• EN COMMUN ! La propriété collective à l’épreuve de la modernité

    Ce film documentaire est issu d’une recherche pluridisciplinaire menée pendant quatre années, sur différents sites en France, par le Centre de recherche en droit Antoine Favre de l’Université Savoie Mont Blanc. A partir d’une pluralité de points de vue, recueillis lors d’entretiens et témoignages, il rend compte de l’évolution et du fonctionnement de propriétés collectives foncières ancestrales, également connues sous le nom de « #communaux » ou « #biens_communaux ». Il s’intéresse en particulier à deux de ces systèmes singuliers et méconnus présents en zone rurale, notamment en région de #montagne : les #sections_de_commune et les #bourgeoisies. Quels rôles ces #communs_fonciers en mutation jouent-ils aujourd’hui à l’échelle des territoires en matière de gestion des ressources naturelles, de cohésion sociale ou de dynamiques patrimoniales ? En quoi ces systèmes peuvent-ils participer à une revivification originale et pertinente de la démocratie locale ? A rebours de l’idée reçue selon laquelle ils seraient condamnés dans la société moderne, le changement de perception dont ils font l’objet à présent les place-t-ils à l’avant-garde de la résolution de certains problèmes territoriaux ou climatiques du XXIème siècle ? Plus largement, à l’intersection de nombreux enjeux de société, ce film alimente une réflexion sur la redéfinition d’un cadre de vie conciliant progrès, #justice_sociale et préservation de l’environnement.

    https://www.youtube.com/watch?v=BclZKvhpww4

    #propriété_collective #terres #foncier #modernité #communs #commons #communs #documentaire #film_documentaire #film #forêt #bois #droits_d'usage #France #Alpes #montagne #élevage #sol #usage_du_sol #biens_communs #biens_de_section #Etat #Etat_moderne #municipalisation #droit_public #agriculture #tradition #terres #patrimoine #communalisation #spoliation #pâturage #loi_2013 #loi #commissions_syndicales #accaparement_de_terres #privatisation #corvées #éoliennes #2013 #préfecture #avant-garde #anachronisme #ignorance #chasse #legs #responsabilité #devoirs #bourgeoisie #droit_collectif #mécénat #communs_fonciers #valeurs

  • [La #dkassette] La Dkassette - décembre 2023
    https://www.radiopanik.org/emissions/la-dkassette/la-dkassette-decembre-2023

    Cette Dkassette de décembre verra Carmelo et Mathieu faire pour nous le point sur l’atelier mensuel « Les #communs, comment ça se travaille » lancé maintenant il y a près d’un an et demi, tandis que Camille nous fera bien entendu part du #dkagenda des activités et événements à venir au #dk, 70b rue de Danemark à Saint-Gilles,

    Bonne écoute à tou.te.s !

    #atelier #aadtp #atelier,communs,dkassette,dk,aadtp,dkagenda
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/la-dkassette/la-dkassette-decembre-2023_16923__1.mp3

  • En finir avec la #taxe #copie_privée
    https://framablog.org/2023/11/29/en-finir-avec-la-taxe-copie-privee

    Inspiré par le récent débat auquel il a participé dans la dernière édition d’Au café libre dans l’émission Libre à vous ! de l’April, Gee nous propose cette semaine un point sur la fameuse « taxe copie privée ». En finir avec la … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Lecture #Hadopi #Partage #piratage #sacem

  • « Sortilèges & Syndicats », un #Framabook quitte le nid
    https://framablog.org/2023/11/23/sortileges-syndicats-un-framabook-quitte-le-nid

    En janvier 2018, le dessinateur #Gee, bien connu du Framablog, sortait de son domaine habituel pour nous proposer un roman… Une aventure fantastique transposée dans un monde moderne, où les elfes et orques s’affrontent désormais dans une lutte des classes … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Des_Livres_en_Communs #art_libre #des_livres_en_communs #édition #Livre #LivreLibre #PVH

  • Je suis toujours frappé de constater combien les services publics sont peu démocratiques. Les usagers n’y sont pas représentés. Ils ne décident rien des choses qui les concernent. Ils ne contrôlent pas non plus l’impact des actions engagées par l’administration.

    Pourquoi les services publics sont-ils si peu démocratiques ? Pourquoi devraient-ils le devenir ? Voilà les questions auxquelles tente de répondre le professeur de droit, Thomas Perroud dans son livre, "Services publics et communs : à la recherche du service public coopératif". Dans le pays "le plus animé par l’idée d’égalité, le rapport à la puissance publique est probablement le plus inégalitaire dans son vécu", explique-t-il, dans un livre qui vise à remobiliser les citoyens afin qu’ils arrêtent de se prêter aux consultations pour les convier à réclamer le pouvoir, seul à même de limiter l’arbitraire administratif et politique. Les défis qui sont devant nous, à savoir ceux du climat et de l’opacité du calcul, nécessitent plus que jamais de trouver des pratiques permettant de modifier la relation administrative. Il nous faut passer des services publics aux communs, et pour y parvenir, il faut faire une place inédite aux usagers.

    Le principe démocratique devrait toujours être un objectif de service public, rappelle le professeur de droit. « L’intérêt central du commun est non seulement d’apprendre la démocratie et l’égalité, mais aussi d’apprendre à l’individu à orienter son comportement par des motifs alignés sur l’intérêt général ». C’est par la démocratie qu’on apprend à prendre soin des autres, à tenir compte des autres. C’est par la démocratie qu’on apprend la démocratie.
    https://hubertguillaud.wordpress.com/2023/10/10/cest-encore-loin-les-communs

  • De Space X aux Chinois, la guéguerre des étoiles
    https://www.telerama.fr/debats-reportages/de-space-x-aux-chinois-la-gueguerre-des-etoiles-7008119.php

    epuis trente ans, le politologue Xavier Pasco, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), à Paris, décrypte les activités humaines dans l’espace selon une approche non seulement géopolitique mais aussi anthropologique. Ce qui fait de lui un interlocuteur rare.

    Rebutés par la dimension technico-scientifique du sujet, les chercheurs en sciences humaines et sociales n’ont en effet, jusqu’à présent, guère investi ce champ. Il est pourtant riche d’enseignements, et pas seulement pour la FRS, experte en relations internationales et centrée sur les questions de sécurité, voire de défense, mais pour toute notre société, assure Xavier Pasco.

    L’espace, dans lequel on peut désormais envoyer des « touristes », fonctionne comme un miroir de nos ressorts et fonctionnements humains – de nos représentations, aspirations, évolutions… Ne jamais le mettre en perspective ni l’interroger fait gravement défaut à la pensée, savante ou citoyenne.

    Xavier Pasco appelle ainsi à plus de partage sur le sujet. Réflexion collective, débats… : il est temps que les sociétés civiles s’en emparent, puisque, bien qu’elles l’ignorent encore, elles sont bel et bien concernées.

    Le champ des activités humaines dans l’espace n’a jamais connu autant de mutations qu’aujourd’hui, écriviez-vous déjà en 2017 dans Le Nouvel Âge spatial. Et le rythme de ces évolutions n’a cessé de s’accélérer depuis…
    Nous sommes en train de vivre le « New Space », comme on appelle communément ce nouvel âge spatial, dont les débuts remontent en réalité à une vingtaine d’années. Il a non seulement reconfiguré la réalité de l’espace, mais aussi notre relation à lui… même si nous ne commençons que maintenant à prendre la mesure de ces transformations. À ce titre, le New Space constitue un tournant radical, un nouveau chapitre de l’histoire de l’homme dans l’espace.

    Son premier épisode, ou sa genèse, avait été entièrement impulsé et structuré par la guerre froide qui opposa les deux blocs, occidental et communiste, entre les années 1950 et 1980. Aussi émaillée d’exploits qu’elle ait été (avec le premier engin spatial placé en orbite, le premier humain envoyé dans l’espace, les premiers pas de l’homme sur la Lune…), cette épopée mythique s’était soudain retrouvée en panne d’inspiration, une fois la guerre froide terminée.

    Quelle suite inventer, après toutes ces démonstrations de puissance symboliques ? C’est l’arrivée surprise sur la scène de l’espace (qui se révèle être un véritable théâtre où l’espèce humaine projette ses rouages et ses fantasmes) de personnages d’un nouveau genre, au début des années 2000, qui est venue renouveler ce grand récit à l’arrêt. Et en a clairement changé la tonalité.

    Qui sont ces personnages ?
    Des entrepreneurs milliardaires ne manquant ni de moyens financiers ni de visions : en premier lieu Jeff Bezos, le patron d’Amazon, créateur de la société Blue Origin en 2000, et Elon Musk, l’homme le plus riche de la planète, fondateur de Space X en 2002. En faisant développer par leurs sociétés respectives des technologies d’accès à l’espace moins coûteuses, ils ont volé la vedette aux politiques – qui, secondés par leurs agences spatiales gouvernementales, avaient jusque-là la main sur l’espace. Le retour de l’homme sur la Lune, programmé pour 2024 par la Nasa, c’est à ces nouveaux acteurs qu’on le doit !

    s Only Lovers Left Alive
    Dans ce milieu spatial fondamentalement régalien, ils ont importé leurs valeurs : celles du libéralisme, voire du libertarianisme, avec leur individualisme maladif. Soit un tout autre langage, qui s’est mixé avec l’ancien. Car l’intérêt étatique pour l’espace n’a évidemment pas disparu pour autant, s’appuyant même sur ce nouvel essor économique pour en faire un ressort narratif.

    Cette nouvelle donne fait-elle de l’espace un nouveau Far West, comme le disent certains ?
    On peut le dire, d’autant qu’en parallèle le nombre d’États voulant investir l’espace a fait un bond considérable. Au-delà des États-Unis et de la Russie (ainsi bien sûr que de l’Europe, dont l’agence spatiale, l’ESA, fut créée dès 1975), l’Inde, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Brésil, l’Argentine, le Vietnam… sont à leur tour entrés en scène. Aujourd’hui, on compte quelque quatre-vingts pays ayant au moins un satellite dans l’espace !

    Parmi eux, la Chine s’affirme un acteur de tout premier plan et travaille à la construction de sa propre station spatiale… Les éléments sont en place pour une transposition dans l’espace d’une nouvelle guerre froide, à l’image de celle, larvée, qui oppose sur Terre la Chine et les États-Unis.

    Mais avec une intrigue qui risque fort de se complexifier, car la Russie ne cache pas son désir de coopération stratégique avec l’empire du Milieu… Et ce au moment où la course est désormais ouverte à l’exploitation des ressources spatiales, en particulier les minerais, présentes sur la Lune, impulsée par les entrepreneurs libéraux du New Space.

    Jérémie Clayes pour Télérama
    L’espace serait-il condamné à n’être qu’un lieu de tensions ?
    Jamais la densité de la présence humaine autour de la Terre n’a été aussi forte. Comme si l’enveloppe terrestre avait gagné en épaisseur et que l’espace était devenu une annexe, une banlieue de la Terre. Songez qu’avec cette multiplication des acteurs spatiaux la planète est aujourd’hui cernée par plusieurs milliers de satellites !

    Forcément, cette promiscuité, et l’hyper-présence d’engins tournant en orbite à la vitesse de 28 000 km/h, est en soi explosive : au-delà des risques d’espionnage (certains de ces satellites ont un usage militaire), il suffit que l’un d’entre eux entre en collision avec un autre pour qu’aussitôt les débris générés menacent tous les engins placés sur l’orbite concernée ! On a aussi bien vu la panique qu’a suscitée, le 15 novembre dernier, la destruction par la Russie de l’un de ses satellites usagés 1.

    N’y a-t-il aucune règle du jeu ?
    C’est tout le problème : il n’existe pas de lois dans l’espace. Il y a bien quelques traités internationaux, dont le principal, établi en 1967 (le Traité sur les usages de l’espace extra-atmosphérique), posait les grands principes d’une non-appropriation de l’espace et de son usage pacifique. Mais ces textes ont été rédigés de façon suffisamment floue pour être sujets à interprétation.

    Or, dans un espace à la fois saturé et livré à l’entreprenariat privé, il va bien falloir se décider à entrer dans le détail et légiférer. Ce que s’efforcent de faire les diplomates de l’ONU, depuis des années, mais sans parvenir à se mettre d’accord, car l’espace n’appartient à personne – même si la règle qui y règne désormais est : premier arrivé, premier servi.

    Pour autant, les États n’y font pas non plus n’importe quoi. Leurs moindres décisions les engagent profondément, et ils le savent. D’où ce haut lieu diplomatique qu’est devenu l’espace : on s’observe, on se toise, on s’intimide… mais chacun sait qu’il est condamné à composer avec les autres, dans un milieu fondamentalement hostile à l’homme.

    Quel rôle joue l’Europe dans cette tragi-comédie du New Space ? N’incarne-t-elle pas, a contrario, l’idée de coopération ?
    L’Europe en effet fait entendre une tout autre tonalité : celle de la coopération et de l’intérêt scientifique. À ce titre, elle fait un peu figure de « gardienne de l’espace ». De la Terre, aussi, puisqu’elle a été la première à lancer des programmes d’observation et de suivi de l’environnement terrestre. L’Agence spatiale européenne, l’ESA, est parvenue à tenir cette ligne de conduite progressiste jusqu’à aujourd’hui.

    Elle ne s’en voit pas moins brutalement « challengée » elle aussi par le New Space et ses projets exploratoires pharaoniques. Comment, lorsque l’on dispose d’un budget de fonctionnement de 6,5 milliards d’euros par an, rester compétitif face à une Nasa qui, depuis des décennies, bénéficie d’une somme trois fois plus élevée – et que l’arrivée des acteurs du New Space est venue encore renforcer ? L’Europe n’a cependant pas dit son dernier mot. Elle veut elle aussi participer à l’aventure du retour sur la Lune.

    Le New Space a-t-il définitivement réduit l’espace en un lieu de consommation et de profit ?
    Avec le « tourisme spatial », c’est bien notre société de consommation et notre besoin de divertissement que nous étendons jusque dans l’espace. Jusqu’à la caricature. Ce faisant, ce sont aussi nos modèles sociétaux inégalitaires et notre égoïsme que nous projetons dans l’atmosphère : seuls les ultra-fortunés peuvent aujourd’hui s’offrir une petite virée en apesanteur, ultra carbonée, dans les capsules de Blue Origin. Des dizaines de milliardaires sont déjà sur liste d’attente.

    Face aux inondations, France 2 promeut l’étalement urbain et le tourisme spatial
    Pour autant, cette dernière trouvaille devrait demeurer marginale. Ce qui pourrait en revanche se développer, c’est la création de stations de séjour habitées, en orbite autour de la Terre. Tout comme des stations de ravitaillement en carburant trouveront à coup sûr leur place à la périphérie de la Lune quand une activité industrielle s’y sera développée, des « hôtels » spatiaux vont probablement mailler les pourtours de la Terre dans un futur pas si éloigné. La science-fiction, qui jusqu’à présent a finalement le mieux « pensé » l’espace, sera rejointe par la réalité.

    Peut-être les sciences humaines et sociales s’empareront-elles alors du sujet ?
    Et l’ensemble de nos sociétés. Le New Space rend soudain l’espace accessible, presque « palpable », et les sociétés civiles commencent à s’y projeter – sous l’effet aussi de la conscientisation des bouleversements climatiques sur Terre, que les satellites permettent d’observer.

    On comprend peu à peu que l’espace a une réelle utilité pour notre vie de tous les jours, et c’est bien pour cette raison que des États tels que l’Inde ou le Brésil ont voulu y jouer leur propre partie : leurs satellites leur permettent d’améliorer l’aménagement de leur territoire ou leurs prévisions météorologiques, donc les conditions de vie de leur population.

    Les citoyens eux-mêmes doivent à présent s’emparer de ces questions, dont certaines mériteraient débat. Aux États-Unis, des associations traduisent en justice Elon Musk pour son projet Starlink d’installation de dizaines de milliers de nano-satellites de communication, afin de connecter intégralement la Terre à Internet. Leur motif : l’espace est un bien commun, il relève du patrimoine de l’humanité.

    1 La Russie a détruit, sans prévenir, son vieux satellite Cosmos-1408 par un tir de missile délibéré… ce qui a provoqué la dispersion de centaines de débris, dont certains auraient pu percuter la Station spatiale internationale. Face au risque
    de collision, l’équipage de l’ISS a dû se tenir prêt à quitter la station en catastrophe, jusqu’à ce que le danger soit écarté.

    Xavier Pasco en quatre dates
    1964 Naissance à Nantes
    1994 Thèse sur la décision publique et les programmes spatiaux aux États-Unis (sciences politiques, Paris 1).
    1994 Chercheur associé à l’Université George Washington (Space Policy Institute), États-Unis.
    2016 Directeur de la Fondation pour la recherche stratégique.

    À lire
    Le Nouvel Âge spatial. De la guerre froide au New Space, CNRS éd., 2017, 192 p., 20 €.

    #Espace #Communs

  • #Propriété_collective des #terres : « Des espaces de résistance face à l’agriculture industrielle et capitaliste »

    basta ! : Dans le secteur agricole, on compte seulement une installation pour deux à trois cessations d’activité, alors qu’un agriculteur sur quatre doit partir à la retraite d’ici 2030. L’accès à la terre est-il le frein principal à l’activité agricole en France ?

    Tanguy Martin : L’accès à la terre est clairement un frein, économique d’abord. La terre, selon les régions, peut coûter assez cher. S’y ajoutent les coûts des bâtiments, du cheptel, des machines, dans un contexte où les fermes n’ont cessé de grandir en taille depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    Il y a aussi un principe de défiance : c’est plus facile de vendre ses terres, ou de les louer à son voisin qu’on connaît depuis très longtemps, qu’à quelqu’un qu’on ne connaît pas, qui peut vouloir faire différemment, non issu du territoire... Or, 60 % des gens qui veulent s’installer aujourd’hui ne sont pas issus du milieu agricole. Les freins administratifs se combinent à ce parcours du combattant.

    Aujourd’hui l’accès à la terre se fait par le marché : les terres sont allouées aux gens capables de rentabiliser une ressource, et pas forcément aux gens capables de nourrir un territoire ou de préserver un environnement.

    À partir de quel moment la terre agricole est-elle devenue une marchandise ?

    Jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale, la terre est restée un bien de prestige et de pouvoir à travers lequel on maîtrise la subsistance de la population. Mais après 1945, l’agriculture est entrée dans le capitalisme : on commence à faire plus de profit avec la terre et la production de nourriture, voire à spéculer sur le prix de la terre.

    La terre est même depuis devenue un actif financier. Aujourd’hui, les sociétés dites à capitaux ouverts (financiarisées), dont le contrôle peut être pris par des non-agriculteurs, ont fait main basse sur 14 % de la surface agricole utile française. C’est plus d’une ferme sur dix en France [1]. Le phénomène a doublé en 20 ans !

    Peut-on vraiment parler de spéculation sur les terres en France alors même que le prix stagne en moyenne à 6000 euros par hectare depuis plusieurs années ? Il est quand même de 90 000 euros par hectare aux Pays-Bas !

    Depuis quelques années, le prix de la terre stagne et on pourrait en conclure qu’il n’y a pas de spéculation. En réalité, le prix de la terre a globalement augmenté en France sur les 20 dernières années.

    Actuellement, ce prix augmente dans certaines régions et baisse dans d’autres. Les endroits où l’on peut spéculer sur la terre sont globalement ceux où l’agriculture s’est industrialisée : les zones céréalières dans le centre de la France, de betteraves en Picardie, de maïs dans le Sud-Ouest... Là, le prix de la terre continue à augmenter.

    En revanche, il y a des endroits en déprise, notamment les zones d’élevage comme le Limousin, où le prix de la terre peut baisser. Les prix augmentent aussi à proximité des villes et des zones touristiques, où la terre risque de devenir constructible.

    En France, ce sont les Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) qui sont en charge de réguler le marché des ventes des terres agricoles. Elles sont très critiquées. Que faut-il faire de ces organisations ?

    Les Safer ont participé à limiter les inégalités d’accès à la terre et un prix de la terre relativement bas en France. C’est vrai, même s’il y a d’autres explications aussi, comme la plus faible valeur ajoutée produite par hectare en France.

    Pour autant, les Safer doivent encore évoluer pour pouvoir répondre aux enjeux alimentaires et agricoles du 21e siècle, il faut arriver à démocratiser leur gouvernance. Celles-ci restent aujourd’hui très liées aux décisions du syndicalisme majoritaire (de la FNSEA, ndlr). Les Safer doivent aussi devenir plus transparentes. Actuellement, les réunions de décision se tiennent à huis clos : c’est censé protéger les gens qui prennent les décisions pour qu’ils soient éloignés de certaines pressions, mais cela crée une opacité très délétère pour l’institution.

    Un autre élément à revoir, c’est la façon dont on fixe les objectifs politiques des Safer. Ces dernières, quand elles achètent une terre, doivent la revendre à la personne qui répond aux objectifs politiques qui sont notamment fixés dans des documents nommés « schémas directeurs régionaux des exploitations agricoles ».

    Ces documents, écrits par l’État et validés par arrêté préfectoral, décrivent quel type d’agriculture vont viser les Safer et d’autres instances de régulation foncière. Or, ces documents, du fait que le syndicat majoritaire est largement consulté, défendent plutôt la prolongation de l’agriculture vers son industrialisation. Il y a donc un enjeu à ce que ces documents soient écrits pour défendre une agriculture du 21e siècle qui défend l’agroécologie, et des paysannes et paysans nombreux sur les territoires. À ces conditions-là, il n’y a pas de raison de vouloir se passer des Safer.

    Le fait que nous ayons un système qui alloue la terre, non pas en fonction de l’offre et de la demande, mais en vertu d’un projet politique censé répondre à l’intérêt général, est un trésor inestimable en France qu’il faut absolument garder.

    En creux de votre ouvrage se pose la question du rapport à la propriété. Est-il possible de dépasser le modèle du paysan propriétaire ?

    Sur le principe, rien ne justifie le fait qu’à un moment, une personne ait pu dire « cette terre m’appartient ». La terre étant à la fois un lieu d’accueil du vivant et le lieu où l’on produit la nourriture, on peut estimer que la propriété de la terre doit être abolie. Sauf que, dans une société très attachée à la propriété privée, cela paraît utopique.

    Prenons donc le problème d’une autre façon, et voyons ce qu’on peut déjà faire à court terme. Il faut avoir en tête que les agriculteurs ne sont pas majoritairement propriétaires des terres qu’ils travaillent : 60 % de cette surface est louée dans le cadre du fermage. Il y a même des paysan·nes qui décident parfois de ne pas acheter la terre et préfèrent la louer pour éviter de s’endetter.

    D’autre part, on dispose d’une régulation foncière selon laquelle la terre n’est pas une marchandise comme les autres et ne doit pas être uniquement dirigée par le marché. Ces mécanismes juridiques permettent à l’État, aux collectivités locales et aux syndicats agricoles, de définir ensemble qui va accéder à la terre indépendamment du fait que ces personnes soient riches ou pas.

    On a là un embryon qui pourrait faire imaginer un droit de l’accès à la terre en France institué en commun. Il faut renforcer et orienter ces mécanismes – qui ont plein d’écueils ! – vers des enjeux d’alimentation, d’emploi, d’environnement... Chercher à démocratiser la question de l’accès à la terre et « le gouvernement des terres », c’est à la fois une capacité à se prémunir des effets mortifères du capitalisme, et cela permet de penser comment on pourrait gérer les terres autrement.

    Le capitalisme n’est pas une fatalité : il y a d’autres manières d’être au monde, de produire de l’alimentation, de vivre, de sortir d’un monde où le but n’est que la recherche du profit. C’est comme quand on milite pour la sécurité sociale de l’alimentation : la Sécurité sociale en 1946 n’a pas renversé le capitalisme, mais elle a créé des espaces de répits face au capitalisme, extrêmement importants pour que les gens vivent bien et envisagent de transformer la société.

    Le livre dresse un panorama des organisations qui travaillent au rachat des terres pour les mettre à disposition de paysan·nes répondant à des critères socio-environnementaux, avec des règles transparentes d’attribution de l’accès au foncier. Les surfaces acquises restent toutefois modestes. Peut-on uniquement compter sur ce type d’initiatives ?

    Les gens qui s’intéressent à la terre aujourd’hui ont bien compris qu’on n’allait pas abolir la propriété privée demain. Ils ont aussi compris que s’ils voulaient expérimenter d’autres manières de faire de l’agriculture et de l’alimentation, il fallait accéder à la propriété des terres.

    L’idée de la propriété collective, ce n’est pas l’abolition de la propriété privée, mais que des gens se mettent ensemble pour acheter de la terre. C’est ce que fait Terre de Liens en louant ensuite la terre à des paysan·nes qui mettent en œuvre des projets répondant aux enjeux de société, d’emploi, d’environnement, d’entretien du territoire... Mais c’est aussi ce que font d’autres structures de propriété foncière – la Société civile des terres du Larzac, la Terre en commun sur la Zad de Notre-Dame des Landes, Lurzaindia dans le Pays basque, la foncière Antidote, et bien d’autres.

    Tout un tas de gens essaient d’acheter des terres pour en faire des espaces de résistance face à l’agriculture industrielle et capitaliste. Cela permet d’imaginer d’autres rapports à la propriété. Ce sont des lieux d’expérimentation très importants pour susciter de nouveaux imaginaires, apprendre à faire autrement, créer de nouvelles manières d’être au monde.

    Le problème de ces lieux-là, c’est qu’ils ne peuvent pas permettre un changement d’échelle. Cela ne peut pas être la solution de sortie des terres du capitalisme. Comme elles n’abolissent pas la propriété, s’il fallait racheter toutes les terres, cela coûterait des centaines de milliards d’euros.

    Par ailleurs, ces terres ne sont pas à vendre à court terme – une terre se vend en moyenne tous les 75 ans. D’où la nécessité de faire à la fois des expérimentations de propriété collective, tout en ravivant la question de la régulation foncière pour sortir l’agriculture du capitalisme.

    En quoi la lutte de Notre-Dame des Landes, victorieuse en 2018, a reconfiguré les luttes, notamment anticapitalistes, autour des terres ?

    La question agricole et foncière, en France et même en Europe, était très peu investie par les milieux anticapitalistes. L’activisme des gens qui vont s’installer dans la Zad, les coopérations menées avec des syndicats agricoles comme la Confédération paysanne, ont – non sans débats houleux et conflits internes – mené à une lutte assez exemplaire sur un territoire.

    La répression peut être énorme, mais la capacité de résistance aussi. Cette lutte a produit des façons de faire sur le territoire – en termes d’habitat, d’agriculture collective, de vivre ensemble – inspirantes pour toute une génération militant contre le néolibéralisme et le capitalisme. Beaucoup de milieux politiques aujourd’hui parlent de subsistance, d’alimentation, de terres.

    Notre-Dame des Landes marque aussi le fait qu’avec de moins en moins d’agriculteurs dans la société (2,5 % des gens sont des travailleurs de la terre dont 1,9 % sont des agriculteurs au sens légal), les enjeux agricoles ne peuvent être uniquement du ressort des luttes paysannes. La centralité de ces luttes doit être partagée avec d’autres types d’acteurs politiques, notamment des gens qui habitent le territoire sans être forcément paysans.

    La dynamique des Soulèvements de la Terre est-elle un prolongement de Notre-Dame des Landes ?

    En effet, il me semble que Notre-Dame-des-Landes est une inspiration forte de la pensée qui s’agrège autour des Soulèvements, mouvement riche de sa pluralité. Les Soulèvements montrent que les espoirs nés de l’expérimentation à Notre-Dame-des-Landes sont possibles partout et qu’il va falloir faire différemment dans tous les territoires – chaque endroit ayant ses spécificités.

    Les questions de rapport à la terre ont aussi émergé dans l’espace politique des années 1990, avec les luttes au Chiapas, au Mexique, qui continuent d’inspirer les milieux politiques en Europe et en France. Cette circulation des imaginaires de luttes permet de penser des mondes différemment. Les Soulèvements arrivent à fédérer de manière assez importante et repolitisent très clairement ces questions de la terre. Ils portent ces questions sur tous les territoires qui ont envie de s’en emparer en disant : « C’est possible aussi chez vous ».

    Peut-on sortir l’agriculture du capitalisme ? Pour Tanguy Martin, auteur de Cultiver les communs, il faut combiner les expérimentations de propriété collective tout en s’attachant à la régulation foncière.

    https://basta.media/Propriete-collective-des-terres-des-espaces-de-resistance-face-a-l-agricult
    #agriculture #résistance #capitalisme #accès_à_la_terre #terre #financiarisation #spéculation #Sociétés_d’aménagement_foncier_et-d’établissement_rural (#Safer)

  • (Encore) un nouveau #fairphone ?
    https://framablog.org/2023/09/25/encore-un-nouveau-fairphone

    Le Fairphone 5 est sorti le 30 août dernier. La marque de téléphone dit « équitable » semble avoir réussi à se faire une place dans le paysage. Mais la sortie de ce nouveau modèle est-elle pour autant une bonne nouvelle ? Note : … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Lecture #CO2 #Ecologie #environnement

  • Points de repère sur les communs numériques - Bastien Guerry
    https://bzg.fr/points-de-repere-sur-les-communs-numeriques

    par Bastien Guerry

    Oct 20, 2021
    #communs , #libre
    10 minutes de lecture

    Les « communs numériques » ont la cote.

    L’expression est chargée d’un tel capital de sympathie qu’après avoir mobilisé les militants, elle est désormais reprise dans les discours politiques. Mais l’usage répandu d’une expression témoigne moins de sa clarté que de l’importance qu’il y a à la clarifier.

    D’où cette entrée de blog, où je propose quelques points de repère. Je repars d’une définition large, moralement neutre, pour souligner que les attentes de chacun vis-à-vis des communs dépendent de propriétés que cette définition appelle à préciser. Je termine en proposant que ces propriétés ne permettent pas à elles seules de départager les « bons » des mauvais communs, encore moins de définir un programme d’action, mais qu’elles exigent de nous questionner sur les dépendances dans lesquelles nous voulons entrer et sur la démarche éthique qui guide ces choix.

    J’espère contribuer à cette clarification nécessaire, préalable indispensable à toute reprise de l’expression dans un programme.

    #Communs #Communs_numériques

  • Opinion | One Thing Not to Fear at Burning Man - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2023/09/03/opinion/columnists/one-thing-not-to-fear-at-burning-man.html

    Sept. 3, 2023
    Two people walk through gray mud at a flooded campground with recreational vehicles.
    Credit...Trevor Hughes/USA Today Network, via Reuters
    Two people walk through gray mud at a flooded campground with recreational vehicles.

    By Zeynep Tufekci

    Opinion Columnist

    The news that thousands of Burning Man festival goers were told to conserve food and water after torrential rains left them trapped by impassable mud in the Nevada desert led some to chortle about a “Lord of the Flies” scenario for the annual gathering popular with tech lords and moguls.

    Alas, I have to spoil the hate-the-tech-rich revelries. No matter how this mess is resolved — and many there seem to be coping — the common belief that civilization is but a thin veneer that will fall apart when authority disappears is not only false, the false belief itself is harmful.

    Rutger Bregman, who wrote a book called “Humankind: A Hopeful History,” had read “Lord of the Flies” as a teenager like many, and didn’t doubt its terrible implication about human nature. However, Bregman got curious about whether there were any real-life cases of boys of that age getting stranded on an island.

    Bregman learned of one that played out very differently,

    In 1965, six boys from 13 to 16, bored in their school in Tonga, in Polynesia, impulsively stole a boat and sailed out, but became helplessly adrift after their sail and rudder broke. They were stranded on an island for more than a year. Instead of descending into cruel anarchy, though, they stayed alive through cooperation. When one of them broke his leg, they took care of him.

    Some of the most memorable weeks of my life were spent helping out with rescues and aid in the aftermath of the 1999 earthquake in Turkey that killed thousands of people. The epicenter was my childhood hometown, so I was very familiar with the place, and I rushed to help, unsure of what I would find. Instead of the chaos and looting that was rumored, the people had been mostly sharing everything with one another. Intrigued, I dived into the sociology of disasters and found that this was the common trajectory after similar misfortune.

    Rebecca Solnit’s book “A Paradise Built in Hell: The Extraordinary Communities That Arise in Disaster” documents many such experiences — people altruistically cooperating in the aftermath of earthquakes, hurricanes and other catastrophes — and how the authorities often assume the opposite, and go in to restore law-and-order, but end up doing real harm.

    One of the most egregious recent examples of this involved rumors of conditions after Hurricane Katrina in the Superdome in New Orleans — where tens of thousands of people unable to evacuate earlier had gathered. The police chief told Oprah Winfrey that babies were being raped. The mayor said, “They have people standing out there, have been in that frickin’ Superdome for five days watching dead bodies, watching hooligans killing people, raping people.” There were reports that rescue helicopters were being shot at.

    The reality was that even as the situation deteriorated in the Superdome, as Rebecca Solnit’s book documents, many people kept each other alive, especially taking care of the elderly and the frail under very stressful conditions.

    But the demonization of the overwhelmingly Black population of New Orleans fueled true ugliness: Some aid was delayed and resources diverted to prevent “looting,” and refugees from the city trying to escape on foot were shot at by residents in the mostly white suburbs.

    What about the terrible side of humanity: the wars, the genocides? And what about survival of the fittest?

    In his book “Blueprint: The Evolutionary Origins of a Good Society,” Nicholas Christakis, a sociologist as well as a physician, explains that people are cooperative and social animals, not lone wolves. Humans have survived not because they were the animals with the sharpest claws and strongest muscles, but because they had smarts and they had one another.

    Christakis looked at shipwrecks from 1500 to 1900 and found that survivors often managed by cooperation and that violence and ugliness was far from the norm.

    This is not a rosy-eyed view that ignores the terrible aspects of human behavior. Groups can also be organized politically and socially against each other. That’s the basis of wars and genocides. But far from being elements of true human nature that are revealed once the thin veneer of civilization is worn off, such atrocities are organized through the institutions of civilization: through politics and culture and militaries and sustained political campaigns of dehumanization.

    The institutions of civilization can also be enlisted to resist this dehumanization. The European Union may not be perfect, but it has helped to largely suppress the sorts of conflicts that wracked the continent for centuries.

    I would venture that many of the thousands trapped in the Nevada mud are mostly banding together, sharing shelter, food and water.

    If tech luminaries and rich folks are among those suffering in the mire, instead of gloating about their travail, let’s hope this experience reinforces for them the importance of pulling together as a society.

    We can help them along by passing laws that make tax havens illegal, create a more equitable tax structure and a strong international framework for stopping the laundering of gains of corruption, force technology and other companies to deal with the harms of their inventions and overcome the current situation where profits are private but the fallout can be societal.

    Human nature isn’t an obstacle to a good society, but it needs help from laws and institutions, not thick mud, to let the better angels have a chance.

    #Burning_Man #Zeynep_Tufekci #Communs #Solidarité

  • Book Review Roundtable: Against the Commons: A Radical History of Urban Planning
    https://urbanpolitical.podigee.io/68-against-the-commons

    Against the Commons underscores how urbanization shapes the social fabric of places and territories, lending awareness to the impact of planning and design initiatives on working-class communities and popular strata. Projecting history into the future, it outlines an alternative vision for a postcapitalist urban planning, one in which the structure of collective spaces is defined by the people who inhabit them.

    #Commons,Commoning,Radical_Planning,Berlin,Enclosure,Agrarian_Question,Milan,New_York,Chicago
    https://audio.podigee-cdn.net/1204327-m-7c57eda7252ce5d46d0d1f7cea9d8acc.m4a?source=feed

  • #David_Revoy, un artisteface aux #IA génératives
    https://framablog.org/2023/07/02/david-revoy-un-artisteface-aux-ia-generatives

    Depuis plusieurs années, Framasoft est honoré et enchanté des illustrations que lui fournit David Revoy, comme sont ravi⋅es les lectrices et lecteurs qui apprécient les aventures de Pepper et Carrot et les graphistes qui bénéficient de ses tutoriels. Ses créations … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Enjeux_du_numérique #Logiciel_libre #Traductions #AI #Apprentissage_automatique #Art #art_libre #ArtStation #Bande_dessinée #Création_numérique #creative-commons #DavidRevoy #DeviantArt #IArtistes #jeu_de_données #licences_libres #mastodon #Peinture
    https://framablog.org/wp-content/uploads/2023/07/b636eb3c963a1f5e.mp4

  • Quel déclin ? - Mon blog sur l’écologie politique
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Quel-declin

    L’extrême droite française fait ses délices de la notion de déclin, celui-ci étant toujours mis sur le compte des minorités, en particulier ethniques. Faisons-nous, nous qui sommes attaché·es à des valeurs égalitaires, émancipatrices et à la réconciliation avec notre milieu naturel, le même constat ? Oui et non. Et pour nous les causes sont absolument différentes.

    #France #déclin #communs

  • Les Community Land Trusts : vers l’émergence de #communs de l’habitat ?
    https://metropolitiques.eu/Les-Community-Land-Trusts-vers-l-emergence-de-communs-de-l-habitat.h

    Les Organismes fonciers solidaires se développent aujourd’hui en France pour favoriser l’accès au #logement ; Daniela Festa revient sur les origines des mécanismes dissociant la propriété foncière de ses usages, afin de réduire les coûts du logement. Les symptômes de la crise du logement sont aujourd’hui avérés dans le monde entier et ni le marché ni les programmes publics ne parviennent à produire une offre suffisante de logements abordables. Cette impasse a poussé de nombreuses études critiques, #Essais

    / #habitat, #foncier, #fiducie, communs, marché, logement

    #marché
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/festa.pdf

  • Analyzing commons: complex dynamics leading to sustainably governed urban commons
    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/frsc.2022.760858

    As a concept, urban commons offer new perspectives on collaborative urban design and the participatory management of urban resources. In many cases, citizens create urban commons as bottom-up initiatives, although they often cooperate with local governments or private proprietors, particularly if a long-term perspective is targeted for their project. Urban commons therefore shed light on the tension between bottom-up initiatives and the public and private sector in urban governance. This article aims to better understand how the interrelation between different variables, such as the implementation process, accessibility of the community, ownership structure, etc., can help to constitute sustainable governed commons. To do so we investigate three case studies of commons in different (...)

  • Le logement n’est pas un produit, mais un bien essentiel | Communs
    https://topophile.net/rendez-vous/le-logement-nest-pas-un-produit-mais-un-bien-essentiel-communs

    Avec Isabelle Rey, journaliste, et l’association Communs, foncière citoyenne pour des logements coopératifs, écologiques et non spéculatifs. Le groupe thématique transversal Territoires frugaux cherche à adresser les questions de la frugalité aux échelles de l’aménagement – ou du ‘ménagement’ – des territoires et des paysages. Nous nous réunissons, en visio, tous les derniers jeudi du... Voir l’article

  • Point d’étape pour l’écriture à deux mains de « L’amour en Commun »
    https://framablog.org/2023/04/25/point-detape-pour-lecriture-a-deux-mains-de-lamour-en-commun

    Prouver par l’exemple qu’il est possible de faire autrement, tel est souvent le moteur des projets de Framasoft. Il en va ainsi pour #Des_Livres_en_Communs, qui propose un autre modèle d’édition : une bourse aux autrices et auteurs en … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Amour #auteur #autrice #communs #DLeC #écriture #édition #essai #livres #poésie

  • Une « #édition » minable de Pepper & Carrot sur #Amazon
    https://framablog.org/2023/04/10/une-edition-minable-de-pepper-carrot-sur-amazon

    Depuis quelques années, Framasoft bénéficie des illustrations très appréciées de #David_Revoy, un artiste qui séduit autant par son talent et son imaginaire que par le choix de publier en licence libre (CC-BY), ce qui est plutôt exceptionnel dans le … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Droits_numériques #Traductions #BD #CC-BY #licences_libres #Pepper&Carrot

  • Qui manipule Wikipédia ? | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/dominique-vidal/blog/040423/qui-manipule-wikipedia

    Il est vraiment nécessaire, pour sauver ce commun de la pensée qu’est Wikipédia , de se pencher sur les pouvoir de la bureaucratie et notamment ceux qu’y tiennent la droite extrême. Un commun, que l’on défend en tant que tel (premier de cordée dans ce domaine), est aussi un lieu de combat politique.

    Ne laissons pas Wikipédia tomber dans des mains étrangères aux communs, à la pensée collective et à la liberté. Car ce danger existe partout.

    Côté pile, c’est (surtout) une encyclopédie. Côté face, c’est (parfois) une entreprise de manipulation. Si vous en doutez, consultez la notice que Wikipédia me consacre : depuis quelques semaines, elle a été transformée en pamphlet à charge par des anonymes protégés par... des anonymes. Impossible de rétablir la vérité des faits....

    Le coup de pied de l’âne arrive en dernier. La nouvelle version de « ma » notice écrit : « Face aux accusations d’antisémitisme, Vidal se défend en soutenant la thèse d’un “chantage inacceptable (à l’antisémitisme)” alors qu’il ne s’agit pour lui que de critiquer la politique israélienne( note 20 notice Wikipédia), (note 21 notice Wikipédia), et avance “leur manipulation” » (note 22 notice Wikipédia). Mais quelles sont ces « accusations d’antisémitisme » ? Qui les a formulées ? Où sont les sources ?
    Illustration 1

    Ai-je au moins la possibilité de contester ces mensonges ? Ce devrait être le cas. Car tout intellectuel auquel cette encyclopédie consacre un article peut être soumis – mon exemple en est la preuve – à des calomnies, sous couvert du droit de chacun de modifier comme il l’entend le texte de tout article. Est-ce délibérément ou par inadvertance que Wikipédia n’organise en rien la possibilité d’empêcher que se perpétue un tel état de choses ?

    Théoriquement, il suffit de cliquer, en haut d’un article, sur « Discussion » pour formuler des critiques. Mais les censeurs « bénévoles » ne sont pas tenus d’en tenir compte. Et gare à qui leur fait observer qu’ils n’ont pas répondu de manière argumentée à des remarques argumentées : on ne peut plus rectifier la notice, surtout si l’on ose faire état de son droit à saisir la justice pour se défendre contre les diffamations dont on est victime.

    Les recours polis et respectueux des procédures proposées provoquent en retour un florilège de réponses plus ou moins bien intentionnées, mais sans aucun effet sur le règlement de la question. Une personne anonyme, sans identité juridique, s’octroie le droit de bloquer l’article litigieux c’est-à-dire de perpétuer la publication de mensonges et de diffamation.

    Wikipédia gagnerait en crédibilité en instituant une procédure simple qui permette dans chaque pays à chaque personne faisant l’objet d’une campagne de calomnie, d’être entendue dans ses mises au point avant, en ultime recours, d’avoir à saisir la direction de Wikipédia aux États-Unis.

    Dominique Vidal

    #Wikip&édia #Bureaucratie #Communs

  • #PVH éditions et #Ludomire : édités, libérés
    https://framablog.org/2023/03/22/pvh-editions-et-ludomire-edites-liberes

    Le 12 janvier dernier, PVH éditions a annoncé la libération de sa collection Ludomire. Vu la faible fréquence de ce genre de démarche dans le milieu de l’édition traditionnelle, nous avons eu envie d’aller interroger ce courageux éditeur suisse. Rencontre … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Lecture #communs #Crouzet #édition #Interview #licence_libre #Ploum

  • Démystifier les conneries sur l’IA – Une #Interview
    https://framablog.org/2023/02/22/demystifier-les-conneries-sur-lia-une-interview

    Cet article a été publié à l’origine par THE #Markup, il a été traduit et republié selon les termes de la licence Creative Commons Attribution-NonCommercial-NoDerivatives Démystifier le buzz autour de l’IA Un entretien avec Arvind #Narayanan par JULIA #Angwin Si … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Traductions #AI #Bullshit #chatGPT #CNET #Dall-E #IA #Intelligence_articielle #JuliaAngwin #Kapoor #Meta #openAI

  • Le #Fediverse n’est pas #Twitter, mais peut aller plus loin
    https://framablog.org/2023/02/17/le-fediverse-nest-pas-twitter-mais-peut-aller-plus-loin

    Maintenant que #mastodon a suscité l’intérêt d’un certain nombre de migrants de Twitter, il nous semble important de montrer concrètement comment peuvent communiquer entre eux des comptes de Mastodon, #PeerTube, #Pixelfed et autres… c’est ce que propose Ross Schulman dans … Lire la suite­­

    #Communs_culturels #Peer.tube #Traductions #Bookwyrm #Funkwhale #migration #Writefreely

  • Elinor Ostrom : une économiste pour le XXIe siècle | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/eloi-laurent/elinor-ostrom-une-economiste-xxie-siecle/00103648

    Il apparaît de plus en plus clairement que l’enjeu économique majeur de notre siècle est la réinvention de la coopération sociale en vue d’accomplir la transition écologique. Il y a dix ans presque jour pour jour disparaissait Elinor Ostrom, dont les travaux foisonnants ont éclairé cet enjeu d’une puissante lumière d’espoir.

    « Je suis née à Los Angeles, en Californie, le 7 août 1933, et j’ai grandi pendant la Grande Dépression. Heureusement, notre maison disposait d’une grande cour arrière où nous avons installé un potager et des arbres fruitiers. J’ai appris à cultiver des légumes et à mettre en conserve des abricots et des pêches pendant la chaleur de l’été. »
    Ainsi, Elinor Ostrom décrit-elle les premières années de sa vie, en mêlant subtilement épreuve sociale et ressources naturelles.

    De condition modeste, elle est la première de sa famille à accéder à l’université et parvient à financer ses cours à UCLA en travaillant pour s’engager immédiatement après dans la vie active sans entreprendre de trop onéreuses études doctorales.

    En butte au sexisme ordinaire de l’Amérique des années 1950, elle parvient à s’élever dans la hiérarchie d’une entreprise locale qui, selon ses dires, « n’avait jamais embauché une femme à un autre poste que secrétaire ». Elle décide alors de reprendre ses études universitaires, non sans mal. Voici le récit édifiant qu’elle fait de sa tentative d’entreprendre un doctorat d’économie :

    « Mes premières discussions avec le département d’économie de UCLA concernant l’obtention d’un doctorat furent assez décourageantes. Je n’avais pas suivi de cours de mathématiques en premier cycle parce que l’on m’avait déconseillé, en tant que fille, de suivre au lycée d’autres cours que l’algèbre et la géométrie. Le département d’économie m’ôta l’envie de toute réflexion sur la possibilité d’un doctorat. »
    « Le département de sciences politiques était également sceptique quant à l’admission de femmes à son programme doctoral, craignant pour sa réputation, poursuit-elle. J’ai cependant été admise [en sciences politiques], avec trois autres femmes, parmi 40 lauréats. Après avoir commencé notre doctorat, on nous a fait savoir que le corps enseignant avait eu une réunion houleuse au cours de laquelle notre admission avait fait l’objet de vives critiques. »
    Comment préserver les ressources naturelles

    On l’ignore généralement, mais l’un des tout premiers articles publiés dans la revue qui allait devenir pour longtemps la référence mondiale de la discipline économique, l’American Economic Review, a été écrit par une femme et portait sur les enjeux environnementaux. Katharine Coman se proposa en effet en 1911 d’examiner les problèmes d’action collective liés à l’irrigation dans l’Ouest américain, problèmes d’une actualité brûlante aujourd’hui et qui occuperont Ostrom au cours de son doctorat consacré à l’étude de la gestion de l’eau en Californie.

    Ostrom élargit progressivement son sujet pour répertorier puis analyser systématiquement les institutions qui permettent (ou ne permettent pas) une exploitation soutenable des ressources naturelles. Comment font les pêcheurs de homards du Maine, aux Etats-Unis, pour se répartir équitablement les droits de pêche tout en prenant soin de cette ressource halieutique qui est la garantie de leur niveau de vie ? Voilà concrètement ce qu’Ostrom veut tirer au clair.

    La révolution des communs dont elle sera à l’origine est à la fois une avancée, mais aussi une redécouverte de formes parfois très anciennes de coopération humaine dans le domaine des ressources naturelles (notamment la gestion de l’eau).

    Garett Hardin a montré en 1968 avec sa « tragédie des communs » que des individus n’écoutant que leur intérêt personnel courraient à la ruine collective en croyant s’enrichir, et que seules la privatisation des ressources naturelles ou l’intervention d’une autorité extérieure étaient en mesure de produire et d’imposer des normes pour infléchir ces comportements autodestructeurs, et sauvegarder la prospérité commune.

    Les travaux d’Ostrom (à commencer par Governing the commons : The Evolution of Collective Action, publié en 1990) vont démontrer, à l’inverse, que les institutions qui permettent la préservation des ressources par la coopération sont engendrées par les communautés locales elles-mêmes. C’est donc une double invalidation de l’hypothèse de Hardin : la coopération est possible, et elle est autodéterminée.

    Eviter la « tragédie des communs »

    Ostrom part d’une découverte fondamentale faite en laboratoire au moyen de « jeux » : les individus coopèrent beaucoup plus que ne le présuppose la théorie standard. Elle va vérifier cette intuition, sur le terrain, à travers le monde.

    Dans des centaines de cas minutieusement documentés, les humains parviennent à éviter la « tragédie des communs » en construisant des règles collectives dont les piliers sont la réciprocité, la confiance et la justice. Qu’il s’agisse de rivières à préserver de la pollution, de forêts qu’il faut exploiter raisonnablement tout en les entretenant, de poissons qu’il faut pêcher avec modération pour leur permettre de se reproduire, de la Suisse au Japon, des systèmes d’irrigation espagnols aux systèmes d’irrigation népalais, les humains se montrent capables de coopérer pour préserver, conserver et prospérer.

    A partir de ses observations de terrain, Ostrom va s’attacher à définir les grands principes, au nombre de onze, d’une gestion soutenable des ressources communes (pages 37-38).

    Expériences de laboratoire, travail de terrain, dispositifs empiriques, cadre théorique : Lin Ostrom jongle, à pied d’œuvre dans son Atelier de l’université de l’Indiana, avec les méthodes et les approches, entre science politique, psychologie sociale et études environnementales pour renouveler en profondeur la discipline économique et nous transmettre une formidable leçon d’espoir quant à la poursuite de l’aventure humaine sur la planète.

    Oui, l’intelligence collective humaine peut tout, à condition de comprendre que la technologie d’avenir dans laquelle nous excellons est l’innovation sociale. Lin résume le sens de ses travaux ainsi :

    « Concevoir des institutions pour contraindre (ou inciter) des individus parfaitement égoïstes à parvenir à de meilleurs résultats du fait de leurs interactions sociales a été l’objectif majeur assigné aux gouvernements par les chercheurs au cours du dernier demi-siècle. »
    « De substantielles recherches empiriques me conduisent à affirmer que l’objectif central des politiques publiques devrait plutôt être de faciliter le développement d’institutions qui font ressortir ce qu’il y a de meilleur chez les humains, estime-t-elle. Nous devons nous demander comment des institutions polycentriques variées peuvent décourager ou favoriser l’innovation, l’apprentissage, l’adaptation, la fiabilité, la coopération pour parvenir à des situations plus équitables et soutenables à des échelles multiples. »
    Adam Smith a mis au jour au XVIIIe siècle la fabrique de la richesse économique, Marx en a dévoilé au XIXe siècle les rouages inégalitaires, Keynes a fait de l’Etat, au XXe siècle, le grand mécanicien de l’ordre social. Trois siècles de perfectionnement de la mécanique économique qui débouchent sur la destruction de la biosphère.

    L’économie d’Elinor Ostrom, centrée sur la coopération sociale-écologique, est organique, en prise directe avec notre siècle où les humains se redécouvrent vivants parmi les vivants.

    #Communs #Elinor_Ostrom

  • Right-to-Repair Advocates Question John Deere’s New Promises | WIRED
    https://www.wired.com/story/right-to-repair-advocates-question-john-deeres-new-promises

    Quand « oui » = « non » et que ça sent l’arnaque...

    Early this week, tractor maker John Deere said it had signed a memorandum of understanding with the American Farm Bureau Federation, an agricultural trade group, promising to make it easier for farmers to access tools and software needed to repair their own equipment.

    The deal looked like a concession from the agricultural equipment maker, a major target of the right-to-repair movement, which campaigns for better access to documents and tools needed for people to repair their own gear. But right-to-repair advocates say that despite some good points, the agreement changes little, and farmers still face unfair barriers to maintaining equipment they own.

    Kevin O’Reilly, a director of the right-to-repair campaign run by the US Public Interest Research Group, a grassroots lobbying organization, says the timing of Deere’s deal suggests the company may be trying to quash recent interest in right-to-repair laws from state legislators. In the past two years, corn belt states including Nebraska and Missouri, and also Montana, have considered giving farmers a legal right to tools needed to repair their own equipment. But no laws have been passed. “The timing of this new agreement is no accident,” O’Reilly says. “This could be part of an effort to take the wind out of the sails of right-to-repair legislation.”

    Indeed, one section of the memorandum takes direct aim at proposals to enshrine the right to repair into law. It states that the American Farm Bureau Foundation “agrees to encourage state Farm Bureau organizations to recognize the commitments made in this MOU and refrain from introducing, promoting, or supporting federal or state Right to Repair legislation that imposes obligations beyond the commitments in this MOU.”

    Walter Schweitzer, a Montana-based cattle farmer and right-to-repair advocate, calls the new agreement “a Groundhog Day sort of thing”—a repeat of something he has seen before. The memorandum is similar to one signed in 2018 by the California Farm Bureau, the state’s largest organization for farmers’ interests, and the Equipment Dealers Association, which represents Deere, he says. But little changed afterward, in his view.

    Jen Hartmann, John Deere’s global director of strategic public relations, says the new memorandum of understanding emerged from years of discussions with the American Farm Bureau. It reaffirms the company’s “long-standing commitment to ensure farmers have access to tools and resources they need to diagnose, maintain, and repair their equipment,” she says.

    Deere dominates farming in the US, with 60 percent of farmers across 20 states owning at least one of the company’s combine harvesters. It has recently morphed products like tractors into mobile computers, investing hundreds of millions of dollars in robotics and adding AI tools to help farmers boost yields. But those computers on oversize wheels have become increasingly difficult to repair due to closed-off software, many farmers say. Being unable to repair your iPhone may be inconvenient, but a farmer at harvest time with a broken tractor faces potential ruin. 

    In 2022, three lawsuits alleged that Deere has been monopolizing the repair market, and a group of farming organizations filed a similar complaint with the US Federal Trade Commission. And in 2021, the FTC said it planned to ramp up enforcement against companies that used restrictive measures to prevent consumers from repairing their own electronics. 

    Deere’s new agreement states that it will ensure that farmers and independent repair shops can subscribe to or buy tools, software, and documentation from the company or its authorized repair facilities “on fair and reasonable terms.” The tractor giant also says it will ensure that any farmer, independent technician, or independent repair facility will have electronic access to Deere’s Customer Service Advisor, a digital database of operator and technical manuals that’s available for a fee.

    The memorandum also promises to give farmers the option to “reset equipment that has been immobilized”—something that can happen when a security feature is inadvertently triggered. Farmers could previously only reset their equipment by going to a John Deere dealer or having a John Deere-authorized technician come to them. “That’s been a huge complaint,” says Nathan Proctor, who leads US PIRG’s right-to-repair campaign. “Farmers will be relieved to know there might be a non-dealer option for that.”

    Other parts of the new agreement, however, are too vague to offer significant help to farmers, proponents of the right to repair say. Although the memorandum has much to say about access to diagnostic tools, farmers need to fix as well as identify problems, says Schweitzer, who raises cattle on his 3,000-acre farm, Tiber Angus, in central Montana. “Being able to diagnose a problem is great, but when you find out that it’s a sensor or electronic switch that needs to be replaced, typically that new part has to be reprogrammed with the electronic control unit on board,” he said. “And it’s unclear whether farmers will have access to those tools.”

    Deere’s Hartmann says that “as equipment continues to evolve and technology advances on the farm, Deere continues to be committed to meeting those innovations with enhanced tools and resources." The company this year will launch the ability to download software updates directly into some equipment with a 4G wireless connection, she said. But Hartmann declined to say whether farmers would be able to reprogram equipment parts without the involvement of the company or an authorized dealer.

    The new agreement isn’t legally binding. It states that should either party determine that the MOU is no longer viable, all they have to do is provide written notice to the other party of their intent to withdraw. And both US PIRG and Schweitzer note that other influential farmers groups are not party to the agreement, such as the National Farmers Union, where Schweitzer is a board member and runs the Montana chapter. 

    Schweitzer is also concerned by the way the agreement is sprinkled with promises to offer farmers or independent repair shops “fair and reasonable terms” on access to tools or information. “‘Fair and reasonable’ to a multibillion-dollar company can be a lot different for a farmer who is in debt, trying to make payments on a $200,000 tractor and then has to pay $8,000 to $10,000 to purchase hardware for repairs,” he says. 

    The agreement signed by Deere this week comes on the heels of New York governor Kathy Hochul signing into law the Digital Fair Repair Act, which requires companies to provide the same tools and information to the public that are given to their own repair technicians.

    However, while right-to-repair advocates mostly cheered the law as precedent-setting, it was weakened by last-minute compromises to the bill, such as making it applicable only to devices manufactured and sold in New York on or after July 1, 2023, and by excluding medical devices, automobiles, and home appliances.

    #John_Deere #Réparation #Tracteurs #Communs

  • Santiago Declaration Final version - Google Docs
    https://docs.google.com/document/d/13Ue6JNcMX1hMNx7z3-KL-txO2xpHk09AG_EPJncSYlw/edit#heading=h.3eg07qnoovom
    https://lh4.googleusercontent.com/Dn2jOFKGwbjjEdp8jaX-lH4atn5Yw2OBrHutZA7rhJWuPxCBK2Ra0VEBmbxDc

    Our Future is Public:
    The Santiago Declaration for Public Services

    Santiago de Chile, 2 December 2022

    From 29th November to 2nd December over a thousand representatives from over one hundred countries, from grassroots movements, advocacy, human rights, and development organisations, feminist movements, trade unions, and other civil society organisations, met in Santiago, Chile, and virtually, to discuss the critical role of public services for our future.

    We are at a critical juncture. At a time when the world faces a series of crises, from the environmental emergency to hunger and deepening inequalities, increasing armed conflicts, pandemics, rising extremism, and escalating inflation, a collective response is growing. A large movement is building and concrete solutions are emerging to counter the dominant paradigm of growth, privatisation and commodification.

    Hundreds of organisations across socio-economic justice and public services sectors, from education and health services, to care, energy, food, housing, water, transportation and social protection, are coming together to address the harmful effects of commercialising public services, to reclaim democratic public control, and to reimagine a truly equal and human rights oriented economy that works for people and the planet. We demand universal access to quality, gender-transformative and equitable public services as the foundation of a fair and just society.

    The common political framing of coloniality helps us to recognise the structures and mindsets that have historically constructed and continue to drive economic inequality, injustice and austerity - that have left public services chronically under-funded for decades. The neoliberal economy, magnified by the current pattern of hyper-globalisation, is defined by perpetuating extraction, control, dependence, subjugation, patriarchy and the current global division of labour, disproportionately impacting the Global South.

    The commercialisation and privatisation of public services and the commodification of all aspects of life have driven growing inequalities and entrenched power disparities, giving prominence to profit and corruption over people’s rights and ecological and social well-being. It adversely affects workers, service users, and communities, with the costs and damages falling disproportionately on those who have historically been exploited .

    The devaluation of public service workers’ social status, the worsening of their working conditions, and attacks against their unions are some of the most worrying regressions of our times and a threat to our collective spaces. This is deeply linked with the patriarchal organisation of society, where women as workers and carers are undervalued and absorb social and economic shocks. They are the first to suffer from public sector cuts, losing access to services, and opportunities for decent work, and facing a rising burden of unpaid care work.

    Austerity cuts in public sector budgets and wage bills are driven by an ideological mindset entrenched in the International Monetary Fund and many Ministries of Finance that serve the interests of corporations over people, perpetuating dependencies and unsustainable debts. Unfair tax rules, nationally and internationally, enable vast inequalities in the accumulation and concentration of income, wealth and power within and between countries. The financialisation of a wide range of public actions and decisions hands over power to shareholders and undermines democracy.

    This gathering in Chile follows years of growing mobilisation around the world. It builds on the organisation of a series of groundbreaking events that brought together thousands of people online, and the adoption in 2021 of the Global Manifesto for Public Services and the related Manifesto on Rebuilding the Social Organisation of Care.

    Our Future is Public

    We commit to continue building an intersectional movement for a future that is public. One where our rights are guaranteed, not based on our ability to pay, or on whether a system produces profit, but on whether it enables all of us to live well together in peace and equality: our buen vivir.

    A future that is public is one where neither women, nor Indigenous Peoples, nor persons with disabilities, nor the working class or migrants, nor racialised, ethnic or sexual minorities, bear an unfair and unequal burden in our societies. It is a future where the continued legacy of colonialism is broken through meaningful reparations, debt cancellation and a complete overhaul of our global economic system.

    Who owns our resources and our services is fundamental. A public future means ensuring that everything essential to dignified lives is out of private control, and under decolonial forms of collective, transparent and democratic control. In some contexts this means decisive local, regional and/or national interventions by the state. In other contexts this means strengthening people’s organisations, including trade unions, and expanding spaces of self-government, commons, collective and community control of resources. We value public-public or public-common partnerships, but we resist the public-private partnerships that only serve to extract resources from the public for private interests.

    A future that is public also means creating the conditions for enabling alternative production systems, including the prioritisation of agroecology as an essential component of food sovereignty. To that end we need to take back control of decision making processes and institutions from the current forms of corporate capture to be able to decide for what, for whom and how we provide, manage and collectively own resources and public services.

    The public future will not be possible without taking bold collective national action for ambitious, gender-transformative and progressive fiscal and economic reforms, to massively expand financing of universal public services. These reforms must be complemented by major shifts in the international public finance architecture as well as tax, debt and trade governance. We need to seize the momentum generated by the recent successes of African and other Global South countries towards creating a UN intergovernmental framework on tax and the 4th Financing for Development Conference.

    Democratising economic governance towards truly multilateral processes is critical to overhaul the power of dominant neoliberal organisations and reorient national and international financial institutions towards socio-economic justice, ecological sustainability, human rights and public services. It is equally essential to enforce the climate and ecological debt of the Global North due to its excess energy and material resource use, and to prioritise finance system change.

    A Future that is Public recognises the urgent need for international solidarity and globally systemic but contextually differentiated, solutions. It is an essential element of a just, feminist and decolonial transition, that places public service users and workers at the centre, and will enable us to rebuild a sustainable social pact for the 21st century.

    We will take action

    We will join forces across sectors, regions and movements to formulate and carry out common strategies and new alliances towards joint proposals for a just, feminist and decolonial transition in the face of the climate and environmental crises. We will work to transform our systems, valuing human rights and ecological sustainability over GDP growth and narrowly defined economic gains.

    Working in solidarity with grassroots groups everywhere, including Indigenous Peoples, youth, older persons, and persons with disabilities, we will:
    Work transversally and in solidarity between sectors and movements, building our collective analysis and supporting each other’s work and demands, rallying forces behind iconic collective struggles.
    Invite each other in sector meetings, share good practices and develop collective programmes and demands.
    Report back within our organisations, networks and sectors, and continue strengthening and expanding engagement of our respective sectors as pillars of the broader movement.
    Work together to strengthen human rights institutional and legal frameworks for the protection of public services.
    Mobilise for a process of organisational, intersectional self-reflection, transformation and action.
    Work towards establishing a collective virtual space on Our Future is Public to share experiences and political tactics.
    Continue articulating demands for policy-makers across public services, policies, and investments that could take the form of a public services pledge for municipalities, city mayors and national governments.
    Engage with aligned local and national and international authorities to support alternative, fairer models of governance.
    Consult about the form, scope, and focus that an Independent Commission on Public Services could take and work together to build it.
    Organise regular convening spaces to strengthen groups and movements working on our public futures and explore another global conference within the next three years.

    #Communs #Service_public #Droits_humains