• Un pur chef d’oeuvre : Ténèbre, de Paul Kawczak
    (La Peuplade, 2020 ; J’ai lu, 2021)

    Un grand livre passé inaperçu en France, malgré un prix des lecteurs L’express/BFMTV 2020 et une critique de François Angelier le 28 août 2021.

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    Le roman raconte le parcours de Pierre Claes, géomètre belge mandaté par le roi qui mène une expédition en Afrique pour matérialiser les limites des terres civilisées. Il remonte le fleuve Congo en compagnie de travailleurs bantous et de Xi Xiao, maître tatoueur chinois et bourreau spécialisé dans l’art de la découpe humaine. Ce dernier devine les horreurs de la colonisation à venir.

    « Dans ce premier roman, Paul Kawczak revisite et dynamite le récit de voyage à la façon du XIXe siècle, pour en faire un livre baroque, oppressant, violemment érotique, d’une beauté barbare, servi par un style superbe »

    estime Jean-Claude Perrier dans son avant-critique du roman paru dans le Livres Hebdo du 17 janvier.

    Paul Kawczak est un éditeur, né en 1986 à Besançon, en France. Ses études doctorales en littérature l’ont mené en Suède puis au Québec. Avec le goût de l’exil lui est venu celui de l’écriture, comme forme de retour. Ténèbre sortira en format poche chez J’ai lu en 2021.

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    L’extraordinaire Ténèbre dans laquelle Paul Kawczak immerge ses personnages, celle de l’énorme et impénétrée forêt congolaise des années 1890, tient moins de la lice héroïque que d’un salon de torture fin de siècle. Imprégné par le Mirbeau du Jardin des supplices (1899) et le Conrad d’Au cœur des ténèbres (1899) – Conrad qui fait une apparition, « Polonais aux yeux polaires » –, le roman de Kawczak offre une peinture au rasoir, d’une part d’une Afrique coloniale hagarde, en sang et en larmes, que l’Europe franco-belge dilacère avec cupidité, confiant ses basses œuvres tant à des nervis soûls de sadisme qu’à des aventuriers à la mysticité délirante, et, d’autre part, du « charnier divin » d’une Belgique à la Ensor d’où vient le héros, le géomètre Pierre Claes, ethnie bourgeoise et délirante. A lire cul sec.

    https://www.lemonde.fr/livres/article/2021/08/28/james-fenimore-cooper-paul-kawczak-william-seabrook-la-chronique-poches-de-f

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    Les libraires conseillent (février 2020)

    En 1890, au cœur d’une Afrique que les grands pays colonisateurs se disputent âprement, Pierre Claes, géomètre de son état, se voit confier par son Roi la tâche d’aller délimiter la #frontière nord du Congo. Mais le jeune Claes, qui n’a rien de l’aventurier viril requis pour une telle charge, sombre peu à peu dans l’horreur coloniale, dont les extrémités semblent sans limites. Formée d’une horde de personnages aussi denses qu’énigmatiques, du bourreau chinois Xi Xiao au danois Mads Madsen, capitaine du Fleur de Bruges, sans oublier Mpanzu le Bantou, Vanderdorpe au cœur brisé ou encore Léopold, un chimpanzé apprivoisé, l’expédition Claes progresse péniblement sur le fleuve Congo, ponctuant son périple de rencontres inusitées et de péripéties abracadabrantes, pénétrant toujours plus avant la noirceur terrifiante des jungles antédiluviennes d’où toute morale s’est depuis longtemps évanouie. Servi par l’élégance d’une prose véritablement géniale et doté d’un art narratif empruntant aussi bien à Jules Verne qu’à Hemingway ou même à Poe, ce roman immense au romantisme sombre devrait vous hanter longtemps après avoir tourné la dernière page.

    Attention : chef-d’œuvre !

    Philippe Fortin, librairie Marie-Laura (Jonquière)

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    « L’histoire qui suit n’est pas celle des victimes africaines de la colonisation. Celle-ci revient à leurs survivants. L’histoire qui suit est celle d’un suicide blanc dans un monde sans Christ ; celle d’un jeune homme oublié dans un labyrinthe de haine et d’aveuglement : l’histoire du démantèlement et de la mutilation de Pierre Claes. » (page 12)
    Ce chant de la mutilation, — pour reprendre le titre du livre de Jason Hrivnak [1] ­—, relate l’histoire de Pierre Claes, géomètre belge, mandaté par le roi Léopold II pour délimiter les frontières du Congo. Le jeune homme se lance en 1890 dans une première expédition à bord du Fleur de Bruges, glissant sur le fleuve Congo, en compagnie de travailleurs bantous et de Xi Xiao, un ancien bourreau spécialisé dans l’art de la découpe humaine, maître tatoueur et devin.

    Paul Kawczak ne fait pas ici le pari de la #reconstitution mais plutôt celui d’écrire un roman comme s’il avait été écrit au XIXème siècle, sans pour autant tomber dans les travers du pastiche ou de la parodie.
    L’ironie est présente dans Ténèbre, mais il s’agit d’une ironie subtile, de celle à l’œuvre dans le Dracula (1897) de Bram Stoker, roman épistolaire brillant dans lequel l’auteur raille subtilement l’héroïsme des personnages qui pourchassent le vampire. L’atmosphère et le style flamboyant de Ténèbre ne sont pas non plus sans rappeler le génial roman gothique Melmoth ou l’Homme errant (Melmoth the Wanderer, 1820) de Charles Robert Maturin.

    « Des mains dont les ongles avaient continué de pousser et dont les corps avaient disparu, emportant avec eux le jour et la nuit, les arbres géants et les cris animaux, le temps des regrets et la parole humaine. Ces mains hurleraient et perceraient le monde jusqu’à le déformer, l’étirant hors de toute mesure suivant l’attraction de leur cri ; elles se rendraient au berceau de chaque nouveau-né, au chevet de chaque vieillard, au seuil de chaque foyer pour porter l’horrible nouvelle, la portant à la barbe de Léopold II même, qu’elles finiraient par arracher, comme elles arracheraient chaque Christ de sa croix pour le gifler, le fesser et lui annoncer, rieuses, piailleuses et chantantes, comme les mésanges nègres du fleuve Congo, l’avènement de la Peur, de la Mort et de l’Apocalypse. » (p. 147)

    Ténèbre n’a rien d’un pastiche, disions-nous. Il suffit pour s’en convaincre de prêter attention aux premières citations en exergue, celle de l’artiste taïwanais Chen Chieh-Jen, tout d’abord, qui rappelle que si « nous ne voyons pas la violence de l’histoire […] nous avons besoin de méditer les images de l’horreur et de nous en pénétrer » (p. 7). Puis celle de l’historien congolais Isidore Ndaywel è Nziem : « de 1880 à 1930, environ 10 millions de Congolais […] auraient disparu, victimes de l’introduction de ‘‘la civilisation’’. » (ibid.)

    La troisième épigraphe est de #Marx :

    « Le #capital naît dégouttant de sang et de boue des pieds à la tête », écrit l’auteur du Capital (p. 11).

    L’intention du romancier est claire : Ténèbre se veut une généalogie du Mal, ce Mal qui ronge l’Europe dans les derniers feux d’un romantisme à l’agonie : le capitalisme et son corollaire, le colonialisme, avec son abominable litanie de crimes contre l’humanité commis au nom de « la civilisation », — une civilisation blanche, mâle, chrétienne.

    Dieu est mort. L’argent est roi

    C’est le Mal qui ronge Pierre Claes, le géomètre dont le lecteur suit l’errance dans ce dédale tracé par Paul Kawczak. Les références à l’Enfer et au Paradis sont nombreuses dans le roman. Le Congo, en premier lieu, comparé à un nouvel Éden :

    « Le jardin d’Éden n’avait dû être qu’un simple brouillon comparé à la jungle africaine. À plusieurs reprises, [Pierre Claes] se dit que son enfance eût été plus facile s’il avait eu connaissance de l’existence des fleurs qu’il voyait alors, s’il avait su qu’il y avait, quelque part sur la Terre, un Paradis plus mystérieux que celui de la catéchèse, un lieu d’où pas une couleur n’était absente, où la mort même était extraordinaire, un lieu dont le calvaire quotidien de l’extrême chaleur et des insectes consacrait la beauté en vérité au lever du soleil. » (p. 106)

    Claes est chargé de cartographier ce Paradis [2], une mission qu’il accomplit en scrutant le ciel pour abaisser sur Terre les étoiles :

    « À cette époque, un géomètre marquait la terre mais scrutait le ciel. Les frontières idéales se matérialisaient à partir des étoiles dont l’apparente fixité était encore l’aune de l’absolu pour les hommes. Pierre Claes, par de savants calculs, abaisserait sur Terre les étoiles, au sol, et de leur majesté ne resterait que le tracé invisible d’un pouvoir arbitraire : là passerait la frontière. Claes réduirait l’infini en politique. » (p. 32)

    Autre motif lié au Paradis terrestre et à l’Enfer, celui du serpent, présent sur la couverture du livre et dont nous trouvons de nombreuses occurrences dans le texte [3]. Le serpent est un motif polysémique dans Ténèbre, mais la référence au texte de la Genèse (3, 1-24) est évidente. Dans la scène d’agonie de Baudelaire (pp. 127-128), Paul Kawczak décrit les yeux de l’auteur des #Fleurs_du_Mal comme ceux d’un serpent, faisant du poète le témoin et la victime de ce Mal qui dévore l’ancien monde.

    La question du mot ténèbre, si rare au singulier, a été éludée par les exégètes [4]. Plus fréquent au pluriel, notamment lorsqu’il fait référence à l’absence de Dieu et à l’Enfer, le mot a perdu sur la couverture du livre son S qui s’y trouve, par magie, incarné sous la forme d’un serpent [5]. Contrairement à la doctrine de la théologie chrétienne du péché originel, Paul Kawczak distingue la ténèbre, qui est intérieure, du Mal (représenté par le serpent) extérieur à l’homme : ici l’homme ne naît pas pécheur, il devient mauvais, corrompu par le capitalisme dont l’un des symboles est celui du dollar américain, un S doublement barré.

    L’errance géographique de Claes, se double d’une errance d’ordre psychique, un labyrinthe mental [6] tracé par le Mal à l’œuvre sur Terre : l’Enfer n’est pas un lieu, il est le socle brut de notre condition humaine, planté au cœur des hommes broyés par le capitalisme triomphant.

    « Chaque nuit un peu plus, Claes prenait la mesure de la progression de l’ombre en lui, de sa catabase africaine vers la Ténèbre intérieure. Pierre Claes pleurait alors comme un enfant, inconsolable de sombrer et effrayé par la violence à venir et les promesses tristes de la mort. » (p. 107)

    Ces leitmotive font signe au-dessus de la jungle du texte, la phrase Kawczakienne étant elle-même à l’image de cette jungle : sa syntaxe est prolifération, luxuriance, toute bruissante de ses rumeurs. La riche prose de Ténèbre passerait aisément l’épreuve du « gueuloir » chère à Flaubert, et l’on devine d’ailleurs que Paul Kawczak partage envers l’auteur de L’Éducation sentimentale l’admiration qu’il prête à l’un de ses personnages (Polonais) pour « son style, non pas prosodique, mais ironique, toujours double, comme chaque chose » (p. 87).

    Les pages sublimes sont nombreuses dans le livre. Citons notamment celle-ci, sidérante de sa noire beauté :

    « Repassait incessamment dans son esprit l’image claire et brutale de la vulve coulante de Camille Claes, ouverte comme le désir précipité et précipitant, en fleur de chair, intolérable ou, plutôt, qui ne le tolérait pas, lui, le raidissait à mourir dans la trahison de son père qui ne l’avait jamais peint, et la lune, ouverte comme la plaie du Christ, comme le bec de certaines pieuvres qu’on avait amenées de la côte, du port d’Ostende, une fois, et que l’on avait montrées à la boucherie, monstrueux miracles roses et gris de gélatine, comme les récits de son grand-père, rejetant, vomissant le lait et le sang, il l’avait vue, écartée et baveuse et jamais, jamais, il n’avait eu aussi peur qu’au réveil ce matin-là, il devait s’excuser auprès de ses chiens avant qu’ils ne l’accusent trop violemment des mots que lui avait murmurés Camille Claes, de ce qu’elle lui offrait comme on offre à un homme, de ce tout petit secret de fourche, pas plus grand que le quart de la paume d’une main, plus petit même peut-être, comme la vérité et le monde qui l’avaient toujours tué. » (p. 182)

    Une des plus belles idées du livre tient dans la métaphore filée de l’écriture tout au long du roman : les tatouages et la découpe des chairs. L’écriture de Paul Kawczak est double, ainsi que celle de Flaubert. Elle est le Mal qui dit le Mal. Le poison et son antidote. La Fleur du Mal.

    « Un soir, Xi Xiao n’eut plus de nouveau récit à raconter. Pierre Claes lui demanda à être la prochaine histoire. Pierre Claes demanda à Xi Xiao de lui tatouer sur le corps le tracé d’une découpe et de le lingchéifier au cœur de l’#Afrique. Pierre Claes voulait être ouvert aux étoiles pour quitter l’horreur de sa vie. » (p. 151)

    Riche de ses références, tant aux romans populaires d’aventures et gothiques, qu’au symbolisme, au #décadentisme et au #romantisme crépusculaire, Ténèbre est un premier roman brillant et résolument postmoderne, porté de bout en bout par une écriture puissante et superbe.

    https://chroniquesdesimposteurs.wordpress.com/2020/05/22/tenebre-de-paul-kawczak

    [1] À lire ici notre recension du roman de Jason Hrivnak : https://LesImposteurs/le-chant-de-la-mutilation-de-jason-hrivnak

    [2] Nous pourrions également évoquer le Paradis qu’est pour Vanderdorpe « le giron tiède » de Manon Blanche, « terre où il eût dû mourir et où il n’avait pu naître », dont il « était déchu et banni sans possibilité de rachat » (p. 134).

    [3] La couleuvre pp. 96, 127-128 ; la vipère p. 209 ; le python pp. 227-228 ; ou encore pages 292 et 299.
    [4] Pour étayer notre analyse de cet ouvrage que nous disions écrit à la manière d’un roman du XIXème, notons que le rare ténèbre, au singulier, est attesté chez Huysmans en 1887.

    [5] L’illustration de première de couverture est l’œuvre de Stéphane Poirier.

    [6] Notons quelques occurrences du motif du labyrinthe dans le texte : « Cela, que les hommes ignorent, / ou dont ils n’ont pas idée,
 / à travers le labyrinthe du cœur,/ chemine dans la nuit. » (p. 239) ; « Congo-Minotaure » (p. 86) et « le Minotaure jaune » (p. 247) à propos de Xia Xiao.

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    Plus son bateau remonte le fleuve et plus Claes réalise à quel point l’entreprise dans laquelle il s’est embarqué est folle. Pour dompter un continent, il convient de le découper, de tailler à même sa chair géographique. Instrument et victime de ce projet, Claes en fait les frais. Entre un Chinois maître-tatoueur, un père désespéré, un singe doté d’émotions, Verlaine saoul, Baudelaire agonisant et une foule de colons détestables, Ténèbre navigue dans les eaux troubles de la fin de siècle et impressionne par son réalisme foisonnant.

    Entrecroisant les destins et les lieux, Kawczak emporte son lecteur de la #jungle africaine aux trottoirs parisiens, en passant par une boucherie bruxelloise et l’université britannique de St Andrews. À l’image de ses personnages, Ténèbre est un livre charnel, désespéré, exalté, qui suinte d’humeurs et de transpiration. C’est le tableau grouillant d’un XIXe siècle malade, halluciné, en état d’ébriété, de délire mystique et poétique permanent.

    C’est aussi un hommage décalé au Coeur des ténèbres de Joseph Conrad, mais bien plus qu’une variation sur le thème, ce pastiche, au sens noble, trouve sa propre force dans une galerie de portraits splendides et misérables, dans l’évocation de tous ces pauvres êtres meurtris par l’amour et qui courent à leur perte avec panache.

    Ténèbre est un livre total, parfaitement maîtrisé, et dont la plus belle réussite, peut-être, est de nous faire ressentir physiquement les fièvres qu’endurent les personnages. Un livre malade, en somme, et hautement contagieux.

    Grégoire Courtois, Libraire Obliques (Auxerre)

    https://actualitte.com/article/5206/chroniques/tenebre-de-paul-kawczak-impitoyable-et-hautement-contagieux

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    "Ténèbre" : Paul Kawczak, détonnant voyageur
    https://www.ledevoir.com/lire/571423/fiction-quebecoise-paul-kawczak-detonnant-voyageur

    Le 23 février 1885, de triste mémoire, à l’issue de la Conférence de Berlin, une poignée de pays européens se sont partagé l’Afrique sans états d’âme. Une charcuterie géopolitique qui a notamment inspiré Congo au romancier français #Éric_Vuillard en 2012.

    D’un coup de baguette magique, un territoire de 2,3 millions de kilomètres carrés couvrant une bonne partie du bassin du fleuve Congo est ainsi devenu un État indépendant et la propriété privée de Léopold Louis-Philippe Marie Victor de Saxe-Cobourg-Gotha, dit Léopold II, qui a dirigé le Royaume de Belgique entre 1865 et 1909.

    Le temps de l’#exploration est fini. Livingstone est mort de la dysenterie en 1873 dans un coin reculé de l’actuelle Zambie en cherchant les sources du Nil. Pierre Savorgnan de Brazza, nommé commissaire général du Congo français en 1885, a la main trop douce aux yeux de certains. L’heure est venue de passer aux choses sérieuses.

    Une alliance inédite

    Au nom de l’exploitation effrénée du #caoutchouc et de l’#ivoire, « dans l’intérêt de la civilisation et pour le bien de la Belgique », sur un territoire 80 fois plus grand que le petit royaume belge, vont se répandre l’appât du gain, la terreur et les crimes contre l’humanité. Une alliance inédite entre le colonialisme et le capitalisme dans sa forme la plus sauvage.

    Au menu : mauvais traitements, #esclavage, #torture, #mutilations et dilatation des profits. Une aventure quasi génocidaire sans précédent, trop mal connue, alors que certains historiens estiment que l’aventure coloniale au Congo — qui ne deviendra une #colonie_belge qu’en 1908 — aurait fait 10 millions de morts. Le monarque « philanthrope » belge, lui, n’y mettra jamais les pieds.

    C’est la matière sombre, l’espèce de trou noir où convergent et qu’aspire tout le mal dont l’homme semble être capable, qui est au cœur de Ténèbre, le premier roman magistral et « détonnant » de Paul Kawczak.

    En donnant à son livre une puissance qui est à la hauteur de son sujet, le romancier sort de l’ombre avec éclat.

    Une plongée dans l’horreur

    Mandaté par #Léopold_II pour y « découper un territoire volé », Pierre Claes, un jeune géomètre belge originaire de Bruges, débarque en mars 1890 dans un port du Congo.

    Sur place, le géomètre va s’assurer les services de Xi Xiao, un ancien bourreau chinois adepte du lingchi — appelé aussi supplice des « cent morceaux » — venu tenter l’aventure africaine et qui y survit comme maître tatoueur et homme à tout faire.

    Cette méthode de torture raffinée qu’il pratiquait consistait à prélever par tranches fines les muscles et les organes du supplicié, engourdi d’opium, jusqu’au coup de grâce. Un art du dépeçage qui fait ici écho, à l’évidence, au saccage méticuleux de l’Afrique.

    « Jamais n’avait-on vu encore, à une telle échelle, d’organisation si rationnelle et si intéressée de la mort. En chaque coin du pays, des subordonnés de cet État mortifère et raciste, amorçant ce qui reviendrait, en dernier lieu, au suicide de leur propre civilisation, assassinaient par centaines de milliers des vies africaines qu’ils eurent voulu oublier dans les brumes de leur délire. Le sang et la boue se mêlaient au sol comme ces insectes qui s’aiment d’une étreinte mécanique et furieuse, se dévorant le cou, les yeux ouverts sur la mort, le fond impossible de la vie. »

    -- Ténèbre, de Paul Kawczak, page 246

    Fasciné par les photographies d’un de ces supplices, l’écrivain français Georges Bataille a voulu, lui, y voir une forme d’érotisme.

    À sa manière, l’auteur prend la balle au bond. Xi Xiao va tomber amoureux de Pierre Claes, qui deviendra la victime consentante de ce Chinois de la douleur et de son art de la « découpe humaine divinatoire ».

    « Jamais la mort n’avait tenté de s’emparer de manière aussi vivante et imaginative d’un corps. » Un destin que Paul Kawczak semble lier, si on s’autorise à lire entre les lignes — ce que la richesse du roman permet —, au « suicide » de la civilisation européenne.

    Père manquant, fils vengé

    Au même moment, dans un coin reculé du Congo, avant de croiser un couple de missionnaires anglais exaltés, des porteurs bantous, un serpent baptisé Léopold et #Paul_Verlaine lui-même, Pierre Vanderdorpe, un médecin belge au service d’un puissant de la Société belge du Haut-Congo, traîne une peine immense.

    Un temps amoureux de la mère de Pierre Claes, enfant qu’il avait adopté avant de disparaître sans se retourner et de faire de sa vie une peine d’amour, Vanderdorpe traîne ses regrets au milieu des fièvres et de la pourriture équatoriale.

    Pour ce médecin sans remèdes, « l’existence est une aberration » et l’homme avoue rechercher en Afrique la meilleure façon de mourir. Il va la trouver.

    Né en 1986 à Besançon, dans l’est de la France, après un détour par la Suède, Paul Kawczak vit à Chicoutimi depuis 2011, où il a soutenu en 2016 à l’UQAC une thèse de doctorat intitulée Le roman d’aventures littéraire de l’entre-deux-guerres français : le jeu du rêve et de l’action. Auteur de deux livres, L’extincteur adoptif (Moult éditions, 2015) et Un long soir (La Peuplade, 2017), il est depuis juin 2017 éditeur à La Peuplade.

    En fait de roman d’aventures, il ne fait aucun doute que Paul Kawczak connaît ses classiques. Ténèbre en fait la preuve, et l’écrivain lance un clin d’œil appuyé à #Joseph_Conrad, qui y fait une discrète apparition. Ce dernier fut marin polonais sur le vapeur Roi des Belges sillonnant le #fleuve_Congo, avant de devenir un écrivain anglais et de dénoncer lui-même en 1899 le régime d’exactions au #Congo dans Au cœur des ténèbres, sa nouvelle la plus célèbre. Récit de passions mortifères, d’amour sublimé, de catastrophes intimes et collectives, Ténèbre déploie avec force sa magie noire. Une grande part de la réussite du roman tient à ce que tous les fils du récit finissent par converger en une finale, disons, explosive.

    Aux commandes de ce roman sombre à l’écriture impeccable, dosant avec justesse l’action et la profondeur, les injustices et les vengeances, #Paul_Kawczak nous tient en haleine du début à la fin. Du grand art.

    #littérature #massacre #colonialisme #impérialisme

  • L’histoire des autres


    Un blog passionnant d’enquêtes menées autour de noms et de photos qui inscrit les récits de vie de toute une famille dans l’Histoire, chaque article propose ensuite des lectures annexes, par exemple je découvre la Colonie pénitentière de Mettray dans l’histoire touchante de Louis Pagès, « né sous X », dit pépé Louis …

    Généalogie des familles LANIER / PAGÈS BENNÉ BÉNEL BOURBON MULOT GRENIER YON
    https://lanarium.wordpress.com/2014/03/19/louis-pages-ne-sous-x

    Des fermes du Quercy au bagne pour enfant
    En 1932, Louis a 13 ans et comme la plupart des orphelins dans ces années-là, il est “bon pour travailler” dans les fermes de la périphérie de Rodez (Salles-la-source, Montrazier, Moyrazès, Rodelle…). Même s’il perçoit quelques francs, tout lui est décompté : ses sabots, son gilet, ses mouchoirs… allant jusqu’à l’amender de 25 f. pour un “vol de poires” dans le jardin.

    Mais l’inspecteur de l’assistance publique doit très tôt faire face à l’esprit insoumis de l’adolescent. Celui qui est aussi son tuteur légal, notifie ainsi au Commandant de la gendarmerie que Louis, 15 ans, “s’est évadé de son placement de chez M. Pelissier”. Une fugue à bicyclette, qui même si elle n’est pas sa première, aurait des conséquences.

    Le 16 février 1935, il s’en explique : “je ne suis plus au service de Monsieur Pelissier à La Trainerie. Parce que tout le temps qu’il pleuve ou qu’il y ait de la neige il me fallait manger dehors. (…) aussi bien que je le fasse j’étais tout le temps engueulé et aussi, un beau jour la patience m’a échappé et j’ai foutu le camp.”

    En tout, Louis fera une douzaine de placements jusqu’à ses 17 ans.

    Il est jugé le 6 novembre 1936 et acquitté du chef de vol de bicyclette, ayant agi sans discernement, puis rendu à l’assistance publique de Rodez… d’où il s’échappera une dernière fois. Dès lors les choses allaient se compliquer sérieusement.

    Le 24 novembre de la même année, il est trouvé en état de vagabondage et accusé de vol d’aliments… à Montpellier, soit à 180 km de son lieu de départ. Confié temporairement aux services sociaux de l’Hérault, le préfet se demande si “Pagès”, déjà inculpé de “grivèlerie”, est “succeptible de rentrer dans le droit chemin”.

    On estime finalement que non ; qu’il est un mauvais exemple pour les autres pupilles. Et aux premiers jours de 1937, sur réquisition de son tuteur, Louis est placé dans le train à destination de Tours pour y rejoindre la Colonie pénitentiaire agricole de Mettray, un bagne pour enfants. Par chance, il y restera peu de temps, tout juste 4 mois, jusqu’à la fermeture de l’établissement très controversé.

    http://patrimoinecarceral.blogspot.com/2013/12/la-colonie-agricole-et-penitentiaire-de.html

    et un n° de l’assiette au beurre pour dénoncer Mettray
    http://data.decalog.net/enap1/Liens/fonds/009347.pdf

    #enfance #colonie_pénitenciaire #prolétariat #bagne_pour_enfants #généalogie #histoires_de_vies

  • Kuraufenthalte von Kindern : Wir Verschickungskinder - taz.de
    https://taz.de/Kuraufenthalte-von-Kindern/!5818643

    Pendant l’époque de la guerre froide de 1950 à 1989 entre 8 et 12 millions enfants allemands ont participé au programme des « Verschickungen », des soi-disant colonies de vacances pour les enfants ayant besoin du bon air des montagnes et du bord de la mer. Dans presque toutes ces institutions les pratiques pédagogiques ressemblaient aux camps de concentration. Il y a eu un nombre de morts inconnu. En comparaison la pédagie noire post-nazie suivait un ensemble de règles plutôt sympatiques.

    Vu d’aujourd’hui on peut qualifier ces colonies comme programme pour briser l’estime de soi et inculquer le sentiment d’impuissance à la couche des non-fortunés de l’Allemagne de l’Ouest. Cet article décrit comment on a réussi à transformer durablement les réactions et sentiments des enfants victime du système carcéral à travers des humiliations et punitions corporelles.

    14.12.2021 von Sabine Seifert - Die Erinnerung kam vor zwei Jahren bei einer Chorfreizeit zurück. Gundula Oertel saß mit den anderen im Speisesaal der Unterkunft. Eine Mitsängerin erzählte, wie sie als Kind zur Kur war und dort gezwungen wurde aufzuessen. Egal was es gab. Wenn sie das Essen erbrach, musste sie so lange vor dem Teller sitzen bleiben, bis sie auch das Erbrochene gegessen hatte. Plötzlich war alles wieder da, sagt Oertel, die langen dunklen Tische im Speisesaal, der Teller, vor dem sie als Fünfjährige stundenlang allein hocken musste, der Geruch von Milchreis, von dem ihr bis heute schlecht wird.

    Ein Flashback, der blitzartig Licht auf etwas warf, das sich als Bild tief in ihr Innerstes eingebrannt hatte. „Ich hatte lange keine Worte dafür“, sagt Oertel, nur diese Bilder, eher Details von Bildern, die durch das Gespräch mit der Mitsängerin hochgekommen waren. Weiße, auf einem breiten grau gekleideten Rücken gekreuzte Schürzenbänder. Bunte Sandförmchen, die ihr weggenommen wurden und die sie als Einziges in Farbe erinnert – alles andere ist „eisgrau“. „Wie habe ich es bloß geschafft, diese Erlebnisse so lange wegzudrücken?“, fragt sich Oertel.

    Und wie soll man über etwas reden, woran man sich gar nicht richtig erinnert, das man am liebsten schnell wieder vergisst? Wie kommt man einer Erfahrung auf die Spur, die einen geprägt hat, ohne dass man sie genau benennen könnte? Eine Erfahrung, die mit Angst und Scham einhergeht, in nicht wenigen Fällen auch mit Traumatisierung. Trauma: Verschickungskind.

    Zwischen 8 und 12 Millionen Kinder sind in der Bundesrepublik von Anfang der 1950er bis Ende der 1980er Jahre zur Kur geschickt worden. Weil sie zu blass, zu dick, zu dünn waren, weil sie Asthma hatten, Tuberkulose oder Neurodermitis. In der Regel verbrachten sie sechs Wochen, getrennt von ihrer Familie, in Kinderkurheimen und Kliniken an der Nordsee oder in den Bergen. Statt gesund, wurden sie oft krank, krank gemacht. Weil an diesen Orten ein pädagogisches Regime herrschte, das sie schikanierte, misshandelte, ihre gesundheitliche Verfassung und ihre natürliche Schwäche ausnutzte. Ein Regime, das nicht das Kind und seine physische und psychische Gesundheit in den Mittelpunkt stellte, sondern mit dessen Konstitution und den Sorgen der Eltern Geld verdiente.

    Ich habe Gundula Oertel in den letzten Monaten bei ihrem Versuch der Aufarbeitung begleitet. Fragen, die sie sich stellt, stelle ich mir auch. Ich stelle sie mir aber erst, seitdem ich auf ihren Fall und auf das Phänomen der massenhaften Kinderverschickung aufmerksam gemacht wurde. Ihre Geschichte ist bei Weitem nicht die schrecklichste, sondern exemplarisch. Ich habe viele schreckliche Geschichten von ehemals als Kinder Verschickten kennengelernt.
    Nur zwei Erinnerungen

    Auch ich war ein Verschickungskind. Anders als Gundula Oertel fühle ich mich nicht traumatisiert. Zumindest bei unserer ersten Begegnung bin ich davon überzeugt. Ich habe nur zwei Erinnerungen an meinen Heimaufenthalt auf Borkum, die liegen wie Fotografien unter Glas. Sie haben mich mein Leben lang begleitet. Ich befinde mich auf der Fähre nach Borkum, mir ist schlecht, ich kotze, ich sitze auf dem Boden unter einem Tisch. Ich bin fünfeinhalb Jahre alt.

    Ich kann mich nicht daran erinnern, dass mich meine Eltern in Köln zum Bahnhof gebracht oder dort wieder abgeholt haben. Ich kann mich nicht an den Speisesaal oder Essensgerüche auf Borkum erinnern. Ich kann mich nicht an die Namen der anderen Kinder oder an die Betreuerinnen erinnern. Ich kann mich aber erinnern, dass ich im Freien stand, die anderen Mädchen aufgereiht mir gegenüber, vor ihnen eine Nonne, die mir befahl, vor ihren Augen in einem Eimer mit kaltem Wasser mein Bettlaken auszuwaschen. Ich hatte nachts ins Bett gekackt. Die Szene habe ich gestochen scharf in Erinnerung.

    Nicht nur Bestrafung, sondern auch öffentliches Beschämen, Zurschaustellung gehören zum klassischen Instrumentarium der Schwarzen Pädagogik. Ich weiß inzwischen, dass es in den Heimen verboten war, nachts aufs Klo zu gehen. Oft waren die Schlafsäle abgeschlossen. Ich besitze vier Fotos aus unserem Familienalbum, die zeigen: Unsere Gruppe bestand aus Mädchen, es gab Betreuerinnen (vermutlich Praktikantinnen), Nonnen. Draußen Dünen, Frühjahr. Alle Mädchen tragen Jacken und die Haare kurz, reißen den Mund zum Lachen grotesk weit auf. Ich besonders. „Sabine auf Borkum 1963“ hat mein Vater notiert. Mehr habe ich nicht.

    Wie viele Verschickungskinder habe ich das Problem, dass die Eltern tot sind und nicht mehr befragt werden können. „Ich werfe es ihnen nicht vor“, sagt Gundula Oertel, „dass sie mich auf Kur geschickt haben. Aber wirklich in Ordnung war es nicht.“ Der Kinderarzt hatte unseren Müttern das Zauberwort „Reizklima“ eingeflüstert, gut für Bronchien, Haut und das Immunsystem. Die Schriftstellerin Felicitas Hoppe, mit fünf ebenfalls an die Nordsee verschickt, beschreibt ihre Ankunft in einer kleinen Erzählung, die den Titel „Fieber 17“ trägt

    „Auf der Insel lernte ich im Handumdrehen alles, was fühlen muss, wer nicht hören kann: die Ohrfeige und den Morgenappell, wie man zum Frühstück eine Tasse Salzwasser leert, wie sich ein Vorschulkind nachts durch die Betten prügelt und am Morgen danach in der Strafecke steht; dass, wer schwimmen kann, nur langsamer umkommt; dass man weder ungestraft Geschichten erfindet, noch ungestraft bei der Wahrheit bleibt: den Betrug beim Diktat von Ansichtskarten, die zu Hause den Eindruck vermitteln sollten, ich sei hier auf Urlaub und auf dem glücklichen Weg der Genesung. In Wahrheit war ich längst auf dem Weg, erwachsen zu werden, wenn ich jeden Montag von Neuem einer der Wärterinnen diktieren sollte, was sie auch ohne mein Zutun geschrieben hätte: Mir geht es gut. Und wie geht es euch?“
    Prinzip der totalen Institution

    Viele Verschickungskinder berichten, dass sie gezwungen wurden, ihren Familien Postkarten mit positiven Nachrichten zu schicken. „Wir waren eingekerkert in einem System, das von außen nicht zu sehen war“, sagt Gundula Oertel. Das Prinzip der totalen Institution, nennt es die Sozialforschung, die den Begriff für Gefängnisse und Psychiatrien erfand, der aber auch auf Heime zutrifft, wie die So­zial­wissen­schaft­le­rin Birgit Behrensen sagt: von außen auferlegte Regeln, ein Ort der Isolation, Entmündigung und Ohnmacht.

    2019 brachte das ARD-Politikmagazin „Report Mainz“ einen Bericht über Verschickungskinder und -heime, der eine Lawine in Gang setzte. Im gleichen Jahr gründete sich die bundesweite Initiative Verschickungskinder, die inzwischen zahlreiche Landes- und Heimort-Gruppen hat. Auf der Webseite der Initiative können Betroffene Zeugnis ablegen von ihren Erfahrungen, über 5.000 Menschen haben bereits einen Fragebogen ausgefüllt.

    Oertel schloss sich in diesem Frühjahr einer Gruppe von Verschickungskindern an, die wie sie in St. Peter-Ording waren. Sie tauschten sich in Videokonferenzen aus. „Je mehr Details ich erfahre, je mehr Parallelen ich ziehen kann, desto mehr formt sich ein Bild.“ Im Juni 2021 trafen sie sich in St. Peter-Ording, spazierten gemeinsam zu den einstigen Heimorten. In welchem Heim sie untergebracht war, weiß Oertel nicht. „Ich fuhr dorthin mit der Vorstellung, vielleicht findet mein Körper das Heim.“ Sie fanden es nicht, sie und ihr Körper, zu dem sie seit Kindheitstagen ein gebrochenes Verhältnis hat.

    „Ich stehe im Leben“, sagt die heute 67-Jährige, die Biologie und Germanistik studiert hat, zum BUND als Campaignerin ging und sich später als Journalistin für Ernährungs- und Umweltthemen selbssttändig machte. „Ich habe kein verpfuschtes Leben. Aber die Beschäftigung mit diesem Thema fängt an, ein Licht auf Dinge zu werfen, die ich mir nie erklären konnte.“ Stereotype Albträume, Mobbing in der Schule, Vertrauensverlust in menschlichen Beziehungen. Eine Gesprächstherapie konnte „die Dämonen bändigen“, weg sind sie nicht. „Ich würde das gerne unterscheiden“, sagt Oertel. „Was sind meine persönlichen Macken, wie sie jeder hat, und was ist konkret auf die Kinderverschickung zurückzuführen?“

    Themen, die Oertel und ich bei unseren Treffen immer wieder diskutieren: Was gehört zur individuellen Veranlagung, was sind später erworbene psychische Schwierigkeiten? Wie unterscheidet sich Erinnerung von Trauma? Warum sage ich, ich fühle mich nicht traumatisiert, sie dagegen schon?

    Es reicht ein Blick auf die Seite der Initiative Verschickungskinder, um zu sehen, dieser Eingriff in kindliche Leben hat großes Leid zugefügt. Fast alle berichten von: Esszwang, nächtlichem Toilettenverbot, haarsträubenden hygienischen Zuständen, Eingriffen in die körperliche Unversehrtheit, Kontaktverbot zur Familie, Einschüchterung, die zu Angst- und Schuldgefühlen führten: Haben mich meine Eltern verstoßen, sehe ich sie je wieder, was habe ich falsch gemacht? Eine Atmosphäre, in der „seelische Grausamkeit“ gedieh. Aber auch Fälle von Prügel, Eisduschen, Strafmaßnahmen wie nächtlichem Wegsperren in dunkle, kalte Kammern oder Dachböden, also physischem – aber auch sexuellem – Missbrauch sind bekannt.

    Viele Kinder haben geschwiegen, sind dort verstummt. Das Wort „Verstummung“ bringt bei mir etwas zum Klingen.

    Es gibt Menschen, die ihre Zeit im Kinderkurheim gut oder zumindest nicht brutal erinnern. Doch es reicht zu sehen, dass andere bis heute unter den Folgen leiden. Weit über tausend Heime hat es in der Bundesrepublik in der Hochzeit gegeben, etwa die Hälfte in privater Hand. An manchen Orten, auf Borkum zum Beispiel, waren es 30. Viel für eine kleine Insel.

    Anja Röhl nennt es eine „Kinderverschickungsindustrie“. Industrie, weil ein System dahinterstand, das ineinandergriff. Industrie, weil Millionen von Kindern betroffen waren. Und weil Menschen und Einrichtungen damit viel Geld verdient haben.

    Ich besuche Anja Röhl im Sommer in Fürstenwalde bei Berlin. Wir sitzen in ihrem Garten am Stadtrand, die Zucchini in ihrem Gemüsebeet gedeihen üppig, die eingefrorene Torte ist noch nicht ganz aufgetaut. Röhl, Jahrgang 1955, Tochter des gerade verstorbenen Publizisten Klaus Rainer Röhl und Stieftochter von Ulrike Meinhof, zweimal verschickt, hat im Frühjahr ihr erstes Buch zum Thema veröffentlicht, das Grundlagenforschung betreibt. Im Herbst wird das zweite Buch erscheinen, das Lebensgeschichten von Verschickungskindern protokolliert.
    Täglich Dutzende neue Mails von Betroffenen

    Die Sozial- und Heilpädagogin mit den langen grauen Haaren, die sie mit einem Band aus dem Gesicht fernhält, ist zur Aktivistin geworden. Sie war es auch, die die Initiative Verschickungskinder gegründet hat. Täglich treffen Dutzende neuer E-Mails von Betroffenen ein, die auf Antwort hoffen.

    Was ist Verschickung?

    „Das sind Institutionen, die sich Kindertagesstätte, Kinderheim, Kindererholungsheim, Kinderkurheim oder Kindersanatorium nannten. Allen gemeinsam ist, dass sie bis zu Sechs-Wochen-Kuren durchgeführt haben, mit Kleinkindern ab dem zweiten Lebensjahr, die allein dorthin verschickt wurden. Es war immer ein Arzt im Haus oder dem Haus angliedert. Es gab immer eine ärztliche Diagnose und sie wurde oftmals vom Gesundheitsamt verfügt.“ Die Kosten dafür trug die gesetzliche Krankenversicherung oder die Rentenversicherung, die zum Ausgleich Steuergelder bekamen. Die sogenannten Entsendestellen waren vertraglich an die Heime gebunden und verpflichtet, pro Jahr eine bestimmte Anzahl an Kindern aufzunehmen. Die Aufsicht über die Einrichtungen oblag normalerweise den Landesjugend­ämtern.

    Bei ihren Recherchen fiel Röhl jedoch auf, dass viele Kinderkurheime sehr darum bemüht waren, als „medizinisch-pflegerische Einrichtungen“ anerkannt zu werden, weil die Jugendämter dann nicht mehr zuständig für sie waren. Die lokalen Behörden schalteten sich selten ein – zumal die Kurkliniken ein wirtschaftlicher Faktor für die kleinen Nordseeinseln oder Luftkurorte darstellten. „In der Kinderheilkunde und Kinderkrankenpflege von damals muss sich etwas Unzeitgemäßes festgesetzt haben“, sagt Röhl, „abgekoppelt von der pädagogischen Entwicklung der Zeit. Etwas, das noch aus der Zeit des Nationalsozialismus und davor herrührte.“

    Auch die Nationalsozialisten praktizierten, solange es der Krieg zuließ, Kinderlandverschickung. Sie reaktivierten Erziehungsmethoden, die mit viel Gefühlskälte auf Drill und Leistung setzten und eine lange Tradition hatten. Protestantische Ethik, katholische Doppelmoral. Man denke nur an den Film von Michael Haneke „Das weiße Band“, der noch im deutschen Kaiserreich spielt.
    Niemand wurde zur Rechenschaft gezogen

    „Wir haben ganz viele Hinweise auf NS-ähnliche Nachinszenierungen“, stellt Röhl fest. „Manchen Kindern wurden am ersten Tag die Haare geschoren, woanders war es üblich, der ganzen Gruppe auf einmal die Mandeln herauszunehmen. Manchen wurde eine Nummer auf den Unterarm geschrieben, manche wurden die ganze Zeit mit einer Nummer angesprochen. Es ist gruselig.“

    Röhl will das Argument, in den 50er und 60er Jahren seien härtere Erziehungsmethoden gängig gewesen, nicht gelten lassen. „Das geht teilweise weit über schwarze Pädagogik hinaus.“ Sie sieht inhaltliche und personelle Kontinuitäten, die in die NS-Zeit zurückreichen und sich in den wenig kontrollierten und oft isolierten Kinderkurheimen eine Nische und einträgliche Existenz schufen.

    Die Ämter wurden oft erst aufmerksam, wenn jemand zu Tode kam. In acht Akten fand Röhl fünf ungeklärte Todesfälle. Sie wurden untersucht, aber niemand zur Rechenschaft gezogen. Die Diakonie Niedersachsen, die eine unabhängige Studie in Auftrag geben hat, hat in Obduktionsberichten zu Todesfällen in ihren Heimen Angaben zu einer möglichen „Erstickung durch Speisebreieinatmung“ gefunden. Die Staatsanwaltschaft, die diese Fälle untersucht hat, sah dennoch andere Gründe als todesursächlich an und schloss die Akten. So gesehen ist der Teller mit dem Milchreis, vor dem Gundula Oertel stundenlang sitzen musste, vielleicht doch nicht harmlos.

    Ich bin 1963 auf Borkum gewesen, ich vermute nach einer Hepatitis. Bis vor Kurzem wusste ich nicht, in welchem Heim. Ich beschließe, mit Gundula Oertel gemeinsam nach Borkum zu fahren, wo im November ein Kongress der Initiative Verschickungskinder stattfindet. Was erwartet sie vom Kongress? Zwei Punkte hat sie. Einen persönlichen: „Ich möchte gern wissen, wie frühkindliche Traumatisierung geschieht, welche Langzeitfolgen sie hat.“ Einen allgemeinen: „Welche Systematik steckt hinter der Kinderverschickung, und wie konnte es geschehen, dass die Würde von Kindern so eklatant verletzt wurde?“
    Ich stehe davor – und fühle nichts

    Etwa 80 ehemalige Verschickungskinder sind zum Kongress gekommen, alle mit einer individuellen Geschichte. Es gibt Lesungen, wissenschaftlichen Input, Arbeitsgruppen. Silke Ottersberg, eine der Koordinatorinnen, hilft mir anhand meiner Fotos, das Heim zu identifizieren, in das ich als kleines Mädchen verschickt wurde. Es ist das Kinderkurheim Sancta Maria, das heute eine Mutter-Kind-Klinik ist. Ich stehe davor – und fühle nichts.

    Autorin Anja Röhl auf Borkum Foto: Andreas Behr/dpa

    Ich bin erstaunt, dass die Klinik unmittelbar an ein Wohngebiet angrenzt. Ich hatte mir die Lage isolierter vorgestellt. In der Borkumer Kulturinsel, wo der Kongress auf Einladung des Bürgermeisters stattfinden kann, gibt es eine kleine Ausstellung im Foyer, die Informationen zu den einzelnen Heimen zusammengetragen hat. Zu Sancta Maria hat jemand ein Aktenzeichen notiert. 1953 sind dort zwei Mädchen verstorben.

    Aber wo fängt man mit der Suche an, wenn einem beim Kongress in Bezug auf den eigenen Aufenthaltsort keiner weiterhelfen kann? Gundula Oertel, von Berlin aus nach St. Peter-Ording verschickt, hat bei der Berliner AOK nachgefragt – keine Antwort. Ich hake nach – keine Antwort. Könnten Akten zur Kinderverschickung im Landesarchiv Berlin gelandet sein? Oertel hat einen Platz im Lesesaal beantragt. Sechs Wochen Wartezeit derzeit, nur zehn Akten auf einmal. Vieles ist noch nicht digitalisiert. Sie beginnt mit den Jahren ab 1945.

    Oertel stößt auf ein Schreiben von 1949 an alle Berliner Schulen, in dem darum gebeten wird, „erholungsbedürftige Kinder“ zu entsenden. Sie findet die Kostenaufstellung für ein vom Hilfswerk Berlin betriebenes Heim in St. Peter-Ording, 1949. Sie stellt fest, dass zigtausende Kinder aus Westberlin zur Erholung ausgeflogen worden sind. „Alles lose Fäden“, sagt sie. Oertel hat erneut Archiveinsicht beantragt, der Archivleiter eine lange Fundliste geschickt. Mut hat man ihr dort dennoch nicht gemacht.

    Anders als Gundula Oertel weiß ich, in welchem Heim ich war. Geleitet wird es noch immer von den Franziskanerinnen vom Heiligen Märtyrer Georg zu Thuine im Emsland, Niedersachsen. Schwester Maria Cordis Reiker ist Generaloberin und telefonisch zu erreichen. Sie wirkt ernsthaft bekümmert und mauert doch. Der Orden habe eine Dokumentation bei einer unabhängigen Historikerin in Auftrag gegeben, nachdem sich einzelne Verschickungskinder gemeldet hätten. Sie soll Anfang 2022 erscheinen, mehr will sie vorab nicht sagen.

    Ob sie Kenntnis von den 1953 in Sancta Maria gestorbenen Mädchen hat?, frage ich mich und beschließe, der Sache selbst nachzugehen. Bei der Suche im Archivinformationssystem stoße ich auf kurze Inhaltsangaben der Archivare: „Personalsachen; Bericht und Zeitungsausschnitt zum Tod der 12-jährigen Margret aus Ochtrup und der 14-jährigen Carola aus Dortmund beim Baden (1953); Druckschrift: Flyer mit Fotos des Heimes und des Heimlebens; Grundriss; Postkarte; Beschwerdebrief einer Mutter über Gewalt an ihren Söhnen 1970; darauf basierend ein Zeitungsausschnitt zu einer gewalttätigen und die Post zensierenden Ordensschwester im Heim 1970.“

    Allein diese Notizen belegen, dass zwischen 1953 und 1970 im Kinderkurheim Sancta Maria Vernachlässigung und Repression dazu gehörten. Zumal es Berichte aus anderen Heimen darüber gibt, dass Kinder, die nicht schwimmen konnten, zum Baden im Meer gezwungen wurden.

    Ab Anfang der 80er Jahre änderte sich die Gesetzgebung, Heime mussten zumachen, weil Diagnosen nicht mehr so leichtfertig erteilt wurden. Ihre Leitungen schrieben Bettelbriefe an Kommunen, Träger, Ämter, ihnen bitte Kinder zu überweisen, sagt Röhl. Die verbliebenen Heime haben sich in Mutter-Kind-Kurkliniken verwandelt. In der Inselbahn von Borkum-Hafen nach Borkum-Ort sitzt uns eine Mutter mit ihrer Tochter gegenüber. Das Mädchen ist fröhlich, ihr Koffer eine Sensation: ein Londoner Bus, auf dem sie wie auf einem Bobbycar fahren kann. Ab dem Moment, als die Mütter mit ihren Kindern zur Kur fuhren, änderte sich die Atmosphäre in den Kurheimen. Plötzlich waren da Angehörige, die aufpassten, Ärger machen konnten.

    Bei dem Kongress auf Borkum sehe ich Tränen fließen. Ich lerne Menschen kennen, die eine Traumatherapie machen, aber auch andere. Jörn, der manisch-depressiv ist und sein Leben lang falsch therapiert worden ist. Friedhelm, der ein Bild mitbringt, das er vor Kurzem von seinem Jahrzehnte zurückliegenden Aufenthalt in Sancta Maria gemalt hat: schwarze gesichtslose Gestalten, der Nonnenhabit, säumen den Weg zum Strand, den wir Kinder in Zweierreihen marschieren mussten. Regina, die weggesperrt wurde und der man zu Hause nicht geglaubt hat. Stefan, den seine Eltern nicht wiedererkannten. Silke, die mit dem Gehstock der „Tante“ verprügelt wurde.

    Gundula Oertel reichte es irgendwann nicht mehr, ihrer persönlichen Geschichte hinterher zu recherchieren, auch wenn sie damit noch lange nicht abgeschlossen hat. Sie engagiert sich jetzt in der Berliner Aktivengruppe der Initiative Verschickungskinder, wo es um Strukturen, Sichtbarkeit, die politische Ebene geht. Im Zug sagt sie: „Alle sind wir von der Verschickung betroffen, aber unterschiedlich intensiv. Doch jetzt verschiedene Betroffenheiten gegeneinander aufzurechnen, führt nur dazu, die schwerwiegenden Fälle wie Einzelfälle erscheinen zu lassen. Was uns alle eint, ist doch, dass wir dem Risiko ausgesetzt waren.“

    Marie Luise Schreiter, Psychologin und Neurowissenschaftlerin an der Uni Tübingen, beim Kongress live zugeschaltet, unterscheidet zwischen dem plötzlichen „Schocktrauma“ und dem „Entwicklungstrauma“, das sich über einen längeren Zeitraum in der Kindheit bildet. Bei Kindern sei das Gehirn noch sehr formbar, und traumatische Erlebnisse könnten sowohl die Entwicklung kognitiver als auch die emotionaler Verarbeitungsprozesse im Gehirn beeinträchtigen. Normalerweise stehen diese Prozesse in sensibler Balance, aber wenn das junge Gehirn in emo­tio­na­len Stress gerät, werden Botenstoffe ausgeschüttet, die zu langfristigen Veränderungen führen können. Zu Angstzuständen, Blockaden, Konzentrationsproblemen oder Depressionen. Jeder kennt es: Kein klares Denken ist mehr möglich, die Emo­tio­nen bestimmen das Verhalten, oder es herrscht Schreckensstarre. Werden die zugrunde liegenden traumatischen Erlebnisse später getriggert, kann dies das Gehirn in den gleichen physiologischen Zustand versetzen wie damals. Das Gehirn vermag dies nicht zu kontrollieren. Es muss lernen zu differenzieren.

    In einer speziellen Therapie können Menschen lernen, die physiologischen Signale unter Kontrolle zu bringen. Die herkömmlichen Therapieformen seien dafür allerdings teils unzureichend oder ihre Konzepte veraltet, sagt die Tübinger Neurowissenschaftlerin eine Woche später am Telefon. Schreiters Abteilung wird den Fragebogen der Initiative auswerten, den das Berliner Nexus Institut in Zusammenarbeit mit Anja Röhl konzipiert hat. Von den 5.000 Mitmachenden haben sich 2.500 zu weiteren Untersuchungen bereit erklärt.

    Schreiter begrüßt, dass der Koali­tions­vertrag der neuen Regierung auch Bürgerforschung gezielt zu fördern verspricht. Bei der Bürgerforschung – auch Citizen Science genannt – nehmen Betroffene die Forschung selbst in die Hand, indem sie, unterstützt von wissenschaftlichen Einrichtungen, selber Daten sammeln und ihre eigene Expertise einbringen. Dies war auch eine wesentliche Forderung der Initiative, verschiedene Institute haben bereits mit Forschungsvorhaben angedockt, eine Studie zu Medikamentenmissbrauch ist in Arbeit.

    Ich frage Marie Luise Schreiter: Haben wir nicht alle unser Trauma? Wird der Begriff zu verschwenderisch benutzt?

    „Als Faustregel gilt“, sagt sie, „wenn Leidensdruck da ist, der durch hochemotionale Erinnerungen entstanden ist, kann man von Traumatisierung sprechen. Diese können, müssen aber nicht in der Kindheit oder durch ein einziges Erlebnis ausgelöst worden sein.“

    „Natürlich ist es so“, sagt Anja Röhl, „dass wir alle mit bestimmten Traumamischungen leben lernen müssen. Die Kinderverschickung ist dabei manchmal eine ungute Grundierung im Leben, weil sie schon sehr früh erfolgt ist.“

    Entscheidend ist, sagt eine befreundete Psychologin, dass sich Erlebnisse zu einer traumatischen Erfahrung verdichten, wenn sie nicht mitgeteilt werden können, wenn man damit allein bleibt. Weil Eltern ihren Kindern nicht glaubten oder Kinder sich ihren Eltern nicht anvertrauten.

    Ich bin mir sicher, dass ich mit meinen Eltern nicht über das eingekackte Bettlaken gesprochen habe. Nicht über die Scham, öffentlich vorgeführt worden zu sein. Fällt es mir deswegen schwer, für mich einzutreten, vor anderen zu sprechen?

    „Meine Erinnerung ist körperlos“, sagt Gundula Oertel. „Ich habe nur den Gefühlsgehalt der Bilder, an die ich mich erinnere, im Kopf. Ich war dis­tan­ziert, vielleicht sogar sediert.“ Anders als Erinnerungen haben Traumata kein Narrativ. Sie ändern, sie verformen sich nicht.
    Bleischwer irgendwo am Grund unserer Seele

    Sie bleiben bleischwer irgendwo am Grund unserer Seele liegen. „Es ist ein schwarzes Loch“, sagt ein Kongressteilnehmer. „Das verunsichert, weil man nicht weiß: Welche Programmierung habe ich damals bekommen, die ich nicht kenne?“

    Der Kongress beschließt eine Resolution, die auf die Webseite der Initiative wandert. Gundula Oertel versucht, eine Formulierung einzubringen, die mehr auf das Politische, die Gemeinsamkeiten aller Verschickungskinder hinweist. „Spätestens, sobald Entschädigung gefordert wird, erweist sich die Verengung auf individuelle Schicksale als schwieriges Terrain.“

    In Berlin verabredet sie sich mit dem 72-jährigen Historiker Karl Pecha­tscheck und anderen ihrer Ortsgruppe zum Videogespräch. Pechatscheck hat ein internes Papier verfasst, Oertel hat es aufgegriffen und weitergeschrieben. Dem Historiker liegt daran, die Kinderrechte allgemein in den Fokus zu stellen, nach vorne und nicht zurück zu blicken. Oertel hingegen will den eigentlichen Skandal aufarbeiten, der hinter dem System Kinderlandverschickung stand.

    Auf Landesebene hat sich etwas getan. In Nordrhein-Westfalen, Baden-Württemberg und Schleswig-Holstein hat es Anhörungen im Landtag gegeben. Baden-Württemberg hat einen runden Tisch eingerichtet, Nordrhein-Westfalen hat am 30. November einen solchen beschlossen.
    In zweieinhalb Jahren nur ein Gespräch

    Auf Bundesebene geht es langsamer. Dort fand zwischen der Initiative und den zuständigen Ministerien in zweieinhalb Jahren nur ein Gespräch statt. Die angekündigte Fortsetzung des „Fachaustauschs“ sei „bislang nicht möglich gewesen“, schreibt ein Sprecher des Bundesfamilienministeriums auf Anfrage der taz, „da sich die Bundesregierung im Sommer intensiv den gesundheitlichen Auswirkungen auf Kinder und Jugendliche durch Corona gewidmet hat und derzeit die Regierungsneubildung ansteht“. Immerhin wollte der SPD-Bundesparteitag am vergangenen Wochenende über einen Antrag zur Aufarbeitung der Kinderverschickung abstimmen.

    Die Initiative hat einen Forschungsverein gegründet, Vorsitzende ist Anja Röhl. „Wir streben kollektive Wiedergutmachung an“, sagt sie, „in Form von Beratungsstellen und Unterstützungsangeboten bei der Heimort-Recherche und Bürgerforschung. Wir brauchen runde Tische, individuelle Entschädigungen sind nicht unser vordringlichstes Thema. Wer will 12 Millionen entschädigen? Wir wollen einen Skandal aufklären!“

    Auch Gundula Oertel erwartet kein Geld, sondern wünscht sich tatkräftige Unterstützung auf allen Ebenen. „Menschen haben keinen Wert, sie haben Würde“, sagt sie, ein Zitat von Immanuel Kant.

    Und Kinder haben Rechte. Auch diejenigen, die mal Kinder waren. Und das Kind, das ich mal war, sagt mir, dass ich vielleicht mit einer anderen Trauma­mischung zu tun habe, als ich bisher dachte.

    #Allemagen #enfance #nazis #pédagogie #colonie_de_vacances

  • Maroc-Espagne : le bras de fer sur le Sahara occidental se joue à Ceuta
    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210521-maroc-espagne-le-bras-de-fer-sur-le-sahara-occidental-se-joue-%C3%A0-ce

    Cette crise migratoire a pour origine une brouille diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, autour d’un tout autre territoire : le #Sahara_occidental, revendiqué par les autorités de Rabat. La position marocaine s’est durcie depuis fin 2020 sur ce dossier en souffrance depuis des décennies, faute de référendum d’autodétermination pour les Sahraouis.

    Les tensions euro-marocaines ne sont pas près de s’éteindre, avec, fin juin-début juillet, une décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur l’accord de pêche qui pourrait être défavorable au Maroc.

    La Royal Navy basée en face doit être sur ses gardes. le rocher de Gibraltar (#colonie_confetti de la couronne) ne s’en laisse pas compter sur la pêche. Pour les migrant.es le royaume à voté le brexit.
    https://seenthis.net/messages/914782
    Sahara occidental. Chantage marocain à l’immigration pour faire plier l’Espagne.
    https://orientxxi.info/magazine/sahara-occidental-chantage-marocain-a-l-immigration-pour-faire-plier-l-e

    Rabat voudrait que les pays européens suivent l’exemple des États-Unis, qui ont reconnu la souveraineté marocaine sur cette ancienne #colonie_espagnole qu’est le Sahara occidental. Pour cela tous les moyens sont bons, y compris laisser filer l’émigration clandestine vers les Canaries espagnoles. D’autant qu’en Espagne, l’opinion est plutôt favorable au Front Polisario.

    Entre quota de poissons ou d’humains, l’important est la qualité du filet.

    #Maroc #Espagne #Ceuta #émigration

  • Des #livres sur l’émigration de travail italienne.

    Livres citées dans le livre « Cacciateli ! Quando i migranti eravamo noi » de #Concetto Vecchio :

    James Schwarzenbach, un editore colto e raffinato di Zurigo, rampollo di una delle famiglie industriali più ricche della Svizzera, cugino della scrittrice Anne Marie Schwarzenbach, a metà degli anni sessanta entra a sorpresa in Parlamento a Berna, unico deputato del partito di estrema destra Nationale Aktion, e come suo primo atto promuove un referendum per espellere dalla Svizzera trecentoquarantamila stranieri, perlopiù italiani. È l’inizio di una campagna di odio contro gli emigrati italiani che dura anni e che sfocerà nel referendum del 7 giugno 1970, quando #Schwarzenbach, solo contro tutti (giornali, establishment, Confindustria sono schierati su posizioni opposte), perderà la sua sfida solitaria per un pelo. Com’è stato possibile? Cosa ci dice del presente questa storia dimenticata? E come si spiega il successo della propaganda xenofoba, posto che la Svizzera avrà dal 1962 al 1974 un tasso di disoccupazione inesistente e sono stati proprio i lavoratori italiani, i Gastarbeiter richiamati in massa dal boom economico, a proiettare il paese in un benessere che non ha eguali nel mondo? Eppure Schwarzenbach, a capo del primo partito antistranieri d’Europa, con toni e parole d’ordine che sembrano usciti dall’odierna retorica populista, fa presa su vasti strati della popolazione spaesata dalla modernizzazione, dalle trasformazioni economiche e sociali e dal ’68. Schwarzenbach fiuta le insicurezze identitarie e le esaspera. “Svizzeri svegliatevi! Prima gli svizzeri!” sono i suoi slogan, mentre compaiono le inserzioni “Non si affitta a cani e italiani”.

    https://www.lafeltrinelli.it/libri/concetto-vecchio/cacciateli/9788807111525?productId=9788807111525

    #migrations #émigrants #travailleurs_étrangers #Suisse #histoire

    • Per cercare lavoro. Donne e uomini dell’emigrazione italiana in Svizzera

      Negli anni della guerra fredda, più di seicentomila immigrati vennero schedati e sorvegliati dalla polizia segreta svizzera. Una larga maggioranza di quegli immigrati, sospettati di attività sovversive, era composta da lavoratrici e lavoratori italiani che avevano scelto la Svizzera come terra promessa. Nella Confederazione elvetica, infatti, gli emigrati italiani furono un importante segmento sociale che per molto tempo coincise con il proletariato locale. Si unirono in associazioni a sfondo politico come le #Colonie_libere, a sfondo religioso come le #Missioni_cattoliche, ma fecero anche parte di semplici realtà aggregative, sportive, per il tempo libero, spesso organizzate su base regionale. Gli italiani diventarono presto uno dei principali problemi politici e temi di dibattito del paese, generando forti tensioni sociali dalle quali scaturirono formazioni xenofobe come l’Azione nazionale contro l’inforestierimento. Il libro intende raccontare questa storia dalle mille sfumature attraverso un ampio uso di fonti orali e di scritture di gente comune, tra cui scambi epistolari e testimonianze scolastiche dei figli di italiani, e attraverso numerosi materiali selezionati da archivi privati e pubblici. In particolare, le fonti orali consentono, da un lato, di restituire la complessità di un fenomeno migratorio prodotto al crocevia di tanti diversi vissuti e percorsi e, dall’altro, di non perdere mai il punto di vista degli stessi emigrati, per comprendere meglio le loro esperienze e le sfide quotidiane che hanno dovuto affrontare.

      https://www.donzelli.it/libro/9788868437893

  • L’Essai

    Avec L’Essai, Debon signe un histoire complète qui, entre fiction et réalité, met en scène l’histoire vraie d’une communauté anarchiste.

    Dans son nouveau one shot, #Nicolas_Debon s’inspire de l’histoire vraie d’une communauté anarchiste installée dans les Ardennes en 1903. Fonctionnant sur le principe de liberté et sur les préceptes libertaires, la communauté de L’Essai illustre à merveille l’espoir d’un modèle de société différent et exempt de toute autorité, dans une France plongée dans la misère. Un récit historique poignant sur un épisode méconnu de notre histoire et mis en images par un auteur au talent hors du commun.

    Une aventure documentaire, un récit inspiré d’une histoire vraie, mais aussi une bande dessinée servie par un graphisme original avec des couleurs directes parfaitement appropriées aux décors majestueux.

    https://www.dargaud.com/bd/lessaiempty

    #BD #livre

    #utopie #Aiglemont #Ardennes #liberté #anarchisme #ferme #hitsoire #France #communisme #éducaation #Le_Cubilot #communisme_expérimental #colonie_libertaire #Fortuné_Henry #milieux_libérés #imprimerie

  • #Pikpa... la mort annoncée d’une #utopie

    Ce n’est pas un lundi ordinaire en Grèce. Alors que tous les médias sont braqués sur l’annonce des peines encourues par les membres de l’Aube Dorée, PIKPA, le dernier #camp_ouvert pour l’accueil des migrants ferme ses portes, forcé par le gouvernement. Et ses quelques cent résidents du moment seront envoyés à Moria, ou à ce qu’il en reste. Pourquoi Pikpa dérange tant ?

    Le taxi me dépose sur la route côtière à mi-chemin entre Mytilène et l’aéroport, en face d’un hôtel désaffecté. J’avance sur un petit chemin qui s’enfonce dans la forêt de pin et suis rapidement devant le portail de Pikpa. Nous sommes fin juin 2014 et il fait déjà bien chaud à Lesvos. Je cherche #Efi_Latsoudi, l’une des responsables de Pikpa qu’on m’a recommandé de voir à Athènes. Quelqu’un me montre une femme d’une quarantaine d’années du doigt, mais il me faudra presque une heure avant de pouvoir lui parler, tellement elle est sollicitée. Adultes, enfants, volontaires, migrants, tout le monde à quelque chose à lui demander et Efi réponde patiemment à toutes les questions. Je lui explique mon projet de film pour lequel je fais des repérages et elle me pose des questions. A peine a-t-elle appris que je suis iranienne qu’elle me demande si je veux bien aller parler à O. un jeune iranien, qu’elle a réussi à sauver de l’enfer de #Moria. Parce qu’il s’agit de ça. Chaque migrant accueilli à Pikpa est un de moins dans l’enfer de Moria. O. est tellement traumatisé qu’il se méfie de tout, au point même de refuser de parler le persan. C’est un jeune homme grand et fin, avec une étrange allure : mi barbu, mi rasé, mi brun, mi blond, au regard vif et fuyant. Tout en lui est un cri pour affirmer sa différence. Il m’a fallu du temps avant de gagner sa confiance et basculer peu à peu de l’anglais vers le persan. A Pikpa, on avait réussi à lui offrir des cours d’Anglais, de dessin et un suivi psychologique. C’était le premier d’une longue liste de migrants, fragiles et remarquables, que j’ai rencontré à Pikpa à mesure de mes visites.

    La fois d’après, quelques mois plus tard, lorsque je franchis le portail, je trouve tout le monde en larmes. La raison : l’émoi d’une femme syrienne dont le fils de vingt ans alors à Damas, devait être opéré d’urgence, mais bloquée par manque de fonds. Pendant quelques heures, on a remué ciel et terre pour trouver les quelques centaines d’euros manquant et les envoyer par Western Union. Je me souviendrai toujours du visage d’Efi, du traducteur palestinien et des autres membres du bureau de Pikpa qui ayant reçu la nouvelle de la réussite de l’opération, éclatent de nouveau en larmes. Ça n’est jamais fini, disent-ils, jamais... Et c’est vrai. Les malheurs des migrants qui arrivent chaque jour semble ne jamais tarir.

    Une autre fois, ce sera un jeune afghan mutique qui retient mon attention. Il a l’air différent des autres résidents de Pikpa, semble appartenir à un autre espace-temps. J’engage la conversation et j’apprends qu’il vit à Paris depuis dix ans a déjà obtenu l’asile politique en France, mais qu’il reste à Pikpa le temps que le résultat de son test ADN arrive. Lequel prouverait son lien de parenté avec son jeune frère, noyé pendant la traversée. Je dois ramener son corps en Afghanistan, pour que ma mère puisse accepter sa mort.

    L’un des derniers miraculés de Pikpa : A. un petit afghan de cinq ans, ayant arrêté de parler après les traumatismes subis pendant la traversée, puis à Moria. Lorsque je rencontre sa mère en août 2020, ils sont à Moria depuis un mois et le petit ne communique qu’en produisant des sons inintelligibles. Je les revois mi-septembre, quand je retourne à Mytilène après l’incendie de Moria. Le petit a commencé une thérapie depuis peu et prononce déjà quelques mots en me montrant fièrement le sac à dos que tous les enfants de Pikpa ont reçu pour la rentrée des classes.

    Les petites cabanes en bois, les murs des bâtiments communs couverts de peinture d’enfant et les petits maraîchers cultivés par les réfugiés, le terrain de jeu des enfants entouré de pins, le lieu aspire un tel calme qu’on a juste envie d’y rester.

    Combien de personnes y ont retrouvé le sommeil et le calme perdus à Moria ou sur les routes sinueuses d’une migration hasardeuse vers l’Europe ?

    Ancienne #colonie_de_vacances pour enfants handicapés transformée en lieu d’accueil destinés aux migrants fragiles, Pikpa fonctionne avec des dons privés et l’aide des volontaires. Pikpa a accueilli, malgré sa petite taille, plus de 30000 personnes depuis sa création.

    La date de fermeture annoncée par le ministre grec de l’asile et de l’immigration, M. Mitarakis : fixée au 30 octobre initialement, a été avancée au 15, puis au 12 octobre. C’est donc aujourd’hui que Pikpa fermera ses portes et ses habitants seront renvoyés à Moria.

    Étrangement, c’est aussi le jour tant attendu de l’annonce des verdicts du procès de l’Aube Dorée sur laquelle tous les médias grecs sont braqués pour des raisons évidentes.

    Les résidents de Pikpa ont déjà ramassé le peu de bien qu’ils possèdent depuis vendredi. Les adultes tentent de garder leur calme mais les enfants ne peuvent pas cacher leur désespoir. K. une femme afghane, mère de deux enfants, me dit que son fils de neuf ans Omid (prénom qui signifie espoir en persan) lui a dit hier, plutôt mourir que de retourner à Moria.

    Au-delà du sort des résidents de Pikpa, pour qui le retour potentiel à Moria représente le cauchemar absolu, reste à savoir si c’est l’existence même d’un lieu d’accueil utopique des migrants, alors qu’on en manque si cruellement, n’est pas ce qui dérange le plus le gouvernement grec.

    Sauvons la dignité des migrants, sauvons Pikpa !

    #SAVEDIGNITY #SAVEPIKPA

    PS. Deux jours de sursis ont été accordés à Pikpa qui prend fin demain. L’équipe se bat comme elle peut. A suivre...

    https://blogs.mediapart.fr/moineau-persan/blog/121020/pikpa-la-mort-annoncee-dune-utopie
    #réfugiés #asile #migrations #camps #Grèce #accueil #Lesbos

    • Grèce : les autorités évacuent le PIKPA, centre pour réfugiés vulnérables à Lesbos

      Les autorités grecques ont commencé jeudi 29 octobre à évacuer le PIKPA, qui a accueilli plus de 30 000 réfugiés vulnérables depuis 2012. Les ONG s’inquiètent de la décision du gouvernement conservateur de regrouper tous les migrants dans une même structure semi-fermée aux conditions de vie difficiles.

      Le PIKPA était un « havre de paix » à Lesbos, dans un environnement de plus en plus hostile aux demandeurs d’asile. Située à 7 km de la capitale de l’île, cette ancienne colonie de vacances transformée en centre d’accueil pour les réfugiés les plus vulnérables en 2012 avait depuis reçu plus de 30 000 réfugiés, des femmes seules, des enfants, des personnes à mobilité réduite, des personnes LGBT et des mineurs non-accompagnés.

      Début octobre, les autorités grecques ont déclaré vouloir fermer ce centre pour satisfaire la municipalité de Mytilène et les associations d’hôteliers et de résidents en colère qui ne veulent plus accueillir de réfugiés sur l’île. Jeudi matin, l’opération d’évacuation a démarré de manière inattendue avec le déploiement de deux véhicules de police et d’un camion de l’armée pour transporter les plus de 70 demandeurs d’asile (dont 21 mineurs non-accompagnés) du PIKPA vers le camp municipal de Karatepe, à une dizaine de kilomètres, près du port de Mytilène.

      Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, la fondatrice du centre, Efi Latsoudi, s’est indignée de l’opération d’évacuation qui n’est « ni décente ni humaine » : « Nous avons demandé aux autorités un peu de temps pour informer les gens, dont de nombreux enfants, qui vivent ici depuis des mois ou des années. Mais ils ont débarqué avec la police et l’armée ». Stephan Oberreit, chef de mission de MSF en Grèce, a dénoncé aussi une « décision absurde » : « La priorité du gouvernement devrait être de mettre en sécurité les personnes les plus vulnérables. C’est tristement ironique que 74 personnes vulnérables reçoivent l’ordre de quitter PIKPA, lieu sûr et digne, alors que des enfants atteints de maladies chroniques restent dans l’horrible Moria 2.0 », le surnom donné au nouveau camp.
      Durcissement de la politique d’accueil des réfugiés

      « PIKPA est un domaine public qui depuis des années était squatté et qui fonctionnait sans aucun contrôle », a déclaré le ministère des Migrations pour justifier sa décision.

      Après les incendies, début septembre, qui ont détruit le camp surpeuplé et insalubre de Moria, les autorités grecques ne sont pas revenues sur leur projet de créer des centres fermés pour les réfugiés et d’accélérer les retours de personnes déboutées de l’asile. Le durcissement de la politique d’accueil des réfugiés s’est poursuivi avec l’annonce du recrutement de nouveaux gardes-frontières, la signature d’un accord de retours volontaires avec l’Afghanistan et le lancement d’une enquête contre des ONG dénonçant les refoulements de migrants vers la Turquie.

      Au mois de septembre, un nouveau camp a été construit en quelques jours pour remplacer le camp de Moria, mais déjà début octobre, les premières pluies ont inondé les tentes, tandis que les sanitaires et les douches restent insuffisants pour la population de près de 8000 personnes. Le Haut-Commissariat aux Réfugiés de l’ONU (HCR) a averti dès le début du mois de la nécessité d’« améliorer les conditions de vie » dans le camp en vue de l’hiver et des pluies : des « travaux d’évacuation des eaux » sont nécessaires et de « meilleures solutions d’hébergement pour les familles et les personnes vulnérables » doivent être trouvées.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Grece-les-autorites-evacuent-le-PIKPA-centre-pour-refugies-vulner
      #évacuation

    • À Lesbos, le camp emblématique de Pikpa pour migrants vulnérables contraint de fermer ses portes

      Les autorités grecques ont commencé à évacuer vendredi le camp auto-géré par des bénévoles « Lesvos Solidarity-Pikpa » où vivaient des dizaines de personnes vulnérables, en majorité des femmes et des enfants. La gérante du camp dénonce une action « inhumaine ».
      C’était un havre de paix et de stabilité sur une île devenue célèbre pour les conditions de vie déplorables des demandeurs d’asile. Le camp auto-géré « Lesvos Solidarity-Pikpa » a commencé à être évacué tôt dans la matinée, vendredi 30 octobre. Pour justifier leur action, les autorités ont dénoncé l’occupation illégale des lieux.

      « Le terrain est public et a été occupé ces dernières années par l’ONG qui fonctionne sans aucun contrôle », selon un communiqué du ministère des Migrations publié jeudi. Ce dernier a demandé aux bénévoles de « coopérer ».
      https://twitter.com/teammareliberum/status/1322088994944000000
      Un cordon policier a été formé autour du camp alors que les 74 personnes qui y étaient hébergées doivent été transférées dans un camp municipal près du port de Mytilène, chef-lieu de Lesbos.

      Pour les bénévoles qui avaient créé en 2012 ce camp et pour Efi Latsoudi, la gérante du lieu, ce démantèlement est une « action inhumaine ».

      « Nous n’avons pas été informés (...) nous avons demandé aux autorités un peu de temps pour informer les gens dont de nombreux enfants qui vivent ici depuis des mois ou des années », a déploré cette figure emblématique de l’aide humanitaire à Lesbos dans une vidéo publiée sur la page facebook de l’ONG.

      Vendredi matin, l’évacuation des résidents du camp se déroulait sans que la presse, des interprètes ou l’équipe psycho-sociale du camp ne soient autorisés à entrer en contact avec les migrants, ont rapporté plusieurs associations et des journalistes sur les réseaux sociaux.

      https://twitter.com/CollavoAC/status/1322083055583068160

      Depuis 2012, le camp bénévole et auto-géré de « Lesvos Solidarity-Pikpa » héberge personnes et familles vulnérables, handicapés ou femmes enceintes. Il a joué un rôle important durant la crise migratoire de 2015, Lesbos étant alors devenue la principale porte d’entrée en Europe de centaines de milliers de demandeurs d’asile. Pour son action, Efi Latsoudi a reçu en 2016 le prix Hansen décerné par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

      Le gouvernement de droite de Kyriákos Mitsotákis a décidé, contre l’avis des ONG et de la population de Lesbos, de créer un camp fermé « d’ici l’été 2021 » pour remplacer celui de Moria. Selon le milieu associatif, la fermeture du camp de Solidarity Lesbos-Pikpa était réclamée par certaines autorités ou habitants de l’île, une manière de tolérer le nouveau camp fermé.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/28224/a-lesbos-le-camp-emblematique-de-pikpa-pour-migrants-vulnerables-contr
      #auto-gestion

    • Commentaire de Vicky Skoumbi via la mailing-list Migreurop, le 01.11.2020 :

      Le comble de l’affaire est que le journal pro-gouvernemental Kathimerini, censément sérieux, prétend que la décision du Ministre grec de la politique migratoire Mytarakis fut prise car il y a eu un cas de contamination parmi le personnel du camp de PIKPA. Or c’est exactement le contraire qui est vrai, non seulement il y a eu aucun cas testés positifs ni parmi les volontaires et les solidaires ni parmi les habitants de camp, mais par contre, il y a bien eu le 29 octobre un cas détecté parmi le personnel dans l’ancien camp de Kara Tepe -voir en grec https://www.stonisi.gr/post/12529/o-koronoios-mphke-ston-palio-kara-tepe- où les familles et les enfants isolés du PIKPA ont été transférés de force -voir le dernier paragraphe de l’article
      https://www.ekathimerini.com/258630/article/ekathimerini/news/ngo-condemns-evacuation-of-refugees-from-lesvos-pikpa-camp
      L’intox ne connaît plus de limites......

  • Les enfants invisibles de #Haraldvangen

    Cet épisode de notre série sur les mineurs sacrifiés aux frontières de l’UE révèle qu’en Norvège, pays champion des droits de l’homme, une centaine d’enfants migrants a tout de même été enfermée depuis 2018. Tout le pays semble ignorer l’existence de ces petits prisonniers… jusqu’aux contrôleurs des conditions de #détention.

    « C’est loin d’être ce que les gens imaginent… La plupart des familles vivent leur séjour ici comme une expérience positive. » Ole Andreas Flaa Valdal, sourire sympathique et barbe de trois jours, a tout sauf l’air d’un gardien de prison. Le directeur de Haraldvangen a troqué son uniforme pour un tee-shirt et un jean décontractés qui lui donnent l’air d’un éducateur cool. C’est d’ailleurs comme cela qu’il se voit : un travailleur social, pas un maton.

    Alentour, le paysage lui donne raison. Nous sommes à une heure d’Oslo, dans un décor enneigé de vacances à la montagne. Haraldvangen, ancienne #colonie_de_vacances entourée de sapins, fait face à un lac bleu étincelant. Ici, des générations de petits Norvégiens ont skié et nagé, étés et hivers durant. Mais depuis deux ans, la grande bâtisse de bois ne résonne plus des rires des enfants. Fin décembre 2017, le gouvernement norvégien a fermé le bâtiment à double tour, installé un feu rouge derrière la porte, fait enlever les poignées des fenêtres pour transformer la colo en bunker. Haraldvangen est devenu la première « #unité_familiale » du pays, un mot fleuri pour désigner un #centre_de_détention pour #mineurs migrants et leurs parents.

    En deux ans, selon les chiffres obtenus par Investigate Europe en février, 97 enfants ont été enfermés là parce que leur demande d’asile a été rejetée et qu’ils ont refusé de quitter le territoire de leur propre chef. Les mineurs et leurs familles ont ensuite été conduits à l’aéroport d’Oslo par l’unité police immigration, avant d’être expulsé « de force ».

    Alors qu’il déambule dans ce décor de chalet fait de meubles Ikea, d’écrans géants, de PlayStation et d’un débordement de peluches, le directeur nous explique les bienfaits de cette nouvelle prison conçue par le gouvernement norvégien. « C’est bien de la détention mais on ne jette pas les gens au fond d’une cellule. » Ole bombe le torse, il est fier du travail accompli. « Ici, on peut se concentrer à fond sur les familles. Et quand les parents sont trop occupés à appeler leurs avocats et les ONG, nous nous occupons des enfants, nous les informons, les impliquons, les amusons. » Lui qui partage son temps entre le centre pour adultes migrants et l’unité familiale mesure bien la différence de traitement.

    Avant la création de l’unité familiale il y a deux ans, les mineurs migrants étaient enfermés avec les adultes, dans le centre de détention pour migrants, Trandum. Entouré de plusieurs niveaux de barrières et de fils barbelés, ce bâtiment collé à l’aéroport d’Oslo n’a rien à envier à un pénitencier. Un pénitencier plongé dans le vrombissement assourdissant des moteurs d’avion qui décollent et atterrissent à toute heure du jour et de la nuit. En 2015, Hicham*, 11 ans, avait raconté son expérience derrière les barreaux à NOAS et Save The Children, deux ONG qui l’avaient pris en charge. « Là-bas, il y a des fils de fer frisés tout autour. J’ai même vu des caméras. Je pense qu’ils avaient mis des barrières pointues pour qu’on ne puisse pas s’échapper. Comme ça si on essaye de se sauver, ça fait mal. » 885 petits migrants ont ainsi été emprisonnés à Trandum entre 2013 et 2017, parfois pour une durée supérieure à trois semaines.

    Mais pendant l’année 2017, la mobilisation des ONG a porté ses fruits. Dans le pays champion international du respect des droits humains, la polémique avait atteint son apogée quand en 2017, dans une décision historique, la cour d’appel de Borgarting (l’équivalent de notre Conseil d’État) a condamné l’État pour avoir enfermé quatre enfants afghans pendant vingt jours. Âgés de 7 à 14 ans, les mineurs « ont été exposés a des traitements dégradants », a statué la cour (notamment à cause des longues durées de détention). Interrogé par Investigate Europe, leur avocat affirme que la police avait choisi de garder ces enfants qui venaient de l’extrême sud de la Norvège derrière les barreaux pendant trois semaines pour des raisons de facilité administrative. Au détriment de leur bien-être psychique et physique, au lieu de les renvoyer chez eux en attendant l’expulsion, les autorités ont préféré « la solution de facilité », dit-il.

    Fin 2017, le gouvernement finit donc par trouver un nouveau lieu pour l’accueil des familles. Mais il ne se contente pas de les déplacer dans une structure identique : il ouvre Haraldvangen, une parenthèse enchantée avant l’expulsion. Un endroit où les enfants migrants peuvent regarder le lac et la neige par la fenêtre. Un chalet forestier où ils entendent le chant des oiseaux et non le bruit angoissant des moteurs des avions. Avant de s’envoler vers un pays souvent inconnu, les enfants ont le droit de goûter à quelques heures de jeux vidéo et de peluches, ils ont même le droit de se faire dorloter par des matons-moniteurs de colo.

    Certes, ils ressentent les angoisses de leurs parents qui se mutilent parfois pour éviter l’expulsion, certes leurs pères et mères sont fouillés à nu ; ils doivent même exécuter des squats (des flexions avec les jambes) dénudés devant les policiers pour vérifier qu’ils ne cachent aucun objet dans leurs parties intimes. Mais à Haralvagen, on leur épargne au moins d’assister à l’humiliation de leurs parents. C’est en tout cas la promesse sur le papier, réitérée aux journalistes qui interrogent les autorités. Cela ne leur coûte rien : comme l’a découvert Investigate Europe, à Haraldvangen, jamais personne n’est venu contrôler.

    Quand il a décidé de déplacer les enfants en 2017, l’État norvégien les a totalement sortis des radars. Le « comité de surveillance » qui est tenu par la loi d’inspecter les centres de détention au moins deux fois par an pour vérifier que les personnes enfermées sont traitées en conformité avec la loi n’a pas mis les pieds à Haralvangen depuis deux ans. Ses inspecteurs se sont pourtant rendus entre cinq et six fois par an à Trandum. Mais l’unité familiale n’a été contrôlée qu’une seule fois, fin 2017, au moment de l’ouverture du centre, quand… il était totalement vide.

    Un problème qui ne dérange pas le comité : « Il est extrêmement rare que des familles avec enfants soient détenues et on nous a informés qu’ils ne gardent pas les enfants très longtemps », nous explique Cathrine Fossen, cheffe du comité. C’est donc sur la base de cette information que les inspecteurs assurent chaque année au gouvernement, au public et à la communauté internationale que les droits fondamentaux des enfants et de leurs parents sont bien respectés. Sans complexe, la responsable soutient que Haraldvangen « est une très bonne unité ». Comment pourrait-elle le savoir ? C’est Investigate Europe qui lui apprend que 97 enfants ont été enfermés ses deux dernières années : « C’est un chiffre plus élevé que je ne le pensais », s’étonne-t-elle.

    André Møkkelgjerd, avocat spécialiste de l’asile en Norvège et auteur de plusieurs rapports sur la détention des enfants, prend la révélation moins à la légère. « C’est totalement inacceptable, s’indigne-t-il. Si l’État a déplacé les enfants détenus, afin que leurs conditions de détention ne soient plus contrôlées, c’est très grave. » Interrogée, l’organisation NOAS, une ONG de soutien aux demandeurs d’asile, va jusqu’à remettre en cause l’indépendance du comité de surveillance, en indiquant que ses membres sont nommés par le ministère de la justice, celui-là même qui est responsable de l’application de la loi sur le retour des migrants.

    L’accusation est très sérieuse dans un pays où la transparence publique est érigée en principe sacré. En fait, la Norvège fait comme la plupart de ses homologues européens : elle enferme des enfants migrants mais maintient, volontairement ou non, ces petits loin des regards de son opinion publique.

    Grâce à une de ses anciennes enseignantes, nous sommes parvenues à retrouver la trace d’un de ces anciens petits prisonniers migrants. Quand nous échangeons au téléphone avec Azad, il est encore une fois derrière les barreaux : le jeune Afghan a été jeté au fond d’une cellule du commissariat d’Athènes, un des lieux de détention réservés aux enfants migrants en Grèce.

    En 2015, Azad avait fui Kaboul en guerre pour commencer une nouvelle vie en Norvège. Une nouvelle vie qui dure seulement quelques mois : à la suite d’un test osseux, il est déclaré majeur. Azad est donc emprisonné. Deux semaines plus tard, la police le met dans l’avion pour l’Afghanistan, un pays où il n’a plus ni famille ni proches. À peine de retour à Kaboul, il repart sur les routes et finit par atterrir en Grèce, où il se fait enregistrer comme mineur. Pour sa propre protection, la police l’enferme avec d’autres enfants dans une cellule du commissariat, sans lui expliquer « ce qu’on attend de lui ».

    Depuis deux mois, il partage donc le destin de misère de ses autres petits voisins de cellule. Il survit tenaillé par la faim, nous dit-il, et se sent tellement « triste ». Mais « qu’est ce que je peux faire d’autre ?, demande-t-il. Où puis-je aller maintenant ? » Après des mois de violences et d’errance, Azad se dit que sa chance est déjà passée : « Mon dernier espoir au monde, c’était la Norvège. »

    https://www.mediapart.fr/journal/international/210420/les-enfants-invisibles-de-haraldvangen

    #familles #mineurs #enfants #Norvège #rétention #détention_administrative #déboutés #renvois #expulsions #prison #Trandum #prisons #prison #MNA #mineurs_non_accompagnés #réfugiés_afghans #nudité #humiliation #invisibilisation #migrations #asile #réfugiés #test_osseux #tests_osseux #âge #Afghanistan #errance

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    #Migrerrance :

    En 2015, Azad avait fui Kaboul en guerre pour commencer une nouvelle vie en Norvège. Une nouvelle vie qui dure seulement quelques mois : à la suite d’un test osseux, il est déclaré majeur. Azad est donc emprisonné. Deux semaines plus tard, la police le met dans l’avion pour l’Afghanistan, un pays où il n’a plus ni famille ni proches. À peine de retour à Kaboul, il repart sur les routes et finit par atterrir en Grèce, où il se fait enregistrer comme mineur. Pour sa propre protection, la police l’enferme avec d’autres enfants dans une cellule du commissariat, sans lui expliquer « ce qu’on attend de lui ».

    ping @isskein @karine4 @reka

  • 1918, fuite des Suisses de Russie

    Dans les mois qui suivent la Révolution bolchévique d’octobre 1917, 8000 Suisses fuient la Russie dans le chaos des violences quotidiennes.

    De retour dans leur pays d’origine, nombre d’entre eux sont pris en charge par l’assistance publique. Deux familles, l’une romande et l’autre tessinoise, suivent aujourd’hui les traces de leurs ancêtres au destin si particulier.

    https://pages.rts.ch/docs/9849617-1918-fuite-des-suisses-de-russie.html
    #film #documentaire #réfugiés #octobre_1917 #Tessin #Suisse #révolution_d'octobre #Russie #révolution_russe #colonie_de_St.Nicolas #Mont_Chameau #migrations #restauration #viticulture #agriculture #colonie_italo-suisse #fuite #Michele_Raggi #collectivisation_des_terres #morire_di_crepacuore (#coeur_brisé)

  • Le numéro 1, un très beau numéro de la revue
    #Nunatak , Revue d’histoires, cultures et #luttes des #montagnes...

    Sommaire :

    Une sensation d’étouffement/Aux frontières de l’Iran et de l’Irak/Pâturages et Uniformes/La Banda Baudissard/
    À ceux qui ne sont responsables de rien/Des plantes dans l’illégalité/Conga no va !/Mundatur culpa labore

    La revue est disponible en pdf en ligne (https://revuenunatak.noblogs.org/numeros), voici l’adresse URL pour télécharger le numéro 1 :
    https://revuenunatak.noblogs.org/files/2017/03/Nunatak1HiverPrintemps2017.pdf

    Je mettrai ci-dessous des mots-clés et citations des articles...

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    métaliste des numéros recensés sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/926433

  • Colonia Dignidad

    Prügel, Folter und Gesang

    Nach außen fromm, innen ein Alptraum: In der deutschen Enklave „Colonia Dignidad“ in Chile missbrauchte Sektenoberhaupt Paul Schäfer täglich Jungen und ließ Regimegegner verschwinden. Wie konnte sein Horrorreich über Jahrzehnte bestehen? Ein Besuch beim einzigen Täter, der dafür im Gefängnis sitzt

    #Colonia_Dignidad #Villa_Baviera #Chili #Gerhard_Mücke #Paul_Schäfer #prison_secrète #torture #abus #abus_sexuel #enlèvement_d'enfant

    https://correctiv.org/top-stories/2019/04/05/pruegel-folter-und-gesang

  • “Una storia tutta svizzera e tutta d’emigrazione”

    La Federazione delle #Colonie_libere italiane in Svizzera si riunisce questo fine settimana per il suo 40esimo congresso. Nate negli anni ’20 su iniziativa di esuli antifascisti, queste associazioni sono oggi confrontate con una sfida vitale: ridefinirsi per potere dare risposte alla nuova mobilità. Intervista con lo storico Toni Ricciardi.

    http://www.tvsvizzera.it/tvs/colonie-libere-italiane_-una-storia-tutta-svizzera-e-tutta-d-emigrazione-/43157924
    #Suisse #histoire #réfugiés #migrations

  • #Rawabi : première #ville-nouvelle palestinienne

    C’est ce week-end (à partir du 20 juin) que les premiers habitants de Rawabi ont pu s’installer chez eux. La première ville nouvelle palestinienne, située au nord de #Ramallah, devrait accueillir à terme jusqu’à 40 000 habitants. Lancé en 2007, ce projet pharaonique a couté un milliard de dollars (soit 880 millions d’euros) en partie financés par le Qatar. Mais les critiques des Palestiniens n’ont pas tardé contre ces constructions d’une ampleur inédite. Certains ont surnommé Rawabi « la #colonie_palestinienne » et les habitants des villages autour craignent des conséquences. Nicolas Ropert, notre correspondant dans la région, a fait la visite.

    http://www.rfi.fr/emission/20150622-rawabi-premiere-ville-nouvelle-palestinienne
    #Palestine
    cc @reka

  • C’est pas nouveau, mais ça peut intéresser des personnes sur seenthis...
    Dans la vallée des Arabes (RFI)

    De l’#histoire des arabes en #Nouvelle-Calédonie…Tout a commencé au début du XIXe siècle. Des révolutionnaires #kabyles et des #prisonniers algériens étaient envoyés au #bagne, loin très loin de leur pays, dans ce bout de #France au cœur du #Pacifique. Les bagnards ont baptisés cette #colonie_pénitentiaire « #Caledoun ». Et c’est ce nom qui a été choisi pour raconter cette histoire, longtemps cachée, de plus de 2000 déportés originaires du #Maghreb. Une exposition est à voir à Bourail, une petite ville aux allures de far-west, dans ce qu’on appelle la #Vallée_des_Arabes. Un reportage de Daphné Gastaldi

    http://www.wereport.fr/sons/dans-la-vallee-des-arabes
    #Algérie