company:anses

  • #Mélatonine : effets indésirables notables
    http://www.prescrire.org/fr/3/31/55504/0/NewsDetails.aspx

    La mélatonine, une hormone secrétée principalement par le #cerveau, a pour fonction principale d’informer l’organisme de l’alternance jour-nuit, permettant de favoriser l’#endormissement.

    En France, selon la dose contenue dans une unité de prise, la mélatonine est considérée comme médicament ou complément alimentaire. Quels que soient sa dose et son statut, en cas de mauvais sommeil, la mélatonine n’est pas plus efficace qu’un placebo à court terme. De 2009 à mai 2017, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) a recueilli 90 effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la mélatonine ; l’Agence française du médicament (ANSM) a recueilli plus de 200 effets indésirables liés à la prise de mélatonine quel que soit son statut, entre 1985 et 2016.

    Les effets indésirables rapportés étaient surtout des troubles neuropsychiques (syncopes, somnolences, maux de tête, convulsions, anxiété, troubles dépressifs), des troubles cutanés de type éruptions diverses et des troubles digestifs (vomissements, constipations, atteintes du pancréas). Des troubles du rythme cardiaque, régressant à l’arrêt de la mélatonine, ont été observés.

    Les risques d’interactions sont à prévoir avec de nombreux médicaments, avec risque de diminution de leur activité et/ou addition de leurs effets indésirables. Des données anormales observées chez l’animal incitent à la plus grande prudence quant à l’utilisation de la mélatonine pendant la grossesse.

    Dans tous les cas, quel que soit son statut, la mélatonine n’est pas une substance anodine. Son efficacité est incertaine pour favoriser le #sommeil et elle expose à des effets indésirables notables.

  • Risques de contamination : le spectre d’un nouveau scandale sanitaire en Bretagne - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290818/risques-de-contamination-le-spectre-d-un-nouveau-scandale-sanitaire-en-bre

    Le géant agroalimentaire Triskalia a tenté de cacher à un éleveur breton de 240 bovins qu’il lui avait fourni des aliments contaminés par des antibiotiques non autorisés. La production est partie sur les circuits de consommation.

    #paywall (si jamais..)

    • La coopérative agroalimentaire Triskalia, qui détient les marques Paysan breton, Régilait ou Mamie Nova, a tenté de cacher à un éleveur breton de 240 bovins qu’elle lui avait fourni en début d’année des aliments contaminés par des antibiotiques non autorisés chez les ruminants, selon des documents et témoignages réunis par Mediapart. La production de l’éleveur est pourtant partie sur les circuits de consommation.

      Décidé à faire toute la lumière sur une possible contamination alimentaire dont il aurait été l’acteur à son insu, l’éleveur en question, Christophe Thomas, a saisi un cabinet d’avocats spécialisé dans la criminalité environnementale et industrielle, et a déposé le 3 août 2018 une plainte auprès du parquet de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).

      Triskalia, qui regroupe 16 000 agriculteurs avec un chiffre d’affaires de 1,9 milliard d’euros (en 2016) et 16 millions d’euros de bénéfices, traîne déjà derrière elle plusieurs scandales liés à des produits chimiques.

      Le 21 mars 2018, à Moustéru, petite commune des Côtes-d’Armor, un transporteur d’aliments du groupe Triskalia livre chez Christophe Thomas, producteur de viande et de lait, 2,5 tonnes de granulés « blancs », c’est-à-dire sans médicaments, pour la nourriture de son bétail. C’est, du moins, ce que croyait l’éleveur. Trois jours plus tard, en ouvrant son silo, il découvre que les granulés, d’ordinaire marron, sont mélangés cette fois-ci à des granulés de couleur verte.

      Il prévient immédiatement un technicien de la coopérative. Selon ce dernier, il aurait reçu par erreur un aliment pour lapin contenant des antibiotiques. « Une erreur, ça peut arriver, mais le hic c’est que c’est moi qui ai dû suggérer à la coopérative de suspendre la collecte du lait, le temps de faire des analyses », explique aujourd’hui Christophe Thomas.

      Au bout de quelques jours, Triskalia revient chercher le lait sur la ferme. Il ne présente aucune trace d’antibiotiques, selon la multinationale, qui lance néanmoins une analyse sur l’aliment douteux.

      Dans le même temps, l’éleveur observe des signes inquiétants chez ses bêtes : des diarrhées et une baisse de la production laitière. Dans les mois qui suivront, Christophe Thomas va constater chez ses bovins des mortalités, des avortements, ainsi que des écoulements de sang par les naseaux.

      Par prudence, et sans avertir sa coopérative, l’éleveur décide alors d’envoyer lui aussi un échantillon de l’aliment pour lapin (le Rafal Tonic Optima) reçu par erreur – qu’il a précieusement conservé – à un laboratoire proche de chez lui. Dès le lendemain, il apprend qu’une présence d’antibiotiques y est « détectée ». Si ce test basique ne lui indique pas de quels antibiotiques il s’agit, une chose est au moins certaine : l’aliment ingéré par ses vaches était médicamenteux, donc dangereux pour les bêtes et potentiellement proscrit s’il intègre le circuit de consommation alimentaire pour les humains.

      Sa surprise est donc totale quand un cadre de Triskalia l’informe par téléphone des résultats obtenus par le groupe – le message a été enregistré : « Il n’y a absolument rien dans l’aliment. Tu auras le double de l’analyse hein, y aura tout ce qu’il faut. On a certainement été au-delà de toutes les sécurités qu’on pouvait prendre. (…) Donc moi je suis très heureux ce soir ! »

      Le groupe est-il en train de mentir à l’éleveur ? Celui-ci demande copie des analyses effectuées, y compris en présence d’un huissier auquel il fait appel. En vain.

      Il décide alors de faire, à ses frais, des analyses plus approfondies de ses échantillons d’aliment. Stupeur : elles révèlent la présence de six antibiotiques, dont deux non autorisés chez les ruminants et les animaux produisant du lait destiné à la consommation humaine, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES). De plus, l’un des deux « ne doit pas être mélangé avec d’autres médicaments vétérinaires ». Soit précisément ce qui s’est passé dans la ferme de Christophe Thomas.

      Mais l’éleveur n’est pas au bout de ses surprises. Sur la fiche de fabrication de l’aliment pour lapin qu’il a reçu, il s’avise que ce dernier – le Rafal Tonic Optima – ne devrait contenir que deux antibiotiques, et non six. Autrement dit, l’aliment pour lapin lui-même ne serait pas conforme.

      « Six antibiotiques dans un aliment pour lapin, c’est dingue ! », s’indigne un vétérinaire d’une coopérative laitière bio interrogé par Mediapart. Celui-ci ajoute que ce phénomène est alarmant pour les animaux, leur flore intestinale étant susceptible de développer des résistances à plusieurs familles d’antibiotiques. Il est aussi inquiétant pour la santé humaine, car l’éleveur est exposé à ces bactéries, qui peuvent donc se propager ensuite à sa famille et à d’autres personnes… « Elles peuvent se développer, rendre malades les gens et derrière en traitement : on n’a rien », dit-il. L’antibiorésistance est en passe de devenir l’une des premières causes de mortalité au monde, selon l’ONU.

      L’éleveur Christophe Thomas dénonce un manque de transparence de Triskalia dans cette affaire dont les conséquences ont été tragiques pour son bétail. Sept de ses vaches ont avorté, cinq sont mortes, d’autres sont malades. Toutes ont consommé un cocktail de médicaments aux conséquences inconnues. Or, d’après lui, Triskalia ne lui a proposé aucune indemnisation, estimant que le lien entre l’état de santé du cheptel et la livraison erronée était encore à démontrer.

      Le dossier recouvre un enjeu de santé publique important. L’éleveur refuse désormais d’envoyer ses bêtes sur les chaînes de consommation : « Quand j’ai reçu les aliments médicamenteux, certaines vaches à l’engraissement mangeaient jusqu’à quatre kilos de granulés par jour. Depuis, elles perdent du poids, leurs selles sont toujours liquides, elles dépérissent. Leur flore intestinale est flinguée, pas besoin d’être vétérinaire pour le voir. Même moi je n’en voudrais pas dans mon assiette », déplore-t-il.

      Où est parti son lait et sous quelle(s) enseigne(s) ? La préfecture garde le silence. « Adressez-vous à l’éleveur », répond-elle. Mais l’éleveur n’en est, lui-même, pas informé. Seule donnée disponible : c’est l’entreprise Sodiaal (Entremont, Yoplait, Candia…) qui récolte le lait de Christophe Thomas. Or Sodiaal, qui n’a pas souhaité répondre à nos sollicitations, livre entre autres l’usine de lait en poudre infantile Synutra, située à Carhaix (Finistère).

      Si le lait a été commercialisé pour les nourrissons, ce serait « un scandale encore plus grave que l’affaire Lactalis », estime René Louail, agriculteur, syndicaliste et ancien élu au conseil régional, qui soutient l’éleveur tout comme Serge Le Quéau (Sud-Solidaires) et le Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest.

      Dans son combat, l’éleveur peut également compter sur son vétérinaire personnel, qui a informé les autorités préfectorales le 21 juin dernier : « Une application rigide de la loi conduirait, selon nous, à écarter ces animaux de la production (…) Or le lait produit actuellement par les vaches est collecté, et l’éleveur aurait des bovins à faire partir pour la viande », a-t-il écrit.

      Selon les informations recueillies par Mediapart, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), rattachée à la préfecture, envisage de dresser un procès-verbal à la multinationale pour avoir manqué à ses obligations : elle devait informer les autorités sanitaires de la contamination dès le mois de mars, ce qui aurait notamment permis de suspendre la commercialisation des produits. Cependant, l’autorité sanitaire estime qu’il est trop tard pour enquêter sur la contamination passée et a adressé à Christophe Thomas, le 13 juillet, le courrier suivant : « Compte tenu du délai écoulé depuis la livraison (…) il n’existe aucune contre-indication à ce que les produits issus de votre cheptel (lait et viande) soient commercialisés pour la consommation humaine. »

      Contactée, la préfecture des Côtes-d’Armor affirme que l’absence de signalement par l’éleveur aux autorités sanitaires dans un délai de trois mois rend aujourd’hui inutile toute analyse de lait ou de viande. Raisonnement tout aussi valable pour Triskalia, qui n’a pas signalé l’incident.

      Depuis ses premières mésaventures, Christophe Thomas a reçu d’autres livraisons de granulés dont la couleur était inhabituelle. La DDPP est venue à sa demande prélever un échantillon d’aliment lors de la première livraison, mais n’a ni suspendu la production de lait, ni livré de résultats d’analyse à l’éleveur. Interrogée sur ce point, la préfecture répond que « la DDPP réserve ses conclusions pour une éventuelle instruction du dossier au pénal et ne peut donc pas communiquer sur ce point ». Lors de la deuxième livraison douteuse, le signalement de l’éleveur est resté lettre morte.

      Certains acteurs de la filière agricole s’inquiètent d’un possible étouffement du scandale. Ce ne serait pas la première fois en Bretagne, selon Denis Lagrue, vétérinaire à la retraite, qui évoque l’affaire de la salmonelle à l’abattoir de porcs de la Cooperl (premier abattoir de porcs en France, situé dans les Côtes-d’Armor). « Mon collègue a alerté sa hiérarchie à la DDPP pendant plus d’un an, en vain. En attendant, des milliers de tonnes de viande contaminée ont été écoulées. C’est en alertant plus haut, auprès d’une brigade de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), que l’affaire a éclaté et que la Cooperl a été condamnée [en 2015 – ndlr]. À la préfecture, on ne l’a pas félicité, au contraire, on lui a suggéré de changer de département », témoigne Denis Lagrue.

      Même son de cloche chez Pierre Hinard, ingénieur agronome et auteur du livre Omerta sur la viande (Grasset, 2014), qui déplore des manquements réguliers des autorités face aux scandales sanitaires.

      « Si c’était moi qui avais commis cette erreur [la contamination de l’aliment par un cocktail d’antibiotiques inappropriés – ndlr], l’élevage aurait été fermé. Les mêmes règles ne semblent pas s’appliquer aux agriculteurs et aux industriels », soupire l’éleveur Christophe Thomas. Il faut dire que Triskalia, actuellement engagée dans un processus de fusion avec le groupe d’Aucy, est le plus gros pourvoyeur d’emplois directs et indirects de la région. Après la fusion, le groupe comptera 20 000 agriculteurs et 9 000 salariés.

      Dans l’affaire des vaches contaminées de Christophe Thomas, Triskalia a reconnu le 29 août, dans Ouest-France, un « dysfonctionnement lors de la livraison d’aliment chez l’éleveur », mais dément toute contamination de son bétail. La coopérative n’a pas donné suite aux sollicitations de Mediapart.

      « Je suis au bout du rouleau, mais je dois sortir de ce système fou », soupire quant à lui Christophe Thomas.

  • UP Magazine - Bataille du glyphosate : les liens secrets entre la profession agricole et l’industrie des pesticides
    http://up-magazine.info/index.php?option=com_content&view=article&id=7153:bataille-du-glyphosa

    Pour le comprendre, prenons la direction de Landerneau, en Bretagne. C’est ici que siège Triskalia, la plus grande coopérative agricole de la région. Elle emploie 4800 salariés et fédère 16 000 agriculteurs adhérents, pour 280 sites en Bretagne. Son conseil d’administration est géré par des agriculteurs membres de la FNSEA [2]. En 2016, Triskalia a réalisé un chiffre d’affaires impressionnant, à hauteur de 1,9 milliards d’euros. « Ils vendent des aliments pour le bétail, du lait... mais quand on regarde les bilans annuels, l’activité la plus rentable est la vente de produits phytosanitaires » observe Serge Le Quéau, de l’union régionale Solidaires. La vente de pesticides constitue, avec l’alimentation destinée aux animaux d’élevage, le principal levier de profits de Triskalia, sans commune mesure avec ce que lui rapporte la commercialisation de véritables produits agricoles (lait, céréales, œufs...).

    La stratégie de la coopérative va donc se concentrer sur ce marché des produits chimiques : Triskalia s’appuie sur 120 techniciens spécialisés pour apporter des conseils aux agriculteurs adhérents.... tout en faisant la promotion des produits commercialisés par la coopérative. « Sur le terrain, des techniciens vont de ferme en ferme, vendre des semences de plus en plus productives mais aussi de plus en plus sensibles. Ils fournissent dans la foulée des produits chimiques, au lieu de faire de la prévention, et de proposer des méthodes alternatives », déplore René Louail, ancien conseiller régional Europe Écologie-Les Verts en Bretagne et membre du Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest. Cette pratique est commune à nombre de coopératives gérées par des représentants de la FNSEA. Interdire le glyphosate, c’est se priver de plusieurs centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires.

    Les représentants de la FNSEA n’ont cessé de communiquer ces dernières semaines sur la non-dangerosité du glyphosate, s’appuyant entre autres sur l’avis de l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation [4]. Pourtant, le syndicaliste Serge Le Quéau constate que nombre de paysans adhérents de Triskalia « ont parfaitement conscience que c’est une hécatombe ». « J’ai déjà entendu certains d’entre eux dire qu’il ne faut plus participer aux épandages. D’ailleurs ils sous-traitent l’épandage des pesticides à des entreprises spécialisées qui font faire le sale boulot à des intérimaires... » En parallèle, souligne le syndicaliste, « les représentants de la FNSEA font tout pour que la Mutualité sociale agricole ne reconnaisse pas les maladies qu’ont contractés les salariés. Ce serait ouvrir la boite de Pandore », note Serge Le Quéau.

    Dans le cadre du plan Ecophyto, un réseau de fermes (« Déphy ») a été créé avec pour mission de démontrer qu’il est possible de réduire sa consommation de pesticides sans que les fermes ne sombrent. Rotation des cultures, décalage des dates de semis, réduction des labours... Répondant à Bastamag en mars 2015, des céréaliers conventionnels confiaient utiliser entre 40 et 60 % de phytosanitaires en moins que leurs voisins, tout en modifiant progressivement leurs façons de travailler. Selon le ministère de l’Agriculture, 2800 exploitations agricoles sont à ce jour engagées volontairement dans une démarche de réduction de l’usage des pesticides. Eux ne se sont probablement pas « roulés dans la paille » avec la FNSEA.

    Pourquoi ces méthodes alternatives ne se généralisent-elles pas ? « Elles coûtent plus cher que le recours aux pesticides et cela va moins vite, souligne René Louail. Il est beaucoup plus facile et rapide de pulvériser un produit chimique pour se débarrasser des plantes indésirables que de le faire mécaniquement. « Les gros paysans qui ont racheté les terres de leurs voisins savent qu’ils vont avoir du mal à assumer physiquement autant d’hectares. »

    #Pesticides #Perturbateurs_endocriniens #Glyphosate #FNSEA

  • Pourquoi la FNSEA est-elle accro au glyphosate ? - Basta !
    https://www.bastamag.net/Pourquoi-la-FNSEA-est-elle-accro-au-glyphosate#nb160-7

    Les représentants de la FNSEA n’ont cessé de communiquer ces dernières semaines sur la non-dangerosité du glyphosate, s’appuyant entre autres sur l’avis de l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation [7]. Pourtant, le syndicaliste Serge Le Quéau constate que nombre de paysans adhérents de Triskalia « ont parfaitement conscience que c’est une hécatombe ». « J’ai déjà entendu certains d’entre eux dire qu’il ne faut plus participer aux épandages. D’ailleurs ils sous-traitent l’épandage des pesticides à des entreprises spécialisées qui font faire le sale boulot à des intérimaires... » En parallèle, souligne le syndicaliste, « les représentants de la FNSEA font tout pour que la Mutualité sociale agricole ne reconnaisse pas les maladies qu’ont contractés les salariés. Ce serait ouvrir la boite de Pandore », note Serge Le Quéau.

    #glyphosate #round_up #Monsanto #FNSEA

  • L’Europe s’accorde sur une définition des #perturbateurs_endocriniens : avancée ou repli ? - Sciencesetavenir.fr
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/l-europe-s-accorde-sur-une-definition-des-perturbateurs-endocrinien

    Alors, que comprendre ? D’abord, cet accord intervient après des années de #lobbying des industriels et après douze mois de blocage et de discussions politiques tendues. L’Europe sera la première entité politique au monde à réglementer les PE, même si sa définition ne satisfait totalement ni les industriels, ni les ONG. Ensuite, il y a bien une avancée. Par rapport au premier projet proposé en juin 2016, la définition adoptée concerne aussi les perturbateurs endocriniens « présumés » et non plus seulement « avérés ».

    En revanche, elle ne prend pas toujours en compte les perturbateurs endocriniens « suspectés », contrairement à ce que recommandait l’Anses, l’ Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Cette dernière catégorie devait permettre de réglementer les PE potentiellement inquiétants mais pour lesquels on ne dispose le moins d’études scientifiques.

    Autre point positif, la Commission européenne a accepté de ne plus attendre des preuves scientifiques d’un effet sur l’homme pour légiférer. Il convient désormais, selon elle, « d’identifier un perturbateur endocrinien en prenant en considération toutes les données scientifiques pertinentes, y compris les études menées sur les animaux et les études in vitro ou in silico, et en recourant à une démarche fondée sur la force probante ». Un point crucial, alors que le gros des études qui inquiètent les scientifiques a été mené chez l’animal. Rappelons que pour classer un produits cancérogène ou autoriser un pesticide, on mène les tests... sur des rongeurs. La définition a donc bien été élargie, par rapport à la première mouture du texte, sous la pression de pays comme la France, la Suède, mais aussi de scientifiques comme ceux de l’Endocrine society, d’associations de consommateurs ou d’ONG.

    « Une fois mis en œuvre, ce texte garantira que toute substance active utilisée dans des pesticides et reconnue comme un perturbateur endocrinien pour les humains et les animaux pourra être évaluée et retirée du marché » commente Vytenis Andriukaitis, commissaire pour la santé et la sécurité alimentaire. Nous comptons à présent sur le soutien du Parlement européen et du Conseil, qui sont associés au processus décisionnel, pour une adoption et une entrée en vigueur rapides des critères"

    Ces critères s’appliqueront dans le domaine des produits phytopharmaceutiques (#pesticides, #fertilisants), à l’exception des pesticides « conçus spécifiquement pour perturber pour les systèmes endocriniens des insectes ciblés ». Cette exemption, très critiquée par les ONG, a été arrachée par l’Allemagne, qui veut protéger son industrie en permettant le maintien de ces produits le plus longtemps possible. Mais Nicolas Hulot a garanti que le experts français plancheraient sur ces pesticide et qu’ils seraient « sortis » unilatéralement du marché, « si leur dangerosité [pour l’homme ou d’autres animaux, NDLR ] était avérée », rapporte le journal Le Monde.

    La réglementation sera également étendue aux biocides (désinfectants ménagers, produits anti-salissures), promet la Commission européenne. Les autres perturbateurs endocriniens, #bisphénols A, #phtalates, #parabens, #perfluroés font ou feront l’objet d’autres procédures.Toutefois, il semble acquis que la nouvelle définition servira justement de base à la régulation des produits des autres secteurs industriels, comme les #cosmétiques, l’#agroalimentaire et les #jouets. Rappelons que la France a été le premier pays à interdire le #bisphénol_A dans les contenants alimentaires, mais que la #législation est plus souple-limitée aux #biberons ou aux jouets- dans d’autres pays européens.

  • Consultation publique sur le rapport « Hypersensibilité électromagnétique ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques » | #Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
    https://www.anses.fr/fr/content/consultation-publique-sur-le-rapport-hypersensibilité-électromagnétique-ou-int

    Les #radiofréquences constituent un objet de préoccupations sanitaires, environnementales et sociétales important depuis plusieurs années en France et à l’étranger, ce qui a conduit l’Agence, en réponse aux demandes de ses ministères de tutelle, à publier des avis et rapports d’expertise collective en 2003, 2005 et 2009, 2013 et, le dernier en date sur « radiofréquences et santé des enfants », en 2016.

    L’Anses a décidé d’accorder à la question de l’hypersensibilité aux champs électromagnétiques (EHS) ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques, une attention particulière en lui consacrant une expertise scientifique approfondie. Ce choix atteste de l’importance que l’Anses accorde à ce sujet, ainsi qu’aux personnes qui souffrent d’EHS, que les symptômes soient désignés sous le terme d’hypersensibilité électromagnétique, d’électro(hyper)sensibilité, d’intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques ou de sensibilité aux dispositifs et/ou appareils de communication sans fil.

    Cette expertise collective a été confiée au groupe d’experts « radiofréquences et santé » de l’Anses. Comme toutes les expertises de l’Anses, elle est principalement basée sur la littérature scientifique. Compte tenu de la complexité du sujet, des limites de nombreux articles scientifiques, de l’absence d’études sur certaines questions, ainsi que des controverses qui résultent de ces difficultés, le groupe de travail a décidé de remonter aux expériences de terrain. Il s’est ainsi intéressé, au travers d’auditions, aux témoignages de différentes parties prenantes (médecins hospitaliers et médecins généralistes, associations et collectifs de citoyens, élus, chercheurs, etc.).

    Le groupe de travail s’est intéressé en particulier aux questions suivantes :
    • Comment définir l’EHS ? Quels sont les symptômes dont souffrent les personnes EHS ? Quels sont les éléments caractéristiques de leur parcours ? Quels en sont les critères diagnostiques et quelles ont été les tentatives pour les préciser et/ou les valider ? Une meilleure caractérisation clinique des symptômes est-elle possible ? Le cas échéant, quels critères diagnostiques pourraient être proposés ? L’inclusion des deux IEI définies par l’OMS dans le cadre des syndromes médicalement inexpliqués non attribués à l’environnement est-elle justifiée ?
    • Comment la question de l’EHS est-elle traitée par les différentes parties prenantes (professionnels de santé, pouvoirs publics, associations et médias) ?
    • Quelles sont les interactions connues entre les champs électromagnétiques et l’être humain ? L’organisme humain dispose-t-il de détecteurs ou de récepteurs spécifiques aux champs électromagnétiques ?
    • Les données scientifiques disponibles permettent-elles de mettre en évidence une spécificité des symptômes pour les personnes EHS ? L’exposition aux champs électromagnétiques provoque-t-elle les symptômes fonctionnels de l’EHS et/ou des modifications biologiques, physiologiques, cognitives et/ou psychosomatiques mesurables (études de provocation) ? Les données issues de la littérature scientifique permettent-elles d’établir un lien de causalité entre les symptômes ressentis et les expositions aux champs électromagnétiques ?
    • Quelles sont les hypothèses susceptibles d’expliquer l’origine des troubles ressentis par les personnes EHS ?
    • Que peut-on dire des modes de prise en charge médicale des personnes EHS et de leur efficacité ? Y a-t-il des traitements validés de l’EHS ? Que peut-on dire scientifiquement des protections anti-ondes mises en œuvre par les sujets EHS et de leur efficacité ?

    Le rapport d’expertise pré-définitif, objet de la présente consultation, a été réalisé conformément aux règles d’expertise collective de l’Anses. Ces travaux d’expertise, issus d’un collectif d’experts aux compétences complémentaires ont été réalisés dans le respect de la norme NF X 50-110 « qualité en expertise ».

    Considérant l’importance, la complexité et la sensibilité du sujet, l’Agence a souhaité porter ce rapport d’expertise pré-définitif à la connaissance des membres de la communauté scientifique et des parties prenantes intéressées, afin de recueillir leurs commentaires éventuels.

    Cette consultation publique est ouverte du 27 juillet au 30 septembre 2016 inclus.
    Elle vise à recueillir des données et commentaires scientifiques complémentaires qui pourront être pris en compte dans l’élaboration finale du rapport d’expertise.

    L’ensemble des commentaires fera l’objet d’une analyse systématique et détaillée par l’Agence. Un tableau annexé au rapport présentera :
    – l’auteur du commentaire, son organisme d’appartenance et sa fonction (sauf demande expresse d’anonymat) ;
    – le commentaire tel qu’il a été communiqué ;
    – la réponse de l’Anses au commentaire, avec la traçabilité des modifications éventuelles du rapport d’expertise.

    Suite à la consultation, le groupe de travail « Radiofréquences et santé » finalisera le rapport d’expertise collective et rédigera ses conclusions et recommandations. Le rapport sera ensuite publié selon les procédures habituelles de l’Agence, accompagné d’un avis.

  • L’Anses confirme les risques pour la santé liés au travail de nuit | Anses - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
    https://www.anses.fr/fr/content/l%E2%80%99anses-confirme-les-risques-pour-la-sant%C3%A9-li%C3%A9s-au-travail-d

    L’Anses a été saisie pour évaluer les risques sanitaires pour les professionnels exposés à des horaires atypiques, en particulier au travail de nuit, régulier ou non. Cette expertise met en évidence des risques avérés de troubles du sommeil, de troubles métaboliques, et des risques probables cancérogènes, de troubles cardiovasculaires et de troubles psychiques chez les travailleurs concernés. Les enquêtes sur les conditions de travail réalisées auprès de salariés en horaires de nuit indiquent généralement des facteurs de pénibilité physique et des contraintes de travail plus présents.

    Dans ses conclusions, l’Agence estime que le recours au travail de nuit peut se justifier pour des situations nécessitant d’assurer les services d’utilité sociale ou la continuité de l’activité économique. Elle préconise cependant l’optimisation des modes d’organisation du travail de nuit, afin d’en minimiser les impacts sur la vie professionnelle et personnelle des salariés. Elle souligne que tout ce qui réduit la désynchronisation des rythmes biologiques et la dette de sommeil est a priori favorable. Des recommandations organisationnelles précises, qui ne font pas toutes l’objet d’un consensus scientifique, doivent également être étudiées collectivement dans les instances de dialogue social appropriées. Les résultats de cette expertise ont vocation à éclairer utilement ces discussions, tout comme celles qui seront issues du projet de loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actif-ve-s actuellement en cours d’examen au Parlement.

  • Première étude en France sur l’estimation du coût de la pollution de l’air intérieur | ANSES - Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail
    http://www.anses.fr/fr/content/premi%C3%A8re-%C3%A9tude-en-france-sur-l%E2%80%99estimation-du-co%C3%BBt-de-la

    La qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments constitue une préoccupation de santé publique en France et dans de nombreux pays. En effet, l’environnement intérieur offre une grande diversité de situations d’exposition à de nombreux agents physiques et contaminants chimiques ou microbiologiques, dont les conséquences sur la santé sont variables. De nombreux travaux d’évaluation des risques sanitaires, de recherche ou des campagnes de mesures sont ou ont été réalisés en France en vue de renforcer les mesures de prévention et de protection des populations. Parallèlement, une étude exploratoire du coût socio-économique de la pollution de l’air intérieur a été initiée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) et Pierre Kopp, Professeur d’économie de l’université Sorbonne Panthéon I. Les travaux menés ont conduit au développement d’une méthode exploratoire visant à quantifier les conséquences économiques de l’impact de certains polluants de l’air intérieur sur la santé de la population en France. Cette première étude, plus illustrative que quantitative compte tenu des hypothèses retenues et des limites identifiées, établit à environ 19 milliards d’euros pour une année, le coût de la pollution de l’air intérieur.

    Et pour l’air extérieur ?
    #pollution

  • Les pesticides dangereux pour le cerveau
    http://www.europe1.fr/France/Les-pesticides-dangereux-pour-le-cerveau-1105983

    Plusieurs centaines de personnes ont été suivies pendant douze ans par les chercheurs de l’Anses, l’agence sanitaire française. Après quatre ans, les personnes exposées aux pesticides avaient déjà des performances en baisse comparées à un groupe de personnes non exposées. Et les toutes dernières données recueillies, au bout de 12 ans, confirment cette tendance : la moitié des viticulteurs suivis sont victimes d’une détérioration notable de leur #santé.