Face aux multinationales qui veulent s’emparer de la semence, les paysans résistent par l’idée de bien commun
▻http://www.reporterre.net/Face-aux-multinationales-qui-veulent-s-emparer-de-la-semence-les-paysans
Un accaparement qui s’accélère aujourd’hui via un nouveau type de brevet « sur les caractères natifs ». Jusqu’ici, seules des variétés nouvelles pouvaient faire l’objet d’un titre de propriété. Désormais, « les industriels peuvent breveter ce qui existe déjà », résume Guy Kastler.
En 2013, tel Christophe Colomb découvrant l’Amérique, la compagnie Syngenta « trouve » un poivron jamaïcain résistant à un parasite, la mouche blanche. En laboratoire, grâce au marquage moléculaire, les chercheurs parviennent à identifier la séquence génétique qui permet à la plante de survivre aux attaques de l’insecte... et la brevettent. Problème, nombre de paysans cultivent déjà des poivrons résistants. « Ça paraît un peu hurluberlu, mais Syngenta pourrait aujourd’hui aller les voir et leur demander de payer des droits de licence », explique Emilie Lapprand, juriste pour le Réseau Semences paysannes. « Ils disent, ’cette plante résiste à tel insecte, j’ai trouvé la séquence génétique qui lui permet de faire ça, toutes les plantes qui résistent à cet insecte m’appartiennent donc’ », résume Guy Kastler.
#semences #privatisation #biens_communs #prédateurs #crapules
L’eau bien-commun (tout court, pas de mot derrière, svp. Pas de « de l’humanité » à la débilos) : la preuve par le contre exemple.
Vol d’eau en Californie.
▻http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/06/01/le-vol-deau-crime-dun-nouveau-genre-en-californie
Alors que la Californie connaît un épisode de sécheresse sans précédent depuis maintenant quatre ans, des cas, de plus en plus nombreux, de détournement ou de vol d’eau sont signalés, comme l’explique le site Internet suisse BlueWin.
Hypothèse de futurologie : sécurisation des ressources en eau, donc moins d’eau libre, donc sécheresse encore accrue.
Au cœur de ruelles médiévales, des habitants rénovent un lieu hors du commun pour vivre autrement
►http://www.bastamag.net/Au-coeur-de-ruelles-medievales-des-habitants-renovent-un-lieu-hors-du-comm
Habiter autrement les centres des petites villes, accéder à la propriété quand on n’a pas de très gros moyens, vivre sans voiture et partager les problèmes : c’est l’aventure dans laquelle s’est lancé un collectif à Auch. Avec un projet de réhabilitation hors du commun : un important corps de bâtiments sur 3000 m² de terrain, réparti sur 7 niveaux, enclavé en plein centre-ville, accessible essentiellement par des escaliers sinueux. Ici on partage beaucoup – travaux, réflexions, espaces communs à rénover. La (...)
/ #Garantir_l'accès_au_logement, #Reportages, #Logement, #Alternatives_concrètes, A la (...)
Merci @tlbc : je suis très contente de ce boulot de longue haleine. Il a fallu pas mal de temps pour le sortir, parce que @bastamag m’a fait le cadeau de développer un modèle de page sous #spip pour mettre en valeur la partie photographique. Gros boulot de développement.
Et demain, je suis à la crémaillère du collectif... en espérant ne pas devoir embaucher un garde du corps ?
Au départ, nous voulions que les communs appartiennent à l’association du collectif. Mais le notaire nous a dissuadé de ce montage, compliqué et coûteux à gérer dans le temps. Donc, les lots sont intégrés dans une copropriété classique et les communs sont rattachés à la copropriété sur la base des tantièmes. Mais les communs sont aussi gérés par un collectif que nous allons transformer en association.
Il est toujours temps de regarder du coté du CLIP : ►http://clip.ouvaton.org
Très chouette reportage et très chouette le grand format.
#Bravo !
Ce qui serait super aussi, de la part de @bastamag, ce serait de soigner son flux RSS pour que ça arrive proprement ici : ) #seenthis_police
Signalons l’implication folle d’un autre #seenthisien, @matlap qui a utilisé des morceaux de conseils d’@arno pour créer ce modèle de page #spip grand format !
@intempestive c’est de ma faute : j’ai foutu le bordel avec toutes mes photos (et encore, y a vraiment pas tout !).
Bravo @monolecte pour cette page vraiment très très belle et ce contenu passionnant... pour les valides. Excusez ma mauvaise foi, je suis de ceux qui cherchent à rencontrer ce genre de projet pour un habitat futur. Rendez vous pris à Rennes le 22 mai. Toujours des questions et des doutes sur ce fameux « On mouille le maillot et on fait tout nous-même parce qu’on est très fort ». A la fin, de très beaux alter-logements pour les gens jeunes, forts et beaux... je vous l’ai dit, excusez ma mauvaise foi.
Non, tu as raison, @unvalide, la question de l’#accessibilité s’est posée dès le départ. Parce que, déjà, les bâtiments n’étaient pas accessibles pour tous et que vu la configuration du terrain, ils ne le seraient jamais. Dans les pousterles, la vieille qui m’interpelle au début habite dans une maison sans aucun autre accès de les escaliers historiques. Le jour où elle ne peut plus marcher, ça va devenir merdique pour elle. Et c’est d’ailleurs pour cela que plusieurs personnes ont quitté le collectif : en prévision d’une perte possible de #mobilité à moyen terme.
C’est aussi ce qui explique le prix bas : dans un quartier historique caractérisé par ses escaliers, aucune marge de manœuvre pour les promoteurs.
Après, tous les résidents ne sont pas beaux et forts et chacun participe à la hauteur de ses moyens et compétences aux communs. Pour les parties privées, les plus fauchés utilisent leurs petits bras, ceux des copains, de la famille... j’ai croisé deux pères qui venaient en renfort le plus souvent possible, deux retraités.
Ceux qui ont plus de moyens travaillent avec des artisans.
Et je rappelle que celui qui a trouvé le moyen d’évacuer le merdier sans accès rue, c’était un papet tout ratatiné !
En gros, le niveau 3 est accessible pour des invalides et c’est tout.
Cela dit, pendant que les bipèdes occupent ces niches écologiques peu accessibles, ils libèrent de la place accessible ailleurs.
Ce sujet est tout à fait passionnant car il met un point de concours entre plein de domaines : le #droit, la #législation, la #réflexion_politique et tout. Moi-même, je suis le premier à reprocher aux nouvelles #constructions accessibles d’être absolument moches, ressemblant à des hôpitaux. Mon cœur adore les marches, mais mon corps...
C’est le même problème pour les #ZAD. Ce qui est intéressant, c’est étudier tout ce qui passe au travers des normes mais permet l’accès... Et encore bravo pour la forme donnée à l’article...
Pour la forme, c’est entièrement de la faute de @matlap !
@matlap moi aussi j’ai trouvé superbe cette présentation, j’aimerais bien en savoir plus côté technique, savoir si c’est compliqué à faire, à partir de quoi tu es parti...
non c’est très simple... mais c’est un peu de code. c’est un modèle dans un article spip. Le modèle contient une centaine de lignes de css (qui gère les background et le mode portrait notamment), une soixantaine de javascript (qui réagit au scroll et surveille le défilement : légendes...) et le reste (une centaine) en html, c’est l’article. Il n’appelle aucune librairie javascript en plus du jquery de spip donc tout le mécanisme de l’article est dans le code : click droit+code source de la page et tu as tout (et je n’ai rien commenté...).
Je suis très content d’avoir travaillé avec @monolecte , son article et ses photos donnaient envie de les voir en grand.
@matlap Merci beaucoup pour ces explications. Je me demande maintenant (et je n’ai pas trouvé l’info dans le code) quel doit être le format d’origine des photos.
Là, on a pas mal bossé avec les spec d’@arno qui préconise des images plus grandes mais plus compressées. Je ne sais pas ce que @matlap a gardé pour le pano, mais pour les autres, c’est 1500px compressés à 50%. Ça reste assez propre en affichage sans peser des tonnes.
Après, j’ai croisé des lecteurs qui m’ont dit qu’avec un écran HD à 1900px en largeur, ça commençait à être un peu crade.
A Cautious Welcome For South Africa’s Traditional Knowledge Legislation
▻http://www.ip-watch.org/2015/04/29/a-cautious-welcome-for-south-africas-traditional-knowledge-legislation
“Section 14: Within Chapter Four, Section 14 designates who are considered beneficiaries under the law and thus entitled to certain exclusive rights and protections as set forth in Section 12. Section 14 is limited because it assumes that a community can identify those to whom the custody or protection of indigenous knowledge is entrusted. It also assumes that indigenous communities are homogeneous and distinct persons can be identified, rather than understanding how indigenous communities are heterogeneous and numerous individuals and families within may have competing, different, and related claims to indigenous knowledge. That being said, although identification of beneficiaries under Section 14 may be difficult, one must respect the sovereign right of indigenous peoples to designate as a community who they themselves consider to be entrusted with the custody or protection of their indigenous knowledge. Debates over the difficulty of identifying indigenous knowledge holders can inadvertently reinforce the notion that indigenous peoples are incapable of governing and determining these questions for themselves.”
Une véritable question pour les relations entre les communs et le monde extérieur (institutions et marché)
Michel Bauwens : « Quand survient le chaos, il faut déjà avoir les solutions »
▻http://rue89.nouvelobs.com/2015/04/06/quand-survient-chaos-faut-deja-avoir-les-solutions-258517
Pour Michel Bauwens, l’avenir est dans le pair-à-pair, qui permet aux gens de s’organiser en réseau pour créer des communs. Il y voit le germe d’une réforme de l’économie, de la société et même de la spiritualité. Source : Rue89
“Sharing lies”: five lies about the Sharing Economy
"3 The “sharing economy” is a new mode of production. That’s a lie. To present the P2P production as part of the “sharing economy” is to confuse things by equating ways of creating wealth that are very different and erasing what P2P really represents.P2P production is centered on the creation of the commons. That’s what transforms the nature of capital and the market. But is that the way it really is in the thousands of “Ubers” that enter the risk-capital market? Does Airbnb create anything resembling a commons? Obviously not. And to confuse things only leads to the things that matter most losing meaning."
▻http://blog.p2pfoundation.net/sharing-lies-five-lies-about-the-sharing-economy/2015/04/03
L’économie du partage ressemble de plus en plus à la marchandisation de la sphère privée et à l’exploitation de la pénurie.
#bad_market
Confusion sur les Communs
▻http://www.laviedesidees.fr/Confusion-sur-les-Communs.html
Au moment où la question de la propriété intellectuelle domine #internet, la lutte pour la mainmise sur l’univers numérique est de plus en plus présentée comme le « second mouvement des enclosures » : un emprunt trompeur, affirme Allan Greer.
Essais & débats
/ #commons, #intellectual_property, internet
Des brevets européens pour voler la vie !
▻http://www.semencespaysannes.org/des_brevets_europeens_pour_voler_la_vie_115-actu_243.php
La décision était attendue depuis longtemps : suffit-il de découvrir un lien entre une séquence génétique existant naturellement dans une plante cultivée et un caractère particulier de cette plante pour devenir propriétaire de toutes les plantes qui expriment ce caractère ? Dans une décision du 25 mars dernier, la Grande Chambre de Recours de l’Office Européen des Brevets a répondu oui.
Les brevets de deux sociétés anglaise et israélienne sur les procédés permettant de sélectionner des choux brocoli contenant une certaine quantité d’une substance amère décrite comme anticarcinogène et des tomates dites « ridées » car contenant peu d’eau avaient pourtant été annulés précédemment : il ne s’agit en effet que de croisements naturels. Les caractères particuliers de ces choux et de ces tomates n’ont pas été inventés, ni fabriqués artificiellement. Ils existent naturellement dans des choux ou des tomates cultivées depuis longtemps ou encore dans leurs parents sauvages.
Ah ben mince en plus je vais hybrider cette fameuse tomate fripée cette année :/
En regardant le brevet des tomates fripées un peu mieux c’est flippant, la technique brevette le fait de croiser une tomate avec une espèce sauvage de tomates spécifique et de sélectionner les tomates fripées. Et aussi ça brevette une tomate caractérisées par la peau fripée et qui du coup se dé-sèche sur le pied.
Maisons de la #semence : un espace de liberté agricole - Kaizen magazine
▻http://www.kaizen-magazine.com/maisons-de-la-semence-un-espace-de-liberte-agricole
Contre l’hégémonie des grands semenciers industriels, des paysans réagissent et créent des maisons de semences collectives. Exemples au Larzac et dans le Périgord.
Seed Libraries Are Sprouting Up Across the Planet, and Corporate Dominated Govts Are Trying to Stop Them | Alternet
▻http://www.alternet.org/environment/seed-libraries-are-sprouting-across-planet-and-corporate-dominated-govts-a
De telles bibliothèques se développent dans l’espace même des bibliothèques de lecture publique, certains considérant qu’une semence est un système d’enregistrement du savoir, et à ce titre pleinement redevable de la logique des bibliothèques et la construction de communs.
Comme vous pouvez l’imaginer, l’industrie des semenciers est vent debout contre de telles bibliothèques de semences... il n’y a pas qu’en France que des activités qui ne font de mal à personne se voient opposer des règlementations concernant la « propriété intellectuelle ». Mais plus inquiétante encore est la démarche de cette responsable de l’Etat de Pennsylvanie qui estime que son pays serait mis en danger par « l’agro-terrorisme », dont les bibliothèques de semences pourraient être les vecteurs !
Le terrorisme est devenu l’argument ultime de tous ceux qui veulent brider les libertés et les initiatives populaires.
Faudrait me surveiller toutes ces graines fissa... tiens, en leur ajoutant un gène spécial de repérage, puis les scanner en masse, en faire des big data et confier le travail aux Renseignements généraux, car les services secrets sont déjà débordés ;-)))
Comment ? Ça existe déjà et ça s’appelle des OGM....
J’y crois pas !
Seed libraries—a type of agricultural commons where gardeners and farmers can borrow and share seed varieties, enriching their biodiversity and nutrition—have sprouted up across the U.S. in recent years, as more Americans seek connection to food and the land. This new variety of seed sharing has blossomed from just a dozen libraries in 2010 to more than 300 today. The sharing of seeds “represents embedded knowledge that we’ve collected over 10,000 years,” says Jamie Harvie, executive director of the Institute for a Sustainable Future, based in Duluth, Minnesota. “Healthy resilient communities are characterized not by how we control other people, and more about valuing relationships.”
Seed Libraries Rising
“Love the earth around you,” urges Betsy Goodman, a 27-year-old farmer in Western Iowa, where “most of the landscape is covered in uniform rows of corn and soybeans.” Working on an 11-acre organic farm that sprouts 140 varieties of tomatoes and 60 varieties of peppers, among other crops, Goodman has become something of a seed evangelist. In 2012, she launched the Common Soil Seed Library, just across the Missouri River in nearby Omaha, Nebraska—enabling area gardeners and farmers to borrow some 5,000 seed packets (112 different varieties) to date.
“It didn’t make sense to me that no one was perpetuating the cycle of seed and life,” says Goodman. “People have this idea that you put a seed in the ground, harvest your food, and let it die.” Goodman says she is working to perpetuate life. “The basis of our whole food system comes from the seed,” she says. “I think people are not generally conscious of how grateful we should be for our food diversity and wealth.”
Goodman sees the seed library as an essential reclaiming of farming traditions and local food security. “I want farmers to go back to saving seeds. It’s our responsibility to uphold our food system. It takes everybody.” But, she says, many farmers remain isolated and unaware of the seed-sharing movement. “The consciousness around this is not there yet. I haven’t really heard from farmers yet…The farmers buy their seed each year from Monsanto and Syngenta, this huge industrial system that’s very much in control of this state and surrounding states.” Farmers, she adds, “rely on these companies to buy their corn, they are very tied into these companies, and can’t even feed themselves off of the food they’re growing.”
Seed-Sharing Crackdown
But all this seed-sharing love is butting up against some prodigious economic and regulatory challenges. As the libraries spread across the US, they are catching scrutiny from agriculture officials in states such as Pennsylvania, Minnesota, and Iowa, who express concerns about unlabeled seed packets, and the spreading of contaminated seeds and noxious or invasive species.
One flashpoint in this battle is a small seed library in Mechanicsburg, Pennsylvania, which ran into a regulatory dispute with the state’s department of agriculture. Last June, the Pennsylvania Department of Agriculture informed an employee of the Joseph T. Simpson Public Library that its seed library ran afoul of state seed laws and would have to shut down or follow exorbitant testing and labeling rules intended for commercial seed enterprises. County Commissioner Barbara Cross raised the specter of terrorism, telling local media, “Agri-terrorism is a very, very real scenario,” she said. “Protecting and maintaining the food sources of America is an overwhelming challenge...so you’ve got agri-tourism on one side and agri-terrorism on the other.”
The library was forced to limit its sharing, holding a special seed swapping event instead. As Mechanicsburg seed librarian Rebecca Swanger explained to media at the time, “We can only have current-year seeds, which means 2014, and they have to be store-purchased because those seeds have gone through purity and germination rate testing. People can’t donate their own seeds because we can’t test them as required by the Seed Act.”
Saving the Libraries
As state agriculture agencies consider whether to curtail seed libraries, legislative efforts are underway in Nebraska, Minnesota, and other states, to protect them. The Community Gardens Act [pdf] currently moving through the Nebraska legislature would exempt seed libraries from state laws governing seed labeling and testing. In December 2014, the city council of Duluth, Minnesota passed a resolution supporting seed sharing “without legal barriers of labeling fees and germination testing.”
Perhaps more significantly, the Duluth resolution advocated reforming the Minnesota Seed Law to “support the sharing of seeds by individuals and through seed libraries,” by exempting these forms of sharing from the law’s labeling, testing, and permitting requirements. After one reform measure was withdrawn from the Minnesota legislature, activists are gearing up for another legislative push soon.
Rapport sur l’état de nos forêts et leurs devenirs possibles
par des habitants du plateau de Millevaches - novembre 2013
▻http://juralib.noblogs.org/files/2015/03/BrochureForetTelechargement.pdf
Nous avons cherché à comprendre l’histoire humaine qui se cache sous les dehors faussement naturels du paysage, à déchiffrer les intérêts, les conceptions et les discours qui s’incarnent dans une « futaie régulière » de Douglas, une coupe rase ou un puy recouvert, sans ordre apparent, de feuillus dits « de qualité médiocre ». Il nous est alors apparu que notre plateau, prétendument si éloigné de tout, était traversé jusqu’en son cœur par la dynamique actuelle du capitalisme. En témoigne le simple fait que plus de la moitié des volumes de bois exploités sur le plateau partent en trituration pour l’usine de pâte à papier de Saillat ; une usine qui appartient au plus grand groupe papetier mondial, International Paper, dont le conseil d’administration accueille, entre autres financiers planétaires, l’ancien directeur général de la banque Goldman Sachs. Quant au bois qui ne part pas en trituration, les principaux acteurs de la filière savent s’entendre pour se partager la ressource et en fixer le cours.
En vérité, c’est tout un paysage qui nous est devenu plus lisible. Là où le lobby forestier a tendance à ne voir que des arbres plantés dans un désert humain, et où nous autres habitants avons tendance à envisager notre vie comme se déroulant sur le fond d’une « nature » immuable, nous avons découvert que l’état de la forêt, au fil de l’histoire, ne faisait qu’exprimer la façon dont le plateau était habité. L’état de la forêt est le reflet fidèle de notre rapport au territoire
Les grandes étendues « nordiques » qui sont la toile de fond et la beauté de notre vie quotidienne sur ce plateau, se révèlent à une étude approfondie guère plus poétiques que les champs de maïs industriels qui occupent l’horizon dans les grandes plaines de Charente.
Au fil des générations l’enrésinement a entériné la fin des communaux et des sectionnaux, et avec eux, de toute la vie sociale paysanne qui faisait leur raison d’être. La « désertification » rurale a fait le reste, dissociant de plus en plus propriété foncière et habitants. On compte aujourd’hui 40 000 habitants sur le périmètre du PNR, et 20 000 propriétaires forestiers, dont l’écrasante majorité ne compte plus parmi les dits habitants du plateau.
En l’espace d’à peine quatre générations, on ne peut que constater cet effet de balancier malheureux qui a vu la propriété foncière passer d’un régime féodal (domaines des nobles locaux et communaux hérités du Moyen Âge) à la petite propriété paysanne, pour repasser presque aussi sec à une propriété d’ « actionnaires distants » ; de lointains héritiers de paysans, ou des investisseurs dé-territorialisés qui ont un rapport à leurs propriétés foncières et forestières équivalant au mieux à un livret A, au pire à un portefeuille d’actions.
Nous autres, les habitants anciens et nouveaux, nous retrouvons dans le statut peu enviable de gardien de parc, à vivre au beau milieu d’un territoire capitalisé par des propriétaires absentéistes. Un environnement sur lequel nous n’avons aucune forme de pouvoir.
Ce qu’il s’agit aujourd’hui d’amorcer, c’est le retour de la question de la forêt dans l’idée que nous nous faisons d’habiter un territoire. Qu’on l’envisage comme « cadre de vie », « ressource locale en énergie bois », « ressource locale pour l’éco-habitat », « gage d’autonomie énergétique pour le plateau et ses habitants », « diversité paysagère », voire simplement comme « forêt d’agrément » ou comme « milieu propice tant à la chasse qu’à la cueillette », la défense de cette richesse commune est un élément essentiel sur le chemin d’une reprise de pouvoir sur nos existences.
Cette reprise de pouvoir à laquelle nous appelons, peut entre autre passer par la diffusion d’une culture populaire de la forêt parmi les habitants et propriétaires forestiers, comme y travaillent déjà certaines structures
Par-delà telle ou telle initiative concrète, ce qui est en jeu ici, c’est une mutation de notre rapport à ce qui nous entoure. Là où existe une véritable « culture de la forêt », on ne traite pas des parcelles plantées en vue de leur seule valorisation marchande sur un mode standardisé, on prend soin quasi-individuellement de chaque arbre, en vue d’en faire un bel arbre, beau à couper comme à voir. De la même manière, si près de 40% des forêts du plateau appartiennent à des propriétaires qui ne s’en occupent guère, c’est que cette propriété est moins affaire d’appât du gain qu’une façon pour des héritiers citadins attachés à leurs racines de conserver symboliquement un pied sur le territoire et dans la société paysanne dont ils sont issus. Il faut partir de la sincérité d’un tel attachement et faire comprendre à ces absents que le pays dont ils veulent le bien pourrait bien crever de leur négligence et du conformisme avec lequel ils laissent exploiter leurs parcelles. Nous voulons tous un plateau où il y ait des truites dans les rivières, des cèpes dans les sous-bois, de l’eau potable dans les robinets, du bois pour se chauffer, des forêts mélangées comme des jardins où l’on ait plaisir à se promener et où la faune abonde. Nous voulons que le bois qui pousse ici enrichisse le territoire lui-même et non l’ex-PDG de Goldmann Sachs. Nous voulons un plateau vivant, et il ne le sera que par l’insoumission à la logique actuelle qui régit nos forêts
#forêt #écoumène #communs #autonomie
#privatisation #enclosures #déménagement_du_territoire
« Promouvoir la gestion durable de la forêt » : La charte PEFC (anciennement Pan-European Forest Certification, aujourd’hui Program for the Enforcement of the Forest sChemes) se contente ainsi de répéter ce que dit la loi, elle ne parle de contraintes qu’au conditionnel, et permet finalement de cautionner autant les coupes rases que la monoculture et l’emploi de produits chimiques. L’adhésion à PEFC n’est qu’une simple formalité administrative sans aucune vérification sur le terrain, à tel point qu’il a été possible à un forestier facétieux de faire labelliser PEFC la pompe à essence du supermarché d’Eymoutiers !
Logiciels › Libre et ouvert, oui, mais pour qui ? › GreenIT.fr
►http://www.greenit.fr/article/logiciels/libre-et-ouvert-oui-mais-pour-qui-5436
Le logiciel “libre et ouvert” fut une belle utopie, née au début de l’épopée de l’ordinateur personnel, et qui mourra probablement avec la récupération quasi-totale de ce mouvement par quelques firmes oligopolistiques, dans le courant de cette décennie. Pourquoi une vie si brève ? Probablement parce que, dès le début, un non-dit s’est glissé dans la définition de l’enjeu du mouvement par ses propres acteurs : libre et ouvert, oui, mais pour qui ?
Une tragédie en trois actes
Avant de rentrer dans l’analyse de cette question, rappelons la tragédie en trois actes qui s’est déroulée depuis 10.000 ans dans les domaines de l’agriculture, des pêcheries, et de la plupart des activités humaines dépendantes des ressources de la biosphère. Premier acte : il y a plusieurs milliers d’années, les groupes humains, chacun selon son système de représentations, mettent au point par tâtonnements successifs les modalités d’accès aux ressources dont leurs vies dépendent, puis définissent des principes de transférabilité de ces droits d’accès,
. . .
Dans le cas du logiciel “libre et ouvert”, nous en sommes également au troisième acte. Les exemples de prédation de ces ressources immatérielles par des individus et organisations sans scrupules, pullulent. L’exemple le plus ironique est peut-être celui des logiciels libres de l’infrastructure du Bitcoin dont le pillage aboutit à remplacer un système d’exploitation financière par un autre. Les prédations plus subtiles sont aussi les plus courantes. C’est alors le principe de réciprocité de l’effort qui n’est jamais respecté : le travail bénévole de quelques-uns aide la plupart des autres à s’enrichir.
Jean-Paul Smets :
On peut constater facilement que le logiciel libre est majoritairement produit par des gens qui n’ont pas de problèmes de fin de mois.
Mais à part ça je trouve l’article bordélique, au final on ne sait pas très bien ce qu’il veut dire, le sens est « diffus », on ne comprend pas où il veut en venir.
À part que ça se finit en :
Mais en pratique, pour un entrepreneur, que faire ? Pourquoi donner accès aux fruits de son travail à tous, et surtout aux oligopoles qui menacent, à terme, sa propre activité ? Effectuer le dépôt d’une marque, d’un brevet sur certains aspects-clés d’une technique, permet ensuite d’exempter de redevance ses partenaires, donc de créer un système d’entraide mutuelle avec ses alliés, et des rapports de force avantageux avec ses adversaires, ou de forcer l’adoption de ses propres standards par tout un écosystème, comme l’a récemment expérimenté le constructeur de voitures électriques Tesla. Bref, cela permet de mettre sur pied un véritable système de propriété commune…
Des brevets, des dépôts de marque.
Confus oui car il y a une tendance à « politiser » la production du libre qui, en réalité, est faite pour la plus grande part par des développeurs dans le cadre de leurs activités professionnelles pour répondre à un problème précis. Salariés, intervenants et grands groupes.
Après, est-ce qu’il y a enrichissements du travail des autres ? peut-être. Diminution aussi de la masse salariale ? peut-être aussi dans certains cas. Mais théoriser le libre n’a pas de sens car il est trop varié.
Bah, le logiciel libre a déjà résisté à plein de « naysayers » autrement plus influents, donc il devrait s’en tirer cette fois encore.
Certes.
Et sans vouloir prétendre à une utopie globale, touchant l’ensemble du libre, rien n’empêche de greffer des structures annexes pour qui le souhaite comme l’exemple relevé par Fil dans le poste :
▻http://seenthis.net/messages/349341
►http://www.ritimo.org/article5401.html
… la liberté, ce n’est pas la libre jouissance d’une ressource qui se raréfie par l’action même des individus qui sont censés en prendre soin, c’est la mise au point de #jeux_coopératifs favorisant la création de richesses partagées.
En dehors de l’aspect économique, comme tout objet politique collectif ouvert et non structuré certains savent parfaitement y naviguer pour se hisser en tête, ce qui engendre l’auto-destruction du coopératif. Dommage que dans son article il ne suive pas sa question première : libre et ouvert pour qui ? et surtout comment.
Une semaine sur les #communs
Les Nouvelles vagues, par Marie Richeux
Toute cette semaine, nous parlons du commun.
Aujourd’hui, nous sommes avec le philosophe #Pierre_Dardot, auteur avec Christian Laval de Commun, Essai sur la révolution au XXIème siècle (La Découverte, 2014) . Dans cet essai, les deux auteurs tentent de refonder le concept de commun pour en faire un principe réel d’action permettant de « sortir du capitalisme ».
▻http://rf.proxycast.org/997994207819866112/13954-23.02.2015-ITEMA_20726501-0.mp3
▻http://www.franceculture.fr/emission-les-nouvelles-vagues-le-commun-15-le-commun-comme-principe-re
E. P. Thompson, une vie de combat - La Vie des idées
►http://www.laviedesidees.fr/E-P-Thompson-une-vie-de-combat.html
Pour lui, la « classe » n’était ni une « structure », ni une « catégorie », mais « quelque chose qui se passe en fait — et qui, on peut le montrer, s’est passé — dans les rapports humains ». Une classe sociale est donc l’expression sociale et politique d’un processus conflictuel fondé sur les expériences des hommes et des femmes en tant qu’acteurs de l’histoire. Par « conscience de classe », Thompson désigne la manière dont ces expériences sont traduites « en termes culturels et s’incarnent dans des traditions, des systèmes de valeurs, des idées et des formes institutionnelles ». Sa manière d’écrire l’histoire est originale car elle ne passe plus par le truchement des seules organisations et refuse de considérer les acteurs comme des réceptacles passifs d’idées qui les dépasseraient : « Aucune idéologie n’est intégralement absorbée par ses adeptes, écrit-il, elle se transforme dans la pratique de mille façons sous l’effet de l’action spontanée et de l’expérience ». Dans ces conditions, l’histoire de la formation de la classe ouvrière ne saurait être ramenée à un simple processus mécanique ; elle « relève tout autant de l’histoire politique et culturelle que de l’histoire économique. Elle n’est pas née par génération spontanée à partir du système de la fabrique. [...] La classe ouvrière se créa elle-même tout autant qu’on la créa »
La notion « d’économie morale », introduite dès 1963 mais explicitée dans un article majeur publié en 1971, sera sans doute la proposition de Thompson la plus discutée. Elle visait à penser l’action des foules émeutières comme des pratiques populaires disciplinées et réfléchies, plutôt que comme de simples réactions instinctives à la misère [15]. Le coup de force intellectuel de l’auteur consiste à introduire une dimension « morale » dans l’analyse marxiste des rapports sociaux : cette « économie morale » des pauvres ou de la foule désigne « une vision traditionnelle des normes et des obligations sociales, des fonctions économiques appropriées occupées par les diverses parties de la communauté », ce qui implique qu’un système de normes et d’obligations façonne les actions populaires. Depuis quarante ans, la notion, autant critiquée que célébrée, n’a cessé de faire débat.
Cet aspect du marxisme romantique de Thompson est effectivement une clé essentielle pour comprendre son œuvre et ses engagements, comme les nombreuses incompréhensions et critiques qu’ils ont suscitées. Comme d’autres penseurs de ce socialisme romantique anti-industrialiste, à l’image de Lewis Mumford aux États-Unis à la même époque, Thompson a tenté de dessiner une voie alternative. Il l’a recherchée dans le passé, dans des traditions intellectuelles oubliées comme dans les résistances populaires au capitalisme. C’est dans l’un de ses derniers textes qu’il explicite son projet : l’homme économique et la modernité capitaliste ont remodelé les besoins et ouvert une trajectoire qui « peut désormais menacer l’espèce humaine elle-même (au sud comme au nord) avec la catastrophe écologique », or ce sont désormais ces présupposés partagés par les libéraux de droite et les « communistes étatiques » qui doivent être contestés. « Nous ne reviendrons jamais à la nature humaine précapitaliste, pourtant le rappel de ses besoins, espoirs et codes alternatifs peut renouveler notre sensibilité à l’égard de l’éventail des possibles ». L’histoire peut nous aider à imaginer une nouvelle nature humaine qu’il faudra inventer lorsque les modèles du capitalisme et du « communisme d’État » se seront épuisés [26].
Alors que la plupart des intellectuels de sa génération se désintéressent de la question nucléaire, ou du moins gardent un silence prudent à son sujet, Thompson se lance dans une vaste réflexion pour l’éclairer. Dans un texte célèbre, beaucoup commenté et rapidement traduit à l’époque avant d’être largement oublié ensuite, il compare les « moulins de Satan » de l’âge nucléaire aux premières usines de la révolution industrielle. Il interroge « le type de société que produisent les moyens d’extermination de l’humanité » et propose le concept « d’exterminisme » pour en rendre compte [31]. Il esquisse une analyse historique et sociologique des technologies nucléaires et de l’industrie de l’armement qui tendent à structurer la société dans son entier : « l’exterminisme indique les caractéristiques d’une société (exprimées à des degrés divers dans son économie, ses institutions politiques, son idéologie) qui la poussent dans une direction au bout de laquelle il y a l’extermination des masses » [32]. Sur un ton prophétique et catastrophiste qui lui a beaucoup été reproché ensuite, Thompson analyse les dynamiques irréversibles et autonomes du développement industriel de l’âge atomique, qui tend à contaminer toute la société, à militariser les civils, à imposer un cadrage modernisateur qui rend tout discours critique impossible. Pour lui, « les divergences secondaires doivent s’effacer devant l’impératif de survie écologique de l’humanité » (ibid., p. 53.).
l’une des recherches les plus fondamentales pour comprendre le nouage entre la méthode historique et le problème de la constitution d’un sujet politique.
Aussi sur le fil seenthis du site en question :
▻http://seenthis.net/messages/327357
Un quart de siècle après sa parution, Les Usages de la coutume, ouvrage majeur du grand historien anglais #E._P._Thompson, fini par être disponible en français. Les traducteurs de ce recueil d’articles, Jean Boutier et Arundhati Virmani, présentent son parcours.
▻http://www.franceculture.fr/emission-la-suite-dans-les-idees-e-p-thompson-un-historien-hors-pair-2
Ces artisans pêcheurs qui refusent l’exploitation industrielle de la Méditerranée
▻http://www.bastamag.net/Prud-homies-des-pecheurs-une
Une prud’homie de pêche, cela vous dit quelque chose ? Ces communautés d’artisans pêcheurs, héritées du Moyen Âge, font aujourd’hui figure d’alternatives face aux dégâts écologiques et sociaux engendrés par la pêche industrielle. Sur le littoral méditerranéen, des Pyrénées-Orientales aux Alpes-Maritimes, une trentaine de prud’homies de pêche arrivent à concilier l’exercice du métier, la solidarité et le respect de la biodiversité. Mais souffrent de ne pas être vraiment reconnues par les dirigeants politiques et (...)
/ #Transformer_le_travail, #Epuisement_des_ressources, Biodiversité, #Alternatives_concrètes, A la (...)
#Biodiversité
►http://www.bastamag.net/IMG/pdf/programme_3.pdf
Le #domaine_public consacré par la loi - Sciences communes
▻http://alireailleurs.tumblr.com/post/103032028476
« Le premier article de la loi Attard établit que toute création est par défaut dans le domaine public. »
Pédagogique et clair retour de Doria Alexander sur son blog sur la proposition de loi d’Isabelle Attard qui vise à introduire une définition positive du domaine public dans le Code de la propriété intellectuelle, comme l’explique Marc Rees sur NextInpact.
"La France s’apprête à transposer une directive européenne qui va allonger les droits des interprètes et des producteurs de 50 à 70 ans. Pour le domaine public, c’est encore une fois une nouvelle atteinte.
Mais cela ne signifie pas qu’il n’est pas possible d’agir pour contre-attaquer, et sans attendre ! La député Isabelle Attard a déposé une série d’amendements visant à introduire une définition positive du domaine public, ainsi qu’à supprimer les archaïsmes que constituent les prorogations de guerre et le « bonus » de 30 ans des Morts pour la France.
De telles mesures auraient pour effet de faire entrer dans le domaine public des oeuvres majeures, comme le Boléro de Ravel ou le Petit Prince de Saint-Exupéry.
Si vous avez un moment en ce 11 novembre, écrivez à un député de la Commission des affaires culturelles pour soutenir ces propositions ! ▻http://www.assemblee-nationale.fr/qui/xml/organe.asp…"
Rendons Le Petit Prince et le Boléro de Ravel au domaine public !
►http://www.savoirscom1.info/2014/11/rendons-le-petit-prince-et-le-bolero-de-ravel-au-domaine-public
▻http://scinfolex.com/2011/09/12/hacker-le-domaine-public
▻http://scinfolex.com/2010/10/08/des-robins-des-bois-liberent-les-livres-de-google-book-sur-internet-archi
▻http://scinfolex.com/tag/domaine-public
#domaine_public #droit_d'auteur #extension #privatisation #communs #loi
Michel Bauwens : « L’hégémonie du libéralisme a été cassée par le numérique » - Mediapart
▻http://alireailleurs.tumblr.com/post/101478991533
Intéressante interview de Michel Bauwens sur Mediapart, qui rappelle que l’avenir n’est pas au #travail, mais aux “contributions” (“en 2020, un travailleur sur quatre en Europe et un sur trois aux États-Unis sera en dehors du salariat”) : “On passe d’une division du travail à une distribution des tâches”. Qui estime (peut-être un peu rapidement) que les contributions ne créent plus de marchandises mais des #Communs (alors que beaucoup de contributions sont récupérées par les logiques marchandes bien avant que de produire du commun, me semble-t-il). Et le théoricien activiste de poser une bonne question : peut-on rendre la nouvelle économie des communs autonome de la logique de profit ? Pour Bauwens, il faut créer une nouvelle conscience sociale et #politique en rapport avec cette pratique des communs, en (...)
Les #Communs, une brèche politique à l’heure du numérique - Open Edition
▻http://alireailleurs.tumblr.com/post/99891270901
Dans le livre Les débats du numérique, publié en 2013 aux Presses des Mines par Maryse Carmes et Jean-Max Noyer, on trouve notamment l’intéressante contribution de Valérie Peugeot, en charge des questions de prospective au sein du laboratoire de sciences humaines et sociales d’Orange Lab, sur le thème des Communs. La chercheuse développe 3 scénarios pour l’avenir des Communs : l’affrontement des Communs avec le capitalisme, leur absorption par le capitalisme, ou l’alliance des Communs avec la puissance publique pour reconquérir leur puissance mise à mal par le néo-libéralisme. Lequel l’emportera ?
"la profondeur et la durée de la triple crise qui secoue actuellement les pays occidentaux, sera à l’évidence un facteur particulièrement déterminant. L’incapacité des gouvernements à construire une gouvernance (...)
CIP-IDF > Thompson et le problème de la conscience, Bernard Aspe
►http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7111
Edward P. Thompson est historien, il a écrit relativement peu de livres, et seuls deux d’entre eux ont été traduits en français, dont son oeuvre majeure, La formation de la classe ouvrière anglaise [1].
De cet ouvrage, il ne faut pas seulement dire que c’est sans doute un des plus beaux livres d’histoire qui ait été écrit ; car c’est aussi l’une des recherches les plus fondamentales pour comprendre le nouage entre la méthode historique et le problème de la constitution d’un sujet politique.
#classe #luddisme #communs #révolution_industrielle #conscience_de_classe #subjectivation
CIP-IDF > #Intermittent, #précaire à temps plein ? #DATAGUEULE 8 - Décryptage, 3 minutes pour tout comprendre
▻http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7235
Histoire de l’intermittence, précarité, assurance-chômage, réforme de 2003, accord du 22 mars 2014, retrouvez #DATAGUEULE 8, le programme qui vous explique tout en moins de 3 minutes !
Pour mettre un terme aux idées reçues, diffusez, diffusez, diffusez !!!
3 minutes pour tout comprendre, merci pour ce lien...
#communs #intermittence #intermittent #chômage #précaires #intérimaire #néo-libéralisme #unedic
« Street Pianos » : les instruments du paradoxe ou les usages collectifs de la culture en question
▻http://scinfolex.com/2014/06/25/street-pianos-les-instruments-du-paradoxe-ou-les-usages-collectifs-de-la-
C’est en ceci que les « street pianos » sont intéressants, car ils revalorisent et donnent à voir ces usages collectifs, par ailleurs si problématiques. Ils sont en réalité à la croisée des Communs de la Culture et des Communs urbains. La prochaine fois que vous verrez un piano de rue, ayez donc une pensée pour cette sphère des usages non-marchands dont ils constituent une facette et essayez d’imaginer ce que pourrait être une culture où ces usages ne seraient plus seulement « tolérés », mais au contraire pleinement reconnus et consacrés. (...) Source : S.I.Lex : :
Contre l’instauration d’un droit de propriété privée sur les données personnelles | : : S.I.Lex : : @calimaq via @rezo
►http://scinfolex.com/2014/06/19/le-cnnum-sest-prononce-contre-linstauration-dun-droit-de-propriete-privee
Le texte du CNNum contient notamment un passage consacré au statut juridique des données personnelles, qui n’a pas vraiment fait l’objet jusqu’à présent de commentaires , alors qu’il revêt à mon sens une grande importance. Pour le CNNum, le concept de neutralité des plateformes se traduit en effet par le respect de cinq exigences :
• La transparence et la loyauté des modes de collecte, de traitement et de restitution de l’information ;
• La non-discrimination entre les formes d’expression et de contenus partagés ;
• La non-discrimination des conditions économiques d’accès aux plateformes ;
• La non-discrimination des conditions d’interopérabilité avec les plateformes ;
• Une information sans propriétaire.
Sur ce texte du CNNum, cf. ►http://seenthis.net/messages/266789
En réalité, la conception patrimoniale des données personnelles repose sur un individualisme méthodologique, typiquement libéral, postulant que la meilleure façon de gérer un écosystème consiste à laisser les acteurs individuels prendre des décisions à leur niveau. Or c’est précisément cette approche réductrice que le CNNum conteste à juste titre dans son rapport. Le problème des données personnelles est essentiellement systémique et c’est à ce niveau qu’il faut se placer pour tenter de le résoudre.
Par ailleurs, le concept même de #propriété_intellectuelle a fait l’objet de profondes remises en cause.
#capitalisme_coginitif
Après les terres et la connaissance, l’affirmation d’un droit de propriété sur les #données_personnelles aurait sans doute pour effet de précipiter l’avènement d’un troisième mouvement d’enclosures, encore plus grave que les précédents, car il frapperait directement à travers les données personnelles la substance même de nos vies. Loin d’être un frein à la marchandisation dont elles sont déjà l’objet à travers les rouages de l’économie de l’attention, ce droit de propriété n’en serait que l’aboutissement final et la consécration légale.
Les intermittents luttent pour nos biens communs - Page 2 | Mediapart
▻http://www.mediapart.fr/en/journal/france/100614/les-intermittents-luttent-pour-nos-biens-communs?page_article=2
Edwy Plenel a lu « Intermittents et Précaires » d’Antonella Corsani et Maurizio Lazzarato - il en est tout ému...
(vous aussi, vous pouvez le lire ici : ▻http://www.cip-idf.org/IMG/pdf/Intermittent-Ultimate-interior-file.pdf)
Entre progrès social et régrès libéral, la bataille de l’intermittence concerne donc le monde du travail tout entier, véritable laboratoire de l’affrontement entre une logique de mutualisation du risque, qui impose des solidarités collectives, et une idéologie de capitalisation, qui livre les personnes à des combats solitaires, avec cette conviction aveugle que le chômage serait de la responsabilité des seuls individus et non pas de celle de la société. Mais, loin d’avoir pour unique adversaire le néolibéralisme patronal, le combat des intermittents rencontre en chemin des conservatismes syndicaux qui n’envisagent le travail que sous la forme de l’emploi salarié et permanent, qui s’accrochent à sa défense exclusive au point de délaisser les nouvelles formes d’emplois et de trajectoires professionnelles et qui, de ce fait, aggravent leur déjà faible représentativité par l’ignorance de nouvelles catégories de travailleurs, notamment parmi la jeunesse.
#communs #expertise #intermittence #chômage #précaires #néo-libéralisme