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  • (20+) Jack l’Eventreur, viscéralement misogyne - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2016/08/19/jack-l-eventreur-visceralement-misogyne_1473479

    En 2015, de nombreux habitants de l’East End ont très mal vécu l’érection d’un musée entièrement consacré à l’œuvre de Jack l’Eventreur - en l’occurrence le massacre, à l’automne 1888, de cinq prostituées et le vol de certains de leurs organes. Surtout qu’à l’origine, l’homme derrière le projet, Mark Palmer-Edgecumbe, ancien chef de la diversité chez Google, avait promis qu’on érigerait là « le premier musée dédié aux femmes » du Royaume-Uni - ce qui devait théoriquement inclure l’histoire des premières suffragettes. Cela doit être de l’humour anglais : en lieu et place de cartels sur des militantes féministes, les Londoniens se sont retrouvés avec des mannequins ensanglantés sur le sol, un large couteau, de l’hémoglobine factice, des ambiances brumeuses qui rappellent le fog local, ainsi que des répliques de missives écrites à l’encre rouge sang, alors même que la majorité des lettres attribuées à Jack l’Eventreur sont, rappelons-le, de notoires fumisteries écrites par des rigolos pathologiques en mal d’attention médiatique (déjà). Bref, le tout ressemble à un mauvais épisode de Faites entrer l’accusé, mais sans Christophe Hondelatte qui relève son col de manteau à la fin. Résumons ainsi cette mascarade ironico-sexiste : à un musée célébrant les femmes et leurs combats politiques, on a préféré ouvrir un lieu mettant en scène les forfaits d’un meurtrier en série, qui les tuait précisément parce qu’elles étaient des femmes.
    Un « folklore » macabre et navrant

    Cette grotesque histoire démontre une fois de plus que Jack l’Eventreur est, depuis son apparition sur les registres de Scotland Yard, l’objet d’une inépuisable fascination macabre en Angleterre - en témoignent les objets qu’on peut acquérir à la boutique de souvenirs du « musée » : tee-shirt blanc avec silhouette en haut-de-forme et traces de sang, sifflet estampillé « Jack the Ripper » (pour prévenir la police ?). Imaginerait-on, en France, l’ouverture d’un musée « Emile Louis », avec une réplique grandeur nature de son car de ramassage scolaire ?

    Les crimes de Jack l’Eventreur étaient-ils misogynes ? Indéniablement. C’est même l’une des seules choses dont on soit à peu près sûr. Les cinq victimes canoniques sont des femmes, toutes des prostituées ; certains de leurs organes sexuels, comme l’utérus ou le vagin, ont été prélevés par le tueur. C’est pourtant l’élément qui est le moins mis en avant dans la foultitude de publications qu’experts en criminologie et autre « ripperologues » autoproclamés publient chaque année dans toutes les maisons d’édition de la planète. On préfère se concentrer sur « l’enquête », pourtant lacunaire, mais surtout sur les théories autour de l’identité du meurtrier, alimentant ainsi la machine à fantasmes. Ne serait-il pas un barbier juif de Whitechapel (suspect idéal : Aaron Kosminski, qu’un Anglais richissime du nom de Russell Edwards a cru récemment confondre à l’aide de son ADN, ayant acheté pour une somme faramineuse un châle censément attribué à l’une de ses victimes) ? Le prince Albert Victor de Galles, petit-fils de la reine Victoria ? Le chef du département d’enquêtes criminelles de Scotland Yard ? Ou, mieux, le peintre impressionniste Walter Sickert, qui - attention, preuve à l’horizon - peignait des prostituées dans leur chambre, qui tiraient la gueule ? La polardeuse Patricia Cornwell a passé des années à zigzaguer sur cette piste, déboursant 6 millions de dollars (soit 5,3 millions d’euros) en achats de toiles et analyses ADN, et en a tiré en 2002 un pavé de 800 pages aussi indigeste qu’une tourte à la viande (tant qu’on y est, pourquoi ne pas accuser Egon Schiele ou Otto Dix ?). Lewis Carroll a été, lui aussi, suspecté un temps, par deux ou trois zozos pressés de pouvoir clamer « J’ai trouvé ».

    Les femmes semblent être les grandes absentes de cette histoire, qui les concerne pourtant au premier chef. Sophie Herfort est une « ripperologue » française. Elle a publié un ouvrage sur le sujet, Jack l’Eventreur démasqué, où elle dévoile « son » suspect : un policier de Scotland Yard du nom de Melville Macnaghten. Elle explique avoir peu abordé la question de la misogynie du tueur dans son livre, notamment parce que l’éditeur « préférait que je me concentre sur l’enquête ». Elle reconnaît pourtant que le contexte, dans cette affaire, est loin d’être une simple toile de fond : en 1888, les mutilations féminines étaient courantes à Londres. Les hystérectomies étaient un moyen de contrôler les naissances. Et on pratiquait volontiers l’excision, pour prévenir les femmes de cette maladie censément féminine qu’était l’hystérie ou pour les « soulager » de règles douloureuses. Dépression ? Langueur ? Appétit sexuel jugé démesuré ? Une seule réponse : l’ablation du clitoris.
    L’effrayante sexualité des femmes

    Sophie Herfort évoque le cas du docteur Isaac Baker Brown. Cofondateur du prestigieux Saint Mary’s Hospital (où les journalistes ont récemment fait le pied de grue lors des naissances de George et de Charlotte de Cambridge), ce chirurgien opérait à tour de bras les femmes de la haute bourgeoisie dans sa clinique privée, la London Surgical Home. Il y pratiquait avec enthousiasme l’ablation des ovaires, ainsi que l’hystérectomie. En 1866, il publie un livre où il prône la pratique de l’excision « préventive », afin de lutter contre les dangers de la masturbation. Il y explique avoir excisé une femme « malade » (en vérité, elle avait demandé le divorce à son mari, la loi l’y autorisant depuis 1857). Il décrit : « Il y avait la preuve d’une excitation périphérique [entendre masturbation, ndlr]. J’ai pratiqué mon opération comme à l’accoutumée et ma patiente s’est bien remise. Elle est devenue ensuite à tous égards une bonne épouse. » Il a également pratiqué l’ablation du clitoris sur une jeune femme de 20 ans car « elle ne répondait pas aux aspirations de sa mère, envoyait des cartes de visite à des hommes, et passait beaucoup de temps à lire ». Notons qu’en France, en 1882, le docteur Démétrius Zambaco, chef de clinique à la faculté de médecine de Paris, venait de décrire avec force détails, dans la revue scientifique l’Encéphale, comment il avait brûlé au fer rouge le clitoris de deux petites filles de 6 et 10 ans pour leur passer l’envie de se masturber.

    La sexualité des femmes terrorisait l’Albion de la reine Victoria, où l’on conseillait aux jeunes épouses effrayées par les futurs assauts du mari de « fermer les yeux et penser à l’Angleterre ». Les héroïnes de fiction du XIXe siècle avec un passé sexuel, celles des romans de Dickens par exemple, comme Nancy la prostituée d’Oliver Twist, mouraient immanquablement dans d’atroces souffrances. Tout cela n’empêchait pas (au contraire) Londres d’être un lupanar géant, propice aux trafics en tout genre : en 1885, un journaliste de la Pall Mall Gazette dévoila, dans un impressionnant reportage, un monumental trafic d’enfants, dans lequel les élites victoriennes étaient impliquées, ce qui poussa le législateur à relever l’âge de la majorité sexuelle à 16 ans (elle était fixée auparavant à 13). Londres était surnommé « the whoreshop of the world » (« le bordel du monde ») : en 1888, dans le simple quartier de Whitechapel, qui ne compte que quelques rues, Scotland Yard avait évalué le nombre de prostituées à 1 200. Les victimes furent faciles à trouver pour le tueur : elles étaient pauvres, alcooliques, sans famille, sans toit, à la merci des hommes qui sollicitaient leurs faveurs pour quelques shillings, vivant la nuit dans des quartiers mal famés et sans éclairage public.
    Un retour de bâton patriarcal

    Et pourtant, aussi, à l’époque de Jack l’Eventreur, l’on réforme - timidement - le divorce (en 1857) ; le médecin anglais Joseph Mortimer Granville invente le vibromasseur (en 1883) ; l’on pose enfin la question de l’égalité entre garçons et filles dans l’accès à l’éducation (en 1870) ; et puis celle de leur droit de vote (en 1867, avec John Stuart Mill). Dans son livre The Age of Sexcrime, l’historienne Jane Caputi interprète les meurtres de l’Eventreur comme une sorte de « backlash » misogyne, un retour de bâton anti-femmes, une résurgence de l’ordre patriarcal face à une condition féminine qui, très lentement, avance vers le chemin de l’émancipation. Les victimes massacrées sont les boucs émissaires, dit-elle, d’une société en train de changer, inéluctablement. D’où l’intense médiatisation des crimes, aussi atroces que spectaculaires. Le corps de la prostituée, considéré de son vivant comme un simple bien de consommation et désormais réduit en charpie, est, à sa mort, exposé au regard forcément horrifié du public. D’abord le cadavre est trouvé dans la rue. Puis il est photographié, et ces images sont abondamment diffusées par la presse - qui se délecte d’informer ses lecteurs de certains détails insoutenables, comme les intestins de Mary Jane Kelly, la cinquième victime de l’Eventreur, déposés par le tueur sur sa table de nuit. On peut encore contempler aujourd’hui, en un simple clic sur Wikipédia, les clichés mortuaires de Mary Jane Kelly, Annie Chapman, Catherine Eddowes, Elizabeth Stride, Mary Ann Nichols. On frissonne, on s’inquiète, on s’affole, et puis les crimes s’arrêtent, la vie reprend.

    Dans leur ouvrage Sex Crimes in History (1963), les historiens Robert E. L. Masters et Eduard Lea avaient évoqué une « infestation », entre 1885 et 1895, de ce type de criminels s’attaquant à des femmes dans le monde entier, avec sensiblement le même mode opératoire. L’Encyclopédie des serial killers, de Michael Newton (1999), en recense plusieurs : l’Eventreur de Moscou (1885), une affaire jamais élucidée, où plusieurs prostituées ont été éventrées ; l’Eventreur du Texas (1885, lire ci-contre) qui, lui, tuait des prostituées noires ; l’Eventreur du Nicaragua (1889) ; « Jack the Strangler » qui tuait des prostituées à Denver, dans le Colorado, en 1894 ; et en France, Joseph Vacher (« l’Eventreur du Sud-Est ») qui a sévi de 1894 à 1897, au gré de ses mortels vagabondages, non pas sur des prostituées, mais sur des jeunes femmes et des bergers isolés.

    Jack l’Eventreur est peut-être le premier serial killer « moderne », utilisant la presse à grand tirage pour médiatiser ses actes, se riant de la population effrayée, jouant à cache-cache avec Scotland Yard ; mais, avant tout, et c’est l’irréfutable point commun qu’on peut lui trouver avec la liste des tueurs énoncée plus haut : il haïssait les femmes, dont l’émancipation était pourtant, bien malgré lui, en marche.

    Bibliographie :

    The Age of Sexcrime, de Jane Caputi, UW Press (2000).

    Jack l’Eventreur démasqué, l’enquête définitive, de Sophie Herfort, éd. Points (2008), 320 pp., 7 €.

    Jack l’Eventreur démasqué, de Russell Edwards, éd. de l’Archipel (2016), 21 €.

    A Comparison of 19th Century and Current Attitudes to Female Sexuality, de John Studd, paru dans la revue Gynecological Endocrinology (2007).

    Pucelles à vendre, Londres 1885, de William Thomas Stead, éd. Alma (2013), 292 pp., 16 €.

    Vacher l’Eventreur , de Régis Descott, Grasset (2016), 288 pp., 19 €.

    #historicisation #excision #violence_masculine #misogynie #backlash #féminicide #violence_médicale #hystérie

    • @simplicissimus super désespérant, quand à la photo d’illustration d’une femme à terre la jupe relevée, ça permet à libé un double racolage de raclures de journalistes : montrer l’entrejambe d’une femme et se #divertir avec les crimes de ce tueur mysogine.

    • L’article est interessant pour l’histoire d’un certain nombre de violences faites aux femmes à cette époque en citant quelques noms de #grand_homme et sur le fait qu’il pointe la misogynie des crimes. Pour l’illustration je ne l’ai pas remise, je suis d’accord avec toi @touti et c’est vrai que le titre est un peu macabre mais je trouve que la mention de la misogynie est pertinente car c’est plutot de ca que parle le texte. Vicéralement misogyne ca me choque pas mais j’ai un gout prononcé pour le morbide.

  • Don’t Say Yes Until I Finish Talking
    https://www.nova-cinema.org/prog/2018/169-edouard-luntz/edouard-luntz-varia/article/don-t-say-yes-until-i-finish-talking

    Michel Ferry, 2011, FR, DCP, FR ANG ST FR, 95’

    1967, Darryl Zanuck, dernier nabab d’Hollywood, doit trouver un rôle pour la jeune Patricia Gozzi en fin de contrat. Il remarque Édouard Luntz et lui demande un script. Ce sera « Le Grabuge », une histoire passionnelle entre une fille fantasque de riche famille et un chef de gang… Michel Ferry relate les péripéties d’un tournage épique que lui a conté maintes fois son père, Christian Ferry, proche collaborateur de Zanuck et sa 20th Century Fox. Dès le départ, Ferry, le père, n’aime pas le script et juge Luntz incapable de mener à bien ce projet transposé par la production au Brésil, loin des décors de Gennevilliers, la banlieue des cœurs verts. Les repérages durent, Luntz vit le moment présent, le carnaval, la musique, le cinéma Novo. Le tournage (...)

  • Les dictateurs arabes vont à marche forcée vers la normalisation avec l’État sioniste
    Abdel Bari Atwan – 28 octobre 2018 – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine
    http://www.chroniquepalestine.com/dictateurs-arabes-a-marche-forcee-vers-normalisation-avec-etat-s

    Trois douloureux coups ont été récemment infligés à ce qui restait d’amour-propre aux États arabes.

    Le premier était la participation d’une délégation israélienne à un tournoi sportif au Qatar. Le second était l’envoi d’une autre délégation sportive dans l’émirat d’Abou Dhabi, dirigée par la ministre de la Culture israélienne notoirement raciste et haineuse, Miri Regev. Mais le coup le plus dur et le plus douloureux a été la visite officielle du Premier ministre de l’État d’occupation, Binyamin Netanyahu, à Oman, où lui et la délégation qui l’accompagnait ont reçu un accueil chaleureux et ont rencontré le sultan Qaboos.

    Il s’agit d’une opération de normalisation coordonnée menée sous la pression des États-Unis. Cela n’a absolument rien à voir avec la paix israélo-palestinienne, mais tout à voir avec la réalisation d’une paix « sans frais » entre Israël et les gouvernements arabes. Ceci est un prélude à l’imposition de ce qui subsiste du « Deal of the Century« , qui revient à exploiter l’effondrement de l’ordre arabe officiel pour liquider la cause palestinienne, mettre fin au conflit israélo-arabe et reconnaître Israël comme un pays « frère » du Moyen-Orient.

    C’est le dernier et peut-être le plus important épisode d’un processus planifié, ce qui explique les raisons qui ont conduit à la destruction de l’Irak, puis de la Syrie, puis de la Libye et, plus tard du Yémen, et à la paralysie de l’Égypte. Sans la destruction de ces pays, sous divers faux prétextes, ce plan ne pourrait être mis à exécution et nous n’aurions jamais vu ses douloureuses conséquences sous la forme d’étapes de normalisation. (...)

  • #Madagascar citizens demand transparency in a fishy deal with China · Global Voices
    https://globalvoices.org/2018/10/31/madagascar-citizens-demand-transparency-in-a-fishy-deal-with-china

    n September 2018, Hery Rajaonarimampianina, the incumbent president of Madagascar, announced that a 10-year fishing agreement had been finalized between the Malagasy Agency for Economic Development and Promotion of Enterprises and Taihe Century Investments Developments Corporation, a Chinese business consortium.

    According to sources in Madagascar, the president had negotiated the deal with almost no input from his administration, parliament or civil society. Madagascar’s main development partners, including the World Bank and the European Union were not informed of the deal either.

    #pêchs #chine

  • #Arabie_saoudite : le riche prince Walid, celui qui résiste malgré la purge
    Par RFI Publié le 30-12-2017
    http://www.rfi.fr/ameriques/20171229-haiti-aznavour-concert-elite-economique

    Deux fils du défunt roi Abdallah arrêtés il y a près de deux mois ont été relâchés : Fayçal ben Abdallah, l’ancien président du Croissant rouge saoudien et Mechaal ben Abdallah, l’ancien gouverneur de La Mecque.

    A chaque fois, il leur est proposé ce marché : vous restituez des sommes que vous avez acquises par la corruption, vous évitez ainsi un procès et vous êtes libres. Le plus souvent, les transactions se chiffrent aux alentours du milliard de dollars.

    Multimilliardaire

    Mais il en est un qui résiste, connu pour son extravagance et sa philanthropie, mais aussi son redoutable sens des affaires : le prince multimilliardaire Al-Walid ben Talal, 62 ans. Il est le petit-fils d’Ibn Saoud, le premier roi saoudien, fondateur du royaume.

    Le prince, réputé pour son franc-parler, réclame au contraire un procès en bonne et due forme. Selon Forbes, la fortune de Talal est estimée à 18 milliards de dollars. Il est le président de la Kingdom Holding Company et détient des parts importantes dans de nombreuses sociétés, notamment News Corp, Citigroup, 21st Century Fox et Twitter. Et selon le Wall Street Journal, il est déterminé à engager un bras de fer avec le nouvel homme fort du pays.

  • Face à Netflix, l’empire Disney contre-attaque
    http://abonnes.lemonde.fr/entreprises/article/2017/12/15/en-rachetant-une-partie-des-actifs-de-21st-century-fox-disney-devien

    C’est peut-être le dernier coup d’éclat de Bob Iger. Jeudi 14 décembre, Disney a officialisé le rachat de la majeure partie de la 21st Century Fox, le groupe de cinéma et de télévision fondé par Rupert Murdoch, pour 66 milliards de dollars (56 milliards d’euros). Avec cette opération, l’emblématique patron du créateur de Mickey, qui ne cesse de repousser la date de son départ à la retraite, parachève sa stratégie d’acquisitions. Et il prépare l’avenir : un changement fondamental de modèle pour contrer Netflix.

    #Disney #Concentration #Vectorialisme

  • Rupert Murdoch Said to Have Made Offer for Time Warner - NYTimes.com
    http://dealbook.nytimes.com/2014/07/16/rupert-murdoch-said-to-have-made-offer-for-time-warner/?emc=edit_na_20140716&nlid=25932520

    The bold approach could put Time Warner in play and might again ignite a reshaping of the media industry, prompting a new spate of mega-mergers among the nation’s largest entertainment companies.

    Together, 21st Century Fox and Time Warner would become a colossus with an array of television networks and channels like Fox, Fox News, FX, TNT and TBS; the premium subscription channel HBO, movie studios like 20th Century Fox, Warner Bros. and other prominent outlets. It would also combine Fox’s growing sports business with the broadcast rights that Time Warner owns for professional and college basketball and Major League Baseball, among other sports.

  • 1st Century Bank
    AARP
    Abercrombie & Fitch
    Addington Report
    African-American Online Summit
    Alan Rothenberg
    Alec Chang
    Alex Kozinski
    Alice Oliver-Parrott
    Alicemarie H. Stotler
    Allen Blumenthal
    Allen Matkins
    Allen Matkins Leck Gamble
    American Taliban
    Andrew Breitbart
    Anita Yu Westly
    Annette Carnegie
    Anthony Kline
    Antonio Villaraigosa
    AOC
    Arent & Fox
    Arlen Opper
    Arnold Schwarzenegger
    Arrow Point
    Arthur Margolis
    Article III
    Asian Pacific American Bar Association.
    Association of Discipline Defense Counsel
    Avalon
    Barack Obama
    Barbara George
    Barbara O’Connor
    Barclay Lynn
    BC300142
    Benjamin Fogel
    Berkshire Hathaway
    Bet Tzedek
    Beth Jay
    Bettina Neuefeind
    Bill Hebert
    Boalt Hall
    BOG
    Brenda Kempster
    Bribery
    Bruce Africa
    Buchalter Nemer
    Bulgari; Eric George
    Cache Creek Casino
    CAIR
    California Bar Foundation
    California Bar Journal
    California Commission on Judicial Performance
    California Consumer Protection Foundation
    California Democratic Party
    California Emerging Technology Fund
    California Forward
    California Lawyers for Discipline Reform
    California Public Utilities Commission
    California State Assembly
    California Supreme Court
    CaliforniaALL
    Calvo & Clark
    Carlos Bustamante
    Carlos Moreno
    CARS
    Caspar Weinberger
    Catherine Purcell
    CAUSE
    CCAF
    CCPF
    Chanan Reitblat
    Chancery Club
    Charles Schwab
    Charles Siller
    Chevron
    Chief Justice
    Chief Trial Counsel
    Chris Young
    Christa & Jackson
    Christian Pantages
    CityView
    Claire Cooper
    COMMISSION ON JUDICIAL PERFORMANCE
    CONFLICT INTERNATIONAL LTD
    Connie Merriett
    Consumer Watchdog
    Cotchett Pitre & McCarthy
    Countywide Financial Services
    CPUC
    Craig Holden
    Cristobal Bonifaz
    CWS Enterprises
    Dan Morian
    Daniel Zaheer
    David Burrow
    David Cameron Carr
    David Grove
    David Lash
    David Oppenheimer
    David Pasternak
    David Washburn
    David Wenholz
    David Werdegar
    Dawn Melton
    Dawn O’Donnell
    Dean
    Dean Barbieri
    Dean Chemerinsky
    DeapWater Horizon
    Demeter Energy
    Democracy Fund Inc
    Dewey & Leboeuf
    Dian Grueneich
    Diane Curtis
    Diane Karpman
    Diane Parnes
    Diane Pritchard
    Dianne Feinstein
    Dick Costolo
    Dickstein & Zerbi
    Disneyland
    Diversity
    DLA Piper
    Dole Food Company
    Donald Miles
    Donald Steedman
    Donna Lucas
    Douglas Winthrop
    Douglas Wintrhrop
    Dunsmuir
    DWP
    Edison International
    Edith Matthai
    EducateLA
    Elizabeth Rindskopf Parker
    Elliot Peters
    Engstrom Lipscomb & Lack
    Ephraim Margolin
    Eric George
    Eric Holder
    Eric Maier
    Eric Moore
    Erika Girardi
    Erika Jayne
    Erin Baldwin
    Erwin Chemerinsky
    Esther Rodgers
    Ethics
    Facebook
    Farmers Insurance Group
    Fauxnique
    FBI
    Federal Energy Regulatory Commission
    Feminazi
    FINRA
    Fishkin & Slatter
    Fogel v. Farmers
    Fogel v Farmers Group
    Freada Kapor Klein
    Fred Rowley
    Gayle Murphy
    GEM Communications
    Geoffrey Brown
    Geoffrey Hazard
    Gerald Ulemen
    Gibor Basri
    Gilles Attia
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    Ginger Bredemeier
    Girardi & Keese
    Golden Gate University
    Golden Gate Universiy
    Goodwin Liu
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    Larry Sonsini
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    Lawrence Jeff Dal Cerro
    Lawrence Yee
    Lawyers’ Mutual Insurance Company
    Lee Roy Selmon
    Lehman English Kelly & O’Keefe
    Leslie Brodie
    Leslie Hatamiya
    Level Playing Field Institute
    Lewis Brisbois
    Lindsay Slatter
    London Riot
    Lori Schechter
    Los Angeles
    Los Angeles County Jail
    Los Angeles Superior Court
    Los Angeles Times
    Louis Shoch
    Loyola School of Law
    Lucas Public Affairs
    Lucy Armendariz
    Madge Watai
    Maier Shoch
    Major Lindsey & Africa
    Malcolm Wittenberg
    Maria Oropeza
    Maria Radwick
    Mario Camara
    Marissa Dennis
    Marissa Prayongratana
    Mark Gil-Torres
    Mark Parnes
    Mark Torres-Gil
    Marsha Berzon
    Martha Escutia
    Marvin Baxter
    Matthew Melamed
    Matthew Werdegar
    Maya Harris
    McGeorge School of Law
    Meet the Press
    Meg Whitman
    Mel Gibson
    Mercedes-Benz
    Metropolitan Police
    Micha Liberty
    Michael Anello
    Michael Boli
    Michael Marcus
    Michael Nava
    Michael Peevey
    Michael Savage
    Michael Shames
    Michael von Loewenfeldt
    Mike Feuer
    Mike Gallagher
    Mike Nisperos
    Ming Chin
    Mitch Kapor
    MoFo
    Morrison C. England
    Morrison England
    Morrison & Foerster
    Munger Tolles Olson
    N. Randy Smith
    NACDL
    Nancy Fineman
    NAPABA
    Nelson Holl
    Nelson Jang Holl
    Ninth Circuit
    Noah Rosenthal
    Norberto Santana
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    Pamela Phillips
    Partner
    Pasternak Pasternak & Patton
    Pat Fong Kushida
    Patrice McElroy
    Patricia Barry
    Patricia Lee
    Paul Anka
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    Paul Kramer.
    Paul O’Brien
    Paul Triana
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    Pete Arth
    Peter Arth
    Peter G. Keane
    Peter Keane
    Phil Kay
    Philip Maxwell
    Pierce O’Donnell
    Posterous
    Prerna Lal
    Proms
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    Suspicious Minds
    Tani Cantil Sakauye
    Tani Gorre Cantil-Sakauye
    Ted Frank
    Terry Collingsworth
    The California Endowment
    The Elliott Building
    The Sand Dollar
    Thomas Girardi
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    Thomas P. O’Brien
    Thunder Valley Casino
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    UCI Foundation
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    Wenholz Law Firm
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    Wilson Sonsini Goodrich & Rosati
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    Zurich Financial Services

  • Speakers bureau works for Iranian terror group - War Room - Salon.com
    http://www.salon.com/news/politics/war_room/2011/09/07/mek_speaking_offer/index.html

    Last week, a person at a Washington think tank was emailed the $10,000-plus-expenses offer to speak at a Geneva event by Lourdes Swarts, managing director of 21st Century Speakers Inc., “on behalf of our client, the National Council of Resistance of Iran, Foreign Affairs Committee.”

    The National Council of Resistance of Iran (NCRI) is listed as a foreign terrorist organization by the State Department, and is described as the “political front” of the MEK.

    The language of the contract indicates Swarts — as well as anyone who agrees to the speaking offer — is breaking the law that bars material support for terrorism, according to Georgetown Law School professor David Cole.