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  • Derrière le nouvel homme fort du #Soudan, Mohamed Hamdan Daglo, l’#Arabie_Saoudite ?
    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/yemen/derriere-le-nouvel-homme-fort-du-soudan-mohamed-hamdan-daglo-l-arabie-s

    Le chef des RSF (Forces de soutien rapide), « une unité paramilitaire formée à partir des vestiges des redoutables milices à cheval Janjawid au Darfour » s’est ainsi rendu en Arabie Saoudite. Il a construit une véritable relation avec l’Arabie en s’occupant, sous le règne d’Omar el-Béchir, le président déchu, du déploiement des forces soudanaises au Yémen dans la coalition dirigée par Riyad. "En retour, le général Hamdan a gagné d’importants nouveaux amis, dont le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, en plus d’une rémunération généreuse pour ses troupes. Les salaires saoudiens ont contribué à redorer le blason du général Hamdan dans son Darfour natal, où certains habitants des communautés qu’il avait terrorisées ont constaté des avantages lors de son accession au pouvoir", écrit le Financial Times.

    Le général au passé sulfureux (il est accusé de massacres au Darfour) a réussi son ascension. Selon le New York Times, "la guerre a enrichi le général Hamdan, qui possède des intérêts dans les mines d’or, la construction et même une société de location de limousines. Parmi ses clients, Mohammed ben Salmane, prince héritier de l’Arabie Saoudite."

    C’est ce même homme qui a mené la sanglante repression le 3 juin contre les manifestants à Khartoum. Le responsable des RSF "conserve un soutien régional, voire international. [...]

    Dans ce conflit yéménite qui concrétise toutes les divisions du Proche-Orient, le Soudan, frontalier de l’Egypte, est devenu un élément important que l’Arabie n’entend pas perdre. Tout comme le président Sissi au Caire, allié de l’Arabie. Dans un article du 15 juin, Le Monde prête à Mohamed Hamdan Daglo « Hemetti » l’intention d’envoyer certains de ses ex-miliciens en Libye… aux côtés des forces du maréchal Haftar, grand allié du maréchal Sissi… et donc de l’Arabie Saoudite.

  • Serres chauffées dans le bio : la FNSEA fait plier le gouvernement
    https://www.mediapart.fr/journal/france/270619/serres-chauffees-dans-le-bio-la-fnsea-fait-plier-le-gouvernement

    En livrant bataille pour inscrire dans la réglementation française l’interdiction du chauffage des serres pour la production de fruits et légumes bio hors saison, les acteurs du bio ont mis au jour les projets de l’agro-industrie et la « conversion » des serres conventionnelles. Après avoir repoussé sa décision à la demande de la FNSEA, le ministère de l’agriculture a récemment pris le parti du chauffage.

    #Enquête #Carrefour,_Didier_Guillaume,_FNAB,_CNAB,_Olivier_Nasles,_Edouard_Philippe,_FNSEA,_INAO

    • Une fois encore, la #FNSEA fait plier un gouvernement. Le syndicat agricole majoritaire, mis en mouvement par les coopératives, a obtenu le soutien du ministère de l’agriculture pour reporter à deux reprises un vote inscrivant l’interdiction du chauffage des serres pour la production de fruits et légumes bio hors saison dans le guide de lecture du règlement européen. Le 17 juin, l’administration a mis sur la table une proposition autorisant de fait les serres chauffées.

      La proposition d’interdiction portée par les représentants historiques du bio devant le Comité national de l’agriculture biologique (CNAB) de l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao) doit encore être débattue le 11 juillet. Organisme public chargé de gérer les signes officiels de qualité – les labels et les appellations –, l’Inao a déjà été confronté à des batailles rangées face aux prétentions de l’industrie, notamment au sujet des fromages au lait cru dans les années 2000.

      Cette fois, l’enjeu est la défense des conditions de production des légumes biologiques. Les tenants de l’agro-industrie favorables au chauffage des serres ont fait savoir « qu’une quarantaine d’exploitations déjà en activité » utilisaient ce procédé, auxquelles devraient s’ajouter une vingtaine de projets d’ici à 2021, « qui se concrétiseront à condition d’avoir accès au chauffage ».

      Au-delà, de grosses coopératives qui ont engagé une réflexion pour convertir leurs serres en bio se déclarent opposées à la restriction du chauffage leur permettant de produire en hiver. Pour elles, pas question de restreindre ni d’interdire, au contraire.

      Des serres de la station expérimentale du Comité d’action technique et économique (CATE), à Saint-Pol-de-Léon, syndicat professionnel de la Région Bretagne, auquel appartient la coopérative Sica. © DR Des serres de la station expérimentale du Comité d’action technique et économique (CATE), à Saint-Pol-de-Léon, syndicat professionnel de la Région Bretagne, auquel appartient la coopérative Sica. © DR

      Le gouvernement est resté prudent, laissant l’administration avancer ses pions. Didier Guillaume, le ministre de l’agriculture, a juré le 19 juin qu’il n’était « pas favorable au chauffage des serres », « parce qu’il faut respecter les rythmes biologiques », mais il a aussitôt ajouté une nuance, de taille, en précisant que « si c’était interdit en France et permis dans d’autres pays européens, ça ne réglerait pas le problème de l’économie ».

      Tout en jugeant qu’il ne voyait pas « l’intérêt » « d’avoir des fraises à Noël », le ministre a souligné, dans une interview au Télégramme, que la réglementation européenne « n’interdit pas » le chauffage des serres en bio. « Pour ma part, je considère que c’est aux filières et aux responsables du bio de décider, et au consommateur d’être responsable », a-t-il déclaré.

      Mais le CNAB, qui va statuer pour avis, est composé pour moitié de représentants des groupements historiques du bio et, pour l’autre, des représentants issus du conventionnel – membres de Coop de France ou élus de chambres d’agriculture –, les cinq représentants de l’État les départageant.

      Joint par Mediapart, Olivier Nasles, le président du CNAB, a déclaré qu’il n’était « pas sûr » que « la décision » serait prise le 11 juillet. « Je n’ai pas envie d’aller vers un vote moitié/moitié », déclare-t-il, précisant que « certains acteurs sont sur des postures » – comprendre : certains acteurs militants du bio.

      Face à leur demande d’interdiction du chauffage, l’administration a mis sur la table une proposition alternative, lors de la commission réglementation du CNAB, le 17 juin dernier. Il s’agit d’interdire la distribution des légumes d’été en hiver, du 21 décembre au 21 mars, en permettant ainsi une production et une vente de printemps. « Tout le monde est d’accord sur la saisonnalité : c’est déjà une belle avancée », se félicite Olivier Nasles.

      En réalité, cette « avancée » reste très problématique, aux yeux des acteurs du bio, puisqu’elle implique de chauffer les serres de janvier à avril, pendant la période de développement des plants. En outre, elle laisse grandes ouvertes les portes de la production à l’export, et donc de la massification de l’offre.

      « Cette proposition est inadmissible, tranche Sylvie Corpart, une représentante de la Fédération nationale de l’agriculture biologique (FNAB). Elle donne raison à ceux qui font pression depuis le début. On envoie toute la filière bio dans l’impasse. »

      Cette bataille a débuté il y a près d’un an. Informée de la multiplication des projets de serres chauffées en bio en Bretagne et en Vendée, la FNAB a saisi en juin 2018 la commission réglementation de l’Inao d’une demande d’ajout au guide de lecture.

      Alors que ce document indique que « le chauffage des serres est possible », la commission réglementation propose au CNAB d’ajouter quelques réserves, et non des moindres : « Le chauffage des serres est possible dans le respect des cycles naturels (pas de production à contre-saison, exemple : tomate, courgette, concombre, aubergine, poivron) [et] lorsqu’il utilise des ressources renouvelables produites sur l’exploitation, [ceci étant] sans restriction pour la production des plants et la mise en hors gel. » Le chauffage pourrait donc être interdit « à contre-saison ».

      Les coopératives et leurs soutiens sont alertés et sortent du bois début décembre. Marc Kerangueven, président de la Sica (Société d’initiatives et de coopération agricole) de Saint-Pol-de-Léon, dont les 650 exploitants commercialisent sous la marque Prince de Bretagne, juge dans une note transmise au premier ministre qu’il est « primordial que le CNAB vote contre l’adoption de cette proposition ».

      Cette « restriction inadaptée, drastique et brutale » du chauffage pourrait « avoir de lourdes conséquences » pour « l’ensemble de la production bio sous abri française, qui subirait la prise des marchés par l’import », annonce-t-il, dans son courrier cosigné par le président de la chambre régionale d’agriculture de Bretagne. C’est la balance commerciale qui préoccupe avant tout la coopérative de Kerangueven, qui exporte par ailleurs 40 % de ses légumes.

      La Sica compte déjà 150 hectares de serres, toutes productions confondues. Et le bio fait partie de ses priorités, même s’il ne pèse encore que 5,7 % de son chiffre d’affaires – 8,55 millions d’euros pour 7 232 tonnes de légumes produits, un chiffre en hausse de 3 millions d’euros en 2018… Le comité bio du groupement de producteurs Cerafel, auquel cette coopérative est rattachée, revendique 20 000 tonnes de légumes bio produites l’an dernier.

      Le 10 décembre, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a demandé de son côté le report du vote de la proposition dans un courrier adressé au président du CNAB – et cosigné par les présidents de Coop de France, Felcoop, Légumes de France (branche spécialisée de la FNSEA) et de l’APCA. Selon la FNSEA et ses alliés, « les professionnels du secteur n’ont pas eu le temps de se positionner dans les délais impartis ».

      « Les premiers éléments d’analyse nous amènent à penser que nos exploitations seraient confrontées à une situation de distorsion de concurrence avec les autres États membres », font-ils valoir eux aussi.

      Alertée par ces courriers, la FNAB lance un contre-lobbying. Un texte signé par des distributeurs, et non des moindres, Biocoop et surtout Carrefour, des transformateurs et distributeurs spécialisés (Synabio) et des producteurs (Forébio, Cabso, Uni vert, Bio Loire Océan, Solébio), dénonce les « pressions » ainsi exercées sur le CNAB et soutient « l’encadrement du chauffage des serres », « dans le but d’éviter le désaisonnement ».

      « Ces dernières années, la production de fruits et légumes frais s’est développée sans recours au chauffage de serres, ce qui prouve que cette pratique est inutile », soutiennent-ils.

      « Nous avons des conditions climatiques qui ne sont pas bonnes, explique Mathieu Lancry, président de Forébio. Vouloir concurrencer des pays tiers qui ont des conditions plus favorables, je trouve ça fou. Faire chauffer les serres en bio, ça n’a pas de sens. »

      Le producteur rappelle au passage les « surproductions chroniques en tomates et concombres » de l’agriculture conventionnelle, et la destruction récente de 500 tonnes de tomates par la coopérative Solarenn en Bretagne.

      Mise aux voix lors du CNAB du 13 décembre, la demande de report par la FNSEA et les coopératives est approuvée par 19 voix contre 15, et 2 abstentions. « Les représentants de l’État ont voté le report à main levée », relève un participant. L’État s’est incliné. Le président du CNAB, Olivier Nasles, vote aussi en faveur de ce report et se montre favorable aux objections de l’agro-industrie. « La restriction du chauffage ne va pas empêcher qu’il y ait des tomates bio sur les étals, explique-t-il à Mediapart. Cette décision va bloquer les produits français, mais ne s’appliquera pas aux produits étrangers. La distorsion de concurrence est bien là. »

      Nommé par arrêté ministériel en 2017, cet oléiculteur touche-à-tout, patron pendant douze ans de l’interprofession de l’huile d’olive (Afidol), ex-secrétaire adjoint de la chambre d’agriculture d’Aix-en-Provence, œnologue de métier, n’a jamais été légitime à la présidence du comité bio de l’Inao. C’est le vignoble de sa mère, le domaine de Camaïssette, converti en bio en 2014, et dont il est salarié, qui lui a valu, selon l’Inao, d’être nommé président du CNAB. « Il produit du rosé bio », précise le service communication de l’institution.

      « Il est cordial, mais il n’est pas du métier, déplore un membre du CNAB. C’est vraiment dommageable pour la crédibilité du CNAB que ce soit quelqu’un comme lui qui pilote le guide de lecture du règlement européen. Sa nomination est une farce. On a tous été interloqués. »

      « On se demande toujours d’où il parle, comme on disait en Mai-68 », commente ironiquement un responsable du bio.

      Olivier Nasles admet qu’il ne fait pas « partie des historiques du bio », mais qu’il a été choisi parce qu’il n’était « pas partisan d’une famille ou d’une autre ». Membre de plusieurs instances de l’Inao depuis 2004, il s’attendait d’ailleurs à présider un autre comité de l’institut. S’il reconnaît qu’il n’est « pas compétent » sur le sujet du chauffage des serres, il a un avis tranché sur l’avenir du bio.

      « Le monde du bio va changer, parce que l’économie est entrée dedans, juge-t-il. Bien sûr qu’il va y avoir une industrialisation du bio. On a suscité une demande chez les consommateurs. Il y a des gens qui sont entrés qui ne sont pas des bio historiques. »

      En janvier, la FNSEA et les coopératives ont communiqué des éléments chiffrés sur les serres chauffées en bio, qui confirment les craintes de l’autre camp. Selon leur décompte, 14 exploitations équipées de serres ayant recours au chauffage tournent déjà en Bretagne sur 13 hectares, et envisagent de passer à 19 hectares. Les Pays de la Loire comptent quatre exploitations en fonctionnement sur 11 hectares, mais surtout dix-neuf en cours de constitution, avec des permis de construire accordés sur 22 hectares supplémentaires. Dans le Sud, vingt exploitations sous serres tournent déjà à plein régime sur 33 hectares.

      « Plus de 50 hectares sont ainsi concernés aujourd’hui ; une surface qui pourrait progresser rapidement à moyen terme », relève la synthèse du syndicat. Des surfaces encore dérisoires, rapportées aux territoires engagés en agriculture biologique en France – deux millions d’hectares en 2018, entre les mains de 41 623 producteurs –, mais très productives.

      « Ces surfaces représentent des volumes considérables de légumes français biologiques déjà produits et commercialisés : plus de 9 500 tonnes à ce jour d’après nos estimations, et potentiellement près de 15 000 tonnes à l’horizon 2021/22 », poursuit le document. Les syndicalistes vantent l’efficacité en « technique culturale » du chauffage, notamment par « la maîtrise des risques sanitaires », grâce à la déshumidification – contre le mildiou, par exemple.

      Le camp du bio explique de son côté que « tout usage sanitaire du chauffage allant au-delà des limites du hors gel (5 °C) implique potentiellement le développement végétatif de la plante, donc la production ». « Par exemple, pour améliorer l’efficacité du biocontrôle [l’activité des insectes, auxiliaires de culture – ndlr], la température des serres à tomates est portée entre 18 et 25 °C. Or, ces températures correspondent parfaitement à l’optimum de température pour le développement végétatif de la tomate. » L’argument sanitaire est opportuniste.

      Les services juridiques de l’Inao pèsent dans le même sens. Ils rappellent l’une des bases du règlement européen qui stipule que « l’agriculture biologique doit établir un système de gestion durable, respectueux des systèmes et des cycles naturels ». Si le chauffage sous serres n’est pas interdit, il est d’abord conditionné à l’utilisation d’énergies renouvelables. Il peut être mis au service de production des plants pour amorcer la production ou la mise en hors gel, mais la production bio se doit d’éviter toute production à contre-saison.

      Cependant, la mobilisation des agriculteurs conventionnels pèse plus lourd que les remarques d’un service juridique. « Entre décembre et mars, il y a eu une vraie levée de boucliers. Vindicative. C’est l’Ouest qui a bougé, juge une agricultrice en bio. On était traités d’irresponsables. »

      Le 3 avril, le CNAB se réunit une nouvelle fois, mais le président Nasles et l’administration, contre toute attente, ne mettent pas le sujet à l’ordre du jour comme prévu. « Le premier report, on s’est dit : on va leur concéder… commente Sylvie Corpart, représentante de la FNAB. Mais le deuxième report, c’était un vrai scandale. Nous avons quitté la salle. »

      La polémique déborde sur l’interprofession des fruits et légumes, l’Interfel. Le poste de corapporteur du comité bio d’Interfel est attribué à Bruno Vila, dirigeant d’une importante coopérative du sud de la France, Rougeline, qui développe massivement des cultures de tomates sous serres, hors sol – en s’appuyant sur un modèle de serre hollandais, qui coûte entre 700 000 et 1,4 million d’euros à l’hectare.

      Vila est l’alter ego du breton Kerangueven dans le Sud. Forte de 340 hectares de cultures de tomates, fraises et concombres sous serres – et 700 hectares en terre –, et de 230 producteurs, Rougeline fait un chiffre d’affaires de 123 millions d’euros. L’élection de Vila, vécue comme une « provocation » par le camp du bio, entraîne la sortie de la Confédération paysanne du comité bio. Interfel a refusé de répondre aux questions de Mediapart sur cette crise interne et Bruno Vila n’a pas donné suite à nos demandes.

      « Il y a un traumatisme lié à la pression que subissent les producteurs conventionnels avec la concurrence de l’Espagne et du Maroc, explique à Mediapart Guillaume Riou, président de la FNAB. Au sein de ces grosses coopératives, certains pensent qu’ils vont s’en sortir en reproduisant le modèle productiviste dans le bio. Ils n’ont pas compris que l’alimentation et l’agriculture doivent respecter les cycles naturels. »

      Le 17 juin, l’administration revient devant la commission réglementation avec une proposition d’interdiction de distribution des légumes d’été en hiver jusqu’au 21 mars, une version revue du dispositif validant en réalité l’utilisation du chauffage des serres durant l’hiver pour amorcer la production. Elle propose aussi d’inscrire la perspective d’une obligation d’utilisation d’énergies renouvelables à l’horizon 2025, alors même que cette obligation figure en toutes lettres dans le règlement européen.

      Or la question de l’énergie n’est pas secondaire, loin de là. Selon l’étude FoodGES de l’Ademe, une tomate produite en France sous serre chauffée est responsable de quatre fois plus d’émissions de gaz à effet de serre qu’une tomate importée d’Espagne et huit fois plus qu’une tomate produite en France en saison. « Les chauffeurs de serres auront six ans devant eux sans cadre pour produire, et d’ici là, ils pourront au moins tripler leur production », objecte un communicant du bio.

      Pour amplifier la protestation, la FNAB – soutenue par Réseau action climat, la Fondation Nicolas-Hulot et Greenpeace – a lancé le 29 mai une pétition en ligne, « Pas de tomate bio en hiver : non aux serres chauffées », demandant au ministre de l’agriculture « de soutenir un encadrement strict du chauffage des serres en bio afin d’interdire la production de fruits et légumes bio hors saison ».

      Le groupe Carrefour est le seul groupe de distribution de premier plan à s’être rangé derrière la FNAB contre les serres chauffées. « On s’est engagés aux côtés de la FNAB sur ce sujet dès le mois d’octobre 2018, précise auprès de Mediapart Benoît Soury, directeur bio de Carrefour. Nous nous engageons à fournir des produits grandis naturellement, et nous voulons aller plus loin en faisant en sorte que nos produits bio ne soient que d’origine France – la proportion est de 3/4 aujourd’hui. »

      Ce positionnement « politique » du groupe s’inscrit dans une vraie logique d’investissement de Carrefour, qui a réalisé 1,8 milliard d’euros de chiffre d’affaires dans le bio en 2008. Le distributeur se dit toutefois prêt à « réétudier » sa position « si un compromis est trouvé ».

      Si l’administration revient avec sa proposition devant le CNAB, le 11 juillet, et obtient un vote favorable aux serres chauffées, elle pourrait créer une fracture irrémédiable au sein de la structure chargée d’encadrer l’agriculture biologique. Certains historiques du bio sont tentés par un repli autour d’un nouveau label privé portant leurs valeurs et un cahier des charges strict, comme il en existe en Allemagne.

      « C’est vrai que la question est posée avec insistance au sein du réseau, confirme Sylvie Corpart. Est-ce que la fédération a encore intérêt à être présente dans une structure où les jeux et les décisions se font dans les couloirs, et nous échappent ? Les dés étant pipés, il faut peut-être arrêter de perdre notre temps à défendre le label “AB” et créer autre chose. »

  • Le phénomène ThinkerView ou le triomphe de l’info non-formatée
    https://www.marianne.net/medias/le-phenomene-thinkerview-ou-le-triomphe-de-l-info-non-formatee

    Attirant des centaines de milliers d’internautes, ThinkerView se pose en "anti-chaîne info" et semble surtout répondre à un besoin inassouvi de comprendre la complexité du monde.

    C’est devenu une sorte de must de l’interview. Un endroit privilégié où l’on s’adresse à ceux qui ne regardent plus la télé. En témoigne le geste d’Edwy Plenel annonçant le 24 mai qu’il profite de son passage sur ThinkerView pour lancer une offre d’abonnement à Mediapart, avec un accès gratuit le week-end suivant son intervention en direct. Un signe marketing de l’intérêt porté à « la chaîne qui monte », comme l’a qualifiée l’ex-directeur de la rédaction du Monde. L’influence médiatique a dérivé vers le Web, et une chaîne YouTube peut connaître plus de retentissement que tout autre canal. Alain Juillet en fut sidéré après sa visite en 2018 dans le décor noir à la lumière soignée de ThinkerView. « J’ai été invité par l’intermédiaire d’amis qui travaillent dans l’intelligence économique et qui m’ont incité à accepter, confie cet ancien directeur du renseignement à la DGSE. En arrivant dans la cave faisant office de studio, je me suis demandé ce que je faisais là. Mais j’ai découvert un monde à l’impact effarant. J’avais déjà fait des passages télé, mais jamais connu ça. Des gens m’arrêtent depuis dans la rue parce qu’ils m’ont vu sur ThinkerView. »

    Son interview, un panorama de la géopolitique mondiale, approche les 900 000 vues. Pour plus de deux heures de décryptage, ce que l’on ne voit nulle part ailleurs. Un livre atteste l’effet ThinkerView : Crépuscule, de Juan Branco. Best-seller de ce printemps, il est numéro un des ventes dès sa sortie. Ignoré par les médias mainstream, ce pamphlet contre la Macronie est paru une semaine après que son auteur s’est retrouvé dans le fauteuil de l’interviewé. « Il est impossible de mesurer l’impact sur les ventes mais l’effet amplificateur paraît évident », remarque Florent Massot, coéditeur de Crépuscule. Branco a rapidement accumulé plus de 1 million de vues, l’audience record de la chaîne, supérieure à celle de bon nombre de programmes de télévision. Mais dans ce format long qui parvient à captiver l’auditoire. « Thinker view, c’est l’antichaîne info », estime Pierre Conesa, ancien haut fonctionnaire du ministère de la Défense, invité pour des entretiens où il explique comment la propagande fausse notre vision des conflits. Avec une liberté de ton rare.

    « L’intervieweur pose des questions simples auxquelles on peut répondre de façon directe », résume l’analyste. ThinkerView, c’est d’abord cet intervieweur qui n’apparaît pas à l’écran et se fait appeler Sky. Il refuse de nous rencontrer et déclare quand on lui demande d’où il vient : « Tu ne vas rien savoir sur moi. » Pas même son identité. On découvrira toutefois qu’il est un fils de médecin, d’une quarantaine d’années, qui ne dément pas se prénommer Bertrand. La page Wikipédia de ThinkerView lui accole le nom de « Calinou », patronyme à l’imaginaire affectueux renvoyant à une culture revendiquée par Sky, celle des hackeurs.
    Rejet du journalisme du "star system"

    « Ce milieu écrit sous pseudo depuis que les journalistes de reflets.info ont été menacés de mort et convoqués à la DGSE pour avoir enquêté sur la surveillance numérique, rappelle Fabrice Epelboin, spécialiste du Web qui enseigne à Sciences-Po et publia sur Reflets. Je connais Bertrand depuis longtemps, mais, réflexe typique de hackeur pour ne pas mettre l’autre en danger, je ne veux pas savoir son nom. Il a raison de ne pas le divulguer, et ça s’inscrit dans son rejet en bloc du journalisme du star system. »

    Ledit Bertrand « n’aime pas les journalistes ». Du moins ceux d’aujourd’hui, car il « regrette le temps où les gens prenaient le temps de se parler », comme dans « Italiques », l’émission de l’ORTF à laquelle participait Marc Ullmann. Ce journaliste, décédé en 2014, apparaît comme son mentor. Il l’a accueilli au Club des vigilants, un think tank créé en 1999 avec le but d’apprivoiser l’avenir en agissant pour le mieux afin d’éviter le pire. Là où Bertrand imagina ThinkerView, lancé en 2013 avec l’aide d’amis travaillant comme lui dans la sécurité informatique et le soutien de Marc Ullmann.

    Le premier interviewé fut Jacques Blamont, pionnier de la recherche spatiale et auteur d’Introduction au siècle des menaces. Dans sa vidéo inaugurale, il parle d’ « une humanité qui va dans le mur » alors que la technologie avance à une vitesse exponentielle inédite. « Le genre de considérations qui échappe totalement au public », soulignait cet octogénaire, répondant aux objectifs de ThinkerView : « Ecouter les points de vue peu médiatisés afin d’élargir nos prismes de lecture » et « appréhender toute la complexité des enjeux actuels et futurs de notre monde. »

    « C’est une chaîne lanceuse d’alerte », considère Stéphanie Gibaud, qui a consacré un livre (la traque des lanceurs d’alerte, Max Milo Editions) aux poursuites dont sont victimes ceux qui ont déclenché l’alarme. Invitée à ThinkerView en juin 2017, elle appréciait déjà ce « média qui pousse à la réflexion en présentant des regards inhabituels. On y découvre la collapsologie, les dysfonctionnements de notre système économique, mais aussi des esquisses de solution pour le futur ». Depuis six ans, plus de 150 interviews ont été réalisées, avec dès la troisième, l’apparition d’un logo représentant un cygne noir. Une référence à la théorie selon laquelle un événement aussi rare qu’imprévisible peut avoir des conséquences colossales.
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    Comme à la recherche de ces tournants clés, ThinkerView accueille une large palette d’invités. Un banquier peut annoncer que « la réalité du risque est camouflée à tous les niveaux » d’un système financier où l’on joue déraisonnablement sur les effets de levier. Le ministre conseiller de l’ambassade de Russie se voit interroger sur l’usine à trolls qui s’activa depuis son pays à influencer des élections à l’étranger. Des experts en énergie nous informent sur la réalité du pétrole de schiste, et des hackeurs, sur la possibilité d’une cyberdictature. Un policier apporte son expérience dans la lutte contre le terrorisme, un ingénieur avertit de l’impasse écologique où nous mène le high-tech, un taxi dénonce le sacrifice de sa profession, un général explique pourquoi la guerre revient tandis qu’un illustre physicien livre un cours magistral sur le boson de Higgs. Autant d’intervenants qui font dire aux fidèles de la chaîne qu’elle relève du service public. « La diversité et la qualité des invités qui ont le temps de développer une pensée complexe me permettent de mieux saisir ce monde dans lequel on vit », note Jean-Philippe, un artisan de 52 ans.
    Démarche de hackeur

    On peut s’étonner que ThinkerView ait su attirer depuis ses débuts des personnalités qui vont de l’homme d’affaires libanais Michel Eléftériadès au professeur de l’université de Berkeley Peter Dale Scott, de l’activiste des mers Paul Watson au footballeur Lilian Thuram en passant par le philosophe Edgar Morin, le mathématicien Cédric Villani ou encore Marc Luyckx Ghisi, conseiller de Jacques Delors à la Commission européenne en charge de la prospective. « Bertrand a un gros carnet d’adresses et un culot qui lui permet de brancher n’importe qui », indique son ami Olivier Delamarche, analyste financier avec qui il a cofondé en 2014 Les Econoclastes, un think tank multidisciplinaire très porté sur la macroéconomie. Un des terrains de prédilection de ThinkerView qui a sollicité à maintes reprises des représentants de ces éconoclastes.

    Mais, « la plupart du temps, les invités nous sont proposés par la communauté qui nous suit comme on regarderait une série, avec des gens qui interagissent entre eux, explique Bertrand, pour signifier l’importance de la connectivité avec un public partie prenante du programme grâce à Internet. On est partout, du livreur de pizza au banquier international, et des poissons pilotes sortent du banc pour dénicher des auteurs ou des personnalités intéressantes. » En établissant éventuellement le contact. Avec cette méthode, ThinkerView, forte de sa communauté et de son audience, arrive aujourd’hui à recevoir à peu près qui elle veut.

    Tout a longtemps dépendu d’un engagement bénévole. Un précieux apport technique a été offert par Les Parasites, collectif de jeunes cinéastes qui réalisait les émissions et a aidé à concevoir ce décor graphique sur fond noir immédiatement reconnaissable. Il peut s’installer n’importe où, par exemple au ministère de Mounir Mahjoubi pour l’entretien de ce dernier. Les Parasites ont également permis d’obtenir en 2018 une subvention du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) de 50 000 €.

    “LA QUALITÉ A UN COÛT, MAIS IL EST ESSENTIEL DE RESTER GRATUIT. C’EST LA DÉMARCHE DU HACKEUR QUI MET TOUT SUR LA TABLE ET LAISSE FAIRE CE QU’ON VEUT.” BERTRAND

    « Sans cela on aurait arrêté, mais si la communauté arrive à nous faire tenir, on ne redemandera pas cette aide », signale Bertrand. Car un système de crowdfunding est utilisé depuis un an pour financer une équipe qui s’est professionnalisée. Et la communauté répond présente en apportant chaque mois de quoi payer les techniciens, le matériel, un studio, ainsi qu’un salaire pour Sky. En mai 20 000 € ont été récoltés grâce à plus de 2 000 donateurs. De quoi pérenniser un modèle économique où certains paient pour que chacun puisse en profiter. « La qualité a un coût, mais il est essentiel de rester gratuit, insiste Bertrand. C’est la démarche du hacker qui met tout sur la table et laisse faire ce qu’on veut. »
    Soupçons de conspirationnisme

    Depuis six mois, la presse se penche sur ce phénomène, avec des articles dans les Inrocks et sur Francetvinfo. A chaque fois, on cherche à percer ce mystère incarné par Sky, et on conclut sur un soupçon de conspirationnisme en s’appuyant sur Rudy Reichstadt, directeur de Conspiracy Watch, qui diagnostique chez ThinkerView « une culture complotico-compatible » ou un « tropisme procomplotiste ». Dans M, le magazine duMonde, un article a également été consacré à cette chaîne qui a connu une hausse significative de ses abonnées sur YouTube depuis le mouvement des « gilets jaunes ». « Il a été modifié dans la version Web après parution, relate Laureen Ortiz, son auteur, une journaliste qui a travaillé aux Etats-Unis pour Libération et l’AFP. Il a été ajouté que ThinkerView avait des relents conspirationnistes et que Les Econoclastes produisaient des analyses biaisées, sans dire en quoi. A mon sens, de l’idéologie est venue se mêler à l’affaire, alors que je me borne au terrain et me fie à mon instinct. Or, j’ai surtout senti chez Sky une sorte de résistance à l’esprit libre, voire anar. »

    Découvrant le relookage conspi de son article, Laureen a publié un commentaire toujours en ligne indiquant que des ajouts avaient été effectués sans son accord, et elle a réclamé que sa signature soit retirée. Cette suspicion de conspirationnisme repose sur le reproche fait à ThinkerView d’avoir invité une poignée d’individus catalogués dans une indéfinie mouvance complotiste, comme le sulfureux panafricaniste Kemi Seba ou le journaliste Laurent Obertone qui a publié des enquêtes sur la délinquance et l’immigration dont Marine Le Pen a fait la promotion.

    « Ils représentent des courants de pensée très importants dans la société, objecte Fabrice Epelboin. Même s’ils peuvent mettre mal à l’aise, ne pas leur donner la parole ne fait qu’accroître leur crédit en laissant monter le sentiment qu’il y a des choses à cacher. » « Appréhender la réalité, c’est la regarder intégralement, même quand ça dérange votre idéologie, ajoute Alain Juillet. Cela ne m’étonne pas que l’on taxe ThinkerView de conspirationnisme, car cet anathème tombe vite aujourd’hui pour qui sort de la pensée unique. Mais une autre perception se met en place chez un public qui ne veut plus se faire manipuler et préfère s’informer sans se limiter à une seule lorgnette ne proposant qu’une vision partielle et partiale. »

    Alors on peut toujours aller chercher des poux à ThinkerView, trouver que son intervieweur a laissé dérouler certains discours sans les contredire, ou qu’il ferait parfois mieux de se taire, mais cette chaîne comble un vide médiatique en répondant à un besoin de connaissance. Sans œillères, et en incitant à remettre en question ce qui se dit à l’écran grâce à la plate-forme Captain Fact qui offre la possibilité de réfuter les affirmations d’un intervenant. Le succès de ThinkerView devrait plutôt interpeller notre profession, que Sky fustige tout en l’idéalisant, lui qui a interviewé Denis Robert, Paul Moreira ou Elise Lucet, en partisan de l’investigation. « Je respecte la vraie presse et ceux qui ont dédié leur vie à ce boulot comme à une passion, mais la majorité des journalistes est tenue en laisse ou affamée », déplore l’homme dans l’ombre. À la profession de démontrer sa capacité à produire une info débridée.

    #masculinisme

  • À #Gaza, Israël fait des expérimentations sur des humains en situation de stress et de privations | Middle East Eye édition française
    https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/gaza-israel-fait-des-experimentations-sur-des-humains-en-situation-de

    (Juillet 2017)

    Israël porte la plus grande partie de la responsabilité de cette situation, à cause du siège qu’il impose, mais n’est certainement pas le seul coupable.

    L’Autorité palestinienne et l’Égypte sont parties prenantes à part entière dans ce #crime. J’ai bien dit « crime ». Nous sommes en 2017 et priver des millions d’êtres humains de l’accès à l’électricité revient à les priver d’oxygène et d’eau. Israël porte une criante responsabilité parce que Gaza est toujours partiellement sous occupation israélienne. Israël a certes rappelé ses militaires et ses colons de la bande de Gaza, mais il conserve la seule responsabilité de beaucoup d’autres aspects de la vie à Gaza. Cela rend Israël responsable de la fourniture d’électricité aux habitants de Gaza. L’Autorité palestinienne porte aussi une lourde responsabilité pour la situation actuelle, car elle abuse aussi de son propre peuple. De même l’Égypte, qui aime se donner l’image flatteuse de « sœur des Palestiniens », alors même que son propre rôle dans le siège de Gaza est intolérable.

    Gaza se meurt, lentement. Ses souffrances n’intéressent personne ailleurs. Personne à Washington, Bruxelles, Jérusalem ou au Caire, ni même à Ramallah. Aussi incroyable que cela puisse paraître, visiblement personne ne se soucie du sort de deux millions de personnes, abandonnées aux ténèbres la nuit et à la chaleur oppressante des journées d’été, avec nulle part où se tourner et pas le moindre espoir. Aucun.

  • Les larmes de Killmonger : pour une contre-lecture de Black Panther
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/les-larmes-de-killmonger-pour-une-contre-lecture-de-black-panth

    Il aurait été naïf d’attendre de Marvel un film révolutionnaire sur les questions de race. De Iron Man (2008) à Captain Marvel (2019), le studio a subordonné régulièrement ses personnages racisés aux super-héros blancs, quand il ne les a pas réduits pas à des stéréotypes insultants (cf. par exemple Ant-Man et sa suite). Il y […]

    #Cinéma #néo/post/colonialisme #racisme

  • Intelligence artificielle : des consommateurs sous surveillance
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/06/21/intelligence-artificielle-des-consommateurs-sous-surveillance_5479383_3234.h

    Paiement par reconnaissance faciale, essor des magasins sans caisse, publicités ultraciblées... Le développement de l’informatique « intelligente » ouvre la voie à de nombreuses innovations, parfois passionnantes, souvent effrayantes. Payer ses courses, simple comme un regard ? Le paiement par reconnaissance faciale qui se développe rapidement en Chine pourrait débarquer prochainement en France. Au Lab Carrefour-Google, sis dans le 13e arrondissement de Paris, on y travaille d’arrache-pied. Les (...)

    #Auchan #Carrefour #Google #Microsoft #Sodexo #WeChat #Amazon #algorithme #CCTV #smartphone #biométrie #facial #vidéo-surveillance #surveillance (...)

    ##consommation

  • Ces blagues politiques qui pouvaient vous coûter la vie sous Staline - Russia Beyond FR

    https://fr.rbth.com/histoire/83065-urss-blagues-staline

    Les fantômes d’Alexandre le Grand, de Jules César et de Napoléon regardent le défilé sur la place Rouge dans les années 1940.

    « Si j’avais eu des chars soviétiques, j’aurais été invincible ! », s’exclame Alexandre.

    « Si j’avais eu des avions soviétiques, j’aurais conquis le monde entier ! », déclare César.

    « Si j’avais eu la Pravda [le principal journal soviétique], le monde n’aurait jamais entendu parler de Waterloo ! », assure Napoléon.

    #soviétisme #blagues_soviétiques #staline

    • «Cher Leonid Ilitch»: Brejnev, superstar des blagues soviétiques - Russia Beyond FR
      https://fr.rbth.com/ps/2016/12/19/cher-leonid-ilitch-brejnev-superstar-des-blagues-sovietiques_661588

      Leonid Brejnev, dirigeant de facto de l’Union soviétique pendant 18 ans, est entré dans l’histoire comme un homme politique, mais également comme le personnage central de nombreuses blagues.

    • Dans le même genre #Humour #arabe glané dans la presse, et traduit par moi
      #Entre_Les_Oreilles, le 4 septembre 2013
      https://entrelesoreilles.blogspot.com/2013/09/elo156-humour-arabe.html

      #Egypte (sous Moubarak) :

      Quand Nasser est devenu président, il voulait une vice-président plus bête que lui-même, pour éviter un challenger, il a donc choisi Sadate. Quand Sadate est devenu président, il a choisi Moubarak pour la même raison. Moubarak n’a pas de vice-président, car il n’y a pas un Egyptien plus stupide que lui.

      Quand Moubarak a consolidé sa puissance, qu’il a commencé à gagner les élections avec plus de 90 pour cent des voix, et à purger ses rivaux dans l’armée, il envoya ses conseillers politiques à Washington, pour aider à la campagne pour la réélection de Bill Clinton en 1996, après que le président américain ait déclaré admirer la popularité de Moubarak. Lorsque les résultats sont arrivés, c’est Moubarak qui était élu président des Etats-Unis.

      Dieu convoque Azrael, l’archange de la mort, et lui dit : « Il est temps d’aller chercher Hosni Moubarak. »
      "Etes-vous sûr ?" Azrael demande timidement.
      Dieu insiste : « Oui, son heure est venue ; va et apporte moi son âme. »
      Alors Azrael descend du ciel et se dirige droit vers le palais présidentiel. Une fois là, il essaie d’entrer, mais il est capturé par la Sécurité d’Etat. Ils le jettent dans une cellule, le tabassent et le torturent. Après plusieurs mois, il est finalement libéré.
      De retour au ciel, Dieu le voit tout meurtri et brisé et demande : « Qu’est-il arrivé ? »
      "La Sûreté de l’Etat m’a battu et torturé," dit Azrael à Dieu. « Ils viennent juste de me renvoyer. »
      Dieu pâlit et d’une voix effrayée dit : « Tu leur as dit que c’est moi qui t’ai envoyé ? »

      Dans une autre scène de lit de mort, Azrael revient à Moubarak et lui dit : « Vous devez dire au revoir au peuple égyptien. » Moubarak demande : « Pourquoi, où vont-ils ? »

      Moubarak, sur son lit de mort, se lamente : « Que feront les Egyptiens sans moi ? » Son conseiller tente de le réconforter : « Monsieur le Président, ne vous inquiétez pas, les Egyptiens sont un peuple résilient qui pourraient survivre en mangeant des pierres ». Moubarak fait une pause pour réfléchir et dit à son conseiller : « Accorde à mon fils Alaa le monopole pour le commerce des pierres ».

      Hosni Moubarak, Barack Obama et Vladimir Poutine, lors d’une réunion, sont ensemble quand soudain, Dieu apparaît devant eux.
      « Je suis venu pour vous dire que la fin du monde sera dans deux jours », dit Dieu. « Prévenez votre peuple. »
      Ainsi, chaque dirigeant remonte à sa capitale et prépare une allocution télévisée.
      A Washington, M. Obama dit : « Mes chers compatriotes, j’ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle est que je peux vous confirmer que Dieu existe. La mauvaise nouvelle est qu’il m’a dit que la fin du monde était dans deux jours ».
      A Moscou, M. Poutine dit : « Gens de Russie, je regrette de devoir vous informer de deux mauvaises nouvelles. Premièrement, Dieu existe, ce qui signifie que tout ce que notre pays a cru pendant la plupart du siècle dernier était faux. Deuxièmement, le monde se termine dans deux jours ».
      Au Caire, Moubarak dit : « O Egyptiens, je viens à vous aujourd’hui avec deux bonnes nouvelles ! Tout d’abord, Dieu et moi venons de tenir un important sommet. Ensuite, il m’a dit que je serai votre président jusqu’à la fin des temps. »
      –---------------------------------------
      #Syrie (pendant la guerre civile) :

      Deux Syriens font la mendicité dans la rue Hamra, à Beyrouth. Après un moment, ils se rencontrent et comparent leurs revenus. L’un d’eux a gagné beaucoup, l’autre presque rien. L’homme qui n’a pas beaucoup gagné demande : « Qu’est-ce que tu leur dis ? Moi je dis toujours que je suis un pauvre syrien qui a dix enfants à nourrir... ». L’autre homme répond : « Moi, je leur dis que je suis un Syrien pauvre aussi, et que je n’ai pas assez d’argent pour mon voyage de retour. »

      Un Américain, un Français et un Syrien arrivent en enfer. Le diable les accueille, leur montre un téléphone et leur donne l’occasion de parler à leurs familles. Tout d’abord, l’américain parle pendant un certain temps à ses proches. Après avoir fini, le diable exige de lui mille dollars pour l’appel. L’américain se plaint - mais en vain. Il doit payer. Le Français pense être plus sage, et parle à sa famille pendant seulement une minute. Mais le diable exige de lui mille euros. Le Français est furieux - mais il doit payer. En fin de compte, c’est au tour du Syrien. Il parle pendant longtemps parce qu’il doit saluer tous les membres de sa grande famille. Après sa conversation, le diable ne lui fait payer qu’une livre syrienne. L’Américain et le Français sont scandalisés et demandent au diable : « Pourquoi ? ». Il répond : « C’était un appel local. »
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      #Liban (pendant l’occupation syrienne) :

      Question : Pourquoi Emile Lahoud (le président libanais 1998-2007) utilise seulement du papier hygiénique à deux épaisseurs ?
      Réponse : Parce qu’il doit envoyer une copie de chaque document à Damas.
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      #Moyen-Orient (en août 2013) :

      L’Iran soutient Assad. Les Etats du Golfe sont contre Assad.
      Assad est contre les Frères musulmans. Les Frères musulmans et Obama sont contre le général Sisi. Mais les pays du Golfe sont pro-Sisi ! Ce qui veut dire qu’ils sont contre les Frères musulmans.
      L’Iran est pro-Hamas. Mais le Hamas est derrière les Frères musulmans.
      Obama soutient les Frères musulmans, mais le Hamas est contre les Etats-Unis.
      Les Etats du Golfe sont pro-US. Mais la Turquie est avec les Etats du Golfe contre Assad, pourtant la Turquie est pro-Frères musulman contre le général Sisi. Et le général Sisi est soutenu par les pays du Golfe !
      Bienvenue au Moyen-Orient et passez une bonne journée.
      Mr. Al-Sabah, London EC4, UK, Financial Times...

      #blagues

    • Un médecin cubain part vivre aux États-Unis. Comme il ne peut pas exercer, il monte un business dans Manhattan et pose un écriteau à l’entrée de sa boutique :

      « Nous soignons n’importe quelle maladie pour 20$, c’est garanti. Dans le cas contraire, nous vous offrons 100 $."

      Trump, qui passe par là, lit l’écriteau et y voit une occasion facile de gagner 100$. Il entre et il dit au médecin :

      Trump : j’ai perdu le sens du goût.

      Le médecin cubain : infirmière, prenez la petite fiole dans la boîte 22 et administrez trois gouttes sur la langue de monsieur.

      Trump : Hey ! Mais c’est dégueulasse, c’est de la merde !

      Le médecin cubain : Félicitations, vous avez récupéré le goût. Vous me devez 20$.

      Trump s’en va, vexé, et revient une semaine plus tard, décidé à récupérer son argent.

      Trump : j’ai perdu la mémoire, je n’ai plus aucun souvenir.

      Le médecin cubain : infirmière, apportez-moi la petite fiole de la boîte 22.

      Trump : Hey man, come on ! C’est de la merde ça, tu me l’as déjà donnée la semaine dernière !.

      Le médecin cubain : Félicitations, vous avez récupéré la mémoire. Vous me devez 20$.

      Trump repart, humilié, et revient de nouveau une semaine plus tard, plus déterminé que jamais à récupérer son argent américain.

      Trump : Ma vue a terriblement baissé. Je vois tout flou, je ne distingue plus les détails et les lunettes ne me sont d’aucune aide.

      Le médecin cubain : Oh ! Vous m’en voyez sincèrement désolé, pour cela nous n’avons aucune médecine. Voici pour vous un billet de 100$.

      Trump : Hey ! Are you kidding me ? C’est seulement un billet de 10$. Tu as cru pouvoir me berner ?

      Le médecin cubain : Félicitations, vous avez récupéré la vue. Vous me devez 20$ !

      #Cuba #USA

  • Jean-Marie Hullot, informaticien visionnaire, technologiste exceptionnel | binaire
    http://binaire.blog.lemonde.fr/2019/06/20/jean-marie-hullot-informaticien-visionnaire-technologiste-excep

    Jean-Marie Hullot fut un très grand professionnel de l’informatique. Outre les apports scientifiques du début de sa carrière de chercheur IRIA détaillés plus loin, peu de personnes ont eu des impacts aussi forts et permanents sur l’informatique de Monsieur Tout-le-monde. On lui doit directement les interfaces et interactions graphiques et tactiles modernes, développés d’abord à L’IRIA, puis chez NeXT computers, dont la superbe machine est restée dans les mémoires et a servi en particulier à Tim Berners-Lee pour créer le World Wide Web, et enfin chez Apple à travers le Macintosh et son système MacOSX puis l’iPhone, véritables révolutions dans le domaine qui ont largement engendré le développement de l’informatique conviviale à grande échelle que nous connaissons maintenant, avec en particulier la révolution des smartphones.

    Ces interfaces particulièrement élégantes et intuitives ont marqué une nette rupture avec tout ce qui s’était fait avant, et qu’on a d’ailleurs largement oublié. Il faut bien comprendre qu’elles résultent de la conjonction d’un goût esthétique très sûr et de la création et de la maîtrise de nouvelles architectures de programmation subtiles et éminemment scientifiques, que Jean-Marie Hullot avait commencé à développer lorsqu’il était chercheur à l’IRIA. Un autre apport majeur a été celui des mécanismes de synchronisations d’appareils divers, ici Macs, iPhones et iPads, pour que les calendriers, listes de choses à faire ou autres soient automatiquement à jour dès qu’on les modifie sur un des appareils, sans besoin de la moindre transformation et quels que soient les réseaux utilisés. Cette transparence maintenant habituelle était difficile à réaliser et inconnue ailleurs. Il faut rappeler que le domaine concerné de l’IHM locale et synchronisée est profond et difficile, et les réussites de ce niveau y sont fort rares. Celle de Jean-Marie Hullot chez NeXT puis Apple, particulièrement brillante, a aussi demandé de très nombreuses interactions avec des designers et surtout directement avec Steve Jobs, dont l’exigence de qualité était légendaire.

    Mais, avant sa carrière industrielle, Jean-Marie Hullot a fait bien d’autres apports scientifiques de premier plan. Après l’École normale supérieure de Saint-Cloud, il s’est vite passionné pour la programmation, particulièrement en LISP. Cela s’est passé à l’IRCAM où se trouvait alors le seul ordinateur en France vraiment adapté à la recherche en informatique, le PDP-10 exigé par Pierre Boulez pour monter cet institut. S’y trouvaient en particulier Patrick Greussay, auteur de VLISP et fondateur de l’école française de LISP, et Jérôme Chailloux, auteur principal du système Le_Lisp qui a longtemps dominé la scène française de l’Intelligence Artificielle et auquel Hullot a beaucoup participé et apporté.

    Avec sa rencontre avec Gérard Huet, dont il suivait le cours de DEA à Orsay, il rejoint l’IRIA à Rocquencourt pour son travail doctoral. Il débuta sa recherche en réécriture de termes, problématique issue de la logique mathématique et de l’algèbre universelle, et par suite essentielle aux fondements mathématiques de l’informatique. Parti de l’algorithme de complétion décrit dans l’article séminal de Knuth et Bendix, il réalisa un système complet de complétion de théories algébriques, incluant les dernières avancées en traitement des opérateurs commutatifs et associatifs, permettant la transition avec le calcul des bases polynomiales de Gröbner. Le logiciel KB issu de son travail de thèse avait une algorithmique particulièrement soignée, permettant d’expérimenter avec des axiomatisations non triviales, comme par exemple la modélisation canonique des déplacements du robot de l’Université d’Edimbourg. La renommée de ce logiciel lui valut une invitation d’un an comme chercheur invité au Stanford Research Institute en 1980-1981. Là, en tandem avec Gérard Huet, il développa les fondements de la théorie de la réécriture algébrique, alors en balbutiement. Son article Canonical forms and unification, présenté à l’International Conference on Automated Deduction en 1980, présente un résultat fondamental sur la surréduction qui permit d’établir le théorème de complétude de la procédure de narrowing (Term Rewriting Systems, Cambridge University Press 2003, p. 297.)

    Sa thèse de Doctorat à l’Université Paris XI-Orsay Compilation de formes canoniques dans les théories équationnelles fut soutenue le 14 novembre 1980. Point d’orgue de son travail en algèbre effective, elle devint la bible des chercheurs en réécriture, désormais domaine essentiel de l’informatique fondamentale. Elle fut le premier document technique français composé avec le système de composition TeX, alors en développement par Don Knuth à Stanford, où Jean-Marie Hullot s’y était initié. Il était frappé par l’étonnante qualité graphique des documents traités par TeX, mais aussi des écrans bitmap alors développés au laboratoire PARC de Xerox.

    En 1981 il retrouve l’INRIA à Rocquencourt où démarrait le Projet National Sycomore dirigé par Jean Vuillemin, et que venait de rejoindre Jérôme Chailloux, concepteur du langage Le_Lisp. Il y découvrit le premier Macintosh, ordinateur commercial pionnier profitant des avancées de PARC (bitmap display, interface de fenêtres, ethernet) et du SRI (souris). Mais il a vite trouvé la façon dont ses interfaces étaient programmées assez infernale. Comme c’était l’époque de la naissance des langages objets, il a d’abord décidé de développer le sien au-dessus de Le_Lisp, nommé Ceyx, en privilégiant les aspects dynamiques non présents dans les autres langages de l’époque (il est ensuite passé à Objective C, langage du même type mais bien plus efficace.) Ce langage remarquable, dont l’implémentation était un bijou de simplicité et d’intelligence, a servi notamment à Gérard Berry pour écrire son premier compilateur Esterel.

    Ce travail a débouché sur la création du premier générateur d’interfaces mêlant conception graphique directe et programmation simple, SOS Interfaces. C’est en présentant ce système aux idées très originales dans un séminaire à l’université Stanford qu’il a rencontré Steve Jobs, alors chassé d’Apple, et qui a immédiatement souhaité l’embaucher pour créer sa nouvelle machine NeXT. Même si cette machine n’a pas été un succès commercial, elle reste connue comme probablement la plus élégante jamais fabriquée, et a eu le rôle de précurseur de tout ce qui s’est passé ensuite.

    Jean-Marie Hullot a ensuite pris le leadership des interfaces et interactions du nouveau Macintosh en tant que directeur technique du service des applications d’Apple. Ses créations et celles de son équipe marquent toujours l’informatique moderne. Il a ensuite quitté un moment Apple et la Californie pour s’installer à Paris. Là, Steve Jobs l’a rappelé pour régénérer l’esprit créatif d’Apple, mais il a refusé de revenir en Californie, et proposé plutôt de créer un téléphone, ou plutôt un smartphone comme on dit maintenant. Après quelques difficultés pour convaincre Steve Jobs qui n’y croyait pas trop, il a créé l’iPhone dans un laboratoire secret d’une vingtaine de personnes à Paris. La suite est connue, et assez différente de ce que disait Steve Ballmer lors de la première démonstration par Steve Jobs : « Cet objet n’a aucun avenir industriel » ! Avec plus d’un milliard d’exemplaires vendus, il s’agit probablement d’un des plus grands succès esthétiques et industriels de l’histoire.

    En outre, il mena plusieurs entreprises technologiques en France. La société RealNames qu’il a créé en 1996 avait pour objet de doter le réseau Internet alors en plein essor, mais anarchique au niveau du nommage, d’un espace de nommage standardisé. Plus tard, il chercha à créer une infrastructure ouverte pour le partage de photographies, en suivant le modèle de l’encyclopédie libre Wikipedia , et créa la société Photopedia à cet effet. Ces entreprises n’ont pas été pérennes, mais elles ont permis à de nombreux jeunes professionnels de se former aux technologies de pointe, et d’essaimer à leur tour de nouvelles entreprises technologiques.

    Mathématicien créatif, informaticien visionnaire, programmeur élégant, ingénieur rigoureux, technologiste hors-pair, esthète raffiné, Jean-Marie Hullot aura marqué son époque. Les résultats de son travail ont tout simplement changé le monde à tout jamais. La Fondation Iris, qu’il a créé avec sa compagne Françoise et dont l’objectif est de sauvegarder la fragile beauté du monde, continue de porter son message humaniste : http://fondationiris.org.

    Gérard Berry et Gérard Huet

    #Histoire_numérique #IHM #iPhone #Interface #Synchronisation

  • Le pergélisol au Canada fond 70 ans plus tôt que prévu
    https://hitek.fr/actualite/pergelisol-canada-fond-70-ans-plus-tot-que-prevu_19816

    Il y a deux jours, on apprenait que le Groenland avait perdu 2 milliards de tonnes de glace en une journée. Aujourd’hui, c’est le pergélisol du Canada qui contredit les estimations des scientifiques. 70 ans plus tôt qu’anticipé, il commence déjà à fondre.

    (...)

    Les chercheurs avaient anticipé cette fonte, mais leur modélisation l’anticipait aux alentours de 2090, soit dans 70 ans. Les dernières trouvailles du Permafrost Laboratory, à l’University of Alaska Fairbanks suggère fortement que le climat s’aggrave à une vitesse encore jamais vue.

  • L’ancien président égyptien Mohamed Morsi meurt après un malaise au tribunal
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/l-ancien-president-egyptien-mohamed-morsi-est-mort-lors-d-une-audience-au-t

    Mohamed Morsi a été enterré mardi à Medinat Nasr, un quartier de l’est du Caire, en toute discrétion et sous haute surveillance, après avoir passé près de six ans en prison. Les autorités ont refusé qu’il soit inhumé dans le caveau familial de sa province natale de Charkiya dans le delta du Nil. L’enterrement s’est déroulé dans la nuit, dans un quartier bouclé par des policiers qui ont contrôlé chaque véhicule passant à proximité.

    Aucun journaliste n’a pu accéder au cimetière, situé non loin de là où la répression féroce par les forces de l’ordre d’un sit-in des partisans de Mohamed Morsi avait fait environ 800 morts en août 2013. Seuls une dizaine de membres de la famille étaient présents, selon des journalistes de l’AFP. « La prière funèbre a été faite à l’hôpital de la prison » où il était détenu, a indiqué à l’AFP l’un de ses avocats, Abdelmoneim Abdel Maksoud.

    #Morsi #égypte

  • Reconnaissance faciale, une menace déjà présente
    https://www.liberation.fr/debats/2019/06/16/reconnaissance-faciale-une-menace-deja-presente_1734171

    Solution à rien, la reconnaissance faciale est un problème. Fin de la liberté individuelle et de la vie privée, surveillance permanente, discriminations en tous genres, erreurs d’identification, les maux seront légion. Pourra-t-on encore aller manifester en sachant que nous sommes tous scannés et identifiés ? Tribune. Certains se souviennent peut-être du film hollywoodien Minority Report, adaptation d’une nouvelle du romancier Philip K. Dick, dans lequel la reconnaissance faciale avait envahi la (...)

    #Apple #Carrefour #FaceID #ApplePay #Facebook #CCTV #iPhone #smartphone #biométrie #facial #vidéo-surveillance #surveillance #étudiants #consommation (...)

    ##Nestor

  • La surveillance, stade suprême du capitalisme ?
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/14/la-surveillance-stade-supreme-du-capitalisme_5476001_3232.html

    Bientôt un autre regard critique sur le concept de capitalisme de surveillance : parution à l’automne du livre de Christophe Masutti qui fait l’archéologie du concept et replonge dans l’évolution sur cinquante ans du traçage informatisé. Chez C&F éditions, évidemment ;-)

    Depuis vingt ans, un capitalisme mutant mené par les géants du Web s’immisce dans nos relations sociales et tente de modifier nos comportements, analyse l’universitaire américaine Shoshana Zuboff dans son dernier ouvrage. Mais son concept de « capitalisme de surveillance » ne fait pas l’unanimité.

    Shoshana Zuboff a été l’une des premières à analyser la manière dont l’informatique transformait le monde du travail. Cette pionnière dans l’étude détaillée des bouleversements du management s’est félicitée, au départ, de l’arrivée de « travailleurs du savoir ». Elle a perçu très tôt que l’extension d’Internet et la généralisation des ordinateurs personnels permettraient de fonder une « économie nouvelle » capable de répondre aux besoins des individus et de renforcer le pouvoir des consommateurs.

    Puis elle a été terriblement déçue. En janvier, Shoshana Zuboff a résumé ses craintes dans The Age of Capitalism Surveillance (Public Affairs, non traduit).

    La presse anglo-saxonne, du libéral Wall Street Journal au très à gauche The Nation, du Guardian à la New York Review of Books, mais aussi l’anticapitaliste Naomi Klein et le professeur de communication Joseph Turow, ont salué ce livre comme un essai majeur.
    « Chef-d’œuvre d’horreur »

    Le titre, « L’Age du capitalisme de surveillance », en annonce le concept : en vingt ans, « sans notre consentement significatif », un capitalisme mutant mené par les géants du Web – Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft (Gafam) – s’est immiscé dans nos relations sociales et introduit dans nos maisons – « de la bouteille de vodka intelligente au thermomètre rectal », résume Shoshana Zuboff.

    Un de ses concepts centraux est, assure l’universitaire dans son essai, la notion de « surplus de comportement » : les Gafam, mais aussi les opérateurs de téléphonie comme AT&T ou les sociétés de l’Internet des objets et de la « smart city », ne se contentent pas de collecter les données d’usage et de service : ils intègrent dans les pages en réseaux et dans les machines intelligentes des dispositifs d’espionnage invisible. Ils repèrent ainsi, grâce aux algorithmes, nos habitudes les plus intimes. Ils reconnaissent nos voix et nos visages, décryptent nos émotions et étudient leur diffusion grâce à l’« affective computing » afin de capter « la totalité de l’expérience humaine en tant que matière première gratuite ».

    Ces masses de données comportementales sont revendues comme des « produits de prévision » extrêmement lucratifs. « Vous n’êtes pas le produit, résume Shoshana Zuboff, vous êtes la carcasse abandonnée de l’éléphant traqué par des braconniers ! »
    « Un contrat faustien »

    La logique de cette traque mène à ce qu’elle appelle l’« instrumentarianism » (« l’instrumentalisation ») : la capacité de modeler les comportements en vue d’obtenir « des résultats rentables », voire d’« automatiser » les conduites.

    « Il est devenu difficile d’échapper à ce projet de marché dont les tentacules s’étendent des innocents joueurs de Pokémon Go dirigés vers les bars et les magasins qui paient pour les attirer à l’impitoyable exploitation des profils Facebook à des fins d’orientation de comportement individuel » – et ce « en cliquant oui à l’achat de nouvelles chaussures de sport proposé après votre jogging du dimanche matin », ou en ciblant « votre vote de fin de semaine », comme on l’a vu pendant l’affaire Cambridge Analytica, la société de conseil dont le slogan proclame « Data drives all we do » (« Les données déterminent tout ce que nous faisons »). « Ils veulent notre âme, conclut Shoshana Zuboff. Nous avons signé avec eux un contrat faustien. »

    Depuis sa sortie, « L’Age du capitalisme de surveillance » reçoit une volée de critiques. Dans The Nation, Katie Fitzpatrick, professeure de pédagogie à l’Université d’Auckland, estime que le « sombre constat » de Shoshana Zuboff est justifié mais qu’elle « échoue dans son analyse politique » car elle est aveuglée par la confiance qu’elle accorde aux capacités démocratiques du libéralisme. « Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle théorie politique alarmiste pour comprendre ce qui se passe », conclut-elle.

    Pour le spécialiste du numérique Evgeny Morozov, auteur du Mirage numérique (Les Prairies ordinaires, 2015), l’analyse de Shoshana Zuboff, qui est d’autant plus dérangeante qu’elle a travaillé pour « deux bastions du techno-optimisme », Fast Company et BusinessWeek, insiste trop sur la surveillance et pas assez sur le capitalisme : « En considérant le capitalisme de surveillance comme notre nouveau Léviathan invisible, elle rate la manière dont le pouvoir fonctionne depuis plusieurs siècles : le Léviathan invisible est avec nous depuis longtemps. »

    #Capitalisme_surveillance #Shoshana_Zuboff

  • En 2017, les navires de #croisière ont asphyxié les ports européens bien plus que les voitures)
    https://reporterre.net/En-2017-les-navires-de-croisiere-ont-asphyxie-les-ports-europeens-bien-p

    D’après une étude de l’ONG #Transport & Environment, publiée le 5 juin, les bateaux de croisière polluent plus que l’ensemble des automobiles européennes. En 2017, le leader mondial du domaine, Carnival Corporation, a émis près de dix fois plus d’oxyde de #soufre (#SOx) que l’ensemble des 260 millions de voitures du parc européen. Son concurrent, le numéro deux mondial Royal Carribean (qui détient notamment le Symphony of the Seas, le plus grand navire de croisière du monde), en a émis quatre fois plus.

    https://www.transportenvironment.org/news/cruise-ships-poisoning-city-air-sulphur-much-cars-%E2%80%93-ne

  • Les côtes européennes asphyxiées par les #navires de #croisière
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/05/les-cotes-europeennes-asphyxiees-par-les-navires-de-croisiere_5471497_3244.h

    Selon une étude inédite publiée mercredi 5 juin par l’ONG Transport & Environment, le leader mondial de la croisière de luxe, Carnival Corporation, a émis à lui seul en 2017 dix fois plus d’#oxyde_de_soufre (#SOx) autour des côtes européennes que l’ensemble des #260_millions_de_véhicules du parc européen. L’entreprise possède une flotte de 94 bateaux dont la moitié opère en #Europe. Contacté par Le Monde, l’avocat du groupe américain en France n’a pas souhaité faire de commentaire avant de prendre connaissance de l’étude.

    Le numéro deux mondial, Royal Carribean, propriétaire notamment du Symphony of the Seas, le plus gros paquebot du monde (362 mètres de long et plus de 8 000 passagers à bord) en a, lui, rejeté quatre fois plus.

  • Inquiries Into Reckless Loans to Taxi Drivers Ordered by State Attorney General and Mayor - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/05/20/nyregion/nyc-taxi-medallion-loans-attorney-general.html

    May 20, 2019 - The investigations come after The New York Times found that thousands of drivers were crushed under debt they could not repay.

    The New York attorney general’s office said Monday it had opened an inquiry into more than a decade of lending practices that left thousands of immigrant taxi drivers in crushing debt, while Mayor Bill de Blasio ordered a separate investigation into the brokers who helped arrange the loans.

    The efforts marked the government’s first steps toward addressing a crisis that has engulfed the city’s yellow cab industry. They came a day after The New York Times published a two-part investigation revealing that a handful of taxi industry leaders artificially inflated the price of a medallion — the coveted permit that allows a driver to own and operate a cab — and made hundreds of millions of dollars by issuing reckless loans to low-income buyers.

    The investigation also found that regulators at every level of government ignored warning signs, and the city fed the frenzy by selling medallions and promoting them in ads as being “better than the stock market.”

    The price of a medallion rose to more than $1 million before crashing in late 2014, which left borrowers with debt they had little hope of repaying. More than 950 medallion owners have filed for bankruptcy, and thousands more are struggling to stay afloat.

    The findings also drew a quick response from other elected officials. The chairman of the Assembly’s banking committee, Kenneth Zebrowski, a Democrat, said his committee would hold a hearing on the issue; the City Council speaker, Corey Johnson, said he was drafting legislation; and several other officials in New York and Albany called for the government to pressure lenders to soften loan terms.

    The biggest threat to the industry leaders appeared to be the inquiry by the attorney general, Letitia James, which will aim to determine if the lenders engaged in any illegal activity.

    “Our office is beginning an inquiry into the disturbing reports regarding the lending and business practices that may have created the taxi medallion crisis,” an office spokeswoman said in a statement. “These allegations are serious and must be thoroughly scrutinized.”

    Gov. Andrew M. Cuomo said through a spokesman that he supported the inquiry. “If any of these businesses or lenders did something wrong, they deserve to be held fully accountable,” the spokesman said in a statement.

    Lenders did not respond to requests for comment. Previously, they denied wrongdoing, saying regulators had approved all of their practices and some borrowers had made poor decisions and assumed too much debt. Lenders blamed the crisis on the city for allowing ride-hailing companies like Uber and Lyft to enter without regulation, which they said led medallion values to plummet.

    Mr. de Blasio said the city’s investigation will focus on the brokers who arranged the loans for drivers and sometimes lent money themselves.

    “The 45-day review will identify and penalize brokers who have taken advantage of buyers and misled city authorities,” the mayor said in a statement. “The review will set down strict new rules that prevent broker practices that hurt hard-working drivers.”

    Four of the city’s biggest taxi brokers did not respond to requests for comment.

    Bhairavi Desai, founder of the Taxi Workers Alliance, which represents drivers and independent owners, said the city should not get to investigate the business practices because it was complicit in many of them.

    The government has already closed or merged all of the nonprofit credit unions that were involved in the industry, saying they participated in “unsafe and unsound banking practices.” At least one credit union leader, Alan Kaufman, the former chief executive of Melrose Credit Union, a major medallion lender, is facing civil charges.

    The other lenders in the industry include Medallion Financial, a specialty finance company; some major banks, including Capital One and Signature Bank; and several loosely regulated taxi fleet owners and brokers who entered the lending business.

    At City Hall, officials said Monday they were focused on how to help the roughly 4,000 drivers who bought medallions during the bubble, as well as thousands of longtime owners who were encouraged to refinance their loans to take out more money during that period.

    One city councilman, Mark Levine, said he was drafting a bill that would allow the city to buy medallion loans from lenders and then forgive much of the debt owed by the borrowers. He said lenders likely would agree because they are eager to exit the business. But he added that his bill would force lenders to sell at discounted prices.

    “The city made hundreds of millions by pumping up sales of wildly overpriced medallions — as late as 2014 when it was clear that these assets were poised to decline,” said Mr. Levine, a Democrat. “We have an obligation now to find some way to offer relief to the driver-owners whose lives have been ruined.”

    Scott M. Stringer, the city comptroller, proposed a similar solution in a letter to the mayor. He said the city should convene the lenders and pressure them to partially forgive loans.

    “These lenders too often dealt in bad faith with a group of hard-working, unsuspecting workers who deserved much better and have yet to receive any measure of justice,” wrote Mr. Stringer, who added that the state should close a loophole that allowed the lenders to classify their loans as business deals, which have looser regulations.

    Last November, amid a spate of suicides by taxi drivers, including three medallion owners with overwhelming debt, the Council created a task force to study the taxi industry.

    On Monday, a spokesman for the speaker, Mr. Johnson, said that members of the task force would be appointed very soon. He also criticized the Taxi and Limousine Commission, the city agency that sold the medallions.

    “We will explore every tool we have to ensure that moving forward, the T.L.C. protects medallion owners and drivers from predatory actors including lenders, medallion brokers, and fleet managers,” Mr. Johnson said in a statement.

    Another councilman, Ritchie Torres, who heads the Council’s oversight committee, disclosed Monday for the first time that he had been trying to launch his own probe since last year, but had been stymied by the taxi commission. “The T.L.C. hasn’t just been asleep at the wheel, they have been actively stonewalling,” he said.

    A T.L.C. spokesman declined to comment.

    In Albany, several lawmakers also said they were researching potential bills.

    One of them, Assemblywoman Yuh-Line Niou of Manhattan, a member of the committee on banks, said she hoped to pass legislation before the end of the year. She said the state agencies involved in the crisis, including the Department of Financial Services, should be examined.

    “My world has been shaken right now, to be honest,” Ms. Niou said.

    Brian M. Rosenthal is an investigative reporter on the Metro Desk. Previously, he covered state government for the Houston Chronicle and for The Seattle Times. @brianmrosenthal

    #USA #New_York #Taxi #Betrug #Ausbeutung

  • Liquid used in e-cigarettes damages cells crucial for a healthy heart - EHN
    https://www.ehn.org/vaping-hurts-your-heart-2638041485.html

    The flavors used in e-cigarettes—especially menthol and cinnamon—damage blood vessel cells and such impacts increase heart disease risk, according to a new study.

    The study, published today in the Journal of the American College of Cardiology, is the latest to link e-cigarettes, or vaping — which has been touted as a safer alternative to smoking cigarettes—to heart problems. It is the first study to test how e-liquids affect the endothelial cells that line the interior of blood vessels. These cells are crucial in delivering the blood supply to the bodies’ tissues and sending cells to promote healthy blood vessels, tissue growth and repair.

    E-cigarettes are small devices that heat up liquids (usually propylene glycol or glycerol) to deliver as aerosol (vape) mixture of nicotine and flavors.

    The study comes as e-cigarette use continues to rise. Roughly 1 in 20 U.S. adults now use e-cigarettes but the real growth is happening among youth: use among U.S. high school students went from 11.7 percent in 2017 to 20.8 percent in 2018, according to the U.S. Food and Drug Administration. In addition, about 4.9 percent of middle school students use e-cigarettes, the FDA found.

    The study was limited in that the e-liquids weren’t heated, which could alter how the exposed cells react. The research, however, is just the latest linking e-cigarettes to heart impacts.

    In March, researchers presented a study of nearly 100,000 Americans that found e-cigarette users are more likely to suffer heart attacks and strokes compared to non-users.

    Another large national study in January of 400,000 Americans reported e-cigarette users have a 70 percent higher risk of stroke and a 60 percent higher risk of heart attack, when compared to non-users.

    With use rising, health groups continue to push for more strict regulation. A judge this month ordered the FDA to review all U.S. e-cigarette products.

    The ruling was a response to a federal lawsuit filed by health groups, including the American Academy of Pediatrics and the Campaign for Tobacco-Free Kids, that alleged the FDA hasn’t adequately regulated e-cigarettes and is leaving a generation of U.S kids on the path to nicotine addiction.

    #Tabac #E_cigarettes #Vaping #Santé_publique

  • Opinion | America’s Cities Are Unlivable. Blame Wealthy Liberals. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/05/22/opinion/california-housing-nimby.html

    To live in California at this time is to experience every day the cryptic phrase that George W. Bush once used to describe the invasion of Iraq: “Catastrophic success.” The economy here is booming, but no one feels especially good about it. When the cost of living is taken into account, billionaire-brimming California ranks as the most poverty-stricken state, with a fifth of the population struggling to get by. Since 2010, migration out of California has surged.

    The basic problem is the steady collapse of livability. Across my home state, traffic and transportation is a developing-world nightmare. Child care and education seem impossible for all but the wealthiest. The problems of affordable housing and homelessness have surpassed all superlatives — what was a crisis is now an emergency that feels like a dystopian showcase of American inequality.

    #états-unis #Californie #succès_catastrophique #pauvreté #inégalité #dystopie

  • Nicolás Maduro annonce le regroupement des différentes sociétés publiques (téléphonie, FAI, mobile, poste)en une seule entité nationale. Son président est colonel de la Garde nationale bolivarienne, ancien aide de camp de Maduro, ancien directeur général de Conatel (organisme régulateur des télécommunications) et actuellement ministre du Cabinet de la Présidence (nom complet : Ministerio del Poder Popular del Despacho de la Presidencia y Seguimiento de la Gestión de Gobierno)

    Pour développer donc le secteur des télécommunications dans le contexte de guerre économique ; sur le modèle de Corpoelec, résultant de la fusion en 2007 de 10 entreprises de production d’électricité, dont le président actuel est un général de l’armée vénézuélienne, également ministre de l’Énergie, et dont on sait aujourd’hui les résultats.

    Maduro anunció la creación de la Corporación Nacional de Telecomunicaciones
    http://www.el-nacional.com/noticias/politica/maduro-anuncio-creacion-corporacion-nacional-telecomunicaciones_283281


    La compañía agrupará a Cantv, Movilnet, Telecom, la Red de Trasmisiones de Venezuela, Comunicaciones Gran Caribe e Ipostel

    Este miércoles 23 de mayo, Nicolás Manduro anunció la creación de la Corporación Nacional de Telecomunicaciones de Venezuela, durante la I Feria de Innovación, Ciencia y Tecnología de la Fuerza Armada Nacional Bolivariana.

    La organización será dirigida por Jorge Márquez Monsalve, quien será el encargado de impulsar las telecomunicaciones en el país, «afectadas por la guerra económica», dijo Maduro en su alocución. 

    La Corporación Nacional de Telecomunicaciones de Venezuela agrupará empresas como Cantv, Movilnet, Telecom, Red de Trasmisiones de Venezuela, Comunicaciones Gran Caribe e Ipostel.

    El oficialista enfatizó el inicio de las negociaciones entre Venezuela y empresas chinas como Huawei y ZTE, para implementar tecnología 4G en el país.

  • Israël : un pic de chaleur provoque des centaines d’incendies - moyen orient -
    Publié le 23-05-2019 - RFI - Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20190523-israel-pic-chaleur-provoque-centaines-incendies-evacuations

    Une vague de chaleur touche en ce moment le Proche-Orient. Des températures dépassant les 40° ont été mesurées sur le littoral méditerranéen, entre la bande de Gaza et le nord d’Israël. Et les pompiers israéliens font face à des centaines d’incendies. Le Premier ministre, Benyamin Netanyahu, a demandé une aide aérienne internationale pour aider à combattre ces feux.

    Tout au long de la journée, ce sont des centaines d’incendies qui se sont déclarés sur le territoire israélien et en Cisjordanie. La plupart de ces feux ont été contenus, mais dans le centre d’Israël, deux foyers ont pris de l’ampleur.

    Le chef des pompiers de la région a, dans l’après-midi, mobilisé l’ensemble de ses effectifs. Mais face à la progression des flammes, le Premier ministre a jugé nécessaire de faire appel à une aide internationale. Il a demandé à ses services de solliciter « immédiatement » un soutien aérien de pays voisins.
    (...)
    Selon les pompiers israéliens, le pic de chaleur combiné à une tradition juive serait à l’origine de la majorité de ces incendies. Israël célébrait ce jeudi Lag BaOmer, une fête au cours de laquelle des feux de joie sont allumés. Certains auraient été mal éteints.

    • Largement plus de 40¨en Egypte

      https://www.tunisienumerique.com/egypte-deces-et-incendies-en-raison-dune-vague-de-chaleur-sans-pre
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      L’Égypte vit depuis mercredi une vague de chaleur sans précédent qui a provoqué des incendies dans plusieurs installations et moyens de transport, faisant trois morts jeudi.

      Un incendie a éclaté dans un bus au Caire, près du stade de “Défense aérienne” et le véhicule a été évacué de tous les passagers avant d’être réduit en cendres, a rapporté le quotidien Akhbar al-Youm.

    • The Carmel wildfire is burning all illusions in Israel
      Max Blumenthal, The Electronic Intifada, 6 December 2010
      https://electronicintifada.net/content/carmel-wildfire-burning-all-illusions-israel/9130

      After Weitz’s wishes were fulfilled, the JNF planted hundreds of thousands of trees over freshly destroyed Palestinian villages like al-Tira, helping to establish the Carmel National Park. An area on the south slope of Mount Carmel so closely resembled the landscape of the Swiss Alps that it was nicknamed “Little Switzerland.” Of course, the nonindigenous trees of the JNF were poorly suited to the environment in Palestine. Most of the saplings the JNF plants at a site near Jerusalem simply do not survive, and require frequent replanting. Elsewhere, needles from the pine trees have killed native plant species and wreaked havoc on the ecosystem. And as we have seen with the Carmel wildfire, the JNF’s trees go up like tinder in the dry heat.

  • Le piège de la sous-traitance des services publics
    https://www.lemonde.fr/emploi/article/2019/05/22/le-piege-de-la-sous-traitance-des-services-publics_5465313_1698637.html

    Pour justifier la privatisation, on suppose que l’Etat sait parfaitement définir ses objectifs et la qualité du service acheté. Mais à la lumière des déboires de Carillion et d’Interserve, au Royaume-Uni, cette fable ne tient plus, explique le titulaire de la chaire Théorie et méthodes de la conception innovante, Armand Hatchuel.

    Avis d’expert « Entreprises ». En janvier 2018, la faillite de l’anglais Carillion – 45 000 personnes et grand fournisseur de services publics – fut un véritable séisme. Or, en mars, le groupe Interserve s’est effondré à son tour. Cet autre sous-traitant du public de 68 000 personnes a dû être repris in extremis par ses banquiers, et ses actionnaires ont tout perdu. Pour le gouvernement anglais, chantre de l’externalisation du service public, le coup est sévère et il a annoncé en urgence une rationalisation des décisions de privatisation.

    Reste que les deux faillites mettent à bas l’illusion du « bon choix économique » et imposent de repenser le statut des entreprises sous-traitantes du service public et les contrats associés. Car, pour justifier la privatisation, on suppose que l’Etat sait parfaitement définir ses objectifs et la qualité du service acheté. Il suffit alors de mettre en concurrence les fournisseurs pour obtenir un service fiable et au meilleur coût.

    Mais à la lumière des déboires de Carillion et d’Interserve, cette fable ne tient plus. En effet, les services publics (services aux écoles, aux municipalités, aux armées…) sont complexes. Ils doivent souvent être personnalisés et répondre à des demandes imprévues. Dès lors, les coûts sont difficiles à prévoir et les cahiers des charges les plus serrés comportent des ambiguïtés et des zones d’incertitude. Cette part d’inconnu pèsera aussi sur une gestion publique du service. Mais quand l’Etat passe contrat avec un opérateur privé et soumis au diktat du rendement actionnarial, cela peut conduire aux spirales destructrices du modèle anglais.

    #paywall

  • We froze the salaries of 20 executives – and it improved the lives of 500 employees | Inequality | The Guardian
    https://amp.theguardian.com/commentisfree/2019/may/15/executive-pay-salaries-carecentrix-senior-team-employees

    Five years ago, as a newly minted CEO of healthcare services company called CareCentrix, I had a complicated challenge.
    Disney heir on CEO’s $66m pay: ’No one on the freaking planet is worth that’

    Our margins had declined and our revenue growth had stalled. My board of directors and my investors demanded improved performance: lower costs that would lead to more growth and more profit. At the same time, I was becoming increasingly worried about our team and our turnover numbers. We are a people business and in some divisions we were losing 30 to 40% of our teammates within a year.

    My HR staff suggested that we re-think our recruiting and training – which made sense – but I thought that we could do more. I thought we needed to reconsider how we supported and paid our team.

    For our entry level jobs – where turnover was the highest – we paid the federal minimum wage of $7.25 an hour (or less than $16,000 per year).

    Assuming nothing went wrong, and assuming that our employees were living with another wage earner or working another part-time job, $7.25 hourly wage might be sufficient.

    The reality is that for many of us, things do go wrong, and I had emails from my new teammates to prove it.

    One was from a customer service representative – a young mother with a family, who had lost her apartment in a fire and did not have enough money for diapers. Another email soon followed – this employee had missed a few bills and was living out of her car with her child.

    This drove me crazy: how did we get to the point where one of our employees had to apologetically ask for financial support so she and her family could put a roof over their heads?
    A young mother did not have enough money for diapers. Another employee was living in her car with her child

    While some of our elected officials congratulated us for creating jobs, I felt that we were failing some of our employees, and the communities we were based in. The more our executive team parsed through the requests for assistance, the more we all became uncomfortable with the mismatch between what we asked of our employees and what we provided to them in turn.

    Almost no one enters the infuriatingly complicated healthcare system by choice. It might be from an accident or a chronic illness, but nearly every person who needs healthcare starts from a position of vulnerability and some fear.

    So, when we hire new employees, we ask that they inject their heart in every interaction – beyond just completing a task – because although it is what every patients deserves it’s not always what they receive from the system. How could we demand that our employees focus on the unmet needs of our patients, while their employer was not looking out for their basic needs ?

    I took my concerns to my team. After many tough conversations, it became clear that we could not simply raise wages and hit our budget.

    I came back with a challenge: what if we froze the wages of the senior team and invested the annual inflation adjustment allotted for us into raising the wages of our entry-level employees ?

    I challenged the chief financial officer to see how deeply we would have to freeze wages in order to reach our goal of a base rate of $15 per hour.

    The answer was that we did not have to go very deep. Over the last few decades executive salaries have skyrocketed. That translates into accelerated wage growth in the highest tiers of executives throughout American business, and it affects every company.

    What that meant for our company was that if we just froze the wages of our most senior team – less than 20 executives – we could radically increase the wages and improve the lives of nearly 500 of our teammates.

    The conversation with our executives was straightforward. We were in the midst of a turnaround. We were demanding much from every corner of the company. Small financial sacrifices from those at the top could be life changing for those at the bottom of our wage scale. We needed to do it to build a real sense of Team CareCentrix. They agreed. With joy, we announced in January 2015 that our minimum base pay for employees would go up to $34,000, or the equivalent of $15 per hour.

    Raising wages in the midst of a business turnaround was not easy. We needed our executive team to buy into a vision of business success where every employee had a fair shot at success. It worked.

    Our business has tripled over the past five years. Our minimum wage is now approaching $16.50 per hour and last year we broadened profit sharing to all levels of the company.

    I share my story at CareCentrix so that politicians and the public remember the role and responsibility of the business community in contributing to the success of the American Dream, and so that business leaders understand that an investment in the workforce is one of the best financial decisions to make.

    Every business has its unique challenge, but the example of CareCentrix suggests that there is plenty wealth to go around – at the very least, to make sure that the employees we ask so much of can live a healthy and fulfilling life with the wages we pay.

    In addition to serving as CEO of CareCentrix, John Driscoll is a member of the Patriotic Millionaires, a group of high-net worth business leaders and investors who are united in their concern about the destabilizing concentration of wealth and power in America

  • #Les #filles d’Apocalypse - 25/04
    http://www.radiopanik.org/emissions/jardin-publik/les-filles-dapocalypse-25-04

    Ce jeudi 25 avril entre 18:00 et 19:00, j’aurai le plaisir d’accueillir Les Filles d’Apocalypse !

    Avec Saar, Rose, JB et Daniel, on abordera toutes les facettes de la fusion de leurs groupes tout en découvrant leurs univers sonores.

    " Les Filles d’Apocalypse réunit deux groupe musicaux, associés pour créer une performance musicale sur le thème de l’Apocalypse. Les deux groupes sont l’Apocalypso Trio, un ensemble féminin, moteur du groupe de musique anversois Capsule et de la maison de disques Rotakt Records, et Les Filles de Hirohito, band multidisciplinaire masculin de Bruxelles et Liège.

    Les deux groupes se rencontrent lors du Tenace On Tour, un projet de l’asbl Rotakt et Convoi Exceptionnel. Une péniche appelée « Le Tenace » traverse la Belgique entre 2014 et 2016 à la (...)

    #d'Apocalypse #filles,Les,d’Apocalypse
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/jardin-publik/les-filles-dapocalypse-25-04_06722__1.mp3

  • Aéroport de Toulouse : le chinois Casil en négociations exclusives avec Eiffage
    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/aeroport-de-toulouse-le-chinois-casil-en-negociations-exclusives-avec-eiff


    Crédits : Reuters

    Selon nos informations, le Chinois Casil, actionnaire à 49,99% de l’aéroport de Toulouse, est entré en négociations exclusives avec Eiffage pour la cession de sa participation sous condition suspensive du Conseil d’Etat.

    Ca bouge à Toulouse. Selon nos informations, le Chinois Casil, actionnaire à 49,99% de l’aéroport de Toulouse, est entré en négociations exclusives avec Eiffage pour la cession de ses parts sous la condition suspensive du conseil d’Etat qui doit se prononcer sur la décision de la cour administrative d’appel qui avait annulé mi-avril les décisions portant sur la sélection des candidats pour l’achat des parts de l’Etat en 2014. L’Etat avait en effet contesté ce verdict.

    Si le Conseil d’Etat suit la décision de la cour d’appel, la privatisation sera remise en cause. En revanche, s’il l’annule, Casil pourra donc vendre ses parts à Eiffage, qui cherche à percer dans le secteur aéroportuaire. Le prix convenu entre les deux parties nous était inconnu à l’heure où nous mettions sous presse.

    Eiffage a donc été préféré à Ardian (en partenariat avec des banques locales) qui était lui aussi en finale comme La Tribune l’avait indiqué fin avril. En fin de journée, Casil a confirmé l’information.

  • Ah, des nouvelles de la sympathique nouvelle-économie de #montpellier : L’échec de Care Labs rejaillit sur la French Tech de Montpellier
    http://www.touleco.fr/L-echec-de-Care-Labs-rejaillit-sur-la-French-Tech-de-Montpellier,26654

    C’est par voie de communiqué de presse que le repreneur de Care Labs, la société créée en 2014 par Vincent Daffourd, avait annoncé sa liquidation. « Pas de chiffre d’affaires, pertes cumulées de 4,7 millions d’euros, une absence de modèle économique viable et de perspectives », précisait alors le communiqué rédigé par Alain Foret, spécialiste des flux financiers qui avait repris Care Labs en mars 2018. Fortement médiatisée et soutenue par l’écosystème French Tech de Montpellier, la disparition de Care Labs a surpris.

    De fait, la société était parvenue à lever 2 millions d’euros en mars 2015 et 5 millions en mars 2017 pour mettre au point le Chèque Santé, titre de prestation de santé destiné à financer les prestations non remboursées par la sécurité sociale. De nombreux effets d’annonces dans la presse semblent avoir ainsi trompé la confiance des investisseurs IXO Private Equity, Sofilaro, Sofimac ou encore Irdri Soridec Gestion.

    Vincent Daffourd n’avait alloué à l’investissement que 63.300 euros en 2015, 148.000 euros en 2016, et 37.300 euros en 2017. Des sommes dérisoires face aux sommes décrochées auprès des actionnaires.

    C’est trop mignon, la startup nation : des gros fonds d’investissements qui prétendent avoir été « trompés » parce qu’ils lisent la presse régionale plutôt que les comptes des entreprises…

    • Oui, toi aussi tu as remarqué la conclusion :

      Les starts-up de Montpellier espèrent désormais que les effets de la chute de Care Labs ne seront bientôt plus qu’un mauvais souvenir et souhaitent rappeler que la French Tech est constituée d’entreprises d’avenir à la pointe de l’innovation.

      Sinon, je vois que le site Touléco (« L’actualité économique de Toulouse et de la région Occitanie Pyrénées Méditerranée ») est sous SPIP.

    • Je découvre cet article... avec ce passage... Là aussi, une « startup », qui a du mal à dépenser l’argent qu’on lui a donné gracieusement.

      Une alternative au broyage des poussins fait ses premiers pas en France - Libération
      https://www.liberation.fr/france/2019/05/05/une-alternative-au-broyage-des-poussins-fait-ses-premiers-pas-en-france_1

      En mars 2016, l’entreprise française Tronico figurait parmi les lauréats du « programme d’investissements d’avenir » pour son projet de sexage dans l’œuf, empochant au passage une enveloppe de 4,3 millions d’euros de l’Etat. Tronico prévoyait alors le développement d’un prototype pour 2017 ; force est de constater que ce projet n’a pas encore abouti. « Ça avance, nous sommes optimistes, assure Patrick Collet, directeur général de Tronico. Notre prototype pourrait être prêt fin 2019 et si nous parvenons à passer cette étape, nous serons opérationnels une année plus tard. »