« Dont on ne sait rien » ? J’hallucine. C’est une association suffisamment connue pour avoir reçu entre autres le prix Nobel alternatif ▻http://fr.wikipedia.org/wiki/Right_Livelihood_Award (doté quand même de 250 000$, qui avait récompensé précédemment le Mouvement des sans terres, Amy Goodman ou les Avnery. Un historique plus complet : ▻http://www.droppingknowledge.org/bin/user/profile/6482.page
Dans l’article du Monde, on apprend par ailleurs qu’elle a été interdite récemment.
Sur le même sujet :
▻http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/ukraine-10-000-soldats-russes-engages-en-ukraine-558069
Moscou nie toujours être impliqué sur le terrain dans le conflit ukrainien. Mais en Russie une voix s’élève, celle du Comité des mères de soldats russes, une ONG très respectée qui dénonce l’envoi de jeunes combattants alors qu’officiellement le pays n’est pas en guerre.
Il y a eu les guerres d’Afghanistan et de Tchétchénie, il y a désormais aussi l’Ukraine, pour les mères de soldats russes. Ces derniers jours leur comité a été assailli de témoignages de familles de militaires blessés ou morts au combat. Pourtant, officiellement, la Russie n’est pas en guerre. Alors l’infatigable meneuse du comité, Valentina Melnikova, retrouve son rôle de lanceuse d’alerte.
Valentina Melnikova est présentée par le journal l’Humanité comme la responsable de la « principale ONG russe » quand l’association a décidé de lancer un parti en 2004 :
Les responsables de la principale ONG russe ont décidé de fonder un parti politique pour proposer une alternative à la politique autoritaire de Poutine.
▻http://www.humanite.fr/node/299705
Un ouvrage paru aux éditions de l’Ehess paru l’année dernière retraçait l’histoire et l’implantation de cette structure dans la société russe :
Dans la société russe postsoviétique marquée par la faiblesse de l’engagement associatif et de l’action collective, le mouvement des mères de soldats fait figure d’exception. Que nous révèle le quotidien de cette association des formes d’engagement, en Russie comme ailleurs ?
Le Comité des mères de soldats de Russie défend les droits des conscrits et de leurs familles. Dans une société russe dont on a souvent critiqué la passivité, il apparaît, depuis sa création, en 1989, comme un lieu de résistance active face à l’arbitraire de l’armée et de la puissance publique.
Ce livre se nourrit d’un travail de terrain au sein de cette organisation, aux côtés
de ces femmes modestes confrontées à la machine militaire et apprenant à s’y
opposer.
▻http://editions.ehess.fr/ouvrages/ouvrage/le-coeur-politique-des-meres
Valentina Melnikova est également l’auteure d’un ouvrage cité dans la documentation du très sérieux Observatoire des armements, une référence en ces temps de va-t-en guerre de tous bords. Bref, inconnue quoi.
Pour le reste, 7 000 ou 1 000 soldats russes présents en Ukraine, ça ne change pas grand chose au caractère direct de l’intervention russe. Et nul besoin d’être pro-Otan pour s’en inquiéter.