company:airbus

  • Satellite Project Draws Airbus, SoftBank, Bill Gates as Investors
    https://www.wsj.com/articles/satellite-project-draws-airbus-softbank-bill-gates-as-investors-1524043058

    EarthNow plans to launch some 500 small satellites to offer video coverage of the world Airbus SE EADSY 0.05% and two of the world’s most recognizable tech billionaires, Microsoft Corp. founder Bill Gates and SoftBank Group Corp. Chief Executive Masayoshi Son, propose to build and launch some 500 small satellites intended to provide unmatched video coverage of the globe. The EarthNow LLC project, unveiled Wednesday, is still in its formative stage without a firm price tag, launch schedule (...)

    #Microsoft #aérien #CCTV #surveillance #vidéo-surveillance #satellite #EarthNow

  • Smartphones Are Killing The Planet Faster Than Anyone Expected
    https://www.fastcodesign.com/90168628/the-airplane-saddle-is-a-standing-seat-for-super-economy-flight

    There’s nothing inherently bad about the design of the Skyrider 2.0, a new compact seat that allows airlines to fit more passengers in less space with a hypothetical super-economy class. Engineered by Italian aerospace interior design company Aviointeriors and introduced at Hamburg’s Airplane Interiors Expo in earl April, the seat positions a willing passenger almost completely upright on a polyester saddle and back support. It seems well thought out, it’s reportedly very functional, and it even looks good. But I’ll still never sit on one.

    The Skyrider 2.0 makes a lot of sense for airlines trying to squeeze as much value as they can from every pound of fuel and inch of cabin space. Decreasing seat space is an easy way to do so, and even major companies like Airbus have toyed with unconventional seat designs like this butt-destroying bike seat. The new saddle-style seat is a twist on the company’s previous high-capacity seat prototype, which came out in 2010 and was never installed by any airline–perhaps out of fear after the backlash Ryanair received for similar plans. This new version is an aesthetic improvement over the original (which looked like a squeezed version of a normal seat), but it seems to be more clever, as well: positioning a passenger almost upright, with a saddle and a foot panel to support part of their body weight, takes up only 23 inches of pitch (“the space between a point on one seat and the same point on the seat in front of it”).
    [Photo: Avio Interiors]

    Aviointeriors calls Skyrider 2.0 “the new frontier of low cost tickets and passenger experience” and claims that the design allows a 20% increase in passengers per flight. It also weighs 50% less than standard economy class seats–after all, it’s half the size–lowering the fuel cost per passenger. So it seems likely that such a design could lower the cost of travel for consumers–but at what price when it comes to the experience?

    A reviewer at the travel review site The Points Guy tried one at the expo, spending 10 minutes in versions of the seat in both front and back rows. “The front row wasn’t bad, but at 5 foot 11 inch tall,” he says, “my knees were firmly planted against the seat back for the entire time in the rear row.” He claims that the saddle itself “didn’t seem to be bad.” The director general of Aviointeriors had an explanation for the saddle-style design decision back in 2010, pointing out to USA Today that, “cowboys ride eight hours on their horses during the day and still feel comfortable in the saddle.” True, though cowboys also enjoy total freedom of movement on a horse, and are not tightly sandwiched between other cowboys and their flatulence. Also, have you ever played The Oregon Trail? But I digress.

    So how far are we from seeing the Skyrider 2.0 on real airplanes? Companies have been talking about these “high-capacity seats” for a while, but at this point, no airlines have announced plans to install this particular solution, though Aviointeriors says interest is “really strong.” If airlines truly believe that are willing to trade their suffering on an airborne inquisitorial torture device for a major airfare discount, it’s just a matter of time.

    #design

  • Pendant qu’Airbus décroche la plus grosse commande de son histoire, les suppressions d’emplois continuent !
    http://www.revolutionpermanente.fr/Pendant-qu-Airbus-decroche-la-plus-grosse-commande-de-son-histo


    Mais alors, qui va fabriquer les avions ?

    Jamais les nouvelles n’ont été aussi bonnes pour Airbus. Indigo Partners, une société d’investissement spécialisée dans la location d’avions, a acheté un total de 49,5 milliards de dollars de commandes. Pendant que les dirigeants se remplissent les poches, les travailleurs eux ont fait face à un plan de suppression d’emplois de 1164 postes en Europe, dont 639 en France.

    • Mais alors, qui va fabriquer les avions ?

      Des machines. Y compris (et surtout de plus en plus), la grande machinerie des systèmes d’information et de communication numérique. La bonne vieille « organisation scientifique du travail ». Rien de nouveau sous le soleil du capitalisme, juste que le même élan qui l’a propulsé est en train de nous expulser après avoir longtemps créer l’illusion d’une intégration sans limite.

    • Question écrite à l’assemblée nationale

      M. Jean-Luc Mélenchon attire l’attention de M. le ministre de l’économie et des finances sur la sauvegarde des intérêts stratégiques dans l’entreprise Airbus. Récemment nous apprenions dans le communiqué de résultat semestriel d’Airbus que la justice américaine avait ouvert une enquête pour corruption sur le groupe européen. Cela fait suite aux enquêtes ouvertes par le Serious fraud office britannique et le parquet national financier français. Toutes ces enquêtes ont été ouvertes depuis le démarrage d’un audit interne dont les États français et allemand, qui sont pourtant les premiers actionnaires d’Airbus, n’ont pas été prévenus.

      Le choix des prestataires choisis par les dirigeants d’Airbus pour conduire cet audit est problématique. En effet, il s’agit du cabinet d’avocat américain Hubbard et Reed et de l’entreprise américaine d’intelligence économique Forensic Risk Alliance. Ces deux entreprises ont accès à tous les dossiers du groupe sur ses clients, ses contrats etc. Elles sont dans l’obligation légale de transmettre au département de la justice américaine toutes les informations qui pourraient concerner sa juridiction. Cette vulnérabilité d’informations sensibles d’Airbus aux intérêts des États-Unis s’est encore renforcée en juin 2017 puisque l’entreprise a choisi de s’adjoindre les services de l’entreprise de traitement de données Palantir, dont le financement provient du fond d’investissement de la CIA, In-Q-Tel.

      Airbus est une entreprise dont le contrôle est d’importance stratégique pour l’intérêt national. Son poids positif dans la balance commerciale est très important. Il produit non seulement des avions civils mais aussi des transporteurs militaires. Le retard pris récemment dans la livraison de l’A400M contraint d’ailleurs les armées à recourir à la location de matériel américain pour l’envoi de troupes. C’est au titre de la sauvegarde de la souveraineté que nous pouvons nous inquiéter de l’infiltration progressive des intérêts américains dans Airbus. Les menaces de la justice des États-Unis ont joué un rôle clef dans la cession des fleurons industriels français Alcatel, Technip ou Alstom à des entreprises américaines. L’État français est le premier actionnaire d’Airbus groupe puisqu’il détient 11,11 % du capital. À ce titre, il voudrait lui demander quelles mesures sont prises par l’État français pour s’assurer de la sauvegarde des intérêts stratégique dans Airbus.

  • Les dessous de l’opération mains propres en cours chez Airbus

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/10/13/les-dessous-de-l-operation-mains-propres-en-cours-chez-airbus_5200278_3234.h

    Sous le coup de plusieurs enquêtes anticorruption, l’avionneur européen apparaît fragilisé comme jamais. Pour expliquer ces turbulences, les regards se tournent vers les Etats-Unis.

    Un petit dessin, juste un petit dessin, mais qui en dit tant… Une main anonyme a eu le courage de l’afficher dans un couloir des locaux d’Airbus à Suresnes (Hauts-de-Seine), le dernier bastion parisien du groupe, dont les équipes seront bientôt transférées à Toulouse. Il met en scène un chien aux vagues airs de Snoopy. Assis à son bureau, l’animal à la grosse truffe noire s’apprête à prendre un café. Il sourit béatement, inconscient du danger qui menace : des flammes dévorent la pièce et vont bientôt le consumer.

    Airbus en feu ? Qui pourrait le croire ? Comment imaginer que le joyau européen de l’aéronautique et de la défense, cité en modèle par tous les présidents de la République française depuis sa création en 2000 sous le nom d’EADS, puisse être en danger ? En janvier 2011, délaissant les salons de l’Elysée, Nicolas Sarkozy avait même choisi de présenter ses vœux aux forces économiques du pays depuis l’usine d’assemblage de l’A380, à Blagnac (Haute-Garonne), dans la banlieue toulousaine. « Vous faites les meilleurs avions du monde, je l’ai encore dit à Barack Obama il y a quelques jours », avait-il lancé, menton en l’air, défiant Boeing, donc les Etats-Unis.

    L’heure n’est plus aux rodomontades. Certes, en cet automne 2017, les chaînes du constructeur tournent à plein, fortes de huit années de commandes. Et l’action Airbus flirte avec les 80 euros, alors qu’elle n’en valait que 54 il y a un an. Ces chiffres rassurent les fonds d’investissement et les petits porteurs, qui auraient mauvais jeu de se plaindre. Mais combien de temps cela va-t-il durer ? Derrière une vitrine flatteuse, Airbus affronte une sacrée « shit storm », selon le terme choisi par l’un des propres avocats du groupe. En français : une « tempête d’emmerdements ».

    Le groupe « s’autodénonce »

    Plantons le décor : des enquêtes anticorruption, anciennes comme récentes, lancées dans plusieurs pays, qui fragilisent le géant aéronautique (67 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 134 000 salariés en 2016) ; des révélations dans la presse, notamment dans les colonnes de Mediapart et d’Intelligence Online ; des équipes commerciales démotivées et en ordre dispersé ; des pouvoirs de plus en plus concentrés entre les mains du PDG allemand, Tom Enders, qui se livre à une interminable guerre des chefs. L’homme, considéré en interne comme un autocrate, a éliminé de son état-major plusieurs figures historiques françaises, comme Marwan Lahoud, l’ancien responsable de la stratégie du groupe, et dilué les responsabilités de son numéro 2, Fabrice Brégier. Et puis, aux aguets, il y a les Etats-Unis, qui ne se contentent pas d’observer les déboires du groupe européen. Comme Le Monde a pu l’établir, ils sont l’un des protagonistes majeurs de la « shit storm ».

    « Nous sommes face à une affaire d’Etat qui touche aux questions de souveraineté nationale de plusieurs Etats européens. N’oubliez pas qu’Airbus est aussi un acteur de la défense », évalue en connaisseur, Alain Juillet, l’ancien directeur du renseignement de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Une affaire d’Etat ? Les précautions prises par nombre de nos interlocuteurs le laissent penser : rencontres dans des squares, informateurs qui s’assoient sur leur téléphone pour « être sûr [s] de ne pas être écouté [s] »… En tout cas, « la crise est durable, confie un membre du conseil d’administration. Il faut mettre un casque lourd et s’armer de patience. » Afin d’éviter une mauvaise chute en Bourse, où 74 % du capital d’Airbus est coté, l’urgence, on l’a compris à Toulouse, est de régler le dossier corruption, de loin le plus épineux. Jusqu’à maintenant, l’industriel a échappé à une condamnation, en dépit de plusieurs enquêtes ouvertes. Mais l’étau se resserre depuis un an avec le lancement de nouvelles procédures.

    Concernant ces faits, rappelons la version officielle, dont l’avionneur ne démord pas. Au printemps 2016, à l’issue d’un audit interne lancé deux ans plus tôt, Tom Enders et John Harrison, le directeur juridique du groupe, sont allés se confesser – « spontanément », insiste le groupe – à l’UK Export Finance (UKEF), l’agence britannique de crédits à l’exportation. Ils avouent ne pas avoir mentionné la présence d’intermédiaires lors de la négociation de contrats à l’étranger. Pudiquement appelés, dans le jargon des affaires, des « business partners » ou des « consultants tiers », les intermédiaires ne sont pas tous des porteurs de valises. « Certains sont traducteurs ou vendent leurs réseaux locaux », précise un ancien manageur. Avoir recours à leurs services est autorisé à condition qu’ils soient identifiés et que leur rémunération soit traçable. Ne pas les déclarer est une faute au regard du droit britannique. Pourtant, rien ne dit qu’il ne s’agit pas, en l’occurence, d’une simple négligence. Après consultation et accord du conseil d’administration, la direction d’Airbus se dénonce également auprès du Serious Fraud Office (SFO), l’agence britannique de lutte contre la corruption.

    Des pratiques commerciales passées au crible

    D’après les informations du Monde, le caractère spontané de cette opération mains propres est sujet à interrogations. Une première question tombe sous le sens : pourquoi avoir attendu près de vingt-quatre mois entre l’audit et l’autodénonciation ? Qu’est-ce qui déclenche, en 2016, cet accès de vertu ? En matière de guerre économique, comme dans tout bon roman d’espionnage, il faut toujours se demander à qui profite le crime. Qui avait intérêt à ce qu’Airbus perde ainsi de son lustre en admettant d’avoir omis de mentionner des intermédiaires ? Qui, si ce n’est Boeing, son grand rival ?

    En réalité, le tournant de l’histoire a lieu en juin 2015, quand l’aile droite du Congrès américain interrompt la mission de l’Export-Import Bank of the United States (Ex-Im), une agence fédérale qui soutient financièrement les entreprises exportatrices américaines. La majorité républicaine lui reproche d’être une entrave au libre marché et de favoriser un capitalisme de copinage. Surnommée « la banque de Boeing », Ex-Im se porte garant sur environ 15 % des ventes d’avions du constructeur. « Si les Etats-Unis n’ont pas d’agence de crédit à l’export, (…) nous ne pourrons plus concurrencer les pays qui en ont une. (…) Cela veut dire des suppressions d’emplois, de la perte de compétitivité », s’enflamme, en octobre 2015, le nouveau patron de Boeing, Dennis Muilenburg, lors de sa première apparition à la télévision, sur CBS News.

    Impensable pour Washington de voir Airbus distancer son champion de Seattle. Le gel des aides d’Ex-Im déséquilibre la compétition. Le groupe européen, l’éternel concurrent, doit être freiné. Selon une source proche de l’enquête, les services américains procèdent alors à un examen minutieux des pratiques commerciales d’Airbus afin d’y dénicher des faits litigieux, puis transmettent au ministère américain de la justice (DoJ) un dossier à charge. Le DoJ aurait ensuite averti Airbus qu’il avait en sa possession des éléments susceptibles de déclencher l’ouverture d’une enquête préliminaire.

    « Scénario catastrophe »

    De quelles affaires s’agissait-il ? « Les services américains sont bien au courant du business qui se fait avec les pays du Golfe, avance cette source. C’est là qu’ils ont dû chercher. » L’hypothèse selon laquelle Airbus s’est dénoncé aux Britanniques sous la pression des Etats-Unis – et non par brusque besoin de se « confesser » – est étayée par une note officielle des services du ministère français des finances, à laquelle Le Monde a eu accès. Daté du 2 février 2017 et intitulé « Risque de procédure judiciaire américaine à l’encontre du groupe Airbus », ce document résume les événements passés et en cours à l’attention du ministre de l’époque, Michel Sapin. Pour Bercy, l’affaire dont se serait emparé le DoJ concernerait « la cession au fonds d’investissement américain KKR de l’activité électronique de défense d’Airbus Group », en mars 2016. La justice américaine se sent donc en droit d’intervenir au titre du Foreign Corrupt Practices Act (FCPA), sa législation anticorruption.

    FCPA… Ces quatre lettres sont le pire cauchemar des multinationales. Une « bombe atomique économique », pour les spécialistes de l’éthique et des règles de conformité. Au nom de cette loi extraterritoriale, le DoJ a déjà sanctionné plusieurs groupes français : 285 millions d’euros d’amende pour Technip en 2010, 630 millions pour Alstom en 2014. « Les entreprises européennes sont victimes d’un véritable impérialisme juridique. Les Américains utilisent le droit pour détruire leurs concurrents », tempête Pierre Lellouche, ancien député (LR) de Paris et auteur d’un rapport d’information sur l’extraterritorialité de la loi américaine publié en 2016 avec la socialiste Karine Berger. Le mode opératoire est chaque fois identique. Le DoJ envoie un courrier au PDG de la société soupçonnée de corruption et lui donne le choix : soit l’entreprise plaide coupable au pénal, ce qui l’expose à l’exclusion des marchés publics, soit elle s’engage, via une transaction (baptisée « deferred prosecution agreement »), à lancer un audit interne des procédures et des contrats signés depuis dix ans. A la remise du rapport, le procureur fixe le montant de l’amende à payer pour éviter les poursuites pénales.

    « Voulant éviter ce scénario catastrophe, Airbus a pesé les risques. Quitte à faire l’objet d’une enquête, le constructeur a jugé moins dangereux de se dénoncer auprès des Britanniques que des Américains », reprend notre source. Un pari risqué, mais pas impossible. Risqué, car la règle de droit selon laquelle nul ne peut être jugé deux fois pour les mêmes faits, ne s’applique pas systématiquement à l’international. Sur ce point, les spécialistes ne sont pas d’accord. Dans leur rapport, Pierre Lellouche et Karine Berger précisent que les autorités américaines peuvent, dans le cadre d’une coopération internationale, renoncer à poursuivre quand une autre juridiction l’a fait, en l’occurrence en Grande-Bretagne. Mais c’est du cas par cas. Cette hypothèse est ici plausible puisque, selon nos informations, le DoJ dispose d’un officier de liaison au sein de l’agence britannique. Avec Londres, Washington se sent en confiance.

    Réactions en chaîne

    La démarche « vertueuse » d’Airbus censée circonscrire les dégâts a provoqué une série de réactions en chaîne que le fabricant n’avait certainement pas anticipée. Début mai 2016, une conférence téléphonique est organisée par l’UKEF pour informer les deux partenaires européens qui assurent avec lui – et solidairement– les contrats à l’exportation du groupe aéronautique, la Coface pour la France et Euler Hermes pour l’Allemagne. Lors de cette réunion-clé, UKEF mentionne les deux contrats litigieux présentés par Airbus, dont l’un implique Turkish Airlines. Les organismes d’assurance-crédit évoquent la possibilité de suspendre les aides accordées au constructeur, une décision lourde qui sera annoncée quatre mois plus tard, en septembre. Airbus, le joyau Airbus, est ainsi placé pour la première fois de son histoire « en vigilance renforcée », donc en situation de faiblesse. Boeing commence à respirer.

    Au cours de la même conférence téléphonique, les échanges portent aussi sur les éventuelles suites judiciaires à donner à l’affaire. Aux yeux de l’UKEF, c’est réglé : le Serious Fraud Office est sur le dossier. De leur côté, la Coface et Euler Hermes débattent avec leurs tutelles – la direction générale du Trésor (DGT) pour la première et le BMWI, le ministère allemand de l’économie, pour le second – qui participent aux entretiens. Faut-il aller en justice ? Il y a un hic : contrairement à l’UKEF, ni la Coface ni Euler Hermes ne demandent à Airbus de déclarer leurs intermédiaires. Difficile, dans ces conditions, de poursuivre le groupe pour avoir omis de le faire.

    Les Allemands tranchent. Selon nos informations, un procureur fédéral a été saisi du dossier outre-Rhin. A Paris, on s’interroge : faut-il ou non faire jouer l’article 40 du code de procédure pénal, qui impose à un fonctionnaire d’avertir le procureur de la République de tout crime ou délit dont il a connaissance ? Certains plaident pour l’inaction, de peur de gêner davantage le champion aéronautique. D’autres, fidèles à l’adage selon lequel « Le bruit sec d’un parapluie qui s’ouvre est préférable au bruit sourd d’une carrière qui se brise », incitent à agir.

    « On se croirait dans “La Firme” »

    Le calendrier va jouer en faveur de ces derniers. Nous sommes alors début juin 2016, et la loi Sapin 2, qui renforce les mesures anticorruption en France, arrive en débat à l’Assemblée nationale : « Il était hors de question, en ce qui me concerne, de ne pas donner suite au dossier Airbus. J’ai donc demandé la plus grande fermeté », assure aujourd’hui l’ancien ministre de l’économie, Michel Sapin. Des instructions sont données. En juin 2016, le parquet national financier (PNF) est saisi. Signe de la gravité de l’affaire : pour la première fois depuis la création du PNF, en 2013, la lettre qu’il reçoit est signée par la directrice générale du Trésor, Odile Renaud-Basso elle-même, et non, comme c’est d’ordinaire le cas, par un membre de son équipe. Dans la foulée, le PNF ouvre une enquête préliminaire pour « corruption d’agents publics à l’étranger, blanchiment, abus de biens sociaux, faux et usage de faux ».

    Les investigations remontent jusqu’en 2005 et s’intéressent aux montages financiers de dizaines de contrats. Elles sont menées conjointement avec le SFO britannique, qui dispose d’une quinzaine d’enquêteurs contre un seul au PNF – et encore, pas à plein temps. Les échanges de documents passent par une plate-forme cryptée. Ultime précaution : l’enquête est inscrite sous un nom de code dans Cassiopée, le fichier interne des magistrats du PNF qui répertorie les procédures en cours.

    Chez Airbus, les avocats et les auditeurs associés aux investigations ont pris leurs quartiers. « Ils sont la boîte », soupire un cadre. A Toulouse comme à Suresnes, ils ont leurs propres bureaux, stores fermés, quand ils n’occupent pas un plateau entier. « On a l’impression de ne plus être chez nous. Tous ces costumes-cravates qui épluchent nos contrats et dressent les profils de nos intermédiaires… On se croirait dans La Firme [le film de Sydney Pollack]. » Les rôles sont répartis : les cabinets Clifford Chance et Dechert œuvrent pour le SFO et le PNF. Hughes Hubbard & Reed et Forensic Risk Alliance travaillent pour Airbus. Les consultants de PriceWaterHouseCoopers (PWC), eux, finalisent leur rapport destiné aux trois agences d’assurance-crédit, afin d’évaluer si les nouvelles procédures mises en place respectent les règles du jeu. Il en va du rétablissement des garanties à l’exportation.

    Risques d’ingérence

    Pour faciliter la collecte des données, les salariés doivent remettre leurs ordinateurs, leurs téléphones, leurs clés USB et certains de leurs dossiers. Plus d’un milliard de pages seraient ainsi en cours d’analyse. « Un jour, témoigne un employé, ils sont venus dans mon bureau en mon absence, et ont pris mon PC. D’habitude, ils préviennent avant. Ils me soupçonnaient de vouloir faire disparaître des documents. Il y a une menace diffuse. On est à la limite du harcèlement moral. » Quelques-uns arrivent à en plaisanter, se moquent de « Babel et Bobard », surnom donné en interne à Hughes Hubbard & Reed. Mais la plupart vivent dans la peur. Du blâme, du licenciement, de l’entretien à venir. « Certains collègues ont été entendus dix fois. Ces interrogatoires sont flippants. Sans parler des problèmes de sécurité : des cabinets anglo-saxons ont accès à nos secrets commerciaux, à notre réseau international et à notre stratégie », s’alarme un cadre.

    Les services du ministère français de l’économie partagent ces inquiétudes. La note que Le Monde s’est procurée indique qu’une partie des informations collectées par les avocats et les consultants a été transmise aux agences de crédit à l’export et à PWC « sans système de cryptage ou de protection ». Les risques d’ingérence sont en tout cas assez sérieux pour que la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) se soit emparée du sujet.

    Outre les failles de sécurité, c’est le statut même des avocats dans le droit américain qui pose problème. « Aux Etats-Unis, ce sont des officers of the court. Ils ne peuvent pas mentir à un juge ni à un procureur. Dans le cadre d’un audit en entreprise, ils sont tenus, s’ils sont interrogés, de révéler les infractions mises au jour, explique le bâtonnier Paul-Albert Iweins, avocat associé au cabinet Taylor Wessing. L’avocat français ou allemand, lui, est tenu au secret professionnel. »

    Interrogé sur de possibles fuites outre-Atlantique dont Boeing pourrait profiter, Airbus brandit la loi de blocage de 1968, qui interdit aux entreprises basées en France de communiquer des renseignements économiques stratégiques à des autorités étrangères. « C’est la défense classique des cabinets américains, sourit Me Iweins. La loi de blocage, je ne l’ai jamais vue fonctionner efficacement sur ce type de dossiers. Elle n’a pas empêché les investigations chez Alstom ou dans l’affaire BNP Paribas. » Cette thèse d’une possible emprise américaine alimente d’autant plus la paranoïa que Tom Enders a placé, en 2016, à la tête de la recherche d’Airbus Paul Eremenko, un ancien de Google et de Motorola, mais aussi de la Darpa, l’agence de recherche du Pentagone.

    Une addition en milliards d’euros

    Une chose est sûre : le coût de l’opération mains propres va se chiffrer en milliards. Faisons l’addition : l’amende à venir (entre 1 et 3 milliards d’euros, selon un connaisseur du dossier), les honoraires des avocats (au moins 60 millions rien qu’en 2016) et des consultants (1 million par mois pour PWC), les « golden parachutes » des managers écartés, sans oublier la suppression temporaire des garanties publiques à l’exportation, qui oblige Airbus à piocher dans sa trésorerie.

    Surtout, l’avionneur a mis à mal l’un de ses actifs les plus stratégiques : son réseau d’intermédiaires. Chez Airbus, les intermédiaires étaient la chasse gardée de Jean-Paul Gut, puis de Marwan Lahoud, au sein du Strategy and Marketing Organisation (SMO). Il était fréquent, témoigne un ancien, d’y entendre ce proverbe libanais : « Le vrai commerce, c’est vendre quelque chose que vous n’avez pas à quelqu’un qui n’en veut pas ». Surnommé le « bullshit castle » (le « château des conneries ») par Tom Enders, qui le rend responsable des turbulences actuelles, le SMO a été démantelé en 2016. L’ensemble des « business partners » – les intermédiaires, une centaine environ – ne sont plus payés depuis le lancement de l’audit interne, il y a trois ans. Remerciés sans ménagement, plusieurs ont saisi la justice.

    La tension monte. Dans un mail daté du 1er juillet 2017, que Le Monde a pu consulter, John Harrison, le directeur juridique, demande aux salariés d’Airbus en poste à l’étranger d’être prudents, car certains intermédiaires, furieux d’avoir été lésés, représentent désormais pour eux « une menace directe ». « Tout ce bordel pénalise la recherche de nouveaux contrats. Aujourd’hui, le carnet de commandes est plein, mais dans cinq ans ? », fulmine un commercial. La DGSE non plus n’y trouve pas son compte, car parmi les intermédiaires malmenés figurent plusieurs de ses agents.

    A Paris et à Berlin, les Etats brillent par leur silence. Depuis que Tom Enders a réorganisé le groupe, en 2013, pour renforcer son pouvoir, l’Allemagne et la France, pourtant actionnaires à hauteur de 11 % chacune du capital du constructeur, n’ont plus de représentant au conseil d’administration. « Demander des informations ? Convoquer Tom Enders ? Vous plaisantez ! Ce monsieur répond quand il le souhaite », témoigne un ancien membre d’un cabinet ministériel. Sollicité, l’Elysée n’a pas souhaité répondre à nos questions. Pour le moment, le PDG allemand, qui a le soutien de son conseil d’administration, tient bon. Dans une lettre du 6 octobre, adressée aux 134 000 salariés du groupe, il prévient que « le processus en cours sera long » et que « de sérieuses conséquences ne sont pas à exclure », avant de conclure par un royal « Keep calm and carry on » (« Restez calmes et continuez »).

    Les Américains peuvent sourire. Airbus est affaibli. Et Boeing bientôt réconforté : la banque Ex-Im devrait de nouveau l’épauler d’ici à la fin octobre.

  • MHI selected by Inmarsat to launch its first Inmarsat-6 satellite – gCaptain
    http://gcaptain.com/mhi-selected-inmarsat-launch-first-inmarsat-6-satellite

    Inmarsat (LON: ISAT), the world’s leading provider of global mobile satellite communication services, has today announced that Mitsubishi Heavy Industries, Ltd. (MHI) has been selected as the launch provider for the first satellite in the Inmarsat-6 fleet (Inmarsat-6 F1). The value of the contract has not been disclosed. The satellite, which is under construction by Airbus Defence and Space, is scheduled for launch in 2020 using MHI’s H-IIA launch vehicle.
    […]
    With the development of the new H3 launch vehicle, it is clear that MHI is committed to continuing innovation,” continued Rupert Pearce [CEO of Inmarsat]. “These are attributes that we seek in our partners and we look forward to a long and fruitful relationship with MHI as one of our roster of launch partners.

  • #Vinci, Company Profile

    Corporate Watch profiles controversial French construction giant, Vinci.

    Vinci has been involved in numerous scandals both in France and globally. In #Calais, it was responsible for demolishing the Jungle refugee camp and building the anti-migrant wall. In the west of France, Vinci is the concessionaire behind the controversial airport scheme at #Notre_Dame_des_Landes, which has led to the “#ZAD” resistance movement.

    https://corporatewatch.org/news/2017/jun/13/vinci-company-profile

    #murs #barrières_frontalières #Calais #multinationales #business #économie #NDdL #aéroport #France #réfugiés #asile #migrations #jungle #campement #démolition #destruction #frontières #privatisation
    cc @albertocampiphoto @daphne @marty

    • J’ai eu une discussion par mp avec un des journalistes impliqués via un journaliste à la rédac’ web qui est un de mes amis (William Audureau, rubrique jeux vidéo)

      Il a compris que la formulation sur l’embargo était mauvaise. Du coup, il va modifier le texte.

      Je lui ai dit que c’était pas suffisant, que d’autres points importants méritaient d’être revus (pour rester soft). J’espère que c’est l’ensemble qui va être remanié mais je ne me fais pas de grosses illusions.

    • En plus d’être fausse cette vidéo est aussi vraiment obscène avec leur « banzaï » et les déclarations triomphantes sur cette merveilleuse réussite française, avec la voix réjouie de la narratrice... ce n’est pas seulement l’approche du fond qui est problématique, c’est aussi la forme et le mode narratif.

      Et Le Monde essaye de nous faire croire que c’est du vrai journalisme, chaque jour un peu plus bas.

    • Pour la modification du fond, la considération du CV de l’auteure, membre distinguée du #complexe_militaro_industriel, pardon !, de la #base_industrielle_et_technologique_de_défense (#BITD) laisse peu de place à une évolution sensible…

      À propos de CMI, et de comment on en est arrivé là, on peut réécouter le discours de fin de mandat de Dwight D. Eisenhower (17/01/61) (à partir de 7:45) rappelant le rôle crucial du politique (et du secteur public) dans le pilotage de la politique de défense mais aussi, c’est moins souvent rappelé que le CMI, dans le pilotage de la recherche scientifique et technique.

      https://www.youtube.com/watch?v=OyBNmecVtdU

      À l’entendre, on a un peu de mal à imaginer qu’il appartient au même parti politique que son lointain (onzième !) successeur.

    • En même temps, Eisenhower a comme tu le dis été l’architecte de ces partenariats public/privé. J’ose espérer que les journalistes reprendront la main mais je n’y crois guère. Par contre, nous, assos, militants, on a clairement perdu en influence pour que les journalistes s’autorisent à écrire de telles choses... Impensable il y a 20 ans.

    • Commentaire …

      Ah ah ah
      Présenté comme un secteur « pas comme les autres » mais traité comme « d’habitude ».

      http://dessinemoileco.com/lindustrie-de-defense-francaise-secteur-autres

      Bonjour Philippe et merci pour votre commentaire.

      Nous avons retranscrit les informations récupérées auprès de notre experte de manière fidèle, l’idée étant d’expliquer le fonctionnement de la vente des armes au grand public et non de prendre parti sur cette question, comme d’habitude.
      Nous allons néanmoins modifier un point qui paraissait effectivement imprécis (raison pour laquelle la vidéo a été temporairement enlevée de la section des décodeurs).

      Pour le reste, nous avons suivi la ligne éditoriale qui est la nôtre depuis le début de la série Dessine-moi l’éco : les représentations graphiques ont le même style que d’habitude, la voix de la comédienne n’est ni plus ni moins enjouée que dans toutes les autres vidéos DME et la réalisation globale a pour objectif de capter l’attention des spectateurs et de vulgariser le message.

      Cordialement,

      L’équipe Dessine-moi l’éco.

      je note l’argument

      expliquer le fonctionnement de la vente des armes au #grand_public

      Donc il serait préjudiciable que le grand public apprenne la vérité ? le grand public veut de la fable, remercions les journalistes qui savent comprendre le vulgus, cet être infantile à qui il faut servir la bonne sous soupe de leur maître.

    • texte du pdf
      http://dessinemoileco.com/wp-content/uploads/2017/07/DMETexte_armements.docx.pdf

      L’industrie de défense française : un secteur pas comme les autres

      La France se situe aujourd’hui au 4e rang mondial des Etats producteurs et exportateurs d’armement, derrière les EU, la Russie et la Chine.


      L’industrie de défense française, aussi appelée Base industrielle et technologique de défense (BITD), emploie environ 165 000 personnes au sein de 4 000 entreprises dont les principales sont Dassault Aviation, Thales, Airbus Group, Safran ou encore Naval group (ex DCNS).

      La BITD française produit des armements de haut niveau technologique, notamment :
      des sous-marins ;
      des avions de combat comme le Rafale ;
      des hélicoptères ;
      des véhicules blindés ;
      des systèmes électroniques (radars ou systèmes de communication par exemple).


      L’industrie de défense n’est pas une industrie ordinaire car ses clients sont des Etats : l’Etat français tout d’abord, qui commande à sa BITD des équipements pour sa propre défense, et qui finance par ailleurs la recherche et développement.


      Les ventes d’armes à des pays étrangers sont soumises à autorisation de l’Etat français : la Commission interministérielle pour l’étude des exportations de matériels de guerre (CIEEMG) délivre des licences d’exportation en fonction des relations stratégiques entre les pays notamment.


      Par exemple, la France ne vend pas d’armes aux pays qui font l’objet d’un embargo décrété par l’ONU et l’UE, comme la Syrie.


      L’Arabie Saoudite est son principal client ces 10 dernières années.


      La France a par ailleurs récemment vendu des Rafales à l’Inde, au Qatar et à l’Egypte et des sous-marins à l’Australie.


      Les Etats qui commandent des armements à la France souhaitent la plupart du temps que la production, voire la conception et l’entretien, se déroulent sur leur propre territoire, grâce à des transferts de compétences et de technologies.


      On parle d’offsets directs.


      Pour répondre à ces exigences, les entreprises françaises installent des filiales ou encore établissent des coentreprises (ou Joint Ventures – JV) avec des entreprises locales.


      A terme, ces Etats aspirent ainsi à se constituer une BITD nationale afin de devenir à leur tour indépendants en matière d’armement.


      Le défi pour l’Etat français et ses entreprises est donc d’éviter de favoriser l’émergence de nouveaux concurrents et de conserver une certaine avance technologique.


      Pour soutenir son industrie, l’Etat doit continuer à passer des commandes à ses propres industries et à financer leur R&D


      Cela ne l’empêche pas d’acheter des équipements à l’étranger, par exemple des drones aux Etats-Unis et des fusils d’assaut à l’Allemagne.


      Avec plus de 14 milliards d’euros de prises de commandes en 2016, la France est devenue un acteur majeur sur le marché mondial de l’armement.
      –---------


      0 Plus d’informations ici : http://dessinemoileco.com/conditions-dutilisation
      Pour nous contacter : Sydo – 13 rue Burdeau 69001 Lyon – contact@sydo.fr


      fr – +33 (0)4 26 78 32 77

    • bio d’Hélène Masson, chercheuse qui a « validé le contenu »
      Fondation pour la recherche stratégique
      https://www.frstrategie.org/frs/chercheurs/helene-masson

      Expérience professionnelle

      Maître de recherche, en charge du pôle Défense&Industries
      Rédacteur en chef de la revue Défense&Industries
      Responsable du séminaire « Stratégies industrielles et économie de la défense », Master 2 Droit Stratégies industrielles et politiques publiques de défense, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
      Intervenante à Polytechnique Palaiseau (FAMIA : Formation des ingénieurs de l’armement)
      Membre du Conseil scientifique de l’IHEDN
      Membre du Conseil scientifique de la Chaire Economie de défense, IHEDN
      Auditeur de la 47ème session IHEDN/Armement et Economie de défense

    • La vidéo a été remise en ligne en douce hier (pas d’annonce sur les fils twitter des @décodeurs ni de @lemondefr).

      Il semble que la différence tienne dans une phrase : on passe de “La france ne vend pas” à “La France n’a pas le droit de vendre” (aux pays sous embargo).

      L’ancienne version est toujours en ligne sur dessinemoileco.

  • Vom Profit mit der Not

    Weltweit sind rund 65 Millionen Menschen auf der Flucht. Es gibt so viele Flüchtlingslager wie nie zuvor. Eigentlich als Provisorien gedacht, sind viele Camps heute Dauereinrichtungen. Ein neues Geschäftsfeld ist entstanden, ein Geschäftsfeld, das private Unternehmen für sich zu nutzen wissen.

    https://www.srf.ch/play/tv/dok/video/vom-profit-mit-der-not?id=03b022a4-9627-48d9-90b1-bf04ed1b5069

    #camps_de_réfugiés #asile #migrations #réfugiés #profit #économie #privatisation #marché #business #vidéo #film #documentaire #technologie #ONU #nations_unies #ikea #biométrie #surveillance #HCR #UNHCR #Jordanie #IrisGuard #supermarchés #données #terrorisme #Dadaab #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #apatridie #Kenya #réfugiés_somaliens #accord_UE-Turquie #Turquie #Poseidon #Frontex #Grèce #Lesbos #Moria #hotspots

    Les conseillers de #IrisGuard :
    #Richard_Dearlove : https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_Dearlove (il a travailler pour les #services_secrets britanniques)
    #Frances_Townsend : https://en.wikipedia.org/wiki/Frances_Townsend (conseillère de #Georges_Bush)

    L’entreprise IrisGuard a son siège aux #îles_Caïmans #Cayman_Islands (#paradis_fiscaux)

    #G4S assure la protection des travailleurs humanitaires à Dadaad... L’ONU a dépensé, selon ce documentaire, 23 mio de USD pour la protection de ses employés, le 2ème plus haut poste de dépenses après l’eau potable...

    • Market Forces: the development of the EU security-industrial complex

      While the European Union project has faltered in recent years, afflicted by the fall-out of the economic crisis, the rise of anti-EU parties and the Brexit vote, there is one area where it has not only continued apace but made significant advances: Europe’s security policies have not only gained political support from across its Member States but growing budgets and resources too.

      Transnational corporations are winning millions of euros of public research funds to develop ever more intrusive surveillance and snooping technologies, a new report by Statewatch and the Transnational Institute reveals today.

      The report, Market Forces, shows how the EU’s €1.7 billion ‘Secure societies’ research programme has been shaped by the “homeland security” industry and in the process is constructing an ever more militarised and security-focused Europe.

      The research programme, in place since 2007, has sought to combat a panoply of “threats” ranging from terrorism and organised criminality to irregular migration and petty crime through the development of new “homeland security” technologies such as automated behaviour analysis tools, enhanced video and data surveillance, and biometric identification systems.

      Key beneficiaries of this research funding have been companies: #Thales (€33.1m), #Selex (€23.2m), #Airbus (€17.8m), #Atos (€14.1m) and #Indra (€12.3m are the five biggest corporate recipients. Major applied research institutes have also received massive amounts of funding, the top five being: #Fraunhofer_Institute (€65.7 million); #TNO (€33.5 million); #Swedish_Defence_Research_Institute (€33.4 million); #Commissariat_à_l'énergie_atomique_et_aux_énergies_alternatives (€22.1 million); #Austrian_Intstitute_of_Technology (€16 million).

      Many of these organisations and their lobbies have played a significant role in designing the research programme through their participation in high-level public-private forums, European Commission advisory groups and through lobbying undertaken by industry groups such as the European Organisation for Security (#EOS).

      The report also examines EU’s €3.8 billion #Internal_Security_Fund, which provides funding to Member States to acquire new tools and technologies: border control #drones and surveillance systems, #IMSI catchers for spying on mobile phones, tools for monitoring the web and ‘pre-crime’ predictive policing systems are currently on the agenda.

      It is foreseen that the fund will eventually pay for technologies developed through the security research programme, creating a closed loop of supply and demand between private companies and state authorities.

      Despite the ongoing economic crisis, EU funding for new security tools and technologies has grown from under €4 billion to almost €8 billion in the 2014-20 period (compared to 2007-13) and the report warns that there is a risk of further empowering illiberal tendencies in EU governments that have taken unprecedented steps in recent years towards normalising emergency powers and undermining human rights protection in the name of fighting terrorism and providing “security”.

      Market Forces argues that upcoming negotiations on the next round of funding programmes (2021-27) provide a significant opportunity to reform the rationale and reasoning behind the EU’s development of new security technologies and its funding of tools and equipment for national authorities.


      http://statewatch.org/marketforces

      Lien vers le #rapport:
      http://statewatch.org/analyses/marketforces.pdf

    • #Burundi refugees refuse ’biometric’ registration in #DRC

      More than 2 000 Burundian refugees living in a transit camp in Democratic Republic of Congo are resisting plans to register them on a biometric database, claiming it would violate their religion.

      They belong to an obscure Catholic sect that follows a female prophet called #Zebiya and claim to have fled their homeland due to religious persecution.

      https://www.news24.com/Africa/News/burundi-refugees-refuse-biometric-registration-in-drc-20171207
      #résistance #Congo #camps_de_réfugiés #persécution_religieuse

  • L’Europe en retard d’une guerre industrielle
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/06/QUATREPOINT/57557

    (…) Prise en tenaille entre la doxa anglo-saxonne et l’#ordolibéralisme allemand, l’#industrie française explose, et, avec elle, des millions d’emplois.

    Ces nouveaux rapports de forces se retrouvent dans #Airbus Group (nouveau nom d’#EADS), mais aussi dans Arianespace, où l’influence des Français diminue. Comme le constatent en privé certains hauts cadres, le nouveau patron d’Airbus Group, l’Allemand Thomas Enders, « s’américanise de plus en plus ». En 2016, il a ainsi placé un Américain au poste de directeur de la recherche et de la technologie : M. Paul Eremenko, ancien cadre dirigeant de la Defense Advanced Research Projects Agency (#Darpa), l’organisme d’État qui, aux États-Unis, oriente tous les crédits en matière de recherche et développement, notamment dans la défense. Un peu comme si Boeing recrutait un ancien patron de la direction générale de l’armement française. Airbus Group, faut-il le rappeler, fabrique les missiles de la force de frappe française.

    Même évolution chez Arianespace. Pour la mise en orbite des #satellites européens, ses lanceurs se trouvent systématiquement en compétition avec ceux des Russes et des Américains. Or ceux-ci, avec le soutien de leurs gouvernements, cassent les prix. L’Allemagne a choisi l’américain #SpaceX pour trois de ses satellites. Certes, les Européens ont finalement mené à bien le programme #Galileo, un service de géolocalisation par satellites concurrent du GPS américain. Mais dix-huit ans se sont écoulés entre le lancement du projet et son achèvement, en décembre 2016. Bilan : au moins six ans de retard, un doublement du budget et d’innombrables psychodrames entre les pays participants, certains ne restant pas insensibles aux pressions américaines.

    Dans les industries de défense, les coopérations ont bien souvent tourné court (c’est le cas du char franco-allemand). Dans les avions de combat, la France a fait cavalier seul avec son #Rafale, tandis que les Allemands et les Britanniques fabriquaient leur Eurofighter. Les deux avions se concurrencent à l’exportation, certains pays européens, dont le Royaume-Uni, l’Italie et les Pays-Bas, préférant même acheter le F-35 américain, jet militaire le plus cher de l’histoire de l’aéronautique.

    Mais c’est dans le numérique que l’échec se révèle le plus cuisant. Depuis trente ans, avec la complicité tacite de la plupart des États, Bruxelles a systématiquement bloqué tout projet visant à créer des champions européens. Un tel laisser-faire contraste avec les initiatives prises par les Chinois et même par les Russes. Pourquoi développer une offre européenne puisque les #Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) le font pour nous ?…

    Des monopoles échappant à tout contrôle dans le secteur des données sensibles : face à ce danger, une prise de conscience semble toutefois émerger à Bruxelles. D’où la mise en accusation de Google pour atteinte à la concurrence par la Commission européenne, en juillet 2016. Installé en Irlande, le groupe américain bénéficiait d’une fiscalité très avantageuse. Mais cette réprimande — très médiatisée — n’est qu’un acte isolé que Dublin, attaché à un régime qui lui permet d’attirer les entreprises, a vivement déploré. La tentation de se soumettre aux géants américains demeure grande. Fin janvier 2017, le ministre des affaires étrangères danois, M. Anders Samuelsen, a ainsi annoncé la nomination d’« ambassadeurs » de son pays auprès des Gafam : « Ces entreprises sont devenues de nouvelles nations. À l’avenir, nos relations bilatérales avec Google seront aussi importantes que celles que nous entretenons avec la Grèce. » Si cette attitude — semblable à celle de l’Irlande, qui se voit plus que jamais en porte-avions des #multinationales américaines — se confirme, c’est le sens même du projet européen qui est atteint.

    -- Jean-Michel Quatrepoint, @mdiplo, juin 2017.

    On l’avait noté quelque part ici cette décision de la Suède, mais je ne retrouve pas.

    cc @xporte

  • Alexandre Djouhri, le petit caïd devenu l’encombrant ami de Sarkozy

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/11/05/alexandre-djouhri-un-petit-caid-devenu-l-encombrant-ami-de-sarkozy_5025847_3

    10 avril 1986, 16 h 10. Ahmed Djouhri ne desserre pas les dents devant les enquêteurs de la brigade criminelle venus l’entendre à l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Non, il ne sait pas pourquoi son ami David Tordjman, proche du milieu franco-tunisien, gérant en sous-main de plusieurs discothèques parisiennes, a été victime un an plus tôt d’une tentative d’assassinat.

    Non, il ne sait pas non plus pourquoi il a lui même été la cible d’une tentative de règlement de comptes à Paris quelques jours plus tôt. Il s’est défendu en faisant « largement usage d’une arme à feu de calibre 9 mm », notent les policiers. « Je ne me connais pas d’ennemi », leur dit M. Djouhri, qui nie avoir fait feu.

    Ce n’est pas l’avis des policiers, habitués à la loi du silence dans le milieu. « Les événements violents qui sont intervenus par la suite semblent indiquer qu’un contentieux important oppose le clan Tordjman-Djouhri à une autre bande », indique un rapport de synthèse de la brigade criminelle. Faute d’éléments probants, aucune enquête n’aboutit. Les fonctionnaires noteront toutefois : « Djouhri Ahmed, plus communément appelé “Monsieur Alexandre”, individu de moralité douteuse et dont les activités paraissent aussi lucratives qu’obscures, ne pouvait ignorer qu’il était la cible de tueurs. »

    20 janvier 2015. Ahmed Djouhri s’appelle désormais officiellement Alexandre – en hommage, dit-on, à Alexandre le Grand. Il ne tutoie plus les calibres, mais un ancien président de la République. Au téléphone, il presse Nicolas Sarkozy de lui organiser un rendez-vous avec le président russe Vladimir Poutine pour « éventuellement le voir un peu plus rapidement ? Au lieu qu’on poireaute ?
    – On en parle demain, hein ? », répond prudemment l’ancien chef de l’Etat, qui craint d’être sur écoutes.

    Alexandre Djouhri est aujourd’hui au cœur de l’enquête démarrée en 2013 sur un possible financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.

    Trente ans séparent les deux scènes. Trente ans durant lesquels le flamboyant M. Djouhri n’a cessé de gagner en influence, au point de devenir sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy l’un des hommes les plus introduits et les plus craints de la république des affaires. Celle où se nouent, dans l’atmosphère feutrée des grands hôtels, des contrats de plusieurs dizaines de millions d’euros. Celle où il faut savoir se rendre incontournable, surtout si l’on est fils d’immigrés kabyles – un père soudeur, une mère au foyer –, si l’on est né à Saint-Denis dans une fratrie de dix et que l’on a grandi à Sarcelles. La meilleure manière est encore de se trouver des parrains ; Alexandre Djouhri l’a compris très tôt.

    « Valeur montante du milieu »

    Au milieu des années 1980, las de traîner au café La Javanaise à Sarcelles, de jouer les caïds avec son frère Boulam et sa petite bande du Val-d’Oise, Alexandre Djouhri commence à fréquenter l’univers des nuits parisiennes, où il ne sort jamais sans son culot. L’Eclipse d’abord, une discothèque du quartier Beaugrenelle où se retrouve tout ce que Paris compte de malfrats. L’Apocalypse, Le Palace ou Chez Régine, ensuite. Plus chic et plus utile pour cultiver son entregent.

    Il y fait la connaissance d’Antony Delon, fils turbulent de l’acteur, avec qui il tentera sans succès de lancer une marque de vêtements. Entendu par la police dans l’enquête sur la tentative d’homicide de David Tordjman, Anthony Delon dira de Djouhri « qu’il donne des coups de main pour la société [de prêt-à-porter], principalement de la manutention ». Les enquêteurs, qui le gardent dans leur radar, le voient circuler en Jaguar. Ils notent que « cette valeur montante du milieu », sans activité professionnelle connue, « dispose de revenus occultes ».

    C’est la rencontre avec le jeune Farah M’Bow, fils du Sénégalais Amadou-Mahtar M’Bow, ancien directeur général de l’Unesco, qui lui ouvre les portes des réseaux de la Françafrique. A Paris, « Monsieur Alexandre » fréquente désormais des fils de diplomates africains. A Brazzaville, à Malabo ou à Libreville, il s’élève au rang d’intermédiaire, maniant à merveille les mots « baril », « brut » et « commissions ».

    Confident des puissants

    Il est à la bonne école des réseaux africains de Charles Pasqua et de son « Monsieur Afrique », l’ancien policier Daniel Léandri. « Djouhri était un bonimenteur qui promettait des financements et voulait des mandats pour négocier des contrats pétroliers au nom du Congo », se souvient Claudine Munari, alors directrice de cabinet du président congolais Pascal Lissouba (1992-1997). A Brazzaville, il peut compter sur le tradeur pétrolier Dominique Ngouabi Ossere, fils de l’ancien président Marien Ngouabi, assassiné en 1977.
    En 1995, Jacques Chirac accède à la présidence et ce sera sa chance. Il bluffe les uns et les autres, utilise la séduction ou la menace, sait se revendiquer d’illustres aînés et passe de table en table pour finir à celle des décideurs.

    Son talent impressionne des politiques et des grands patrons qui retrouvent en lui leur ambitieuse jeunesse. Il se lie ainsi avec Michel Roussin, l’un des « Monsieur Afrique » de Jacques Chirac, avec Alfred Sirven et André Tarallo, dirigeants d’Elf qui se retrouveront quelques années plus tard au cœur du scandale éponyme. Il se rapproche aussi de l’ancien juge Alain Marsaud, aujourd’hui député Les Républicains, ainsi que de l’avocat pénaliste Francis Szpiner, qui l’aurait introduit auprès de Dominique de Villepin, avec qui se noue une amitié qui dure encore.

    Alexandre Djouhri poursuit son chemin. « A l’attaque », comme il dit parfois. Au milieu des années 1990, il fonde une petite agence de presse euro-arabe et euro-africaine. Une carte de visite plus qu’une réelle activité. Elle lui permet, dit-il, de rencontrer celui qui deviendra un proche, Bechir Saleh, directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi.
    Le voilà confident des puissants. Il commence, comme il le dit alors, « à voir tout en grand ». A Alger, au début des années 2000, il reçoit au Sheraton. Il représente alors, en Algérie, la société Tag Aeronautics Ltd, liée à la famille du milliardaire saoudien Akram Ojjeh, homme d’affaires, notamment dans l’armement, longtemps très en cour en France.

    Avec sa peau hâlée hiver comme été, sa faconde et ses manières de parrain au langage fleuri, « Monsieur Alexandre » navigue en jet privé de Paris à Genève, de Dubaï à Riyad, de Djibouti à Moscou, maniant affaires, politique et espionnage dans les palais présidentiels ou les salons d’armement avec simplement écrit, sur son badge, « Iskandar » (Alexandre en turc ou en persan).

    Les règlements de comptes dans les faubourgs parisiens des années 1980 sont bien loin. Cajolé par les réseaux chiraquiens, Alexandre Djouhri s’impose avec de grands contrats comme la vente de douze Airbus et de missiles Milan à la Libye en 2004 – un marché évalué à près de 2 milliards d’euros.

    « A l’époque, tout ce petit monde, Djouhri compris, se moquait de Sarkozy qu’ils surnommaient “Zébulon” », se souvient un proche. C’est pourtant le quinquennat de l’actuel candidat à la primaire de la droite qui sera son acmé.

    Toujours dans l’ombre

    Alexandre Djouhri tient salon au Bristol, à deux pas de l’Elysée où il s’invite régulièrement, sans prévenir. Son emprise la plus manifeste s’exerce sur Claude Guéant, alors secrétaire général de Nicolas Sarkozy. « Il est très séduisant », a reconnu M. Guéant, qui dit avoir fait sa connaissance en 2006, un an avant que son patron soit élu président.

    « Je le connais assez bien, mais je ne sais pas exactement ce qu’il fait. Je crois que c’est un apporteur d’affaires », a déclaré M. Guéant aux enquêteurs. Tout juste reconnaîtra-t-il avoir « travaillé sur certains dossiers politiques afin de mettre du liant entre le ministre [Sarkozy] et certains des amis de M. Djouhri ».

    Des amis, « Monsieur Alexandre » en a beaucoup. Mais une amitié n’a jamais fait une association de malfaiteurs, pourrait-il dire. De grands industriels, comme Serge Dassault, qu’il appelle « Sergio Bin Marcel », Patrick Kron (Alstom), François Roussely (EDF), Henri Proglio (Veolia puis EDF) ou Antoine Frérot (Veolia). Il travaille pour eux, toujours dans l’ombre. Mais l’aventurier du commerce international n’oublie jamais de réclamer son « dû ».

    Mandaté en 2006 et en 2007 par Jean-Paul Gut, chargé notamment des affaires internationales d’EADS (aujourd’hui Airbus Group) pour négocier des contrats en Libye et au Qatar, M. Djouhri n’apprécie guère que son successeur, Marwan Lahoud, refuse de lui verser des commissions.

    « Il avait demandé à me voir, car il réclamait le versement de sommes qu’il pensait dues par EADS en lien à la vente d’Airbus à deux compagnies aériennes libyennes », a expliqué M. Lahoud aux magistrats. « Il me dit : “Ok. Avec ton prédécesseur, on s’était entendu, tu me dois 12-13 millions. Donc, maintenant, il faut payer.” Je lui ai répondu : “Si j’ai un contrat, je paye. Si j’ai pas de contrat, je ne paye pas.” Il a commencé à s’agiter, à dire que ça n’allait pas se passer comme ça. Il commence à me balancer des noms censés m’impressionner, il me parle de Jacques et Nicolas en faisant clairement référence à messieurs Chirac et Sarkozy. »

    « Maintenant, il faut payer »

    M. Lahoud indique que Claude Guéant, alors secrétaire général de l’Elysée, est intervenu. « De mémoire, c’était en 2009. (…) Il m’a très poliment indiqué qu’Alexandre Djouhri prétendait qu’on lui devait de l’argent. Claude Guéant me demandait de regarder. Je lui ai répondu que s’il y avait un contrat, il serait payé. Cela s’est arrêté là. » Depuis, EADS a toujours assuré qu’aucune commission n’avait été payée à l’intermédiaire.

    L’ancien conseiller justice de Nicolas Sarkozy, Patrick Ouart, a aussi subi la colère de Djouhri pour s’être opposé à ce que l’Elysée protège Pierre Falcone, homme d’affaires alors empêtré dans le procès de l’Angolagate. « Avec son format [en parlant de M. Ouart], une balle ne peut pas le rater », aurait dit Alexandre Djouhri, qui travaillait alors pour le régime angolais soucieux d’éviter la prison à M. Falcone. Des menaces parvenues à M. Ouart, qui les a aussitôt rapportées au président de la République.

    Pas de quoi écorner l’amitié entre « Monsieur Alexandre » et Nicolas Sarkozy. Ils continuent de déjeuner parfois ensemble et ils s’appellent régulièrement au téléphone. « Gourdault-Montagne me l’avait présenté, se souvient un ancien ministre de Sarkozy. Je n’ai jamais compris sa fascination pour ce personnage dangereux car pas contrôlable ». L’ancien chef de l’Etat ne s’est pour sa part jamais exprimé publiquement sur ses relations avec Alexandre Djouhri.
    Bernard Squarcini est un autre de ses amis. En 2005, alors préfet de police de Marseille, il lui rédige une attestation de bonne moralité. Une carte de visite de plus pour « Monsieur Alexandre ». Puis, à la tête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), il lui sous-traite des missions sensibles en Libye, comme l’exfiltration de Bechir Saleh et sa famille au lendemain de la révolution libyenne, en 2012, à quelques jours de la victoire de François Hollande.

    Flambeur en société, Alexandre Djouhri fait preuve d’une grande discrétion pour gérer ses millions dans un lacis de circuits financiers complexes. L’argent liquide est de mise et très peu de comptes bancaires portent son nom. Il préfère recourir à des hommes de paille ou à des société-écrans. La famille saoudienne des Bugshan, ses principaux partenaires en affaires en Arabie saoudite, est ainsi soupçonnée par les enquêteurs d’avoir mis à disposition de M. Djouhri certains de ses comptes en banque, qui auraient accueilli de l’argent libyen.

    L’alternance a toutefois fait pâlir l’étoile Djouhri. Il le reconnaît lui-même. « Le pouvoir de gauche, je le connais pas. Si c’était le pouvoir de droite, oui », répond-il en mars 2013 à une ancienne conseillère de Mouammar Kadhafi qui sollicite son aide.

    « Valls est dans le coup »

    Les affaires continuent néanmoins, en mode mineur. Le 4 décembre 2013, il demande à son ami Alain Marsaud s’il peut lui fournir 10 000 euros en billets de 100. Le député accepte volontiers, en précisant : « Faut que j’aille chercher le pognon à la banque quand même ! Dans ma banque à l’Assemblée. » Et un autre ancien magistrat antiterroriste, Jean-Louis Bruguière, l’appelle pour discuter de « très grosses opérations dans un pays du Golfe ».

    Lorsque Bernard Squarcini, qui l’appelle affectueusement « bandit », se reconvertit dans le privé, ils vont ensemble à Alger, maudissent ces « socialos pourris jusqu’à la moelle », qui, selon Alexandre Djouhri essayent d’obtenir des confidences de Bechir Saleh sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

    « Ces enculés du Quai d’Orsay ont envoyé des mecs et Valls est dans le coup, hein, euh, pour demander… pour dire à Bechir qu’ils peuvent enlever le mandat d’Interpol [de M. Saleh] s’il dit qu’il y a eu, euh, évidemment un financement et que… », lâche, en mai 2013 M. Djouhri. « Je te raconterai, c’est des “trous de baise” », dit-il dans le langage fleuri qu’il affectionne.

    Lorsqu’un article de presse lui déplaît, il s’emporte et fustige là encore la gauche. Comme le 13 mai 2013 lors d’une conversation téléphonique toujours avec Bernard Squarcini. « Moi, je vais aller voir Valls avec une kalachnikov et de la coke qui vient des quartiers nord de Marseille et puis je vais lui dire que j’arrive avec arme et bagage ». Et de poursuivre : « T’inquiètes pas, Bernard, je vais mettre ma bite en double page, euh (…) et sans trucage ».

    Les orages arrivent en 2015

    De plus en plus, il se tourne vers la Russie. Son fils, Germain, a épousé la fille du maire de la ville de Nijni Taguil (Oural), Serguei Nosov, lui-même proche de Serguei Tchemezov, un influent industriel russe. Il n’est pas rare qu’avec Claude Guéant, ils se rendent chez les « Popov », pour affaires.

    Les orages arrivent en 2015. Sa villa de Chênes-Bougeries, commune huppée qui jouxte Genève, est perquisitionnée. Claude Guéant et Khaled Bugshan sont mis en examen pour blanchiment dans l’enquête sur l’argent libyen. Dés mars 2015, il ne met plus les pieds en France ou seulement le week-end, comme il le confie à Alain Marsaud « pour éviter une garde à vue ».

    S’il assure avoir rencontré François Hollande et Laurent Fabius, « un truc classe de chez classe de chez ben classe » (sic) – ce qu’a démenti l’Elysée –, ses protections au sommet de l’Etat se font rares. Mi-octobre, Alexandre Djouhri a été vu à l’hôtel Kempinski de Djibouti, le pays natal de son « ami » l’avocat Mohamed Aref, un proche du président Ismaïl Omar Guelleh. « [C’était] sans moi, et je ne peux pas vous dire ce qu’il y fait », se défend M. Aref. Selon d’autres sources, il y aurait rencontré Ahmed Osman, gouverneur de la banque centrale.

    On le dit aujourd’hui à Alger avec Ali Haddad, le puissant patron des patrons algériens. « Non je ne suis pas avec lui mais je le connais bien, c’est un ressortissant algérien et un ami », répond ce dernier au Monde. Cela ressemble de plus en plus à une cavale. M. Djouhri redoute qu’un mandat d’arrêt soit délivré contre lui depuis qu’il a refusé d’honorer sa convocation devant les juges qui enquêtent sur l’argent libyen. Contacté à de multiples reprises, il n’a pas souhaité répondre à nos questions.

  • China’s armed police looks to buy new Z-11WB light attack helicopters | Defence blog
    http://defence-blog.com/news/chinas-armed-police-looks-to-buy-new-z-11wb-light-attack-helicopters.h

    The Chinese People’s Armed Police Force is to acquire the new Z-11WB light attack helicopters.

    The Z-11WB light utility helicopter developed by Aviation Industry Corporation of China (AVIC).

    The Z-11WB designed for the ground support, attack, battlefield reconnaissance, command, counter-terrorism, counter-narcotics, counter-smuggling, and other tasks.

    The Z-11WB helicopter based on AC311 and have French Turbomeca Arriel 2B1A turboshaft (based on a 2011 agreement between the French engine maker and AVIC).

    The Chinese People’s Armed Police Force is a Chinese law enforcement force primarily responsible for civilian policing and fire rescue duties in the People’s Republic of China, as well as providing support to the PLA Ground Force during wartime.

    On est heureux de savoir que la Police armée du peuple disposera de ces machines dérivées de l’Écureuil d’Aérospatiale/Eurocopter/Airbus Helicopters et propulsées par des dérivés des Turboméca Arriel.

    Grand succès des technologies françaises, donc.

  • UAE likely to be building a naval facility in Eritrea | IHS Jane’s 360 (article d’avril 2016)
    http://www.janes.com/article/59561/uae-likely-to-be-building-a-naval-facility-in-eritrea


    Satellite imagery (right) showing the new military camp and the construction of a new port facility at Assab airport in Eritrea on 4 March. Al Khatem, a dredger operated by the UAE’s National Marine Dredging Company, can be seen operating at the site. The image on the left shows the same area in 2013, before the development began. (2016 CNES/Astrium/GoogleEarth/IHS)

    The United Arab Emirates (UAE) appears to be constructing a new port next to Assab International Airport in Eritrea, which could become its first permanent military base in a foreign country.

    Satellite imagery shows rapid progress has been made since work began sometime after September 2015. A square of coastline measuring about 250x250 m has already been excavated and dredged, while a pier and/or breakwater is being constructed and already extends over 700 m from the original coastline.
    […]
    Eritrea has little need of a new port in the Assab area, given that the existing one 12 km to the southeast of the construction site was rarely visited until the UAE’s navy began to use it last year to support the country’s military operation in Yemen.

    IHS Jane’s has published satellite imagery showing most of the naval vessels at the existing port since 21 September 2015 have been Emirati landing ships. IHS Maritime & Trade data show that many of the commercial vessels that docked there over the same period came from the UAE’s naval base at Fujairah. This indicated that the UAE is using Assab as a logistics hub where supplies are transferred from commercial to naval vessels for onward shipment to Yemen.

    • L’info de février 2016 sur l’utilisation du port d’Assab.

      UAE naval vessels using Eritrea’s Assab port | IHS Jane’s 360
      http://www.janes.com/article/58194/uae-naval-vessels-using-eritrea-s-assab-port


      Airbus Defence and Space imagery shows various foreign-operated vessels berthed in the Eritrean port at Assab. (CNES 2015, Distribution Airbus DS/2016 IHS) 1569186

      The United Arab Emirates (UAE) Navy is using the port of Assab in Eritrea, Airbus Defence and Space satellite imagery confirms.

      Landing ships that can be identified as UAE naval assets can be seen at the port in three separate satellite images.

      Taken on 5 February, the most recent image shows a landing ship that is approximately 80 m long and has a helicopter pad on its stern. This or a sister ship can also be seen at Assab in imagery taken on 21 September 2015.

      Although a ship matching this description has not previously been identified in open sources as being in service with any navy, the same vessel or a sister ship can be seen in Google Earth satellite imagery of the UAE’s new naval base in Dubai on two different dates.

      Another three landing ships can be seen at Assab in the 5 February imagery. One is approximately 60 m [check with Sean] in length and does not match any known to be operated by the UAE Navy, suggesting a second navy may also be using Assab.

      The other two are identical to the 64 m landing ships operated by the UAE. It is possible these are Kuwaiti naval vessels as Abu Dhabi Ship Building delivered two to Kuwait as well as three to the UAE.

      However, imagery taken on 7 November 2015 show three of the 64 m landing ships at Assab, meaning at least one must be operated by the UAE Navy. One of these landing ships can be seen in the 21 September image.

      The 7 November image also shows that the high-speed roll-on/roll-off (ro-ro) catamaran Swift 1 (IMO: 9283928) was also present. This vessel operated by the US Military Sealift Command between 2003-2013. The website of its manufacturer, Incat, said in 2015 that it was being operated by the UAE’s National Marine Dredging Company.

  • Turkey’s homegrown fighter jet plan delayed after failed coup | Toronto Star
    https://www.thestar.com/business/2016/08/17/turkeys-homegrown-fighter-jet-plan-delayed-after-failed-coup.html

    BAE Systems PLC’s deal to develop Turkey’s first homebuilt fighter jet has been delayed by the U.K. government as it assesses the aftermath of the attempted coup against President Recep Tayyip Erdogan, according to people familiar with the situation.

    Formal details of the co-operation with Turkish Aerospace Industries on the jet, dubbed the TF-X, may only be announced toward the end of the year, the people said. The agreement had originally been expected within the next few weeks, two of the people said.

    BAE is competing with Airbus Group SE for the right to help design and develop the plane, which is targeted for completion by 2023, according to one of the people. A deal would help the U.K. defence industry push into new export markets, an effort that has gained importance since the June vote to exit the European Union. For Turkey, a homegrown combat aircraft would help reduce dependence on Germany and the U.S. for military equipment.
    […]
    Turkey could buy about 250 of the TF-X aircraft, Aboulafia said. The country, which has the second-biggest air force in the North Atlantic Treaty Organization, already ordered 100 Lockheed Martin Corp. F-35 fighter jets, due for delivery from 2018.

    Les Grands-Bretons ont des états d’âme ? Voilà qui devrait faire l’affaire d’Airbus…

  • Comment les vendeurs d’armes européens profitent à la fois des guerres au Moyen Orient et de la militarisation des frontières
    http://multinationales.org/Comment-les-vendeurs-d-armes-europeens-profitent-a-la-fois-des-guer

    Les exportations d’armes des entreprises européennes à destination du Moyen Orient ont explosé ces dernières années, alimentant les conflits et la répression qui ravagent cette région du monde. Mais les mêmes industriels bénéficient également de la militarisation croissante des frontières du vieux continent face à l’afflux des réfugiés. « En d’autres termes, les entreprises qui créent la crise sont celles qui en profitent », souligne un nouveau rapport du Transnational Institute. Près de 8 milliards d’euros, (...)

    Actualités

    / Airbus (ex EADS), #Thales, #Safran, #France, #Allemagne, Défense et sécurité, #union_européenne, #influence, (...)

    #Airbus_ex_EADS_ #Défense_et_sécurité #armement
    « https://www.tni.org/en/publication/border-wars »
    « http://www.bmwi.de/BMWi/Redaktion/PDF/Publikationen/ruestungsexportbericht-2015,property=pdf,bereich=bmwi2012,sprache=de,rwb=true.p »

  • America manages to infuriate both Sunni and Shia — FT.com
    https://next.ft.com/content/aa1a17dc-3255-11e6-bda0-04585c31b153

    But the reasons for Iran’s disaffection are very different. Euphoria greeted the lifting of punishing international sanctions in exchange for Tehran agreeing to externally monitored curbs on its nuclear programme. Iranians saw the chance to re-enter the world and reintegrate with its markets. Foreign investors scented an emerging markets bonanza of a scale last seen when the Soviet empire collapsed.

    That optimism has largely evaporated, and the reason goes by the prosaic name of the Office of Foreign Assets Control, a branch of the US Treasury with extraordinary power and extraterritorial reach. International sanctions related to Iran’s nuclear programme have been lifted but #Ofac maintains in place robust “secondary sanctions” on individuals and entities the US accuses of “state-sponsored terrorism”, chief among them the Islamic Revolutionary Guard Corps (IRGC), the regime’s enforcer at home and strike force abroad. Ofac’s sanctions brought Iran to the negotiating table but the economic dislocation they caused enabled the IRGC to build a business empire. Any foreign investor, or bank financing deals with even tangential ties to the revolutionary guard, risks being shut out of the US banking system.

    [...]

    As Adam Smith of Gibson Dunn, a leading US law firm, explains, Ofac’s power is greater than its formal regulatory role suggests, based on “ambiguity” that makes banks in particular do more than what the law strictly requires. “They have educated international banks to do this,” he says. “We don’t live in a purely legal world.”

    Part of that education has been through punitive fines for breaking Iran sanctions, such as the nearly $9bn on BNP Paribas or around $1bn on Standard Chartered. The risk of being cut off from US credit markets is a formidable deterrent to any contact with Iran. “There is no institution so big that it can’t be de-banked,” says Mr Smith.

    Some deals, such as Tehran’s plan to purchase more than 100 Airbus jetliners, are supposedly protected by the nuclear accord. Even that deal, requiring billions in credit, is on hold.

    Ofac staff, Mr Smith points out, are the “same people who have spent their entire professional lives trying to eliminate access to Iran … and the banks steer clear of them. It’s a dissonance problem as much as a policy one.”

    What makes the problem even more intractable is the number of actors, of which the US executive is just one (Ofac accounted for only about $1bn of the BNP Paribas penalty). Aggressive actors on Iran include the US Congress, different layers of the judiciary, state banking regulators, states that divest from companies with links to Iran — the list goes on. Iranian officials looking at Washington probably find their own famously convoluted structure of power straightforward by comparison. But if their leaders feel swindled by the historic nuclear deal, then its future is moot.

    #Etats-Unis #hors_la_loi #lois

  • La justice enquête sur une mystérieuse #mine_d'or d’Airbus au #Mali
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020616/la-justice-enquete-sur-une-mysterieuse-mine-dor-dairbus-au-mali

    Airbus Group est cité dans une enquête judiciaire pour #escroquerie sur une mine d’or malienne en dépôt de bilan, dont les actionnaires ont été ruinés. Le projet d’investissement du géant de l’aéronautique dans cette mine, dirigée par un proche du pouvoir malien, semblait destiné à dégager des fonds occultes pour faciliter l’obtention de marchés militaires dans le pays.

    #France #Airbus_Group #Aliou_Diallo #commissions #EADS #entreprises #exportations #Olivier_Couriol #Pearl_Gold #SMO #Wassoul'or

  • Le groupe Airbus rattrapé par une nouvelle affaire de #corruption au Kazkhstan
    http://multinationales.org/Le-groupe-Airbus-rattrape-par-une-nouvelle-affaire-de-corruption-au

    Des poursuites judiciaires pour corruption ont été engagées en #France contre le groupe Airbus, dans le cadre d’un contrat de vente d’hélicoptères au #Kazakhstan. Une commission occulte de 12 millions d’euros destinée au premier ministre kazakh est évoquée. Une affaire qui s’ajoute à de nombreuses autres, comme le rappelle #Mediapart. Contacté par Mediapart, Airbus Group n’a pas souhaité réagir. En septembre 2014, un porte-parole de sa filiale Airbus Helicopters avait indiqué à l’AFP que le contrat kazakh « a (...)

    Actualités

    / Mediapart, Défense et sécurité, France, Kazakhstan, Airbus (ex EADS), corruption, #crimes_et_délits_économiques, (...)

    #Défense_et_sécurité #Airbus_ex_EADS_ #armement
    « https://www.mediapart.fr/journal/france/310516/les-12-millions-d-euros-d-airbus-pour-le-premier-ministre-kazakh »

  • Les 12 millions d’euros d’Airbus Group pour le premier ministre kazakh
    https://www.mediapart.fr/journal/france/310516/les-12-millions-d-euros-d-airbus-group-pour-le-premier-ministre-kazakh

    Le président #Nicolas_Sarkozy et son homologue kazakh Noursoultan Nazarbaïev à l’Élysée le 27 octobre 2010, suite à la signature du premier accord sur la vente des #Hélicoptères d’Airbus Group. © Reuters Mediapart révèle que le géant de l’aéronautique était « prêt à s’engager » à verser en 2010 une commission occulte de 12 millions d’euros destinée au premier ministre kazakh, afin de faciliter la vente de 45 hélicoptères.

    #France #Airbus_Group #Airbus_Helicopters #Corruption #EADS #Eurocopter #Jean-Pierre_Talamoni #Justice #Kazakhgate #Lutz_Bertling #Marwan_Lahoud #Patokh_Chodiev #satellite

  • Les 12 millions d’euros d’Airbus Group pour le premier ministre kazakh
    https://www.mediapart.fr/journal/france/310516/les-12-millions-deuros-dairbus-group-pour-le-premier-ministre-kazakh

    Le président #Nicolas_Sarkozy et son homologue kazakh Noursoultan Nazarbaïev à l’Élysée le 27 octobre 2010, suite à la signature du premier accord sur la vente des #Hélicoptères d’Airbus Group. © Reuters Mediapart révèle que le géant de l’aéronautique était « prêt à s’engager » à verser en 2010 une commission occulte de 12 millions d’euros destinée au premier ministre kazakh, afin de faciliter la vente de 45 hélicoptères.

    #France #Airbus_Group #Airbus_Helicopters #Corruption #EADS #Eurocopter #Jean-Pierre_Talamoni #Justice #Kazakhgate #Lutz_Bertling #Marwan_Lahoud #Patokh_Chodiev #satellite

  • L’Egypte va s’offrir un satellite de télécoms militaires français
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/l-egypte-va-s-offrir-un-satellite-de-telecoms-militaires-francais-569451.h

    C’est un nouveau succès pour la France et l’industrie d’armement tricolore à l’export. Thales Alenia Space (TAS) en tant que maître d’oeuvre, et Airbus Space Systems vont signer mardi prochain à Paris un contrat avec l’Egypte portant sur la vente d’un satellite de télécoms militaires estimé à environ 600 millions d’euros, selon des sources concordantes. C’est la concrétisation de sept mois environ de discussions puis de négociations entre les deux industriels tricolores et Le Caire.
    […]
    Initialement, Paris proposait au Caire deux satellites (un de télécoms et un autre d’observation) mais les Égyptiens avaient trouvé la facture trop salée. Le satellite d’observation est remis à plus tard. Mais les Russes et les sud-Coréens auraient proposé moins cher.

    Par ailleurs, les négociations se poursuivaient encore entre DCNS et le ministère de la Défense égyptien sur la vente de quatre navires de guerre, dont deux nouvelles corvettes Gowind de 2.400 tonnes fabriquées à Lorient, le patrouilleur hauturier Adroit (un OPV de la classe Gowind), et, enfin, un patrouilleur de 54 mètres de type P400 fourni par le chantier naval Piriou.

  • Inside the race to create the next generation of #satellite internet - Quartz
    http://qz.com/434997/inside-the-race-to-create-the-next-generation-of-satellite-internet

    Greg Wyler’s OneWeb and Elon Musk’s SpaceX, both say that within the next three years they will build, launch and operate hundreds, if not thousands, of satellites flying in a low orbit around the earth to provide broadband internet. It’s an ambitious attempt to double the number of satellites orbiting earth—and succeed at a business that tends to break companies.
     
    “This is intended to generate a significant amount of revenue and help fund a city on Mars.”
     
    Industry insiders say this race has taken on the aspect of a feud: In 2014, Wyler and Musk discussed collaborating (paywall) on this effort before a shake-up left them on opposite sides. Wyler’s new company is backed by Musk’s rival in space, Virgin Galactic’s Richard Branson, and Qualcomm, while Musk raised $1 billion from Google, which had previously considered working with Wyler on satellite internet. Update, 6/25: OneWeb announced that it has secured $500 million in initial investment from additional partners Airbus, Bharti Enterprises, Hughes Network Systems, Intelsat, Coca-Cola and Totalplay.

    (...) Wyler’s ace in the hole is that he filed first, in 2012 and 2013, for an ITU license to transmit along a band of radio frequencies called the Ku band, which are uniquely-suited to satellite transmissions because they work best with the latest generation of satellite antennae, replacing bulkier satellite dishes. Combined with cheaper satellites flying closer to earth, engineers believe that it is possible to solve the high-lag problem that plagues current satellite internet.

    Under the first-come, first-serve rules governing the ITU, if Wyler can get his satellites up and operating on those frequencies by the end 2019, he has the rights to use them, and there’s not much the ITU can do to force him to cooperate with anyone else

    https://www.youtube.com/watch?v=ZjpopfVJf1c

    #espace #internet #silicon_valley #silicon_army (plein d’infos)

  • Execution of Arab Iranian poet Hashem Shaabani condemned by rights groups | World news | The Guardian

    http://www.theguardian.com/world/2014/feb/13/iran-middleeast

    J’ai voulu lire le Guardian ce soir, c’était désespérant. Donc, ils ont fini par le tuer. L’Iran n’a vraiment rien à envier à l’Arabie saoudite. Ils auront leurs Airbus.

    Poet and leading member of banned cultural organisation run by Ahwazi Arab minority reported hanged after public confession

    Saeed Kamali Dehghan

    Thursday 13 February 2014 18.47 GMT
    Last modified on Tuesday 26 January 2016 23.32 GMT

    International human rights activists have strongly condemned the execution of an Iranian poet who was a prominent member of a banned cultural organisation run by the country’s Arab ethnic minority.

    #iran #peine_de_mort #apostasie #barbarie

  • Nantes, le 13 janvier 2016, audience d’expulsions de Notre-Dame-des-Landes - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=iSihqOW1fMc

    Cette vidéo traite de Nantes, le 13 janvier 2016, audience d’expulsions de Notre-Dame-des-Landes

    Audience d’expulsions : la décision sera rendue le 25 janvier
    http://www.presseocean.fr/actualite/nantes-audience-dexpulsions-la-decision-sera-rendue-le-25-janvier-13-01-
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    Notre-Dame-des-Landes : fin du procès, décision au 25 janvier
    13 janvier 2016
    http://www.reporterre.net/Notre-Dame-des-Landes-fin-du-proces-decision-au-25-janvier


    #NDDL

    • Tribune libre Notre-Dame-des-Landes : « Bon sens et raison garder »
      http://www.presseocean.fr/actualite/notre-dame-des-landes-jean-varlet-geographe-bon-sens-et-raison-garder-12

      Jean Varlet, géographe d’origine angevine et professeur à l’Université Savoie Mont Blanc, nous a adressé cette « tribune libre ». Nous avons décidé de la publier en intégralité en tant que contribution au débat sur le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il va de soi que ce point de vue n’engage en aucune manière la rédaction du journal « Presse Océan », qui veille à permettre à l’ensemble des points de vue de s’exprimer, dans le respect de ses principes éditoriaux.

      (...)

      Le projet fera-t-il effectivement de Notre-Dame-des-Landes l’aéroport du Grand Ouest ?

      En tant que plus grande agglomération de l’Ouest, sans être toutefois le pôle animateur de tout cet ensemble, Nantes qui est déjà le plus grand aéroport de l’Ouest pourrait raisonnablement prétendre devenir l’aéroport du Grand Ouest. Mais sa position quelque peu excentrée et la configuration des réseaux ferroviaires et de leurs fonctionnements dans cet Ouest français (un éventail de radiales parisiennes) ne plaident pas en sa faveur, à moins de l’envisager exclusivement par route.

      En effet, la desserte ferroviaire en direction de Nantes, notamment depuis l’Ouest breton, est déficiente : les liaisons étant peu fréquentes, lentes, voire compliquées, l’accès direct à Paris et à Roissy restera sans concurrence et préféré depuis la Bretagne, le Maine, le sud de la Normandie, le Poitou ou les Charentes. Faire venir à Nantes suppose une très nette amélioration des dessertes ferroviaires en rapidité, cadencement, confort et en intermodalité commode à l’aérogare ; est-ce réellement prévu ? à quels coûts et par qui ?

      Plus important, le projet Notre-Dame-des-Landes adopte-t-il ce qui est presque devenu la norme en Europe, à savoir une desserte ferroviaire directe à l’aérogare avec le réseau régional et national, grande vitesse comprise, au moins cadencée depuis/vers les diverses régions proches et vers Paris ? La réponse est négative et ne donne donc pas à Nantes les moyens d’une ambition d’aéroport du Grand Ouest.

      Le budget affiché de 561 M€ est strictement limité à la construction de l’aéroport (446 M€), de la tour de contrôle (34 M€) et à la desserte routière (81 M€), vastes parkings inclus. Où est la desserte ferroviaire interrégionale ? Tout au plus annonce-t-on une desserte en tram-train, simple navette urbaine entre Nantes et son aéroport, obligeant tout client extérieur à un passage obligé en gare de Nantes, à une rupture de charge et à un temps d’acheminement bien long. Où se trouve un véritable report modal pour toutes les clientèles ? Qui finance ce tram-train et pour quel montant dans ce qui se trouve hors budget annoncé ?

      En matière de commodités de déplacement et de « développement durable » sur le plan des accès, rien ne peut donc valablement être affiché, et la modernité européenne est de facto éliminée, comme ailleurs en France dans ce domaine précis. L’aéroport Notre-Dame-des-Landes ne sera que l’aéroport de Nantes et de sa région proche. À Nantes-Atlantique, un prolongement du tramway jusqu’à l’aéroport, actuellement peu éloigné, et l’accès de trains, voire de TGV, grâce à une voie ferrée existante qui le longe auraient-ils un coût aussi élevé ?

      Où réside alors le « côté indispensable » du projet Notre-Dame-des-Landes ?

      S’agit-il de créer de l’emploi ? Les prévisions font état d’une création de 600 emplois aéroportuaires par million de voyageurs supplémentaires. Cette norme européenne actuelle, contre un millier il y a un quart de siècle, concerne tout aéroport. Il n’est nullement question de lieu ou de différenciation spatiale et cette croissance concerne aussi bien Nantes-Atlantique que Notre-Dame-des-Landes. Quant à la création d’emplois induits aux abords du futur aéroport, comptabilise-t-elle les coûts économiques, énergétiques et environnementaux des flux domicile-travail ainsi engendrés depuis Nantes (17 km) ou d’autres agglomérations, et qui seront principalement routiers ?

      S’agit-il de désigner l’aéroport de Nantes comme l’un des éléments d’un éventuel troisième aéroport parisien, polynucléaire et intermodal par TGV interposé ? Après tant de destins aéroportuaires potentiels avortés à Nantes, lui aussi ne semble plus d’actualité malgré sa pertinence. Aéroports De Paris n’est guère favorable à cette idée car son territoire n’inclue pas l’aéroport de Nantes ; et l’intermodalité nécessaire n’y est pas envisagée. En l’absence d’une conception globale d’un système aéroportuaire français qui pourrait octroyer des fonctions parisiennes à Nantes, entre autres aéroports, quel potentiel accorder à Nantes, d’autant que la réforme aéroportuaire de 2005 débouche plus sur une compétition entre métropoles ou aéroports que sur leur complémentarité ?

      S’agit-il des nuisances sonores engendrées par le survol d’une partie de l’agglomération nantaise ? Concernant les décollages à Nantes-Atlantique, les pilotes indiquent la possibilité d’effectuer leurs virages un peu plus tôt et ainsi moins la survoler. À Notre-Dame-des-Landes, a-t-on pris en compte les mêmes nuisances pour une partie des 20 000 riverains et pour les populations permanente et touristique de St-Nazaire et de la Côte d’Amour ?

      S’agit-il d’une volonté de pouvoir valoriser, enfin, une opportunité foncière (Zone d’Aménagement Différé) créée par une remarquable anticipation en matière d’aménagement, celle des collectivités territoriales d’avoir réservé dès 1967 une emprise dans la perspective d’un futur aéroport ? La réponse logique aurait été positive dix ou vingt ans plus tard, mais un demi-siècle plus tard, les contextes ayant tellement changé, cette réponse a-t-elle encore toute sa pertinence ? Ne s’agit-il pas d’un projet du passé et d’un projet dépassé ?.. même si l’on peut valablement s’interroger sur le devenir à long terme de cette emprise foncière collective en plein espace rural,

      S’agit-il de libérer coûte que coûte l’emprise foncière de Nantes Atlantique pour permettre enfin l’extension de l’agglomération nantaise vers le sud, trop hypertrophiée au nord de la Loire ? L’une des vraies raisons, la plus importante, semble être là, et on la comprend bien ; mais elle élude à la fois la question d’Airbus Industrie et la possibilité d’une extension du site actuel vers le sud avec, au besoin, la création d’une deuxième piste orientée Ouest-Est.

      (...)

  • La géographie du vote extrême - Prospective urbaine
    http://prosurbaine.fr/geographie-vote-extreme

    Il y a incontestablement une géographie du vote frontiste dans laquelle ressorte les régions du grand nord-est et du sud est d’un côté, les espaces périurbains et ruraux de l’autre. Pour autant faire du spatial le facteur déterminant de ce vote serait autant réducteur que dangereu : avec un taux de vote pour l’extrême droite populiste qui croit dans tous les territoires, il s’agit avant tout d’un phénomène politique et social national, lequel n’est pas sans écho à l’échelle européenne et internationale