• Italiani, brava gente ?

    Negli anni che vanno dall’unità del nostro Paese alla fine della seconda guerra mondiale si sono verificati molti episodi nei quali gli italiani si sono rivelati capaci di indicibili crudeltà. In genere le stragi sono state compiute...

    https://neripozza.it/libro/9788854503199

    #livre #Italie #histoire #colonisation #colonialisme #fascisme #colonialisme_italien #italiani_brava_gente #Angelo_del_Boca #WWII #seconde_guerre_mondiale
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    • Le livre a été traduit en anglais, avec un très beau titre :
      As Cruel as Anyone Else. Italians, Colonies and Empire

      Reveals a dark chapter in the Italian government’s colonial history that has been largely hidden from view.

      Between the end of the nineteenth century and over the first half of the twentieth, Italy invaded and occupied the Horn of Africa, Libya and several other territories. Yet recognition of this history of colonial destruction, racist violence and genocidal aerial and chemical warfare—carried out not only during the Fascist dictatorship but also under preceding liberal governments—has been consistently repressed beneath the myth that the Italians never truly practiced colonialism.

      The late journalist, historian, novelist, campaigner and former Resistance fighter Angelo Del Boca dismantles this myth. He expertly narrates episodes of state violence committed by Italians both abroad—from Ethiopia to Slovenia, from China to Libya—and ‘at home’ during the civil war following Unification in the 1860s or when the anti-Fascist Resistance faced off against the Republic of Salò after 1943. Attentive to the losses and pain suffered by all sides in war, Del Boca deftly demonstrates how such violence was not only a tool of domination but has also been central to creating and shaping an Italian ‘people’.

      Drawing on a lifetime of interviews as a special correspondent, decades of work in private and state archives and his own experiences during the Second World War, Del Boca’s popular and influential work has contributed to overturning views of Italian history. Presenting many historical episodes in English for the first time, As Cruel as Anyone Else provides a key to reading contemporary Italy, its place in international politics and the disturbing permanence of the far-right within mainstream Italian politics.

      https://www.seagullbooks.org/as-cruel-as-anyone-else

  • À #Genève, un musée met en débat la restitution d’œuvres

    Le musée d’ethnographie de Genève met au jour ses errements passés, dans une exposition stimulante consacrée au rôle joué par la ville suisse dans le monde colonial. Et envisage, sur un registre apaisé, la restitution de pans de sa collection.

    La manœuvre n’est pas si fréquente : à Genève, un vénérable musée a décidé de faire en grand son autocritique, et d’égratigner la légende de ses pères fondateurs. À travers l’exposition « Mémoires. Genève dans le monde colonial », le musée d’Ethnographie (MEG), inauguré en 1901, interroge ses collections sous le prisme colonial. Il pose aussi de manière subtile l’enjeu des restitutions, non sans écho avec le film de Mati Diop Dahomey, qui sort en salles mercredi 11 septembre.

    Sur le parcours conçu dans l’immense sous-sol sombre du musée, une vitrine est consacrée à l’un des glorieux donateurs de l’établissement, le peintre suisse Émile Chambon (1905-1993), qui avait amassé un millier de pièces d’Afrique et d’Océanie : il surgit dans un autoportrait de 1931, portant le casque et l’uniforme de son oncle, qui fut administrateur colonial en Afrique équatoriale française. C’est de cet oncle qu’il avait hérité les premiers artefacts africains de sa collection.

    Un artiste contemporain, Mathias Pfund, a inversé les bordures du cadre de cette peinture malaisante, l’un des cœurs malades de cette exposition : une discrète intervention, qui signale que quelque chose s’est déréglé. Face aux objets personnels de Chambon, qui traduisent sa fascination pour l’Afrique, ont été rassemblés, dans une autre vitrine, certains de ses dons au musée : des statues de cuivre ou de fer qui représentent des gardiens de reliquaires kotas, sur les territoires du Gabon et de la République du Congo.

    Lorsque des missionnaires ont arraché ces figures au XIXe siècle, ils se sont débarrassés, en les brûlant ou en les cachant en forêt, des corbeilles d’os qu’elles surveillaient. Depuis, le MEG les a exposées comme de simples statues africaines. Cette fois, le musée a sculpté de nouvelles urnes funéraires glissées au pied de leurs gardiens, avec l’aide de visiteurs réguliers du MEG d’origine kota, pour tenter de rendre à ces objets une forme d’intégrité.

    « Dans l’exposition, les objets n’illustrent pas les discours. Les propos historiques viennent étoffer, dans un deuxième temps, l’histoire de ces objets. C’est pourquoi il y a beaucoup de choses que nous ne disons pas, sur le colonialisme à Genève et en Suisse, parce que les objets de notre collection ne le racontent pas », précise la Française Floriane Morin, commissaire de l’exposition.
    Le colonialisme suisse

    La Suisse, puissance coloniale ? L’affirmation peut surprendre, en particulier depuis la France. Dans l’exposition, une carte interactive relaie les conclusions d’un rapport de 2022 sur « l’héritage raciste et colonial dans l’espace public genevois ». « L’État suisse n’a pas conquis de territoires ni administré directement de colonies, explique Fabio Rossinelli, l’un des historiens qui ont travaillé sur l’exposition, rattaché aux universités de Lausanne et de Genève. Mais des sociétés suisses se sont formées spontanément, en Égypte ou encore au Brésil, qui étaient reconnues par le corps consulaire, et entretenaient des relations avec Berne. »

    Il poursuit, soucieux de « ne pas dédouaner l’État de ses responsabilités » : « L’État était bien présent, mais plutôt un peu à l’arrière-plan, en cachette. Prenez la Société de géographie de Genève [fondée en 1858 – ndlr]. C’était une société privée. Des collaborations avec l’État avaient lieu, des subventions étaient au besoin octroyées. On voulait favoriser l’intégration du pays dans le monde impérial et colonial. » Beaucoup des missionnaires suisses partis à cette époque, soutenus par cette société, ont rapporté des objets qui constituent le socle des collections actuelles du MEG.

    Quant à l’implication de la Suisse dans la traite négrière, elle est, là encore, bien réelle. D’après l’historienne Béatrice Veyrassat, la participation suisse à la traite, d’une manière « active » (des commerçants suisses qui recourent à l’esclavage dans leurs plantations aux Amériques) ou « indirecte » (via des investissements dans des compagnies maritimes dotées de bateaux négriers) « est estimée entre 1 % et 2 % de l’ensemble des Africain·es déplacé·es vers les Amériques ».

    Avec Nantes, Genève fut aussi, à partir des années 1670, l’un des centres de production des « indiennes », ces tissus fabriqués à partir de coton importé des comptoirs d’Inde (les collections suisses d’indiennes sont accrochées au château de Prangins, on ne voit que des reproductions frustrantes dans l’exposition genevoise). Ces indiennes pouvaient servir de monnaie d’échange des Européens contre des êtres humains mis en esclavage dans les ports africains, lors du commerce triangulaire. En 1785, pas moins de 20 % de la population active à Genève travaille pour une dizaine d’« indienneries ».
    Objets éclatés

    À bien des endroits, l’exposition est coupante et inconfortable, en particulier lorsqu’elle revient de manière très précise sur le travail problématique des équipes passées du MEG. Alors que Genève organise une « exposition nationale suisse » en 1896, dotée en son sein d’un « village noir », dans la sinistre tradition des zoos humains, le MEG achète à l’époque 85 artefacts fabriqués par ces captifs africains, majoritairement venus du Sénégal et de Gambie. Mais les experts du musée gomment ensuite leur origine et les font passer pour des objets fabriqués en Afrique de l’Ouest.

    Autre silence complice : une sublime coiffure de femme faite de cuir et de fer, attribuée à une femme d’origine herero, rapportée de Namibie par un couple de collectionneurs en 1906. Au même moment se déroule, de 1904 à 1908, le génocide des Herero (et des Nama), premier génocide commis par l’Allemagne. « La datation de ces objets laisse peu de doutes quant au contexte génocidaire et d’extrêmes violences qui a rendu leur acquisition possible », tranche un cartel de l’exposition.

    Une vitrine montre encore un ustensile aux allures de fouet, utilisé pour repousser les mouches, dans le Ghana du XIXe siècle. Ce chasse-mouches, peut-être détenu par un roi, avait aussi valeur de talisman coranique. À une date inconnue, des employés du musée l’ont éventré pour lui retirer sa charge magique, constituée notamment d’une lame de couteau – disparue – et de cinq feuillets de prières, retrouvés des décennies plus tard dans un tiroir du musée. « Comment perdre l’intégrité d’un objet au musée ? », s’interroge un cartel.

    L’exposition revient aussi sur l’essor de l’anthropologie telle qu’elle est enseignée à Genève à partir de 1860, discipline qui s’est distinguée en justifiant l’impérialisme occidental et en décrétant la supériorité européenne. C’est le point d’ancrage morbide des premières collections d’objets amassées à Genève, qui, là encore, alimenteront les réserves du MEG. Dans les années 1920, Eugène Pittard, fondateur du musée, tire aussi profit du trafic de restes humains dans les colonies britanniques.
    « Ramatriement »

    Floriane Morin assume cette approche « incisive » vis-à-vis de l’histoire de son musée, « parce qu’elle est la seule condition à la possibilité d’une réparation ». Mais est-il encore possible de décoloniser un musée construit sur des mensonges aussi lourds ? Même si le MEG s’est doté d’un nouveau bâtiment en 2014, en forme de pirogue blanche spectaculaire et facile à reconnaître dans le paysage genevois, ne faudrait-il pas plutôt fermer ses portes à jamais ?

    L’un des espaces les plus originaux de l’exposition prouve en tout cas que le musée a encore des choses à dire, et des chantiers à mener. « Nous ne parviendrons pas à décoloniser notre musée, à redéfinir l’institution, sans engager des relations sur le temps long, avec des personnes qui sont le plus à même [originaires des pays et populations concernés – ndlr] de reconsidérer ces collections et de réfléchir à leur avenir », avance encore Floriane Morin.

    Cinq « capsules » ont été aménagées, comme autant de cocons qui posent la question de la restitution d’objets aux populations qui les réclament. Dans ces salles, des registres de paroles se mêlent – juridiques, historiques, administratifs, intimes, mais aussi depuis le Nord et les Suds –, pour restituer le dialogue entretenu au fil des décennies entre le MEG et des populations autochtones.

    Ici, des objets déjà restitués à une communauté autochtone du Canada – un « ramatriement » plutôt qu’un rapatriement, précise le cartel – sont représentés par de simples silhouettes de papier noir sur le mur. On prend des nouvelles de leur vie d’après, réintégrés à des cérémonies rituelles. Ailleurs, un réseau de huit musées suisses négocie directement avec le Nigeria, pour le retour de biens originaires de l’ancien royaume du Bénin.

    L’histoire de deux mâts-totems est sans doute la plus emblématique. Achetés en 1955 par un collectionneur suisse dans une ville du sud-est de l’Alaska, les deux immenses totems aux motifs d’oiseaux ont été plantés dans le jardin du musée suisse pendant trente-quatre ans. Stockés par la suite dans des entrepôts dans un souci de protection, ils ont été remplacés par des copies. Mais ils sont restés des emblèmes de ce quartier de Genève au fil des années. L’exposition donne la parole aux descendants du sculpteur de ces mâts, qui disent leur sensation de manque et l’importance qu’ils revêtent encore pour eux, mais décrit aussi l’attachement de générations de Genevois·es à ces objets aux pouvoirs manifestement actifs des deux côtés de l’Atlantique.

    « Il y a une histoire qui se crée après la restitution, insiste Floriane Morin. Les restitutions ne sont pas la fin de quelque chose. Rendre un objet n’est pas fermer la porte, mais entamer une nouvelle histoire avec des personnes qui nous font confiance, cela crée plein de choses, déclenche de nouveaux projets, et c’est aussi ce que nous avons voulu raconter dans cette exposition. »

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/100924/geneve-un-musee-met-en-debat-la-restitution-d-oeuvres

    #Suisse #Suisse_coloniale #colonialisme_suisse #MEG #exposition
    #oeuvres_d'art #art #décolonial #Afrique #pillage #musées #colonisation #Emile_Chambon #Océanie #héritage #Société_de_géographie_de_Genève #missionnaires #objets #traite_négrière #indiennes #tissus #industrie_textile #coton #esclavage #exposition_nationale_suisse #village_noir #zoo_humain #ramatriement #réparation #mensonges

    ping @reka @cede

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    • La Collection

      La Collection propose de (re)découvrir les objets muséifiés par le prisme de leur ancrage dans l’histoire coloniale du Musée d’ethnographie de Genève. Ils se sont imposés dans ce parcours. La trame narrative se tisse autour d’eux, par les récits, les indices ou les silences de leurs trajectoires jusqu’au Musée, par les assignations qu’ils ont subies, mais aussi par les multiples identités qu’ils assument, selon qui interagit avec eux. Les biographies fragmentaires de ces objets se mêlent à l’énonciation du contexte colonial spécifique à Genève ainsi qu’à certains épisodes de l’histoire des impérialismes européens. La plume d’historien-ne-s, géographes et anthropologues spécialistes de l’ère coloniale, les gestes et les œuvres d’artistes contemporain-e-s, l’implication d’héritières et d’héritiers culturel-le-s se lient ici aux archives que le MEG partage en toute transparence.

      Au fil de La Collection, les sept « Mémoires d’objet », reconnaissables à leurs vitrines individuelles, apportent un éclairage approfondi sur des artefacts singuliers aux histoires surprenantes.

      https://colonialgeneva.ch/la-collection

  • Kolonialismus: »Keine schöne Angelegenheit«
    https://www.jungewelt.de/artikel/483319.kolonialismus-keine-sch%C3%B6ne-angelegenheit.html


    Sehen lernen. Joseph Conrads Erzählung entlarvt den Kolonialismus als brutales, rassistisches Unterdrückungssystem. Im Bild die Statue Émile Storms, einer der Protagonisten der belgischen Kolonialpolitik im Kongo (Brüssel, 14.6.2020) Monasse T/Andia.fr/imago

    9.9.2024 von Holger Teschke -Joseph Conrad entlarvt in seiner vor 125 Jahren erschienenen Erzählung »Herz der Finsternis« die bürgerliche Kolonialpolitik ebenso wie deren verspätete Kritik

    »Der Literat fristet sein Dasein, indem er immer wieder die Erinnerung beschwört und das Gespräch mit den Schatten sucht«, schreibt Joseph Conrad in seinen Lebenserinnerungen von 1919. Dieser Ansatz zeichnet all seine Romane und Erzählungen aus, die bis heute nichts von ihrer sprachlichen Strahlkraft und ihrer politischen Weitsicht verloren haben. Aber in kaum einem anderen Werk hat Conrad die Schatten seiner Erinnerungen so dunkel und gleichzeitig so blendend heraufbeschworen wie im »Herz der Finsternis«.

    Geboren am 3. Dezember 1857 in Berditschew in der heutigen Ukraine, wuchs Józef Teodor Konrad Korzeniowski als einziges Kind des Schriftstellers und Übersetzers Apollo Korze­niowski und seiner Frau Eva in einem patriotischen Elternhaus auf. Vater und Mutter gehörten polnischen Oppositionskreisen an, die gegen die russische Okkupation nach der dritten Teilung Polens Widerstand leisteten. Aus einer verarmten Familie kleiner Landadliger kommend, hielt Apollo seine Familie mit Übersetzungen von Shakespeare, Dickens und Victor Hugo über Wasser. 1861 wurde er verhaftet und nach sechs Monaten Untersuchungshaft nach Wologda im Nordosten Russlands verbannt. In der Verbannung las der kleine Konrad, der mit fünf Jahren Lesen und Schreiben gelernt hatte, aus Mangel an Kinderbüchern die Romane von Cooper und Marryat sowie die Berichte des britischen Afrikareisenden Henry Morton Stanley. Als Neunjähriger will er vor einer Landkarte Afrikas gestanden, auf einen weißen Fleck im Herzen des Landes gezeigt und gesagt haben: »Dort will ich hin, wenn ich erwachsen bin.«
    Hauptsache weg

    Nach dem frühen Tod seiner Eltern wuchs er bei Tadeusz Bobrowski, einem Bruder seiner Mutter auf, der sich auch um die Schulbildung seines Neffen in Kraków kümmerte. Aber der junge Konrad wollte zur See fahren und setzte sich schließlich mit Beharrlichkeit gegen den Widerstand seines Vormunds durch. »Die Hauptsache war: wegzukommen«, schreibt er lakonisch in seinen Erinnerungen.

    Schließlich drohten ihm ein langjähriger Militärdienst in der russischen Armee und eine unsichere Zukunft als Sohn eines politisch Verurteilten. Dann schon lieber »Pökelfleisch und Schiffszwieback«, aber eben auch die Aussicht, etwas von der Welt zu sehen. 1874 konnte er endlich einen Zug besteigen, der ihn nach Marseille brachte.

    Konrad fuhr zunächst als Leichtmatrose in die Karibik, musste aber nach einem Abenteuer als Waffenschmuggler, bei dem er sein gesamtes Geld verlor, Frankreich verlassen. Deshalb ging er nach England und heuerte bei der britischen Handelsmarine an. Dort fuhr er zwischen 1878 und 1880 als Vollmatrose bis nach Australien, bestand seine Steuermannsprüfung und fuhr anschließend als Zweiter Offizier auf Handelsseglern nach Bombay und Kalkutta. 1886 erwarb er die britische Staatsangehörigkeit und das Kapitänspatent. Er machte als Erster Offizier Reisen nach Borneo und Java und schließlich als Kapitän der Dreimastbark »Otago« nach Singapur und Sydney. Auf der Rückreise von Australien nach England begann er 1889 auf einem Dampfer seinen ersten Roman »Almayers Wahn« zu schreiben. Das Manuskript hätte er auf einer Reise in die alte Heimat zu seinem Onkel beinahe auf dem Berliner Bahnhof Friedrichstraße verloren, als er eine Tasche in einem Café stehenließ. Ein aufmerksamer Gepäckträger brachte sie ihm zu seinem Zug nach und rettete so den ersten Roman von Joseph Conrad.

    Da er während der Zeit der großen Londoner Dockstreiks kein Schiff als Kapitän finden konnte, versuchte er es auf dem Kontinent und bekam durch Vermittlung seiner umtriebigen Tante Marguerite Poradowska in Brüssel das Angebot der »Société Anonyme Belge pour le Commerce du Haut-Congo« (SAB), das Kommando auf einem Flussdampfer im Kongo zu übernehmen. Die »Florida« sollte eine Expedition bis zu den Quellgebieten des Kongo unternehmen. Nach der Berliner »Kongo-Konferenz« 1884, auf der die europäischen Mächte den afrikanischen Kontinent unter sich aufgeteilt hatten, war der Kongo an den belgischen König Leopold II. gefallen, der ihn als seinen Privatbesitz betrachtete und rücksichtslos ausbeuten ließ. Diesen Umstand verschleierte der König mit angeblichen »Forschungsexpeditionen«. 1876 hatte er auf einer Afrikakonferenz in Brüssel verkündet: »Die Zivilisation in den einzigen Teil der Erde zu bringen, in den sie noch nicht vorgestoßen ist, ist ein Kreuzzug, der diesem Zeitalter des Fortschritts würdig ist.« Heute nennt man Kreuzzüge nicht mehr beim Namen, sondern »Nation Building« oder »Demokratieförderung«.

    In dreizehn Jahren raffte Leopold II. mit Hilfe seiner Kolonialverwaltung und ihrer Agenturen 80 Millionen Mark zusammen, wobei zehn Millionen Menschen, fast die Hälfte der dortigen Bevölkerung, durch gezielte Ausrottungsfeldzüge, Hunger und Zwangsarbeit ums Leben kamen. Die Eingeborenen hatten monatlich festgelegte Mengen an Elfenbein und Kautschuk an die Agenten des Königs abzuliefern. Erreichten sie das Quantum nicht, wurden sie ausgepeitscht und verstümmelt, ihre Dörfer von Strafexpeditionen niedergebrannt und ihre Frauen und Kinder in die Sklaverei deportiert.
    Brutalität wird öffentlich

    Zwar versuchten die Beamten des Königs und die mit ihnen kooperierenden US-Unternehmer wie Morgan und Rockefeller alles, um Nachrichten darüber zu unterdrücken oder als Lügen darzustellen. Aber durch einen Bericht des britischen Konsuls Roger Casement kamen 1904 viele diese Ungeheuerlichkeiten ans Licht der Öffentlichkeit. Mark Twain schrieb daraufhin 1905 mit »König Leopolds Selbstgespräch« eine seiner bittersten politischen Satiren, die von der britischen »Congo Reform Association« (CRA) veröffentlicht wurde, weil sich in den USA kein Verlag dafür fand.

    Es gab einen Aufschrei, man setzte eine Reformkommission ein, der Staat kaufte dem König seine Kolonie ab und machte dann in angeblich humaner Weise mit der Ausbeutung des Landes weiter. Casement, den man vom Kongo nach Brasilien versetzt hatte, wurde 1916 wegen seiner Unterstützung des irischen Unabhängigkeitskampfs als Hochverräter von einem britischen Gericht zum Tode verurteilt und gehängt. Conrad lernte ihn auf seiner Reise in den Kongo kennen und beschrieb ihn in seinem Reisetagebuch als »äußerst intelligent und sympathisch«. Als sich Arthur Conan Doyle und Bernhard Shaw für Casements Begnadigung einsetzten und an den US-Präsidenten Woodrow Wilson und den Erzbischof von Canterbury appellierten, ließ die britische Regierung eilends Tagebücher veröffentlichen, die Casement als »homosexuell und sehr interessiert an jungen Afrikanern« darstellen sollten. Die Authentizität dieser Schriften ist bis heute umstritten, zumal ihr »Entdecker«, der Direktor von Scotland Yard, Basil Thomson, 1920 als Fälscher russischer Dokumente entlarvt wurde.

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    Joseph Conrad reiste im Mai 1890 mit einem Dreijahresvertrag der SAB von Bordeaux über die Kanaren und die Elfenbeinküste in den Kongo. Auf der Fahrt hoffte er, weiter an »Almayers Wahn« schreiben zu können, aber auf dem französischen Schiff »Ville de Maceió« begann er statt dessen ein Reisetagebuch zu führen. Er beobachtete die Arroganz und Menschenverachtung der mitreisenden Geschäftsleute und Beamten und hielt sie detailliert fest. Die Notizen in diesem Tagebuch sollten acht Jahre später zur Grundlage für das »Herz der Finsternis« werden.
    Inszenierte Kannibalen

    Am 12. Juni 1890 ging die »Ville« vor Boma an der Mündung des Kongo vor Anker. Auf einem Dampfer fuhr Conrad flussaufwärts bis zum Handelsposten Matadi, wo er zwei Wochen blieb und Casement kennenlernte, der dort Vermessungsarbeiten für eine Eisenbahnstrecke durchführte, die bis nach Stanley Pool, dem heutigen Pool Malebo, führen sollten. Während er dort auf die Weiterreise wartete, musste er für die »Société« Elfenbein in Fässer verpacken, eine »idiotische Beschäftigung«, wie er im Tagebuch schrieb. Erst am 28. Juni ging es mit Trägern und einem Führer durch den Urwald weiter. Am 2. August kam die Karawane erschöpft in Kinshasa an. Das Grauen, das ihm im Busch begegnet war, hielt Conrad ebenfalls in seinem Tagebuch fest: ein an Pfähle gefesseltes Skelett, namenlose Gräber und verbrannte Dörfer. In Kinshasa erfuhr er, dass die »Florida«, deren Kommando er übernehmen sollte, Schiffbruch erlitten hatte und im Reparaturdock lag. Daher bekam er den Auftrag, als Offizier auf dem Flussdampfer »Roi des Belges« weiter flussaufwärts zu fahren, um dabei zu helfen, ein anderes gescheitertes Schiff wieder flottzumachen. So gelangte Conrad ins innerste Afrika bis nach Stanley Falls, dem heutigen Kisangani, wo der erkrankte französische Handelsagent George Klein an Bord kam, um nach Frankreich zurückzukehren.

    Klein starb wenige Wochen später und hat möglicherweise mit seinem Namen für den Protagonisten Kurtz Pate gestanden. Den wesentlichen Anstoß zu dieser Figur gab aber der britische Kolonialoffizier Edmund Musgrave Barttelot, der für seine exzessive Brutalität bekannt und 1888 von einem afrikanischen Stammeshäuptling nach der Misshandlung von dessen Frau erschossen worden war. Conrad hatte an Barttelots Grab am Oberen Kongo gestanden und dort viele Berichte, die über dessen Grausamkeit kursierten, gehört. Ein Londoner Korrespondent der New York Times hatte unter anderem berichtet, dass Barttelot für Forscher einer Stanley-Expedition, die er begleitete, Überfälle von »Kannibalen« auf Dörfer im Busch inszenierte, bei denen die Angreifer ihre Opfer nicht nur töten, sondern auch verzehren mussten, um den Wissenschaftlern Anschauungsunterricht über »Barbarei« zu geben. Natürlich wurden diese Berichte später in England empört als Greuelmärchen zurückgewiesen. Conrad ging es nach der Veröffentlichung von »Herz der Finsternis« nicht viel besser.

    Kritiker warfen ihm vor, er hätte immer nur Andeutungen gemacht und könne keine Belege für seine Behauptungen vorweisen. Dabei wusste der Autor schon damals, dass das wahre Grauen im Kopf der Leser entsteht.

    Joseph Conrad erkrankte auf dieser Reise und war zeitweise dem Tod nah. Nach der Behandlung auf einer baptistischen Missionarsstation und einer aufreibenden Rückreise kündigte er seinen Vertrag und kehrte im Dezember 1890 nach Boma zurück. Am 1. Februar 1891 kam er wieder in London an, gezeichnet von Krankheiten und Schreckensbildern, die ihn bis ans Ende seines Lebens verfolgen sollten. Erst nach acht Jahren fand er die Kraft, mit »Herz der Finsternis« eine der eindringlichsten und wirkungsstärksten Erzählungen über Ursachen und Auswirkungen des europäischen Kolonialismus zu schreiben.

    Ein anonymer Erzähler berichtet von einem Abend an Bord einer Segelyacht auf der Themsemündung, auf der sich eine Gruppe von Freunden – Direktor, Buchhalter und Rechtsanwalt einer Handelsgesellschaft – versammelt haben, um der Geschichte des Seemanns Marlow von einer Reise ins innerste Afrika zuzuhören. Der Erzähler beschwört zunächst die Schönheit des abendlichen Flusses und die große Geschichte der britischen Seefahrt herauf, die von der Themse aus ihren Anfang genommen hat – von Francis Drake bis John Franklin. Dann beginnt Marlow mit seiner weitaus weniger heroischen Geschichte. »Die Eroberung der Erde, das heißt meist, dass man sie denen nimmt, die eine andere Hautfarbe haben. Keine schöne Angelegenheit, wenn man sich gründlich damit befasst.«
    Keine Entschuldigung

    Marlow hat sich gründlich mit dieser Geschichte befasst und beschreibt seine Reise wie die Dantes ins Inferno. Dabei durchschreitet er drei Kreise: vom Brüsseler Büro der Handelsgesellschaft bis an die Küste Afrikas, von der Mündung des Kongo bis zur Station, auf der er sechs Monate bis zur Reparatur des Dampfers verbringen muss und schließlich die Fahrt zur Station von Kurtz und seine Erlebnisse in dessen Machtbezirk. Die Reise wird, wie bei Dante, zu einer Reise zu sich selbst. Was er dabei mit Entsetzen entdeckt, sind nicht nur die Gefahren des Dschungels, sondern die Gefahr, die der eigenen Persönlichkeit durch die Teilnahme an den barbarischen Ausbeutungsverhältnissen droht, die dort ohne Einschränkungen von Recht und Gesetz wüten. Er begreift inmitten von Fieber und Tod, dass das Gerede von »Fortschritt« und »Zivilisation« nur der Legitimierung von Verbrechen dient und dass es für den, der daran teilhat, keine Entschuldigung gibt. Die politischen und religiösen Beschwichtigungen, die das System für seine Komplizen bereitstellt, helfen ihnen am Ende ihres Lebens nicht mehr.

    Für die Machthaber in den Konzern- und Regierungszentralen, für die Völkermord und Umweltzerstörung nur Zahlen und Statistiken sind, dient die Ideologie vom Preis des Fortschritts bis heute als Beruhigungsmittel. Aber eines Tages ereilt auch sie das Grauen. »Das eben ist der Fluch der bösen Tat, dass sie, fortzeugend immer Böses muss gebären«, lässt Schiller im »Wallenstein« Octavio Piccolomini erkennen. Conrad wie Marlow beschreiben Kurtz nicht als einen sadistischen Psychopathen, dessen Verbrechen biographisch oder psychologisch zum Einzelfall erklärt werden können, sondern als ein Produkt eines Systems. »Ganz Europa hatte dazu beigetragen, Kurtz hervorzubringen«, resümiert Marlow, der bis zum Ende von dem charismatischen Dschungeldespoten ebenso fasziniert wie abgestoßen ist.

    Darin liegt die erzählerische Leistung Conrads, die sprachlich zwischen Halluzinationen und Traumbildern schwankt, bis sie sich angesichts der Tatsachen zu einer klaren Erkenntnis durchringen muss. Marlow findet in Kurtz’ Hütte einen Bericht, den der für eine »Internationale Gesellschaft zur Abschaffung barbarischer Sitten« verfasst hat und in der er auf siebzehn Seiten über die »Macht des Guten« räsoniert. Der »Zauberfluss dieser glühenden und edlen Worte« erweist sich als Ansammlung von Phrasen. Marlow entdeckt eine Nachschrift, die Kurtz nach seiner Machtübernahme angefügt hat und die lautet: »Exterminate all the brutes!« – »Ausrotten das Kroppzeug!«

    Durch sie erkennt Marlow auch, wie weit seine eigene Verfinsterung des Herzens durch die Teilnahme am kolonialen Alltag bereits fortgeschritten ist. An Kurtz’ Sterbebett begreift er, dass da kein »Gesandter der Barmherzigkeit, der Wissenschaft und des Fortschritts« liegt, sondern nur ein besonders eloquenter Kolonialherr, der sein Charisma und seine tödlichen Waffen dazu benutzt hat, sich zu einer Gottheit zu erheben, um seine Untergebenen für Gewinn und Karriere hemmungslos ausbeuten zu können. Aber Conrad geht noch einen Schritt weiter. Er lässt Kurtz noch vor seinem Tod erkennen, dass er seine eigenen Lügen zu lange selbst geglaubt hat und dass es für seine Verbrechen keine Gnade geben wird. Das steckt in dem Ausruf, den der Sterbende flüstert: »The horror! The horror!« – »Das Grauen! Das Grauen!«

    In dieser doppelten Verfremdung, die an Hitchcock und Brecht erinnert, liegt die Wirkungskraft von Conrads Erzählung. Marlows Geschichte, bei der einige seiner Zuhörer sogar einschlafen oder offen ihr Gelangweiltsein zeigen, ist deswegen so wirkungsvoll, weil er nicht von der hohen Kanzel moralischer Überlegenheit herab predigt, sondern von seiner eigenen Schuld und Zerrissenheit berichtet. »Wir müssen den Sklaven in uns tröpfchenweise herauspressen«, hat Anton Tschechow einmal geschrieben.
    Elend der Symbolpolitik

    Das gilt auch für den Rassisten und den Genießer der Privilegien der Ausbeutung in uns, und dieser Prozess ist ebenso langwierig wie schmerzhaft. Die Crux der deutschen Erinnerungskultur liegt eben auch darin, dass sie immer noch in idealistischer und selbstgerechter Weise daran glaubt, diesen schmerzhaften individuellen Prozess durch Kranzniederlegungen, Denkmäler und Workshops ersetzen zu können. Ein paar gestohlene Artefakte im Jumbojet aus deutschen Museen in ferne Kolonien zurückzubringen, die unter anderem wegen der Emissionen solcher Jets im Meer zu versinken drohen und sich dabei von einem Tross aus Kameras und Journalisten begleiten zu lassen, zeugt von moralischem Größenwahn, der an Abgehobenheit schwer zu überbieten ist. Der wahre Moralist sucht den Komplizen der Verbrechen nicht im Anderen, sondern in sich selber. Davon erzählt große Literatur seit Homer, und vielleicht soll sie auch deswegen – und nicht wegen ihrer »sprachlichen Kompliziertheit« – aus den Lehrplänen verschwinden.

    Die schleichende Zerstörung sämtlicher humanistischer Werte durch die tagtägliche Barbarei des neoliberalen Imperialismus in aller Welt wird durch solche Symbolpolitik nicht einmal mehr kaschiert. Im Gegenteil – sie macht sie schlagartig sichtbar. Allerdings gehen die Empörungswellen dagegen am Kern des Problems, den Eigentums- und Produktionsverhältnissen, lauthals vorbei. Denn mit dem Austausch der Repräsentanten allein ändert sich für die Ausgebeuteten und Unterdrückten dieser Welt gar nichts. Die durch Ausbeutung, Kriege und Umweltzerstörung ausgelösten Migrationsströme haben da schon eine andere Wucht. Dass Politik ernsthaft glaubt, Europa dagegen auf lange Sicht mit Grenzkontrollen, Einreisesperren und Abschiebelagern in »sicheren Drittländern« zur uneinnehmbaren Festung machen zu können, zeigt nur, dass sie von dem Elend, das in diesen Ländern herrscht, noch immer keinen Begriff haben.

    Die Romane und Erzählungen Joseph Conrads zu lesen – statt sie auf den Index setzen zu wollen –, könnte dabei hilfreich sein. Denn der polnische Exilant, dessen englische Prosa bis heute von ihrer Klarheit und Schärfe nichts verloren hat, ist seinem Credo bis zu seinem Tod in all seinen Werken treu geblieben: »Durch die Macht des geschriebenen Worts euch hören zu lehren, euch fühlen zu lehren und vor allem sehen zu lehren.«

    Holger Teschke wurde 1958 auf Rügen geboren und fuhr nach der Schulzeit bis 1980 zur See. Heute arbeitet er als Autor und Dramaturg in Berlin und Sassnitz. 2016 schrieb er für den Deutschlandfunk Kultur das Hörspiel »Die Schattenlinie« über Joseph Conrads letzte Seereise. Er schrieb an dieser Stelle zuletzt am 5. September 2024 über den Maler Caspar David Friedrich.

    #histoire #colonialisme #belgique #congo #exploitation #torture #Au_cœur_des_ténèbres

  • Inside the brutal siege of #Jenin "L’armée israélienne affirme comb...
    https://diasp.eu/p/17114574

    Inside the brutal siege of #Jenin

    “L’armée israélienne affirme combattre les Brigades de Jénine et d’autres groupes de résistance dans le camp de réfugiés, mais l’opération a dévasté de vastes pans d’infrastructures civiles, une forme évidente de punition collective.”

    The Israeli army is destroying civilian infrastructure, blocking medical access, and conducting mass arrests in its largest #WestBank operation in years.

    By Mariam #Barghouti September 4, 2024

    https://www.972mag.com/jenin-operation-summer-camps #Palestine #Israel #Gaza

  • Sklavenhalter als Präsidenten - Die Vereinigten Staaten als Herrenvolkdemokratie - Andreas Wehr
    https://www.andreas-wehr.eu/sklavenhalter-als-praesidenten-die-vereinigten-staaten-als-herrenvolkde

    23.07.2024 - Referat auf dem Seminar „Die Gene des US-Kapitalismus“ im Marx-Engels-Zentrum (MEZ) am 6. Juli 2024 [1]

    Der mit Abstand wichtigste Staat des Westens, der sich auf den Liberalismus beruft sind die USA. In unzähligen Büchern, Aufsätzen und Reden werden bis heute der amerikanische Liberalismus und das Regierungssystem der USA gewürdigt, ja geradezu verherrlicht. Darunter finden sich berühmte Philosophen und Literaten. Erwähnt sollen hier nur drei, die das Bild der Vereinigten Staaten in den westlichen Ländern bis heute prägen: Alexis de Tocqueville, der die USA in den 1830er Jahren bereiste und anschließend seine Beobachtungen und Wertungen in dem Werk „Über die Demokratie in Amerika“ veröffentlichte. In viele Sprachen übersetzt, wird es noch heute zitiert. Zu nennen ist Hannah Arendt, die als Jüdin vor den Nazis zunächst aus Deutschland und dann aus Frankreich fliehen musste und schließlich in den USA Zuflucht fand. In ihrem Buch „Über die Revolution“ veröffentlichte sie 1963 eine geradezu als Hagiografie der amerikanischen Revolution anzusehende Schrift, die vor allem in der Bundesrepublik Deutschland Verbreitung fand und hier das Bild von den USA prägte. Zu den Bewunderern der USA gehört schließlich Karl Popper mit seinem Werk „Die offene Gesellschaft und ihre Feinde“. Auf Englisch 1945 erschienen, fand es bald eine breite Rezeption in Deutschland und wurde insbesondere von rechten, antikommunistischen Sozialdemokraten wie Helmut Schmidt gewürdigt.

    Bis heute sind die USA der wichtigste Exporteur der Ideologie des Liberalismus selbst in die entlegensten Regionen der Welt. Sie scheuen dabei nicht vor der Anwendung von Gewalt zurück. So führen sie Kriege im Namen der Freiheit, zur Verbreitung der liberalen Demokratie, ist es doch diese Gesellschaftsform, die ihnen und den verbündeten westlichen Staaten ökonomische Vorrechte zur Ausbeutung anderer Länder weltweit bietet.

    Sklavenhalter als Präsidenten

    Mit der Unabhängigkeit der englischen Kolonien in Nordamerika und der Entstehung der Vereinigten Staaten verlagert sich der Schwerpunkt der Sklaverei auf den amerikanischen Kontinent: „Während das britische Empire in seiner Gesamtheit vor allem Iren und Schwarze überrennt, sind Indianer und Schwarze die wichtigsten Opfer des territorialen und kommerziellen Expansionismus zuerst der englischen Kolonien in Amerika und dann der Vereinigten Staaten.“ [2]

    Der Unabhängigkeitskrieg der 13 nordamerikanischen Kolonien gegen die britische Kolonialmacht zwischen 1775 und 1783 sowie die 1776 erfolgte Unabhängigkeitserklärung der Konföderation, der Vereinigten Staaten von Amerika, gegenüber Großbritannien bringen zwar für die weißen Siedler die Freiheit aber nicht für die Negersklaven und schon gar nicht für die verfolgten und unterdrückten Ureinwohner des Kontinents, die Indianer. Die auf Sklaverei beruhende Plantagenwirtschaft bleibt für lange Zeit die wichtigste Grundlage der USA. Die Sklaven selbst „bildeten das, nach dem Boden, beachtlichste Vermögen des Landes; 1860 betrug ihr Wert das Dreifache des Aktienkapitals der Manufaktur- und Bahnindustrie; die im Süden angebaute Baumwolle war lange Zeit die wichtigste Exportware der Vereinigten Staaten und half entscheidend mit, die Importe und die industrielle Entwicklung des Landes zu finanzieren.“ [3]

    In den ersten Jahrzehnten der USA waren Sklavenhalter Präsidenten des Landes: „In 32 der ersten 36 Jahre der Existenz der Vereinigten Staaten bekleiden Sklavenhalter aus Virginia den Posten des Präsidenten. Es ist diese Kolonie bzw. dieser auf der Sklaverei basierende Staat, der dem Land seine berühmtesten Staatsmänner liefert; man denke nur an George Washington (den großen militärischen und politischen Vorkämpfer der antienglischen Revolte) oder an Thomas Jefferson und James Madison (die Autoren der Unabhängigkeitserklärung bzw. der Bundesverfassung von 1787): alle drei sind Sklavenhalter (…) Bei den ersten sechzehn Präsidentschaftswahlen zwischen 1788 und 1848 kommt, mit nur vier Ausnahmen, ein Sklavenhalter aus dem Süden in das Weiße Haus“.“[4]

    Bei der seinerzeit in den USA praktizierten Sklaverei handelte es sich um eine ihrer brutalsten Formen. Die vorherrschende „Chattel Sklaverei“, wobei chattel auf Deutsch bewegliches Mobiliar (!) bedeutet, erlaubte den getrennten Verkauf von Ehepartnern und selbst von deren Kindern. Nichtdestotrotz preist 1809 „Jefferson die Vereinigten Staaten als ’ein Reich der Freiheit’ gegründet auf eine Verfassung, die die Selbstregierung garantiere. Und dabei ist er ein Sklavenhalter, der die Macht über die Sklaven brutal ausübt und nach Bedarf die einzelnen Mitglieder einer Familie aus seinem Eigentum als getrennte Stücke oder Waren verkauft.“ [5]

    Die USA sind „das erste geschichtliche Beispiel eines Rassenstaats“. [6] Als weiße Rassenstaaten galten später auch Südafrika und Rhodesien, das heutige Zimbabwe, beide Regime wurden erst durch den erbitterten Widerstand der unterdrückten indigenen Bevölkerung in langen, blutigen Kämpfen überwunden. Mit Israel existiert noch heute ein Rassenstaat.

    Der Liberalismus als Ideologie von der Freiheit des Einzelnen und der Selbstregierung findet seine Verbreitung in Zeiten, in denen zugleich ein erheblicher Teil der Bevölkerung von den liberalen Regimen unterdrückt und gedemütigt werden: „Die Sklaverei dauert nicht trotz des Erfolgs der drei liberalen Revolutionen (gemeint sind hier die niederländische, die englische und die amerikanische, A.W.) fort; im Gegenteil, sie erfährt ihre größte Entfaltung im Gefolge dieses Erfolgs.“ Losurdo zitiert dazu den britischen Historiker Robin Blackburn: „’Die Zahl der Sklaven auf dem amerikanischen Kontinent betrug etwa 330.000 im Jahr 1700, fast drei Millionen 1800, um schließlich ihren Höchststand von über sechs Millionen in den 50er Jahren des 19. Jahrhunderts zu erreichen.’ Entscheidend beigetragen zum Aufstieg dieser Institution, die ein Synonym für die absolute Macht des Menschen über den Menschen darstellt, hat die liberale Gesellschaft.“ [7]

    In seinem 2010 veröffentlichten Buch „La non-violenza. Una storia fuori da mito“ (auf Deutsch erschien es 2015 unter dem Titel „Gewaltlosigkeit. Eine Gegengeschichte“) zieht der italienische Philosoph und Historiker folgendes Resümee: „In Ländern wie Frankreich und England bereitete der Sieg der liberalen und demokratischen Ordnung dem kolonialen Expansionismus keineswegs ein Ende, sondern gab ihm weiteren Impuls. Die Entstehung der Vereinigten Staaten und der amerikanischen Demokratie schließlich führte zu einer Intensivierung der Kriege gegen die Indianer, die jetzt mehr denn je der Enteignung, Deportation und Dezimierung unterworfen waren. (…) Ähnlich ging in Australien und Neuseeland das Erringen der Selbstregierung, wesentliches Element der Demokratie, Hand in Hand mit den Ausrottungskriegen gegen die Eingeborenen.“ [8]

    Während in England die Sklaverei 1772 für rechtswidrig erklärt wird und sie in britischen Kolonien 1834 offiziell aufgehoben wird, geschieht dies in den USA erst 1866, und auch dann nur im Ergebnis des überaus blutigen Bürgerkriegs zwischen der Union des Nordens und der Konföderation des Südens, ein Krieg der mehr Opfer fordert als die USA in beiden Weltkriegen zu beklagen haben. „Auf jeden Fall ging mit dem Ende des Sezessionskriegs ein geschichtlicher Zyklus zu Ende. Obwohl als ihr Zwilling geboren und lange in einer allerdings nicht spannungsfreien Beziehung mit ihr verbunden, bricht der Liberalismus in seiner Gesamtheit nun mit der Sklaverei im eigentlichen Sinne, der rassischen und Erb-Sklaverei.“ [9]

    Emanzipation und De-Emanzipation

    Doch auf die Emanzipation der Farbigen folgte in der liberalen Gesellschaft der USA eine schmerzhafte Epoche der De-Emanzipation: „Das Ende des Sezessionskriegs eröffnet die glücklichste Periode in der Geschichte der Afroamerikaner, die jetzt die bürgerlichen politischen Rechte erobern und in die Vertretungskörperschaften einziehen. Aber dies ist nur eine Art kurzes Zwischenspiel der Tragödie. Der Kompromiss, der 1877 zwischen den Weißen des Nordens und des Südens geschlossen wird, beinhaltet für die Schwarzen den Verlust der politischen Rechte und oft selbst der bürgerlichen Rechte, wie das Regime der Rassentrennung und die rohe Gewalt der Pogrome und der Lynchjustiz beweisen. Diese Phase von De-Emanzipation im Rahmen einer Gesellschaft, die sich weiterhin ’liberal’ nennt, dauert fast ein Jahrhundert.“ [10]

    „Die fast vollständige Streichung der Zensusdiskriminierungen innerhalb der weißen Gemeinschaft geht einher mit der beschleunigten Deportation der Indianer und mit der Tendenz zum Ressentiment und zur Gewalt gegen die Schwarzen. (…) Die scharfe Grenzlinie zwischen Weißen einerseits und Schwarzen und Indianern andererseits begünstigt die Gleichheitstendenz innerhalb der weißen Gemeinschaft. Die Mitglieder einer Klassen- und Hautfarbearistokratie neigen dazu, sich selber als ’Pairs’ zu werten: die den Ausgeschlossenen aufgezwungene Ungleichheit ist die Kehrseite des Gleichheitsverhältnisses, das sich unter denen durchsetzt, die die Macht haben, die ’Niedrigeren’ auszuschließen. (…)“ [11] Im Ergebnis entsteht eine Herrenvolk democracy.

    Was die Geschichte der Vereinigten Staaten angeht, so kann „eine ähnliche Betrachtung (…) hinsichtlich der sogenannten ’Progressive Era’ angestellt werden, welche die ersten drei Jahrzehnte des 20. Jahrhunderts umfasst; sicher zeichnet sie sich durch zahlreiche demokratische Reformen aus (die Direktwahl des Senats, das Wahlgeheimnis, die Einführung der Primärwahlen und des Instituts des Referendums usw. werden gewährleistet), stellt aber gleichzeitig für die Indianer (die ihrer letzten Ländereien beraubt und einem unerbittlichen Anpassungsprozess unterzogen werden, der ihnen sogar ihre kulturelle Identität aberkennen will) und für die Schwarzen (Zielscheibe des brutalen Terrors des Ku-Klux-Klan) eine besonders tragische Periode dar.“ [12]

    Bis weit in das 20. Jahrhundert hinein ist im Süden der USA auch die furchtbare Praxis des Lynchens Farbiger verbreitet. In seinem Buch „Der westliche Marxismus“ gibt Losurdo eine vom jungen Ho Chi Minh, dem späteren Befreier Vietnams, beobachtete grausame Szene wieder: „Als er 1924 auf der Suche nach Arbeit in die Vereinigten Staaten kommt, wird er voller Entsetzen Zeuge eines Lynchmordes, der langsamen und endlosen Qualen eines Schwarzen, denen eine amüsierte und feiernde Menge von Weißen beiwohnt. Wir übergehen die einzelnen Grausamkeiten, um uns auf die politische Zusammenfassung zu konzentrieren: ’Auf dem Boden, umgeben von Dreck aus Fett und Rauch, schneidet ein schwarzer Kopf, verstümmelt, geröstet, deformiert, eine schreckliche Grimasse und scheint die untergehende Sonne zu fragen: Und das ist Zivilisation?’“ [13] „Zwischen 1880 und 1900 wurden 2060 Afroamerikaner gelyncht. Einem Drittel von ihnen warf man sexuelle Übergriffe oder einfach unangemessenes Verhalten gegenüber weißen Frauen vor.“ [14]

    Trotz aller Erfolge der Bürgerrechtsbewegung sind die USA auch heute noch – mehr als 150 Jahre nach Aufhebung der formellen Sklaverei – von einer Überwindung des Rassismus weit entfernt: Vor allem Farbige leiden unter bitterer Armut, sind häufiger als Weiße Opfer von Polizeigewalt, und ihr Anteil an Häftlingen ist weit überproportional.

    Wie tief die rassische Diskriminierung in der weißen Gesellschaft der USA bis heute verankert ist, zeigt die alltägliche rassistische Gewalt von Polizisten gegenüber Schwarzen. Nach der Tötung von Trayvon Martin kam es 2013 zum Aufruhr von Empörten gegen diese Gewalt und zur Gründung der Bewegung „Black Lives Matters“. Auf die Ermordung des Schwarzen George Floyd im Mai 2020 durch weiße Polizisten in Minneapolis folgten erneut die ganzen USA erfassende Proteste. Auch in Europa kam es in vielen Städten zu Solidaritätsbekundungen.

    Das Urteil des italienischen Historikers und Philosophen Domenico Losurdo über den Charakter der drei Länder Niederlande, Britannien und USA ist eindeutig: „Fest steht, dass in allen drei liberalen Revolutionen Freiheitsanspruch und Rechtfertigung der Sklaverei sowie der Dezimierung (oder Vernichtung) der Barbaren Hand in Hand gehen. (…) Die Länder der drei großen liberalen Revolutionen sind also zugleich die Protagonisten zweier tragischer Kapitel der modernen und Zeitgeschichte.“ [15] In seinem 1998 geschriebenen Buch „Das 20. Jahrhundert begreifen“ kommt er zum ernüchternden Ergebnis: „Die Geschichte des Westens führt uns ein Paradoxon vor Augen, das von der Geschichte seines heutigen Führungslandes her begriffen werden kann: Die Demokratie innerhalb der weißen Gemeinschaft hat sich gleichzeitig mit der Versklavung der Schwarzen und der Deportation der Indianer entwickelt.“ [16]

    Die fest etablierte Existenz der Sklaverei im klassischen Liberalismus ist für Losurdo daher der Schlüssel für das Verständnis des Westens gestern und heute. Die von Marx so treffend als „Handelsjagd auf Schwarzhäute“ beschriebenen, nicht enden wollenden Strafexpeditionen und Kolonialkriege mit unzähligen Toten und Entrechteten hatte die rassische Diskriminierung ganzer Völker zur Voraussetzung bzw. zur Folge. Ein Gift, das noch heute wirkt und zur gegenwärtigen Teilung der Welt in einen weißen Westen und einen farbigen globalen Süden entscheidend beiträgt.

    Französische Revolution und die Erschütterung der Institution Sklaverei

    Ein anderes Bild zeigt, zumindest was die Akzeptanz der Sklaverei angeht, die Französische Revolution. Sie ist zwar gleichfalls eine bürgerliche Revolution, die eine liberale Gesellschaft hervorbringt, trägt aber zugleich Elemente in sich, die darüber hinausgehen. Die Erklärung der Menschen- und Bürgerrechte der Französischen Nationalversammlung vom 26. August 1789 bezieht sich ausdrücklich auf alle Menschen ungeachtet ihrer Hautfarbe und nimmt die Sklaverei nicht hin, wie in der US-amerikanischen Verfassung geschehen. Dort wird die Institution der Sklaverei „in dem Staat rechtlich und sogar verfassungsmäßig legitimiert, der aus dem Aufstand der Siedler hervorgegangen ist, die sich nicht als ’Neger’ behandeln lassen wollten – wenn auch unter Anwendung der Euphemismen und Umschreibungen (…). Es entsteht damit ein Land, das durch die (Losurdo zitiert hier Robin Blackburn) ’feste und direkte Verbindung von Eigentum an Sklaven und politischer Macht’ gekennzeichnet ist, wie sowohl die Verfassung als auch die Zahl der Sklavenhalter verdeutlicht, die zum höchsten Staatsamt aufsteigen.“ [17]

    Die französischen Revolutionäre ließen sich demgegenüber in ihrem Handeln von Persönlichkeiten leiten, die bereits weit vor den revolutionären Ereignissen die Sklaverei ablehnten, sie zumindest aber grundsätzlich in Frage stellten: „Die Kritik an der Sklaverei entwickelte sich im 18. Jahrhundert stärker in Frankreich und wird schließlich wesentlicher Bestandteil der ideologischen Vorbereitung der französischen Revolution, wobei allerdings Dissonanzen und Zweideutigkeiten nicht fehlen.“ [18] Losurdo hebt dabei die Rollen der Aufklärer Montesquieu vor allem aber die von Rousseau hervor: „Tatsache ist jedenfalls, dass die gegen die Sklaverei gerichtete Polemik der philosophes nicht nur wesentlicher Bestandteil der ideologischen Vorbereitung der französischen Revolution ist, sondern auch eine Rolle bei dem Aufstand der Negersklaven gespielt hat, der auf der Woge dieser Revolution in Saint Domingue ausgebrochen war. Toussaint Louverture, der Anführer dieses Aufstandes bewunderte zutiefst die französische aufklärerische Kultur und hatte Raynalds Historie gelesen, wo er mit aller Wahrscheinlichkeit auch auf dessen Voraussicht eines neuen Spartakus gestoßen ist. (…) Der neue Spartakus scheint sich jedenfalls in Toussaint Louverture zu verkörpern. Im Gefolge des von ihm angeführten Aufstands schafft der Konvent 1794 die Sklaverei in den Kolonien ab, die dann 1802 von Napoleon wieder eingeführt wird.“ [19] Toussaint Louverture, der große Vorkämpfer der Revolution von San Domingo, fordert, (hier zitiert Losurdo Florence Gauthier, Triomphe et mort du droit naturel en Révolution) ’die absolute Geltung des Grundsatzes, dass kein Mensch, sei er rot, schwarz oder weiß, Eigentum von seinesgleichen sein kann’“ [20] Ohne Zweifel ist Louverture für Domenico Losurdo ein hervorragender Freiheitskämpfer, der Jahrzehnte vor Marx und Engels und ein Jahrhundert vor Lenin in Wort und Tat für Emanzipation und Gleichberechtigung kämpfte und dennoch bis heute kaum bekannt ist, obwohl „der große Protagonist der Revolution der Sklaven“ [21] in die Reihe der großen Revolutionäre gehört.

    Die Erschütterung, die die Institution der Sklaverei weltweit durch die Französische Revolution erfährt, ist auch in Deutschland zu spüren: „Im Jahre 1795 verurteilt Kant energisch die ’allergrausamste und ausgedachteste Sklaverei’, die auf den ’Zuckerinseln’ stattfindet; wichtig ist hier, dass Kant seine Verurteilung unter besonderer Bezugnahme auf die ’handeltreibenden Staaten unseres Weltteils’ und auf die Länder ausspricht, ’die von der Frömmigkeit viel Werks machen’ (…). Die Verurteilung konzentriert sich also auf England und auf die Staaten, die sich geweigert hatten, dem Beispiel des Konvents hinsichtlich der Abschaffung der Sklaverei in den Kolonien zu folgen, und die gegen das revolutionäre (und gegen die Sklaverei gerichtete) Frankreich einen Kreuzzug auch im Namen der Revolution führten.“ [22]

    Somit haben „sowohl die Niederländische als auch die Englische sowie die Amerikanische Revolution (…) der Entwicklung der Freiheit, der politischen Gleichheit und der Demokratie entscheidende Impulse gegeben. Doch das alles galt nur für die Weißen, für die Bevölkerungen der westlichen, kolonisierenden Länder und auch lange Zeit nur für die wenigen Besitzenden dort. In den Kolonien erkämpften sich europäische Einwanderer Freiheitsrechte und verlangten nach staatlicher Unabhängigkeit. Doch ohne „die Sklaverei (und die darauffolgende Rassentrennung) kann man die ’amerikanische Freiheit’ nicht verstehen: sie wachsen, sich gegenseitig stützend, gemeinsam heran. (…)

    Die Herrenvolk democracy der USA

    Es ist Hannah Arendt, die 1967 – inzwischen US-Bürgerin – eine Beurteilung der beiden Revolutionen, der Amerikanischen sowie der Französischen, vornimmt: „Die Französische Revolution mündete in eine Katastrophe und wurde zu einem Wendepunkt der Weltgeschichte; die Amerikanische Revolution war ein triumphaler Erfolg und blieb eine lokale Angelegenheit (…).“ [23] Doch kommt auch sie nicht umhin einzugestehen, dass dieser „triumphale Erfolg“ nur für Weiße galt, für Schwarze und Indianer verhieß die Amerikanische Revolution hingegen nichts Gutes: Die Revolution verdankte – nach Arendt - „ihren Erfolg zu einem Gutteil dem Fehlen verzweifelter Armut unter den Freien und der Unsichtbarkeit der Sklaven in den Kolonien der Neuen Welt. Natürlich gab es Armut und Elend in Amerika, die durchaus mit der Lage der ’laboring poor’ in Europa vergleichbar waren. Mochte Amerika in der Tat ’a good poor Man´s country’ sein, wie William Penn meinte, ein gutes Land für arme Männer, und bis zum Beginn des 20. Jahrhunderts für die Verarmten Europas der Traum vom gelobten Land bleiben, so ist nicht weniger wahr, dass diese ’Gutheit’ zu einem beträchtlichen Maß vom Elend der Schwarzen abhing. (…) Der Unterschied bestand somit darin, dass die Amerikanische Revolution aufgrund der Institution der Sklaverei und wegen der Überzeugung, Sklaven würden einer anderen ’Rasse’ angehören, die Existenz der Elenden übersah und damit die beachtliche Aufgabe aus dem Blick verlor, diejenigen zu befreien, die weniger durch politische Unterdrückung als durch die einfachsten Grundbedürfnisse des Lebens gefesselt waren. Les malheureux, die Unglücklichen, die im Verlauf der Französischen Revolution eine so gewichtige Rolle spielen und von ihr le peuple gleichgesetzt wurden, existieren in Amerika entweder nicht oder blieben völlig im Verborgenen.“ [24]

    Ganz ähnlich, in seiner Wortwahl nur deutlich schärfer, beschreibt Losurdo den Liberalismus der USA: „Wir haben es (hier) mit einem Rassenstaat zu tun, der sich, der ausdrücklichen Erklärung seiner Theoretiker und Apologeten im Süden zufolge, in ’drei Kasten, die freien Weißen, die freien Farbigen, die farbigen Sklaven’ gliedert“ [25] Und somit spielt die Rassendiskriminierung „in den Vereinigten Staaten eine entscheidende Rolle im nationalen Maßstab (…), so empfiehlt es sich von einer Herrenvolk democracy zu sprechen.“ Heutige amerikanische Historiker verwenden dabei bewusst die deutsche Formulierung Herrenvolk, um die enge Verwandtschaft zwischen dem US-amerikanischen Rassismus und der rassistischen Ideologie des deutschen NS-Staats zu betonen. [26]

    Und diese Herrenvolk democracy verschwindet auch nicht mit dem Ende der Sklaverei, nach dem Sieg der Union über den abtrünnigen Süden im amerikanischen Bürgerkrieg: „Die formelle Abschaffung der Sklaverei in den Vereinigten Staaten im Jahre 1865, dreißig Jahre nach der entsprechenden Maßnahme in den englischen Kolonien und mit einer noch größeren Verspätung im Vergleich zu den Ländern, die die Unabhängigkeit von Spanien erobert hatten, setzt diesem Rassenstaat keineswegs ein Ende.

    Wir sehen ein Regime der white supremacy am Werk, dass die Rassentrennung in den Schulen, in den öffentlichen Verkehrsmitteln, in den Aufzügen und auf dem Friedhof und in jedem Aspekt des sozialen Lebens sanktioniert und die sexuellen Beziehungen und Eheverbindungen zwischen den Rassen verbietet und wie ein Verbrechen behandelt.“ [27] In Florida „werden sogar verschiedene Galgen für Schwarze und Weiße Todeskandidaten verwendet.“ [28]

    Diese Zweiteilung wird als Segregation bezeichnet. Es ist „ein Begriff, den die Gesetzgeber in den Südstaaten selbst verwenden, bevor er Eingang in die Geschichtswissenschaft fand. (…) Im Verlauf der beiden ersten Jahrzehnte des 20. Jahrhunderts veränderte sich das Erscheinungsbild der Städte im Süden der USA durch die Errichtung von Mauern und Trennwänden, Schilder mit den Aufschriften ’Whites only’ und ’Colored only’ wurden aufgehängt, etwa an Trinkbrunnen oder Wartesälen. In öffentlichen Gebäuden und privaten Geschäften gab es doppelte Eingangstüren.“ [29]

    Herrenvolk democracy als westliches Phänomen

    Nach Domenico Losurdo kann „Die Kategorie Herrenvolk democracy zur Erklärung der gesamten Geschichte des Westens herangezogen werden. Zwischen dem Ende des 19. und dem Anfang des 20. Jahrhunderts geht in Europa die Ausweitung des Wahlrechts Hand in Hand mit dem Kolonisationsprozess, der für die unterworfenen Völker den Zwang zu sklavischer oder halbsklavischer Arbeit mit sich brachte. Die Rechtsstaatlichkeit in der kapitalistischen Metropole ist eng verknüpft mit der Gewalt, der bürokratischen und Polizeiwillkür und mit dem Belagerungszustand in den Kolonien. Letztendlich ist es das gleiche Phänomen, das in den Vereinigten Staaten auftritt, nur erscheint es im Fall Europas nicht so offensichtlich, weil die Kolonialbevölkerungen nicht in der kapitalistischen Metropole leben, sondern von ihr durch den Ozean getrennt sind.“ [30]

    Das südafrikanische Apartheitssystem kopiert dieses System der Rassentrennung. In Nazideutschland wird es auf die Diskriminierung der Juden angewandt: So werden Parkbänke als „Nur für Arier“ benutzbar erklärt. Die wenigen für Juden vorgesehenen werden gelb angestrichen. In verschiedenen Landesteilen wird selbst der Wald zum „deutschen Wald“ erklärt, zu dem Juden keinen Zutritt haben. [31]

    Losurdo ist aber davon weit entfernt, die USA des ewigen Rassismus zu beschuldigen und es etwa gegenüber europäischen Kolonialländern wie Belgien, Dänemark, Deutschland, Großbritannien, Frankreich, die Niederlande, Portugal und Spanien zurückzusetzen: „Das jahrhundertlange Andauern des Rassenstaats in den Vereinigten Staaten kann nicht mit einem mythischen, ewigen und einförmigen Amerika erklärt werden, sondern damit, dass sich in diesem Land die Kolonialvölker auf dem gleichen Territorium befinden, auf dem die herrschende Rasse lebte, und diese sah sich daher zu Maßnahmen gezwungen, die in Europa überflüssig waren. Dort kam die herrschende weiße Rasse wegen der räumlichen Distanz, die sie von den ’niederen’ Rassen trennt, die jenseits der Meere angesiedelt sind, leichter ihre Reinheit bewahren.“ [32]

    Seit einiger Zeit sehen sich allerdings auch die alten europäischen Kolonialländern mit einer starken Zuwanderung vor allem aus ihren früheren Kolonien konfrontiert, die sie womöglich bald vor ähnliche Herausforderungen stellen werden wie sie in den USA schon lange existieren.

    [1] Ich beziehe mich bei den folgenden Ausführungen vor allem auf Arbeiten des italienischen Historikers und Philosophen Domenico Losurdo. Im Mittelpunkt seines Werks stand die Kritik am Liberalismus und hier vor allem die Entstehung und Geschichte der Vereinigten Staaten von Amerika. Die USA sind bis heute der Hort des Liberalismus und das mit Abstand wichtigste Land des liberalen Westens. Zitiert wird hier vor allem aus Losurdos Bücher „Freiheit als Privileg. Eine Gegengeschichte des Liberalismus“ und „Demokratie oder Bonapartismus – Triumpf und Niedergang des allgemeinen Wahlrechts“.

    [2] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg. Eine Gegengeschichte des Liberalismus, Köln 2010, S. 33

    [3] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg, a.a.O., S. 140

    [4] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg, a.a.O., S. 23

    [5] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg, a.a.O., S. 317

    [6] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg, a.a.O., S. 196

    [7] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg, a.a.O., S. 50

    [8] Domenico Losurdo, Gewaltlosigkeit. Eine Gegengeschichte, Hamburg 2015, S. 244

    [9] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg, a.a.O., S. 90

    [10] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg, a.a.O., S. 436

    [11] Domenico Losurdo, Lenin, die Herrenvolk democracy und das Schwarzbuch des Kommunismus, in: Topos – Internationale Beiträge zur dialektischen Theorie, Heft 22, 2003, Napoli, S. 49

    [12] Domenico Losurdo, Fortschritt, Emanzipation und „Ernst des Negativen“. Zur Rehabilitierung einer heute verrufenen Idee, in: Das Argument 230, 41. Jahrgang Heft 2/3, 1999, S. 242

    [13] Domenico Losurdo, Der westliche Marxismus. Wie er entstand, verschied und auferstehen könnte, Köln, 2021, S. 51

    [14] Loïc Wacquant, Ein teuflisch penibles System, in: LE MONDE diplomatique, März 2024, Berlin, S.13

    [15] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg, a.a.O., S. 41

    [16] Domenico Losurdo, Da 20. Jahrhundert begreifen, Köln 2013, S. 21

    [17] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg, a.a.O., S. 73

    [18] Domenico Losurdo, Lemma Sklaverei, a.a.O., S. 302

    [19] Domenico Losurdo, Lemma Sklaverei, a.a.O., S. 305

    [20] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg, a.a.O., S. 236

    [21] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg, a.a.O., S. 262

    [22] Domenico Losurdo, Lemma Sklaverei, in: Europäischen Enzyklopädie zu Philosophie und Sozialwissenschaften, Hrsg. Hans Jörg Sandkühler, Hamburg 1990, Band 4 R-Z, S. 305

    [23] Hannah Arendt, Die Freiheit, frei zu sein, 14. Auflage 2023, München, S. 32

    [24] Hannah Arendt, Die Freiheit, frei zu sein, a. a. O., S. 24 f.

    [25] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg, a.a.O., S. 136

    [26] Domenico Losurdo, Freiheit als Privileg, a.a.O., S. 141

    [27] Domenico Losurdo, Die Deutschen. Sonderweg eines unverbesserlichen Volkes? Berlin 2010, S. 33

    [28] Loïc Wacquant, Ein teuflisch penibles System, in: LE MONDE diplomatique, a.a.O., S.13

    [29] Ebenda

    [30] Domenico Losurdo, Lenin, die Herrenvolk democracy und das Schwarzbuch des Kommunismus, a.a.O. S. 50

    [31] In seinen Tagebüchern zählt Victor Klemperer unzählige Beispiele solcher Diskriminierungen auf, die den Juden in Nazideutschland das Leben schwermachten, bevor man schließlich zu ihrer Ermordung überging.

    [32] Domenico Losurdo, Die Deutschen. Sonderweg eines unverbesserlichen Volkes? Berlin 2010, S. 36 f.

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    #colonialisme #capitalisme #histoire #USA #impérialisme #esclavagisme

  • En Cisjordanie, une famille franco-palestinienne dans le piège de la colonisation
    Par : Louis CHAHUNEAU | France 24
    https://www.france24.com/fr/moyen-orient/20240831-en-cisjordanie-une-famille-franco-palestinienne-dans-le-pi%C3%A8g

    Alice Qasieh, 30 ans, fille des propriétaires du restaurant Al Makhrour qui a été détruit par l’administration civile israélienne, en est venue aux mains avec un colon juif le 22 août 2024, en Cisjordanie. © Hazem Bader, AFP

    À Beit Jala, c’était un restaurant apprécié pour sa cuisine et sa convivialité. « L’endroit est magnifique, la nourriture succulente et les propriétaires sont adorables […]. Si vous passez par Beit Jala, un arrêt à Al Makhrour est obligatoire », commentait en 2015 un internaute sur la page Facebook du restaurant. Dans cette vallée catholique située à l’ouest de Bethléem, en Cisjordanie, et classée depuis 2014 au patrimoine mondial de l’Unesco pour ses champs d’oliviers et ses vignes, le restaurant de la famille Qasieh n’est pourtant plus qu’un tas de ruines surmonté de clôtures.

    Le 31 juillet, des colons israéliens ont saisi le terrain de 5 000 m2 avec l’appui de l’armée et délogé cette famille franco-palestinienne, au motif qu’elle n’est pas propriétaire des terres. « Nous sommes visés parce que nous refusons la politique sioniste du gouvernement », dénonce au téléphone Michelle Qasieh, Franco-Israélienne de 54 ans.

    C’est son mari, Ramzi, qui a hérité du terrain. En 2001, ce Palestinien y a entrepris l’ouverture d’un restaurant avec sa femme et leurs quatre enfants. D’abord sans électricité, avant que des panneaux solaires ne remédient au problème. Pendant des années, des centaines de touristes de passage à Bethléem, s’y sont arrêtés pour manger une salade, avant de reprendre leur randonnée dans les vallées verdoyantes. Face au succès de leur enseigne, la famille a décidé d’y accoler en 2012 une maison, qui servait aussi de chapelle à l’occasion de fêtes religieuses. (...)

    #colonialisme_de_peuplement

  • En Cisjordanie occupée, Israël accélère la colonisation dans une zone classée par l’Unesco

    Figure de l’extrême droite suprémaciste, Bezalel Smotrich, ministre des finances de l’Etat hébreu, a annoncé vouloir « engager les procédures d’établissement » d’une nouvelle colonie aux portes du village antique de Battir.

    Par Samuel Forey (Battir (Cisjordanie) envoyé spécial)
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/08/28/en-cisjordanie-occupee-israel-accelere-la-colonisation-dans-une-zone-classee

    Ghassan Olayan, un notable du village de Battir, devant la colline où le gouvernement israélien prévoit de construire la colonie Nahal Haletz. A l’arrière-plan, à gauche, un avant-poste a été érigé en décembre 2023 par des colons. En Cisjordanie occupée, le 21 août 2024. LUCIEN LUNG / RIVA PRESS POUR « LE MONDE »

    Les collines de Battir sont perdues pour la Palestine. Striées de terrasses entretenues par des dizaines de générations de cultivateurs – l’homme peuple ces lieux depuis la haute Antiquité –, elles sont encore couvertes de pins et d’oliviers. Çà et là, le blanc de quelques hangars et caravanes tranche avec le vert aquarelle des arbres : les premiers signes récents de la colonisation israélienne, dans cette Cisjordanie occupée depuis 1967.

    Battir, 5 000 habitants, se trouve en contrebas. Une source jaillissant au cœur du village irrigue des jardins maraîchers, où les habitants font pousser aubergines, poivrons, grenades et concombres. Non loin de Jérusalem, ce bourg a été l’un des vergers de la Ville sainte, et, par la grâce du chemin de fer construit par les Ottomans à la fin du XIXe siècle, il exportait ses produits jusqu’à Jaffa. Depuis quelques années, il est aussi devenu une attraction pour de nombreux Palestiniens, venus oublier ici le quotidien de l’occupation, le temps d’une randonnée ou d’un déjeuner à l’ombre des tonnelles.

    Ce « pays d’olives et de vignes » a été classé au Patrimoine mondial de l’Unesco en 2014 : « L’architecture en pierre sèche représente un exemple exceptionnel de paysage illustrant le développement d’établissements humains près de sources d’eau, et l’adaptation des terres à l’agriculture. » Un paysage aujourd’hui en danger.

    Bezalel Smotrich, figure de l’extrême droite suprémaciste israélienne, ministre des finances et à la tête de l’administration des colonies en Cisjordanie, a annoncé le 7 août, sur le réseau social X, « engager les procédures d’établissement de la colonie de Nahal Haletz ». Nahal Haletz fait partie d’un projet de construction de cinq nouvelles colonies, décidé fin juin par le gouvernement dirigé par Benyamin Nétanyahou, en représailles à la reconnaissance unilatérale de l’Etat de Palestine par l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et la Slovénie, affirme le ministre dans son communiqué publié en hébreu sur X.

    Alors que la guerre fait rage à Gaza et que l’économie israélienne est de plus en plus dégradée par les agences de notation, Bezalel Smotrich lance de coûteux projets de colonisation, multipliant les faits accomplis alors que l’attention mondiale est concentrée sur la cessation des hostilités dans l’enclave palestinienne.
    Rendre plus impossible l’existence d’un Etat palestinien

    En construisant une localité israélienne à cet endroit, le gouvernement espère mettre en place une continuité territoriale juive depuis Jérusalem jusqu’au Goush Etzion, un bloc colonial massif de quelque 100 000 habitants. Et rendre plus impossible encore l’existence d’un éventuel Etat palestinien. Le territoire de Nahal Haletz couvre près de la moitié de la « zone centrale » du site classé par l’Unesco.

    l’article en entier : https://aurdip.org/en-cisjordanie-occupee-israel-accelere-la-colonisation-dans-une-zone-classee
    #colonialisme_de_peuplement

  • Unternehmen Barbarossa : Das Hitler-Regime wollte 30 Millionen Slawen auslöschen
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/unternehmen-barbarossa-das-hitler-regime-wollte-30-millionen-slawen

    Parfois on nous décrit la guerre en Ukraine comme guerre d’exterminaion russe contre le peuple d’Ukraine. C’est faux. C’est une guerre moderne, brutale et injuste comme toutes les guerres entre les puissnces capitalistes qui poussent leurs conflits à l’extrême. Pour l’Ukraine c"est en plus une guerre totale.

    Voilà la déscription d’une guerre d’extermination. Elle a été menée par les armées allemandes afin de s’emparer des sources de pétrole de Baku, des plaines d’Ukraine et du Donbas. Dans le projet #Generalplan_Ost il était prévu de vider les espaces conquises des populations présentes et de les remplacer par des colons tyroliens et par d"autres paysans allemands sans terre.

    Entre 26 et 30 Millions de citoyens de l’URSS ont payé avec leur vie pour ce projet colonial mégalomane allemand.

    22.6.2023 von Maritta Adam-Tkalec - Am 22. Juni 1941 hat Hitler-Deutschland die Sowjetunion überfallen. Ziel war das Vernichten eines Systems mitsamt seiner Menschen, um Platz zu schaffen für frohe Deutsche.

    Am 14. Juni 1941 zählte Zygmunt Klukowski 500 bis 600 durchfahrende Autos und Motorräder pro Stunde. Klukowski war Arzt und leitete das Krankenhaus seiner Stadt Szczebrzeszyn nahe der deutsch-sowjetischen Demarkationslinie im heutigen Ostpolen. Am 21. Juni notierte er in seinem Tagebuch: „Abends begannen gewaltige Panzer, Panzerwagen und andere Autos durch unsere Stadt zu rollen – ein ununterbrochenes Band, die ganze Nacht hindurch.“ Am nächsten Morgen erfuhr die Welt, dass ein neuer Krieg begonnen hatte. Um 3.15 Uhr hatten 3,3 Millionen deutsche Soldaten und deren Verbündete auf einer Länge von 1600 Kilometern die Posten der von den „Säuberung“-Aktionen Stalins geschwächten Roten Armee überrannt.

    In den ersten Kriegsnächten hörte Zygmunt Klukowski die „höllische Musik der Flugzeuge“. Dann wurde es ruhiger, denn Hermann Görings Luftwaffe hatte die sowjetischen Flugzeuge am Boden zerstört. Am ersten Tag waren 66 Flugplätze zerbombt worden.

    Die Wehrmacht rückte mit 3600 Panzern voran. Ihnen folgten 600.000 Motorfahrzeuge und 700.000 Geschütze. In drei Keilen stießen sie Richtung Osten vor: auf Leningrad im Norden, auf Moskau im Zentrum, auf Kiew im Süden. Anfangs drang die Maschinerie so rasant vor, dass die Infanterie zurückblieb.
    Überfall auf die Sowjetunion: Ein wichtiges Ziel waren die Erdölquellen um Baku

    Bis Frühherbst 1941 sollte das „Unternehmen Barbarossa“ laut Plan die so bezeichnete AA-Linie erreichen: von Archangelsk am Eismeer bis Astrachan an der Mündung der Wolga ins Kaspische Meer, 2600 Kilometer. Die Rote Armee sollte an dieser Linie militärisch geschlagen sein, die Reste hinter den Ural gedrängt, Deutschland von sowjetischen Flugzeugen nicht mehr zu erreichen.

    Adolf Hitler hatte den Überfall auf die Sowjetunion bald nach der Unterwerfung Frankreichs beschlossen. Endziel dieser Operation war die „Abschirmung gegen das asiatische Russland“, hieß es in der entsprechenden Weisung. Das letzte Russland verbleibende Industriegebiet am Ural sollte von der Luftwaffe ausgeschaltet werden.

    Im eroberten Gebiet vermuteten die deutschen Kriegsplaner die Masse der sowjetischen Rüstungsbetriebe, vor allem aber lagen dort die begehrten Rohstoffquellen. Man wollte die Kornkammern in der russischen und ukrainischen Schwarzerde-Zone in Beschlag nehmen, den Weizen dauerhaft nach Deutschland und Westeuropa abtransportieren. Ein besonders wichtiges Ziel waren die Erdölquellen um Baku.

    Ausgehungerte Menschentiere

    Drei Monate später hatten deutsche Soldaten Leningrad eingekesselt, das kohlereiche Donezbecken erobert, Hunderttausende Rotarmisten getötet und gefangen. Am 4. Oktober 1941 notierte Zygmunt Klukowski in seinem Tagebuch: „Gestern zog eine große Gruppe bolschewistischer Kriegsgefangener vorbei, etwa 1500 Menschen. Es waren Skelette, menschliche Schatten, die sich mit letzter Kraft fortschleppten. Etwas Vergleichbares habe ich noch nie gesehen. Die Menschen fielen vor Erschöpfung auf die Chaussee, Kräftigere hoben sie wieder auf, stützten sie unter den Armen und zogen sie weiter. Es waren ausgehungerte Tiere, keine Menschen. Sie stürzten sich sogar auf Apfelgriebse, die im Rinnstein lagen, wobei sie mit Knüppeln erbarmungslos geschlagen wurden.“

    Als am Tag darauf, einem Sonntag, wieder eine große Gruppe Gefangener vorbeigetrieben wurde, hatte die polnische Bevölkerung „in einer langen Reihe an den Straßenrändern Essen zum Verteilen zurechtgelegt“, aber deutsche Soldaten, die den Elendszug bewachten, begannen zu schießen. „Die Gefangenen warfen sich auf das Essen, ohne zu beachten, dass sie dafür fürchterlich mit Stöcken geschlagen wurden.“

    Beim Anblick dieser schrecklichen Szenen haderte Klukowski mit seinen Gefühlen. Er hegte keinerlei Sympathie mit dem System Stalin und dem Bolschewismus. In manchen Regionen hatte die Bevölkerung anfänglich die Deutschen sogar als Befreier vom Stalin’schen Terror empfangen. Aber jetzt schrieb Kuklowski: „Das Aussehen und der Zustand dieser Gefangenen bewegt sogar die abgehärtetsten Menschen. Sie vergessen, dass die sowjetischen Bolschewisten auch unsere Feinde sind. Sie quälten doch die Polen genauso, zu Zehntausenden trieben sie sie nach Sibirien, und das im schrecklichsten Winter.“ Der Arzt versuchte, „alle humanitären Gefühle hinsichtlich des sowjetischen Feindes zu dämpfen“. Alles umsonst: „Der Anblick dieser ausgehungerten Menschen-Tiere gab mir keine Ruhe, erschütterte das innere Gleichgewicht, raubte mir den Schlaf.“

    Kein Schutz für Zivilisten

    Hatte die Wehrmacht in den Feldzügen gegen Norwegen, Frankreich, Jugoslawien und Griechenland die völker- und kriegsrechtlichen Regeln noch beachtet, so fielen jetzt – stärker noch als im Krieg gegen Polen – alle Rücksichten. Absichtsvoll und planmäßig bestimmten fortan Verbrechen das Vorgehen: gegen Kriegsgefangene wie gegen Zivilisten. Entsprechend liefen die Vorbereitungen seit Herbst 1940.

    Dem Oberkommando der Wehrmacht erklärte Hitler drei Monate vor Kriegsbeginn, dieser Feldzug werde einen besonderen Charakter haben: Die Sowjetunion solle nicht nur militärisch erobert und besiegt werden, vielmehr sei das System des „jüdischen Bolschewismus“ restlos zu beseitigen.

    Im Mai und Juni 1941 setzte die Wehrmachtsführung zentrale Teile des Kriegsvölkerrechts außer Kraft, um die von Hitler geforderte „unerhörte Härte“ zu gewährleisten. Sie suspendierte den bis dahin verbürgten Schutz von Zivilisten. Damit war alles bereit für einen beispiellosen Rassen- und Vernichtungskrieg jenseits aller Grenzen des bis dahin Vorstellbaren.
    Das Unternehmen Barbarossa: Die sowjetische Zivilbevölkerung sollte sterben

    Einsatzgruppen der SS und der Sicherheitspolizei, die den vorrückenden Soldaten folgten, durchsuchten die eroberten Gebiete nach Juden und Funktionären des Sowjetstaats und schlachteten sie auf jede denkbare Weise ab. Kriegsgefangene überließen die deutschen Militärs dem Absterben durch Hunger und Seuchen. Generalstabschef Franz Halder schrieb: „Täglich Abgang von zahlreichen Gefangenen durch Hungertod. Grauenhafte Eindrücke.“

    Am Ende waren von rund fünf Millionen sowjetischen Kriegsgefangenen mehr als 3,3 Millionen tot. Das sind 66 Prozent. Zum Vergleich: Von den amerikanischen, britischen und kanadischen Kriegsgefangenen starben in deutschen Lagern 8348 Gefangene, das war eine Todesrate von 3,5 Prozent.

    In noch größeren Dimensionen der Menschenvernichtung planten die zivilen Strategen der Eroberung des Ost-Raums. Ihnen kam es darauf an, Zentraleuropa, also vor allem Deutschland, unter allen Umständen und trotz britischer Seeblockade, sicher mit Lebensmitteln zu versorgen. Die Wehrmacht sollte sich ohnehin aus den besetzten Gebieten ernähren. Für diese Ziele sollte ein erheblicher Teil der sowjetischen Zivilbevölkerung sterben. Unmittelbar vor Beginn des Krieges gegen die Sowjetunion äußerte Heinrich Himmler: „Zweck des Russlandfeldzuges ist die Dezimierung der slawischen Bevölkerung um 30 Millionen.“
    Hitler-Ziele in der Sowjetunion: Es ging auch um die deutsche Volksernäherung

    Propagandaminister Joseph Goebbels notierte am 6. Mai 1941 angesichts der heiklen Ernährungslage in der Heimat und drohender Stimmungsumschwünge in seinem Tagebuch, man wolle sich im Osten „gesundstoßen“. Ganz in diesem Sinne träumte auch Hitler im Mai 1941: „Die Ukraine und dann das Wolga-Becken werden einmal die Kornkammern Europas sein.“ Im Juni äußerte er sich zur „Bezahlung“: „Den Ukrainern liefern wir Kopftücher, Glasketten als Schmuck und was sonst Kolonialvölkern gefällt.“

    Zwei Tage vor dem Überfall erläuterte Alfred Rosenberg den Mitarbeitern eines künftigen Ostministeriums die Kriegsziele: „Die deutsche Volksernährung steht in diesen Jahren zweifellos an der Spitze der deutschen Forderungen im Osten, und hier werden die Südgebiete und Nordkaukasien einen Ausgleich für die deutsche Volksernährung zu schaffen haben. Wir sehen durchaus nicht die Verpflichtung ein, aus diesen Überschussgebieten das russische Volk mitzuernähren.“

    Dass in der Konsequenz Millionen verhungern würden, sah er als „harte Notwendigkeit, die außerhalb jeden Gefühls steht“. Auf deutscher Seite seien deshalb „starke Charaktere“ gefragt. Einen Unterschied machte er allerdings: Während die Ukraine „nach Westen gerichtet“ werde, müsse „Moskowien sein Gesicht wieder nach Osten wenden“ – in den „sibirischen Raum“.

    Deutschlands Überfall auf die Sowjetunion: Leningrad sollte vernichtet werden

    Weil das Aushungern zu erheblichem Widerstand führen würde, empfahl Hitler am 16. Juli die Mittel „Erschießen, Aussiedeln etc.“. Aber als effektiv galt das Aushungern allemal: Dieses Mordverfahren schonte die eigenen Kräfte und nach einer Eroberung musste man sich nicht mit lästigen – lebenden – Menschen plagen.

    Ganz in diesem Sinne beschlossen die zivilen und militärischen deutschen Minister und Generäle, Leningrad nicht militärisch einzunehmen, sondern zu belagern und die gesamte Bevölkerung – fünfeinhalb Millionen Menschen ­– vorsätzlich und systematisch verhungern zu lassen. An einem Kapitulationsangebot bestand kein Interesse. Es lebten noch zu viele Menschen. Zudem fürchtete die Generalität, der Anblick so vieler halbtoter Zivilisten werde die Moral der eigenen Truppe untergraben.

    Der Ernährungsexperte der Wehrmacht, Professor Wilhelm Ziegelmayer, zuvor Mittelschullehrer mit reformpädagogischen Ideen in Berlin und Potsdam, meinte 1941, Leningrad müsse „durch eine wissenschaftlich begründete Methode vernichtet werden“. Er setzte die in der Stadt vorhandenen Lebensmittelvorräte in Relation zur Personenzahl und schlussfolgerte, „dass Menschen bei einer solchen Ration nicht leben können“. Als nach 900 Tagen Blockade „nur“ 632.000 Einwohner verhungert waren, staunte der Experte. „Mir ist rätselhaft, was für ein Wunder dort bei Ihnen geschehen ist“, sagte er später Kollegen in der sowjetischen Besatzungszone. Dort gründete er 1947 das Ernährungsinstitut Potsdam-Rehbrücke.

    Der „Generalplan Ost“ umfasste Teile Polens sowie die Sowjetunion

    Den zivilen Teil des Nahrungsmittel-Raubprogramms mit Todesfolge in den sowjetischen Agrargebieten übernahm die Zentral-Handelsgesellschaft Ost für landwirtschaftlichen Absatz und Bedarf m.b.H.; den Rest erledigten die Truppen durch Massenerschießungen oder Vertreibung der nicht rechtzeitig Verhungerten Richtung Osten – in „Hungerzonen“ außerhalb des deutsch besetzten Gebietes.

    Der Ökonom Peter-Heinz Seraphim, Professor an der Universität Greifswald und im Herbst 1941 Oberkriegsverwaltungsrat in der Ukraine, machte sich Gedanken, wie der lokale Nahrungsmittelverbrauch zu reduzieren sei: nämlich durch „Ausmerzung überflüssiger Esser (Juden, Bevölkerung der ukrainischen Großstädte, die wie Kiew überhaupt keine Lebensmittelzuteilung erhalten)“.

    Aus seinen Aufzeichnungen wird ersichtlich, wie Judenmord und Beseitigung der slawischen Zivilisten Hand in Hand gingen. Genau in jener Kriegsphase gelangten in Deutschland die Pläne zur „Endlösung“ der Judenfrage durch industriellen Mord in den Vernichtungslagern wie Belzec, Sobibor, Treblinka und Auschwitz zur Reife. Die organisatorischen Fragen klärten deutsche Staatssekretäre und SS-Generäle am 20. Januar 1942 auf der Wannseekonferenz in Berlin.

    Leer konnten die eroberten und von Bevölkerung „entlasteten“ Zonen natürlich nicht bleiben – die dafür gefassten Kolonialpläne sind heute kaum noch im Bewusstsein, obwohl sie seinerzeit Millionen Menschen betrafen ­– vor allem junge, auf ein neues, besseres, freies Leben in frisch germanisiertem Land hoffende tatendurstige Leute. Am Tag vor dem Überfall auf die Sowjetunion begann die Planung für die Neubesiedlung als Teil einer kompletten Neuordnung riesiger Gebiete. Der „Generalplan Ost“ umfasste die besetzten Teile Polens sowie die Weiten der Sowjetunion, die zu erobern man sich anschickte. Mit gigantischer Geste schoben die Planer viele zehn Millionen Europäer hin und her.

    Der Osten sollte kolonialisiert werden

    Der NS-Ernährungsminister Herbert Backe sah „im Zuge der Besiedlung der erworbenen Gebiete“ auch für die Heimat ein Riesenpotenzial zur Modernisierung: Wenn die in Enge lebende bäuerliche Bevölkerung durch Umsiedlung ins Neuland „aufgelockert“ würde, könnten „viele nichtlebensfähige Klein- und Kleinstgebiete in der Heimat zu gesunden Höfen, die den Einsatz neuzeitlicher Maschinen erlauben“, umgestellt werden.

    Auch Hitler erfreute der Gedanke, „unsere armen Arbeiterfamilien“ aus Thüringen und dem Erzgebirge „herauszunehmen, um ihnen große Räume zu geben“. Man rechnete mit bis zu 200.000 Familien, die für die Ostsiedlung infrage kämen. Raum für das deutsche Volk. Was für Aussichten! Auch einige Generäle rechneten sich Neuland aus: Seinen Lieblingsgeneral Heinz Guderian wollte Hitler mit einem Rittergut im Osten beglücken.

    Drei zu germanisierende Siedlungsgebiete nahm man in den Blick: das Ingermanland südlich von Leningrad, das Memel-Narwa-Gebiet und schließlich den „Gotengau“, der die Krim und deren nördliche Nachbarschaft umfasste. In dieses südlich-bergige, zum Weinbau taugliche Gebiet wollte man jene Volksdeutschen aus Südtirol umsiedeln, die nicht zu Mussolini-Italien gehören wollten. Vorbereitend hatten die Deutschen schon das vermeintliche Germanentum der Krimgoten propagiert. Simferopol wäre nach einer Annexion zu Gotenburg geworden, Sewastopol zu Theoderichshafen.

    Diese drei Gebiete lagen bereits in deutscher Hand, Siedlerfamilien machten sich tatsächlich mit Sack und Pack auf den Weg, nicht wenige träumten davon, „Wehrbauern im Schwarzerdegebiet zu werden“. Selbst noch am 24. Dezember 1943 schrieb der gewiss nicht Hitler-begeisterte Soldat Heinrich Böll an seine Familie: „Zum ersten Mal gewinnt in meinem Gehirn der Gedanke Realität, dass ich vielleicht mit Anne-Marie nach dem Krieg vielleicht hier im Osten ein koloniales Dasein führen könnte …“

    27 Millionen Menschen sind im Osten durch die Deutschen umgekommen

    Doch der militärische Vormarsch blieb stecken: Vor Moskau stockte der „Blitzkrieg“ bereits im Winter 1941/42, in Stalingrad im Herbst 1942. Am weitesten stieß die Wehrmacht im Süden Richtung Kaspi-Erdölfelder vor. Am 16. September 1942 stoppte die Rote Armee die Wehrmacht 35 Kilometer vor Astrachan. Hitler hatte Feldmarschall Erich von Manstein gesagt: „Wenn wir das Öl bei Baku nicht kriegen, ist der Krieg verloren.“ So ist es gekommen.

    Im Frühjahr 1944 näherte sich die Front wieder der Region Zamość. Der Arzt Zygmunt Klukowski beobachtete, wie die deutschen und volksdeutschen Siedler ihre Habseligkeiten zusammenrafften, auf Fuhrwerke packten und flohen. Die Ordnung löste sich auf, aus den Wäldern heraus attackierten Partisanen, aktiver denn je, die Deutschen. In Polen richteten die der Londoner Exilregierung treuen Polen geheime Verwaltungen ein. Am 26. Juli 1944 sah Klukowski die ersten „Bolschewiken“.

    Aber es kamen auch Uniformierte der Polnischen Volksarmee als Teil der Roten Armee – Klukowski nennt sie „Unsere“, mit roten Schals um den Hals und weiß-roten Bändern am linken Arm. „Die Menschen waren wie von Sinnen. Sie schrien, weinten, warfen Blumen …“ Ein russischer Oberst sprach in einer Rede „über die slawischen Brüder, über die polnische Unabhängigkeit usw. Er versicherte, dass die Sowjets sich nicht in die inneren Angelegenheiten Polens einmischen werden …“ So ist es nicht gekommen.

    Ein Jahr später hatte die Rote Armee Berlin befreit. Freiwillig war sie nicht vom Ural in die Reichshauptstadt marschiert. 27 Millionen Menschen hat Deutschland allein mit dem in unvergleichlicher Grausamkeit geführten Ostfeldzug auf sein Gewissen geladen. 30 Millionen Tote hatten Deutsche bei Kriegsbeginn als Ziel ausgegeben.

    Russen, Ukrainer, Usbeken und die anderen Befreier gaben Deutschland eine neue Chance, statt den Hort des Übels zu vernichten. Ein Wunder. Fragt sich, warum angesichts all dessen nicht Demut, sondern Hochmut gegenüber Russland zur deutschen Staatsräson wurde. Was für eine Schande.
    Materielle Schäden in bis heute unkalkulierter Höhe

    Die materiellen Schäden erfasste 1945 die Außerordentliche Staatliche Kommission in einer vorläufigen Aufstellung. Viele Schäden entstanden bei Rückzug durch das Verfahren der „verbrannten Erde“. Hier nur einige der Zahlen:

    1710 Städte völlig oder teilweise zerstört. 70.000 Dörfer zerstört (meist verbrannt). Sechs Millionen Gebäude zerstört, 25 Millionen Menschen ihres Obdachs beraubt.

    31.850 Industrieunternehmungen zerstört, in denen vier Millionen Arbeiter beschäftigt waren. 239.000 Elektromotoren und metallbearbeitende Maschinen vernichtet oder geraubt.

    65.000 Kilometer Eisenbahngleise, 4100 Eisenbahnstationen, 36.000 Post- und Telegrafenstationen, Telefonstationen und andere Verbindungsanlagen zerstört.

    40.000 Krankenhäuser und andere Heilanstalten, 84.000 Schulen, Hochschulen und Institute sowie 43.000 öffentliche Bibliotheken vernichtet oder ausgeplündert.

    90.000 Kollektivwirtschaften (Kolchosen), 1876 staatliche landwirtschaftliche Betriebe sowie 2890 Maschinen-Traktoren-Stationen zerstört oder ausgeraubt.

    Sieben Millionen Pferde, 17 Millionen Rinder, 20 Millionen Schweine, 27 Millionen Schafe und Ziegen, 110 Millionen Federvieh abgeschlachtet, geraubt oder nach Deutschland abgetrieben.

    1135 Kohlegruben, in denen 337.000 Arbeiter beschäftigt waren, zerstört. 2400 Grubentransportgeräte mit elektrischem oder motorisiertem Antrieb geraubt und nach Deutschland verbracht, ebenso 2700 Schrammmaschinen, 15.000 Abbauhämmer, 5000 Pumpen, 160.000 Loren.

    61 der größten und zahlreiche kleine Kraftwerke zerstört. 10.000 Kilometer Hochspannungsleitungen außer Betrieb. 12.000 Gebäude von Kraftwerken und Umspannstationen zerstört.

    Weitere Aufstellungen betreffen: Erdölindustrie, chemische Industrie, Eisen- und Buntmetallurgie, Maschinenbau, Holz- und Papier-Industrie, Textil- und Leichtindustrie, Lebensmittelindustrie, Baumaterialienindustrie, Transportwesen (Eisenbahnen, Schiffe, Brücken, Straßen etc.). Museen, Denkmäler, Klöster, Kirchen, Synagogen, Kultureinrichtungen. Die Aufzählung ist längst nicht vollständig.

    Im Schlussabsatz wird gefordert: „Der Schaden, den die faschistischen Eindringlinge der Volkswirtschaft der UdSSR und den sowjetischen Bürgern zugefügt haben, muss von Deutschland wiedergutgemacht werden.“

    Anm. d. Red.: Dieser Text kommt aus dem Archiv der Berliner Zeitung. Mit seiner Neuveröffentlichung gedenken wir des Überfalls des Nazi-Deutschlands auf die Sowjetunion vor 82 Jahren.

    #histoire #Allemagne #URSS #guerre #colonialisme #génocide

  • Israeli Colonizers Injure Three, Including French Journalist, MK In Bethlehem
    Aug 23, 2024 | - IMEMC News
    https://imemc.org/article/israeli-colonizers-injure-three-including-french-journalist-mk-in-bethlehem

    Three nonviolent activists, including a French journalist and a member of the Israeli Knesset, were injured, Thursday evening, in an attack by Israeli colonizers on a peaceful procession against the illegal annexation of Palestinian land marked as a UNESCO heritage site in the Al-Makhrour area in the city of Beit Jala, west of Bethlehem, in the occupied West Bank.

    Knesset Members Aida Touma and Ofer Cassif from the Democratic Front for Peace and Equality attended the procession along with activists from the coalition of institutions opposing the illegal Israeli occupation and colonization, and locals.

    The participants peacefully marched from the “steadfastness tent” in the Al-Makhrour area, reaching the land of the Kisiya family, which was illegally occupied by fanatic Israeli colonizers three weeks ago.

    The colonizers attacked the march and unleashed their dogs at the nonviolent protesters, resulting in the injury of three activists, including a French journalist.

    In a press conference held after the march, MK Cassif saluted the steadfastness of the Palestinian citizens on their land, emphasizing that the conflict is not between Jews and Palestinians, but between those who seek justice and those who seek evil and oppression.

    Activist Jamil Qassas from the “Combatants for Peace” movement of both Israelis and Palestinians, said: “We are present inside the steadfastness tent, which was established by the Wall and Colonization Resistance Commission, for the 23rd consecutive day, to support the steadfastness of the locals against colonization, and we thank all the activists and supporters of the landowners’ steadfastness.”

    It is worth mentioning that the paramilitary colonizers, protected by the Israeli soldiers, illegally occupied the land of citizen Ramzi Kisiya in the Al-Makhrour area west of Beit Jala on July 31st, and the owners were forced under threat of gunpoint to leave it despite having all the legal documents and deeds, proving ownership of the land.

    Israel Approves New Colony On Lands Marked As UNESCO World Heritage Site
    Aug 17, 2024
    https://imemc.org/article/israel-approves-new-colony-on-lands-marked-as-unesco-world-heritage-site
    #Colonialisme_de_peuplement

  • #Madrid piste les traces de la #violence_coloniale dans ses collections de #peintures

    Dans une #exposition audacieuse, le #musée_Thyssen de Madrid passe en revue ses collections pour y repérer des traces de la violence coloniale perpétrée par des puissances européennes, jusqu’à présent occultées.

    UneUne famille de notables néerlandais prend la pose dans la campagne. La toile, un très grand format, a été peinte par Frans Hals, pointure du Siècle d’or aux côtés de Rembrandt et Vermeer, aux alentours de 1645. Un peu en retrait des quatre membres de la famille Ruychaver, vêtu de manière moins élégante, un enfant noir, un bâton à la main, fixe le public. De très près, on discerne une cicatrice, ou un tatouage, sur l’une de ses joues. Que fait-il là ? Que nous dit-il ?

    Des recherches récentes ont découvert que le père de famille fut le directeur du château d’Elmina, dans l’actuel Ghana, au service de la Compagnie des Indes occidentales, entre 1641 et 1645. Des milliers de personnes soumises à l’esclavage ont été vendues depuis ce fort, avant d’être envoyées vers des plantations aux Amériques. Mais le garçon noir sur le tableau témoigne aussi de la présence de personnes noires, qui n’étaient pas réduites au statut d’esclave, sur le sol des Pays-Bas à la même époque.

    Sans doute à cause du regard ambigu de l’enfant – défiance ou indifférence ? –, ce tableau a été récupéré depuis, comme un totem, par des artistes décoloniaux. La Péruvienne Sandra Gamarra se l’est réapproprié cette année à l’occasion de son exposition au pavillon espagnol de la Biennale de Venise. L’artiste Titus Kaphar avait réalisé en 2017 une performance spectaculaire autour d’une copie de ce tableau, lors d’une conférence TED intitulée « L’art peut-il amender l’Histoire ? »

    https://www.youtube.com/watch?v=DDaldVHUedI

    Cette toile emblématique constitue le cœur d’une exposition visible cet été au musée Thyssen-Bornemisza, l’un des principaux établissements culturels de Madrid, autour de la « mémoire coloniale » de ses collections. L’ambition est de taille : les commissaires ont retenu 73 œuvres, issues des collections anciennes et contemporaines du Thyssen, afin de « décrire les conséquences du processus colonial qui a débuté au XVIe siècle et ses répercussions dans le monde actuel ».

    Sur l’un de ses murs du musée est écrite, comme une boussole, cette phrase de Franz Fanon tirée des Damnés de la Terre : « Le bien-être et le progrès de l’Europe ont été bâtis avec la sueur et les cadavres des Nègres, des Arabes, des Indiens et des Jaunes. Cela nous décidons de ne plus l’oublier. » Dans la même salle où trône le tableau de Hals, d’autres toiles évoquent la traite de manière plus voilée. Les personnes noires en sont souvent absentes.

    Le Britannique Thomas Lawrence a peint vers 1825 un monumental portrait en pied d’un certain David Lyon, fringant banquier et fils d’un propriétaire de plantations sucrières en Jamaïque. Lorsque l’Angleterre déclara l’abolition progressive de l’esclavage en 1833, cet héritier toucha de confortables indemnités publiques à titre de compensation, en échange de la libération de 463 personnes sur l’île. C’est la première fois que le musée prend la peine de rappeler ce contexte.

    La démarche du Thyssen peut surprendre, de la part d’une fondation qui s’est surtout illustrée dans le débat public, ces dernières années, par ses réticences à restituer un tableau de l’impressionniste Camille Pissarro spolié par les nazis. D’autant que le baron Hans Heinrich Thyssen-Bornemisza, qui a constitué cette prestigieuse collection à partir de celle léguée par son père, doit sa fortune à l’empire industriel sidérurgique de la famille Thyssen, la même qui avait participé au financement de l’ascension d’Adolf Hitler.

    L’entreprise s’inscrit aussi dans un mouvement plus vaste d’une tentative de « décolonisation » des musées en Europe, de l’exposition sur « Le modèle noir » au musée d’Orsay à Paris (2019) à celle sur la traite négrière au Rijksmuseum d’Amsterdam (2021), en passant par celle sur l’art et l’empire organisée par la Royal Academy of Arts de Londres en début d’année. En 2023, le Met de New York consacrait une rétrospective au peintre « afro-hispanique » Juan de Pareja, qui fut d’abord réduit en esclavage au service de Diego Velázquez, avant de peindre pour lui-même.

    Dès 2010 en Espagne, le musée Reina Sofía de Madrid, sous la direction de Manuel Borja-Villel, avait organisé une exposition pionnière, « Principe Potosí », qui traçait des liens entre les conquêtes et la colonisation de l’Amérique et la fabrication d’une certaine modernité artistique. Chaque fois, il s’agit de mettre en tension le récit eurocentré que ces musées n’ont cessé de relayer et légitimer au fil des siècles.
    Mémoires anticoloniales

    L’exposition n’évoque pas seulement la représentation de la traite négrière. Son propos est plus vaste, et parfois bien plus articulé, d’un point de vue théorique, que ce que permettent d’illustrer les œuvres d’une collection réalisée à 95 %, par des peintres masculins et blancs, reflets des goûts d’une élite économique européenne au XXe siècle. « Dans bien des cas, il est plus important de souligner ce que ces peintures occultent que ce qu’elles rendent visible », résume Juan Ángel López-Manzanares, conservateur du musée Thyssen et l’un des commissaires de l’exposition.

    Une nature morte néerlandaise du XVIIe siècle, qui inclut une fine coupe de porcelaine chinoise, renvoie au « régime d’extractivisme » mis en place par la colonisation européenne. Une toile montrant des Native Americans, torse nu et à cheval, réalisée par un peintre d’origine allemande au XIXe siècle, montre la circulation des stéréotypes sur ces populations alors menacées d’extinction. De grands paysages brésiliens, peints par le Néerlandais Frans Post dès le XVIIe siècle, mettent en scène une harmonie de la nature dans ce « Nouveau Monde » qui tranche avec les crimes en train d’être commis sur place à la même époque.

    Afin de passer ses collections au peigne fin, le Thyssen a associé son conservateur en chef à trois autres commissaires indépendant·es racisé·es et issu·es de la société civile : « Le musée s’est mis à écouter celles et ceux qui expérimentent les conséquences de cette colonisation au présent », assure encore Juan Ángel López-Manzanares. Dans l’un des textes du catalogue, Yeison García, qui se définit comme un « Afro-colombien-espagnol », et Andrea Pacheco, chilienne, reviennent sur leur expérience, où chacun·e a dû trouver sa place dans ce chantier de plusieurs années.

    L’un des deux explique que l’une de ses tantes est employée à la cafétéria du musée. Au Thyssen comme dans d’innombrables musées d’Europe, les seul·es employé·es non blancs travaillent, via des sous-traitants, dans la sécurité, la restauration ou le nettoyage. C’est aussi ce travail que ces commissaires ont essayé de mener à bien, de replacer au cœur du musée, dans ses salles de visite, une partie de la société qui en a été historiquement exclue. « L’institution muséale doit s’ouvrir à la production de mémoires et d’histoires profondément anticoloniales », écrivent les deux expert·es.

    L’exposition convainc, y compris dans les échanges fragiles qu’elle met en place avec des œuvres plus récentes de la collection contemporaine (dite TBA 21). Il reste surtout à voir ce qu’il restera de ce travail de dynamitage des récits officiels, une fois l’exposition terminée. Les cartels seront-ils modifiés de manière durable ? L’institution révisera-t-elle son fonctionnement interne pour accueillir davantage de diversité en son sein ?

    À Madrid, l’exposition du Thyssen fait écho à une autre, « Un requiem pour l’humanité », plus ramassée et radicale, qui se tient dans deux salles de la Casa Encendida. Dans la première, elle documente les représentations racistes des Noir·es au fil des siècles en Europe. Dans la seconde, elle en appelle à la science-fiction et à l’afro-futurisme pour sortir de ces imaginaires rances.

    La visite vaut surtout pour la projection de deux films marquants. Dans Amnésie coloniale (2021), Claudia Claremi documente la pratique joyeuse du blackface lors des festivités en honneur des Rois mages dans une ville de la province d’Alicante, dans le sud-est de l’Espagne. Le travail plus expérimental de The Otolith Group, Hydra Decapita, évoque ce bateau négrier anglais, le Zong, dont le capitaine décida, lors d’un voyage transatlantique en 1781, de jeter à la mer les quelque 140 esclaves à son bord, pour remédier au supposé manque d’eau sur le bateau : c’est le point de départ d’un film de vengeance furieux, depuis les abysses de l’océan.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/180824/madrid-piste-les-traces-de-la-violence-coloniale-dans-ses-collections-de-p
    #Espagne #art #colonialisme #passé_colonial #musées

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    • Colonial Memory in the Thyssen-Bornemisza Collections

      The colonial system lies at the origins of modern western society while its legacy continues to affect human and geopolitical relations around the world. As Europe advanced in the conquest of liberties, it simultaneously imposed a regime of extractivism and physical domination on its territories across the globe.

      This exhibition sets out to decipher the elements of colonial power within the iconography of certain works in the Thyssen-Bornemisza collections. A selection of paintings will reveal “invisibilised” stories of racial domination, marronage and the civil rights struggle, as well as the introduction of the modern mercantile system based on European military control, the use of enslaved African workers and the appropriation of firstly Latin American and later Asian and African land and raw materials. Visitors will be introduced to fictitious representations of new Arcadias and will witness the western projection of its unsatisfied desires in the form of the “Orient” and the construction of the “other” as barbarian or primitive.

      With the aim of rethinking the future through the parameters of cultural diversity the exhibition benefits from a curatorial team comprising Juan Ángel López (curator at the museum and director of this project), Alba Campo Rosillo (art historian), Andrea Pacheco González (independent curator and artistic director of the space “FelipaManuela”), and Yeison F. García López (director of the “Espacio Afro” cultural centre).

      https://www.youtube.com/watch?v=JzXHLuhQE1U&source_ve_path=Mjg2NjY

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      Le #livre:

      Colonial Memory in the Thyssen-Bornemisza Collections is a re-reading of a selection of 73 works, made up exclusively of works of art from the Museo Nacional Thyssen-Bornemisza, the Carmen Thyssen Collection and the Thyssen-Bornemisza Art Contemporary Collection (TBA21), and covers a long stretch of the history of Western art from the 17th century to the present day. It analyses the imprint on art (not always explicit and almost always ignored) of the main features of European colonialism: the overexploitation of overseas territories and their populations, the racial construction that imposes a hierarchy according to skin colour, slavery and violent domination, the idealisation of the landscape and life in the colonies, the sexualisation of the inhabitants of the colonised territories (especially women) and finally the testimonies of resistance, from the maroonage to the struggle for civil rights.

      https://tienda.museothyssen.org/en/cat-memoria-colonial-tapa-dura-espa-ol.html

      https://www.museothyssen.org/en/exhibitions/colonial-memory-thyssen-bornemisza-collections

  • Camminare il passato per riscrivere il futuro. I tour decoloniali di Berlino

    L’azienda “deSta-”, nata a inizio 2022, accompagna le persone alla scoperta del quartiere africano costruito per celebrare le conquiste coloniali tedesche. Un’occasione per affrontare alla radice i problemi del razzismo in Germania.

    Appena arrivato a Berlino sono venuto qui. Speravo che il ‘quartiere africano’ contenesse qualche traccia del mio Paese d’origine. Negozi o ristoranti”. Ma per Desmond Boateng, originario del Ghana, l’uscita dalla fermata della metro di Berlino Afrikanische Straße è stato uno shock: gli unici segni che ha trovato nel quartiere erano ben lontani da quello che immaginava. Come lui, anche i turisti che sperano di trovare l’ennesimo luogo speciale dello spirito multiculturale della capitale tedesca restano delusi. “Nessun ‘cuore’ di un melting pot della cultura nera ma una terribile glorificazione della potenza coloniale tedesca. Un modo per rivendicare questo ruolo anche nella mappa della città”, spiega ad Altreconomia Justice Mvemba, che dopo lo “scotto” iniziale ha deciso che non poteva incrociare le braccia e non fare nulla.

    Due anni e mezzo fa ha fondato “deSta-Dekoloniale Stadtführung” (deSta-), un’azienda che offre tour guidati nel quartiere africano, nel distretto Sud-occidentale di Schöneberg sul femminismo nero e all’Humboldt Forum, uno tra i più famosi musei d’arte della capitale tedesca. “Camminare il passato per cambiare il futuro”. È questo il leit motiv di “deSta-”. E percorrendo le strade del quartiere sito a Wedding, nel Nord di Berlino, se ne percepisce fin da subito la necessità. Costruito alla fine del XIX secolo per celebrare la presenza tedesca nel continente africano, è stato poi nuovamente rivitalizzato nel 1930 dal nazionalsocialismo per rinsaldare lo spirito colonialista dei berlinesi. Le strade prendono i nomi di alcuni Paesi del continente: camminando ci si imbatte Ghanastraße, Ugandastraße e Guineastraße. C’è poi un piccolo conglomerato di case che si affacciano sullo stesso giardino chiamato Klein Afrika (Piccola Africa).

    L’architettura di queste costruzioni, che replica le case degli europei nei Paesi colonizzati, fu proposta per convincere, sempre durante l’epoca nazista, i cittadini tedeschi a trasferirsi nuovamente nel continente africano. Anche sul parco del quartiere, uno dei più grandi di tutta Berlino, grava un’eredità storica pesantissima: alla fine dell’Ottocento per volontà del commerciante di animali Carl Hagenbeck è stato sede dello zoo umano, luogo in cui le popolazioni dei territori africani colonizzati (all’epoca Namibia e gli attuali Burundi, Ruanda e Tanzania) si esibivano in danze e “raccontavano” la loro cultura. Una forma di tratta degli esseri umani e sfruttamento mascherati da occasione di contaminazione tra diverse culture.

    Di fronte a tutto questo, Justice Mvemba, i cui genitori sono nati in Congo, ha sentito il dovere di fare qualcosa. “Per affrontare le radici del razzismo, che qui in Germania ha colpito anche me, sono convinta sia necessario capirne le origini e le funzioni -spiega-. Serve guardare la storia, conoscendo a fondo il motivo per cui è stato istituito il colonialismo e la sua struttura di potere e di controllo su interi Paesi sfruttati economicamente da quelli europei”. Le colonie, spesso, spariscono dai libri di scuola: Mvemba ricorda di aver approfondito durante le scuole superiori il periodo del nazismo ma ben poco, invece, su quanto è successo in Africa. “Nessuno ne vuole parlare. Così ho pensato di avviare una start up per dare la possibilità alle persone di conoscere. Per poter capire”.

    Il progetto iniziale, lanciato durante la pandemia da Covid-19, era lo sviluppo di un’applicazione per accedere alle visite guidate tramite il proprio smartphone ma poi l’idea è virata verso qualcosa di più strutturato che mettesse al centro anche un aspetto di relazione tra la guida e chi partecipa. Così, a inizio 2021 è stata fondata “deSta-” che organizza tour guidati -sia in inglese sia in tedesco- oltre che workshop e laboratori, sempre sul tema della decolonizzazione, per scuole e associazioni. Oggi, l’azienda conta dodici dipendenti. E i partecipanti alle visite hanno già superato i cinquemila con 421 tour all’attivo. “Mi capita anche di avere fino a otto visite guidate alla settimana -racconta Mvemba-. Purtroppo non poche volte ho problemi con i residenti del quartiere che non sempre sono d’accordo con queste iniziative”.

    La spaccatura, paradossale, riguarda soprattutto il processo di reintitolazione di quelle vie del quartiere dedicate a ufficiali tedeschi impegnati nei Paesi africani che si sono macchiati di gravi crimini nel loro operato. La strada dedicata a Carl Peters, conosciuto in Tanzania per la sua brutalità nei confronti delle popolazioni locali, oggi porta ufficialmente due nomi diversi: una parte intitolata ad Anna Mungunda, leader della resistenza in Nambia (dove tra il 1905 e il 1908 ci fu il genocidio degli Herero e dei Nama), l’altra chiamata Maji-maji-Allee in onore del movimento che, proprio in Tanzania, lottò per respingere l’offensiva dei tedeschi che provocò la morte di quasi 300mila persone.

    Ancora: la piazza dedicata a Gustav Nachtigal, fautore dell’annessione degli attuali Togo e Camerun attraverso contratti fraudolenti, oggi si chiama Bell-Platz in memoria del re camerunense ucciso durante la conquista dei tedeschi. “Questo è importante non solo per non onorare la memoria di criminali. Aiuta infatti anche a dare un altro racconto delle persone native del continente africano -riprende Mvemba-. Conosciamo forse i bianchi che sono venuti a salvare qualcuno o fare qualche attività ma ben poco sappiamo degli eroi africani, dei leader di comunità che hanno lottato per l’indipendenza. Dare un nome a quelle battaglie, ricordarli, può aiutare a modificare la prospettiva, in generale, sulle persone nere”.

    Non tutti, però, concordano con Mvemba. La modifica nella toponomastica delle strade non è stata ben accolta da tutti. “Nel quartiere Africano i partiti di destra raccolgono voti. Sembra una barzelletta -aggiunge Mvemba-. Sostengono che sia sbagliato rinominarli e quando giriamo per il quartiere, a volte, ci contestano. E pensare che, dal mio punto di vista, questo processo è fin troppo lento: ci sono voluti quarant’anni per modificarli. Troppi”. Per alcuni che si lamentano, tanti altri, invece, trovano nei tour organizzati da “deSta-” una conoscenza mancata per troppo tempo. “Spesso tra una tappa e l’altra, le persone hanno il tempo di elaborare, fare domande molto libere: in modo che ci sia un confronto senza giudizio. Questo credo che sia molto apprezzato dai partecipanti. La normalizzazione di questi temi è fondamentale”.

    https://altreconomia.it/camminare-il-passato-per-riscrivere-il-futuro-i-tour-decoloniali-di-ber
    #balade_décoloniale #Berlin #Allemagne #Allemagne_coloniale #marche #colonialisme_allemand #colonialisme #décolonial #desta #racisme #deSta-Dekoloniale_Stadtführung #Humboldt_Forum #Wedding #toponymie #toponymie_coloniale #toponymie_politique #Klein_Afrika #zoo_humain #Carl_Hagenbeck #Justice_Mvemba #histoire_coloniale #Carl_Peters #Anna_Mungunda #Maji-maji-Allee #Tanzanie #Namibie #Gustav_Nachtigal #Togo #Cameroun #Bell-Platz

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  • Un site web créé par Felice Panzone, neveu de #Antonio_Panzone. Ce dernier a travaillé pour le #Génie_civil italien en #Libye dans les années 1930... Le neveu étant très fier de l’oeuvre à laquelle a participé son oncle, notamment la construction de la #route #Litoranea_Libica (#Balbia), il a créé un site web pour récolter les informations dessus... Un oncle qui n’est pas vraiment critique (euphémisme !) vis-à-vis des oeuvres de l’Italie coloniale, mais qui a le mérite d’avoir récolté dans un seul site web plein d’informations... que d’autres pourront analyser de manière critique (comme l’a fait Resistenze in Cirenaica dans un de ses carnets, le 4ème notamment : https://seenthis.net/messages/1066339) :

    On y trouve notamment, le scan de ce #livre :
    La strada litoranea della Libia

    Une biographie de l’oncle vénéré Antonio Panzone, of course : http://litoranealibicabalbia.altervista.org/2.html
    Une riche collection de #photographies prises par Panzone à l’époque :

    http://litoranealibicabalbia.altervista.org/1.html

    Et une note biographique de #Italo_Balbo :
    http://litoranealibicabalbia.altervista.org/balboitalo.html

    Une section dédiée à la #philatélie :
    http://litoranealibicabalbia.altervista.org/bruno.html

    Et une liste de #chansons des années 1930-1940 :


    http://litoranealibicabalbia.altervista.org/canzoni.html

    Le site web :
    http://litoranealibicabalbia.altervista.org
    #Italie_coloniale #colonialisme #Italie #histoire #histoire_coloniale #infrastructure #fascisme

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    ajouté à la métaliste sur le colonialisme italien :
    https://seenthis.net/messages/871953

  • Bremen gedenkt der Opfer des Völkermordes im heutigen Namibia

    Vor 120 Jahren begann der Völkermord an den #Herero und #Nama. In Bremen findet am Antikolonialdenkmal, dem Elefanten am Hauptbahnhof, ein Gedenken mit Musik statt.

    Die Bremer Senatskanzlei sowie mehrere Vereine und Organisationen gedenken am Sonntag der Opfer des Völkermordes an den Herero und Nama am Antikolonialdenkmal in Bremen. Vor 120 Jahren fing der Genozid im heutigen Namibia an.

    Bremen mit besonderer Verantwortung

    Es war der Bremer Kaufmann Franz Adolf Lüderitz, der die ehemaligen Kolonie Deutsch-Südwestafrika mitgegründet hatte. Daraus ergebe sich eine besondere Verpflichtung der Hansestadt, an den Völkermord zu erinnern, so der Bremer Senat. In den Jahren zwischen 1904 und 1908 wurden die Aufstände der Herero und Nama brutal niedergeschlagen.

    Bis heute wird über die Folgen des deutschen Kolonialismus diskutiert, unter anderem über die Rückgabe von Kulturgütern an das heutige Namibia. Nach einer Schweigeminute und Blumenniederlegung soll es ab 13 Uhr in dem kleinen Park neben dem Bremer Hauptbahnhof auch künstlerische Darbietungen und Musik geben.

    https://www.butenunbinnen.de/nachrichten/voelkermord-namibia-bremen-herero-nama-100.html

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    20 years after the beginning of the colonial war in Namibia, Bremen today commemorates the victims of the genocide.

    https://x.com/normanaselmeyer/status/1822639879664070936

    #commémoration #génocide #Namibie #Brême #Allemagne #Allemagne_coloniale #2024 #colonialisme
    #vidéo
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  • India’s M. N. Roy Was the Pioneer of Postcolonial Marxism
    https://jacobin.com/2024/08/mn-roy-postcolonial-india-fascism

    1.8.2024 by Kris Manjapra - M. N. Roy was a revolutionary activist across national borders, from his home country of India to Mexico and the USSR. Roy rejected Eurocentric versions of Marxism, and his ideas about the postcolonial state are strikingly relevant to Indian politics today.

    The outcome of this year’s Indian elections has raised hopes for a curb on India’s slide toward twenty-first-century fascism. Even so, the prognosis remains tenuous as the signal of a truly Indian people’s democracy continues to flicker amid majoritarian chants and a prime minister still trying to assume the status of aloof god-man and exalted leader.

    Narendra Modi’s regime, during his previous ten years in power, was successful in retooling the Indian postcolonial state to become more overtly colonialist. Now in Modi’s third term, with his mandate significantly diminished by an electorate refusing to worship at his feet, we will learn whether the colonialist drive of the Indian state can be restrained by the diversity and the immensity of the needs of its people.

    The problem of postcolonial colonialism in India was first recognized by a forgotten critical theorist, revolutionary, and political leader, Manabendra Nath Roy. As early as the 1940s, M. N. Roy, anticipating what we would now call “postcolonial theory,” concerned himself with analyzing the factors that would give rise to the decay of democracy in South Asia (such as capitalist rule by abusive business interests, family dynasties, caste hierarchies, and deification of leaders).

    He was the first practitioner of what we might recognize as a homegrown South Asian critical theory, rooted in Marxist analysis but rejecting orthodox determinism, and attuned to the world-making role of cultural signification. For Roy, there was no telos of the nation-state nor of the party, but only of the people. The postcolonial state was part of no grand family romance, as it was for Jawaharlal Nehru.

    Unlike Mohandas K. Gandhi, Roy insisted that the Indian nation had no distinctive spiritual force rooted in Indic disciplines and abstinences. He saw the British colonial state, the emerging postcolonial state of India, and the 1930s and ’40s fascist states across Eurasia as all sharing a nomos, an underlying form and logic. And this logic, insisted Roy, was imperialist.
    An Anti-Colonial Icon

    Roy was an anti-colonial icon of the mid-twentieth century. From his origins as a young insurgent in Calcutta in the 1910s to his roles as a founder of the Mexican Communist Party and a high-level Comintern leader in 1920s Moscow, Roy exemplified the internationalist left in extreme times.

    Among Roy’s renegade intellectual breakthroughs was his rebuttal of Vladimir Lenin’s claim, in his 1920 “Draft Theses on National and Colonial Questions,” that workers’ revolutions across the colonial world would convey, like aftershocks, the seismic force first generated by revolution in the West. Roy, penning his own “Supplementary Theses” (1920), instead envisioned a “mutual relationship” between toilers located across the colonies and the West, and identified the tectonic role of anti-imperial struggle in shifting the balance of the whole world. Some years later, in his innovative and bold history of the revolutionary process in China (Revolution and Counterrevolution in China), published in 1930, Roy eviscerated Eurocentric orthodox Marxist assertions about a supposed despotic “Asiatic mode of production.”

    However, the beginning of the murderous Stalinist purges at the end of the 1920s almost killed Roy and compelled him to return to India in 1930, where he was sentenced to twelve years of imprisonment by the British imperial regime. He became known for what the scholar Sudipta Kaviraj called his “remarkable failures” and his ultimate lack of political salience on the Indian political stage. Roy himself thematized his failures as part of his biography. As he wrote in his 1946 work New Orientation, “If there is one failure or two defeats, you may say they are due to mistakes. But if you have a whole series of failures, you simply cannot close your eyes to it.”

    Yet while he may have failed in political mobilization, he excelled in critique. Roy’s analyses of culture, society, and politics of the 1930s and ’40s provide insights into the international formations of fascism and their instances in the Global South. He developed critical thinking about the future of fascism, not as an epigone of Western styles of thought but rather as their bellwether.

    Roy saw the varieties of fascism (not just German, Italian, or even Russian, but also Indian) as locally differentiated styles sharing a global form. Long before the bloody Partition of India in 1947, he warned that postcolonial independence, drawing perverse energy from the preceding era of imperial rule, would turn fascist because of Hindu nationalism, mob rule, and the cooptation of the state by dynasts and super capitalists. Fascism would live on in the postcolony.

    In Roy’s voluminous writing about Indian fascism in the 1940s, he argued that the world was in the midst of a civil war between the forces of autarky, on one hand, and those of federalization, on the other; between elite colonialist interests seeking to erect dividing walls and democratic anti-colonial people’s movements striving to break them down.

    The key contribution of Roy’s critical analysis — and the insight that made him so unpopular and politically irrelevant back in his day — was his assertion that the shoot of fascism in India had grown from the soil of Gandhism and the politics of the Indian National Congress and would continue to grow in mainstream Indian postcolonial nationalism.

    Seen from today’s perspective, the fascism promulgated by Narendra Modi’s regime draws its force not only from a fringe offshoot of the paramilitary Hindutva Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), but also from the deeper taproot of mainstream political styles in India that go all the way back to the cult of the Mahatma, the appeal to ideas of Hindu cultural and spiritual exceptionalism, and the practices of instrumentalized mass mobilization by elites.

    It was Roy’s consistent view, sounding as perverse today as it did back then, that Gandhi’s paternalist mass movement and Congress dynasticism would condemn independent India to recurring confrontations with a homegrown Indian strain of fascism, and with the colonialist impulses of the postcolonial state.
    Drawing the Line

    The reigning nomos of the earth of the 1940s emerged from more than a century of imperial warmaking, which was the condition of possibility for the globalization of the modern nation-state form. British imperialist wars across South Asia after 1857, for example, marked a new resolve to draw the line of imperial domination, and to use fresh military and juridical technologies to execute and appropriate across the space it enclosed.

    These events, beginning in South Asia with the War of 1857, unleashed a global frenzy that next crescendoed across the Caribbean and Africa between 1865 and 1910, where all kinds of old and new techniques were put to work by the European imperial powers. Lines of all varieties — amity lines, colonial lines, cadastral lines, civil lines, hamletting lines, treaty lines, cartographic lines, partition lines, not to mention concentration-camp lines — were drawn, redrawn, and superimposed many times over across Asia, Africa, and the entire colonial world.

    As both Roy and Aimé Cesaire noted at the time, what then transpired between 1914 and 1945 — the rise of fascism and totalitarianism — was the continuation onto European soil of what European empires were doing across South Asia, the Caribbean, and Africa, as well as the indigenous world.

    The lines drawn in the 1950s era of decolonization — as in the preceding period of fascism — were carved inside the state too, as much as on their outer, contested boundary limits. Postcolonial statecraft of South Asia grew out of violent appropriation from subordinated castes, indigenous peoples, racialized groups, and minoritized ethnic communities. In this sense, according to Roy’s analysis, postcolonial South Asia, perhaps in more heightened fashion than in any other part of the world, was constituted through the drawing and redrawing of such lines of appropriation, and this made it extremely susceptible to postcolonial fascism.

    Roy, who was himself of a Bengali upper-caste family, wrote about the ways that casteist Hindu patriarchy placed women and sexual minorities “outside the line” and subjected them to appropriation, domination, and abjection. Under the conditions of British rule, as the state remained in the hands of a foreign overlord, Indian patriarchy redoubled its manipulations and delineations of the realm of sexuality.

    For Roy, majoritarian culture did not serve as a kind of inner space in which a measure of anti-colonial freedom was maintained. Instead, he contended, nationalist cultural politics in India served as little more than an intimate microcosm for the nomos of the earth.

    Roy viewed Gandhi’s cultural politics as the quintessence of this. As he wrote in one of his merciless eviscerations of Gandhian patriarchalism, “The profession of spiritualism commits Gandhians to the vulgarist, most brutal practices of materialism. . . . Spiritualist dogmas hide antidemocratic counterrevolutionary tendencies of orthodox nationalism.” He went on, “Indian fascism may even be nonviolent.”

    In Roy’s view, the vulgar materialism of “spiritualist” ideologies relied on ahistorical categories of identity and authenticity, and on the delineation of social hierarchies (i.e., the role of the woman, the role of the “harijan,” the role of the ethnic or communitarian Other, the role of the upper-caste patriarch). These rigidly enforced identity lines sought command over the historical dialectics of human experience and conspired to stabilize systems of social domination.
    Prescient Hyperbole

    Roy’s twelve-year period of imprisonment under British rule was reduced to seven, running from 1931 to 1936, and he subsequently worked to set up an Institute of New Thinking in the Indian town of Dehradun. It must be said that his analysis during these later years focused less on particular political events and strategies and more on the critique of political forms. Perhaps it became more hyperbolic too.

    Yet what might have appeared as Roy’s hyperbole in the 1940s, as he issued warning after warning about the rise of Indian fascism in and through mainstream postcolonial politics, today seems increasingly prescient, with the endurance of Modi’s India. In fascist regimes, elites attempt to coopt, coerce, and frighten the people, using the mechanisms of democracy itself to this end, turning segments of the people into masses, and the masses, eventually, into a mob.

    However, the people, in the diversity of their social needs, identities, and desires, may exceed and ultimately dispel the hold of the mob. Roy hoped for this outcome in 1946, even before South Asian democracies were born.

    At the time of the Indian Constituent Assembly, that great conclave of December 1946 when a people’s democratic system that could avoid the Partition of India and Pakistan was still possible, he advocated for the formation of “people’s committees,” in which “power will not be captured by a party, but by those committees, which will constitute the foundation of a democratic state.”

    In his last years, he developed what we can describe as an anti-Aristotelian and anti-Communist theory of the people: not as requiring leadership; not as needing education so as to be reared into democratic freedom; but as an inherently critical and political multitude, acting, diversely, out of the urgency of basic needs and innate desires. According to Roy, the greatest bulwark against mob rule in India was not an enlightened leader, vanguard, or political party, but the irrepressible and irreverent life of the diverse people themselves.

    After independence, in 1950s Dehradun, he established a philosophical movement known as Radical Humanism, which pursued cross-cultural insights from the writings of Anaxagoras, Pythagoras, Gautam, the Sufis, and others. Those insights set human beings within a larger cosmic balance of forces of which they might recognize themselves as planetary emanations, witnesses, and participants, rather than as archons who draw lines of domination and appropriation.

    As India enters Modi’s third term, another moment of contingency arises. As in other nation-states worldwide, alternatives to a fascist future are a matter of urgent struggle. In India, these alternatives to mob democracy all point in the direction of the as-yet-unrealized promise of a people’s democracy. The coin of Roy’s critical perspectives in the 1940s and ’50s redeems its value today as we watch what transpires next, where colonialist and fascist lines confront what Roy invoked as “the human urge to revolt against the intolerable conditions of life.”

    M. N. Roy
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/M._N._Roy

    Manabendra Nath Roy (born Narendra Nath Bhattacharya, better known as M. N. Roy; 21 March 1887 – 25 January 1954) was a 20th-century Indian revolutionary, philosopher, radical activist and political theorist. Roy was the founder of the Mexican Communist Party and the Communist Party of India (Tashkent group).

    #Inde #histoire #marxisme #colonialisme #communisme #fascisme #hindoutva

  • Colonialism shaped the British countryside, but this history still remains hidden

    I walked through rural Britain and revealed deep ties to the empire that profoundly changed the landscape and its people.

    The British countryside is deeply tied to the empire — a history that has largely remained hidden with little having being revealed about its colonial links. British rural history has often been presented as a domestic story, one in which agricultural labourers had their wages suppressed and rioted over food shortages, while Lancashire cotton workers laboured in mills and William Wordsworth wrote a poem about daffodils.

    Yet imperial activity greatly affected those who lived and worked in our countryside during Britain’s four colonial centuries. In fact, a third of National Trust properties have historical ties to the British empire, as I discovered researching a 2020 report.

    Knowing of the vast profits generated from colonial trade, investment, taxation, raw material extraction and transatlantic slavery — and as a historian who loves green spaces — I went on 10 walks through England, Scotland and Wales to learn how far that imperial wealth had penetrated the British countryside. They feature in my new book, Our Island Stories: Country Walks Through Colonial Britain. All the themed walks — sugar, wool, tobacco, cotton, enclosure, copper and more — revealed that rural Britain was profoundly changed by colonial activity.

    I took a route through the Lake District, my so-called “opium walk”. It begins in the village of Grasmere and passes through landscapes loved by Wordsworth and his sister Dorothy, encircling Rydal Water and returning to the poet’s grave at St Oswald’s church near the walk’s starting point. The father of romanticism, Wordsworth wrote much of his poetry in and around Grasmere, which nestles beneath dramatic mountains. Discovering that William’s brother, John, was an East India Company captain, I pieced together the family’s entanglement with the opium trade.

    William lacked the money to concentrate wholly on writing, so John came up with a plan. He would seek the captaincy of an East India Company voyage from England to Bengal to buy opium. From there he’d sail to Canton, China, receiving opium payments in silver, which he’d use to buy tea for English customers. The siblings invested in John’s voyage in the hope of receiving good returns — William even wrote to a friend saying that he anticipated dedicating more time to his poetry upon his brother’s return from Canton.

    In 1805, this plan went drastically wrong. In one of Britain’s worst maritime disasters, John Wordsworth’s ship sank just off Weymouth. He was drowned alongside most of his passengers — and the money William and Dorothy had invested.

    As I explore in my book, many ordinary people in Britain similarly tried, and sometimes failed, to make money from the British empire. People invested in the slavery business through stocks and shares, while many farmworkers and impoverished people sought posts as plantation managers (including the poet Robbie Burns) or as soldiers in the East India Company, choosing to live more comfortable lives while profiting from the misery of an opium addiction epidemic in China.

    Another aspect of colonial profiteering was land ownership. I took a walk through Norfolk’s Earsham Hall, which in the 1770s was owned by the family of the then governor of Jamaica, John Dalling, who’d bought the lucrative plantation of Donington Castle estate. Soon after inheriting Earsham Hall, his heir, Sir William Windham Dalling, started spending the family wealth — mostly profits from slavery — expanding his new rural estate through two parliamentary acts.

    This centuries-long process of land privatisation, known as enclosure, has often been presented as a very British story, one in which landless people gradually lost their right of access to common land where they’d grazed their livestock for generations. But in the 18th and 19th centuries, the influx of colonial wealth gave imperial figures such as Dalling the money to pay lawyers and commissioners who authorised the planting of hedges and erection of fences around so-called “unproductive wasteland”, thereby depriving local people of their right to use it.

    Moving north, and intrigued by the East Lancashire story of cotton, I walked across the moorland above the milltown of Darwen. Lancashire mills in the 19th century used cotton made by enslaved people in America’s southern states. But when the American civil war broke out in 1860, the supply of slave-produced cotton dried up. Lancashire’s mills ground to a halt and unemployed millworkers survived on ever-deteriorating diets. Around this time, Darwen’s factories began importing Indian cotton.

    They’d later be hit by the Indian independence movement’s boycott of British goods. In the 1930s, Mahatma Gandhi came to Britain for independence talks with the British government and visited Darwen to see how the boycott of Lancashire (or “Manchester”) cotton cloth was affecting millworkers. At the time it was reported that Gandhi persuaded mill owners and workers alike that India’s independence quest made the cotton boycott worth supporting. The lives of colonised people may have felt remote to Britain’s millworkers and agricultural labourers, but they were closely connected.

    Locals in the 18th and 19th centuries would have seen the countryside change in ways that affected their daily lives, but these histories are more distant to us now and have largely been forgotten. My 10 walks show that we have so many more undiscovered stories to explore.

    Successive governments have failed to teach these hidden colonial histories in schools. Meanwhile, the heritage sector, rural organisations and historic housing associations are yet to fully take on the responsibility to explore their own local histories of empire and make them known to locals and visitors alike. Without knowing these stories, we cannot fully acknowledge our colonial histories, or even address them.

    https://hyphenonline.com/2024/07/30/colonialism-shaped-the-british-countryside-but-this-history-still-rema
    #colonialisme #héritage_colonial #UK #Angleterre #campagne #paysage
    #géographie_culturelle #ressources_pédagogiques

    • Our Island Stories. Country Walks through Colonial Britain

      The countryside is cherished by many Britons. There is a depth of feeling about rural places, the moors and lochs, valleys and mountains, cottages and country houses. Yet the British countryside, so integral to our national identity, is rarely seen as having anything to do with British colonialism. Where the countryside is celebrated, histories of empire are forgotten. In Our Island Stories, historian #Corinne_Fowler brings rural life and colonial rule together with transformative results. Through ten country walks, roaming the island with varied companions, Fowler combines local and global history, connecting the Cotswolds to Calcutta, Dolgellau to Virginia, and Grasmere to Canton.

      Empire transformed rural lives for better and for worse: whether in Welsh sheep farms or Cornish copper mines, it offered both opportunity and exploitation. Fowler shows how the booming profits of overseas colonial activities, and the select few who benefited, directly contributed to enclosure, land clearances and dispossession. These histories, usually considered separately, continue to shape lives across Britain today.

      To give an honest account, to offer both affection and criticism, is a matter of respect: we should not knowingly tell half a history. This new knowledge of our island stories, once gained, can only deepen Britons’ relationship with their beloved landscape.

      https://www.penguin.co.uk/books/448060/our-island-stories-by-fowler-corinne/9780241561638

      #livre
      #identité #identité_nationale #nationalisme

  • Prise de #Terre et Terre promise : sur l’État colonial d’Israël
    https://www.terrestres.org/2024/08/02/prise-de-terre-et-terre-promise-sur-letat-colonial-disrael

    L’Etat israélien s’est bâti autour d’une double construction : celle d’une nation et celle d’un territoire originel. Dès lors, le rapport colonial d’Israël aux territoires palestiniens s’éclaire : les pollutions, des dépossessions, les destructions et les prises de terre s’inscrivent dans une volonté de créer de toute pièce une Terre promise. L’article Prise de terre et Terre promise : sur l’État colonial d’Israël est apparu en premier sur Terrestres.

    #Décolonial #Géopolitique #Guerre #Luttes

  • Les Padhue, ces milliers de médecins étrangers précaires | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1722506275-padhue-milliers-medecins-etrangers-precaires-hopital-sante-p

    Face à l’imposant bâtiment du ministère de la Santé, une poignée de médecins étrangers manifestent à bas bruit en ce mois de mai 2024. « On est à peine 30 alors que nous sommes des milliers dans la précarité ? », s’exaspère Mehdi (1), un diabétologue. L’homme né et diplômé en Algérie est ce qu’on appelle un « Padhue » : un praticien à diplôme hors Union européenne. Après dix ans d’expérience en Algérie, il exerce depuis quatre ans en France avec des responsabilités importantes puisqu’il forme des internes dans son hôpital en Normandie. Pourtant, comme de nombreux Padhue, il ne gagne guère plus que ces derniers, avec un salaire de 1.450 euros bruts par mois, loin des 4.500 euros bruts des praticiens hospitaliers français en début de carrière – un salaire qui évolue jusqu’à 9.200 euros bruts.

    #santé_publique #pénuries #colonialisme #précariat

  • "Die Kirche muss sich der Wahrheit stellen"

    Vor rund 150 Jahren kamen die ersten Missionare aus Deutschland nach Tansania. Sie waren eng verbunden mit der Kolonialbesatzung. Heute müssen sich Kirchen und Orden Rufe nach einer aktiven Aufarbeitung der Kolonialzeit stellen.

    Wenn Reverend Ernest Kadiva aus seinem Bürofenster in der tansanischen Hafenstadt Daressalam schaut, fällt der Blick auf die Azania-Front-Kathedrale, gebaut 1902 von lutherischen Missionaren für die deutschen Christen im Land. Die Kirche ist nicht nur ein Mittelpunkt seines Lebens, sondern auch eine stetige Erinnerung an die - teils brutale - Geschichte der deutschen Mission in Ostafrika. Als stellvertretender Leiter der Vereinten Evangelischen Mission in Tansania muss sich auch Kadiva dieser Geschichte stellen und einen Weg finden, in Zukunft Kirche zu gestalten.

    Mit Versprechen von Fortschritt und Seelenheil waren Ende der 1880er Jahre erstmals deutsche Missionare in Daressalam von Bord gegangen - kurz nachdem Europa bei der Kongo-Konferenz in Berlin den afrikanischen Kontinent unter sich aufgeteilt hatte. Das Gebiet des heutigen Tansanias gehörte fortan zu Deutsch-Ostafrika. „Die Missionare kamen zur gleichen Zeit wie die Kolonialbesatzung“, sagt Kadiva. „Es ist kaum möglich, die beiden zu trennen, sie haben auch eng zusammengearbeitet.“

    Die Mission unterstützte die Kolonialverwaltung unter anderem bei der Gesundheitsversorgung. Wer den christlichen Glauben annahm, konnte zur deutschen Schule gehen, in der Verwaltung arbeiten, Geld verdienen und bekam mehr Macht und Einfluss. Auch deshalb wurden die Missionsstationen immer wieder als Handlanger der Kolonialherrschaft angesehen.

    Über die Rolle der Missionare in der Kolonialzeit werde aktuell geforscht, sagt Claus Heim, Fachreferent für Tansania bei Mission EineWelt der Evangelisch-Lutherischen Kirche in Bayern. Mittlerweile sei Mission eine gemeinsame Vision. Die Missionsstationen und Kirchen mitsamt ihrer Arbeit im Gesundheits- und Bildungssystem sind inzwischen meist in tansanische Hände übergegangen und werden vielfach noch von Deutschland aus unterstützt. Zusammenarbeit und Austausch gehören fest dazu: Nicht nur sind Deutsche in Tansania im Einsatz, auch tansanische Pfarrerinnen und Pfarrer oder Ordensleute helfen in Deutschland aus.
    Kirche müsse Verbrechen aktiv aufarbeiten

    „Wir helfen einander, wir lernen voneinander, wir feiern miteinander“, sagt Heim. 100 Jahre nach dem Maji-Maji-Krieg, in dem die Deutschen einen Aufstand gegen Unterdrückung und Ausbeutung brutal niederschlugen, verfassten 2005 auch mehrere Missionswerke gemeinsam eine Bitte um Vergebung.

    Das reiche nicht, sagt der tansanische Historiker Valence Silayo: Die Kirche müsse die Verbrechen, in die sie verwickelt gewesen sei, aktiv aufarbeiten. „Die Kirche muss sich der Wahrheit stellen“, betont er. Besonders bei der Zerstörung von Kulturgütern und Traditionen sieht er die Mission in der Schuld. Heute seien die Kirchen nicht nur in der Pflicht, sondern auch in einer Position, die tansanischen Gemeinschaften in ihren Forderungen nach Restitution und Reparationen zu unterstützen.

    Solidarität solle sich nicht nur in Worten zeigen, sondern ganz konkret in Taten, fordert er. „Die Kirche muss mehr Initiative ergreifen, um den Gemeinschaften etwas von dem zurückzugeben, was auch die Missionare ihnen genommen haben.“

    Reverend Ernest Kadiva ist überzeugt, dass es insgesamt eine Theologie braucht, die die Herausforderungen in Tansania in den Blick nimmt. Bildung, Landwirtschaft und Klimawandel müssten zentrale Themen für die Kirche sein, damit sie auf Dauer Relevanz habe, erklärt er. „Die Kirche braucht eine Reformation, so wie damals bei Luther“, sagt Kadiva.

    https://www.evangelisch.de/inhalte/232097/23-07-2024/deutsche-kolonialzeit-die-kirche-muss-sich-der-wahrheit-stellen

    #Eglise #colonialisme #Allemagne #colonialisme_allemand #Tanzanie #histoire #missionnaires #évangélisation #histoire_coloniale #religion

    ping @_kg_

  • Plantation Worlds

    In Plantation Worlds, Maan Barua interrogates debates on planetary transformations through the histories and ecologies of plantations. Drawing on long-term research spanning fifteen years, Barua presents a unique ethnography attentive to the lives of both people and elephants amid tea plantations in the Indian state of Assam. In the nineteenth and early twentieth centuries, nearly three million people were brought in to Assam’s plantations to work under conditions of indenture. Plantations dramatically altered the region’s landscape, plundered resources, and created fraught worlds for elephants and people. Their extractive logics and colonial legacies prevail as durations, forging the ambit of infrastructures, labor, habitability, and conservation in the present. And yet, as the perspectives of the Adivasi plantation worker community and lifeworlds of elephants show, possibilities for enacting a decolonial imaginary of landscape remain present amid immiseration. From the margins of the Global South, Barua offers an alternative grammar for articulating environmental change. In so doing, he prompts a rethinking of multispecies ecologies and how they are structured by colonialism and race.

    https://www.dukeupress.edu/plantation-worlds
    #plantations #plantation #paysage #éléphants #livre #Assam #thé #Inde #extractivisme #colonialisme #héritage_colonial #habitabilité #travail #infrastructures #Adivasi #décolonial

  • Der Kaiser, das Berliner Schloss und der deutsche Kolonialismus

    In the article, I tie in with the debates on the role of Wilhelm II within the German political system and the #Humboldt_Forum and ask about the significance of the monarch and the Berlin Palace for German colonialism. To this end, I look at three specific episodes. I begin with an examination of the genocide of the Herero to enquire which part the Kaiser played in the extreme radicalization of #violence in German South-West Africa. Subsequently, I focus on the “acquisition” of #Kiautschou on the Chinese mainland, the episode in which Wilhelm II was probably most directly involved in the expansion of the German colonial empire. Finally, I address the visits of #Frederick_Maharero (1896) and #Tupua_Tamasese_Lealofi (1910/11) to #Berlin. Both were received in audiences in the Berlin Palace but could only travel to Germany as part of ethnological exhibitions (#Völkerschauen). Overall, I argue, that the #Kaiser was much more involved in “world politics” in Asia than in the African colonies, which hardly interested him. Here he played a role primarily as a symbolic figure embodying the empire, but less as an actor with a colonial agenda of his own. Likewise, the Berlin Palace had a primarily symbolic function, while the central decisions of colonial policy were made elsewhere.

    https://www.degruyter.com/document/doi/10.1515/hzhz-2024-0020/html
    #Allemagne #colonialisme #colonialisme_allemand #histoire #histoire_coloniale #Guillaume_II #Wilhelms_II #génocide #empire_colonial #Chine #impérialisme

  • The Long Shadow of German Colonialism. Amnesia, Denialism and Revisionism

    From 1884 to 1914, the world’s fourth-largest overseas colonial empire was that of the German #Kaiserreich. Yet this fact is little known in Germany and the subject remains virtually absent from most school textbooks.

    While debates are now common in France and Britain over the impact of empire on former colonies and colonising societies, German imperialism has only more recently become a topic of wider public interest. In 2015, the German government belatedly and half-heartedly conceded that the extermination policies carried out over 1904–8 in the settler colony of German South West Africa (now Namibia) qualify as genocide. But the recent invigoration of debate on Germany’s colonial past has been hindered by continued amnesia, denialism and a populist right endorsing colonial revisionism. A campaign against postcolonial studies has sought to denounce and ostracise any serious engagement with the crimes of the imperial age.

    #Henning_Melber presents an overview of German colonial rule and analyses how its legacy has affected and been debated in German society, politics and the media. He also discusses the quotidian experiences of Afro-Germans, the restitution of colonial loot, and how the history of colonialism affects important institutions such as the Humboldt Forum.

    https://www.hurstpublishers.com/book/the-long-shadow-of-german-colonialism
    #livre #Allemagne #colonialisme #colonialisme_allemand #histoire_coloniale #histoire #héritage #héritage_colonial #Allemagne_coloniale #Afro-allemands #impérialisme #impérialisme_allemand #Namibie #génocide #amnésie #déni #révisionnisme

    ping @_kg_ @cede @reka

    • German colonialism in Africa has a chilling history – new book explores how it lives on

      Germany was a significant – and often brutal – colonial power in Africa. But this colonial history is not told as often as that of other imperialist nations. A new book called The Long Shadow of German Colonialism: Amnesia, Denialism and Revisionism aims to bring the past into the light. It explores not just the history of German colonialism, but also how its legacy has played out in German society, politics and the media. We asked Henning Melber about his book.
      What is the history of German colonialism in Africa?

      Imperial Germany was a latecomer in the scramble for Africa. Shady deals marked the pseudo-legal entry point. South West Africa (today Namibia), Cameroon and Togo were euphemistically proclaimed to be possessions under “German protection” in 1884. East Africa (today’s Tanzania and parts of Rwanda and Burundi) followed in 1886.

      German rule left a trail of destruction. The war against the Hehe people in east Africa (1890-1898) signalled what would come. It was the training ground for a generation of colonial German army officers. They would apply their merciless skills in other locations too. The mindset was one of extermination.

      The war against the Ovaherero and Nama people in South West Africa (1904-1908) culminated in the first genocide of the 20th century. The warfare against the Maji Maji in east Africa (1905-1907) applied a scorched earth policy. In each case, the African fatalities amounted to an estimated 75,000.

      “Punitive expeditions” were the order of the day in Cameroon and Togo too. The inhuman treatment included corporal punishment and executions, sexual abuse and forced labour as forms of “white violence”.

      During a colonial rule of 30 years (1884-1914), Germans in the colonies numbered fewer than 50,000 – even at the peak of military deployment. But several hundred thousand Africans died as a direct consequence of German colonial violence.
      Why do you think German debate is slow around this?

      After its defeat in the first world war (1914-1918), the German empire was declared unfit to colonise. In 1919 the Treaty of Versailles allocated Germany’s territories to allied states (Great Britain, France and others). The colonial cake was redistributed, so to speak.

      This did not end a humiliated Germany’s colonial ambitions. In the Weimar Republic (1919-1933) colonial propaganda flourished. It took new turns under Adolf Hitler’s Nazi regime (1933-1945). Lebensraum (living space) as a colonial project shifted towards eastern Europe.

      The Aryan obsession of being a master race culminated in the Holocaust as mass extermination of the Jewish people. But victims were also Sinti and Roma people and other groups (Africans, gays, communists). The Holocaust has overshadowed earlier German crimes against humanity of the colonial era.

      After the second world war (1939-1945), German colonialism became a footnote in history. Repression turned into colonial amnesia. But, as Jewish German-US historian and philosopher Hannah Arendt suggested in 1951 already, German colonial rule was a precursor to the Nazi regime. Such claims are often discredited as antisemitism for downplaying the singularity of the Holocaust. Such gatekeeping prevents exploration of how German colonialism marked the beginning of a trajectory of mass violence.
      How does this colonial history manifest today in Germany?

      Until the turn of the century, colonial relics such as monuments and names of buildings, places and streets were hardly questioned. Thanks to a new generation of scholars, local postcolonial agencies, and not least an active Afro-German community, public awareness is starting to change.

      Various initiatives challenge colonial memory in the public sphere. The re-contextualisation of the Bremen elephant, a colonial monument, is a good example. What was once a tribute to fallen colonial German soldiers became an anticolonial monument memorialising the Namibian victims of the genocide. Colonial street names are today increasingly replaced with names of Africans resisting colonial rule.

      Numerous skulls – including those of decapitated African leaders – were taken to Germany during colonialism. These were for pseudo scientific anthropological research that was obsessed with white and Aryan superiority. Descendants of the affected African communities are still in search of the remains of their ancestors and demand their restitution.

      Similarly, cultural artefacts were looted. They have remained in the possession of German museums and private collections. Systematic provenance research to identify the origins of these objects has only just begun. Transactions such as the return of Benin bronzes in Germany remain a matter of negotiations.

      The German government admitted, in 2015, that the war against the Ovaherero and Nama in today’s Namibia was tantamount to genocide. Since then, German-Namibian negotiations have been taking place, but Germany’s limited atonement is a matter of contestation and controversy.
      What do you hope readers will take away from the book?

      The pain and exploitation of colonialism lives on in African societies today in many ways. I hope that the descendants of colonisers take away an awareness that we are products of a past that remains alive in the present. That decolonisation is also a personal matter. That we, as the offspring of colonisers, need to critically scrutinise our mindset, our attitudes, and should not assume that colonial relations had no effect on us.

      Remorse and atonement require more than symbolic gestures and tokenism. In official relations with formerly colonised societies, uneven power relations continue. This borders on a perpetuation of colonial mindsets and supremacist hierarchies.

      No former colonial power is willing to compensate in any significant way for its exploitation, atrocities and injustices. There are no meaningful material reparations as credible efforts of apology.

      The colonial era is not a closed chapter in history. It remains an unresolved present. As the US novelist William Faulkner wrote: “The past is never dead. It’s not even past.”

      https://theconversation.com/german-colonialism-in-africa-has-a-chilling-history-new-book-explor

      #Cameroun #Togo #Tanzanie #Rwanda #Burundi #Hehe #Ovaherero #Nama #Maji_Maji #expéditions_punitives #abus_sexuels #travail_forcé #white_violence #violence_blanche #violence #Lebensraum #nazisme #Adolf_Hitler #Hitler #monuments #Kolonialelefant #Brême #toponymie #toponymie_coloniale #toponymie_politique

  • At least 973 Native American children died in government boarding schools, inquiry finds
    https://www.theguardian.com/world/article/2024/jul/30/native-american-children-government-boarding-schools

    At least 973 Native American children died in the US government’s abusive boarding school system, according to the results of an investigation released Tuesday by officials who called on the government to apologize for the schools.

    The investigation commissioned by the US interior secretary, Deb Haaland, found marked and unmarked graves at 65 of the more than 400 US boarding schools that were established to forcibly assimilate Native American children into white society. The findings don’t specify how each child died, but the causes of death included sickness and abuse during a 150-year period that ended in 1969, officials said.

    Additional children may have died after becoming sick at school and being sent home, officials said.

    The findings follow a series of listening sessions held throughout the US over the past two years in which dozens of former students recounted the harsh and often degrading treatment they endured while separated from their families.

    “The federal government took deliberate and strategic action through boarding school policies to isolate children from their families, deny them their identities, and steal from them the languages, cultures and connections that are foundational to Native people,” Haaland, a member of the Laguna Pueblo tribe in New Mexico and the country’s first Native American cabinet secretary, said in a Tuesday call with reporters.

    “Make no mistake,” she added, “this was a concerted attempt to eradicate the, quote, ‘Indian problem,’ to either assimilate or destroy native peoples all together.”

    In an initial report released in 2022, officials estimated that more than 500 children died at the schools. The federal government passed laws and policies in 1819 to support the schools, the last of which were still operating in the 1960s.

    The schools gave Native American kids English names, put them through military drills and forced them to perform manual labor, such as farming, brick-making and working on the railroad, officials said.

    Former students shared tearful recollections of their experience during listening sessions in Oklahoma, South Dakota, Michigan, Arizona, Alaska and other states. They talked about being punished for speaking their native language, getting locked in basements, and having their hair cut to stamp out their identities. They were sometimes subjected to solitary confinement, beatings and withholding of food. Many left the schools with only basic vocational skills that gave them few job prospects.

    Donovan Archambault, 85, the former chairman of the Fort Belknap Indian reservation in Montana, said beginning at age 11 he was sent away to boarding schools where he was mistreated, forced to cut his hair and prevented from speaking his native language. He said the experience led him to drink alcohol heavily before he turned his life around more than two decades later. He never talked about his school days with his children until he wrote a book about the experience several years ago.

    “An apology is needed. They should apologize,” Archambault told the Associated Press by phone Tuesday. “But there also needs to be a broader education about what happened to us. To me, it’s part of a forgotten history.”

    Haaland said she was personally “sorry beyond words”, but she suggested a formal apology should come from the federal government. She didn’t say if she would push Joe Biden to issue one.

    Interior department officials also recommended that the government invest in programs that could help Native American communities heal from the traumas caused by boarding schools. That includes money for education, violence prevention and the revitalization of Indigenous languages. Spending on those efforts should be on a scale proportional to spending on the schools, agency officials said.

    The schools, similar institutions and related assimilation programs were funded by $23.3bn in inflation-adjusted federal spending, officials determined. Religious and private institutions that ran many of the institutions received federal money as partners in the campaign to “civilize” Indigenous students, according to the new report.

    By 1926, more than 80% of Indigenous school-age children – about 60,000 children – were attending boarding schools that were run either by the federal government or religious organizations, according to the National Native American Boarding School Healing Coalition.

    The Minnesota-based group has tallied more than 100 additional schools not on the government list that were run by churches and with no evidence of federal support.

    US Catholic bishops in June apologized for the church’s role in trauma the children experienced. And in 2022, Pope Francis apologized for the Catholic church’s cooperation with boarding schools in Canada. He said the forced assimilation of Native peoples into Christian society destroyed their cultures, severed families and marginalized generations.

    Legislation pending before Congress would establish a Truth and Healing Commission to document and acknowledge past injustices related to boarding schools. The measure is sponsored in the Senate by Democrat Elizabeth Warren of Massachusetts and backed by Republican Lisa Murkowski of Alaska.

    #USA #génocide #colonialisme #éducation #école #american_holocaust

  • Forensic Architecture’s investigations are both art and evidence

    There is barely a whisper during the premiere of the film Situated Testimonies of Grenfell at the Royal College of Art in London. Nobody even glances at a phone; we are immersed in that terrible night in 2017 when fire ripped through Grenfell Tower in west London, killing 72 people.

    Including recordings of emergency calls, accounts of residents’ pre-existing safety concerns and social-media footage of the blaze, the film also reveals the process of its own construction as we see architectural software developers sit with survivors and eyewitnesses, while software experts recreate the building and its destruction using 3D modelling. Meticulous and detached yet filled with emotion, the film is a chilling, unequivocal condemnation of the multi-agency failures that led to the tragedy.

    The film is also a form of evidence. Created by multidisciplinary research agency Forensic Architecture, in collaboration with members of the Grenfell community, Situated Testimonies of Grenfell was prepared for a civil claim against private companies, local and government agencies and the London fire brigade.

    From Banksy’s refugee-friendly actions to the exposés of Ai Weiwei, numerous creative practitioners narrow the gap between art and life. But few walk that tightrope with more purposeful precision or powerful effect than Forensic Architecture. Founded by the British-Israeli architect Eyal Weizman in 2010, the collective’s members include architects, lawyers, scientists, software developers and “aesthetic practitioners” such as artists and curators. Based at Goldsmiths, University of London, where Weizman teaches, the collective’s reports, which investigate alleged acts of violence by state or corporate agencies, have stretched from Myanmar to the US.

    Its varied skillsets — from detailed analysis of a photograph or footage to the reconstruction of a bullet’s trajectory — help them to expose falsehoods and lacunae in official narratives. Its recent report, Inhumane Zones, into alleged human rights violations in Gaza, is being used by South Africa in its case against Israel at the International Court of Justice.

    But their work operates as art as well as evidence: the agency has also been shortlisted for the Turner prize. Shown at Tate Britain, their Turner installation centred on a film about the shooting of a Bedouin villager, Yaqub Musa Abu alQu’ian, and a policeman, Erez Levi, by Israeli police. Another film, The Killing of Mark Duggan, was central to War Inna Babylon: The Community’s Struggle for Truths and Rights, an exhibition about Black activism and resistance at the ICA in London in 2021.

    “There’s a parallel between forensics and curating,” Weizman says as we sit down in a light-filled studio at Goldsmiths. “You need to proceed with an argument using images, and sometimes objects, and you need to tell a story that is convincing and coherent.”

    Although Weizman studied at the Architectural Association in London, his awareness that architecture had its own politics was seeded in his Israeli youth. Born in Haifa in 1970, Weizman grew up alongside Palestinian people. He has fond memories of Haifa: “It was so fabulous . . . with the mountains [and] the sea on all sides.” But he also observed an “architecture of colonisation”: Israeli neighbourhoods occupied the city’s heights while Palestinians were “contained” in the valley. Returning after his studies, he focused on how architecture was employed to reinforce Israeli domination, particularly in the Occupied Territories.

    His work has always raised hackles. In 2002, the Israeli Association of United Architects cancelled an exhibition that it had commissioned from Weizman and his fellow architect Rafi Segal for the Berlin Congress of Architecture about settlement construction. Entitled A Civilian Occupation: The Politics of Israeli Architecture, it was described by the commissioners as “one-sided political propaganda”. However Esther Zandberg, the architecture critic of Israeli newspaper Haaretz, defended the show and its catalogue as a “rare work in its power and importance”.

    The cancellation triggered international media attention — “The New York Times reported on it and made a big fuss, so everybody wanted to see what was censored,” Weizman says — and a new series of shows evolved, entitled Territories, which preceded the foundation of Forensic Architecture.

    By now, Weizman was “thinking very hard about presenting evidence in public spaces”. Yet he was surprised to find himself adopting forensics — or counter-forensics, as he sometimes dubs it — as a tactic. “If someone had told me I would end up running a forensic agency 20 years ago . . . I would have been appalled.” he says. But there was also, as he puts it, “a battle about truth”.

    He pauses. “The way I experienced colonialism is that it’s a violence against people but it’s also a violence against truth. Against the truth that those things have happened.” The decision to create Forensic Architecture was a bid to “work collaboratively and in a multidisciplinary way” and “take forensics out of the court and into the public domain of art and media”.

    Today, Forensic Architecture numbers a core team of 26 plus a further 13 research fellows. Their funding comes from donors and organisations, such as the Sigrid Rausing Trust, and income from commissions and exhibitions. They are no strangers to challenge. At the Whitney Biennial 2019, their film Triple-Chaser investigated a tear-gas grenade manufactured by a group owned by Whitney Museum vice-chair Warren Kanders, who had become an object of protest since the group’s tear gas was fired at civilians by US border guards. Triple-Chaser intensified the pressure on Kanders to resign, which he did.

    Weizman embraces the friction. Forensic’s work, he says, “should sit uneasy within an art institution . . . [Museums] want political credibility. They invite us and then they are surprised when our art becomes political!”

    In legal settings, they work to “transform what can be presented as evidence”. Weizman takes a breath. “The law is very conservative. It took a few decades before photography was considered reliable evidence. Now it’s the same with open-source evidence [such as that] captured on Twitter and YouTube. You need to claim other ways of seeing; other ways of telling.”

    The scrupulous remapping within a report such as Inhumane Zones, which compares Israeli plans for safe zones and humanitarian aid in Gaza with UN satellite imagery, media footage and witness testimony, exemplifies Weizman’s observation that his team’s job is to “interpret weak signals”, perhaps no more than “a few pixels in an image, a faint trace, on a tree, on the ground marked in the concrete”. In a world where truth is so contested, that skill has never been more valuable.

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