• #Guerre #Israël - #Hamas : l’engrenage infernal

    Une #catastrophe_humanitaire se déroule sous nos yeux dans la bande de Gaza tandis qu’Israël bombarde l’enclave et prépare une #riposte_militaire. Nos invités ont accepté d’échanger dans notre émission « À l’air libre » alors que cette guerre les touche. Ou les terrasse.

    Les invités :
    #Nadav_Lapid, réalisateur ;
    #Karim_Kattan, écrivain ;
    #Jonathan_Hayoun, réalisateur ;
    #Rony_Brauman, médecin, essayiste.

    https://www.youtube.com/watch?v=Z0OWMbWxhpg


    https://www.mediapart.fr/journal/international/171023/guerre-israel-hamas-l-engrenage-infernal

    #Gaza #7_octobre_2023 #à_lire #à_voir #vidéo
    #désespoir #désastre #impuissance #inquiétude #préoccupation #émotions #rage #médias #couverture_médiatique #couverture_politique #staus_quo #question_palestinienne #pogrom #mots #bombardements #eau #électricité #essence #réfugiés #déplacés_internes #IDPs #destruction #siège #catastrophe #Nakba #nouvelle_Nakba #évacuation #nourriture #famine #déportation #humiliation #paix #justice #droit_international #communauté_internationale #déshumanisation #sentiment_de_sécurité #sécurité #insécurité #apartheid #colonisation #nettoyage_ethnique #1948 #territoires_occupés #système_d'apartheid #double_régime_juridique #occupation_militaire #colonisation_civile #transferts_forcés_de_population #stratégie_de_désespoir #no_futur #actes_désespérés #lucidité #courage #étonnement #responsabilité #rationalisation #espoir #impasse #choc_électrique #trahison #traumatisme #terreur #cauchemar #cauchemar_traumatique #otages #libération_des_otages #guerre #autodestruction #suicide_national

    • Opinion. “Il est peu probable que l’Occident donne indéfiniment un blanc-seing à Israël”
      https://www.courrierinternational.com/article/opinion-il-est-peu-probable-que-l-occident-donne-indefiniment

      Les massacres commis par le Hamas dans le sud d’#Israël semblent avoir fait basculer les opinions publiques occidentales dans un soutien indéfectible à Tel-Aviv, estime ce journaliste israélien. Mais, à mesure que la situation des Palestiniens s’aggravera à #Gaza et en #Cisjordanie, ce soutien pourrait s’amenuiser.

      Le massacre de plus de 1 000 civils israéliens et l’enlèvement de dizaines d’autres servent désormais de base efficace à la diplomatie israélienne. Des pans importants des opinions publiques occidentales ont été révulsés par les tueries du 7 octobre et ont basculé. Mais pour combien de temps ?
      Pour le journaliste Amos Harel, du quotidien israélien de gauche Ha’Aretz, “il est peu probable que l’Occident donne indéfiniment un blanc-seing à Israël. L’État juif sait que la fenêtre d’action qui s’offre à lui n’est pas illimitée. Comme par le passé, il est difficile de synchroniser horloge militaire et horloge politique.”

      Pis, estime Amos Harel, deux États parmi les plus vieux pays arabes signataires d’un traité de paix avec Israël, l’#Égypte en 1979 et la #Jordanie en 1994, craignent de faire les frais de la contre-offensive israélienne, d’autant plus que la population du royaume hachémite est majoritairement d’origine palestinienne.
      “Jusqu’ici, cette dernière s’est montrée loyale envers Amman. Mais est-ce que cela durera indéfiniment ?”

      Enfin, la couverture médiatique de l’opération du #Hamas et de ses suites a relégué au second plan un autre problème : la Cisjordanie est également en proie aux violences. Près de 50 Palestiniens ont été tués la semaine dernière par des soldats israéliens et des colons juifs d’extrême droite.
      “La vraie menace réside en Cisjordanie, et il n’est pas certain que, malgré les slogans lancés par l’#extrême_droite présente au gouvernement, les #diplomaties_occidentales y soutiennent une répression israélienne d’une ampleur de Bouclier défensif [lancée par Ariel Sharon en avril 2002], qui avait vu Tsahal écraser et réoccuper les zones administrées par l’Autorité palestinienne”, soit 39 % des territoires autonomes #palestiniens de Cisjordanie.

  • Un regard critique sur les #reseauxsociaux est essentiel pour prendre du recul par rapport à notre utilisation quotidienne de la #technologie. Il est devenu courant de voir des adolescents marcher ou prendre le bus en étant constamment absorbés par leur #smartphone, sans même lever les yeux pour observer le monde qui les entoure. La #communication se fait souvent à travers des écouteurs, discutant de mentions « likes » sur leurs publications ou de choix vestimentaires.
    #reseauxsociaux #technologie #smartphone #communication
    http://exportation.mypressonline.com/ecrans-de-fumee.html

  • « Femmes et subversion sociale » de Mariarosa Dalla Costa disponible en librairie !
    https://www.hobo-diffusion.com/catalogue/9782940426645-les-femmes-et-la-subversion-sociale-rupture

    Cette anthologie de textes clés déploie quarante années d’engagements politiques de l’une des militantes et théoriciennes féministes les plus influentes au monde. Mariarosa Dalla Costa pose une jonction entre féminisme et marxisme qui transcende le féminisme majoritaire des années 1970.

    Dans son célèbre manifeste de 1972, compris dans ce recueil, Dalla Costa propose l’une des premières articulations entre le travail domestique effectué par les femmes au sein de chaque foyer,et la contribution de ce travail, partie prenante de l’usine sociale, à l’économie productive. L’évolution de la famille est ici passée sous le crible d’une analyse dynamique des mouvements du capital, du fordisme des Trente Glorieuses à la restructuration néolibérale, ainsi que des luttes féministes qui lui sont associées.

    #féminisme #communisme #livres #édition

  • De Space X aux Chinois, la guéguerre des étoiles
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/de-space-x-aux-chinois-la-gueguerre-des-etoiles-7008119.php

    epuis trente ans, le politologue Xavier Pasco, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), à Paris, décrypte les activités humaines dans l’espace selon une approche non seulement géopolitique mais aussi anthropologique. Ce qui fait de lui un interlocuteur rare.

    Rebutés par la dimension technico-scientifique du sujet, les chercheurs en sciences humaines et sociales n’ont en effet, jusqu’à présent, guère investi ce champ. Il est pourtant riche d’enseignements, et pas seulement pour la FRS, experte en relations internationales et centrée sur les questions de sécurité, voire de défense, mais pour toute notre société, assure Xavier Pasco.

    L’espace, dans lequel on peut désormais envoyer des « touristes », fonctionne comme un miroir de nos ressorts et fonctionnements humains – de nos représentations, aspirations, évolutions… Ne jamais le mettre en perspective ni l’interroger fait gravement défaut à la pensée, savante ou citoyenne.

    Xavier Pasco appelle ainsi à plus de partage sur le sujet. Réflexion collective, débats… : il est temps que les sociétés civiles s’en emparent, puisque, bien qu’elles l’ignorent encore, elles sont bel et bien concernées.

    Le champ des activités humaines dans l’espace n’a jamais connu autant de mutations qu’aujourd’hui, écriviez-vous déjà en 2017 dans Le Nouvel Âge spatial. Et le rythme de ces évolutions n’a cessé de s’accélérer depuis…
    Nous sommes en train de vivre le « New Space », comme on appelle communément ce nouvel âge spatial, dont les débuts remontent en réalité à une vingtaine d’années. Il a non seulement reconfiguré la réalité de l’espace, mais aussi notre relation à lui… même si nous ne commençons que maintenant à prendre la mesure de ces transformations. À ce titre, le New Space constitue un tournant radical, un nouveau chapitre de l’histoire de l’homme dans l’espace.

    Son premier épisode, ou sa genèse, avait été entièrement impulsé et structuré par la guerre froide qui opposa les deux blocs, occidental et communiste, entre les années 1950 et 1980. Aussi émaillée d’exploits qu’elle ait été (avec le premier engin spatial placé en orbite, le premier humain envoyé dans l’espace, les premiers pas de l’homme sur la Lune…), cette épopée mythique s’était soudain retrouvée en panne d’inspiration, une fois la guerre froide terminée.

    Quelle suite inventer, après toutes ces démonstrations de puissance symboliques ? C’est l’arrivée surprise sur la scène de l’espace (qui se révèle être un véritable théâtre où l’espèce humaine projette ses rouages et ses fantasmes) de personnages d’un nouveau genre, au début des années 2000, qui est venue renouveler ce grand récit à l’arrêt. Et en a clairement changé la tonalité.

    Qui sont ces personnages ?
    Des entrepreneurs milliardaires ne manquant ni de moyens financiers ni de visions : en premier lieu Jeff Bezos, le patron d’Amazon, créateur de la société Blue Origin en 2000, et Elon Musk, l’homme le plus riche de la planète, fondateur de Space X en 2002. En faisant développer par leurs sociétés respectives des technologies d’accès à l’espace moins coûteuses, ils ont volé la vedette aux politiques – qui, secondés par leurs agences spatiales gouvernementales, avaient jusque-là la main sur l’espace. Le retour de l’homme sur la Lune, programmé pour 2024 par la Nasa, c’est à ces nouveaux acteurs qu’on le doit !

    s Only Lovers Left Alive
    Dans ce milieu spatial fondamentalement régalien, ils ont importé leurs valeurs : celles du libéralisme, voire du libertarianisme, avec leur individualisme maladif. Soit un tout autre langage, qui s’est mixé avec l’ancien. Car l’intérêt étatique pour l’espace n’a évidemment pas disparu pour autant, s’appuyant même sur ce nouvel essor économique pour en faire un ressort narratif.

    Cette nouvelle donne fait-elle de l’espace un nouveau Far West, comme le disent certains ?
    On peut le dire, d’autant qu’en parallèle le nombre d’États voulant investir l’espace a fait un bond considérable. Au-delà des États-Unis et de la Russie (ainsi bien sûr que de l’Europe, dont l’agence spatiale, l’ESA, fut créée dès 1975), l’Inde, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Brésil, l’Argentine, le Vietnam… sont à leur tour entrés en scène. Aujourd’hui, on compte quelque quatre-vingts pays ayant au moins un satellite dans l’espace !

    Parmi eux, la Chine s’affirme un acteur de tout premier plan et travaille à la construction de sa propre station spatiale… Les éléments sont en place pour une transposition dans l’espace d’une nouvelle guerre froide, à l’image de celle, larvée, qui oppose sur Terre la Chine et les États-Unis.

    Mais avec une intrigue qui risque fort de se complexifier, car la Russie ne cache pas son désir de coopération stratégique avec l’empire du Milieu… Et ce au moment où la course est désormais ouverte à l’exploitation des ressources spatiales, en particulier les minerais, présentes sur la Lune, impulsée par les entrepreneurs libéraux du New Space.

    Jérémie Clayes pour Télérama
    L’espace serait-il condamné à n’être qu’un lieu de tensions ?
    Jamais la densité de la présence humaine autour de la Terre n’a été aussi forte. Comme si l’enveloppe terrestre avait gagné en épaisseur et que l’espace était devenu une annexe, une banlieue de la Terre. Songez qu’avec cette multiplication des acteurs spatiaux la planète est aujourd’hui cernée par plusieurs milliers de satellites !

    Forcément, cette promiscuité, et l’hyper-présence d’engins tournant en orbite à la vitesse de 28 000 km/h, est en soi explosive : au-delà des risques d’espionnage (certains de ces satellites ont un usage militaire), il suffit que l’un d’entre eux entre en collision avec un autre pour qu’aussitôt les débris générés menacent tous les engins placés sur l’orbite concernée ! On a aussi bien vu la panique qu’a suscitée, le 15 novembre dernier, la destruction par la Russie de l’un de ses satellites usagés 1.

    N’y a-t-il aucune règle du jeu ?
    C’est tout le problème : il n’existe pas de lois dans l’espace. Il y a bien quelques traités internationaux, dont le principal, établi en 1967 (le Traité sur les usages de l’espace extra-atmosphérique), posait les grands principes d’une non-appropriation de l’espace et de son usage pacifique. Mais ces textes ont été rédigés de façon suffisamment floue pour être sujets à interprétation.

    Or, dans un espace à la fois saturé et livré à l’entreprenariat privé, il va bien falloir se décider à entrer dans le détail et légiférer. Ce que s’efforcent de faire les diplomates de l’ONU, depuis des années, mais sans parvenir à se mettre d’accord, car l’espace n’appartient à personne – même si la règle qui y règne désormais est : premier arrivé, premier servi.

    Pour autant, les États n’y font pas non plus n’importe quoi. Leurs moindres décisions les engagent profondément, et ils le savent. D’où ce haut lieu diplomatique qu’est devenu l’espace : on s’observe, on se toise, on s’intimide… mais chacun sait qu’il est condamné à composer avec les autres, dans un milieu fondamentalement hostile à l’homme.

    Quel rôle joue l’Europe dans cette tragi-comédie du New Space ? N’incarne-t-elle pas, a contrario, l’idée de coopération ?
    L’Europe en effet fait entendre une tout autre tonalité : celle de la coopération et de l’intérêt scientifique. À ce titre, elle fait un peu figure de « gardienne de l’espace ». De la Terre, aussi, puisqu’elle a été la première à lancer des programmes d’observation et de suivi de l’environnement terrestre. L’Agence spatiale européenne, l’ESA, est parvenue à tenir cette ligne de conduite progressiste jusqu’à aujourd’hui.

    Elle ne s’en voit pas moins brutalement « challengée » elle aussi par le New Space et ses projets exploratoires pharaoniques. Comment, lorsque l’on dispose d’un budget de fonctionnement de 6,5 milliards d’euros par an, rester compétitif face à une Nasa qui, depuis des décennies, bénéficie d’une somme trois fois plus élevée – et que l’arrivée des acteurs du New Space est venue encore renforcer ? L’Europe n’a cependant pas dit son dernier mot. Elle veut elle aussi participer à l’aventure du retour sur la Lune.

    Le New Space a-t-il définitivement réduit l’espace en un lieu de consommation et de profit ?
    Avec le « tourisme spatial », c’est bien notre société de consommation et notre besoin de divertissement que nous étendons jusque dans l’espace. Jusqu’à la caricature. Ce faisant, ce sont aussi nos modèles sociétaux inégalitaires et notre égoïsme que nous projetons dans l’atmosphère : seuls les ultra-fortunés peuvent aujourd’hui s’offrir une petite virée en apesanteur, ultra carbonée, dans les capsules de Blue Origin. Des dizaines de milliardaires sont déjà sur liste d’attente.

    Face aux inondations, France 2 promeut l’étalement urbain et le tourisme spatial
    Pour autant, cette dernière trouvaille devrait demeurer marginale. Ce qui pourrait en revanche se développer, c’est la création de stations de séjour habitées, en orbite autour de la Terre. Tout comme des stations de ravitaillement en carburant trouveront à coup sûr leur place à la périphérie de la Lune quand une activité industrielle s’y sera développée, des « hôtels » spatiaux vont probablement mailler les pourtours de la Terre dans un futur pas si éloigné. La science-fiction, qui jusqu’à présent a finalement le mieux « pensé » l’espace, sera rejointe par la réalité.

    Peut-être les sciences humaines et sociales s’empareront-elles alors du sujet ?
    Et l’ensemble de nos sociétés. Le New Space rend soudain l’espace accessible, presque « palpable », et les sociétés civiles commencent à s’y projeter – sous l’effet aussi de la conscientisation des bouleversements climatiques sur Terre, que les satellites permettent d’observer.

    On comprend peu à peu que l’espace a une réelle utilité pour notre vie de tous les jours, et c’est bien pour cette raison que des États tels que l’Inde ou le Brésil ont voulu y jouer leur propre partie : leurs satellites leur permettent d’améliorer l’aménagement de leur territoire ou leurs prévisions météorologiques, donc les conditions de vie de leur population.

    Les citoyens eux-mêmes doivent à présent s’emparer de ces questions, dont certaines mériteraient débat. Aux États-Unis, des associations traduisent en justice Elon Musk pour son projet Starlink d’installation de dizaines de milliers de nano-satellites de communication, afin de connecter intégralement la Terre à Internet. Leur motif : l’espace est un bien commun, il relève du patrimoine de l’humanité.

    1 La Russie a détruit, sans prévenir, son vieux satellite Cosmos-1408 par un tir de missile délibéré… ce qui a provoqué la dispersion de centaines de débris, dont certains auraient pu percuter la Station spatiale internationale. Face au risque
    de collision, l’équipage de l’ISS a dû se tenir prêt à quitter la station en catastrophe, jusqu’à ce que le danger soit écarté.

    Xavier Pasco en quatre dates
    1964 Naissance à Nantes
    1994 Thèse sur la décision publique et les programmes spatiaux aux États-Unis (sciences politiques, Paris 1).
    1994 Chercheur associé à l’Université George Washington (Space Policy Institute), États-Unis.
    2016 Directeur de la Fondation pour la recherche stratégique.

    À lire
    Le Nouvel Âge spatial. De la guerre froide au New Space, CNRS éd., 2017, 192 p., 20 €.

    #Espace #Communs

  • Silvia Federici: «Die Nacht zu einem gefährlichen Ort zu machen, war im Interesse der Mächtigen»
    https://www.woz.ch/2341/silvia-federici/die-nacht-zu-einem-gefaehrlichen-ort-zu-machen-war-im-interesse-der-maechtigen

    In Ihrem Essay «Die Welt wieder verzaubern» beziehen Sie sich positiv auf die Queerbewegung: Die queere Ablehnung von Geschlecht sei auch eine Ablehnung der geschlechtlichen Arbeitsteilung.

    Ja. Ich mag es allerdings nicht, wenn argumentiert wird, Frauen seien kein angemessenes Subjekt für die feministische Bewegung. Ich finde, sie sind ein wichtiges Subjekt – aber ich denke Frauen nicht als biologische Kategorie. Sondern als historische. Politische Kämpfe verändern Identität. Die feministische Bewegung hat die Frage transformiert, was es heisst, eine Frau zu sein. Es gibt nicht eine Definition von Frau. Die feministische Bewegung, die ich kenne, hat immer analysiert, wie der Kapitalismus Weiblichkeit und Männlichkeit konstruiert – auf eine sehr unterdrückerische, normative Weise. Als Ausdruck einer ganz bestimmten Arbeitsteilung. Heute heisst es oft, die feministische Bewegung der Sechziger und Siebziger sei essenzialistisch gewesen. Aber die ganze Kritik an der Biologie war schon da. Das sehen Sie, wenn Sie die ganz frühen Dokumente der Bewegung lesen.

    #féminisme #communisme #reproduction #Feminismus #Kommunismus #Reproduktion

  • Kriminelle Besatzungspolitik ist Ursache – eine politische Lösung ist notwendig
    https://www.unsere-zeit.de/kriminelle-besatzungspolitik-ist-ursache-eine-politische-loesung-ist-not

    Le parti communiste allemand DKP déclare sa solidarité avec le peuple palestinien et dénonce la responsabilité du gouvernement d’extrême droite israëlien pour l"escalade de violence.

    9.10.2023 - Erklärung der DKP zur Eskalation der Gewalt zwischen Israel und Palästina

    Seit dem 7. Oktober greifen palästinensische bewaffnete Kräfte aus dem Gazastreifen Israel an. Für die israelische Armee offenbar völlig unerwartet, beschossen sie Armeestellungen und israelische Siedlungen auf besetztem Gebiet. Raketen schlugen in israelischen Städten ein. Zudem durchbrachen die Palästinenser die Blockade des Gazastreifens und zerstörten israelische Panzer. Im Grenzgebiet gab es Opfer unter der Zivilbevölkerung, es wurden Gefangene genommen und Menschen verschleppt.

    Diese Offensive ist eine unmittelbare Folge jahrzehntelanger aggressiver Unterdrückung Israels. Diese Kolonial- und Apartheidpolitik ist gekennzeichnet durch die völkerrechtswidrige Besatzung palästinensischen Gebiets, die Zerstörung palästinensischer Dörfer sowie die Inhaftierung und Tötung von Palästinensern, darunter auch vieler Kinder. All dies wurde vom UN-Sicherheitsrat vielfach verurteilt, verbindliche Maßnahmen jedoch von den USA verhindert.

    Vor dem Angriff der Palästinenser wurden allein in diesem Jahr über 200 Palästinenser getötet, mehr als 1.000 sitzen in administrativer Haft, das heißt, sie sind eingesperrt ohne Gerichtsverfahren oder Zugang zu den Anklageakten. In den letzten Wochen kam es vermehrt zu Übergriffen israelischer Siedler auf Palästinenser. Außerdem wurde die Al-Aksa-Moschee in Jerusalem angegriffen.

    Die israelische Regierung erklärte inzwischen den Kriegszustand. Der Gaza-Streifen ist abgeriegelt und von der Stromzufuhr als auch von allen Warenlieferungen abgeschnitten. Über 1.000 Tonnen Bomben wurden von der israelischen Armee in ersten Angriffswellen auf das äußerst dicht besiedelte Gebiet abgeworfen. Es gibt bereits mehrere hundert Tote auf beiden Seiten.

    Die westlichen Staaten, darunter die Bundesregierung, stellten sich sofort auf die Seite der israelischen Kolonialmacht. Die Regierungsparteien und die CDU sprechen in einer gemeinsamen Erklärung von „abscheulichen Verbrechen“ und „nichts zu rechtfertigendem Terror“ von Seiten der Palästinenser. Über den Terror der israelischen Besatzungsmacht gegen Palästinenser dagegen wurde in der Vergangenheit im Allgemeinen billigend geschwiegen.

    Gleichzeitig wird hart gegen Palästinenser und ihre Unterstützer in der BRD vorgegangen. Hilfen für palästinensische Gebiete sollen „auf den Prüfstand“. Wer dem offiziellen Narrativ widerspricht, wird mit dem Antisemitismus-Vorwurf mundtot gemacht. Der Bayrische Rundfunk und der Sender „Arte“ kündigten etwa an, den freien Journalisten Malcolm Ohanwe nicht mehr zu beauftragen, da er kritische Fragen zur Ursache der Gewalt-Eskalation gestellt hatte. Aus der CDU kommen schon die Rufe nach Abschiebungen von Unterstützern der Palästinenser.

    Wir halten fest: Die Verantwortung für die Eskalation, für die Toten auf beiden Seiten, liegt bei der rechtsextremen israelischen Regierung und ihrer Apartheid-, Kolonial- und Besatzungspolitik. Mitverantwortlich sind die imperialistischen Unterstützer dieser Politik, darunter auch die Bundesregierung. Der Kampf des palästinensischen Volks reiht sich ein in die antikolonialen Kämpfe, die angesichts veränderter weltweiter Kräfteverhältnisse zugenommen haben.

    Dieser Krieg und dieses Blutvergießen kann nur ein Ende finden, wenn die Rechte der Palästinenser auf ihr Land und einen Staat durchgesetzt werden. Eine politische Lösung ist notwendig und dann möglich, wenn die israelische Besatzungspolitik ein Ende findet.

    Die DKP ist solidarisch mit dem palästinensischen Volk und seinem jahrzehntelangen Kampf.

    Wir erklären unsere Solidarität mit den Friedenskräften in Israel, insbesondere der KP Israels, die den Mut haben, in dieser Situation deutlich zusagen, dass die „kriminelle Besatzungspolitik“ der israelischen Regierung die volle Verantwortung für die Eskalation der Lage trägt.

    Wir stimmen mit unseren Genossinnen und Genossen der KP Israels völlig überein, die erklären: „Die Ereignisse zeigen, in welche gefährliche Richtung die Netanjahu-Regierung und die Siedler die gesamte Region führen, und unterstreichen einmal mehr, dass es keinen Weg gibt, den Konflikt zu verwalten oder ihn militärisch zu lösen – es gibt nur eine Lösung: die Beendigung der Besatzung und die Anerkennung der legitimen Forderungen und Rechte des palästinensischen Volkes. Die Beendigung der Besatzung und die Schaffung eines gerechten Friedens sind ein eindeutiges und gemeinsames Interesse der beiden Völker in diesem Land.“

    #Israël #Palestine #occupation #communistes

  • Mémoire du communisme libertaire.
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#memoire

    Depuis son inauguration en janvier 2017, le Fonds d’archives communistes libertaires (FACL), hébergé par le Musée de l’histoire vivante de Montreuil, a bénéficié de nombreux dons et considérablement augmenté ses collections. Il compte maintenant « près de 190 cartons soigneusement classés, inventoriés et numérotés, des collections de journaux, d’affiches, de tracts, des photos, du matériel audiovisuel, le tout couvrant l’activité du courant communiste libertaire (et connexe) dans l’espace francophone de 1944 à nos jours » On se rendra facilement compte de l’importance de ce fonds en parcourant les 176 pages de son (...)

    #FACL #anarchisme #CommunismeLibertaire #Montreuil #HistoireVivante #archives

  • Démocratie, démocratie parlementaire, démocratie communale
    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/democratie-democratie-6501

    Sommaire

    #1789 : la bourgeoisie prend le pouvoir au nom du peuple, mais veut gouverner sans lui
    Constitution de #1791 : beaucoup d’élections, peu d’électeurs
    La révolution populaire commence dans les communes
    Les sans-culottes imposent la 1ère République.
    Élections à la Convention : un suffrage pas si universel que ça
    L’Assemblée bourgeoise sous la surveillance de la population parisienne
    Le mouvement populaire réprimé, retour au suffrage restreint

    Du 1er au 2nd empire : les fractions bourgeoises se disputent le monopole du pouvoir et ses avantages
    Naissance de l’appareil d’État bourgeois moderne
    La continuité du pouvoir bourgeois
    #Février_1848 : les ouvriers parisiens imposent la république aux républicains bourgeois
    La #république_bourgeoise, dictature sur la classe ouvrière
    Coup d’État de #Louis-Napoléon_Bonaparte : par peur du prolétariat, la bourgeoisie choisit le retour à l’Empire
    #Second_Empire : parlement et suffrage universel sous contrôle
    L’État au service du développement... et des profits capitalistes
    Pillage de l’État, surexploitation des travailleurs

    La démocratie parlementaire construite sur le massacre des Communards
    La #Commune_de_Paris : contre le pouvoir bourgeois, le pouvoir ouvrier
    La commune, structure de base d’un régime vraiment démocratique
    La #république_parlementaire, le régime idéal pour la bourgeoisie
    La bourgeoisie se rallie au #suffrage_universel, mais l’encadre
    3e République, État Français, 4e et 5e Républiques : la continuité de l’appareil d’État bourgeois
    La fabrication des majorités électorales
    Un parlement ligoté...
    ... et toujours sous haute surveillance
    La #bureaucratie d’État aux commandes
    Les gouvernements passent, les hauts fonctionnaires restent
    #Démocratie_bourgeoise : la #corruption permanente
    La #bourgeoisie domine toute la société
    L’État, un instrument aux mains des trusts
    L’information et la culture sous contrôle... ou sous influence
    La dictature des propriétaires des moyens de production
    De la dictature économique à la dictature politique

    La forme normale de la dictature du prolétariat : la démocratie la plus large
    Contre la dictature de la bourgeoisie, la dictature du prolétariat
    Contre la démocratie bourgeoise, la #démocratie_ouvrière
    L’exemple de la #révolution_russe et des #soviets : la démocratie pour les plus larges masses

    Les municipalités, institutions potentiellement les plus démocratiques
    Les communes placées sous le contrôle de l’État
    Le nouveau régime des lois de décentralisation de 1982
    Un marché très profitable pour les trusts
    Un mode de scrutin qui défavorise les minorités
    Le contrôle des #préfets, modifié, a été maintenu
    #Décentralisation, mais pas démocratisation
    Des possibilités d’intervention de la population
    Quand le PS et le PC se servaient des municipalités comme tribunes
    Mesurer la pénétration de nos idées dans la #classe_ouvrière
    Notre objectif : que la population résolve elle-même ses problèmes
    Un exemple : l’éducation scolaire de base des enfants des quartiers populaires
    Pour que ce soit la population qui commande, décide et exécute ses décisions

  • In Zeiten des abnehmenden Lichts
    https://www.zdf.de/filme/filme-sonstige/in-zeiten-des-abnehmenden-lichts-114.html
    Si vous voulez avoir une impression de l’état mental de l’élite dela DDR/RDA en 1989 ce film est un « must ». Version originale en allemand.

    Le scénario est la dernière oeuve de Wolfgang Kohlhaase qui est l’auteur de la plupart des grands films tournés en RDA.

    Stab
    Regie Matti Geschonneck
    Drehbuch Wolfgang Kohlhaase, Eugen Ruge
    Produktion Oliver Berben, Sarah Kirkegaard, Dieter Salzmann
    Kamera Hannes Hubach
    Schnitt Dirk Grau

    Descritig anglais
    https://en.wikipedia.org/wiki/In_Times_of_Fading_Light

    Cast
    Bruno Ganz as Wilhelm Powileit
    Hildegard Schmahl as Charlotte Powileit
    Sylvester Groth as Kurt Umnitzer
    Alexander Fehling as Alexander « Sascha » Umnitzer
    Natalia Belitski as Melitta Umnitzer
    Evgenia Dodina as Irina Umnitzer
    Angela Winkler as Stine Spier
    Stephan Grossmann as Harry Zenk
    Nina Antonova as Nadeschda Iwanowna
    Thorsten Merten as Tabbert
    Gabriela Maria Schmeide as Lisbeth
    Sophie Pfennigstorf as Nolle
    Inka Friedrich as Vera
    Stefan Haschke as Schlinger
    Axel Wandtke as Bunke
    Jörg Pose as Herr Sondermann
    Sarina Radomski as a Friendship Pioneer Leader
    Pit Bukowski as Worker
    Jean Denis Römer as Supplier
    Ronald Kukulies as TBA
    Nadja Engel as TBA
    Alexander Hörbe as TBA
    Rike Eckermann as TBA
    Friderikke-Maria Hörbe as TBA

    Spoiler
    https://de.wikipedia.org/wiki/In_Zeiten_des_abnehmenden_Lichts_(Film)

    Der Film beginnt mit einer Szene in der russischen Kleinstadt Slawa im Ural. Szenen aus dem trostlosen Stadtleben, die Kamera schwenkt über die verfallenen Überreste eines Gefangenenlagers aus den Zeiten des sowjetischen Stalinismus. Eine Luftaufnahme zeigt Landarbeiter auf einem Lkw während des Rückweges von der Kartoffelernte, und es wird der Titel des Films erklärt: „Der Herbst mit seinem abnehmenden Licht.“

    Danach wechselt der Schauplatz: Wir sind in Ost-Berlin im Herbst 1989. Kurt Umnitzer besucht seinen Sohn Sascha, der sich von seiner Frau Melitta und seinem Sohn Markus getrennt hat, in dessen illegal besetzter und verwahrloster Altbauwohnung. Sie suchen in einer Odyssee durch das trostlose nächtliche Ost-Berlin eine Gaststätte, landen schließlich in einem billigen Stehimbiss, wo Kurt Sascha das Versprechen abnimmt, zum Geburtstag seines Großvaters zu erscheinen und den Tisch aufzubauen. Sascha verspricht es, obwohl er zu diesem Zeitpunkt vermutlich weiß, dass er an diesem Tag schon im Westen sein wird.

    Anschließend schildert der Film im Wesentlichen chronologisch den 90. Geburtstag von Wilhelm Powileit, verdientes Mitglied der Partei und überzeugter Stalinist. Zunächst werden die privaten Vorbereitungen im Hause Powileit und dessen Stiefsohn Kurt Umnitzer gezeigt. Mehrfach telefonieren Kurt und Wilhelm, weil Sascha in der Powileitschen Villa einen großen alten Ausziehtisch („Nazitisch“) aufbauen soll. Dazwischen erhält Kurt Umnitzer einen Anruf aus Gießen von Sascha, der am Tag zuvor die DDR verlassen hat. Kurt fährt daraufhin zu seinem Stiefvater, um die Geburtstagsvorbereitungen zu unterstützen, während Kurts Frau Irina, Saschas Mutter, sich betrinkt. Da Sascha nicht erscheint, stellt Wilhelm Powileit den Tisch selbst auf, indem er mehrere große Nägel durch die Tischplatte schlägt und den Tisch damit für alle erkennbar ruiniert.

    Während der Geburtstagsfeier kommen die erwarteten Gratulanten: Vertreter der örtlichen SED-Kreisleitung, die Patenbrigade, eine Pioniergruppe, die ein sowjetisches Partisanenlied singt. Wilhelm Powileit begegnet den Gratulanten überwiegend gelangweilt bis herablassend, Blumen kommentiert er wiederholt mit den Worten „Bringt das Gemüse auf den Friedhof“, eine hohe staatliche Auszeichnung mit „Ich habe schon genug Blech“. Es kommt, zum Teil unter zunehmendem Alkoholgenuss, zu politischen Diskussionen. Wilhelm Powileit beschimpft die seiner Meinung nach zu inkonsequente Parteiführung in der DDR und vor allem in der Sowjetunion („die Tschows“), seinen Sohn Kurt, Enkel Alexander, seine Frau Charlotte, der er unterstellt, dass sie ihn vergiften will.

    Er erzählt die Geschichte seiner Flucht vor den Nazis aus Deutschland in die Emigration und schließt dabei mit dem Fazit „Wir waren nicht vorbereitet – und jetzt sind wir wieder nicht vorbereitet“. Es wird deutlich, dass Wilhelm von einer beginnenden Demenz gezeichnet ist und Charlotte unter seinen Eskapaden und seinem Starrsinn leidet.

    Zum Unwillen von Wilhelm, aber begrüßt von Kurt, erscheint Saschas Frau Melitta mit Wilhelms Urenkel Markus. Bei Markus’ Versuch, sich ein Würstchen vom Geburtstagsbuffet zu nehmen, bricht der Tisch zusammen und das Buffet wird vollkommen unbrauchbar.

    Später taucht die stark betrunkene Irina auf. Auf ihr Drängen hin verkündet Kurt schließlich, dass Sascha in den Westen geflohen ist. Irina, die an dem Verlust ihres Sohnes leidet, sagt: „Wer die Kinder verliert, verliert die Zukunft.“

    Die Gäste singen mit Irinas Mutter Nadeschda Iwanowna ein russisches Lied, wobei sie aufgrund fehlender Sprachkenntnisse den Text des Liedes vollkommen missdeuten.

    Nachdem die Gäste nach und nach das Haus der Powileits verlassen haben, gehen die beiden Alten schlafen. Charlotte bereitet für Wilhelm einen Tee und schüttet Tropfen aus einem Medizinfläschchen hinein, bevor sie die Teetasse in sein Schlafzimmer bringt. Als sie später nach ihm sieht, ist Wilhelm tot, von dem Tee hat er aber anscheinend nicht getrunken.

    Der Film endet wieder in Slawa. Zwei Jahre später, diesmal im Winter, stehen Charlotte, Kurt, Sascha, Melitta, Markus, Stine Spier und Nadeshda Iwanowna am Grab von Irina, die offensichtlich an ihrer Alkoholsucht gestorben ist und in ihrer Heimat begraben sein wollte.

    A télécharger (jusqu’au 06.10.2023)
    https://nrodlzdf-a.akamaihd.net/dach/zdf/19/10/191003_2200_sendung_neu_fdw/6/191003_2200_sendung_neu_fdw_a1a2_3328k_p36v14.mp4

    Avec explications pour malvoyants
    https://nrodlzdf-a.akamaihd.net/dach/zdf/19/10/191003_2200_sendung_neu_fdw/6/191003_2200_sendung_neu_fdw_a3a4_3328k_p36v14.mp4

    https://de.wikipedia.org/wiki/Matti_Geschonneck
    https://de.wikipedia.org/wiki/Wolfgang_Kohlhaase

    #DDR #film #hybris #communisme #histoire #mur

  • #Propriété_collective des #terres : « Des espaces de résistance face à l’agriculture industrielle et capitaliste »

    basta ! : Dans le secteur agricole, on compte seulement une installation pour deux à trois cessations d’activité, alors qu’un agriculteur sur quatre doit partir à la retraite d’ici 2030. L’accès à la terre est-il le frein principal à l’activité agricole en France ?

    Tanguy Martin : L’accès à la terre est clairement un frein, économique d’abord. La terre, selon les régions, peut coûter assez cher. S’y ajoutent les coûts des bâtiments, du cheptel, des machines, dans un contexte où les fermes n’ont cessé de grandir en taille depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    Il y a aussi un principe de défiance : c’est plus facile de vendre ses terres, ou de les louer à son voisin qu’on connaît depuis très longtemps, qu’à quelqu’un qu’on ne connaît pas, qui peut vouloir faire différemment, non issu du territoire... Or, 60 % des gens qui veulent s’installer aujourd’hui ne sont pas issus du milieu agricole. Les freins administratifs se combinent à ce parcours du combattant.

    Aujourd’hui l’accès à la terre se fait par le marché : les terres sont allouées aux gens capables de rentabiliser une ressource, et pas forcément aux gens capables de nourrir un territoire ou de préserver un environnement.

    À partir de quel moment la terre agricole est-elle devenue une marchandise ?

    Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la terre est restée un bien de prestige et de pouvoir à travers lequel on maîtrise la subsistance de la population. Mais après 1945, l’agriculture est entrée dans le capitalisme : on commence à faire plus de profit avec la terre et la production de nourriture, voire à spéculer sur le prix de la terre.

    La terre est même depuis devenue un actif financier. Aujourd’hui, les sociétés dites à capitaux ouverts (financiarisées), dont le contrôle peut être pris par des non-agriculteurs, ont fait main basse sur 14 % de la surface agricole utile française. C’est plus d’une ferme sur dix en France [1]. Le phénomène a doublé en 20 ans !

    Peut-on vraiment parler de spéculation sur les terres en France alors même que le prix stagne en moyenne à 6000 euros par hectare depuis plusieurs années ? Il est quand même de 90 000 euros par hectare aux Pays-Bas !

    Depuis quelques années, le prix de la terre stagne et on pourrait en conclure qu’il n’y a pas de spéculation. En réalité, le prix de la terre a globalement augmenté en France sur les 20 dernières années.

    Actuellement, ce prix augmente dans certaines régions et baisse dans d’autres. Les endroits où l’on peut spéculer sur la terre sont globalement ceux où l’agriculture s’est industrialisée : les zones céréalières dans le centre de la France, de betteraves en Picardie, de maïs dans le Sud-Ouest... Là, le prix de la terre continue à augmenter.

    En revanche, il y a des endroits en déprise, notamment les zones d’élevage comme le Limousin, où le prix de la terre peut baisser. Les prix augmentent aussi à proximité des villes et des zones touristiques, où la terre risque de devenir constructible.

    En France, ce sont les Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) qui sont en charge de réguler le marché des ventes des terres agricoles. Elles sont très critiquées. Que faut-il faire de ces organisations ?

    Les Safer ont participé à limiter les inégalités d’accès à la terre et un prix de la terre relativement bas en France. C’est vrai, même s’il y a d’autres explications aussi, comme la plus faible valeur ajoutée produite par hectare en France.

    Pour autant, les Safer doivent encore évoluer pour pouvoir répondre aux enjeux alimentaires et agricoles du 21e siècle, il faut arriver à démocratiser leur gouvernance. Celles-ci restent aujourd’hui très liées aux décisions du syndicalisme majoritaire (de la FNSEA, ndlr). Les Safer doivent aussi devenir plus transparentes. Actuellement, les réunions de décision se tiennent à huis clos : c’est censé protéger les gens qui prennent les décisions pour qu’ils soient éloignés de certaines pressions, mais cela crée une opacité très délétère pour l’institution.

    Un autre élément à revoir, c’est la façon dont on fixe les objectifs politiques des Safer. Ces dernières, quand elles achètent une terre, doivent la revendre à la personne qui répond aux objectifs politiques qui sont notamment fixés dans des documents nommés « schémas directeurs régionaux des exploitations agricoles ».

    Ces documents, écrits par l’État et validés par arrêté préfectoral, décrivent quel type d’agriculture vont viser les Safer et d’autres instances de régulation foncière. Or, ces documents, du fait que le syndicat majoritaire est largement consulté, défendent plutôt la prolongation de l’agriculture vers son industrialisation. Il y a donc un enjeu à ce que ces documents soient écrits pour défendre une agriculture du 21e siècle qui défend l’agroécologie, et des paysannes et paysans nombreux sur les territoires. À ces conditions-là, il n’y a pas de raison de vouloir se passer des Safer.

    Le fait que nous ayons un système qui alloue la terre, non pas en fonction de l’offre et de la demande, mais en vertu d’un projet politique censé répondre à l’intérêt général, est un trésor inestimable en France qu’il faut absolument garder.

    En creux de votre ouvrage se pose la question du rapport à la propriété. Est-il possible de dépasser le modèle du paysan propriétaire ?

    Sur le principe, rien ne justifie le fait qu’à un moment, une personne ait pu dire « cette terre m’appartient ». La terre étant à la fois un lieu d’accueil du vivant et le lieu où l’on produit la nourriture, on peut estimer que la propriété de la terre doit être abolie. Sauf que, dans une société très attachée à la propriété privée, cela paraît utopique.

    Prenons donc le problème d’une autre façon, et voyons ce qu’on peut déjà faire à court terme. Il faut avoir en tête que les agriculteurs ne sont pas majoritairement propriétaires des terres qu’ils travaillent : 60 % de cette surface est louée dans le cadre du fermage. Il y a même des paysan·nes qui décident parfois de ne pas acheter la terre et préfèrent la louer pour éviter de s’endetter.

    D’autre part, on dispose d’une régulation foncière selon laquelle la terre n’est pas une marchandise comme les autres et ne doit pas être uniquement dirigée par le marché. Ces mécanismes juridiques permettent à l’État, aux collectivités locales et aux syndicats agricoles, de définir ensemble qui va accéder à la terre indépendamment du fait que ces personnes soient riches ou pas.

    On a là un embryon qui pourrait faire imaginer un droit de l’accès à la terre en France institué en commun. Il faut renforcer et orienter ces mécanismes – qui ont plein d’écueils ! – vers des enjeux d’alimentation, d’emploi, d’environnement... Chercher à démocratiser la question de l’accès à la terre et « le gouvernement des terres », c’est à la fois une capacité à se prémunir des effets mortifères du capitalisme, et cela permet de penser comment on pourrait gérer les terres autrement.

    Le capitalisme n’est pas une fatalité : il y a d’autres manières d’être au monde, de produire de l’alimentation, de vivre, de sortir d’un monde où le but n’est que la recherche du profit. C’est comme quand on milite pour la sécurité sociale de l’alimentation : la Sécurité sociale en 1946 n’a pas renversé le capitalisme, mais elle a créé des espaces de répits face au capitalisme, extrêmement importants pour que les gens vivent bien et envisagent de transformer la société.

    Le livre dresse un panorama des organisations qui travaillent au rachat des terres pour les mettre à disposition de paysan·nes répondant à des critères socio-environnementaux, avec des règles transparentes d’attribution de l’accès au foncier. Les surfaces acquises restent toutefois modestes. Peut-on uniquement compter sur ce type d’initiatives ?

    Les gens qui s’intéressent à la terre aujourd’hui ont bien compris qu’on n’allait pas abolir la propriété privée demain. Ils ont aussi compris que s’ils voulaient expérimenter d’autres manières de faire de l’agriculture et de l’alimentation, il fallait accéder à la propriété des terres.

    L’idée de la propriété collective, ce n’est pas l’abolition de la propriété privée, mais que des gens se mettent ensemble pour acheter de la terre. C’est ce que fait Terre de Liens en louant ensuite la terre à des paysan·nes qui mettent en œuvre des projets répondant aux enjeux de société, d’emploi, d’environnement, d’entretien du territoire... Mais c’est aussi ce que font d’autres structures de propriété foncière – la Société civile des terres du Larzac, la Terre en commun sur la Zad de Notre-Dame des Landes, Lurzaindia dans le Pays basque, la foncière Antidote, et bien d’autres.

    Tout un tas de gens essaient d’acheter des terres pour en faire des espaces de résistance face à l’agriculture industrielle et capitaliste. Cela permet d’imaginer d’autres rapports à la propriété. Ce sont des lieux d’expérimentation très importants pour susciter de nouveaux imaginaires, apprendre à faire autrement, créer de nouvelles manières d’être au monde.

    Le problème de ces lieux-là, c’est qu’ils ne peuvent pas permettre un changement d’échelle. Cela ne peut pas être la solution de sortie des terres du capitalisme. Comme elles n’abolissent pas la propriété, s’il fallait racheter toutes les terres, cela coûterait des centaines de milliards d’euros.

    Par ailleurs, ces terres ne sont pas à vendre à court terme – une terre se vend en moyenne tous les 75 ans. D’où la nécessité de faire à la fois des expérimentations de propriété collective, tout en ravivant la question de la régulation foncière pour sortir l’agriculture du capitalisme.

    En quoi la lutte de Notre-Dame des Landes, victorieuse en 2018, a reconfiguré les luttes, notamment anticapitalistes, autour des terres ?

    La question agricole et foncière, en France et même en Europe, était très peu investie par les milieux anticapitalistes. L’activisme des gens qui vont s’installer dans la Zad, les coopérations menées avec des syndicats agricoles comme la Confédération paysanne, ont – non sans débats houleux et conflits internes – mené à une lutte assez exemplaire sur un territoire.

    La répression peut être énorme, mais la capacité de résistance aussi. Cette lutte a produit des façons de faire sur le territoire – en termes d’habitat, d’agriculture collective, de vivre ensemble – inspirantes pour toute une génération militant contre le néolibéralisme et le capitalisme. Beaucoup de milieux politiques aujourd’hui parlent de subsistance, d’alimentation, de terres.

    Notre-Dame des Landes marque aussi le fait qu’avec de moins en moins d’agriculteurs dans la société (2,5 % des gens sont des travailleurs de la terre dont 1,9 % sont des agriculteurs au sens légal), les enjeux agricoles ne peuvent être uniquement du ressort des luttes paysannes. La centralité de ces luttes doit être partagée avec d’autres types d’acteurs politiques, notamment des gens qui habitent le territoire sans être forcément paysans.

    La dynamique des Soulèvements de la Terre est-elle un prolongement de Notre-Dame des Landes ?

    En effet, il me semble que Notre-Dame-des-Landes est une inspiration forte de la pensée qui s’agrège autour des Soulèvements, mouvement riche de sa pluralité. Les Soulèvements montrent que les espoirs nés de l’expérimentation à Notre-Dame-des-Landes sont possibles partout et qu’il va falloir faire différemment dans tous les territoires – chaque endroit ayant ses spécificités.

    Les questions de rapport à la terre ont aussi émergé dans l’espace politique des années 1990, avec les luttes au Chiapas, au Mexique, qui continuent d’inspirer les milieux politiques en Europe et en France. Cette circulation des imaginaires de luttes permet de penser des mondes différemment. Les Soulèvements arrivent à fédérer de manière assez importante et repolitisent très clairement ces questions de la terre. Ils portent ces questions sur tous les territoires qui ont envie de s’en emparer en disant : « C’est possible aussi chez vous ».

    Peut-on sortir l’agriculture du capitalisme ? Pour Tanguy Martin, auteur de Cultiver les communs, il faut combiner les expérimentations de propriété collective tout en s’attachant à la régulation foncière.

    https://basta.media/Propriete-collective-des-terres-des-espaces-de-resistance-face-a-l-agricult
    #agriculture #résistance #capitalisme #accès_à_la_terre #terre #financiarisation #spéculation #Sociétés_d’aménagement_foncier_et-d’établissement_rural (#Safer)

  • Communisme de guerre : vous en reprendrez bien une louche ?, par Sandrine Aumercier
    http://www.palim-psao.fr/2023/09/communisme-de-guerre-vous-en-reprendrez-bien-une-louche-par-sandrine-aume

    ’unisson assourdissant des militants, politiques et industriels sur la priorité absolue du sauvetage du climat est l’expression la plus aboutie du déni nouvelle manière, celui que soutiennent parmi d’autres un Malm ou un Žižek. Enfermés dans ses vieilles contradictions, cette gauche opportuniste ne masque plus ni son autoritarisme ni sa collusion rampante avec la droite sécuritaire qu’elle légitime maintenant par « l’apocalypse » climatique. Car ceux qui accusent les gouvernements d’exagérer ou de fabriquer le réchauffement climatique pour restreindre les libertés et ceux qui en appellent au contraire à une gestion autoritaire de l’urgence écologique partagent bien un délire commun, celui de faire porter la responsabilité de la catastrophe à un certain « étage » de la société : soit la consommation de masse, soit l’impéritie politique, comme s’il ne s’agissait pas ici des deux faces d’un seul et même mode de production ! Depuis la pandémie, ce clivage idéologique a un fort goût de déjà-vu. D’une critique radicale du système capitaliste, il continue à ne pas être question, puisqu’il continue de s’agir de mieux gérer la catastrophe, et ce, en proposant éventuellement ses propres services.

    #écologie #climat #capitalisme #léninisme #Andres_Malm #Slavoj_Žižek #critique

  • (Encore) un nouveau #fairphone ?
    https://framablog.org/2023/09/25/encore-un-nouveau-fairphone

    Le Fairphone 5 est sorti le 30 août dernier. La marque de téléphone dit « équitable » semble avoir réussi à se faire une place dans le paysage. Mais la sortie de ce nouveau modèle est-elle pour autant une bonne nouvelle ? Note : … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Lecture #CO2 #Ecologie #environnement

  • Fabien Roussel, Don Quichotte d’un communisme introuvable, Paul Elek, ancien militant du PCF
    https://www.contretemps.eu/roussel-pcf-communisme-elections-strategie-melenchon-gauche

    Un double mystère entoure la campagne de Fabien Roussel, le candidat du Parti communiste français pour la prochaine élection présidentielle. Comment un candidat qui recueille invariablement entre 1 et 3% dans les sondages d’opinion peut-il être autant invité dans les « grands » médias ? Comment le candidat d’un parti communiste peut-il recevoir à ce point les louanges de politicien·nes de droite voire de journalistes et d’idéologues réactionnaires ?

    #Fabien_Roussel fustige l’« assistanat » que représenterait la prime d’activité, et ce, au nom d’une défense évidemment légitime de l’augmentation des salaires. Avait-il besoin pour cela de reprendre le vocabulaire et le leitmotiv de la droite et de sous-entendre avec elle que tout allocataire d’une quelconque indemnité est supposé vivre au dépend de la société (« assistés ») ?

    #écologie #travail #communisme (et pas) #PCF

  • Le 23 septembre nous marchons pour un monde sans armes nucléaires
    https://www.obsarm.info/spip.php?article588

    Dans le cadre de la Journée internationale de la Paix (21 septembre) et de la Journée internationale pour l’élimination totale des #Armes_nucléaires (26 septembre) ICAN France, le Mouvement pour une alternative non-violente, le Mouvement de la Paix et l’Observatoire des armements appellent la population à participer le samedi 23 septembre aux différents événements qui seront réalisés à Lyon, Dijon, Paris, Quimper et d’autres villes pour porter le message : la France doit rejoindre le Traité des Nations (...) #Communiqués_de_presse

    / Armes nucléaires, #Victimes_du_nucléaire, #Actions_contre_la_guerre, #La_une

  • En Italie, un maire baptise des rues d’après un fasciste et un communiste au nom de la « pacification nationale »

    Proche du gouvernement italien, le maire de #Grosseto en Toscane veut honorer #Giorgio_Almirante et l’ancien secrétaire du Parti communiste #Enrico_Berlinguer. Un geste au nom de la « #pacification_nationale ».

    Antonfrancesco Vivarelli Colonna est le maire de Grosseto, en Toscane. Il y a été élu en tant qu’indépendant en 2016.

    Aux élections municipales des 3 et 4 octobre 2021, il a été réélu dès le premier tour avec 56,2 % des voix, soutenu par la Lega , Forza Italia , Fratelli d’Italia et sa liste civique.

    Sa ville compte environ 82 000 habitants... et une polémique.

    #Antonfrancesco_Vivarelli_Colonna a reçu ce lundi le feu vert de la préfecture pour baptiser une rue de sa ville d’après Giorgio Almirante, journaliste fasciste et antisémite sous Benito Mussolini, et une autre d’après Enrico Berlinguer, ancien secrétaire général du Parti communiste italien (PCI) de 1972 à 1984.

    « Cela met fin à une polémique idéologique qui portait préjudice aux citoyens de Grosseto », a-t-il réagi. « Il ne s’agissait pas de gagner ou de perdre une bataille mais de surmonter les #conflits_idéologiques qui, depuis tant d’années, ont conditionné la vie politique de notre pays et de notre territoire », a-t-il plaidé sur son compte Facebook.

    Une #troisième_voie sera dénommée « Pacification nationale ».

    Qui est Giorgio Almirante ?

    Giorgio Almirante (1914-1988) était, pendant la période fasciste, éditeur du journal « #Défense_de_la_race », dont les premiers numéros coïncident avec les lois raciales contre les juifs votées en 1938.

    Il a créé en 1946 le Mouvement social italien (#MSI), un parti d’après-guerre héritier du mouvement fasciste, et a été élu onze fois député, de 1946 à 1987.

    La Première ministre italienne Giorgia Meloni fut elle-même une militante du mouvement de jeunesse du MSI. Fin 2012 début 2013, elle a créé le parti Fratelli d’Italia dont l’emblème porte encore aujourd’hui la flamme tricolore du MSI.

    L’Association nationale des partisans italiens (résistants au fascisme et à l’occupation allemande durant la Seconde guerre mondiale, Anpi) envisage de former un recours devant la justice administrative.

    Luana Zanella, présidente du groupe Alliance Verts-Gauche à la Chambre des députés, a dénoncé un acte relevant du « #révisionnisme historique ».

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/menton/en-italie-un-maire-baptise-des-rues-d-apres-un-fasciste
    #toponymie #noms_de_rue #Italie #fascisme #communisme

  • Coupe du monde de rugby 2023 : Emmanuel Macron sifflé au Stade de France lors de son discours d’ouverture
    https://www.francetvinfo.fr/sports/rugby/coupe-du-monde/directs/coupe-du-monde-de-rugby-2023-emmanuel-macron-siffle-lors-de-son-discour

    Un accueil glacial. Alors qu’il s’apprêtait à donner le coup d’envoi officiel de la Coupe du monde de rugby 2023, vendredi 8 septembre, le président de la République, Emmanuel Macron, a été copieusement hué par une partie du public du Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

    Affichant un air surpris au moment de gagner son pupitre, Emmanuel Macron a ensuite déroulé son discours…

    (Penser à dissoudre le Stade de France.)

  • Gramsci face au monde grand et terrible
    https://laviedesidees.fr/Gramsci-face-au-monde-grand-et-terrible

    La vie et l’œuvre de Gramsci sont inséparables. Les Cahiers de prisons doivent être lus en prenant en compte les contextes dans lesquels ils ont été écrits. C’est ainsi que l’on perçoit leur cohérence et leur profondeur théorique. À propos de : Romain Descendre et Jean-Claude Zancarini, L’Œuvre-vie d’Antonio Gramsci, La Découverte

    #Philosophie #Italie #marxisme #communisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230906_grasmci.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230906_grasmci.pdf

  • Points de repère sur les communs numériques - Bastien Guerry
    https://bzg.fr/points-de-repere-sur-les-communs-numeriques

    par Bastien Guerry

    Oct 20, 2021
    #communs , #libre
    10 minutes de lecture

    Les « communs numériques » ont la cote.

    L’expression est chargée d’un tel capital de sympathie qu’après avoir mobilisé les militants, elle est désormais reprise dans les discours politiques. Mais l’usage répandu d’une expression témoigne moins de sa clarté que de l’importance qu’il y a à la clarifier.

    D’où cette entrée de blog, où je propose quelques points de repère. Je repars d’une définition large, moralement neutre, pour souligner que les attentes de chacun vis-à-vis des communs dépendent de propriétés que cette définition appelle à préciser. Je termine en proposant que ces propriétés ne permettent pas à elles seules de départager les « bons » des mauvais communs, encore moins de définir un programme d’action, mais qu’elles exigent de nous questionner sur les dépendances dans lesquelles nous voulons entrer et sur la démarche éthique qui guide ces choix.

    J’espère contribuer à cette clarification nécessaire, préalable indispensable à toute reprise de l’expression dans un programme.

    #Communs #Communs_numériques

  • For Decades, I Defended Israel From Claims of #Apartheid. I No Longer Can - Israel News - Haaretz.com
    https://www.haaretz.com/israel-news/2023-08-10/ty-article-opinion/.highlight/for-decades-i-defended-israel-from-claims-of-apartheid-i-no-longer-can/00000189-d4ac-d821-afdd-dfacb4060000

    At the conference, I was disturbed and angered by the multitude of lies and exaggerations about Israel. During the years since, I have argued with all my might against the accusation that Israel is an apartheid state: in lectures, newspaper articles, on TV and in a book.

    However, the accusation is becoming fact. First, the Nation-State law elevates Jews above fellow citizens who are Arab – Muslim, Druze, Bedouin, and Christian. Every day sees government ministers and their allies venting racism, and following up with discriminatory actions. There is no mercy even for the Druze who, like Jews, have been conscripted into the military since 1948.

    Second, Israel can no longer claim security as the reason for our behavior in the West Bank and the siege of Gaza. After 56 years, our occupation can no longer be explained as temporary, pending a solution to the conflict with Palestinians. We are heading toward annexation, with calls to double the 500,000 Israeli settlers already in the West Bank.

  • Opinion | One Thing Not to Fear at Burning Man - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2023/09/03/opinion/columnists/one-thing-not-to-fear-at-burning-man.html

    Sept. 3, 2023
    Two people walk through gray mud at a flooded campground with recreational vehicles.
    Credit...Trevor Hughes/USA Today Network, via Reuters
    Two people walk through gray mud at a flooded campground with recreational vehicles.

    By Zeynep Tufekci

    Opinion Columnist

    The news that thousands of Burning Man festival goers were told to conserve food and water after torrential rains left them trapped by impassable mud in the Nevada desert led some to chortle about a “Lord of the Flies” scenario for the annual gathering popular with tech lords and moguls.

    Alas, I have to spoil the hate-the-tech-rich revelries. No matter how this mess is resolved — and many there seem to be coping — the common belief that civilization is but a thin veneer that will fall apart when authority disappears is not only false, the false belief itself is harmful.

    Rutger Bregman, who wrote a book called “Humankind: A Hopeful History,” had read “Lord of the Flies” as a teenager like many, and didn’t doubt its terrible implication about human nature. However, Bregman got curious about whether there were any real-life cases of boys of that age getting stranded on an island.

    Bregman learned of one that played out very differently,

    In 1965, six boys from 13 to 16, bored in their school in Tonga, in Polynesia, impulsively stole a boat and sailed out, but became helplessly adrift after their sail and rudder broke. They were stranded on an island for more than a year. Instead of descending into cruel anarchy, though, they stayed alive through cooperation. When one of them broke his leg, they took care of him.

    Some of the most memorable weeks of my life were spent helping out with rescues and aid in the aftermath of the 1999 earthquake in Turkey that killed thousands of people. The epicenter was my childhood hometown, so I was very familiar with the place, and I rushed to help, unsure of what I would find. Instead of the chaos and looting that was rumored, the people had been mostly sharing everything with one another. Intrigued, I dived into the sociology of disasters and found that this was the common trajectory after similar misfortune.

    Rebecca Solnit’s book “A Paradise Built in Hell: The Extraordinary Communities That Arise in Disaster” documents many such experiences — people altruistically cooperating in the aftermath of earthquakes, hurricanes and other catastrophes — and how the authorities often assume the opposite, and go in to restore law-and-order, but end up doing real harm.

    One of the most egregious recent examples of this involved rumors of conditions after Hurricane Katrina in the Superdome in New Orleans — where tens of thousands of people unable to evacuate earlier had gathered. The police chief told Oprah Winfrey that babies were being raped. The mayor said, “They have people standing out there, have been in that frickin’ Superdome for five days watching dead bodies, watching hooligans killing people, raping people.” There were reports that rescue helicopters were being shot at.

    The reality was that even as the situation deteriorated in the Superdome, as Rebecca Solnit’s book documents, many people kept each other alive, especially taking care of the elderly and the frail under very stressful conditions.

    But the demonization of the overwhelmingly Black population of New Orleans fueled true ugliness: Some aid was delayed and resources diverted to prevent “looting,” and refugees from the city trying to escape on foot were shot at by residents in the mostly white suburbs.

    What about the terrible side of humanity: the wars, the genocides? And what about survival of the fittest?

    In his book “Blueprint: The Evolutionary Origins of a Good Society,” Nicholas Christakis, a sociologist as well as a physician, explains that people are cooperative and social animals, not lone wolves. Humans have survived not because they were the animals with the sharpest claws and strongest muscles, but because they had smarts and they had one another.

    Christakis looked at shipwrecks from 1500 to 1900 and found that survivors often managed by cooperation and that violence and ugliness was far from the norm.

    This is not a rosy-eyed view that ignores the terrible aspects of human behavior. Groups can also be organized politically and socially against each other. That’s the basis of wars and genocides. But far from being elements of true human nature that are revealed once the thin veneer of civilization is worn off, such atrocities are organized through the institutions of civilization: through politics and culture and militaries and sustained political campaigns of dehumanization.

    The institutions of civilization can also be enlisted to resist this dehumanization. The European Union may not be perfect, but it has helped to largely suppress the sorts of conflicts that wracked the continent for centuries.

    I would venture that many of the thousands trapped in the Nevada mud are mostly banding together, sharing shelter, food and water.

    If tech luminaries and rich folks are among those suffering in the mire, instead of gloating about their travail, let’s hope this experience reinforces for them the importance of pulling together as a society.

    We can help them along by passing laws that make tax havens illegal, create a more equitable tax structure and a strong international framework for stopping the laundering of gains of corruption, force technology and other companies to deal with the harms of their inventions and overcome the current situation where profits are private but the fallout can be societal.

    Human nature isn’t an obstacle to a good society, but it needs help from laws and institutions, not thick mud, to let the better angels have a chance.

    #Burning_Man #Zeynep_Tufekci #Communs #Solidarité