• Hannah Gadsby présente Nanette sur Netflix : il faut le voir
    http://www.madmoizelle.com/hannah-gadsby-nanette-netflix-941685

    Dans Nanette, Hannah Gadsby parle d’#homosexualité. D’#homophobie. De #coming-out.

    D’être une #femme. De la #violence masculine. De la #culture_du_viol. D’être confondue avec un homme.

    D’art. De Van Gogh. De santé mentale. Du prix de la créativité.

    D’#humour. De ce que veut dire l’humour quand on fait partie d’une #minorité. De ce que veut dire le fait qu’elle a choisi de se moquer d’elle-même et d’en faire une carrière.

    Comme si le reste du monde ne se moquait pas déjà assez d’elle.

    • OK, je me suis mal exprimé, j’aurais du dire « le sujet a aussi été abordé là », pour celles et ceux qui veulent en savoir plus, et qui se demandent si Hannah Gadsby a déjà été évoquée sur Seenthis ! Quand on n’a pas Netflix, je ne sais pas, on demande à un.e ami.e qui a Netflix de te prêter son mot de passe ?

    • Si je peux me permettre d’être un poil moins enthousiaste : oui le spectacle est réussi, elle est touchante. Mais tout le discours sur les limites de l’« humour », je suis moins convaincu.

      L’aspect qui bloque, pour moi, c’est qu’on est dans le genre particulièrement convenu du stand-up à l’américaine. Alors le stand-up, c’est souvent très drôle, mais ça ne dépasse jamais le niveau de la blague. Politiquement c’est vraiment ultra-ultra limité. Une fois que tu en as vu une bonne collection sur Netflix, tu te retrouves à regarder ça en repassant le linge, et ça te laisse pas plus de souvenir qu’un épisode divertissant de Friends.

      Du coup, les théories sur les limites de l’humour en se basant sur le standup, j’adhère pas trop. Même si le spectacle de Gadsky, justement, tente de dépasser les limites du genre. Et encore, juste un peu : j’ai trouvé que ses remarques sur le genre étaient à la fois très bienvenues mais en même temps assez convenues.

      Un peu comme les stand-ups blacks : il y a deux-trois blagues sur le racisme de la société, la peur de se faire flinguer lors d’un contrôle routier, et évidemment le fascisme de Trump, m’enfin c’est toujours très convenu. Et à la fin, Dave Chappelle fait comme exactement tous les comédiens hommes sur Netflix : une blague sur la masturbation. Côté comédiennes-femmes, c’est pas tellement mieux : après de belles tirades sur meeto et le sexisme, il faut une blague sur le sexe anal (c’est tellement systématique que je me demande si c’est dans le cahier des charges de Netflix).

      Bref c’est de l’humour américain. C’est certes souvent très divertissant avec des performers qui ont vraiment bossé leur présence sur scène ; mais au final, c’est comme dans 90% des comédies américaines : le truc le plus audacieux qu’ils trouveront, c’est des blagues à base de pets.

  • Le coming-out d’Emmanuel Macron
    https://lemediapresse.fr/politique-fr/le-coming-out-demmanuel-macron
    https://i1.wp.com/lemediapresse.fr/wp-content/uploads/2018/04/Macron-Trump.png?resize=1024%2C640&ssl=1

    La présence du président de la République à la conférence des évêques hier, par delà le contenu de l’adresse, s’inscrit dans une séquence de communication politique. Elle permet au caméléon, ni de droite ni de gauche, d’afficher clairement ses couleurs.

    A l’attention de qui le président de la République française s’est-il exprimé hier, longuement, à la conférence des évêques ? Après la réforme de l’islam lancée en février, le dîner du CRIF en mars, Emmanuel Macron poursuit sa reconnaissance des communautés religieuses, lui le garant de la neutralité de l’Etat laïque qui ne reconnait, ni ne subventionne aucun culte.

    Un discours au cours duquel il a repris la rhétorique chère à Nicolas Sarkozy sur les racines chrétiennes de l’Europe. Pour lui, nul besoin de l’inscrire dans la constitution, car « l’évidence historique se passe parfois de tels symboles ». A partir de là, la suite n’est que développement de la centralité de l’Eglise dans le village républicain français. Pour faire face aux défis de l’époque contemporaine et à la nécessité de donner à l’action politique un cap, celui de l’homme, « il n’est pas possible d’avancer sur cette voie sans croiser le chemin du catholicisme », selon Emmanuel Macron. Les croyants de toute autre foi apprécieront. La suite de l’adresse est du même acabit.

    Opération séduction

    L’intervention présidentielle au collège des Bernardins est une opération de séduction au sens premier. « Se ducere », conduire à soi en latin, est sans doute le fil rouge de ce discours, mais au-delà, de la séquence de communication débutée dans la nuit de lundi à mardi avec l’intervention militaire de 2500 gendarmes pour expulser une centaine de tisserands d’un autre possible qu’on appelle les zadistes. Au nom du prétendu rétablissement de l’Etat de droit ? Pour séduire quels promoteurs de la fermeté ?

    Ces derniers jours encore, l’évacuation violente des étudiants mobilisés dans les universités par les CRS est une autre opération de séduction. Au nom de la lutte contre la chienlit ? Et pour séduire quels amateurs de l’ordre ?

    L’entretien programmé jeudi à 13 heures en direct dans le journal télévisé de Jean Pierre Pernaut participe de la même stratégie de communication. Le journal de la France rurale, du folklore et de l’animateur qui dénonce l’installation d’un centre d’hébergement de réfugiés, près de son hameau cossu des Yvelines. En s’adressant aux Français qui regardent l’édition de la mi-journée de TF1, le président s’exprimera symboliquement depuis la place du village, au pied du clocher, pourrait-on dire. Pour séduire quelle France ?

    Ni de gauche ni de gauche

    Ainsi, après un positionnement ouvertement droitier sur les questions sociales dès les premières semaines de son quinquennat, le président ni de gauche ni de droite achève de se révéler. Ordonnances pour défaire le code du travail, généralisation de la sélection à l’université avec la loi Vidal, réforme du baccalauréat par le ministre de l’Education préféré de la droite, refonte de l’assurance chômage instaurant la fin probable du paritarisme et la reprise en main de l’Etat et enfin la grande braderie des joyaux de l’Etat (Française des Jeux, SNCF, barrages hydroélectriques, etc.) au bénéfice du privé, les choix de la politique économique et sociale du gouvernement Philippe laissaient déjà peu de place au doute. Quels électeurs, quels partis applaudissent ces choix ?

    Finalement, hier, le discours présidentiel d’Emmanuel Macron à la conférence des évêques n’est qu’un élément supplémentaire dans cette opération de séduction. Une opération de séduction qui se distingue de l’ambiguë campagne, ni de droite, ni de gauche, qui l’a porté au pouvoir par sa clarté. Emmanuel Macron tombe le masque et montre son visage à ceux qu’il veut mener à lui, séduire. Hier, devant les huiles de l’Eglise, Emmanuel Macron a fait son coming-out droitier.

    #séduction #coming-out_droitier #diversion

  • J’ai relu à deux fois ce titre mais c’est bien « francetvinfo » et non « legorafi » qui publie cet article. Le pape François ...comment dire ? Un catholique peu « orthodoxe » ?

    « L’enfer n’existe pas », déclare le pape dans un journal italien, le Vatican dément
    https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/l-enfer-n-existe-pas-declare-le-pape-dans-un-journal-italien-le-vatican

    Le Vatican a pris, jeudi 29 mars, ses distances avec des propos attribués au pape François, selon lesquels l’enfer n’existerait pas. « L’enfer n’existe pas, ce qui existe c’est la disparition des âmes pécheresses », déclare le pape dans un entretien avec Eugenio Scalfari, le fondateur du journal italien La Repubblica, paru jeudi.