company:cdi

  • Les secteurs du spectacle connaissent une nette progression des #CDI WK-CE, portail d’informations et de solutions pour les comités d’entreprise
    http://www.wk-ce.fr/actualites/detail/88728/les-secteurs-du-spectacle-connaissent-une-nette-progression-des-cdi.html

    Un état des lieux de l’emploi dans le spectacle, rendu public le 15 octobre, lors de la conférence pour l’emploi dans le spectacle, met en lumière à la fois le dynamisme économique de ce secteur et la progression du nombre d’#entreprises et de #salariés qui le composent. 

    Autre constat : le nombre d’intermittents du spectacle progresse de manière importante mais moins soutenue que le nombre de salariés en CDI.

    L’emploi dans les secteurs du spectacle n’a cessé de progresser ces dernières années et cela malgré la crise économique. C’est ce que révèle un état des lieux de l’emploi dans les métiers du spectacle élaboré par #Jean-Paul_Guillot, président de la sous-commission d’observation de l’emploi dans le domaine du spectacle vivant et enregistré du Conseil national des professions du spectacle (CNPS).

    Ce diagnostic avait été commandé par le gouvernement en vue de faciliter les travaux de la conférence pour l’emploi dans le spectacle des 15 et 16 octobre. Ce secteur croît 1,5 fois plus vite que l’économie nationale et il représentait une production totale de 40,5 milliards d’€ en 2013, souligne le rapport.

    Une nette progression du nombre d’employeurs...

    Le nombre d’entreprises de spectacle a augmenté de 60 % depuis 2 000, atteignant près de 30 000 entreprises en 2013 (29 367 selon Audiens). Le spectacle vivant concentre à lui seul 70 % de ces entreprises.

    Parallèlement à la hausse du nombre d’entreprises, la masse salariale a progressé de 62 % entre 2000 et 2013 et représente 3,4 milliards d’€ (dans les neuf branches du spectacle). Cette hausse a été, en grande partie, portée par le spectacle enregistré où elle atteint 76 % (+ 39 % dans le spectacle vivant). 8 % des entreprises concentrent 71 % de la masse salariale et 54 % des entreprises n’ont pas de salariés permanents.

    ... et du nombre de salariés

    Parmi les 380 000 salariés du spectacle, 90 % sont employés par des entreprises des neuf branches du spectacle. 127 000, soit plus d’un tiers, sont des salariés intermittents (CDD d’usage avec indemnisation du chômage au titre des annexes viii et x ou avec une activité significative sur l’année). Leur nombre a augmenté de 20 % entre 2000 à 2013 (+ 24 000 personnes). Dans le même temps, le nombre de salariés en CDI a progressé de 39 % et ces derniers représentent 46 % de la masse salariale.

    En 2013, on compte ainsi près de 16 000 CDI de plus qu’en 2000. Notons aussi que le nombre de personnes déclarant une activité non salariée dans le secteur du spectacle a beaucoup augmenté. De 2008 à 2011, il est en effet passé de 10 000 à 17 000, dont 7 000 #autoentrepreneurs.

    La mutation du travail intermittent

    Alors qu’en 1986, la durée moyenne d’un contrat était de plus de 20 jours, elle est descendue à moins de 5 jours en 2007. Inversement, le nombre de contrats exécutés par an a fortement augmenté. En 2014, chaque intermittent a effectué en moyenne 16,4 contrats, soit quatre fois plus qu’en 1987.

    En moyenne, les salariés #intermittents travaillent 379 heures en 2014. Le volume d’heures travaillées s’élève à 97,1 millions. Globalement, il augmente de 0,7 % en un an. 28 % des intermittents travaillent moins de 24 heures sur l’année, tandis que 2,1 % des salariés travaillent plus de 1 440 heures. Ceux que l’état des lieux identifie comme les « salariés professionnels » de ces secteurs ont travaillé entre 720 [seuil très spécieux, nettement supérieur aux 507h d’emploi requises pour ouvrir droit, dans certaines conditions, à une #allocation_chômage, ndc] et 1 439 heures. Ils ne représentent que 18,6 % des salariés mais perçoivent 49,2 % de la masse salariale.

    www.wk-ce.fr/actualites/upload/spectacle-diagnostic-situation-entreprises-emploi-15octobre2015.pdf

    #annualisation du_temps_de_travail #travail #emploi_premanent

  • What a wonderful world, christophe d’hallivillée
    http://christophe-dhallivillee.blogspot.fr/2015/09/what-wonderful-world.html

    A force de suer j’avais perdu cinq kilos. Je devais impérativement me mettre à l’abri... 

    Bibi et Simon me regardaient d’un air super étrange... Ils suintaient la hargne... C’était nouveau.

    Les laïus partaient dans tous les sens...

    Devant la porte de la cuisine, le PS, par la voix d’un énarque promotion Adolphe Thiers 1996, appelait à repousser le fascisme. 
    – Bah, les résultats électoraux sont clairement pourris. On a pas été assez loin dans les réformes. Ces cinq dernières années on a pété le CDI et privatisé tout ce qu’on pouvait. Malheureusement ça n’a pas suffi. De quel moyen dispose t-on pour mobiliser les corniauds d’électeurs de gauche ? De l’antifascisme... D’accord, la ficelle est un peu grosse mais...

    J’écoutais pas. J’étais vert de trouille... Je sentais que Bibi avait compris que je m’appelais pas Couillu... OK, mais c’était lui qui m’avait nommé ainsi... Moi j’étais responsable de rien... J’avais seulement laissé dire...

    Simon se grattait le menton.
    – Si t’es pas Couillu, alors c’est quoi ton vrai nom ?

    Bibi avait déchiré un coussin et commencé à en extraire des morceaux de mousse. Il exultait :
    #Cambadélis l’a dans le cul. Hier, avec sa clique ils ont organisé une manif. Y’avait trois-mille élus, femmes et moutards compris... Ils ont défilé entre République et #Pôle_emploi. Des sénateurs raqués 15.000 euros net par mois tenaient une banderole. Dessus tu pouvais lire : « Un élu #PS en moins c’est un peu de #fascisme en plus. Votez pour la #République ! » Ah les cons, ils s’imaginent que les chômeurs longue durée vont pleurer sur leur sort... T’imagines ? Complètement déconnectés, les blaireaux...

    – Ils se sont débandés avant d’avoir atteint Pôle emploi. Des badauds sur les trottoirs les ont caillassé en gueulant « Mon ennemi c’est la finance », avait rapporté, très docte, un certain Luc, étudiant en management, boursier niveau 5.

    – Je suis Charlie De Gaulle, s’était écriée une nana en tailleur rose. Parfaitement, vive le Général ! Lançons un appel du 18 juin à libérer la France des théories du genre !

    – Cinq sur cinq, repoussons l’invasion des perversions élaborées dans les facs US par des délinquants sexuels...

    – Où es Tino Bossi ? A quelle heure il se pointe ? 

    De plus en plus de types et de nanas suffoquaient, ils ôtaient leurs gilets et leurs chemises. Qui allait raquer la note de chauffage ? C’était moi, bien sûr. Le thermostat se trouvait dans la cuisine. Je devais le baisser. Sinon cet hiver impossible de payer la note, les mecs d’EDF nous couperaient le jus. Mireille logeant dans un appartement sans chauffage ? Rien que d’y penser j’en avais froid dans le dos. Pourquoi pas aussi imaginer Mireille sans son abonnement à 2000 euros à la salle de muscu ? 

    J’avais perdu les pédales. Je m’étais mis à paniquer. A beugler : 
    – Faut couper le thermostat. Faut arrêter ce gâchis... Sinon Mireille va me plaquer !

    – On a trop chaud ! On a trop chaud ! criait la foule, conciliante.

    Nathan Gobineau était intervenu :
    – Le pays crève à force de détestation de la #valeur travail. Plus on déteste la valeur travail plus on touche d’#allocations. Est-ce logique ? Est-ce français ? Je réponds clairement : non.

    – Gobineau ! Gobineau ! Macron ! Macron !

    – Nous avons refusé d’emprunter la voie sans issue de l’extrémisme... Voilà le secret de notre victoire... 

    Les invités applaudissaient à tout rompre. Porté par la ferveur des masses Nathan avait montré les crocs.
    – Bibi et Simon le Toulonnais sont de braves militants, cependant, chers amis, vous l’avez vous-mêmes constaté, ce sont des has been... Ils vivent dans un passé révolu à jamais... Laval, Aussaresses, Ordre nouveau, Faurisson... Leur logiciel est ridicule. 

    – Ouais, complètement à coté de la plaque, les gustaves !

    Ça y était, Nathan s’apprêtait à déclencher la curée...

    – Désormais ils doivent se taire. Leur façon brutale d’exprimer des idées - dont certaines peuvent au demeurant être sympathiques - nuit gravement à la communication du Front. Je vais donc être très clair : stop aux jeux de mots à deux balles... Stop aux métonymies de merde pour faire le buzz !

    – Étourdissons au merlin les provocateurs, s’était enthousiasmé un certain Gégé, boucher-charcutier au Puy-en-Velais, qui par ailleurs agitait un hachoir dans une main et un godemiché dans l’autre.

    – Au boulot, la racaille ! Debout à 6 h du mat’, terminé le #RSA en veux-tu en voilà, avait repris un marin-pêcheur du Guillevinec chaussé de bottes en caoutchouc, et qui menaçait de « foutre le feu au parlement de l’Europe » histoire « d’en finir clair et net avec ces putains de quotas de maquereaux ».

    Comme on voit, du Puy-en-Velais jusqu’au Guillevinec, l’ambiance devait beaucoup à l’enthousiasme de nos petits artisans. Perso, je marchais un peu à côté de mes baskets, j’avais peine à suivre la marche grandiose de l’électorat au son des clarinettes de BFMTV. L’histoire passait sous mes yeux, majestueuse, chevauchant un âne enragé. Crevant de chaleur, incapable de saisir le sublime de la situation, je ne pensais qu’à me trouver un ventilateur...

    Je délirais ou quoi ?

    Bibi me collait aux miches... Je l’entendais dire que quelqu’un les espionnait, lui et Simon. Et que ce quelqu’un était forcément un proche...

    Y’avait le feu au lac ! J’avais dix questions à traiter à la fois... J’étais en danger de tous les côtés.... Simon, Bibi, mais aussi #HEC, et puis tous les autres qui recommençaient à me fixer avec un drôle d’air...

    D’un coup ma vue s’était brouillée, j’avais serré mon attaché-case contre ma poitrine. Hein, si quelqu’un allait m’arracher mon attaché-case, l’ouvrir et montrer qu’il était vide ? De quoi aurais-je l’air ? Alors que j’étais censé être de retour de mon cabinet de consulting, alors que j’étais censé y avoir passé la journée... Si Mireille assistait à une telle scène ? Quelle horreur ! Je serais démasqué. 

    Franchement qu’adviendrait-il si Mireille se rendait compte que j’appartenais à l’armée des cinq millions de #chômeurs qui se pressaient devant les agences de Pôle emploi ?

  • Les professionnels de santé, premiers fraudeurs à l’Assurance maladie en 2014
    http://www.latribune.fr/economie/france/196-2-millions-d-euros-la-fraude-a-l-assurance-maladie-en-2014-517117.html

    Le montant des fraudes a bondi de 17% sur an, atteignant 196,2 millions d’euros cette année. Derrière ce nouveau record, une surprise de taille : les professionnels de santé sont ceux qui ont le plus fraudé l’Assurance maladie, avec 73,1 millions d’euros, soit plus du tiers (37%) du total. Et les assurés, souvent montrés du doigt, sont en fait les derniers : 38,8 millions d’euros, soit moins de 20%.

    Les professionnels de santé sont les premiers fraudeurs. Le montant des fraudes détectées à l’Assurance maladie s’est monté à près de 196,2 millions d’euros en 2014, bondissant de 17% sur un an contre, affirment lundi 26 octobre Les Echos. Il s’élevait à 167,1 millions d’euros en 2013. Interrogée par l’AFP, l’assurance maladie n’a pas démenti ces chiffres.

    Le quotidien économique souligne que ces chiffres « ne concernent que la caisse nationale d’assurance-maladie des travailleurs salariés » où « se concentrent 96 % des fraudes ».

    Mais derrière ce nouveau record de fraudes, on découvre une surprise de taille. Les professionnels de santé sont ceux qui auraient le plus fraudé, avec 73,1 millions d’euros, soit plus du tiers (37%) du total. Arrivent ensuite les établissements de santé (52,6 millions d’euros soit 27% du total et les assurés (38,8 millions d’euros soit moins de 20%).

    Le montant des fraudes reste néanmoins modeste en comparaison des 178 milliards d’euros de dépenses de santé en 2014, d’autant que les pénalités financières prononcées « n’ont pas dépassé 12,3 millions d’euros ».

    • Fraude à l’Assurance Maladie : les professionnels et établissements de santé encore en tête ! Une analyse locale et critique, avec des éléments réglementaires utilisables pas les ayants droits via @larotative

      https://larotative.info/fraude-a-l-assurance-maladie-les-1226.html

      Comme tous les ans, la CPAM 37 publie son rapport d’activité : c’est le moment de rappeler qui sont les fraudeurs habituels de l’Assurance Maladie et de démystifier la fraude aux arrêts maladie...

      Vous vous souvenez peut être des chiffres donnés l’année dernière dans l’article sur le rapport d’activité 2013. Cette année la tendance est encore à la hausse... du côté des professionnels de santé : en cause le data mining et probablement le renforcement des équipes pour l’exploiter [1]. En Indre-et-Loire ce sont 10 agents en CDI [2] sur 431 (en CDI) [3] qui sont chargés de la détection, du suivi et du recouvrement. Par ailleurs la CPAM d’Indre-et-Loire est chargée au niveau régional du pilotage et de l’animation des travaux de lutte contre la fraude. Par contre, notons que le nombre de pages de ce rapport d’activité consacré à la fraude est passé de 6 pour 2013 à 3 pour 2014 alors que les montants sont pourtant en hausse et que les formes de fraude des professionnels de santé est en pleine évolution...
      Loin des clichés journalistiques, la fraude à l’Assurance Maladie n’est pas majoritairement le fait ni des assurés sociaux ni même de filières criminelles [4], mais des professionnels de santé (libéraux) et des établissements privés et publics, qui représentent 146 [5] des 179 cas de fraude avérée [6] en Indre-et-Loire en 2014, soit 81,6% (+9,3 points) du total. Cette tendance haussière est généralisée : au niveau national, le montant récupéré par les Caisses de la Sécurité Sociale est de... 425 millions d’euros (soit +30% par rapport à 2013) !

    • Je sais pas. Je pensais que ça venait du Précis de conjugaisons ordinaires, "Tentatives d’étirement du français figé" de Florence Inoué, David Pouillard, et Guillaume Rannou (eds Xavier Barrat)
      http://exb.fr/fr/le-catalogue/47-precis-de-conjugaisons-ordinaires.html
      l’ayant sous la main, je ne l’y trouve pas.

      Ça aurait pu être dans un des Très précis de conjugaisons ordinaires , de David Poullard et Guillaume Rannou
      https://garoupe.wordpress.com/2013/11/06/tres-precis-de-conjugaisons-ordinaires-tome-1-le-travail-tres-pre
      mais vu les thèmes, le travail, la chanson populaire, la migration, le temps, c’est peut probable...

      Il me semble l’avoir vu en tant qu’affiche, mais je ne sais plus. me v’là encore à l’opposé de ta légendaire précision.

      alors @larotative ?

    • Sinon, une petite histoire sans fraude des professionnels pour illustrer la logique qui structure « la santé ». C’est l’histoire d’un type qui a un machin cassé et doit se faire opérer. C’est une opération banale pratiquée à grande échelle mais il n’a pas d’argent. Pour cette opération, il faut avant tout faire une radio, indispensable pour confirmer le diagnostic. Alors, même si c’est une image peu coûteuse, le patient doit trouver de quoi la payer.
      Puisque ce n’est pas une urgence, à l’hôpital public il faudrait patienter deux mois avant d’être opéré, de disposer d’un temps de plateau chirurgical. Et la phase post-opératoire de rééducation intensive durera ensuite des semaines. Tout ce temps plus ou moins coincé, c’est pas pratique du tout.
      Le patient se tourne alors vers les établissements privés où les rdv peuvent être plus rapides, avec parfois les mêmes chirurgiens. Pour faire face aux frais, une mutuelle serait indispensable. S’agirait d’en trouver une qui n’impose ni questionnaire médical, ni « durée de stage » avant ouverture des droits. Seule une #assurance réunit ces conditions. C’est pas donné mais il suffira de la payer le temps des soins. À la lecture du contrat, derrière les avantages recherchés, on découvre sans trop farfouiller quelques perles, les limites de la formule, à quel point des risques courants ne sont pas couverts. Par exemple cette assurance couvre deux semaines de remboursement en cas d’hospitalisation psychiatrique, pas plus, et pour toute la vie. On rigole. Heureusement que ce n’est pas le problème, car malgré le raccourcissement des durées d’hospitalisations pratiqué partout (de toute façon, en psychiatrie des dizaines de milliers de lits ont été supprimés, il y a certes plus d’ambulatoire mais surtout une palanquée de gens à la rue et en prison, de l’absence de soins), deux semaines de ce que ces services appellent « période d’observation », c’est déjà au moins une semaine qui manque en moyenne. L’assurance est faite pour couvrir des performants qui payent et assurer leur performance, pas autre chose. Et faite pour soutenir la médecine la plus scientifique, ou réputée telle, les lieux de soins à gros équipements techniques, et la production pharmaceutique.

      À la clinique, réputée pour sa spécialisation, le chirurgien a son image et confirme le diagnostic que l’examen clinique a permis de poser. On programme l’intervention et en guise d’attention il est proposée de réaliser une IRM, parfaitement inutile ( « si vous voulez voir, on peut avoir une belle image ») et au bas mot dix à vingt fois plus chère que la radio déjà réalisée. Mais là ce serait gratuit. « Nous avons la machine sur place et une convention avec la sécurité sociale ». Il n’y a pourtant aucun moyen de justifier cette dépense, mais il semble que d’habitude ça passe. Refus du patient, sans trop savoir ce qu’en pense l’homme de l’art ("zut il va falloir patienter pour mes prochains enjoliveurs de 4X4" ?).

      En rééduc, rebelote côté transports. Le patient a le droit à un véhicule sanitaire léger chaque jour, aller retour pour aller au centre de rééduc. Mais il préfère utiliser les transports en commun, histoire de faire un peu d’exercice en plus. Toujours fauché, il demande le financement par la sécu de l’abonnement aux transports. Refus de la caisse. Il lui faudra financer les trajets de sa poche.

      La Sécu est une institution parfaitement bureaucratique, sans que les besoins qui la légitime ne puissent y être niés dans leur ensemble, ils ne sont pas la mesure de l’activité. Avec ou sans fraude, c’est un exemple flagrant de l’anti-production capitaliste. La prescription d’examens inutiles et coûteux, découle de relations soignés/soignants radicalement corrompus par un scientisme absurde. Faire tourner la bécane et les emplois qui y sont liés vient bien souvent avant toute logique de soin. Et les rapports sur les dépenses viennent pour leur part renforcer une approche comptable qui fait fi de toute approche qualitative.

      Pour qui ne l’aurait pas lu,

      Un métier idéal

      de John Berger présente une tout autre vision (photos à l’appui) du rapport au corps, au soin, à partir du portrait en situation d’un médecin.

  • Et si les #allocations_chômage servaient à financer des CDI ? - Terra eco
    http://www.terraeco.net/Et-si-les-allocations-chomage,62165.html

    Embaucher au service de la collectivité, plutôt que laisser le chômage s’installer. C’est le sens d’une #proposition_de_loi. La semaine passée, une « grève du chômage » était organisée pour défendre l’idée.

    Lorsqu’un ouvrier est en colère, il débraie. Lorsqu’un agriculteur veut protester, il grimpe dans son tracteur et roule au pas. Et lorsqu’un chômeur est à bout ? Il prend la bêche, le casque de chantier et se met à l’ouvrage sans que personne ne lui ait rien demandé. Au guidon d’une débroussailleuse, en train de refaire une beauté au terrain communal de Prémery (Nièvre), c’est ainsi que David Redouté occupe son jeudi. « Dans la tête des gens, si on est au #chômage, c’est qu’on est des bons à rien, des #fainéants  », soupire cet homme de 42 ans, ancien ouvrier chez le leader français de la toiture Imerys. Après un grave accident de la route, ce père de famille n’a pu reprendre les trois-huit et les trajets de nuit. « A part ça je ne suis pas regardant, les gens ne voient pas les 200 CV que j’ai envoyé ces trois dernières années. La grève du chômage, ça paraît bizarre mais ça permet de montrer qu’on a envie de #travailler.  »

    Concrètement ? Au menu des cantines de la Nièvre, un repas par mois doit être mitonné à partir de produits du coin. Le département s’y est engagé. Au pays de la charolaise, la question de l’approvisionnement en viande est réglée. Mais on manque cruellement de maraîchers. Ce n’est pas faute de terres. A Prémery, des potagers ouvriers ont été délaissés par des jardiniers devenus trop âgés. Pas faute de bras non plus. La communauté de communes compte 169 personnes au chômage depuis plus d’un an. Pour montrer que l’équation peut fonctionner, David Redouté s’est donc mis à débroussailler. Symboliquement pour l’instant. Le projet démarrera en 2016 à condition que soit résolue la question du financement. Le concept est simple. « En allocations, frais de gestion, manque à gagner en cotisation…, un chômeur coûte 17 500 euros. La même somme pourrait permettre de verser des salaires au Smic en échange de travaux pour la collectivité » , explique Gaëlle Puech, agente de développement local au sein de la communauté de communes Entre Nièvre et forêts. « Un Smic avec les charges, c’est 19 000 euros, rappelle le député #socialiste de Côte-d’Or Laurent Granguillaume. En prenant en compte les retombées sur le territoire, on y est. »

    • « Territoires Zéro chômeur de longue durée : l’espoir se concrétise », ATD quart monde
      http://www.humanite.fr/territoires-zero-chomeur-de-longue-duree-lespoir-se-concretise-587521

      Manuel Valls interressé par le projet [ça alors !]

      Lundi 19 octobre au CESE, lors de son discours de clôture de la Conférence sociale pour l’#emploi, Manuel Valls a évoqué les mesures spécifiques que son gouvernement a pris contre le chômage de longue durée. Il a ensuite évoqué l’émergence d’autres pistes et affirmé « Nous pourrons ainsi nous appuyer sur la proposition de loi présentée par Laurent GRANDGUILLAUME ». La proposition de loi d’expérimentation de Territoires Zéro chômeur de longue durée reçoit ainsi un soutien de poids qui donne bon espoir pour la mise en oeuvre rapide de ce projet.

      La loi d’#expérimentation programmée à l’Assemblée Nationale

      Dans la foulée de cette bonne nouvelle, mardi 20 octobre 2015, Bruno Le Roux, président du groupe socialiste, a annoncé que cette proposition de loi était inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale pour la semaine du 23 novembre.

      Le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) rendra son Avis sur la proposition de loi le 10 novembre prochain.

    • La proposition de loi « zéro chômeur » bientôt discutée à l’Assemblée
      http://www.lexpress.fr/emploi/la-proposition-de-loi-zero-chomeur-bientot-discutee-a-l-assemblee_1732788.h

      Une proposition de loi socialiste destinée à éradiquer le chômage de longue durée arrive en séance à l’Assemblée nationale à la fin du mois avec le soutien du gouvernement. Et si c’était son arme ultime ?

      C’était une utopie, ce sera peut-être bientôt une loi. En juillet dernier, le député socialiste Laurent Grandguillaume a déposé une proposition de loi destinée à éradiquer le chômage de longue durée.

      Le principe : expérimenter pendant cinq ans et dans dix territoires pilotes la création de CDI sur-mesure pour les personnes « durablement privées d’emploi ». Ces CDI seront financés par la ré allocation des dépenses chômage. (...)

      « Il y a une forme d’#unanimité droite-gauche autour de ce projet qui est aussi soutenu par plusieurs associations, commente le député. Le gouvernement appuie totalement cette mesure et devrait choisir de la faire passer via la procédure d’urgence. » Lors de son discours de clôture de la dernière conférence sociale, Manuel Valls avait lui même annoncé que le gouvernement allait porter cette mesure. (...)
      Si le texte est adopté, il va rendre concrète une initiative d’#ATD_Quart_Monde. Les territoires volontaires pourront ainsi déplacer les dépenses sociales (allocations diverses, #RSA...) pour financer des emplois dans des entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS).

      #PPL #activation_des_dépenses_passives #exploitation_subventionnée #salaire

  • Le nombre d’intermittents du spectacle continue de progresser
    http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021375010532-le-nombre-dintermittents-du-spectacle-continue-de-progresser-1

    En 2014, [Pôle emploi] a dénombré 256.000 salariés ayant travaillé au moins une heure pour un ou des employeurs relevant des annexes 8 et 10. Ce total a progressé de 0,8 % en un an et de 4,8 % depuis 2010. La masse salariale, 2,2 milliards d’euros, et le temps de travail, global, 97,1 millions d’heures, ont évolué dans les mêmes proportions. Près d’un sur deux habite l’Ile de France et si cette population se féminise, on y compte encore deux tiers d’hommes, avec 39ans d’âge moyen.Parmi eux, 156.000, soit 61 %, exercent un métier artistique (la moitié dans la musique). Les 100.000 autres sont techniciens.

    L’étude met aussi en lumière les très fortes disparités d’accès à l’emploi qui caractérisent ces professions. Si en moyenne, un intermittent effectue 16 contrats par an (21 pour les techniciens 14 pour les artistes), un gros quart n’en a effectué qu’un dans l’année, pour une durée inférieure à 24 heures. Ce sont généralement des techniciens cotisant généralement au régime général mais ayant, le temps d’ une mission spécifique, était déclaré comme intermittent, par exemple un électricien intervenant sur un tournage de cinéma. A l’opposé, 8,5 % des salariés, soit quelque 22.000 personnes, ont réalisé chacun plus de 50 contrats par an. C’est parmi eux qu’on va souvent rencontrer les abus les plus fragrants découlant sur le phénomène dit de « permittence », avec des enchaînements de CDD d’usage (CDDU) là ou un CDI, plus couteux et moins souple pour l’employeur, aurait pourtant été justifié.

    Voir : http://seenthis.net/messages/414350

  • ReSPUBLICA » La crise globale portugaise continue de plus belle
    http://www.gaucherepublicaine.org/respublica/la-crise-globale-portugaise-continue-de-plus-belle/7396833

    Résumé de la situation économique et sociale portugaise

    La purge austéritaire est très dure depuis 4 ans. Le SMIC portugais est aux environs de 505 euros, inférieur à ce qu’il était à son niveau de 1974 suite à la Révolution des œillets. L’endettement des ménages modestes est en forte croissance, les salaires sont en baisse, les loyers augmentent fortement, le coût d’un licenciement a été réduit de moitié. Seule l’activité touristique a progressé tant par le nombre des visiteurs que par les constructions qui en découlent. Cette cure d’austérité et cette politique économique ont permis un retour de la croissance uniquement au profit de l’oligarchie capitaliste portugaise.

    L’abaissement du taux de chômage de 17,5 % à 12,4 % en deux ans, n’est que la conséquence directe d’un accroissement phénoménal du taux de précarité au détriment des CDI, d’un accroissement des contrats aidés pour faire sortir les travailleurs des chiffres du chômage, d’une radiation massive des chômeurs aidée par une démotivation des chômeurs eux-mêmes et d’une baisse absolue de la population active de 250 000 personnes en 4 ans : 400 000 Portugais ont émigré dans ce laps de temps

  • Toute tentative de contestation (...) vécue comme un crime de lèse majesté- Sylvain, cheminot
    https://www.facebook.com/sylvainblogcheminot/posts/1073269726025545

    Il est au bout de la table, affalé en arrière sur sa chaise et tripote son téléphone portable. De temps en temps, il jette un regard par en dessous aux autres humains assemblés autour de lui. Par moment, sans que l’on sache si cela est du à ce qui se passe sur l’écran de son téléphone ou à ce qu’il entend, il lâche un petit soupir agacé. Plusieurs fois pendant les deux ou trois heures que je vais passer non loin de lui, il balancera son téléphone nerveusement sur la table comme on jette un outil récalcitrant et aura l’air d’être un peu parmi nous le temps de lâcher quelques sentences définitives qui, manifestement, ne souffrent aucune contestation.

    Bref, j’ai en face de moi un grand ado distant qui joue avec son téléphone puis se mêle de la conversation pour nous laisser entendre que nous sommes vraiment des vieux cons.
    Le seul problème, c’est que, ce grand ado, il a plus de 50 ans et il est président directeur général du leader mondial du #travail_temporaire (ce joli nom qu’on donne à l’#intérim, c’est à dire à l’exploitation des précaires). A côté de lui, son directeur juridique et son DRH, manifestement pas étonnés par l’attitude pour le moins désinvolte et méprisante du grand patron. Autour de la table, nous, 16 personnes, 4 par organisation syndicale, qui essayons chacun de faire un peu avancer les dossiers que nous estimons importants pour les 5500 salariés en CDD ou CDI ainsi que les 150 000 intérimaires.
    Ce sont les négociations annuelles obligatoires. Une belle invention du législateur qui oblige les grandes entreprises à recevoir les délégations syndicales une fois par an pour aborder tous les sujets. Juste à les recevoir, hein, pas à arriver à un quelconque accord sur le moindre sujet. Faut pas déconner non plus !
    Notre grand ado, pour lui, ça semble ressembler à la corvée de chiottes. Nous ne sommes manifestement que des pénibles qui l’emmerdons avec des revendications stupides.
    Des intérimaires se font facturer leurs casques ou leurs chaussures de sécurité ? On dirait que c’est dans nos têtes malgré les cas qu’on nous signale de façon récurrente.
    Un vrai budget d’action sociale pour le CE pour pouvoir vraiment faire quelque chose pour les intérimaires ? Il semble penser que la boîte est déjà bien sympa de leur filer du boulot précaire et sous-payé. Sont exigeants ces pauvres !
    3% de revalorisation des salaires pour les CDD/CDI au lieu des 0,5% proposés ? Il glousse devant une demande aussi irréaliste. La boîte n’a pas les moyens, c’est sûr... Elle ne fait que 400 millions de bénéfice net après impôts. Les personnels des premiers échelons qui émargent à moins de 1000€ net par mois doivent aussi s’estimer heureux d’avoir un boulot. Eh puis « faut penser à l’actionnaire ».
    Bref, en guise de négociateur, nous avons un type méprisant au dernier degrés. Un gars qui émarge à presque 100 000€ bruts mensuels nous regarde comme une bande de gueux décidément bien gonflés de demander plus que ce que l’on veut déjà bien leur donner et, en plus, on a vraiment l’air de lui faire perdre son temps.
    A la sortie de ces 2 ou 3 heures, je ne m’étais jamais senti aussi méprisé et humilié. Aujourd’hui encore, c’est un souvenir cuisant.
    Ces gens ont la vie des autres entre leurs mains mais n’ont absolument aucun scrupule. Ils se sentent 100% légitimes à décider du sort de leur semblables et ne se gênent pas une seconde pour faire comprendre à des gens qui gagnent 50 ou 100 fois moins qu’eux qu’ils doivent se taire et s’estimer heureux de ce qu’on leur donne. Pire, toute tentative de #contestation, ne serait ce que par la négociation semble être vécue comme un #crime de lèse majesté bien agaçant comme le moustique qui vous tourne autour alors que vous tentez une petite sieste, peinard, au bord de la piscine.
    Alors, quand je vois des #salariés que l’on va pousser à la porte perdre un peu les pédales, je ne peux pas m’empêcher de repenser au sentiment que j’ai ressenti ce jour là alors qu’il n’était même pas question de m’ôter mon gagne pain. Je l’aurais croisé dans une rue sombre, sans témoins, je crois bien qu’il aurais bien pris quelques coups.

  • « Petites misères » de la vie d’une caissière II
    http://www.revolutionpermanente.fr/Petites-miseres-de-la-vie-d-une-caissiere-II

    Dans la grande distribution, il y a des magasins qui sont très bien organisés, mais ce n’est pas le cas de celui où je travaille… Au-delà de la maltraitance de la part de la hiérarchie et des rapports tendus entre collègues, des horaires discontinus, des divisions entre CDI et CDD, employés de rayon, et employés de caisse, il existe les « petites misères » quotidiennes qui comblent nos journées et font de chaque jour un jour inoubliable…

    Une caissière ou « hôtesse de caisse » est avant tout une personne polyvalente, nous avons déjà vu que nous devons faire le ménage des toilettes, des salles de pause, des bureaux, etc., aider à remplir les rayons… Mais ce n’est pas tout. Nous sommes aussi, selon le besoin, des agents d’accueil, des standardistes, des agents de surveillance, des techniciennes et vérificatrices des prix, nous faisons de l’aide à la personne… et tout cela avec le sourire pour un salaire de 900 € par mois !

  • Grand Atlas des empires coloniaux - La Cliothèque
    http://clio-cr.clionautes.org/grand-atlas-des-empires-coloniaux.html

    Un volumineux atlas de 287 pages et une ambitieuse mise à jour à la lumière des derniers travaux de recherche de Christophe Colomb jusqu’aux émeutes urbaines de 2005 en France, héritage colonial. L’ouvrage se présente comme un projet d’histoire globale en écho au thème des Rendez-vous de Blois en octobre prochain : Les empires.

    L’ouvrage est organisé en trois grandes périodes chronologiques : Premières #colonisations - #Empires_coloniaux - #Décolonisations, l’ensemble est complété d’une utile chronologie et d’une abondante bibliographie.

    Un titre incontournable qui devrait être dans tous les CDI.

    Chaque partie, organisée en 4 chapitres, est introduite par un texte de présentation de la période au ton souvent novateur. Chaque carte ou graphe est inséré dans un texte qui fait le point sur le thème retenu.

    #livre

  • La recette du miracle allemand ? Un marché du travail moins flexible qu’en France... | AlterEco+ Alterecoplus
    http://www.alterecoplus.fr/droit-du-travail/la-recette-du-miracle-allemand-un-marche-du-travail-moins-flexible-quen
    http://www.alterecoplus.fr/sites/default/files/public/styles/for_social_networks/public/field/image/allemagne_industrie_emploi.jpg?itok=-iRqJoTh

    si on en croit l’OCDE, le pourtant très libéral club des pays développés : le marché du travail allemand reste nettement moins flexible que son homologue français. Ce qui explique une part non négligeable des succès germaniques en matière d’emploi.

  • Crise agricole : « On peut s’en sortir sans concentrer la production dans quelques mains » - Libération
    http://www.liberation.fr/economie/2015/08/24/crise-agricole-on-peut-s-en-sortir-sans-concentrer-la-production-dans-que

    Il y a une frange de la population qui n’a plus les moyens de s’alimenter correctement. La première politique que nous devrions avoir en Europe, c’est celle de l’#alimentation. Est-ce qu’on ne pourrait pas mettre cela en débat ? Remettons de l’argent dans le système, pourquoi pas. Mais pas pour accélérer, pour en sortir ! L’enjeu est là. Surtout, il faut réorienter les aides. Pourquoi pas choisir d’aider plutôt les petites et moyennes fermes ? Aujourd’hui, elles sont moins subventionnées, alors qu’elles créent plus d’#emplois. Et on sait que plus les fermes sont grosses, moins leur production est de qualité.

    Est-il normal que les aides aillent principalement à l’agriculture industrielle, à la quantité au détriment de la qualité ? Si on redistribuait les dix milliards d’euros de subventions annuelles de la Politique agricole commune (#PAC) vers ceux qui produisent de la qualité et du bio, ce qui implique pour eux des coûts de production supplémentaires, ces derniers pourraient proposer leurs produits au même prix que ceux qui font de l’agriculture industrielle. D’autant que la #dépollution des eaux chargées en #pesticides et en nitrates coûte des fortunes à l’Etat, ce qui représente des coûts cachés pour les contribuables. L’agriculture industrielle est en fait « sur-subventionnée ».

    Pour que les paysans et les consommateurs s’en sortent, puissent produire et consommer de la qualité sans se ruiner, il faut relocaliser les productions et les adapter à ce que nous consommons. On entend la FNSEA nous répéter : « mangez ce que nous produisons ». Il faudrait plutôt produire ce que les gens ont envie de consommer. Par exemple, nous ne produisons pas assez de légumes en France. Nous sommes obligés d’en importer. C’est absurde. Pourquoi pas développer le #maraîchage ? Alors bien sûr, cela nourrit moins l’#agrobusiness, surtout le #bio qui se passe d’engrais et de pesticides chimiques. Il y a beaucoup de filières locales qui ne demandent qu’à se développer. Si on déconcentrait la production porcine, qui a été massée dans l’Ouest avec les dégâts que l’on connaît, cela réduirait la pression sur l’#environnement et ferait vivre plus de producteurs sur l’ensemble du #territoire national.

    #agriculture_paysanne contre #agro-industrie #circuits_courts

    • J’ai toujours du mal à voir comment on peut produire mieux et pour le même prix ou moins cher. On entend souvent les arguments écolos ou végans sur le fait que c’est moins cher au marché ou un circuit court, qu’en achetant moins de viande, des produits moins transformés on s’en sort mieux. Franchement j’ai du mal à le voir dans les faits. Je pense déjà que ça sort le rapport de classe de l’équation (ce qui est facile pour le public écolo ou végan), à savoir le temps à consacrer au marché, aux AMAPs, à se former à une nouvelle façon de cuisiner, à préparer les repas. Et aussi que se passer de viande quand on peut s’en payer quand on veut, c’est très différent que de s’en priver par nécessité économique. Et que côté production, à part quelques cas particuliers, je vois pas comment les producteurs peuvent produire moins cher, vu qu’il y a moins de mécanisation. A part en valorisant leur production, ce qui veut dire vendre plus cher ... Ok le système est pipé mais je pense qu’une meilleure agriculture ça veut dire une intensification de la main d’oeuvre, et j’ai du mal à voir comment ça pourrait faire un système où la nourriture est moins chère, si la main d’oeuvre est pas réduite en esclavage. La seule façon que je vois c’est de l’auto production diffuse, de personnes qui feraient pousser des produits qui reviennent souvent cher car ils nécessitent beaucoup de main d’oeuvre ou sont très périssable.

    • La vache de Léon ne rit plus
      http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2015/07/24/la-vache-de-leon-ne-rit-plus

      Tout le monde est coupable dans cette crise : l’Etat qui a pratiqué la politique de l’autruche, les industriels et les distributeurs qui ont pris les paysans pour de vulgaires fournisseurs de commodités, le syndicat majoritaire obsédé par la concurrence, les agriculteurs aux filières mal organisées et aux comportements irresponsables. Il y a un maillon faible dans la crise actuelle dont on ne parle pas et qui explique la rentabilité faible de certains élevages : un endettement insupportable des fermes causé par des équipements inutilement coûteux, des pratiques agricoles onéreuses qui se justifiaient d’autant moins qu’aujourd’hui, on diminue l’usage des nitrates dans les parcelles et des médicaments dans les élevages. On a tant dépossédé les paysans de leurs savoirs qu’ils croient intelligent de piloter une ferme avec des drones. On voudrait tant que les éleveurs prennent des vacances qu’on leur vend de ruineux robots de traite dont ils pourraient se passer. On les pousse tant à produire qu’ils en accusent les distributeurs et les consommateurs fautifs de préférer le bio lorsqu’ils savent désormais qu’une part importante des maladies neurodégénératives sont liées aux pesticides. On a tellement méprisé la polyculture – pourtant la meilleure des assurances contre les aléas de la nature – que la spécialisation a été tenue comme la martingale d’un « progrès » largement illusoire.

    • Le Mans est une ville moyenne, il y a des marchés de quartiers tous les jours sauf le lundi. Le maraîchage local, pas forcément labellisé bio est bien présent. Toutes les classes sociales s’y retrouvent. Les prix sont variable d’un marché à l’autre mais la plupart des légumes sont au prix des supermarchés mais de bien meilleure qualité.

    • Mais, @nicolasm, le machinisme coûte très cher. Beaucoup de machines coûtent le prix d’une maison. Il faut bien le comprendre.
      Regarde les bottes de pailles. À l’époque où elles étaient rectangulaires, il fallait déjà une machine pour les faire, mais d’un autre côté, pas trop trop chère et surtout, pour bouger la paille ou le foin, des bras, des fourches et des remorques suffisaient largement.

      Maintenant, on a les grosses meules cylindriques. Il faut une grosse machine pour les faire, beaucoup plus chère. Et surtout, il faut équiper ton tracteur de l’outil pour les bouger, parce que tu ne peux plus le faire avec une fourche et une remorque à trois balles.

      Donc, avant même de commencer, la plupart des agriculteurs s’endettent pratiquement à vie, à des niveaux que le péquin avec sa maison en préfa a du mal à concevoir.

      Après, les coûts de fonctionnement ont aussi explosé. Les machines sont coûteuses aussi à l’entretien, comme les voitures modernes par rapport aux anciennes, puisque c’est fini de le faire soi-même dans le hangar avec la boite à outil.

      Les semences, tu les achètes tous les ans, alors qu’avant tu resemais une parti de ta récolte, et donc, ça te coutait que dalle. Et ces semences, elles vont avec des produits, des tas de produits très chers pour lesquels, souvent, tu dois acheter aussi une machine spéciale.

      Sans compter les mises aux normes de matériel. À tes frais. Même s’il en passe plusieurs en peu de temps. Tu te ré-ré-endettes ou tu arrêtes. Le cycle de l’endettement n’a pas de fin. Donc, faut que tu rembourses toujours plus. Donc, que tu produises toujours plus, avec toujours plus d’intrants, de machines, de frais, pour un résultat net toujours plus pourri. Parce que dans le même temps, tu niques ta terre, ton seul bien, à force de devoir toujours produire plus pour arriver à régler tes dettes.

      Et c’est comme ça qu’on a un double problème de surcouts de production et de surproduction avec dégradation de la qualité… et donc des prix… et donc encore plus de pression pour produire encore plus de merde qui coûte toujours plus à produire et rapporte toujours moins.

    • @odilon

      distribuer les subventions nécessaires (personne ne nie cette nécessité) à la petite agriculture plutôt qu’aux grosses usines.

      Exactement, et s’épargner collatéralement les coûts des pollutions et des problèmes de santé liés, coûts actuellement portés par la collectivité.
      http://www.fnab.org/index.php/nos-actions/eau-et-environnement/660-couts-des-principales-pollutions-agricoles-de-leau-

      L’estimation du coût annuel de la dépollution (pesticides et nitrates) des eaux de surface et côtières est de 54 milliards d’euros selon une étude du CGDD, soit le budget annuel de la PAC.

      La PAC est donc payée deux fois (subvention à l’agriculture polluante + dépollution).

    • Oui on est d’accord sur l’endettement, et on a largement dépassé le seuil des rendements négatifs. Mais j’ai l’impression que souvent on regarde l’équation du côté de la ferme, et qu’il y a vraiment moyen de s’en sortir en produisant moins et mieux, mais je pense que ça veut souvent dire une production valorisée, c’est à dire payée plus chère par le public. Donc ce qui est une solution pour le côté productif l’est-elle pour le côté consommation de celleux qui ne peuvent pas se permettre de payer plus cher pour des meilleurs produits ?

      J’ai l’intuition qu’on ne peut pas se passer d’augmenter beaucoup la part de la population active dans l’agriculture, mais que forcément en bout de chaîne il faudra augmenter la part de l’alimentation dans le budget.

    • @nicolasm

      La seule façon que je vois c’est de l’auto production diffuse

      Même avis, pour tout ce qui nécessite du soin fréquent et donc beaucoup d’heures de main d’oeuvre.

      forcément en bout de chaîne il faudra augmenter la part de l’alimentation dans le budget.

      Et baisser la part du logement en même temps. Chez moi je le vois assez clairement, sur le long terme ce qui augmenté ces 30 dernières années c’est le nombre de résidences secondaires (43 769 pour 300 000 habitants en Pays Basque Nord) et le prix du logement, et ce qui a diminué c’est le nombre de fermes et l’offre de bouffe locale.
      #spéculation

    • On paye déjà très cher des produits de merde. Parce qu’il y a d’autres parasites dans l’équation, comme les marges monstrueuses de la distribution qui est en train de tourner à un quasi-monopole (reste combien de groupes et d’enseignes ?)

      Je vais acheter mes légumes chez la maraichère du coin : ils sont incomparablement meilleurs, nettement moins chers et en plus, ils ne polluent pas.

    • Pour en revenir à ce sujet intéressant, je me demande souvent quelles sont les pistes pour produire des aliments de qualité tout en améliorant la santé écologique de l’agro-écosystème et des environs, tout en ne sélectionnant pas automatiquement un public aisé financièrement (et donc a priori a plus fort impact négatif sur l’environnement). C’est pour ça que je vois l’autoproduction comme si intéressante, mais la question reste ouverte pour les personnes qui veulent en faire leur métier où la quantité qui ne peut pas être autoproduite (pas l’opportunité ou pas l’envie).

      (Je veux dire les piste pour quelqu’un qui veut se lancer dans la production de nourriture, parce que le système marche tellement sur la tête que des pistes au niveau politique on en voit facilement quelques unes)

    • Ta question n’est pas très claire ou pas bien posée @nicolasm
      Produire de la nourriture coûte... au moins le prix de la terre qui en France est privatisée. Ça c’est un premier point. Se nourrir aux temps des communaux n’était pas un problème, tout le monde parvenait à se nourrir. Les enclosures ont conduit à l’appauvrissement des structures sociales rurales.
      Ensuite, c’est beaucoup de travail. La société de consommation a fait pousser les ménages à consacrer une partie du budget familial de plus en plus faible pour s’alimenter afin de consommer des produits manufacturés, des voitures, partir en vacances, etc. Puis la part du budget consacré à se loger et le prix de l’énergie ont explosé. Au final il ne reste plus grand chose pour se nourrir correctement.
      Le système des amap n’est pas si mal, souvent les amapiens peuvent mettre la main à la pâte, ce qui contribue à diminuer un peu les coûts. Mais il faut bien voir qu’à partir du moment où tu t’installe professionnellement, en plus du prix de la terre, il y a les salaires, les charges sociales et les taxes diverses qui se répercutent forcément sur le prix de vente des produits. Ces agriculteurs ne visent pas spécialement une clientèle aisée.
      Les subventions ont été mises en place à la base, pour permettre aux plus pauvres de pouvoir se nourrir. Sauf qu’aujourd’hui, les subventions sont distribuées à l’agro-industrie.
      L’accès à la terre, chez nous aussi, est un premier obstacle. Il faut parfois négocier avec les collectivités locales pour obtenir un bout de terrain et produire sa nourriture.

    • Les AMAP ça reste un truc de classe aisée : sans même parler du prix des paniers, il y a déjà le principe même de devoir donner 3 mois, 6 mois, voire 1 an de chèques d’un coup, même si c’est encaissé mois par mois ensuite => tous ceux qui n’ont pas un CDI assez élevé ou un revenu régulier certain, c’est totalement NIET de s’inscrire là-dedans.

      Nous on fait partie d’un groupe producteurs-consommateurs hybride qui ne suit pas la charte AMAP, en milieu urbain, et depuis le début on a décidé que les commandes se feraient mois par mois, donc pour seulement 4 semaines d’un coup, exprès pour que les gens plus précaires, sans CDI puissent venir commander quand ils savent que le mois suivant ils peuvent (oui je sais il y a toujours encore plus précaires).

      Cela dit, on aurait tous un toit gratuit ou à très faible coup (de quoi juste payer l’entretien et les impôts), on pourrait parfaitement payer de la nourriture non mécanisée produite avec plus de main d’œuvre et donc plus cher. La nourriture il faut la produire en permanence, et tant qu’on est dans un système de valeur, argent, etc : ok il faut payer les gens qui produisent.

      Mais les logements bordel !… Il y a plus de logements (et je ne parle bien que des logements décents hein) que de ménages en France, et mis à part l’entretien, ya rien à payer, c’est juste des rentes de merde ! On ne paye aucun travail, on fait juste fructifier un capital immobilier. C’est totalement indécent vu la quantité de logements et le nombre de personnes qui galèrent (soit parce qu’elles n’ont pas de toit, soit comme beaucoup parce qu’on a un toit mais que ça prend la plupart de notre argent), et les conséquences sanitaires qui en découlent (soit avoir un logement pourri, froid, etc, soit avoir un logement correct mais bouffer de la merde). À chaque fois les discussions sur la bouffe me font revenir à ça, parce que ça me parait encore plus révoltant, vu que si ce problème était résolu politiquement, on pourrait presque tous payer des agriculteurs correctement.

    • Y a quoi comme pistes intéressantes pour le logement ? Tous proprio (mais j’imagine que ça ne règle pas les problèmes de rente et transmission), tous locataires des logements nationalisés (mais qui habite où, comment on fait en cas de changement de lieu de travail par ex.) ? J’imagine que des personnes ont déjà réfléchi à ce genre de problématiques ?

  • Heureux sans travailler - Ration
    http://www.liberation.fr/cahier-ete-2015/2015/08/13/heureux-sans-travailler_1363034

    Pour des raisons diverses mais de leur plein gré, ils et elles ont cessé de travailler et le vivent très bien. Leurs proches, pas toujours, tant la valeur travail reste l’alpha et l’oméga par lequel on juge de l’activité d’une personne.

    « Je ne veux pas faire des trucs qui me font chier. » Camille - il a préféré donner ce prénom cher aux zadistes - ne travaille pas. Ou si peu : un ou deux mois par an, depuis qu’il a décroché son bac à Nancy en 2005. « Je pourrais vivre seulement du #RSA, mais faire les vendanges me permet d’acheter des BD et des cadeaux », précise-t-il. Hervé, la petite quarantaine, a démissionné de son poste d’entraîneur sportif il y a trois ans pour devenir homme au foyer. Les revenus de sa femme suffisent pour faire vivre la famille. Lui se consacre désormais à ce qu’il remettait jusqu’alors à plus tard, mais surtout il peut voir grandir ses enfants. Etre libre de son temps, c’est aussi ce qui a amené Lætitia, bricoleuse heureuse tout juste trentenaire, à troquer son #CDI dans un centre social contre une vie nomade à bord de son camion.

    « PARASITE SOCIAL »

    « Inactifs » au sens conventionnel (ils ne sont ni en emploi ni au chômage), Camille, Hervé ou Lætitia sont pourtant loin d’être inaptes. Encore moins désœuvrés. Ils ont simplement opté pour un mode de vie qui leur convient, sans chiffre d’affaires ni fiche de paie. « Il y a 50 000 choses que j’ai envie de faire », lâche Camille, qui partage ses journées entre le militantisme, la lecture et les coups de main aux copains. « Je manque de temps pour ne rien faire, et je ne prends jamais de vacances », sourit de son côté Simon, qui vit son quart de siècle dans l’engagement activiste. Tous affirment ne pas regretter leur choix : un emploi, non merci.

    À propos du #refus_du_travail

    Le salaire , extrait de Nous voulons tout, Nanni Ballestrini, 1971
    https://infokiosques.net/lire.php?id_article=633

    Les ouvriers contre l’état - refus du travail , Matériaux pour l’intervention, 1973 (intro en français à l’#opéraïsme, avec du #Mario_Tronti )
    http://archivesautonomies.org/spip.php?rubrique291

    Le refus du travail - L’orda d’oro (extrait), 1988-1997
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7112

    Le salaire comme variable indépendante , Paolo Virno, 1988
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5301

    Un point de vue compliqué par l’absorption du #temps de vie par le temps de #travail, au delà de l’#emploi...
    Beaucoup d’argent parce que je suis nombreux , 2003
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4439

    avant le pacifique #RdB, la #lutte_de_classe.

  • Pôle emploi à l’épreuve du chômage de masse / Publications / Publications / Accueil / Cour des Comptes - Cour des comptes
    https://www.ccomptes.fr/Accueil/Publications/Publications/Pole-emploi-a-l-epreuve-du-chomage-de-masse

    La Cour des comptes rend public, le 2 juillet 2015, un rapport thématique consacré à Pôle emploi. Issu de la fusion en 2008 de l’ANPE et des Assédic, Pôle emploi est le plus gros opérateur de l’État, avec 53 000 agents, plus d’un millier d’agences et de points relais, 32 Md€ d’allocations et d’aides versées et 5 Md€ de budget. Entre janvier 2009 et janvier 2015, le nombre de personnes inscrites sur ses listes est passé de 3,9 millions à 6,2 millions, soit + 58 %. Pôle emploi se voit confier des missions exigeantes et connaît des résultats contrastés, avec des coûts croissants. (...)

    3 - Un #contrôle insuffisant de la recherche d’emploi
    La loi du 1er août 2008, adoptée quelques mois après la création de Pôle emploi, prévoit, parmi les droits et obligations des demandeurs d’emploi, que ceux-ci sont tenus « d’accomplir des actes positifs et répétés de recherche d’emploi » (article L 5411-6 du code du travail). En cas de manquement, les sanctions peuvent aller de 15 jours à six mois de #radiation.
    Il n’existe pas, au sein de Pôle emploi, d’organisation particulière pour effectuer le contrôle de la recherche d’emploi : celui-ci fait partie des missions des conseillers qui, en contrepartie de l’accompagnement des demandeurs d’emploi, doivent s’assurer que ceux-ci s’acquittent de leurs obligations.
    Le défaut de suivi des demandeurs d’emploi dans ce domaine a été mis en évidence par une étude menée en 2013 et 2014 par Pôle emploi. Cette enquête a relevé une #insuffisance_de_recherche_d’emploi dans 8 % à 35 % des cas dans les agences testées35. L’insuffisance de recherche d’emploi ne représentait pourtant en moyenne en 2013 que 2,5 % des cas de radiation, les radiations représentant elles-mêmes 11,5 % des sorties de liste de Pôle emploi. La convention tripartite 2015-2018 indique que Pôle emploi « améliorera sa capacité de contrôle de la recherche d’emploi (...) selon des modalités opérationnelles qui seront précisées courant 2015 ».
    De façon générale, le renoncement à toute norme précise de fréquence des entretiens est dommageable pour le service minimum à offrir aux demandeurs d’emploi. En abandonnant l’application d’une telle norme, Pôle emploi ne se donne pas non plus tous les moyens du contrôle de la recherche d’emploi. (...)

    CFTC L’intensification de l’accompagnement augmente la probabilité de sortir du chômage. Le coût de cette intensification se compense avec les économies d’indemnisation plus courte.

    L’OCDE appelle la France à davantage contrôler ses chômeurs
    http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021197548266-locde-appelle-la-france-a-davantage-controler-ses-chomeurs-113

    L’OCDE estime que, en l’état actuel, l’échelle des sanctions pour insuffisance de recherche d’emploi est « inadaptée » et leur mise en oeuvre « très difficile ».
    L’OCDE appelle la France à renforcer le contrôle des chômeurs ainsi qu’à veiller à un meilleur équilibre entre leur protection et les incitations au retour à l’emploi.

    #disponibilité #travail #chômeurs #activation_des_dépenses_passives #précarisation

    • « Un contrôle stigmatisant et criminalisant »
      http://www.humanite.fr/un-controle-stigmatisant-et-criminalisant-579174

      Après les Boers anti-uber, voici les Boers anti-chômeurs : à partir du mois d’août, 200 agents de Pôle Emploi feront la chasse aux chômeurs à temps plein. Le dernier comité central d’entreprise consacré au projet de généralisation du contrôle de la recherche d’emploi s’est bien tenu hier, malgré la mobilisation de militants au petit matin devant le siège de Pôle Emploi. « Les CRS sont venus et nous ont dégagé » témoigne Isabelle Rajao, conseillère Pôle Emploi et militante de Sud ayant répondue présente à l’appel partagé par les mouvements de précaires et chômeurs (AC ! agir ensemble contre le chômage, l’Apeis, le mouvement national des chômeurs et précaires, la coordination des intermittents et précaires d’Île-de-France) et des syndicats (Sud Culture, Sud Emploi, Snu Pôle Emploi). Le CCE a donc fini par s’ouvrir sous haute protection pour pouvoir définitivement entériner la décision du conseil d’administration de Pôle Emploi de redéployer 200 agents à temps plein pour contrôler « tous les demandeurs d’emploi ». (...)
      Associations et syndicats dénoncent un « contrôle stigmatisant et criminalisant » pour les chômeurs. « J’ai reçu un message pour ouvrir un compte sur Pôle Emploi et mettre mon CV en ligne, raconte Christophe, de la coordination des précaires d’Ile-de-France. J’y ai précisé que je cherchais un CDI dans l’édition. Quinze jours après, je recevais un message qui signalait que je n’avais reçu aucune offre et que je devais revoir mes paramètres… » Devra-t-il se chercher un nouveau métier ? Une situation qui pourra désormais être évaluée, voir jugée, par les agents contrôleurs de façon graduée. Avec une première radiation de quinze jours en cas « d’absence d’actes positifs et répétés de recherche d’emploi ». « C’est quoi une recherche inactive d’emploi ? s’offusque Pierre-Edouard Magnan du Mouvement national des chômeurs et précaires. Si une « possible insuffisance de recherche d’emploi » (IRE) est observée, un questionnaire sera envoyé au demandeur d’emploi. « C’est du marketing pour en faire des non-chômeurs, reprend Pierre-Edouard Magnan. On veut berner le demandeur d’emploi. » Parmis les questions posées : un QCM sur différentes fourchettes de nombre de CV envoyés, de candidatures effectuées, si le demandeur a des contraintes géographiques et si oui de quelle nature… Et tout cela sans contact direct avec un conseiller, qui puisse l’aider à répondre, à interpréter les questions. Celui-ci en effet ne sera pas du tout en relation avec le contrôleur. Et cela inquiète aussi les conseillers : « La personne va se retourner contre son conseiller, alerte Jacqueline Balsan du MNCP, puisque le contrôleur n’aura jamais de contact physique avec le chômeur. » D’ailleurs la direction elle-même de Pôle Emploi y a pensé… Dans son document présenté au CCE, elle précise « la sécurité au travail des conseillers en charge du dispositif de contrôle mais plus largement de tous les agents en contact avec le public fera l’objet d’une attention soutenue dans le cadre du projet par des actions de prévention ». Une précision qui ne rassure pas syndicats et associations qui préféreraient un accompagnement à visage humain, une prise en charge plus adaptée et non des processus informatiques démultipliés et la fermeture des accueils au public. Car en effet dès septembre, Pôle Emploi a décidé d’une autre nouveauté : réduire de quinze heures les ouvertures de ces sites au public, libre et gratuit. Les portes ne seront plus ouvertes que vingt heures par semaine.

      Toulouse, Intermittents, chômeurs, précaires contre les contrôles
      http://www.ladepeche.fr/article/2015/07/10/2141294-pole-emploi-intermittents-chomeurs-precaires-contre-les-controles.

      Chômeurs, intermittents du spectacle, précaires ont constitué, hier, un collectif pour dire non à « l’intensification du contrôle de la recherche d’emploi ». Les manifestants se sont rassemblés devant l’agence Pôle emploi occitane à Toulouse pour dénoncer le déploiement de 200 conseillers Pôle emploi pour contrôler les chômeurs sur le plan de la recherche d’un travail.

    • Pôle emploi veut que les chômeurs se contrôlent eux-mêmes : « Le contrôle pousse les chômeurs à accepter des emplois de faible qualité »
      http://www.liberation.fr/economie/2015/07/11/le-controle-pousse-les-chomeurs-a-accepter-des-emplois-de-faible-qualite_

      Sociologue au Centre d’études de l’emploi, Jean-Marie Pillon revient sur la politique de lutte contre la fraude déployée par Pôle emploi. Pointée du doigt par l’OCDE et la Cour des comptes, cette dernière sera renforcée à compter du mois d’août. (...)

      il y a le risque d’une stigmatisation des populations les plus précaires, c’est-à-dire les personnes bénéficiant du Revenu de solidarité active (RSA), de l’Allocation de solidarité spécifique (ASS) ou en fin de droits à l’indemnisation chômage. Parce qu’ils sont plus nombreux, ces allocataires déjà très fragilisés risquent d’être les plus faciles à identifier dès lors qu’ils ne respecteront pas à la lettre les règles relatives à la recherche d’emploi. A l’inverse, les cadres qui sont moins nombreux et organisent leur chômage en utilisant des techniques moins récurrentes seront moins facilement identifiables.

  • L’insolvable locataire de la rue de Chantilly
    interné par la police & délogé par un huissier - Pense-bête
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=6510

    À la mi-mai 2012, l’animateur de radio Jérôme V. – rescapé vingt ans durant d’une kyrielle de CDD sur la bande FM et d’une ultime rupture de contrat en CDI jetable – s’est retrouvé incapable de payer le loyer de son studio en rez-de-chaussée du 1 de la rue de Chantilly (Paris IXe). En attendant l’issue du procès au Prud’homme contre son dernier employeur, il décidait alors de rompre le cercle vicieux de la survie : annonçant par voie d’affiche sur sa porte qu’il ne payerait plus son loyer tant qu’il n’aurait pas retrouvé un revenu décent.

    Lundi dernier, alors que Jérôme V. s’était une nouvelle fois rendu au commissariat de la rue Chauchat (Paris IXe) pour signaler les menaces de riverains hostiles, on lui a fait comprendre qu’il était surtout une menace pour lui-même, bref que son attitude suicidaire nécessitait une mise en observation à l’infirmerie psychiatrique de la Préfecture. Il y a passé 48 heures à l’isolement. Et jeudi 18 juin au matin, retrouvant sa précaire liberté, il a vite déchanté, une fois retourné chez lui : façade nettoyée et porte close.

    Entre-temps, l’huissier mandé par le syndic n’avait pas chômé, profitant de la mise à l’écart du contrevenant pour faire place nette et changer les serrures. Et au terme de cette expulsion médico-légale, une vague promesse de relogement très provisoire en hôtel meublé. Comme pour ses infortunés semblables, les réfugiés de la Chapelle, invisibilisés manu militari. Aux dernières nouvelles, ce SMS envoyé par Jérôme à ses rares soutiens, comme une bouteille à la mer…

    #logement #expulsions

  • CHEF D’ÉQUIPE H/F
    http://www.wanajob.com/emploi-chef-quipe,IzMkFjZ4AjMwQ2YkhDOiZDN3MzM1MmMjNTN0gjZ3QGM9QWafJXZmZ2bmU

    Le cabinet de recrutement, Manpower Conseil Recrutement, recherche pour son client, un Chef d’équipe- Electricien industriel H/F en CDI sur Clermont-Ferrand. Spécialiste du domaine industriel : - Vous participerez à la réalisation de vos chantiers chez plusieurs de vos clients industriels. - Vous (...)

  • Sommes-nous responsables du #changement_climatique ?
    http://lepeuplebreton.bzh/sommes-nous-responsables-du-changement-climatique
    Gaël BRIAND

    Alors que lʼ#écologie était omniprésente dans les médias et la société voilà quelques années, on constate aujourdʼhui une baisse de lʼintérêt pour ce courant #politique. Selon une étude de la société de services en développement durable GreenFlex parue le 1er juin 2015, 23,7 % des Français se disent désengagés face aux problématiques écologiques contre 15 % en 2014. Moins de 19,6 % des personnes interrogées se disent « très soucieuses des problèmes liés à lʼ#environnement » et 19,3 % pensent quʼ « agir pour lʼenvironnement nʼen vaut la peine que si cela leur fait gagner de lʼargent ». Une étude qui en dit long sur nos sociétés capitalistes…

    Le #climat évolue, la #biodiversité trinque et lʼinfluence de lʼHomme sur son milieu nʼest plus à prouver. Pourtant, les pouvoirs publics ne semblent pas prendre ces problèmes à bras le corps, comme si la planète pouvait supporter encore quelques décennies de #productivisme alors que lʼon sait pertinemment que ses #ressources sʼépuisent. Pire, les États riches se permettent de rejeter la faute sur les États pauvres qui, selon eux, utilisent plus dʼénergies fossiles et donc contribuent plus à la #pollution, ce qui autoriserait les États riches à poursuivre le saccage ! Côté individuel, même chanson : les #médias nous abreuvent de lʼidée selon laquelle « ce sont les petits gestes qui comptent » et sʼétonnent que les Occidentaux persistent à ne pas faire évoluer leur mode de vie, leurs habitudes de #consommation.
    Cʼest probablement que lʼon ne sʼintéresse à lʼécologie que lorsque lʼon est en « sécurité ». Lʼétude de GreenFlex appelle « rétractés » les personnes désengagées. 64 % seraient des hommes et on note une surreprésentation « chez les chômeurs et les populations modestes ». La précarisation actuelle de la société (associé au sentiment de précarisation) nʼincite en effet pas à la prise de recul. Même les CDI ne sont plus sûrs : en 2011, une étude du ministère du Travail expliquait quʼun tiers des CDI avaient été rompus avant la fin de la première année. La tête dans le guidon, la réflexion sur lʼinteraction hommes-milieux paraît malheureusement assez « bobo »…
    Il faut dire que lʼécologie est considérée chez nous sous lʼangle punitif. De lʼécotaxe – qui était une prime à la centralité – aux interdictions de circuler en passant par les barbants « gestes du quotidien », tout est fait pour que lʼécologie soit impopulaire. Lʼétude dont il est question au début de cet article pose la question du « sacrifice » que les gens seraient capables, ou non, de faire pour favoriser la planète. Se soucier de son milieu nécessiterait donc de sacrifier une part de son bien-être ? Cʼest ce que beaucoup de mouvements écologistes tentent dʼinsinuer dans la tête des gens : je sauve le monde car jʼarrête de prendre des bains ! En caricaturant, on peut donc aisément dire quʼun super-héros serait alors un homme sale.
    Même sʼil est évident, à lʼinstar de ce que disent les Colibris, que lʼeffort de chacun est nécessaire, rejeter sur lʼindividu la #responsabilité collective, cʼest oublier que le citoyen nʼest pas maître – en France du moins – des décisions politiques dʼenvergure. Qui peut affirmer, par exemple, que le choix du #nucléaire est un choix individuel ? Qui peut sérieusement estimer que la paix dans le monde commence par la politesse quand, dans le même temps, les États occidentaux au langage si policé vendent des armes dans les zones instables ? Certes, éteindre sa lumière en quittant une pièce et dire « bonjour » à ses voisins sont des attitudes qui ne peuvent pas faire de mal, mais cela ramène la responsabilité à des niveaux sensiblement différents : pour les uns, fermer un robinet, pour les autres, cesser une politique suicidaire.
    Lʼobjet de ce point de vue nʼest pas dʼaffirmer que le principe de pollueur-payeur est néfaste ou de justifier un gaspillage inadmissible, mais dʼinterroger sur lʼun des fondements qui a prévalu à la pensée politique écologiste, à savoir le « risque ». À force de tout évaluer à lʼaune du risque, on en fait le principe de nos valeurs, dit en substance Ulrich Beck dans son ouvrage La société du risque (1986). La conscience écologique fait partie de ce jeu depuis les années 70 et cela sʼest accentué à partir de la fin du XXe siècle. Ce sont par exemple les écologistes qui ont créé ce qui appartient aujourdʼhui au vocabulaire politique de tous les « décideurs », à savoir le « principe de précaution ».
    Plus récemment, on a vu fleurir des agences de notation et des procédures en tout genre définissant lʼ« acceptabilité » du risque. Car notre vie est devenue une course dʼobstacles au milieu de « risques » : manger est risqué, se déplacer est risqué, boire est risqué, faire lʼamour est risqué…
    Tout cela pour dire que la société actuelle est régie par la peur et cʼest à lʼaune de cette peur, de ce risque hypothétique, que lʼon prend des décisions. Or, les États rejettent la responsabilité sur les individus, justifiant leur propre irresponsabilité par le fait que – loi de lʼoffre et de la demande oblige – cʼest lʼindividu qui choisit ce quʼil consomme (ex. : #OGM ou non) et que, par conséquent, le pouvoir est entre ses mains de citoyen. Le paradoxe, cʼest quʼalors que lʼindividu fait des efforts en tentant de réduire les risques, lʼÉtat lui impose des risques collectifs bien plus graves. Si bien que lʼindividu lambda ne perçoit pas le changement, malgré ses efforts. Ceci peut, en partie du moins, expliquer le fait que nombre de citoyens se désintéressent de ce sujet pourtant ô combien primordial. Ces personnes ont parfaitement conscience de lʼétat de la planète, mais dès lors quʼils ne peuvent pas agir réellement, concrètement, à grande échelle sur ce phénomène, ils le laissent de côté.
    Lʼécologie ne peut pas être cosmétique. Or, le capitalisme en fait un objet de marketing parmi dʼautres. Lʼécologie, au contraire, impose un changement de paradigme profond que le pouvoir doit prendre en compte dans ses politiques. Quand notre société aura monté cette « marche », on pourra peut-être enfin parler de réduction de la production et façonner une société qui vivent en fonction de ses besoins et non de ses envies. Cela nʼa rien de frustrant, mais nécessite simplement une adaptation de la technique à ces impératifs. Un choix politique qui sous-tend une législation adéquate. Encore faudrait-il que le citoyen ait le pouvoir de lʼimposer. Et pour cela, il faudrait revoir nos institutions pour que les décisions se prennent à lʼéchelon le plus petit. On appelle ça « subsidiarité » et cʼest un principe de base de la démocratie. Or, dès lors que la démocratie nʼest pas effective, il est injuste de faire porter la responsabilité sur les individus…

    Assez prévisible dans une société où la question de la
    #démocratie et de la #représentation (cc @aude_v) est éludée, et où le #libéralisme a évacué la question de la #justice_sociale. On se retrouve avec un pouvoir sur lequel on n’a plus la possibilité d’agir et qui nous balance des sermons « #développement_durable » hypocrites et infantilisants.

    • Anecdote personnelle

      Il y a 17 ou 18 ans de cela, j’essayais vainement de faire comprendre aux gentils militants écolos de Chiche ! qui disputaient d’opposition aux OGM qu’il était intellectuellement désarmant de lutter en acceptant le langage de l’ennemi. Qu’on se désarmait soi-même en acceptant de parler en termes de « risques » et de « peur ».
      Qu’en l’occurrence, il ne s’agissait pas de « risques », mais de certitudes - l’ « incertitude » concernant seulement, question ô combien passionnante !, où, quand et comment - sur qui - les conséquences morbides de telle ou telle nouvelle technologie seraient d’abord perçues...
      Qu’il s’agissait de manifester un refus de ces conséquences et de donc leurs causes, et certainement pas d’adopter le langage de leurs promoteurs.

      Quand aux peurs, aux prises de risque, on pouvait et on devait en parler entre amis, entre alliés, entre personnes de confiance : mais les politiser ne signifiait certainement pas d’en faire état, encore moins les brandir comme argument devant un pouvoir que l’on combat.
      Nous n’étions pas nombreux (et où je me trouvais - Grenoble - j’étais souvent bien seul) à formuler cet type de critique, et ne fumes guère écoutés. L’ « information au consommateur » et le « principe de précaution » étaient des slogans tellement plus vendeurs, tellement plus porteurs à très court terme, et ce milieu écologiste semblait pour beaucoup, dont c’était la première expérience d’engagement, une forme d’alternative à une réelle politisation, à une prise de conscience un peu douloureuse des réalités des luttes sociales.

      Mais les ébauches de luttes d’alors (je pense aux campagnes contre les OGM en particulier) semblent bien loin aujourd’hui

      #ancien_combattant
      #vieux_ronchon

    • vu sur twitter : https://twitter.com/clemence_h_/status/638632249152417792

      Vous savez quand sur un produit alimentaire ou un billet de train on affiche l’empreinte Co2 ? C’est pour individualiser le problème.
      Ce sont des grandes entreprises de l’agro-alimentaire ou de transport (RATP, SNCF) qui affichent ça. Elles ont un pouvoir d’action énorme !!
      Mais si implicitement elles rejettent la faute sur vous... Elles n’ont plus besoin d’agir. Ça devient votre responsabilité, VOUS devez changer
      Le + vicieux dans tout ça c’est que les gens pensent que c’est un progrès en soi d’afficher le Co2. Mais ça bloque tout progrès structurel.
      La SNCF supprime des trains et des milliers d’emploi depuis des décennies. Mais voyez combien vous émettez pour un Paris-Bordeaux !!!
      On vit dans un système climaticide. On ne pourra pas sauver le climat en changeant individuellement nos consommations ! Ça ne suffira jamais
      Et ils savent que ce sera toujours insuffisant !! C’est pour ça que les grandes entreprises individualisent le truc !!!!
      Et c’est pour ça que quand Naomi Klein écrit un livre anti-capitaliste Antoine de Caunes lui demande ce qu’il peut faire individuellement.
      Parce que changer le système, agir collectivement, prendre des mesures politiques fortes- tout ça n’est pas dans nos esprits.

      #libéralisation #atomisation

  • CDD renouvelable deux fois, « lissage » des seuils sociaux : le « Jobs Act » à la française dévoilé par Valls
    http://www.latribune.fr/economie/france/cdd-renouvelables-deux-fois-lissage-des-seuils-sociaux-le-jobs-act-a-la-fr

    • L’exécutif introduit la possibilité de renouveler deux fois (au lieu d’une actuellement) les contrats à durée déterminée ou en intérim. Cet assouplissement de la prolongation des CDD, que réclamait le patronat, se fera « sans bien sûr toucher à la durée maximale de 18 mois » prévue par la loi pour ces contrats, a précisé le Premier ministre.
    • Une prime de 4.000 euros va être immédiatement créée et versée aux entreprises sans aucun salarié qui effectuent leur première embauche. Cette prime, de 2.000 euros la première année et 2.000 euros la deuxième, sera versée pour tous les CDI et CDD de plus de 12 mois signés entre aujourd’hui et le 8 juin 2016. Sont concernées les entreprises n’ayant jamais eu de salarié ou n’en ayant pas eu depuis au moins 12 mois. Cette mesure « permettra de créer de 60.000 à 80.000 emplois », selon le ministre de l’Economie Emmanuel Macron.

    • Le chef du gouvernement a aussi présenté une initiative pour « lisser » les seuils sociaux qui s’appliquent aux entreprises en fonction de leur nombre d’employés et qui déclenchent une série de contraintes pour les entreprises. Ainsi, « au cours des trois prochaines années, les recrutements des entreprises jusqu’à 50 salariés inclus ne déclencheront pas de prélèvements fiscaux et sociaux supplémentaires au titre d’un franchissement de seuil », explique le dossier de presse de Matignon.

    • Les indemnités prud’homales accordées aux salariés licenciés sans cause réelle et sérieuse seront plafonnées. Ce plafonnement variera selon la taille de l’entreprise et l’ancienneté du salarié licencié, mais ne concernera pas les grandes entreprises et les « atteintes graves au droit du travail », comme les discriminations ou le harcèlement, a précisé Manuel Valls.
    […]
    « Notre volonté est que ce ’programme’ constitue à la fois un véritable levier de développement économique et un acte de confiance envers les TPE-PME, pour les inscrire dans une croissance durable, sereine, et riche en emplois ».

    Pour l’emploi je ne sais pas, ou plutôt c’est tout vu.
    En revanche pour la démographie des entreprises, je prévois un gros baby boom.

    Et on voit apparaître le concept d’atteintes normales au droit du travail. Bientôt, les atteintes légitimes au droit du travail ?

    #socialistes

  • Absentéisme des agent-e-s publics de Pôle emploi
    http://www.lesechos.fr/journal20150504/lec1_france/02138633394-les-arrets-maladie-record-des-ex-agents-de-lanpe-1116463.php

    ...à #Pôle_emploi, où le projet de bilan social 2014, en cours d’examen, fait ressortir de nettes différences entre les 5.000 agents encore sous statut public et les 50.500 autres salariés (à 90 % en CDI). Les premiers, des ex-agents de l’ANPE ayant refusé de passer sous statut privé lors de la fusion avec les Assedic en 2008, ont de quoi faire la grimace : ils gagnent en moyenne 23.600 euros par an, un tiers de moins que les seconds, qui émargent à 36.000 euros. Mais on les voit moins souvent : ils cumulent en moyenne 31 jours d’arrêt maladie par an, contre 17 pour les salariés de droit privé !
    Moins payés donc plus absents ?
    Le fort #absentéisme des agents publics pose plus question. En jours ouvrables, les 31 jours d’arrêt constatés représentent près d’un mois et demi de #travail, un total qui confine au record : souvent pointés du doigt, les fonctionnaires territoriaux ne prennent « que » 25 jours d’arrêt par an (dans le privé, on oscille autour de 15 jours). En cause : l’importance chez les ex-ANPE des maladies de longue durée (plus de 240 jours). Elles concentrent à elles seules la moitié des jours d’arrêt et sont cinq fois plus fréquentes que chez les autres #salariés !

    ...les trois quarts des 55.500 salariés de Pôle emploi (...) sont des #femmes .

  • Pour les liseuses à l’école
    http://blog.tcrouzet.com/2015/04/24/manifeste-pour-les-liseuses-a-lecole

    « Posséder une liseuse en propre a tout changé pour mes fils. Ils la règlent à leurs goûts, retrouvent leur bibliothèque, se définissent un espace de lecture personnalisé. La liseuse n’est pas un livre qui se prête. C’est un objet intime. Je l’ai compris sur le tas. Tous les élèves devraient être équipés. Le rôle des CDI devrait être de charger des textes sur les liseuses individualisées. Prêter des liseuses, ça ne marche pas. Beaucoup de bibliothèques publiques ont fait cette expérience malheureuse. Il faut sortir du vieux modèle du prêt. Aujourd’hui, on donne les textes. »

    #public

  • En finir avec les abus de la « permittence » à Radio France : requalification des CDDU récurrents et réguliers en CDI !

    Malgré les différents rapports parlementaires invitant les entreprises audiovisuelles à mettre en œuvre une politique d’intégration des salariés en Contrats à durée déterminée d’usage (CDDU) occupant des postes par nature permanents, et alors que la question de la « permittence » est au cœur du conflit portant sur les annexes 8 et 10 de l’assurance chômage, Radio France refuse toujours de revoir ses pratiques illégales d’embauches...

    #Radio-France #grève #syndicalisme #prudhommes

  • Au Prud’hommes contre Radio France pour la requalification de CDDU récurrents et réguliers en CDI
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7681

    De très nombreuses personnes sont en effet employées depuis des années en #CDD ou #CDDU de courte et longue durée. Selon les chiffres glanés dans le rapport de la Cour des comptes d’avril 2015 et celui de la Mission d’information parlementaire de 2013, 5629 collaborateurs ont signé un ou plusieurs contrats de #cachets ou #piges en 2013 ; 39 000 CDDU ont été signés en 2011. Si beaucoup de tous ces contractuels relèvent du régime de l’intermittence, tous ne perçoivent cependant pas nécessairement d’allocations chômage : c’est par exemple le cas de certains « #cachetiers » sous contrats de grille saisonnière de septembre à juin, dont la durée d’embauche ne permet pas l’ouverture de droits. D’autres cachetiers dits « tournants », au statut encore plus #précaire, ont beau s’élever contre la sous-déclaration chronique de leur travail par Radio France et l’utilisation abusive de ce mode contractuel, rien n’y fait, l’entreprise poursuit son fonctionnement frauduleux.

    Le dernier exemple en date de contestation par les voies officielles est le mien. Je suis productrice déléguée à France Culture. Depuis juin 2004, j’ai signé plus de 120 documentaires ou reportages sonores de 26 mn dans l’émission « Les Pieds sur terre » [3]. Fin juillet 2013, j’ai saisi le Conseil de prud’hommes de Paris afin d’obtenir une requalification de mes CDDU en #CDI. J’affirme, preuves à l’appui, que j’ai régulièrement et continuellement travaillé pour Radio France durant plusieurs années consécutives, et je dénonce le #travail_dissimulé. L’entreprise soutient que j’ai travaillé 388 jours cumulés, dont 30 qui sont des compléments de rediffusion, soit en fait 358 jours, pour la fabrique de 114 documentaires. Invraisemblable ? Un peu, oui ! Si ce n’est que c’est bien ce que mes fiches de paie indiquent jusqu’en 2011 : 2 à 3 jours travaillés par documentaire, c’est-à-dire 16 à 24 heures, alors que mes collègues et moi travaillons en réalité 8 jours au minimum, soit 64 heures, pour produire un reportage radiophonique de ce format, payé 600€ brut. J’ai toujours contesté cette sous-estimation de notre travail et l’ai régulièrement signalée à ma hiérarchie. Il est très concrètement impossible de préparer, concevoir, tourner et monter un reportage ou un documentaire sonore de 26 mn de qualité en seulement 24 heures ! Cette durée n’est même pas celle, purement technique, du tournage et du montage de ce type de « contenu » sonore. Les créateurs de contenus radiophoniques précaires n’osent pas le faire savoir ouvertement de peur de n’être plus engagés, mais ils espèrent vivement que ma démarche judiciaire aboutira, pour qu’enfin toutes les heures travaillées soient bel et bien rémunérées .

    Mon affaire a été jugée en formation de départage le vendredi 20 mars 2015, après presque deux ans d’attente. C’était le deuxième jour de la grève à Radio France… Le délibéré, que j’attends avec impatience, sera prononcé le lundi 4 mai prochain. On comprendra aisément que je tienne à me présenter au Conseil de prud’hommes ce jour-là, pour prendre connaissance du jugement. Qu’il me soit favorable ou non, je pense que je serai plus résistante pour l’accueillir en présence d’un grand nombre de soutiens.

    Il est très souvent arrivé que la justice prud’homale condamne Radio France pour non-respect de la loi et ses jurisprudences en matière de recours au CDD d’usage. De nombreux salariés ont donc maintes fois obtenu gain de cause. Mais comble de la perversion déterminée de cet employeur public, leur requalification est suivie de leur licenciement « sans cause réelle et sérieuse » ! Ces jugements à l’encontre de Radio France sont consécutivement très coûteux pour tous les contribuables alors que le souhait des salariés consistait juste à exercer leur métier dans des conditions saines d’embauche.

  • Mais m****, que les entrepreneurs qui ont peur de prendre des risques et à qui ça arrache la gueule d’embaucher changent de métier !

    Continuer à insécuriser les employés pour sécuriser les employeurs, beau programme..

    Bref avec Hollande on est en train de transformer les prud’homme en simple instance de contrôle des licenciements, voir en centre spécialisé de ruptures de CDI...

    http://bfmbusiness.bfmtv.com/emploi/hollande-annonce-un-bareme-des-indemnites-decidees-aux-prud-homme

    Certaines dispositions de la loi Macron sur la croissance, qui vont « être encore précisées », s’adressent aux « entreprises qui craignent d’embaucher, parce qu’elles ont peur de ne pas pouvoir licencier », a déclaré le président.

    « En cas de contentieux, s’il y a une rupture, les Prud’hommes, qui seront saisis, devront décider en 3 mois, 6 mois maximum, et les indemnités de licenciement seront d’ores et déjà fixées, dans le cadre d’un barème » a-t-il précisé.

    « Il faut que le coût de la rupture soit connu : si le coût est connu, si les conditions de la rupture sont précisées, c’est plus facile », a estimé le chef de l’Etat. « Ce qui fait le risque de prendre une personne en CDI et d’avoir un contentieux plus tard, disparaîtra », a-t-il estimé.

    #assistanat

  • Le modèle du travail à temps partiel a vécu aux Pays-Bas, Monde
    http://www.lesechos.fr/journal20150416/lec1_monde/0219025255-le-modele-du-travail-a-temps-partiel-a-vecu-aux-pays-bas-1111691

    Face à l’application, cet été, de nouvelles dispositions protégeant les emplois #précaires, la crainte d’une vague de #licenciements subite, d’ici là, est réelle.
    Les entreprises néerlandaises sont au centre d’une polémique promise à durer jusqu’à l’été. En regard d’une pléthore de dispositions sur la « régularisation » de travailleurs à temps partiel qui entrera en vigueur en juillet prochain, nombre d’#employeurs chercheraient d’ores et déjà à échapper à ce nouveau dispositif.
    Dans les grandes lignes, le futur régime est ambivalent. D’un côté, il facilite la conversion d’un poste précaire en CDI. De l’autre, il contraint l’employeur à verser au salarié #intérimaire ou à temps partiel qui sera licencié une indemnité transactionnelle forfaitaire proportionnelle à sa durée d’emploi cumulée.

    La crainte d’une vague de licenciements subite est réelle après les révélations sur les pratiques mises en place par la banque ING. Sur la base de documents internes divulgués récemment dans la presse, l’état-major de la banque a dû s’expliquer auprès du ministre des Affaires sociales sur ses intentions de mettre fin à des centaines de contrats de travail dans les semaines à venir. « Nous redoublons de vigilance face au risque d’une vague de licenciements avant l’entrée en vigueur des nouvelles règles », confirme Femke van Zijst, de la confédération syndicale FNV. Malgré tout, les représentants des employeurs du CNV-NCV ont appelé grandes entreprises et PME à faire preuve d’un comportement responsable à la veille de ces réformes quasi révolutionnaires dans le monde du travail néerlandais.

    En effet, le modèle du travail partiel dont s’étaient faits les champions les Pays-Bas a vécu. Dénoncée par tous, la pratique qui consistait à reconduire de facto les contrats de travail pour des postes intérimaires ou à temps partiel, tout en permettant à l’employeur d’y mettre fin du jour au lendemain, a aujourd’hui atteint ses limites.

    Pour remédier à ces excès, un accord conclu entre les partenaires sociaux en 2013 a remis à plat ce régime précaire au moyen des dispositions prévues qui vont entrer prochainement en vigueur. En échange de ces concessions, les employeurs ont obtenu une simplification des procédures de licenciement pour raison économique ou pour absence prolongée. Autre mesure phare promise à réduire les coûts des entreprises : le plafonnement des indemnités de licenciement à 75.000 euros par salarié.