• Le tournant historique de Donald Trump à la Maison Blanche : « révolution du bon sens » ou réaction conservatrice ?


    Henry « Enrique » Tarrio, ex-chef de file des Proud Boys, groupe d’extrême droite impliqué dans l’attaque du Capitole en  2021, après sa libération, à Miami, en Floride, le 22  janvier 2025. GIORGIO VIERA / REUTERS

    La grâce accordée par le nouveau président américain aux émeutiers du Capitole, y compris aux plus violents d’entre eux, ainsi que la remise en cause des politiques antidiscrimination illustrent un bouleversement étatique, moral et sociétal.

    Il l’avait annoncé, une majorité d’électeurs l’a voulu : dès les premiers jours de son mandat, Donald Trump conduit un bouleversement étatique, moral et sociétal aux Etats-Unis. Dans son discours inaugural, lundi 20 janvier, il a promis une « révolution du bon sens ». Des termes antinomiques qui dessinent une réaction conservatrice à certaines évolutions récentes de la société américaine, notamment la reconnaissance et la promotion de la diversité sexuelle et raciale. Cette réaction s’accompagne d’une novlangue populiste observée dans d’autres pays, qui remplace les faits par la répétition de slogans.

    Rien ne l’illustre davantage que la grâce présidentielle accordée aux 1 500 émeutiers – « les otages » – du 6 janvier 2021 au Capitole, à quelques exceptions près. L’intention de Donald Trump ne faisait guère de doute. Depuis quatre ans, grâce à des relais médiatiques puissants, il avait promu l’idée que les coupables de cette insurrection étaient des victimes. Mais la décision de gracier aussi les auteurs de violences contre les 140 policiers blessés représente le marqueur le plus fort de ce début de mandat. Selon le site Axios, elle aurait été prise « à la dernière minute », saluée par cette phrase du président, rapportée par un conseiller : « Et puis merde. Relâchez-les tous. »

    Cette décision, critiquée par 58 % des Américains selon un sondage Reuters, a provoqué le trouble chez de nombreux élus républicains au Congrès. Le principal syndicat de policiers – Fraternal Order of Police – s’est ému de cette grâce générale, profitant notamment à 174 personnes condamnées pour avoir agressé les forces de l’ordre avec des objets dangereux voire létaux. Les experts en violences extrémistes s’alarment d’une invitation à la récidive ou au passage à l’acte pour des individus ou des groupes armés se sentant protégés par la bienveillance de la Maison Blanche. « L’Etat de droit est mort », a commenté Michael Fanone, officier de police de Washington ayant défendu le Capitole, sur CNN mercredi.

    [...]

    La ministre de la justice pourra compter sur un nouvel allié à Washington. Donald Trump a choisi Ed Martin, avocat de plusieurs émeutiers du #6_janvier_2021, comme procureur par intérim du district de Columbia (DC). Ed Martin était présent au Capitole le jour de l’assaut. Il avait écrit sur Twitter : « Comme un mardi gras à DC aujourd’hui : amour, foi et joie. »

    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/23/donald-trump-propose-un-renversement-des-valeurs-a-la-societe-americaine_651

    https://justpaste.it/herdp

    #Trump #extreme_droite #policiers #justice #immigration #minorités #affirmative_action #genre #écologie

    • Donald Trump tente de mettre en place une « présidence impériale » aux Etats-Unis
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/22/donald-trump-en-quete-d-un-pouvoir-executif-elargi_6509813_3210.html

      Les premières décisions du nouveau président américain à son arrivée à la Maison Blanche témoignent de la volonté de se soustraire au système de contrôles et de contre-pouvoirs.

      Un paradoxe apparaît déjà à l’aube du nouveau mandat de Donald Trump. Le président des Etats-Unis veut, dans le même mouvement, réduire le périmètre de l’Etat fédéral, en sabrant dans ses effectifs et ses agences, et tester les limites du #pouvoir_exécutif, afin de l’étendre. Si la première mission a été confiée à l’entrepreneur Elon Musk, l’autre volet a été pensé, prémédité, préparé par l’entourage de Donald Trump depuis des mois. Il s’agit d’étendre au maximum ce que l’historien américain Arthur Schlesinger (1917-2007) avait appelé, dès 1973, « la présidence impériale  », se soustrayant de plus en plus au système de contrôles et de contre-pouvoirs.

      La première vague de décrets présidentiels l’a illustré. La Maison Blanche veut politiser la haute fonction publique, bien au-delà des milliers de postes changeant à chaque administration. Elle parle sans arrêt du retour de la « méritocratie », là où elle attend une loyauté à toute épreuve. Elle ouvre aussi des débats juridiques explosifs, amenés à être tranchés par la Cour suprême, dominée par les juges conservateurs.

      Mardi 21 janvier, une vingtaine de procureurs d’Etats démocrates ont déposé deux plaintes distinctes pour contester la volonté de Donald Trump, exprimée dans un décret, de remettre en cause le #14e_amendement de la #Constitution sur le #droit_du_sol. Les conseillers du président, en particulier le chef adjoint de l’administration, Stephen Miller, grand ordonnateur de la nouvelle politique migratoire, veulent supprimer ce droit pour les enfants de sans-papiers. « Le président a largement dépassé le cadre de ses fonctions avec ce décret, et nous lui demanderons des comptes », a expliqué le procureur général de Californie, Rob Bonta, qui veut la suspension immédiate de l’application du décret. Ce n’est que le début d’une gigantesque bataille, à l’issue incertaine.

      « Sceller les frontières »

      L’autre point, concernant la #politique_migratoire, où Donald Trump veut aussi repousser les limites de son pouvoir concerne la mobilisation de l’armée. Plusieurs présidents, dont le démocrate Barack Obama (2009-2017) et le républicain George W. Bush (2001-2009), ont déployé la #garde_nationale pour appuyer les services chargés de policer la frontière. Mais Donald Trump veut élargir cette participation. Il a demandé au Pentagone de lui présenter, sous dix jours, un plan de mobilisation du commandement nord des Etats-Unis (USNORTHCOM) afin de « sceller les frontières ». Les termes flous du décret suggèrent une véritable opération militaire, et non une simple assistance logistique. En outre, Donald Trump n’a pas écarté l’emploi de l’armée au Mexique même pour traquer les cartels.

      Ce flou entretenu dans les termes se retrouve dans un autre décret signé lundi, portant sur « la fin de l’instrumentalisation du gouvernement fédéral ». Il s’agit de l’une des promesses constantes de Donald Trump, de la campagne jusqu’à son discours d’investiture, faite sans jamais éclaircir sa mise en œuvre. Le décret appelle le ministre de la justice et le directeur national du renseignement – postes que devraient occuper Pam Bondi et Tulsi Gabbard, en cas de confirmation au Sénat – à passer en revue les activités de tous les services concernés, au cours des quatre années du mandat de Joe Biden.

      Cet examen pourrait concerner aussi bien les enquêtes sur l’assaut du 6 janvier 2021 contre le Capitole – donc, une mise en cause possible de l’ex-procureur spécial Jack Smith, des magistrats, de la police fédérale (FBI) – que celles visant directement Donald Trump, comme son inculpation pour la rétention et la dissimulation illégale de centaines de documents classifiés, à Mar-a-Lago, sa résidence en Floride. Un tel décret ouvre un champ possible pour des rétorsions et une vendetta.

      Autre liberté sécuritaire, prise par la Maison Blanche : celle concernant ses propres rangs. Mettant en cause un « processus bureaucratique » et une « habilitation sécurité défaillante », la nouvelle administration a décidé de court-circuiter les vérifications traditionnelles, préalables à l’obtention de laissez-passer permanents. Selon un décret signé par Donald Trump, le conseiller juridique de la Maison Blanche va communiquer aux services secrets une liste, à effet immédiat, de personnes habilitées à accéder au complexe de la Maison Blanche et aux outils informatiques. Ils bénéficieront d’un accès aux informations classifiées de niveau top-secret.

      #frontières

    • Investiture de Donald Trump : l’onde de choc du second mandat confirmée par une série de décrets sur le #climat et l’#immigration
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/21/investiture-de-donald-trump-climat-immigration-6-janvier-le-choc-du-second-m

      A peine investi, le nouveau président américain a mis en scène la signature d’un grand nombre de textes, d’abord devant ses militants, puis dans le bureau Ovale.
      Par Piotr Smolar (Washington, correspondant) et Arnaud Leparmentier (New York, correspondant)
      Publié le 21 janvier 2025

      Donald Trump descend lentement les marches de la Capital One Arena, devant la foule extatique de ses partisans réunis dans l’arène sportive. Il est le 47ᵉ président des Etats-Unis depuis quelques heures, lundi 20 janvier, et porte à la main un classeur noir. Sur la scène, un bureau a été installé avec le sceau présidentiel. C’est là qu’il signe, sous les applaudissements, une série de #décrets_présidentiels dont le contenu est résumé de façon lapidaire par un conseiller. La #mise_en_scène est inédite, entre spectacle sportif et politique, celle d’un nouveau pouvoir hors norme. Montrant à la foule ses premières signatures, Donald Trump a ensuite quitté la scène en lançant des stylos, comme un champion de tennis sur le court frappant les balles de la victoire vers les tribunes.

      Onde de choc, saturation des antennes : ainsi s’est présentée cette première journée du 47ᵉ président, après la cérémonie d’investiture. Depuis des semaines, ses conseillers préparaient l’opinion publique à une rupture nette, par une rafale de décrets présidentiels. Elle a eu lieu. Sur la scène de l’arène, Donald Trump a commencé par révoquer 78 décrets de son prédécesseur, Joe Biden, concernant aussi bien la baisse du prix de certains médicaments, les programmes de lutte contre les discriminations que les sanctions contre certains colons juifs violents en Cisjordanie. Puis il a annoncé – comme en 2017 – un retrait de l’accord de Paris sur le climat. Washington quitte également l’Organisation mondiale de la santé.

      Cette mise en scène relevait du grand art, en matière de #communication_politique. Le leader et son peuple ne faisaient qu’un, sans intermédiaire ni contre-pouvoir. « La nation entière s’unit rapidement derrière notre agenda », avait prétendu le président, au cours de son discours d’investiture. La mise en scène suivante a eu pour cadre le bureau Ovale, peu avant 20 heures. Pendant une interminable séquence, Donald Trump, assis derrière le Resolute desk, a signé les décrets présidentiels suivants, répondant volontiers aux multiples questions des journalistes. « Oh, en voici un gros ! », s’enthousiasmait-il, à l’annonce de certains documents.

      Marqueurs identitaires forts

      Les décrets sont de différentes sortes. Des marqueurs identitaires forts, spécialement adressés à l’électorat trumpiste, étaient au rendez-vous. Il s’agit d’abord d’une grâce présidentielle quasi complète, corrigeant « une grave injustice nationale », pour les plus de 1 500 personnes condamnées pour l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Parmi les bénéficiaires de ce pardon figurent des auteurs de violences contre les 140 policiers blessés ce jour-là. Seuls 14 membres des milices extrémistes armées des Oath Keepers et des Proud Boys ont bénéficié d’une réduction de peine. Le blanchiment d’une insurrection et d’une tentative de coup d’Etat est ainsi achevé. « Ce qui a été fait à ces gens est scandaleux », a estimé Donald Trump, avançant que, dans de nombreux cas, les violences auraient été commises par des « agitateurs extérieurs ». Les coupables sont des victimes, les victimes sont des suspects.

      La priorité assumée, au cœur de ces décrets présidentiels, concerne la question migratoire. La pression à la frontière a baissé de façon très significative depuis des décrets signés par Joe Biden, en juin 2024. Le nombre d’interpellations de clandestins dans la seconde moitié de l’année a diminué de plus de 70 % par rapport à la même période en 2023. Au cours de l’année fiscale 2024, le département de la sécurité intérieure a organisé près de 700 000 reconduites à la frontière et expulsions, un chiffre sans précédent depuis 2010. Mais toute la campagne de Donald Trump a reposé sur l’idée centrale d’une invasion incontrôlée pendant quatre ans.

      Elle justifie, selon le président, une déclaration d’état d’urgence nationale et la désignation des cartels mexicains comme organisations terroristes. Elle implique des mesures pratiques et opérationnelles, comme la fin du programme d’admissions légales pour deux ans, sous conditions de ressources financières, mis en place avec Cuba, le Venezuela, Haïti et le Nicaragua.
      L’administration annonce son intention de finir la construction du mur à la frontière avec le Mexique, de déployer l’armée – notamment la garde nationale – dans cette zone frontalière. L’armée a déjà été largement sollicitée depuis dix ans par les administrations successives, mais uniquement dans des missions logistiques, en soutien de la police aux frontières. Un élargissement de ses missions – « sceller les frontières et préserver la souveraineté, l’intégrité territoriale et la sécurité » – risque d’être contesté sur-le-champ devant les tribunaux.

      Remise en cause du droit du sol

      D’autres mesures, censées illustrer la rupture en matière migratoire, peuvent aussi se heurter aux limites de cet unilatéralisme de l’exécutif. La réhabilitation annoncée de la politique « remain in Mexico », impliquant que les candidats à l’asile restent au Mexique avant l’examen de leur dossier par la justice américaine, réclame au préalable la pleine coopération des autorités de ce pays. Sans cela, aucune inversion possible des flux. Sans cela, impossible, également, de rétablir le « Title 42 », ces dispositions du code sanitaire, adoptées sous Trump 1, qui permettaient de reconduire à la frontière les migrants sans qu’ils puissent déposer une demande d’asile. Certains membres de l’équipe Trump envisagent des accords d’expulsion vers des pays tiers et non vers celui d’origine des sans-papiers, sur le modèle de celui, très controversé et onéreux, qu’avait conclu, en 2022, le Royaume-Uni avec le Rwanda, sans jamais pouvoir l’appliquer.

      Le dernier point phare des décrets présidentiels concerne la mise en cause du droit du sol. Il s’agit d’une ambition ancienne de la droite nationaliste, obsédée par l’idée raciste d’un « grand remplacement » de la population blanche par les migrants. Lundi soir, Donald Trump a qualifié une nouvelle fois ce droit du sol de « ridicule », prétendant à tort que son pays était le seul à l’appliquer. Un étrange adjectif pour qualifier le 14ᵉ amendement de la Constitution américaine. Ratifié en 1868, il accorde la citoyenneté américaine à toute personne « née ou naturalisée aux Etats-Unis ». L’équipe Trump, qui se prépare à une lutte judiciaire jusqu’à la Cour suprême, veut réinterpréter les termes de cet amendement, pour supprimer l’automaticité dans le cas d’enfants nés de parents en situation irrégulière.

      La vague de décrets présidentiels porte également sur l’#énergie et l’#environnement. Aucun droit de douane n’a été décidé, alors que Donald Trump avait menacé dans sa campagne d’imposer 10 % de prélèvement sur toutes les importations et 60 % sur celles en provenance de Chine. « Au lieu de taxer nos citoyens pour enrichir d’autres pays, nous imposerons des droits de douane et des taxes aux pays étrangers pour enrichir nos citoyens », a déclaré Donald Trump dans son discours d’investiture. Mais aucun décret n’a suivi, si ce n’est une étude sur la politique commerciale américaine et l’annonce de la création d’une agence chargée de collecter des droits de douane (External Revenue Service), par opposition à l’Internal Revenue Service (IRS), qui collecte l’impôt sur le revenu.

      Ce sursis a d’abord soulagé les marchés financiers, qui sont remontés. Toutefois, Donald Trump a douché cet optimisme en semblant envisager l’introduction d’une taxe de 25 %, dès le 1ᵉʳ février sur les produits importés du Mexique et du Canada. Le président met en cause ces pays en raison d’abus supposés dans les échanges commerciaux et du trafic de fentanyl, drogue faisant des ravages aux Etats-Unis. Cette menace avait déjà été formulée en décembre 2024. La Bourse a dès lors baissé, et le dollar s’est raffermi.

      La politique fiscale, grande absente

      M. Trump n’a pas exclu d’imposer, à terme, des droits de douane sur toutes les importations, mais il a précisé qu’il n’était pas prêt. En réalité, deux écoles s’affrontent au sein de ses équipes : les partisans des droits généralisés et ceux qui préfèrent des tarifs ciblés sur certains produits stratégiques (la défense, la pharmacie et les minerais). Surtout, le nouveau président semble vouloir les utiliser dans des négociations globales, tout particulièrement avec la Chine. Il a réitéré son souhait de rencontrer son homologue Xi Jinping.

      Quant à TikTok, il a donné un sursis de soixante-quinze jours à l’application qui devait être bannie des Etats-Unis le 19 janvier. « Si je ne conclus pas l’accord, cela ne vaut rien. Si je conclus l’affaire, cela vaut peut-être 1 milliard de dollars [960 millions d’euros] », a commenté Donald Trump, en proposant un accord léonin. Il suggère de donner gratuitement la moitié de la propriété du réseau social à des intérêts américains en échange de sa signature. Enfin, les Européens ont été invités à réduire leurs déficits ou à acheter plus d’hydrocarbures américains.

      Autre absent de la journée, la politique fiscale, alors que les baisses d’impôts font partie des promesses essentielles de Donald Trump. Mais cette dernière est du ressort du Congrès. Le président a simplement évoqué la non-taxation des pourboires, dans un meeting en fin de soirée. Toutefois, des décrets commencent à mettre en œuvre les préconisations d’Elon Musk, chef du bureau de réduction des dépenses du gouvernement. Plusieurs décrets ont exigé « un gel immédiat des réglementations », le « gel des embauches » et la fin du télétravail pour les fonctionnaires fédéraux.

      En revanche, M. Trump a invoqué l’inflation, un poison pour la présidence Biden. « Je demanderai à tous les membres de mon cabinet de mobiliser les vastes pouvoirs à leur disposition pour vaincre ce qui était une inflation record et faire baisser rapidement les coûts et les prix », a-t-il déclaré. Sauf que l’inflation, qui avait atteint un record annuel de 9,1 % en juin 2022, est retombée à 2,9 %. Les experts estiment que les expulsions de la main-d’œuvre étrangère et les droits de douane pourraient la ranimer.

    • « Si Trump essaie de faire baisser le dollar, qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? », Barry Eichengreen, Economiste
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/01/22/si-trump-essaie-de-faire-baisser-le-dollar-que-pourrait-il-se-passer-de-mal_

      L’une des idées politiques les plus étonnantes aux Etats-Unis ces derniers temps est que le nouveau président américain, Donald Trump, et son équipe envisageraient de faire activement baisser le dollar dans le but de stimuler la compétitivité des #exportations_américaines et de réduire le #déficit_commercial. Si Trump essaie, réussira-t-il ? Et que pourrait-il se passer de mal ?

      La méthode la plus brutale consisterait à s’appuyer sur la Réserve fédérale (Fed) pour assouplir la politique monétaire. Trump a certes renoncé à remplacer le président de la Fed, Jerome Powell, mais il pourrait pousser le Congrès à modifier la loi sur la Réserve fédérale pour amoindrir son indépendance. Le taux de change du dollar s’affaiblirait considérablement, le but recherché. Mais une politique monétaire plus souple entraînerait une accélération de l’inflation, ce qui neutraliserait l’impact de la baisse du taux de change du dollar. Il n’y aurait aucune amélioration de la compétitivité américaine.

      Autre voie possible : le département du Trésor pourrait utiliser la loi fédérale International Emergency Economic Powers Act pour taxer les détenteurs officiels étrangers de titres du Trésor, en retenant une partie de leurs paiements d’intérêt. Cela dissuaderait les banques centrales étrangères d’accumuler des réserves en dollars, ce qui ferait baisser la demande de billets verts. Problème : réduire la demande de bons du Trésor américain pour affaiblir le dollar ferait aussi grimper les taux d’intérêt. Par ailleurs, le risque de voir les investisseurs étrangers surréagir et liquider entièrement leurs avoirs en dollars n’est pas à exclure.

      Plus classiquement, le Trésor pourrait aussi utiliser les dollars de son fonds de stabilisation des changes pour acheter des devises. Mais augmenter l’offre de dollars de cette manière serait inflationniste. La Fed réagirait donc en retirant ces mêmes dollars des marchés, et stériliserait ainsi l’opération.

      Le prix à payer

      Enfin, il est question d’un accord, à Mar-a-Lago (Floride), entre les Etats-Unis, la zone euro et la Chine, faisant écho aux accords du Plaza signés dans les murs du célèbre hôtel new-yorkais, en 1985, pour s’engager dans des ajustements politiques coordonnés afin d’affaiblir le #dollar. Complétant les mesures prises par la Fed, la Banque centrale européenne et la Banque populaire de Chine augmenteraient alors leurs taux d’intérêt. Les gouvernements chinois et européens pourraient également intervenir sur le marché des changes, en vendant des dollars. Pour les convaincre, Trump pourrait agiter la menace des droits de douane, tout comme Richard Nixon avait utilisé une surtaxe à l’importation pour contraindre d’autres pays à réévaluer leur monnaie en 1971, ou comme le secrétaire au Trésor James Baker a invoqué la menace du protectionnisme pour sceller les accords du Plaza.

      En 1971, cependant, la croissance en Europe et au Japon était forte, de sorte que la hausse de leurs devises ne posait pas de problème. En 1985, c’est l’inflation, et non la déflation, qui constituait le danger immédiat, prédisposant l’Europe et le Japon à un resserrement monétaire. En revanche, la zone euro et la Chine sont actuellement confrontées au double spectre de la stagnation et de la déflation. Dans ce scénario, elles devront donc mettre en balance le danger d’un resserrement monétaire pour leurs économies et les dommages causés par les droits de douane de Trump.

      Face à ce dilemme, l’#Europe céderait probablement et accepterait une politique monétaire plus stricte comme prix à payer pour faire reculer Trump sur les droits de douane et préserver la coopération avec les Etats-Unis en matière de sécurité. En revanche, la Chine, qui considère les Etats-Unis comme un rival géopolitique, prendrait probablement la direction opposée. Ainsi, un supposé « accord de Mar-a-Lago » dégénérerait en un accord bilatéral américano-européen, qui ferait peu de bien aux Etats-Unis tout en causant un tort considérable à l’Europe.

      Barry Eichengreen est professeur d’économie et de sciences politiques à l’université de Californie à Berkeley. © Project Syndicate, 2025.

    • « Mettre les tarifs douaniers à 20 % est une très mauvaise idée, qui pénalisera les Etats-Unis » : la réponse des deux économistes auxquels la Maison Blanche s’est référée
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/01/23/mettre-les-tarifs-douaniers-a-20-est-une-tres-mauvaise-idee-qui-penalisera-l

      Pour justifier le projet trumpiste d’instaurer des droits de douane élevés, Stephen Miran, chef des conseillers économiques de Donald Trump, s’est appuyé sur les travaux des chercheurs Arnaud Costinot (MIT) et Andres Rodriguez-Clare (Berkeley). A la demande du « Monde », ces deux économistes ont accepté de lui répondre par le biais de cette tribune.

      La future administration Trump se prépare à imposer des tarifs substantiels sur toutes les #importations aux #Etats-Unis. Le nouveau secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a invoqué l’argument du « tarif optimal » pour justifier une telle décision. Le nouveau président du Council of Economic Advisers, l’organisme de conseil économique de la Maison Blanche, Stephen Miran, citant nos propres travaux, propose 20 % comme « référence » pour le tarif optimal américain. Nous pensons que c’est une très mauvaise idée.

      L’argument du tarif optimal n’est pas nouveau. Il est presque aussi ancien que le célèbre plaidoyer de l’économiste britannique David Ricardo [1772-1823] en faveur du libre-échange. Il repose sur l’idée que les pays disposent d’un pouvoir de marché et qu’ils peuvent en tirer profit. Tout comme une grande entreprise peut augmenter ses profits en manipulant la quantité qu’elle vend à ses consommateurs et qu’elle achète à ses fournisseurs, un grand pays peut s’enrichir en manipulant le volume de ses exportations et importations et, in fine, leurs prix. Les taxes à l’importation et à l’exportation sont les outils pour atteindre cet objectif, les tarifs à l’importation étant bien plus courants que les taxes à l’exportation pour diverses raisons économiques et politiques.

      Pour comprendre comment fonctionne l’argument du #tarif_optimal, supposons que le gouvernement américain impose un tarif douanier sur le vin français. Toutes choses étant égales par ailleurs, les consommateurs américains font alors face à des prix plus élevés et réduisent leur demande. Cela pourrait exercer une pression à la baisse sur les prix auxquels les producteurs de vin français seraient disposés à vendre, générant ainsi des gains pour les Etats-Unis, qui pourraient avoir accès à du vin de Bordeaux et à d’autres terroirs français à prix réduit à la frontière, même si les consommateurs américains paieraient toujours un prix plus élevé en magasin en raison du tarif ajouté.

      Outil pédagogique

      Les grands pays, comme les Etats-Unis, disposent d’un certain pouvoir de marché. Ce qui est moins clair, c’est de savoir à quel point. Cela dépend de plusieurs facteurs, difficiles à mesurer. Par exemple, le pouvoir de marché dépend de la facilité avec laquelle les exportateurs étrangers peuvent trouver des marchés alternatifs pour écouler leur production. Si les viticulteurs français ne peuvent plus vendre librement leurs produits aux consommateurs américains, peuvent-ils les vendre aux Allemands ou aux Chinois ? Si oui, le prix des vins français ne changera pas beaucoup et le tarif douanier optimal devrait être plus faible.
      En outre, le succès ou l’échec de l’exercice du pouvoir de marché ne peut être évalué uniquement à partir de l’impact des tarifs sur les prix des importations américaines. L’objectif ultime d’un tarif optimal est d’enrichir les Etats-Unis en abaissant le prix de ce qu’ils achètent (par exemple, du vin français) par rapport à ce qu’ils vendent (par exemple, des Tesla). Cela ne peut être évalué sans prendre en compte l’impact des tarifs sur les prix des exportations américaines. Ces prix pourraient augmenter si les tarifs provoquent une appréciation du dollar américain – dans ce cas, le tarif optimal devrait être plus élevé.

      L’incertitude autour de ces facteurs ouvre la porte à des tarifs différents en fonction du modèle économique choisi. Le chiffre de 20 %, tiré de notre propre étude, n’est qu’une « référence » dans la mesure où il provient du modèle économique le plus simple possible. Cela en fait un excellent outil pédagogique, mais pas un guide utile pour la politique publique.

      De nombreuses questions, en économie, sont difficiles. Celle de savoir quel est le #pouvoir_de_marché des Etats-Unis en fait partie. Nous avons assisté à de nombreux séminaires animés sur les mérites et les limites de divers modèles économiques et estimateurs économétriques conçus pour répondre à cette question. Nous ne pensons pas que ces séminaires deviendront moins animés dans les années à venir.

      Le « dilemme du prisonnier »

      Heureusement, chercher à savoir quel est le pouvoir de marché des Etats-Unis est aussi la mauvaise question à poser. D’un point de vue académique, il est intéressant de comprendre pourquoi, en l’absence de règles et d’institutions internationales, un pays peut avoir intérêt à exploiter son pouvoir de marché en adoptant des politiques protectionnistes. D’un point de vue politique, cependant, ces considérations donnent une image trompeuse et incomplète de l’impact des tarifs américains. La raison en est la riposte étrangère.

      L’argument du tarif optimal suppose que, lorsque les étrangers font face à des barrières commerciales plus élevées aux Etats-Unis, ils restent passifs, s’appauvrissent et n’imposent pas leurs propres #droits_de_douane sur les biens américains. Cela n’arrivera pas.

      Les membres de la nouvelle administration Trump sont conscients de la possibilité d’une riposte étrangère. Mais ils conçoivent les tarifs comme un « jeu de la poule mouillée ». A condition que les Etats-Unis s’engagent à maintenir des tarifs douaniers élevés, ils pensent que les étrangers choisiront de maintenir à leur faible niveau leurs propres tarifs, par crainte d’entrer dans une #guerre_commerciale coûteuse. Cependant, ce jeu est la mauvaise métaphore pour décrire les guerres commerciales.

      Les guerres commerciales s’apparentent davantage à un « dilemme du prisonnier ». Des cambrioleurs sont arrêtés, mais aucune preuve ne les incrimine. Si tous se taisent, ils s’en sortent. Pourtant, au lieu de rester silencieux, les prisonniers sont toujours tentés de témoigner contre leurs partenaires en échange d’une peine plus légère. Mais, ce faisant, ils finissent tous par purger une peine plus longue. De même, les pays ayant un certain pouvoir de marché à exploiter ont intérêt à augmenter leurs barrières commerciales, quelle que soit l’attitude des autres. Le problème est que, lorsqu’ils le font tous, aucun d’entre eux ne parvient à rendre ses importations moins chères : ils finissent tous par s’appauvrir.

      Pulsions protectionnistes

      A maintes reprises, nous avons vu des pays riposter aux tarifs douaniers américains. En 1930, le Canada a répondu au Smoot-Hawley Tariff Act en imposant des tarifs sur les biens américains avant même que la loi n’entre en vigueur. En 2018 et en 2019, la Chine a répondu à chaque vague de tarifs de la première administration Trump en ciblant 100 milliards de dollars [96 milliards d’euros] d’exportations américaines. Cette semaine, le Canada a annoncé qu’il préparait déjà des tarifs de rétorsion sur le whisky du Tennessee et le jus d’orange de la Floride. Le Mexique et l’Union européenne ont fait des annonces similaires.
      Le système commercial mondial qui a émergé après la seconde guerre mondiale a été conçu précisément pour contrôler les pulsions protectionnistes des pays et éviter de répéter les guerres commerciales des années 1930. Il a permis de maintenir une coopération commerciale pendant des décennies.

      L’économie mondiale a changé. La #Chine a émergé comme une nouvelle puissance hégémonique. Il est naturel que la politique économique évolue et s’adapte à ces nouvelles circonstances. Mais les tarifs ne sont pas l’outil puissant capable de résoudre tous les problèmes, contrairement à ce que croit la nouvelle administration Trump. Retenir sa domination dans les secteurs de la haute technologie, regagner une place dans les nouveaux secteurs verts, et restaurer la prospérité dans les régions en difficulté, pour ne citer que quelques objectifs, sont des priorités essentielles pour les années à venir. Une politique économique plus riche et diversifiée est nécessaire, avec les tarifs jouant au mieux un rôle auxiliaire.

      Poursuivre une politique de hausse des tarifs mènerait probablement à une nouvelle guerre commerciale mondiale. Ses conséquences, malheureusement, ne sont pas difficiles à prévoir : moins de commerce et, surtout, moins de coopération internationale sur les grands enjeux de notre époque que sont la guerre, la pauvreté et le changement climatique.

      Arnaud Costinot est professeur d’économie au Massachusetts Institute of Technology (MIT) ;
      Andres Rodriguez-Clare est professeur d’économie à l’université de Californie à Berkeley.

      Arnaud Costinot et Andres Rodriguez-Clare, deux spécialistes du commerce international

      Pendant sa campagne, le candidat Donald Trump a proposé de faire passer les droits de douane de 2 % à 20 % (et trois fois plus pour les produits chinois). La quasi-totalité des économistes de la planète, horrifiés, ont pronostiqué un retour de l’#inflation aux Etats-Unis, voire une spirale de représailles destructrice pour tous les pays. Mais pourquoi 20 % ? Parce qu’un économiste trumpiste, Stephen Miran, l’a présenté comme le « tarif optimal » pour enrichir les Etats-Unis. Ce docteur en économie de Harvard de 41 ans, ayant fait sa carrière sur les marchés financiers, a été nommé depuis président du conseil économique (Council of Economic Advisers) à la Maison Blanche. En novembre 2024, il avait publié un rapport pour Hudson Bay Capital, dans lequel il défendait la thèse des 20 %, qu’il suggérait de coupler à une #dépréciation_du_dollar. Une telle politique permettrait, selon lui, de « remodeler fondamentalement les systèmes commerciaux et financiers mondiaux ».

      Dans son rapport, Miran se référait aux recherches d’Arnaud Costinot, du Massachusetts Institute of Technology, et d’Andres Rodriguez-Clare, de l’université de Californie à Berkeley : « A titre de référence, le chapitre du Handbook of International Economics de Costinot et Rodriguez-Clare (2014) indique que le tarif optimal pour les Etats-Unis (…) est d’environ 20 %. En effet, tant que les tarifs ne dépassent pas 50 %, ils continuent d’améliorer le bien-être par rapport à un commerce totalement ouvert. »

      Le Monde a contacté les auteurs, deux spécialistes du commerce international, qui contestent cette interprétation. Dans leur étude, écrivent-ils dans le texte qu’ils ont adressé au journal, le chiffre de 20 % est purement théorique : il « provient du modèle économique le plus simple possible. Cela en fait un excellent outil pédagogique, mais pas un guide utile pour la politique publique ». Et, à les lire, ce tarif est parfaitement inadapté pour les Etats-Unis d’aujourd’hui.

      L’article de 2014 de Costinot et Rodriguez-Clare (« Trade Theory with Numbers : Quantifying the Consequences of Globalization ») , considéré comme important dans la communauté des spécialistes du commerce, s’employait à mesurer finement les gains du #commerce_international. A noter qu’Arnaud Costinot, 47 ans, est français. Polytechnicien, originaire de Dunkerque, il s’est très tôt intéressé aux problèmes redistributifs que pose le commerce international, qui fait des gagnants, mais aussi des perdants au sein de chaque pays.

  • Le « projet secret » de Decathlon pour continuer ses affaires en Russie
    https://disclose.ngo/fr/article/le-projet-secret-de-decathlon-pour-continuer-ses-affaires-en-russie

    ​​Société-écran à Dubaï, filiale à Singapour… Malgré son départ annoncé du pays, le géant français du sport a mis en place un système opaque pour continuer à vendre, en toute discrétion, ses produits en Russie. Des documents internes obtenus par Disclose révèlent que ce contrat secret a déjà permis à Decathlon d’empocher au moins 12 millions de dollars. Lire l’article

  • La “geografia” della speculazione che fa il prezzo dei beni agricoli

    La guerra tra Ucraina e Russia non incide sul prezzo dei cereali, che dipende piuttosto dalla strategia dei grandi fondi che possiedono le aziende produttrici, controllano le Borse merci di tutto e scommettono sui rialzi

    Il prezzo dei cereali e in generale dei beni agricoli non dipende certo dal blocco del Mar Nero, come molto spesso si racconta, e neppure da altre circostanze troppo specifiche. La produzione mondiale di cereali, secondo le stime dell’Agenzia delle Nazioni Unite per l’alimentazione e l’agricoltura (Fao), si avvicina ai tremila milioni di tonnellate, di cui i cereali ucraini rappresentano poco più del 2%. Un’inezia rispetto al totale. Inoltre il grano ucraino si dirige in gran parte verso i Paesi limitrofi che hanno a più riprese minacciato e adottato misure protezionistiche, per evitare la concorrenza nei confronti dei propri grani. Alla luce di ciò i cereali del Mar Nero non sono certo in grado di determinare la fame in Africa né l’aumento dei prezzi.

    Considerazioni analoghe sono possibili per la produzione di patate e legumi che è, in media, vicina ai 500 milioni di tonnellate annue; considerata una popolazione mondiale di quasi otto miliardi, ciò significherebbe una disponibilità di 150 grammi per persona al giorno. Aggiungendo ai cereali, alle patate e ai legumi la produzione di tutto ciò che serve per realizzare pasti completi, tra cui sale, zucchero e semi oleaginosi, si arriva a una dotazione alimentare pro-capite di 1,5 chilogrammi al giorno. Appare chiaro allora che i prezzi non salgono perché esiste una condizione di carenza di offerta alimentare globale.

    Le difficoltà di approvvigionamento di vaste parti della popolazione del Pianeta dipendono invece da altro: dalla distribuzione profondamente diseguale delle produzioni complessive, dalla natura delle diete adottate, rispetto alle quali la carne sottrae un’enorme quantità di risorse, dalle dinamiche del commercio internazionale e soprattutto dalle modalità di determinazione dei prezzi.

    A tale riguardo occorre porsi una domanda ineludibile: da che cosa dipendono le periodiche impennate di prezzo dei generi agricoli che causano poi drammatiche crisi alimentari? Per rispondere a un simile quesito, bisogna in sintesi descrivere proprio come si formano tali prezzi. La loro determinazione avviene nelle grandi Borse merci del Pianeta, in particolare in quelle di Chicago, Parigi e Mumbai. Un primo elemento da tenere ben presente è a chi appartengono queste Borse; non si tratta infatti -a partire dal Chicago mercantile exchange (Cme)- di istituzioni “pubbliche”, ma di realtà private i cui principali azionisti sono i più grandi fondi finanziari globali. Nel caso di Chicago, i pacchetti più rilevanti sono in mano a Vanguard, BlackRock, JP Morgan, State Street Corporation e Capital International Investors.

    A questo dato se ne aggiunge un altro fondamentale. Soprattutto nelle Borse di Chicago e di Parigi la stragrande maggioranza degli operatori non è costituita da soggetti che producono e comprano realmente il grano, ma da grandi fondi finanziari e da quelli specializzati nel settore agricolo che, senza aver alcun contratto di compravendita dei beni, scommettono sull’andamento dei prezzi. In altre parole: per ogni contratto reale nelle Borse merci, i fondi finanziari operano centinaia di migliaia di scommesse che sono in grado di determinare poi i prezzi reali. Se le aspettative sono orientate all’aumento dei prezzi, scommettono al rialzo e trascinano così i prezzi a livelli insostenibili per intere popolazioni.

    All’origine dell’inflazione alimentare e della fame, si pongono quindi gli strumenti finanziari che sono prodotti dai fondi. Se prendiamo in esame chi sono questi “scommettitori”, troviamo di nuovo gli stessi soggetti (a partire da Vanguard e BlackRock) che sono, come appena ricordato, i “proprietari” delle Borse stesse. In estrema sintesi: pochissimi fondi sono azionisti del luogo dello scambio e sono i principali player di prezzo, pur non avendo nulla a che fare con la produzione e il commercio reali dei beni agricoli scambiati. Tuttavia, la finanziarizzazione di tali, vitali, processi di determinazione dei prezzi di beni essenziali per la sopravvivenza di intere comunità presenta un ulteriore elemento sconcertante.

    Come detto, nelle Borse, a fronte di tanti fondi finanziari, ci sono pochi produttori. Ma chi sono questi ultimi? Nel caso dei cereali si tratta di quattro grandi società: Archer-Daniels Midland, Bunge, Cargill e Dreyfus. Le prime due in particolare sono possedute dai grandi fondi, Vanguard, BlackRock e State Street, che sono, appunto, i medesimi operatori finanziari nelle Borse merci di Parigi e Chicago. L’intera dinamica della formazione dei prezzi agricoli, su cui incidono molto poco le retribuzioni del lavoro contadino, strutturalmente molto basse, risulta pertanto nelle mani di colossi finanziari che controllano Borse, scommesse e produzione: un gigantesco monopolio mondiale rispetto al quale ogni altra variabile, persino quella dell’offerta complessiva di beni agricoli, appare decisamente secondaria.

    È superfluo dire che con l’inflazione “impazzita” le sole società di produzione dei beni agricoli hanno distribuito oltre 30 miliardi di dollari di dividendi in meno di due anni, destinati in larga parte ai fondi finanziari che le possiedono e che hanno sommato quei miliardi ai profitti giganteschi maturati dalla finanza delle scommesse. La narrazione costruita sulle chiusure del Mar Nero c’entra davvero poco mentre sarebbe utile ricordare quanto sostenuto a più riprese dalla Fao, secondo cui per ogni punto percentuale di aumento dei prezzi dei beni agricoli si generano dieci milioni di nuovi affamati.

    https://altreconomia.it/la-geografia-della-speculazione-che-fa-il-prezzo-dei-beni-agricoli
    #spéculation #alimentation #biens_agricoles #prix #céréales #Ukraine #blé #alimentation #pénurie #viande #commerce_international #bourses #Chicago_mercantile_exchange (#Cme) #fonds_financiers #inflation #famine #faim #Vanguard #BlackRock #financiarisation #Archer-Daniels_Midland #Bunge #Cargill #Dreyfus #prix_agricoles #dividendes #Mer_Noire

  • Why a new Chinese cell phone is freaking everybody out - POLITICO
    https://www.politico.com/newsletters/digital-future-daily/2023/09/05/why-a-new-chinese-cell-phone-is-freaking-everybody-out-00114045

    Géopolitique du silicium

    It’s not often that the launch of a new phone raises huge policy questions about global technology and control of the future, but the Chinese telecom giant Huawei managed exactly that last week.

    As Commerce Secretary Gina Raimondo toured China, Huawei unveiled a new smartphone powered by an apparently Chinese-made chip more advanced than any the country had produced to date.

    Joe Biden has staked much of his trade policy on blocking China from acquiring cutting-edge computer chips, so news outlets and social media users in both China and the West greeted the announcement as a big setback to those efforts.

    Is it that big a deal? A half-dozen experts on the U.S-China tech race told DFD that meaning and scale of the Chinese achievement — and its implications for U.S. policy — depend on its details, which are still emerging as of this afternoon.

    “How Huawei managed to do this matters quite a bit,” Gregory Allen, former director of strategy and policy for the Pentagon’s Joint Artificial Intelligence Center, told Digital Future Daily.

    Analysts said there were a range of scenarios by which Huawei could have acquired the chips, each with its own implications for U.S. policy:

    The stockpile scenario. While early analyses suggest China’s Semiconductor Manufacturing International Corporation produced the chip domestically, Allen said it was too soon to rule out the possibility that the phones simply use chips stockpiled before the imposition of U.S. export restrictions, or smuggled in since.

    The use of stockpiled chips would have little bearing on current policies, while the use of recently smuggled chips would suggest a need for the U.S. to tighten its export controls.

    Chinese chips from imported equipment. Another scenario — consistent with reports last summer that SMIC was producing its own advanced chips — is that SMIC manufactured the chips in China using equipment procured from abroad before Commerce imposed its restrictions last October. Since then, the Netherlands and Japan, global leaders in advanced chipmaking, have joined the blockade.

    Manufacturing equipment providers from participating nations are banned from providing spare parts or software updates that would support continued operation of the manufacturing equipment.

    Graham Webster, editor-in-chief of Stanford’s DigiChina Project, told DFD there was room for the U.S. to further tighten restrictions on maintenance support.

    The accidental competitor scenario. The most dramatic possibility is that Chinese firms have quickly learned to create the equipment needed to manufacture advanced chips themselves, an achievement far beyond their previously known capabilities.

    That would suggest that U.S. policy had backfired by spurring rapid Chinese innovation at the upper end of chipmaking — but evidence for this possibility remains lacking.

    Now what? If, as initial indications suggest, Chinese firms did produce the chips domestically — whether with their own or imported equipment — a key question would be at what yield, a measure of the efficiency of their manufacturing process.

    The complicated manufacturing process for high-end microchips is sensitive to errors, meaning that a large volume of silicon wafers may only yield a small number of working microchips.

    If China produced its chips with a low yield, the phones would amount to a “high-expense demonstration project,” as Webster put it, rather than an indication that the country was ready to produce its own advanced chips at scale.

    A U.S. response could take several potential forms.

    Among them, Allen argued for increasing the budget of the Commerce Department’s Bureau of Industry and Security, which is charged with enforcing the export restrictions, saying the budgets of Russians and Chinese smugglers had surely increased in the past year

    The Biden administration could also cut ties further. Last month, the Biden administration pursued a six-month extension of a Carter-era technology-sharing deal with Beijing, despite pressure from House Republicans to scrap the arrangement. The agreement could be curtailed or abandoned when the short-term extension expires next year.

    Mike Pillsbury, a fellow at the Heritage Foundation who has advised several presidential administrations on China policy, said the unveiling also underscored a need for U.S intelligence agencies to strengthen their science-and-technology capacity, which he said has withered since the end of the Cold War.

    “Correct the blindness,” Pillsbury, author of “The Hundred-Year Marathon: China’s Secret Strategy to Replace America as the Global Superpower,” told DFD.

    #Chips #Silicium #Géopolitique #Chine #Huawei #Commerce_international

  • La « mondialisation » de l’économie
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/la-mondialisation-de-l-economie
    #conférenceLO du 14 mars 1997

    Sommaire :

    De la guerre à la crise (1945-1975)
    – La remise en route de l’économie...
    – ...sous l’égide des États-Unis
    – Le mythe des « Trente glorieuses »
    – Les origines du marché commun
    – La crise monétaire, une des formes de la crise du système capitaliste

    Crise économique internationale et « mondialisation »
    – Le commerce international est-il plus « mondialisé » ?
    – Les entraves au développement du commerce international
    – Le cas des impérialismes européens
    – Les problèmes monétaires de l’#Union européenne
    – L’Union européenne : une construction fragile basée sur des rapports de force
    – Le #commerce_international : réglementé et inégal

    L’hypertrophie des marchés financiers
    – L’endettement des États à l’origine de la croissance des marchés financiers
    – Qu’est-ce que le #PIB ?
    – Les États déréglementent les marchés financiers
    – La #spéculation sur les emprunts d’État
    – La spéculation sur les actions
    – La spéculation sur les « produits dérivés »
    – La spéculation monétaire
    – Les profits spéculatifs détournent les capitaux de la production
    – Un marché monétaire international mais instable

    Concurrence étrangère, délocalisations : ne pas se tromper d’ennemi
    – Les #délocalisations sont-elles responsables du chômage ?
    – Bas salaires et investissements
    – Les capitaux se concentrent dans les pays riches
    – La croissance des #multinationales
    – Les #capitaux ne développent pas la planète, ils la pillent

    La « mondialisation » de la misère
    – Les inégalités s’accroissent
    – La #pauvreté se répand même dans les pays riches
    #Capitalisme et mondialisation
    – La base internationale du développement capitaliste
    – Le capitalisme a transformé le monde

    L’impérialisme, « stade suprême du #capitalisme » depuis un siècle
    – La dictature du capitalisme financier
    – Le monde entier partagé
    – L’#impérialisme n’a pas supprimé les contradictions du système, bien au contraire
    – Une première guerre mondiale pour le repartage du monde
    – Les bases objectives de la corruption du #mouvement_ouvrier...
    – ... et le pourrissement de toute la société

    L’impérialisme, un danger mortel pour l’humanité
    – La #crise_de_1929
    – Le #fascisme et la #guerre
    – La responsabilité des dirigeants socialistes et staliniens
    – L’humanité a payé cher le maintien du capitalisme au XXe siècle...
    – ... et paiera plus cher encore au XXIe siècle s’il se perpétue

    Nationalisme contre #mondialisation : un piège mortel pour les travailleurs
    – Le « #social-chauvinisme » du #PCF

    La mondialisation au service de l’humanité, c’est la société communiste
    – Mettre fin au capitalisme...
    – ... en mettant l’économie au service de tous
    – Seul le prolétariat en est capable

    #stalinisme #social-démocratie #réformisme #communisme_révolutionnaire

  • Le système alimentaire mondial menace de s’effondrer

    Aux mains de quelques #multinationales et très liée au secteur financier, l’#industrie_agroalimentaire fonctionne en #flux_tendu. Ce qui rend la #production mondiale très vulnérable aux #chocs politiques et climatiques, met en garde l’éditorialiste britannique George Monbiot.

    Depuis quelques années, les scientifiques s’évertuent à alerter les gouvernements, qui font la sourde oreille : le #système_alimentaire_mondial ressemble de plus en plus au système financier mondial à l’approche de 2008.

    Si l’#effondrement de la finance aurait été catastrophique pour le bien-être humain, les conséquences d’un effondrement du #système_alimentaire sont inimaginables. Or les signes inquiétants se multiplient rapidement. La flambée actuelle des #prix des #aliments a tout l’air du dernier indice en date de l’#instabilité_systémique.

    Une alimentation hors de #prix

    Nombreux sont ceux qui supposent que cette crise est la conséquence de la #pandémie, associée à l’#invasion de l’Ukraine. Ces deux facteurs sont cruciaux, mais ils aggravent un problème sous-jacent. Pendant des années, la #faim dans le monde a semblé en voie de disparition. Le nombre de personnes sous-alimentées a chuté de 811 millions en 2005 à 607 millions en 2014. Mais la tendance s’est inversée à partir de 2015, et depuis [selon l’ONU] la faim progresse : elle concernait 650 millions de personnes en 2019 et elle a de nouveau touché 811 millions de personnes en 2020. L’année 2022 s’annonce pire encore.

    Préparez-vous maintenant à une nouvelle bien plus terrible : ce phénomène s’inscrit dans une période de grande #abondance. La #production_alimentaire mondiale est en hausse régulière depuis plus de cinquante ans, à un rythme nettement plus soutenu que la #croissance_démographique. En 2021, la #récolte mondiale de #blé a battu des records. Contre toute attente, plus d’humains ont souffert de #sous-alimentation à mesure que les prix alimentaires mondiaux ont commencé à baisser. En 2014, quand le nombre de #mal_nourris était à son niveau le plus bas, l’indice des #prix_alimentaires [de la FAO] était à 115 points ; il est tombé à 93 en 2015 et il est resté en deçà de 100 jusqu’en 2021.

    Cet indice n’a connu un pic que ces deux dernières années. La flambée des prix alimentaires est maintenant l’un des principaux facteurs de l’#inflation, qui a atteint 9 % au Royaume-Uni en avril 2022 [5,4 % en France pour l’indice harmonisé]. L’alimentation devient hors de prix pour beaucoup d’habitants dans les pays riches ; l’impact dans les pays pauvres est beaucoup plus grave.

    L’#interdépendance rend le système fragile

    Alors, que se passe-t-il ? À l’échelle mondiale, l’alimentation, tout comme la finance, est un système complexe qui évolue spontanément en fonction de milliards d’interactions. Les systèmes complexes ont des fonctionnements contre-intuitifs. Ils tiennent bon dans certains contextes grâce à des caractéristiques d’auto-organisation qui les stabilisent. Mais à mesure que les pressions s’accentuent, ces mêmes caractéristiques infligent des chocs qui se propagent dans tout le réseau. Au bout d’un moment, une perturbation même modeste peut faire basculer l’ensemble au-delà du point de non-retour, provoquant un effondrement brutal et irrésistible.

    Les scientifiques représentent les #systèmes_complexes sous la forme d’un maillage de noeuds et de liens. Les noeuds ressemblent à ceux des filets de pêche ; les liens sont les fils qui les connectent les uns aux autres. Dans le système alimentaire, les noeuds sont les entreprises qui vendent et achètent des céréales, des semences, des produits chimiques agricoles, mais aussi les grands exportateurs et importateurs, et les ports par lesquels les aliments transitent. Les liens sont leurs relations commerciales et institutionnelles.

    Si certains noeuds deviennent prépondérants, fonctionnent tous pareil et sont étroitement liés, alors il est probable que le système soit fragile. À l’approche de la crise de 2008, les grandes banques concevaient les mêmes stratégies et géraient le risque de la même manière, car elles courraient après les mêmes sources de profit. Elles sont devenues extrêmement interdépendantes et les gendarmes financiers comprenaient mal ces liens. Quand [la banque d’affaires] Lehman Brothers a déposé le bilan, elle a failli entraîner tout le monde dans sa chute.

    Quatre groupes contrôlent 90 % du commerce céréalier

    Voici ce qui donne des sueurs froides aux analystes du système alimentaire mondial. Ces dernières années, tout comme dans la finance au début des années 2000, les principaux noeuds du système alimentaire ont gonflé, leurs liens se sont resserrés, les stratégies commerciales ont convergé et se sont synchronisées, et les facteurs susceptibles d’empêcher un #effondrement_systémique (la #redondance, la #modularité, les #disjoncteurs, les #systèmes_auxiliaires) ont été éliminés, ce qui expose le système à des #chocs pouvant entraîner une contagion mondiale.

    Selon une estimation, quatre grands groupes seulement contrôlent 90 % du #commerce_céréalier mondial [#Archer_Daniels_Midland (#ADM), #Bunge, #Cargill et #Louis_Dreyfus]. Ces mêmes entreprises investissent dans les secteurs des #semences, des #produits_chimiques, de la #transformation, du #conditionnement, de la #distribution et de la #vente au détail. Les pays se divisent maintenant en deux catégories : les #super-importateurs et les #super-exportateurs. L’essentiel de ce #commerce_international transite par des goulets d’étranglement vulnérables, comme les détroits turcs (aujourd’hui bloqués par l’invasion russe de l’Ukraine), les canaux de Suez et de Panama, et les détroits d’Ormuz, de Bab El-Mandeb et de Malacca.

    L’une des transitions culturelles les plus rapides dans l’histoire de l’humanité est la convergence vers un #régime_alimentaire standard mondial. Au niveau local, notre alimentation s’est diversifiée mais on peut faire un constat inverse au niveau mondial. Quatre plantes seulement - le #blé, le #riz, le #maïs et le #soja - correspondent à près de 60 % des calories cultivées sur les exploitations. La production est aujourd’hui extrêmement concentrée dans quelques pays, notamment la #Russie et l’#Ukraine. Ce #régime_alimentaire_standard_mondial est cultivé par la #ferme_mondiale_standard, avec les mêmes #semences, #engrais et #machines fournis par le même petit groupe d’entreprises, l’ensemble étant vulnérable aux mêmes chocs environnementaux.

    Des bouleversements environnementaux et politiques

    L’industrie agroalimentaire est étroitement associée au #secteur_financier, ce qui la rend d’autant plus sensible aux échecs en cascade. Partout dans le monde, les #barrières_commerciales ont été levées, les #routes et #ports modernisés, ce qui a optimisé l’ensemble du réseau mondial. On pourrait croire que ce système fluide améliore la #sécurité_alimentaire, mais il a permis aux entreprises d’éliminer des coûts liés aux #entrepôts et #stocks, et de passer à une logique de flux. Dans l’ensemble, cette stratégie du flux tendu fonctionne, mais si les livraisons sont interrompues ou s’il y a un pic soudain de la demande, les rayons peuvent se vider brusquement.

    Aujourd’hui, le système alimentaire mondial doit survive non seulement à ses fragilités inhérentes, mais aussi aux bouleversements environnementaux et politiques susceptibles de s’influencer les uns les autres. Prenons un exemple récent. À la mi-avril, le gouvernement indien a laissé entendre que son pays pourrait compenser la baisse des exportations alimentaires mondiales provoquée par l’invasion russe de l’Ukraine. Un mois plus tard, il interdisait les exportations de blé, car les récoltes avaient énormément souffert d’une #canicule dévastatrice.

    Nous devons de toute urgence diversifier la production alimentaire mondiale, sur le plan géographique mais aussi en matière de cultures et de #techniques_agricoles. Nous devons briser l’#emprise des #multinationales et des spéculateurs. Nous devons prévoir des plans B et produire notre #nourriture autrement. Nous devons donner de la marge à un système menacé par sa propre #efficacité.

    Si tant d’êtres humains ne mangent pas à leur faim dans une période d’abondance inédite, les conséquences de récoltes catastrophiques que pourrait entraîner l’effondrement environnemental dépassent l’entendement. C’est le système qu’il faut changer.

    https://www.courrierinternational.com/article/crise-le-systeme-alimentaire-mondial-menace-de-s-effondrer

    #alimentation #vulnérabilité #fragilité #diversification #globalisation #mondialisation #spéculation

  • RI
    #Energies et #Relations_Internationales
    Pétrole et paranoïa, par Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, avril 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/04/RIMBERT/52870

    Gaz de schiste, la grande escroquerie, par Nafeez Mosaddeq Ahmed (Le Monde diplomatique, mars 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/03/AHMED/48823

    Maudit pétrole bon marché, par Michael T. Klare (Le Monde diplomatique, avril 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/04/KLARE/55199

    Choc pétrolier : les finances des producteurs africains dans le rouge. Par Martin Mateso
    http://geopolis.francetvinfo.fr/choc-petrolier-les-finances-des-producteurs-africains-dans-le-
    #Cemac #Tchad #Angola #Portugal #Afrique

    Le Nigeria renonce à 90 représentations diplomatiques pour réduire ses dépenses
    http://geopolis.francetvinfo.fr/le-nigeria-renonce-a-90-representations-diplomatiques-pour-red

    Le Nigéria prévoit de se retirer de certaines organisations internationales pour limiter les dépenses - Agence Afrique
    http://www.agenceafrique.com/11517-nigeria-prevoit-de-se-retirer-de-certaines-organisations-intern

    « Le Nigéria vient à peine de sortir de la récession dans laquelle il était plongé depuis presque deux ans. Ce premier producteur de pétrole sur le continent africain a été frappé par la chute des cours de l’or noir »

    Batailles commerciales pour éclairer l’Afrique, par Aurélien Bernier (Le Monde diplomatique, février 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/BERNIER/58354

    Une dépendance aux matières premières jamais résolue, par Renaud Lambert (Le Monde diplomatique, janvier 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/01/LAMBERT/54474
    #Discours_orthodoxes #Orthodoxie #Amérique_latine #Amérique_du_Sud

    Pétrole et Moyen-Orient : le dessous des cartes … par Benjamin Louvet
    http://leseconoclastes.fr/2016/01/petrole-moyen-orient-le-dessous-des-cartes-a-travers-le-prisme-petro

    « en Syrie aussi, ce sont les ressources énergétiques qui sont au centre des raisons du conflit. Plus précisément, le gaz du champ géant de South Pars, plus grand champ de gaz au monde, situé au milieu du Golfe Persique, et dont les droits d’exploitation sont répartis entre le Qatar et l’Iran. Ces deux pays exploitent donc ce champ chacun de leur côté et cherchent un moyen d’exporter leur gaz sur le marché international.

    Et c’est là que la Syrie joue un rôle central. Car pour rejoindre le marché international du gaz, l’Iran et le Qatar ont tous deux un projet de pipeline qui passe, à un moment donné, par le territoire syrien, mais avec des ambitions stratégiques totalement différentes. Le pipeline qatari prévoit ainsi de se connecter au projet de gazoduc Nabucco, ouvrage pensé par les européens pour alimenter leur marché en énergie en s’affranchissant du gaz… russe.

    De son côté, la Russie envisage plutôt un projet de pipeline partant de Syrie pour se raccorder au gazoduc South Stream, projet de pipeline russe. »

    La guerre d’Irak était BIEN une guerre du pétrole (cette fois, c’est prouvé !) par Matthieu Auzanneau | Oil Man
    http://petrole.blog.lemonde.fr/2011/06/14/la-guerre-dirak-etait-bien-une-guerre-du-petrole-cette-fois-ces

    « Après avoir quitté le gouvernement, Lady Symons, aujourd’hui âgée de 59 ans, est devenue conseillère de la banque d’affaires MerchantBridge, qui a réalisé d’importants profits dans des contrats de reconstruction dans l’Irak d’après-guerre, précise The Independent. »

    #Mers :

    La guerre du pétrole se joue en mer, par Michael T. Klare (Le Monde diplomatique, février 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/KLARE/52621

    Course au gaz en Méditerranée, par Bachir El-Khoury (Le Monde diplomatique, octobre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/10/EL_KHOURY/53934

    Litige frontalier en mer entre Israël et le Liban, par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, octobre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/litigegazmediterranee


    #Orient #Relations_internationales_Orient_Arabie_Saoudite #OPEP #Pétrole #Hydrocarbures #Gaz #Israël #Liban #Méditerranée #Chypre #Mers #Organisations_Internationales

    #Documentaires Mer de Chine, la guerre des archipels | ARTE
    http://www.arte.tv/guide/fr/054777-000-A/mer-de-chine-la-guerre-des-archipels
    Mer de Chine, la guerre des archipels ARTE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=3sGNZDrPMbY

    Et pour quelques rochers de plus…, par Didier Cormorand (Le Monde diplomatique, juin 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/06/CORMORAND/55728

    Le Vietnam, son encombrant voisin et l’ami américain, par Martine Bulard (Le Monde diplomatique, février 2017)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/02/BULARD/57045

    De la mer en partage au partage de la mer, par Nicolas Escach (Le Monde diplomatique, juillet 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/ESCACH/55919
    #Aménagement_du_territoire #Conflits_d'intérêts_fondations #Environnement

    20 ans de mutations des routes maritimes en 4 pages — Géoconfluences
    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/veille/20-ans-mutations-routes-maritimes #Mers_Commerce #Commerce_International_Mers #Lectures

    #Nord_Stream_2 : Plus qu’un pipeline #Russie #UE
    https://www.tdg.ch/monde/europe/nord-stream-2-qu-pipeline/story/11494268

    Forcing américain pour supplanter les livraisons russes
    Comment saboter un gazoduc
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/RIMBERT/63053
    Washington sème la zizanie sur le marché européen du gaz
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/REYMOND/63052

  • #Relations_Internationales #Amérique_latine

    –-De Santiago à Caracas, la main noire de Washington, par Franck Gaudichaud (Le Monde diplomatique, juin 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/06/GAUDICHAUD/53071

    En Amérique latine, l’ère des coups d’Etat en douce, par Maurice Lemoine (Le Monde diplomatique, août 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/08/LEMOINE/50711

    Combat de l’aigle et du dragon en Amérique latine, par Anne-Dominique Correa
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/10/CORREA/63589
    #Asie_Chine #Etats-Unis

    Dégel sous les tropiques entre Washington et La Havane, par Patrick Howlett-Martin (Le Monde diplomatique, novembre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/HOWLETT_MARTIN/50943


    Ce qui attend l’Amérique latine sous la présidence Trump, par Alexander Main (Le Monde diplomatique, janvier 2017)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/MAIN/57004
    #WikiLeaks

    " Les câbles diplomatiques du département d’État révélés par WikiLeaks en 2010 et 2011 peignent un tableau différent : les diplomates américains recourent à des méthodes bien rodées pour affaiblir, récupérer ou éliminer des mouvements politiques gênants — entendre « de gauche »"

    "Le 28 juin 2009, le président du Honduras Manuel Zelaya, proche du Venezuela, était renversé par l’armée. La secrétaire d’État Hillary Clinton refusait de reconnaître le coup d’État, ce qui aurait conduit à suspendre la plupart des aides américaines. Les manœuvres de Washington contribuant à la réussite du putsch ont scandalisé la région (3), sans que cela empêche les États-Unis de soutenir les gouvernements conservateurs qui se sont succédé depuis à Tegucigalpa."

    " Argentine et Brésil ont basculé à droite après douze années de gouvernements progressistes. Chaque fois, l’administration Obama a apporté son concours à ces évolutions : opposition aux prêts des institutions multilatérales accordés à Buenos Aires (rapidement levée après l’arrivée au pouvoir du conservateur Mauricio Macri en 2015) et soutien diplomatique au gouvernement par intérim au Brésil alors qu’une procédure de destitution (controversée) contre la présidente Dilma Rousseff était encore en cours"

    "Nul ne sait quelle sera réellement l’action du nouveau président américain. Depuis le début de la campagne, il s’est montré démagogue et capricieux. Mais la composition de son cabinet éclaire néanmoins la politique probable de son administration"

    "Quid de Cuba ? Toute remise en question de la politique d’ouverture susciterait l’opposition d’une grande partie du monde des affaires, soucieux de profiter d’un nouveau marché"

    " une certitude : la principale menace pour l’hégémonie américaine dans la région proviendra de #Chine"

    #Asie

    #Cuba veut le marché… sans le capitalisme, par Renaud Lambert (Le Monde diplomatique, octobre 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/10/A/57967

    La Bolivie les yeux vers les flots, par Cédric Gouverneur (Le Monde diplomatique, septembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/GOUVERNEUR/53715

    #Commerce_international #Routes_maritimes #Transports #Panama_canal #Chine #Etats-Unis #Amérique_Centrale #Amérique_Latine #Amérique_du_Sud

    Qui a tué Berta Cáceres ?, par Cécile Raimbeau (Le Monde diplomatique, octobre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/10/RAIMBEAU/56454
    #Libéralisme #Energie #Privatisations

    "l’oligarchie est la principale bénéficiaire de cet emballement pour la « houille blanche » (l’énergie hydroélectrique), encouragé par les prêts de banques internationales — Banque mondiale, Banque interaméricaine de développement (BID) et Banque centre-américaine d’intégration économique (BCIE) — et les filiales des agences de coopération européennes qui se consacrent au soutien du secteur privé des pays du Sud : la française Proparco (filiale de l’Agence française de développement), l’allemande DEG, la néerlandaise FMO… Ces organismes d’économie mixte n’hésitent pas à s’allier plus ou moins discrètement avec des fonds de pension et des multinationales, à travers des montages complexes."

    –Équateur : De Rafael Correa à Guillermo Lasso en passant par Lenin Moreno
    13 avril par Eric Toussaint
    http://www.cadtm.org/Equateur-De-Rafael-Correa-a-Guillermo-Lasso-en-passant-par-Lenin-Moreno?var_m

    –Fièvre des canaux en #Amérique_centrale, par François Musseau (Le Monde diplomatique, septembre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/MUSSEAU/50759

    -"Sur l’échiquier géostratégique, le Panamá s’attend à en tirer avantage. Outre son canal, il dispose de six ports, d’un chemin de fer, d’une voie rapide et, avec Colón, de la plus vaste zone de libre-échange du monde après Hongkong. « Plus qu’un couloir, ce chenal est en passe de devenir un grand carrefour logistique », confirme M. Alberto Alemán, ex-directeur du canal, aujourd’hui à la tête de Panamá Pacífico, un complexe de 1 400 hectares où sont installées une centaine de multinationales, à l’est de la capitale. « Il y a ici le seul port avec des terminaux dans les deux océans. C’est un atout crucial. »

    Mais la concurrence s’aiguise, et d’autres projets de raccourci maritime ont vu le jour, avec des degrés d’avancement divers. Le plus simple se situe au nord : le passage du Nord-Ouest, qui relie Pacifique et Atlantique via l’archipel arctique canadien. Avec le réchauffement climatique, cette route glacée pourrait offrir, à terme, un nouvel itinéraire aux navires." ;

    –" le Salvador, le Honduras et le Costa Rica ont évoqué en 2011 la création de voies de passage sur leurs territoires. Début 2012, le Guatemala a créé un organisme, le Couloir interocéanique du Guatemala (CIG), qui prévoit de relier deux ports — à construire — pour un coût de 7,5 milliards de dollars. Il ne s’agit pas là de percement, mais de « canaux secs » acheminant les marchandises d’un porte-conteneurs à un autre par voie ferrée ou routière.

    Depuis la fin des années 2000, un même projet d’un coût similaire existe en Colombie, pays baigné par les deux océans. « En réalité, plus que des canaux secs, il s’agit de réseaux de transports densifiés, commente l’analyste péruvien Luis Esteban Manrique sur le site Infolatam. Avec le désavantage, pour les compagnies maritimes, qu’elles paient cher le chargement et le déchargement des marchandises. » Selon la Banque interaméricaine de développement (BID), une cargaison de 10 000 conteneurs équivaut à 18 trains, ou 5 800 camions. En d’autres termes, il faudrait plusieurs kilomètres de trains pour décharger un seul porte-conteneurs...

    De tous les projets de corridor interocéanique, celui du Nicaragua est de loin le plus ambitieux — et le plus controversé. Car les autorités ont bel et bien l’intention de percer un canal sur près de 300 kilomètres." ;

    –"Alors que le canal panaméen ne peut accueillir les porte-conteneurs de plus de 110 000 tonnes, celui-là permettrait le passage de colosses de métal de 250 000 tonnes mesurant jusqu’à 450 mètres de long. Son tracé, approuvé en juillet dernier, avait déjà été imaginé par les conquistadors espagnols." ;

    –"la concession accordée par Managua à HKND illustre les ambitions stratégiques de Pékin. Selon le site nicaraguayen El Confidencial, derrière M. Wang se cache l’Etat chinois lui-même. Tout comme le projet de canal sec en Colombie, ceux du Guatemala et du Salvador sont financés par la .

    « Il existe un “rêve chinois”, confie un interlocuteur qui souhaite conserver l’anonymat. Celui de contrôler un couloir stratégique par lequel passerait le gros des exportations du pays vers les Amériques. »" ;

    –"Bien qu’ils aient rétrocédé le chenal panaméen, les Etats-Unis dominent son trafic, et les navires battant pavillon nord-américain y bénéficient d’une priorité de passage, ce qui peut retarder sensiblement les autres porte-conteneurs. « Stratégiquement, c’est toujours leur canal, nous assure Miguel Antonio Bernal, professeur de droit constitutionnel à l’université de Panamá. C’est là qu’ils font passer leurs sous-marins ; là qu’ils interviendront militairement dès que leurs intérêts seront contrariés. Même nos autorités l’ont admis. »"

    Routes maritimes des Amériques, par Cécile Marin (Le Monde diplomatique, septembre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/canaux-am-centrale

    Honduras : Le paradis néolibéral des « villes modèles » ne verra pas le jour, par Guillaume Beaulande (Le Monde diplomatique, 29 novembre 2012)
    http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-11-29-Honduras
    Passage en force au #Honduras, par Alexander Main (Le Monde diplomatique, janvier 2018)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2018/01/MAIN/58277
    #Relations_Internationales_Etats-Unis
    #Etats-Unis_Relations_Internationales

    Verrouillage fiscal en Amérique centrale, par Mikaël Faujour (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/FAUJOUR/54388

    -"Pour Aaron Schneider, chercheur à l’université de Denver, « dans les sociétés contemporaines marquées par une croissante interconnexion et interdépendance, le vrai contrat social est la politique fiscale (2) »." ;
    –"L’ouvrage de l’Institut centre-américain d’études fiscales (3) montre comment l’élite locale a « socialisé les coûts privés à travers la dette publique », organisé l’impossibilité juridique et constitutionnelle de toute réforme fiscale contraire à ses intérêts, ou encore augmenté les impôts indirects (les plus injustes). Avec méthode, elle a ainsi construit une paix néolibérale, quitte à exercer le pouvoir elle-même" ;
    –" Fini la logique de la guerre froide : elles sont passées d’une domination par la coercition et la force à une domination par le consentement "

    Panamá sans les Panaméens, par Allan Popelard & Paul Vannier (Le Monde diplomatique, juillet 2015)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/POPELARD/53193

    Au Nicaragua, que reste-t-il du sandinisme ?, par Bernard Duterme (Le Monde diplomatique, septembre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/09/DUTERME/56231

    Nicaragua : intensification des pressions diplomatiques sur Ortega. 17.07.2018
    https://www.lemonde.fr/ameriques/article/2018/07/17/nicaragua-intensification-des-pressions-diplomatiques-sur-ortega_5332483_322

    Au Nicaragua, une élection privée d’opposition. par Gabriel Hetland , novembre 2021
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/11/HETLAND/64036

    Le piège de la dépendance se referme sur le Mexique, par James M. Cypher (Le Monde diplomatique, avril 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/CYPHER/57364#Traités_commerciaux_ALENA #ALENA #Libre_Echange #Mexique #Etats_Unis

    Au Mexique, « modernisateurs » d’hier et d’aujourd’hui, par James M. Cypher (Le Monde diplomatique, avril 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/CYPHER/57343
    #Economie

    Nouvelle donne en Amérique latine (Le Monde diplomatique, janvier 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/01/A/54514
    #Amérique_latine #Amérique_du_Sud

    L’illusion colombienne : du « modèle » néolibéral latino- américain aux manifestations réprimées dans le sang
    27 mai par Maxime Perriot
    https://www.cadtm.org/L-illusion-colombienne-du-mode%CC%80le-ne%CC%81olibe%CC%81ral-latino-ame%CC%8

    Feu sur l’« ennemi intérieur » en #Colombie
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/06/ALLEN/63171

    –Le tourniquet présidentiel péruvien
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/01/MIGUS/62657

    Pour la première fois, un président qui ressemble à la population
    Au #Pérou, deux mondes face à face. de Romain Migus 
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/09/MIGUS/63481

  • Pompeo, Cavusoglu discuss US-Turkey coronavirus cooperation - Al Monitor
    State Department spokesperson Morgan Ortagus said that the Pompeo and Cavusolgu “discussed cooperation to address the COVID-19 pandemic, including the repatriation of both Turkish and US citizens to their home countries, supply chain cooperation and the NATO alliance efforts to respond to the pandemic.”

    With Turkey mired in its own coronavirus fight, President Recep Tayyip Erdogan nonetheless sent a shipment of personal protective equipment to the United States last month — complete with a letter to President Donald Trump bemoaning Ankara’s plummeting reputation on Capitol Hill. The United States has recorded some 1.5 million COVID-19 infections, including nearly 100,000 deaths. Turkey has recorded some 150,000 coronavirus cases and roughly 4,000 deaths.

    #Covid-19#Turquie#Economie#Commerce_international#Diplomatie_internationale#Pandémie#migrant#migration

    https://www.al-monitor.com/pulse/originals/2020/05/pompeo-cavusoglu-turkey-covid19-coronavirus-s400-ppe.html

  • Coronavirus: Turkey and Egypt garment manufacturers squeezed by global brands - Middle East Eye
    As the world went into lockdown mode, manufacturers found major global brands and retailers had gone ’incommunicado’

    #Covid-19#Turquie#Economie#Commerce_international#Pandémie#migrant#migration

    https://www.middleeasteye.net/news/coronavirus-global-brands-put-squeeze-turkey-and-egypt-garment-makers

  • Deep Routeing and the Making of ‘Maritime Motorways’: Beyond Surficial Geographies of Connection for Governing Global Shipping

    Geography has turned to towards the seas and oceans with much attention being paid to ‘water worlds’ through socio-cultural, political and environmental lenses. Geo-economic analysis, in particular, has considered the role of containerisation, the port, and logistics global flows central to the contemporary shipping industry. However, where routeing enters discussion these debates remain ‘surficial’ with a focus on the rationale of lines of connection which are mapped onto the sea (rather than into the sea, as a liquid, three-dimensional, motionful space). This paper challenges considerations of ship routeing that only skim the surface. This paper adds depth to the discussion. It is argued that ship routeing is not a purely surficial exercise of charting a voyage across seas and oceans. Routes have a geo-politics predicted at times on the water’s depth, the topography of the ocean floor and seabed and marine resources. Drawing on a variety of examples, notably the traffic routeing scheme – or ‘maritime motorway’ – governing the flows of shipping in the Dover Strait, UK, this paper brings a ‘wet ontology’ and three-dimensional analysis to ship routeing. It is contended that such a recognition and discussion of deep routeing is necessary to shed light upon the often invisible processes sea that underscore the global logistics flows vital to society and the economy.

    https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/14650045.2019.1567499?journalCode=fgeo20
    #transport_maritime
    ping @reka @simplicissimus

  • The indispensable economy ? | The Economist

    http://www.economist.com/node/17363625

    On peut discuter de la pertinence de la représentation cartographique et du choix de la projection (les exportations US vers la chine, par quels chemins ?), mais le thème est intéressant.

    THE town of Alpha in Queensland, Australia, has only 400 residents, including one part-time ambulance driver and a lone policeman, according to Mark Imber of Waratah Coal, an exploration firm. But over the next few years it should quintuple in size, thanks to an A$7.5 billion ($7.3 billion) investment by his company and the Metallurgical Corporation of China, a state-owned firm that serves China’s mining and metals industry. This will build Australia’s biggest coal mine, as well as a 490km (300-mile) railway to carry the black stuff to the coast, and thence to China’s ravenous industrial maw.

    #chine #commerce_international #états-unis #europe

  • Huawei and ZTE Targeted While Security Ban Advances at U.S. FCC - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2018-04-17/huawei-zte-targeted-as-security-ban-advances-at-u-s-fcc

    U.S. regulators moved to extend a crackdown on China equipment makers as security risks, backing a ban on federal subsidies to buy networking gear from manufacturers such as Huawei Technologies Co. and ZTE Corp.

    The Federal Communications Commission voted 5-0 on Tuesday in favor of banning federal funds from being spent with companies determined to be a risk to U.S. national security. The ban won’t be final until a second vote by the FCC, which in a draft order noted congressional scrutiny of Huawei and ZTE as possible security threats.

    “For years, U.S. government officials have expressed concern about the national security threats posed by certain foreign communications equipment providers in the communications supply chain," FCC Chairman Ajit Pai said. "Hidden ‘backdoors’ to our networks in routers, switches, and other network equipment can allow hostile foreign powers to inject viruses and other malware, steal Americans’ private data, spy on U.S. businesses, and more.”

    #Commerce_international #OMC #Cybersécurité #Cyberwarfare #Surveillance

  • Chart: All the Goods Targeted in the Trade Spat - WSJ

    https://www.wsj.com/articles/a-look-at-which-goods-are-under-fire-in-trade-spat-1522939292

    The U.S.’s tit-for-tat with China over tariffs has ushered in a high-stakes standoff over the future of trade between the world’s two largest economies.

    On Tuesday, the U.S. proposed a 25% tariff on some 1,300 Chinese goods, unveiling the most aggressive challenge in decades to Beijing’s trade practices. The items range from high value-added goods such as medicines and medical equipment to intermediate goods like machine tools and chemicals, according to a release by the U.S. Trade Representative. On Wednesday, China retaliated by targeting 106 high-value American exports, from airplanes to soybeans, in a tactic Beijing officials say is meant to secure a truce.

    Here is the universe of goods included in the proposed tariffs on both sides.

    #états-unis #chine #commerce_international #visualisation #wsj

  • Trade conflicts deepen at WTO meeting - World Socialist Web Site

    https://www.wsws.org/en/articles/2017/12/18/trad-d18.html

    Trade conflicts deepen at WTO meeting
    By Nick Beams
    18 December 2017

    A three-day meeting of the World Trade Organisation (WTO) held in Buenos Aires, Argentina, last week, barely received any media coverage. Nonetheless, it was very significant for it revealed the deepening divisions wracking the global trading system.

    The eleventh ministerial meeting of the 164-member international trade organisation concluded without any final statement because of US intransigence over its wording. In fact, attempts to draft such a statement were abandoned last month when the US insisted on removing longstanding references to the role of the multilateral system in the world economy.

    Under its “America First” agenda, the Trump administration has criticised the operations of the WTO for acting in ways inimical to the US and accused its disputes-settling procedures of creatively interpreting trade rules rather than applying them. In the lead-up to the meeting, US officials reportedly wanted language to be included in the final statement to prevent the WTO’s appellate body, which decides on trade disputes, from violating the “sovereignty” of its members.

    #commerce #omc #commerce_international

  • Interactive : Mapping the Flow of International Trade

    http://www.visualcapitalist.com/interactive-mapping-flow-international-trade

    Je référence juste, pas eu le temps voir en détail. A explorer donc pour ceux que ça intéresse.

    Interactive: Mapping the Flow of International Trade

    The interactive visualization you see in this post was created by data visualization expert Max Galka from the Metrocosm blog. (Also check out his new project, Blueshift, which allows users to upload data and visualize it on maps with no coding required.)

    Trade is an essential part of economic prosperity, but how much do you know about global trade?

    Today’s visualization helps to map international trade on a 3D globe, plotting the exchange of goods between countries. It enables the abstract concept of trade to become more tactile, and at the same time the visuals make it easier to absorb information.

    #commerce #commerce_mondiale #transport #échanges #commerce_international #balance_commerciale

  • La nouvelle route de la soie

    Our bulldozers, our rules | The Economist

    Intéressant mais pour la carte, je crois que The Economist planent en oblique à 2000 m d’altitude, s’ils pensent que la « nouvelle route de la soie » passe ou passera par le nord de l’Irak et le nord de la Syrie :) J’ai vu des plans sur lesquels, et c’est plus vraissemblable, ça passe plus au Nord : Kazakhstan et Russie, ou Caucase/Mer Noire.

    http://www.economist.com/news/china/21701505-chinas-foreign-policy-could-reshape-good-part-world-economy-our-

    THE first revival of the Silk Road—a vast and ancient network of trade routes linking China’s merchants with those of Central Asia, the Middle East, Africa and Europe—took place in the seventh century, after war had made it unusable for hundreds of years. Xi Jinping, China’s president, looks back on that era as a golden age, a time of Pax Sinica, when Chinese luxuries were coveted across the globe and the Silk Road was a conduit for diplomacy and economic expansion. The term itself was coined by a German geographer in the 19th century, but China has adopted it with relish. Mr Xi wants a revival of the Silk Road and the glory that went with it.

    #route_de_la_soie #asie #Transport #commerce_international #chine #asie_centrale

  • Accord sur le climat : une décision de l’OMC sabote l’essor des énergies renouvelables

    L’accord sur le climat, négocié lors de la COP21 à Paris en décembre dernier, sera officiellement signé ce vendredi 22 avril à New York, ouvrant la porte à un long processus de ratification. Prévoyant de contenir le réchauffement climatique en deçà de 2°C, l’accord pourrait néanmoins avoir un effet limité sur la baisse de l’utilisation des énergies fossiles. En coulisses, les règles de l’OMC limitent considérablement les politiques de transition énergétique. L’Inde, dont le dispositif de soutien au solaire vient d’être invalidé par l’OMC, en fait l’amère expérience. Les règles du commerce international prendront-elles le pas, une fois de plus, sur la lutte pour le climat ?

    http://www.bastamag.net/L-Inde-interdite-de-soutenir-son-industrie-solaire-l-OMC-contre-l-Accord-d

    #AccordDeParis #COP21 #Climat #OMC #Inde #Solaire #Energies_renouvelables #Commerce_International

  • Quand l’église produisit l’arme la plus dangereuse du monde pour ses adversaires païens
    http://www.landesarchaeologen.de/aktuelles/newsdetails/ulfberht-schwert-aus-der-weser-ausgebaggert/91c66420eed4fb0ca250d2fcfd66dd1d

    Aujourd’hui les amateurs d’armes historiques donneraient leur âme en échange d’une épée +ULFBER+T, à l’époque de leur fabrication ces produits de marque avaient mille années d’avance technologique sur leur concurrents. C’était l’épée de la noblesse viking, ces païens qui croyaint que l’unique voie vers le bonheur éternel au Valhalla était la mort sur le champs de bataille.

    Après la découverte d’une épée +ULFBER+T dans la riviére Weser des archéologues allemands ont pu déterminer assez exactement sa provenance. Il est fort probable que les forgerons des armes élitaires aient été les moines des abbayes à Fulda ou à Lorsch dans la région de Hesse .

    Contrairement au commerce d’armes d’aujourd’hui il est peu probable que les livraisons aux Vikings aient fait partie d’une stratégie politique. Il me semble que les moines ne fussent simplement pas en mesure de contrôler les voies de distribution. Ceci est d’autant plus probable que la production s’arrêta après 300 ans, vraisemblablement suite à l’épuisement des mines qui fournissaient le rare minerai essentiel pour la fabrication des épées miracle.

    Depuis les aciers de haute qualité restèrent inaccessibles jusqu’à l’invention du procédé Bessemer au 19ème siècle.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_production_de_l'acier#1856.2C_le_proc.C3.A9d.C3.A9_Bess

    Verband der Landesarchäologen: Ulfberht-Schwert aus der Weser ausgebaggert

    Der Aufmerksamkeit eines Laien ist es zu verdanken, dass ein aus dem Flussbett der Weser bei Hameln ausgebaggertes frühmittelalterliches Schwert vom ULFBERHT-Typ für die archäologische Forschung gerettet werden konnte und gegen die Zahlung eines Finderlohns in niedersächsischen Landesbesitz überging.

    Mit Ausnahme einer Fehlstelle an der Parierstange ist das Eisenschwert vollständig erhalten und weist eine Länge von 95 cm auf. Die klassische +VLFBERH+T-Signatur auf der Klingenvorderseite und die geometrische Marke auf der Rückseite sind charakteristisch für hochwertige Schwertklingen aus fränkischer Produktion, die trotz eines Waffenembargos in großer Zahl in das Gebiet der Wikinger und Slawen gelangten, wo sie ihr Hauptverbreitungsgebiet haben. Die Ausgestaltung des Gefäßes entspricht Typ V nach Petersen, der in die erste Hälfte des 10. Jh. datiert wird und bei etwa 15 Schwertfunden von Island bis in die Ukraine nachgewiesen ist.

    Im Niedersächsischen Landesamt für Denkmalpflege und bei seinen naturwissenschaftlichen Kooperationspartnern an der Leibniz Universität Hannover wurden vor Beginn der eigentlichen Restaurierung umfassende Dokumentationsmaßnahmen und archäometallurgische Untersuchungen durchgeführt, die wesentliche neue Erkenntnisse zur Herstellungstechnik und vermutlich auch zum Herstellungsgebiet dieses Schwertes ermöglichen. So wurde außer der herkömmlichen Röntgenuntersuchung von Klinge und Gefäß auch erstmals an einem Ulfberht-Schwert eine computertomografische Aufnahme veranlasst, die vor allem die aufwändige Halterungskonstruktion des Griffknaufes auf der Knaufplatte veranschaulicht. Die archäometallurgischen Untersuchungen im Institut für Anorganische Chemie durch R. Lehmann ergaben für die Klinge ein hochwertiges, gehärtetes Eisen, das in seiner Qualität fast an heutigen Stahl heranreicht; für die Anbringung der Signatur und der Marke wurden damaszierte Drähte aus nickelhaltigem Eisen in zuvor ausgehobene Vertiefungen eingehämmert. Die Gefäßteile sind verziert mit einem Blech aus einer Zinn-Blei-Legierung, wobei der Knaufabschluss mit der Knaufplatte äußerlich mit zwei sich kreuzenden Lederbändern verbunden ist. Mithilfe vom Laserablations-Massenspektrometrie und Isotopenuntersuchungen konnte Lehmann die Lagerstätte des verwendeten Bleis im Rheinischen Schiefergebirge, genauer im Hintertaunus lokalisieren.

    Ausgehend von der These, dass die Ulfberhtschwerter in monastischem Kontext gefertigt wurden, ist zu vermuten, dass die Waffe in der nahegelegenen Abtei Fulda, vielleicht auch Lorsch entstanden ist.

    Ulfberht
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ulfberht

    The Vlfberht sword blades reevaluated (2007 ?)
    http://www.jenny-rita.org/Annestamanus.pdf

    Ulfberht Viking Sword : German Monks May Have Forged Superstrong Weapons (2014)
    http://www.inquisitr.com/1688376/ulfberht-viking-sword-monks-may-have-forged-superstrong-weapons

    Analysen mittelalterlicher Schwerter : ULFBERHT Schwert
    http://www.archaeometrie.uni-hannover.de/eisen.html

    Pressezitat aus der Deutschen Gesellschaft für Früh- und Urgeschichte:

    Auch am Ulfberht-Schwert wurden Bleiisotpen- und Spurenelementanalysen durchgeführt. Erstere verweist auf eine
    Lagerstätte die als Herstellungsort Lorsch oder Fulda in Betracht zieht. Die erstmals an einem Ulfberht-Schwert durchgeführte computertomographische Analyse zeigt, wie hoch technologisch die Herstellung dieser Schwerter bereits im 10. Jahrhundert war: Die Schwertklinge ist aus hochwertigem, gehärteten Eisen, der Griff hingegen
    aus weicherem Eisen. Am Griff befanden sich zusätzlich Bleche einer Zinn-Blei-Legierung und Lederriemen, wie die Analyse ergab.

    Vorteil der hier angewandten chemischen Analysen ist, dass sie quasi non-destruktiv durchgeführt werden können. Mit einem Laser wird nur minimal Probenmaterial (wenige Nanogramm) vom Fundobjekt entfernt, so dass keine messbaren Schäden verursacht werden. Die „Abtragskrater“ haben nur Durchmesser von ca. 50 m, ein menschliches Haar hat einen Durchmesse von ca. 100 m. Bei der Pressekonferenz, die die sensationellen Ergebnisse am 29.7. der Öffentlichkeit präsentierte, standen nicht nur die Ergebnisse im Vordergrund, sondern auch die interdisziplinäre
    Zusammenarbeit zwischen Chemie und Archäologie, und zwischen Universität und außeruniversitärer Forschungseinrichtung. Das zeigt leider, wie ungewöhnlich und selten so gut funktionierende Kooperationen über
    Fächer- und Organisationsstrukturen hinaus noch sind. Hier schlummert sicher noch ein großes Potenzial für herausragende Forschungsergebnisse.

    Letzte Änderung: 17.06.15, Daniel Fellenger

    +ULFBERH+T : The Viking’s Secret Weapon
    http://hubpages.com/education/ULFBERHT-The-Vikings-Secret-Weapon

    Viking Ulfberht | Windlass Sword – Museum Replicas
    http://www.museumreplicas.com/p-1637-viking-ulfberht.aspx


    Une mauvaise copie pour € 210,00

    Magical medieval Ulfberht steel swords traced to Germany
    http://www.news.com.au/technology/science/archaeology/magical-medieval-ulfberht-steel-swords-traced-to-central-germany/news-story/ff570e2dded50d2975ee1d46bd070845

    KING Arthur had one. Royal families lusted after them. They were swords so strong they were deemed magical. Some survive to this day, though only now do we have any inkling of how and where they were forged. Swords forged of secret steels were the must-have item of Europe’s nobility.

    Distinctive. Rare. Powerful. They even came with nifty brand names.

    But the strangely mottled blades clearly gave their wielders an edge in combat: The impact of these mystical weapons echoes even now in the “Valerian” steel swords of Game of Thrones and the blade “Anduril” wielded by Aragorn in Lord of the Rings.

    Unlike common blades, these would not shatter. When swords clashed, the special steel would bite deep into its opponent with scarcely a scratch on its own surface. It was an edge worth paying a king’s ransom for. They had to: The swordsmiths guarded their secrets jealously. It was just good business.

    #histoire #armes #viking #église #technologie

    • Pour leurs épées, les Viking faisaient venir de l’acier d’Afghanistan !
      http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/physique-leurs-epees-viking-faisaient-venir-acier-afghanistan-17863

      Pour leurs épées, les Viking faisaient venir de l’acier d’Afghanistan !

      De nombreuses épées des Viking marquées du nom de fabrique d’Ulfberht, bien que d’époque, sont des fausses ! Les vraies auraient été fabriquées à partir de lingots d’aciers au creuset originaires d’Afghanistan ou des régions environnantes. C’est l’étonnante conclusion à laquelle est parvenu un groupe de chercheurs britanniques.

      Clairement, les Viking avaient des liens commerciaux qui s’étendaient fort loin, probablement via la Volga et la Mer Caspienne en connexion avec l’Iran. De fait, les Russes bloqueront les échanges entre ces régions et les Viking à partir du onzième siècle.

      La suite des analyses au microscope électronique a montré que les fausses épées Ulfberht avaient été forgées en Europe du Nord à partir d’aciers de production locale. Les vraies épées Ulfberht possèdent un taux de carbone phénoménal, trois fois supérieur aux fausses et de seulement la moitié des aciers modernes.

      #acier #voyageurs #commerce_international

    • @touti Cette information date de 2009 . Les travaux plus récents contredisent ou précisent cette hypothèse. Il est également possible que le minerai à base de l’acier fut extrait à plusieurs endroits. Mystère !

      Mon garagiste m’a tenu tout un discours sur les archéologues de l’avenir qui essayeront d’identifier les reste d’une voiture grâce au modèles de freins utilisé - là où il a du mal à identifier la bonne pièce détachée pour réparer une voiture ils échoueront à cause de l’absence de documentation disponible.

      On aura des nouvelles des archéologues et historiens quand de nouvelles découvertes et conclusions seront disponibles ;-) .

  • Illegally Traded and Dumped E-Waste Worth up to $19 Billion Annually Poses Risks to Health, Deprives Countries of Resources, Says UNEP report | GRID-Arendal
    http://www.grida.no/news/default/6338.aspx

    Up to 90 per cent of the world’s #electronic_waste, worth nearly US $19 billion, is illegally traded or dumped each year, according to a report released today by the United Nations Environment Programme (UNEP).

    dans ce (formidable, merveilleux, indispensable) rapport de 68 pages on trouve même un petit bout d’une étude faite par @simplicissimus et @fil, et une carte de @visionscarto

    #environnement #déchets #commerce_international #rapport

  • Comment la #France a laissé la voie libre aux #tribunaux_privés internationaux | La bataille transatlantique
    http://transatlantique.blog.lemonde.fr/2014/12/19/comment-la-france-a-laisse-la-voie-libre-aux-tribunaux-

    C’est l’histoire d’un coup de force franco-allemand avorté qui aurait pu abattre un totem du commerce mondial. L’histoire de quelques semaines décisives où la timidité du gouvernement français a conduit à laisser l’Union européenne avaliser un choix qu’elle regrettera peut-être dans quelques années : l’inclusion d’un mécanisme d’arbitrage privé dans l’accord commercial #CETA conclu entre l’#UE et le #Canada le 26 septembre.

    Selon les informations du Monde, une montée au créneau de Paris aurait pu faire basculer le rapport de force européen pour enterrer l’#ISDS (Investor-State Dispute Settlement), un système de tribunaux privés fréquemment intégré dans les accords commerciaux internationaux. Mis en lumière ces derniers mois par la négociation du traité transatlantique #TTIP/#Tafta, ce mécanisme est de plus en plus contesté, dans la société civile comme dans le champ politique, car il permet aux grandes entreprises de réclamer des dommages et intérêts aux Etats lorsqu’ils prennent certaines décisions allant à l’encontre de leurs intérêts.

    >> Pour en savoir plus sur les risques, lire : Pourquoi le traité Europe-Canada est inquiétant

    L’#Allemagne, attaquée à deux reprises par le géant suédois de l’énergie Vattenfal (notamment pour avoir décidé de sortir du nucléaire), est fermement opposée à la signature de nouveaux traités avec ISDS. Jusqu’à la veille de la signature officielle du CETA, son ministre de l’économie, Sigmar Gabriel, menaçait de torpiller l’accord si la clause d’ISDS n’était pas retirée. Le 10 novembre, après avoir rencontré la nouvelle commissaire européenne au commerce Cecilia Malmström à Berlin, le social-démocrate a dû admettre l’échec de sa croisade : « Si le reste de l’Europe veut cet accord, alors l’Allemagne doit l’approuver, s’est justifié le social-démocrate quelques jours plus tard devant le Bundestag. Nous n’avons pas le choix. »

    Dans la dernière ligne droite, Berlin s’est donc retrouvé seul pour contester l’ISDS. En face, 14 Etats européens – Royaume-Uni, Espagne et Scandinaves en tête – ont écrit à la Commission européenne pour la sommer de défendre l’arbitrage privé.

    Où se situait la France dans ce débat ? Nulle part. Se contentant devant le Sénat de rappeler les « réserves » de Paris sur la question, le secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, Matthias Fekl, n’est jamais monté au créneau pour défendre son homologue allemand – pas plus que ses supérieurs. Le 10 novembre, dans Marianne, il s’est justifié dans ces termes :

    « Je pourrais très bien aller demain devant les caméras et dire qu’on dénonce ce mécanisme et qu’on le refuse. Mais ça, c’est du spectacle ! Ce n’est pas ça la politique. »

    Selon nos informations, une alliance franco-allemande aurait pourtant pu changer la donne. « Si la France était entrée dans l’arène aux côtés de l’Allemagne, l’ISDS aurait vécu ses derniers moments », aurait ainsi reproché une homologue européenne à Matthias Fekl lors d’une séance de travail à Bruxelles, le 21 novembre. « La Commission a réellement hésité, se demandant si elle ne devait pas se débarrasser de ce fardeau politiquement coûteux », confie une source proche du gouvernement français. Si la France et l’Allemagne n’ont officiellement pas le pouvoir d’imposer un veto au Conseil de l’Union européenne, le poids politique du couple aurait sans nul doute pesé dans la balance, et pu entraîner des Etats hésitants, comme les Pays-Bas, où un important débat sur l’ISDS a saisi l’opinion publique.

    L’Allemand Sigmar Gabriel, contraint de faire avaler son renoncement à ses troupes social-démocrates, a gardé en travers de la gorge ce lâchage français en rase campagne. Il aurait même demandé – sans succès – des explications à Paris sur son silence lors du conseil « Ecofin » franco-allemand du 3 décembre.

    Ces hésitations françaises sont d’autant plus surprenantes que Paris avait été parmi les premiers à critiquer l’ISDS dans le cadre du Tafta/TTIP, en janvier 2014, par la voix de l’ancienne ministre du commerce extérieur #Nicole_Bricq. Les remaniements successifs, conjugués à la reprise en main du dossier par le quai d’Orsay et la direction du trésor, ont achevé d’édulcorer cette position.

    #Fleur_Pellerin a ainsi vanté les mérites du mécanisme devant les députés en juin, Laurent Fabius s’en remettant aux conclusions d’une consultation publique en juillet, Matthias Fekl refusant de se positionner en octobre… Le moins que l’on puisse dire est que le gouvernement socialiste n’est guère en phase avec sa majorité, qui a demandé à l’Assemblée le rejet du chapitre ISDS du CETA, dans une résolution du 23 novembre.

    « Si le texte ne bouge pas, je voterai contre lorsqu’il arrivera pour ratification au Parlement », promet la députée socialiste #Chantal_Guitet, la rapporteure de la résolution à l’Assemblée. Et je ne suis pas la seule, car le scepticisme se retrouve aussi bien à droite qu’à gauche. » Or, un vote négatif du parlement d’un des vingt-huit Etats de l’UE, et c’est le CETA tout entier qui s’effondrera, car l’accord ne peut être amendé. « Il y a un gros déficit démocratique dans cette façon de traiter les parlements et l’opinion publique », poursuit Mme Guitet.

    On peut dès lors se demander si Bruxelles et Paris entendent prendre le même risque dans le cadre du traité transatlantique négocié avec les Etats-Unis, qui doit comporter le même type de mécanisme d’arbitrage ISDS. Les conséquences d’un échec de la ratification du Tafta/TTIP seraient autrement plus dramatiques pour la Commission européenne, qui en a fait l’une de ses priorités pour relancer l’Europe dans le jeu mondial.

    Maxime Vaudano

    #commerce_international #etat

  • Marine Le Pen suivra le traité US-Europe au Parlement européen
    http://www.arretsurimages.net/breves/2014-07-08/Marine-Le-Pen-suivra-le-traite-US-Europe-au-Parlement-europeen-Media

    « C’est quasiment devenu la commission la plus recherchée. » Jusque-là assez méconnue du public français, la commission « #commerce_international » du parlement européen s’est constituée hier et a été prise d’assaut par les euro-députés français. Sur les 41 membres, on trouve ainsi six élus français, dont Marine Le Pen, et 3 suppléants, dont José Bové, nous apprend Mediapart [le 8 juillet].
    http://www.mediapart.fr/journal/international/080714/libre-echange-eu-usa-six-elus-francais-suivront-le-dossier-bruxelles

    #GMT

  • Les négociations sur l’accord de libre-échange entre l’#Union_européenne et les #Etats-Unis ont repris hier et dureront jusqu’à la conférence de presse des négociateurs européen et américain, Ignacio Garcia-Bercero et Dan Mullaney, vendredi. Sécurité des aliments, normes de toxicité, ressources naturelles, formation professionnelle, équipements publics, immigration etc. : dans ce traité jusqu’ici très secret qui promet de consacrer le système « investisseur contre Etat », il n’est « pas un domaine d’intérêt général qui ne passe sous les fourches caudines du libre-échange institutionnalisé ».

    Le traité transatlantique, un typhon qui menace les Européens, par Lori M. Wallach (novembre 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/11/WALLACH/49803

    Engagées en 2008, les discussions sur l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne ont abouti le 18 octobre. Un bon présage pour le gouvernement américain, qui espère conclure un partenariat de ce type avec le Vieux Continent. Négocié en secret, ce projet ardemment soutenu par les multinationales leur permettrait d’attaquer en justice tout Etat qui ne se plierait pas aux normes du libéralisme.

    #2013/11 #paywall #APT #OMC #OCDE #ZLEA #Accord_multilatéral_sur_l’investissement #Banque #Finance #Économie #Industrie #Entreprise #Mondialisation #Multinationales #Groupe_de_pression #Commerce_international

  • Les géants des matières premières prospèrent au bord du lac Léman
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/12/GUENIAT/48488

    Le scandale de corruption impliquant un employé genevois de la société Gunvor, spécialisée dans le négoce du pétrole, en marge d’un contrat avec la République du Congo, a suscité un certain émoi en Suisse. Bien implanté dans le pays, le commerce des matières premières deviendra-t-il pour la Confédération helvétique aussi gênant que le secret bancaire ? (...) Source : Le Monde diplomatique