• INFO FRANCEINFO. « Du pétrole dans nos assiettes » : face à un possible « scandale sanitaire », le député Richard Ramos demande au gouvernement d’agir
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-brief-politique/info-franceinfo-du-petrole-dans-nos-assiettes-face-a-un-possible-scanda

    Le député MoDem évoque une enquête du journal Libération(Nouvelle fenêtre) dévoilant la présence d’hexane, pourtant jamais mentionnée sur les étiquettes des produits. L’hexane, un solvant servant à extraire des huiles, est présent dans l’huile de colza, de tournesol, mais aussi dans la nourriture des animaux d’élevage. Ce produit, proscrit en agriculture biologique, se retrouve donc, en résidus, dans le lait, la viande et les œufs, selon une étude récente de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) passée sous les radars.
    « La sécurité du consommateur n’est pas assurée »

    Après son combat contre les nitrites dans la charcuterie, le député du Loiret s’attaque donc à ce solvant, qui n’est pas un ingrédient et que les industriels ne doivent pas obligatoirement mentionner sur les étiquettes des produits mis en vente. Richard Ramos estime que « la sécurité du consommateur n’est pas assurée » en raison de cet « hydrocarbure caché dans nos assiettes ». S’il est pour l’instant impossible de dire si ce produit est dangereux ou non, l’enquête du journal Libération rappelle que cette substance peut provoquer des troubles de la fertilité, qu’elle est neurotoxique et donc qu’elle peut favoriser des maladies comme Alzheimer. Cependant, les chercheurs n’ont pas encore assez de recul sur sa toxicité réelle lorsque ce produit est ingéré.

  • La #rémunération hors norme d’#Arnaud_Rousseau, président de la #FNSEA, à la tête du groupe #Avril

    L’émission de France 2 « Complément d’enquête », consacrée jeudi soir à la FNSEA, révèle le montant de la rémunération d’Arnaud Rousseau par sa société Avril : 187 000 euros en 2022. Sans compter ses autres revenus liés à ses multiples casquettes.

    Le chiffre est dix fois supérieur au revenu moyen des agriculteurs et agricultrices du pays. Président du conseil d’administration du groupe Avril et président du syndicat de la FNSEA, Arnaud Rousseau a touché en 2022 une rémunération supérieure à 187 000 euros de la part de la société spécialisée dans le colza et le tournesol. C’est ce que révèle l’émission de France 2 « Complément d’enquête », dans un long format consacré à la FNSEA, diffusé jeudi 29 février à partir de 23 heures (https://www.france.tv/france-2/complement-d-enquete/5714862-agriculture-pour-qui-roule-la-fnsea.html).

    Rapportée à une moyenne mensuelle, cette rémunération, dans laquelle sont inclus des jetons de présence et des avantages en nature – voiture et logement de fonction –, est équivalente à plus de 15 500 euros par mois. L’information de l’équipe de « Complément d’enquête » a été confirmée par le directeur juridique du groupe Avril. Il a toutefois été précisé à France 2 que « ce que perçoit Arnaud Rousseau est confidentiel ».

    Ce montant ne fait pas le tour des rémunérations d’Arnaud Rousseau, dont l’ensemble des revenus est, à l’évidence, encore supérieur. L’homme est en effet président de la FNSEA – où il touche des indemnités d’élu –, exploitant agricole à la tête de plusieurs structures bénéficiaires des aides publiques de la PAC – dont Mediapart révélait les montants l’an dernier –, vice-président de la chambre d’agriculture de la région Île-de-France, vice-président de la FOP (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux), et maire de sa commune.
    Des manœuvres pour empêcher la reconnaissance de maladies liées aux pesticides

    Dans son enquête, le magazine de France 2 révèle également comment la FNSEA a tenté de manœuvrer pour empêcher la reconnaissance de maladies liées aux pesticides. Au cours de réunions rassemblant expert·es et partenaires sociaux pour décider de la reconnaissance de maladies professionnelles agricoles, le syndicat majoritaire des exploitantes et exploitants agricoles s’est notamment opposé, en 2011, à la reconnaissance de la maladie de Parkinson et, en 2013, à la reconnaissance du lymphome non hodgkinien. L’une et l’autre seront tout de même reconnus respectivement en 2012 et en 2015.

    La reconnaissance de maladies liées aux pesticides permet aux victimes de toucher, via la MSA, la Mutuelle sociale agricole, des indemnités à vie. Plus il y a de maladies reconnues, plus les cotisations sociales des exploitantes et exploitants agricoles sont susceptibles d’augmenter. À ce jour, de nombreuses victimes sont obligées d’aller jusqu’en justice pour faire reconnaître leur maladie.

    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/290224/la-remuneration-hors-norme-d-arnaud-rousseau-president-de-la-fnsea-la-tete
    #agriculture

    • Le groupe Avril, présidé par le patron de la FNSEA, carbure aux frais de l’État

      L’entreprise d’Arnaud Rousseau est devenue leader sur le marché des « #biocarburants ». Son or jaune, c’est le #colza. La société a prospéré grâce à une réglementation sur mesure et à un important #rabais_fiscal.

      Le 30 mars 2022, à quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, la #Fédération_nationale_des_syndicats_d’exploitants_agricoles (FNSEA) organise un « grand oral » des candidats à la fonction suprême à l’occasion de son congrès annuel qui se tient à Angers (Maine-et-Loire). Emmanuel Macron intervient, en vidéo, depuis son QG de campagne. Et il fait cette promesse : « Je voulais ici vous le dire très clairement. Le Crit’Air 1 sera attribué aux véhicules qui roulent en permanence au B100. C’était, je le sais, attendu. »

      Le #B100 ? C’est un #carburant fait d’#huile_de_colza. Les #poids_lourds roulant exclusivement avec ce produit vont donc obtenir la #vignette qui autorise à circuler dans les « #zones_à_faibles_émissions » (#ZFE) mises en place dans les grandes agglomérations pour limiter la pollution locale. Deux semaines plus tard, le 16 avril, l’arrêté paraît au Journal officiel. On est entre les deux tours de la présidentielle, il n’y a eu aucune consultation publique.

      La décision ne tombe pas du ciel. Elle est particulièrement favorable à une société étroitement liée à la FNSEA : Avril, quatrième groupe agroalimentaire français, qui a lancé trois ans et demi plus tôt l’Oleo100, un carburant B100. De la graine de colza qu’il achète auprès des coopératives de producteurs comme sur les marchés mondiaux, et qu’il fait passer dans ses usines de trituration, le groupe Avril tire à la fois un produit sec – ce qu’on appelle les tourteaux, destinés à l’alimentation animale – et une huile végétale. C’est cette huile qui fait tourner des moteurs Diesel.

      L’entreprise est présidée par Arnaud Rousseau, alors premier vice-président de la FNSEA et dans les starting-blocks pour succéder à sa présidente, Christiane Lambert – il prendra la tête du syndicat un an plus tard. L’attribution de la vignette vient compléter un arsenal règlementaire qui contribue directement aux bénéfices mirobolants du groupe : grâce à un important rabais fiscal et à la vente, en plus de son propre carburant, de « certificats » censés aider à la décarbonation des transports, le groupe Avril, via sa filiale Saipol, dégage des dizaines de millions d’euros de bénéfices sur un produit à la rentabilité hors normes. Loin, très loin, de ce que touchent réellement agricultrices et agriculteurs. Et sans que l’écologie y gagne.

      Le jour même de l’intervention d’Emmanuel Macron au congrès de la FNSEA, Arnaud Rousseau se réjouit de la nouvelle dans un communiqué de la FOP (Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux), qu’il préside également à ce moment-là : « L’ensemble des acteurs de la filière française des huiles et protéines végétales se félicite de l’obtention de la vignette Crit’Air 1 pour le B100, carburant 100 % végétal », écrit-il.

      La mesure était, de fait, attendue. Une présentation commerciale de l’Oleo100 auprès de potentiels clients évoquait déjà, début 2021, la future vignette en indiquant « actions en cours pour Crit’Air 1 et classification “véhicule propre” ».

      Elle ne fait certes pas grand bruit mais certains s’en émeuvent. Le sénateur (Europe Écologie-Les verts) Jacques Fernique s’est étonné de cette décision discrétionnaire, prise au profit d’un seul produit. « Cette évolution réglementaire soudaine interpelle […] au sortir d’un premier quinquennat marqué par la tenue de la convention citoyenne pour le climat et à l’orée d’un second, placé, selon le président de la République, sous le signe d’une “méthode nouvelle” associant l’ensemble des acteurs et dont l’écologie serait “la politique des politiques” », dit-il dans une question adressée au Sénat le 14 juillet 2022.

      Répondant à nos questions, le service communication d’Avril le reconnaît : « La demande de classification Crit’Air 1 a été portée par les différentes associations professionnelles représentatives des industriels producteurs de B100, des constructeurs et des transporteurs ». On peut d’ailleurs relever sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) que le groupe déclare avoir mené des actions de lobbying auprès de décideurs sur le sujet.

      Côté producteurs de B100, ces associations, précise-t-il, ce sont « Estérifrance, le syndicat français des producteurs de biocarburants de type Ester méthylique d’acide gras [type dont fait partie l’huile de colza – ndlr] », et « l’European Biodiesel Board, une association européenne visant à promouvoir l’utilisation des biocarburants dans l’UE ». La filiale Saipol d’Avril fait partie de l’une et de l’autre.
      Un « biocarburant » polluant

      L’an dernier, le député (MoDem) Mohamed Laqhila posait une question similaire à l’Assemblée nationale, s’interrogeant sur la différence de « traitement » entre le B100 et le HVO, alors même que ce dernier « est homologué dans de nombreux pays européens depuis plusieurs années ».

      Le HVO est un autre carburant alternatif qui peut être composé, celui-là, à partir d’huiles usagées, de graisses animales et de déchets. Autrement dit, sans recourir aux terres agricoles. Mais les véhicules roulant au HVO, eux, ne sont pas autorisés dans les centres-villes classés ZFE.

      Pourquoi une telle distinction ? Au regard de ce que dit la science, elle n’a pas lieu d’être. « Dans un moteur, la combustion du B100 se traduit par plus de NOx [oxydes d’azote – ndlr] qu’un carburant fossile, explique le chercheur Louis-Pierre Geffray, de l’institut Mobilités en transition. Ces NOx supplémentaires sont normalement traités par le système antipollution du véhicule, mais il n’y a aucune raison objective qui explique pourquoi, en usage réel, ce biocarburant est classé Crit’Air 1, à la différence du HVO et du diesel qui sont restés en Crit’Air 2. »

      AirParif, qui observe la qualité de l’air en Île-de-France, est arrivé aux mêmes conclusions en comparant les émissions du diesel et des carburants alternatifs.

      Interrogé sur le sujet, le ministère des finances – auquel est maintenant rattachée la Direction générale de l’énergie et du climat qui avait signé l’arrêté en question – indique que le B100 permet des réductions d’autres émissions. Et que si le HVO est exclu, c’est qu’il n’y a pas de moteur permettant de s’assurer qu’« il ne sera utilisé que du carburant HVO ».

      Ce traitement favorable au carburant issu de l’huile de colza n’est pas anecdotique. Il fait partie du « business model » d’Avril, mastodonte présent dans dix-neuf pays, au chiffre d’affaires, en 2022, de 9 milliards d’euros. Depuis longtemps, le groupe développe une stratégie d’influence auprès de la puissance publique comme auprès des gros acteurs du secteur, afin de s’assurer une position hégémonique sur le marché.

      Comme Mediapart l’avait écrit, une importante niche fiscale était déjà favorable, au cours des années 2000 et 2010, à un produit du groupe Avril – qui s’appelait alors Sofiprotéol –, le diester.
      De niche fiscale en niche fiscale

      Les bonnes affaires avec la bénédiction de l’État ne se sont pas arrêtées là. Dès son homologation par arrêté ministériel, en avril 2018, le B100 a bénéficié d’un énorme rabais fiscal. Cette année-là, Avril déclare à la HATVP l’action de lobbying suivante : « défendre les intérêts de la filière française lors des révisions du dispositif fiscal d’incitation à l’incorporation de biocarburants ».

      Sept mois après l’arrêté ministériel, Saipol annonçait le lancement de l’Oleo100. La société est la première sur le coup. Les concurrents n’arriveront que dans un second temps - un an plus tard pour la coopérative Centre ouest céréales, trois ans plus tard pour Bolloré. Eux et une poignée d’autres resteront minoritaires sur le marché.

      Cette ristourne fiscale donne un sacré avantage au B100 sur les autres carburants : il n’est taxé qu’à hauteur de 118,30 euros par mètre cube. Le produit alternatif HVO, commercialisé entre autres par TotalEnergies, Dyneff ou encore le néerlandais Neste, est imposé au même niveau que le diesel issu du pétrole, soit une taxe à hauteur de 607,5 euros par mètre cube.

      Pour l’État, la perte est substantielle. Elle pèse 489,20 euros par mètre cube de B100. Pour l’année 2023 où la filiale Saipol d’Avril, a vendu, selon ses propres chiffres, 185 000 mètres cubes d’Oleo100, ce manque à gagner dans les recettes publiques s’élève à 90,5 millions d’euros.

      Le ministère des finances dément avoir mis en place un traitement privilégié. « Aucune mesure favorisant un groupe n’a été prise. » Bercy explique la différence de taxation entre B100 et HVO par leurs caractéristiques chimiques. Le B100 est « un carburant qui ne peut être utilisé qu’avec des moteurs dédiés, et dans le cadre de flottes captives de camions spécifiquement conçus pour ce carburant. Son utilisation est donc particulièrement encadrée et restrictive ». À l’inverse, le HVO pouvant être utilisé dans différents types de moteur, le contrôle de sa bonne utilisation n’est pas possible.

      Au total, selon les chiffres d’Avril, la société présidée par Arnaud Rousseau a vendu environ 360 000 m³ d’Oleo100 depuis 2020. Ce sont plus de 176 millions d’euros qui ne sont pas allés dans les caisses de l’État. Et ce trou dans les recettes fiscales pourrait encore se creuser : selon nos informations, les projections du groupe continuent de suivre une courbe ascendante, avec l’estimation que le marché du B100 avoisinera les 600 000 m³ en 2025.

      Même si le B100 est moins émetteur de gaz à effet de serre que le gazole ordinaire, l’apport écologique de ce développement n’est pas avéré. « La fiscalité très avantageuse sur le B100 se traduit par un fort développement de ce carburant, au détriment de l’incorporation de renouvelables dans le diesel classique B7 vendu à la pompe aux particuliers, fait valoir le chercheur Louis-Pierre Geffray. Car, sur l’ensemble des carburants, l’incorporation d’énergies issues de productions agricoles en concurrence avec l’alimentation humaine est limitée par le cadre réglementaire européen à 7 %, et ce seuil a été atteint en France. » Au bénéfice du B100, donc, et au détriment des autres carburants. « Ce qui ne se justifie que partiellement en termes de vertu environnementale », souligne le chercheur.

      Dans une note publiée l’année dernière par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddrri), ce chercheur et deux de ses collègues relèvent en outre que la culture de colza est très consommatrice de produits phytosanitaires. C’est « la deuxième culture française la plus traitée » aux pesticides, et elle absorbe en moyenne 170 kilos par hectare d’engrais azoté, estiment-ils, soulignant par ailleurs que la consommation française d’huile de colza est très dépendante des importations.

      Fin 2021, la fiscalité du B100 a d’ailleurs été étrillée par la Cour des comptes, qui avait mis en exergue, dans un rapport sur le développement des biocarburants, des taux d’imposition « sans aucune rationalité », conduisant à un système « qui n’est pas conforme à la réglementation européenne sur la taxation des produits énergétiques ». De fait, le niveau d’imposition du B100 est plus de deux fois inférieur au minimum fixé par la directive européenne sur la taxation de l’énergie pour les équivalents au gazole routier.

      La stratégie de maximisation du quatrième groupe agroalimentaire français ne s’est pas arrêtée là. Ces dernières années, il a étendu son emprise du côté des acheteurs de carburant. C’est ainsi qu’il a noué des partenariats avec des constructeurs automobiles – Renault Trucks, Volvo Trucks, Man, Scania –, comme l’écrivait Transport Infos l’an dernier, mais aussi signé des contrats avec des sociétés de la logistique et des transports. L’objectif ? garantir des débouchés pour son carburant, en concevant des modèles de véhicules qui ne peuvent rouler qu’au B100, et en incitant des transporteurs à se tourner vers ces nouveaux poids lourds.

      Depuis le projet de loi de finances (PLF) 2020, une nouvelle niche fiscale est apparue : l’achat de tels véhicules, pour les entreprises qui en font l’acquisition, entraîne, suivant le poids de l’engin, une déduction d’impôt de 5 à 15 %. C’est ce que le secteur appelle le « suramortissement ».
      Le bénéfice de Saipol, une info « confidentielle »

      Il est, enfin, encore une politique publique qui contribue directement aux juteuses affaires du groupe Avril sans pour autant contribuer efficacement à la décarbonation du secteur pour laquelle elle a été conçue. C’est celle des « certificats ». Ce système complexe, mis en place en 2019 – au départ pour pousser le secteur des carburants vers la décarbonation –, est un marché secondaire, où ne s’échangent plus des matières premières, mais des tickets permettant d’éviter des pénalités de l’État. Un mécanisme semblable aux droits à polluer pour le CO2.

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      Le marché des certificats

      Le marché des certificats permet à un fournisseur de gazole qui a dépassé le seuil obligatoire d’incorporation de 9 % d’énergie renouvelable dans son produit de vendre l’équivalent de son surplus sous forme de certificats. C’est le cas de la filiale Saipol d’Avril, dont le produit Oleo100 est constitué à 100 % de renouvelable, et qui peut donc vendre des certificats pour 91 % de ses volumes.

      À l’inverse, le fournisseur n’ayant pas atteint ce seuil des 9 % achète les certificats qui lui permettent de combler virtuellement l’écart. S’il ne le fait pas, des pénalités, plus douloureuses pour ses comptes, lui sont imposées par l’État. C’est la taxe incitative relative à l’utilisation d’énergie renouvelable dans le transport (Tiruert).

      Le principe de ce mécanisme, non réglementé et opaque, est de donner aux fournisseurs abondants en renouvelables une assise financière confortable de façon à ce qu’ils poursuivent dans cette voie, afin d’obtenir, sur l’ensemble de la production française de carburant le mix attendu par les directives européennes. Cela génère donc pour eux deux sources de revenu : la vente du biocarburant en lui-même, et la vente des certificats.

      Le premier est indexé sur le prix du gazole, vendu quelques centimes au-dessous. Pour les seconds, les prix ne sont pas publics. Selon nos informations, ces certificats s’échangeaient l’année dernière autour de la coquette somme de 900 euros par mètre cube de carburant renouvelable – en ce début d’année, le prix était descendu à 700 euros.

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      La filiale d’Avril vend à la fois son produit Oleo100 et des certificats qui lui sont associés. C’est ainsi qu’elle dégage, sur son carburant, une marge incongrue. Celle-ci pèserait, pour la seule année 2023, entre 110 et 150 millions d’euros (voir en annexes notre calcul à partir du prix de vente du carburant, du coût de production et de la vente des certificats).

      Si l’on retient le bas de la fourchette, cela donnerait un taux de marge d’environ 29 %. Soit une rentabilité digne de l’industrie du luxe - en 2023, le taux de marge de LVMH, qui a publié ses chiffres en début d’année, était de 26,5 %...

      Comment justifier ce profit colossal que les contribuables financent pour partie ? Contacté, Arnaud Rousseau ne nous a pas répondu. Il n’est que le président « non exécutif » du groupe, nous précise le groupe Avril, lequel nous indique que le montant des bénéfices et du chiffre d’affaires de la filiale Saipol en 2023 est une information « confidentielle ».

      À l’évidence, l’activité biocarburants, avec ces dispositifs et traitements fiscaux particuliers, est la locomotive du groupe. En 2022, où le chiffre d’affaires d’Avril avait fait un bond à 9 milliards d’euros, la filiale Saipol dégageait, selon les derniers comptes disponibles, 135,5 millions d’euros de bénéfices. Ce qui représentait plus de 50 % du résultat net du groupe Avril.

      Depuis le début du mouvement de colère du monde agricole, l’un des principaux arguments d’Arnaud Rousseau pour maintenir la pression et obtenir la levée d’un maximum de contraintes pour le secteur est d’invoquer la fonction nourricière de l’agriculture et la nécessité de préserver la souveraineté alimentaire de la France.

      Il l’a répété sur France 2, sur RTL et sur France Inter ces dernières semaines : « Notre objectif, c’est de produire pour nourrir. » Devant les grilles du parc des expositions Paris Expo, Porte de Versailles à Paris, peu avant l’ouverture du Salon de l’agriculture samedi matin, où il réclamait « une vision » et « des réponses » du chef de l’État, le patron de la FNSEA le disait encore : « Produire pour nourrir, pour nous ça a du sens. La souveraineté alimentaire et faire en sorte que dans ce pays on continue à produire une des alimentations les plus sûres du monde, dont on est fiers […], tout cela, ça a du sens pour nous. »

      L’activité phare du mastodonte qu’il préside bénéficie pourtant déjà des attentions du gouvernement, et n’a rien à voir avec le fait de nourrir la population : elle fait tourner des bus et des camions, et elle rapporte énormément d’argent.

      https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/290224/le-groupe-avril-preside-par-le-patron-de-la-fnsea-carbure-aux-frais-de-l-e
      #fiscalité #fisc

  • #Arnaud_Rousseau, un poids lourd de l’agrobusiness pour diriger la FNSEA | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/270323/arnaud-rousseau-un-poids-lourd-de-l-agrobusiness-pour-diriger-la-fnsea

    « Aucun suspense mais une interrogation. Qui est Arnaud Rousseau ? Inconnu du grand public, cet #exploitant agricole de la Seine-et-Marne est pourtant un poids lourd de l’#agrobusiness français. Un homme qui a su se faire discret mais qui pourrait en réalité incarner un infléchissement à la tête du syndicat cogestionnaire de la #politique_agricole_française. Après les six années de mandat de l’éleveuse de porcs du Maine-et-Loire, ce n’est pas seulement le retour d’un cultivateur aux manettes. C’est aussi le retour, en grand, de l’agrobusiness dans les couloirs de la Rue de Varenne.

    Car Arnaud Rousseau n’est pas un simple #agriculteur. Il est le patron d’un mastodonte de l’économie française : #Avril-Sofiprotéol, le géant de ce que l’on appelle les oléagineux et protéagineux (#colza, tournesol, soja et protéines végétales de type luzerne, féverole, pois…), fondé par le syndicat de la filière. Rien de moins que le 4e groupe agroalimentaire français.

    On trouve ses produits dans nos assiettes, dans les rations d’élevage, dans l’industrie cosmétique, à la pompe… Les huiles Lesieur, Isio 4, Puget, les œufs Matines, l’agrocarburant Diester : tout cela vient d’Avril-Sofiprotéol et de ses usines de transformation de colza, de tournesol et de soja. »

    5,6 fois le montant moyen des subventions de la PAC
    Le futur numéro 1 de la FNSEA, cependant, n’a pas trop d’inquiétude à avoir sur ses capacités de production. En Seine-et-Marne, il règne sur plusieurs centaines d’hectares. Sur le papier, il est à la tête de trois exploitations agricoles : la SCEA du Haut Pays, la SCEA Ferme Saint Laurent, la SCEA du Moulin à vent. Selon nos informations, les trois sont bénéficiaires des aides publiques de la PAC (politique agricole commune), à hauteur d’environ 170 000 euros chaque année. En 2021, le total de cette manne européenne s’est élevé précisément à 173 441 euros. C’est 5,6 fois le montant moyen que touche une exploitation agricole en France.

  • La politica dell’Unione europea sui biocarburanti fa male al clima e ai sistemi alimentari

    Per produrre gli eco-combustibili utilizzati oggi in Europa si coltivano mais, colza e palma da olio su una superficie di 9,6 milioni di ettari, che basterebbe a sfamare 120 milioni di persone. “L’Ue non solo cede vaste aree coltivate per alimentare le automobili ma fa anche salire ulteriormente i prezzi”, denunciano T&E e Oxfam

    “I biocarburanti vegetali sono probabilmente la cosa più stupida mai promossa in nome del clima”. Non ha usato mezzi termini Maik Marahrens, biofuels manager di Transport&Environment nel commentare il nuovo rapporto pubblicato il 9 marzo che la federazione europea per i trasporti e l’ambiente ha curato insieme all’Ong Oxfam.

    Oggi l’Europa utilizza l’equivalente di circa 9,6 milioni di ettari di terre agricole (una superficie pari a quella dell’Irlanda) per coltivare colza, mais, soia, barbabietole da zucchero, grano e altre derrate alimentari che, invece di finire sulle nostre tavole, vengono utilizzati per produrre bioetanolo, biodiesel e biometano. “Stiamo cedendo vaste porzioni di terra per coltivazioni che poi bruciamo nelle nostre automobili -riprende Marahrens-. È uno spreco scandaloso: questi terreni potrebbero sfamare milioni di persone o, se restituiti alla natura, potrebbero diventare serbatoi di carbonio ricchi di biodiversità”.

    L’utilizzo di questi combustibili era stato introdotto a livello europeo con la Eu Renewable energy directive (Red) del 2009 con l’obiettivo di ridurre l’utilizzo dei combustibili fossili; ma già le successive direttive in materia (2015 e 2018) hanno introdotto delle limitazioni all’uso di biocarburanti di origine alimentare. Oggi Germania e Francia sono i due Paesi che ne consumano le maggiori quantità (facendo affidamento rispettivamente sull’olio di palma, che viene importato, e sulla colza) seguiti da Svezia, Regno Unito, Spagna e Italia.

    “Il consumo di biocarburanti di origine vegetale in Europa richiede un’area totale di 9,6 milioni di ettari, pari al 9,2% del totale dei terreni coltivati nel continente”, si legge nel report che evidenzia come la gran parte di questa superficie (circa due terzi) si trovi in Europa. Mentre la quota restante, dove vengono coltivate soprattutto palma da olio e soia, si trova in Asia e in America Latina.

    Ma che cosa succederebbe se queste superfici venissero destinate ad altri scopi? La prima opzione presa in considerazione nel report riguarda la possibilità di abbandonare le monocolture per la produzione di mais e colza per da trasformare in biocombustibili per lasciare spazio al ritorno della vegetazione naturale e al ripristino dei boschi: “Questo permetterebbe di rimuovere dall’atmosfera 64,7 milioni di tonnellate di CO2 all’anno -si legge nel report- circa il doppio del risparmio netto generato, in termini di minori emissioni, dall’utilizzo di biocarburanti pari a circa 32,9 milioni di tonnellate”. La rinaturalizzazione di queste aree avrebbe poi ulteriori benefici, rappresentando un argine alla perdita di biodiversità che oggi interessa circa l’80% degli habitat del continente, secondo una stima della Commissione europea: “L’occupazione di vaste aree con monocolture per i biocarburanti significa invariabilmente meno spazio per gli ecosistemi naturali e meno habitat per piante e animali selvatici”, sottolinea il report.

    La seconda possibilità prevede la possibilità di installare pannelli fotovoltaici. I biocarburanti consumati in Europa consentono di percorrere circa 329mila milioni di chilometri: “Per coprire la stessa distanza con auto elettriche alimentate con energia prodotta da pannelli fotovoltaici servirebbe una superficie di 0,133 milioni di ettari -spiega Horst Fehrenbach dell’Istituto per l’energia e la ricerca ambientale (Ifeu), che ha curato la ricerca per conto di T&E e Oxfam-. In questo modo il 97,5% della superficie oggi utilizzata per produrre biocombustibili potrebbe essere destinata ad altro uso”.

    La terza possibile alternativa riguarda l’utilizzo dei terreni oggi destinati alla produzione di biocarburanti per coltivare generi alimentari destinati al consumo umano: secondo le stime contenuta nel report se la superficie oggi utilizzata solo in Europa (escludendo quindi dal conteggio le piantagioni in altri continenti) venisse utilizzata per produrre grano questo permetterebbe di soddisfare il fabbisogno calorico di circa 120 milioni di persone, circa un quarto della popolazione del continente. “La politica dell’Unione europea sui biocarburanti è una catastrofe per centinaia di milioni di persone che lottano per portare in tavola il loro prossimo pasto -commenta Julie Bos, consulente per la giustizia climatica dell’Unione europea di Oxfam-. Non solo cede vaste aree coltivate per alimentare le automobili ma fa anche salire ulteriormente i prezzi dei prodotti alimentari. I Paesi europei devono smettere una volta per tutte di usare il cibo per produrre carburante”.

    Marahrens ricorda poi come “ogni giorno 15 milioni di pagnotte e 19 milioni di bottiglie di olio di girasole e di colza vengono bruciati nei motori di camion e automobili. Continuare a farlo mentre il mondo sta affrontando una crescente crisi alimentare globale è al limite del criminale. Paesi come la Germania e il Belgio stanno discutendo di limitare i biocarburanti per le colture alimentari. Il resto dell’Europa deve seguirne l’esempio”.

    https://altreconomia.it/la-politica-dellunione-europea-sui-biocarburanti-fa-male-al-clima-e-ai-

    #biocarburants #alimentation #terres #agriculture #maïs #colza #huile_de_palme

    • Biofuels: An obstacle to real climate solutions

      The EU wastes land the size of Ireland on biofuels, missing enormous opportunities to fight climate change, biodiversity loss and the global food crisis.

      A new study by the IFEU institute quantifies for the first time the enormous opportunity costs across Europe of dedicating millions of hectares of fertile cropland to the production of biofuels. The results are clear – this land could be used much better in the interest of mitigating climate change, stemming biodiversity loss or increasing global food security.

      In 2009, the European Union (EU) introduced a biofuels mandate as part of its green fuels law, the ‘#Renewable_Energy_Directive’ (RED). The proposition at the time was attractive: farmers would be supported to produce ‘green fuels’. In reality, biofuels have harmed food security and obstructed climate change mitigation.

      The study carried out by the Institut für Energie- und Umweltforschung (IFEU) on behalf of T&E shows that production of crops for biofuels consumed in Europe requires 9.6 Mha of land – an area larger than the island of Ireland. This is 5.3 Mha if the production of co-products, mainly feed for industrial livestock farming, is taken into account.
      Key findings

      - If this land were returned to its natural state (‘rewilded’) it could absorb around 65 million tonnes of CO2 from the atmosphere – nearly twice the officially reported net CO2 savings from biofuels replacing fossil fuels.
      - Using the land for solar farms would be far more efficient. You need 40 times more land to power a car using biofuels vs an electric car powered by solar. Using an area equivalent to just 2.5% of this land for solar panels would produce the same amount of energy.
      - Crops cultivated on these lands could be used to provide the calorie needs of at least 120 million people.

      https://www.transportenvironment.org/discover/biofuels-an-obstacle-to-real-climate-solutions

      #rapport

  • L’#Europe nous impose-t-elle les #OGM ?
    https://www.franceinter.fr/emissions/le-vrai-faux-de-l-europe/le-vrai-faux-de-l-europe-07-janvier-2017

    C’est à la fois vrai et faux [...]

    Chaque État peut faire ce que bon lui semble : interdire ou autoriser. La France les interdit, tout comme 18 autres pays en Europe. Cette interdiction vaut, même si à Bruxelles, on a délivré une autorisation de mise sur le marché européen. Il suffit pour un État d’invoquer différents motifs, comme par exemple la politique agricole, l’environnement, ou les conséquences socio-économiques de ces OGM. Seule une dizaine de pays en Europe autorisent les cultures d’OGM ; mais en pratique seul le mais Monsanto 810 a reçu une autorisation européenne, il n’est cultivé que dans cinq pays, essentiellement d’ailleurs en Espagne.

    [...] On peut malgré tout importer des aliments à base d’OGM. Ces OGM, ils servent avant tout à nourrir du bétail, des volailles et des porcs. Quant au consommateur, il doit en être avertit, l’Europe impose que la présence d’OGM figure sur l’étiquette dès que la présence de 0,9% d’OGM.

    [...]

    Au final ces OGM se retrouvent donc dans nos assiettes ! Au total 72 aliments contenant des OGM ont reçu une autorisation de commercialisation en Europe : ça va du #maïs, au #soja en passant par le #colza, le coton ou la betterave sucrière.

    Les écologistes pointent que si en Pologne on éleve des porcs à base d’OGM, le jambon sera vendu dans les supermarchés en Allemagne ou en France. Ce qui n’est pas réglé c’est donc la cohabitation entre des pays qui autorisent et ceux qui interdisent les OGM. Il y a aussi le problème de la dispersion des semences le long des frontières.

    La Commission européenne a tenté de clarifier les choses, mais pour le moment, ni le Parlement Européen ni les états européens ne semblent très pressés de régler la question, autrement dit, le problème reste entier....

  • Colzas et tournesols génétiquement modifiés : la contamination a commencé - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2015/03/20/colzas-et-tournesols-genetiquement-modifiesla-contamination-a-commence_12

    En 2013, les #OGM cachés ont représenté en France près de 20 % des cultures de #tournesols. Plus inquiétant encore, les premiers semis de colzas VrTH ont démarré en 2014 et risquent de se poursuivre à une plus grande échelle en 2015. Or, comme l’a souligné une étude réalisée conjointement par une équipe de l’Inra/CNRS en 2013, « la caractéristique de tolérance aux #herbicides, introduite par manipulation génétique pourrait être diffusée à d’autres plantes, cultivées ou sauvages ». Cette #contamination est particulièrement importante avec le #colza qui peut transmettre cette caractéristique à toutes les crucifères sauvages qui lui sont botaniquement proches : moutarde des champs, ravenelle, rapistre, etc. Autrement dit, une contamination génétique à grande échelle. Ce sont ces mêmes risques graves de contamination qui avaient d’ailleurs amené le gouvernement français à suspendre en 1998 la mise sur le marché de colzas transgéniques résistants à un herbicide.

    #transgenèse #semence #agro-industrie

  • Aux Etats-Unis, les nouvelles variétés d’#OGM sont tolérantes à plusieurs pesticides - Reporterre
    http://www.reporterre.net/Aux-Etats-Unis-les-nouvelles

    Bienvenue dans la nouvelle ère des OGM ! Le ministère états-unien de l’Agriculture (USDA) et l’Agence pour la protection de l’Environnement (EPA) des Etats-Unis sont en passe de donner leur accord pour la commercialisation et la mise en culture d’une « nouvelle génération » d’OGM destinés aux agriculteurs. #Semences miracles ou plantes à haut rendement capables de pousser sans eau, penserez-vous ? Rien de cela !

    La première génération de plantes génétiquement modifiées commercialisées pour l’agriculture, depuis bientôt vingt ans, consistait surtout en deux types de transgènes intégrés à la majorité des cultures GM (#maïs, #soja, #coton, #colza...) : un transgène de production d’un insecticide par la plante ou un transgène de tolérance à un herbicide, le plus souvent le Roundup de Monsanto (70 % des cultures américaines).

    La seconde génération consiste, elle, à combiner ces modifications dans une même plante, en « empilant les traits », jusqu’à obtenir un OGM capable de produire jusqu’à six #insecticides et tolérer au moins deux #herbicides différents (technologie Smartstax).

    #pesticides #agrobusiness

  • Les aliments qui reçoivent le plus de pesticides - JDN Business
    http://www.journaldunet.com/economie/agroalimentaire/aliments-et-pesticides.shtml

    Blé, maïs, colza, pomme de terre... Quelles sont les cultures où sont déversés le plus d’herbicides et autres insecticides ?

    Un champ de pomme de terre reçoit en moyenne 15,6 doses de produits phytosanitaires par an. Largement plus que toutes les autres grandes cultures comme le colza (5,5 doses de traitement par an) ou le blé tendre (3,8 doses de traitement par an). Les chiffres du ministère de l’Agriculture, qui prennent en compte à la fois le nombre d’épandages et la quantité reçue (voir la méthodologie) et portent sur l’année 2011, ont de quoi surprendre. Qui aurait pu penser qu’une pomme de terre subissait autant de traitements ?

    La nature des produits utilisée est très variable selon les cultures. Pour la pomme de terre, ce sont essentiellement des fongicides (traitement contre les maladies dues aux champignons microscopiques) qui sont répandus, à raison de 11,6 doses par an. Pour le triticale (un croisement entre le blé et le seigle destiné à l’alimentation animale), ce sont les herbicides, permettant de détruire les mauvaises herbes, qui sont en cause. Les insecticides, utilisés assez massivement pour les cultures de colza ou de pois protéagineux, sont eux essentiellement destinés à lutter contre les pucerons. Les autres traitements comprennent notamment les régulateurs de croissance (des traitements qui limitent la pousse de la plante pour éviter aux tiges de casser) et des anti-limaces....

    #aliments
    #blé
    #maïs
    #colza
    #pomme-de-terre...
    #herbicides
    #insecticides

  • Qu’est-ce que la navette ?
    C’est en lisant la composition du pain de ce matin, à la recherche de traces de lactose, que je découvre l’huile de navette.
    L’ancêtre du colza est un Brassicaceae, une version oléagineuse du chou-navet. Le colza est un hybride agricole, qui possède un meilleur rendement que la version sauvage - entre d’autres choux et la navette. Avec les topinambours et autres rutabagas, l’huile de navette reste comme un cauchemard dans les mémoires des rejetons de la seconde guerre mondiale mais obtiens les faveurs des générations « j’veux du bio ». D’hiver ou d’été, la navette sert aussi au fourrage.

    http://www.ars-grin.gov/~sbmljw/cgi-bin/taxon.pl?319648
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Brassicaceae

    #herbier #huiles #alimentation #colza #agriculture #glandouille

  • Fortes inégalités des #revenus entre #éleveurs et #céréaliers :

    La publication, en décembre 2012, par le ministère de l’#agriculture, des revenus moyens d’un exploitant agricole selon son secteur d’activité, a jeté une lumière crue sur la situation. Céréaliers et betteraviers caracolent en tête, avec un #record historique compris entre 72 000 et 80 000 euros en 2012. Quand les éleveurs d’ovins et de bovins ferment la marche à 15 000 euros. Rarement, le différentiel aura été aussi marqué.

    Les céréaliers ont bénéficié de la fièvre qui s’est emparée des #cours des céréales, mais aussi du #colza, depuis l’été 2012. Une envolée qui pèse à l’inverse dans les comptes des éleveurs. « Il y a un an, j’achetais mes protéines, c’est-à-dire du colza, à 230 euros la tonne ; début 2013, je les ai payées 410 euros la tonne », témoigne Gérard Durand qui élève 70 vaches laitières en Loire-Atlantique.

    Bien qu’il soit moins dépendant que d’autres, puisqu’il produit sur son exploitation des céréales et de la luzerne, il dit « être sur la corde raide », alors que le prix du lait reste stable, voire s’érode. « Pour les céréales, on a connu deux chocs depuis 2007, avec des fortes hausses et des fortes baisses des cours, mais aujourd’hui il est moins question de volatilité que de niveau qui reste élevé, au-dessus de 200 euros la tonne », estime Thierry Blandinières, directeur général de la coopérative Maïsadour.

    Source : http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/02/22/coup-de-blues-chez-les-eleveurs_1836947_3234.html

    Et l’encadré sur la même page sur le problème de la prise en compte de l’#environnement et des #inégalités pour les aides de la politique agricole commune de l’Union européenne.

    Repeindre la #PAC en vert

    Une politique agricole commune (PAC) repeinte en vert. C’était le souhait du commissaire européen à l’agriculture, Dacian Ciolos. Bruxelles avait même joué le jeu de la consultation des citoyens européens. A ses yeux, ce budget, le plus important de l’Europe, ne pouvait se justifier que si le respect de l’environnement, une répartition plus juste des aides et un soutien aux jeunes désireux de s’installer, accompagnaient le projet agricole des Vingt-Sept.

    Au gré des discussions entre gouvernements, et commissions parlementaires, le vert pâlit, constatent les écologistes. Le compte à rebours est lancé. D’ici à juin, la PAC pour les années 2014-2020 sera dessinée. Difficile ensuite de modifier l’épure. Restera-t-il une touche de vert dans le tableau ? Pour maintenir la pression sur le pinceau, les ONG veulent ouvrir le débat. Eviter qu’il ne se déroule en catimini, entre initiés.

    La Fondation Nicolas Hulot a lancé une campagne, « I Field Good », pour sensibiliser les Français – ils contribuent chacun en moyenne à hauteur de 100 euros par an pour l’agriculture européenne. La campagne se veut « positive ». Loin de la stigmatisation de l’agriculteur-pollueur. On se souvient de l’émoi qu’avait causé, il y a deux ans, la publicité choc de France Nature Environnement, lors du Salon de l’agriculture. Oubliés, l’épi de maïs OGM sur la tempe ou l’image des algues vertes. Place aux ambassadeurs de l’#agroécologie, un thème cher au ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll.

    « Produire autrement ? C’est possible », nous disent Christophe, céréalier dans la Marne ou Quentin, éleveur bio dans la Loire. Ils parlent du mur technique auxquels ils se sont heurtés dans la logique du produire plus. De l’impasse économique, quand le coût des engrais, des pesticides ou du soja ne cesse de croître. Ils évoquent le regard des autres. Aujourd’hui, ils sont fiers d’être agriculteurs.