• « STOP #amazon » : Comment la #Sarthe résiste à l’empire #logistique
    https://lvsl.fr/stop-amazon-comment-la-sarthe-resiste-a-lempire-logistique

    Promettant de nouveaux emplois à des territoires dévitalisés, les #entrepôts logistiques prolifèrent, avec leur lot de nuisances et d’impacts écocidaires. Mais la riposte s’organise. Récit d’une lutte contre Amazon dans la Sarthe.

    #Écologie #commerce #e-commerce #emploi #spéculation_foncière #Stop_Amazon

  • « Le bâtiment, les machines, tout reste La Redoute sauf les salariés » : des travailleurs de l’entrepôt de Wattrelos racontent leur externalisation forcée
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/04/30/quand-la-redoute-externalise-ses-effectifs-chez-idlogistics-le-batiment-les-


    Dans l’entrepôt logistique du groupe de vente à distance La Redoute, à Wattrelos (Nord), le 28 juin 2022. ALEXIS CHRISTIAEN (PIB)/PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

    Au terme de négociations, les salariés ont notamment obtenu le maintien de leur prime d’ancienneté, de leur 13e mois, de leur prime panier (titre-restaurant) ou de la majoration des heures après 21 heures et avant 6 heures. Des mesures « garanties » selon La Redoute. Elles devront être maintenues dans le nouvel accord d’entreprise qu’il faudra forcément négocier avec IDLogistics d’ici à quinze mois. « La négociation, c’est sûr, se fera à la baisse », prédit cependant M. Bella. La loi interdit de diminuer leurs salaires même au-delà des quinze mois. Mais les équipes passent de la convention collective du commerce à distance à celle du transport routier de marchandises, jugée moins-disante. « Comme on est mieux payé que ceux d’IDLogistics, on a très peu de perspective d’augmentation désormais », commente une préparatrice de commande.

    https://archive.ph/SeYy6

    #logistique #livraison #commerce #ouvriers #ouvrières #travail_ouvrier #travail #emploi #externalisation

    • La logistique, vivier d’emplois, mais à quel prix ?
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/04/30/la-logistique-vivier-d-emplois-mais-a-quel-prix_6601858_3234.html

      La logistique, qui faisait travailler 1,56 million de salariés fin 2024, dont 400 000 à 500 000 dans des entrepôts, est l’un des secteurs qui maintiennent à flot le niveau d’emploi dans l’Hexagone. Quatre-vingt-dix mille recrutements sont attendus en 2025 dans la catégorie transports et entreposage, selon l’enquête « Besoins en main-d’œuvre » de France Travail, dont 40 400 magasiniers et préparateurs de commandes peu qualifiés (4 % de plus qu’en 2024). C’est l’un des rares métiers où les projets d’embauche augmentent en France.

      Amazon symbolise les paradoxes de la logistique. Côté face, un géant qui dynamise l’emploi local − ses effectifs en France ont été multipliés par six en dix ans, pour atteindre 24 000 personnes sur trente-cinq sites − et paie mieux que les concurrents. Côté pile, une machine inlassable, consommatrice d’intérimaires, qui peut briser en quelques années les corps et les psychismes, et où les salariés se succèdent à un rythme impressionnant.

      https://archive.ph/BgdIf
      #cadences #malades_du_travail #management_algorythmique

  • #guerre_commerciale : vers la dédollarisation et la mort de l’industrie européenne ?
    https://lvsl.fr/guerre-commerciale-vers-la-dedollarisation-et-la-mort-de-lindustrie-europeenne

    La guerre commerciale de #Trump remet en cause un demi-siècle de mondialisation. Si la #chine pourrait profiter de cette situation pour accélérer la fin du privilège du #dollar, l’Union européenne risque d’être la principale victime de cet affrontement. Incapable de remettre en cause son libre-échangisme, elle se retrouve prise au piège.

    #Économie #commerce #douane #euro #industrie #souveraineté #taxes #Union_Européenne

  • Une récente étude atteste que piétonnisation et achats font bon ménage | Ville de Genève - Site officiel
    https://www.geneve.ch/actualites/recente-etude-atteste-pietonnisation-achats-menage

    Une étude demandée par le Conseil municipal démontre que la grande majorité des achats dans les commerces genevois s’effectue à proximité de chez soi et avec un mode de déplacement doux. Les constats posés permettent de mieux cerner le décalage entre certaines perceptions et la réalité, tout en identifiant les principaux enjeux d’aménagement des rues commerçantes.

    #une_étude_récente #voiture #piétonisation #commerce #achats

  • La centralité discrète de #Trabzon dans le #commerce mondial « entre pauvres »
    https://metropolitiques.eu/La-centralite-discrete-de-Trabzon-dans-le-commerce-mondial-entre-pau

    Loin des dynamiques de #mondialisation les plus visibles, l’anthropologue Alain Tarrius évoque les réseaux mondiaux de l’économie souterraine et comment ils se sont un temps structurés au bénéfice de Trabzon, ville turque de la #mer_Noire. Entretien réalisé par Antoine Fleury et Jean-François Pérouse. Lorsqu’on parle de mondialisation, les premières images qui viennent à l’esprit sont souvent celles des places financières ou des multinationales. Depuis plusieurs décennies, Alain Tarrius et ses collègues #Entretiens

    / Trabzon, mer Noire, mondialisation, pauvreté, mobilité, commerce, #transport, #Méditerranée

    #pauvreté #mobilité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_entretien_tarrius.pdf

  • Comment la Chine tisse un réseau portuaire mondial
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/02/15/la-chine-tisse-un-reseau-portuaire-mondial_6547389_3234.html

    Le géant #Cosco, aux côtés d’autres armateurs et logisticiens, investit massivement dans les terminaux à #conteneurs. Le gouvernement chinois cherche autant à soutenir et à sécuriser exportations et importations qu’à asseoir la puissance du pays.

    Le Pirée, juin 2016. La Chine réveille l’inquiétude des Européens en rachetant 51 % des #terminaux_à_conteneurs du #port athénien, avant que son armateur Cosco Shipping Ports ne porte cette participation à 67 % en 2021. Huit ans plus tard, personne ne s’est étonné que le président chinois, Xi Jinping, en visite au Pérou, à la mi-novembre 2024, inaugure le port de Chancay, détenu à 60 % par le même Cosco. Un investissement de plus de 3 milliards d’euros pour un hub présenté par le gouvernement péruvien comme le « Singapour d’Amérique latine », porte d’entrée des produits chinois et de sortie des ressources minérales, énergétiques et agricoles du sous-continent.

    Entre-temps, avec d’autres entreprises, comme China Merchants Port Holdings et Hutchison Port Holdings, la #Chine a pris position dans de nombreux terminaux à conteneurs à travers le monde, le plus souvent avec des parts de 20 % à 49 %, sans pour autant exercer une domination écrasante. Ces opérations s’inscrivent dans les « nouvelles routes de la soie » lancées par M. Xi, en 2013. En 2019, il avait même réussi le tour de force politique d’y intégrer Trieste (Italie) pour en faire une de ses principales prises sur le Vieux Continent, avant que le gouvernement de Giorgia Meloni ne sorte la cité adriatique de la Belt and Road Initiative (BRI).

    https://archive.ph/OByY4

    #commerce_mondial #guerre

  • Le tournant historique de Donald Trump à la Maison Blanche : « révolution du bon sens » ou réaction conservatrice ?


    Henry « Enrique » Tarrio, ex-chef de file des Proud Boys, groupe d’extrême droite impliqué dans l’attaque du Capitole en  2021, après sa libération, à Miami, en Floride, le 22  janvier 2025. GIORGIO VIERA / REUTERS

    La grâce accordée par le nouveau président américain aux émeutiers du Capitole, y compris aux plus violents d’entre eux, ainsi que la remise en cause des politiques antidiscrimination illustrent un bouleversement étatique, moral et sociétal.

    Il l’avait annoncé, une majorité d’électeurs l’a voulu : dès les premiers jours de son mandat, Donald Trump conduit un bouleversement étatique, moral et sociétal aux Etats-Unis. Dans son discours inaugural, lundi 20 janvier, il a promis une « révolution du bon sens ». Des termes antinomiques qui dessinent une réaction conservatrice à certaines évolutions récentes de la société américaine, notamment la reconnaissance et la promotion de la diversité sexuelle et raciale. Cette réaction s’accompagne d’une novlangue populiste observée dans d’autres pays, qui remplace les faits par la répétition de slogans.

    Rien ne l’illustre davantage que la grâce présidentielle accordée aux 1 500 émeutiers – « les otages » – du 6 janvier 2021 au Capitole, à quelques exceptions près. L’intention de Donald Trump ne faisait guère de doute. Depuis quatre ans, grâce à des relais médiatiques puissants, il avait promu l’idée que les coupables de cette insurrection étaient des victimes. Mais la décision de gracier aussi les auteurs de violences contre les 140 policiers blessés représente le marqueur le plus fort de ce début de mandat. Selon le site Axios, elle aurait été prise « à la dernière minute », saluée par cette phrase du président, rapportée par un conseiller : « Et puis merde. Relâchez-les tous. »

    Cette décision, critiquée par 58 % des Américains selon un sondage Reuters, a provoqué le trouble chez de nombreux élus républicains au Congrès. Le principal syndicat de policiers – Fraternal Order of Police – s’est ému de cette grâce générale, profitant notamment à 174 personnes condamnées pour avoir agressé les forces de l’ordre avec des objets dangereux voire létaux. Les experts en violences extrémistes s’alarment d’une invitation à la récidive ou au passage à l’acte pour des individus ou des groupes armés se sentant protégés par la bienveillance de la Maison Blanche. « L’Etat de droit est mort », a commenté Michael Fanone, officier de police de Washington ayant défendu le Capitole, sur CNN mercredi.

    [...]

    La ministre de la justice pourra compter sur un nouvel allié à Washington. Donald Trump a choisi Ed Martin, avocat de plusieurs émeutiers du #6_janvier_2021, comme procureur par intérim du district de Columbia (DC). Ed Martin était présent au Capitole le jour de l’assaut. Il avait écrit sur Twitter : « Comme un mardi gras à DC aujourd’hui : amour, foi et joie. »

    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/23/donald-trump-propose-un-renversement-des-valeurs-a-la-societe-americaine_651

    https://justpaste.it/herdp

    #Trump #extreme_droite #policiers #justice #immigration #minorités #affirmative_action #genre #écologie

    • Donald Trump tente de mettre en place une « présidence impériale » aux Etats-Unis
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/22/donald-trump-en-quete-d-un-pouvoir-executif-elargi_6509813_3210.html

      Les premières décisions du nouveau président américain à son arrivée à la Maison Blanche témoignent de la volonté de se soustraire au système de contrôles et de contre-pouvoirs.

      Un paradoxe apparaît déjà à l’aube du nouveau mandat de Donald Trump. Le président des Etats-Unis veut, dans le même mouvement, réduire le périmètre de l’Etat fédéral, en sabrant dans ses effectifs et ses agences, et tester les limites du #pouvoir_exécutif, afin de l’étendre. Si la première mission a été confiée à l’entrepreneur Elon Musk, l’autre volet a été pensé, prémédité, préparé par l’entourage de Donald Trump depuis des mois. Il s’agit d’étendre au maximum ce que l’historien américain Arthur Schlesinger (1917-2007) avait appelé, dès 1973, « la présidence impériale  », se soustrayant de plus en plus au système de contrôles et de contre-pouvoirs.

      La première vague de décrets présidentiels l’a illustré. La Maison Blanche veut politiser la haute fonction publique, bien au-delà des milliers de postes changeant à chaque administration. Elle parle sans arrêt du retour de la « méritocratie », là où elle attend une loyauté à toute épreuve. Elle ouvre aussi des débats juridiques explosifs, amenés à être tranchés par la Cour suprême, dominée par les juges conservateurs.

      Mardi 21 janvier, une vingtaine de procureurs d’Etats démocrates ont déposé deux plaintes distinctes pour contester la volonté de Donald Trump, exprimée dans un décret, de remettre en cause le #14e_amendement de la #Constitution sur le #droit_du_sol. Les conseillers du président, en particulier le chef adjoint de l’administration, Stephen Miller, grand ordonnateur de la nouvelle politique migratoire, veulent supprimer ce droit pour les enfants de sans-papiers. « Le président a largement dépassé le cadre de ses fonctions avec ce décret, et nous lui demanderons des comptes », a expliqué le procureur général de Californie, Rob Bonta, qui veut la suspension immédiate de l’application du décret. Ce n’est que le début d’une gigantesque bataille, à l’issue incertaine.

      « Sceller les frontières »

      L’autre point, concernant la #politique_migratoire, où Donald Trump veut aussi repousser les limites de son pouvoir concerne la mobilisation de l’armée. Plusieurs présidents, dont le démocrate Barack Obama (2009-2017) et le républicain George W. Bush (2001-2009), ont déployé la #garde_nationale pour appuyer les services chargés de policer la frontière. Mais Donald Trump veut élargir cette participation. Il a demandé au Pentagone de lui présenter, sous dix jours, un plan de mobilisation du commandement nord des Etats-Unis (USNORTHCOM) afin de « sceller les frontières ». Les termes flous du décret suggèrent une véritable opération militaire, et non une simple assistance logistique. En outre, Donald Trump n’a pas écarté l’emploi de l’armée au Mexique même pour traquer les cartels.

      Ce flou entretenu dans les termes se retrouve dans un autre décret signé lundi, portant sur « la fin de l’instrumentalisation du gouvernement fédéral ». Il s’agit de l’une des promesses constantes de Donald Trump, de la campagne jusqu’à son discours d’investiture, faite sans jamais éclaircir sa mise en œuvre. Le décret appelle le ministre de la justice et le directeur national du renseignement – postes que devraient occuper Pam Bondi et Tulsi Gabbard, en cas de confirmation au Sénat – à passer en revue les activités de tous les services concernés, au cours des quatre années du mandat de Joe Biden.

      Cet examen pourrait concerner aussi bien les enquêtes sur l’assaut du 6 janvier 2021 contre le Capitole – donc, une mise en cause possible de l’ex-procureur spécial Jack Smith, des magistrats, de la police fédérale (FBI) – que celles visant directement Donald Trump, comme son inculpation pour la rétention et la dissimulation illégale de centaines de documents classifiés, à Mar-a-Lago, sa résidence en Floride. Un tel décret ouvre un champ possible pour des rétorsions et une vendetta.

      Autre liberté sécuritaire, prise par la Maison Blanche : celle concernant ses propres rangs. Mettant en cause un « processus bureaucratique » et une « habilitation sécurité défaillante », la nouvelle administration a décidé de court-circuiter les vérifications traditionnelles, préalables à l’obtention de laissez-passer permanents. Selon un décret signé par Donald Trump, le conseiller juridique de la Maison Blanche va communiquer aux services secrets une liste, à effet immédiat, de personnes habilitées à accéder au complexe de la Maison Blanche et aux outils informatiques. Ils bénéficieront d’un accès aux informations classifiées de niveau top-secret.

      #frontières

    • Investiture de Donald Trump : l’onde de choc du second mandat confirmée par une série de décrets sur le #climat et l’#immigration
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/21/investiture-de-donald-trump-climat-immigration-6-janvier-le-choc-du-second-m

      A peine investi, le nouveau président américain a mis en scène la signature d’un grand nombre de textes, d’abord devant ses militants, puis dans le bureau Ovale.
      Par Piotr Smolar (Washington, correspondant) et Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)
      Publié le 21 janvier 2025

      Donald Trump descend lentement les marches de la Capital One Arena, devant la foule extatique de ses partisans réunis dans l’arène sportive. Il est le 47ᵉ président des Etats-Unis depuis quelques heures, lundi 20 janvier, et porte à la main un classeur noir. Sur la scène, un bureau a été installé avec le sceau présidentiel. C’est là qu’il signe, sous les applaudissements, une série de #décrets_présidentiels dont le contenu est résumé de façon lapidaire par un conseiller. La #mise_en_scène est inédite, entre spectacle sportif et politique, celle d’un nouveau pouvoir hors norme. Montrant à la foule ses premières signatures, Donald Trump a ensuite quitté la scène en lançant des stylos, comme un champion de tennis sur le court frappant les balles de la victoire vers les tribunes.

      Onde de choc, saturation des antennes : ainsi s’est présentée cette première journée du 47ᵉ président, après la cérémonie d’investiture. Depuis des semaines, ses conseillers préparaient l’opinion publique à une rupture nette, par une rafale de décrets présidentiels. Elle a eu lieu. Sur la scène de l’arène, Donald Trump a commencé par révoquer 78 décrets de son prédécesseur, Joe Biden, concernant aussi bien la baisse du prix de certains médicaments, les programmes de lutte contre les discriminations que les sanctions contre certains colons juifs violents en Cisjordanie. Puis il a annoncé – comme en 2017 – un retrait de l’accord de Paris sur le climat. Washington quitte également l’Organisation mondiale de la santé.

      Cette mise en scène relevait du grand art, en matière de #communication_politique. Le leader et son peuple ne faisaient qu’un, sans intermédiaire ni contre-pouvoir. « La nation entière s’unit rapidement derrière notre agenda », avait prétendu le président, au cours de son discours d’investiture. La mise en scène suivante a eu pour cadre le bureau Ovale, peu avant 20 heures. Pendant une interminable séquence, Donald Trump, assis derrière le Resolute desk, a signé les décrets présidentiels suivants, répondant volontiers aux multiples questions des journalistes. « Oh, en voici un gros ! », s’enthousiasmait-il, à l’annonce de certains documents.

      Marqueurs identitaires forts

      Les décrets sont de différentes sortes. Des marqueurs identitaires forts, spécialement adressés à l’électorat trumpiste, étaient au rendez-vous. Il s’agit d’abord d’une grâce présidentielle quasi complète, corrigeant « une grave injustice nationale », pour les plus de 1 500 personnes condamnées pour l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Parmi les bénéficiaires de ce pardon figurent des auteurs de violences contre les 140 policiers blessés ce jour-là. Seuls 14 membres des milices extrémistes armées des Oath Keepers et des Proud Boys ont bénéficié d’une réduction de peine. Le blanchiment d’une insurrection et d’une tentative de coup d’Etat est ainsi achevé. « Ce qui a été fait à ces gens est scandaleux », a estimé Donald Trump, avançant que, dans de nombreux cas, les violences auraient été commises par des « agitateurs extérieurs ». Les coupables sont des victimes, les victimes sont des suspects.

      La priorité assumée, au cœur de ces décrets présidentiels, concerne la question migratoire. La pression à la frontière a baissé de façon très significative depuis des décrets signés par Joe Biden, en juin 2024. Le nombre d’interpellations de clandestins dans la seconde moitié de l’année a diminué de plus de 70 % par rapport à la même période en 2023. Au cours de l’année fiscale 2024, le département de la sécurité intérieure a organisé près de 700 000 reconduites à la frontière et expulsions, un chiffre sans précédent depuis 2010. Mais toute la campagne de Donald Trump a reposé sur l’idée centrale d’une invasion incontrôlée pendant quatre ans.

      Elle justifie, selon le président, une déclaration d’état d’urgence nationale et la désignation des cartels mexicains comme organisations terroristes. Elle implique des mesures pratiques et opérationnelles, comme la fin du programme d’admissions légales pour deux ans, sous conditions de ressources financières, mis en place avec Cuba, le Venezuela, Haïti et le Nicaragua.
      L’administration annonce son intention de finir la construction du mur à la frontière avec le Mexique, de déployer l’armée – notamment la garde nationale – dans cette zone frontalière. L’armée a déjà été largement sollicitée depuis dix ans par les administrations successives, mais uniquement dans des missions logistiques, en soutien de la police aux frontières. Un élargissement de ses missions – « sceller les frontières et préserver la souveraineté, l’intégrité territoriale et la sécurité » – risque d’être contesté sur-le-champ devant les tribunaux.

      Remise en cause du droit du sol

      D’autres mesures, censées illustrer la rupture en matière migratoire, peuvent aussi se heurter aux limites de cet unilatéralisme de l’exécutif. La réhabilitation annoncée de la politique « remain in Mexico », impliquant que les candidats à l’asile restent au Mexique avant l’examen de leur dossier par la justice américaine, réclame au préalable la pleine coopération des autorités de ce pays. Sans cela, aucune inversion possible des flux. Sans cela, impossible, également, de rétablir le « Title 42 », ces dispositions du code sanitaire, adoptées sous Trump 1, qui permettaient de reconduire à la frontière les migrants sans qu’ils puissent déposer une demande d’asile. Certains membres de l’équipe Trump envisagent des accords d’expulsion vers des pays tiers et non vers celui d’origine des sans-papiers, sur le modèle de celui, très controversé et onéreux, qu’avait conclu, en 2022, le Royaume-Uni avec le Rwanda, sans jamais pouvoir l’appliquer.

      Le dernier point phare des décrets présidentiels concerne la mise en cause du droit du sol. Il s’agit d’une ambition ancienne de la droite nationaliste, obsédée par l’idée raciste d’un « grand remplacement » de la population blanche par les migrants. Lundi soir, Donald Trump a qualifié une nouvelle fois ce droit du sol de « ridicule », prétendant à tort que son pays était le seul à l’appliquer. Un étrange adjectif pour qualifier le 14ᵉ amendement de la Constitution américaine. Ratifié en 1868, il accorde la citoyenneté américaine à toute personne « née ou naturalisée aux Etats-Unis ». L’équipe Trump, qui se prépare à une lutte judiciaire jusqu’à la Cour suprême, veut réinterpréter les termes de cet amendement, pour supprimer l’automaticité dans le cas d’enfants nés de parents en situation irrégulière.

      La vague de décrets présidentiels porte également sur l’#énergie et l’#environnement. Aucun droit de douane n’a été décidé, alors que Donald Trump avait menacé dans sa campagne d’imposer 10 % de prélèvement sur toutes les importations et 60 % sur celles en provenance de Chine. « Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir d’autres pays, nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens », a déclaré Donald Trump dans son discours d’investiture. Mais aucun décret n’a suivi, si ce n’est une étude sur la politique commerciale américaine et l’annonce de la création d’une agence chargée de collecter des droits de douane (External Revenue Service), par opposition à l’Internal Revenue Service (IRS), qui collecte l’impôt sur le revenu.

      Ce sursis a d’abord soulagé les marchés financiers, qui sont remontés. Toutefois, Donald Trump a douché cet optimisme en semblant envisager l’introduction d’une taxe de 25 %, dès le 1ᵉʳ février sur les produits importés du Mexique et du Canada. Le président met en cause ces pays en raison d’abus supposés dans les échanges commerciaux et du trafic de fentanyl, drogue faisant des ravages aux Etats-Unis. Cette menace avait déjà été formulée en décembre 2024. La Bourse a dès lors baissé, et le dollar s’est raffermi.

      La politique fiscale, grande absente

      M. Trump n’a pas exclu d’imposer, à terme, des droits de douane sur toutes les importations, mais il a précisé qu’il n’était pas prêt. En réalité, deux écoles s’affrontent au sein de ses équipes : les partisans des droits généralisés et ceux qui préfèrent des tarifs ciblés sur certains produits stratégiques (la défense, la pharmacie et les minerais). Surtout, le nouveau président semble vouloir les utiliser dans des négociations globales, tout particulièrement avec la Chine. Il a réitéré son souhait de rencontrer son homologue Xi Jinping.

      Quant à TikTok, il a donné un sursis de soixante-quinze jours à l’application qui devait être bannie des Etats-Unis le 19 janvier. « Si je ne conclus pas l’accord, cela ne vaut rien. Si je conclus l’affaire, cela vaut peut-être 1 milliard de dollars [960 millions d’euros] », a commenté Donald Trump, en proposant un accord léonin. Il suggère de donner gratuitement la moitié de la propriété du réseau social à des intérêts américains en échange de sa signature. Enfin, les Européens ont été invités à réduire leurs déficits ou à acheter plus d’hydrocarbures américains.

      Autre absent de la journée, la politique fiscale, alors que les baisses d’impôts font partie des promesses essentielles de Donald Trump. Mais cette dernière est du ressort du Congrès. Le président a simplement évoqué la non-taxation des pourboires, dans un meeting en fin de soirée. Toutefois, des décrets commencent à mettre en œuvre les préconisations d’Elon Musk, chef du bureau de réduction des dépenses du gouvernement. Plusieurs décrets ont exigé « un gel immédiat des réglementations », le « gel des embauches » et la fin du télétravail pour les fonctionnaires fédéraux.

      En revanche, M. Trump a invoqué l’inflation, un poison pour la présidence Biden. « Je demanderai à tous les membres de mon cabinet de mobiliser les vastes pouvoirs à leur disposition pour vaincre ce qui était une inflation record et faire baisser rapidement les coûts et les prix », a-t-il déclaré. Sauf que l’inflation, qui avait atteint un record annuel de 9,1 % en juin 2022, est retombée à 2,9 %. Les experts estiment que les expulsions de la main-d’œuvre étrangère et les droits de douane pourraient la ranimer.

    • « Si Trump essaie de faire baisser le dollar, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? », Barry Eichengreen, Economiste
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/01/22/si-trump-essaie-de-faire-baisser-le-dollar-que-pourrait-il-se-passer-de-mal_

      L’une des idées politiques les plus étonnantes aux Etats-Unis ces derniers temps est que le nouveau président américain, Donald Trump, et son équipe envisageraient de faire activement baisser le dollar dans le but de stimuler la compétitivité des #exportations_américaines et de réduire le #déficit_commercial. Si Trump essaie, réussira-t-il ? Et que pourrait-il se passer de mal ?

      La méthode la plus brutale consisterait à s’appuyer sur la Réserve fédérale (Fed) pour assouplir la politique monétaire. Trump a certes renoncé à remplacer le président de la Fed, Jerome Powell, mais il pourrait pousser le Congrès à modifier la loi sur la Réserve fédérale pour amoindrir son indépendance. Le taux de change du dollar s’affaiblirait considérablement, le but recherché. Mais une politique monétaire plus souple entraînerait une accélération de l’inflation, ce qui neutraliserait l’impact de la baisse du taux de change du dollar. Il n’y aurait aucune amélioration de la compétitivité américaine.

      Autre voie possible : le département du Trésor pourrait utiliser la loi fédérale International Emergency Economic Powers Act pour taxer les détenteurs officiels étrangers de titres du Trésor, en retenant une partie de leurs paiements d’intérêt. Cela dissuaderait les banques centrales étrangères d’accumuler des réserves en dollars, ce qui ferait baisser la demande de billets verts. Problème : réduire la demande de bons du Trésor américain pour affaiblir le dollar ferait aussi grimper les taux d’intérêt. Par ailleurs, le risque de voir les investisseurs étrangers surréagir et liquider entièrement leurs avoirs en dollars n’est pas à exclure.

      Plus classiquement, le Trésor pourrait aussi utiliser les dollars de son fonds de stabilisation des changes pour acheter des devises. Mais augmenter l’offre de dollars de cette manière serait inflationniste. La Fed réagirait donc en retirant ces mêmes dollars des marchés, et stériliserait ainsi l’opération.

      Le prix à payer

      Enfin, il est question d’un accord, à Mar-a-Lago (Floride), entre les Etats-Unis, la zone euro et la Chine, faisant écho aux accords du Plaza signés dans les murs du célèbre hôtel new-yorkais, en 1985, pour s’engager dans des ajustements politiques coordonnés afin d’affaiblir le #dollar. Complétant les mesures prises par la Fed, la Banque centrale européenne et la Banque populaire de Chine augmenteraient alors leurs taux d’intérêt. Les gouvernements chinois et européens pourraient également intervenir sur le marché des changes, en vendant des dollars. Pour les convaincre, Trump pourrait agiter la menace des droits de douane, tout comme Richard Nixon avait utilisé une surtaxe à l’importation pour contraindre d’autres pays à réévaluer leur monnaie en 1971, ou comme le secrétaire au Trésor James Baker a invoqué la menace du protectionnisme pour sceller les accords du Plaza.

      En 1971, cependant, la croissance en Europe et au Japon était forte, de sorte que la hausse de leurs devises ne posait pas de problème. En 1985, c’est l’inflation, et non la déflation, qui constituait le danger immédiat, prédisposant l’Europe et le Japon à un resserrement monétaire. En revanche, la zone euro et la Chine sont actuellement confrontées au double spectre de la stagnation et de la déflation. Dans ce scénario, elles devront donc mettre en balance le danger d’un resserrement monétaire pour leurs économies et les dommages causés par les droits de douane de Trump.

      Face à ce dilemme, l’#Europe céderait probablement et accepterait une politique monétaire plus stricte comme prix à payer pour faire reculer Trump sur les droits de douane et préserver la coopération avec les Etats-Unis en matière de sécurité. En revanche, la Chine, qui considère les Etats-Unis comme un rival géopolitique, prendrait probablement la direction opposée. Ainsi, un supposé « accord de Mar-a-Lago » dégénérerait en un accord bilatéral américano-européen, qui ferait peu de bien aux Etats-Unis tout en causant un tort considérable à l’Europe.

      Barry Eichengreen est professeur d’économie et de sciences politiques à l’université de Californie à Berkeley. © Project Syndicate, 2025.

    • « Mettre les tarifs douaniers à 20 % est une très mauvaise idée, qui pénalisera les Etats-Unis » : la réponse des deux économistes auxquels la Maison Blanche s’est référée
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/01/23/mettre-les-tarifs-douaniers-a-20-est-une-tres-mauvaise-idee-qui-penalisera-l

      Pour justifier le projet trumpiste d’instaurer des droits de douane élevés, Stephen Miran, chef des conseillers économiques de Donald Trump, s’est appuyé sur les travaux des chercheurs Arnaud Costinot (MIT) et Andres Rodriguez-Clare (Berkeley). A la demande du « Monde », ces deux économistes ont accepté de lui répondre par le biais de cette tribune.

      La future administration Trump se prépare à imposer des tarifs substantiels sur toutes les #importations aux #Etats-Unis. Le nouveau secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a invoqué l’argument du « tarif optimal » pour justifier une telle décision. Le nouveau président du Council of Economic Advisers, l’organisme de conseil économique de la Maison Blanche, Stephen Miran, citant nos propres travaux, propose 20 % comme « référence » pour le tarif optimal américain. Nous pensons que c’est une très mauvaise idée.

      L’argument du tarif optimal n’est pas nouveau. Il est presque aussi ancien que le célèbre plaidoyer de l’économiste britannique David Ricardo [1772-1823] en faveur du libre-échange. Il repose sur l’idée que les pays disposent d’un pouvoir de marché et qu’ils peuvent en tirer profit. Tout comme une grande entreprise peut augmenter ses profits en manipulant la quantité qu’elle vend à ses consommateurs et qu’elle achète à ses fournisseurs, un grand pays peut s’enrichir en manipulant le volume de ses exportations et importations et, in fine, leurs prix. Les taxes à l’importation et à l’exportation sont les outils pour atteindre cet objectif, les tarifs à l’importation étant bien plus courants que les taxes à l’exportation pour diverses raisons économiques et politiques.

      Pour comprendre comment fonctionne l’argument du #tarif_optimal, supposons que le gouvernement américain impose un tarif douanier sur le vin français. Toutes choses étant égales par ailleurs, les consommateurs américains font alors face à des prix plus élevés et réduisent leur demande. Cela pourrait exercer une pression à la baisse sur les prix auxquels les producteurs de vin français seraient disposés à vendre, générant ainsi des gains pour les Etats-Unis, qui pourraient avoir accès à du vin de Bordeaux et à d’autres terroirs français à prix réduit à la frontière, même si les consommateurs américains paieraient toujours un prix plus élevé en magasin en raison du tarif ajouté.

      Outil pédagogique

      Les grands pays, comme les Etats-Unis, disposent d’un certain pouvoir de marché. Ce qui est moins clair, c’est de savoir à quel point. Cela dépend de plusieurs facteurs, difficiles à mesurer. Par exemple, le pouvoir de marché dépend de la facilité avec laquelle les exportateurs étrangers peuvent trouver des marchés alternatifs pour écouler leur production. Si les viticulteurs français ne peuvent plus vendre librement leurs produits aux consommateurs américains, peuvent-ils les vendre aux Allemands ou aux Chinois ? Si oui, le prix des vins français ne changera pas beaucoup et le tarif douanier optimal devrait être plus faible.
      En outre, le succès ou l’échec de l’exercice du pouvoir de marché ne peut être évalué uniquement à partir de l’impact des tarifs sur les prix des importations américaines. L’objectif ultime d’un tarif optimal est d’enrichir les Etats-Unis en abaissant le prix de ce qu’ils achètent (par exemple, du vin français) par rapport à ce qu’ils vendent (par exemple, des Tesla). Cela ne peut être évalué sans prendre en compte l’impact des tarifs sur les prix des exportations américaines. Ces prix pourraient augmenter si les tarifs provoquent une appréciation du dollar américain – dans ce cas, le tarif optimal devrait être plus élevé.

      L’incertitude autour de ces facteurs ouvre la porte à des tarifs différents en fonction du modèle économique choisi. Le chiffre de 20 %, tiré de notre propre étude, n’est qu’une « référence » dans la mesure où il provient du modèle économique le plus simple possible. Cela en fait un excellent outil pédagogique, mais pas un guide utile pour la politique publique.

      De nombreuses questions, en économie, sont difficiles. Celle de savoir quel est le #pouvoir_de_marché des Etats-Unis en fait partie. Nous avons assisté à de nombreux séminaires animés sur les mérites et les limites de divers modèles économiques et estimateurs économétriques conçus pour répondre à cette question. Nous ne pensons pas que ces séminaires deviendront moins animés dans les années à venir.

      Le « dilemme du prisonnier »

      Heureusement, chercher à savoir quel est le pouvoir de marché des Etats-Unis est aussi la mauvaise question à poser. D’un point de vue académique, il est intéressant de comprendre pourquoi, en l’absence de règles et d’institutions internationales, un pays peut avoir intérêt à exploiter son pouvoir de marché en adoptant des politiques protectionnistes. D’un point de vue politique, cependant, ces considérations donnent une image trompeuse et incomplète de l’impact des tarifs américains. La raison en est la riposte étrangère.

      L’argument du tarif optimal suppose que, lorsque les étrangers font face à des barrières commerciales plus élevées aux Etats-Unis, ils restent passifs, s’appauvrissent et n’imposent pas leurs propres #droits_de_douane sur les biens américains. Cela n’arrivera pas.

      Les membres de la nouvelle administration Trump sont conscients de la possibilité d’une riposte étrangère. Mais ils conçoivent les tarifs comme un « jeu de la poule mouillée ». A condition que les Etats-Unis s’engagent à maintenir des tarifs douaniers élevés, ils pensent que les étrangers choisiront de maintenir à leur faible niveau leurs propres tarifs, par crainte d’entrer dans une #guerre_commerciale coûteuse. Cependant, ce jeu est la mauvaise métaphore pour décrire les guerres commerciales.

      Les guerres commerciales s’apparentent davantage à un « dilemme du prisonnier ». Des cambrioleurs sont arrêtés, mais aucune preuve ne les incrimine. Si tous se taisent, ils s’en sortent. Pourtant, au lieu de rester silencieux, les prisonniers sont toujours tentés de témoigner contre leurs partenaires en échange d’une peine plus légère. Mais, ce faisant, ils finissent tous par purger une peine plus longue. De même, les pays ayant un certain pouvoir de marché à exploiter ont intérêt à augmenter leurs barrières commerciales, quelle que soit l’attitude des autres. Le problème est que, lorsqu’ils le font tous, aucun d’entre eux ne parvient à rendre ses importations moins chères : ils finissent tous par s’appauvrir.

      Pulsions protectionnistes

      A maintes reprises, nous avons vu des pays riposter aux tarifs douaniers américains. En 1930, le Canada a répondu au Smoot-Hawley Tariff Act en imposant des tarifs sur les biens américains avant même que la loi n’entre en vigueur. En 2018 et en 2019, la Chine a répondu à chaque vague de tarifs de la première administration Trump en ciblant 100 milliards de dollars [96 milliards d’euros] d’exportations américaines. Cette semaine, le Canada a annoncé qu’il préparait déjà des tarifs de rétorsion sur le whisky du Tennessee et le jus d’orange de la Floride. Le Mexique et l’Union européenne ont fait des annonces similaires.
      Le système commercial mondial qui a émergé après la seconde guerre mondiale a été conçu précisément pour contrôler les pulsions protectionnistes des pays et éviter de répéter les guerres commerciales des années 1930. Il a permis de maintenir une coopération commerciale pendant des décennies.

      L’économie mondiale a changé. La #Chine a émergé comme une nouvelle puissance hégémonique. Il est naturel que la politique économique évolue et s’adapte à ces nouvelles circonstances. Mais les tarifs ne sont pas l’outil puissant capable de résoudre tous les problèmes, contrairement à ce que croit la nouvelle administration Trump. Retenir sa domination dans les secteurs de la haute technologie, regagner une place dans les nouveaux secteurs verts, et restaurer la prospérité dans les régions en difficulté, pour ne citer que quelques objectifs, sont des priorités essentielles pour les années à venir. Une politique économique plus riche et diversifiée est nécessaire, avec les tarifs jouant au mieux un rôle auxiliaire.

      Poursuivre une politique de hausse des tarifs mènerait probablement à une nouvelle guerre commerciale mondiale. Ses conséquences, malheureusement, ne sont pas difficiles à prévoir : moins de commerce et, surtout, moins de coopération internationale sur les grands enjeux de notre époque que sont la guerre, la pauvreté et le changement climatique.

      Arnaud Costinot est professeur d’économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT) ;
      Andres Rodriguez-Clare est professeur d’économie à l’université de Californie à Berkeley.

      Arnaud Costinot et Andres Rodriguez-Clare, deux spécialistes du commerce international

      Pendant sa campagne, le candidat Donald Trump a proposé de faire passer les droits de douane de 2 % à 20 % (et trois fois plus pour les produits chinois). La quasi-totalité des économistes de la planète, horrifiés, ont pronostiqué un retour de l’#inflation aux Etats-Unis, voire une spirale de représailles destructrice pour tous les pays. Mais pourquoi 20 % ? Parce qu’un économiste trumpiste, Stephen Miran, l’a présenté comme le « tarif optimal » pour enrichir les Etats-Unis. Ce docteur en économie de Harvard de 41 ans, ayant fait sa carrière sur les marchés financiers, a été nommé depuis président du conseil économique (Council of Economic Advisers) à la Maison Blanche. En novembre 2024, il avait publié un rapport pour Hudson Bay Capital, dans lequel il défendait la thèse des 20 %, qu’il suggérait de coupler à une #dépréciation_du_dollar. Une telle politique permettrait, selon lui, de « remodeler fondamentalement les systèmes commerciaux et financiers mondiaux ».

      Dans son rapport, Miran se référait aux recherches d’Arnaud Costinot, du Massachusetts Institute of Technology, et d’Andres Rodriguez-Clare, de l’université de Californie à Berkeley : « A titre de référence, le chapitre du Handbook of International Economics de Costinot et Rodriguez-Clare (2014) indique que le tarif optimal pour les Etats-Unis (…) est d’environ 20 %. En effet, tant que les tarifs ne dépassent pas 50 %, ils continuent d’améliorer le bien-être par rapport à un commerce totalement ouvert. »

      Le Monde a contacté les auteurs, deux spécialistes du commerce international, qui contestent cette interprétation. Dans leur étude, écrivent-ils dans le texte qu’ils ont adressé au journal, le chiffre de 20 % est purement théorique : il « provient du modèle économique le plus simple possible. Cela en fait un excellent outil pédagogique, mais pas un guide utile pour la politique publique ». Et, à les lire, ce tarif est parfaitement inadapté pour les Etats-Unis d’aujourd’hui.

      L’article de 2014 de Costinot et Rodriguez-Clare (« Trade Theory with Numbers : Quantifying the Consequences of Globalization ») , considéré comme important dans la communauté des spécialistes du commerce, s’employait à mesurer finement les gains du #commerce_international. A noter qu’Arnaud Costinot, 47 ans, est français. Polytechnicien, originaire de Dunkerque, il s’est très tôt intéressé aux problèmes redistributifs que pose le commerce international, qui fait des gagnants, mais aussi des perdants au sein de chaque pays.

  • #baykar, l’azienda dei droni da #guerra di #Erdogan acquista #piaggio_aerospace
    https://radioblackout.org/2025/01/baykar-lazienda-dei-droni-da-guerra-di-erdogan-acquista-piaggio-aeros

    l governo italiano ha autorizzato l’acquisizione di Piaggio Aerospace da parte dell’azienda turca Baykar. Si tratta dell’azienda che produce i droni militari – in particolare il modello Bayraktar – utilizzati dall’esercito turco nelle guerre di occupazione in nord-Iraq e Siria, oltre a essere venduti dalla Baykar agli eserciti di mezzo mondo. Il “nulla osta” del […]

    #L'informazione_di_Blackout #droni_da_gierra #Turchia
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/01/025-01-14-mazzeo-piaggio.mp3

  • Projet Duty free shop : l’évolution du terminal de l’aéroport d’Oslo, 2005-2007
    https://www.visionscarto.net/duty-free-shop-oslo

    Titre Projet Duty free shop : l’évolution du terminal de l’aéroport d’Oslo, 2005-2007 Mots-clés #cartographie_radicale #cartographie_expérimentale #transport #aéroport #espace_public #espace_privé #accaparement #colonisation #capitalisme #consommation #commerce #Oslo #Norvège #DFS Auteur Philippe Rekacewicz Date de création 2008-2012 #Cartothèque

  • Des SDF occupent un parc à Rennes : la Ville retire les bancs | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes-35000/des-sdf-occupent-un-parc-a-rennes-la-ville-retire-les-bancs-6698016.php


    La Ville a enlevé les bancs de la place Général-Giraud sur la demande des habitants. (Le Télégramme/Quentin Ruaux)

    Dans le #centre-ville de Rennes, plusieurs bancs publics ont été retirés pour empêcher les rassemblements de #sans-abri et de #marginaux.

    Où sont passés les bancs du square Général-Giraud à Rennes ? Située près de la dalle Colombier, au niveau du passage du Plélo, cette petite place légèrement bucolique avait été entièrement réaménagée par la Ville de Rennes en 2022 afin de devenir un lieu de détente. Plusieurs bancs avaient été installés dans ce but, mais un peu plus de deux ans plus tard, ils viennent d’être retirés.

    La raison : « les bancs ont été enlevés à la demande d‘habitants et de commerçants indisposés par des rassemblements fréquents de personnes souvent alcoolisées et bruyantes », indique la Ville de Rennes.

    Des rassemblements de sans-abri

    Une décision pas vraiment du goût de l’association La Cloche qui vient en aide aux sans-abri. « Quand on enlève des bancs, on enlève des espaces pour se rencontrer », indique l’association. « De notre côté, on invite plutôt les gens à se rencontrer pour mieux vivre ensemble. Ce genre de décision ne va pas vraiment dans le bon sens ».

    Ce n’est pas la première fois que la Ville est pointée du doigt pour ce type d’actions. L’année dernière, La Cloche avait déjà souligné la présence dans le centre de dispositifs « anti SDF » comme ces pics installés devant la façade de la banque Crédit Mutuel, place de Bretagne ou encore les nombreux bancs avec un gros trou central entre République et le Colombier qui empêchent les sans-abri de s’installer.

    Pas touche au #centre-ville !
    #ordre_public #commerce #PS #EELV

  • Que s’est-il passé à Kazan lors du 16ème sommet des #brics ? par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/que-s-est-il-passe-a-kazan-lors-du-16eme-sommet-des-brics-par-jacques-sap

    Que s’est-il passé à Kazan lors du 16ème sommet des BRICS ? Jacques Sapir Directeur d’études à l’EHESS Enseignant à l’EGE-Paris Directeur du CEMI-CR451 Le 16ème sommet des BRICS qui s’est achevé le jeudi 24 octobre à Kazan a été l’occasion de prises de décisions tant économiques que politiques importantes. Ce 16ème sommet des BRICS […]

    #Articles #Commerce #Commerce_mondial #Économie_internationale #Monnaies #Russie #Sanctions_économiques #Articles,_brics,_Commerce,_Commerce_mondial,_Économie_internationale,_Monnaies,_Russie,_Sanctions_économiques

    • Si l’on se concentre sur l’Europe, Russie est devenue aujourd’hui la première puissance économique de l’Europe, nettement au-dessus de la France ou de l’Italie et même de l’Allemagne depuis 2020.

      Ce qui est drôlatique, c’est que ça fait au bas mot 10 ans que les US mènent une politique économique de punition de l’Europe, pour des motifs divers, le principal étant de ne pas être concurrent de ses propres champions, Boeing/Airbus pour un de ceux qui défraie la chronique, mais on peut aussi citer Alsthom, ou Siemens ou VW ou BNP, qui ont été matraqués (décisions pas du tout politiques de la justice américaine), et qui désormais, sont priés d’ouvrir des usines aux US, pour bénéficier de conditions de production avantageuses, maintenant qu’il y a interdiction de commercer avec le voisin russe.

  • Ma supérette 100 % automatique : « Pour les gens qui n’aiment pas les courses, c’est génial »
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/10/05/ma-superette-100-automatique-pour-les-gens-qui-n-aiment-pas-les-courses-c-es

    En 2021, les compères apprennent que des minisupermarchés (Lifvs) en conteneurs, sans personnel, s’installent en rase campagne suédoise. Un « plop » de bouchon qui saute se produit dans leur esprit. Et s’ils ramenaient de cette façon, eux aussi, le commerce de proximité dans les villages français ?

    « On a agi très, très vite, témoigne Alex Grammatico, dont le regard clair, mais fatigué, accrédite le propos. On s’est plongés dans les fichiers Insee des besoins en équipements des 35 000 communes de France. On a cartographié ces données avec un data analyst, visualisé 26 500 villages dépourvus de magasin d’#alimentation. Et 2 000 d’entre eux, comptant plus de 750 habitants, situés à dix minutes au moins du premier supermarché. » Tel serait leur vaste terrain de jeu commercial.

    Commence alors une tournée des mairies concernées (d’autant plus fructueuse que la pandémie de Covid-19 a accru l’isolement et familiarisé avec le QR code). Puis des négociations avec la #grande_distribution. Jusqu’à l’accord avec Carrefour, capable de livrer en petites quantités partout en France, au même prix que dans ses supermarchés. Mais, pour cela, les fondateurs d’Api doivent commander en gros, donc ouvrir d’emblée une brochette d’épiceries, quand les banques ne prêtent pas. S’ensuit une levée de fonds express auprès d’actionnaires privés régionaux.

    https://justpaste.it/fltpx

    #commerce #commerce_de_proximité #villages #ruralité #voiture

    • Les personnes âgées qui ont du mal à se déplacer peuvent faire leurs courses sans solliciter les voisins ni la famille

      Voilà, c’est super. Besoin de personne. Le rêve ultime.

      Bon, si ça peut tuer les supermarchés, c’est intéressant. Parce-que là ça se répand dans les campagnes comme la misère sur le monde, mais, y’a aucune raison que ça ne « séduise » pas les urbains ensuite. Il paraît que les urbains, même dire bonjour au livreur deliveroo, c’est un contact humain éprouvant.

    • #numérique #QR_code #carrefour #supermarché

      c’est toujours eux derrière, avec que des produits industriels de centrale d’achat, sûrement avec des trucs de vaches et cochons en batterie et des trucs sucrés transformés plein d’huile de palme, comme partout ailleurs

      après purement comptablement, oui c’est mieux ça (un camion qui amène la marchandise à 700 personnes au centre du village), que chacun qui va loin faire des courses dans sa voiture tout seul (700 personnes qui conduisent jusqu’au supermarché à 15km), pour ce qui est de la pollution, du CO2 et de moins de monde sur les routes.

    • Moi, mon petit doigt qui vit à la campagne, me dit que ça ne produira pas moins de km bagnole et à mon avis au contraire plus (paradoxe de Jevons)

      « Il y a tout ce qu’il faut pour cuisiner un plat familial courant. J’y envoie mon mari, il trouve plus facilement ce que je lui demande. Parce qu’il y a toujours une bricole qui manque, à la maison. Quelqu’un vous tombe sur le dos pour l’apéro, un mot en appelle un autre, il reste manger…

      Question 1 : Les anciens kilomètres hebdomadaires pour aller au bourg centre à 15km en profitant de la voiture de la belle-sœur seront-ils supprimés ? Non. Car la belle-sœur continuera d’aller au bourg-centre pour sa séance de pilate et en profiter pour passer à la pharmacie et acheter des chrysanthèmes pour la tombe du frère pour pas avoir la honte le prochain 1er novembre.

      Question 2 : Puisqu’avec ces nouvelles supérettes, on peut oublier tout, au lieu de devenir prévoyant et/ou de dire « bah tant pis on va faire sans beurre » et/ou de dire « chéri, va demander à la voisine si elle aurait pas deux œufs à me passer pour la gougère, je lui rendrai samedi », les ruraux ne vont-ils pas surtout découvrir le luxe d’avoir un « arabe du coin » ?

      Point subsidiaire 3 : Les campagnards ne vivent pas tous en centre-village. Dans mon village, c’est 1/5. Les 4/5 sont dans des hameaux/fermes. Et pour venir au village, ils font 2 ou 3km ou 5km en bagnole (même 500m en fait, et même parfois 100m...). En rural, ce serait une erreur de croire qu’on va aller « à l’arabe du coin » à pied.

    • Uhuh, dans un coin des corbières dans le canton de mouthoumet pour être précise, les politiques locaux avaient tenté d’imposer une distribution d’épicerie. Il suffisait que les vieux qui en avaient besoin (donc sans avoir à solliciter leurs voisins) se servent d’internet pour commander, dommage ils ne savaient pas. Dans chaque village avaient été installés à grand coût d’argent public des lieux dédiés avec frigo. Marrant hein, sans aucune étude sur les besoins locaux, ben ça a capoté.

      Ce qui marche bien c’est le marché organisé une fois par semaine des producteurs locaux, musiques, chants, boire un coup ce soir là est devenu un petit rituel bien plus sympathique.

    • Un marché, sauf si le bled est assez grand, il faut que des clients roulent 15 bornes pour que ça dépote assez pour pour les commerçants. Quand au système camion avec bref passage hebdo (boulangerie, boucherie, ...), il me semble que c’est devenu rarissime, et puis c’est le plus souvent une gamme limitée, une spécialité. D’ailleurs il y a des supermarkets toutes les 20 bornes et les gens y achètent, le pain, le journal et les pellets aussi, éventuellement en taillant la bavette avec la caissière.
      J’ai l’impression que ces nouveaux sous-traitants de Carouf ont de l’avenir.

    • Sinon, un truc vraiment super de la part de Clément, le maraicher du coin des corbières avec des villages entre 10 et 100 habitants, pas plus, soit je crois 5h/km2. Clément installe tous les matins ses fruits légumes, des fleurs et des plantes dans une cabane au bord de la route puis s’en va.
      On vient se servir, on met les sous dans la caisse, y’a pas d’ordi, rien, juste la confiance. Ça fait 4 ans qu’il fait comme ça, tu pèses toi même et si l’envie te prend tu lui laisses un petit mot de remerciement.

  • 15 000 bouteilles de vin arrivent aux États-Unis à bord du premier voilier-cargo du monde
    https://lareleveetlapeste.fr/15-000-bouteilles-de-vin-arrivent-aux-etats-unis-a-bord-du-premier

    La Maison Joseph Drouhin, célèbre producteur de vins de Bourgogne, a expédié 15 000 bouteilles de vin vers les États-Unis à bord du premier voilier-cargo moderne, développé par l’entreprise TOWT, marquant une avancée majeure dans le transport maritime éco-responsable. L’initiative répond à un double objectif : réduire l’empreinte carbone du transport de ses vins vers le marché américain et promouvoir un modèle de commerce international durable.

    Un voyage de 7000 km en deux semaines vers les États-Unis
    C’est le 9 août que le voilier-cargo “Anemos” a quitté les côtes françaises, entamant une traversée de plus de 7000 kilomètres. Partant du port du Havre, ce navire devrait arriver le mardi 3 septembre à New York après quinze jours de navigation.

    • de nouveaux cargos réservés au fret de luxe ou/et aux courtes distances ? là c’est 25 jours de navigation (et pas 15 comme le dit l’article), mais on s’en fout, si c’est un millésime pas tout jeune, le stockage a déjà été long, le transport peut l’être aussi.
      sur un tel produit, le mode de transport peut même justifier un prix plus élevé, l’écologie ça se paie et ça paie.

      #voilier-cargo #commerce_maritime #logistique #TransOceanic_Wind_Transport

    • J’ai rencontré des ingénieurs (dans mes périples en covoiturage) chargés de mettre en place des voiles pour les cargos à fuel. Le plus délicat étant de tester le repliement de la voile. Mais aussi, durant un autre trajet, un marin de la marchande qui disait que les cargos ne les utilisent pas, et que le dégazage (ou un truc du genre) se fait en haute mer quand personne ne les surveille.

      voila voila

    • Je suivais ce sujet de ja en 2008, oui c’est rentable uniquement avec du luxe. et si possible du luxe qui bonifie avec le voyage. Donc le vin.
      C’est un luxe et une goutte d’eau dans les efforts que devrait fournir le transport maritime. Ça risque même de donner l’illusion que ça avance.

    • Je me suis dit immédiatement pareil @sandburg, donner l’impression que ça avance, alors que c’est à peine une goutte d’eau… le tonnage est tellement infime par rapport aux portes-conteneurs… qui sont la colonne vertébrale du commerce mondial, et qui transporte des voitures, des milliers de choses énormes.

      Après d’aucun dirait que oui oui la seule solution c’est la réduction, la décroissance, le localisme MAIS pour les quelques produits qu’on voudrait utiliser d’un autre continent (épices, bananes, etc), là ça serait dans ces bateaux, en petite quantité raisonnable (donc plus chère, mais logiquement plus chère, avec raison).

  • JO de Paris 2024 : un Brésilien de 39 ans condamné pour avoir vendu à la sauvette des médailles olympiques contrefaites
    https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/paris-2024/jo-de-paris-2024-un-bresilien-de-39-ans-arrete-pour-avoir-vendu-a-la-sa


    La vente de médailles contrefaites interdite pendant les jeux olympiques contrefaits, il aurait fallu l’inventer si le hasard et la justice contrefaite ne l’avaient pas porté à notre connaissance. Vive l’imposture, que la guerre continue et le plus infâme gagne !

    7.8.2024 - Près de 850 fausses médailles ont été retrouvées dans son logement, ainsi que plus de 1 000 euros en espèces. Le Brésilien a aussi interdiction de paraître à Paris pendant trois ans.

    Le Brésilien de 39 ans encourt jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende.

    Un Brésilien de 39 ans a été condamné à 10 mois d’emprisonnement avec sursis, à une interdiction de paraître à Paris pendant trois ans et à la confiscation des scellés, a appris franceinfo mercredi 7 août du parquet de Paris.

    L’homme a été arrêté ce lundi, alors qu’il était en train de vendre à la sauvette des médailles olympiques contrefaites, dans le 12e arrondissement de Paris, a appris franceinfo de sources concordantes.

    Au moment de son interpellation, l’homme était en possession de onze médailles, mais lors d’une perquisition à son domicile, une location AirBnb dans le 10eme arrondissement, ce sont près de 850 médailles et autant de cordons floqués Paris 2024 qui ont été retrouvés, ainsi que plus de 1 000 euros en espèces. L’homme est arrivé en France le 14 juillet dernier.

    Le parquet de Paris confirme que le Brésilien a comparu sur reconnaissance préalable de culpabilité (procédure de plaider-coupable), « pour les infractions de détention de marchandises contrefaisantes sans justificatif régulier, et vente à la sauvette ». Le Comité d’organisation des Jeux Olympiques (Cojo) avait été informé et a pu se constituer partie civile.

    #France #Paris #jeux_olympiques #commerce #justice #faux

  • Les vols aux selfscans plombent les supermarchés : des franchisés Delhaize veulent supprimer les caisses automatiques La Libre.be - Arnaud Farr

    Le modèle actuel des caisses automatiques constitue un défi majeur pour les supermarchés. Certains décident de les supprimer, d’autres d’intensifier les contrôles. Tour d’horizon.

    Lassé des vols à répétition aux caisses automatiques, le gérant du Delhaize de Lochristi, en Flandre-Orientale, a décidé cette semaine de supprimer son service de #selfscan. D’autres franchisés envisagent d’emboîter le pas. Une décision qui va à contre-courant des tendances observées parmi les clients lorsqu’on sait que le paiement des courses aux caisses automatiques est de plus en plus prisé.

    « La proportion doit être de 60-40 % de clients qui privilégient leur paiement aux selfscans » , selon Karima Ghozzi, porte-parole de Delhaize. « Ce service est fort apprécié et nous entendons le soutenir bien qu’il revient à l’affilié de décider ce qu’il souhaite mettre en place. »

    Le nombre de voleurs a triplé avec les selfscans
    Le service de caisses automatiques fait les affaires des clients qui évitent de longes files, mais également des fraudeurs. Traditionnellement, le voleur à la tire allait cacher la bouteille de vin dans sa veste ou son sac à dos mais désormais, le vol par le selfscan est privilégié. Les supermarchés contactés refusent d’indiquer le montant des pertes liées aux vols mais selon l’organisation Prévention&Sécurité à laquelle sont affiliés 460 supermarchés belges, l’on estime que le nombre de voleurs a triplé depuis l’instauration des caisses automatiques.

    Bien consciente du phénomène, la chaine néerlandaise Albert Heijn n’a toutefois pas l’intention de supprimer le selfscan. Au contraire, les premiers supermarchés sans caisse traditionnelle ont vu le jour à Amsterdam et Arnhem aux Pays-Bas. Ce n’est pas encore le cas en Belgique, où les contrôles ont en revanche été drastiquement renforcés pour éviter toute tentative de fraude.

    Des contrôles de plus en plus systématiques
    « Nous misons sur la responsabilisation » , explique Ann Maes, porte-parole de la filiale belge d’Albert Heijn. « Nos clients savent qu’ils ont désormais plus de chance d’être contrôlés que de ne pas l’être. Un algorithme décide de contrôler aléatoirement et à fréquence régulière telle ou telle caisse. En parallèle, certains de nos franchisés décident d’organiser des opérations proactives de contrôles systématiques durant toute la journée, ou de contrôler une personne sur deux. »

    Chez Carrefour, le selfscan est également bien ancré dans les habitudes des clients. « Cela leur facilite la tâche avec un gain de temps important puisqu’ils évitent les files » , explique Siryn Stambouli, porte-parole de Carrefour, qui démonte l’idée reçue selon laquelle les caisses automatiques suppriment le contact social. « Il y a en permanence la présence d’une caissière ou d’un caissier pour aiguiller les clients qui craignent de faire une erreur. Comme il y a souvent moins de files qu’aux caisses traditionnelles, ça laisse de la place pour papoter avec l’employé. »

    Seul bémol : lorsqu’une fraude est avérée, il revient à l’employé de jouer « à la police » pour veiller à éviter tout risque de fraude. « Sur base de sa propre appréciation, l’employé doit estimer la bonne foi ou non du client. Les vols dans les magasins sont vieux comme le monde et il y aura toujours des gens qui essayeront de tricher. S’il est avéré qu’une personne a tenté de voler, alors une transaction immédiate doit etre payée sur-le-champ. En cas de refus, la police peut intervenir » , ajoute Siryn Stambouli.

    Une transaction immédiate de 141 euros
    Le recours à la police reste toutefois très marginal. « Du côté d’Albert Heijn, nous observons moins de fraudes depuis que les contrôles ont été drastiquement intensifiés. Lorsqu’une personne est prise en flagrant délit, elle doit s’acquitter d’un montant de 141 euros. En général, elles refusent de se rebeller et nous n’avons quasiment jamais dû faire appel à la police » , précise Ann Maes.

    Les employés connaissent bien les techniques des fraudeurs et restent attentifs aux comportements suspects. « Cela concerne surtout les produits avec une tarification au volume. Ainsi, un client va scanner une bouteille de lait ou une seule bière dans un lot de six. Nos employés sont donc vigilants lorsqu’ils aperçoivent des clients dans ce cas de figure » , ajoute Ann Maes.

    Le saumon et le vin en tête des vols
    Jean, nom d’emprunt, est un adepte des fraudes aux caisses automatiques. « J’ai commencé à voler en pleine période Covid. Je vivais sur mon chômage technique et c’était donc des vols de nécessité », explique-t-il. « Depuis, je continue ces pratiques en volant du saumon fumé, un bon bout de viande, une bouteille de vin, des avocats que je scanne avec l’étiquette d’oignons. J’ai aussi volé des préservatifs ou des épices rares. Je me suis toutefois calmé depuis que certains aliments sont vendus avec des antivols, comme pour le crabe qui peut vite coûter 30 euros l’unité », conclut-il. _

    Source : https://www.lalibre.be/economie/entreprises-startup/2024/08/07/les-vols-aux-selfscans-plombent-les-supermarches-des-franchises-delhaize-veu

    #Pays_Bas #belgique #Flandre #grandes_surfaces #caisses #caisses_automatiques #grande_distribution #travail #travail_dissimulé #consommation #hypermarchés #hypermarché #supermarché #commerce #supermarchés #alimentation #économie #contributions_sociales #contrôle #surveillance

  • Wilfrid Israel rettete Zehntausende jüdische Kinder: Warum gibt es in Berlin keinen Gedenkort?
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/wilfrid-israel-rettete-tausende-juedische-kinder-warum-gibt-es-in-b

    11.7.2024 von Michael Thomas Röblitz - Heute vor 125 Jahren wurde der jüdische Pazifist und Unternehmer geboren. In Berlin fehlt bislang ein würdiger Gedenkort. Doch unser Autor hat schon Ideen.

    Dies ist ein Open-Source-Beitrag. Der Berliner Verlag gibt allen Interessierten die Möglichkeit, Texte mit inhaltlicher Relevanz und professionellen Qualitätsstandards anzubieten.

    Dem Berliner Unternehmer Wilfrid Israel gelang es, alle 500 jüdischen Mitarbeiter seines Unternehmens und deren engste Angehörige vor der NS-Rassenpolitik zu retten. In seiner Heimatstadt Berlin ist er weitestgehend unbekannt. Höchste Zeit, ihn dem Vergessen zu entreißen!

    Vor 125 Jahren, am 11. Juli 1899, wurde Wilfrid Israel in London geboren. Als Spross einer Berliner Kaufhausfamilie (Kaufhaus N. Israel, Spandauer Straße) wuchs er in behüteten, jedoch nicht problemlosen Verhältnissen auf.

    Als überzeugter Pazifist pflegte er den Kontakt zu Albert Einstein und Maximilian Harden. Als er den Kriegsdienst im Ersten Weltkrieg verweigern wollte, verhinderten seine Eltern die Einberufung mit einem ärztlichen Attest. Zum Ende dieses Kriegs herrschte auch in Berlin eine große Hungersnot, und der gerade 20-jährige Wilfrid organisierte mit der Pädagogin und Friedensaktivistin Elisabeth Rotten die Quäkerspeisung für die Berliner Jugend.

    Gern wäre er Künstler, vielleicht Bildhauer geworden, aber er musste 1921 ins Geschäft seines Vaters Berthold eintreten. Statt einer Universitätsausbildung absolvierte er eine Lehre im Kaufhaus.

    Eine Weltreise mit den Empfehlungsschreiben des Vaters an potenzielle Geschäftspartner sollte ihm geschäftliche Kontakte erschließen. Allerdings interessierten ihn vor allem die sozialistisch-jüdischen Experimente in Russland und Palästina, die asiatische Kunst und Mahatma Gandhi.

    Dennoch fügte er sich den familiären Erwartungen. 1926 wurde er von seinem Vater Berthold zum Personalchef gemacht. In dieser Funktion führte Wilfrid Israel Personalgespräche; nun fand der junge Liftboy genauso viel Gehör wie der langjährige Abteilungsleiter. Ein Betriebspsychologe musste eingestellt werden, um auf die Unzufriedenheit langjähriger Mitarbeiter einzugehen, die nicht verstehen konnten, warum sie gegenüber den jüngeren nicht mehr privilegiert werden sollten.

    Bereits früher gab es im Unternehmen vielfältige soziale Einrichtungen, aber nun gründete die Firma Israel noch eine private Handelsschule, an der die Absolventen alle Herstellungsschritte der verkauften Ware erlernten. Diese ganzheitliche Ausbildung in Weberei, Stoffdruck, Schneiderei und zum Kaufmann war einzigartig in Deutschland.

    Zugleich blieb Wilfrid Israel Pazifist und Kunstmäzen. Mit großzügigen Spenden unterstützte er sowohl das Anti-Kriegs-Museum seines Freundes Ernst Friedrich als auch das polnisch-russische Reisetheater Habima. Ersteres zeigte vor allem das Elend des Kriegs. Aus Letzterem wurde – wer konnte das ahnen? – später das israelische Nationaltheater Habimah.
    „Visa-Nothilfe“ unter strengster Geheimhaltung

    Zum Beginn der 1930er-Jahre wurden die antisemitischen Anfeindungen immer bedrohlicher. 1933 gründete Wilfrid Israel jüdische Hilfsorganisationen und arbeitete auch für selbige. Mithilfe des englischen Geheimdienstoffiziers Frank Foley besorgte er Visa für die Ausreise jüdischer Berliner. Das Kaufhaus hatte etwa 2000 Mitarbeiter, davon 500 jüdische. Bis auf eine Verkäuferin, die mit einem „Arier“ verheiratet war (dem ein Exil in Schweden lieber gewesen wäre), konnte er so allen jüdischen Mitarbeitern helfen. Im Übrigen bekamen sie alle für den Neustart in England auch zwei Jahresgehälter.

    Da etwa 20 bis 30 Prozent der Mitarbeiter in einer Nationalsozialistischen Betriebszelle organisiert waren, musste die „Visa-Nothilfe“ unter strengster Geheimhaltung stattfinden. Natürlich erzählten die Betroffenen aber Freunden und Familienangehörigen davon. So erreichten Wilfrid Israel ständig Anfragen zu Visa, aber er musste sich der absoluten Verschwiegenheit sicher sein, um helfen zu können.

    Geheimnisse gab es auch in seinem Privatleben. Sein Onkel Hermann hatte sich 1905, als Wilfrid fünf Jahre alt war, das Leben genommen, um einer Erpressung wegen des Paragrafen 175 zu entkommen. Niemand in der Familie sprach darüber. Befreundet mit Christopher Isherwood (einem britischen Schriftsteller, der von 1929 bis 1933 in Berlin lebte und das homosexuelle Leben dort schilderte) war auch Wilfrid auf Diskretion bedacht. Für den Schriftsteller war diese Haltung unverständlich. So fand Wilfrid Israel als etwas blasierter Lebemann Eingang in dessen Roman „Goodbye to Berlin“ in der Rolle des Kaufhausbesitzers Bernhard Landauer. In Anlehnung an dieses Buch entstand übrigens der Film „Cabaret“ mit Liza Minelli und Joel Grey aus dem Jahr 1972.

    Im Verlauf des Jahres 1938 musste Israel sein Kaufhaus an ein „arisches“ Unternehmen veräußern. Er verkaufte an die Emil Köster AG, ein Unternehmen im Besitz einer amerikanischen Holding, hinter der sich Jakob Michael, ein 1931 bereits nach Amerika ausgewanderter jüdischer Berliner, verbarg, was den deutschen Stellen nicht bekannt war.

    Wilfrid Israel siedelte endgültig, kurz vor dem Überfall der Deutschen Wehrmacht auf Polen, im Sommer 1939 nach London um. Bereits aus Berlin hatte er den britischen Geheimdienst mit Informationen über die Situation der Juden in Deutschland versorgt und auf die Aufnahme von Zehntausenden Flüchtlingen gedrängt, war aber auf Ablehnung gestoßen.

    Berater der britischen Regierung

    Von London aus arbeitete Wilfrid nun als Berater britischer Regierungsstellen und war das unsichtbare Bindeglied zu jüdischen Organisationen. Sein ganzes Streben galt nun der Rettung deutscher Juden, und als dies nicht glückte, traf er mit den Quäkern und britischen Juden Vorbereitungen für die Verschickung jüdischer Kinder zu englischen Pflegeeltern. So war er an der Rettung Zehntausender jüdischer Kinder nach England maßgeblich beteiligt.

    1943 erhielt er von der Jewish Agency in London den Auftrag, sich von Lissabon aus um die Situation der in Portugal und Spanien gestrandeten Juden zu kümmern. Er konnte 750 Visa verteilen, deren neue Besitzer im Februar 1944 endlich mit dem Dampfer „Nyassa“ Haifa erreichten.

    Auf dem Rückflug von Lissabon Richtung England saß Wilfrid Israel im Flieger einer britischen Fluggesellschaft. Der Flug endete am 1. Juni 1943 tödlich über der atlantischen Bucht Biskaya, die Maschine wurde abgeschossen von Jägern der Deutschen Luftwaffe. Zu den Passagieren gehörte auch der englische Schauspieler Leslie Howard, der neben vielen Anti-Nazi-Filmen auch eine der Hauptrollen in „Vom Winde verweht“ spielte.

    Seine umfangreiche Ostasiatische Kunstsammlung vermachte Wilfrid Israel dem kleinen Kibbuz Hasorea. Seine Familie suchte nach dem Krieg den Chefkassierer des Kaufhauses N. Israel, um den zurückgebliebenen („arischen“) Mitarbeitern die Betriebsrenten überweisen zu können. Das Kaufhaus der Familie Israel war bereits 1943 vollständig den Bomben zum Opfer gefallen.

    In Berlin erinnert skandalöser Weise kaum etwas an Wilfrid Israel. Wäre es nicht wunderbar, wenn man seine Biografie (wer möchte sie verlegen?) auf einer Bank auf einem (noch zu findenden) Wilfrid-Israel-Platz lesen könnte? Wie wäre es zum Beispiel mit dem Marx-Engels-Forum, direkt gegenüber seinem Kaufhaus? Auf einer Gedenktafel könnte man seinen Freund Albert Einstein zitieren: „Noch nie in meinem Leben bin ich mit einem so edlen, so starken oder selbstlosen Wesen wie Wilfrid Israel in Berührung gekommen.“

    Michael Thomas Röblitz ist Amateur-Historiker und Stadtführer. Er wurde 1957 in Berlin-Tempelhof geboren.

    #Berlin #histoire #commerce #shoa

  • Des interfaces truquées sur tous les sites web contrôlés par le SPF Economie Agence Belga

    Des interfaces truquées ou « dark pattern », conçues pour inciter les consommateurs à entreprendre des actions qui ne sont souvent pas à leur avantage, ont été retrouvées sur tous les sites web belges contrôlés lors d’une enquête internationale menée par 27 autorités de protection des consommateurs et 26 autorités de protection de la vie privée.

    Dans 70% des cas belges, deux pratiques douteuses au moins étaient utilisées, prévient mardi le SPF Economie.

    Les contrôles, qui ont eu lieu entre le 29 janvier et le 2 février dernier, ont mis l’accent sur les sites web et les applications proposant des abonnements à des produits ou à des services. « Il s’agit par exemple de la livraison hebdomadaire de repas ou de fleurs, mais aussi d’abonnements à des plateformes de streaming ou à des contrats d’entretien. Les entreprises ont été sélectionnées sur la base de signalements et d’un échantillonnage », précise le SPF Economie.

    Plus de 600 sites internet ont été contrôlés dans le monde, dont 13 en Belgique. « En Belgique, des pratiques ont été détectées particulièrement fréquemment au cours de la campagne de contrôle : des pratiques suspectées d’être ’sournoises’, telles que l’impossibilité de désactiver le renouvellement automatique d’un abonnement lors de l’achat, et des pratiques ’d’interface interference’, telles que le pré-cochage des abonnements », détaille le SPF.

    Des interfaces truquées ou « dark pattern » ont été détectées sur 75,7 % des entreprises contrôlées au cours d’une enquête internationale. Elles sont conçues pour inciter les consommateurs à entreprendre des actions qui ne sont souvent pas à leur avantage. Au niveau belge, tous les sites web contrôlés présentaient au moins un dark pattern, et près de 70 % d’entre eux ont même eu recours à deux pratiques trompeuses ou plus.

    Source : https://www.lalibre.be/economie/conjoncture/2024/07/09/des-interfaces-truquees-sur-tous-les-sites-controles-par-le-spf-economie-IQC

    #internet #smartphones #commerce #interfaces #applications #services #plateformes #streaming #abonnements #dark_pattern #algorithmes

  • La galaxie Grand Frais, un système implacable pour limiter les droits des salariés
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/07/07/la-galaxie-grand-frais-un-systeme-implacable-pour-limiter-les-droits-des-sal

    « La cadence, la cadence, la cadence. Tout est millimétré. » En commençant sa journée de travail trois heures avant l’ouverture de l’un des 316 supermarchés Grand Frais de France, Antoine – son prénom a été changé par crainte de représailles –, employé du rayon des fruits et légumes, sait déjà à quoi s’attendre. Ce trentenaire aux cheveux courts commence toujours par « bien refaire le tri, tailler toutes les croûtes noircies des salades, enlever les premières feuilles des choux… », avant de disposer l’arrivage du matin dans les rayons « selon une technique bien précise qu’il faut respecter ».

    • Bienvenue chez Grand Frais, enseigne en pleine croissance (130 magasins il y a dix ans, 316 aujourd’hui), mais aussi système implacable, avec son aspect extérieur attirant et ses rouages complexes. Côté face, ce sont des magasins inspirés des halles alimentaires de Paris, avec des étals de fruits et de légumes brillants comme s’ils venaient d’être récoltés et rangés aussi esthétiquement que sur une photo publiée sur Instagram, qui donnent aux clients l’envie de tout acheter, et aux concurrents de les imiter. Côté pile, une galaxie composée de plusieurs centaines de sociétés et un savant découpage de microentreprises qui étouffe tout dialogue social.

      [...]

      Chaque magasin est une société à part entière, construite sous forme de GIE (groupement d’intérêt économique). Il y a par exemple le « GIE Grand-Quevilly » pour le Grand Frais de cette commune près de Rouen, le « GIE de Pontivy » pour celui de la ville du Morbihan du même nom…
      Chaque GIE est partagé entre ses membres, des partenaires qui interviennent dans ses rayons. La société Despi, propriété de la famille Despinasse, gère le rayon boucherie de la plupart des Grand Frais. Euro Ethnic Foods (ex-Agidra), fondé par la famille Bahadourian et dont le fonds d’investissement PAI Partners détient 60 %, s’occupe de la partie épicerie. Enfin, Prosol gère tout le reste avec deux sociétés (Prosol Exploitation pour les fruits et légumes et la poissonnerie, et Crèmerie Exploitation pour la crémerie). Pour compliquer encore un peu plus les choses, Prosol a annoncé, mardi 2 juillet, l’acquisition à l’automne de Novoviande, le réseau de boucheries qui intervient dans trente-neuf Grand Frais de la région parisienne.

      En matière économique, chaque prestataire récupère le chiffre d’affaires qu’il réalise dans le magasin, et les dépenses concernant les « parties communes » (encaissement, parking, déchets…) sont, à la manière d’un immeuble en copropriété, réparties entre tous les intervenants. Rien de tout cela, en revanche, chez Fresh ou Mon marché, entièrement aux mains de Prosol, dont le fonds d’investissement Ardian est actionnaire majoritaire aux côtés de M. Dumont. « Grand Frais, c’est juste une enseigne, pas une société », résume Frédéric Leschiera, membre du bureau du syndicat SUD-Commerces et Services pour la région Auvergne-Rhône-Alpes.

      #commerce #travail #grande_distribution #Grand_frais #Fresh

  • Military Vehicles For Sale - Tanks, CVR(T), FV432, Chieftain Tank
    https://tanks-alot.co.uk/military-vehicles-for-sale


    L’esprit du temps nous permet de nous équiper avec nos propres véhicules blindés de jardin, seulement les munitions nous feront défaut, mais notre voisin aura le même problème, alors ce n’est pas grave.

    Tanks Alot are currently swapping cars for tanks If you have a Tank or military vehicle your bored with or just not getting enough use out of and fancy a Bentley GT continental ,or Rolls Royce, a jaguar five litre V8 XK, maybe a 1964 mustang V8 or even a 59 Cadillac coup de ville send an e mail with what you have and what you would like. Take a look on the VIP car crush death list and save a classic.

    Tanks Alot are particularly looking for armoured vehicles Ferrets, FV432, Abbots, Chieftains, especially Russian T-72 or more modern would be great.

    We always have a good selection of used (one careful owner – the British Army) tanks and AFV’s for sale plus a wide range of spare parts to keep them running. We can supply private buyers and businesses worldwide and will be pleased to advise on export requirements.

    voire aussi ...

    https://www.panzer-handel.de/?cat=c75_Angebote-Panzer-Handel-Militaerfahrzeuge-Ausruestung.html

    https://www.armytechnika.cz

    #armement #commerce #wtf

  • Le #commerce en Méditerranée avant les marchands italiens
    https://laviedesidees.fr/Le-commerce-en-Mediterranee-avant-les-marchands-italiens

    En croisant sources écrites et #archéologie, Chris Wickham propose un tableau comparé de la #Méditerranée du Xe au XIIe siècle, et en termine définitivement avec le mythe des marchands italiens ouvrant au commerce une mer endormie.

    #Histoire #Moyen_Âge
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240624_commerce.pdf

  • Photoshop und Premiere Pro : Adobe Creative Cloud wird nun als Spyware bezeichnet
    https://www.golem.de/news/photoshop-und-premiere-pro-adobe-creative-cloud-wird-nun-als-spyware-bezeichne

    Adobe t’espionne et exige le droit de « vendre » tout ce qui est sauvegardé sur leurs serveurs.

    7.6.2024 von Oliver Nickel - Adobe hat vor Kurzem einige Änderungen an den Nutzungsbedingungen für die Creative Cloud vorgenommen. Kunden sollten diese akzeptieren. Ansonsten können Programme wie Photshop, Lightroom und Premiere Pro nicht genutzt werden. Das Problem: Einige Medienprofis halten die neuen Änderungen für problematisch und haben ihren Unmut im Internet geteilt (via 9to5mac).

    „Ausschließlich zum Zweck des Betriebs oder der Verbesserung der Dienste und Software erteilen Sie uns eine nicht exklusive, weltweite, gebührenfreie und unterlizenzierbare Lizenz zur Nutzung, Vervielfältigung, Anzeige, Verbreitung, zur Erstellung abgeleiteter Werke und öffentlichen Aufführung und Übersetzung der Inhalte“, heißt es in der Lizenzänderung. Adobe hat in einem kurzen Patch-Notes-Fenster auf die Neuerungen hingewiesen.
    Kritik aus sozialen Medien

    „Wir stellen klar, dass wir auf Ihren Inhalt über manuelle und automatisierte Methoden zugreifen können, beispielsweise über Inhaltsprüfungen“, heißt es. Adobe gibt nicht an, für welche Produkte die Daten genutzt werden können. In der Theorie könnten damit beispielsweise KI-Modelle trainiert werden. Unabhängig davon scheint der Eingriff nicht allen zu gefallen. So äußerte sich der Filmregisseur Duncan Jones dazu auf X (Post mittlerweile entfernt): „Wir arbeiten hier an einem verdammten Film, und NEIN, Sie haben nicht plötzlich Rechte an der Arbeit, die wir daran leisten, nur weil wir Sie für die Verwendung von Photoshop bezahlen.“

    Die Diskussion wird von vielen weiteren Menschen auf X fortgeführt. Eine Suche nach dem Thema ergibt viele Posts, die Photoshop und Co. als Spyware bezeichnen. Auch im Reddit-Subforum r/creativecloud sprechen viele User die neuen Nutzungsbedingungen an. Stimmen User dem nicht zu, dann können sie die Software erst einmal nicht weiterverwenden. Es wird sich zeigen, ob und wie Adobe auf die Kritik reagiert.

    #sécurité #commerce #vie_privée #espionnage #AI #monopoles