• Plaignante aspergée de gaz lacrymogène : avant les violences contre Mario, une précédente affaire impliquant le policier Maxime D. ignorée
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/plaignante-aspergee-de-gaz-lacrymogene-avant-les-violences-contre-mario-u
    https://www.liberation.fr/resizer/2kABisjWp60p5vaPsFyo5sHjrFM=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1090x370:1100x380)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/EUD65BHX5NF7DJ37FBQ2TZDI5Q.png
    Des images de vidéosurveillance montrent que Maxime D. a fait usage de gaz lacrymogène sur Virginie E., en juin 2022

    Au printemps 2022, l’agent du commissariat des Ve et VIe arrondissements de #Paris, aujourd’hui poursuivi pour de graves violences à l’encontre d’un homme placé en garde à vue en juillet 2024, avait déjà été mis en cause. Cette affaire avait été délaissée par le parquet.

    En juin 2022, Virginie E. se rend au #commissariat des Ve et VIe arrondissements de Paris avec l’intention de déposer plainte contre des agents RATP. C’est dans ce lieu qu’elle croise le policier Maxime D, contre qui elle portera plainte, l’accusant de violences. Alors qu’elle se trouve à l’extérieur des locaux, cet agent l’asperge de gaz lacrymogène et utilise sa matraque télescopique pour la faire partir. Des images de vidéosurveillance confortent le récit de cette femme camerounaise de 41 ans.

    Pourtant, cette affaire, dont l’enquête a été clôturée par l’Inspection générale de la police nationale (#IGPN) en janvier 2023, a dormi dans les tiroirs du parquet de Paris pendant un an et demi, selon les pièces de la procédure consultées par Libération. Maxime D. est aujourd’hui mis en cause pour les graves violences commises dans ce même commissariat en juillet 2024 contre Mario (1), un homme de nationalité péruvienne, comme nous l’avons révélé la semaine passée.

    Poussée vers la rue

    Dans l’après-midi du 30 juin 2022, Virginie E. souhaite porter plainte contre des agents RATP, qui, selon son récit, lui ont pris sa carte de transport sans raison. Les agents administratifs chargés de l’accueil estiment qu’il n’y a pas d’infraction et refusent alors de l’auditionner. Virginie E. s’offusque et exige d’être entendue. Dans une audition, elle décrit des moqueries de la part des agents présents, une remarque raciste et, in fine, des violences.

    [...]

    À 16 heures 50, Maxime D. brandit son aérosol lacrymogène et l’oriente vers le visage de Virginie E. L’agent, aujourd’hui âgé de 25 ans, décide de l’asperger alors que la femme ne commet aucune violence. Les vidéos permettent de voir le policier appuyer longuement sur la détente et à plusieurs reprises en direction du visage Virginie E., qui ne bouge pas. Aveuglée par le gaz, elle avance alors vers l’entrée du commissariat. Maxime D. décide de déployer sa matraque télescopique et la repousse avec la pointe de l’arme. Comme dans l’affaire des violences subies dans la nuit du 24 au 25 juillet 2024 par Mario, les collègues présents n’interviennent pas.

    Les images du déchaînement de violences subi par un homme dans un commissariat parisien
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/les-images-revoltantes-des-violences-subies-par-un-homme-dans-un-commissa

    Avant-bras fracturé par un coup de matraque, coup de clé dans l’arcade sourcilière, hématomes sur tout le corps… Mario (1), 42 ans, a subi de graves violences entre les murs du commissariat des Ve et VIe arrondissements de Paris, dans la nuit du 24 au 25 juillet. Libération révèle les images issues des caméras de vidéosurveillance des locaux de #police (voir la vidéo ci-dessous). Elles montrent les coups portés par deux policiers du commissariat et la passivité de leurs collègues présents, voire les rires de certains. La procédure menée concernant ces faits permet également de découvrir que des agents ont menti pour couvrir l’un de leurs collègues.

  • Les #LRA, zones de non-droit où sont enfermés des #sans-papiers

    Dans les locaux de rétention administrative, les droits des sans-papiers retenus sont réduits. Souvent sans avocats, ni même de téléphones, ils ne peuvent défendre leurs droits. Enquête dans l’angle mort de la rétention française.

    Commissariat de Choisy-le-Roi (94) – « Ce n’est pas le bon jour », répète le major Breny, en costume-cravate malgré la chaleur. Ce lundi 4 septembre 2023, l’atmosphère est glaciale quand la députée Ersilia Soudais (LFI) demande à visiter le local de #rétention_administrative (LRA) annexé au commissariat de Choisy-le-Roi. Méconnus du grand public, ces #lieux_d’enfermement sont destinés aux personnes étrangères et victimes d’une #décision_d’éloignement. Mais à la différence des #centres_de rétention_administrative (#Cra), elles y sont enfermées pour 48 heures au maximum. « Soit le Cra est plein, soit une décision est prise de les positionner temporairement en LRA », introduit le major.

    Le directeur du lieu commence par interdire aux journalistes les photos à l’intérieur. « Ici, nous sommes dans un #commissariat », lance-t-il. À plusieurs reprises, le major Breny nous renvoie vers une « disposition du Ceseda », le code de l’entrée et du séjour des étrangers. Laquelle ? « Regardez sur internet, je ne connais pas le Ceseda par cœur », s’agace-t-il. La disposition a beau être introuvable et l’interdiction illégale, le major n’en démord pas.

    Une #opacité qui concorde avec la situation nationale. En 2022, 27 LRA permanents existaient en France pour 154 places. Mais impossible de savoir combien de personnes y passent chaque année car l’administration ne communique aucun chiffre, au contraire des Cra. Entre ignorance des agents et méconnaissance des retenus au sujet de leurs droits qui y sont réduits, les LRA représentent un angle mort de la rétention. Une situation qui inquiète les associations, d’autant que les placements en LRA sont de plus en plus réguliers.

    Une ignorance du droit

    Le lendemain de la visite au LRA de Choisy-le-Roi, la députée Ersilia Soudais se rend au LRA de Nanterre (92). L’accueil est similaire. Après vingt minutes d’attente, le responsable commence par refuser l’accès aux journalistes. L’élue lui rappelle la procédure, ce qui ne le dissuade pas de vérifier auprès de ses supérieurs. Cinq minutes plus tard, il s’excuse :

    « On n’a jamais reçu de visite. »

    Ce LRA, situé au rez-de-chaussée de la préfecture, a été créé il y a moins d’un an, en novembre 2022. Selon les agents présents, il est principalement dédié à l’enfermement des personnes « dublinées », qui ont déjà demandé l’asile dans un autre pays de l’Union européenne. Il peut accueillir actuellement six personnes.

    À l’intérieur, l’agent tente à nouveau d’encadrer la visite. Il indique à Ersilia Soudais qu’elle ne peut pas discuter avec des retenus. Ce qui est encore une fois illégal. L’élue était en train d’échanger avec le seul prisonnier du LRA, un homme algérien. Débardeur blanc et cigarette à la bouche, il est enfermé depuis deux jours. Il demande un traducteur, mais la discussion est interrompue par la sous-préfète des Hauts-de-Seine, Sophie Guiroy Meunier, descendue de son bureau : « Vous êtes là dans quel cadre ? » À plusieurs reprises, la sous-préfète nous demande à quoi servent nos questions. « Mais vous écrivez un rapport ? » interroge-t-elle. Quarante minutes plus tard, la députée ressort sonnée de ces deux visites. « Ça me donne envie de me rendre dans d’autres LRA d’Île-de-France », déclare-t-elle en partant.

    Un accès juridique restreint en LRA

    À Nanterre, s’ils veulent appeler l’extérieur, les retenus doivent demander un portable aux agents. Or, le décret du 30 mai 2005 stipule qu’un LRA doit fournir une ligne téléphonique fixe en accès libre, parmi d’autres obligations, pour permettre aux retenus de contacter leurs avocats. Un policier balaye :

    « C’est plus simple comme cela. »

    La situation est représentative du #flou entretenu dans ces locaux, où l’accompagnement juridique n’est pas obligatoire, contrairement aux Cra. « Les personnes retenues ont un certain nombre de #droits. Mais, en pratique, elles n’ont pas d’informations suffisantes », affirme maître Berdugo, coprésident de l’Association pour le droit des étrangers (ADDE). À Choisy-le-Roi, les cinq retenus parlent très peu français et personne n’a l’air de connaître l’acronyme LRA.

    Celui de Choisy-le-Roi a rouvert en février 2022, après une fermeture décidée par une ordonnance administrative, « compte tenu du #traitement_inhumain_et_dégradant infligé aux personnes », a noté l’ADDE. Parmi les points noirs à l’époque : l’obligation de demander aux agents l’autorisation de se rendre aux toilettes. Désormais, des travaux ont été effectués. Trois douches et des WC sont en accès libres, « pour huit places contre douze auparavant », détaille le major Breny. Concernant les retenus, le directeur du LRA assure :

    « Ils sont tous contents. Dehors, c’est plus dur. Ici, on s’occupe d’eux. Ils n’ont pas exprimé un mal-être particulier. »

    Un manque d’information qui coûte cher

    « C’est notre première nuit ici, on espère ne pas être envoyés en centre de rétention. On est tranquille », avance Ahmed, originaire d’Algérie. Mais quand on aborde leur situation juridique, les hommes lèvent les yeux de leur téléphone – qu’ils ont ici le droit de conserver – et s’interrogent. Ali (1), torse nu à cause de la chaleur, demande des renseignements à la députée sur les démarches juridiques qu’il doit entreprendre. « Est-ce que vous avez un avocat ? » lui demande-t-elle. Il répond non de la tête. Idem pour ses camarades. Pourtant, le délai de recours d’une #obligation_de_quitter_le_territoire (#OQTF) est de 48 heures devant le tribunal administratif. D’où la nécessité d’agir vite pour tenter de la faire annuler. « Les retenus sont présentés quatre jours après devant le juge des libertés et de la détention (JLD) et il arrive qu’on apprenne qu’ils n’ont pas contesté l’OQTF », souligne maître Florian Bertaux, avocat au barreau du Val-de-Marne. Il renchérit :

    « Il n’y a pas de permanence au tribunal administratif dans notre département, donc pour faire un recours, il faut souvent déjà connaître un avocat. »

    Le recours est d’autant plus difficile à faire qu’aucun moyen de télécommunications n’est mis à leur disposition. Impossible donc d’envoyer un mail à son avocat. « Pour transmettre une décision, c’est très compliqué. Ils sont dépendants des services de police », continue maître Berdugo.

    Les retenus gaspillent parfois un temps précieux en essayant de joindre les mauvais interlocuteurs. Youssef (1), un père de famille défendu par maître Berdugo, a été placé au LRA de Nanterre fin août 2023. « En guise d’informations, on lui a donné une liasse sur laquelle il était indiqué qu’il pouvait être assisté par diverses associations, alors que c’était faux », raconte son conseil. Parmi les numéros écrits, celui de l’association la Cimade, qui n’intervient pourtant pas dans les LRA. En apprenant cela, Paul Chiron, chargé de soutien et des actions juridiques en rétention à la Cimade, s’étrangle :

    « C’est hallucinant. Nous refusons d’être dans les LRA car il n’y a pas de garanties suffisantes afin d’exercer nos missions. »

    Heureusement pour Youssef, il connaissait déjà maître Berdugo et avait une procédure en cours à la préfecture. Mais lors de sa comparution devant le JLD, les autres retenus du LRA altoséquanais n’ont pu faire de recours car les 48h de délais de contestation « étaient expirés ».

    Des LRA qui disparaissent du jour au lendemain

    Les avocats eux-mêmes ont du mal à suivre la situation des LRA. En juillet 2023, maître Berdugo et des confrères avaient tenté de faire fermer le LRA de Nanterre via un référé-liberté. « Lorsqu’on l’a préparé, on nous a indiqué qu’il n’y avait plus personne dans le LRA. Donc on a laissé tomber », raconte-t-il. Maître Berdugo continue :

    « La préfecture avait promis de ne plus saisir le juge, donc on pensait que le LRA ne fonctionnait plus. »

    Pour ne rien arranger, des #LRA_temporaires sont créés – en plus des permanents – par arrêtés préfectoraux lorsque des étrangers ne peuvent être placés tout de suite dans un Cra, en raison de circonstances particulières. « C’est très peu encadré », souffle Paul Chiron de la Cimade. Ces LRA sont hébergés dans des #hôtels, des #cités_administratives ou encore des #gendarmeries. StreetPress a contacté le directeur général de #Contacts_Hôtel, groupe auquel appartient le #Ashley_Hôtel qui a hébergé un LRA au Mans à partir de mars 2023. « L’hôtelier ne communique pas sur le sujet étant donné qu’il est soumis à une clause de confidentialité », a-t-il répondu. Parfois, les LRA ne durent qu’une seule nuit avant de disparaître et d’effacer le sort des personnes enfermées.

    Hors métropole, les LRA ont par exemple donné lieu à des « aberrations juridiques », d’après maître Flor Tercero, partie au mois d’avril à Mayotte. Elle assure que « les arrêtés de publication des LRA apparaissaient une fois qu’ils étaient fermés » et assène :

    « C’était l’omerta la plus totale. »

    Aucune donnée

    Ainsi, personne ne savait où se trouvaient les locaux de rétention ni combien de personnes y avaient été enfermées. « Dans certains LRA, les règlements intérieurs disaient qu’ils étaient faits pour douze personnes, mais dans les arrêtés de création des LRA, il y avait écrit quarante personnes. Une #surpopulation contestable. » Elle mentionne des familles qui tentaient de joindre leurs proches disparus et placés en LRA :

    « Elles ont appelé les centres de rétention, mais il n’y avait pas de numéro de téléphone dans les LRA. Elles les ont retrouvés ensuite plus tard aux Comores. »

    Ces dérives perdurent car les LRA ne sont que très peu contrôlés. « Nous sommes très peu saisis sur les LRA, et pour ceux qui sont temporaires, c’est souvent trop tard, ils ont fermé. Cette temporalité très brève rend nos visites compliquées », admet Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté. En sept ans, le CGLPL n’a pu se rendre que dans quatre LRA :

    « Notre dernière visite remonte en 2021 à Tourcoing. »

    De son côté, la Cimade constate une « flambée » des LRA et estime qu’ils étaient auparavant « bien moins utilisés qu’aujourd’hui notamment avec l’usage détourné qui en est fait depuis les instructions de Gérald Darmanin. » En témoigne un extrait de la circulaire du 3 août 2022, qui a demandé que les capacités des LRA soient augmentées « d’au moins un tiers ». De quoi interroger le chargé de soutien de l’asso Paul Chiron :

    « Avec quatre Cra en Ile-de-France, la question des circonstances de temps et de lieu nécessaire à la création d’un LRA, peut difficilement s’entendre. »

    La Cimade craint également que les #locaux_de_rétention ne soient utilisés à l’avenir pour enfermer des familles en toute discrétion. « Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a affirmé qu’il ne voulait plus d’enfants dans les Cra, mais il n’a rien dit sur les LRA », rappelle Paul Chiron. Contacté, le ministère de l’Intérieur n’a pas été en mesure de fournir à StreetPress des données précises sur le nombre de personnes enfermées dans les LRA. Idem du côté de la préfecture de police. Quant à maître Berdugo, il a lancé un nouveau référé-liberté pour faire fermer le LRA de Nanterre. L’affaire passe ce 18 septembre 2023 devant le tribunal administratif de Cergy.

    (1) Les prénoms ont été modifiés.

    https://www.streetpress.com/sujet/1694682108-lra-non-droit-sans-papiers-etrangers-locaux-retention-admini

    #sans-papiers #France #migrations #enfermement

  • Montreuil : les occupants d’un squat LGBT expulsés
    https://actu.fr/ile-de-france/montreuil_93048/montreuil-les-occupants-d-un-squat-lgbt-expulses_59990813.html


    Les occupants du squat ont refusé de quitter les lieux et déployé un drapeau arc-en-ciel sur le toit. (©Frédéric Olivier / actu Val-de-Marne)

    Les forces de l’ordre ont procédé, ce mardi 22 août 2023 au matin, à l’expulsion des occupants du squat LGBT La Baudrière, qui militent en faveur de la transition de genre.

    Vers 8 heures, ce mardi 22 août 2023, la police, sous la direction du ministère de l’Intérieur, a procédé à l’expulsion des occupants du #squat #LGBT La Baudrière, situé rue de la République, à #Montreuil.

    Des interpellations parmi les soutiens

    Fortes d’un dispositif important (une dizaine de cars pour ce genre d’opérations), les forces de l’ordre ont bloqué plusieurs rues depuis la place de la République jusqu’à la rue Voltaire. Le mouvement de soutien improvisé à quelques centaines de mètres n’a non seulement pas pu approcher du squat, mais une quinzaine de ses participants ont aussi été interpellés, a pu constater actu Seine-Saint-Denis. Pendant ce temps, les squatteurs réfugiés sur le toit ont déployé un drapeau arc-en-ciel en refusant de quitter les lieux. 

    De mauvaises relations avec le voisinage avancées

    Dans le collimateur de la #mairie, qui leur reprochait de mauvaises relations avec le voisinage, « les squatteurs étaient plutôt discrets », selon les riverains présents sur place et qui souhaitent rester anonymes. Se définissant comme « squat anarcha-féministe TransPdGouine (TPG) », les occupants de La Baudrière militent en faveur de la transition de genre, notamment transmasc, en organisant « des soirées d’injection de testostérone afin d’aider, indiquent-ils, des personnes qui pourraient avoir besoin d’assistance dans leur parcours de transition ».

    Des soirées qui semblent avoir heurté la sensibilité de certains habitants du quartier, si l’on en croit une réunion publique diligentée par la mairie, le 18 avril, avec l’appui du #commissariat de Montreuil. La Baudrière se savait menacée, et affichait sur la façade de l’immeuble qu’elle occupait sa défiance vis-à-vis de la municipalité.

    D’après nos informations [sic], l’affaire pourrait être plus complexe et entrer dans une politique antisquat plus globale de la ville dans le #bas_Montreuil, où le prix du foncier flambe. Une thèse réfutée par la mairie, qui précise à actu Seine-Saint-Denis « mener une politique exactement inverse » pour lutter contre la #gentrification.

    Pour compliquer la situation, deux personnes des Soulèvements de la Terre interpellées à Montreuil dans le cadre de l’enquête sur les dégradations d’un site de Lafarge avaient été hébergées à La Baudrière. Qui doit notamment participer à la logistique d’accueil du Convoi de l’eau, dont l’arrivée à Paris est prévue samedi dans un lieu encore indéfini.

    #expulsion #municipalité #bourgification #propriété_foncière

  • #Nucléaire en #Polynésie : en quête de vérité

    Sous la présidence du général de Gaulle, la France se dote de la force de dissuasion nucléaire convoitée depuis le début de la Ve République. À quel prix ?
    Les 193 essais nucléaires réalisés de 1966 à 1996 en Polynésie, dans les atolls de Fangataufa et Mururoa, ont bouleversé l’existence des Polynésiens, contaminant certains par les retombées toxiques, dégradant des écosystèmes fragiles dans lesquels des déchets radioactifs ont été hâtivement jetés à la mer. Au long de cette gigantesque entreprise qui a mobilisé une centaine de milliers d’hommes et des milliards de francs, le mode de vie des habitants s’est trouvé transformé, des Marquises à Bora-Bora.
    Depuis les hésitations des décideurs politiques métropolitains sur le choix du lieu jusqu’aux conséquences sanitaires, environnementales et socio-économiques, ce film lève le voile sur une période de l’histoire polynésienne et postcoloniale française longtemps demeurée sous le signe du secret.

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/67435_0
    #film #documentaire #film_documentaire
    #France #Polynésie_française #De_Gaulle #essais_nucléaires #dissuasion_nucléaire #Pacifique #DOM-TOM #surveillance #Centre_d'expérimentation_du_Pacifique (#CEP) #Tahiti #Moruroa #Fangataufa #Hao #tourisme #modernisation #Commissariat_de_l'énergie_atomique (#CEA) #bombe_atomique #Archipel_des_Gambier #contamination #Général_Thiry #comité_d'indemnisation_des_victimes_des_essais_militaires (#CIVEM) #santé #déchets_nucléaires #indemnisation

  • Montpellier : #occupycomico @lundimatin
    https://lundi.am/occupycomico
    https://lundi.am/local/cache-gd2/5b/e2701d567100ecd2d5826102fe03b5.jpg?1629992758
    Une salle de #tortures au #commissariat de #Montpellier

    7h30 – Un conflit éclate entre un gardien et un détenu d’une autre cellule. Il est amené dans la salle de derrière.

    7h35 – On entend des bruits de coups, des cris. De la fenêtre on voit des gardiens qui mettent des gants noirs pour rentrer dans la fameuse salle de derrière et les enlèvent quand ils sortent. On entend ce qui semble être un jet d’eau. Puis des cris. Une thalassothérapie gratuite ? Hum, ce n’était pas prévu dans le forfait …

  • A la frontière avec la Turquie, des migrants enrôlés de force par la police grecque pour refouler d’autres migrants

    Une enquête du « Monde » et de « Lighthouse Reports », « Der Spiegel », « ARD Report Munchen » et « The Guardian » montre que la police grecque utilise des migrants pour renvoyer les nouveaux arrivants en Turquie.

    Dans le village de #Neo_Cheimonio, situé à dix minutes du fleuve de l’Evros qui sépare la Grèce et la Turquie, les refoulements de réfugiés, une pratique contraire au droit international, sont un secret de Polichinelle. A l’heure de pointe, au café, les habitants, la cinquantaine bien passée, évoquent la reprise des flux migratoires. « Chaque jour, nous empêchons l’entrée illégale de 900 personnes », a affirmé, le 18 juin, le ministre grec de la protection civile, Takis Theodorikakos, expliquant l’augmentation de la pression migratoire exercée par Ankara.
    « Mais nous ne voyons pas les migrants. Ils sont enfermés, sauf ceux qui travaillent pour la police », lance un retraité. Son acolyte ajoute : « Eux vivent dans les conteneurs du commissariat et peuvent aller et venir. Tu les rencontres à la rivière, où ils travaillent, ou à la tombée de la nuit lorsqu’ils vont faire des courses. » Ces nouvelles « recrues » de la police grecque ont remplacé les fermiers et les pêcheurs qui barraient eux-mêmes la route, il y a quelques années, à ceux qu’ils nomment « les clandestins ».

    « Esclaves » de la police grecque

    D’après les ONG Human Rights Watch ou Josoor, cette tendance revient souvent depuis 2020 dans les témoignages des victimes de « pushbacks » [les refoulements illégaux de migrants]. A la suite des tensions à la frontière en mars 2020, lorsque Ankara avait menacé de laisser passer des milliers de migrants en Europe, les autorités grecques auraient intensifié le recours à cette pratique pour éviter que leurs troupes ne s’approchent trop dangereusement du territoire turc, confirment trois policiers postés à la frontière. Ce #travail_forcé des migrants « bénéficie d’un soutien politique. Aucun policier n’agirait seul », renchérit un gradé.

    Athènes a toujours démenti avoir recours aux refoulements illégaux de réfugiés. Contacté par Le Monde et ses partenaires, le ministère grec de la protection civile n’a pas donné suite à nos sollicitations.

    Au cours des derniers mois, Le Monde et ses partenaires de Lighthouse Reports – Der Spiegel, ARD Report Munchen et The Guardian avec l’aide d’une page Facebook « Consolidated Rescue Group » –, ont pu interviewer six migrants qui ont raconté avoir été les « esclaves » de la #police grecque, contraints d’effectuer des opérations de « pushbacks » secrètes et violentes. En échange, ces petites mains de la politique migratoire grecque se sont vu promettre un #permis_de_séjour d’un mois leur permettant d’organiser la poursuite de leur voyage vers le nord de l’Europe.

    Au fil des interviews se dessine un mode opératoire commun à ces renvois. Après leur arrestation à la frontière, les migrants sont incarcérés plusieurs heures ou plusieurs jours dans un des commissariats. Ils sont ensuite transportés dans des camions en direction du fleuve de l’Evros, où les « esclaves » les attendent en toute discrétion. « Les policiers m’ont dit de porter une cagoule pour ne pas être reconnu », avance Saber, soumis à ce travail forcé en 2020. Enfin, les exilés sont renvoyés vers la Turquie par groupe de dix dans des bateaux pneumatiques conduits par les « esclaves ».

    Racket, passage à tabac des migrants

    Le procédé n’est pas sans #violence : tous confirment les passages à tabac des migrants par la police grecque, le racket, la confiscation de leur téléphone portable, les fouilles corporelles, les mises à nu.
    Dans cette zone militarisée, à laquelle journalistes, humanitaires et avocats n’ont pas accès, nous avons pu identifier six points d’expulsion forcée au niveau de la rivière, grâce au partage des localisations par l’un des migrants travaillant aux côtés des forces de l’ordre grecques. Trois autres ont aussi fourni des photos prises à l’intérieur de #commissariats de police. Des clichés dont nous avons pu vérifier l’authenticité et la localisation.

    A Neo Cheimonio, les « esclaves » ont fini par faire partie du paysage. « Ils viennent la nuit, lorsqu’ils ont fini de renvoyer en Turquie les migrants. Certains restent plusieurs mois et deviennent chefs », rapporte un commerçant de la bourgade.

    L’un de ces leaders, un Syrien surnommé « Mike », a tissé des liens privilégiés avec les policiers et appris quelques rudiments de grec. « Son visage n’est pas facile à oublier. Il est passé faire des emplettes il y a environ cinq jours », note le négociant.
    Mike, mâchoire carrée, coupe militaire et casque de combattant spartiate tatoué sur le biceps droit, a été identifié par trois anciens « esclaves » comme leur supérieur direct. D’après nos informations, cet homme originaire de la région de Homs serait connu des services de police syriens pour des faits de trafic d’essence et d’être humains. Tout comme son frère, condamné en 2009 pour homicide volontaire.

    En contact avec un passeur basé à Istanbul, l’homme recruterait ses serviteurs, en leur faisant croire qu’il les aidera à rester en Grèce en échange d’environ 5 000 euros, selon le récit qu’en fait Farhad, un Syrien qui a vite déchanté en apprenant qu’il devrait expulser des compatriotes en Turquie. « L’accord était que nous resterions une semaine dans le poste de police pour ensuite continuer notre voyage jusqu’à Athènes. Quand on m’a annoncé que je devais effectuer les refoulements, j’ai précisé que je ne savais pas conduire le bateau. Mike m’a répondu que, si je n’acceptais pas, je perdrais tout mon argent et que je risquerais de disparaître à mon retour à Istanbul », glisse le jeune homme.
    Les anciens affidés de Mike se souviennent de sa violence. « Mike frappait les réfugiés et il nous disait de faire de même pour que les #commandos [unité d’élite de la police grecque] soient contents de nous », confie Hussam, un Syrien de 26 ans.

    De 70 à 100 refoulements par jour

    Saber, Hussam ou Farhad affirment avoir renvoyé entre 70 et 100 personnes par jour en Turquie et avoir été témoins d’accidents qui auraient pu mal tourner. Comme ce jour où un enfant est tombé dans le fleuve et a été réanimé de justesse côté turc… Au bout de quarante-cinq jours, Hussam a reçu un titre de séjour temporaire que nous avons retrouvé dans les fichiers de la police grecque. Théoriquement prévu pour rester en Grèce, ce document lui a permis de partir s’installer dans un autre pays européen.
    Sur l’une des photos que nous avons pu nous procurer, Mike prend la pose en treillis, devant un mobile-home, dont nous avons pu confirmer la présence dans l’enceinte du commissariat de Neo Cheimonio. Sur les réseaux sociaux, l’homme affiche un tout autre visage, bien loin de ses attitudes martiales. Tout sourire dans les bras de sa compagne, une Française, en compagnie de ses enfants ou goguenard au volant de sa voiture. C’est en France qu’il a élu domicile, sans éveiller les soupçons des autorités françaises sur ses activités en Grèce.

    Le Monde et ses partenaires ont repéré deux autres postes de police où cette pratique a été adoptée. A #Tychero, village d’environ 2 000 habitants, c’est dans le commissariat, une bâtisse qui ressemble à une étable, que Basel, Saber et Suleiman ont été soumis au même régime.
    C’est par désespoir, après neuf refoulements par les autorités grecques, que Basel avait accepté la proposition de « #collaboration » faite par un policier grec, « parce qu’il parlait bien anglais ». Apparaissant sur une photographie prise dans le poste de police de Tychero et partagée sur Facebook par un de ses collègues, cet officier est mentionné par deux migrants comme leur recruteur. Lors de notre passage dans ce commissariat, le 22 juin, il était présent.
    Basel soutient que les policiers l’encourageaient à se servir parmi les biens volés aux réfugiés. Le temps de sa mission, il était enfermé avec les autres « esclaves » dans une chambre cachée dans une partie du bâtiment qui ne communique pas avec les bureaux du commissariat, uniquement accessible par une porte arrière donnant sur la voie ferrée. Après quatre-vingts jours, Basel a obtenu son sésame, son document de séjour qu’il a gardé, malgré les mauvais souvenirs et les remords. « J’étais un réfugié fuyant la guerre et, tout d’un coup, je suis devenu un bourreau pour d’autres exilés, avoue-t-il. Mais j’étais obligé, j’étais devenu leur esclave. »

    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/06/28/a-la-frontiere-avec-la-turquie-des-migrants-enroles-de-force-par-la-police-g

    #Evros #Thrace #asile #migrations #réfugiés #Turquie #Grèce #push-backs #refoulements #esclavage #néo-esclavage #papier_blanc #détention_administrative #rétention #esclavage_moderne #enfermement

    • “We were slaves”

      The Greek police are using foreigners as “slaves” to forcibly return asylum seekers to Turkey

      People who cross the river Evros from Turkey to Greece to seek international protection are arrested by Greek police every day. They are often beaten, robbed and detained in police stations before illegally being sent back across the river.

      The asylum seekers are moved from the detention sites towards the river bank in police trucks where they are forced onto rubber boats by men wearing balaclavas, with Greek police looking on. Then these masked men transport them back to the other side.

      In recent years there have been numerous accounts from the victims, as well as reports by human rights organisations and the media, stating that the men driving these boats speak Arabic or Farsi, indicating they are not from Greece. A months-long joint investigation with The Guardian, Le Monde, Der Spiegel and ARD Report München has for the first time identified six of these men – who call themselves slaves– interviewed them and located the police stations where they were held. Some of the slaves, who are kept locked up between operations, were forcibly recruited themselves after crossing the border but others were lured there by smugglers working with a gangmaster who is hosted in a container located in the carpark of a Greek police station. In return for their “work” they received papers allowing them to stay in Greece for 25 days.

      The slaves said they worked alongside regular police units to strip, rob and assault refugees and migrants who crossed the Evros river into Greece — they then acted as boatmen to ferry them back to the Turkish side of the river against their will. Between operations the slaves are held in at least three different police stations in the heavily militarised Evros region.

      The six men we interviewed weren’t allowed to have their phones with them during the pushback operations. But some of them managed to take some pictures from inside the police station in Tychero and others took photos of the Syrian gangmaster working with the police. These visuals helped us to corroborate the stories the former slaves told us.

      Videos and photographs from police stations in the heavily militarised zone between Greece and Turkey are rare. One slave we interviewed provided us with selfies allegedly taken from inside the police station of Tychero, close to the river Evros, but difficult to match directly to the station because of the lack of other visuals. We collected all visual material of the station that was available via open sources, and from our team, and we used it to reconstruct the building in a 3D model which made it possible to place the slave’s selfies at the precise location in the building. The 3D-model also tells us that the place where the slaves were kept outside their “working” hours is separate from the prison cells where the Greek police detain asylum seekers before they force them back to Turkey.

      We also obtained photos of a Syrian man in military fatigues in front of a container. This man calls himself Mike. According to three of the six sources, they worked under Mike’s command and he in turn was working with the Greek police. We were able to find the location of the container that serves as home for Mike and the slaves. It is in the parking lot of the police station in Neo Cheimonio in the Evros region.

      We also obtained the papers that the sources received after three months of working with the Greek police and were able to verify their names in the Greek police system. All their testimonies were confirmed by local residents in the Evros region.
      STORYLINES

      Bassel was already half naked, bruised and beaten when he was confronted with an appalling choice. Either he would agree to work for his captors, the Greek police, or he would be charged with human smuggling and go to prison.

      Earlier that night Bassel, a Syrian man in his twenties, had crossed the Evros river from Turkey into Greece hoping to claim asylum. But his group was met in the forests by Greek police and detained. Then Bassel was pulled out of a cell in the small town of Tychero and threatened with smuggling charges for speaking English. His only way out, they told him, was to do the Greeks’ dirty work for them. He would be kept locked up during the day and released at night to push back his own compatriots and other desperate asylum seekers. In return he would be given a travel permit that would enable him to escape Greece for Western Europe. Read the full story in Der Spiegel

      Bassel’s story matched with three other testimonies from asylum seekers who were held in a police station in Neo Cheimonio. All had paid up to €5,000 euros to a middleman in Istanbul to cross from Turkey to Greece with the help of a smuggler, who said there would be a Syrian man waiting for them with Greek police.

      Farhad, in his thirties and from Syria along with two others held at the station, said they too were regularly threatened by a Syrian man whom they knew as “Mike”. “Mike” was working at the Neo Cheimonio station, where he was being used by police as a gangmaster to recruit and coordinate groups of asylum seekers to assist illegal pushbacks, write The Guardian and ARD Report Munchen.
      Residents of Greek villages near the border also report that it is “an open secret” in the region that fugitives carry out pushbacks on behalf of the police. Farmers and fishermen who are allowed to enter the restricted area on the Evros have repeatedly observed refugees doing their work. Migrants are not seen on this stretch of the Evros, a local resident told Le Monde, “Except for those who work for the police.”

      https://www.lighthousereports.nl/investigation/we-were-slaves

  • Bruxelles : un homme retrouvé mort dans sa cellule au commissariat RTBF
    https://www.rtbf.be/info/regions/detail_bruxelles-un-homme-decede-dans-sa-cellule?id=10677678

    Le parquet de Bruxelles a annoncé ce mardi soir avoir été avisé par la zone de police Bruxelles-capitale-Ixelles qu’un homme était décédé "en cellule". Celui-ci avait été interpellé la veille administrativement.

     » Avisé de ces faits, le parquet de Bruxelles a immédiatement ordonné divers devoirs d’enquête. Il a notamment requis la reprise de l’enquête par le Comité P ainsi que la saisie des images de vidéo-surveillance du complexe cellulaire ainsi que celles de son arrestation" , ajoute un communiqué. Un magistrat du parquet, le médecin légiste, ainsi que le comité P sont descendus sur place.  » Une autopsie sera réalisée demain (mercredi) par le médecin légiste." Objectif : déterminer les circonstances exactes ayant entouré le décès de cet homme.

    Selon le journal La Capitale, la personne serait de nationalité algérienne et âgée d’une trentaine. La cellule est située dans le complexe policier de la rue Royale, où se trouve également la police fédérale.

    #Bruxelles #Belgique #commissariat #violences_policières #police

  • Éducation. #Samuel_Paty : le #rapport qui accuse la victime

    L’#enquête demandée par Jean-Michel Blanquer à l’inspection de l’Éducation nationale ne répond pas aux questions posées. Elle apporte un récit minutieux, mais biaisé, des faits. Le seul à avoir commis des #erreurs serait… Samuel Paty.

    « La #reconstitution du déroulement des #faits tend à montrer que, tant au niveau de l’établissement qu’aux niveaux départemental et académique, les dispositions ont été prises avec réactivité pour gérer le trouble initialement suscité par le cours sur la #liberté_d’expression de Samuel Paty. »

    La phrase figure en toutes lettres dans le rapport de l’#IGESR (Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche) sur les événements ayant abouti à l’#assassinat, le 16 novembre, du professeur d’histoire-géographie, rendu public le 3 décembre. Comme on ne peut pas soupçonner a priori les inspecteurs du ministère de l’Éducation nationale d’un défaut de maîtrise de la langue, il faut prendre soin d’en bien saisir le sens.

    Dédouaner l’institution

    Ce rapport affirme donc qu’il s’agissait, non de protéger un enseignant contre une cabale venue de l’extérieur et qui a abouti à son meurtre, mais de « gérer un #trouble ». Et qu’est-ce qui a « suscité » ce trouble, selon les auteurs ? Non pas les agissements d’un père d’élève qui a publié des vidéos dénonçant le comportement du professeur et appelant à se rassembler devant l’établissement, ni ce que cet appel a entraîné, mais bien… « le #cours sur la liberté d’expression de Samuel Paty. »

    Le texte a beau nier, par ailleurs, que le professeur ait été à aucun moment mis en cause, notamment par l’inspecteur « référent laïcité » qui l’a rencontré le 9 octobre : la formulation choisie trahit l’intention véritable de ce travail. Il s’agit non de faire la lumière sur les #responsabilités et les éventuelles #erreurs des uns et des autres dans cette affaire, mais avant tout de dédouaner l’institution de toute responsabilité éventuelle. Comme l’affirmait Jean-Michel Blanquer, le 21 octobre devant le Sénat : « La logique du “#pas_de_vague” n’est plus la logique de l’#Éducation_nationale. » Vraiment ?

    Fragiliser, plutôt que soutenir

    Le rapport reconstitue de manière assez complète et jour par jour le déroulé des faits, depuis le 5 octobre et ce fameux cours d’#EMC (#éducation_morale_et_civique), jusqu’au terrible soir du 16 octobre. Il en ressort que dès le départ, l’affaire a été prise au sérieux par la hiérarchie directe de l’enseignant (et par la plupart de ses collègues) comme par les autorités académiques, ainsi que par les services du ministère de l’Intérieur – #Renseignement_territoriaux et commissariat de Conflans-Sainte-Honorine. Ainsi lundi 12 octobre – donc dès le lendemain de la publication de la vidéo du père d’élève incriminant Samuel Paty – la conseillère sécurité du #rectorat de Versailles signale les faits au Renseignement territorial, qui alerte le #commissariat de #Conflans, lequel met en place rapidement des patrouilles de police devant le collège…

    Un point particulier sur lequel le rapport ne convainc pas, c’est quand il évoque les « #malentendus » auxquels a pu donner lieu l’action « d’accompagnement du professeur et de l’équipe pédagogique » par le #référent_laïcité. Dans une formulation alambiquée, il explique que ce n’est pas son action, mais son statut d’#IA-PR (Inspecteur d’académie-inspecteur pédagogique régional) qui « a pu le cas échéant donner lieu à des malentendus sur le sens et la portée de sa démarche ». En clair : Samuel Paty a cru qu’on venait évaluer et juger son action, et non l’aider à faire face aux attaques dont il était l’objet. Rappelons à ce sujet que l’hebdomadaire Le Point a publié le 20 novembre un courriel envoyé par cet inspecteur, où il indiquait que Samuel Paty ne maîtrisait pas « les règles de la #laïcité ». Le rapport lui-même ne cache d’ailleurs pas que l’intervention de cet inspecteur a eu surtout pour effet de conduire Samuel Paty à reconnaître « la #maladresse qu’il avait pu commettre », en invitant les élèves qui ne souhaitaient pas voir les caricatures à sortir de son cours. Le genre de formulation qui, en effet, est largement de nature à créer un « malentendu »… et à fragiliser, plutôt que soutenir, Samuel Paty.

    Un aveu d’#impuissance

    Résultat de tous ces biais, le rapport aboutit à des #préconisations bien faibles – voire carrément à côté de la plaque – et qui, clairement, ne paraissent pas à la hauteur de l’enjeu : rassurer les enseignants en garantissant que de tels faits ne pourraient se reproduire. Améliorer la #communication – qui en l’occurrence à plutôt bien fonctionné ! – entre services de l’Éducation nationale et services de #police, mettre en place une « #cellule_opérationnelle_de_veille_et_de_suivi » quand une #menace est identifiée, « renforcer la #sécurisation_matérielle des établissements » (rappel : Samuel Paty a été assassiné à l’extérieur…) ou encore mettre en place des « cellules de veille des #réseaux_sociaux au sein des services académiques »… Tout cela sonne plutôt comme un aveu d’impuissance, si ce n’est d’#indifférence. Et montre surtout que seule une véritable #enquête_judiciaire pourra faire la lumière sur ce qui s’est passé à #Conflans-Sainte-Honorine entre le 5 et le 16 octobre. En attendant cet hypothétique débouché, on ne pourra que reprendre et partager la conclusion pleine d’amertume de François Jarraud, fin connaisseur de l’Éducation nationale, sur son site du Café pédagogique : « Tout a été parfait. Tellement parfait que le 16 octobre Samuel Paty était seul face à son assassin. »

    https://www.humanite.fr/education-samuel-paty-le-rapport-qui-accuse-la-victime-697181

  • La #planification : idée d’hier ou piste pour demain ? | #France_Stratégie
    https://www.strategie.gouv.fr/point-de-vue/planification-idee-dhier-piste-demain

    Désirs de souveraineté, attentes à l’égard de l’État : l’idée de planification est revenue dans le débat public à l’occasion de la crise sanitaire. Un retour historique sur ce que fut le #Commissariat_général_du_Plan permet à la fois de comprendre les ressorts d’une telle aspiration et de mesurer l’ampleur des changements qui sont intervenus depuis cette époque.

  • Elle l’a bien cherché

    Sur les 250 000 #victimes de viols ou de #tentatives_de_viols dénombrées chaque année en France, seules 16 000 franchissent la porte d’un #commissariat. Entre tribunaux saturés et préjugés tenaces, ce documentaire montre le douloureux parcours de quatre victimes de viol pour se faire entendre. Une plongée sans fard dans un processus archaïque.

    Souvent rongées par la #honte ou la #peur de ne pas être prises au sérieux, seules 16 000, sur les 250 000 #victimes de viols ou de tentatives de viols dénombrées chaque année en France, franchissent la porte d’un commissariat. Elles ne verront pas toutes leur agresseur condamné puisqu’une plainte sur dix seulement aboutit aux assises. Débordés, #policiers et #magistrats sont contraints de ne garder que les dossiers les plus « solides ». Un témoignage fragile, des circonstances obscures ou une absence de séquelles physiques peuvent conduire au #classement_sans_suite de l’affaire. Victimes de viol, Marie, 20 ans, Manon, 27 ans, Michèle, 56 ans et Muriel, 42 ans, expérimentent ce long combat où, à tout moment, le destin de leur plainte peut basculer.

    #Suspicion latente

    #Auditions au commissariat, confrontations, suivi à l’hôpital, entretiens avec l’avocat puis procès : #Laetitia_Ohnona n’omet rien du #parcours_du_combattant qui incombe aux victimes de viol. Il leur faudra répéter inlassablement leur histoire, maîtriser leurs angoisses, subir les #questions_intimes des policiers et les #examens_gynécologiques. Au plus près de quatre #femmes à différents stades de la procédure, la réalisatrice questionne aussi les représentations pesant sur elles. « Le jury populaire a souvent de nombreux #a_priori », prévient l’avocate de Muriel, violée à la suite d’une soirée arrosée qui a dérapé. L’alcool, une tenue légère ou un flirt renvoient souvent à une #suspicion_latente de #coresponsabilité. Sans pour autant incriminer une institution judiciaire dépourvue de moyens, ce documentaire lève le voile sur les lacunes du processus et interroge notre conscience de juré potentiel.

    https://www.arte.tv/fr/videos/075213-000-A/elle-l-a-bien-cherche
    #film #film_documentaire
    #abus_sexuel #plainte #viol #viols #confrontation #justice #examen_sérologique #maladies_sexuellement_transmissibles #culpabilisation #procédure_judiciaire #stress_post-traumatique #TSPT #impunité #procès #inversion_du_sentiment_de_culpabilité #juré_populaire #France #culture_du_viol

  • La France au bord de l’implosion sociale ? Emmanuel Todd est l’invité des Matins
    22/01/2020
    https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/la-france-au-bord-de-limplosion-sociale-emmanuel-todd-est-linvite-des-

    Sommes-nous entrés dans un nouveau chapitre conflictuel de notre histoire sociale ? C’est la théorie qu’avance l’historien et démographe Emmanuel Todd dans son nouvel ouvrage « Les luttes de classes en France au XXIe siècle ».

    https://rf.proxycast.org/3f30e2cf-84be-46a3-9711-73fced98f41a/13983-22.01.2020-ITEMA_22261697-3.mp3

  • Corruption à la BAC du 18e : révélations sur un policier trop bien noté - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/corruption-a-la-bac-du-18e-revelations-sur-un-policier-trop-bien-note-07-

    Le brigadier Karim M., 45 ans, a été mis en examen et écroué en juin, soupçonné d’avoir mis sur pied un système de racket massif de dealers à la Goutte-d’Or, où il travaillait depuis quinze ans.

    Il n’aurait jamais dû entrer dans la police, même s’il était bien noté par sa hiérarchie et apprécié de ses collègues comme des commerçants du quartier. Karim M., 45 ans, dit Bylka (kabyle en verlan), était une figure du commissariat et du quartier de la Goutte-d’Or dans le 18e arrondissement de Paris, son lieu de travail depuis toujours.

    Mais depuis la nuit du 13 au 14 juin, le policier de la brigade anticriminalité (BAC) du 18e dort en prison, mis en examen pour une ribambelle de crimes et délits : corruption passive, blanchiment, association de malfaiteurs, transport et détention de stupéfiants, vols, détournement et accès frauduleux aux fichiers de police…

    Comme l’a révélé le site Internet Les Jours, le brigadier est soupçonné d’avoir mis en place un système de racket massif, rodé et ancien, allant du vol régulier (argent, stupéfiants, objet de valeur) à la possibilité de monnayer sa protection. En clair, le policier aurait instauré une sorte de droit du travail pour les dealers du secteur.

    Pour ne pas être interpellés, les petits trafiquants devaient lui « payer l’assurance », selon sa propre expression. Karim M. est soupçonné d’avoir écoulé son argent en Algérie, via des circuits opaques. Des investigations sont en cours.

    Le brigadier aurait aussi « habillé » les procédures, en notifiant des saisies de drogue effectuées auprès de dealers qu’il interpellait les mains vides. C’est ce qui lui vaut d’être poursuivi pour « faux en écriture publique aggravée », une qualification passible de la cour d’assises pour un policier.

    Dans son sillage, quatre autres policiers ont été mis en examen ainsi que deux dealers, soupçonnés d’avoir corrompu les fonctionnaires. En garde à vue, les collègues de Karim M. - trois d’entre eux sont de jeunes recrues arrivées depuis peu dans le service - ont expliqué n’avoir rien compris aux pratiques douteuses de leur chef par intérim, le numéro un du groupe étant en congé maladie. Selon leurs déclarations, lorsque Karim M. disait à un dealer : « Il va falloir prendre une assurance », ils imaginaient qu’il lui proposait de devenir un indic et que la monnaie d’échange était le renseignement humain.
    « La hiérarchie savait que l’équipage de cette BAC était pourri »

    « Mon client sert aujourd’hui de fusible, alors qu’il a toujours été bien noté par sa hiérarchie, s’insurge Me Claire Doubliez, l’avocate du brigadier. Karim M. conteste tout fait de corruption. Il n’a jamais pris d’argent dans sa poche, en dehors de son traitement. » Elle affirme que « son erreur est d’avoir manipulé des indics non référencés, ce qui est interdit. Mais il l’a fait dans l’intérêt des habitants et des commerçants du quartier ».

    Quelle est la responsabilité de l’administration policière dans la dérive de ces fonctionnaires ? « La hiérarchie savait que l’équipage de cette BAC était pourri, et dans le collimateur de l’IGPN. Pourtant elle a laissé de jeunes gardiens de la paix aller au casse-pipe », relève une source proche de l’enquête. Une chose est sûre : Karim M. n’aurait jamais dû se retrouver dans la police.
    Relaxé en conseil de discipline

    Comme nous le révélons, sept ans avant son entrée à la préfecture de police (PP) de Paris, il avait été condamné pour des violences ayant entraîné une infirmité permanente à l’encontre d’un automobiliste avec qui il avait eu un accident corporel. Il avait aussi été poursuivi pour des faits de rébellion contre un policier. « Un robocop, connu pour ses méthodes musclées, précise un proche. Il faisait partie d’un groupe d’une vingtaine de jeunes. »

    Karim M avait alors 22 ans, et a échappé de justesse à l’inscription de ses condamnations au casier n° 2. Ce qui l’aurait empêché de porter le képi… Néanmoins, le jeune homme était connu au Fichier des antécédents judiciaires (TAJ). Mais il aurait oublié de signaler ces faits lors de son recrutement.

    Ce qui est plus étrange, c’est que lorsque la préfecture de police a découvert le pot aux roses en 2007, le policier a été relaxé en conseil de discipline. Même mansuétude, en 2009, lorsque le gardien de la paix reçoit un « rappel à la règle », la plus petite des sanctions disciplinaires, pour des violences réciproques à la suite d’un différend avec un automobiliste. Enfin, le 2 mars 2018, devenu brigadier, Karim M. a écopé d’un simple avertissement, alors qu’une journaliste anglaise l’avait accusé de s’être masturbé devant elle. L’affaire avait été classée par le parquet de Paris pour faits non caractérisés.
    Depuis seize ans à la Goutte-d’Or

    Petit trapu, les cheveux rasés avec des plis dans la nuque, la silhouette de Karim M. hante le 18e arrondissement de Paris depuis 2003, année d’entrée dans la police. Il est d’abord intervenu sur le terrain en tenue puis en civil avec la BAC de la Goutte-d’Or. Sans jamais travailler dans un autre quartier.

    Pourquoi l’avoir laissé aussi longtemps dans un arrondissement aussi sensible ? « Tous les feux étaient au rouge, notamment au regard de son passé judiciaire et des activités commerciales de sa famille dans le quartier. Son père est à la tête d’un hôtel-restaurant, son cousin d’un bar, constate une source proche de l’enquête. C’est l’hypocrisie d’un système, où les bons résultats suffisent parfois à satisfaire la hiérarchie. »

    C’est seulement à la suite de la dénonciation d’un de ses collègues, que le parquet de Paris a déclenché en octobre dernier une enquête. Un signalement qui serait lié à un litige autour de la disparition d’une belle somme d’argent, selon un policier du 18e. Pour confondre le policier, des moyens importants ont été déployés. L’IGPN a ainsi sonorisé deux véhicules de service et un local de la BAC pour arriver à ses fins.

    #police #violences_policières #violences_sexuelles #violences_masculine #violence_d'etat

  • « Ils m’ont #insultée, #humiliée, #frappée, j’ai eu le droit à la #rangers sur le visage écrasé »
    https://www.revolutionpermanente.fr/Ils-m-ont-insultee-humiliee-frappee-j-ai-eu-le-droit-a-la-range
    #acte_XVIII
    #violences_policieres

    Arrivée au #commissariat dans le 5 ème pendant plus de 2 h, ils ont cherché les clés sans avoir lu mes droits ou signé ma GAV. Avec 2 policiers nous avons fait le tour du 5 ème jusqu’au Sénat voir leur collègue gendarme s’ils avaient les clés..... La blague.... Cette personne nous apprend que c’était impossible d’avoir ces clés vu que les menottes n’étaient #pas_conformes, que leur collègue avait dû perdre ses #menottes et en acheter d’autres sans les déclarer... Vous pensez bien qu’au bout de plus d’une heure tout le monde perdait patience !!! Arrivée de retour au commissariat du 5 ème ils ont décidé de me les couper photo et vidéo à la suite.. Mise en GAV dans une cellule avec 4 autres filles où 2 n’avaient fait que sortir du métro sans aller à une manifestation

  • La justice ouvre une enquête sur la #mort d’un homme en #garde_à_vue pour excès de vitesse
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140817/la-justice-ouvre-une-enquete-sur-la-mort-dun-homme-en-garde-vue-pour-exces

    Le parquet d’Évry a ouvert une information judiciaire sur les circonstances de la mort d’un homme de 34 ans lors de sa garde à vue, début juillet, au #commissariat d’Arpajon (Essonne). Arrêté pour un excès de vitesse à moto, il aurait tenté de se suicider dans sa cellule en s’étranglant avec sa chaussette, avant de mourir quelques jours plus tard à l’hôpital. La famille doute de la version officielle.

    #France #Arpajon

  • Vom Profit mit der Not

    Weltweit sind rund 65 Millionen Menschen auf der Flucht. Es gibt so viele Flüchtlingslager wie nie zuvor. Eigentlich als Provisorien gedacht, sind viele Camps heute Dauereinrichtungen. Ein neues Geschäftsfeld ist entstanden, ein Geschäftsfeld, das private Unternehmen für sich zu nutzen wissen.

    https://www.srf.ch/play/tv/dok/video/vom-profit-mit-der-not?id=03b022a4-9627-48d9-90b1-bf04ed1b5069

    #camps_de_réfugiés #asile #migrations #réfugiés #profit #économie #privatisation #marché #business #vidéo #film #documentaire #technologie #ONU #nations_unies #ikea #biométrie #surveillance #HCR #UNHCR #Jordanie #IrisGuard #supermarchés #données #terrorisme #Dadaab #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #apatridie #Kenya #réfugiés_somaliens #accord_UE-Turquie #Turquie #Poseidon #Frontex #Grèce #Lesbos #Moria #hotspots

    Les conseillers de #IrisGuard :
    #Richard_Dearlove : https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Dearlove (il a travailler pour les #services_secrets britanniques)
    #Frances_Townsend : https://en.wikipedia.org/wiki/Frances_Townsend (conseillère de #Georges_Bush)

    L’entreprise IrisGuard a son siège aux #îles_Caïmans #Cayman_Islands (#paradis_fiscaux)

    #G4S assure la protection des travailleurs humanitaires à Dadaad... L’ONU a dépensé, selon ce documentaire, 23 mio de USD pour la protection de ses employés, le 2ème plus haut poste de dépenses après l’eau potable...

    • Market Forces: the development of the EU security-industrial complex

      While the European Union project has faltered in recent years, afflicted by the fall-out of the economic crisis, the rise of anti-EU parties and the Brexit vote, there is one area where it has not only continued apace but made significant advances: Europe’s security policies have not only gained political support from across its Member States but growing budgets and resources too.

      Transnational corporations are winning millions of euros of public research funds to develop ever more intrusive surveillance and snooping technologies, a new report by Statewatch and the Transnational Institute reveals today.

      The report, Market Forces, shows how the EU’s €1.7 billion ‘Secure societies’ research programme has been shaped by the “homeland security” industry and in the process is constructing an ever more militarised and security-focused Europe.

      The research programme, in place since 2007, has sought to combat a panoply of “threats” ranging from terrorism and organised criminality to irregular migration and petty crime through the development of new “homeland security” technologies such as automated behaviour analysis tools, enhanced video and data surveillance, and biometric identification systems.

      Key beneficiaries of this research funding have been companies: #Thales (€33.1m), #Selex (€23.2m), #Airbus (€17.8m), #Atos (€14.1m) and #Indra (€12.3m are the five biggest corporate recipients. Major applied research institutes have also received massive amounts of funding, the top five being: #Fraunhofer_Institute (€65.7 million); #TNO (€33.5 million); #Swedish_Defence_Research_Institute (€33.4 million); #Commissariat_à_l'énergie_atomique_et_aux_énergies_alternatives (€22.1 million); #Austrian_Intstitute_of_Technology (€16 million).

      Many of these organisations and their lobbies have played a significant role in designing the research programme through their participation in high-level public-private forums, European Commission advisory groups and through lobbying undertaken by industry groups such as the European Organisation for Security (#EOS).

      The report also examines EU’s €3.8 billion #Internal_Security_Fund, which provides funding to Member States to acquire new tools and technologies: border control #drones and surveillance systems, #IMSI catchers for spying on mobile phones, tools for monitoring the web and ‘pre-crime’ predictive policing systems are currently on the agenda.

      It is foreseen that the fund will eventually pay for technologies developed through the security research programme, creating a closed loop of supply and demand between private companies and state authorities.

      Despite the ongoing economic crisis, EU funding for new security tools and technologies has grown from under €4 billion to almost €8 billion in the 2014-20 period (compared to 2007-13) and the report warns that there is a risk of further empowering illiberal tendencies in EU governments that have taken unprecedented steps in recent years towards normalising emergency powers and undermining human rights protection in the name of fighting terrorism and providing “security”.

      Market Forces argues that upcoming negotiations on the next round of funding programmes (2021-27) provide a significant opportunity to reform the rationale and reasoning behind the EU’s development of new security technologies and its funding of tools and equipment for national authorities.


      http://statewatch.org/marketforces

      Lien vers le #rapport:
      http://statewatch.org/analyses/marketforces.pdf

    • #Burundi refugees refuse ’biometric’ registration in #DRC

      More than 2 000 Burundian refugees living in a transit camp in Democratic Republic of Congo are resisting plans to register them on a biometric database, claiming it would violate their religion.

      They belong to an obscure Catholic sect that follows a female prophet called #Zebiya and claim to have fled their homeland due to religious persecution.

      https://www.news24.com/Africa/News/burundi-refugees-refuse-biometric-registration-in-drc-20171207
      #résistance #Congo #camps_de_réfugiés #persécution_religieuse

  • Infrastructures : la #FNTP souhaite le retour du Plan ! - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250271767698&cid=1250271764678&nl=1

    La fédération interpelle ainsi les candidats à l’élection présidentielle, les mettant en garde sur le fait que « les travaux qui ne sont pas faits aujourd’hui coûteront plus cher demain, car les #infrastructures se seront dangereusement dégradés ». Cette absence de vision associée à une austérité budgétaire de 100 milliards d’euros d’économies comme le proposent certains candidats de droite conduirait à un « scenario noir » : une contraction de l’activité de 13% sur le quinquennat et la destruction de 35.000 emplois supplémentaires.

    [...] Pour y parvenir, la FNTP veut réhabiliter le #commissariat_au_plan en proposant la création d’un « conseil d’orientation des infrastructures ». Elle facilite le travail des futurs candidats en détaillant même, dans une proposition de décret, le contenu de cette instance qui serait composée de parlementaires et des présidents des différents conseils intéressés (Cese, Conseil national des transports, Conseil national de l’eau…), de représentants des collectivités, des organisations professionnelles et des usagers. « Pas des gens de Bercy, des gens qui ont envie de faire », a taclé Bruno Catagné.

    [...] La fédération propose ainsi que le Sraddet (schéma d’aménagement et de développement durable du territoire) en cours d’élaboration dans les régions comporte « un chapitre regroupant toutes les orientations en matière d’infrastructures couvrant, d’une part, à l’attractivité et à la compétitivité du territoire régional et, d’autre part, à l’égalité des territoires ». Ce chapitre préciserait les engagements financiers de la région qui établirait avec chaque territoire un « contrat régional d’aménagement du territoire ».

    [...] Par ailleurs, la FNTP suggère de rénover l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf) en la dotant d’une part de TICPE « pérenne » et d’une véritable capacité d’emprunt. Elle pourrait voir son budget en hausse pour atteindre 2,8 milliards d’euros en 2021 (contre 2,2 en 2015).

    #planification

  • Manifestants interpellés : enquête sur les faux témoignages de vrais policiers
    https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2016/11/08/manifestants-interpelles-enquete-sur-les-faux-temoignage

    Après les nombreuses manifestations contre la #loi_travail qui se sont tenues dans toute la France entre mars et septembre dernier, les #tribunaux ont été largement sollicités. Certains fonctionnaires de police ont dû faire face à des manifestants organisés et … Continue reading →

    #ACAB #ANTICARCERAL #amende #commissariat #faux_témoignage #outrage #policier #répression #rebellion

  • Signez l’appel ! Assurance chômage, droit du travail… le Medef nous les brise. – Compagnie Jolie Môme
    http://cie-joliemome.org/?p=2245

    Visite chez l’adversaire social.
    Mardi 7 juin 2016, parce qu’ils furent bien informés, 100 manifestants pacifiques et déterminés sont entrés au #MEDEF.
    Avec une bonne communication, nous aurions été des millions, au vu de nos revendications :

    . Refus du blocage par le MEDEF des négociations sur l’assurance-chômage.
    . Exigence que soit adopté l’accord du 28 avril pour les #intermittents.
    Indemnisation de l’ensemble des #chômeurs, et correctement s’il vous plaît !
    . Opposition au #lobbying du Medef sur le gouvernement (Crédit d’impôts, loi travail…)

    La petite histoire…
    Alors que l’atmosphère était relativement sereine, le #chef de la sécurité du MEDEF a porté un coup bas à notre camarade Loïc, puis s’est précipité dans son bureau afin de déposer plainte le premier pour « violences volontaires en réunion » !
    A l’arrivée de #la_police, tous ont été interpellés et soumis à une #vérification_d’identité.
    Loïc a été conduit au #commissariat pour 44 heures de #garde_à_vue et une nuit passée au dépôt. Il a été libéré le 9 juin avec une convocation au #tribunal.

  • À Bure, habitants et paysans refusent que leur territoire devienne une « grande poubelle #nucléaire »
    http://multinationales.org/A-Bure-habitants-et-paysans-refusent-que-leur-territoire-devienne-u

    Voilà deux semaines que des habitants de la Meuse, appuyés par des paysans locaux et des militants anti-nucléaires, occupent le bois communal de Mandres-en-Barrois, près de Bure. En ligne de mire : Cigeo, un projet d’enfouissement de déchets radiotoxiques qui resteront dangereux pendant des milliers d’années. Estimé à 25 milliards d’euros, le projet est porté par l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra). Sur ce territoire désertifié sur le plan économique, l’argent distribué par les (...)

    #Enquêtes

    / #France, #EDF, #Areva, #Énergie, #Énergie_nucléaire, Commissariat à l’énergie atomique (CEA), #Andra, nucléaire, #communautés_locales, #impact_sur_l'environnement, #impact_social, (...)

    #Commissariat_à_l'énergie_atomique_CEA_ #influence
    "http://burestop.free.fr/spip"
    "https://www.senat.fr/leg/ppl15-595.html"
    "http://vmc.camp/2016/06/27/bure-premiere-semaine-doccupation"
    "https://www.bastamag.net/A-Bure-habitants-paysans-et-militants-refusent-que-leur-territoire-devienn"
    "http://vmc.camp/2016/06/21/le-26-juin-toutes-et-tous-a-la-fete-de-la-liberation-du-bois-de-mandres"
    "

    "
    "https://multinationales.org/IMG/pdf/ddt-meuse-defrichement.pdf"
    http://multinationales.org/IMG/pdf/ddt-meuse-defrichement.pdf

  • Fort de Vaujours
    http://www.vivelasociale.org/les-emissions-recentes/76-fort-de-vaujours

    Christophe Nedelec, un des porte-parole du collectif Sauvons la Dhuis, explique comment celui-ci a été amené, dans la foulée de son combat pour la préservation du site de l’aqueduc de la Dhuis, à tenter de voir de près dans quel état de contamination se trouve le fort de Vaujours. Situé à 27 km à l’est de Paris, ce fort a en effet abrité, de 1951 à 1997, le centre de recherche et d’expérimentation sur les détonateurs des armes nucléaires du Commissariat à l’énergie atomique (CEA). Durée : 1h17. Source : Fréquence Paris Plurielle

    http://www.vivelasociale.org/images/emission-radio-vive-la-sociale/2016/15-11-19-vls-vaujours-2.mp3

  • L’état d’urgence face au terrorisme tourne à la répression des mouvements sociaux
    http://www.bastamag.net/Premieres-convocations-policieres-pour-avoir-enfreint-l-interdiction-de

    Des militants écologistes qualifiés de « groupes et groupuscules appartenant à la mouvance contestataire radicale et violente » et interdits d’entrée en Eure-et-Loir. A Paris, une soixantaine de personnes ayant manifesté en solidarité avec les migrants viennent d’être convoquées au commissariat. Les autorités profitent de l’état d’urgence face à la menace terroriste pour réprimer les mouvements sociaux et écologistes. En Île-de-France, les premières convocations sont arrivées quasi immédiatement dans les (...)

    En bref

    / Démocratie !, #Atteintes_aux_libertés

    #Démocratie_ !
    http://www.bastamag.net/IMG/pdf/arreteprefectoraleureetloir.pdf
    http://www.bastamag.net/IMG/pdf/arreteprefectoraleureetloir-2.pdf