company:axpo

  • Sortie du nucléaire : un chantier ouvert Schweizer Revue : Éditions > 2016 > Juin 3/16
    http://www.revue.ch/fr/editions/2016/03/detail/news/detail/News/sortie-du-nucleaire-un-chantier-ouvert

    La première mise à l’arrêt a propulsé un nouveau sujet épineux sur le devant de la scène : le coût élevé des sites contaminés que sont les centrales nucléaires. Dans un document stratégique confidentiel publié par la « Basler Zeitung » et rédigé pour le groupe énergétique Alpiq, un lobbyiste élabore un scénario pour qu’Alpiq puisse s’affranchir de sa participation aux centrales nucléaires de Gösgen et Leibstadt, et donc des coûts d’exploitation, de démantèlement et d’élimination des déchets nucléaires associés. Le but, d’après le journal : « Ce scénario permettrait aux centrales nucléaires d’être regroupées dans une structure de défaisance et confiées à l’État. » Certes, il s’agissait là seulement du premier projet d’un lobbyiste mandaté. Mais si ses concurrents Axpo et BKW ont immédiatement rejeté le plan, Alpiq n’a pas pris ses distances.

    Ce plan confidentiel met en lumière les problèmes du secteur. Un nombre trop élevé de centrales nucléaires étant en service en Europe, la production d’électricité n’est plus ou plus assez rentable. D’un point de vue économique, maintenir la centrale nucléaire en service n’est donc pas intéressant. Le sujet enflamme également le débat politique.
    […]
    Dans les faits, le plan établi pour Alpiq dans le document stratégique serait un accord politique à grande échelle déterminant les modalités selon lesquelles les exploitants céderaient leurs centrales nucléaires à l’État fédéral et s’affranchiraient ainsi de leurs obligations en matière de démantèlement et de traitement des déchets nucléaires.

    Contrairement à l’écologiste Bastien Girod, le conseiller national PS Eric Nussbaumer n’est pas fermé à ce genre d’accord. Il part du principe que l’État devra de toute manière supporter une partie des coûts de l’héritage de l’énergie nucléaire. D’après lui, il serait donc préférable que les responsables politiques en négocient les conditions à temps, en fixant les échéances des centrales nucléaires. « Depuis le début, la technologie nucléaire a pris la société en otage », affirme-t-il. « Si on n’avait pas su dès le début que ce serait à la société, et non pas aux exploitants, de payer pour les déchets nucléaires ou pour les conséquences d’un accident, personne n’aurait construit de centrale nucléaire. »

    Excellent article de synthèse sur la sortie du #nucléaire vue de Suisse. Dans l’excellente Revue Suisse, trimestriel à destination de la #Cinquième_Suisse (Suisses de l’étranger) mais librement accessible en ligne.

    En France aussi, on voit se profiler la future #structure_de_défaisance

  • #Nucléaire : l’indépendance attendra

    Aussi sûr que l’IFSN et Axpo le disent, le réacteur II de #Beznau ? Hier, l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) annonçait qu’il ne serait pas mis hors service prématurément. L’autorité de surveillance assure avoir reçu toutes les garanties de sécurité de la part d’Axpo, société exploitante de la centrale de Döttingen (AG). Car comme dans la plupart des pays européens, c’est aux exploitants qu’il revient d’effectuer les examens et analyses, vérifiés par l’autorité de contrôle. Pour Greenpeace, la décision d’hier déroge clairement au principe de précaution, crucial en matière nucléaire, et d’autant plus que l’appréciation ne repose pas sur des examens mais sur de simples calculs.

    http://www.lecourrier.ch/131534/nucleaire_l_independance_attendra
    #énergie_nucléaire #Suisse