• Le viol du jeune homme noir par la BST : un acte masculiniste et colonialitaire | Entre les lignes entre les mots
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    Un peu plus loin dans le temps, ce système renvoie aux relations entre maîtres et esclaves. Il en est le direct héritage. À l’époque de l’esclavage et de la colonisation, et plus récemment en période d’apartheid ou plus généralement de ségrégation (notamment aux États-Unis), il était courant que les Blancs lynchent, violent et castrent les « nègres », afin d’assouvir leur désir de « consommer »/anéantir/supprimer le corps de l’« Autre », cet être inférieur – féminin reproducteur de génération humiliée, masculin brutal au sexe proéminant. Cet « Autre » était le bien des maîtres qui pouvaient en disposer comme bon leur semblait et sans limites. Disposer du corps du « nègre » masculin, le torturer, le tuer, le violer, n’était pas un crime, mais un droit. Ces actes, le plus souvent commis en public, permettaient aux Blancs, et en particulier aux hommes blancs, de satisfaire leur besoin de mutiler le corps de l’« Autre » et ainsi de le réduire à l’état d’objet, mais aussi d’expurger leur peur d’être « pénétré » par l’« Autre ». Ils liaient, de façon concomitante, racisme et sexisme, au sens où la relation entre dominant et dominé était très sexualisée et entendue comme telle.

    Ainsi, partout où la répression, outil de la domination, est à l’ordre du jour, les violences racistes, homophobes et de genre, la victimisation des femmes, la forte sexualisation masculine, le virilisme et le masculinisme s’imposent. L’une ne va pas sans les autres. L’ensemble fonde le renouvellement de la colonialité. Les agents de la BST d’Aulnay-sous-Bois en attestent. L’héritage des rapports de domination imposés par l’esclavagisme/le colonialisme habite leur imaginaire et vécu quotidien, professionnel et sans doute personnel.

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