company:alcatel

  • Orange’s Sea Cable Repair Fleet Looks Beyond Investment Boom
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-05-24/orange-s-sea-cable-repair-fleet-looks-beyond-investment-boom


    The Pierre de Fermat ship
    Source : Orange SA

    • Phone carrier assessing opportunities in offshore wind sector
    • France sees strategic interest in marine cable expertise

    For decades, ships owned by French phone carrier Orange SA have traveled the world’s oceans, installing and fixing the undersea cables that carry internet traffic from one continent to another.

    The fleet of six run by Orange Marine is now looking to diversify, even with the biggest investment boom for the infrastructure since the 1990s. Instead of creating more business, the new high-capacity lines being financed by the tech giants are expected to put older cables out of service, meaning less work for the seaborne repairmen.

    One cable that started up last year highlights the issue. The line, running from the U.S. state of Virginia to Sopelana, Spain, accounts for half the capacity of the dozen or so trans-Atlantic cables. Known as Marea, the 6,600-kilometer (4,101-mile) link owned by Facebook Inc., Microsoft Corp. and Telefonica SA’s Telxius offers the fastest data transmission speeds in the world.

    Jean-Luc Vuillemin, who oversees Orange Marine, sees potential opportunities in servicing offshore wind turbines, he said in an interview on the Pierre de Fermat, a 100-meter ship named after the 17th-century mathematician and docked at the Brest port in northwest France.

    The ecosystem is pretty favorable right now but this may change in the future,” Vuillemin said. “You need to diversify when the business is in order, so we’re thinking about the next steps.

    Orange Marine is a small yet profitable business for France’s dominant phone carrier, generating about 100 million euros ($112 million) of annual sales out of Orange’s roughly 41 billion euros of revenue. But it’s considered a strategic asset by the company, whose largest shareholder is the French state.

    Being able to quickly repair cables can be crucial in an emergency, as Algeria experienced in 2015 when a link between Annaba in the country’s northeast and Marseille in southern France was cut by an anchor, disrupting internet service in the North African nation for almost a week.

    Together, Orange Marine and its France-based competitor at Nokia Oyj, Alcatel Submarine Networks, own about one-quarter of the 40 or so ships focused on subsea cables globally, Vuillemin said.

    Our Western economies are increasingly dependent on these subsea cables. Orange Marine provides strategic autonomy. It’s a matter of sovereignty,” he said.

  • Pourquoi Nokia ne veut plus lâcher Alcatel Submarine Networks
    https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/pourquoi-nokia-ne-veut-plus-lacher-alcatel-submarine-networks-817297.html

    Suite à des évolutions technologiques et économiques, le géant finlandais des équipements télécoms ne veut plus se séparer du champion français des câbles sous-marins. Mais en face, la France veut toujours conserver cette société, à l’activité éminemment stratégique, dans son giron. Voilà pourquoi des discussions ont débuté entre l’opérateur historique Orange, BPIFrance et Nokia pour trouver un moyen de diversifier l’actionnariat d’ASN et d’assurer son avenir industriel.

    Pas question, désormais, de lâcher cette pépite ! Aujourd’hui, Nokia n’est plus disposé à vendre Alcatel Submarine Networks (ASN), un des leaders mondiaux des câbles sous-marins qu’il a récupéré en 2015, lors de son rachat d’Alcatel. Signe que le vent a tourné : au mois de janvier, La Tribune a indiqué que le géant finlandais des télécoms songeait à garder ASN sous sa coupe. Alors qu’à ce moment-là, Nokia négociait sa vente au petit équipementier français Ekinops (accompagné par BPIFrance et le fonds Aleph Capital). Trois mois plus tard, en avril, les négociations ont fini par capoter. Au grand dam de l’Etat français, qui dispose d’un droit de regard sur la vente d’ASN, et souhaite le renforcer à l’avenir. Et pour cause : les câbles sous-marins, où transitent 99% des communications intercontinentales, sont vitaux pour l’économie. Au cœur de l’Internet mondial, cette activité est aussi très sensible, et figure dans le collimateur des militaires et des espions.

    Récemment, Rajeev Suri, le PDG de Nokia, a confirmé qu’il voulait conserver ASN. Lors de la présentation des résultats trimestriels du groupe, le 25 avril, il a justifié cette position nouvelle par des changements sur le marché des équipements de réseaux optiques. Toutefois, il a dit « comprendre » que le gouvernement français ne veuille pas qu’ASN demeure à 100% sous la coupe de Nokia et appelle à un partage de son actionnariat. Pourquoi ? Tout simplement pour sécuriser une activité considérée comme souveraine pour la France.

    Mais pourquoi diable Nokia a-t-il changé son fusil d’épaule ? Selon deux sources proches du dossier, c’est la convergence technologique et économique entre les câbles sous-marins et les câbles terrestres qui explique ce revirement. Jusqu’à il y a peu, le marché des câbles sous-marins n’intéressait que des consortiums d’opérateurs. Comme ces infrastructures coûtent jusqu’à plusieurs centaines de millions d’euros, les Orange, Deutsche Telekom ou Telefonica commandaient leurs câbles ensemble, et en partageaient la propriété et la capacité. Mais l’arrivée des géants américains du Net (les GAFA Google, Amazon, Facebook et Amazon) a changé la donne.

    Ces acteurs aux poches profondes ont une problématique différente des opérateurs : ils veulent de plus en plus disposer de leurs propres câbles pour relier directement leurs data centers à travers le globe. Outre les câbles sous-marins, ils ont également besoin de câbles terrestres pour assurer la liaison avec leurs centres de données. Autrement dit, pour relier deux data centers enfoncés dans les terres entre les Etats-Unis et l’Europe, un acteur comme Google aura besoin d’un câble sous-marin transatlantique, certes, mais aussi de deux câbles terrestres sur chaque continent. « On comprend, dès lors la logique à considérer les problématiques maritime et terrestre dans leur ensemble », nous dit une source.

  • Disparition du Salvator Mundi de Léonard de Vinci : « Notre patrimoine est vendu à la découpe »
    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/disparition-du-salvator-mundi-de-leonard-de-vinci-notre-patrimoine-est-vend


    TOLGA AKMEN/AFP

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Depuis qu’il a été vendu aux enchères à un investisseur saoudien, le tableau est introuvable, alors que le Louvre est à sa recherche pour son exposition d’octobre prochain à l’occasion des 500 ans de la mort du génie italien. Le décryptage de Laurent Izard.

    Laurent Izard est normalien et agrégé de l’Université en économie et gestion. Diplômé en droit de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, professeur de chaire supérieure, il est l’auteur de nombreux manuels d’enseignement supérieur en économie et gestion. Il vient de publier La France vendue à la découpe (L’Artilleur, janvier 2019), une enquête qui fait le récit d’un long renoncement et passe en revue de nombreux secteurs de l’économie française vendus à des capitaux étrangers.

    FIGAROVOX.- Le « Salvator Mundi » de Léonard de Vinci, adjugé 450 millions de dollars en 2017 à un milliardaire saoudien, a disparu depuis sa vente dans le monde de l’art. Le Louvre souhaite pourtant qu’il figure dans son exposition pour les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci prévue cet automne. Quelle analyse faites-vous de cet incident ? Que des milliardaires d’Arabie Saoudite possèdent nos plus grands tableaux ne pose-t-il pas problème ?
    Laurent IZARD.- La situation du « Salvator Mundi » pose effectivement de nombreuses questions : qui en est aujourd’hui le véritable propriétaire ? Lors de la vente aux enchères à New York en 2017, l’adjudicataire était-il un simple mandataire ? Quelle est la localisation actuelle du tableau ?

    Pourquoi son exposition au Louvre d’Abu Dhabi prévue en septembre 2018 a-t-elle été reportée ? Pourra-t-on le contempler en octobre prochain lors de l’exposition prévue à Paris, au Louvre, en octobre 2019 ? Ces interrogations ravivent de surcroît des querelles artistiques beaucoup plus anciennes : s’agit-il réellement d’une œuvre de Léonard de Vinci ou a-t-il seulement participé à la réalisation de ce tableau ? Les œuvres du Maître font-elles partie du patrimoine artistique français ou italien ?

    Mais au-delà des controverses factuelles ou historiques, le « Salvator Mundi » est au cœur d’un débat beaucoup plus vaste, qui mêle des considérations juridiques, économiques et éthiques : d’un point de vue strictement juridique, l’acquéreur, titulaire d’un droit de propriété sur l’œuvre acquise en a l’entière maîtrise : il n’a aucune obligation d’exposer ou de prêter son bien.

    Certains invoquent le caractère perpétuel et inaliénable du droit moral sur les œuvres d’art, qui s’opposerait aux prérogatives du propriétaire. Mais il est peu probable que le droit saoudien, par exemple, valide cette limitation du droit de propriété… Et d’un point de vue économique, celui qui propose la meilleure offre devient logiquement propriétaire de l’œuvre vendue aux enchères.
    Il est néanmoins choquant qu’un particulier, quel qu’il soit, puisse avoir le bénéfice exclusif d’œuvres d’un intérêt exceptionnel comme le « Salvator Mundi ». Fort heureusement, la plupart de ces œuvres sont aujourd’hui la propriété de musées. Mais pour les autres, on peut légitimement s’interroger sur une évolution possible de leur statut juridique au regard du droit international. L’Unesco qui veille à la protection des sites d’exception du patrimoine mondial ou à la sauvegarde du patrimoine immatériel culturel de l’humanité pourrait avoir un rôle moteur en la matière.
    […]
    N’y a-t-il pas aussi dans cette affaire le reflet d’une idéologie de la privatisation et de la cession de notre patrimoine qui est à l’œuvre plus globalement ? Est-ce abusif de penser qu’Emmanuel Macron en est la figure de proue ?
    Que nous le voulions ou non, nous évoluons dans une économie ouverte et mondialisée. Mais aujourd’hui, le différentiel de potentiel financier entre acteurs économiques aboutit inéluctablement à des situations de domination voire de dépendance. Les États les plus fortunés s’approprient peu à peu le patrimoine économique et culturel d’autres pays, sans que ce phénomène inquiète la plupart de nos dirigeants, plus soucieux de la stabilité du taux de croissance ou de la préservation de l’emploi. Ainsi, en l’espace de quelques décennies, une part non négligeable du patrimoine industriel, immobilier, foncier et même historique de la France a été dispersée, souvent au profit d’investisseurs internationaux. Et même si ce processus n’en est qu’à son début, de nombreuses entreprises d’origine française sont d’ores et déjà contrôlées par des fonds d’investissement, des fonds souverains ou des firmes multinationales, principalement originaires des États-Unis, d’Allemagne, d’Asie ou du Moyen-Orient. Ce phénomène concerne tous les actifs patrimoniaux qui peuvent présenter un intérêt économique direct ou indirect : les œuvres d’art, le patrimoine immobilier, les brevets, les terres agricoles, les clubs sportifs, etc.

    Évidemment, chaque cession présente un intérêt économique, industriel ou financier pour l’acquéreur comme pour le vendeur et l’on pourrait se réjouir de l’attractivité de notre pays ainsi que de la dynamique économique impulsée par les investisseurs internationaux. D’autre part, les investisseurs français rachètent également des entreprises étrangères. Mais si le jeu n’est pas à sens unique, il n’est pas non plus équilibré. Et la dispersion de notre patrimoine nous conduit peu à peu à perdre notre souveraineté économique et politique. Nous abandonnons notre pouvoir de décision et nous devenons chaque jour un peu plus dépendants d’investisseurs internationaux fortunés, publics ou privés. Les cessions de Péchiney, Arcelor ou Alcatel - comme celles de nombreux autres groupes ou de leurs filiales - ont d’autre part contribué à la désindustrialisation de notre pays, à l’aggravation de notre déficit extérieur et à la perte d’influence de la France dans le monde.

    Emmanuel Macron, en tant que ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, puis en tant que président de la République, a joué un rôle actif dans la cession de fleurons de notre patrimoine économique. Il a notamment autorisé la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac - cédé à un investisseur chinois peu fiable - et a approuvé le protocole de cession de la branche « énergie » d’Alstom à General Electric, qui nous prive de notre indépendance énergétique et militaire. Face au risque hégémonique chinois lié aux « Nouvelles routes de la soie », Emmanuel Macron a toutefois appelé à « la défense d’une souveraineté européenne ». Et Bruno Le Maire, quant à lui, n’a pas hésité à parler d’ « investissements de pillage ». Prise de conscience tardive ou double jeu ? Difficile de faire la part des choses.

    En tout cas, il est peu probable que les mesures de protection de nos intérêts stratégiques prévues dans la loi « Pacte » auront une quelconque efficacité : dans un passé récent, les décrets « Villepin » et « Montebourg » ont montré leurs limites. Mais une chose est sûre : par naïveté, par faiblesse ou par couardise, nous avons jusqu’à présent toléré une totale absence de réciprocité dans l’investissement international : les entrepreneurs français qui ont tenté d’acquérir une entreprise chinoise ou américaine ne démentiront pas…

  • CONTRE-ENQUÊTE : COMMENT LES AMERICAINS ONT MIS LA MAIN SUR AIRBUS… – Proche&Moyen-Orient.ch
    https://prochetmoyen-orient.ch/contre-enquete-comment-les-americains-ont-mis-la-main-sur-airbus

    Aucune commande pour Airbus en janvier 2019, mais des annulations concernant les huit A-380 attendus par la compagnie aérienne Quantas et les cinq A-220 commandés par la défunte PrivatAir. A quelques mois du Salon du Bourget, AIRBUS voit son carnet de livraisons à la baisse avec 313 commandes pour l’A-380 dont 79 restent à livrer – les 53 destinés à Emirates Airlines risquant d’être remis en question. A Toulouse, au siège opérationnel de l’avionneur européen, les langues commencent à se délier…

    https://seenthis.net/messages/767507

    • Hervé Juvin : « L’application extraterritoriale du droit américain a détruit des entreprises françaises (ALCATEL et ALSTOM notamment), elle a permis d’extorquer des milliards d’euros à des entreprises européennes. Elle s’apprête à attaquer SANOFI, AIRBUS, SAFRAN et bien d’autres. Elle a pour prétexte la lutte anti-corruption, le respect des embargos américains, le combat anti-terroriste, pour objectif affiché l’efficacité économique, la moralisation des affaires, l’établissement des conditions d’une concurrence libre, ouverte et équitable partout dans le monde. Tout cela à l’appui d’un impérialisme juridique grandissant, tout cela au bénéfice de l’intérêt national américain. L’extraterritorialité du droit américain se propage à la faveur de l’abandon du droit international, de la faiblesse du régalien et de la négation de la puissance de mise en Europe. Elle constitue un élément majeur de la stratégie de « Global Constraint » – « contrainte globale » – qui renouvelle la stratégie de l’empire américain ».

      (...)

      Alors que faire ? Travailler à se protéger de la « justice américaine » et à se décrocher du dollar. Les outils disponibles sont déjà là : ne plus travailler qu’avec les marchés de cotation des matières premières hors dollar, tels que la Chine en a ouvert en novembre 2015 (le premier portant sur l’or) ; refuser d’avoir affaire avec tout prestataire de services hébergé aux États-Unis, filiale d’une entreprise américaine , ou relevant d’une manière ou d’une autre de la justice américaine ; exiger que la totalité des données de l’entreprise soit traitée, hébergée et préservée dans des centres informatiques localisés en France ; imposer une autre monnaie que le dollar pour toute transaction internationale (comme l’impose l’Iran pour son pétrole et son gaz) ; éliminer de ses appels d’offre toute banque, toute institution financière américaine, ou filiale d’un établissement américain ; ne communiquer aucune information , ne diffuser aucune opinion, d’une organisation, ONG, association, Fondation ou institution internationale, sous la dépendance de financements américains (11).

      #Richard_Labévière

  • De Boeing à Airbus, et retour...
    http://www.dedefensa.org/article/de-boeing-a-airbus-et-retour

    De Boeing à Airbus, et retour...

    16 mars 2019 – Rappelez-vous... Je veux dire : “rappelle-toi, PhG !” Ce devait être en 1976 ; pendant une année, j’avais été une sorte de rédac’chef de la petite, chétive et poussiéreuse revue Aviation & Astronautique, rebaptisée Aviastro dans l’espoir de faire plus hip-hop, et nous travaillions ensemble sans beaucoup nous apprécier, le directeur et moi. Nous étions cette fois, – je ne sais quel mois de 1976, – à Paris, et nous rencontrions Bernard Lathière, alors nouveau patron d’Airbus, alors que les toutes premières et minables commandes se profilaient à peine dans cette aventure à propos de laquelle les grands esprits rationnels, européens et giscardiens en France faisaient des remarques acides sur cette “folie des grandeurs”, sur cette “France vieillie qui se croyait (...)

    • Hervé Juvin : « L’application extraterritoriale du droit américain a détruit des entreprises françaises (ALCATEL et ALSTOM notamment), elle a permis d’extorquer des milliards d’euros à des entreprises européennes. Elle s’apprête à attaquer SANOFI, AIRBUS, SAFRAN et bien d’autres. Elle a pour prétexte la lutte anti-corruption, le respect des embargos américains, le combat anti-terroriste, pour objectif affiché l’efficacité économique, la moralisation des affaires, l’établissement des conditions d’une concurrence libre, ouverte et équitable partout dans le monde. Tout cela à l’appui d’un impérialisme juridique grandissant, tout cela au bénéfice de l’intérêt national américain. L’extraterritorialité du droit américain se propage à la faveur de l’abandon du droit international, de la faiblesse du régalien et de la négation de la puissance de mise en Europe. Elle constitue un élément majeur de la stratégie de « Global Constraint » – « contrainte globale » – qui renouvelle la stratégie de l’empire américain ».

      (...)

      Alors que faire ? Travailler à se protéger de la « justice américaine » et à se décrocher du dollar. Les outils disponibles sont déjà là : ne plus travailler qu’avec les marchés de cotation des matières premières hors dollar, tels que la Chine en a ouvert en novembre 2015 (le premier portant sur l’or) ; refuser d’avoir affaire avec tout prestataire de services hébergé aux États-Unis, filiale d’une entreprise américaine , ou relevant d’une manière ou d’une autre de la justice américaine ; exiger que la totalité des données de l’entreprise soit traitée, hébergée et préservée dans des centres informatiques localisés en France ; imposer une autre monnaie que le dollar pour toute transaction internationale (comme l’impose l’Iran pour son pétrole et son gaz) ; éliminer de ses appels d’offre toute banque, toute institution financière américaine, ou filiale d’un établissement américain ; ne communiquer aucune information , ne diffuser aucune opinion, d’une organisation, ONG, association, Fondation ou institution internationale, sous la dépendance de financements américains (11).

      #Richard_Labévière

  • Technip, Alstom, Alcatel : les crashs des « Airbus de... », façon Macron - Sputnik France
    https://fr.sputniknews.com/economie/201901181039693071-technip-alstom-alcatel-crashs-airbus-facon-macron

    Après un mariage annoncé « entre égaux », soutenu par Emmanuel Macron, l’américain FMC finalise son absorption du français Technip. Deux fois plus petite, la firme texane a imposé les siens à tous les postes de direction. Retour sur ces opérations soutenues par l’actuel Président qui se sont soldées par de cuisants échecs pour l’industrie française.

    A relier peut-être à cette information ?

    Un journaliste de "l’Obs" victime d’un troublant cambriolage
    https://www.nouvelobs.com/faits-divers/20181030.OBS4701/un-journaliste-de-l-obs-victime-d-un-troublant-cambriolage.html

    Matthieu Aron a été victime d’un cambriolage à son domicile parisien. Seuls des ordinateurs ont été dérobés. Les voleurs savaient-ils qu’il travaillait sur l’affaire Alstom ?

    Un jour peut-être instruirons-nous un procès en haute trahison... mais pour le moment, le MEDEF lui mange dans la main. Ou l’inverse.

  • La justice américaine a ouvert une enquête sur Airbus
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/12/20/la-justice-americaine-a-ouvert-une-enquete-sur-airbus_5400268_3234.html

    C’est une terrible secousse pour Airbus, déjà fragilisé par plusieurs enquêtes anticorruption. Selon les informations du Monde, l’entreprise est sous le coup d’une nouvelle procédure judiciaire lancée, cette fois, par le parquet américain, le redouté Department of Justice (DoJ), bras armé des Etats-Unis dans la poursuite, sur leur territoire et à l’étranger, des entreprises soupçonnées de pratiques inappropriées. Les françaises Total, Technip, Alcatel, Société générale et Alstom figurent à son tableau de chasse, condamnées à des amendes qui ont atteint des centaines de millions d’euros.

  • Cash investigation - Les secrets inavouables de nos téléphones portables (Intégrale)
    https://www.youtube.com/watch?v=w2PZQ-XprQU

    Pour cette deuxième émission de la rentrée, zoom sur le marché des téléphones portables. Pendant un an, l’équipe a enquêté sur les conditions de fabrication de cet appareil du quotidien, produit de très grande consommation puisqu’un Français consulte en moyenne 150 fois par jour son portable. 1,8 milliard d’exemplaires sont vendus à travers le monde chaque année. Ce marché rapporte des sommes gigantesques aux entreprises du secteur, devenus des empires économiques. En Chine, un journaliste a filmé en caméra (...)

    #Alcatel-Lucent #Apple #Huawei #Microsoft #Motorola_Mobility #Nokia_Siemens #Samsung #smartphone #travail #minerais #travailleurs #China_Labor_Watch #LG (...)

    ##Wiko

    • Intro complète

      Pour cette deuxième émission de la rentrée, zoom sur le marché des téléphones portables. Pendant un an, l’équipe a enquêté sur les conditions de fabrication de cet appareil du quotidien, produit de très grande consommation puisqu’un Français consulte en moyenne 150 fois par jour son portable. 1,8 milliard d’exemplaires sont vendus à travers le monde chaque année. Ce marché rapporte des sommes gigantesques aux entreprises du secteur, devenus des empires économiques. En Chine, un journaliste a filmé en caméra cachée les conditions de travail des salariés d’un des plus gros sous-traitants de l’industrie du mobile, pour la plupart des enfants. En République démocratique du Congo, rencontre avec ceux qui extraient le tantal - minerai qui entre dans la composition des téléphones - parfois pour le compte des rebelles armés.

      #téléphone_portable #téléphone_mobile #mobile #coltan #tantale #Congo #Chine

  • Avec la #France, les #Five_Eyes deviennent les Six Eyes…
    https://reflets.info/avec-la-france-les-five-eyes-deviennent-les-six-eyes

    Dans son édition du 13 décembre 2017, Intelligence Online révèle que la France va intégrer le groupe des Five Eyes. Du moins officiellement. Parce qu’officieusement, c’est déjà le cas depuis un certain temps. Selon Intelligence […]

    #Société #Technos #Afrique #Alcatel_Submarine_Networks #Espions #Etats-Unis #Europe #NSA #Rand_Corporation

  • Pendant qu’Airbus décroche la plus grosse commande de son histoire, les suppressions d’emplois continuent !
    http://www.revolutionpermanente.fr/Pendant-qu-Airbus-decroche-la-plus-grosse-commande-de-son-histo


    Mais alors, qui va fabriquer les avions ?

    Jamais les nouvelles n’ont été aussi bonnes pour Airbus. Indigo Partners, une société d’investissement spécialisée dans la location d’avions, a acheté un total de 49,5 milliards de dollars de commandes. Pendant que les dirigeants se remplissent les poches, les travailleurs eux ont fait face à un plan de suppression d’emplois de 1164 postes en Europe, dont 639 en France.

    • Mais alors, qui va fabriquer les avions ?

      Des machines. Y compris (et surtout de plus en plus), la grande machinerie des systèmes d’information et de communication numérique. La bonne vieille « organisation scientifique du travail ». Rien de nouveau sous le soleil du capitalisme, juste que le même élan qui l’a propulsé est en train de nous expulser après avoir longtemps créer l’illusion d’une intégration sans limite.

    • Question écrite à l’assemblée nationale

      M. Jean-Luc Mélenchon attire l’attention de M. le ministre de l’économie et des finances sur la sauvegarde des intérêts stratégiques dans l’entreprise Airbus. Récemment nous apprenions dans le communiqué de résultat semestriel d’Airbus que la justice américaine avait ouvert une enquête pour corruption sur le groupe européen. Cela fait suite aux enquêtes ouvertes par le Serious fraud office britannique et le parquet national financier français. Toutes ces enquêtes ont été ouvertes depuis le démarrage d’un audit interne dont les États français et allemand, qui sont pourtant les premiers actionnaires d’Airbus, n’ont pas été prévenus.

      Le choix des prestataires choisis par les dirigeants d’Airbus pour conduire cet audit est problématique. En effet, il s’agit du cabinet d’avocat américain Hubbard et Reed et de l’entreprise américaine d’intelligence économique Forensic Risk Alliance. Ces deux entreprises ont accès à tous les dossiers du groupe sur ses clients, ses contrats etc. Elles sont dans l’obligation légale de transmettre au département de la justice américaine toutes les informations qui pourraient concerner sa juridiction. Cette vulnérabilité d’informations sensibles d’Airbus aux intérêts des États-Unis s’est encore renforcée en juin 2017 puisque l’entreprise a choisi de s’adjoindre les services de l’entreprise de traitement de données Palantir, dont le financement provient du fond d’investissement de la CIA, In-Q-Tel.

      Airbus est une entreprise dont le contrôle est d’importance stratégique pour l’intérêt national. Son poids positif dans la balance commerciale est très important. Il produit non seulement des avions civils mais aussi des transporteurs militaires. Le retard pris récemment dans la livraison de l’A400M contraint d’ailleurs les armées à recourir à la location de matériel américain pour l’envoi de troupes. C’est au titre de la sauvegarde de la souveraineté que nous pouvons nous inquiéter de l’infiltration progressive des intérêts américains dans Airbus. Les menaces de la justice des États-Unis ont joué un rôle clef dans la cession des fleurons industriels français Alcatel, Technip ou Alstom à des entreprises américaines. L’État français est le premier actionnaire d’Airbus groupe puisqu’il détient 11,11 % du capital. À ce titre, il voudrait lui demander quelles mesures sont prises par l’État français pour s’assurer de la sauvegarde des intérêts stratégique dans Airbus.

  • A #Lannion, #Nokia licencie déjà
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/141117/lannion-nokia-licencie-deja

    Entreprise spécialisée dans les télécoms, emblématique de la ville bretonne de Lannion, #Alcatel a été rachetée par Nokia début 2016. Mais les plans de restructuration s’enchaînent toujours, et inquiètent dans une commune fière de ses ingénieurs. A l’entrée du site Nokia de Lannion. © D.I.

    #Economie #bretagne #licenciements #Serge_Tchuruk

  • #Lannion : d’Alcatel à #Nokia, les patrons changent, les emplois fondent
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/141117/lannion-dalcatel-nokia-les-patrons-changent-les-emplois-fondent

    Entreprise emblématique de la petite ville bretonne, spécialisée dans les télécoms, #Alcatel a été rachetée par Nokia début 2016. Mais les plans de restructuration s’enchaînent toujours, et inquiètent dans une commune fière de ses ingénieurs et de sa position de pointe dans la R&D française. Le site va connaître son huitième plan de réorganisation en dix ans. > Alcatel-Lucent : Enquête sur un désastre industriel A l’entrée du site Nokia de Lannion. © D.I.

    #Economie #bretagne #licenciements #Serge_Tchuruk

  • #Lannion : d’Alacatel à #Nokia, les patrons changent, les emplois fondent
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/141117/lannion-dalacatel-nokia-les-patrons-changent-les-emplois-fondent

    Entreprise emblématique de la petite ville bretonne, spécialisée dans les télécoms, #Alcatel a été rachetée par Nokia début 2016. Mais les plans de restructuration s’enchaînent toujours, et inquiètent dans une commune fière de ses ingénieurs et de sa position de pointe dans la R&D française. Le site va connaître son huitième plan de réorganisation en dix ans. > Alcatel-Lucent : Enquête sur un désastre industriel A l’entrée du site Nokia de Lannion. © D.I.

    #Economie #bretagne #licenciements #Serge_Tchuruk

  • #Alstom-Siemens : un nouveau bradage industriel est sur les rails
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/270917/alstom-siemens-un-nouveau-bradage-industriel-est-sur-les-rails

    © Alstom C’est un « Airbus du rail » qui n’en a que le nom. Alstom va passer sous le contrôle de l’allemand #Siemens. Cette opération se fait dans des termes beaucoup plus désavantageux pour la France que celle repoussée, il y a trois ans, sur les conseils d’un certain #Emmanuel_Macron. La grande liquidation industrielle se poursuit ce mercredi avec les chantiers de Saint-Nazaire.

    #Economie #Alcatel #ferroviaire #GE #politique_industrielle #TGV

  • Los centros de procesamiento de datos (datacenters) en 2009
    https://visionscarto.net/centros-de-datos-2009

    Título: Los centros de procesamiento de datos (datacenters) en 2009 Palabras-clave: #Internet #Digital #Informática #Datacenters Apparición: - Autor: Philippe Rekacewicz Fecha de creación: 2009 Fuentes: Gateway; Alcatel; Telegeography, Washington DC; Telia; Banco Mundial; Unión internacional de telecomunicaciones (UIT); Datacenter Map

    #Colección_cartográfica

  • Les centres de données - ou datacenters - en 2009
    https://visionscarto.net/centres-de-donnees

    Titre : Les centres de données (datacenters) en 2009 Mots-clés : #Internet #Numérique #Informatique #Datacenters Apparition : - Auteurs : Philippe Rekacewicz Date de création : 2009 Sources : Gateway ; Alcatel ; Telegeography Incorporation, Washington DC ; Telia ; Banque mondiale ; Union internationale des télécommunications (UIT) ; Datacenter Map

    #Collection_cartographique

  • Attractivité : le dossier STX, symbole du mal français
    http://www.latribune.fr/economie/france/attractivite-le-dossier-stx-symbole-du-mal-francais-745494.html

    Le gouvernement a décidé de nationaliser temporairement STX France, en attendant de trouver un accord plus équilibré avec l’italien Fincantieri. Cette décision peut-elle nuire à l’attractivité de la France ?

    Tout est tellement mieux quand Alcatel ou Alstom... :-/

  • La surveillance étatique d’Internet fait son entrée dans la présidence Macron
    https://reflets.info/la-surveillance-etatique-dinternet-fait-son-entree-dans-la-presidence-macr

    La lecture du site #BFMTV peut être parfois intéressante. Dans un long article, Matthieu Pechberty évoque la vente d’Alcatel Submarine Networks, une entreprise pour le moins stratégique. Nokia, propriétaire de la filiale d’Alcatel serait sur le […]

    #Deep_Packet_Inspection #Technos #Alcatel_Submarine_Networks #Amesys #DPI #Emmanuel_Macron #Qosmos

  • Mais qui sont les « 2% » de candidats-chômeurs investis par La République en Marche ! pour les législatives ? - LCI
    http://www.lci.fr/elections/mais-qui-sont-les-2-de-candidats-chomeurs-investis-par-la-republique-en-marche-p

    CHÔMAGE – En présentant sa première liste de candidats investis pour les législatives, La République en marche s’était targuée de présenter "2%" de personnes en "recherche d’emploi". À deux semaines du premier tour, nous avons décidé de nous intéresser à ces aspirants députés au chômage… qui se révèlent finalement moins nombreux qu’annoncé, et avec un profil bien éloigné de la majorité des inscrits à Pôle Emploi.

    Le 11 mai dernier, Richard Ferrand, alors responsable des investitures pour les législatives pour La République en Marche !, présentait une première liste de 428 candidats et se félicitait de leur diversité : engagement « tenu » sur les plans de la parité ou du renouvellement, vantait-il. Et parmi les plus de 50% d’heureux et heureuses élu(e)s issus de la société civile, soulignait-il notamment, « 2% sont en recherche d’emploi ».

    Résumé : après vérification, ces candidats ne sont en réalité pas neuf mais sept, une chirurgienne-dentiste depuis 1996, un vice-président de communauté de communes, une ex-vice-présidente du secteur aliment et boisson du groupe hôtelier AccorHotels, une ex-cadre chez Alcatel-Lucent, consultante indépendante, une démissionnaire d’un poste de chargée de développement RH à la Caisse d’Épargne qui se tourne « vers la formation et le coaching », un ancien directeur commercial ...

    Aucun ne fait partie des catégories socioprofessionnelles ouvrières ou employées. Pourtant, le chômage dans ces catégories oscille entre 10% et 15% selon les chiffres de l’INSEE.

  • Filière aussi créatrice d’emplois non-délocalisables

    Non la France n’a pas à rougir de sa cyberdéfense !

    http://www.huffingtonpost.fr/stphane-salies/non-la-france-na-pas-a-rougir-de-sa-cyberdefense

    La France fait partie du Top 5 mondial des nations en matière de cyberdéfense. Elle doit cette position à son histoire, et notamment aux grandes heures d’Alcatel. A la fin du XXème siècle, Alcatel, France Télécom et le CNET ont été des champions mondiaux des télécoms. Leurs centres de Recherche & Développement étaient des modèles de performance. Ce prestige s’est inscrit dans notre économie et dans la marque France. De nombreuses écoles renforcent aujourd’hui notre savoir-faire : Polytechnique, Centrale, Supéléc, mais aussi l’INT ou l’Ecole 42. La France est désormais précurseur en Europe dans la création de startups et de technologies, dont une partie alimente la cyberdéfense.

    Pourtant, devant nous, il y a la Chine, les Etats-Unis et Israël. Et l’écart se creuse. Depuis quelques années, la France est plus réticente à lancer des grands programmes technologiques de cyberdéfense. Au regard des investissements et de la durée de développement, nous le savons déjà : les nouvelles technologies de cyberdéfense seront durablement américaines ou chinoises. Notre Etat n’aura plus que cette alternative. Ce n’est pas un choix anodin pour notre souveraineté numérique...

    Il est urgent de revaloriser et d’accélérer la croissance de notre cyberdéfense.

    #cyberdéfense

  • L’Amérique impose son droit au reste du monde
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/11/06/l-amerique-impose-son-droit-au-reste-du-monde_5026311_3234.html

    L’Amérique, dit-on, sort affaiblie de huit années de présidence de Barack Obama. Est-ce bien sûr ? Les entreprises européennes n’ont jamais eu aussi peur d’elle. Peur de violer ses législations en matière de corruption internationale, d’embargos, de blanchiment d’argent, et d’encourir des sanctions qui se chiffrent par milliards de dollars.

    Peur de se voir soumises à son invincible procédure pénale. Peur de se faire sortir manu militari du plus riche marché mondial. Peur de se faire espionner par ses grandes oreilles (la NSA et la CIA), et de voir leurs clients et leurs secrets de fabrique prestement siphonnés.

    Après ses soldats et ses tanks, son Coca, ses Levi’s et ses films, ses normes comptables et ses exigences de retour sur fonds propres, ses systèmes d’exploitation et son Internet Protocol, sans oublier, bien sûr, Google, Apple, Facebook, Twitter et les autres – ces outils qui ont viralisé le monde –, voilà que l’Amérique nous impose son droit.

    Un droit qui se réclame de la morale protestante et qui s’impose dans le droit international sans quasiment susciter de résistance. Au point que grands patrons et responsables politiques évoquent aujourd’hui un « abus de pouvoir ». Cela a conduit les députés Pierre Lellouche (LR) et Karine Berger (PS), tous deux plutôt favorables à l’Amérique, à mener une mission d’information sur l’extraterritorialité de la législation américaine, dont le rapport a été publié le 5 octobre.

    • L’Amérique impose son droit au reste du monde

      L’Amérique, dit-on, sort affaiblie de huit années de présidence de Barack Obama. Est-ce bien sûr ? Les entreprises européennes n’ont jamais eu aussi peur d’elle. Peur de violer ses législations en matière de corruption internationale, d’embargos, de blanchiment d’argent, et d’encourir des sanctions qui se chiffrent par milliards de dollars.
      Peur de se voir soumises à son invincible procédure pénale. Peur de se faire sortir manu militari du plus riche marché mondial. Peur de se faire espionner par ses grandes oreilles (la NSA et la CIA), et de voir leurs clients et leurs secrets de fabrique prestement siphonnés.

      Après ses soldats et ses tanks, son Coca, ses Levi’s et ses films, ses normes comptables et ses exigences de retour sur fonds propres, ses systèmes d’exploitation et son Internet Protocol, sans oublier, bien sûr, Google, Apple, Facebook, Twitter et les autres – ces outils qui ont viralisé le monde –, voilà que l’Amérique nous impose son droit.

      Un droit qui se réclame de la morale protestante et qui s’impose dans le droit international sans quasiment susciter de résistance. Au point que grands patrons et responsables politiques évoquent aujourd’hui un « abus de pouvoir ». Cela a conduit les députés Pierre Lellouche (LR) et Karine Berger (PS), tous deux plutôt favorables à l’Amérique, à mener une mission d’information sur l’extraterritorialité de la législation américaine, dont le rapport a été publié le 5 octobre.

      Une atteinte à la « sécurité nationale »

      Avec, en filigrane, cette question : les Etats-Unis utilisent-ils leur droit comme une arme pour étendre leur pouvoir sur la planète, au détriment du droit international et de la souveraineté des Etats ?

      En règle générale, le droit pénal d’un Etat s’applique aux faits commis sur son territoire. Mais le législateur peut élargir les compétences pénales de ses juridictions à des faits commis à l’étranger. Les Etats-Unis, comme la France d’ailleurs, ont de longue date étendu leur autorité hors de leurs frontières pour des faits ayant des effets sur leur sol, ou commis par des nationaux à l’étranger, ou encore portant atteinte à leur « sécurité nationale ».

      Ce dernier motif est régulièrement invoqué pour voter les régimes d’embargo contre les « Etats ennemis », dans une acception qui s’est considérablement élargie avec le Patriot Act de 2001 : la loi visait aussi « le blanchiment d’argent servant […] au financement du terrorisme menaçant non seulement la sécurité des Etats-Unis, mais aussi tout le système économique et financier mondial dont dépendent la prospérité et la croissance ». De quoi rendre la compétence des juridictions américaines universelle.

      Au début des années 2000, et plus encore depuis la crise des subprimes, les autorités américaines se sont érigées en gendarme vis-à-vis d’entreprises étrangères pour des faits commis hors de leurs frontières. Elles ont durci à leur encontre l’application de lois anciennes destinées à lutter contre la corruption internationale, le blanchiment d’argent d’origine criminelle et les pratiques mafieuses.

      Un rattachement territorial de plus en plus ténu

      Pour établir leur compétence, elles ont élargi les liens de rattachement à la législation américaine : qu’il s’agisse, dans les affaires de corruption, de sociétés cotées ou émettrices à Wall Street, comme Alcatel-Lucent, Alstom, Technip et Total, poursuivis sur la sincérité de leurs comptes ; de sociétés ayant une filiale sur le sol américain, comme Alcatel-Lucent et Alstom ; ou de sociétés dont les mails mentionnant les faits incriminés ont transité par des serveurs localisés aux Etats-Unis, comme Magyar Telekom, en 2011.

      Dans les affaires de violation d’embargo, comme celle de BNP Paribas, accusé d’avoir financé depuis la Suisse des opérations avec des acteurs basés à Cuba, en Iran, au Soudan et en Libye, les autorités ont invoqué l’existence de transactions en dollars ayant transité par la chambre de compensation Swift, située sur le territoire américain.

      Ainsi le rattachement territorial apparaît-il de plus en plus ténu. Jusqu’à disparaître quand, en 2010, le Congrès vote le Fatca (Foreign Account Tax Compliant Act), qui contraint les banques étrangères dans le monde entier à livrer les informations nominatives sur leurs clients américains sans limite de territorialité.

      « Task force »

      Toutes nos données numériques étant stockées sur des serveurs américains, échapper à la loi américaine paraît difficile. D’autant que le Department of Justice (DOJ) a mis en place un dispositif de poursuites qui se révèle, avec les années, d’une redoutable efficacité. Depuis la loi Dodd-Frank de 2010, les autorités reversent aux lanceurs d’alerte entre 10 % et 30 % des sanctions.

      Et pour monter des dossiers sur les entreprises ciblées, les différentes agences ou institutions, à savoir la SEC (Securities and Exchange Commission), la Réserve fédérale, l’IRS (Internal Revenue Service), l’OFAC (Office of Foreign Assets Control), le département des services financiers de l’Etat de New York, mais aussi la CIA et la NSA, travaillent en task force et se répartissent les amendes récoltées. Les Etats-Unis auraient même mis en place en 2009 un système de suivi en temps réel des transactions en dollars dans le monde.

      Un dispositif efficace

      Surtout, le département de la justice a étendu la procédure pénale négociée à tous ces domaines où il entend faire valoir son droit, en « proposant » aux entreprises visées soit de coopérer, soit de prendre le risque dévastateur d’un procès. En clair, pour suspendre les poursuites judiciaires et pour qu’elles puissent continuer à travailler aux Etats-Unis, les entreprises visées doivent s’engager à faire réaliser à leurs frais une enquête interne approfondie sur les faits présumés, à en communiquer les résultats aux autorités, à s’acquitter d’une « amende négociée » et, enfin, le plus souvent, à accepter la nomination d’un contrôleur interne.
      «  Les différentes administrations judiciaires américaines sont devenues de véritables chasseurs de primes  » Pierre Lellouche et Karine Berger auteurs d’un rapport d’information parlementaire

      Par cette « procédure négociée » qui écarte la menace administrative du retrait d’une licence bancaire ou du droit de travailler aux Etats-Unis, les entreprises renoncent à se défendre devant un juge. Ce dispositif est si efficace qu’il a permis au département de la justice de prononcer des sanctions record à l’encontre de sociétés européennes, qui se chiffrent en milliards de dollars.

      « Les différentes administrations judiciaires américaines sont devenues de véritables chasseurs de primes qui cherchent à se financer sur le résultat de leurs poursuites, dénoncent Pierre Lellouche et Karine Berger. Elles vont là où elles rencontreront le moins de résistance, et visent notamment les concurrents des entreprises américaines. »

      Depuis 2008, les entreprises européennes ont versé 6 milliards de dollars (5,4 milliards d’euros) aux Etats-Unis pour violation de la loi anticorruption ; et, depuis 2009, les banques européennes se sont acquittées de 16 milliards de pénalités pour non-respect des sanctions économiques imposées par Washington. Sans compter les sanctions pour les autres affaires… « Un véritable prélèvement sans contrepartie sur les économies européennes et le niveau de vie de leurs citoyens », dénoncent les députés.

      Le droit est devenu une arme

      Ces sanctions économiques seraient-elles l’outil alternatif d’une diplomatie qui, après les déboires en Afghanistan et en Irak, craint les interventions militaires, comme l’auraient évoqué certains diplomates devant la mission parlementaire ? En tout cas, elles légitiment la question que tout le monde se pose : l’utilisation de l’arme du droit par les Etats-Unis porte-t-elle atteinte au droit international et à la souveraineté des Etats, comme l’affirment les députés, qui relèvent le refus de coopérer des autorités judiciaires américaines avec les Etats européens ?

      Si tout le monde reconnaît que le droit est devenu une arme au même titre que l’armée et la monnaie, les juristes sont très partagés sur cette question. « En matière de corruption, les pratiques américaines s’inscrivent dans la convention de l’OCDE de 1997, qui autorise les Etats à réprimer pénalement des actes réalisés hors de leurs frontières par des personnes morales étrangères si tout ou partie de l’infraction se déroule sur leur territoire, analyse Régis Bismuth, professeur de droit international public à l’université de Poitiers. Il appartient à l’Etat de rattacher l’infraction à son territoire. En revanche, en matière de violation d’embargo, les sanctions ne s’inscrivent que dans une politique étrangère décidée unilatéralement par un Etat. Aussi devraient-elles pouvoir être portées devant l’Organisation mondiale du commerce [OMC]. »

      « Il n’y a pas de véritable extraterritorialité du droit américain, car les décisions des tribunaux des Etats-Unis ne s’appliquent que sur leur territoire, à l’encontre de personnes physiques et morales ayant un lien avec le territoire, estime, lui aussi, Serge Sur, professeur émérite à l’université Paris-II-Panthéon-Assas. Les autres Etats ne sont pas tenus de reconnaître ces décisions, et les sociétés étrangères visées ne sont pas obligées de les respecter. Il n’y a pas abus de droit à proprement parler. Même si, dans les faits, ces décisions ont bel et bien des effets extraterritoriaux, car les grandes entreprises étrangères travaillent toutes aux Etats-Unis et ne peuvent renoncer au premier marché mondial. Mais c’est une situation de fait, et non de droit, liée à la puissance américaine et à la monnaie internationale qu’est le dollar. »

      Les Etats-Unis, gendarme de la planète

      Ainsi, à l’instar de la Chine, les Etats-Unis utilisent l’accès à leur marché pour contraindre les entreprises étrangères à se soumettre à leurs règles. Comme le résume l’avocat Laurent Cohen-Tanugi, « les cas d’extraterritorialité stricto sensu du droit américain sont finalement assez rares. Le vrai problème est le choc culturel de la procédure pénale américaine, qui contraint les entreprises visées à une coopération immédiate et sans réserve avec les autorités et à la mise en place de programmes de conformité. Ce que l’on nomme l’“impérialisme juridique américain”, c’est l’obligation de se plier à la culture juridique américaine dans une économie mondialisée où l’extraterritorialité devient la norme, mais où les Etats-Unis restent le gendarme de la planète ».

      C’est donc pour conserver leurs clients américains ou ceux travaillant avec les Etats-Unis que les entreprises étrangères se soumettent aux règles des Etats-Unis. Plus que l’extraterritorialité du droit américain, c’est la puissance de l’économie américaine qui fait la force contraignante de son droit.

      Reste néanmoins une question, celle du rôle du billet vert : « Le dollar étant la monnaie internationale incontournable, il donne une compétence universelle aux autorités judiciaires américaines, estime Régis Bismuth. Le privilège exorbitant de la monnaie devient un privilège exorbitant du droit. »

      « Le vrai sujet est plutôt de savoir comment les autorités judiciaires françaises et européennes peuvent utiliser des moyens similaires, juge pour sa part Stéphane Bonifassi, avocat à Paris. La transaction pénale introduite in extremis dans la loi Sapin 2 est certes un pas dans la bonne direction. Mais il faudrait une véritable révolution culturelle pour qu’elle soit appliquée avec la même efficacité qu’aux Etats-Unis. Le seul signe vraiment encourageant est la réclamation de 13 milliards d’euros de taxes à Apple par la Commission européenne, qui a fait hurler le gouvernement américain. » Signe que l’on commence enfin à comprendre les méthodes qui marchent.

  • ALCATEL sort une tablette avec 4G sous Windows 10, la PLUS 10
    http://www.comptoir-hardware.com/actus/ordinateurs/30916-alcatel-sort-une-tablette-avec-4g-sous-windows-10-la-plus-1

    On le sait depuis un petit moment maintenant, Microsoft veut offrir de la 4G sous Windows 10 et s’est rapproché de Transatel, pour offrir un service mondial à l’utilisateur soucieux de toujours pouvoir se connecter. Ce nouveau service ne prend son sens que si d’autres partenaires de la Raymonde s’y mettent aussi et c’est ALCATEL qui est en tête avec une tablette hybride, la PLUS 10, qui permettra de se connecter en WiFI ou 4G et sera officiellement présentée lors du Mobile Word Congress 2016... [Tout lire]

    #Systèmes_complets

  • Un reportage à bord d’un câblier, « Haut débit en eau profonde : “Ici, nous fabriquons l’Internet qu’on peut toucher” » (Le Monde, 15/12/2015)
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/12/15/haut-debit-en-eau-profonde_4832100_4408996.html

    Lundi 14 décembre, l’Ile-de-Sein s’apprête à quitter le port de Calais pour le Sri Lanka. Ce navire-câblier de 140 mètres, bourré d’ordinateurs et d’appareils de mesure, l’un des sept de la flotte d’Alcatel Lucent Submarine Networks (ASN), va rejoindre l’océan Indien pour y dérouler 5 300 km de #fibre_optique entre Colombo et Djibouti – la portion centrale d’un système de près de 20 000 km baptisé SeaMeWe 5, appartenant à un consortium de dix-sept opérateurs télécoms européens et asiatiques. Il reliera Toulon à Singapour, avec des boucles vers l’Italie, la Turquie, les Emirats, le Pakistan, l’Inde, le Bangladesh et la Birmanie.

    #seenthis-paywall

    #Câbles_sous-marins. Stratégiques !
    http://www.letelegramme.fr/france/cables-sous-marins-strategiques-09-12-2015-10880427.php

    Du côté de la Marine nationale, à Brest, on confirme que la surveillance des câbles sous-marins fait partie des missions de sécurisation de tout premier plan en Atlantique. Le Yantar, cet étrange navire russe, a été pisté par la Marine française, les 21 et 22 octobre derniers, au cours de sa remontée du golfe de Gascogne. Les opérateurs du centre d’opérations maritimes ont particulièrement surveillé le navire à l’approche des câbles sous-marins remontant vers l’Europe. « Il ne s’est pas arrêté et a continué sa route jusqu’en Russie » assure-t-on de source sûre.

  • #Corruption, #fraude et #évasion_fiscale : repenser la lutte contre l’#impunité
    Tribune 10 décembre 2015
    Par Eric Alt, administrateur de Sherpa
    http://www.iris-france.org/68169-corruption-fraude-et-evasion-fiscale-repenser-la-lutte-contre-lim

    Selon la Commission européenne, les pays de l’Union perdent chaque année 120 milliards d’euros pour des faits de corruption et 1000 milliards en raison de la fraude et de l’évasion fiscale. Pour l’Afrique, les capitaux acquis, transférés ou utilisés illégalement sont évalués à 50 milliards de dollars par an [1]. Pour l’ensemble des pays en développement, ce montant pourrait atteindre 750 milliards d’euros [2].

    Ces chiffres sont autant d’indicateurs d’alerte de la perte de #souveraineté des #Etats en matière fiscale, [au bénéfice] de certains individus et des entreprises transnationales. Au regard de cette situation, les Etats réagissent avec lenteur, cependant que les ONG investissent de nouvelles modalités d’action.

    La fraude et l’évasion, un enjeu de souveraineté

    En matière fiscale, le transfert de souveraineté est paradoxal car, en ce domaine, les décisions sont généralement prises à l’unanimité. Mais dans un contexte de concurrence déloyale et dommageable, les Etats perdent la réalité de leur pouvoir de décision. Ils lèvent l’impôt sur une assiette érodée par la fraude et l’évasion fiscales.

    L’association Tax Justice Network a publié en 2015 son dernier indice d’opacité. La méthodologie permet de cibler les pays « qui promeuvent le plus activement et agressivement l’opacité dans la finance mondiale ». Il désigne la #Suisse, #Hong-Kong et les #Etats-Unis comme les trois pays les plus opaques ; le Luxembourg est à la sixième place et l’Allemagne à la huitième.

    Les #scandales ont cet avantage de dévoiler à un public large la mesure de l’enjeu. Ainsi, l’Offshore Leaks a été révélée par le consortium des journalistes d’investigation en 2013, au moment où éclatait l’affaire Cahuzac : la fuite dévoilait 10.000 noms de sociétés domiciliées dans des paradis fiscaux et proposait aussi une application interactive permettant d’identifier les bénéficiaires.

    [...]

    S’agissant de la souveraineté judiciaire, sans doute peut-on dater de 1996, l’entrée dans le débat public des magistrats : l’Appel de Genève, dénonce "l’Europe des comptes à numéro et des lessiveuses à billets est utilisée pour recycler l’argent de la drogue, du terrorisme, des sectes, de la corruption et des activités mafieuses (...)" [3]. Les Etats sont crispés sur leur souveraineté judiciaire dans un espace économique unifié, incapables de prendre mesure de la fraude ainsi facilitée.

    Depuis 1997, l’Union européenne réfléchit à la création d’un parquet européen. Une telle institution pourrait avoir pour compétence la poursuite d’infractions comme celles liées à la spéculation sur le cours de l’euro ou à la mise sur le marché européen de produits financiers dangereux. Et ce serait une institution puissante si sa compétence était élargie aux infractions commises à l’étranger, dès lors que celles-ci auraient des effets sur les intérêts financiers de l’Union [4].

    Car la perte de souveraineté judiciaire a un coût. Les Etats-Unis sanctionnent de plus en plus les faits de corruption commis par des entreprises étrangères, notamment françaises. Alstom a ainsi été condamnée à verser 772 millions de dollars, Technip a versé 338 millions et Alcatel Lucent 137 millions. Certes, en #droit international, rien n’interdit le cumul des poursuites et la Convention OCDE sur la corruption d’agents publics étrangers prévoit seulement une concertation entre les parties pour décider quelle est la mieux à même d’exercer les poursuites. Mais, dans ce domaine comme dans d’autres, la #faiblesse des justices européennes ne place pas les Etats de l’Union en situation de négocier avec les Etats-Unis.

    Repenser la responsabilité des entreprises transnationales

    Dans ce contexte, une nouvelle souveraineté des entreprises transnationales émerge. La majorité des normes régissant les affaires dans le monde, notamment le droit fiscal et les normes comptables, sont le fruit du #lobbysme de ces entreprises. Et la majorité des ces normes tendent à diminuer l’emprise de l’Etat. Le projet de directive sur le secret des affaires est emblématique de cette situation [5].

    [...]

    Le temps presse : la crise économique offre un terrain favorable au développement des activités illégales de certains individus. La corruption et la fraude appauvrissent la population et affaiblissent les Etats. Dans #Le_Retour_du_Prince [14], le procureur général de Palerme voit ainsi dans l’Italie contemporaine un processus complexe et global de transformation et de restructuration du pouvoir, qui concerne aussi, avec seulement des différences d’intensité, tous les autres Etats de l’Union.