L’Isle de Jean-Charles vouée à disparaître en Louisiane Caroline Montpetit en Louisiane - 22 juin 2019 - Le devoir
▻https://www.ledevoir.com/societe/environnement/557293/l-ile-de-jean-charles-vouee-a-disparaitre-en-louisiane
Les habitants de l’Isle de Jean-Charles, en Louisiane, sont les premiers réfugiés liés à la montée des eaux en Amérique. Visite d’une communauté en sursis et d’un pays à la merci de la mer.
Lorsque le prêtre catholique Roch Naquin était enfant, les étendues de terre s’étendaient à des kilomètres derrière sa maison. Il allait y couper du bois avec ses frères pour faire du feu, et les aînés y cueillaient les plantes utilisées pour soigner les maladies. Autour de sa maison, des troupeaux de bétail paissaient en liberté. Le jardin et la mer fournissaient amplement de quoi manger.
Son île, c’est l’Isle de Jean-Charles, dans la paroisse de Terrebonne, à 127 kilomètres au sud-ouest de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane. Une étendue de 300 mètres sur 3 kilomètres de long, reliée au continent par une route, souvent rendue impraticable par les ouragans, les inondations et les marées. L’île, telle que les habitants l’ont connue dans leur jeunesse, a disparu sous les vagues d’eau salée que le golfe du Mexique fait entrer chaque année, de plus en plus loin à l’intérieur des terres. On dit que 98 % de la surface de l’île a ainsi disparu sous les eaux du golfe depuis 60 ans. En fait, l’ensemble de la côte louisianaise cède au golfe l’équivalent d’un terrain de football chaque heure.
Derrière la maison du père Naquin, c’est désormais de l’eau que l’on voit à perte de vue, avec, au loin, un puits de pétrole qui surgit de la ligne d’horizon.
Son voisin, Chris Brunet, a lui aussi vu le paysage se transformer depuis son enfance. « Ma soeur, qui a 16 ans de plus que moi, allait à la pêche à pied, avec pépère pis mémère. Moi, 16 ans plus tard, j’allais au même endroit avec mon père en pirogue », raconte-t-il.
Des causes complexes
Les causes de cette disparition graduelle de l’île sont complexes et multiples. Mais au premier rang des accusés, on trouve l’industrie du pétrole, qui a creusé des dizaines de milliers de kilomètres de canaux pour prospecter et extraire du pétrole et du gaz naturel du golfe. Ces canaux ont peu à peu grugé la terre. On montre aussi du doigt des digues qui ont été construites au nord-est, le long du Mississippi, après les inondations dévastatrices de 1927.
« Ça a empêché l’eau douce de circuler jusqu’à nous, raconte Chris Brunet, l’un des habitants de l’île. Autrefois, on pouvait se rendre en pirogue jusqu’à La Nouvelle-Orléans. » Les digues empêchent aussi le fleuve Mississippi de distribuer chaque année le limon et les sédiments qui régénéraient la terre de toute la région. Et puis, il y a aussi la montée des océans, annoncée par les experts en changements climatiques, qui n’annonce rien qui vaille pour les prochaines décennies. « Les scientifiques parlent des changements climatiques, des gaz à effet de serre. J’imagine que ça doit jouer », dit-il.
L’Isle de Jean-Charles en images : ▻https://www.ledevoir.com/societe/environnement/557312/l-isle-de-jean-charles-en-images
Autrefois si fertile, la terre de l’île, qui permettait aux habitants d’être autosuffisants, est désormais impropre à la culture, parce que trop salée. « Je m’ennuie de jardiner », soupire Denecia Billiot, 94 ans. Installée sur la galerie de sa maison, avec sa fille Theresa qui tricote à ses côtés, Mme Billiot se souvient de l’époque où elle cultivait un grand jardin derrière sa maison, où ses sept enfants ont grandi. Dans la maison voisine, sa petite-fille, Erica, vit avec son fils de six ans, Tristan. Malgré son grand âge et les difficultés d’accès à l’île par mauvais temps, quand la marée envahit la route, Mme Billiot a choisi de rester sur l’île. Sa petite-fille Erica aussi.
« Si l’île coule, je vais la regarder couler », lance-t-elle.
Quatre générations habitent ainsi dans ce petit coin de pays qui les a vues naître, et qu’elles vont peut-être voir disparaître. Quatre générations d’autochtones francophones, car la majorité des habitants de l’île appartiennent à la bande biloxi-chitimacha-choctaw, qui réunit des Autochtones de différentes ethnies. « Nous nous sommes unis pour être plus forts », raconte le chef Albert Naquin.
Partir ou rester ?
Mais tout cela ne sera plus qu’histoire ancienne d’ici quelques décennies. À cause du golfe qui mange de plus en plus la côte, la vie des habitants de l’Isle de Jean-Charles est tellement précaire que le gouvernement de la Louisiane a proposé un plan de relocalisation de sa population. Les habitants de l’île deviennent ainsi les premiers réfugiés liés à la montée des eaux d’Amérique. En janvier dernier, l’État a acheté pour 48 millions des terres situées à l’intérieur des côtes, quelques dizaines de milles au nord de Houma, à Shriever. Des terres, longées par la route 24, près d’une usine de Chevron, et qui n’ont aucun accès à l’eau. L’État de la Louisiane a promis d’y creuser un étang où on pourrait pêcher et d’y construire des maisons modernes.
Déjà, de nombreux habitants ont quitté l’île, épuisés de faire face, année après année, aux inondations provoquées par les ouragans. Rita Falgout, effrayée par la montée des eaux qui envahit régulièrement la route d’accès à l’île, a décidé de partir lorsque son mari est devenu malade.
« J’avais peur de l’eau, dit-elle, et peur de ne pas pouvoir sortir de l’île en cas de besoin. »
Il y a à peine un an, elle a accepté la proposition du gouvernement lui offrant de déménager dans un appartement de la ville de Houma. Depuis, son mari est mort dans une maison de retraite, et Rita Falgout est revenue vivre auprès des siens à Pointe-aux-Chênes, près de l’Isle de Jean-Charles. « Mon frère ne voulait pas que je reste seule », dit-elle. Maintenant, elle a l’intention de profiter de la maison que lui propose de construire l’État à Shriever.
Un plan contesté
Mais le plan de relocalisation proposé ne fait pas l’affaire du chef de la bande biloxi-chitimacha-choctaw, Albert Naquin, qui conseille à ses membres de ne pas accepter le « forfait ». D’abord, il souhaiterait que le plan soit un projet de réunification de la bande. Cette communauté a déjà été lourdement touchée par les politiques américaines à l’égard des Autochtones.
De leur côté, les fonctionnaires du gouvernement de la Louisiane souhaitent que le nouveau projet soit offert à tous, quelles que soient leur appartenance ethnique ou leur origine ethnique, sans projet précis de réunification d’une bande en particulier. Selon eux, certains habitants de l’Isle de Jean-Charles ne sont pas des Biloxi-Chitamacha-Choctaw, mais plutôt des membres de la nation houma, ou encore des non-Autochtones. Or, pour le chef Naquin, « le but, c’est de réunifier la bande ». Il dit d’ailleurs travailler « sur un autre plan », qui se réaliserait sans l’intervention de l’État.
Le chef Naquin lui-même ne vit pourtant plus sur l’île depuis longtemps, mais bien dans la communauté voisine de Pointe-aux-Chênes, protégée par une toute nouvelle digue de 12 pieds. La maison familiale, où il est né, a été rasée par l’ouragan Betsy en 1965 et le chef a décidé de déménager à Pointe-aux-Chênes après l’ouragan Carmen, en 1973. « Si j’étais resté sur l’île, je serais probablement pauvre, parce qu’il faut tout refaire tous les trois ou quatre ans », raconte-t-il, devant sa maison de briques.
À son avis, les membres de la bande biloxi-chitimacha-choctaw, qui ont hérité de maisons de l’Isle de Jean-Charles au fil des générations, n’ont pas les moyens de payer les frais inhérents à un déménagement dans une maison du gouvernement, en plus d’entretenir leur maison sur l’île.
Nichées à 15 pieds de hauteur
Autrefois, la maison du père Roch Naquin était construite sur des blocs de deux pieds, parce que le lieu n’était pas sujet aux inondations. « Puis, il y a eu l’ouragan Hilda qui nous a inondés, puis l’ouragan Carmen, et quelques autres. Mais il y a eu l’ouragan One, en 1985, on a reçu beaucoup d’eau. On a monté la maison sur huit pieds. On a été saufs pour quelques ouragans. Quand l’ouragan Lily s’est abattu au début des années 1990, nous inondant de nouveau, on l’a montée à 11 pieds. L’ouragan Crystal a quand même fait quelques dégâts. Le toit a été arraché », raconte-t-il.
Même chose pour Bertha Naquin, qui nous reçoit dans sa maison perchée sur des piliers de 15 pieds. Après avoir vécu plusieurs années à Houma, elle a décidé de se réinstaller dans son coin de pays. « Ici, je suis chez moi », dit-elle.
Si sa maison perchée est plus protégée des inondations, cela la rend toutefois plus vulnérable aux ouragans. « C’est sûr que, s’il y a un ouragan, je ne reste pas ici », dit-elle.
Pour s’assurer de pouvoir partir avant que la route soit inondée, il faut constamment guetter les signes avant-coureurs des désastres. « Il faut regarder les marées et, si le vent vient du sud-est, il faut s’en aller », dit-elle.
Le père Roch Naquin estime, de son côté, que les habitants de l’île devraient accepter l’offre du gouvernement de la Louisiane et saisir l’occasion de s’en aller. « Si tu ne pars pas, que quelque chose de terrible arrive, que ta maison est détruite, il sera trop tard. Moi, je suis prêt à partir, quand les nouvelles maisons seront construites », dit-il.
#climat #réfugiés_climatiques #environnement #changement_climatique #usa
]]>Comment les géants pétroliers sapent l’Accord de Paris - Le Temps
▻https://www.letemps.ch/sciences/geants-petroliers-sapent-laccord-paris
Il met en évidence le fait que les cinq principaux groupes pétroliers et gaziers cotés en bourse – ExxonMobil, Shell, Chevron, BP et Total – ont dépensé, depuis la COP21 à fin 2015, 1 milliard de dollars en opérations de lobbying et de relations publiques de façon à poursuivre et à intensifier leurs programmes d’extraction d’énergies fossiles. Et afin de pouvoir continuer également à bénéficier d’aides publiques, alors qu’ils ont engrangé 55 milliards de dollars de profits en 2018. En contradiction flagrante avec l’Accord de Paris, ces cinq compagnies ont agi de manière à contrôler, à retarder ou à bloquer les politiques énergétiques contraignantes. Elles sont ainsi parvenues à retarder les actions des Etats visant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5°C d’ici à la fin du siècle.
#club_des_cinq #économie_fossile #exxonMobil #shell #chevron #BP #Total #Cop21
]]>Venezuelan oil stuck at ports, PDVSA struggles to import fuel | Reuters
▻https://www.reuters.com/article/us-venezuela-politics-pdvsa-fuel-idUSKCN1PO2LA
Venezuela’s oil inventories have started to build up at the country’s ports and terminals as PDVSA is finding it cannot export crude at its usual rate due to U.S. sanctions imposed earlier this week, according to sources and shipping data.
Sanctions announced on Monday by the administration of U.S. President Donald Trump, aimed at driving President Nicolas Maduro out of power after his contested re-election last year, have barred PDVSA’s U.S. customers from transferring payments to the firm. That is effectively limiting state-owned PDVSA from shipping that oil because Maduro’s government cannot collect the proceeds.
As of Wednesday, Venezuela had 25 tankers with nearly 18 million barrels of crude - representing about two weeks of the country’s production - either waiting to load or expecting authorization to set sail. Most of those were anchored near the port of Jose, the country’s largest, according to Refinitiv Eikon data.
PDVSA responded to the U.S. sanctions by prohibiting tankers loading oil bound for the United States to leave Venezuelan ports if cargoes are not prepaid.
In addition, PDVSA’s inability to pay for crucial imports means fuel imports are delayed, adding to the glut of tankers off Venezuela’s coast.
]]>With no oil cleanup in sight, Amazon tribes harvest rain for clean water
▻https://news.mongabay.com/2018/12/with-no-oil-cleanup-in-sight-amazon-tribes-harvest-rain-for-clean-wat
The Siona, Secoya and Kofan indigenous peoples have been living with the consequences of oil drilling in Ecuador’s northeastern Sucumbíos province for several generations.
Many communities say the oil industry has polluted their sources of water for drinking, cooking and bathing, with grave consequences for their health.
With the communities, the Ecuadoran government and the U.S. oil company Chevron locked in legal battle over who will pay for a cleanup, and oil still being pumped from beneath the rainforest, the communities are now forging a path around their pollution problems.
Indigenous communities, with help from a U.S. NGO, have installed more than 1,100 rainwater collection and filtration systems in 70-plus villages to supply clean water. They’ve also set up dozens of solar panels to ensure ample electricity that does not rely on the fossil fuel industry they say has irreparably harmed their home and way of life.
#Équateur #pétrole #pollution #eau #peuples_autochtones #énergie
]]>Le secret des sept soeurs
▻http://secretdes7soeurs.blogspot.com
documentaire en quatre épisodes de 50 minutes.
"L’histoire commence un soir d’août 1928, en Ecosse, au château d’Achnacarry, où sont réunis les hommes forts de l’industrie pétrolière de l’époque. Le Néerlandais Henri Deterding, cofondateur de la Royal Dutch Oil, propose alors aux autres convives « d’exploiter fraternellement et le plus profitablement possible les ressources pétrolières mondiales ». Zones d’exploitation, prix du transport et de vente… tout est débattu et distribué équitablement. Au petit matin, le pacte est scellé et le nouveau cartel, prêt à dominer le marché planétaire. D’autres compagnies vont bientôt rejoindre ce complot de milliardaires. Exxon, Shell, BP, Mobil, Chevron, Gulf et Texaco forment par la suite le groupe connu sous le nom des Sept Sœurs. Etabli dans le plus grand secret, l’accord informel de 1928 qui les lie ne tient aucun cas des pays consommateurs de pétrole, et encore moins des pays producteurs.
…
"
réalisation Frédéric Tonolli
▻https://www.youtube.com/watch?v=RQ86f7Nsf2w
il y a 4 pisodes
100 entreprises responsables de plus de 70 % des émissions mondiales de carbone - Sciences et Avenir
▻https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/100-entreprises-responsables-de-plus-de-70-des-emissions-mondiales-
« Sur les 635 milliards de tonnes d’équivalent CO2 issues des 100 plus gros producteurs, 32% peuvent être rattachés à des investissements publics, 9% à des investissements privés, et même 59% à des investissements nationaux », alerte le rapport. Parmi les sociétés privées les plus émettrices, on compte sans surprise ExxonMobil, Shell, BP, Chevron, Peabody, Total, ou BHP Billiton. Du côté des entreprises nationalisés, on compte évidemment l’Arabie Saoudite, la Russie, la Chine, ou encore l’Inde, avec Saudi Aramco, Gazprom, National Iranian Oil, Coal India, Pemex, et CNPC (PetroChina). Enfin, la production de charbon en Chine a été agrégée en incluant divers acteurs comme Shenhua Group, Datong Coal Mine Group, ou encore China National Coal Group. Au total, le charbon chinois est responsable de plus de 14% des émissions globales de gaz à effet de serre !
]]>#Pollutions : une #amende historique contre le #pétrolier #Chevron annulée par un #tribunal_privé_international - Basta !
►https://www.bastamag.net/Pollutions-une-amende-historique-contre-le-petrolier-Chevron-annulee-par-u
#8milliards
Pollutions : une amende historique contre le pétrolier Chevron annulée par un tribunal privé international
►https://www.bastamag.net/Pollutions-une-amende-historique-contre-le-petrolier-Chevron-annulee-par-u
La compagnie pétrolière Chevron avait été condamnée en 2012 par la #Justice équatorienne à payer une compensation de 8,1 milliards d’euros pour des #Pollutions_générées par l’une de ses filiales en Amazonie. Un tribunal commercial priver vient d’annuler cette décision de justice, prise en faveur des habitants et communautés frappées par ces pollutions. « Une preuve supplémentaire de l’impunité juridique que les traités de commerce et d’investissement accordent aux sociétés transnationales », réagissent des (...)
/ #Multinationales, Justice, Pollutions , A la une
]]>Top Climate Scientist: Humans Will Go Extinct if We Don’t Fix Climate Change by 2023
▻https://gritpost.com/humans-extinct-climate-change
In a recent speech at the University of Chicago, James Anderson — a professor of atmospheric chemistry at Harvard University — warned that climate change is drastically pushing Earth back to the Eocene Epoch from 33 million BCE, when there was no ice on either pole. Anderson says current #pollution levels have already catastrophically depleted atmospheric #ozone levels, which absorb 98 percent of #ultraviolet rays, to levels not seen in 12 million years.
Anderson’s assessment of humanity’s timeline for action is likely accurate, given that his diagnosis and discovery of Antarctica’s ozone holes led to the Montreal Protocol of 1987. Anderson’s research was recognized by the United Nations in September of 1997. He subsequently received the United Nations Vienna Convention Award for Protection of the Ozone Layer in 2005, and has been recognized by numerous universities and academic bodies for his research.
]]>Deepwater discoveries signal life in offshore sector - Houston Chronicle
▻http://www.houstonchronicle.com/business/article/Deepwater-discoveries-signal-life-in-offshore-12541700.php
Some of the world’s biggest oil companies announced this week that they’ve made major deepwater discoveries in the Gulf of Mexico and North Sea, signaling that the moribund offshore energy sector is coming back to life as rising oil prices and lower development costs hold the promise of new profits.
Chevron, Royal Dutch Shell, BP and the French company Total revealed their discoveries within a 24-hour period Tuesday and Wednesday, shifting attention from the Permian Basin in West Texas, which has become the center of the industry’s rebound from the last oil bust. This new activity offshore could provide a much needed boost to the explorers, drillers and equipment makers that employ tens of thousands of people in the Houston area.
[…]
Shell, the Anglo-Dutch oil major, said Wednesday that it struck a potentially major oil payload while drilling to 23,000 feet in the Gulf of Mexico about 200 miles south of Houston. Chevron, the second largest U.S. oil company, owns a 40 percent stake in the well, dubbed the “Whale.”
The discovery is near an area where Shell already has developed wells, about 10 miles from its massive Perdido platform, which is moored at 8,000 feet underwater.
]]>#Total Reinforces Its Position In Deepwater #Gulf_Of_Mexico By Entering The Anchor Discovery | total.com
▻https://www.total.com/en/media/news/press-releases/Total-Reinforces-Its-Position-In-Deepwater-Gulf-Of-Mexico-By-Entering-The-Anc
Total has signed an agreement with Samson in order to acquire Samson Offshore Anchor, LLC, which holds a 12.5% interest in four blocks covering the Anchor discovery, one of the most significant recent discoveries in the Gulf of Mexico (GoM), USA. The deal also includes a 12.5% interest in the nearby exploration block Green Canyon 761, where Total already has a 25% interest.
“The entry in the Anchor discovery further increases Total’s footprint in deepwater Gulf of Mexico. It follows our entry in seven exploration prospects located in the promising Wilcox (Central GoM) and Norphlet (Eastern GoM) plays thanks to an agreement signed with Chevron last September, and in the Jack field where the Group will acquire a 25% interest as part of the Maersk Oil deal”, stated Arnaud Breuillac, President Exploration & Production at Total.
Discovered in the Wilcox play in 2014, Anchor is located approximately 225 kilometers off the coast of Louisiana in more than 1,500 meters of water. Additional prospective resources have been identified in the Anchor vicinity, strengthening the potential of the asset.
Anchor is operated by Chevron (55%) alongside Cobalt (20%), and Venari (12.5%).
Total Exploration & Production in the United States
Total has been active in Exploration & Production in the United States since 1957.
In the Gulf of Mexico, Total focuses on the deepwater domain with participations in two producing fields, Tahiti with 17%, operated by Chevron, and Chinook with 33.33%, operated by Petrobras, as well as in the discovery of North Platte with 40%, operated by Cobalt International Energy. As part of the acquisition of Maersk Oil company, Total will become a 25% partner in the Chevron operated Jack field. Total also holds participations in over 160 exploration leases.
Onshore, Total operates about 100,000 barrels of oil equivalent per day (shale gas production) in the Barnett play and is a 25% participant in a JV operated by Chesapeake in the Utica shale play.
pour mémoire…
#Climat : #New_York assigne en justice cinq géants pétroliers
▻https://www.romandie.com/news/Climat-New-York-assigne-en-justice-cinq-geants-petroliers/879503.rom
Climat : New York assigne en justice cinq géants pétroliers
New York - La ville de New York a assigné en justice cinq groupes pétroliers géants pour leur rôle présumé dans le changement climatique, et annoncé son intention de se débarrasser de quelque 5 milliards d’investissements dans des sociétés actives dans les #énergies_fossiles.
Le maire démocrate, Bill de Blasio, a annoncé mercredi que la première ville américaine avait saisi la justice fédérale contre cinq géants pétroliers - BP, Chevron, ConocoPhillips, ExxonMobil et Shell - pour leur responsabilité supposée dans le changement climatique.
[...]
Les dommages éventuellement alloués par la justice contribueraient au financement des mesures prises par la ville pour lutter contre les conséquences du changement climatique, a annoncé la municipalité, qui a déjà lancé un programme d’investissement de 20 milliards de dollars.
« ExxonMobil accueille favorablement toute tentative de répondre au changement climatique », a réagi ExxonMobil à l’AFP. « Ce type d’action en justice, (...) contre une industrie qui propose des produits sur lesquels nous nous reposons tous pour faire fonctionner l’économie et vivre au quotidien, n’en est pas une. »
Chevron a dénoncé une action « sans fondement factuel ou juridique », qui « ne fera rien pour répondre à la grave question du changement climatique », tandis que Shell soulignait que le réchauffement devait être traité « par des politiques gouvernementales raisonnables et le changement culturel », « pas par les tribunaux ».
]]>Naomi Klein : “Why are so many news orgs, including @nytimes, not splashing this story on their front pages? NYC declared war on the richest industry on earth today, in the financial capital of the world. That’s a tad more significant than Bannon’s crashing career!” ▻https://t.co/tJFwd60jYD
]]>Peak oil? Majors aren’t buying into the threat from renewables
▻https://www.reuters.com/article/us-oil-majors-strategy-insight/peak-oil-majors-arent-buying-into-the-threat-from-renewables-idUSKBN1D80GA
A Reuters analysis of clean energy investments and forecasts by oil majors, along with exclusive interviews with top oil executives, reveal mostly token investments in alternative energy. Today, renewable power projects get about 3 percent of $100 billion in combined annual spending by the five biggest oil firms, according to energy consultancy Wood Mackenzie.
BP, Chevron, Exxon Mobil, Royal Dutch Shell and Total are instead milking their drilling and processing assets to finance investor payouts now and bolster balance sheets for the future. They believe they can enter new energy sectors later by acquiring companies or technologies if and when others prove them profitable.
“There is no sign of peak demand right now,” said Chevron CEO John Watson, an economist by training, who is retiring in early 2018. “For the next 10 or 20 years, we expect to see oil demand growth.”
]]>Fracking Romania
The McIntyres felt like they had discovered gold 20 years ago, when they moved into an area far from the city and drilled a well that yielded crystal clear and freezing cold water. Their previous home had no running water, so the remote plot of land in Woodlands, 30 miles north of Pittsburgh, nestled amidst lush trees and verdant bushes, felt like paradise.
But this turned into a nightmare in January 2011, when the family suddenly became sick. “Headaches, uncontrollable diarrhea, even my adult children were experiencing the same symptoms that we were having”, says Janet McIntyre. “My husband turned on our kitchen faucet to find that our water was foaming, spitting, and purple.”
Meanwhile in the poorest corner of the European Union, a Romanian villager shows off his most prized possession, a water fountain with a stone cross and a portrait of Jesus.
Last spring, Dumitru Fânaru, a former councilor from the community of #Vadurile, received an unexpected visit from “some Americans” who photographed his water well and gave him $40 to dig in his backyard.
90 entreprises sont responsables de 50 % du réchauffement climatique
▻https://reporterre.net/90-entreprises-sont-responsables-de-50-du-rechauffement-climatique
Ainsi, selon UCS, les 90 principales entreprises productrices de #pétrole, #gaz, #charbon et #ciment sont responsables de 57 % de la hausse de la concentration atmosphérique en #CO2, de près de 50 % de la hausse de la température moyenne mondiale, et d’autour de 30 % de la hausse du niveau moyen des mers observées depuis 1880. Parmi ces 90 entreprises, les 50 entreprises privées, dont Exxon, Chevron, Shell BP et Total, sont responsables de 16 % de la hausse de la température et 11 % de la #montée_des_mers.
The rise in global atmospheric CO2, surface temperature, and sea level from emissions traced to major carbon producers
►https://link.springer.com/article/10.1007/s10584-017-1978-0
►https://link.springer.com/article/10.1007%2Fs10584-017-1978-0
#pollution #climat
Just 100 companies responsible for 71% of global emissions [since 1988], study says
►https://www.theguardian.com/sustainable-business/2017/jul/10/100-fossil-fuel-companies-investors-responsible-71-global-emissions-cdp
The report found that more than half of global industrial emissions since 1988 – the year the Intergovernmental Panel on Climate Change was established – can be traced to just 25 corporate and state-owned entities. The scale of historical emissions associated with these fossil fuel producers is large enough to have contributed significantly to climate change, according to the report.
[...] A fifth of global industrial greenhouse gas emissions are backed by public investment, according to the report. “That puts a significant responsibility on those investors to engage with carbon majors and urge them to disclose climate risk,” says Faria.
Top 100 producers and their cumulative 1988-2015 greenhouse gas emissions:
1. China (Coal) 14.3%
2. Saudi Arabian Oil Company (Aramco) 4.5%
3. Gazprom OAO 3.9%
4. National Iranian Oil Co 2.3%
5. ExxonMobil Corp 2.0%
6. Coal India 1.9%
7. Petroleos Mexicanos (Pemex) 1.9%
8. Russia (Coal) 1.9%
9. Royal Dutch Shell PLC 1.7%
10. China National Petroleum Corp (CNPC) 1.6%
11. BP PLC 1.5%
12. Chevron Corp 1.3%
voir aussi ►https://seenthis.net/messages/198774
]]>A Single Vessel Is Behind Canada’s Largest-Ever Trade Deficit - Bloomberg
▻http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-11-04/a-single-vessel-is-behind-canada-s-largest-ever-trade-deficit
Canada posted its largest trade deficit on record in September, a whopping C$4.1 billion ($3 billion) — and a single piece of equipment is to blame.
A heavy-load carrier arrived at Bull Arm, Trinity Bay in Newfoundland on Sept. 2, after a voyage from South Korea that began in June.
You’ll note that the 224.8 meter-long vessel had to sail around Africa rather than go through the Suez Canal, due to its size and cargo.
The Blue Marlin, as the vessel is known, was carrying a 30,000 tonne utilities and process module made by Hyundai Heavy Industries. The module, which had been under development since 2013, will be used in the Hebron offshore-oil project off the coast of Newfoundland and Labrador.
Exxon Mobil Corp. has the largest interest in this project; co-venturers include Chevron Corp., Suncor Energy Inc., Statoil ASA, and Nalcor Energy Corp. The field has been estimated to contain more than 700 million barrels of recoverable resources.
The arrival of this module helped push the imports of industrial machinery, equipment and parts up by C$2.9-billion in September, according to Statistics Canada, meaning the nation’s trade deficit excluding this increase would have totaled C$1.2 billion for the month — an even smaller gap than the C$1.7 billion deficit that economists had been estimating.
]]>L’ambassadeur séoudien aux États-Unis, Abdullah bin Faisal bin Turki, interrogé sur l’utilisation d’armes à sous-munitions au Yémen :
▻https://www.youtube.com/watch?v=Ql8RXwCPTfI
- Sir, let me ask you: will you continue using cluster weapons in Yemen?
– This is like the question: will you stop beating your wife? Ah ah…
]]>Le Nigeria à la chasse au milliards du pétrole
▻https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-economique/le-nigeria-la-chasse-au-milliards-du-petrole
Opération main propre dans le secteur pétrolier. Après avoir fait arrêter l’ancienne ministre du pétrole à Londres, le gouvernement nigérian poursuit les grands groupes pétroliers, notamment Total, Eni, Chevron et Shell pour avoir vendu illégalement du pétrole, et ainsi évité des taxes.
...
Ces compagnies sont accusées d’avoir exporté illégalement pour plus de 17 milliards de dollars de pétrole nigérian, ce qui leur a permis de réduire les taxes qu’elles doivent à l’Etat. Le contentieux s’élève à 12.7 milliards de dollars, qui seraient bienvenus dans un budget dont le déficit est estimé à 17% du PIB selon Standard and Poors.
]]>Je constate un manque dans l’incroyable somme de références que fait vivre Seenthis, tout un ensemble d’articles critiques, en particulier ceux de #Daniel_Tanuro, portant sur #Jared_Diamond et ses livres :
- Guns, Germs, and Steel : The Fates of Human Societies (1997) traduit en français par De l’inégalité parmi les sociétés : Essai sur l’homme et l’environnement dans l’histoire
- #Collapse : How Societies Choose to Fail or Survive (2005) traduit en français sous le titre Effondrement : Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie
et la réponse universitaire pour les déconstruire :
Questioning Collapse - Human Resilience, Ecological Vulnerability, and the Aftermath of Empire (2010) ▻http://www.cambridge.org/fr/academic/subjects/archaeology/archaeological-science/questioning-collapse-human-resilience-ecological-vulnerability-and-afterm
L’inquiétante pensée du mentor écologiste de M. Sarkozy - par Daniel Tanuro ; décembre 2007
►https://www.monde-diplomatique.fr/2007/12/TANURO/15400
Quand il passe à l’analyse de la crise contemporaine, l’ouvrage dresse une liste de problèmes environnementaux (destruction des écosystèmes naturels, prélèvement excessif sur les ressources, déclin de la biodiversité, érosion et dégradation des sols, exploitation inconsidérée des stocks d’énergies fossiles, surexploitation des ressources en eau douce, empoisonnement chimique, propagation d’espèces invasives, réchauffement dû à l’effet de serre) qui, curieusement, inclut aussi la croissance de la population humaine et la croissance de l’impact de cette population sur l’environnement. Cette croissance « affecte tous les autres problèmes », dit Diamond. Une démarche contestable. En effet, puisque la crise écologique est due au mode social d’activité, composer une liste de « problèmes écologiques » incluant une seule dimension de cette activité ne peut que désigner automatiquement cette dimension-là comme « le » superproblème déterminant tous les autres.
[...]
S’agissant de l’état de l’environnement dans son pays, l’auteur croit pouvoir affirmer que « les plaintes exprimées par quasiment tout le monde à Los Angeles sont celles qui sont liées directement à notre population déjà élevée et qui continue de croître : nos embouteillages incurables ; le prix très élevé des logements, résultat du fait que des millions de gens travaillent dans quelques centres d’emploi alors qu’il n’y a qu’un espace résidentiel limité autour de ces centres ».
[...]
Dans chaque cas, la méthode suivie consiste à dépouiller le problème étudié de tout ce qu’il a de social, de politique et d’économique, pour ne laisser subsister que de prétendues causes environnementales. Celles-ci sont ensuite ramenées au fait que la population trop élevée continue malgré tout à croître.
[...]
Voici par exemple ce qu’on peut lire en conclusion d’un paragraphe décrivant les ravages causés aux forêts américaines par diverses espèces invasives de champignons et d’insectes originaires de Chine : « Une autre espèce dont la Chine a une population abondante, qui a de grands impacts écologiques et économiques, et qu’elle exporte en nombres croissants, est Homo sapiens. Par exemple, la Chine est passée à la troisième place en tant que source d’immigration légale en Australie, et des nombres significatifs d’immigrants, illégaux aussi bien que légaux, traversant l’océan Pacifique, atteignent même les Etats-Unis. »
[...]
Pour bien saisir ce point, il nous faut attirer l’attention sur un autre tour de passe-passe de notre auteur à succès. La liste des problèmes environnementaux qu’il dresse comporte non seulement la croissance de la population mais aussi la croissance de l’impact environnemental de la population, par habitant. A première vue, on s’attend à ce que ce concept d’impact soit introduit pour relativiser l’importance des effectifs absolus, puisqu’un même nombre d’êtres humains peut avoir des effets environnementaux fort différents en fonction du mode social de production et de consommation. #Effondrement, en fait, ne s’intéresse pas, en priorité, à l’impact écologique par personne, mais à la croissance de cet impact. Or, comme cette croissance est aujourd’hui plus grande dans certains pays en voie de développement que dans les pays développés, l’attention est détournée de l’injustice des rapports Nord-Sud pour être focalisée sur la menace écologique consécutive au développement des pays pauvres. Ainsi, par un déplacement d’accent à peine perceptible, Diamond parvient à modifier complètement la perception de la situation environnementale au niveau mondial.
[...]
Discutant de la sécurité alimentaire, l’auteur d’Effondrement prétend répondre à l’argument suivant : « Il n’y a pas vraiment un problème alimentaire ; il y a assez de nourriture ; on doit seulement résoudre le problème du transport et de la distribution de cette nourriture vers les endroits où elle est nécessaire. » Il faut noter que Diamond, ici, formule lui-même l’objection à laquelle il veut répliquer. Ce faisant, il réduit le problème social de la production et de la distribution de nourriture à une simple question de transport, c’est-à-dire qu’il met dans la bouche de ses adversaires l’idée qu’il suffirait, pour éradiquer la famine, d’acheminer systématiquement la nourriture des lieux où elle peut être produite en surabondance vers les lieux où elle fait défaut.
Cette caricature lui permet d’escamoter la manière dont l’agrobusiness, par la concurrence, détruit l’agriculture paysanne dans les pays en voie de développement. Or, une fois ce facteur socio-économique écarté de l’analyse, on peut se borner à constater que « certains pays développés, comme les Etats-Unis, produisent ou peuvent produire plus de nourriture que ce que leurs citoyens consomment » et que certains pays du tiers-monde n’y arrivent pas, et on peut faire comme s’il s’agissait dans les deux cas du résultat de conditions naturelles, telles que la pluviosité ou la qualité des sols. Si on ne dit rien du processus au terme duquel on en est arrivé là, alors on peut propager l’idée que la faim découle du refus de certains peuples de s’autolimiter pour respecter ces conditions physiques, alors que celles-ci leur sont imposées par la nature.
Cet article de Tanuro publié dans Le Monde Diplomatique a fait l’objet de critiques qui ont été publiées et auxquelles Tanuro a répondu de manière convaincante :
« Effondrement », de Jared Diamond ; janvier 2008
►http://blog.mondediplo.net/2008-01-18-Effondrement-de-Jared-Diamond
Je retiens surtout des nouveaux apports de Tanuro ces deux passages :
S’agissant de la protection des forêts en Europe à la fin du Moyen Age, par exemple, il s’appuie sur la très discutable théorie de la « tragédie des communs » de Garrett Hardin (qui veut qu’un bien commun soit inévitablement pillé et saccagé) pour présenter la suppression des droits coutumiers et l’appropriation violente des forêts par les hobereaux allemands, au XVIe siècle (Guerre des Paysans), comme une sage décision et un exemple à suivre dans la protection de l’environnement (p. 523).
Ce qui me permet de taguer #propriétarien
et :
Jared Diamond a un talent de conteur et il brasse une masse de faits souvent captivants. Pour autant, Effondrement n’est pas un modèle de rigueur : la description du mécanisme du changement climatique est fausse (les gaz à effet de serre « n’absorbent » pas la lumière du soleil, au contraire ils la laissent passer !) (p. 493) ; la formule de l’impact humain sur l’environnement (l’impact = la population multipliée par le taux d’impact individuel, I = P x i) (p. 524) est abandonnée depuis 30 ans au profit d’une formule qui reste discutable, mais qui prend au moins en compte la richesse et les technologies d’une société (l’impact = la population multipliée par la richesse multipliée par la technologie, I = P x A x T (3)) ; l’affirmation fantaisiste que l’humanité est en passe d’utiliser la presque totalité du potentiel de conversion de l’énergie solaire par les plantes vertes, de sorte que les communautés végétales naturelles ne disposeront bientôt plus que d’une part infime du rayonnement (théorie du « plafond photosynthétique », p. 491 (4)), amalgame abusivement la part utilisée et la part influencée de la capacité photosynthétique globale.
La deuxième partie des réponses est aussi intéressante, elle porte sur "la théorie de l’effondrement environnemental" dont le débat est plus scientifique que politique. Deux passages intéressants :
M. Bernard Thierry résume ainsi le message d’Effondrement : « Par le passé des sociétés humaines ont probablement disparu parce qu’elles avaient détruit leur milieu naturel en exploitant ses ressources au-delà de ce qu’il pouvait supporter. Méditons leur sort pour ne pas répéter leurs erreurs. » Ce résumé me semble exact, à condition d’y inclure le rôle clé de la croissance démographique. L’ensemble constitue ce que Diamond appelle un « écocide ». Or, l’histoire du Groenland telle qu’il la reconstitue ne constitue pas un cas d’écocide, mais un exemple d’incapacité d’une société à s’adapter à un changement de conditions naturelles. Ce n’est pas la même chose.
[...]
La théorie de l’écocide élucide-t-elle l’énigme de l’île de Pâques ? Telle est la question. Il me semble très probable que les Polynésiens aient dégradé gravement leur environnement. Mais je doute qu’ils aient provoqué un effondrement au sens où l’entend Diamond : une population qui atteint 15 000 habitants environ, puis sombre dans la barbarie parce qu’elle excède trois ou quatre fois les possibilités de l’écosystème, et chute brutalement à 3 000.
Voici mon principal argument : il me semble impossible qu’une société néolithique qui ne connaissait pas la roue et n’élevait pas de bêtes de trait ait pu développer la productivité agricole au point de nourrir 15 000 êtres humains sur 165 km2, soit 90 habitants/km2. Selon la monumentale Histoire des agricultures du monde de Marcel Mazoyer et Laurence Roudart, une telle densité représenterait trois fois celles de la Grèce et de l’Italie antiques. Ainsi, l’agriculture pascuane se situerait presque au niveau de productivité du système agraire ultra-performant de l’Egypte pharaonique. Il me semble exclu que de tels résultats aient été atteints dans les conditions de l’île de Pâques, que Diamond décrit comme non-optimales.
Et sa conclusion :
En tant qu’environnementaliste, je suis très conscient du fait que le monde va au-devant de graves catastrophes écologiques entraînant de très sérieuses conséquences sociales. [...] Mais ce risque, selon moi, ne se place pas sous le signe de la continuité avec les sociétés du passé. Il se place au contraire sous le signe de la nouveauté radicale. Aucune société dans l’histoire n’a été guidée par la soif inextinguible de profit qui pousse les propriétaires de capitaux à accumuler toujours plus pour produire toujours plus et vendre toujours plus en créant toujours plus de besoins. Aucune société du passé n’a développé une technologie aussi terrible que le nucléaire. Cette situation est sans précédent et elle fait peser une menace sans précédent.
Ce ne sont donc pas « les problèmes des anciens Mayas, des Anasazis et des Pascuans qui se reproduisent dans le monde moderne », comme l’écrit Diamond : ce sont les problèmes de la société capitaliste moderne qui deviennent de plus en plus aigus. Les « pénuries alimentaires, les famines, les guerres » d’aujourd’hui ne sont pas « dues au fait que trop de gens luttent pour trop peu de ressources » : elles sont dues au fait que les nantis s’approprient les ressources et se donnent les moyens militaires de continuer à les piller pour leur profit. « Les révolutions, les changements de régime violents, l’effondrement de l’autorité, le génocide, la mortalité infantile élevée » ne sont pas « des mesures de la pression environnementale et démographique » : ce sont des mesures de l’injustice, de l’oppression, de l’exploitation et de la barbarie montante, etc.
S’agissant du monde d’aujourd’hui, c’est peu dire qu’Effondrement détourne l’attention des questions sociales [...] Les bons points environnementaux que Diamond décerne à Chevron, groupe privé, et les mauvais points qu’il attribue à la Compagnie nationale indonésienne du pétrole (pp. 442-443), prennent ici tout leur sens [...]
« Questioning Collapse » : des historiens et des anthropologues réfutent la thèse de « l’écocide » Par Daniel Tanuro ; 17 Mars 2012
►http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?option=com_content&view=article&Itemid=53&id=2431
Dont le passage le plus important est cette explication des liens entre les deux livres de Jared Diamond :
Signé par Frederick Errington et Deborah Gewertz, ce dernier article démonte remarquablement le « système Diamond ». Comme le notent les auteurs, ce système présente un paradoxe : « ‘De l’ #inégalité parmi les sociétés’ est bâti sur la thèse d’un déterminisme géographique rigide (ceux qui avaient « les armes, les germes – de maladie inconnues sous d’autres cieux - et l’acier » devaient dominer le monde), tandis que le second best seller de Diamond, ‘Effondrement’, avance au contraire l’idée que ‘les sociétés’ ont le choix entre ‘échouer et réussir ». Le mérite de Frederick Errington et de Deborah Gewertz est de mettre en évidence la « continuité entre les arguments des deux ouvrages ». Citons-les :
« Dans aucun des deux ouvrages, (Diamond) ne considère adéquatement le contexte pour penser la façon dont les buts et les choix sont façonnés et contraints historiquement et culturellement. En effet, dans aucun des deux, (il) ne met en question les hypothèses reflétant le point de vue des puissants (that echo the perspectives of the powerful) : ceux qui contrôlent d’autres, ceux dont les choix dépassent – contraignent- les choix des autres. Donc, dans ‘De l’inégalité’, il considère que chacun choisirait inévitablement de dominer ; dans ‘Effondrement’, il suppose que chacun aurait une égale capacité de choisir. Dans ‘De l’inégalité’ personne n’est tenu pour responsable du cours de l’histoire, dans ‘Effondrement’ tout le monde l’est. Et dans les deux cas, ce sont, pensons-nous, les démunis (the have nots) qui supportent le blâme de l’histoire quand leurs existences et les circonstances sont mésinterprétées. ‘Effondrement’, à notre avis, est typique d’un genre d’histoire qui, en ignorant le contexte, brouille notre compréhension des processus qui affectent réellement le monde aujourd’hui – y compris les sérieux problèmes environnementaux auxquels il doit faire face. »
]]>#Think_Tank Scholar or Corporate Consultant? It Depends on the Day
▻http://www.nytimes.com/2016/08/09/us/politics/think-tank-scholars-corporate-consultants.html
An examination of 75 think tanks found an array of researchers who had simultaneously worked as registered lobbyists, members of corporate boards or outside consultants in litigation and regulatory disputes, with only intermittent disclosure of their dual roles.
With their expertise and authority, think tank scholars offer themselves as independent arbiters, playing a vital role in Washington’s political economy. Their imprimatur helps shape government decisions that can be lucrative to corporations.
But the examination identified dozens of examples of scholars conducting research at think tanks while corporations were paying them to help shape government policy. Many think tanks also readily confer “nonresident scholar” status on lobbyists, former government officials and others who earn their primary living working for private clients, with few restrictions on such outside work.
Largely free from disclosure requirements, the researchers’ work is often woven into elaborate corporate lobbying campaigns.
]]>World’s largest carbon producers face landmark human rights case | Environment | The Guardian
▻https://www.theguardian.com/environment/2016/jul/27/worlds-largest-carbon-producers-face-landmark-human-rights-case
The world’s largest oil, coal, cement and mining companies have been given 45 days to respond to a complaint that their greenhouse gas emissions have violated the human rights of millions of people living in the Phillippines.
In a potential landmark legal case, the Commission on Human Rights of the Philippines (CHR), a constitutional body with the power to investigate human rights violations, has sent 47 “carbon majors” including Shell, BP, Chevron, BHP Billiton and Anglo American, a 60-page document accusing them of breaching people’s fundamental rights to “life, food, water, sanitation, adequate housing, and to self determination”.
The move is the first step in what is expected to be an official investigation of the companies by the CHR, and the first of its kind in the world to be launched by a government body.
The complaint argues that the 47 companies should be held accountable for the effects of their greenhouse gas emissions in the Philippines and demands that they explain how human rights violations resulting from climate change will be “eliminated, remedied and prevented”.
]]>Paris climate negotiations won’t stop the planet burning
▻http://www.middleeasteye.net/columns/paris-climate-negotiations-won-t-stop-planet-burning-1543258788
It is not widely known that US, British, French and Israeli oil companies have had a range of overlapping interests in exploiting Syria’s unconventional oil and gas resources, which are believed to be considerable.
A document for the Syrian Ministry of Petroleum reveals that just months before the uprising, British oil major Shell was about to “devise a master plan for the development of the gas sector in Syria, following an agreement signed with the Ministry of Petroleum. The agreement includes an assessment of the overall undiscovered gas potential in Syria, potential for upstream gas production, need for gas transmission and distribution networks…”
CGGVeritas, a firm backed by the French government, had conducted seismic surveys estimating Syria’s total offshore hydrocarbon potential to represent “billion-barrel/multi-TCF [trillion cubic feet]” levels. A study by the firm was published in 2011 by GeoArabia, a Bahrain-based petroleum industry journal sponsored by Chevron, ExxonMobil, Saudi Aramco, Shell, Total, and BP.
Total, another French major, also worked with Assad at this time.
More recently, another US firm with interests in Syria is Genie Oil and Gas, an Israeli subsidiary of which was granted a licence by the Israeli government in 2013 to explore the Syrian Golan Heights, which has been controlled by Israel since capturing the territory from Syria in 1967.
In early November, Prime Minister Netanyahu personally asked Barack Obama in a private meeting if Israel’s right to the Golan could be accepted by the US, to which the American president apparently said nothing.
Genie’s board consists of an interesting mix, including former former CIA director James Woolsey, Vice President Dick Cheney, global media baron Rupert Murdoch, Obama’s former economic advisor Larry Summers, and Obama’s nomimee for Secretary of Commerce Bill Richardson, among others.
“We want a new Syrian state including some of those who are fighting it helping on the ground,” said British defence secretary Michael Fallon.
No doubt, US, British, French and Israeli oil firms hope to be well positioned to take advantage of the “new Syrian state” in a post-conflict Syria.
]]>La très soudaine et suspecte conversion de Total et d’Engie à la lutte contre le réchauffement climatique
▻http://www.bastamag.net/La-tres-soudaine-et-suspecte-conversion-de-Total-et-d-Engie-a-la-lutte-con
Conférence sur le #Climat oblige, une partie de l’industrie pétrolière et gazière tente de faire oublier son image de pollueur et d’amie des climato-sceptiques. Le groupe français Engie annonce vouloir se désintoxiquer du très polluant charbon et Total affiche son intérêt pour les énergies renouvelables. Que cache ce soudain engouement pour la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique, alors que leur concurrent états-unien Chevron se précipite vers les gisements de gaz de (...)
/ #Le_défi_du_réchauffement_climatique, #L'enjeu_de_la_transition_énergétique, Climat, Pollutions , #Gaz_de_schiste, (...)
]]>CNPC and KMZ to double crude oil pipeline from Kazakhstan to China
▻http://www.2b1stconsulting.com/cnpc-and-kmz-to-double-crude-oil-pipeline-from-kazakhstan-to-china
Attention : Ces deux liens sont assez anciens (2007 et 2013) mais j’archive pour les références
The joint venture between the national oil companies China National Petroleum Corporation (CNPC or PetroChina) and the local KazMunaiGas (KMZ) is working on a second crude oil export pipeline from Kazakhstan to China.
As the existing pipeline, the new one would connect Atyrau on the coast of the Caspian Sea, eastern Kazakhstan, to the Chinese boarder at the city of Alashankou in the Dushanzi District of the Xinjiang Province in China.
–—
The Geopolitics of Oil Pipelines in Central Asia
▻http://www.sras.org/geopolitics_of_oil_pipelines_in_central_asia
From the Silk Road to Chevron:
The Geopolitics of Oil Pipelines in Central Asia
by James Fishelson
Kazakhstan has received much press recently as a result of the success of the comic film Borat. However, that movie got everything wrong in its depiction of Kazakhstan, with the exception of two things. The first is that the country is in a regional conflict with Uzbekistan. The second is the prevalence of prostitutes, which are everywhere in Kazakhstan. The country has become a target for immigrants practicing the profession, with women, girls, and even a few men flowing in from neighboring countries and farther abroad.[1] Since the 1979 discovery of the Tengiz field, a massive oil source under the North Caspian Sea,[2] and especially after the full-scale exploitation of that field and others during the post-Soviet era, Kazakhstan’s economy is booming and its citizens, in a frenzy of capitalism, are spending the influx of money liberally.
]]>Trois prix Nobel appellent à la fin de l’impunité de Chevron et des autres #Multinationales
▻http://www.bastamag.net/Trois-prix-Nobel-et-des-dizaines-d-autres-personnalites-appellent-a-la-fin
Ce 27 mai se tient l’assemblée générale annuelle du géant pétrolier américain Chevron. Humberto Piaguaije, représentant les communautés de l’Amazonie équatorienne victimes de la pollution pétrolière, y présente un appel signé par trois prix Nobel et d’autres personnalités d’envergure mondiale : ils demandent la fin de l’impunité de Chevron et des autres entreprises extractives en matière de #Pollutions_et de violations des droits humains. Depuis plus de vingt ans, les victimes équatoriennes de ce qui a été (...)
/ #Luttes_sociales, #Amériques, #Eviter_le_dépôt_de_bilan_planétaire, Pollutions , Multinationales
]]>Des dirigeants d’entreprises pourront-ils bientôt être jugés pour crimes contre l’humanité ?
▻http://www.bastamag.net/Des-dirigeants-d-entreprises
Les habitants de l’Amazonie équatorienne ont engagé une procédure auprès de la Cour pénale internationale de La Haye pour faire condamner les dirigeants du groupe pétrolier Chevron pour contribution à des crimes contre l’humanité. Les Équatoriens obtiendront-ils #Justice et réparation pour la pollution dramatique de leur environnement par l’entreprise états-unienne ? L’affaire est doublement symbolique : c’est la première fois que cette instance pénale pourrait se pencher sur un crime de nature (...)
/ #Amériques, Pollutions , #Multinationales, Justice, A la une
]]>« Ce qu’a fait #Chevron en #Équateur est un crime, et pour que justice soit faite, il faut que ce crime soit reconnu comme tel »
▻http://multinationales.org/Ce-qu-a-fait-Chevron-en-Equateur
Depuis plusieurs années, les habitants de l’Amazonie équatorienne ont engagé un bras de fer juridique aux multiples rebondissements pour obtenir justice suite à la pollution dramatique de leur environnement par le groupe pétrolier américain Chevron. Ils viennent de saisir la procureure générale de la Cour pénale internationale de La Haye pour faire condamner les dirigeants de Chevron au titre de leur contribution à un « crime contre l’humanité ». Un geste doublement significatif, puisque c’est la (...)
/ Équateur, Chevron, #Industries_extractives, #responsabilité_juridique_des_entreprises, #droit_international, #droits_humains, #dirigeants_d'entreprises, communautés (...)
#communautés_locales
"►http://www.bastamag.net/Le-petrolier-Chevron-ecope-de-la"
"►http://www.stopcorporateimpunity.org"
"▻https://lettersblogatory.com/2014/10/31/lago-agrio-doug-cassel-icc-complaint-2"
"▻http://www.ecchr.de/corporations-and-dictatorships.html"
"►http://www.rollingstone.com/politics/news/sludge-match-chevron-legal-battle-ecuador-steven-donziger-20140828"
"▻http://chevrontoxico.com/assets/docs/2014-icc-complaint.pdf"
"▻http://opiniojuris.org/2014/10/28/icc-prosecute-chevron-officials-damage-lagio-agrio"
Russian Money Suspected Behind Fracking Protests - NYTimes.com
▻http://www.nytimes.com/2014/12/01/world/russian-money-suspected-behind-fracking-protests.html
Vlasa Mircia, the mayor of this destitute village in eastern Romania, thought he had struck it rich when the American energy giant Chevron showed up here last year and leased a plot of land he owned for exploratory shale gas drilling.
But the encounter between big business and rural Romania quickly turned into a nightmare. The village became a magnet for activists from across the country opposed to hydraulic fracturing, or fracking. Violent clashes broke out between the police and protesters. The mayor, one of the few locals who sided openly with Chevron, was run out of town, reviled as a corrupt sellout in what activists presented as a David versus Goliath struggle between impoverished farmers and corporate America.
(…)
“Everything that has gone wrong is from Gazprom,” Mr. Mircia said.
(…)
Before stepping down in September as NATO’s secretary general, Anders Fogh Rasmussen gave voice to this alarm with remarks in London that pointed a finger at Russia and infuriated environmentalists.
“Russia, as part of their sophisticated information and disinformation operations, engaged actively with so-called nongovernmental organizations — environmental organizations working against shale gas — to maintain dependence on imported Russian gas,” Mr. Rasmussen said. He presented no proof and said the judgment was based on what NATO allies had reported.
Typical #hearsay !
]]>Is Ukraine Drifting Toward Civil War And Great Power Confrontation ? - PaulCraigRoberts.org
▻http://www.paulcraigroberts.org/2014/02/20/ukraine-drifting-toward-civil-war-great-power-confrontation
In an eight minute, 46 second speech at the National Press Club sponsored by the US-Ukraine Foundation, Chevron, and Ukraine-in-Washington Lobby Group, Nuland boasted that Washington has spent $5 billion to foment agitation to bring Ukraine into the EU . Once captured by the EU, Ukraine will be “helped” by the West acting through the IMF. Nuland, of course, presented the IMF as Ukraine’s rescuer, not as the iron hand of the West that will squeeze all life out of Ukraine’s struggling economy.
Nuland’s audience consisted of all the people who will be enriched by the looting and by connections to a Washington-appointed Ukrainian government. Just look at the large Chevron sign next to which Nuland speaks, and you will know what it is all about. ▻http://www.sott.net/article/273602-US-Assistant-Secretary-of-State-Victoria-Nuland-says-Washington-has-spe
En lisant la source
▻http://www.sott.net/article/273602-US-Assistant-Secretary-of-State-Victoria-Nuland-says-Washington-has-spe
ce n’est pas exactement dit comme ça non plus
US Assistant Secretary of State for Europe, Nuland said: “Since the declaration of Ukrainian independence in 1991, the United States supported the Ukrainians in the development of democratic institutions and skills in promoting civil society and a good form of government - all that is necessary to achieve the objectives of Ukraine’s European. We have invested more than 5 billion dollars to help Ukraine to achieve these and other goals.” Nuland said the United States will continue to “promote Ukraine to the future it deserves.”
]]>Enorme incendie de gaz de schiste… Chevron s’excuse avec une pizza !
▻http://www.reporterre.net/spip.php?article5427
Depuis l’explosion de deux de ses puits de gaz de #schiste en Pennsylvanie, la société Chevron n’a donné aucune explication aux riverains. Pour toute excuse, elle a envoyé au bout d’une semaine d’incendie une lettre sans explication... accompagnée d’un bon d’achat pour une pizza !
]]>Occupy #Chevron: Resisting #shale_gas development in #Poland
▻http://www.multinationales.org/article188.html
In the morning of the 2nd of June, 2013, under the protection of security guards, the American multinational Chevron took possession of a piece of land situated close to Zurawlow, Poland, in the Grabowiec concession. Chevron was coming to install all its equipment for shale gas development. Residents of nearby villages tried to intervene. This article was originally published in French by Basta!. Translated by Laura Voicu. A protester was injured by a vehicle belonging to the firm and was (...)
#News
/ Poland, #Energy, Chevron, shale gas, #local_communities, #workers'_protest
►http://www.bastamag.net/article3118.html
►http://www.arte.tv/fr/gaz-de-schiste-une-energie-qui-divise/7258938.html
▻http://www.stopaugazdeschiste07.org/spip.php?article533
▻https://secure.avaaz.org/en/petition/Stop_Fracking_in_Poland_gmina_Zurawlow/?aNcGcdb
Just 90 companies caused two-thirds of man-made global warming emissions | Environment | theguardian.com
►http://www.theguardian.com/environment/2013/nov/20/90-companies-man-made-global-warming-emissions-climate-change
The companies range from investor-owned firms – household names such as Chevron, Exxon and BP – to state-owned and government-run firms.
The analysis, which was welcomed by the former vice-president Al Gore as a “crucial step forward” found that the vast majority of the firms were in the business of producing oil, gas or coal, found the analysis, which has been accepted for publication in the journal Climatic Change.
“There are thousands of oil, gas and coal producers in the world,” climate researcher and author Richard Heede at the Climate Accountability Institute in Colorado said. “But the decision makers, the CEOs, or the ministers of coal and oil if you narrow it down to just one person, they could all fit on a Greyhound bus or two.”
Half of the estimated emissions were produced just in the past 25 years – well past the date when governments and corporations became aware that rising greenhouse gas emissions from the burning of coal and oil were causing dangerous climate change.
Many of the same companies are also sitting on substantial reserves of fossil fuel which – if they are burned – puts the world at even greater risk of dangerous climate change.
]]>In Chilling Ruling, Chevron is Granted Access to Amazon Activists’ Private Emails | Informed Comment
▻http://www.juancole.com/2013/07/chilling-activists-private.html
The US government is not the only entity who, with judicial approval, is amassing massive amounts of personal information against their so-called enemies.
A federal judge has ruled to allow Chevron, through a subpoena to Microsoft, to collect the IP usage records and identity information for email accounts owned by over 100 environmental activists, journalists and attorneys.
délirium de #surveillance #répression #militer #environnement #pétrole #fuck_merde_à_la_fin
]]>En #Roumanie, un pope mène la lutte contre le #gaz_de_schiste
▻http://abonnes.lemonde.fr/planete/article/2013/06/14/en-roumanie-un-pope-mene-la-lutte-contre-le-gaz-de-schiste_3430215_3
Bref, le paradis c’est ici et maintenant, si tu veux !
C’est sur le territoire de cette petite ville qu’en 2011, la société américaine Chevron a obtenu du gouvernement une concession de 600 000 hectares afin d’explorer et d’exploiter de potentiels gisements. « Dieu va juger chacun de nous, explique le pope Laiu. On naît et on meurt une seule fois, mais je préfère mourir debout que de périr la tête dans la boue de Chevron. » D’autres prêtres ont rejoint le mouvement, lui donnant une résonance particulière dans un pays où l’Eglise continue de bénéficier d’un crédit important.
A Bârlad, l’archiprêtre Laiu n’a pas, lui non plus, l’intention de céder. Le pope accuse Chevron et le gouvernement d’ignorer la population locale : "Des habitants se sont retrouvés avec des engins de prospection dans leur jardin, les murs de leurs maisons lézardées. Chevron a pensé qu’en raison de la pauvreté et du manque d’information de la population, ils pourraient travailler facilement.
]]>Argentine Judge Freezes Chevron Assets To Pay $19 Billion Ecuador Fine
►http://www.corpwatch.org/article.php?id=15797
Adrian Elcuj Miranda, a judge in Buenos Aires, has ordered the seizure of Chevron’s assets in Argentina, to force the company to pay a $19 billion penalty for polluting the Amazon in Ecuador. The plaintiffs are seeking similar legal action in Brazil, Canada, Colombia and other countries.
]]>Chevron Subpoenas Google and Others for Private Email Info | Mother Jones
►http://www.motherjones.com/environment/2012/11/chevron-subpoenas-google-and-others-private-email-info
In its latest effort, Chevron has effectively sucked a whole cast of environmental activists, attorneys, and journalists into the vortex of the litigation with a series of wide-reaching subpoenas for private email data. Most of the dozens of targets of Chevron’s massive “fishing expedition” are not directly tied to the original lawsuit against the company or its current legal claims; they include the plantiff attorney’s summer intern who only worked on the case briefly in 2007, a writer who worked for a non-profit on behalf of the affected Amazon communities, and an environmental activist in Ecuador who fears that Chevron could use information about his whereabouts to intimidate or harass him or pass it along to third parties “that could do the same or worse.”
Revealing data for more than a hundred private email accounts over the span of nine years will fall into Chevron’s hands if federal courts in New York and California fail to dismiss what legal experts call “sweeping” and “invasive” subpoenas the oil giant has issued to service providers Google, Yahoo!, and Microsoft.
]]>Chevron staff charged over Brazil oil spill - Americas - Al Jazeera English
►http://www.aljazeera.com/news/americas/2012/03/20123225656977253.html
Federal prosecutors in Brazil have filed criminal charges against 17 Chevron and Transocean company executives over an oil leak in the Atlantic Ocean in November 2011.
Prosecutors on Wednesday accused the executives of environmental crimes, of misleading Brazil’s oil regulator about their safety plans and not providing accurate information in the wake of the spill.
At least 416,000 litres of oil seeped through cracks on the ocean floor near a Chevron appraisal well off the Rio de Janeiro coast.
The federal prosecutors’ office in Rio de Janeiro said in an emailed statement that the two companies and 17 of its executives had been charged with “crimes against the environment.”
If found guilty, the executives could face up to 31 years in prison.
]]>Chevron accused of racism as it fights Ecuador pollution ruling | Business | guardian.co.uk
►http://www.guardian.co.uk/business/2012/jan/04/chevron-accused-racism-ecuador-pollution
The allegation comes as Chevron vows to fight off a ruling that said the oil giant must pay $18bn for causing pollution in the Amazon rainforest more than 20 years ago.
An Ecuadorian appeals court upheld the case against Chevron on Tuesday, following an eight-year legal battle. The ruling was the latest leg in a decades-long legal dispute.
Chevron, which has accused the plaintiffs of submitting fraudulent evidence, has publicly vowed to continue the fight. “Chevron does not believe that the Ecuador ruling is enforceable in any court that observes the rule of law. The company will continue to seek to hold accountable the perpetrators of this fraud,” the company said in a statement.
#pétrole #pollution #Équateur #justice
Pablo Fajardo, the lead Ecuadorian lawyer, said Chevron was guilty of “a racist attitude” and said that it was clear the judgment could now be enforced.
“Chevron does not want to ever recognise that indigenous or poor people have the right to access justice,” he said.
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