• L’auto-organisation, prélude à la communisation
    http://realitesducommunisme.noblogs.org/post/2013/05/31/lauto-organisation-prelude-a-la-communisation

    La stratégie d’expropriation se différencie d’autant plus des objectifs auto-gestionnaires de l’appropriation collective que se dessine parallèlement, avec l’impossibilité croissante de l’auto-affirmation du prolétariat, l’impossibilité croissante de pouvoir se réaliser au travers du travail, et même, la volonté de ne plus vouloir le faire, de ne « plus perdre sa vie à la gagner ». C’est toujours de l’auto-organisation incluse dans une dynamique qui la subsume, qui la force à vouloir se dépasser elle-même, mais la forme qu’elle prend de plus en plus actuellement permet d’affirmer au moins une chose : nous sommes entrés depuis un certain temps déjà dans un nouveau cycle dont il serait bien aventureux d’augurer la suite. L’avenir de « l’homme » en tant qu’aboutissement d’une téléologie contenue dans son essence même, et devant se réaliser par l’appropriation par le prolétariat des moyens incroyables développés par la production s’effondre en même temps que l’ensemble des vieilles organisations du mouvement ouvrier qui n’ont plus rien à dire que de l’histoire passé. L’auto-organisation trouve toujours plus vite ses propres limites au fur et à mesure que la production se découvre pour ce qu’elle est : le cœur d’où se diffuse les rapports sociaux capitalistes basés sur l’exploitation et son présupposé, l’aliénation. C’est cette aliénation que l’expropriation veut dépasser en inaugurant des relations directes entre les individus désemparés par le cycle actuel et incroyablement violent (d’une violence tout aussi absurde qu’elle est déconnectée de la vie) de la restructuration du capital.

    #communisme #communisation #théorie

  • Éditions À l’Abordage
    http://editionsalabordage.noblogs.org

    Les éditions À l’abordage n’ont pour but que de participer à leur modeste niveau à la diffusion de la pensée subversive vis-à-vis de l’Ordre dominant, autant que vis-à-vis de celui dont rêvent tant de thuriféraires du pouvoir, de la morale, des Grands Idéaux et de la production. Ces éditions sont une modeste contribution à la guerre sociale en cours contre l’existant, dans une optique anarchiste et communisatrice. Elles sont une expression de plus dans une volonté d’étendre horizontalement la conflictualité sociale au travers de la réflexion théorique, historique, etc,. Et elle le fait avec d’autant plus de volonté qu’elle est à mille lieu du fétichisme de l’organisation permanente et de sa tendance à la sclérose. Vive l’Anarchie ! Vive la communisation !

  • La question de l’austérité : travail, protection sociale et vie post-familiale
    http://ecologie-et-emancipation.over-blog.com/la-question-de-l-aust%C3%A9rit%C3%A9-travail-pro

    L’austérité signifie la guerre de classe, mais cette affirmation doit être nuancée : l’austérité est d’abord et avant tout la manifestation d’une crise de la reproduction du capital et du travail - ou plutôt, une crise de la reproduction du rapport salarial. Nous ne serons pas en mesure de comprendre l’agression en cours sur la protection sociale sans comprendre que la protection sociale et les salaires sont inséparablement liés : la stagnation des salaires et la restructuration du travail dans les quatre dernières décennies annoncent le retrait des services sociaux et la transformation de la protection sociale en un maigre supplément de salaire. Pour être encore plus précis, il faudrait ajouter que le terme « supplément » ne désigne pas ici un changement dans la relation du travail vers le capital, mais plutôt un changement dans les moyens par lesquels le rapport salarial se prolonge. Pour dire les choses simplement, le remplacement du salaire par des prestations d’admissibilité maintient le paradigme de la relation salariale intacte même si les salaires continuent à stagner et à baisser, et que le capital se débarrasse de travailleurs en plus grand nombre. Oui, la protection sociale a servi à émanciper les travailleurs de certaines charges liées à leur auto-reproduction, principalement les soins de santé, l’éducation, l’assurance sociale (chômage), et les soins aux personnes âgées. Mais il a également renforcé la dépendance des travailleurs par rapport au capital, a maintenu la position du prolétariat en tant que prolétariat tandis que toutes les forces ont tendance à le pousser vers le licenciement – le statut d’un surplus de population. C’est ce statut que l’austérité nous oblige à affronter, et, politiquement, à chercher à surmonter.

    #austérité #théorie #communisme #communisation #urbanisme

    • ah la la cette facheuse habitude a vouloir employer « guerre » au lieu de « lutte » juste parceque genre ça fait plus « péchut » tout en oubliant que guerre implique des rapports symétrique de force... (guerre entre état par ex. mais pas guerre israël contre palestine, mais bien colonisation, conflit, massacre etc...)

  • Discours sur l’anarchisme insurrectionaliste et la communisation
    http://ecologie-et-emancipation.over-blog.com/discours-sur-l-anarchisme-insurrectionaliste-et-

    Le rapport qui unit mais sépare en même temps le courant insurrectionaliste de l’émeute tient dans l’autonomie donné au contenu de l’émeute : le fait « d’agir comme classe » et en même temps de remettre en cause cette « agir comme classe » à l’intérieure de l’activité de lutter face et contre le capital. Le courant insurrectionaliste fait de la dynamique de ce cycle de luttes quelque chose qui lui est propre ou plutôt quelque chose qu’il est possible de reproduire à partir de certaines conditions objectives et subjectives. Ce qui apparaît dans la lutte : la reproduction du prolétariat comme une contrainte extérieur, ce courant le pose comme la contrainte de la société capitaliste devant laquelle la remise en cause de sa propre reproduction en tant que classe devient un choix individuelle entre participer à la société ou la combattre. Le problème avec cette position, c’est qu’elle se détache du cours de la lutte de classes, elle se pose elle-même face à la lutte comme l’écart en personne, « la communisation en acte », autrement dit les pratiques expérimentées et acquises jusqu’à maintenant dans des conditions déjà connues pour combattre la société deviennent le bagage d’expériences sur lequel ce courant fonde et définit sa propre existence comme la stratégie révolutionnaire adéquate à toutes situations. Ce n’est plus la lutte qui produit l’écart mais l’écart qui se porte au secours de la lutte ; ce ne sont plus les individus prolétarisés qui voit apparaître dans leur lutte contre le capital leur propre reproduction comme contrainte, posant ainsi ce qu’ils sont dans cette société et la société elle-même comme quelque chose qui doit être remis en cause et dépassé dans la communisation, mais des individus conscients de leur combat contre la société capitaliste qui, en dehors des luttes, pose cette société comme contrainte permanente et s’invente la possibilité de choisir individuellement, au quotidien, la remise en cause de cette société et de pratiquer immédiatement la communisation. Les insurrectionalistes cherchent donc ni plus ni moins à recréer les conditions de l’émeute partout où il y a contestation. Dans l’époque actuelle où justement les luttes ont pour dynamique de créer des situations nouvelles qui exigent de dépasser ce qui justement a été accumulé comme acquis dans les expériences passées, ils espèrent retrouver ce qui est déjà connu de la révolte ou, plus avant-gardiste encore, faire en sorte que leur présence soit l’exemple en acte de l’émeute. Ce courant se revendique de la communisation en ritualisant l’émeute comme action directe : la casse, la confrontation avec la police, le pillage… ou encore en idéologisant l’émeute comme alternative : critique des identités sociales, négation de la propriété et de la légalité, expérimentation collective de nouveaux rapports entre les individus… pour finalement donner naissance à une identité reproductible et identifiable dans le cours quotidien de la lutte de classe : le courant insurrectionaliste.

    #théorie #communisme #communisation #anarchisme

  • Saint Chavez
    http://www.leondemattis.net/?2013/05/10/74-saint-chavez

    Les luttes au sommet de l’Etat sont féroces et elles ne sont pas feintes. Elles expriment réellement des différences d’idéologie, de réseaux, de politiques entre des factions opposées. Mais que l’on change de focale et qu’on regarde les choses d’un peu plus loin et on comprend que les formes mêmes de cette lutte imposent une communauté d’intérêt entre tous les protagonistes. Dans tous les cas, la hiérarchie étatique et le mode de production capitaliste font de ceux qui s’affrontent les représentants et les défenseurs d’une même domination, celle qui est au fondement de ce qui fait leur pouvoir, y compris leur pouvoir de s’affronter.

    #théorie #communisme #communisation

  • C’est un peu vieux, mais on n’avait pas vu à l’époque : une critique de Crises des amis de la critique de la valeur :
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-a-lille-suite-d-une-discussion-autour-de-l-ouvrages-cri

    Interrogé sur sa proximité avec le courant de la « critique de la valeur », l’auteur a reconnu qu’il connaissait assez peu ce courant. Mais il avait certes lu quelques textes d’Anselm Jappe, et des lecteurs de son ouvrage lui avaient parfois fait grief d’avoir une position très « critique de la valeur » ! Cependant, il considère que ce courant donne trop l’impression qu’il n’y a plus de luttes de classes alors que pour sa part, il affirme lui, nettement, une position « lutte de classes ».

    http://www.entremonde.net/client/gfx/photos/produit/12RUPTURE-couv2_40.jpg

    #théorie #communisme #communisation #critique_de_la_valeur

  • A paraître dans le prochain numéro de la revue SIC : L’Humain d’abord ?
    http://dndf.org/?p=12306

    Il faut apposer différentes prémisses à ce texte, dans lequel – comme on peut le déduire du titre – on va articuler une critique de l’humanisme. La première est qu’il n’a pas la prétention de dire grande chose de nouveaux ou d’”original”, parce que, en premier lieu, les fondements de cette critique ont déjà été posés depuis longtemps, et – à notre avis – elle est déjà (au moins en partie) partagée par ce milieu, qui est la rédaction de SIC ; donc il s’agit surtout – pour nous – d’insister et d’approfondir certains aspects. La deuxième prémisse est que de façon prévisible, dans la mesure où les hypothèses exprimées par la rédaction de SIC sur le présent et le futur de l’actuel cycle de luttes sont correctes, dans la mesure où la théorie de la communisation sera de plus en plus une “détermination objective” 1 incontournable de l’actuel cycle de luttes, la nécessité de se présenter avec clarté devant les cercles d’individus et groupes jusqu’ici restés en dehors du débat sur la communisation, mais qui vont manifester de l’intérêt à propos de “nos” formulation, sera de plus en plus urgent ; à notre avis, dans le développement de ces rapports, l’antihumanisme sera très souvent, de façon implicite ou explicite, le “nœud” à partir duquel les accords et les discordes, les rapprochements et les séparations vont se produire ; pour cette raison, nous avons considéré qu’un texte sur l’humanisme pouvait se révéler utile. Dès la citation en exergue, le style du texte – et celle-ci est la dernière prémisse – pourrait paraître plutôt “philosophique” ; en réalité, plutôt que de faire de la philosophie, il s’agit de sonder les manières dont nous lisons la réalité, voire la réalité actuelle : ce qui est en jeu, donc, c’est toujours la compréhension de la phase où nous sommes. En outre il faut tenir compte que le concret, quoiqu’il soit à tout instant une prémisse du processus de pensée, il ne se donne jamais à lui de façon immédiate : il peut paraître juste à la fin d’un processus spécifique, comme “produit”. Nous ne pouvons pas garantir si ce qui va suivre sera une simple spéculation “philosophique” ou un moment réel (bien que limité) de théorie du prolétariat – elle aussi conçue comme processus. Mais quiconque écrit sur la révolution ou le communisme, même en termes plus probablement “concrets”, ne peut avancer, sur ce point, aucune garantie.

    #communisme #communisation #théorie #humanisme

  • Exploitation in profundis
    http://realitesducommunisme.noblogs.org/post/2013/04/06/exploitation-in-profundis

    C’est bien à partir de l’exploitation elle-même, et de ses conditions actuelles de réalisation dont fait parti ce que j’ai nommé « l’auto-exploitation », que pourrait émerger la nécessité de dépasser la définition de classe (qui ne s’élabore que simultanément au déploiement réel d’un mode de production dans les conditions qui sont les siennes à un moment donné) en tant que limite à l’émancipation des conditions de cette exploitation, et d’où pourrait s’affirmer la possibilité de produire le communisme comme moyen pour cette émancipation. Il y a crise de l’exploitation parce qu’il y a crise du rapport entre le capital et le travail. Ce qui signifie qu’il y a baisse tendancielle du taux de profit en tant que rapport entre les classes, recomposition de la structure de la classe des prolétaires sous la subsomption du travail sous le capital en fonction des nouveaux enjeux « économiques », redéfinition des modalités de la reproduction de la force de travail, sélection et classement de la valeur potentielle de celle-ci en fonction des variations de la potentialité de la valorisation à l’échelle mondiale, etc. Donc, par conséquent, il y a restructuration du rapport et apparition de l’auto-exploitation (ou peu importe la façon que l’on nomme cet aspect de la restructuration « managériale »). Cette restructuration engendre comme on l’a vu, de nouvelles modalités des contradictions entre les classes et les genres qui donnent à la crise une géométrie particulière à partir de laquelle parler de communisation devient possible, aujourd’hui (et il s’agira pas que d’en parler).

    #communisme #communisation #théorie

  • La théorie et le problème de l’abstraction
    http://ecologie-et-emancipation.over-blog.com/article-la-theorie-et-le-probleme-de-l-abstracti

    Mais tour à tour c’est le monde concret et l’individu du capital qui sont théorisés en donnant au deuxième un pouvoir manipulateur sur le premier, une « extériorité » naturalisée et infériorisée. S’en suit la séparation, la césure indépassable dans une société basée sur l’exploitation et le travail, que j’ai maintes fois évoqué, entre « l’esprit » et le « corps », l’individu et la société, l’intellectuel et le manuel, mais aussi le sujet et l’objet, etc., et qui positionne la théorie dans la sphère de l’abstraction par opposition, et en vertu d’une supposée supériorité hiérarchique, à la pratique qui se trouve reléguée dans la sphère des besoins et de la nécessité, du « monde d’en-bas », matériel, mais néanmoins « caution substantielle » de la théorie programmatique (c’est-à-dire que la pratique n’est plus considérée dans sa contextualité, mais « vue », « expérimentée » et éventuellement « manipulée » selon les besoins d’une idéalité initiée pour les intérêts de cette théorie et intégrant la pratique dans son système d’échanges). La pratique ou la société ne deviennent alors que des contenus, par un jeu d’abstraction, masquant la prééminence de la forme théorique en lui donnant cette « caution » dont elle a besoin pour s’imposer. Tout « projet » s’appuyant sur une universalité supposée de principes théoriques donnés répond à ce schéma par le fait de nier à l’avance la spécificité historique de ce qui fonde son discours. Le « Plan » s’inscrit dans un tel schéma (le Plan du programme prolétarien d’instauration du socialisme), les différents projets de construire un « autre monde » par une « mise en réseaux » d’alternatives le sont tout autant (l’alternativisme), tout comme le concept de « décroissance », par exemple. Il s’agit toujours de tâcher de faire correspondre une société aux « besoins » des individus, surtout lorsque ces « besoins » sont déclarés « réels » et sans fioritures (par opposition à ceux, inconséquents, du capitalisme). La société est toujours vue sous la forme d’un objet manipulable en fonction de ce qui peut être aussi perçu comme besoins d’idéaux. Car les idées aussi, et les théories spéculatives qui leur sont liées, sont en dernière analyse des objets de « besoins » ; pour « sortir du capitalisme », nous aurions besoin d’un idéal (voire d’une utopie) sur la « nature » humaine, d’une théorie dont on pense toujours pouvoir trouver à un certain moment l’opportunité « pratique » en laquelle elle trouvera à s’appliquer. Et par là-même, il faut bien un Sujet qui sera sensé la porter au travers de son affirmation, la mettre en œuvre sous le contrôle d’une avant-garde déclarée ou, trop souvent, inconsciente d’elle-même. Cette attitude reproduit la dichotomie que l’on voulait dépasser entre l’individu et ses conditions de vie en affirmant nécessairement son côté abstrait. L’abstraction de l’individu, donné comme supra-historique, participe en fait à la tautologie du pouvoir politique et économique qui stipule de façon idéologique que la société répond en dernière instance aux besoins réels et affirmés de cet individu éternel.

    #communisation #communisme #théorie

  • Nouveau texte de Gilles Dauvé et Karl Nesic :
    http://www.troploin.fr/textes/62-et-maintenant-

    Je ne dis pas qu’il faudrait toute affaire cessante ne plus se préoccuper que de « l’analyse concrète d’une situation concrète », selon la formule célèbre et critiquable de Lénine (écrite d’ailleurs dans un article justifiant la participation aux élections). Je ne fais que pointer cette rupture qui au demeurant ne nous est pas propre, car elle fait partie du lit commun du mouvement dit communisateur. On mesurera l’ampleur du recul en comparant par exemple à Socialisme ou Barbarie ou à l’I.S. qui tant bien que mal parvenaient à cette articulation : cf. les articles de Lyotard sur l’Algérie (réunis dans La Guerre des Algériens. Ecrits 1956-63, Ed. Galilée, 1989). Aujourd’hui la critique communiste du monde réellement existant est totalement désincarnée, étrangère à elle-même et surtout au monde qu’elle prétend critiquer.

    #communisation #communisme #théorie

  • Lutte des femmes dans les luttes actuelles
    http://realitesducommunisme.noblogs.org/post/2013/03/07/lutte-des-femmes-dans-les-luttes-actuelles

    La notion de « patriarcat », même si elle demeure opérante afin d’expliquer encore les reliquats des modes de vie antérieurs et leurs effets sur la vie des femmes, est néanmoins de moins en moins efficace lorsqu’il s’agit de comprendre la situation actuelle. Et cette situation est liée à la nécessité, pour le capital dans sa phase actuelle de restructuration (depuis la fin des années 70), à la présence des femmes au sein des deux sphères conjointes mais néanmoins séparées, la sphère privée et la sphère publique. Il y a pour le capital d’une part, la nécessité de maintenir la femme dans la sphère privée (entretien et reproduction de la force de travail, principalement masculine), ce qui est entré en résonance il fut un temps avec l’ancien patriarcat, et d’autre part, la nécessité d’ouvrir la sphère publique aux femmes (besoin de la main-d’oeuvre féminine pour des travaux sous-payés, à mi-temps, et afin d’assurer un complément de revenu aux familles qui ne pourraient sans cela pas faire face aux frais relatifs aux « besoins » des familles dites « modernes », notamment aux crédits de plus en plus présents dans les budgets, cette tendance vers une sous-prolétarisation des femmes étant liée à la contradiction entre les classes mais aussi aux antagonismes apparaissant entre les différentes segmentations du prolétariat, du fait des niveaux inégales de formations). Cette « ouverture » vers la sphère publique ne se fait qu’à la condition de nier son identité de femme et d’entrer en concurrence avec les autres « individus » (hommes et femmes) composant cette sphère. Indispensables en deux lieux à la fois, elles concentrent en elles deux contradictions qui démontrent leur nature conjointe dans le sujet de la femme « moderne » ; être femme et (sous-)prolétaire.

    #communisme #communisation #théorie #genres

  • À la limite : Auto-organisation en Grèce
    http://dndf.org/?p=12205

    Le point de vue pour lequel les économies alternatives sont quelque chose de plus que des tentatives de survie dans la crise et qui cherche des moments de résistance dans ce qu’elles sont et non pas dans leur dépassement de soi, considère l’argent en tant que domination pure, ou comme un simple symbole, en lieu et place de ce dont il s’agit : un équivalent abstrait, une fonction, le média minimal pour l’échange. L’échange des marchandises nécessite de l’argent, elle n’est pas « dominée » par celui-ci. L’échange, le travail abstrait, la division du travail, sont autant de conditions préalables à la production de valeur, en d’autres termes, le capitalisme. Ce ne sont pas d’ « authentiques » relations qui se trouvent être appropriées par les capitalistes. Les rapports sociaux capitalistes ne sont pas moins capitalistes lorsque l’argent est remplacé par autre chose. Et l’abolition de l’argent en tant que médiateur des rapports de production ne peut pas avoir lieu sans l’abolition de toutes les autres médiations qui soutiennent et sont soutenus par l’argent, par l’ensemble de la société et pas seulement au niveau local.

    #Grèce #communisme #communisation #théorie #blaumachen

  • Face à la police
    http://ecologie-et-emancipation.over-blog.com/article-face-a-la-police-115400479.html

    ….par la précarité, et son corollaire, la disciplinarisation du travail ; la police étant là en tant qu’outil étatique de coercition au service du capital afin de faire appliquer cette nouvelle discipline comportant une nouvelle forme de soumission, l’acceptation de la précarité et de l’insécurité de l’emploi liée à la restructuration mondialisée du capital et au caractère inessentiel du travail dans ce moment d’autonomisation du capital. La police nous rappelle désormais que nous ne sommes plus rien face au capital qui s’autonomise, le « monde de la finance », mis en danger du rapport salarial, tout en nous réintroduisant dans le rapport d’exploitation, dans le rapport de domination de classes, au travers de cet inessentialisation de ce qui constitue nos êtres prolétarien(ne)s ; le capital a toujours besoin de nous, mais plus soumis qu’auparavant, toujours indispensable mais aussi toujours de trop, en n’ayant plus la possibilité d’affirmer aucune identité face à lui nous donnant comme avant le moyen de négocier une place honorable dans le « système ». Les outils de « négociation » sont désormais la matraque et le flashball.

    #communisme #communisation #théorie

  • Le destin du travail est son inessentialisation
    http://realitesducommunisme.noblogs.org/post/2013/02/10/le-destin-du-travail-est-son-inessentialisation

    La restructuration du rapport entre le capital et le travail aboutit à ce que ce dernier, malgré son caractère indispensable pour le capital, tend à devenir de plus en plus superflu, ainsi que ceux/celles qui le mettent en œuvre, les prolétaires, et plus particulièrement, certains segments de la classe prolétarienne. L’inessentialisation du travail, c’est l’existence du chômage, de la précarité, en tant qu’éléments structurels de la redéfinition du travail salarié, dans le cours de la Contradiction et non comme aboutissement, comme déjà réalisée. Le travail salarié gravite autour du problème du chômage et de la précarité, en étendant la flexibilité et la remise en cause du salaire, et l’intègre en tant que facteur d’évolution des modalités du rapport entre le travail et le capital. Dans les luttes d’aujourd’hui, c’est encore à partir du travail salarié qu’est considéré le chômage comme un problème devant et « pouvant » être traité par les diverses institutions, dont l’État, représentant l’ordre économico-politique. Il est demandé plus de développement, plus de croissance, plus de politique, etc., de la part du prolétariat exclu du « droit au travail » et des fruits de la redistribution, parce que c’est encore le travail, pour ce prolétariat défait et paupérisé, lâché par les syndicats, qui demeure l’instance à partir de laquelle une intégration dans une « vie normale » semble possible, comme d’illusions reposant sur des schémas que l’on sait intérieurement dépassés, parce que les rapports sociaux capitalistes sont encore ceux par lesquels s’opère toute socialisation.

    #communisme #communisation #théorie #travail #chômage

  • TAUPE, Y ES TU ?
    Le capital restructuré, la lutte des classes et la perspective révolutionnaire
    http://dndf.org/?p=12122

    Les « révolutionnaires » et ceux qui cherchent à donner une formulation politique à leur révolte veulent généralement être les témoins du futur, et inscrire leur discours et leur activité dans le sens général d’antagonismes porteurs d’insurrections à venir. C’est somme toute normal : toute lecture du monde part forcément d’une position en son sein, et vouloir conformer le devenir de l’humanité à ses désirs est le point de départ de toute volonté révolutionnaire. Le texte qui suit cherche à faire un pas de côté. Il tente d’évoquer l’époque actuelle en questionnant l’articulation entre la critique du capital comme rapport social d’une part et la lecture de la lutte des classes de l’autre – mais sans chercher à tracer d’échéance révolutionnaire (ni forcément entrer dans de grandes polémiques théoriciennes). Il s’agit essentiellement de réaffirmer cette évidence : ce qui se dégagera de la guerre sociale présente et à venir ne sera jamais que le produit de l’interaction (et du choc éventuel) entre le mouvement général de la domination capitaliste et l’activité de ceux qui en son sein seront amenés à se bouger les fesses. De cette dynamique, personne n’a la clé – pas plus les capitalistes que leurs auto-proclamés ennemis.

    #communisme #communisation #théorie

  • De l’anarchisme à la communisation
    http://dndf.org/?p=12118

    Il y a à la base une conception selon laquelle ­- je ne dirai pas encore « aux prolétaires », parce que nous devront encore y arriver – mais aux « gens » il manquerait quelque choses, et cette chose leur manquant c’est les révolutionnaires à pouvoir et devoir la leur donner ( la conscience, la contre information, etc.). Si cela se conçoit comme la médiation entre les « gents » – qui seront plus tard les prolétaires - et la révolution, entre l’être et la conscience, parce que entre eux existe une césure totale, un fossé. Les prétendus « révolutionnaires » veulent être un pont au dessus de ce fossé. D’où le travail de Sisyphe des groupes et groupuscules se trouvant vraiment à la « périphérie » de l’être (donc de la classe) et leur volonté de paraître comme les sorciers et médiateurs de cette jonction avec la conscience. D’une part, cette non jonction immédiate exige la continuelle justification : « nous sommes les seuls qui …, « nous sommes différents des autres… « etc. ; d’autre part, la conscience installée à l’extérieur doit posséder une transmissibilité afin d’être inoculée dans l’être de la classe, ce qui implique une mutilation de la théorie là où elle ne trouve pas sa confirmation : « les gens ne comprennent pas les discours compliqués, etc. »

    #anarchisme #communisme #communisation #théorie

  • Le texte de Blaumachen sur les émeutes en Angleterre maintenant en français :
    http://sic.communisation.net/fr/le-quart-monde-sauvage-prend-la-rue?DokuWiki=eb1542e300dbc45e62de

    Quand nous disons que la lutte des classes est l’histoire tout court, nous voulons dire que les classes sont intriquées les unes dans les autres dans un rapport asymétrique qui est une contradiction qui se développe, une contradiction en mouvement au cœur d’une totalité réellement structurée (la société capitaliste) et elle aussi en mouvement, en tant qu’elle se constitue, se reconstitue à travers des ruptures et des discontinuités (les révolutions du passé et les contre-révolutions auxquelles elles ont donné lieu) et se reproduit en tant que telle dans chaque période historique. C’est parce que la reproduction du rapport d’exploitation est contradictoire (le travail est toujours nécessaire et toujours de trop/la baisse tendancielle du taux de profit) que le communisme est le mouvement réel qui résout cette contradiction par l’activité révolutionnaire du prolétariat abolissant le capital et lui-même. En ces termes, les troubles d’août se présentent comme un événement historiquement particulier qui s’insère dans la totalité dont le moteur est la contradiction entre les classes telle qu’elle se présente aujourd’hui (le capitalisme restructuré et sa crise). Plus précisément encore, il s’inscrit dans le moment actuel, dans ce qu’on a pu appeler « l’ère des émeutes », dans le contexte du déroulement de la crise du capitalisme restructuré. Il faut comprendre ce moment actuel tel qu’il se présente sous les formes propres au capitalisme britannique, en prenant en compte les éléments constitutifs de ces troubles : la composition des participants, la variété de leurs pratiques (et la relative prédominance de certaines pratiques), la trajectoire spatio-temporelle qu’ils ont suivi, les formes d’organisation/de rassemblement des émeutiers, leurs buts et leurs aspirations (ou manque d’aspirations), leur rapport à leur environnement social et aux autres faits de la lutte des classes dans notre moment historique. La limite de ces troubles n’est pas extérieure à l’émeute-en-soi ; elle est inhérente à sa nature même, elle est l’envers de sa dynamique. On ne peut comprendre les troubles d’août qu’en menant une réflexion théorique sur les questions soulevées par son émergence et par son rapport aux autres actes de la lutte des classes de notre temps, réflexion qu’il s’agit pour nous d’articuler à la question de la révolution communiste que produit le cycle de luttes actuel. Voilà l’enjeu !

    #communisme #communisation #théorie #Blaumachen #Angleterre #UKriots

  • A paraître aux éditions Senonevero : « Du Kochari et du Jasmin »
    http://dndf.org/?p=12101

    Les prolétaires deviennent des pauvres. La pente naturelle de la lutte des classes et la limite inhérente aux luttes ouvrières constituent alors un interclassisme dont le contenu propre est la politique : la formation d’une société civile. Dans le cours de la lutte, les rapports hommes/femmes ont manifesté cette revendication de société civile et le passage interclassiste de la revendication ouvrière à la revendication politique : occultation des femmes comme ouvrières, assignation des ouvrières en tant que femmes. Les islamistes travaillent à l’organisation d’une société civile, à la définition du peuple, à la recomposition de la classe dominante et à la restauration de l’Etat. Mais entre leurs mains, la séparation nécessaire de l’Etat d’avec la société et la lutte des classes est toujours menacée.

    #printemps_arabe #théorie #communisme #communisation

  • Discussion autour du texte Le tout sur le tout de Gilles Dauvé à l’îlot 13 (Genève) demain soir à 19h
    http://www.troploin.fr/textes/45-le-tout-sur-le-tout

    La révolution communiste n’est pas successive, comme si d’abord elle s’occupait du pouvoir (afin de le prendre ou de le supprimer), pour seulement ensuite changer la vie sociale. Chacun des deux aspects nourrit l’autre. Ils agissent ensemble, ou échouent tous les deux. Si les prolétaires ne se débarrassent pas de la police, de l’armée, des partis et de la machinerie parlementaire, tôt ou tard les transformations sociales dépériront de l’intérieur ou seront brisées de l’extérieur, comme on l’a vu en Espagne après 1936. Mais si la lutte armée se résume à un duel entre deux fronts, tôt ou tard le camp prolétarien perdra sa dynamique sociale, puis sera battu sur les barricades ou les champs de bataille, comme on l’a vu aussi en Espagne après 1936.

    #communisme #communisation #théorie #histoire #Gilles_Dauvé

  • Présentation de Crises le 16 février 2013 à Montpellier
    http://www.leondemattis.net/?2013/01/06/69-presentation-de-crises
    http://www.entremonde.net/Crises
    "En octobre 2008, le système financier mondial a failli s’écrouler. Depuis, la crise financière s’est muée en une crise de la dette publique qui s’aggrave de semaines en semaines. Le fonctionnement de l’économie, à l’heure actuelle, repose la croyance en la capacité des États à maintenir la valeur de la valeur. Que cette croyance s’effondre et le système périt.

    Crises saisit l’occasion de la crise pour poser une question que les économistes évitent toujours : pourquoi l’argent vaut-il quelque chose plutôt que rien ? Répondre à cette question c’est s’interroger sur les fondements de la valeur dans le capitalisme. À l’heure où beaucoup s’indignent de la situation actuelle en croyant naïvement que l’on pourrait revenir à l’économie « régulée » des lendemains de la seconde guerre mondiale, il faut rappeler que le rapport social capitaliste ne peut être combattu qu’en s’attaquant à sa racine.

    Tant qu’il y aura de l’argent, il n’y en aura pas assez pour tout le monde.

    Léon de Mattis est l’auteur d’un livre intitulé Mort à la démocratie et paru en 2007 à l’occasion des élections présidentielles en France. Il participe également au projet Sic, revue internationale consacrée à la #communisation."


    http://www.entremonde.net/client/gfx/photos/produit/12RUPTURE-couv2_40.jpg
    #communisme #théorie #économie #livres #édition #Léon_de_Mattis

  • La crise est pour le prolétariat sa propre crise
    http://realitesducommunisme.noblogs.org/post/2013/01/17/la-crise-est-pour-le-proletariat-sa-popre-crise

    Les révoltes et les émeutes peuvent entrevoir quant à elles, dans le cours de leurs actions, la possibilité de considérer le travail salarié à partir du chômage, et donc en tant que facteur possible de défaite des luttes (revendications, recherche d’identités dans la réalité d’aujourd’hui du prolétariat) dans la mesure où celles-ci auraient tendance au final à retourner dans le schéma de pensée général caractérisant la société du capital, le fétichisme du capital : soit les bases de cette société reposant sur le rapport salarié vu comme rapport « naturel » indépassable et nécessaire au rétablissement de conditions « normales » de vie. Il peut y avoir là des césures dans de brefs moments où tout peut basculer. Des moments où le travail n’est plus rien (à la place d’être tout) car il est alors perçu comme ce qui devient la cause même de ce qui est insupportable : le travail morcelé et précarisé dans le cycle actuel de restructuration du capital impliquant misère, insécurité et isolement. C’est un pari, et il n’est pas gagné ! Mais nous sommes, dans le cours historique de la contradiction entre les classes (qui est le capital en procès), dans un moment où la reproduction de la classe du prolétariat dans son rapport avec le capital en tant que pôle de cette contradiction, devient incertaine, liquide, et menace de se dissoudre dans le cours de son propre procès.

    #communisation #communisme #théorie #économie #crise #émeute

  • En travaillant, nous, ouvriers, produisons le capital
    http://dndf.org/?p=12040#more-12040

    L’#opéraisme et le #post-opéraisme sont à l’évidence l’inverse de l’économisme objectiviste. C’est précisément le statut de cette inversion que nous proposons d’interroger. Depuis Lénine en Angleterre (Classe ouvrière, n.1, 1964) et par la suite, l’injonction fondamentale opéraiste a été celle du renversement du point de vue que ce ne sont pas les luttes qui suivent le développement (ou la crise) de l’économie capitaliste, c’est le développement (ou crise) qui suit les luttes. Cette exigence consistant à mettre en avant les sujets ne tombait pas du ciel, ni ne provenait du fameux « contexte historique », fut-il le formidable le cycle d’accumulation après-guerre ou le tiers-mondisme attentiste du PCI. Ce qui était dans un certain sens dans l’air, dans cette période, c’est évidemment la perception -ressentie par la plupart- d’un nœud non tranché de la vieille théorie marxiste : réalité ou illusion des phénomènes économiques ? Question de base, en quelque sorte, implicite du rapport capitaliste : si en fait, le capitalisme est un rapport social, n’est-il pas logique de comprendre la domination séparée de l’économie comme un système de représentation mensonger ? ‘ D’où la réponse opéraiste, sa prétention à la dés-objectivation : à partir de la prise en compte du « point de vue opéraiste », ce qui paraissait être un développement objectif et inéluctable de l’économie capitaliste devient une histoire de la luttes des classes, une histoire de l’adaptation capitaliste à l’agressivité ouvrière. Comme on le verra dans le texte que nous présentons, la dés-objectivation opéraiste transforme l’économie en Pouvoir, et la reproduction du rapport capitaliste -épurés de presque toutes les déterminations économiques- et en fait une étape d’identification de la coercition : « L’exigence de contrôler politiquement les ouvriers et de maintenir leur pouvoir est si fort, que les patrons sont même disposés à le payer par de l’argent ». C’est une opération qui – sans saisir la « réification » des rapports sociaux dans l’objectivité économique comme un fait matériel et bien réel – se révèle d’autant plus puissante qu’elle fut identifiée, comme Monstre Automatique ou comme Pouvoir, ultra personnalisée ou anonyme.

    #communisme #communisation #théorie #histoire #Italie

  • Utérus versus Mélanine
    https://sites.google.com/site/theoriecommuniste/travail-en-cours-1/utrus-versus-mlanine

    Quelle particularité apporte l’utérus aux personnes qui en sont pourvues ?

    La possibilité de se dupliquer ! Une personne hystériphore peut se multiplier rien moins que ça ! Une personne ‘à utérus’ n’est pas une ; elle est potentiellement plusieurs voire beaucoup ! Une telle personne est potentiellement éternelle comme le montre très bien les babouchka, les poupées russes.

    S’approprier une personne noire comme esclave n’apporte qu’une force de travail mortelle, s’approprier une personne à utérus c’est s’approprier un travailleur immortel et des tas d’autres travailleurs à venir, évidement une porteuse noire d’ utérus ça fait les 2 ; c’est un esclave qui se multiplie !

    D’ailleurs si on a libéré les noirs de l’esclavage, les femmes noires sont restées femmes.

    #communisme #communisation #théorie #genres

  • Histoire critique du MLF par #Incendo
    http://incendo.noblogs.org/genresetclasses/sur-le-mlf-des-anees-1970

    La seconde moitié du XXe siècle a vu en France une important et rapide modification de la « condition féminine » : entrée massive dans le monde du travail salarié, acquisition de droits politiques et familiaux, du droit à la contraception et à l’avortement, etc. Cette évolution, similaire dans la plupart des pays industrialisés, est aujourd’hui généralement présentée comme un « progrès » et parfois, spécialement en ce qui concerne la libéralisation de la contraception et de l’avortement, comme une « victoire ». Des « conquêtes » qui auraient été arrachées par la lutte des femmes, voire par le Mouvement de libération des femmes (#MLF). Pourtant, un simple coup d’œil à la chronologie montre que, trois ans avant la naissance de ce groupe, c’est un gouvernement de droite qui légalise la pilule… Expliquer cette évolution comme le simple résultat d’une lutte ayant opposé des femmes à un Etat réactionnaire et patriarcal n’est pas satisfaisant. Il convient donc, avant d’aborder le MLF, de revenir sur le contexte très particulier dans lequel il apparaît et qui l’explique.

    #communisation #communisme #féminisme #théorie #histoire #genres

  • Critique d’Incendo dans la revue Courant alternatif
    http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1274

    Porter un regard distancié et critique sur le féminisme (comme sur n’importe quel autre courant de pensée) a bien sûr son utilité ; et il n’est pas faux de dire que toutes les « avancées » (avortement, contraception… ou autres) obtenues par des mouvements sociaux, sur la base de revendications nées des évolutions économiques, satisfont en partie le capitalisme pour un profit maximal – de même que, quand un rapport de forces sur le terrain économique et social permet d’arracher quelque chose, le pouvoir n’a de cesse de le récupérer pour lui ôter son aspect subversif… Mais, d’une part, que le capitalisme ait pu choisir d’améliorer la « condition féminine » pour favoriser l’industrialisation puis la tertiarisation des emplois ne signifie en rien que le résultat aurait été le même en l’absence du mouvement de libération des femmes. D’autre part, si on pousse plus loin ce type de raisonnement déterministe, pourquoi ne pas attendre tout simplement que les évolutions économiques entraînent les changements sociaux – que, par exemple, les « conditions » soient remplies pour que surgisse un nouveau mouvement des femmes ? (La renaissance de ce mouvement, dit #Incendo, « ne dépend évidemment pas de l’énergie ou du volontarisme de quelques-unes mais des conditions de ce début de XXIe siècle qui restent à étudier ».)

    #communisme #communisation #théorie #genres