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  • Syrie : le dictateur a dit, le dictateur a fait, la « promesse véridique » « الوعد الصادق » …

    Le 31 mai 2013, nous avons tous entendu sur la chaîne obscurantiste Al Manar, le sanguinaire dictateur Bachar al-Assad déclarer après les raids israéliens qui durent depuis des années d’ailleurs « (…) Ils ont dit la même chose à propos de l’armée syrienne comme quoi elle devrait se battre sur la frontière avec Israël. Nous avons dit très clairement que l’armée combat l’ennemi partout où il se trouve (…) Nous avons informé toutes les parties étrangères et arabes qui nous ont contactés, que nous allons répondre la prochaine fois. (…) Il y a une pression publique claire pour ouvrir le front du Golan pour résister.(…) Comme je l’ai dit, nous avons informé les autres pays que nous répondrons à la frappe par une frappe. »

    La nouvelle « frappe » israélienne du 5 juillet dernier se confirme donc. L’aviation israélienne a lancé un raid nocturne contre un dépôt de missiles antinavires Yakhont, livrés par la Russie. L’attaque a été semble-t-il, appuyée par un sous-marin de la classe Dolphin qui a tiré aussi des missiles de croisière contre le dépôt. Bref, un bouquet de « frappes ».

    La propagande du régime qui, d’habitude parle des rebelles de l’Armée syrienne libre comme incapables de mener seuls une attaque aussi significative, leur attribue généreusement cette fois-ci la « frappe ».

    Mais que dit le fanatique Ayatollah Hassan Nasrallah de sa « promesse véridique » الوعد الصادق ?

    Est-ce la fin des « promesses véridiques » ?

    « Nous répondrons à la frappe par une frappe. », nous avons mal compris le dictateur. Une « frappe » contre les civils syriens pour une « frappe » israélienne contre la Syrie. Assad préfère la politique de proximité.

    L’ancien directeur du Mossad, Ephraim Halevy, avait raison d’expliquer pourquoi et comment Assad est la « tapette » d’Israël à Damas.

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  • Aujourd’hui 25 mai, au Liban, c’est la Journée de la Résistance et de la Libération, l’anniversaire de la libération du Sud par le Hezbollah et ses alliés.

    Le Président de la République libanaise, Michel Sleiman, a donc rendu hommage à la Résistance, et son commentaire a été accueilli positivement par Al Manar, la chaîne du Hezbollah, qui reproduit assez largement sa déclaration :
    http://www.almanar.com.lb/english/adetails.php?eid=94909&frid=23&seccatid=14&cid=23&fromval=1
    Al Manar, comme à l’habitude, insiste sur la reconnaissance par le Président de la République du « concept de résistance », qui lie l’armée et le Hezbollah.

    À l’inverse, l’Orient Le Jour propose une version totalement inverse des propos de Sleiman : Sleiman critique vertement l’implication du Hezbollah en Syrie
    http://www.lorientlejour.com/article/816036/sleiman-critique-vertement-limplication-du-hezbollah-en-syrie.html

    Saisissant l’occasion d’une visite au siège du commandement de l’armée, à Yarzé, le président de la République, Michel Sleiman, a renouvelé hier, dans un discours, sa confiance dans l’institution militaire qu’il avait lui-même dirigée avant d’accéder à la présidence et il a réitéré ses principales options en matière de stratégie défensive, en contradiction totale avec la politique suivie par le Hezbollah.

    Tu ne seras certainement pas étonné de constater que Le Monde-avec-AFP adopte la ligne très partiale de l’Orient Le Jour :
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/24/syrie-le-president-libanais-appelle-le-hezbollah-a-la-prudence_3417195_3218.

    Le président libanais Michel Sleimane a appelé vendredi 24 mai le Hezbollah à la prudence concernant son engagement massif dans les combats au côté des forces de Damas, estimant que le puissant parti chiite risquait de s’embourber dans le conflit syrien.

    Pourtant, l’Orient Le Jour reproduit une déclaration qui devrait étonner :

    Apparemment, nous n’avons rien retenu de l’expérience qui a fait de notre patrie un théâtre (pour les autres). Aujourd’hui, nous faisons tout, volontairement, pour qu’elle redevienne un théâtre. Nous nous entre-tuons ailleurs, comme à Qousseir, et chez nous, comme à Tripoli. Nous avons même failli nous entre-tuer à Saïda. Cela est honteux.

    Pour que les libanais s’entretuent à Qusayr, il faut que non seulement le Hezbollah intervienne d’un côté, mais que d’autres Libanais interviennent dans l’autre camp. Ainsi, si tu lis le commentaire de l’OLJ, si tu lis le Monde, si tu écoutes John Kerry et Laurent Fabius, la phrase du Président de la République ne devrait avoir aucun sens… (bon sang, je me demande bien qui sont ces autres Libanais qui se battent en Syrie ; ce suspens est intenable !).

    • Cette idée de Libanais qui s’entretuent à Qusayr (sensiblement éloignée de l’idée fabiusienne que le Hezbollah est en train de massacrer le peuple syrien) circule assez largement, et je vois difficilement d’autre explication à la déclaration de Sleiman.

      On l’a vue par exemple apparaître, dans une forme radicale (donnant l’impression qu’il n’y a quasiment que des Libanais qui se battent à Qusayr), dans un commentaire sous le billet d’Alain Gresh hier :
      http://blog.mondediplo.net/2013-05-23-Syrie-l-entree-en-guerre-du-Hezbollah#forum130519

      La formation d’un réduit salafiste à Qousseir alimenté depuis le Liban est un danger évident pour ce pays. Le Hezbollah a pris à revers les salafistes libanais à Quousseir : c’est en grande parti un combat interlibanais, avec des enjeux libanais.

    • Sans compter que les frontières ne sont pas si anciennes, ni si nettes dans cette région où les histoires de famille sont entremêlées depuis fort longtemps. Rappelons SURTOUT que Qussayr doit se trouver à 5 bornes à vol d’oiseau de la frontière, tout au plus...