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  • Prague contre une « double qualité » des produits alimentaires au sein de l’ue 20 Mai 2019 - Le figaro
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/prague-contre-une-double-qualite-des-produits-alimentaires-au-sein-de-l-ue-

    Le gouvernement tchèque a annoncé aujourd’hui avoir adopté un projet d’amendement interdisant la vente de produits alimentaires de qualité moindre que ceux commercialisés sous le même nom en Europe de l’Ouest. « Notre objectif est d’assurer à nos consommateurs un traitement fair-play ainsi que la possibilité de choisir les produits ayant la même qualité que ceux qui sont vendus à l’ouest de nos frontières », a déclaré le ministre de l’Agriculture Miroslav Toman. Le problème régulièrement dénoncé aussi par d’autres pays d’Europe centrale et orientale concerne surtout les « grands groupes multinationaux », a affirmé Miroslav Toman devant la presse à l’issue du conseil des ministres, sans toutefois fournir des exemples concrets.

    « Le non-respect de la réglementation sera passible d’une amende pouvant aller jusqu’à 50 millions de couronnes », soit 1,94 million d’euros, a précisé le ministre. Le texte qui fera prochainement l’objet d’un vote à la chambre basse a été adopté par le gouvernement du milliardaire populiste Andrej Babis à cinq jours des élections européennes, prévues en République tchèque vendredi et samedi. La dénonciation de différences de qualité de certains produits de marque commercialisés sous le même emballage fait partie de la campagne électorale du mouvement ANO du chef du gouvernement, qui fait figure de favori du scrutin, selon les sondages.

    « Il s’agit d’un sujet important non seulement à l’approche des élections européennes », a assuré Andrej Babis, qui est inculpé pour fraude présumée aux subventions européennes. La Hongrie et la Slovaquie ont déjà dénoncé dans le passé la commercialisation de produits d’une qualité inférieure dans certains « nouveaux » pays de l’UE, accusant par exemple Nutella d’être « moins crémeux », Coca-Cola « moins riche » ou le chocolat en poudre Nesquik de Nestlé moins « intense ».

    #concurrence mon oeil #ue #union_européenne #libre_circulation des produits de mauvaise #qualité, pour les #colonies #alimentation #inégalités #beurk

    • Pour rappel, afin de faire plus de bénéfices, et miroiter les promotions, les chaines de magasin importent parfois ce produits en France.
      Exemple, Leclerc et le koka kola. Et ce n’est pas un cas unique.

  • Enquête sur la science sous influence des millions de Coca-Cola
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/08/enquete-sur-la-science-sous-influence-des-millions-de-coca-cola_5459509_3244

    Montants faramineux. Experts introuvables. Résultats non publiés. Opérations marketing maquillées en recherches. Un « institut » à but purement lucratif piloté par des célébrités de la médecine française. Voilà un échantillon des étonnantes découvertes de l’enquête menée par Le Monde sur les millions d’euros distribués par #Coca-Cola aux professionnels de santé français ces dix dernières années.

    #paywall #falsification #mensonge

    • Enquête sur la science sous influence des millions de Coca-Cola
      Le roi du soda finance professionnels de santé et chercheurs pour faire oublier les risques liés à ses boissons. La firme a dépensé 8 millions d’euros en France depuis 2010.

      Montants faramineux. Experts introuvables. Résultats non publiés. Opérations marketing maquillées en recherches. Un « institut » à but purement lucratif piloté par des célébrités de la médecine française. Voilà un échantillon des étonnantes découvertes de l’enquête menée par Le Monde sur les millions d’euros distribués par Coca-Cola aux professionnels de santé français ces dix dernières années.
      A l’origine, un geste de transparence inédit pour la marque de soda la plus célèbre du monde, plus connue pour entretenir le secret autour de ses recettes comme de ses activités.

      Une enquête dévastatrice

      A la fin de l’été 2015, le New York Times publie un article dévastateur pour la réputation de la multinationale. Le quotidien américain dévoile son implication dans la coordination et le financement d’un « réseau mondial sur la balance énergétique » (« global energy balance network »).
      Depuis plusieurs années, cette organisation réunit des scientifiques influents qui propagent une « solution » à l’épidémie mondiale d’obésité par le biais d’articles publiés dans les revues médicales, d’interventions à des conférences et par les réseaux sociaux. Faites plus d’exercice sans trop vous préoccuper de réduire vos apports en calories : tel est le discours de ces experts qui, à contre-courant des spécialistes en santé publique, passent sous silence le rôle de l’alimentation pour plutôt mettre en avant le manque d’activité physique.

      Le message est parfaitement calibré pour détourner l’attention des Sprite, Fanta et autres Minute Maid, propriétés de Coca-Cola, leader mondial du secteur. Or, en parallèle, les données scientifiques s’accumulent et mettent en cause les boissons sucrées dans l’explosion de l’obésité et du diabète de type 2 sur la planète entière. Une canette de 33 centilitres du soda couleur caramel contient l’équivalent de sept morceaux de sucre (35 grammes). A l’instar de la France en 2012, de nombreux pays adoptent d’ailleurs des « taxes soda » pour contrer ces tendances.

      Aux Etats-Unis, les révélations du New York Times font scandale. Le PDG de Coca-Cola en personne promet alors la transparence sur les financements versés par la firme. Sur son site sont publiés les noms de plusieurs centaines d’experts et la liste des activités qu’elle a financées aux Etats-Unis depuis le début de la décennie : 21,8 millions de dollars (19,4 millions d’euros) pour des projets de recherche et 96,8 millions pour des partenariats. Dans la foulée, elle rend ces informations publiques dans une demi-douzaine de pays.

      En France, l’insistance de l’ONG Foodwatch contraint Coca-Cola à les publier en avril 2016. Ce sont ces données, depuis mises à jour, que Le Monde a passées au crible.
      Ainsi, depuis 2010, Coca-Cola a octroyé plus de 8 millions d’euros à des experts et à diverses organisations médicales, mais aussi sportives ou événementielles. En France comme ailleurs, des financements qui relèvent dans leur grande majorité de la communication ou du sponsoring pur, et non d’un authentique travail scientifique.

      Des experts très recherchés par les stratèges de l’influence
      Diététiciens, nutritionnistes ou médecins du sport : la plupart des dix-huit personnes nommées sont des professionnels de santé – les plus légitimes pour déconseiller la consommation de boissons sucrées à leurs patients, mais aussi dans les médias et les colloques. L’avis de ces « leaders d’opinion », une catégorie d’experts très recherchée par les stratèges de l’influence, fait autorité au sein de leur communauté.
      Interrogée par Le Monde, France Bellisle explique avoir été démarchée par Coca-Cola pour rédiger un article sur le rapport entre la consommation de boissons sucrées et le poids (conclusion : il n’existe pas « nécessairement » de relation causale). Directrice de recherche honoraire de l’Institut national de la recherche agronomique, la psychologue dit avoir été rémunérée 2 000 euros pour cette mission.

      Son article faisait partie d’un ensemble publié en 2011 dans un numéro hors série des Cahiers de nutrition et de diététique, une revue spécialisée destinée aux professionnels du domaine. Les six autres auteurs y déclaraient avoir été « normalement » rémunérés. Aucun n’a répondu aux questions du Monde. Les noms de deux d’entre eux ne figurent pas sur la liste de Coca-Cola, qui précise que certains experts avec lesquels elle a été en rapport « n’ont pas souhaité que leur collaboration soit mentionnée » en ligne. L’éditorial (« A la découverte des boissons rafraîchissantes sans alcool ») inaugurant ce numéro entièrement sponsorisé par la multinationale était signé par le département « nutrition » de Coca-Cola France.

      Des interventions payées entre 700 et 4 000 euros

      Un peu plus bas dans la liste, Bernard Guy-Grand se souvient, lui, d’avoir touché autour de 700 euros pour faire un topo sur l’aspartame lors d’une conférence à une date oubliée. Le « tarif syndical » selon cet ancien chef du service nutrition de l’Hôtel-Dieu (Paris). « Ce n’est pas un crime, ce n’est même pas un conflit d’intérêts ! », assure-t-il.

      Or depuis le début des années 2010, la possible nocivité des édulcorants intenses comme l’aspartame est l’objet de toutes les attentions. En France, une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) pointait en 2013 un risque accru de diabète chez les consommateurs de boissons light. Tandis qu’un rapport sur l’intérêt nutritionnel des édulcorants intenses de l’Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments (Anses), publié en 2015, concluait qu’une consommation régulière comportait des risques.
      Ancien président de la Société française de médecine du sport, aujourd’hui directeur médical de l’Union cycliste internationale, Xavier Bigard a indiqué au Monde avoir reçu 4 000 euros de Powerade, une marque de boissons « énergétiques » que possède Coca-Cola, pour une conférence « sur les règles d’hydratation du sportif », comme le consigne par ailleurs sa déclaration d’intérêts à l’Anses.

      Bernard Waysfeld, psychiatre spécialisé en nutrition, évoque le même montant pour une communication « sur les boissons des ados » lors d’un colloque qui s’est tenu en mai 2011. Une présentation qui, expose-t-il dans un mail, a été « longuement travaillée et harmonisée avec les responsables de Coca-Cola » et « a nécessité trois jours de préparation », sans compter la présentation (« une journée »). « Ma communication ne concernait donc pas le produit mais la sous-hydratation des ados. En effet comme vous le savez peut-être, la soif est un signe tardif, et si on ne boit pas avant d’avoir soif, on est de fait déjà déshydraté. »

      Une liste de spécialistes étonnante

      La liste des experts est cocasse à certains égards : elle comprend deux anthropologues, des noms erronés, des personnes dont il n’a pas été possible de trouver les coordonnées. Sur les 157 000 euros distribués par la firme au total, Le Monde n’est parvenu à se faire confirmer qu’une partie minime (11 700 euros), et par les professionnels de santé eux-mêmes. Sur ces dix-huit personnes, six n’ont pas répondu aux sollicitations du Monde.
      « Il s’agissait soit de l’aide à la rédaction de brochures, ou de l’animation sur certains de nos stands lors de congrès ou encore des interventions en tant que speaker lors de symposiums », explique Coca-Cola, sans en révéler les détails. La multinationale assure avoir mis un terme à ce type de collaboration après 2016. De fait, ses tableaux montrent une générosité en nette diminution après 2016 et son engagement à être transparente.

      Le caractère approximatif des informations fournies par la multinationale n’est cependant pas propre à la France. En 2018, des chercheurs en sociologie et en politiques publiques ont analysé l’ensemble des données publiées par Coca-Cola à travers le monde dans le cadre de son initiative de transparence. Ils les ont comparées avec les études publiées dans des revues scientifiques qui mentionnaient explicitement un financement de Coca-Cola. Résultat : sur 389 articles parus dans 169 revues scientifiques, signées par pas moins de 907 auteurs, la firme n’en nommait que 42 (soit moins de 5 %). Malgré ses promesses de clarté sur ses financements pour des travaux scientifiques, soulignaient les chercheurs dans leur article publié dans la revue European Journal of Public Health, « l’ampleur de la participation de Coca-Cola n’est toujours pas connue ».
      Cette opacité se dégage également de l’analyse de la liste, bien plus longue, des « activités dans les domaines de la nutrition et de l’activité physique » que Coca-Cola finance en France. Le montant total atteint ici 7,8 millions.

      Des conférences sponsorisées

      Pour leur grande majorité, les « partenariats » de Coca-Cola consistaient à sponsoriser des conférences réunissant des professionnels de santé. Ainsi le salon annuel Dietecom a-t-il bénéficié de plus de 140 000 euros entre 2010 et 2017. La Société française de médecine de l’exercice et du sport d’environ 80 000 euros de 2010 à 2016 dans le cadre de son « partenariat annuel avec la marque Powerade ». Les Entretiens de Bichat, un rendez-vous incontournable de la médecine en France, cumulent, eux, plus de 100 000 euros.

      Certains assument avec plus ou moins de bonheur ces pactes avec le leader mondial des boissons sucrées, dont les intérêts commerciaux s’entrechoquent avec leurs objectifs de soin. Thérèse Libert, vice-présidente de l’Association française des diététiciens nutritionnistes, explique que les 135 000 euros perçus par l’association entre 2010 et 2018 correspondent à l’achat d’un stand où le groupe communique sur ses produits lors du congrès annuel. Mais c’est aussi le cas de « 70 à 80 marques, comme les salades Florette ou Lipton », dit-elle. « Vous allez dans n’importe quel congrès, vous avez des partenariats ! » Aucune information sur ce sponsoring ne figure sur le site de l’association.

      Des projets de « recherche » dispendieux

      Près d’un tiers des financements de Coca-Cola, enfin, concerne trois coûteux travaux de « recherche » (2,4 millions d’euros). La somme la plus importante a été versée à CreaBio pour un « projet de recherche sur les édulcorants intenses » en 2014-2015. Facture : environ 930 000 euros. Aujourd’hui en liquidation judiciaire, CreaBio est une société commerciale dont le chiffre d’affaires atteignait plus de 500 000 euros en 2016. D’après les conclusions de cette étude menée sur 170 sujets, et publiée seulement en 2018, il n’existe aucune différence entre l’eau et les boissons contenant des « édulcorants basses calories » en termes d’effets sur « l’appétit, l’apport énergétique et les choix alimentaires ».
      Selon la déclaration d’intérêts de l’article, Marc Fantino, auteur principal et fondateur de CreaBio, a par ailleurs perçu des honoraires pour ses fonctions de « membre du comité consultatif et du bureau d’orateurs » de l’International Sweeteners Association (Association internationale pour les édulcorants), une organisation de lobbying dont Coca-Cola est membre aux côtés des fournisseurs d’édulcorants. M. Fantino n’a pu être joint par Le Monde.

      Numéro deux des dépenses de recherche de Coca-Cola : l’Institute for European Expertise in Physiology (IEEP), qui a reçu près de 720 000 euros au cours de la période 2010-2014 pour, une fois encore, un « projet de recherche sur les édulcorants intenses ». Lui aussi publié après un délai inhabituellement long, en 2018, l’article concluait à l’absence d’effets de la consommation de boissons gazeuses sur la sensibilité à l’insuline ou la sécrétion de cette hormone qui régule les quantités de glucose dans le sang.

      « On sait que les résultats leur appartiennent » Fabrice Bonnet, endocrinologue

      L’endocrinologue Fabrice Bonnet était l’investigateur principal de cet essai mené au CHU de Rennes. Coca-Cola a-t-elle eu un droit de regard sur les résultats ? « Bien sûr qu’ils ont regardé les conclusions, concède-t-il. On sait que les résultats leur appartiennent. » Interrogé sur la somme considérable déclarée par Coca-Cola, M. Bonnet se dit « un peu surpris ». Selon lui, l’étude, qui n’impliquait que 60 sujets, a coûté « entre 200 000 et 300 000 euros ». Pas plus. Le CHU de Rennes n’a pas souhaité communiquer au Monde ces informations financières, « couvertes par la confidentialité » les liant à l’IEEP.
      Derrière le nom pompeux de cet « Institut européen d’expertise en physiologie », qui a joué les intermédiaires entre Coca-Cola et l’hôpital, se cache en fait une société commerciale (chiffre d’affaires 2014 : 1,3 million d’euros). Son site succinct indique seulement que son activité se situe « à l’interface entre groupes industriels et monde académique ».

      Des instituts à but lucratif

      L’entreprise est dirigée par un drôle de duo. Le très médiatique docteur Frédéric Saldmann, qui exerce comme cardiologue et nutritionniste à l’Hôpital européen Georges-Pompidou à Paris. Gourou des VIP et producteur à succès de pots-pourris de conseils sur la santé hérissés de points d’exclamation (Prenez votre santé en main ! Le Livre de poche, 2017), M. Saldmann est aussi un homme d’affaires. L’une de ses sociétés, Sprim, que dirige son épouse, est spécialisée en « conseil en stratégie et communication santé ».
      Ainsi qu’elle l’a confirmé par mail au Monde, Coca-Cola est cliente de Sprim. L’agence organise chaque année le congrès Dietecom, auquel la firme « a participé pendant plusieurs années entre 2010 et 2016 via un stand ou via des symposiums ».

      Le second « dirigeant » de l’IEEP, est une société civile au nom de Gérard Friedlander, le doyen de la faculté de médecine de l’université Paris-Descartes. En 2014, alors qu’il était en lice pour ce poste, ce professeur de physiologie à l’hôpital Georges-Pompidou avait suscité force railleries : une vidéo toujours en ligne le montrait, confortablement installé dans un gigantesque canapé beige, vanter in english les vertus des lotions anti-âge de la marque Lancaster.
      MM. Saldmann et Friedlander n’ont pas répondu aux sollicitations du Monde.

      Dernier bénéficiaire d’un financement de « recherche » de Coca-Cola, enfin, un autre institut au nom anglais dont le siège se situe en région lyonnaise. L’International Prevention Research Institute (Institut international pour la recherche en prévention, IPRI) a, lui, reçu 690 000 euros en 2012-2013 pour un « projet de recherche sur la consommation de sucres ».
      Dans la liste des publications de l’IPRI, un seul article correspond à cette « commande ». Paru en 2014 dans la revue European Journal of Cancer Prevention, il jugeait « rassurantes » les données sur l’association entre les boissons gazeuses, dont les colas, et le risque de cancer. Si la déclaration de financement de Coca-Cola y figure bien, la somme, elle, semble disproportionnée pour ce type de travaux scientifiques : dix pages d’analyses de données existantes, bibliographie comprise.

      Or les buts de cet « institut » qui n’a rien de public sont également lucratifs. L’IPRI est en effet divisé en deux sociétés. IPRI Management, dont le chiffre d’affaires dépassait 2,2 millions d’euros en 2015, a bénéficié du crédit impôt recherche pendant plusieurs années. Et IPRI Services, 1,1 million d’euros de chiffres d’affaires en 2014.

      Par mail, Peter Boyle, président de l’IPRI et auteur principal de l’article, explique que le financement incluait également « un rapport approfondi sur les édulcorants artificiels » et leur lien avec « la maladie ». « Ce dernier a été mené à terme » mais, comme « il ne montrait rien de nouveau » qui aurait « mérité d’être publié », il ne l’a jamais été. « C’était notre décision et notre seule décision », non celle de la firme, assure-t-il. Questionnée sur ces raisons, Coca-Cola n’a pas souhaité répondre.

  • #Lobbyisme : le grand #péché de l’#Union_européenne | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/086089-032-A/lobbyisme-le-grand-peche-de-l-union-europeenne

    « Le système #Coca-Cola soutient fièrement la première présidence roumaine du Conseil de l’#UE. » C’est par ces mots que les participants à des réunions organisées par la présidence tournante du Conseil ont été accueillis début 2019.

    Étonnant ? Pas tant que ça… La pratique est légale et la présidence roumaine n’est pas la seule à être soutenue par des %multinationales et Coca-Cola n’est pas son seul #sponsor. Le 7 mars, un autre événement a braqué les projecteurs sur l’étendue du lobbyisme dans l’UE, lorsque Marine Le Pen a accusé l’Alde, parti centriste européen dont s’était rapproché En marche, d’être financé par #Bayer-Monsanto… Là encore, la pratique n’a rien d’exceptionnel et touche plusieurs formations européennes.

    Quelles sont les règles en la matière ?

    #lobbying #légalité #intérêts_privés #légitimité #corruption_légale

  • • Du nouveau sur madame Laurence Tubiana (et sur le mouvement Climat)
    http://fabrice-nicolino.com/?p=4785

    Du nouveau sur madame Laurence Tubiana (et sur le mouvement Climat)
    13 avril 2019Climat
    Allez, je vous raconte tout. Mais attention, je compte sur vous pour faire circuler les informations importantes que contient ce papier. Je veux vous parler de madame Laurence Tubiana, que j’ai sévèrement étrillée ici (le ridicule…) le 3 mars 2008. Comme le temps passe, hein ?

    Vous lirez peut-être ce lointain écho, qui vaut la peine selon moi. Si je reprends la plume, c’est que madame Tubiana, politicienne invétérée, est en train de réussir un rétablissement surprenant pour moi dans le mouvement Climat en cours, qui contient diverses promesses, dont celle d’une intervention enfin réelle de la jeunesse.

    Madame Tubiana a un long passé que personnellement, je juge détestable. Elle a travaillé pour l’Inra, institut au service de l’agriculture industrielle et pesticidaire. Elle a travaillé pour la Banque mondiale, l’un des moteurs essentiels de la destruction du monde. Elle a travaillé pour les services de Bruxelles, centrée sur les mêmes objectifs.

    Comme elle est de gauche – on ne rit pas -, elle a fait partie du cabinet de Lionel Jospin quand celui-ci était Premier ministre entre 1997 et 2002. Je rappelle aux oublieux que cette époque était cruciale. La France eût pu mener une politique cohérente de lutte contre le dérèglement climatique. Mais Jospin, en bon progressiste, était en vérité un climatosceptique, et en nommant ministre son compère Claude Allègre, ami de quarante ans, il savait bien ce qui se se passerait. Rien. Laurence Tubiana, dont le rôle était d’éclairer ce gouvernement négationniste de la crise climatique, n’aura pas moufté une seule fois.

    En 2001, elle a créé l’Institut du développement durable et des relations internationales (Idri) au conseil d’administration duquel se trouvaient le cimentier Lafarge, Véolia Environnement, et même Coca-Cola, Arcelor-Mittal, EDF, Rhodia, Dupont de Nemours, Solvay, Renault, Sanofi-Aventis, etc, etc.

    Elle a soutenu Hollande en 2012 – peut-on imaginer plus indifférent à la crise climatique ? – et en échange sans doute, a obtenu la présidence du conseil d’administration de l’Agence française du développement (AFD) en 2013. L’AFD ! Je n’ai pas le temps de détailler, mais cette structure, qui a été au centre de l’histoire de la Françafrique, mène des actions de « développement » dans le monde, mot qui est un synonyme de destruction des écosystèmes.

    Elle a été la personnalité socialo centrale de la funeste Cop21 qui, en décembre 2015, a fait croire au monde qu’on s’attaquait au dérèglement climatique quand on s’y congratulait entre nantis venus en avion du monde entier.

    Et comme il n’y a pas de petit profit politicien, madame Tubiana siège aujourd’hui, sur décision de monsieur Macron, dans le haut conseil Climat, machin aussi inutile et néfaste que tous les autres.

    Bref, amis et lecteurs, madame Tubiana n’est pas une alliée, mais une adversaire décidée, qui vit fort bien dans ce monde – c’est d’ailleurs son droit – et n’entend pas y changer quoi que ce soit. Mais voilà que j’apprends que certains tentent de lui faire une belle place dans le mouvement Climat lancé notamment par la jeunesse d’une partie du monde, et arrivé là, je le dis et le clame : halte-là ! Laurence Tubiana appartient à l’univers politique qui a empêché toute mesure efficace pour lutter contre le drame climatique dans lequel nous sommes plongés. Quiconque veut avancer vraiment doit savoir sur qui s’appuyer et qui repousser. Madame Tubiana ne doit pas monter à bord.

    #greenwasching #vieuxmonde #climat #ordure

  • 16 Best Resources to Learn #robotics and IoT Development in 2019
    https://hackernoon.com/16-best-resources-to-learn-robotics-and-iot-development-in-2019-847bb93c

    While making GeekForge — a daily listing of interesting coding tasks — we researched several sources where you can learn robotics and IoT, and we thought it would be a good idea to share this list with you.While the first smart device is dated back to 1982 (a Coca-Cola vending machine), robots and Internet-powered appliances were considered science fiction for decades. Until today that is, when nearly a quarter of US households own a smart speaker. A humanoid robot, Sophia, was even given citizenship in Saudi Arabia.Robotics and Internet of Things, from a developer standpoint, are no more than computers with better hardware capabilities. If you’re deliberately ignoring its innovation due to your lack of physics knowledge or the financial investment needed of the required devices, you’ll soon (...)

    #internet-of-things #education #startup #software-development

  • HYPOCRIZIE — Le #metoo de la pub n’aura pas lieu

    https://medium.com/@wtflapub/lundi-4-mars-le-journal-le-monde-balance-une-bombe-sur-le-secteur-de-la-pub-

    Lundi 4 mars, le journal Le Monde balance une bombe sur le secteur de la pub : harcèlement, #sexisme au quotidien et culture du Boys Club seraient la règle dans les agences cool. L’article, à charge, rappelle les plus belles heures des abattoirs version vidéo de L214. Alors ? Surchauffe des Slacks ? Annulation des commandes de petits fours surgelés des Grand Prix Strat’ ? Tweet de Pascal Nessim ? Non, pire encore : rien. Mais sérieux

    En préambule : ce billet est écrit grâce aux efforts conjugués de cinq publicitaires, femmes et hommes. Le propos n’est pas de faire un travail journalistique. Nous nous basons ici uniquement sur le travail du Monde, sur nos expériences respectives et sur les histoires glanées dans nos entourages. Ces faits exposés par le Monde servent de point de départ à la dénonciation d’un système. Car au-delà d’un cas particulier, c’est toute une industrie qui doit faire son #metoo.
    Le billet se déroule en 3 points :
    I : le résumé de l’affaire Herezie pour ceux qui seraient passés à côté
    II : un point sur ce qui pourrit la pub
    III : un tuto sur la manière de lutter contre les boys club au quotidien

    #femmes #travail #communication #marketing

  • Les Zurichois refusent la privatisation partielle de l’eau potable ats/ther - 11 Février 2019 - RTS

    Les citoyens zurichois ont refusé dimanche un projet de privatisation partielle de la distribution de l’eau potable dans le canton. La gauche s’opposait à la révision de la loi. Les partis bourgeois et le gouvernement y étaient favorables.
    La révision de la loi sur l’eau a été refusée par 54,6 % des votants. La participation a atteint 40,7 %.

    La révision de la loi sur l’eau, approuvée par 84 voix contre 77 par le Parlement zurichois, prévoyait une privatisation partielle de la distribution de l’eau potable. Le PLR, l’UDC, le PDC et le gouvernement soutenaient le projet.

    Une tradition millénaire d’après la gauche
    Pour la gauche, cette révision aurait mis fin à une tradition millénaire qui stipule que l’eau est un bien appartenant à tous et elle a lancé avec succès un référendum. Pour les Verts, l’eau est un bien public et cela aurait dû figurer dans la loi.

    La loi refusée en votation dimanche prévoyait la possibilité pour des privés de prendre des participations dans les sociétés de distribution d’eau potable des communes. Elle stipulait que les privés ne pourraient toutefois pas posséder plus de la moitié du capital et qu’ils ne disposeraient pas de plus d’un tiers des droits de vote.

    Les partis bourgeois estimaient que ces conditions donnaient la garantie que ce seraient toujours les communes qui dicteraient les choses. Ils étaient aussi d’avis que des groupes comme Nestlé ou Coca-Cola n’investiraient pas dans ce secteur, car les sociétés communales n’ont pas le droit de faire des bénéfices avec la distribution d’eau potable.

    Plusieurs cantons ont déjà refusé la privatisation
    Des cantons ont déjà écarté toute idée de privatisation de l’eau potable. C’est notamment le cas de Fribourg et du Jura. En 2011, le parlement fribourgeois a adopté une nouvelle loi sur l’eau qui stipule que sa maîtrise et sa distribution restent en mains publiques. Le Jura dispose depuis 2016 d’une loi qui spécifie que l’eau est un bien commun et que son approvisionnement est en mains publiques.

    En 2001, deux promoteurs privés ont projeté d’exploiter l’eau issue du captage de Treytel, sur la commune de Bevaix (NE), en y associant une filiale de Nestlé. Face aux oppositions, ils ont finalement renoncé.

    #eau #privatisation #votation #Suisse

  • Loi alimentation : +7% de hausse en moyenne pour le panier du consommateur
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15583-loi-alimentation-7-de-hausse-en-moyenne-pour-le-panier-du-consommat

    J’ai écouté précisément les arguments en faveur de cette hausse, ils disent que cela n’a rien de contraignant et qu’avec la hausse des prix les grandes surfaces seront plus généreuses avec les industriels qui « devraient » être plus généreuse avec les agriculteurs grâce au « ruissellement » (ce qui comme en économie est une escroquerie intellectuelle », l’argent ne « ruisselle » pas, il va dans la poche des actionnaires point-bar. Du reste quelle est la part des agriculteurs dans 1L de Coca-cola ? quel est la part des agriculteurs dans un pot de Nutella ? cette lois donne des marges aux grandes enseignes sur des produits d’appel qu’il vendait avant à prix coûtant (car il se tirait la bourre dessus), c’est tout, je suis désolé de le dire, mais c’est encore une arnaque….

    Je pense que vous avez remarqué, mais (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Sois heureux et travaille : quand le bonheur devient une injonction de tous les instants - Idées - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/idees/sois-heureux-et-travaille-quand-le-bonheur-devient-une-injonction-de-tous-l

    Selon la sociologue israélienne Eva Illouz, professeure à l’Université hébraïque de Jérusalem et directrice d’études à l’EHESS, auteure avec Edgar Cabanas d’Happycratie. Comment l’industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies, la psychologie positive, née aux Etats-Unis à la fin des années 1990, qui promeut à tout-va l’épanouissement personnel et le bien-être, a fait des ravages. Le bonheur n’est plus une émotion, idéale source de vertu durant des siècles de philosophie, il est devenu une injonction de tous les instants, une norme sociale qui dicte sa loi et enferme l’individu dans un moule. « Le portrait-robot de la personne heureuse correspond point par point au portrait idéal du ­citoyen néolibéral »…

    L’une des caractéristiques de cette « happycratie », c’est d’étouffer toute revendication sociale ou politique…
    L’happycratie est cette injonction permanente au bonheur, considéré comme l’horizon suprême du moi, l’expression la plus haute de l’accomplissement personnel. Qu’elle soit portée par des psys, des coachs, des conférenciers, des manuels, des blogs, des applications pour téléphone ou des émissions télévisuelles, la pseudo-science du bonheur promet d’enseigner à tous l’art d’être heureux, l’art de voir les choses de façon positive. Cette idéologie, centrée sur l’individu, le considère logiquement comme responsable de ses succès et de ses échecs, source de ses biens et de ses maux : il n’y aurait donc jamais de problème structurel, politique ou social, mais seulement des déficiences psychologiques individuelles, pouvant être traitées et améliorées. Nous ne sommes pas loin de la vision néolibérale d’une Margaret Thatcher qui disait que la société n’existait pas, et qu’il n’y avait que des individus… La tyrannie du bonheur fait en effet peser sur le seul individu tout le poids de son destin social.

    A partir du moment où Martin Seligman, l’inventeur de la psychologie positive, professeur à l’Université de Pennsylvanie, a été élu en 1998 à la tête de l’APA (American Psychological ­Association), des multinationales comme Coca-Cola et des institutions comme l’armée ont commencé à financer ce nouveau champ de recher­che, qui optimisait à leurs yeux les chances d’avoir des salariés ou des soldats performants et obéissants. Car ce qu’exalte Martin Seligman, ce sont très étrangement les qualités psychiques nécessaires à l’organisation économique et au mode de travail des gran­des entreprises ; la capacité à être flexible, à passer d’un emploi à un autre ; l’aptitude à gérer cette incertitude sans anxiété et à voir toujours le bon côté des choses ; le fait de pouvoir non seulement accepter un probable licenciement mais de s’en réjouir.

    Comment cette science du bonheur est-elle devenue une industrie ?
    Appliquée à tous les domaines de la vie quotidienne, le travail, la sexualité, le couple, l’alimentation, le sommeil, etc., elle est gouvernée par une pure logique de marché. Avec elle, le marché des consommateurs potentiels de la psychologie n’a cessé de s’élargir. Au départ, la psychologie s’occupait des fous et des névrosés ; elle s’intéresse aujourd’hui à tous ceux qui se sentent bien, ou pas trop mal, et leur vend l’idée qu’ils pourraient maximiser leur bien-être, dans la lignée de la pensée libérale et utilitariste du philosophe anglais Jeremy Bentham (1748-1832). C’est le grand tournant opéré par Martin Seligman : changer le paradigme d’une psychologie centrée sur la pathologie par une psychologie centrée sur le bonheur. C’est comme si on allait chez le médecin pour qu’il nous parle exclusivement des organes qui fonctionnent bien dans notre corps… La psychologie ne cherche plus à remédier à la souffrance — elle la nie au contraire, comme on l’a vu. Elle cherche à maximiser les potentialités de l’individu.

    #Psychologie #Néolibéralisme #Happycratie #Eva_Illouz

  • Les Français consomment en moyenne 35 kg de sucre par an
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15254-les-francais-en-consomment-en-moyenne-35-kg-de-sucre-par-an

    Si vous voulez en savoir plus sur le sel et le sucre qui sont de véritable drogues dure (ce n’est pas pour rien si Coca-Cola met 10 pierres de sucres dans ses cannettes de 33cl) nous vous avions passé un excellent documentaire pour comprendre les mécanismes de ces addictions : De la drogue dans nos assiettes

    Pain, pizza, charcuterie... Le sucre est addictif et dangereux. Il se trouve dans beaucoup plus d’aliments que l’on ne soupçonne pas d’en contenir.

    Lazare, le fils d’Antoine, fête ses 8 ans. Il prépare des pochettes cadeaux remplies de bonbons pour ses amis, tandis qu’en cuisine, son père sort des sucreries des emballages. En tout, quelle quantité de sucre les huit enfants ont-ils ingurgitée ? En faisant les comptes, ils ont avalé l’équivalent d’un peu (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Qui a peur du Grand Mélenchon ?
    https://blogs.mediapart.fr/marie-rambeault/blog/211018/qui-peur-du-grand-melenchon

    Je devrais plutôt écrire « Qui fait tout pour qu’on ait peur du grand Mélenchon ? »

    Avant d’entrer dans le vif du sujet faisons ensemble un petit tour d’horizon très exhaustif des infos bien pourries qui passent largement sous silence en ce moment. La Médiacratie étant trop occupée à nous bassiner avec Mélenchon... Voyons ces infos qui valent leur pesant d’huile de palme et de magouilles !

    Je balance en vrac et sans ordre précis juste pour planter le décor et que nous puissions ensemble avoir un scanne plus ou moins large de ce qui se trame dans l’arrière boutique de l’État...

    Commençons par la nomination de Castaner, alias « Rantanplan », au poste convoité par lui-même et depuis un bail : celui de Ministre de l’Intérieur ! (Non perquisitionnable) . Avant d’en arriver là, Christophe Castaner quitte le foyer familial à l’âge de 18 ans, à cette époque, il rate son BAC mais ne rate jamais une bonne partie de poker dans des tripots pas forcément très bien fréquentés, engrange un max de pognon plus ou moins propre et se lie notamment d’amitié avec un certain Christian Oraison, alias « Le Grand Blond » , un vrai délinquant parrain du grand banditisme marseillais. Celui qui, des aveux même de Rantanplan, a été son "grand frère", son "protecteur" et qui sera retrouvé mort en 2008, troué de plusieurs balles de gros calibre en dehors des périodes de chasse. Mais ça, ça ne fait peur à personne !... Castaner perd son protecteur et grand frère et monte à Paris grenouiller en politique avec Porcinet (Hollande) avant de se retrouver d’abord secrétaire d’état de LREM puis ce lundi bombarder Ministre de l’Intérieur... Holà quelle ascension ! Son premier jour devant les Sénateurs sera pour le moins musclé et c’est sous les hués qu’il finira son discours, mais personne ne le sait car le Mélenchon bashing bât son plein.

    Enfin, pour couronner le tout il nomme l’ancien collaborateur du repris de justice Claude Guéant, un certain Stéphane Bouillon, au poste de directeur de Cabinet de la place Beauvau, ce sémillant haut fonctionnaire qui fût condamné plusieurs fois par la justice devient donc le nouveau bras droit de Castaner au ministère de l’Intérieur, le grand mitrailleur de queue de Rantanplan, mais ça ne fait peur à personne ça ! Par contre Mélenchon qui s’énerve ouhlààà mais quelle horreur ! Deux mafioso au ministère de l’Intérieur, non ça, ça va, ils ont des belles cravates et des beaux costards, ils parlent doucement avec un petit sourire, donc tout va bien ! Personne n’a rien vu puisque pas un seul média ne reprend cette info..Y a Mélenchon à dézinguer d’abord ! ...

    • Venons en au nouveau Ministre de l’agriculture : Un aficionados de la chasse amoureux de l’art cynégétique et troueur de Bambi invétéré. Didier Guillaume est aussi un opposant farouche à la réintroduction du loup, mais également l’un des premiers à avoir voté contre l’interdiction du Glyphosate ! Et ardant défenseur des producteurs d’huile de palme ! Ben voyons ! Comment expliquer qu’il devient ministre de l’agriculture celui là, à moins que j’apprenne dans quelques jours qu’il a des actions chez Danone ??? Mais ça ne fait peur à personne, c’est normal, on en parle pas à la TV ni à la radio, on est trop occupé à bouffer du Mélenchon ! Un Ministre de l’agriculture qui baigne dans les Lobbys ça ne fait pas peur, par contre un Jean-Luc Melenchon qui hurle ! Mon Dieu mais quel scandale !

      Penicaud, j’allais l’oublier celle là, le clone de Pierre Richard dans le film “la chèvre” mais mal peignée ! Ancienne DRH du groupe Danone dans lequel elle a engrangé 1.212.721 euros net de rémunération et gratifications en 2012, puis 1.144.924 en 2013 et 2.388.877 en 2014. Sur lesquelles s’ajoute, tenez vous bien ! Tenez-vous mieux ! Une plus-value boursière de plus d’un million et demi d’Euros réalisée en vendant des stock-options en 2013 à la suite d’un plan social chez Danone. Elle a profité d’une "flambée boursière suite à l’annonce de la suppression de 900 emplois" ( Je rappelle pour la bonne forme qu’elle était la DRH de Danone au moment de ce plan social et que le délit d’initié est normalement punit par la loi...Normalement ..) La voilà quand même nommée Ministre du Travail !! On croit rêver ! Mais ça ne fait peur à personne...Non c’est normal ! Par contre Mélenchon qui étrille les tympans d’un enkakifié à kevlar et arme de poing collé à son huis, enfer et damnation ! Quelle catastrophe !!!
      Attendez c’est pas tout !
      Comme la chèvre a gardé des copines chez Danone, devinez qui vient d’être bombardé Ministre de l’Ecologie en doublon avec François de Rugy (celui qui fait voter la loi sur le glyphosate à 1h30 du matin quand l’hémicycle est vide et qu’il est quasiment seul au perchoir donc certain de faire passer son petit vote en douce) ? Hein devinez un peu !! Ben c’est Emmanuelle Wargon ! Vous ne savez pas qui c’est ??... Ben oui on est trop pris par la colère de Mélenchon pour s’en soucier ! Je vais vous le dire : C’est l’ancienne directrice de communication de chez DANONE !! Eh oui encore ! Madame pro-huile de palme directrice de communication du 4 ème plus grand pollueur de la planète (Danone) juste derrière Coca-Cola, Pepsi et Nestlé ! Le fleuron Français des lobbys plastique nommée Ministre de l’écologie ! Pincez moi je rêve ! Tout le monde a oublié qu’il y a deux mois à peine Nicolas Hulot dénonçait la pression insupportable des Lobbyistes au sein du gouvernement et plus particulièrement au ministère de l’écologie d’où il partira en claquant la porte pour bien signifier que si on veut sauver la planète ce n’est pas avec ces capitalistes là qu’il faudra compter ! Mais ça, ça ne fait peur à personne.. C’est normal ! Mais Mélenchon qui couine dans une cage d’escaliers parce qu’il veut entrer dans son QG de campagne ! Pfiouuu quelle sinécure !!! Vous ne vous rendez pas compte c’est l’apocalypse ! ...

    • Bon passons à Buzyn... La Sinistre de la Santé ! La grande défenderesse des laboratoires pharmaceutiques ! La tondeuse ! Qui rase tellement profondément qu’elle attaque la peau des hôpitaux, des soignants, et des patients ! Elle remet en cause tout le système de santé et de la Sécu pour complaire à ses potes des labos , je vous passe les détails, puisque tout le monde finira par en subir les conséquences ! Mais surtout elle dorlote son petit mari, la bougresse ! En faisant “fi” (oups) des promesses qu’elle avait pourtant prises quelques mois avant en criant haut et fort qu’elle se déporterait de tout dossier concernant l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), dirigée par son chéri, Yves Lévy ! Non seulement elle le crie mais en plus elle signe en mai dernier un décret avec Édouard Philippe qui stipule qu’elle n’a pas le droit en tant que ministre de la Santé d’interférer dans les affaires de l’Inserm (je schématise).. Ben vous savez quoi ! Non vous ne savez pas.. Je vais vous le dire : Yves Levy le mari d’Agnez Buzyn, directeur de l’Inserm, vient d’être nommé à la tête du Haut Conseil de la Santé Public et conseiller de Macron pour les questions de santé publique ! Ce même Haut Conseil en charge des risques de santé liés à l’environnement... (Glyphosate quand tu nous tiens) ! Mais pas de conflits d’intérêts dans tout ça.. Non, personne n’a peur, c’est normal ! Ce qui est totalement anormal c’est Mélenchon qui essaye d’enfoncer sa propre porte ! Alors ça c’est un putain de scandale national !!
      Par contre, Bayer et Mosantos peuvent roupiller sur leurs « 6 » grandes oreilles et les bébés sans bras peuvent crever dans le silence le plus absolu ! En effet, la Buzyn vient de décider de sucrer les fonds publics attribués à l’association lanceuse d’alerte qui a mis le doigt sur cette histoire de bébés mal formés et qui tente de démontrer le lien entre ces malformations et les pesticides ! En plus, la présidente de cette association vient d’être licenciée hier !... Bref tout va bien, c’est pas effrayant du tout ! En tout cas ça semble l’être beaucoup moins que Mélenchon qui beugle contre un procureur véreux ! La Santé qu’est ce qu’on en a à battre ?! Les soignants de l’hôpital Pinel qui sont en grève depuis plus de cent jours, on s’en tamponne, les enfants maltraités de l’hôpital de Moussaron on s’en fiche comme de l’an quarante ! Les personnes handicapées à qui l’on sucre les allocs et qu’on martyrise avec la loi Elan, ça c’est pas scandaleux du tout.. Mais non ! Pour le moment le plus important c’est de salir les opposants surtout ceux qui s’opposent aux magouilles Buzinesques en les faisant passer pour des irresponsables incapables de tenir leurs nerfs ! ...

    • Tiens le procureur de Paris ?... On en cause ? C’était il y a à peine un mois. La presse se faisait l’écho d’une information des plus surprenante : Emmanuel Macron avait personnellement évincé trois candidats à la succession de François Molins au poste de procureur de Paris. Il avait récusé et recalé trois candidats issus de la procédure habituelle de nomination. "L’Elysée prend la main sur les procureurs" titrait Le Monde. "Macron veut poser son parquet"titrait Libé. "Macron veut choisir lui-même ses procureurs", titrait Mediapart. Au grand jour, le bon roitelet Macron faisait ainsi voler en éclats l’increvable fiction française de "l’indépendance de la Justice" dont on nous rabâche les écoutilles depuis trois jours ! Et il envoyait par la même occasion un signal très clair : le procureur qui suivra les "affaires sensibles", à commencer par les instructions sur son chérubin Benalla, aura réussi son examen de passage auprès du monarque et sera encensé nouveau Procureur de Paris... Celui là même que Mélenchon va bousculer, frapper, insulter, molester, maraver, assommer, décapsuler, atomiser et je ne sais quel autre superlatif utilisé par les merdias pour décrire une scène où, évidemment rien de tout cela n’est visible !
      Bref, ce tir groupé d’articles date des 25, 26, 27 septembre. Trois semaines à peine. Il faut se souvenir de cet épisode pour apprécier à leur juste valeur les questions saugrenues aujourd’hui posées par les éditos offusqués devant les spectaculaires images de la confrontation physique entre « l’ignoble » Jean-Luc Mélenchon et les « gentils » policiers qui font leur travail et qui lui interdisent de pénétrer dans le local de la France insoumise, en cours de perquisition (ce qui évidemment est illégal) . Confrontation physique qui s’est achevée par l’interruption prématurée de la perquisition, apparemment sans procès-verbal listant les pièces saisies ou mises sous séquestre, ce qui entraînera logiquement la nullité de cette curieuse procédure. Mais on n’en parle pas, ce qui compte c’est que Mélenchon s’énerve ! La police politique on s’en bat l’œil ça n’existe que dans la tronche des complotistes et des mélenchonistes, tout comme la justice au service de l’état qui est une lubie ! L’enquête bâclée et sans PV de perquisition on s’en balance ! Le plus important c’est Mélenchon et sa “personne sacrée”... Je me demande si y a pas de quoi finir par sortir de ses gonds et vous, non toujours pas ! ?.... Attendez, c’est pas fini !
      Le procureur de Paris en question, c’est celui qui a mené avec tellement de brio la mirobolante perquisition chez Benalla ! Le successeur nommé par Macron quelques jours après l’éviction de Molins. Vous ne vous souvenez certainement pas que cette perquisition avait eu lieu il y a plus d’un mois et qu’elle fût un véritable fiasco et pour cause, je vous raconte : Benalla est présent, escorté par la police (la vraie cette fois) et le proc de Paris fraîchement nommé. Tout ce petit monde se retrouve devant la porte de chez Benalla un soir à 20h (pourquoi aussi tard, on se le demande ?) ! C’est alors qu’Alexandre d’un air bienheureux prétend avoir oublié ses clefs.. Comme c’est ballot ! Mais en fait c’est pire que ça, Benalla s’est trompé de trousseau et à la place de ses clefs il a en mains les clefs de la villa Normande des Macron (MDR) ! Le procureur n’a pas pensé à venir avec un serrurier (bizarre) et les flics qui l’accompagnent n’ont pas de bélier pour défoncer la porte de Benalla. (très bizarre).. je le rappelle, Benalla est accusé entre-autre de détention d’armes illégales sans autorisation, d’usurpation du titre et de la fonction de policier, et d’agression sur au moins deux touristes... le sommet de l’iceberg de toute manière ! Le but de cette perquisition étant d’ouvrir le coffre-fort de Benalla dans lequel se trouverait ses armes et selon des sources judiciaires, des documents pouvant mettre en cause l’intégrité de l’État ??! … Bon qu’à cela ne tienne, il est 21h, l’heure légale ou la perquisition n’est plus permise, on reviendra demain dit le Procureur de Paris qui rebrousse chemin pour se pointer le lendemain à 9 h du matin (pourquoi si tard et pas à 7h comme chez Jean-Luc Melenchon) !!! Naturellement, l’appartement de Benalla a été soigneusement nettoyé durant la nuit et son coffre-fort a disparu !... Mais tout ça c’est normal, personne ne trouve rien à redire à cette bande d’incapables fort complaisants avec le protégé de sa Majesté et ce dernier n’aura à souffrir d’aucune sanction ... Le plus important pour les médias étant de ne surtout pas trop ébruiter le pathos et de se concentrer sur autre chose ! Le « autre chose » aujourd’hui étant que ce même procureur dépose plainte contre Mélenchon pour tentative d’intimidation et obstruction ! Mouhaha ça ne lui est pas venu à l’idée de déposer plainte contre Benalla pour obstruction à ce nouveau Procureur ? ... Ben non !

    • Bon alors maintenant que les journaleux ont bien bavé sur la colère Mélenchonienne qu’est ce qu’ils vont encore essayer de pondre ? Ah oui ! L’AFFAIRE ! Bon je survole parce que sinon j’en ai pour des heures !... En gros, Les comptes de campagne de Mélenchon sont dans le collimateur de la justice tout comme le sont ceux de Macron, dois-je le rappeler ? Sauf que pour Macron pas de perquisition malgré l’enquête préliminaire en cours... On attend ! Pendant ce temps, l’ex président de la commission des comptes de campagne qui a pourtant bien validé les comptes de Mélenchon et trouvé des irrégularités dans ceux de Macron, se voit augmenté de 4500 à 10 000€ par mois (Promotion macronienne) ! Depuis, il a changé de version et prétend que finalement, non, les comptes de campagne de Mélenchon ne sont pas bons, ah bon ? (bizarre) Ensuite, un autre membre de la commission dont j’ai bouffé le nom (à particule) refuse de paraître à la télé face à un député France Insoumise comme contradicteur.. (Bizarre) !
      Alors pour conclure, parce que je ne vais pas y passer la nuit, au milieu de ce joyeux bordel digne d’un film à sketchs et dont j’abrège l’énoncé volontairement afin d’éviter la lassitude : la seule chose qui motive les médias c’est la colère de Mélenchon ! Ben oui.. J’imagine bien le voir sortir de ce traquenard politico-judiciaire totalement blanchi ! Si c’est le cas, Barbier va en bouffer son écharpe rouge et Aphati va en perdre son accent... Mais en attendant, à quand les perquisitions chez Macron ? À quand les perquisitions au siège des LREM ? À quand les perquisitions chez Castaner ?... Ben non ça n’est pas à l’ordre du jour ! Et c’est ça qui met les nerfs à vif ! Et qu’on aime ou pas Mélenchon, il est tout de même curieux de constater que dans ce pays, la justice soit si prompte a mobiliser 100 policiers en armes et gilets par-balle pour quelques factures, mais qu’on ne puisse pas en trouver pour aller fouiller chez les Macron et Castaner pour la même chose et qu’il soit impossible de perquisitionner proprement chez Benalla pour y dégoter autre-chose que de la paperasse et des photos de vacances ! C’est un peu difficile à expliquer, vous ne trouvez pas ?... Enfin, ce n’est pas comme si la FI planquait des armes dans son QG de campagne non ? J’ai plus le temps de parler des chiffres des campagnes présidentielles, mais là aussi y a de quoi dire, surtout quand on entend les journaleux répéter en boucle les mêmes inepties.
      Enfin Macron a donc trouvé une combine imparable pour siphonner les informations de ses opposants politiques, c’est simple mais il fallait y penser ! Plutôt que de faire comme son copain Erdogan et de les emprisonner, il suffit de s’appuyer sur la dénonciation plus que douteuse d’une exaltée nationaliste , d’envoyer sur ordre un procureur qu’on vient de nommer soi-même et de s’assurer que pendant la perquisition on puisse récupérer l’ensemble des données, adresses, agendas, noms des militants etc... sans faire signer de PV de perquisition ! Et hop le tour est joué ! Mais tout ça c’est juste une vue de l’esprit. Le plus important est que les médias continuent de nous laver la tronche avec les mêmes images sorties du contexte, les mêmes interviews choisies et quand une image gêne ben on ne la montre surtout pas !

    • Et surtout, surtout ! Pendant ce temps là....On ne nous parle pas du casse du siècle et des 55 milliards de fraude fiscale commis au parlement européen ! On ne parle pas du prix du gaz qui va encore grimper de 5 % après une hausse de 7 % en juillet dernier et de 16% en tout depuis 10 mois ! On ne nous parle pas de ENGIE qui transfert 27 milliards d’Euros au Luxembourg pour éviter le Fisc ! On ne nous parle pas de monsieur Valls qui va se prendre une dérouille à la Mairie de Barcelone comme l’annonce le dernier sondage sur les municipales espagnoles, on ne nous parle pas des 100 milliards de l’évasion fiscale (pourtant y a de quoi occuper les flics pendant des décennies) ! On ne nous parle pas du gamin que Macron serrait tendrement dans ses bras à St Martin, alors qu’il adressait un splendide doigt d’honneur, et qui prend 6 ans de prison pour braquage et 8 mois de plus pour trafic de drogue, c’est stupéfiant ! On ne nous parle pas des enquêtes sur les comptes de campagne de Macron, sur Monsieur Ferrant, sur Madame Penicaud, On ne nous parle pas de la ministre des transports visée par des accusations de conflits d’intérêt, on ne nous parle plus du tout de Benalla !! Terminé le parquet de Paris a enterré l’Affaire ! On ne parle pas de la taxe d’habitation qui devait être supprimée mais qui d’un coup augmente, On ne parle pas des mouroirs que sont devenus les Ehpad, on ne nous parle pas des chiffres de la sécurité routière ou la mortalité vient d’augmenter de presque 19 % depuis la limitation à 80km/h, on ne nous parle pas des augmentations des carburants qui grimpent en flèche pour bientôt atteindre 2€/L , on ne nous parle pas des retraités qui manifestent et qu’on matraque, on ne nous parle pas de la malbouffe, des animaux qui souffrent dans des élevages intensifs, on ne nous parle pas du réchauffement climatique et des conséquences désastreuses déjà constatées, inondations, phénomènes météo anormale, oiseaux qui meurent en grand nombre de famine, hérissons qui disparaissent à vue d’œil, et de l’effondrement de la biomasse à l’échelle mondiale. Non tout ça on n’en parle pas ! Ce n’est pas intéressant ! Le mieux c’est Mélenchon qui tonne contre la politique des pourris susnommés !
      On ne parle pas non plus de ce qui va bien, des gens heureux (il y en a), des gens qui trouvent des idées lumineuses pour notre avenir, on ne parle pas des gens qui s’aiment, des ouvriers qui aiment leur travail, des mères et des pères qui aiment leurs enfants, des gens qui ont des belles passions, des artistes inconnus rempli de talent, on ne parle pas du bonheur, des choses simples et belles qui font que la vie vaut le coup d’être vécue et qu’on se batte pour elle !.. Non tout ça ne sert à rien, par contre avoir peur du grand Mélenchon et se dire qu’il serait fou de confier le bouton du nucléaire à un mec qui pique une rage, c’est vital !Pour eux, pas pour nous ! Parce que le plus drôle dans tout ça c’est qu’on a confié le bouton à un gamin arrogant et dédaigneux entouré de mafieux, corrompus, lobbyistes, opportunistes et de barbouzes à sa solde... Mais qui ne s’énervent jamais .. !Elle est bien bonne non ?
      Tenez je suis pas chien je vous file la liste des vidéos et articles importants à ne pas rater ! Bonne soirée devant BFM pour ceux qui n’auront pas encore compris que s’informer en regardant la télé c’est aussi utile que de faire une thalasso à Fukushima ;)

  • Dix géants de l’agroalimentaire émettent plus de gaz à effet de serre que quatre pays nordiques | Slate.fr
    http://www.slate.fr/life/87587/coca-danone-agroalimentaire-gaz-effet-serre-pollution

    La confédération d’ONG Oxfam International s’est penchée sur les émissions de gaz à effets de serre globales (pour les matières premières agricoles, le transport, la fabrication, la réfrigération…) et les efforts concernant le climat de plusieurs géants de l’agroalimentaire. Le bilan (PDF) est inquiétant : les dix plus grosses entreprises du secteur (Associated British Foods, Coca-Cola, Danone, General Mills, Kellogg’s, Mars, Mondelez International, Nestlé, PepsiCo et Unilever) émettent chaque année 263,7 millions de tonnes de gaz à effet de serre. C’est un peu plus que la Finlande, la Suède, le Danemark et la Norvège réunis, souligne le rapport.

  • Emmanuelle Wargon, l’ex-lobbyiste en chef de Danone à la Transition écologique - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2018/10/16/emmanuelle-wargon-l-ex-lobbyiste-en-chef-de-danone-a-la-transition-ecolog

    Cette énarque de 47 ans, ancienne camarade de promotion d’Edouard Philippe, a été nommée secrétaire d’Etat auprès de François de Rugy. Une nouvelle illustration du « rétro-pantouflage », ou quand un haut-fonctionnaire passé au privé revient exercer des fonctions importantes au cœur de l’Etat.

    « Qui a le pouvoir ? Qui gouverne ? » Fin août, pour justifier sa démission spectaculaire, Nicolas Hulot avait dénoncé « la présence des #lobbys dans les cercles du pouvoir », estimant que cela pose « un problème de démocratie ». L’ex-ministre de la Transition écologique et solidaire ne croyait pas si bien dire… Moins de deux mois plus tard, voici qu’arrive dans son ancien ministère, comme secrétaire d’Etat, Emmanuelle Wargon, rien moins que la directrice des affaires publiques et de la communication de Danone.

    Lobbying et pollution

    Soit la lobbyiste en chef du groupe alimentaire… l’un des plus gros pollueurs de la planète, en termes de plastique. La semaine dernière, Break Free From Plastic, une coalition de 1 300 organisations du monde entier, révélait que sur les 180 000 déchets plastiques ramassés dans l’environnement dans 42 pays en juin et septembre, ceux produits par Danone figuraient en quatrième position, après ceux provenant de Coca-Cola, de Pepsi et de Nestlé. Danone fait aussi partie des 25 entreprises françaises qui épuisent le plus les écosystèmes de la planète, pointait l’ONG WWF en 2016.

    Emmanuelle Wargon, 47 ans, rejoint au gouvernement l’ancienne directrice des ressources humaines de Danone, Muriel Pénicaud, devenue ministre du Travail. Au ministère de la Transition énergétique, où elle remplace Sébastien Lecornu – qui au sein du ministère s’était vu confier les dossiers « énergie », dont plusieurs dossiers brûlants, de Fessenheim à Bure –, elle rejoindra une autre secrétaire d’Etat venue d’un géant du privé : Brune Poirson, ancienne cadre de Veolia. Et Wargon, la fille unique de Lionel Stoléru, ancien ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand, est issue de la même promotion de l’ENA que le Premier ministre Edouard Philippe, lui-même ancien lobbyiste en chef du groupe nucléaire Areva (devenu Orano).

    « Rétro-pantouflage »

    Comme ce dernier, Emmanuelle Wargon, qui a aussi fait Sciences-Po et HEC, illustre parfaitement une pratique de plus en plus répandue : le « rétro-pantouflage », soit un cadre dirigeant du privé, souvent issu des grandes écoles (ENA, Polytechnique), qui revient exercer des fonctions importantes au sommet de l’Etat après avoir « pantouflé » en quittant la haute fonction publique pour un poste bien payé dans le privé. De quoi faire réagir mardi sur Twitter le secrétaire d’EE-LV David Cormand : « Avec Macron, l’écologie, c’est jamais sans les lobbys. »

    Décrite comme pugnace et opiniâtre, Emmanuelle Wargon a commencé sa carrière en 1997 comme auditrice à la Cour des comptes. En 2001, elle est devenue conseillère technique auprès du ministre délégué à la Santé Bernard Kouchner, dans le gouvernement Jospin. De 2007 à 2010, sous le gouvernement Fillon, elle a dirigé le cabinet du Haut-Commissaire aux solidarités actives Martin Hirsch, où elle a géré entre autres le dossier RSA, mis en œuvre sous Nicolas Sarkozy en 2008. Elle a aussi été adjointe au directeur général de l’Afssaps (aujourd’hui ANSM), l’agence de sécurité des produits de santé.

    Puis, avant Danone et après un passage au ministère des Affaires sociales, elle a été pendant trois ans déléguée générale à l’emploi et à la formation professionnelle au ministère du Travail, un poste clé, pilotant notamment la réforme de la formation professionnelle ou encore la gestion des crédits de la politique de l’emploi. Pas grand-chose à voir, donc, avec l’écologie ou l’énergie. Même si son ancien patron, le PDG de Danone Emmanuel Faber, a twitté mardi que « pendant trois ans, Emmanuelle Wargon a coordonné les engagements de Danone en matière de santé, d’environnement et d’inclusion ». Lui souhaitant « une pleine réussite au service de l’enjeu majeur qu’est la transition écologique et solidaire ».
    Coralie Schaub

    De mieux en mieux ici…

    #Wargon #Danone #écologie #lobbying #agro-industrie #agro-alimentaire

  • La lente prise de conscience du poids de l’#argent sur la #recherche

    Les questionnements sur l’impact des #liens_d’intérêts sur les travaux scientifiques remontent à une trentaine d’années.

    L’utilisation de la science par des #intérêts_privés est l’une des thématiques centrales de #Lobbytomie, le livre-enquête de notre collaboratrice #Stéphane_Horel, qui paraît jeudi 11 octobre aux éditions La Découverte (368 pages, 21,50 euros). Dans le monde académique, l’intérêt suscité par cette question – les liens d’intérêts agissent-ils sur la science ? – est récent : il ne remonte qu’à un peu plus de trois décennies. Singulièrement depuis le début des années 1990, un nombre croissant de chercheurs en sociologie et en histoire des sciences, mais aussi en nutrition, en toxicologie ou en épidémiologie, s’engagent dans des travaux visant à réexaminer les résultats ou les orientations de ces disciplines au prisme des financements et des conflits d’intérêts.
    "L’une des premières tentatives de répondre scientifiquement à la question de savoir si le financement d’une étude pouvait avoir un impact sur son résultat a été une étude publiée au milieu des années 1980 dans laquelle un chercheur, Richard Davidson, a divisé en deux groupes toutes les études cliniques comparant différentes thérapies, avec d’un côté celles financées par l’industrie, et de l’autre côté, toutes les autres, raconte Sheldon Krimsky, professeur à la Tufts University de Boston (Etats-Unis), le premier à avoir formalisé la notion de « biais de financement » (funding effect en anglais) et auteur d’un ouvrage pionnier sur le sujet (La Recherche face aux intérêts privés, Les Empêcheurs de penser en rond, 2004). Sa conclusion était que les travaux sponsorisés par les industriels différaient dans leurs résultats de ceux financés par d’autres sources."
    Difficile à accepter par de nombreux chercheurs ou médecins, l’idée que la science n’est pas nécessairement souveraine a été très tôt mise à profit par divers intérêts privés. De nombreux travaux d’histoire des sciences montrent sans ambiguïté, à partir d’archives industrielles, que les secteurs du sucre, de la viande, et surtout les grands cigarettiers, ont cherché avec succès, dès les années 1950 et 1960, à peser sur la science.
    « Nombreuses réticences »
    En 1978, dans leur livre The Regulation Game (Ballinger Publishing, non traduit), deux économistes spécialistes de la régulation des entreprises, Bruce Owen et Ronald Braeutigam, expliquent déjà sans fard que « les manœuvres tactiques de #lobbying les plus efficaces » sont « d’identifier les principaux experts dans chaque domaine de recherche pertinent, et de les recruter comme consultants, conseillers, ou de leur offrir des financements de recherche ». « Cela requiert un minimum de finesse et ne doit pas être trop flagrant, de manière à ce que les experts eux-mêmes soient incapables de réaliser qu’ils ont perdu leur objectivité et leur liberté d’action », poursuivaient-ils.
    « Il a fallu attendre le milieu des années1980 pour qu’une revue savante, le New England Journal of Medicine, décide de demander aux auteurs des études qu’elle publiait de déclarer leurs liens d’intérêts, explique Sheldon Krimsky. Mais les réticences ont été nombreuses, y compris dans les revues les plus prestigieuses ! » Et le mouvement est singulièrement lent. En février 1997, la revue Nature publie un éditorial annonçant qu’elle évitera de sombrer dans « le financièrement correct » et qu’elle ne demandera pas aux scientifiques qu’elle publie de déclarer leurs liens d’intérêts.
    La science, dit en substance l’éditeur de Nature, est au-dessus de cela. Quatre années plus tard, la célèbre revue britannique mange son chapeau jusqu’à la dernière couture : dans un éditorial d’une pleine page, elle annonce qu’à compter du 1er octobre 2001, elle demandera aux scientifiques qui souhaitent publier dans ses pages, de remplir un formulaire de déclaration d’intérêts.
    Entre ces deux éditoriaux antagonistes, la divulgation par la justice fédérale américaine des « tobacco documents » – ces millions de documents internes prélevés dans les quartiers généraux de Philip Morris, Lorillard, Brown & Williamson ou British American Tobacco – a crûment dévoilé l’ampleur et la sophistication des campagnes menées par les grands cigarettiers pour instrumentaliser la science en la finançant généreusement.
    Les premières analyses de cette immense documentation, publiées par le cardiologue Stanton Glantz (université de Californie à San Francisco, Etats-Unis) montrent comment l’industrie cigarettière est parvenue, pendant quatre décennies, à créer artificiellement du dissensus dans la littérature scientifique et ainsi alimenter le doute sur les dangers du tabac, à troubler la perception des vrais risques posés par la cigarette en détournant l’attention vers d’autres causes de maladie, à fabriquer de toutes pièces des éléments permettant de faire accroire au public la possibilité de bénéfices sanitaires liés à la cigarette, etc. Dans le monde académique, ces révélations sont un choc.
    L’une des études les plus célèbres montrant, à partir des tobacco documents, toute l’ampleur des effets produits par le financement des chercheurs a été publiée en 1998 par Lisa Bero et Deborah Barnes, alors chercheuses à l’université de Californie à San Francisco, dans le Journal of the American Medical Association (JAMA). Les deux scientifiques ont rassemblé les 106 études alors disponibles sur les effets du tabagisme passif : 39 montraient que la fumée ambiante ne présentait pas de danger et 67 concluaient à l’inverse. Pourquoi ?
    Les preuves s’accumulent
    Les auteures ont examiné tous les critères possibles permettant d’expliquer ces différences : année de la publication, taille des échantillons, nature des effets délétères recherchés, etc. Las ! « Le seul facteur permettant de prédire les conclusions d’une étude était le fait que l’un des auteurs soit ou non affilié à l’industrie du tabac », écrivent-elles. L’accès, dans les tobacco documents, aux listes de chercheurs financés par l’industrie du tabac permettait soudain de porter un regard rétrospectif sur leur production. Et de mesurer la manière dont ils avaient pesé, des années durant, sur les grandes controverses liées à la cigarette.
    Depuis, les preuves de l’effet de financement s’accumulent. La pharmacie, le sucre, les biotechnologies, les pesticides, la pétrochimie… tous ces secteurs pèsent lourdement, ou ont pesé, à des degrés divers, sur la façon dont la connaissance et la réglementation se construisent – un fait désormais consensuel dans la communauté scientifique travaillant sur le sujet. Pourtant, dans le monde de l’expertise au sens large, cette idée peine à faire son chemin : « J’ai participé à beaucoup de groupes d’expertise, raconte Sheldon Krimsky. Mais je n’ai jamais vu un expert se déporter spontanément en raison de ses liens d’intérêts, de ses participations financières, etc. Beaucoup sont encore persuadés d’être au-dessus de cela. »


    https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/10/09/la-lente-prise-de-conscience-du-poids-de-l-argent-sur-la-recherche_5366760_3
    #influence #science #université #livre

    • Lobbytomie. Comment les lobbies empoisonnent nos vies et la démocratie

      Lobby des pesticides. Lobby du tabac. Lobbies de la chimie, de l’amiante, du sucre ou du soda. On évoque souvent les « lobbies » de façon abstraite, créatures fantastiques venues du mystérieux pays du Marché, douées de superpouvoirs corrupteurs et capables de modifier la loi à leur avantage. Pourtant, les firmes qui constituent ces lobbies ne sont pas anonymes et leur influence n’a rien de magique. Leurs dirigeants prennent en toute conscience des décisions qui vont à l’encontre de la santé publique et de la sauvegarde de l’environnement.
      C’est cet univers méconnu que Stéphane Horel, grâce à des années d’enquête, nous fait découvrir dans ce livre complet et accessible. Depuis des décennies, Monsanto, Philip Morris, Exxon, Coca-Cola et des centaines d’autres firmes usent de stratégies pernicieuses afin de continuer à diffuser leurs produits nocifs, parfois mortels, et de bloquer toute réglementation. Leurs responsables mènent ainsi une entreprise de destruction de la connaissance et de l’intelligence collective, instrumentalisant la science, créant des conflits d’intérêts, entretenant le doute, disséminant leur propagande.
      Dans les cercles du pouvoir, on fait peu de cas de ce détournement des politiques publiques. Mais les citoyens n’ont pas choisi d’être soumis aux projets politiques et économiques de multinationales du pétrole, du désherbant ou du biscuit. Une enquête au long cours, à lire impérativement pour savoir comment les lobbies ont capturé la démocratie et ont fait basculer notre système en « lobbytomie ».


      http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Lobbytomie-9782707194121.html

  • Coca-Cola, PepsiCo et Nestlé sont les plus gros producteurs de déchets en plastique du monde, selon une étude publiée mardi par Greenpeace. nxp/ats - 9 Octobre 2018 - 20 minutes .CH
    https://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Nestle--l-un-des-plus-gros-pollueurs-plastique-30189481
    https://www.greenpeace.fr/pollution-plastique-changeons-de-modele-economique

    Greenpeace annonce dans une étude publiée mardi que #Coca-Cola, #PepsiCo et #Nestlé seraient les plus gros producteurs de #déchets en plastique du monde.

    L’ONG, en partenariat avec le mouvement Break Free From Plastic, a organisé 239 opérations de nettoyage dans 42 pays lors de la journée internationale de nettoyage des plages le 15 septembre et elle a répertorié 187.000 types de déchets en plastique afin de savoir qui sont les plus gros pollueurs.

    Plastique pour l’alimentation en cause
    Le type de plastique le plus fréquemment ramassé a été le polystyrène, utilisé dans les gobelets et couverts jetables, les barquettes alimentaires ou encore les pots de yaourts, suivi de près par le PET (polytéréphtalate d’éthylène) utilisé pour les bouteilles en plastique et toutes sortes de contenants jetables.

    « Nous partageons l’objectif de Greenpeace d’éliminer les déchets des océans et sommes disposés à prendre notre part pour relever cet important défi », a déclaré un porte-parole de Coca-Cola, numéro un mondial des sodas.
    . . . . . . .

    #plastique #pollution #déchets #environnement #multinationales #Greenpeace

  • Could we save the world if we all went vegan? | Financial Times
    https://www.ft.com/content/3b210ddc-bba0-11e8-8274-55b72926558f

    Vegan oui, mais agroindustriel

    Coca-Cola-owned Innocent Drinks has introduced dairy-free milks, while French dairy company Danone acquired Belgian soya-milk upstart Alpro last year; Tyson Foods, an American meat group, has a stake in veggie-burger maker Beyond Meat, and Unilever owns soya-ice-cream maker Swedish Glace.

    • On choisit sa révolution. Soit on essaye de maintenir les choses comme elles sont, avec leur cortège d’exploitation, de racisme et de sexisme, la sixième extinction de masse, et la transformation écologique pour prétendre que tout va bien se passer. Soit on accueille le changement à venir, et on tente de s’y connecter.

    • Personne n’est allé faire les courses de façon responsable pour mettre un terme à l’esclavage !

      Euh, c’est une faute de traduction ou quoi ?

      Le boycott à grande échelle du sucre a été le premier outil du mouvement abolitionniste en Angleterre, notamment pour convaincre et faire progresser la solidarité dans la population anglaise (lire Bury the chains)… dans les années 1980 l’embargo économique contre l’Afrique du Sud a permis de maintenir la pression et, là aussi, de marquer les esprits dans nos pays (je me souviens comme si c’était hier de la campagne d’affichage contre Outspan). Et aujourd’hui, BDS avance et marque des points… Au Maroc on boycotte Danone et ça crée du rapport de force…

      Entendons-nous bien : personne ne dit que « faire les courses » a suffi à abolir l’esclavage ou que les AMAP vont sauver la planète.

      Mais #yenamarre de cette manière hautaine qu’ont certains intellectuels (bon ok, la plupart…) d’invalider les actions militantes (des autres) au prétexte qu’elles ne sont pas assez ceci ou cela, ça fait du tort à tout le monde.

    • La paille comme argument de l’homme de paille, chapeau (de paille).

      Mon argument consistait à dire que, en tournant en ridicule les démarches qui ne sont pas maximalistes, en faisant l’hypothèse qu’elles servent exclusivement « à se donner bonne conscience », et en dénigrant celleux qui les portent, on adopte une posture de supériorité facile, fausse et nocive.

      Facile : « personne n’a aboli l’esclavage en publiant un bouquin chez Flammarion ». Prouve-moi le contraire.

      Fausse : ce n’est pas parce que je me rends compte que la paille de mon Breizh-Cola est en plastique que soudainement j’abandonne tout le reste et que je passe au Coca-Cola sans paille.

      Nocive : rejette les gens de bonne volonté (parce qu’ils sont dans l’erreur™), au lieu de les encourager à avancer dans leur raisonnement ou leur engagement.

      Bien sûr il faut critiquer les initiatives qui sont récupérées (ou créées dans un but de détournement ou de récupération), mais ramener toute la question du « pouvoir du consommateur » à cette histoire de paille c’est ignorer l’histoire.

      Mais je crois qu’on devrait parler plus sérieusement des mouvements consuméristes. D’autant plus que, comme c’est extrêmement facile à tourner en dérision, ça devient un trope systématique : le même que celui qui consiste à dire que (n’importe quel sujet) est bobo.

      Ralph Nader a forcé les constructeurs à mettre des ceintures de sécurité dans les bagnoles, il a donc consolidé l’industrie automobile et sauvé la vie de gens qui pouvaient se payer des bagnoles ? Avec James Love il a lancé le procès Microsoft, hihi le gros truc de geek et « ce n’est pas en empêchant l’installation d’Internet Explorer qu’on va sauver le monde » ?

      De fait si on connaît l’un ou l’autre, c’est une critique absurde. C’est bien le même James Love qui s’est ensuite intéressé au prix des médicaments contre le sida et a créé le montage « 1 dollar par jour », qui a révolutionné l’approche mondiale de santé en rendant opérationnel le traitement comme prévention. Ça a littéralement sauvé des millions de vies. James continue à travailler sur la question de l’accès aux médicaments, notamment sur le cancer. Et fait partie de celleux qui développent l’analyse la plus poussée sur le rôle des brevets. Est-ce qu’il y a un lien ou pas ?

      (PS : Désolé pour le pauvre Raj Patel. Si ça se trouve son bouquin est intéressant.)

    • Ce n’est pas forcément dans une optique de moquer, de tourner en dérision. Il y a quand même l’argument de dire que ça porte le débat sur le terrain moral, et que seule une infime partie de la population a les moyens de se payer des produits plus éthiques. Et qu’en plus ça crée des nouveaux marchés de niche, pour les riches gentils éthiques, un marché parallèle, toujours dans le même système, parfaitement intégré au reste.

      Les mouvements de consommation ne sont pas tous que ça, mais une bonne partie est cela, et n’est que cela.
      Les exemples donnés précédemment sont quand même loin de campagne uniquement portées sur les choix individuels des consommateurs, ce sont des luttes au niveau de groupes institutionnels, avec des ONG, MSF, etc.

      Un lien donné dans l’autre conversation https://seenthis.net/messages/712158
      https://www.marxiste.org/theorie/sciences-environnement/2389-pourquoi-il-n-existe-pas-de-consommation-ethique-sous-le-capitalisme

  • Le #plastique, #fléau des #océans - Greenpeace France
    https://www.greenpeace.fr/le-plastique-fleau-des-oceans

    En tant que numéro un mondial des boissons gazeuses, #Coca-Cola (propriétaire de nombreuses marques comme Sprite et Minute Maid) est en grande partie responsable de la #pollution plastique de nos océans. Au vu de ses #profits colossaux, la compagnie a largement les moyens et l’influence nécessaires pour changer de modèle économique et entraîner le reste du secteur avec elle.

    Alors que de véritables « continents de plastique » se forment au large de nos océans, le groupe Coca-Cola ne s’est à ce jour toujours pas engagé à réduire le nombre de #bouteilles plastiques à usage unique qu’il vend tous les jours au quatre coins du monde. Au contraire, ce nombre ne fait qu’augmenter !

    Coca-Cola est la seule entreprises qui a refusé, dans le cadre d’une enquête menée au Royaume-Uni, de communiquer à Greenpeace le volume de plastique qu’elle produit chaque année ! Pour l’instant, elle est plus intéressée par les profits que lui apportent les bouteilles plastiques (notamment en raison de la baisse du prix du pétrole et donc du plastique), que par la protection de l’#environnement et des océans. Et pour que cela ne change pas, elle dépense au niveau européen des milliers d’euros en #lobbying chaque année pour contrer les propositions de législation visant à déployer la consigne et à augmenter le recyclage des contenants.

  • Livre du samedi : Heineken en Afrique / Olivier van Beemen
    https://loveliveminimal.tumblr.com/post/177615340310/livre-du-samedi-heineken-en-afrique-olivier

    Une multinationale décomplexée<p>Fondée en 1873 à Amsterdam, Heineken est un fleuron de l’industrie néerlandaise et un symbole de la mondialisation triomphante, au même titre que Coca-Cola. Présente dans 170 pays, l’entreprise a fait de son implantation en Afrique, « le continent de demain », un objectif prioritaire.<p>Au terme d’une enquête de cinq années, qui l’a conduit à mener plus de trois cents entretiens dans onze pays africains et à consulter des centaines de documents émis par l’entreprise …

  • #Heineken au #Rwanda : brasser de la bière pour des #génocidaires

    Mediapart publie les bonnes feuilles du livre du journaliste néerlandais #Olivier_van_Beemen, Heineken en Afrique, qui sort en France ce jeudi 30 août. L’auteur, qui a rencontré plus de 400 sources au cours des sept dernières années, y décrit les méthodes nauséabondes de la multinationale. Un chapitre, consacré au Rwanda, détaille la façon dont la société a été impliquée dans le génocide.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/290818/heineken-au-rwanda-brasser-de-la-biere-pour-des-genocidaires
    #génocide #bière #livre #multinationales

    • #Heineken_en_Afrique

      Fondée en 1873 à Amsterdam, Heineken est un fleuron de l’industrie néerlandaise et un symbole de la mondialisation triomphante, au même titre que Coca-Cola. Présente dans 170 pays, l’entreprise a fait de son implantation en Afrique, « le continent de demain », un objectif prioritaire.

      Au terme d’une enquête de cinq années, qui l’a conduit à mener plus de trois cents entretiens dans onze pays africains et à consulter des centaines de documents émis par l’entreprise elle-même, Olivier van Beemen met en évidence les pratiques d’une multinationale dans une partie du monde où les États sont souvent défaillants : collaboration avec des dictateurs, voire des criminels de guerre, évasion fiscale, corruption des élites, etc.
      Il raconte avec précision les mécanismes qui permettent à Heineken de réaliser une marge financière de 50 % supérieure à la moyenne mondiale sur ce marché, tout en prétendant participer du développement économique du continent africain.

      Heineken a en effet réussi à imposer son propre récit : celle d’une pionnière qui, malgré les obstacles liés au manque d’infrastructures, de pouvoir régalien et d’éducation en Afrique, aurait su oublier ses intérêts pour rafraîchir de sa production une population reconnaissante.
      Heineken serait « bon pour l’Afrique ». Or c’est plutôt le contraire : l’absence de réglementation en matière de marketing ou de santé a constitué un avantage dont la firme a tiré le meilleur profit, sans jamais tenir compte des dommages causés par l’abus d’alcool aux économies et aux sociétés dans lesquelles elle opère.


      https://www.ruedelechiquier.net/diagonales/186-heineken-en-afrique.html

      cc @albertocampiphoto

    • Heineken en Afrique, une multinationale décomplexée

      « La transparence est belle, quand on n’a rien à cacher ». Le slogan publicitaire d’Heineken à Bujumbura au Burundi, retrouvé à Freetown au Sierra Leone, est le fil directeur ironique de l’ouvrage d’Olivier Van Beemen, dont le but est de lever le voile sur un certain nombre de pratiques peu recommandables, parfois malhonnêtes et semi-légales, et parfois indignes et inhumaines, du géant néerlandais de la bière sur le continent africain.

      La fiabilité de ces révélations tient à la solidité de l’enquête, qui en fait un modèle d’investigation journalistique. Par sa durée d’abord : elle s’est étalée sur plus de 5 ans, et la dernière version française de 2018, intègre de nouveaux entretiens, notamment avec la direction générale d’Heineken aux Pays Bas. Pendant plus de 5 ans donc, Olivier Van Beemen a observé et interviewé les acteurs de la machine Heineken, dans différents pays africains (Afrique du Sud, Burundi, Rwanda, République démocratique du Congo, Ethiopie, Nigeria, Sierra Leone, Tunisie…) dans lesquelles Heineken détient des filiales, sans oublier la Belgique et les Pays Bas. Il y a rencontré des dirigeants de brasseries affiliées à Heineken, mais aussi beaucoup de petites mains de la filière. Le livre, faisant alterner des chapitres relatant les enquêtes et des chapitres plus analytiques, offre ainsi une galerie de portraits où l’on rencontre successivement des businessmen, des hauts responsables d’Heineken, aux Pays-Bas et dans différents pays africains, une épouse femme d’affaires aux vastes relations, des anciens ministres africains ou néerlandais, mais aussi des paysans producteurs d’orge, les employés des usines, actifs, licenciés, retraités, un gardien et responsable de sécurité des usines, un chauffeur de bus transportant les salariés à l’usine, les transporteurs–livreurs de bouteilles dans les contrées reculées de la RDC en guerre, d’anciens soldats, des victimes, des Tutsi rescapés du génocide, des commerçants, des patrons ou patronnes de débit de boissons. Et bien sûr, des buveurs et des buveuses de bière, de presque tous les âges, et partout, dans les capitales, dans les campagnes, dans les petites villes, les bars huppés des hôtels de luxe et les boui-boui des quartiers pauvres.

      Car un des apports de l’ouvrage est d’abord le constat qu’on boit vraiment beaucoup de bière sur le continent africain, en dépit de l’interdit pesant sur l’alcool dans les groupes musulmans. Cette forte consommation explique largement l’intérêt continu, depuis un siècle de la firme pour les marchés africains et la production en Afrique. On boit de la Heineken, mais aussi de l’Amstel en Afrique du Sud, de la Star au Nigeria, de la Primus en Afrique centrale, de la Walia en Ethiopie, toutes marques sous licence de Heineken, voire produites par des filiales d’Heineken, à partir de matières premières majoritairement importées. La bière constitue ainsi un excellent exemple de diffusion et d’adoption d’une boisson en contexte colonial et post-colonial, tout en s’inscrivant dans de riches traditions alimentaires locales. Les bières artisanales, à base de mil ou de banane notamment, sont en effet anciennement consommées sur le continent africain et parfois associées à des rituels familiaux ou religieux. Mais ces dernières sont aujourd’hui lourdement concurrencées par les pils, ces bières blondes légères et transparentes, produites à partir de malt d’orge et de houblon, telles qu’en fabrique Heineken. Leur consommation a été soutenue par le modèle culturel colonial, qui l’associait aux élites, et jusqu’à aujourd’hui par des campagnes de promotions continuelles, omniprésentes dans le paysage urbain, via des peintures murales aux couleurs des marques de bières, même sur les murs des pharmacies, des affiches publicitaires qui présentent la bière blonde comme une boisson de distinction, un marqueur d’appartenance aux classes aisées, associée à des moments de détente ordinaire, aux convivialités, ou à la fête, un marketing ciblant les jeunes, l’avenir de l’Afrique (et de la consommation de bière). L’analyse filée de ces campagnes publicitaires, et de leurs abus, est un autre aspect captivant du livre. La ligne directrice de l’ouvrage tient d’ailleurs dans un emprunt ironique à un slogan promotionnel.

      Or, à l’opposé du slogan, et bien qu’elle soit souvent citée comme une multinationale modèle, Heineken a bien des choses à cacher sur le continent africain : des pratiques de corruption, des collusions d’intérêts avec les équipes dirigeantes ou diverses sociétés africaines ou européennes, d’évasion fiscale, de concurrence déloyale, de pressions sur les salariés, de profits outrageux en temps de guerre. Pays par pays, Olivier Van Beemen raconte, témoignages à l’appui, tous ces petits ou grands arrangements, qui ont permis, années après années, à Heineken de se maintenir sur le continent, d’évincer les concurrents, et d’engranger d’énormes bénéfices.

      Certaines histoires vont bien au-delà de ces contournements malhonnêtes et illégaux entre entreprises, hommes d’affaires ou dirigeants africains, sociétés écran louches en Belgique. En plein génocide, Heineken a persisté à faire couler le robinet à bière de la Bralirwa, sa filiale rwandaise, et à gagner beaucoup d’argent. C’est qu’en temps de tueries, au Rwanda comme dans les tranchées européennes du siècle précédent, l’alcool est une arme capitale pour le moral des troupes, qui aide à noyer l’horreur dans la blondeur de la bière. Le régime génocidaire rwandais a donc tout fait pour ne pas inquiéter la production et les approvisionnements de bière, et Bralirwa a cessé de produire quand le génocide s’est arrêté. D’autres récits racontent l’exploitation sordide, notamment des femmes. Au Nigeria, ou en République Démocratique du Congo DC, Heineken rémunère des « hôtesses promotrices » faisant les bars pour inciter les clients à la consommation de bière, la mission intégrant des prestations sexuelles, parfois tarifées, parfois des viols, sur lesquelles l’entreprise préfère fermer les yeux. D’autres expliquent comment la promotion de la bière en Afrique la présente comme une boisson excellente pour la santé, si on la consomme de façon raisonnable. À la lecture de l’accumulation de ces malversations ou scandales éthiques, pays par pays, on se dit qu’il doit y en avoir bien d’autres, qu’Olivier van Beemen n’a pas (encore ? ) investigués. On a ainsi envie d’en savoir plus sur les aspects environnementaux de la fabrication de la bière, ou sur la géographie fine des usines Heineken dans les villes où la périphérie, de la gestion du foncier, ou enfin sur les flux de matières premières destinés à la production de la bière.

      L’autre intérêt de l’ouvrage est qu’en dépit des accusations de partialité portées envers son auteur, il souligne aussi qu’Heineken est saluée comme une multinationale modèle, pour son éthique responsable, pour ses stratégies économiques, qui illustrent les bienfaits du capitalisme mondial pour la croissance économique et le développement humain en Afrique. Même si cela ne compose pas le cœur de son analyse, Olivier Van Beemen mentionne la fierté des salariés, les carrières internes, parfois à l’international, les retraites avantageuses, et l’octroi d’indemnités plus généreuses après licenciement (après un long procès, il est vrai). Il enquête sur les filières de production locale d’orge pour la brasserie dans des campagnes reculées en Sierra Leone, ou au Burundi… qui fonctionnent cahin-caha. Il explique comment Heineken a aussi rapidement financé le traitement de ses employés malades du sida ou du paludisme.

      Mises bout à bout, ces différentes enquêtes dessinent trait après trait, pays après pays, un système Heineken, qui nous illustre le fonctionnement du capitalisme globalisé en contexte africain. Ce contexte, est, on le sait bien, décrit le plus souvent comme une combinaison de dysfonctionnements, caractéristiques du sous-développement. C’est vrai dans le domaine politique, marqué par une instabilité quasi-permanente, des mécanismes démocratiques achoppant sur le clientélisme, les tensions sociales et politiques internes, parfois les clivages ethniques, le mépris de la loi. C’est aggravé par la pauvreté, les inégalités sociales et spatiales énormes, à peine atténuées par l’essor récent d’une classe moyenne le plus souvent citadine. En matière économique, on connaît le sous-investissement public général, les défaillances des services publics, notamment administratifs, des systèmes de transports et de commercialisation… Tout ceci est habituellement considéré comme un ensemble de contraintes et de risques pour une multinationale. Et c’est ainsi qu’Heineken, ayant en un siècle traversé contre vents et marées les régimes coloniaux, les indépendances, les dictatures, les péripéties des démocraties, les années les plus sombres de crise sociale, les conflits, les génocides, le sida, peut apparaître comme une entreprise particulièrement courageuse, voire héroïque.

      Mais ce que révèle ce livre, c’est bien qu’Heineken profite de tous ces dysfonctionnements, qui présentent autant de contraintes que d’opportunités, et qu’elle contribue aussi à les entretenir. En effet, sur le continent africain, en partie à cause des risques évoqués plus haut, et grâce aux proximités d’Heineken avec les équipes dirigeantes, la concurrence est faible et seules 3 grandes entreprises mondiales se partagent le marché africain de la bière. Les charges sont minimisées par le contournement des taxes, des subventions aux importations, et des salaires globalement faibles. Les Africains, même pauvres, constituent un marché remarquable : la consommation par tête est parmi les plus fortes au monde. L’émergence économique qui se dessine dans certains pays, l’essor des classes moyennes citadines promet ainsi à Heineken de très beaux lendemains sur le continent. Les affaires sont, en dépit de mauvaises années, globalement excellentes pour Heineken, les marchés africains étant parmi les plus lucratifs du monde. Le Nigeria par exemple est le pays qui rapporte le plus d’argent à Heineken après le Mexique, bien plus que la Grande Bretagne où la consommation est pourtant supérieure au double. Cette bière, les consommateurs la paient au prix fort, comparé aux salaires moyens. Les chapitres sur les bars clandestins dans les townships de Johannesburg est à ce titre éclairant. Les clients et clientes y viennent claquer leur paie en pintes de bière. Les bars permettent à leurs tenanciers et souvent tenancières de faire vivre leur famille, même si c’est un métier à risque, à cause de la clandestinité et surtout des rixes favorisées par l’ivresse. La publicité omniprésente soutient la consommation.

      En outre, même en temps de crise, justement en temps de crise, la consommation d’alcool ne faiblit pas. Dans les années 1990, au plus fort des sinistres économiques africains, le seul secteur industriel formel dynamique en ville étai la brasserie. Et comme en témoigne une femme d’affaires avisée, spécialisée dans le transport de la bière en République Démocratique du Congo, en temps de guerre, l’activité était bien plus risquée, à cause des coupeurs de route, des barrages par les armées rebelles qui prélevaient leur lot de bière, mais elle était au total bien plus lucrative car la consommation était forte, et la bière se vendait cher.

      Les dysfonctionnements évoqués plus haut, Heineken contribue à les perpétuer. L’ouvrage montre fort bien qu’une multinationale comme Heineken en Afrique, ce sont des hommes et des femmes, un réseau social et spatial à l’échelle internationale, construit sur le temps long, des pratiques anciennes, parfois installées sous la colonisation, des mécanismes bien huilés qui se reproduisent dans le temps, mais aussi des échecs, parfois retournés en succès, et beaucoup de persévérance. C’est une « Heinafrique » qui se dessine ainsi sous la plume d’Olivier Van Beemen. Bien-sûr, Heineken réagissant aux critiques s’adapte et évolue vers un capitalisme plus responsable : Heineken fait son mea culpa sur certaines actions, négocie avec ses anciens employés, change ses campagnes de promotion, prône les bonnes pratiques. Mais la lecture de l’ouvrage laisse penser que ce sont aussi les arbres qui cachent la forêt d’un capitalisme lucratif, permis par la mal-gouvernance et le sous-développement. Au final, le livre démontre la plasticité d’une entreprise capable de retourner ces échecs en succès. L’attitude des dirigeants d’Heineken vis-à-vis de cet ouvrage, d’abord silencieux, puis le critiquant comme partial et incomplet, puis finalement ouvrant la porte à son auteur et se félicitant des critiques, tout faisant appel à l’université de Leyde pour définir un code de bonne conduite pour le capitalisme en Afrique, est un bel exemple de cette plasticité, qui ne signifie pas pour autant une évolution réelle du fonctionnement d’Heineken, et au-delà, d’autres multinationales.

      https://www.jssj.org/article/heineken-en-afrique-une-multinationale-decomplexee

  • Heureux qui comme « Moi, Je »
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/heureux-qui-comme-moi-je


    De plus en plus d’ouvrages surfent aujourd’hui sur cette « injonction au bonheur ». Leurs auteurs sont psychiatres, philosophes, sociologues, managers... ils ont la recette d’un bonheur sans illusions, les clés d’un Narcisse retrouvé. Une injonction permanente et une invitation à trouver la voie du #bonheur, en cas d’impasse prolongée.

    Devenu grande cause nationale aux Etats-Unis, dont la figure du « #self_made_man » est la corollaire emblématique, le phénomène s’est mondialisé, au point que les Emirats Arabes Unis aient nommé une ministre du bonheur en 2016.

    Il s’agit de voir ses expériences comme des opportunités pour renforcer notre structure psychique et faire preuve de positivité là où il n’y aurait que de la négativité, comme dans un monde de guerre.
    (Eva Illouz)

    Plus encore, l’injonction au bonheur est le pilier d’une véritable #industrie. Marchandise intangible, le bonheur est une bonne affaire, ce qu’avaient déjà compris des groupes comme Coca-Cola, fort de son Coca-Cola Happiness Institute. Les entreprises actuelles, start-up en tête, se développent de plus en plus dans ce sens, smiley et Chief Happiness Officer à l’appui.

    Nous voyons une affinité entre le #néolibéralisme et cette quête du bonheur. (…) Les individus sont seuls face à eux-mêmes et ne doivent donc demander de comptes qu’à eux-mêmes.
    (Eva Illouz)

  • « Des dizaines de supermarchés autogérés en projet dans des villes moyennes »

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/05/05/une-dizaine-de-supermarches-cooperatifs-et-participatifs-affichent-leurs-dif

    Les magasins de circuit court où chacun peut devenir l’acteur de sa propre consommation gagnent peu à peu les villes moyennes, constate notre chroniqueur Frédéric Potet.

    Manger plus sainement. Favoriser les filières courtes. Encourager le commerce équitable. Donner du sens à nos actes d’achat… Si les comportements changent depuis plusieurs années dans notre relation à la consommation, un chaînon essentiel fait encore défaut : un lieu de vente extérieur à la grande distribution, où l’on pourrait trouver tout aussi bien des denrées alimentaires que des produits d’hygiène et d’entretien respectueux de l’environnement ; un lieu où chaque client déciderait du choix et de l’origine des articles en rayon ; un lieu dépourvu de marchandises industrielles et de gondoles tentatrices, où chacun, finalement, pourrait devenir l’acteur de sa propre consommation.

    Ce type de lieu existe, depuis peu, sous le nom de « supermarché coopératif et participatif ». Le premier à avoir ouvert ses portes, en France, est La Louve, dans le 18e arrondissement de Paris. Inspiré du Park Slope Food Coop, une coopérative pionnière installée à Brooklyn depuis les années 1970, ce magasin d’un genre nouveau fonctionne selon un principe immuable : pour pouvoir y faire ses courses, chaque client est obligé d’en devenir adhérent, et d’y travailler bénévolement à raison de trois heures par mois, cela afin de réduire le prix de vente des articles.

    Dans la foulée de La Louve, dont la formule définitive a été inaugurée en novembre 2017, une petite dizaine de supermarchés coopératifs et participatifs affichent aujourd’hui leurs différences, à travers des appellations librement choisies : SuperQuinquin à Lille, La Chouette à Toulouse, La Cagette à Montpellier, Scopéli à Nantes, Supercoop à Bordeaux…

    Des marques exclues de fait

    Le phénomène ne touche pas seulement les grandes agglomérations. Des projets autogérés du même type sont en cours de réalisation dans des villes de taille moyenne comme Vannes, Dieppe, Grasse… Ou encore Poitiers, où 80 bénévoles sont regroupés derrière un nom de code évoquant, lui aussi, l’opposition aux systèmes en place : Le Baudet, en référence à l’animal emblématique de la région, l’âne du Poitou.

    Ce matin-là d’avril, huit ateliers planchent sur la future structure : « financement participatif », « statut juridique », « organisation du travail »… Le but de la journée est d’établir un rétroplanning dont l’échéance consistera à ouvrir un mini-supermarché expérimental, appelé le « lab », en préfiguration du magasin à venir. Les grands principes seront les mêmes, notamment sur le plan économique. Achetés auprès de fournisseurs situés dans un rayon de 150 km, les produits seront ainsi revendus avec une marge de 20 %, soit deux à dix fois moins, en moyenne, que dans la grande distribution.

    « Cette marge sera identique quelles que soient les références. C’est un moyen, pour nous, de ne porter aucun jugement sur les produits, qui émanent tous d’un choix éthique en amont », explique Ghislain Bourdilleau, 43 ans, à l’initiative du projet. Des marques telles que Coca-Cola ou Nutella seront exclues de fait ; des produits équivalents, élaborés localement, leur seront préférés. Le recours à une main-d’œuvre bénévole et l’absence de dividendes (les bénéfices seront réinjectés dans le fonctionnement) devraient permettre aux adhérents de bénéficier de prix inférieurs « de 20 % à 40 % », à qualité égale, à ceux pratiqués dans le commerce.

    L’argent, le nerf de la guerre

    Le bouillonnement est tangible, ce jour-là, au sein du groupe de travail « assortiments et fournitures », chargé précisément de l’achalandage de la coopérative. « Il faudra rendre visite à tous les fournisseurs. Mais pourra-t-on avoir un droit de regard sur comment ils produisent ? », s’interroge Florence, une bénévole. Il est prévu de coller une étiquette détaillée sous chaque produit afin d’informer le client sur son origine, son bilan carbone ou encore les conditions de travail des salariés ayant participé à son élaboration. « Nous ne pourrons pas tout mettre. Il faudra choisir et sans doute privilégier des pictogrammes », suggère Sandra, une autre petite main de l’association créée dans la foulée de la première réunion, il y a neuf mois.

    Son fonctionnement est actuellement assuré par un « conseil collégial » de quatorze membres élus. Aucun président ni vice-président, ni même secrétaire, ne figure dans son organigramme. La seule fonction à avoir été attribuée est celle de… trésorier, preuve que l’argent est bien le nerf de la guerre dans ce genre d’initiative consistant, in fine, à créer une entreprise.

    Cette absence délibérée de hiérarchie est à la fois la sève et le venin du projet. « Le but est de laisser libre cours à un épanouissement démocratique, même si on sait que cela rend les choses plus compliquées en termes de prise de décision », admet Ghislain Bourdilleau. Les mêmes consignes de bienveillance sont répétées à chaque réunion : « écouter [l’autre] avec attention », « parler avec intention », « se faire confiance », « respecter le cadre »… La réussite du supermarché Le Baudet passera nécessairement par celle de l’aventure collective qui accompagnera sa gestation.

    L’un des principaux enjeux, à ce titre, sera la question de la diversité. « Nous devrons à tout prix éviter de créer un repère à bobos », insiste Ghislain Bourdilleau, lui-même communiquant professionnel dans le milieu universitaire. L’emplacement du local sera déterminant. Idéalement, celui-ci devra être situé dans un quartier à forte mixité sociale, mais ni dans le centre-ville ni en périphérie de l’agglomération, afin de n’exclure aucun public. Inciter les riverains à devenir des clients-coopérateurs sera alors un autre défi.

    De deux à cinq années s’écouleront avant que n’ouvre la boutique, si l’on se réfère aux expériences existantes. Le baudet a beau être un animal lent, il est aussi connu pour son caractère obstiné. C’est d’ailleurs pour cela que son nom lui a été emprunté.

  • Des maux et des remèdes, une histoire de pharmaciens le Devoir - Jean-François Nadeau - 21 avril 2018
    https://www.ledevoir.com/lire/525797/une-histoire-des-pharmaciens-des-remedes-de-grands-meres-a-l-apothicaire

    Lorsque le chirurgien Michel Sarrazin procède, au printemps de 1700, à l’ablation à froid du sein cancéreux d’une religieuse montréalaise, la malheureuse risque d’y passer. Soeur Marie Barbier va pourtant survivre 39 ans à cette opération, première du genre en Amérique. Pour éviter l’infection de sa plaie, on utilisera l’« #onguent divin », alors très populaire, explique en entrevue Gilles Barbeau, ancien doyen de la Faculté de pharmacie de l’Université Laval, qui vient de faire paraître Curieuses histoires d’apothicaires.

    Cet « onguent divin », les religieuses souhaitent l’utiliser en toutes circonstances. Il s’agit en fait d’un mélange de mine de plomb rouge, d’huile d’olive et de cire jaune. « Les métaux comme le plomb ou le cuivre ont une certaine propriété antiseptique », précise le professeur émérite.

    L’« onguent divin » s’inspire d’un manuel de la bibliothèque des Jésuites intitulé Remèdes universels pour les pauvres gens. Le pharmacien réservera longtemps les produits locaux aux gens de peu de moyens. Ceux qui le peuvent s’offrent des remèdes venus de loin, forcément meilleurs puisqu’on les paye plus cher…

    Peu de médicaments en vente libre sont encore tirés directement de plantes. Mais c’est bien la nature, explique #Gilles_Barbeau, qui a inspiré plusieurs médicaments. « Se soigner par les plantes, chercher à se soulager et à guérir des blessures fut non seulement un geste naturel des premiers êtres humains, mais une activité presque instinctive. » La #centaurée et la #rose_trémière étaient déjà utilisées il y a 40 000 ans pour leurs propriétés. L’#ail, l’#aloès, les graines de #pavot, l’#aubépine, la #camomille, la #mandragore, pour ne nommer qu’eux, servent aussi. « Les Nord-Américains ont pris l’habitude de prendre tout ça en pilules, alors que les effets favorables de la plante sont sous cette forme à peu près nuls », dit M. Barbeau.

    Le vieux métier
    Depuis les profondeurs du temps existe ce métier qui consiste à préparer des #médicaments, auquel nous identifions aujourd’hui le #pharmacien. « L’histoire des pharmaciens est obscurcie par la place qu’a prise l’histoire de la médecine », regrette Gilles Barbeau.

    L’apothicaire est l’ancêtre du pharmacien. Il se trouve à cette jonction mal éclairée où se rencontrent le botaniste, l’alchimiste, l’épicier, le chimiste et le charlatan. Au Québec, le mot « #apothicaire », présent aussi en Angleterre, reste accolé à la pharmacie jusqu’au début du XXe siècle.
     
    Des plantes
    Gilles Barbeau se souvient d’une journée passée à marcher avec son grand-père. L’homme, né en 1875, amenait son petit-fils près de la rivière cueillir de la #savoyane, une plante qu’il utilisait pour contrer les ulcères de bouche. « Ma grand-mère ramassait aussi des #plantes_médicinales. Ce fut mon premier contact, sans le savoir, avec la #botanique médicale. » Parmi les plantes dont Barbeau parle pour traiter de l’histoire des pharmaciens, on trouve l’#achillée_millefeuille, très commune dans les campagnes québécoises, utilisée en infusion pour ses vertus gastriques.

    L’histoire a gardé dans ses replis des savoirs anciens que Gilles Barbeau révèle au hasard de sa volonté première, qui est de faire connaître l’histoire de pharmaciens, des savants à qui nous devons parfois beaucoup.

    Vin et cocaïne
    Au nombre des historiettes passionnantes que narre le professeur, on trouve celle d’Angelo #Mariani, médecin d’origine corse. Mariani développe un vin fait à base de coca. « Ce vin va être très populaire pour soigner les acteurs et les actrices. Zola, Massenet, même le pape Léon XIII, vont aussi chanter la gloire du vin Mariani. Aux États-Unis, plusieurs caisses de vin Mariani sont importées. Un pharmacien va les distiller pour produire un sirop. Et c’est avec de l’eau et ce sirop qu’on va produire les premières bouteilles de Coca-Cola. »

    Que doit-on à Louis Hébert, premier apothicaire sur les rives du Saint-Laurent ? « Il va envoyer une quarantaine de plantes nouvelles en France, sans doute grâce aux #Amérindiens. » Dans les biographies édifiantes de cet apothicaire, on retiendra souvent qu’il suggérait de manger une pomme par jour. Pas de pommes pourtant en Nouvelle-France… La confusion viendrait de sa découverte d’une plante surnommée « #pomme_de_mai », déjà connue chez les #Hurons. Le frère botaniste Marie-Victorin la nommera Podophyllumn peltatum. Cette plante possède des propriétés purgatives puissantes. C’est un de ses dérivés qui est utilisé dans les célèbres pilules Carter’s pour le foie, commercialisées jusqu’en 1992. Au XIXe siècle, observe Gilles Barbeau, cette plante se trouve à la base de presque tous les médicaments censés traiter les maladies inflammatoires. Les observations d’un pharmacien britannique, Robert Bentley, vont montrer qu’une résine fabriquée à partir de cette plante possède un effet favorable au traitement des #tumeurs cutanées. « Et cela a donné un #anticancéreux puissant, toujours utilisé pour les traitements du cancer du sein », raconte M. Barbeau.

    On trouve de tout chez les pharmaciens, mais par forcément des amis. Dans la Grèce antique, #pharmakon veut d’ailleurs tout aussi bien dire poison que remède. Ces commerces sont souvent des lieux où le marchand est vu comme un menteur, un voleur, un empoisonneur, un malhonnête, un charlatan.

    Mauvaise humeur
    La théorie antique dite des #humeurs va longtemps dominer les usages de la pharmacie. On trouve une formidable illustration de ces théories fantaisistes dans Le malade imaginaire de Molière, où un « clystère insinuatif, préparatif, et rémollient » est d’entrée de jeu présenté comme une nécessité « pour amollir, humecter, et rafraîchir les entrailles de Monsieur »… En fonction d’un principe d’équilibre des liquides du corps, tous les maux sont à soigner à partir de simagrées, de saignées ou de purgatifs injectés dans le corps par un instrument appelé clystère.

    Encore au XIXe siècle, l’un des inventeurs du cinéma, #Auguste_Lumière, trouve dans ses usines chimiques des #hyposulfites qui, croit-il, permettent de dissoudre les « floculations », des cellules mortes qui en viennent à se précipiter dans le système, ce qui selon lui serait à la base de tous les ennuis de santé. On nage encore dans la théorie des humeurs.

    L’irrationnel s’avale bien. « Au XIXe siècle, en médecine populaire, le traitement de maladies comme la #teigne s’envisage avec un sirop fait d’écorces de #tremble qu’on prendra soin de couper à la pleine lune », souligne M. Barbeau, le concours des astres étant apparemment aussi important que celui des dieux sur l’effet des médicaments…

    Ainsi le développement de la pharmacie a-t-il longtemps donné la main à une science de l’à-peu-près dont la puissance tenait beaucoup à des effets de langage. Des esprits sensibles à la rigueur de l’analyse vont lui imposer une autre direction. La maladie, selon les enseignements de #Paracelse, est éventuellement envisagée comme un phénomène biochimique.

    Dans son #histoire des pharmaciens, Gilles Barbeau estime tout particulièrement la découverte faite par Friedrich Sertüner, un jeune stagiaire. « C’est lui qui a pour ainsi dire découvert la #morphine. C’est universel aujourd’hui. Elle permet d’aller plus doucement vers la mort », dit-il. De toutes les découvertes faites par le passé, la morphine a encore beaucoup d’avenir, croit M. Barbeau.

    #herboristerie

  • #Coca-Cola Industrial Park occupied by 350 activists on World Water Day | The Dawn News
    http://www.thedawn-news.org/2018/03/23/coca-cola-industrial-park-occupied-by-350-activists-on-world-water-day
    http://www.thedawn-news.org/wp-content/uploads/2018/03/WhatsApp-Image-2018-03-22-at-07.30.28.jpeg

    The Alternative World Water Forum (#AWWF) took place in the capital of Brazil, Brasilia from March 17 to 22, parallel to the corporate transnational World Water Forum, which is funded and organized by corporations who seek to privatize primary water reserves across the world. Over 7,000 water protectors from organizations and communities from more than 38 countries participated in the AWWF to debate and discuss the current water crisis and how it is impacting vulnerable communities, unify forces to fight the privatization of water and collectively reaffirm and fight for clean water as a basic right for all.

    #eau #privatisation #activisme