Knowledge Practices within and beyond Sharing and Commoning Urban Initiatives
▻https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/frsc.2022.767365
Within the context of neoliberal cities, with growing levels of housing commodification and space competition, sharing and commoning urban initiatives, within the larger framework of urban social movements, are shaping tactics of contestation. To what extent they represent sustainable efforts to urban commons governance remains largely unexplored. This paper aims therefore to contribute to better understand how practices of solidarity can be maintained beyond their first productive phase and in particular the engagement of social movement and initiatives actors in the production and maintenance of shared spatial resources. To do that, we focus on knowledge practices as a key factor to ensure sustainability of actions within and beyond urban initiatives that engage with and practice (...)
]]>« La biodiversité en ville n’est pas le problème mais une des solutions »
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/14/la-biodiversite-en-ville-n-est-pas-le-probleme-mais-une-des-solutions_603657
Paradoxalement, en ville aussi, la biodiversité s’avère indispensable à nos sociétés. La nature insérée dans le milieu urbain est source de bénéfices en termes de santé psychologique et physique pour les citadins. Les villes les plus minérales font le lit de nombreuses maladies allergies, anxiétés, affections respiratoires et cardiovasculaires…
Epuration et régulation
Or, les plantes participent à l’épuration de l’air, de l’eau et du sol. Les arbres, notamment, fixent d’importantes quantités de polluants atmosphériques. Ils jouent un rôle non négligeable dans le cycle du carbone et réduisent les îlots de chaleur urbains, abaissant de plusieurs degrés lors des fortes canicules la température de quartiers entiers.
Les écosystèmes urbains fonctionnels, riches en espèces animales et végétales spontanées, permettent la régulation d’espèces qui auraient sinon tendance à proliférer dans nos milieux grandement artificialisés.
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L’agriculture urbaine se renouvelle dans nos villes. Ce contact avec le vivant non humain, qu’il vise à une autoconsommation ou à des moments et des lieux de convivialité, est à la base du retour des potagers urbains et jardins partagés. Or, la production de fruits, de légumes, d’aromates, de fleurs nécessite des sols et de l’eau de qualité autant que des insectes pollinisateurs ou des régulateurs des espèces défavorables aux cultures. Ces conditions ne peuvent être remplies sans trop de complications techniques qu’avec l’aide d’une nature urbaine riche et de politiques publiques soucieuses de maintenir ou d’accroître la qualité environnementale des villes.
Au-delà de ses propriétés régulatrices, la biodiversité urbaine se pare également de vertus culturelles et pédagogiques. Elle fournit l’opportunité de sensibiliser un large public, à commencer par les enfants, aux problématiques environnementales. Une large part des citadins n’a que très peu de contact avec la nature. La consommation ou l’envie d’espèces exotiques chez les urbains, qui aboutit à des comportements absurdes et risqués d’un point de vue sanitaire et écologique, serait plutôt la résultante de cette déconnexion à la nature.
]]>Terrasses chauffées : les villes invitées à en finir avec une « hérésie » climatique
▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/11/terrasses-chauffees-les-villes-invitees-a-en-finir-avec-une-heresie-climatiq
« Une gabegie énergétique »
D’après une étude de l’association négaWatt, la consommation d’une terrasse moyenne durant un hiver équivaut à la consommation annuelle en électricité de neuf familles, hors chauffage et eau chaude. D’après cette même enquête, une terrasse de 75 m2 équipée de cinq braseros au gaz rejetterait autant de dioxyde de carbone (CO2) au cours de l’hiver qu’une voiture neuve faisant trois fois le tour de la Terre (40 000 km), soit 13,7 tonnes émises dans l’atmosphère. Or, à Paris seulement, on estime que plus de 12 500 terrasses sont chauffées.
« Les terrasses chauffées constituent une gabegie énergétique et ont des impacts environnementaux colossaux alors qu’elles sont acceptées par tous », constate l’énergéticien Thierry Salomon, fondateur de l’association négaWatt et auteur de Changeons d’énergies - Transition, mode d’emploi (Actes Sud, 2013). Selon une étude réalisée en décembre 2019 par l’institut YouGov, plus de deux Français sur trois considèrent que les terrasses chauffées représentent une importante déperdition d’énergie, mais seulement un sur trois se dit « favorable » à leur interdiction.
Dans la capitale, les écologistes ont déjà tenté à trois reprises de l’obtenir : en 2007, 2008 et 2011. En 2011, le chauffage au gaz avait été interdit. Mais l’interdiction a été annulée deux ans plus tard par le tribunal administratif de Paris, après un recours du Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs et du Comité français du butane et du propane (CFBP), au motif de « ne pas disposer d’élément permettant de justifier un traitement différencié entre les dispositifs de chauffage au gaz et à l’électricité » par rapport aux « impératifs de développement durable ».
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La ville de Lille, qui avait pris un arrêté interdisant les dispositifs de chauffage au gaz la même année, a connu un sort identique. Saisi par le CFBP et l’Association française du gaz, le tribunal administratif de Lille invoquait, dans sa décision de 2016, « une atteinte injustifiée au principe de liberté du commerce ». « Echaudée par cette expérience », la ville entend adopter « une stratégie différente », explique Jacques Richir, adjoint chargé de l’espace public. Plutôt qu’une « interdiction pure et dure », la ville mise, comme Paris, sur la « concertation avec les commerçants », précise l’élu. Si les établissements ne semblent « a priori pas favorables à cette interdiction », M. Richir évoque, dans un premier temps, « une démarche de volontariat ». Une réunion sur le sujet doit se tenir après les élections municipales de mars.
Dans la ville de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), qui interdit les dispositifs chauffants depuis 2012, une solution simple a été retenue : les couvertures. C’est d’ailleurs l’alternative adoptée dans de nombreux pays aux températures moins clémentes qu’en France, comme l’Allemagne, le Danemark ou la Suède.
Si la simplicité de la solution pourrait prêter à sourire, elle participe d’un changement vers une politique générale d’écologie urbaine. « Il faut que les villes montrent l’exemple, sinon les citoyens ne s’engageront pas dans cette transition écologique », estime M. Salomon. Il invite les municipalités à réfléchir à « l’ensemble des consommations aberrantes en milieu urbain », comme les vitrines éclairées la nuit ou les écrans vidéo qui peuplent les lieux publics.
]]>Les #communs_urbains : nouveau #droit_de_cité ?
La notion de « communs » traduit un intérêt croissant de la société civile pour produire, gérer et partager des ressources matérielles et immatérielles de façon collaborative et ouverte. Comment ces nouvelles façons de faire en commun s’inscrivent-elles dans les territoires et contribuent-elles à les redéfinir ? Sont-elles susceptibles de renouveler la production de la ville et d’accéder au rang d’un nouveau « droit de cité » ?
#communs #droit_à_la_ville #villes #géographie_urbaine #urban_matter #villes
]]>Urban Planning Guru Says Driverless Cars Won’t Fix Congestion - The New York Times
▻https://www.nytimes.com/2018/10/27/technology/driverless-cars-congestion.html
Mr. Calthorpe is a Berkeley-based urban planner who is one of the creators of New Urbanism, which promotes mixed-use, walkable neighborhoods. His designs emphasize the proximity of housing, shopping and public space.
He is not opposed to autonomous vehicles. Mr. Calthorpe’s quarrel is with the idea that the widespread adoption of personally owned self-driving cars will solve transportation problems. In fact, he worries it will lead to more urban congestion and suburban sprawl.
“One thing is certain: Zero- or single-occupant vehicles,” even ones that can drive themselves, “are a bad thing,” he and the transportation planner Jerry Walters wrote in an article last year in Urban Land, an urban planning journal. “They cause congestion, eat up energy, exacerbate sprawl and emit more carbon per passenger-mile.”
“The key distinction is the number of people per vehicle,” said Mr. Walters, a principal at Fehr & Peers, a transportation consultancy in Walnut Creek. “Without pretty radically increasing the number of people per vehicle, autonomous systems will increase total miles traveled.”
He used his software to show that by changing just commercial zoning to permit higher density along El Camino Real — the 45-mile boulevard that stretches through the heart of Silicon Valley from San Francisco to San Jose — it would be possible add more than a quarter-million housing units.
The Valley’s housing crisis can be explained in data that shows that since 2010, the region has added 11 jobs for every new home built; the median home price has reached $934,000; and rents have gone up 60 percent since 2012. One of the consequences of the growing imbalance between housing and jobs is the increasing traffic and congestion, according to an Urban Footprint report.
To avoid congestion, the plan requires efficient mass transit. Mr. Calthorpe has proposed an alternative — autonomous rapid transit, or ART — using fleets of self-driving vans in reserved lanes on main arteries like El Camino Real. Those lanes would allow the vehicles to travel faster and require a lower level of autonomous technology. And the vans could travel separately or be connected together.
Mr. Calthorpe’s plan is an evolution of the concept of “transit-oriented development” he pioneered while teaching at the University of California, Berkeley, in the late 1980s. It focuses on designing urban communities that encourage people to live near transit services and decrease their dependence on driving.
“You have to redesign the street itself,” he said. “You need to add autonomous transit, and you need to get rid of parallel parking and put in bikeways and better sidewalks.”
]]>Barcelona’s Experiment in Radical Democracy | The New Yorker
▻https://www.newyorker.com/news/our-columnists/barcelonas-experiment-in-radical-democracy
The municipalist agenda is intentionally broad; it’s based, as Pin puts it, on common goals rather than differences. As overgeneral and even naïve as that may sound, it has practical implications: municipalism is not trying to distinguish itself from other political parties, in part because it’s not itself a party. Municipalist programs tend to be focussed on the specific needs of a city’s residents and specific programs that address them. In Barcelona, much of the program is focussed on regulating tourist industries in order to improve the lot of local residents, but also to restore some of the city’s particular character that has attracted tourism in the first place.
As the name makes clear, Barcelona en Comú is focussed on the commons. Colau speaks of the importance of public space often and articulately. “Public space is the place, par excellence, for democracy: this space that belongs to all of us,” she told me. “Therefore, this is also the space of the most vulnerable people, which is what democratic systems should prioritize: the people who have fewer opportunities. If you have little private space, you have more public space and public services—libraries, beaches, parks. It is the space to meet with others, but also it’s a space where you can be who you want to be—this is the space for freedom. And, therefore, it is a space where you can build up the city with others. So, from that point of view, the more public space there is, and the better its quality, the better the quality of the democracy.” Colau’s government has pushed experiments in community management of space and resources, such as handing over public buildings to local communities. Barcelona is launching a publicly held energy company that will supply energy to municipal buildings.
A central aspect of municipalist politics, and also, perhaps, the hardest to define, is a focus on what is called the feminization of politics. “Knowing that emotions and affects are very important in politics” is part of what feminization means, Pin said. “Men don’t say that. Empathy is a political value.” Pin’s work in anti-eviction activism is an example of politics that placed emotions at its center. The Barcelona Housing Platform holds open assemblies to which people bring their cases. “The last platform [assembly] we had, this Colombian woman said, ‘When I came here, I wanted to commit suicide, and since then, I have realized that it’s possible to survive and keep my place and negotiate with the bank,’ ” Pin said. “And other people recognize themselves in it. It’s the biggest expression of dignity I have ever seen. I cry every time—these are tears of dignity.” Pin was crying.
]]>’Flint Is the Urban Crisis of the Century’: A Conversation With Anna Clark - Pacific Standard
▻https://psmag.com/environment/flint-is-the-urban-crisis-of-the-century
By now, Americans are generally familiar with the long-term disaster in Flint, Michigan, where lead in the drinking water highlights our nation’s failing infrastructure and the inadequacies of government’s current response to public-health crises. But to see Flint’s crisis fully, one must understand what Michigan resident and journalist Anna Clark calls “the American urban tragedy”—the history of segregation that has been built into the architecture of America’s cities for centuries. In her new book, The Poisoned City: Flint’s Water and the American Urban Tragedy, Clark digs deep into our nation’s industrial past to tell the story of Flint’s water alongside the story of our collective urban tragedy.
From Flint’s genesis as a functionally segregated auto manufacturing center, to the “white flight” inspired by desegregation in the 1960s, to the near vacancy of the city after General Motors auto plant closures in the 1990s, Clark details Flint’s rise and fall, and how its story is embodied in the lead that turned up in the water in 2014. When Michigan brought in an emergency manager to oversee the disastrous switch from treated water piped in via Lake Huron, to poorly treated water pumped from the notorious Flint River (all through pipes that hadn’t been used for decades), corrosive waterborne material came to poison the city’s citizens. But it was the poorer communities and communities of color that were disproportionately affected, and it’s these same communities where justice has taken the longest to prevail.
When we talk about cities, we are talking about people. For all the high-pitched coverage of Flint, sometimes the human stories—in all their range and contradictions and depth and beauty—have been lost in the noise. For decades this city has been made invisible and its voices dismissed. Nonetheless, the residents have continually shown up, worked together, shared knowledge, and advocated in every way they could imagine. They weren’t victims waiting to be rescued by someone else; they were agents of their own lives. I wanted not just to tell that story, but to show it.
Flint has a lot to teach the nation about the value of community organizing. No one single person has all the answers, nor should he have all the power. This is why transparency laws, strong independent journalism, clear environmental regulations, robust public institutions, and empowered community engagement are meaningful checks against corruption.
]]>ARCH+: Inhalt » Projekte » An Atlas of Commoning » An Atlas of Commoning: English
▻https://www.archplus.net/home/commoning/en/327,0,1,0.html
Context
Facebook, Airbnb and other companies, whose business models are based on the commercialization of social relationships, have transformed words like “community,” “sharing” or “us” into empty concepts that no longer represent solidarity or a progressive social agenda, but rather form the basis for an emerging platform capitalism. This economic development is accompanied by a global political shift fueled by traditional community notions of identity and affiliation, exclusion and discrimination.
Against this background, the exhibition and publication project An Atlas of Commoning aims to recapture and redefine the open and emancipatory space of “us” as a concept. The project focuses on urban commons—here commons are to be understood as a set of practices dealing with the production and management of (material and immaterial) collective resources and spaces in general, rather than with the resources themselves, hence “commoning”, the verb, takes center stage.
]]>Notion à la une : les communs — Géoconfluences
▻http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/notion-a-la-une/communs
En Italie, l’un des foyers les plus actifs autour de l’élaboration sur les communs, la notion de biens communs (beni comuni) élaborée par la Commissione Rodotà[7], met en évidence qu’au-delà du sujet, public ou privé, titulaire d’un bien, l’important reste la fonction sociale qu’il peut réaliser et le lien d’affectation de certaines ressources à la réalisation des droits fondamentaux. Les biens communs sont ainsi définis comme les choses dont dépendent l’exercice des droits fondamentaux et le libre développement de la personne. Leur mise à l’écart du marché est préconisée en parallèle de leur ouverture à des formes de participation visant à favoriser d’une part l’accès et d’autre part le contrôle démocratique sur leur modèle de gestion en vue de leur préservation pour les générations futures.
À partir de la définition de cette commission, de nombreux mouvements dénoncent alors les politiques néolibérales du gouvernement italien et promeuvent un référendum contre la privatisation des services publiques et des services de distribution d’eau. Près de 26 millions d’Italiens se prononcent en juin 2011 contre la privatisation et les années suivantes voient émerger des expériences de mise en commun partout dans la péninsule (Festa, 2017). Nous pouvons signaler : les Chartes municipales pour les biens communs urbains approuvées par beaucoup de municipalités afin de favoriser la collaboration des citoyens à la gestion de l’espace urbain ; certaines expériences locales telles qu’ABC (Acqua Bene Comune), organisme public à vocation participative pour la distribution de l’Eau à Naples ou le centre de production culturelle Ex Asilo Filangieri géré directement par la Communauté des travailleuses et travailleurs de l’immatériel (groupement informel de professionnels de l’art, de la culture et de la connaissance) dans un immeuble classé monument historique au cœur de la ville.
Les communs se caractérisent ainsi par le lien étroit avec les fonctions collectivement reconnues à certaines choses et avec ces pratiques sociales capables d’agencer leur accès, leur partage et leur préservation pour les générations futures. Dans ce sens, le commun (au singulier) constituerait alors une praxis instituante en tant que processus politique qui engendre, organise et institue les différents communs (Dardot, Laval, 2014).
Une fois dépassée une approche fondée sur la titularité d’un bien pour apprécier plutôt les fonctions et les institutions sociales, il faudra constater alors que même des lieux destinés à l’usage privé peuvent relever du commun car ils peuvent être gérés de manière auto-organisée et inclusive. Nous devrons alors distinguer des communs du point de vue purement interne pour leur attitude à favoriser le partage et la collaboration entre copropriétaires plutôt que la propriété individuelle (Ostrom, 1990), ce que peut également déterminer des effets d’injustice spatiale et de ségrégation à une échelle plus large (comme par exemple dans le cas des gated community par rapport à l’échelle urbaine) et des communs du point de vue aussi bien interne qu’externe. Dans ce dernier cas, des lieux de vie privée gérés collectivement participeraient à des finalités urbaines, écologiques et solidaires plus vastes comme certaines expériences d’habitats participatifs (Carriou, 2014 ; Denèfle, 2016), de Community Land Trust (typiquement aux États-Unis et en Angleterre et plus récemment en Belgique, Chatterton, 2015 ; Huron 2015) ou, des organismes de foncier solidaire (OFS, Loi ALUR, 2014, France) peuvent témoigner (voir encadré 3).
Encadré 3. Communs urbains
La géographie est de plus en plus concernée par la question des communs (Blomley, 2008, Chatterton, 2010 ; Soja, 2010 ; Harvey, 2012 ; Huron, 2015) car ces formes de vie et de production ont souvent un caractère territorial très fort ou au moins influencent la façon d’une communauté de concevoir ses propres processus de territorialisation (Di Méo, 1998 ; Turco, 2010). De plus, les théories des communs, en prenant en considération aussi bien la reproduction d’une communauté que la préservation d’une ressource pour des générations futures, ont l’ambition de s’inscrire dans la temporalité longue des relations entre une communauté et son milieu (Magnaghi, 2014, 2016).
Espaces urbains, paysages et territoires sont en effet considérés comme des biens communs territoriaux (Blomley, 2008 ; Borch, Kornberger, 2015 ; Magnaghi, 2014, 2016 ; Turco, 2014). Choses inclassables à l’intérieur de la dichotomie public-privé, ils sont résolument inappropriables par leur destination à la jouissance collective et par leur constitution – à la fois matérielle et immatérielle – résultat du long processus d’adaptation et de co-production sociale (Di Méo, 1998, Turco, 2014).
Les communs urbains en particulier peuvent être des biens ou des services, publics ou privés, leur caractère commun dépendant essentiellement des fonctions qu’ils peuvent remplir socialement et de l’action collective qui les investit en revendiquant leur prise en charge directe et leur mise en commun. Plusieurs types de communs urbains sont actuellement au centre des investigations théoriques : d’abord l’espace urbain dans sa généralité (Salzano, 2009 ; Susser, Tonnelat, 2013 ; Foster, Iaione, 2015, Marella, 2016) aussi bien que dans ses configurations intra-urbaines notamment les quartiers où la relation de réciprocité entre une communauté et la qualité de leurs espaces de proximité apparait plus étroite.
Si les politiques d’aménagement prévoient traditionnellement la conformation de la propriété privée afin d’organiser l’espace dans l’intérêt collectif, cette capacité de médiation politique est souvent sacrifiée à une vision purement économique du foncier urbain. Envisager l’espace urbain en tant que commun signifie, dans le prolongement de luttes pour le droit à la ville, protéger la ville de toutes opérations publiques, privées ou plus souvent menées en partenariat publique-privé, qui détermine sa croissante marchandisation pour revendiquer sa destination collective.
Des nombreuses recherches et expériences récentes considèrent comme des communs urbains les parcs, les jardins, les lieux en friche mais aussi les lieux de production culturelle (tels que les théâtres, les cinémas ainsi que les lieux informels de production culturelle) et sociale (les places, les lieux de rassemblement), les bibliothèques, le patrimoine culturel, artistique, scientifique, certaines infrastructures matérielles et immatérielles et certains services urbains, les données numériques, les logements sociaux. Même les déchets sont considérés comme des communs car résultant des interactions urbaines et, délaissés de tous intérêts propriétaires, ils peuvent néanmoins constituer des ressources cruciales pour les populations urbaines marginalisées.
]]>Biens communs : jouir sans posséder
▻https://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2018/06/21/biens-communs-jouir-sans-posseder_5318960_3232.html
Débats citoyens
« Dans les interactions entre habitants “historiques”, paysans, squatteurs, voisins (…) s’est construit un territoire commun, au-delà de la propriété, des habitudes et des appartenances », constate ainsi un collectif d’intellectuels, parmi lesquels la philosophe Isabelle Stengers et l’anthropologue au Collège de France Philippe Descola (Mediapart, 6 avril). Une démarche « collective, construite comme un “commun”, au sein de laquelle les individualités trouvent leur propre énergie », appuient l’ingénieur des Ponts et Chaussées Olivier Frérot et le géographe Luc Gwiazdzinski (Libération, 20 avril).
« Pourquoi ne pas reconnaître aux zadistes un droit à l’expérimentation ? Ils pourraient ainsi promouvoir une autre approche de la propriété qui est celle des “commons”, c’est-à-dire un dispositif fondé sur un collectif identifié et porteur d’un territoire », insiste l’économiste Bernard Paranque (Le Monde, 18 mai).
Lire aussi : Daniela Festa : « En Italie, un mouvement social a émergé autour des communs urbains »
La question des communs ne s’invite pas seulement dans le bocage nantais. Une Université du bien commun a été lancée à Paris en octobre 2017, dont le premier cycle de conférences et de débats citoyens a rencontré un franc succès. « Nous pensons que ce succès est lié, non seulement à la qualité des intervenants, mais également au fait que nous essayons d’articuler l’analyse et la recherche avec des pratiques de terrain et des initiatives en cours sur les biens communs (semences, eau, agriculture urbaine, logiciels libres, logement, etc.) », précise Cristina Bertelli, cofondatrice de l’université.
Pour son film Nul homme n’est une île, sorti en avril, le documentariste Dominique Marchais a parcouru l’Italie, l’Autriche et la Suisse, en quête d’initiatives d’entraide et de sauvegarde des territoires allant à contre-courant des modèles économiques dominants. Et il ne se passe pas un mois sans que sorte un nouvel ouvrage consacré à l’économie ou à la gouvernance des biens communs. Ces derniers font donc un retour en force dans le monde des idées. Mais de quoi parle-t-on précisément ?
]]>Un centre commercial sur un lieu public... cette fois, c’est à Athènes Academy Gardens .org – Please sign this petition! Plato’s Academy and its neighborhood are at risk!
▻http://academygardens.org
The public park and the neighborhood
The archaeological site at Plato’s Academy forms part of a public garden and is the reference point to the whole surrounding area.
Plato’s Academy is a dynamic neighborhood of contemporary Athens where new cultural values are shaped and an area where urban commons are produced and cultivated in these years of crisis and many efforts related to social, political and economic positive innovation have been created and developed. New ways of cultural production and cooperative, social and solidarity economy processes emerge from the daily life of the neighborhood.
The public park is a precious ‘green island’ of local and city-wide importance for Athens, where the percentage of green areas is very low (7%, vs. the 24% European cities average). As such, it is an essential point of reference for the local residents: A space that allows the development of relationships among the local community, where many leisure, sports, and cultural activities take place.
Together all these characteristics make up a polymorphic urban fabric and a unique place where the ancient past is intermeshed with the more recent one and with the vibrant present, a palimpsest of its archaeological, cultural, natural, industrial and social landscapes.
]]>From (urban) commons to commoning: political practices and horizons in the Mediterranean context
Dai Commons al Commoning (urbano): Pratiche e Orizzonti Politici Nel Contesto Mediterraneo. Introduzione al numero speciale
Cesare Di Feliciantonio, Silvia Aru
258-268
Lottare Per La Casa Nel Quartiere Che Cambia Volto. Il Potenziale Politico Dei Commons Urbani
Nico Bazzoli
269-291
#quartiers #communs_urbains
Cultura bene comune? Strategie di resistenza e riappropriazione dal basso in una città mediterranea
Luca Ruggiero, Teresa Graziano
292-324
#culture #Méditerranée
Undoing Commons. Diritto Alla Città, Attivismo Culturale e Pratiche di (Un-)Commoning nel Sud d’Italia
Chiara Giubilaro
325-347
#droit_à_la_ville #Italie #Italie_du_Sud
Spazi comuni nell’Atene della crisi: il commoning urbano come processo creativo
Marco Volpini, Emanuele Frixa
348-375
#Athènes #création #créativité
The Newcomers’ Right to the Common Space: The case of Athens during the refugee crisis
Charalampos Tsavdaroglou
376-401
#réfugiés #migrations #asile
Da vuoto urbano a verde pubblico: un caso di commoning a #Partinico (Palermo)
Giulia de Spuches, Marco Picone, Noemi Granà
402-426
#Palerme #Sicile
“Essere Nel Giusto”: Orizzonti Di Lotta E Pratiche Di Commoning In Due Esperienze Di Occupazione A Cagliari
Silvia Aru
427-453
#Cagliari #Sardaigne
L’amore alla guida degli spazi di messa in comune?
Cesare Di Feliciantonio
454-479
Estrattivismo contro il comune. Venezia e l’economia turistica
Giacomo-Maria Salerno
480-505
#extractivisme #Venise #tourisme
Tessere il Comune. Autogestione del lavoro e pratiche socio-spaziali nelle economie popolari urbane a #Buenos_Aires
Alioscia Castronovo
#autogestion #économie_populaire
La critique des communs urbains aux institutions de la propriété : l’insurrection qui vient ?
▻https://www.greeneuropeanjournal.eu/la-critique-des-communs-urbains-aux-institutions-de-la-propriet
Propriété v.s. usage collectif
La façon dont nous pensons la propriété et la sphère publique nous permet de mettre en lumière l’entremêlement d’activités capitalistes et non capitalistes au sein de l’économie contemporaine, ces dernières ayant été jusqu’à présent rendues invisibles par le discours dominant. Bien qu’elle soit au cœur de l’agenda néolibéral, la propriété, surtout quand on l’interroge à partir des pratiques urbaines, apparaît alors comme un ensemble de relations plus diversifiées, politiquement et empiriquement, que ce que l’on suppose en général, et peut être revisitée de façon radicale.
Les expériences italiennes doivent leur intérêt à la capacité qu’elles ont à revendiquer des formes d’appartenance différentes des propositions néolibérales, mais aussi à faire ressortir l’élément de « commun » déjà présent dans les politiques. Si les politiques urbaines néolibérales ont très souvent opté pour l’extension de la propriété comme emblème de l’ordre et de la stabilité, et pour un renforcement du rôle des institutions, elles reconnaissent aujourd’hui de plus en plus les pratiques de prise en charge directe par les citoyens.
Cependant, les communs urbains ne sont pas seulement une réponse à l’accumulation capitaliste : ils ne reflètent pas un ensemble de pratiques spatiales défensives, le commun est riche de moments productifs qui créent de nouveaux vocabulaires, de nouvelles relations et des rencontres inédites entre des pratiques sociales et spatiales. Les communs urbains prennent corps à partir des pratiques de commoning, et non pas par la simple reconnaissance juridique d’un bien ou d’un lieu en tant que commun, même si celle-ci est nécessaire et souhaitable. Les communs naissent à partir de dynamiques ouvertes, menées au nom de la restitution plutôt que de la simple réappropriation, et d’une réaffirmation de la puissance de production sociale et territoriale de la valeur.
Les expériences telle que celle de l’Ex-Asilo Filangieri de Naples expriment bien l’utilisation de la rhétorique de la fonction sociale de la propriété pour faire éclater le paradigme de la propriété aussi bien publique que privée. Après trois ans d’expérimentation d’écriture collective, la Déclaration « d’uso civico » (usage civique) et collectif de l’Asilo, immeuble classé et presque abandonné, a été enregistrée par un acte administratif de la Ville de Naples et la communauté de référence désignée est la communauté informelle des « travailleurs de l’immatériel ». L’orientation reste ferme en termes d’accessibilité, d’usage collectif et d’une forme participative de gouvernement de l’Asilo afin que les communs urbains ne se replient pas sur une communauté définie ni ne s’articulent sur une dynamique dichotomique entre ceux qui gouvernent et ceux qui en bénéficient. Dès lors, le commun n’est pas une entité statique : il est plus un verbe qui désigne le mode du gouvernement et d’accès qu’une façon de nommer un lieu ou un bien.
L’activité de la Commission Rodotà, en Italie, a été centrale dans la définition des communs comme « biens qui expriment une utilité fonctionnelle pour l’exercice des droits fondamentaux et le libre développement de la personne ». Cette Commission ministérielle, à l’œuvre entre 2007 et 2008, était chargée de rédiger un projet de loi pour la réforme des régimes des biens. Elle a introduit pour la première fois la notion juridique de « bien commun ». Parmi ces communs figurent plusieurs ressources naturelles (air, fleuves, lacs, forets, faune sauvage), les zones naturelles protégées mais également les biens culturels. Ces biens communs, selon la Commission Rodotà, doivent être soustraits à l’appropriation du marché et demeurer accessibles. Le point essentiel, rappelle Rodotà, n’est plus celui de la propriété du bien, mais celui de sa gestion, qui doit garantir l’accès au bien et prévoir la participation des sujets concernés aux choix fondamentaux qui les affectent. Indisponibles pour le marché, les biens communs représentent un instrument essentiel des droits de citoyenneté, qui appartiennent à tous. Une distinction importante s’opère de cette façon entre l’appropriation du bien et l’accès à sa jouissance, ce dernier se voyant attribuer la primauté. Nonobstant l’absence de suite législative, ce projet de loi a fortement alimenté les débats et les actions citoyennes en Italie.
La question des communs ne concerne ainsi pas seulement la nécessaire réarticulation du droit de propriété mais interroge désormais le domaine des contrats et des obligations entre sujets pour la réalisation de certains intérêts communs, il s’agit désormais de pratiques qui réinventent, de façon originale et non nostalgique, des institutions sociales. Dans les communs urbains, ici, se retrouvent en effet des communautés hétérogènes, des communautés situées mais non-prédéterminées, des institutions sociales dynamiques à vocation expansive vers la citoyenneté, plutôt que régressive vers la communauté de terre ou de sang. Les communs urbains sont des patrimoines, des accumulations qui nous sont transmises et des processus auxquels nous participons, en tant qu’habitants, de façon directe et productive. Nous sommes en même temps les acteurs et les garants des commons.
]]>La carte des dispositifs anti-SDF à Montpellier – Montpellier journal
►http://www.montpellier-journal.fr/2016/04/la-carte-des-dispositifs-anti-sdf-a-montpellier.html
Grilles, barres, pics métalliques, clous, bancs à arceaux… Si la ville n’a jamais été aussi sexy pour le chaland, elle ne dissimule pas son hostilité envers les mendiants, « punks à chien », clochards et autres occupants de l’espace public. Des dispositifs répandus à Montpellier, souvent camouflés sous les traits de l’ornement ou du design mais qui – pour peu qu’on y prête attention – trahissent la place donnée aux SDF et à la marchandisation du centre-ville. Pour mieux les repérer Montpellier journal a élaboré cette carte qui se veut collaborative. (870 mots)
via @arno
#Communs_urbains #Enclosures
Une nouvelle offre de vélos en libre-service à l’assaut des villes
▻http://abonnes.lemonde.fr/smart-cities/article/2018/01/10/une-nouvelle-offre-de-velos-en-libre-service-a-l-assaut-des-villes_5
oBike, Gobee. bike, Ofo : le vélo en « free-floating », accessible n’importe où, sans borne d’attache, bouscule les services historiques, tel Vélib’ à Paris. Non sans quelques remous et revers.
La disruption n’est pas si facile quand elle comporte des éléments matériels, de l’automobile au vélo...
]]>Publicité éphémère sur les trottoirs : Nantes refuse d’expérimenter, Lyon lance une concertation
▻http://abonnes.lemonde.fr/economie/article/2017/12/28/nantes-refuse-d-experimenter-sur-ses-trottoirs-la-publicite-ephemere
La mairie de Nantes considère la pratique comme « une pollution visuelle inutile ». Lyon fait dépendre la mise en œuvre du dispositif d’une décision des communes et de la métropole.
Si je comprends bien, on impose aux villes de la publicité sur leurs trottoirs sans les avoir consultées !!!
Restriction permanente de l’espace commun urbain, pollution visuelle, modèle de consommation ostentatoire... vive 2018 !
]]>Après les Grands Voisins à Paris, l’urbanisme temporaire s’installe pour durer
▻http://abonnes.lemonde.fr/smart-cities/article/2017/12/29/apres-les-grands-voisins-a-paris-l-urbanisme-temporaire-s-installe-p
Le 31 décembre, après deux ans d’occupation temporaire, une page se tourne pour les Grands Voisins. Depuis 2015, le site de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, dans le 14e arrondissement de Paris, est devenu un véritable village de 1 000 personnes, un laboratoire mêlant animation publique, production artistique, hébergements d’urgence et pépinière de jeunes entreprises et associations. La parenthèse s’achève : un nouveau quartier de 600 logements doit être construit ici sur 3,5 hectares.
Pourtant l’opération, dans un quartier réputé endormi, a porté ses fruits : le projet a été amendé pour tenir compte des enseignements des deux années passées. Et la Ville de Paris, la mairie du 14e arrondissement et Paris Batignolles Aménagement ont décidé de prolonger l’occupation temporaire pendant le chantier : après quelques sondages techniques du site en préliminaires des travaux, elle reprendra le 1er avril 2018 pour vingt-six mois.
« Avec les Grands Voisins, un nouveau morceau de ville a émergé, relève Jean-François Danon, directeur général de Paris Batignolles Aménagement. La mixité et l’intensité de l’activité urbaine qui s’y sont développées ont favorisé un écosystème qui va bien au-delà d’une occupation de friche dont nous voulons garder l’ADN », assure-t-il. Ce projet contribue à populariser et à institutionnaliser l’urbanisme transitoire. Sans résoudre toutes les questions posées.
#Communs #Urbanisme_temporaire #Grands_voisins #Communs_urbains
]]>Vers des partenariats publics communs - P2P Foundation
▻http://wiki.p2pfoundation.net/Vers_des_partenariats_publics_communs
Mais, via cette approche, l’État ne doit pas nécessairement être considéré dans une logique de concurrence. Au contraire, Elinor Ostrom a démontré que les communs ne pouvaient perdurer sur le long terme que si les autorités publiques reconnaissaient leur organisation. Il s’agit même là du septième principe énoncé dans son livre emblématique [6]. Même si l’État n’est pas à l’origine du commun et ne participe pas directement à sa gestion, il peut le protéger et le soutenir en tant qu’entité institutionnelle et juridique à part entière. Par conséquent, les autorités publiques pourraient développer des liens de coopération et de solidarité avec les communs, entrant dans une nouvelle dynamique de coopération. En ce sens, une collaboration approfondie entre acteurs publics et communs pourrait déboucher sur la mise en place nouveaux projets locaux répondant aux attentes et souhaits de chacun. Un outil pourrait être mis à disposition des gouvernements et des citoyens : le « Partenariat Public-Commun » (PPC).
Tommaso Fattori est le premier à avoir développé l’idée de PPC. En 2014, celui-ci les définissait comme étant le moyen de « réorienter le rôle de l’État, en déplaçant son soutien et son subventionnement des entreprises privées au soutien de la création de communs [7] ». Différents mécanismes sont proposés, allant d’exonérations fiscales aux subventions, en passant par le soutien aux activités autonomes ainsi qu’à l’attribution de biens publics voire de politiques publiques à une institution fonctionnant sur le principe d’un commun. Les autorités publiques pourraient également créer un cadre juridique clair et précis pour construire ces initiatives citoyennes [8].
Dans le cadre d’un PPC, trois types d’acteurs entrent en jeu :
L’acteur politique
L’administration
Le groupe de citoyens institués en commun et portant la revendication
L’acteur politique est celui qui délègue l’action publique ou son soutien au commun. L’administration, de son côté, encadre l’institution en commun et permet la mise en œuvre ses décisions. Le groupe de citoyens, enfin, a l’attitude la plus prosélyte en étant constamment à la recherche de bras supplémentaires pour renforcer leur poids dans une dynamique qui est au départ en leur défaveur. Dans cette démarche, une logique d’évaluation autour de différents indicateurs comme la cohésion sociale est bénéfique pour le suivi du projet et l’implication des plus réticents.
La mise en commun de services publics
Une mise en garde s’impose tout d’abord : il ne s’agit pas, dans le cadre posé ici, de simplement consulter les citoyens. Ceux-ci, au contraire, s’engagent et passent eux-mêmes à l’action. Dans le cadre d’une mise en commun de services publics, la ressource concernée demeure propriété publique mais voit sa gouvernance mise dans les mains d’une institution fonctionnant sous le principe d’un commun. Le rôle de l’État reste important, afin d’éviter la rupture de liens de solidarité non seulement entre usagers mais également avec les non-usagers d’un bien jusqu’alors public. Pour réussir, cependant, il est indispensable que le processus se mette en place là où une dynamique associative existe.
Le soutien des services publics aux projets en commun
L’autre dynamique d’un partenariat public-commun se retrouve dans le soutien accordé aux projets en commun qui se sont lancés de manière autonome. Ces communs s’inscrivent dans une série d’initiatives destinées à encourager les citoyens à prendre possession de leur bien-être et de leurs besoins (via l’agriculture, les services, les échanges locaux, etc.). Or, nombre d’entre eux connaissent des difficultés de lancements ou disparaissent après quelques années faute de moyens efficaces. Souvent financiers, ces manques sont parfois aussi purement logistiques, comme l’existence d’une salle permettant au projet de se réunir et d’exister.
]]>Meet the People Building Their Own Internet in Detroit - VICE Video : Documentaries, Films, News Videos
▻https://video.vice.com/en_us/video/motherboard-dear-future-people-building-their-own-internet-detroit/59cebd5795073d0905939aeb
When it comes to the internet, our connections are generally controlled by telecom companies. But a group of people in Detroit is trying to change that. Motherboard met with the members of the Equitable Internet Initiative (EII), a group that is building their own wireless networks from the ground up in order to provide affordable and high-speed internet to prevent the creation of a digital class system.
Sur cette expérience, il faut voir également la thèse de François Huguet : (Re)coudre avec du sans fil. Enquête sur des pratiques de médiation infrastructurelle
▻https://hal-montpellier-supagro.archives-ouvertes.fr/TICE/tel-01400991
Les laboratoires citoyens madrilènes : la fabrique des « communs urbains » – UrbaNews
►https://www.urbanews.fr/2016/01/11/50396-laboratoires-citoyens-madrilenes-fabrique-communs-urbains
▻https://i1.wp.com/www.urbanews.fr/wp-content/uploads/2016/01/Capture-d’écran-2016-01-11-à-09.59.38.png?fit=899%2C596&ssl=1
Si la crise économique a indéniablement joué un rôle d’accélérateur dans l’émergence des Laboratorios ciudadanos, il existait d’ores et déjà à Madrid un terreau intellectuel favorable à leur développement.
D’abord grâce à la présence de collectifs d’architectes-urbanistes qui ont initié et théorisé de nouvelles manières de faire et de penser la ville. On pense ici à des agences d’avant-garde comme Ecosistema Urbano, Basurama, Todo por la Praxis, Paisaje Transversal ou, plus récemment, les jeunes architectes d’Improvistos.
Ces collectifs ont jeté les bases d’un nouvel urbanisme fondé sur des modes de gestion collaborative des villes, la participation citoyenne et l’intégration systématique des dimensions artistiques et culturelles. Cet urbanisme « de código abierto » (Tato, Vallejo, 2012) s’est aussi largement appuyé sur le développement d’outils numériques, à-même de stimuler l’expression citoyenne et la co-production des projets : plateformes numériques contributives, maquettes urbaines interactives, kits de collecte et de visualisation de données urbaines, etc.
Le jardin le plus connu se nomme « Esta es una Plaza » (« Ceci est une place »). Il a été créé par un groupe d’étudiants, de jeunes professionnels et d’habitants, sur un terrain abandonné depuis une trentaine d’années dans le quartier de Lavapiés. Après avoir obtenu de la municipalité la gestion temporaire de cet espace, le groupe a promu un modèle d’autogestion, permettant à chaque citoyen de contribuer librement au fonctionnement du lieu, tout en bénéficiant en retour des infrastructures et des activités socio-culturelles.
Un autre Laboratoire citoyen réputé est le Campo de la Cebada. Il est situé au centre de Madrid, près de la Plaza Mayor, sur un espace de plus de 5000 m2. Ce lieu accueillait auparavant une piscine municipale, qui a été détruite en 2009 pour construire un grand complexe commercial. Mais la crise économique a laissé la place à un gigantesque terrain vague, réapproprié par les habitants en septembre 2010, lors des « nuits blanches » madrilènes. A cette occasion, le collectif EXYZT proposa le projet « Isla Ciudad » : la construction d’une piscine éphémère, entièrement réalisée en bois.
Cette première expérience permit à des collectifs d’artistes et d’habitants de prendre conscience de l’intérêt de se réapproprier cet espace pour inventer de nouveaux usages. En février 2011, la mairie de Madrid accepta de céder temporairement la gestion du lieu à des associations du quartier. Depuis, le Campo de la Cebada a connu un développement exponentiel de projets, que ce soit dans des domaines sociaux (systèmes d’échange de services), artistiques (street art, ateliers de photographie, de poésie, de théâtre), sportifs (aménagement de terrains de basket et de jeux) ou culturels, avec l’organisation de festivals de musique et de cinéma en plein air.
Le Campo de la Cebada sert également de support à l’aménagement de jardins collectifs et de mobiliers urbains co-construits. Les bancs, les gradins ou les paniers de basket ont tous été fabriqués grâce à l’intervention de collectifs d’architectes, d’habitants et d’ingénieurs. Ces derniers ont utilisé les outils et licences libres de Fab Labs madrilènes pour construire des mobiliers modulables, entièrement réalisés à partir de matériaux recyclés. Une coupole géodésique a été récemment fabriquée grâce à la collecte de plus de 6000 € sur a plateforme de financement participatif Goteo.org. Précisons que l’ensemble des activités du Campo de La Cebada sont auto-gérées lors de rencontres régulières, qui réunissent l’ensemble des collectifs du quartier (habitants, commerçants, associations, etc.).
Cette co-production va jusqu’à concerner la fabrique des espaces publics et des infrastructures urbaines. A l’image de l’expérience barcelonaise (Besson, 2015), on observe à Madrid une certaine inflexion de la notion de « droit à la ville » d’Henry Lefèbvre. Au sein des Laboratorios ciudadanos, les citoyens ne se limitent pas à défendre un égal accès aux ressources, aux espaces de la ville, ou à une plus grande participation ; ils souhaitent devenir des agents actifs de la transformation de leurs quartiers, et participer à produire, au-delà de la vie sociale, éducative ou culturelle, l’espace public, le mobilier et autres infrastructures urbaines.
Désormais, les collectivités doivent être moins celles qui planifient de manière top-down et unilatérales, que celles qui orientent, accompagnent et mettent en relation. C’est d’ailleurs toute la réflexion que conduit actuellement la municipalité de Madrid, avec à sa tête Manuela Carmena (Podemos) et un ensemble de collectifs madrilènes (Esta es una Plaza, el Club de Debates urbanos, etc.). Cette réflexion semble d’autant plus nécessaire, qu’en l’absence de politiques urbaines adaptées aux spécificités des Laboratorios ciudadanos, il existe le risque de leur instrumentalisation par les collectivités afin de se décharger de certains coûts.
Les intérêts seraient potentiellement nombreux : faire prendre en charge par les Laboratorios une partie des missions et services traditionnellement assurés par les Institutions publiques ; revaloriser des espaces et des ensembles immobiliers vacants ou résoudre des problèmes socioéconomiques sans avoir à investir dans leur résolution. Les Laboratorios ciudadanos n’échappent pas à un certain nombre de questions, et notamment sur le caractère quelque peu utopique de leur mode d’organisation, fondé sur l’autogestion et la participation généralisée. Mais ils n’en constituent pas moins des expériences prometteuses pour repenser les politiques urbaines à l’heure de l’économie collaborative et d’une culture numérique généralisée.
]]>Campo de Cebada, manual de montaje de una plaza hecha a mano por y para los vecinos
▻http://www.huffingtonpost.es/2015/03/29/campo-de-cebada_n_6790650.html
Los vecinos se organizaron y fueron a hablar con el Ayuntamiento. Querían hacer cosas en ese lugar. Querían que el público pudiese disfrutarlo mientras se construía o no el nuevo polideportivo. La suerte de dar con la persona adecuada, junto con el sentimiento de culpa de la Administración, ayudó a concluir las negociaciones con una cesión temporal del espacio. El 15 de mayo de 2011, fiesta del vecino San Isidro, abría sus puertas al barrio el Campo de Cebada.
Desde entonces esa explanada de hormigón ha sido un terreno fértil. Ha tenido y tiene un espacio para la acción política y reivindicativa, a través del colectivo cultural C4C, que ha montado exposiciones de arte, de fancines, cursos de verano, ciclos de cine, conferencias, ferias de libros, cooperativas, combates de lucha libre literaria, y fiestas populares con mensaje, como El piscinazo o La Paloma indignada. Los hortelanos plantan verduras de temporada que a menudo acaban en comidas populares y el colectivo La Colmena que dice sí completa las cosechas. Los muros son enormes murales creados por artistas urbanos. Los chavales del basket entrenan a diario en la cancha y los de Olympus street workout [entrenamiento callejero] montan de tanto en tanto sus barras y se retuercen con la fuerza de sus brazos. Los Cantamañanas llenan el espacio de música y espectáculos, mientras los arquitectos y urbanistas de Zuloark y Basurama ensayan nuevas formas de hacer ciudad de abajo a arriba y reutilizan materiales para construir mobiliario de código abierto.
En esta época de construcciones abortadas, arcas municipales vacías, solares inermes y elecciones en el calendario, se dan muchas condiciones para plantarse un Campo de Cebada en un barrio o pueblo cualquiera. Si te animas, estos son los ingredientes que necesitas para montarlo:
suivent 16 recommandations issues de l’expérience.
]]>Reclaiming the Urban Commons: An Ecological Solution – Local Code
▻http://localcode.org/2017/06/reclaiming-the-urban-commons-an-ecological-solution-nk
The public spaces or ‘urban commons’ in our cities range from the hyper-manicured to the neglected. This paradigm, which accurately reflects our collective apathy towards resource management exists under the constant threat of corporate enclosure. There is now a growing movement that offers an alternative plan to re-invigorate these spaces and establish new resilient communities based around sustainable and ecological lifestyles.”[1] In order to breathe life into these spaces, that adequately reflects the fragility of the planet, we must first acknowledge that the commons belong to everyone. If the integrity of the commons is to be protected from the ongoing threat of market forces, new systems of governance will be required.[2] Lefebvre’s idea of the social production of space “does not only mean the right to occupy space in it, but also to decide how it is developed, managed and used.”[3] The ‘right to the city’ now sees, a new commons regime emerging, brought about by the actions of ordinary people through their day-to-day resistance to corporate enclosure.[4]
AAA promotes ‘urban tactics’ that encourage residents to self-manage urban spaces which have fallen into disuse, upending ‘stereotypes by proposing reversible projects which explore the potential of contemporary cities.’[7] Active citizens work to create networks and close the loops between production and consumption while changing their lifestyles to live in ways that are more ecological.
The R-URBAN process, outlined by Professor Katherine Gibson, from Western Sydney University involves the following steps;[10]
1. Vacant or underutilised land is identified by AAA
2. Negotiations are undertaken with authorities to access the land.
3. AAA holds events to garner interest from local residents.
4. Consultations are undertaken with the community to determine the preferred use of space.
5. AAA propose a design for the space that reflects the resident’s preferences and ideas.
6. Plans are implemented using community volunteers, AAA staff volunteers and student volunteers.
7. Initial oversight and governance of the space is by AAA: users are given rights of access (keys).
8. Continuous development is undertaken to find new ways of occupying the space.
9. Management and governance of space is gradually ceded to the community association.
10. The need to relocate to find alternative space is taken into consideration.
Presently, the R-Urban strategy is applied to local, small-scale projects in Colombes, Ile-de-France, Bagneux et Gennevilliers in Paris and Hackney Wick in London with plans to ‘shift in scale and long term impact by establishing connections between individual urban hubs.
#Communs_urbains #R-Urban #Colombes #Ateliers_Architecture_Autogérée
]]>Architecture of Commons – Archifutures
▻http://archifutures.futurearchitectureplatform.org/volum-2-the-studio/architecture-of-commons
The demonstrations against Turkish government action to demolish Gezi Park in Istanbul in 2013 prompted the self-organisation of its citizens and a new grassroots understanding of the notion of the “public”. Urbanist, writer and curator Merve Bedir, took part in the protests. Here she analyses what happened back then and how the seeds of a new type of urbanism were sown.
The ambiguity surrounding the future of the park kept people guessing for a long time, until the day an excavator entered the park and ripped up a tree from its roots.
The ensuing protests on the streets continued uninterrupted for 20 days; with crowds gathering in Gezi Park, Taksim Square and the surrounding areas. Despite all their differences, the citizens of Istanbul were united in claiming what they commonly understood to be theirs: the tree, the park and more. This event marked a threshold moment in which the people remembered the notion of “common(s)” – one that they have been re-discovering and exploring ever since, through all the possible spatial and political meanings of the word.
The forums were held for people to discuss further collective action. As spaces for exercising direct democracy, the parks in the city became forums, agoras and common(s). The results of the various discussions were shared around the city and a daily report on each forum disseminated via a newsletter and blogs. These forums made people remember their public parks again, and their relationships to one another. Local inhabitants started maintaining the parks in their neighbourhood, using and programming them in ways that had never been experienced before.
Without doubt, the understanding of common(s) is as a new kind of (urban) space that is outside the dichotomy of public and private; a space that is created by collective action, by people; not trying to be permanent but looking for the transforming capacity of the temporary. Learning from the dynamism of the temporary is certainly inspiring for designers and other creative disciplines.
The most important thing is creating new common(s), by the people, particularly in the cities. We know we all have a thousand virtual friends, but we only have a small number of real friends. Ivan Illich talked about his polyphilia, the need to be with friends. He elevated friendship as the main category for the reorganisation of our society, for reconstructing it in a different way, as the starting point of hope.
Friendship as common(s) is a working methodology bringing people together towards collective imaginaries that also acknowledge the individual within them. This working methodology could be an inspiration for designers to position themselves, as well.
]]>How Madrid’s residents are using open-source urban planning to create shared spaces – and build democracy
►https://theconversation.com/how-madrids-residents-are-using-open-source-urban-planning-to-creat
This is witnessed today in the phenomena of laboratorios ciudadanos (citizen laboratories) created in vacant city spaces. Not the result of any urban-planning strategy, they seem to have materialised from the spontaneous impulse of ordinary citizens and highly qualified groups working together in areas like collaborative economy, the digital technology, urban ecology or social urbanisation. These laboratories are fertile grounds for open-source urban planning (in Spanish, urbanismo de codigo abierto) and collectively rethinking the urban commons. The challenge is to (re)make the city in situ, using neighbourhood resources rather than acting like public authorities or already-established municipal groups.
The Campo de la Cebada has since grown to include exchange services, workshops for street art, photography, poetry and theatre, and events such as open-air music and film festivals. Activities are totally self-managed by groups representing residents, retailers, and associations, as well as architects, urban planners, researchers and engineers. It’s administered collectively rather than within the closed circle of a few elected officials or experts. Its objective is “that anyone may feel concerned and be implicated in the functions of the place”, according to Manuel Pascual of the Zuloark architectural agency.
It going beyond social, educational and cultural life to coproducing city public spaces, equipment and other urban infrastructures. Thus Madrid’s movements are part of the “maker age”. In citizen laboratories, physical and material aspects come before intellectual and political considerations. Residents go first to the garden, where they can exchange and create; only then do they debate broader political issues. In this “soft activism”, the shared space becomes the new “interstice where political reconstruction could begin”.
]]>Le naming des stades, ça assure. | Money Time
▻http://ecosport.blog.lemonde.fr/2017/07/14/le-naming-des-stades-ca-assure
Dans son livre « La renaissance des communs », David Bollier insiste pour montrer comment ce nommage des stades est en réalité un empiètement sur les communs par des intérêt privés. Les fans, les villes, les équipes disparaissent derrière le sponsoring. Ce n’est certes pas nouveau pour joueurs et équipes... mais la démarche s’accentue pour les stades... qui sont pourtant en majeure partie payés par la collectivité et par les supporters.
Après le MMArena, l’Allianz Riviera, le Matmut Atlantique, voilà donc le Groupama Stadium ! L’ex Stade des Lumières et ex Parc OL deviendra le 5 aout 2017, lors du premier match à domicile de la saison 2017-2018 de l’Olympique Lyonnais, le Groupama Stadium. Après 1 an et demi de négociations serrées (et de pistes abandonnées), Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais, est parvenu à ratifier un accord de naming avec les responsables de Groupama Rhône-Alpes Auvergne mercredi 12 juillet 2017. Pour un montant annuel compris entre 5 et 7 millions d’euros par an, l’assureur verra son nom accolé au stade théâtre des exploits du club lyonnais. Ce montant en fait le plus gros accord de naming pour un stade ou une arena en France.
]]>Michel Bauwens : Contribution to the Great Transition Debate:
I very much appreciate Al Hammond insights into the new market dynamics of digital capitalism, and on the likely perenniality of the market function within a broader plurality of resource allocation methods.
One key for me is to distinguish capitalism from markets, and to realize that markets can be transformed. Markets can rule with a market state at their disposition , but market can also serve other more dominant systems of allocation as it did when it was an emergent force under feudalism.
Today, with the exponential growth of new digital and urban commons, most of which are subsumed under capital but by no means all of them, we have a new opportunity to transform markets so that they can serve the commons.
Capitalism is, as Kojin Karatani has argued in The Structure of World History, a three-in-one system: capital - state - nation.
Crucial in this current conjucture, is that the classic strategy of change ’within capitalism’, the famous Polanyan double movement, in which the mobilized people (aka the ’nation’) forced the state to periodically rebalance run-away capitalist logics, seems to no longer function. The most likely reason is that capital has become transnational, and that nation-states simply no longer have the clout and the will to rebalance through inter-state efforts.
This means that though the system is in deep crisis, it’s alternatives are in a bind too, which is a great opportunity for a more systematic transformation.
One of the potential strategies is to work with the commoners and their commons-based entrepreneurial coalitions, and to work, from the commons outward, to transform the market forms that depend on the commons. This is crucial , as capitalism in the advanced sectors and places, is moving from commodity-labor forms, to ’netarchical forms’, i.e. the direct exploitation of human cooperation, whether in commons-production or in distributed markets.
In my last contribution, I mentioned briefly protocol cooperativism. Here is the rationale for it.
In the last few years , we have seen the emergence of a cooperative/solidarity-based alternative to the netarchical platforms (GAFA), i.e. the platform cooperative movement. Signs of change are the two successfull conferences in NYC, evidence of union-coop funded platforms for nurses and cleaners, and more and more cooperative digital platforms that are listed in the Internet of Ownership directory. I am personally involved in the shift from the cooperative and ESS movement in France, towards a convergence of cooperative and commons forms; and the same evolution is underway in cooperative federations in other countries and Western Europe.
Platform coops are worker or multi-stakeholder owned and governed platforms, that are at the service of a commons or distributed market based community, in which the platform itself is considered a commons; and the ’cooperative’ legal form is considered to be a management model for such commons.
But they can easily slip back into competitive cooperativismand become mere collective modalities of capitalism. This is why platform coops need to be ’open coops’, i.e. they must make their contribution to the commons a strategic and legal priority. They must move from a position of capital accumulation, to a position of commons accumulation, and from a position of redistribution, to one of predistribution. The way to do this is by adopting protocol cooperativism.
This means there should not be 40 different ride-hailing coops competing with the one Uber, each with their own software (there are 13 ordering software packages for ordering food from CSA’s, only in the italian solidarity economy, as Jason Nardi of RIPESS told me once).
There should be one open source ride-hailing applications, which can be used by all the different open/platform cooperatives.
Given the fragmentation of the commons economy, who can be the ’agents’ of such transformation, of such ’commonification’ of market dynamics?
Today, we already have 2 such agents, but we need a third political/institutional one.
The two first agents which have emerged in the last 15 years are the global open source communities in the world of free software and open design, who have successfully created for-benefit associations (such as the FLOSS Foundations) as ’commons infrastructure organisations’.
The second agent are the global generative and entre-donneurial coalitions who have created market activities and incomes for the commons sector. This second sector is still very emergent and weak, but is exists and is growing.
But global transnational civic institiutions, and global post-capitalist ethical market coalitions may not be enough, we may need a transnational political institutions, i.e. the ’state form’ of the commons economy.
My intuition is that, in a age of increasingly fragmented sovereignty, coalitions of cities may play this role. The exponential rise of urban commons, (I identified 500 projects in a 300k populated city of Ghent, covering all provisioning systems), the rise of ’rebel cities’, ’fearless cities’, climate change coalized cities, commons-oriented progressive coalitions in spanish cities (look at the amazing Impetus Plan for the growth and support of the cooperative, solidarity and commons economy in Barcelona), give me hope that in time, coalitions of cities may emerge who can collective support the infrastructures of protocol cooperativism. In other words, networked cities today are a potential form of transnational governance that may also be an important agent for the commons transition.
The role of progressive coalitions at the nation-state level, is to support the emergence , consolidation, and trans-nationalization of the commons infrastructure, so that it becomes maximally resilient and able to withstand the pressures of global capital.
An all-out assault of a single progressive nation-state against capital today is doomed, but the nation-state arena can be an area for consolidation of a transnationally organized commons sector.
]]>A Paris, l’installation de rochers sur un terre-plein où dormaient des migrants suscite l’indignation
▻http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2017/02/17/a-paris-l-installation-de-rochers-sur-un-terre-plein-ou-dormaient-des-migran
Plusieurs bénévoles d’associations et des collectifs de citoyens ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux après l’arrivée de ces blocs de pierre sur un terre-plein à proximité du centre humanitaire de la Chapelle, qui attire de nombreux exilés.
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