rules again, although as things stand the 2024 Regulation is only applicable to applications made after June 2026. This upcoming version retains many of the current features of the ‘safe country of origin’ concept (which are set out in more detail below): the definition of human rights standards which must apply before a country can be designated as ‘safe’; the procedure for designation (laying out the sources of information which must be taken into account); and the safeguards (the asylum-seeker must be a national of or a stateless person habitually resident in the country concerned, and must have the possibility to rebut the presumption of safety in their particular circumstances).

      But there are several changes in the 2024 Regulation. In particular, it will now again expressly be possible to create an exception to the designation of ‘safety’ for ‘specific parts’ of the non-EU country’s territory and (not only in the context of pre-existing law) for ‘clearly identifiable categories of persons’.

      More broadly, the ‘safe country of origin’ rule will remain on the list of possible accelerated procedures, but there is more harmonisation of the rules on time limits and appeals in these cases. There is also a potentially overlapping new ground of accelerated procedures where the country of origin has an international protection recognition rate below 20% at first instance (based on the latest annual Eurostat data), although this is subject to some safeguards, discussed further below.

      Another important new development in the 2024 Regulation is the possibility to adopt a common EU list of ‘safe countries of origin’ (there were two earlier failed attempts to do this; see my previous blog post). According to Article 62(1) of the Regulation in its current form, the EU common list must be subject to the same rules as the national list (‘in accordance with the conditions laid down in Article 61’). The Commission has to review the EU list with the assistance of the EU Asylum Agency, on the basis of the sources of information applicable to Member States drawing up their lists (Article 62(2)). Also, the EU Asylum Agency must provide information to the Commission when it draws up proposals for the common EU list (Article 62(3); the list must be adopted by the ordinary legislative procedure, ie a qualified majority of Member States, in agreement with the European Parliament). If there are ‘significant changes’ in a country on the common EU list, the Commission must conduct a ‘substantiated assessment’ of the situation in light of the ‘safe country of origin’ criteria, and can suspend a country from the list on a fast-track basis.

      As for Member States, they can still designate additional countries as ‘safe countries of origin’, even if those countries are not on the common EU list. But if a country is suspended from the common EU list, Member States need the Commission’s approval to put that country back on a national list for the following two years.

      The new proposal

      The new proposal has two main elements, each of which can be broken down into two sub-elements. First of all, it would bring forward some of the rules in the 2024 Regulation. This would apply to aspects of the ‘safe country of origin’ and ‘safe third country’ rules on the one hand (which would apply when the newly proposed Regulation, once adopted, enters into force), and to the ‘low recognition rate’ ground of accelerated proceedings on the other (which Member States could apply before the asylum pact otherwise applies).

      Secondly, it would establish a common EU list of ‘safe countries of origin’ that would apply as from the main 2026 date to apply the 2024 Regulation as a whole. This would include both candidate countries for accession to the EU (which would be subject to a new set of special rules) and a further list of seven countries to be regarded as ‘safe countries of origin’.

      The proposal would apply to all Member States except Denmark and possibly Ireland, which could opt in or out (so far, Ireland has adopted into all of the asylum pact measures that it could). It would not apply to non-EU countries associated with Schengen.

      Earlier application of the asylum pact

      ‘Safe country’ rules

      The proposal would allow the earlier application of key changes to the ‘safe country of origin’ rules set out in the 2024 Regulation, as regards creating exceptions to that concept for part of a country, and for groups of people. As noted above, the CJEU has ruled that the former exception cannot apply under the 2013 Directive, while it will soon rule on whether the latter exception can currently be invoked under that Directive. So if the proposal is adopted, the change as regards exceptions for part of a country will definitely overturn the existing case law, while the change as regards exceptions for a group of people will possibly change the existing law, depending on what the Court rules (it’s likely, but not certain, that the judgment will come before the proposal becomes law).

      Of course, these changes will apply anyway once the 2024 Regulation applies in June 2026. But some Member States are anxious to be able to apply these exceptions earlier than that, in particular Italy: both the exceptions are very relevant in practice to whether the Italy/Albania asylum deal is workable earlier than next June.

      The proposal would also allow the earlier application of the same changes to the ‘safe third country’ rules set out in the 2024 Regulation (ie the rules on whether asylum seekers can be sent to another country, other than an EU Member State or their country of origin, which should decide upon their asylum application). Presumably the Commission assumes that the CJEU, if asked, would also find that there is no exception for parts of a country or groups of people as regards designation of ‘safe third countries’, by analogy with its existing or possible future judgments on ‘safe countries of origin’ under the 2013 Directive.

      Note that only some of the new ‘safe third country’ and ‘safe country of origin’ rules in the 2024 Regulation (ie the possible exceptions for parts of countries or groups of people) would apply early. For instance, the prospect of common EU lists for either concept would not apply early; the proposed common ‘safe country of origin’ list, discussed below, would only apply from June 2026, when the 2024 Regulation generally starts to apply. Furthermore, the Commission will likely soon propose further changes to the ‘safe third country’ rules, in a separate proposal: the 2024 Regulation requires a review of those rules by this June.

      Low recognition rate rules

      In addition to early application of revised versions of current rules, the proposal would also bring forward the application of a brand new rule set out in the 2024 Regulation: the ‘low recognition rate’ rule, on accelerated procedures where the recognition rate (ie the success rate of asylum applications) of a country’s citizens is below 20% at first instance, ie before appeals (even though a proportion of appeals is successful). This also includes most of the safeguards attached to this new rule: it cannot apply if the Member States’ administration ‘assesses that a significant change has occurred in the third country concerned since the publication of the relevant Eurostat data or that the applicant belongs to a category of persons for whom the proportion of 20 % or lower cannot be considered to be representative for their protection needs, taking into account, inter alia, the significant differences between first instance and final decisions’.

      The proposal also provides for early application of the same rule (subject to the same safeguards) as regards unaccompanied minors, although the Commission makes no mention of this point, and so provides no justification for it, in its explanatory memorandum.

      However, arguably the proposal does not bring forward the rule (as regards both asylum seekers generally and unaccompanied minors in particular) that the assessment of significant changes must take account of any guidance note on the point issued by the EU Asylum Agency.

      Also, the proposal does not bring forward other aspects of the 2024 Regulation related to the ‘low recognition rate’ rule. The Commission expressly points out that the rule will remain optional for Member States, until the 2024 Regulation makes it mandatory from June 2026. Furthermore, while the proposal states that the ‘low recognition rate’ rule can be used in special border procedures (in the 2013 Directive version of border procedures, not the 2024 Regulation version of them, until June 2026), it does not include the important exceptions from border procedures set out in the 2024 Regulation.

      In particular, that Regulation excludes the border procedure from applying to unaccompanied minors on ‘low recognition rate’ grounds, and also excludes the border procedure from applying to asylum seekers generally where: the rules on accelerated or inadmissible cases do not apply; support cannot be provided to asylum seekers with ‘special reception needs’ or ‘in need of special procedural guarantees’; there are medical grounds; or detention guarantees cannot be complied with. But none of these exceptions are made applicable (prior to June 2026) by the new proposal. This point is particularly relevant to detaining asylum seekers – which is easier to justify legally when the border procedure applies. So the attempt to widen the use of the borders procedure could widen the use of detention.

      Common EU list of ‘safe countries of origin’

      EU accession candidates

      The proposed Regulation would delete the current Article 62(1) of the 2024 Regulation (which requires any common EU list of ‘safe countries of origin’ to comply with the ‘conditions’ relating to that concept set out in Article 61), replacing it with a statement that candidate countries to join the EU (the Commission does not name them, but they are Serbia, Montenegro, Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Bosnia, Georgia and Turkey) are ‘designated as safe countries of origin’ at EU level, save in ‘one or more’ of three circumstances:

      (a) there is a serious and individual threat to a civilian’s life or person by reason of indiscriminate violence in situations of international or internal armed conflict in the country;

      (b) restrictive measures within the meaning of Title IV of Part Five of the Treaty on the Functioning of the European Union have been adopted in view of the country’s actions;

      (c) the proportion of decisions by the determining authority granting international protection to the applicants from the country - either its nationals or former habitual residents in case of stateless persons – is higher than 20% according to the latest available yearly Union-wide average Eurostat data.

      The first of these tests replicates the wording of one of the grounds for ‘subsidiary protection’ in EU law on qualification for status, although there is no cross-reference to that legislation here in this context. Among the candidate countries, the only one which might be subject to this rule is (obviously) Ukraine, as long as the Russian invasion persists. The CJEU has recently been asked whether individual applications for subsidiary protection are even possible given that those fleeing Ukraine have temporary protection; but arguably the wording of the new proposal raises a different issue, because in this context the existence of the threat would be judged as regards the situation in the country concerned more broadly, rather than in the context of an individual application for protection. Also, if the drafters had wanted an exception regarding temporary protection, they would surely have provided for it expressly; and anyway Ukraine will likely be covered by the third test.

      The second test refers to EU foreign policy sanctions. A quick look at the EU sanctions database informs us that arguably none of the countries concerned face sanctions because of the country’s actions: the sanctions as regards Ukraine and Moldova relate to the actions of Russia or Kremlin surrogates; the sanctions as regards Mediterranean drilling concern only certain Turkish businesses; and the sanctions relating to Serbia and Montenegro are expressly described as historic (relating to claims as regards the previous Yugoslav war). (The recent EU sanctions against Georgia are a visa measure, not a foreign policy measure).

      The third test flips the new ‘low recognition rate’ ground for accelerated procedures, meaning that neither that ground for accelerated procedures nor the ‘safe country of origin’ ground can apply once the recognition rate goes above 20%. Note that this test only takes account of first instance decision-making; if successful appeals take the recognition rate for nationals of a candidate country above 20%, that country nevertheless remains a ‘safe country of origin’ EU wide. Unlike the ‘low recognition rate’ rule as it usually applies, there is no reference to categories of people who have higher recognition rates, taking into account (for instance) appeal decisions. However, arguably ‘significant changes’ in the country concerned must still be considered – in the context of suspending the country concerned from the common EU list, as discussed below.

      Applying the third test in practice, the most recent annual Eurostat asylum statistics (2023) show a first-instance recognition rate of 2.8% for Montenegro, 6.4% for Bosnia, 1.9% for Serbia, 0.6% for North Macedonia, 7.8% for Georgia, 10.2% for Albania, 93.8% for Ukraine, 2.6% for Moldova, and 21.1% for Turkey. So on this basis, Ukraine and Turkey will not be on the EU-wide ‘safe country of origin’ list if the proposal is adopted as it stands – although the position might change on the basis of the annual asylum Eurostat statistics for 2024, which will likely be available by the time it is adopted, and the position for each candidate country may change annually after that.

      Although the proposal would, in effect, create a distinct rule applicable to candidate countries as far as being ‘safe countries of origin’ is concerned, it still refers to those countries being designated as having that status. So arguably the rules for suspending that designation in the event of ‘significant changes’, and the corollary limits on Member States subsequently placing the suspended countries on their national ‘safe country of origin’ lists, continue to apply – even though these rules refer back to the general rules on designation of ‘safe countries of origin’, rather than the proposed new lex specialis rules for candidate countries (see Articles 63(1) and 64(3) of the 2024 Regulation).

      The proposed specific rules for candidate countries as ‘safe countries of origin’ can be compared to the separate set of rules for EU Member States on the same point, referred to above – although the rules for EU Member States remain much more restrictive (it is far harder for nationals of EU Member States to rebut the presumption of safety, for instance; although as they enjoy free movement rights, the need to apply for international protection status to stay in another Member State will usually be immaterial for them)

      The Commission’s rationale for the special rules on candidate countries is that they have already gone through a form of screening, when the European Council decided to confirm their status as candidate countries, applying the ‘Copenhagen criteria’: the ‘stability of institutions guaranteeing democracy, the rule of law, human rights and respect for and protection of minorities; a functioning market economy and the ability to cope with competitive pressure and market forces within the EU; the ability to take on the obligations of membership’. Therefore the Commission did not assess these countries against the usual criteria to be designated as ‘safe countries of origin’, as the current Article 62(1) of the 2024 Regulation would require; indeed, as noted already, the proposal would replace the current Article 62(1). However, despite the deletion of that provision, the proposed Regulation still assumes (in the preamble) that the safeguards of being a national of the supposed ‘safe country of origin’ (or a stateless person habitually resident there) and the possibility of rebutting the presumption of safety in individual cases continue to apply.

      Other countries

      The seven other countries to be designated as ‘safe countries of origin’ EU wide are listed in a proposed new Annex to the 2024 Regulation. These countries are Bangladesh, Colombia, Egypt, India, Kosovo, Morocco and Tunisia. In each case, the Commission’s explanatory memorandum (and the preamble to the proposed Regulation) attempts to justify the inclusion of these countries on the list individually.

      According to the Commission, the process to determine the list was based on the EU Asylum Agency, at the request of the Commission (reflecting the role of the Agency in drawing up the proposal for the common EU list, as set out in Article 62(3) of the 2024 Regulation), setting out a methodology:

      to support the identification of the countries that could be considered for possible designation as “safe countries of origin” at Union level, including EU candidate countries and one potential candidate; countries of origin that create a significant asylum caseload in the EU with an EU-wide recognition rate of 5% or lower; visa-free countries that create a significant asylum caseload in the EU with an EU-wide recognition rate of 5% or lower; countries that feature in the existing Member States’ lists of “safe countries of origin” [scare quotes added]

      The Commission then asked the Agency to produce country of origin information to support the Commission’s assessment; it claims that the Agency’s analysis is based on a wide range of sources:

      comprising, but not limited to: European Commission reports, including the EU enlargement reports; reports by the European External Action Service; reports from the EU Agencies (such as the EU Agency for Fundamental Rights); reports from the United Nations High Commissioner for Refugees and other international organisations (e.g., the Council of Europe, the Office of the United Nations High Commissioner for Human Rights) and non-governmental organisations; political analyses from policy and international relations think-tanks; verified online media articles; newspaper articles, as well as national legislation in the countries concerned.

      This can be compared to the list of sources referred to in Article 61(3) of the 2024 Regulation:

      The assessment of whether a third country is a safe country of origin in accordance with this Regulation shall be based on a range of relevant and available sources of information, including information from Member States, the Asylum Agency, the European External Action Service, the United Nations High Commissioner for Refugees, and other relevant international organisations, and shall take into account where available the common analysis of the country of origin information referred to in [the Regulation setting up the Agency].

      (Note that the Regulation refers to information from the Member States, but the proposal does not refer expressly to using this source for the assessment) That list of sources must be applied to establishing the EU list too, according to the current Article 62(1) of the 2024 Regulation (EU designations must be ‘in accordance with the conditions laid down in Article 61’); although, as discussed above, the Commission proposal would delete this provision.

      However, in any event it is impossible to assess either the country of origin information or the methodology developed by the Agency, because (at time of writing) the text of these documents is neither supplied by the Commission nor available on the Agency’s website. (There are some country of origin reports for some of the countries on the proposed list on the website, but those reports are outdated: 2016 for the Western Balkans; 2022 for Colombia; and May 2024 – before the demise of the previous government – for Bangladesh) This is in spite of the Advocate-General’s opinion in the pending case of Alace and Canpelli, which argued that Member States’ assessments underlying the designations of ‘safe countries of origin’ had to be public. (The Commission does not tell us whether any additional countries were considered for inclusion on the common list, but rejected)

      Instead we have the Commission’s brief summary, starting with the assertion that ‘there is, in general, no risk of persecution or serious harm’ in these countries. This reflects part of the criteria for listing non-EU countries as ‘safe countries of origin’ set out in Article 61(1) of the 2024 Regulation (again, as noted above, the current Article 62(1) of that Regulation requires the common EU list to comply with the ‘conditions’ in Article 61; but the Commission proposes to delete the current Article 62(1)). Those criteria require that assessment to take place ‘on the basis of the legal situation, the application of the law within a democratic system and the general political circumstances’ of the countries concerned; Article 61(4) furthermore requires assessment of the application of national law, whether the country concerned complies with the ECHR or the UN’s International Covenant on Civil and Political Rights, the expulsion of citizens to unsafe countries and the existence of effective remedies to protect human rights.

      The Commission then assesses each country in turn, summarising such factors as national designations, the recognition rates, human rights treaty status, national legal frameworks, democratic standards, judicial independence and impartiality, removal of citizens to unsafe countries, and the existence of persecution, the death penalty and torture. This assessment broadly reflects the criteria set out in the 2024 Regulation, although ‘recognition rates’ are not expressly referred to as part of the criteria for assessing what is a ‘safe country of origin’ (nor are trade issues or the situation of refugees from other countries, which the Commission raises in some cases).

      Each of these countries gets the nod as ‘safe’ despite concerns about threats to some groups of people (such as journalists, LGBT people or women). Despite wanting to allow Member States to create exceptions to their ‘safe’ country lists for groups of people or parts of countries, the Commission does not recommend that the EU have any exceptions for any groups, even though the 2024 Regulation expressly provides that the common EU list can include such exceptions (Article 61(2) of that Regulation), and for every country on the proposed list except Kosovo, the Commission admits that there are ‘specific challenges faced by certain groups in the country which may merit particular attention’, and the preamble to the proposal states that ‘certain categories of applicants may find themselves in a specific situation in the third countries designated and may therefore have a well-founded fear of being persecuted or face a real risk of suffering serious harm’. Similarly, although the Commission notes that there are risks in particular parts of Colombia, it simply suggests that potential asylum-seekers should have moved within that country (known as the ‘internal flight alternative’), rather than propose a territorial exception to the designation of Colombia as ‘safe’.

      In light of this, it is questionable why there are no exceptions for groups of people or parts of a country, particularly when the same proposal claims that, for Member States, such exceptions ‘offer means of managing likely unfounded applications efficiently while maintaining necessary legal safeguards’ (my emphasis). It seems that sauce for the Member State goose is not sauce for the EU gander; and in fact, it is arguable that the assessment of the ‘safety’ of the countries concerned is inadequate because it did not consider whether such exceptions should be granted. Of course, human rights NGOs may well have further critiques of the details of the Commission’s brief assessments of ‘safety’.

      Conclusions

      The new proposal is cynical in many respects. First of all, the Commission wants some restrictive rules from the 2024 Regulation to apply in advance, but not some of the safeguards that apply to them – a form of ‘cherry-picking’. This is particularly relevant to the early use of the ‘low recognition rate’ rule in the context of border procedures, without the safeguards applicable to border procedures in the 2024 Regulation, especially the exemption for unaccompanied minors. In fact, as we have seen, the Commission does not even mention or justify its proposed advance application of these rules to unaccompanied minors – still less its attempt to waive an exception that would otherwise apply to them, even when it means they can be detained.

      Secondly, the Commission wants to drop the requirement to apply the usual conditions that apply to designation of ‘safe countries of origin’, not only for candidate countries (which will be subject to special rules of their own) but in general. It is possible that this is simply down to poor legislative drafting, as despite the proposed abolition of the current Article 62(1) of the 2024 Regulation, the preamble to the new proposal assumes that key safeguards continue to apply in the context of the EU common list; and the rules on suspension of designation and the corollary limits on national designation of ‘safe countries of origin’, which refer back to the general rules on designation of ‘safe countries of origin’, expressly continue to apply.

      So although it is obviously questionable in principle both to drop the requirement that the common EU list is subject to the same conditions as national lists (a blatant double standard), without even replacing it, and to create a separate rule for candidate countries, the overall impact of this change is blunted. Nevertheless, it would be better in principle to retain a single common standard for designation of ‘safe countries of origin’; it is particularly objectionable to have double standards compared to national lists and even more so, no standards at all for the EU list.

      The Commission’s lack of transparency of its sources for assessing the group of countries to go on the common list is likewise questionable; and its treatment of the candidate countries is simply opaque. The countries concerned are not even named, and the Commission offers no interpretation of its proposed new criteria relating to these countries, or a discussion of how they would apply in practice. (The application of the ‘low recognition rate’ rules is also opaque, in the absence of a simple list of the recognition rates by country)

      All in all, this proposal is both murky and unprincipled: an unimpressive start to the next phase of EU asylum law.

      https://eulawanalysis.blogspot.com/2025/04/jumping-gun-proposed-early-application.html

    • Droit d’asile : en quoi consiste la liste de « pays sûrs » établit par la Commission européenne ?

      La Commission européenne a publié, le 16 avril, une liste de sept pays considérés comme sûrs, applicable à tous les États membres - une fois qu’elle sera approuvée par le Parlement et le Conseil de l’UE. Concrètement, qu’est-ce que cela signifie ? Comment cette liste a-t-elle été élaborée ? Quelles conséquences pour les demandeurs d’asile originaires de ces pays ? Entretien avec un porte-parole de la Commission européenne.

      Afin d’accélérer le traitement des demandes d’asile, la Commission européenne a publié, mercredi 16 avril, une liste des pays d’origine dits « sûrs » qui englobe le Kosovo, le Bangladesh, la Colombie, l’Egypte, l’Inde, le Maroc et la Tunisie.

      Concrètement, les ressortissants de ces pays qui déposeraient une demande d’asile en Europe n’auraient a priori pas le profil pour être éligibles à une protection internationale - puisqu’ils viendraient de ces États considérés comme « sûrs ». InfoMigrants fait le point avec un porte-parole de la Commission européenne.
      InfoMigrants : Comment les pays sûrs ont-ils été identifiés par la Commission européenne pour établir cette liste ?

      Porte-parole de la Commission européenne : Notre méthodologie, en coopération avec l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA) repose sur des critères spécifiques relatifs, comme le nombre d’arrivées irrégulières ou le taux de reconnaissance [des dossiers d’asile].

      À la demande de la Commission, l’AUEA a évalué la situation juridique et politique de certains pays, notamment :

      - Les pays candidats à l’adhésion à l’Union européenne [comme la Turquie ou la Géorgie, ndlr]. On peut supposer que ces pays, ayant été jugés conformes aux critères de Copenhague pour l’obtention du statut de candidat, remplissent également les critères de désignation comme pays d’origine sûrs.
      - Les pays d’origine qui génèrent un nombre important de demandes d’asile dans l’UE et dont le taux de reconnaissance à l’échelle de l’UE est inférieur ou égal à 5 %.
      - Les pays exemptés de visa qui génèrent un nombre important de demandes d’asile dans l’UE et dont le taux de reconnaissance à l’échelle de l’UE est inférieur ou égal à 5 %.

      Dans ces deux derniers cas, ce sont des pays partenaires où il n’existe généralement aucun risque de persécution ou de préjudice grave, comme le montrent les très faibles taux de reconnaissance des demandes d’asile de leurs citoyens dans les États membres de l’UE.

      – Les pays figurant sur les listes des pays d’origine sûrs des États membres.

      Chaque État membre a sa propre liste de pays sûrs. Si la liste de l’UE est adoptée par le Parlement européen et les Vingt-Sept, elle serait la première à voir le jour de manière harmonisée à l’échelle européenne : tous les États membres seront censés la respecter.

      Suivant cette méthodologie, l’AUEA a préparé des informations détaillées sur les pays d’origine, basées sur diverses sources. Par exemple : les rapports sur l’élargissement de l’UE, les rapports du SEAE [Service européen pour l’action extérieure, ndlr] et des agences de l’UE, dont l’Agence des droits fondamentaux ; les rapports du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) et d’autres organisations internationales, mais aussi d’ONG et de groupes de réflexion.
      IM : Cette liste de pays sûrs est-elle immuable ou pourra-t-elle évoluer en fonction de la situation politique dans les États d’origine ?

      Porte-parole : La Commission assurera un suivi régulier de la liste de l’UE, tant au niveau opérationnel que politique.

      Au niveau politique, la Commission suivra en permanence l’évolution de la situation dans ces pays partenaires.

      Si la Commission constate une détérioration significative de la situation d’un pays figurant sur la liste, elle peut suspendre la désignation d’un État comme pays d’origine sûr pour une durée maximale de six mois (renouvelable une fois).

      Sur le plan opérationnel, elle sera assistée par l’AUEA, qui surveille en permanence la situation dans les pays d’origine grâce à des mises à jour régulières des informations spécifiques à chaque pays.

      Un pays peut être retiré de la liste par une procédure législative ordinaire (proposition de la Commission et codécision).
      IM : Concrètement, comment cela va se dérouler pour les personnes originaires de pays dits sûrs qui déposent une demande d’asile dans un État membre de l’UE ?

      Porte-parole : En pratique, l’application de cette liste signifie que les États membres procéderont, dans le cadre d’une « procédure accélérée », à une évaluation individuelle des demandes d’asile présentées par les ressortissants de ces pays.

      Lors de ces évaluations individuelles, une attention particulière doit être accordée aux demandeurs qui pourraient néanmoins avoir une crainte fondée d’être persécutés ou être exposés à un risque réel de préjudice grave.

      Dans le cadre du Pacte [asile et migration, ndlr], l’AUEA sera également chargée de surveiller l’application des règles d’asile, y compris la notion de pays d’origine sûr.

      En mai 2024, le Conseil de l’UE a entériné le Pacte asile et migration. Cette vaste réforme qui durcit le contrôle de l’immigration en Europe entrera en vigueur courant 2026. Le Pacte, âprement négocié par les États membres, met en place une procédure de « filtrage » des migrants aux frontières de l’UE pour les identifier et distinguer plus rapidement ceux qui ont des chances d’obtenir l’asile de ceux qui ont vocation à être renvoyés vers leur pays d’origine.

      Ceux qui ont statistiquement le moins de chances d’obtenir l’asile seront retenus dans des centres le temps que leur dossier soit examiné de manière « accélérée », six mois maximum. Les autres demandeurs d’asile suivront la procédure classique.

      Ce Pacte établit aussi un mécanisme de solidarité entre les Vingt-Sept dans la prise en charge des demandeurs d’asile.
      IM : C’est la première fois que l’UE établit une liste de pays sûrs sur les questions d’asile. C’était une mesure importante qu’il fallait mettre en place rapidement ?

      Porte-parole : L’application de cette liste est prévue à partir de juillet 2026, date à laquelle le Pacte deviendra applicable dans son ensemble. Mais nous proposons d’accélérer sa mise en œuvre [une fois que ce nouveau texte sera approuvé par le Parlement européen et le Conseil de l’UE, ndlr].

      Ainsi, les États membres pourront appliquer la procédure à la frontière ou une procédure accélérée aux personnes provenant de pays où, en moyenne, 20 % ou moins des demandeurs obtiennent une protection internationale dans l’UE.

      Toutefois, des exceptions peuvent être prévues pour la désignation de pays tiers sûrs et de pays d’origine sûrs, ce qui confère aux États membres une plus grande flexibilité en excluant des régions spécifiques ou des catégories de personnes clairement identifiables.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/64173/droit-dasile--en-quoi-consiste-la-liste-de-pays-surs-etablit-par-la-co

  • ¡ Vivas nos queremos  !*

    À la rencontre de la féministe colombienne Yolanda Becerra Vega

    *Vivantes, nous voulons être !

    Ce que le 8 mars, la journée internationale des droits des femmes, ne doit pas être pour Yolanda Becerra Vega, c’est une date instrumentalisée par et pour les grandes entreprises pour s’enrichir sur le dos de l’appauvrissement social et économique des femmes. Le 8 mars doit servir à la commémoration des luttes des femmes pour le respect de leurs droits, offrir un espace politique pour réfléchir aux enjeux féministes et permettre aux militant.es de se retrouver et s’organiser.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/03/28/vivas-nos-queremos

    #feminisme #colombie

  • Panama : une fillette meurt dans le naufrage d’un bateau de migrants refoulés des Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/23/panama-une-fillette-meurt-dans-le-naufrage-d-un-bateau-de-migrants-refoules-

    Panama : une fillette meurt dans le naufrage d’un bateau de migrants refoulés des Etats-Unis
    Le Monde avec AFP
    Une fillette vénézuélienne est morte et vingt autres personnes ont été secourues après le naufrage, au large du Panama, d’un bateau transportant des migrants qui se rendaient en Colombie, après avoir été refoulés des Etats-Unis, a annoncé, samedi 22 février, la police aux frontières panaméenne. Le Service national des frontières du Panama (Senafront) a indiqué que le naufrage s’était produit dans la nuit de vendredi à samedi au large de la province côtière indigène de Guna Yala, au nord-est du Panama, « en raison d’une forte houle causée par le mauvais temps ». Le Fonds des Nations unies pour l’enfance a déploré la mort de l’enfant et a appelé les autorités à assurer le retour des migrants en toute sécurité.
    L’embarcation transportait dix-neuf migrants originaires du Venezuela et de Colombie, dont l’enfant de 8 ans, ainsi que deux passeurs, selon un communiqué du Senafront, chargé des opérations de sauvetage. Ils revenaient du Mexique et d’autres pays d’Amérique centrale par cette route pour éviter la dangereuse jungle du Darien, à la frontière avec la Colombie, après avoir été empêchés d’entrer aux Etats-Unis par les politiques d’expulsion du président Donald Trump.
    Un collaborateur de l’Agence France-Presse a capturé des images du départ vendredi de plusieurs embarcations avec des dizaines de migrants à bord depuis le quai rudimentaire de la ville de Carti, d’où est parti le bateau naufragé. « Qu’aurions-nous pu faire d’autre que de rentrer parce que nous ne pouvions plus continuer. Cela fait plus de quinze jours que nous sommes dans cette situation, que nous faisons tout le chemin depuis le Mexique jusqu’ici », pour rentrer, a déclaré un migrant vénézuélien, qui a préféré ne pas s’identifier, vendredi dans le port. Le Senafront a indiqué qu’au départ, trois bateaux devaient entamer ensemble le voyage vers La Miel, à Puerto Obaldia, dans l’est du pays, la dernière ville panaméenne à la frontière avec la Colombie, mais que deux d’entre eux ont suspendu le voyage en raison de « conditions défavorables ». « L’un des conducteurs a ignoré l’avertissement et a poursuivi sa route. Cette décision a conduit à l’incident malheureux », a ajouté la police aux frontières. Depuis Puerto Obaldia, les migrants allaient prendre un autre bateau pour continuer leur voyage vers la Colombie, et certains Vénézuéliens vers leur pays. Après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier, des centaines de migrants sud-américains ont pris le chemin du retour, en passant par des refuges dans plusieurs pays, à pied, en bus ou en bateau.

    #Covid-19#migrant#migration#panama#etatsunis#expulsion#frontiere#mortalite#sante#politiquemigratoire#venezuela#colombie#mexique

  • #Colombie : les enfants disparus de la #frontière

    Keider, Jordan, Miguel et Ander, quatre adolescents vénézuéliens, ont décidé de rejoindre Bogota à pied en franchissant illégalement la frontière avec la Colombie en empruntant des chemins de #contrebande appelés « #Trochas ».

    Systématiquement rackettés par des #gangs pendant dix jours de marche, ils ont fini par trouver #refuge dans le gîte de #Marta_Duque, qui accueille dans sa maison les migrants de passage.

    12.000 #mineurs_non_accompagnés auraient franchi seuls cette frontière, considérée comme l’une des plus dangereuses au monde. Quand ils ne disparaissent pas, ils sont recrutés de force par des groupes #paramilitaires ou des #mafias locales. Ils deviennent #enfants_soldats, esclaves dans des champs de coca ou proies des réseaux de #prostitution. Les autorités locales et les ONG tentent d’agir, mais semblent impuissantes.

    https://www.arte.tv/fr/videos/108352-000-A/colombie-les-enfants-disparus-de-la-frontiere
    #enfants #disparitions #enfance #Vénézuela
    #film #documentaire #film_documentaire

  • Trump annonce une série de sanctions contre la Colombie pour avoir refusé des vols militaires d’immigrés expulsés
    https://www.dakaractu.com/Trump-annonce-une-serie-de-sanctions-contre-la-Colombie-pour-avoir-refuse

    Trump annonce une série de sanctions contre la Colombie pour avoir refusé des vols militaires d’immigrés expulsés
    Le président américain Donald Trump a annoncé dimanche avoir ordonné une série de représailles, dont des taxes douanières, contre la Colombie, qui a refoulé des avions militaires transportant des migrants en situation irrégulière expulsés par les Etats-Unis.
    Donald Trump a affirmé sur son réseau Truth Social qu’il avait ordonné des « mesures de représailles d’urgence décisives » en réaction à la décision du président colombien de gauche Gustavo Petro de « ne pas laisser atterrir en Colombie deux vols de rapatriement des Etats-Unis, avec à bord un grand nombre de criminels illégaux ».
    Il s’agit notamment de 25% de taxes sur tous les biens colombiens entrant aux Etats-Unis, qui seront portés à 50% dans une semaine, ainsi que d’une interdiction d’entrée aux Etats-Unis et d’une révocation des visas pour les responsables gouvernementaux colombiens, ses alliés et ses partisans, a-t-il précisé.Donald Trump évoque également des « inspections renforcées » des douanes et de la police des frontières pour tous les ressortissants colombiens et marchandises en provenance de ce pays « pour des motifs de sécurité nationale » ainsi que des sanctions bancaires et financières.
    « Ces mesures ne sont que le commencement », prévient-il, accusant le gouvernement colombien de se dérober à ses « obligations juridiques d’accepter le retour des criminels qu’ils ont forcé les Etats-Unis » à accueillir.
    Le président colombien a exigé dimanche des Etats-Unis qu’ils traitent avec « dignité et respect » ses ressortissants expulsés, tout en annonçant avoir refoulé des avions militaires américains en transportant. « Nous accueillerons nos ressortissants dans des avions civils, sans les traiter comme des criminels », a-t-il déclaré dans la matinée sur le réseau X. La présidence colombienne a ensuite annoncé qu’elle allait envoyer son avion « pour faciliter le retour dans la dignité des ressortissants qui devaient arriver dans le pays ce matin, par des vols d’expulsion ». Il n’était pas possible dans l’immédiat de déterminer si cette annonce était antérieure, postérieure ou simultanée aux sanctions ordonnées par le président américain.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#colombie#expulsion#politiquemigratoire#droit#sante#migrationirreguliere

  • Bogota interdit l’entrée d’avions militaires américains transportant des migrants expulsés
    https://www.dakaractu.com/Bogota-interdit-l-entree-d-avions-militaires-americains-transportant-des-

    Bogota interdit l’entrée d’avions militaires américains transportant des migrants expulsés
    Le président colombien, Gustavo Petro, a annoncé dimanche avoir interdit l’entrée d’avions militaires américains transportant des migrants expulsés, et affirmé qu’il n’accepterait que des vols civils qui traitent les migrants avec « dignité ». « Un migrant n’est pas un criminel et doit être traité avec la dignité qu’un être humain mérite. C’est pourquoi j’ai fait refouler les avions militaires américains qui transportaient des migrants colombiens », a écrit le président sur le réseau X.Le président de gauche Gustavo Petro, critique du président américain Donald Trump, n’a pas précisé combien de vols en provenance des Etats-Unis devaient atterrir en Colombie, ni combien de migrants expulsés ils transportaient.
    « Je ne peux pas faire en sorte que les migrants restent dans un pays qui ne veut pas d’eux, mais si ce pays les renvoie, cela doit être fait avec dignité et respect pour eux et pour notre pays », a encore dit M. Petro. « Nous accueillerons nos ressortissants dans des avions civils, sans les traiter comme des criminels » a-t-il encore déclaré.
    Depuis l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, les États-Unis n’avaient pas expulsé de migrants en situation irrégulière vers la Colombie, mais cela a été le cas vers le Guatemala et le Brésil.
    Brasilia a réclamé samedi des explications à Washington pour le « traitement dégradant » de migrants illégaux brésiliens lors de leur expulsion par les Etats-Unis sur un vol arrivé vendredi à Manaus (nord du Brésil). Selon le gouvernement brésilien, 88 Brésiliens se trouvaient dans l’avion.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#colombie#bresil#guatemala#expulsion#droit#sante#politiquemigratoire

  • #Colombie : les affrontements entre l’ELN et les ex-FARC font plus de 80 morts et 11 000 déplacés
    https://www.rfi.fr/fr/am%C3%A9riques/20250120-colombie-les-affrontements-entre-l-eln-et-les-farc-font-plus-de-80-mort

    Le Catatumbo est une région très pauvre. Mais il y pousse de la #coca (quelque 50 000 hectares de cultures de coca) et pour les groupes armés qui vivent du trafic de #cocaïne, elle est stratégique. Depuis trois jours, l’ELN (en activité depuis 1964 et qui compte quelque 5 800 membres selon les services de renseignement militaire) multiplie les assassinats, les enlèvements et les menaces pour tenter d’éliminer son rival régional, un groupe armé qui se réclame de l’ancienne guérilla des FARC.

    Hier dimanche, l’armée a annoncé l’envoi de 5 000 soldats dans la région. Les militaires veulent d’abord sécuriser un couloir humanitaire pour permettre aux civils d’échapper aux règlements de compte entre les deux groupes armés. Le commandant en chef de l’armée a annoncé la mise en place d’un plan stratégique pour tenter ensuite de contrer l’ELN.

  • Cumbia : une musique colombienne à l’assaut de la sono mondiale.

    « Depuis la côte caraïbe, la cumbia gagne bientôt l’ensemble du pays. Au gré des déplacements et des échanges commerciaux effectués le long du fleuve Magdalena, la musique se déploie dans toute la Colombie et se diffuse auprès de la population rurale. Les accents africains et indiens se mêlent désormais aux chants de labeur entonnés par les paysans.

    Autre élément propice à l’essor de la cumbia, la création de puissants médias susceptibles d’en assurer la diffusion. A Carthagène, le Colombien Antonio Fuentes fonde son label. Le fondateur des Discos Fuentes entend d’abord inventorier les musiques afro-colombiennes autour de Carthagène, Barranquilla et de la municipalité de Cienaga. Aussi enregistre-t-il d’abord des morceaux de cumbias acoustiques traditionnelles ou des vallenatos dans lesquels l’accordéon est à l’honneur. Fuentes écume les bars et les clubs de la côte afin de dégoter musiciens et chanteurs, avant d’enregistrer et produire, méticuleusement leurs titres. Fasciné par les arrangements de basse et de saxophones des orchestres de swing américains, il décide d’introduire la clarinette dans les sections de cuivres. En 1948, Fuentes lance son propre big band : Los Corraleros de Majagual. L’orchestre devient au fil des années un vivier exceptionnel de musiciens talentueux. »
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2025/01/cumbia-une-musique-colombienne-lassaut.html

    En version podcast
    https://creators.spotify.com/pod/show/blottire/episodes/Cumbia--une-musique-colombienne--lassaut-de-la-sono-moniale-e2tcs5f/a-abnlvd4

  • Le tour du monde de visionscarto.net (01)

    Cette année, pour passer de 2024 à 2025, nous vous proposons un voyage virtuel autour du monde en puisant dans nos archives, un jour un lieu, un jour une histoire.

    Jour 1 : Colombie

    « Un 6 décembre à Ciénaga » - Février 2022

    https://www.visionscarto.net/colombie-un-6-decembre-a-cienaga par Benjamin Levy avec des photos de Luis Enrique Montenegro

    « Chaque 6 décembre, à Ciénaga, une petite ville de la côte atlantique colombienne, des habitants, syndicalistes, et travailleurs agricoles se retrouvent pour commémorer une grève qui bouleversa la vie politique du pays en 1928. Au pied d’une statue de bronze et d’acier noir érigée sur la place des martyrs, est remémoré le soulèvement des travailleurs contre les conditions de vie et de travail dans l’enclave agricole dominée alors par la United Fruit Company (UFC) et sa violente répression par l’armée nationale. »

    #Colombie #accaparement_de_terres #plantation #révolte #résistance #matières_premières #terres #mémoire #Amérique_du_Sud

  • Meloni’s government passes new law to save Albania migration transfer policy

    Move by Italian PM overturns ruling by a Rome court that could have blocked deal to curb migrant arrivals

    Italy’s far-right government has passed a new law to overcome a court ruling that risks blocking the country’s multimillion-dollar deal with Albania aimed at curbing migrant arrivals.

    On Friday, a court in Rome ruled to transfer back to Italy the last 12 asylum seekers being held in the new Italian migration hub in Albania. The ruling has cast doubt on the feasibility and legality of plans by the EU to explore ways to establish migrant processing and detention centres outside the bloc as part of a new hardline approach to migration.

    The group of individuals, who had arrived at the port of Shëngjin from Lampedusa onboard a military vessel last week, were among the 16 people transferred for the first time to the designated facility in Gjadër under the agreement between Italy’s prime minister, Giorgia Meloni, and the Albanian prime minister, Edi Rama, aimed at holding men who are intercepted in international waters while trying to cross from Africa to Europe.

    Four of the 16 men were immediately sent back to Italy on Thursday, including two who were underage and two who were deemed as vulnerable.

    The remaining 12 individuals whom the Rome judges ordered be transferred back to Italy were returned via the port of Bari on Saturday in a blow to Meloni that risks turning the initiative into what aid workers and opposition groups have deemed a “complete failure” and a “financial disaster”.

    Meloni’s party, the far-right Brothers of Italy, angrily condemned the decision on social media, blaming “politicised magistrates” who “would like to abolish Italy’s borders. We will not allow it.”

    Italy’s justice minister, Carlo Nordio, attacked the judges, saying “the definition of a safe country cannot be up to the judiciary”.

    The dispute that has sparked the clash revolves around the definition of what constitutes “safe countries” of origin. The 16 asylum seekers hailed from Egypt and Bangladesh, countries deemed safe by Italy, and therefore, according to the government, they should have been repatriated to their countries of origin.

    However, the judges ordered their transfer to Italy, saying the men could be at risk of violence if repatriated, effectively upholding the 4 October ruling of the European court of justice that the Italian government appeared to have overlooked. As a general rule, EU law takes precedence over conflicting national laws.

    The EU court made it clear that a country not entirely safe cannot be deemed safe, underlining that the condition of insecurity, even if limited to a specific part of the country, such as a certain region, could lead to the entire country being deemed unsafe.

    The council of ministers approved the decree after an emergency meeting held late Monday afternoon. The aim of the new law is to draw up a new list of safe countries, which can be updated every six months, and to allow a court of appeal to reconsider rulings that order the transfer of asylum seekers to Italy. From now on, the country of origin will be a primary condition for repatriation. Meloni’s government hopes in this way to bind the magistrates’ decision to government decrees and not to international laws.

    “In compliance with the ruling of the European court of justice, countries that contain unsafe territorial areas are excluded from the list: Nigeria, Cameroon and Colombia,” said the undersecretary to the presidency of the council, Alfredo Mantovano, in a press conference at Palazzo Chigi after the council of ministers’ meeting.

    Meloni said: “We will continue to work tirelessly to defend our borders.”

    The row between the judges and the government escalated further on Sunday when Meloni published excerpts on social media of a letter sent by one prosecutor to a group which includes judges.

    In it, Judge Marco Patarnello warned that Meloni was “stronger and much more dangerous” than the former prime minister Silvio Berlusconi, who faced frequent legal woes and who repeatedly attacked the judiciary.

    Rightwing politicians said the letter proved the legal bias against the government.

    Critics said however that Meloni did not post the rest of the text, in which Patarnello said “we must not engage in political opposition, but we must defend jurisdiction and the citizens’ right to an independent judge”.

    On Monday, the president of the judiciary’s union, Giuseppe Santalucia, said: “We are not against the government, it would be absurd to think that the judiciary, an institution of the country, is against an institution of the country like political power.”

    https://www.theguardian.com/world/2024/oct/21/meloni-rushes-to-pass-new-law-to-save-albania-migration-transfer-policy

    #Italie #Albanie #externalisation #accord #migrations #asile #réfugiés #frontières #decret #pays-sûrs

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    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    https://seenthis.net/messages/1043873

    • CPR in Albania. Paesi “sicuri” per decreto legge

      I fatti sono noti: il fermo dei primi migranti, che la Libra, nave della Marina militare italiana, aveva portato in Albania non è stato convalidato dal tribunale di Roma. Nel CPR albanesi, secondo quanto stabilito dagli accordi con il governo di Tirana, potrebbero finire solo uomini adulti provenienti da paesi “sicuri”.
      Paesi “sicuri” sono quelli inclusi in una lista stilata dal governo.
      In base al parere della Corte europea giustizia sulla direttiva UE in materia di paesi “sicuri” che stabilisce che non possono esservi paesi assolutamente sicuri per tutt*, il tribunale di Roma ha obbligato il governo a trasferire in fretta in Italia e furia il gruppetto di uomini provenienti da Bangladesh ed Egitto, rinchiusi nel CPR di Gjader.
      La risposta del governo non si è fatta attendere. Ieri è stato emesso un decreto legge, quindi immediatamente in vigore, sino alla scontata convalida del parlamento, in cui viene definita per legge la lista dei paesi “sicuri”.
      Nei fatti il governo se ne infischia del merito e va dritto allo scopo: selezionare, rinchiudere e deportare esseri umani in eccesso per mantenere il consenso nel proprio elettorato.

      https://radioblackout.org/2024/10/cpr-in-albania-paesi-sicuri-per-decreto-legge

    • L’Italie publie un nouveau décret sur les « pays sûrs » pour sauver son accord avec l’Albanie

      Le gouvernement italien a publié lundi un nouveau décret visant à sauver son accord avec l’Albanie, qui prévoit l’externalisation des demandes d’asile dans ce pays voisin. L’exécutif a dévoilé une nouvelle liste de pays considérés comme « sûrs » pour envoyer les ressortissants originaires de ces États vers l’Albanie, sans être contrecarré par une décision de justice. Mais les juristes estiment que cette modification législative risque quand même de poser de nouvelles questions juridiques.

      Le gouvernement italien contre-attaque. La coalition au pouvoir, alliant droite et extrême droite, a adopté lundi 21 octobre en Conseil des ministre un décret qui inscrit dans la loi 19 pays considérés comme « sûrs » par Rome pour y rapatrier les migrants.

      Un moyen pour le gouvernement de sauver son accord avec l’Albanie, mis à mal par une décision de justice vendredi. Un tribunal romain a en effet invalidé la rétention des 12 premiers migrants arrivés sur le sol albanais mercredi 16 octobre, après avoir été interceptés en Méditerranée par les autorités italiennes. Ces hommes, originaires d’Égypte et du Bangladesh, ont dû être rapatriés en Italie trois jours plus tard.

      Les juges italiens se sont appuyés sur un récent arrêt de la Cour européenne de justice (CJUE), qui estime que le Bangladesh et l’Égypte ne sont pas des pays sûrs, contrairement à l’Italie.

      Nouvelle liste de pays « sûrs »

      Afin de se conformer à la législation européenne, l’exécutif italien a exclu aujourd’hui trois pays parmi les 22 de sa liste précédente de « pays sûrs ». Désormais, le #Cameroun, la #Colombie et le #Nigeria en sont exclus. Toutefois, la nouvelle liste, qui a vocation à être mise à jour annuellement, comprend toujours le #Bangladesh, la #Tunisie et l’#Egypte.

      Le décret ministériel, dont l’entrée en vigueur est immédiate, vise « à garantir que le recours à la demande de protection ne soit pas largement exploité pour échapper à la justice », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi.

      Mais ce nouveau texte suffira-t-il à contrer la justice, comme le souhaite la Première ministre Giorgia Meloni ? Selon des juristes, cette modification législative risque de poser de nouvelles questions juridiques, et même avec ce décret, c’est bien la législation européenne qui prévaut malgré tout.

      « Magistrats politisés »

      La décision de la justice italienne est un revers cinglant pour la cheffe du gouvernement, qui a fait de la lutte contre l’immigration irrégulière sa priorité.

      « Je ne crois pas qu’il soit de la compétence des juges de décider quels pays sont sûrs et lesquels ne le sont pas, c’est une compétence du gouvernement », avait-t-elle déclaré, alors que son parti avait dénoncé une décision « absurde » et fustigé des « magistrats politisés ».

      De son côté, le ministre de la Justice Carlo Nordio a dénoncé « un arrêt de la Cour de Justice européenne qui est complexe, très détaillé et qui n’a probablement pas été bien compris ni bien lu ».

      L’accord avec Tirana, qui a du plomb dans l’aile, était pourtant présenté comme un exemple à suivre au sein de l’Union européenne (UE). Depuis quelques jours, les États membres - dont certains veulent appliquer le modèle italien - ont les yeux rivés sur l’Italie, et sur sa possibilité ou non d’externaliser les demandes d’asile dans un pays hors UE.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/60711/litalie-publie-un-nouveau-decret-sur-les-pays-surs-pour-sauver-son-acc

    • Italy: What next for the government’s Albania plan?

      The Italian government’s plan to process asylum seekers in Albania has hit a stumbling block. The government insists it will go ahead anyway, but if it is contrary to EU law, can it really proceed? InfoMigrants asked an expert from the Italian juridical association ASGI.

      Italy claims its Albania plan is in step with European policy, but Italian judges have ruled that legally, it contravenes European and human rights law. Where does the plan go from here?

      An Italian naval ship, the Libra, is currently docked in Sicily. According to the Italian news agency ANSA, the ship is waiting for orders to move just outside Italy’s national waters, to take more migrants rescued on their way to Italy towards the centers in Albania.

      But given the decision by Rome’s tribunal last week, ordering migrants taken to Albania back to Rome to have their claims processed, can the Albanian system really work?

      Lucia Gennari is a lawyer and associate with ASGI, the Italian Association for Juridical Studies on Immigration. InfoMigrants put some of its questions to her:

      IM: The Italian government says it wants to go ahead, but can it, legally speaking?

      LG: Well, they passed a new decree on Monday. So, it seems that the way they are hoping to move ahead is to enshrine a list of safe countries of origin in law. But we know that judges are not obliged to apply [Italian] laws that might go against European Union principles and judgments and directives.

      To us the passing of this decree seems to be less about substantially changing things, from a legal perspective, and more about signaling that if there is a decision in the future where a judge rules that the person who comes from a country on the list should have their asylum claim heard anyway, they can accuse the courts of being politicized and trying to interfere with the policies of government.

      What they did with this decree was remove countries from the list that had territorial exceptions, arguing that the EU Court of Justice (ECJ) ruling referenced by the Rome Tribunal applied only to these territorial restrictions. This is true, but also the ECJ was very clear that for a country to be considered safe, it has to “uniformly and systematically respect” human and civil rights.

      There is also an ongoing case before the ECJ on this very topic. It is very likely that there will be a second [European] decision that will exclude the possibility of considering a country safe when there are exceptions for certain categories of people. We have for example Bangladesh, which has a lot of exempted categories of people.

      The other thing they did, was to include the possibility of appealing at the court of appeal the possibility of administrative detention. Before you could only appeal at the high court, and that takes a long time. So previously, if a judge decided to revalidate the detention of someone, there was no way for the state to restart that detention. The new decree would make that possible.

      So, I think this is how they are hoping to keep going with the Albania protocol.

      IM: The navy has a ship waiting in Augusta, is it possible for the Italian government to send that ship out and pick up more people? Or are they perhaps waiting for nationals from countries that are not Egypt and Bangladesh to try and take them to Albania?

      LG: I don’t know why they are waiting. Perhaps it is because there is currently bad weather in the Mediterranean and perhaps there are not so many departures. I don’t think it is about trying to find nationals from other countries, because the logic will be the same.

      The mechanism is that they collect people who were rescued by other smaller Italian ships. The people are selected on board the rescue ship and some are brought to the Libra and some are sent to Lampedusa and others are sent back to Albania, but they have to be in international waters.

      IM: Does the Italian government’s decree regarding safe countries remind you of the former British government’s attempts to declare Rwanda safe above the ruling of the supreme court?

      LG: Yes, I don’t know in detail the mechanism for Rwanda. I think there are some differences, and perhaps the Italian government learned from the Rwanda plan, which failed completely. There is one crucial difference between Rwanda and Albania, and that is that in the Italian government’s plan, everyone who is brought to Albania, there is this fiction that they are still on Italian territory. All the laws that apply are the same as in Italy. It’s Italian law, the procedures are the same, at least theoretically. I think in practice there are probably a lot of differences, but, the UK wanted to hand over their responsibility of assessment of asylum claims to the Rwandan authorities, and this is a very big difference.

      https://www.infomigrants.net/en/post/60808/italy-what-next-for-the-governments-albania-plan

  • Les « soins kangourous » contre la ruine de la santé
    https://metropolitiques.eu/Les-soins-kangourous-contre-la-ruine-de-la-sante.html

    Retraçant dans Health in Ruins le démantèlement d’une maternité ayant développé des pratiques de soin holistiques, César Ernesto Abadia-Barrero soutient que la lutte contre les réformes libérales du système de santé est indissociable de la défense de conceptions alternatives du soin. Si au sein de la maternité dans laquelle s’est immergé César Ernesto Abadía-Barrero (2022) pendant dix ans la santé est en ruines, c’est qu’elle est soumise à la destruction néolibérale des soins médicaux. La portée de l’ouvrage #Commentaires

    / #anthropologie, santé, Bogotá, #Colombie, #inégalités, #néolibéralisme

    #santé #Bogotá
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-basson.pdf

  • Quand la #Colombie rompt avec Israël | « Un jour, l’armée et le gouvernement d’#Israël nous présenteront des excuses pour ce qu’ils ont fait sur notre sol », a déclaré Gustavo Petro.
    https://orientxxi.info/magazine/quand-la-colombie-rompt-avec-israel,7552

    Sur le mur de l’amphithéâtre Leon De Greiff de l’université nationale, les visages du journaliste Jaime Garzón, comédien et journaliste assassiné par les paramilitaires en 1999, de l’étudiante anarchiste Beatriz Sandoval, tuée par la police en 1984 lors de manifestations, et d’Ernesto Guevara sont désormais recouverts d’un large drapeau palestinien. De l’autre côté de la petite place portant le nom d’Ernesto Che Guevara, où se tiennent de nombreux stands de nourriture et de boissons, mais aussi des affiches et des banderoles aux couleurs de la Palestine, une dizaine de tentes éparses forment un campement solidaire. À l’entrée, plusieurs bannières font état du génocide en cours dans la bande de Gaza, photos d’enfant à l’appui.

    Comme leurs camarades états-uniens ou européens, une partie des étudiants de l’université nationale de Colombie, historiquement marquée à gauche, tente d’interpeller la direction et de rendre visibles les souffrances du peuple palestinien. Leur installation a vu le jour, il y a seulement quelques semaines, le 8 mai 2024, bien après ceux de Sciences Po Paris ou des universités américaines de la Ivy League. La motivation et l’enthousiasme de la trentaine de personnes qui occupent les lieux demeurent vifs.

    « Nous savons dans notre chair les douleurs de l’exil »

    Assis autour d’une table de pique-nique recouverte d’inscriptions « Palestina Libre » peintes en vert et rouge, Camilo Gonzalez, 33 ans et nutritionniste diplômé, arbore un keffieh et un épais bonnet kaki. Il fait partie des mobilisés et n’a pas hésité à renoncer à son emploi dans une fondation gériatrique, lorsque les premiers piquets ont été plantés dans l’herbe.

    J’ai décidé de démissionner et de venir ici, au camp, pour soutenir le boycott universitaire. Il s’agit de demander aux universités de rompre leurs relations avec leurs homologues israéliennes. Nous avons identifié un accord en vigueur signé avec l’Université David Ben Gourion dans le Néguev, souffle-t-il, tout en roulant une cigarette. Il reprend, véhément :

    Dans un pays comme la Colombie qui construit la paix et qui défend les valeurs de la vie, de la paix, du respect, de l’équité, de la solidarité, notre université ne devrait pas avoir d’accord avec une autre institution située dans un pays qui viole les droits de l’homme et le droit humanitaire international.

    Camilo Gonzalez, l’air affable, est bien conscient qu’Israël n’est pas le seul pays à piétiner les principes onusiens et le droit international. Mais, depuis le 7 octobre 2023, le jeune homme a l’impression d’assister, impuissant, à un « génocide télévisé ». Il précise toutefois que le campement a été baptisé Bureau international pour la paix, afin d’élargir le spectre à d’autres luttes, sans référence directe à Gaza...

  • Evoluzione e funzionamento della frontiera verticale messicana

    “Laboratorio” nell’applicazione di politiche che bloccano la libertà di movimento.

    Il paradigma diffuso diametralmente in tutto l’occidente vede ormai la deterrenza ed il controllo come unica forma di approccio al fenomeno migratorio e gli sviluppi recenti sul territorio messicano sottolineano questa tendenza.

    Tra gli strumenti repressivi utilizzati dai paesi europei come nordamericani, l’esternalizzazione delle proprie politiche migratorie ed il controllo delle rotte attraverso il rallentamento temporale sono fortemente interconnessi tra di loro.

    Per questo, nel regime di mobilità internazionale alcuni paesi (il Messico come Marocco, Tunisia o Grecia) sono diventati dei “laboratori” nell’applicazione di politiche che bloccano la libertà di movimento.

    La frontiera, qui intesa come spazio di negoziazione della mobilità delle persone, sta affrontando di conseguenza una ristrutturazione anche sul piano spaziale e temporale. Ciò che si osserva è la tendenza ad allargare la funzione della frontiera allo spazio di interi territori nazionali. Tutto questo avviene soprattutto nei paesi di transito che investono cifre enormi per l’utilizzo di dispositivi e tecniche militari che mirano a togliere autonomia alle persone in movimento.

    Il territorio messicano può essere considerato un modello di questo processo. Se da una parte i governi hanno sempre cercato di mantenere un’autonomia narrativa rispetto a Washington, dall’altra il Messico rimane un paese segnato da violenza e corruzione dilaganti.

    Queste caratteristiche ne fanno un laboratorio politico della gestione dei flussi migratori con delle specificità uniche. Il governo messicano negli ultimi vent’anni ha infatti rimodellato il modo di guardare al proprio territorio in funzione delle politiche repressive statunitensi, creando una rete impressionante di controlli volta ad intercettare le persone in movimento verso la frontiera nord.

    Per chi ne risale il territorio, negli anni il paese ha assunto infatti sempre di più le sembianze di una frontiera che si muove anticipando i tuoi passi, stando sempre di fronte a te ogni volta che pensi di averla superata. Nonostante la retorica paternalista e falsamente umanitaria degli ultimi governi messicani ed in particolare di Andrés Manuel López Obrador, conosciuto anche con l’acronimo di AMLO, già da anni la politica migratoria messicana ha connotazioni fortemente repressive.

    Nel 2014, sotto l’amministrazione di Peña Nieto (PRI-centro-destra), si inizia a creare una struttura legislativa volta a sostenere quella che è stata definita la “frontiera verticale messicana”.

    Il Plan frontera sur (2014), oltre a rinnovare e creare nuovi centri di detenzione, (più di 50 al momento) ha fornito una chiara visione di quello che doveva essere la politica di contenimento dei flussi che risalivano il paese. Attraverso l’ampliamento della rete dei centri di detenzione e l’aumento dei posti di blocco dell’INM (Instituto Nacional de Migración), sono stati creati tre anelli di contenimento migratorio tra la frontiera con il Guatemala e l’istmo di Tehuantepec.

    A causa della morfologia della regione e della porosità del confine queste politiche hanno rielaborato la fascia fronteriza come un prolungamento della frontiera sud verso le zone interne del paese. Di fatto si allarga il raggio d’azione delle unità migratorie a cui si aggiunge la presenza ingombrante dell’esercito che dal 2019 ha assunto ufficialmente anche compiti di revisione migratoria.

    In tutto il paese i controlli si stanno espandendo a qualsiasi autostrada, strada e terminal di bus, comportando dall’altro lato un’impennata dei prezzi delle guide informali. Si può notare un tentativo da parte delle autorità di sanzionare e controllare non tanto la presenza irregolare in Messico quanto lo spostamento verso il suo confine nord rendendo chiaro l’obiettivo primario di tale politica.

    Nonostante questo sono ancora moltissime le persone che scelgono di entrare nel paese senza cercare di regolarizzare la propria situazione migratoria. Alcuni lo fanno per la necessità di aspettare il meno possibile in situazioni precarie, altri per la paura che gli venga negato il tramite ed affrontare lo spettro della deportazione. Ancor più banalmente molti non vogliono aspettare mesi per la propria regolarizzazione in un paese che considerano di transito.

    Negli anni una quota sempre maggiore di persone si è trovata però costretta a fare richiesta per il permesso di transito o di rifugio in Messico a causa dell’aumento esponenziale dei controlli e posti di blocco militari lungo le rotte e non più solamente alla frontiera.

    Le stime riguardo al sud del paese parlano di un dispiegamento militare che si aggira tra i 15.000 e i 20.000 effettivi tra esercito, guardia nazionale e INM nella sola zona fronteriza. Ovviamente questo ha comportato fenomeni come la saturazione (voluta si potrebbe sostenere), di alcuni punti di ingresso nel paese.

    Soprattutto a Tapachula ma anche in altre parti del paese le persone migranti si trovano obbligati a dover chiedere la regolarizzazione attraverso la Comar (Comision mexicana de ayuda a refugiados). Dove non sono presenti albergues, rifugi spesso connessi alla rete locale di parrocchie, l’attesa del tramite migratorio impone alle persone di vivere in situazioni estremamente precarie ed esposte al pericolo di sequestri o aggressioni violente come purtroppo succede quotidianamente in Messico.

    Il ricatto in cui si trovano le persone costrette tra l’attesa e il fare ricorso a reti di coyotes con tariffe folli conduce spesso a sequestri e omicidi scellerati dei narcos verso chi non riesce a pagare o non ha nessuno su cui contare.

    Sulla rotta del golfo ad esempio, come vicino a Salto de Agua tra il Chiapas e Tabasco, chi non ha le risorse per pagare un coyote è comunque obbligato con la forza a pagare una “tassa di transito” ai gruppi narcotrafficanti. Il pagamento è testimoniato da un braccialetto colorato che si può vedere al polso delle tante persone che attraversano questa zona.

    Il coinvolgimento di questi gruppi si sta facendo più capillare e le rotte sono ormai al centro del conflitto tra il cartello di Sinaloa ed il Cartello di Jalisco Nueva Generacion (CJNG) che sta insanguinando molte aree del paese.
    La morsa di questi gruppi sulla frontiera sud è testimoniata, per citare solo l’episodio più mediatizzato, dalle immagini della sfilata drammatica del cartel de Sinaloa a Frontera Comalapa, un municipio di confine, nel settembre 2023 in una zona che da sempre è attraversata dai flussi migratori 2.

    Nonostante tutto, la spirale di violenza in cui si trova il Messico non ferma il flusso incessante di persone che attraversano il paese. Ciò è dovuto in parte anche dalla differenziazione delle rotte che ha comportato lo “sblocco” del Tapon del Darien tra il 2022 ed il 2023. L’apertura quindi di questo tratto di rotta ha spalancato le porte del centro America a chi proviene, ma soprattutto per chi transita dalla Colombia.

    La strategia del governo messicano, definita ulteriormente sul piano legislativo dal “plan integral de desarrollo” (2019), in evidente coordinazione con gli intenti statunitensi, è quella di rallentare il flusso e immobilizzarlo (dove possibile), per far rientrare le persone in percorsi di regolarizzazione.

    I dati della Comar 3 mostrano che nel 2013 le persone a far richiesta per lo status di rifugiato sono state 1.296 mentre nel 2022 le statistiche parlano di 118.478 persone.
    Al contempo stanno aumentando gli sforzi nel raggiungere accordi bilaterali con i paesi di provenienza per far salire il numero di persone deportate e deportabili direttamente dal Messico.

    Se già gli accordi di riammissione con Guatemala e Honduras sono un fatto assodato, AMLO nel sessennio appena trascorso ha lavorato incessantemente per coinvolgere sempre più paesi nella gestione repressiva del fenomeno.

    A inizio 2024 si è offerto di lanciare un programma di reinserimento nei paesi di provenienza finanziato dal Messico stesso per le persone migranti interessate a tornare di propria spontanea volontà. Ovviamente a questi accordi vanno aggiunte le numerosissime deportazioni “lampo” di migranti delle più svariate nazionalità intercettati in prossimità della frontiera sud e risputati illegalmente al di là del rio Suchiate in Guatemala.

    Il tentativo di delegare al Messico il “lavoro sporco” è davanti agli occhi di tutti ormai da decenni ed è un tema bipartisan in ogni campagna elettorale a nord del muro. Come conseguenza prevedibile, la migra messicana ha finito per crearsi una fama paragonabile a quella dei propri omologhi statunitensi con sfumature di preoccupante e comprovata compromissione con i gruppi di narcos e le reti di coyotes.

    L’ultimo caso eclatante riguarda la corruzione di alti funzionari dell’INM di Tijuana che partecipavano attivamente alla rete locale 4.

    Dinamica centrale nel funzionamento della frontiera verticale sono le deportazioni interne. In modo sempre più sistematico l’INM con l’aiuto dell’apparato militare effettua deportazioni via terra e per via aerea dal nord del paese verso il sud con il tentativo di rallentare il percorso delle persone in movimento.

    Dall’inizio del 2024 sono ripresi in maniera drastica i voli dalle città di frontiera al nord verso Tapachula dove le persone vengono spesso rilasciate in città dopo qualche ora di detenzione. Tijuana dista da Tapachula 3.900 chilometri, una distanza enorme, maggiore di quella percorsa da molte persone prima di entrare in Messico 5.

    Stancare fisicamente e psicologicamente oltre che fiaccare economicamente. Sono fin troppo comuni i casi in cui i risparmi delle persone vengono derubati direttamente dall’INM durante la detenzione. Ma le deportazioni interne non vengono effettuate solo attraverso voli dal nord verso il sud del paese.

    Vicino la città di Arriaga nella zona che separa lo stato fronterizo del Chiapas da Oaxaca, le testimonianze raccontano di essere stati riportati in città più volte dopo aver attraversato il confine amministrativo che separa i due stati.

    Anche solo il percorrere quindici chilometri in Messico può richiedere settimane e spesso questo meccanismo avviene indipendentemente dal possesso del tramite migratorio o dello status di rifugiato.

    Questa politica informale dell’INM affetta enormemente il percorso migratorio e la stabilità psicologica delle persone che si trovano a risalire il paese. Sfiancate, private dei propri risparmi, le persone si trovano al punto di partenza più di una volta e sono costrette a far uso della rete di polleros anche per tratte irrisorie.

    Storie simili si possono ascoltare in tutto il centro ed il sud del paese dove le persone in movimento sono riportate in centri di detenzione di città che avevano attraversato settimane, giorni o volte anche solo qualche ora prima. Le deportazioni dal nord al sud sono tra gli strumenti più efficaci e subdoli della frontiera verticale. In contrasto con quello che sostiene l’INM questa politica non fa che alimentare la disperazione delle persone e la loro propensione a servirsi delle reti di polleros, le stesse che l’INM, López Obradorr e gli Stati Uniti dicono di voler combattere.

    La possibilità che si sta concretizzando sempre di più, è che il Messico finisca per suddividere il proprio paese in zone di contenimento dove relegare le persone in transito. Durante le prime carovane nell’autunno del 2018 il governo di Enrique Peña Nieto ha addirittura proposto a chi stava risalendo collettivamente il paese un percorso di regolarizzazione immediato, chiamato ironicamente plan “Estás en tu Casa” (Sei a casa tua) a condizione che restassero confinati negli stati del sud.

    La morfologia del territorio messicano e la dimensione dei flussi in transito non rende semplice la formazione di zone-hotspot come aree cuscinetto interne paragonabili al caso europeo. È innegabile però che si stiano delineando delle somiglianze tra i due modelli ai fini del rallentamento dei flussi e dell’ostruzione all’autonomia delle persone in movimento.

    Regolarizzazioni lampo sono proposte ciclicamente ai partecipanti delle nuove carovane che riescono a rompere il blocco imposto su Tapachula grazie a una forza numerica e comunicativa sorprendente. Questi fenomeni semi-spontanei dimostrano l’ipocrisia dietro la presunta saturazione degli uffici nella gestione delle richieste, che sotto pressioni politiche sono riusciti a sbrigare rapidamente migliaia di pratiche di regolarizzazione.

    Il governo messicano sfrutta infatti zone come Tapachula, Arriaga o Tenosique e tanti altri punti e città strategiche come zone di contenimento di un flusso migratorio che nella maggior parte dei casi sarebbe solo di transito. Questo approccio nel caso di molte città ha creato una saturazione della capacità degli albergues e condizioni di vita estremamente precarie per la popolazione migrante in attesa della regolarizzazione o appena deportata. Che lo vogliano ammettere o che le varie amministrazioni si nascondano dietro a una retorica umanitaria, ciò rientra perfettamente nel funzionamento della “frontiera verticale” 6.

    L’immobilizzazione delle persone in movimento si è dimostrata infatti – in Messico come in Europa – uno strumento di deterrenza fin troppo efficace ed una strategia che negli anni è riuscita a plasmare nel profondo l’immaginario migratorio di tutti quelli che stanno per mettersi in cammino o che lo sono già.

    https://www.meltingpot.org/2024/06/evoluzione-e-funzionamento-della-frontiera-verticale-messicana
    #frontières #Mexique #USA #Etats-Unis #espace_frontalier #zone_frontalière #pays_de_transit #frontière_verticale #laboratoire #externalisation #Plan_frontera #Tehuantepec #détention_adminitrative #rétention #Tapachula #Salto_de_Agua #Colombie #Tijuana

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    ajouté à la métaliste autour de la Création de zones frontalières (au lieu de lignes de frontière) en vue de refoulements
    https://seenthis.net/messages/795053

  • Contester l’ordre et l’héritage colonial avec Manuel Quintín Lame
    https://www.terrestres.org/2024/05/24/contester-lordre-et-lheritage-colonial-avec-manuel-quintin-lame

    Trente ans après avoir été enterré dans la montagne colombienne, un manuscrit est exhumé et publié en 1971. C’est le testament politique et spirituel d’un acteur central des luttes autochtones d’Amérique latine, Manuel Quintín Lame, décédé quelques années plus tôt. Contre la dépossession foncière, économique et politique, une décolonisation ambitieuse reste à mener. Retour sur un livre, une philosophie et un parcours subversifs. L’article Contester l’ordre et l’héritage colonial avec Manuel Quintín Lame est apparu en premier sur Terrestres.

    #Amérique_Latine #Décolonial #Droits_des_peuples_autochtones #Forêt #Modernité #Savoirs #Stratégie

  • Migranti, la nuova mossa del governo per i rimpatri : ampliata la lista dei Paesi sicuri. E scoppia la polemica

    Nei centri in Albania anche chi arriva da Bangladesh, Sri Lanka, Egitto e Camerun. Albano: “I giudici dovranno verificare se sono davvero luoghi non pericolosi”

    Un tassello dietro l’altro il governo prova a riempire la cornice dell’ancora vuoto progetto Albania nel tentativo di non farlo fallire prima del tempo. E così, dopo l’assegnazione dell’appalto da 133 milioni di euro per la gestione dei centri al colosso dell’accoglienza Medihospes del discusso Camillo Aceto, oggi un decreto ministeriale della Farnesina pubblicato in gazzetta ufficiale come d’incanto fa lievitare la lista dei cosiddetti Paesi sicuri, quelli – per intenderci – in cui potranno essere rimpatriati con le procedure accelerate di frontiera i migranti soccorsi nel Mediterraneo che da lì provengono.

    La lista, fino a ieri composta da 15 paesi, ne contiene ora ben 21: tra i sei nuovi ingressi alcuni Paesi d’origine di un numero consistente di migranti che arrivano in Italia via mare. Innanzitutto il Bangladesh, ma anche Sri Lanka, Camerun ed Egitto, a cui di aggiungono due Paesi sudamericani, Colombia e Perù da cui, in aereo, arrivano in Italia ogni anno migliaia di persone che poi chiedono asilo.

    Il Bangladesh , cosi come già l’anno scorso, è in cima alla lista dei Paesi d’origine dei migranti che arrivano in Italia grazie ad una triangolazione dall’Africa che riescono a raggiungere in aereo: 3425 quelli sbarcati nei primi 4 mesi del 2024, più di 1000 gli egiziani.

    Numeri consistenti che adesso, con il loro inserimento nella lista dei Paesi sicuri, consentiranno alle autorità italiane di portarli direttamente nei centri albanesi in attesa del probabile rimpatrio nel caso in cui la loro richiesta di asilo(come avviene nella maggior parte dei casi) dovesse essere respinta. Nel 2023 sono stati più di 12.000 gli arrivi dal Bangladesh e 11.000 dall’Egitto.

    I giudici della sezione immigrazione nutrono forti perplessità sul fatto che alcuni dei paesi inclusi nell’elenco, su tutti l’Egitto, possano essere considerati sicuri. La presidente di Magistratura democratica, Silvia Albano, spiega: “Il decreto ministeriale è fonte normativa secondaria e deve rispettare tanto le fonti sovraordinate, come la Costituzione e la normativa della UE, quanto la legge ordinaria”; quindi “i giudici dovranno verificare se il Paese designato come sicuro con decreto ministeriale, possa essere effettivamente considerato tale in base a quanto stabilito dalla legge”.

    https://www.repubblica.it/cronaca/2024/05/08/news/migranti_governo_lista_paesi_sicuri-422867888

    #pays_sûrs #liste #Albanie #Italie #asile #migrations #réfugiés #externalisation #renvois #expulsions

    #Bangladesh #Sri-Lanka #Cameroun #Egypte #Colombie #Pérou

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    ajouté à la métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais... :
    https://seenthis.net/messages/1043873

  • Au Panama, le prochain président a promis de fermer la route des migrants dans le Darien
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/06/au-panama-le-prochain-president-a-promis-de-fermer-la-route-des-migrants-dan

    Au Panama, le prochain président a promis de fermer la route des migrants dans le Darien
    Par Anne Vigna (Mexico, correspondante)
    La septième élection présidentielle au Panama depuis la restauration de la démocratie en 1990 a bien été remportée par l’ancien ministre José Raul Mulino (droite), comme les sondages le prédisaient. Selon la tradition panaméenne, il a reçu un appel du Tribunal électoral, diffusé en direct sur tous les médias, le déclarant président jusqu’en 2029, avec un score de 34 % des voix, neuf points devant son plus proche concurrent. A 64 ans, cet avocat avait remplacé sur le fil la candidature de l’ancien président Ricardo Martinelli (2009-2014), alors favori de ce scrutin mais condamné par la justice.
    « Si la victoire de Mulino n’est pas une surprise et confirme la popularité de Martinelli, cette élection a été par contre très surprenante », estime Harry Brown Arauz, le directeur du Centre international d’études politiques et sociales (Cieps) au Panama. En premier lieu, à cause du rôle prépondérant joué par la justice, défaisant et faisant les candidatures en quelques mois, lors de décisions parfois controversées. (...)
    Les débats de ces élections présidentielle et législatives n’ont guère abordé les enjeux cruciaux qui agitent la société panaméenne – en novembre 2023, un mouvement social avait notamment mené à l’abandon d’une gigantesque mine de cuivre à ciel ouvert. « Les questions épineuses comme l’environnement, la sécheresse qui affecte le canal du Panama, la réforme fiscale ont été vite balayées, pour promettre une énième lutte contre la corruption et la création d’emplois. L’idéologie de tous les candidats tient dans un mouchoir de poche, du centre à la droite », juge Claire Nevache, doctorante en sciences politiques à l’Université libre de Bruxelles et associée au Cieps.

    Lors de son discours comme nouveau chef de l’Etat, José Raul Mulino a promis de « s’occuper des plus pauvres », base de son électorat, et d’« en finir avec la persécution politique ». (...) Le président élu – il prendra ses fonctions le 1er juillet –, qui n’a participé à aucun débat, a cependant promis dans les médias de fermer la frontière avec la Colombie dans la jungle du Darien, un passage particulièrement périlleux, emprunté par près d’un demi-million de personnes en 2023 en route vers les Etats-Unis. « Cette annonce est inquiétante, car sécuriser une frontière dans une jungle est très compliqué. On risque d’avoir surtout une politique punitive contre les migrants », craint la doctorante de l’Université libre de Bruxelles.
    M. Mulino est déjà tristement célèbre pour avoir dirigé, en tant que ministre de l’intérieur, une répression meurtrière (deux morts et plus de deux cents blessés) contre des travailleurs des plantations de bananiers en 2010. Ses autres promesses vont d’une généralité – relancer l’économie à travers de nouvelles infrastructures –, à l’anecdotique, comme créer un hôpital pour animaux au nom de Bruno, le chien de Ricardo Martinelli, également « prisonnier » à l’ambassade.

    #Covid-19#migration#ligrant#routemigratoire#colombie#etatsunis#frontiere#sante

  • La #jungle du #Darien

    Le Darien est une jungle située à la frontière entre la Colombie et le Panama où transite des centaines de migrants qui cherchent à atteindre le rêve américain.

    C’est à l’extrême sud du Panama que se trouve le Darien, la province la plus pauvre du pays. Une région de plus de 5000 km2, où il faut traverser des zones marécageuses, du relief et de la jungle.

    C’est le seul endroit où s’interrompt la route panaméricaine qui parcourt les Amériques, de l’Alaska jusqu’à la Patagonie. On appelle cette interruption la « #brèche_du_Darien », et cela peut donner à nos auditeurs une idée de la complexité de l’environnement, et des difficultés auxquelles sont confrontés les migrants qui traversent cette région.

    Selon un décompte officiel, 48 migrants sont mort ou ont été portés disparus dans le Darien en 2023. Mais c’est un chiffre considéré comme très en dessous de la réalité, d’après les récits des migrants…

    Les migrants qui traversent le Darien qualifient cette jungle de « première frontière » des Etats-Unis .

    Le périple des migrants commence en Colombie , sur les rives du #Golfe_d’Urabà, où s’arrête la route panaméricaine.

    Les migrants traversent le Golfe à bord de bateaux touristiques, pour se rendre sur l’autre rive, plus proche de la frontière. Ici, ils achètent les services de guide et les abris proposés par les communautés afro-colombiennes et amérindiennes locales, sous le contrôle du #Clan_del_Golfo. Un puissant cartel de drogue colombien, qui, supervise désormais l’organisation des routes migratoires du côté colombien de la frontière. Selon l’armée colombienne, le cartel prélève sur chaque migrant une centaine de dollars en moyenne, engrangeant un gain considérable (selon le Panama, 820 millions de dollars en 2023).

    En échange d’une somme allant de 270 à 1 000 dollars, selon les itinéraires, les migrants sont conduits dans la jungle par les passeurs colombiens , jusqu’à la frontière avec le Panama. De là, ils poursuivent seuls la traversée de la jungle.

    Pendant plusieurs jours, les migrants sont exposés aux dangers liés au terrain, comme des crues soudaines et des glissements de terrain en raison de pluies torrentielles, aux maladies, au manque d’eau et de nourriture… A cela s’ajoute la menace des bandes armées qui profitent de la vulnérabilité des migrants et qui se livrent au racket et aux agressions sexuelles.

    A la sortie de la jungle, les migrants arrivent dans les communautés autochtones du Panama qui vivent le long du #fleuve. Elles ont adapté leur économie à ces flux migratoires, et proposent contre rémunération hébergement, nourriture et transport en #pirogue vers des centres d’accueil temporaires, gérés par l’Etat panaméen et l’OIM, l’Organisation mondiale pour les migrations. Les migrants qui parviennent jusque-là, s’ils ont l’argent nécessaire, tentent ensuite de poursuivre leur route en bus, jusqu’à la frontière avec le Costa Rica, pour ensuite remonter l’Amérique centrale et le Mexique jusqu’aux Etats-Unis.

    Malgré les #dangers liés à la nature hostile et aux gangs armés, cette route attire de plus en plus de migrants…

    Lorsque le Panama a commencé à tenir des chiffres sur les flux migratoires à travers le Darien, en 2010, on avait comptabilisé 559 personnes. En 2015 et en 2016, sous la pression de la crise économique et politique au Venezuela, et des flux migratoires vénézuéliens et latino-américains qu’elle avait entraîné, on avait atteint un premier pic, d’environ 30 000 migrants. Des chiffres qui paraissent dérisoires aujourd’hui.

    En 2023, un demi-million de migrants a traversé le Darien. Un chiffre record qui, selon toute attente, sera dépassé cette année, selon le Panama.

    Si auparavant, cette route migratoire s’inscrivait dans des dynamiques régionales latino-américaines, elle voit passer aujourd’hui les migrants du monde entier. En 2023, les autorités du Panama ont recensé 40 nationalités , allant de Haïti à la Chine, de la Somalie au Nigeria, du Venezuela à la Syrie…

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-cartes-en-mouvement/la-jungle-du-darien-3552674
    #Colombie #Panama #cartographie #visualisation #migrations #réfugiés #frontières #risques #décès #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières

    ping @reka

  • Olivier Compagnon - Magdalena, femmes du fleuve - X 
    https://twitter.com/CompagnonO/status/1783791904615751813

    COMING SOON aux Editions de l’IHEAL : un roman graphique sur huit destins de femmes le long du fleuve Magdalena en #Colombie. Une autre manière de publier des sciences humaines et sociales
    @IHEAL_CREDA
    @Eds_IhealCreda
    #Colombia
    @CNRSshs
    @CNRS
    @Sorbonne_Nvelle
    @USN_Recherche

    • les Editions de l’IHEAL (pas encore d’annonce du bouquin)
      Éditions de l’IHEAL
      https://books.openedition.org/iheal

      Conjointement gérées par l’Institut des hautes études de l’Amérique latine (université Sorbonne Nouvelle) et le Centre de recherche et de documentation des Amériques (Creda-UMR 7227, CNRS), les Éditions de l’IHEAL publient depuis plus de 60 ans des travaux de sciences humaines et sociales sur l’Amérique latine et mettent tout particulièrement l’accent sur une approche pluridisciplinaire des grandes problématiques parcourant cette région du monde.

  • #Métaliste sur l’#accord entre #Italie et #Albanie pour la construction de #centres d’accueil (sic) et identification des migrants/#réfugiés sur le territoire albanais...

    –—

    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

    #migrations #externalisation

  • What do Germany’s migration partnerships entail ?

    Migration partnerships cannot halt large movements of refugees, but they can help countries manage migration better. Germany has signed a number of partnerships into effect in recent years.

    The German government seems to be working tirelessly when it comes to migration. In January, during her visit Rabat, Morocco’s capital, German Economic Cooperation and Development Minister Svenja Schulze announced a new migration partnership with Morocco.

    Just days later, on February 6, she inaugurated a migrant resource center in Nyanya near Abuja, Nigeria’s capital, alongside Nigerian Minister of State for Labor and Employment Nkeiruka Onyejeocha.

    In May last year, German Chancellor Olaf Scholz announced a migration partnership with Kenya in an attempt to attract skilled workers from the East African nation.

    Apart from Morocco, Nigeria and Kenya, the German government has also signed migration partnerships or is in negotiations to do so with Colombia, India, Kyrgyzstan, Uzbekistan, Georgia and Moldova.

    At the European Union (EU) level, such agreements have been in place for over 15 years. According to the EU-funded Migration Partnership Facility, there are around 50 such partnerships.

    ’Part of overall concept’

    What is the difference between these partnerships, repatriation cooperation agreements or previous migration agreements?

    For Joachim Stamp, Germany’s Special Commissioner for Migration Agreements, “migration partnerships are a component of an overall concept.” According to the Interior Ministry, to which Stamp’s post is assigned, this includes “a paradigm shift to reduce irregular migration and strengthen legal migration.”

    He explained that in contrast to general migration agreements, migration partnerships are more about trust-based exchange and cooperation in labor, training and attracting skilled workers. The idea is not only to fight irregular migration but to replace it with regular migration.

    Migration expert Steffen Angenendt from the Berlin-based German Institute for International and Security Affairs considers migration partnerships to be “extremely important” and “indispensable” but points out that they are not “a panacea for large migration movements.”
    Partner countries’ interests ignored

    “Previous agreements have generally been ineffective or have not achieved the effect they were supposed to,” Angenendt told DW. “This is because all the EU migration and mobility partnerships concluded since 2007 have been primarily aimed at reducing irregular immigration.”

    He added that the problem was that the interests of partner countries had consistently been neglected.

    These interests include the expansion of regular immigration opportunities to work, study or train in EU countries, he explained. Angenendt said that as long as these considerations were not considered, countries’ political will to fulfill treaty obligations would remain low.

    Such obligations include the rapid issuing of documents to nationals living in countries where they do not have the right to stay so they can be moved to their country of origin. They also include the stricter monitoring of those wanting to leave a country.
    Most asylum seekers in Germany fleeing from war

    On closer inspection, this means that migration partnerships are only partially suitable for reducing migration movements. Most people entering Germany as refugees are from countries where there are massive human rights violations and war.

    “We cannot develop migration partnerships with countries such as Syria and Afghanistan,” said Stamp in a statement. Instead, he stated that the German government was trying to support “neighboring countries that take in refugees from these countries.”

    According to the Federal Office for Migration and Refugees, most asylum seekers in recent years have originated from Syria and Afghanistan. In the past three years, the number of asylum seekers from Turkey has also increased, accounting for 19% of the total.

    Countries with which Germany has migration partnerships, such as Georgia, tend to be at the bottom of the statistics.

    “I am very pleased that we have succeeded in reaching an agreement with Georgia and [will do so] in the coming weeks, with Moldova,” said Stamp in an interview with the German television news channel Welt TV in early February.

    He added that the migration partnership with Morocco announced at the end of January was already being implemented. “After many years in which things didn’t go so well, we now have a trusting relationship,” he said.

    Controversial deal between Italy and Albania

    For its part, Italy has reached a controversial agreement with Albania, which has EU candidate status, to reduce migration. This is sometimes called a migration partnership but does not seem to fit the description.

    According to the agreement, Albania will establish two centers this year that will detain asylum seekers while their applications are being processed. The international advocacy organization Human Rights Watch says the deal breaches international law.

    Compared to Italian Prime Minister Georgia Meloni, German development minister Schulze appears to have struck a different tone regarding migration. But she still wants to see more migrants without the right to stay deported from Germany.

    “Migration is a fact of life,” she said at the inauguration of the migrant resource center in Nigeria at the beginning of February. “We have to deal with it in a way that benefits everyone: migrants, countries of origin and the communities that receive migrants.”

    https://www.infomigrants.net/en/post/55097/what-do-germanys-migration-partnerships-entail

    #accords #Allemagne #accords_bilatéraux #asile #migrations #réfugiés #Maroc #Nyanya #Nigeria #Kenya #Colombie #Inde #Géorgie #Moldavie #Ouzbékistan #Kirghizistan #Migration_Partnership_Facility #accords_migratoires #partenariats #partenariats_migratoires

  • « La ruée minière au XXIe siècle » : le #mensonge de la #transition_énergétique

    La transition énergétique telle qu’elle est promue par les entreprises, les institutions et les gouvernements partout dans le monde repose sur l’extraction d’une quantité abyssale de #métaux. C’est ce paradoxe que décortique la journaliste et philosophe #Celia_Izoard dans son essai intitulé La ruée minière au XXIe siècle, qui paraît cette semaine au Québec aux Éditions de la rue Dorion.

    « Pour régler le plus important problème écologique de tous les temps, on a recours à l’industrie la plus polluante que l’on connaisse », résume l’autrice en visioconférence avec Le Devoir depuis son domicile, situé en pleine campagne dans le sud-ouest de la France.

    Cette dernière examine depuis plusieurs années les impacts sociaux et écologiques des nouvelles technologies. Elle a notamment publié un livre sur la vie des ouvriers de l’entreprise chinoise Foxconn, le plus grand fabricant de produits électroniques au monde. Ironiquement, nos outils numériques font défaut au cours de l’entrevue, si bien que nous devons poursuivre la discussion par le biais d’une bonne vieille ligne téléphonique résidentielle.

    Les métaux ont beau être de plus en plus présents dans les objets qui nous entourent, dont les multiples écrans, l’industrie minière fait très peu partie de l’imaginaire collectif actuel, explique Mme Izoard d’un ton posé et réfléchi. « Je croise tous les jours des gens qui me disent : “Ah bon, je ne savais pas que notre système reposait encore sur la #mine.” Ça me conforte dans l’idée que c’était utile de faire cette enquête. Notre système n’a jamais autant reposé sur l’#extraction_minière qu’aujourd’hui. »

    L’extraction de métaux a déjà doublé en vingt ans et elle n’est pas en voie de s’amenuiser, puisque les #énergies dites renouvelables, des #batteries pour #voitures_électriques aux panneaux solaires en passant par les éoliennes, en dépendent. Elle est susceptible d’augmenter de cinq à dix fois d’ici à 2050, selon une évaluation de l’Agence internationale de l’énergie.

    « Électrifier le parc automobile français nécessiterait toute la production annuelle de #cobalt dans le monde et deux fois plus que la production annuelle de #lithium dans le monde. Donc soit cette transition prendra beaucoup trop longtemps et ne freinera pas le réchauffement climatique, soit elle se fera dans la plus grande violence et une destruction incroyable », rapporte l’autrice.

    On bascule d’une forme d’extraction, du pétrole, à une autre, des métaux. « Cela n’a pas plus de sens que d’essayer de venir à bout de la toxicomanie remplaçant une addiction par une autre », juge-t-elle.

    Une justification officielle

    Les pouvoirs publics ne semblent pas y voir de problème. Ils font largement la promotion de cette #ruée_minière, promettant le développement de « #mines_responsables ». La #transition est la nouvelle excuse pour justifier pratiquement tous les #projets_miniers. « Une mine de cuivre est devenue miraculeusement une mine pour la transition », souligne Mme Izoard. Pourtant, le #cuivre sert à de multiples usages au-delà de l’#électrification, comme l’électronique, l’aérospatiale et l’armement.

    C’est dans ce contexte que la journaliste est partie à la recherche de mines responsables. Elle s’est documentée, elle a visité des sites d’exploitation, elle a consulté des experts de ce secteur d’activité et elle a rencontré des travailleurs, tout cela en #France, au #Maroc, au #Suriname et en #Espagne.

    Malgré les engagements publics et les certifications de plusieurs #entreprises_minières envers des pratiques durables et les droits de la personne, Celia Izoard n’a pas trouvé ce qu’elle cherchait. Au cours de cette quête, elle a publié une enquête pour le média Reporterre au sujet d’une mine marocaine mise en avant par les constructeurs automobiles #BMW et #Renault comme étant du « #cobalt_responsable ». Or, il s’est avéré que cette mine empoisonne les sols à l’#arsenic, dessèche la #nappe_phréatique et cause des maladies aux travailleurs.

    « La #mine_industrielle est un modèle qui est voué à avoir des impacts catastrophiques à moyen et long terme. Ce n’est pas parce que ces entreprises sont méchantes et malhonnêtes, mais parce qu’il y a des contraintes physiques dans cette activité. Elle nécessite énormément d’#eau et d’énergie, elle occupe beaucoup d’espace et elle déforeste. »

    #Boues_toxiques et pluies d’oies sauvages

    Dans son livre, Mme Izoard décrit de nombreux ravages et risques environnementaux qui sont matière à donner froid dans le dos. Les premières pages sont notamment consacrées au phénomène du #Berkeley_Pit, une ancienne mine de cuivre devenue un lac acide causant la mort de milliers d’oies sauvages.

    « Rappelons-nous la rupture de digue de résidus de la mine de cuivre et d’or de #Mount_Polley en 2014, lors de laquelle 17 millions de mètres cubes d’eau chargée en #métaux_toxiques ont irréversiblement contaminé de très grandes superficies et des ressources en eau d’une valeur inestimable, a-t-elle souligné au sujet de cette catastrophe canadienne. Or, des bassins de résidus de même type, il y en a 172 rien qu’en #Colombie-Britannique, et les boues toxiques qui y sont stockées représentent l’équivalent d’un million de piscines olympiques. Malheureusement, avec le chaos climatique, les risques de rupture accidentelle de ces barrages sont décuplés. » Elle considère d’ailleurs que le Canada est « au coeur de la tourmente extractiviste ».

    Les gouvernements du #Québec et du #Canada soutiennent généralement que le développement minier sur leur territoire respectera des #normes_environnementales plus strictes, en plus d’utiliser de l’énergie plus propre. Cet argument justifierait-il l’implantation de nouvelles mines ? Non, estime Mme Izoard.

    « Aucun État puissant industriellement ne relocalise sa #production_minière ni ne s’engage à cesser d’importer des métaux. Ce qui est en train de se passer, c’est que les besoins en métaux explosent dans tous les domaines et que les entreprises minières et les États se sont mis d’accord pour créer des mines partout où il est possible d’en créer. Ce n’est pas parce qu’on accepte une mine dans sa région qu’il n’y aura pas de mine pour la même substance à l’autre bout du monde. » Il est peu probable, par exemple, que des batteries produites au Québec s’affranchissent totalement des métaux importés.

    Pour une #décroissance_minérale

    Celia Izoard estime plutôt qu’une grande partie des mines du monde devraient fermer, puisqu’elles sont situées dans des zones menacées par la sécheresse. Nous n’aurions alors pas d’autre choix que de nous engager dans une désescalade de la consommation de métaux, « une remise en cause radicale de la manière dont on vit ». Selon cette vision, il faudrait contraindre l’ensemble du secteur industriel à se limiter, tout comme on lui demande de réduire ses émissions de GES. Les métaux devraient être réservés aux usages alors déterminés comme étant essentiels. Les immenses centres de données, les avions, les VUS électriques et les canettes d’aluminium sont-ils nécessaires à la vie humaine ?

    « Il faut arrêter de se laisser intimider par le #déterminisme_technologique, soit l’idée que le #progrès suit cette direction et qu’on ne peut rien changer. Ce sont des choix idéologiques et politiques très précis avec du financement public très important. Il faut cesser de penser que les technologies sont inéluctablement déployées et qu’on ne peut pas revenir en arrière. »

    https://www.ledevoir.com/lire/806617/coup-essai-mensonge-transition-energetique
    #mines #extractivisme #terres_rares #pollution

  • Gaza : à l’international comme en #Israël, le massacre est dénoncé
    https://www.frustrationmagazine.fr/international-gaza

    Quand on vit dans un régime autoritaire, regarder ce qu’il se dit et se passe ailleurs dans des pays plus démocratiques est une démarche qui aide à sortir de l’impression de matraquage idéologique que l’on subit. Nos grands médias sont très branchés comparaison internationale quand il s’agit de dénoncer nos droits sociaux, mais quand cela […]

    #Décrypter_-_International #Amérique_latine #Colombie #Espagne #macron #ONU #Palestine