company:crédit suisse

  • Explosion des inégalités (Épisode 42)

    La fortune des milliardaires dans le monde a explosé en 2017 (Wladimir Garcin, Le Figaro Économie, 02/11/2018)
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/11/02/20002-20181102ARTFIG00105-la-fortune-des-milliardaires-dans-le-monde-a-expl

    Le dernier rapport UBS sur les #milliardaires dans le monde souligne la forte croissance des #fortunes des plus #riches, en particulier en Chine. Les 40 milliardaires français réunissent, quant à eux, 320 milliards de dollars.

    « La France est le pays d’Europe qui compte la plus forte progression de millionnaires en 2018 » (Philippe Escande, Le Monde, 19/10/2018)
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/10/19/la-france-est-le-pays-d-europe-qui-compte-la-plus-forte-progression-de-milli

    Le classement de la banque Crédit Suisse consacre l’enrichissement spectaculaire des Etats-Unis et de la Chine. Sur le Vieux Continent, l’Hexagone reste l’un des pays les moins #inégalitaires, explique Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».

    Pourquoi le nombre de millionnaires augmente-t-il en France ? (Thibaut Chéreau, Ouest France, 23/10/2018)
    https://www.ouest-france.fr/economie/pourquoi-le-nombre-de-millionnaires-augmente-t-il-en-france-6033015

    Selon le rapport annuel du Crédit Suisse, plus de deux millions de Français possèdent un #patrimoine supérieur à un million de dollars. Un résultat qui pose la question des #inégalités de #revenus dans la société française.

    Les inégalités de richesse explosent aux États-Unis, alimentant le populisme (Pierre Haski, France Inter, 01/11/2018)
    https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-01-novembre-2018

    Selon un rapport, la #fortune des trois familles les plus riches des États-Unis a augmenté de 6 000% en trente-cinq ans, tandis que le #revenu_médian américain diminuait de 3% dans la même période. Un fossé croissant aux conséquences politiques évidentes.

    Toujours plus de richesse et plus de milliardaires dans le monde (Jérôme Porier, Le Monde, 30.10.2018)
    https://www.lemonde.fr/argent/article/2018/10/30/toujours-plus-de-richesse-et-plus-de-milliardaires-dans-le-monde_5376353_165

    Deux études, publiées respectivement par Credit Suisse et UBS, montrent un accroissement de la #richesse dans le monde.

    Les milliardaires sont de plus en plus riches (Sarah Ugolini, Capital, 27/10/2018)
    https://www.capital.fr/economie-politique/les-milliardaires-sont-de-plus-en-plus-riches-1313185

    Selon une étude publiée ce vendredi 26 octobre par la banque suisse UBS, la fortune globale des 2.158 milliardaires de la planète a augmenté de 19% en 2017. Une #croissance sans précédent.

    Un point technique sur ces études

    Comment mesurer les inégalités de revenus au niveau mondial ? (Anne Brunner, L’Observatoire des inégalités, 25/10/2018)
    https://www.inegalites.fr/Comment-mesurer-les-inegalites-de-revenus-au-niveau-mondial

    Il n’est pas simple de mesurer les inégalités de revenus au niveau mondial. Doit-on comparer les pays entre eux ? Les inégalités au sein de chaque pays ? Les inégalités entre l’ensemble des habitants de la planète sans tenir compte du pays où ils vivent ?

    Pour mémoire

    – Les 1% les plus fortunés ont accaparé 82% des richesses créées l’an dernier (Delphine Cuny, LaTribune, 22/01/2018)
    https://seenthis.net/messages/687546
    – Inégalités : les 1 % les plus riches du monde possèdent plus que le reste de la planète (Les Échos, 18/01/16)
    https://www.lesechos.fr/18/01/2016/lesechos.fr/021627401171_inegalites---les-1---les-plus-riches-du-monde-possedent-plus-q
    – La fortune des 500 Français les plus riches multipliée par sept en 20 ans (Aubin Laratte, Le Parisien, 27/06/2017)
    http://www.leparisien.fr/economie/la-fortune-des-500-francais-les-plus-riches-multipliee-par-sept-en-20-ans
    – Les 500 Français les plus riches sont encore plus riches (Olivier Bénis, France Inter, 27/06/2017)
    https://www.franceinter.fr/economie/les-500-francais-les-plus-riches-sont-encore-plus-riches
    – Inégalités : les 1 % les plus riches du monde possèdent plus que le reste de la planète (Claude Fouquet, Les Échos, 18/01/16)
    https://www.lesechos.fr/18/01/2016/lesechos.fr/021627401171_inegalites---les-1---les-plus-riches-du-monde-possedent-plus-q
    – Etats-Unis : en trois ans, les 1% les plus riches ont capté 95% des hausses de revenus (Caroline Piquet, Slate, 11/09/2013)
    http://www.slate.fr/monde/77574/reprise-revenus-menages-riches-etats-unis

  • Le Venezuela affirme avoir perdu 265 millions de dollars chez Credit Suisse ats/boi - 11 Septembre 2018 - RTS
    https://www.rts.ch/info/monde/9835669-le-venezuela-affirme-avoir-perdu-265-millions-de-dollars-chez-credit-sui

    Le Venezuela a assuré mardi avoir perdu en valeur réelle 265 millions de dollars de 2007 à 2018 chez Credit Suisse en raison de sanctions américaines, ajoutant que cette situation avait contribué à la crise actuelle dans son pays.
    « Nos actions ont souffert à cause des sanctions américaines », a déclaré mardi à Genève devant le Conseil des droits de l’homme le ministre des Affaires étrangères vénézuélien Jorge Arreaza. Ces sanctions « rendent difficiles la distribution et l’importation de nourriture et de médicaments ».

    Le Venezuela a besoin de 120 millions de dollars pour des vaccins, du sang et des médicaments contre « de nombreuses maladies ». Moins que la perte observée seulement chez le numéro deux bancaire suisse, a ajouté le ministre

    Credit Suisse avait interdit il y a un an à ses traders d’effectuer des transactions concernant la dette du Venezuela et sur des produits financiers de Caracas. Comme UBS, la banque s’est alignée sur les sanctions américaines.

    « Siège économique et financier »
    Jorge Arreaza a en outre attribué aux Etats-Unis et à l’UE le « siège économique et financier » contre son pays qui a, selon lui, provoqué la crise migratoire actuelle. Ces déplacements forcés ont « endommagé l’image du Venezuela », a-t-il estimé. Environ 2,3 millions de personnes auraient fui le pays ces dernières années, dit l’ONU.

    Le ministre a répété que son pays rejetait tous les rapports « biaisés » de l’ancien Haut commissaire aux droits de l’homme Zeid Raad al-Hussein. Celui-ci avait dénoncé de possibles crimes contre l’humanité dans la répression des manifestations qui ont tué au moins 120 personnes. Il avait demandé une Commission d’enquête internationale.

    En revanche, il attend une « nouvelle étape » de collaboration avec Michelle Bachelet, alors que l’ancienne présidente chilienne a accepté de le rencontrer, tout en plaçant le Venezuela parmi les priorités de son mandat.

    #Venezuela #suisse #usa #ue #bankster #credit_suisse

  • Lausanne : Le Petit Prince sous le coup de sanctions internationales

    https://www.24heures.ch/vaud-regions/lausanne-region/petit-prince-coup-sanctions-internationales/story/14117420

    Pour 76 euros, l’achat d’une édition perse du livre Saint-Exupéry tombe dans les affres des relations entre l’Iran et les USA.

    Pour Jean-Marc Probst, c’est une situation « ridicule ». Son aventure en dit un peu sur l’état des relations internationales et du fonctionnement des banques. Client de Credit Suisse, il attendait un paiement pour la revente d’un livre, mais ce dernier a été bloqué par sa banque. La raison ? Son libellé, mentionnant « 2 LPP (ndlr : « Le Petit Prince ») Persian Farsi Cyrillic scripts ». Même pour un montant de 76 euros, cette référence à l’Iran – sous le coup de sanctions économiques des États-Unis – a déclenché une alarme. « Ce n’est pourtant pas pour ce prix-là qu’on peut acheter une ogive nucléaire », grince le Lausannois, agacé par sa pointilleuse banque.

    Jean-Marc Probst est très éloigné du profil qu’on se fait d’un trafiquant d’armes. À la tête d’une entreprise de machines et d’équipements pour la construction, le patron est également consul honoraire d’Allemagne. Dans cette histoire, il est surtout le fondateur de la plus grande collection mondiale d’éditions du « Petit Prince ».

    Cette passion l’amène à faire du shopping bien loin des rues de Lausanne. C’est au Tadjikistan qu’il a déniché plusieurs exemplaires d’une édition rare de l’ouvrage de Saint-Exupéry : « Le Petit Prince » écrit en langue perse mais avec un alphabet cyrillique. Une spécialité de plus pour ce livre traduit dans plus de 300 langues et dialectes.

    C’est lors de la revente de deux exemplaires à un collectionneur espagnol que la machine s’est grippée. « Les banques suisses sont-elles à ce point à genoux devant les USA pour se méfier d’une transaction de 76 euros provenant d’Espagne ? » questionne Jean-Marc Probst. Pour se faire une idée de la situation, il a tenté un achat en ligne dans une librairie iranienne. La transaction par carte de crédit n’a posé aucun problème.

  • Les liaisons à risques du #CICR

    Les relations du Comité international de la Croix-Rouge avec le secteur privé et la double casquette de son président, #Peter_Maurer, également membre du conseil de fondation du #World_Economic_Forum, font courir le risque que le CICR soit perçu comme partial. La sécurité des délégués sur le terrain est en jeu.

    C’était le 9 octobre 2017. Sans tambour ni trompette, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) déclarait mettre fin avec effet immédiat au partenariat qu’il entretenait avec la multinationale LafargeHolcim. Cette dernière était l’une des douze sociétés appartenant au Corporate Support Group du CICR, un groupe de partenaires stratégiques du secteur privé. Motif : LafargeHolcim (LH), entreprise née de la fusion entre la société suisse Holcim et le français Lafarge lancée en 2014 et effective en 2015, est accusée d’avoir financé des groupes djihadistes en Syrie, dont l’organisation Etat islamique, à travers sa filiale Lafarge Cement Syria (LCS) et la cimenterie de Jalabiya.

    La justice française a depuis mis en examen sept cadres de la société soupçonnés de « financement du terrorisme ». Dans sa communication de l’automne dernier, le CICR est explicite : il « n’a pas travaillé avec LH ou avec Lafarge en Syrie, et n’a aucune connexion avec la situation complexe dans laquelle se trouve LH actuellement. »
    L’affaire LafargeHolcim

    L’exemple soulève la question des rapports du CICR avec ses partenaires privés. Pour l’organisation, fondée en 1863 par Henri Dunant et dont la mission est de rendre visite aux détenus, de fournir protection, assistance et aide humanitaire aux victimes de conflits armés et de promouvoir le respect du droit international humanitaire, l’alerte est chaude. Elle l’est d’autant plus que le CICR met du temps à réagir. Le Monde publie sa première enquête le 21 juin 2016 sous le titre : « Comment le cimentier Lafarge a travaillé avec l’Etat islamique en Syrie. »

    Face à ces révélations, le CICR réévalue ses procédures. Mais pas de remise en question immédiate du partenariat avec #LafargeHolcim. Selon un document interne envoyé au même moment aux délégations et que Le Temps s’est procuré, le CICR avance que « bien qu’à ce stade, la probabilité que les médias approchent le CICR au sujet du soutien qu’il reçoit de LH soit très faible, les lignes ci-dessous devraient aider à gérer de telles demandes ». Les collaborateurs sont censés mentionner des projets développés en commun par LH et le CICR, notamment au Nigeria. Le siège continue à relativiser : « Les accusations contre LH au sujet du comportement de son équipe en Syrie doivent encore être prouvées. »

    A Genève, on ne prend pas la mesure de l’urgence : le président du CICR Peter Maurer et le chef de la délégation du CICR au Nigeria signent le 21 octobre 2016 à Lagos un protocole d’accord avec Lafarge Africa Plc. Le partenariat prévoit notamment de « renforcer la position de Lafarge sur le marché du ciment dans le nord-est du Nigeria ». Une phrase qui provoque une vive discussion à l’interne. Quatre jours plus tard, pourtant, la rupture avec LH est annoncée : « La révision [du partenariat] a révélé que la controverse […] avait le potentiel d’impacter négativement les opérations, la réputation et la crédibilité du CICR avec des acteurs clés, y compris sur le terrain. » En dépit de la volte-face, le malaise persiste. Etait-il opportun d’avoir un partenariat avec Holcim, dont le président du conseil d’administration jusqu’en mai 2014 (après la fusion avec Lafarge), Rolf Soiron, siégeait dans le même temps au Conseil de l’Assemblée, l’organe suprême du CICR ?
    Les risques de conflit d’intérêts

    Le partenariat avec LafargeHolcim n’étant plus d’actualité, l’affaire pourrait s’arrêter là. C’est compter sans un groupe de 25 membres honoraires, d’anciens dirigeants, chefs des opérations et de délégation du CICR. Dans un document qu’ils envoient au siège du CICR en décembre 2017 intitulé « L’indépendance et la neutralité du CICR en péril », ils affirment vouloir nourrir un débat qu’ils jugent « existentiel ». Leur intention, précisent-ils au Temps, n’est pas de « casser » une organisation qu’ils continuent d’aimer.

    Le réflexe pourrait être de voir dans cette mobilisation un combat d’arrière-garde entre des anciens, dépassés, et des nouveaux, progressistes. Or l’inquiétude dépasse largement ce cercle et provient aussi des délégués actifs sur le terrain. Elle ne porte pas tant sur la collaboration avec le secteur privé que sur les conditions dans lesquelles celle-ci se matérialise. Cette inquiétude est exacerbée par plusieurs facteurs : face aux multiples crises humanitaires et à leur complexité croissante, face à l’irrespect crasse du droit international humanitaire, le CICR évolue dans un contexte extraordinairement difficile. Il est présent dans 86 pays et emploie 18 000 collaborateurs. Son travail, remarquable, est reconnu.

    Si nombre d’entreprises privées ont régulièrement soutenu l’auguste institution, elles l’ont surtout fait sous une forme philanthropique. « Aujourd’hui, c’est davantage du donnant-donnant », explique Marguerite Contat, ex-cheffe de délégation qui craint que l’indépendance et l’impartialité du CICR ne soient remises en question. Un vocabulaire qui fait écho au slogan « win-win » familier du World Economic Forum (#WEF), mais qui s’inscrit aussi dans la transformation en partie entamée à l’ONU au début des années 2000 par Kofi Annan sous le nom de « #Global_Compact », un concept de promotion du #partenariat_public-privé. Le document rédigé par le groupe des 25 met en garde : « L’institution ne peut se permettre de mettre en péril le formidable capital de confiance qu’elle a accumulé au cours de son siècle et demi d’existence […]. Il ne suffit pas, pour le CICR, de se proclamer neutre et indépendant, encore faut-il qu’il soit reconnu comme tel par toutes les parties concernées. »

    On l’aura compris : les craintes exprimées touchent à un aspect central de l’action du CICR : la perception qu’ont de lui les acteurs locaux, qu’il s’agisse de groupes armés non étatiques, d’Etats ou de groupes terroristes. Les principes ne sont pas gravés dans le marbre une fois pour toutes, déclarait pourtant Peter Maurer lors d’un symposium consacré en 2015 aux « principes fondamentaux dans une perspective historique critique ». Ils sont fonction de l’époque.

    Sous la présidence de Jakob Kellenberger (2000-2012), le CICR a institué un partenariat stratégique avec douze sociétés réunies dans ce qu’il appelle le Corporate Support Group (CSG). L’apport de chacune est d’un demi-million par an sur six ans. Leur contribution financière est marginale, soit moins de 4% du financement assuré par les Etats contributeurs. Mais pour le CICR, appelé à répondre à des besoins humanitaires qui explosent, ce soutien est nécessaire. Dans cette logique, le récent partenariat conclu avec la société danoise Novo Nordisk a du sens. Peter Maurer le justifiait récemment devant l’Association des correspondants du Palais des Nations (Acanu) : « Non, ce n’est pas de la philanthropie. Nous n’obtenons pas les médicaments [anti-diabète] de Novo Nordisk gratuitement. Mais ceux-ci peuvent être fournis à des populations vulnérables à des prix plus favorables. »
    Perception du CICR, un acquis fragile

    Difficile par ailleurs de demander au contribuable d’en faire davantage, la Confédération appuyant le CICR déjà à hauteur de 148 millions de francs (2017). Le financement par les Etats soulève aussi son lot de questions. Un ancien haut responsable de l’institution le souligne : « Les contributions versées par certains Etats relèvent plus de la stratégie de communication que d’un réel engagement humanitaire. » Un autre observateur ajoute : « Les Etats-Unis sont les premiers contributeurs étatiques du CICR. Or ils ont orchestré de la torture en Irak à partir de 2003. »

    Au CICR, on le martèle : le monde a changé. Gérer simplement l’urgence humanitaire ne suffit plus. Il faut « inscrire l’urgence dans la durée », dans le développement durable d’un Etat, d’une communauté. Le savoir-faire du secteur privé peut s’avérer utile pour améliorer des situations humanitaires catastrophiques lorsque les services de l’Etat se sont effondrés. Mais qu’obtiennent en contrepartie les entreprises stratégiques du CSG, hormis la possibilité d’utiliser le logo du CICR ? Membre du CSG depuis 2008, Credit Suisse y trouve son compte. Son porte-parole Jean-Paul Darbellay s’en explique : « Grâce à ce partenariat, nous bénéficions de nombreux échanges de connaissances et partageons notre expertise dans de plusieurs domaines d’activité : marketing, ressources humaines, collectes de fonds. »

    Credit Suisse apporte aussi son expertise au « WEF Humanitarian System Global Future Council présidé par Peter Maurer ». En aidant le CICR, la fondation néerlandaise Philips, membre du CSG, n’a pas d’objectifs commerciaux. Elle a développé avec lui un kit d’instruments pour la détection précoce des grossesses à haut risque dans des communautés fragiles ayant un accès limité à des services de santé. La société Roche n’attend pour sa part aucun « retour matériel sur investissement ».
    Un rôle flou

    « Notre intérêt, explique au Temps Yves Daccord, directeur général du CICR, réside surtout dans l’échange de compétences avec le secteur privé. Avec Swiss Re, nous avons un intérêt à coopérer avec le secteur de la réassurance. En Syrie, si on laisse le système s’effondrer, cela aura un énorme impact humanitaire. » Les critiques estiment toutefois que le CICR en fait trop en aidant ses partenaires à développer des activités économiques là où il est présent. Yves Daccord s’en défend : « Il est exclu que le CICR fournisse des renseignements situationnels à ses partenaires. Ce serait de la folie. » Devant l’Acanu, Peter Maurer précise : « Nous ne sommes pas impliqués dans la reconstruction. » Mais le président du CICR n’hésite pas à sensibiliser les partenaires stratégiques en les amenant sur le terrain. Lors d’une visite en Colombie en janvier 2017, lors de laquelle il rencontra le président Juan Manuel Santos, il avait « dans ses bagages » l’Avina Stiftung, Holcim Colombia ou encore Nespresso.

    Professeur émérite de l’Université du Nebraska et auteur du livre ICRC : A Unique Humanitarian Protagonist, David Forsythe connaît bien l’institution et salue son travail de terrain. Il questionne toutefois le rôle flou du CICR avec ses partenaires : « Personne ne remet en question la nécessité de travailler avec le secteur privé. Mais si cette coopération devait permettre aux entreprises partenaires de faire de l’argent, cela poserait un problème sérieux au vu de la mission strictement humanitaire du CICR. Et certaines multinationales pourraient chercher à redorer leur image en soutenant une telle organisation humanitaire. Il en va de même pour le choix par cooptation des membres de l’Assemblée du CICR. Il faut s’assurer qu’ils soient irréprochables et qu’ils ne soient pas sujets à des conflits d’intérêts. »
    La proximité avec le WEF critiquée

    L’autre aspect qui fait débat aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du CICR, c’est la double casquette de Peter Maurer, président du CICR depuis 2012 et membre du conseil de fondation du World Economic Forum (WEF) depuis novembre 2014. Cette double appartenance interpelle même les actuels collaborateurs. Après un message envoyé le 12 avril 2017 par le siège pour sonder les délégations et que Le Temps a pu consulter, l’une de ces dernières relève que la double casquette « met automatiquement le CICR du côté des puissants et des riches ». Les délégués sur le terrain pourraient en subir les conséquences.

    Or, explique une seconde délégation, le CICR est une institution « qui se présente comme ontologiquement proche des victimes ». Une autre délégation déplore l’association formelle au WEF alors que « le CICR a déployé d’énormes efforts durant la dernière décennie pour se débarrasser de son étiquette occidentale ». Elle se pose une question rhétorique : que se passerait-il si les FARC, le mouvement révolutionnaire colombien d’obédience marxiste, négociant avec le CICR, apprenait que le président du CICR était aussi au conseil de fondation du WEF, une organisation qui défend le libéralisme économique ? Le sondage semble avoir eu peu d’effet. Le mandat de Peter Maurer au WEF a été renouvelé sans problème en 2017. « On ne tient pas compte de nos remarques, explique un responsable encore en fonction. Nous sommes mis devant un fait accompli. » La direction élude le débat. Le sujet est devenu tabou.

    Le double mandat de Peter Maurer peut cependant prêter à confusion. Le 11 mai 2017, le président du CICR se rend à Kigali pour une réunion du WEF Afrique. Il y est invité par la ministre rwandaise des Affaires étrangères. Après quelques hésitations, Peter Maurer accepte l’invitation. La délégation du CICR à Kigali essaie de lui arranger un rendez-vous avec le président du Rwanda. En vain. Il faudra l’appel de Klaus Schwab, président du WEF, pour inciter Paul Kagame à rencontrer le patron du CICR. « Pendant seize minutes, tous deux ne parlent que du CICR, explique au Temps une personne qui était sur place. Pour Paul Kagame, il n’y avait pas de confusion possible : Peter Maurer parlait au nom du CICR. »

    Jugeant le WEF complaisant à l’égard des Emirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, un ex-haut responsable du CICR en convient : « Cela n’a pas eu d’effet mesurable pour l’instant. Mais un accident n’est pas exclu. Je rappelle qu’au Yémen, le CICR est la seule organisation capable de parler à tous les acteurs. » Or ce sont les deux pays précités qui ont orchestré le blocus économique du Yémen, aggravant la situation humanitaire. Par ailleurs, être formellement associé au WEF est « risqué pour les délégués, notamment en Syrie, poursuit-il. Au WEF, plusieurs acteurs ont expliqué comment éliminer l’Etat islamique. » Le professeur David Forsythe avertit : « Si des acteurs locaux venaient à apprendre le mandat de Peter Maurer au WEF, cela pourrait devenir un sérieux problème. »
    L’exemple douloureux du Biafra

    La question de sa perception n’est pas anodine pour une organisation qui souhaite avoir accès à tous les belligérants. Car son image est parfois fragile. Le CICR en a fait l’expérience au moment de la crise du Biafra à la fin des années 1960, quand des gardes en uniforme du président de la Guinée équatoriale montèrent avec leurs motos à bord d’avions de la Croix-Rouge suédoise marqués du sigle générique de la Croix-Rouge. La scène aurait été filmée par un Hollandais.

    En Afrique, il faudra des années au CICR pour se débarrasser de cette fausse nouvelle selon laquelle il aurait participé à un trafic d’armes… Or c’était il y a près de cinquante ans. Aujourd’hui, à l’heure des réseaux sociaux, le risque de dégât d’image est décuplé. Peter Maurer le reconnaît lui-même : « Mon organisation ne bénéficie pas d’une neutralité garantie. C’est quelque chose que vous obtenez en établissant des relations de confiance avec les parties au conflit. Gagner leur confiance est un combat quotidien. » A propos de la tragique mort récente d’un collaborateur du CICR au Yémen, des délégués le déplorent sur le réseau Alumni Networks du CICR. Il aurait été abattu « parce qu’il était du CICR ». Etait-ce déjà une question de perception de l’organisation ?

    Yves Daccord comprend les arguments critiques par rapport au WEF, mais les conteste. « Notre choix stratégique ne consiste pas à observer, mais à faire partie de la discussion. Depuis huit ans, notre engagement a considérablement augmenté. Nous avons désormais une présence diplomatique dans les capitales des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Nous poursuivons une stratégie d’influence croisée pour renforcer notre discours humanitaire. » Dans cette logique, le WEF est une plateforme très utile où sont présents bon nombre d’acteurs (multi-stakeholders) auprès desquels le CICR peut exercer son influence pour renforcer son message humanitaire. « Quand le président chinois Xi Jinping est à Davos, qu’il rencontre le conseil de fondation du WEF et qu’il voit Peter Maurer, c’est important. Cela permet au CICR d’établir rapidement un lien avec le dirigeant chinois. Il faut nous juger sur nos objectifs, non sur une image arrêtée de la situation. »
    Changement de culture

    Au CICR, le choc des cultures est une réalité. Le monde a changé et l’institution genevoise aussi. Peter Maurer est beaucoup sur le terrain : en Libye, au Yémen, en Syrie. On reconnaît à cet ex-ambassadeur de Suisse auprès de l’ONU à New York un grand talent diplomatique qui lui a valu de rencontrer les grands de la planète : Xi Jinping, Vladimir Poutine, Barack Obama. En termes de budget, l’organisation atteint désormais les 2 milliards. Pour les uns, c’est une course à la croissance effrénée par laquelle le CICR s’éloigne de sa mission spécifique de protection des civils pour embrasser toute une série d’activités de développement propres à une « agence para-onusienne ».

    Pour d’autres, c’est le génie de Peter Maurer qui a su réaliser qu’il fallait voir l’humanitaire dans une dimension plus large. Yves Daccord l’admet : « Oui, la culture de la maison a changé. » Le professeur David Forsythe met toutefois en garde : « Attention au style de management vertical propre à une grande multinationale. Malgré son excellente image et sa réputation, voyons si le CICR est toujours capable, au vu de ce management, d’attirer des délégués aussi engagés, dont il ne faut pas oublier qu’ils risquent leur vie sur le terrain. » Le CICR, semble-t-il sous-entendre, ne peut être soumis à une culture managériale identique à celle d’une multinationale, car en fin de compte, ce sont les gens du terrain qui sont sa raison d’être.

    https://www.letemps.ch/monde/liaisons-risques-cicr
    https://www.letemps.ch/monde/liaisons-risques-cicr
    #Lafarge #Syrie #conflit_d'intérêts #Lafarge #Holcim

  • #Sugarland

    Le sucre est partout ! Toute notre #industrie_agroalimentaire en est dépendante. Comment cet aliment a pu s’infiltrer, souvent à notre insu, au cœur de notre culture et de nos régimes ? #Damon_Gameau se lance dans une expérience unique : tester les effets d’une alimentation haute en sucre sur un corps en bonne santé, en consommant uniquement de la #nourriture considérée comme saine et équilibrée. A travers ce voyage ludique et informatif, Damon souligne des questions problématiques sur l’industrie du sucre et s’attaque à son omniprésence sur les étagères de nos #supermarchés !


    http://thatsugarfilm.com
    #film #documentaire #sucre #industrie_agro-alimentaire #fructose #cholestérol #alimentation #dépendance #humeur

    Intéressant les quelques jours que Damon Gameau passe auprès d’une communauté #aborigènes (#peuples_autochtones) qui ne vivent pratiquement que de sucres contenus dans les produits vendus dans le seul supermarché...

    Damon parcourt l’Australie pour constater les ravages des sucres cachés. Le voilà en territoire aborigène, dans un village qui depuis toujours a proscrit l’alcool et qui, quarante ans auparavant, se nourrissait encore des produits de la terre. Voici quelques années, les habitants, décimés par les maladies liées au sucre, obésité, pathologies cardio-vasculaires, diabète, ont décidé de faire la guerre aux sucres cachés. Le retour de bâton fut immédiat : le gouvernement leur a coupé les subventions. Plus de diététiciens, plus d’information, les gamins recommencent à manger n’importe quoi. On ne compte plus les patients sous dialyse. Dans le petit cimetière du village, cinq tombes récentes abritent la dépouille d’habitants de moins de quarante ans.

    https://le-quotidien-du-patient.fr/article/reportage/2018/01/29/sugarland-lenfer-du-sucre

    Deux choses que j’ai apprises dans ce documentaire :

    1.
    Que pas toutes les calories se valent... Damon Gameau a ingurgité la même quantité avant et durant son expérimentation, mais avant il était en bonne santé, après les 2 mois de test... plus trop...

    Le réalisateur attire notre attention sur un autre point tout aussi inquiétant. Il a changé de régime, pas la quantité de calories qu’il absorbe : 2 300 calories par jour. Mais il a remplacé les bonnes graisses – un poulet rôti avec la peau, des avocats, des fruits à coque, même des œufs au bacon – par du mauvais sucre. Là encore, il blâme la désinformation globale qui voudrait que l’obésité découle de trop de calories et pas assez d’exercice. Son expérience démontre, sans appel, que toutes les calories ne sont pas égales entre elles.

    https://le-quotidien-du-patient.fr/article/reportage/2018/01/29/sugarland-lenfer-du-sucre

    2. Que l’industrie du sucre a gagné la bataille sur celle de la graisse en 1955, après la crise cardiaque du président Eisenhower (https://www.youtube.com/watch?v=QKZldwXao7c

    ). Deux médecins ont bataillé pour décréter la cause de la crise cardiaque du président : graisse ou sucre... La graisse a gagné (ou perdu), alors que le sucre en est sorti blanchi...
    –-> ce qui me permet de faire un lien direct avec cet autre film documentaire, passé sur Arte :
    #Cholestérol le grand bluff
    http://seen.li/c75y

    #RAP2018-2019

    • Determined to give back to the APY communities and support them in their mission to take control of their own nutrition and improve their health status, Damon founded The Mai Wiru (good food) Sugar Challenge Foundation in 2014.It is time to empower people to improve their nutrition and we can do this by raising the much needed money to support community driven programs.
      #MAI_WIRU SUGAR CHALLENGE FOUNDATION

      The Mai Wiru Sugar Challenge Foundation recognises that the relationship of nutrition to health is a complex issue, especially in remote Aboriginal communities. By combining modern and local Traditional Knowledge of food preparation, the Foundation aims to reduce sugar intake by encouraging delicious healthy alternatives and supporting an innovative program of health promotion. Addressing behavioural change takes time and sustained support.The Mai Wiru Regional Stores Policy was developed in 2000-2001 and showed the dramatic changes over time in where people on the APY Lands are sourcing their foods, what was available and its cost to community members. As a result, the Mai Wiru project commenced work with the community owned stores and improve food security (the availability and affordability of healthy food and essential items every day in the local store).

      Having healthy food available does not mean people choose to eat that food all the time, or even most of the time. This is where the Foundation comes in. Our programs are developed and designed in an inclusive and sharing way – taking the best everyone has to offer to ensure the best outcomes for community members.


      http://www.maiwirufoundation.org
      #Amata

    • Et aux #Etats-Unis, Damon Gameau découvre les ravages de la #boisson #Mountain_Dew sur la santé, notamment des enfants :

      Le Mountain Dew, stylisé #Mtn_Dew, est un #soda au goût d’agrumes et caféiné commercialisé par le groupe PepsiCo.

      Il a été inventé dans la ville de Marion, en Virginie, et a été pour la première fois commercialisé dans la ville de Knoxville, dans le #Tennessee en 1948. Le Mountain Dew (rosée des montagnes) a par la suite été commercialisé à l’échelle des États-Unis à partir de 1964 et était en 2010 la quatrième boisson gazeuse la plus vendue aux États-Unis1. Il est commercialisé en France depuis 20142. Il est généralement emballé dans une bouteille verte, et sa couleur une fois sorti de son conteneur est d’un jaune-vert assez clair, et semi opaque.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mountain_Dew_(marque_de_boisson)
      #pepsi #pepsi_cola

    • Pure, White and Deadly

      Pure, White and Deadly is a 1972 book by #John_Yudkin, a British nutritionist and former Chair of Nutrition at Queen Elizabeth College, London.[1] Published in New York, it was the first publication by a scientist to anticipate the adverse health effects, especially in relation to obesity and heart disease, of the public’s increased sugar consumption. At the time of publication, Yudkin sat on the advisory panel of the British Department of Health’s Committee on the Medical Aspects of Food and Nutrition Policy (COMA).[2] He stated his intention in writing the book in the last paragraph of the first chapter: “I hope that when you have read this book I shall have convinced you that sugar is really dangerous.”[3]

      The book and author suffered a barrage of criticism at the time, particularly from the sugar industry, processed-food manufacturers, and Ancel Keys, an American physiologist who argued in favour of restricting dietary fat, not sugar, and who sought to ridicule Yudkin’s work.[2] In later years, Yudkin’s observations came to be accepted.[a][2][4][5][6] A 2002 cover story about sugar by Gary Taubes in The New York Times Magazine, “What if It’s All Been a Big Fat Lie?”, attracted attention,[7] and the following year a World Health Organization report recommended that added sugars provide no more than 6–10% of total dietary intake.[8] In 2009 a lecture on the health effects of sugar by Robert Lustig, an American pediatric endocrinologist, went viral.[9] The subsequent interest led to the rediscovery of Yudkin’s book and the rehabilitation of his reputation.[2][10]

      Two further editions of the book were published, the second after Yudkin’s death in 1995. An expanded version appeared in 1986, revised by Yudkin himself, to include much additional research evidence. In 2012 the book was re-published by Penguin Books with a new introduction by Robert Lustig to reflect the changed nutritional context that the book had helped to create.


      https://en.wikipedia.org/wiki/Pure,_White_and_Deadly
      #livre

    • Sugar politics

      #Cristin_Kearns is a Postdoctoral Scholar at the University of California San Francisco with a joint appointment at the Philip R. Lee Institute for Health Policy Studies in the School of Medicine, and the Department of Oral and Craniofacial Sciences at the School of Dentistry. Additionally, she is an Acting Instructor at the University of Washington School of Dentistry. Her degrees include a B.A. in Neuroscience from Trinity College, a D.D.S. from The University of North Carolina School of Dentistry, and an M.B.A. in Health Administration from the University of Colorado, Denver.


      https://sugarpolitics.com

    • Sucre, le doux mensonge

      Comment, depuis les années 1970, l’industrie agroalimentaire a oeuvré pour augmenter les doses de sucre dans nos assiettes, avec à la clé un problème majeur de santé publique : obésité, diabète et maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants. Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie.

      C’est en épluchant les archives internes de la Great Western Sugar Company, l’un des fleurons de l’industrie sucrière américaine, que la dentiste Cristin Kearns a fait une découverte de taille, exposée fin 2012 dans le magazine américain Mother Jones : dans les années 1970, l’industrie mondiale du sucre a mis au point une stratégie délibérée de conquête, visant à inclure toujours plus de saccharose dans l’alimentation quotidienne mondiale et à en dissimuler sciemment les risques sanitaires. Quarante ans durant, l’Association américaine du sucre et ses homologues d’autres continents ont réussi à faire prospérer un empire lourd de plusieurs milliards et à transformer les habitudes alimentaires à l’échelle planétaire. Conséquence de la nouvelle addiction qu’ils ont su généraliser, l’obésité, le diabète et les maladies cardiaques se répandent à travers le monde, notamment chez les enfants.

      Sucre et tabac, même combat ?
      Le lobby du sucre est désormais au banc des accusés. Sa ligne de défense, jusqu’ici, ne bouge pas d’un iota : il exige de ses détracteurs toujours davantage de preuves de la nocivité du sucre. Ces manœuvres rappellent celles de l’industrie du tabac pour retarder coûte que coûte l’application des décisions politiques. Alors que l’industrie, la recherche et les pouvoirs publics se mènent une lutte de plus en plus dure, la bombe à retardement sanitaire approche de l’explosion… Cette enquête dévoile les mensonges de l’industrie sucrière et les recours possibles pour enrayer l’épidémie.


      https://www.arte.tv/fr/videos/054774-000-A/sucre-le-doux-mensonge

  • Gesticulations de façade face à la délinquance financière Politis / Jérôme DUVAL
    http://www.politis.fr/articles/2016/09/gesticulations-de-facade-face-a-la-delinquance-financiere-35287

    Hypocrisie du FMI et autres institutions pour combattre l’évasion fiscale
    En pleine tourmente du scandale des Panama Papers – qui a déjà valu la démission du Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson, suite à d’énormes manifestations |1|, et celle du ministre espagnol de l’Industrie José Manuel Soria après la révélation de sociétés à son nom aux Bahamas et à Jersey |2|, se clôturaient les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale le 16 avril dernier.

    La directrice du FMI, Christine Lagarde, accusée d’abus d’autorité dans l’affaire Tapie, en a profité pour plaider pour la transparence en matière fiscale. Puisque ceci « doit être un sujet d’inquiétude majeur » selon ses propres mots, profitons-en pour rappeler que le montant de son salaire annuel de 467 940 $ (419 695 €), assorti d’une allocation de 83 760 $ (75 127 €) par an pour frais de représentation, est exempté de tout impôt |3|.

    Christine Lagarde a beau parler de transparence, elle préside une institution dont le conseil des gouverneurs reste des plus opaques.

    Dans la foulée, le FMI, la Banque mondiale, l’ONU et l’OCDE annonçaient le 19 avril la création d’une plateforme commune destinée à aider les pays pauvres à combattre l’évasion fiscale des multinationales.

    Cette énième fausse tentative pour combattre ce fléau semblerait répondre au rapport de l’ONG Oxfam publié quelques jours plus tôt. Il affirme qu’en seulement quatre ans (jusqu’en 2013), la Société financière internationale (SFI, filiale de la Banque mondiale spécialisée dans les prêts au secteur privé) a investi 36 milliards de dollars (32 284 080 000 €) via des banques, des fonds spéculatifs et autres intermédiaires, pour financer des projets conduisant à des violations des droits humains à travers le monde :

    « C’est moitié plus que les fonds consacrés par le groupe de la Banque mondiale à la santé au cours de la même période, et trois fois plus que ceux consacrés à l’éducation, commente Oxfam. »

    En 2015, sur les 68 entreprises qui ont emprunté à la SFI afin de financer des projets de « développement » en Afrique subsaharienne, 51 ont eu recours aux paradis fiscaux, principalement l’île Maurice tel que le conseillait le cabinet Deloitte.

    Après la fière affirmation de Nicolas Sarkozy, le 23 septembre 2009 sur TF1 et France 2, selon laquelle « les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé », et l’engagement du G20 la même année à lutter contre ces trous noirs de la finance internationale en établissant des listes incohérentes, il y a de quoi douter quant à l’efficacité de toute initiative émanant de ces institutions.

    A qui profite l’opacité du Panama ?
    Rappelons que les banques européennes sont très impliquées dans la délinquance financière. La Société Générale a massivement recouru aux services du cabinet Mossack Fonseca via sa filiale luxembourgeoise, SG Bank & Trusts pour établir 979 sociétés offshore (lire encadré). Viennent ensuite la britannique HSBC (2 300 sociétés), les suisses UBS (1 100 sociétés) et Crédit Suisse (1 105 sociétés).

    Ces trois banques, actuellement poursuivies dans des scandales de fraude fiscale, n’hésitent pas à franchir la porte des ministères quand elles n’y sont pas carrément invitées. Ce fut le cas par exemple en France, cet été, lorsque l’ancien haut dirigeant de la banque d’investissement de la Société générale, Thierry Aulagnon, a été nommé directeur de cabinet du ministre des Finances Michel Sapin.
    Joseph Stiglitz, récipiendaire du prix de la Banque centrale de Suède en sciences économiques - malencontreusement dénommé « prix Nobel d’économie », et le suisse Mark Pieth |5|, professeur de droit pénal à Bâle (Suisse), ont tous deux démissionné le 5 août d’un comité destiné à réaliser un audit du système financier notoirement opaque du Panama, créé à la suite des révélations des Panama papers |6|.

    C’est par un courrier du gouvernement panaméen reçu fin juillet qu’ils apprenaient que seul le président du pays pouvait décider de publier le rapport du comité attendu d’ici la fin de l’année et que, de surcroît, le gouvernement refusait de s’engager à le rendre public...

    « Comment voulez-vous avoir un comité sur la transparence qui lui-même ne soit pas transparent ? », s’indignait M. Stiglitz à l’AFP.

    Pour Mark Pieth, l’exécutif « subit la pression du monde des affaires » : « Il est en train de reculer. » Ne craignant aucunement le ridicule, le gouvernement panaméen prêt à tout pour les grandes entreprises, réitéra alors son « engagement ferme et réel envers la transparence et la coopération internationale ».

    Sans dévoiler sa véritable identité, le lanceur d’alerte à l’origine des Panama Papers et qui a fourni les 11,5 millions de fichiers du cabinet d’avocats Mossack Fonseca à la Süddeutsche Zeitung, appelle à « ouvrir les yeux » pour sortir radicalement d’un système « que nous appelons toujours capitalisme, mais qui se rapproche davantage d’un esclavage économique » |7|. Il venait, sans doute à son insu, de nous offrir une belle définition du « capitalisme » !

    Notes
    |1| Le premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson avait dissimulé l’existence d’une société offshore au nom de sa femme et lui. Il a été poussé à la démission par de gigantesques manifestations.
    |2| Le 15 Avril, 2016, après plusieurs déclarations contradictoires et incapable de clarifier sa position, il a démissionné de toutes ses responsabilités : ministre de l’Industrie, de l’énergie et du tourisme du gouvernement espagnol, député au Parlement pour Las Palmas et président du PP des îles Canaries. Débouchant sur un nouveau scandale, Soria a été nommé le 2 septembre 2016 représentant espagnol à la Banque mondiale.
    |3| Le salaire de son prédécesseur, Dominique Strauss-Kahn, était de 420 930 $ (377 616 €) et 75 350 $ (67 593 €) de frais de représentation en 2007.
    |4| « La Société générale n’a plus aucune implantation dans les « paradis fiscaux », a-t-il répété devant plusieurs médias, martelant ses déclarations devant une commission d’enquête du Sénat en 2012.
    |5| Alors qu’il présidait la Commission indépendante de la Fifa sur la gouvernance (IGC), Mark Pieth avait critiqué la Fifa en qualifiant sa structure de « quasi dictatoriale » : « La Fifa possède une structure quasi-dictatoriale, déjà sous Joao Havelange et encore plus avec Blatter » avait-il dit.
    |6| Le comité ne compte plus que quatre Panaméens et un Costaricain.
    |7| John Doe, le surnom du lanceur d’alerte à l’origine des « Panama Papers », a expliqué en mai les motivations de son geste en transmettant au consortium ICIJ une lettre-manifeste intitulée « La révolution sera numérique ».

    Le directeur général de la Société Générale Frédéric Oudéa avait pourtant affirmé lors d’une audition sous serment le 17 avril 2012 au Sénat, que la banque avait fermé ses implantations dans les pays figurant sur la liste grise des paradis fiscaux, ainsi que dans les Etats jugés non coopératifs, comme Panama |4|. Or, l’article 6 de l’ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires précise que toute personne se présentant devant une commission parlementaire est tenue de prêter serment. Toute déclaration erronée expose son auteur à des poursuites pénales. Malgré cela, plutôt que de transmettre le dossier à la justice, le bureau du Sénat décidait le 26 mai, de ne pas poursuivre Frédéric Oudéa pour « faux témoignage ».

  • Deutsche Bank bannie du club des grands groupes européens
    https://www.crashdebug.fr/international/12213-deutsche-bank-bannie-du-club-des-grands-groupes-europeens

    Je sort de ma torpeur estivale pour passer ce billet en pleine page, (la suite étant payante sur la site du monde) mais je pense que l’extrait avec son graphique en illustration (ci-dessous) est assez parlant, pour le reste si vous vous demander pourquoi je fait une fixette sur la Deutsche bank, je vous indique humblement de consulter les habituelles « informations complémentaires » en bas d’article. ; )))

    Et bien sûr plein d’autres nouvelles intéressante dans la Revue de presse du jour.

    Bien à vous,

    f.

    Où s’arrêtera la descente aux enfers de la Deutsche Bank (DB) ? Conséquence du cours historiquement bas du titre, la première banque allemande a été sortie, lundi 8 août, de l’Euro Stoxx 50, qui répertorie les plus grands groupes européens cotés en Bourse. Credit Suisse a subi le même sort. La (...)

  • NOAH Internet Conference 2016 | Berlin 08 - 09 June
    https://www.noah-conference.com
    Une rencontre des protagonistes de la disruption à l’européenne se tiendra le 8 et 9 juin à Berlin. Si vous avez envie de découvrir un nid de crabes de casseurs d’aquis sociaux suivez les infos sur cette rencontre digne d’un Bilderberg des économies dites « nouvelles » . On y rencontrera les acteurs représentant les commanditaires principales des nouveaux lois du travail en Europe. La plupart des participants actifs sont des jeunes à la recherche de capital pour leurs startups déjà bien vus par les investisseurs.

    The preeminent European event where Internet CEOs, executives and investors gain deep insights into the latest proven concepts, network with senior executives and establish new business relationships.

    Now in our 8th year, we are delighted to be hosting two upcoming events with very different underlying themes. NOAH Berlin (8-9 Jun 2016) presents a unique discussion platform for CEOs and founders from established champions and disruptive challengers across a number of key industry verticals. NOAH London (10-11 Nov 2016) is focused on connecting capital with great companies and helping service providers to find relevant customers.

    Day 1

    Welcome Note
    Marco Rodzynek CEO NOAH Advisors Ltd
    Jens Mueffelmann CEO Axel Springer Digital Ventures
    Keynote
    Klaus Hommels CEO Lakestar
    Keynote
    Carlos Watson Founder & CEO OZY

    Home Automation & IoT
    Niall Murphy Founder & CEO Evrythng
    Ludovic Le Moan CEO Sigfox
    Christian Deilmann CEO tado
    Andreas Rudyk CEO Smartfrog
    Philipp Pausder Managing Director Thermondo

    Keynote
    Thomas Ebeling CEO ProSiebenSat.1

    B2B
    Karim Jalbout Head of the European Digital Practice Egon Zehnder
    Thomas Bergen Co-Founder & CEO getAbstract
    Steve Oriola CEO Pipedrive
    Peter F. Schmid CEO Wer Liefert Was
    Or Offer CEO SimilarWeb
    Andreas Koenig CEO TeamViewer
    Torben Majgaard Founder & CEO Ciklum
    Mark Schwerzel Deputy CEO Bureau van Dijk

    Fintech
    Roelant Prins CCO Adyen
    Antonio Gagliardi Co-Founder and Managing Director CompareEuropeGroup
    Jacob de Geer CEO iZettle
    Phil Lojacono CEO Advanon
    Jeremias Meier CEO & Co-Founder Bexio
    Yoni Assia CEO & Founder Etoro
    Oren Levy CEO Zooz
    Raffael Johnen Co-Founder & CEO auxmoney

    Fintech - Banking Deep Dive
    Markus Pertlwieser CDO Private, Wealth & Commercial Clients Deutsche BankAlexander Graubner-Müller CEO & Co-Founder Kreditech
    Valentin Stalf Founder & CEO Number26

    Who Will Win the Banking Client of the Future? - 2:2
    Markus Pertlwieser CDO Private, Wealth & Commercial Clients Deutsche Bank
    Dr. Tim Sievers CEO & Founder Deposit Solutions
    Alexander Graubner-Müller CEO & Co-Founder Kreditech
    alentin Stalf Founder & CEO Number26
    Christin Martens Editor-in-Chief Business Insider

    VC Panel
    Rainer Maerkle General Partner Holtzbrinck Ventures
    Yann de Vries Partner, Investments Atomico
    Yaron Valler General Partner Target Global
    Christian Leybold Managing Director E.ventures
    Timm Schipporeit Principal Index Ventures
    Luciana Lixandru Vice President Accel Partners
    Ankur Kamalia Managing Director – Head of Venture Portfolio Management & DB1 Ventures Deutsche Börse AG
    Bo Ilsoe Managing Partner Nokia Growth Partners (NGP)

    Fireside Chat
    Oliver Samwer Founder & CEO Rocket Internet
    Marco Rodzynek CEO NOAH Advisors Ltd

    NOAH Top Picks
    Dr. Holger Klärner VP Fast Growing Tech McKinsey & Company

    Mobility
    Hakan Koç Founder & Managing Director Auto1 Group
    Harold Goddijn CEO TomTom
    Christian Vollmann Patron of smart urban pioneers smart
    Nir Erez CEO Moovit
    Daniel Ishag Founder & CEO Karhoo
    Nicolas Brusson COO & Co-Founder BlaBlaCar
    Shahar Waiser Founder & CEO Gett
    Simone Menne CFO Lufthansa Group

    Keynote
    Greg Ellis CEO Scout24

    NOAH Top Picks
    Rudolph W. Giuliani Former Mayor of New York City Chair Cybersecurity and Crisis Management Practice, Greenberg Traurig LLP Greenberg Traurig

    1:1
    Peter Terium CEO RWE
    Rainer Sternfeld Founder & CEO Planet OS
    Marco Rodzynek CEO NOAH Advisors Ltd

    1:1
    Dr. Mathias Döpfner CEO Axel Springer SE
    Henry Blodget CEO, Editor-In-Chief Business Insider

    Mobility - 1:1
    Travis Kalanick CEO UBER
    Dr. Dieter Zetsche Chairman of the Board of Management of Daimler AG and Head of Mercedes-Benz Cars Daimler

    Music
    Thomas Hampson Baritone | Ambassador IDAGIO
    Wolfram Rieger Pianist IDAGIO

    Day 2

    Day 1 Summary
    Marco Rodzynek CEO NOAH Advisors Ltd

    Company Presentation
    Michael Gross Vice Chairman WeWork

    Winners Make Winners - The Strong Performance of Interhyp with ING - 1:1
    Ralph Hamers CEO ING Group
    Michiel Goris CEO Interhyp

    Consumer Goods
    Olaf Koch Chairman of the Management Board Metro Group
    Olivier Marcheteau COO Vestiaire Collective
    Jeff Lipkin CFO Harry’s
    Robyn Ward Founder Mahtay
    Fabian Siegel Co-Founder & CEO Marley Spoon
    Daniel Sobhani CEO Freeletics
    Luke Waite Co-Founder Titan Black

    Consumer Goods - 1:1
    Herbert Hainer CEO adidas Group
    Florian Gschwandtner CEO & Co-Founder Runtastic
    Marco Rodzynek CEO NOAH Advisors Ltd

    NOAH Top Picks
    Euan Davis Senior Director Cognizant

    Credit Suisse: Corporate Private Banking `connecting your wealth
    Henrik Herr Head Germany & Austria International Wealth Management Credit Suisse
    Florian Gschwandtner CEO & Co-Founder Runtastic

    Retail
    Tim Stracke Co-CEO Chrono24
    Rubin Ritter Member of the Management Board Zalando SE
    Dr. Oliver Lederle Founder & CEO MYTOYS GROUP
    Niklas Östberg CEO Delivery Hero
    Alexander Frolov General Partner Target Global
    Dr. Philipp Kreibohm Co-Founder Home24
    Thierry Petit Co-Founder & Co-CEO Showroomprive.com
    Philip Rooke CEO Spreadshirt
    Susanne Zacke Member of the Board Auctionata

    Travel & Tourism
    Johannes Reck CEO GetYourGuide
    Bo Ilsoe Managing Partner Nokia Growth Partners (NGP)
    Glenn Fogel Head of Worldwide Strategy and Planning Priceline Group
    Hugo Burge CEO Momondo Group
    Joachim Hunold Founder Air Berlin
    Jochen Engert Founder & Managing Director FlixBus

    7 Steps Needed for the Internet Economy in Europe
    Clark Parsons CEO Internet Economy Foundation

    Advertising
    Ragnar Kruse CEO Smaato
    Zvika Netter CEO & Co-Founder Innovid
    Jürgen Galler Co-Founder and CEO 1plusX
    Tim Schumacher Chairman Eyeo
    Carl Erik Kjærsgaard Chairman and Co-Founder Blackwood Seven

    Healthcare, Science & Education
    Mariusz Gralewski Founder & CEO Docplanner
    Markus Witte Founder and CEO Babbel
    Dr. Torsten Oelke Executive Chairman CUBE
    Jessica Federer Chief Digital Officer Bayer
    Friedrich Schwandt Founder & CEO Statista
    Stanislas Niox-Chateau CEO Doctolib

    Fintech - 1:1
    Christian Mylius Managing Partner Innovalue Management Advisors
    Julian Teicke Founder & CEO FinanceFox

    Technology, Media & Gaming
    Polina Montano Co-founder and COO JobToday
    Klaas Kersting Founder & CEO flaregames
    Hermione Mckee Head of Finance Wooga
    Hanna Aase CEO Wonderloop
    Christian Sauer CEO Webtrekk
    Nora-Vanessa Wohlert
    Founder and Managing Director EDITION F
    Susann Hoffmann Founder and Managing Director EDITION F
    Peter Würtenberger CEO upday
    Eric Léandri President and Co-Founder Qwant
    Lucas von Cranach Founder & CEO Onefootball

    What We’re Working on at NOAH: An Outlook for the Next 3 Years
    Marco Rodzynek CEO NOAH Advisors Ltd

    Les organisateurs se comportent comme une secte extrémiste - même les musiciens du « get together » font partie d’une startup potentiellement disruptive. Comme ca on est sûr de toujours communiquer sur la même longueur d’ondes bien à l’abri des critiques et contestations.

    Les conditions générales de vente le disent explicitement :

    The event is invitation only and generally tickets are not transferable. However, please contact us with your request and we can review.
    ...
    The ticket price for NOAH16 Berlin is EUR 690 for Internet companies and corporates, EUR 850 for service providers; EUR 990 for small investors, EUR 1,490 for large investors and EUR 3,000 for investment bankers. All mentioned prices are excluding VAT. This price includes two full days including breakfast, lunch, and drinks and cocktail party.

    Effectivement.

    #Berlin #disruption #startup #économie #politique #capitalisme

  • Vu qu’on parle quand même de plus en plus de ce livre en particulier :

    Blockchain Revolution : How the Technology Behind Bitcoin Is Changing Money, Business, and the World (Don Tapscott, Alex Tapscott)

    http://dontapscott.com/books/blockchain-revolution

    https://www.amazon.fr/Blockchain-Revolution-Technology-Changing-Business/dp/0399564063

    The first generation of the digital revolution brought us the Internet of information. The second genera­tion—powered by blockchain technology—is bringing us the Internet of value: a new, distributed platform that can help us reshape the world of business and transform the old order of human affairs for the better.

    Blockchain is the ingeniously simple, revolution­ary protocol that allows transactions to be simul­taneously anonymous and secure by maintaining a tamperproof public ledger of value. Though it’s the technology that drives bitcoin and other digital cur­rencies, the underlying framework has the potential to go far beyond these and record virtually everything of value to humankind, from birth and death certifi­cates to insurance claims and even votes.

    Why should you care? Maybe you’re a music lover who wants artists to make a living off their art. Or a consumer who wants to know where that hamburger meat really came from. Perhaps you’re an immigrant who’s sick of paying big fees to send money home to loved ones. Or an entrepreneur looking for a new platform to build a business.

    And those examples are barely the tip of the ice­berg. This technology is public, encrypted, and readily available for anyone to use. It’s already seeing wide­spread adoption in a number of areas. For example, forty-two (and counting) of the world’s biggest finan­cial institutions, including Goldman Sachs, JPMorgan Chase, and Credit Suisse, have formed a consortium to investigate the blockchain for speedier and more secure transactions.

    As with major paradigm shifts that preceded it, the blockchain will create winners and losers. And while opportunities abound, the risks of disruption and dislocation must not be ignored.

    #book #livre
    #blockchain

  • À l’heure des data center détenus par la NSA ou les GAFAM, bref de la (re)concentration informatique, de l’hyper-concentration, l’argument des #bitcoin et #blockchain comme « #pair_à_pair » ou outils de désintermédiation laisse rêveur. On peut déjà noter que le bitcoin est une régression puisqu’il cherche à contourner la gestion politique de la #monnaie (alors que cela a toujours été le cas et qu’on en est de plus en plus conscient) en revalorisant d’une manière (néo)classique, ou plutôt capitaliste, la « preuve de travail » jugée sur le temps-énergie (#Proof_of_work).

    Ne faudrait-il pas plutôt parler de ré-intermédiation ? Une transformation du système d’intermédiaires, très certainement au bénéfice des propriétaires (de machines, d’énergie, de compétences logicielles, des terrains nécessaires à la production de machines mais aussi des capitaux nécessaires à enrôler-salarialiser les travailleurs indispensables).

    #Bitcoin_Mining Farm Build Out in Iceland - Genesis #Mining
    https://www.youtube.com/watch?v=7A-mcSOGolM

    Je me mets de coté toute une série de critiques qui pointent la consommation énergétique (la production d’ #énergie, encore une industrie connu pour son caractère #décentralisé et #désintermédié) et autres problèmes générés par ces technologies :

    Consommation d’énergie (et de matière) :

    http://seenthis.net/messages/131228

    http://seenthis.net/messages/424376#message424451

    http://seenthis.net/messages/355322#message355337

    http://seenthis.net/messages/137297

    http://seenthis.net/messages/137297#message137543

    éventuelles « solutions » à ce problème (ce sont plus des contournements) :

    http://seenthis.net/messages/280500

    http://seenthis.net/messages/312332

    Des critiques plus globales :

    http://seenthis.net/messages/279395#message279408

    http://seenthis.net/messages/135202

    http://seenthis.net/messages/218268

    http://seenthis.net/messages/468936

    Pour se rendre compte de la désintermédiation et dé-concentration du Bitcoin ces vidéo sont sympas :

    A LOOK INSIDE AMERICA’S LARGEST #BITCOIN_MINING_FARM
    https://www.youtube.com/watch?v=-ihMqEDs4B8

    Life Inside a Secret Chinese #Bitcoin_Mine
    https://www.youtube.com/watch?v=K8kua5B5K3I

    Et ces articles écrits à un moment où moins d’un millième des internautes utilisent le bitcoin ou une technologie similaire

    http://www.e-ducat.fr/cop21-et-blockchain

    Les participants à la Cop21 sont peut être majoritairement persuadés par le discours du lobby bancaire que le minage des bitcoins est un gaspillage énergétique.

    Quand est il vraiment ?
    La puissance de calcul totale du réseau est de 500 milliards de Mhash/sec (à la date d’aujourd’hui, 28 novembre 2015).
    L’efficacité du matériel de minage peut être estimée autour de 2000 Mhash/J.
    La #consommation_électrique totale du réseau bitcoin, disponible dans le monde entier, se situe donc autour de 250 MJ/sec = 250 MWatt, c’est à dire l’équivalent de 100 000 maisons aux Etats-Unis.

    A titre de comparaison, il existe environ deux millions de distributeurs de billets de banque dans le monde, chacun consommant en moyenne 200 Watts, même si les modèles les plus récents affichent une consommation théorique de 70 Watts (source : diebold.com).
    Au final, les seuls ATMs (sans compter les réseaux et data centers auxquels ils sont connectés) consomment donc 400 Mwatts.
    Si l’ impression des billets de banque sur papier de haute qualité et leur transport en camions blindés sont pris en compte, l’adoption de masse de Bitcoin comme cash électronique permettrait de diviser l’empreinte carbone des systèmes de paiement par trois ou quatre.

    Avec un coût moyen de l’ #électricité aux US de 10 cents par Kilowattheure en 2015, on obtient un coût de 25 000 US dollars pour 150 bitcoins générés par heure, soit un coût de “production” de 167 dollars par bitcoin (environ 157 €), environ la moitié du prix de marché des bitcoins à la même date. La différence correspond à la prime d’utilité, présente et future, attribuée aux bitcoins.

    http://www.latribune.fr/technos-medias/20131203trib000799051/bitcoins-une-vraie-planche-a-bruler-de-l-electricite.html

    L’économiste nord-américain Alex Tabarrok signale sur le site Marginal Revolution qu’avec la flambée du cours du bitcoin, ces opérations coûtent en conséquence de plus en plus cher. Il rappelle ainsi :

    « En avril, quand les bitcoins s’échangeaient environ 100 dollars, la consommation d’électricité des ’mineurs’ de bitcoins atteignait le niveau stupéfiant de 1000 mégawatts/heure par jour, assez pour fournir de assez pour fournir de l’énergie à 31.000 foyers américains. »

    Cela représentait également 150.000 dollars par jour, en prenant en compte le tarif moyen de 15 cents par #kilowatt-heure et sur la base de 650 watts consommés par opération de minage.

    Huit mois plus tard, suivant ces estimations, ce coût a été multiplié par… 100 ! Au 3 décembre 2013, le coût en électricité estimé par la plateforme précédemment citée Blockchain pour le minage est en effet de 15,3 millions de dollars au cours des 24 heures précédentes. Un coût global supporté par chaque internaute qui participe aux opérations de minage. Entre temps, le cours du Bitcoin a lui aussi explosé, dépassant la barre des 1.000 dollars fin novembre.

    #capitalisme #travail #preuve_de_travail #PoW #cryptocurrency
    #namecoin #Ethereum #économie #p2p #Proof_of_stake

    • Un autre élément intéressant, la taille de la blockchaine (ce qui conditionne la possibilité de participer à sa surveillance et à sa conservation, puisque plus elle est grosse plus elle demande des capacités de calcul et de stockage importantes. Donc si on ne peut pas faire ces opérations on est obligé de passer par un #intermédiaire) :

      Cette page enregistre son évolution, on voit qu’en 2013 elle pesait environ 9Go et qu’aujourd’hui, en 2016, elle pèse environ 62Go, son évolution semble suivre une croissance exponentielle :

      https://blockchain.info/charts/blocks-size?showDataPoints=false&show_header=true&daysAverageString=1&t

      Discussions sur le sujet :

      http://linuxfr.org/users/gof/journaux/comment-fonctionne-bitcoin#comment-1469644

      https://bitcointalk.org/index.php?topic=146830.msg1558859#msg1558859

      Salut anemol,

      Pour l’instant, la blockchain augmente avec un maximum de 1Mo par block toutes les ~10min c.a.d. maximum 52Go par an (hors indexages, c.a.d uniquement les fichiers block{NNN}.dat. Avec l’index il faut au moins multiplier par 2).
      Des discussions sont en cours pour augmenter cette taille, car cela limite le nombre de transactions possible par block.

      Il y a dans le document initial de satoshi, une méthode pour effacer toutes les adresses déja dépensées mais elle n’est pas encore implementée (merkle pruning). Cette methode pourrait réduire de beaucoup la taille de la blockchain, mais dans tous les cas ne concernera pas non plus les utilisateurs normaux.

      A long terme les utilisateurs n’auront plus de client sauvegardant la blockchain.
      Les noeuds ayant une blockchain seront des super-noeuds gérés de manière décentralisés, un peu comme les exit-nodes sous Tor, ou les tracker bittorrent.
      Seules des personnes avec un bon serveur pourront faire tourner un noeud.

      Il y a quelques calculs sur cette page pour plus de détails : https://en.bitcoin.it/wiki/Scalability

    • Sur un autre point il y a aussi les critiques de Christian Grothoff

      http://seenthis.net/messages/358071
      https://gnunet.org/diss-wachs

      6.9 Related Work and Comparison
      6.9.2 Namecoin

      With #Namecoin it is possible to square #Zooko ’s triangle and achieve all three properties of #Zooko_s_triangle at the same time: memorable, global and secure names. Names are globally unique since with the blockchain a consensus in the network about the current state of the system and therefore all registered names exist. #Names are memorable since they are explicitly chosen that way when registering these names. But with initial cheap cost when bootstrapping the system, the problem of name squatting exists. Initially the registration cost of names are low and therefore early adopters register names with the expectation to sell these names when the system is popular. So with Namecoin, names are an #economic object possessed by an owner and are object of trade and economic behavior. The system is said to be #secure, since with a majority of benign nodes in the network, the consensus of the block chain cannot be attacked. This assumption is only valid with an adversary model weaker than the adversary model used for this work. Note that our adversary model is not a far-fetched assumption in this context: as we saw with recent revelations about a single mining pool in the #Bitcoin network possessing more than 51% of the computational power in the network [Far14a], it is conceivable that a nation-state can muster more resources than the small number of other entities that participate in the system, especially for systems used as an alternative in places where censorship is encountered or during the bootstrapping of the network, when only a small number of users participate.
      #Security can also be lowered by the concept of the Namecoin resolution process: a client resolving a name has to be in possession of the complete block chain to validate a name. The complete block chain can be large in size and therefore not be available on devices with restricted resources. These devices would then have to rely on third party resolvers and so creating a trusted third party, which may not be trustworthy or may be manipulated, just like in #DNS.

      #GNS #gnunet #GnuNameSystem #désintermédiation

    • Deux autres éléments concernant les Bitcoin et la blockchain.

      D’une part les plus gros et les plus puissants des intermédiaires, de l’informatique ou du #système_bancaire, s’y mettent :

      http://seenthis.net/messages/462720
      http://seenthis.net/messages/441752

      IBM, Intel, and Cisco as well as the London Stock Exchange Group and big-name banks JP Morgan, Wells Fargo, and State Street [...]
      Marley Gray, who oversees blockchain work at Microsoft. People like Gray and Overstock CEO Patrick Byrne believe the blockchain can also close loopholes in the market that allow #traders to game the current system on Wall Street

      ou encore

      http://www.itespresso.fr/blobkchain-banques-bitcoin-loin-107942.html

      La question se pose à propos de ces neuf banques d’investissement qui se sont associées à l’entreprise FinTech new-yorkaise R3CEV pour explorer les usages de la blockchain dans l’industrie des services financiers.

      Barclays, #Goldman_Sachs, BBVA, UBS, Credit Suisse, #JP_Morgan, Royal Bank of Scotland, Commonwealth Bank of Australia, State Street…

      et

      http://r3cev.com/about

      R3 is a financial innovation firm that leads the Distributed Ledger Group (DLG), a consortium partnership with 42 of the world’s leading banks, to design and deliver advanced distributed ledger technologies to global financial markets.

      L’autre aspect, c’est que, pour le moment, ce n’est pas très efficace (malgré toute l’électricité et la puissance de calcule consommés) :

      La blockchain tuera-t-elle vraiment les banques ? - 10 novembre 2015
      http://blockchainfrance.net/2015/11/10/la-blockchain-tuera-t-elle-vraiment-les-banques
      En réalité, la menace que représente la blockchain pour les #banques reste très limitée à court terme pour une raison simple : le bitcoin n’est pas capable de traiter plus 7 #transactions par seconde, là où un système comme #Visa peut en traiter jusqu’à 20 000 par seconde . Cette restriction inhérente au protocole actuel du bitcoin constitue un réel blocage.

      Ce n’est toutefois pas une fatalité : il existe des pistes pour augmenter cette limite des 7 transactions/seconde : par exemple, celle proposée par le développeur bitcoin Gavin Andresen qui propose de basculer sur une nouvelle version du bitcoin en augmentant la taille des blocs. https://actualite.housseniawriting.com/technologie/2015/08/29/le-probleme-qui-menace-le-bitcoin/7756 D’autres développeurs estiment plus judicieux de développer des side chains, c’est à dire des chaines fonctionnant en parallèle à la principale, afin d’augmenter le volume de transactions pouvant être traité.

  • Revealed: the gap between what you know about your country and the reality | Society | The Guardian
    http://www.theguardian.com/society/datablog/2015/dec/02/revealed-gap-between-your-knowledge-reality

    Immigration

    What percentage of your country’s population do you

    think are immigrants (i.e. not born in your country)?

    In 30 of 32 countries where this question was asked, participants believe there are more immigrants living in the country than there are. The greatest differences in public perception and reality are in Argentina, Brazil and South Africa, where the proportion of migrants was overstated by at least 25 percentage points.

    In the US, public perception is that one-third of the population were born elsewhere, whereas only 14% actually are. In France, Germany, the Netherlands and the UK, people assume the proportion of immigrants is about twice the actual level. In Italy, where according to the UN 9% of the population were born elsewhere, participants estimate it to be almost three times that.

    When it comes to household wealth held by the wealthiest 1%, the figures show that perceptions vary hugely depending on the country where the question is asked.

    Britons are most likely to overstate the amount of wealth held by the wealthiest in society: they believe that 59% of the total household wealth is held by the top percentile, but Credit Suisse estimates it is 23%.

    Conversely, Russians are most likely to underestimate the proportion of total household wealth in the hands of the country’s richest. Russians estimate that 53% of household wealth is held by the richest 1%, while the true figure is 70%.

    People in most countries overestimate the proportion of people who are atheist, agnostic or do not identify with a religion. Indians think one-third of the population fit into this category, but Pew Research Centre puts the actual level at less than 0.1%.

    There is a similar gap in perception among Mexicans, who estimate that 35% of the population are unaffiliated to any religion, when the real figure is 5%.

    Britons think almost half of people (45%) consider themselves atheist, agnostic or unaffiliated to any religion. In reality, just a quarter of people identify as such.

    Only two countries – Japan and South Korea – underestimate the proportion of people unaffiliated to a religion.

    People in a smaller group of countries were asked to estimate to what scale young people aged 25 to 34 were still living with their parents. The mean answer given by Britons is 43%, which compares with the actual 14% who lived with their parents in 2013. This is the biggest perception gap in any of the 14 countries where this question was posed.

    In Spain, where 40% of 25- to 34-year-olds still lived with their parents in 2014, the public believe almost two-thirds remain at home. Similarly, French people’s estimate is 36%, which is far higher than the actual 11%.

    Participants were asked about the level of female representation in national parliaments. Countries with a relatively high proportion of female politicians tend to underestimate how many women are in their respective parliaments. In Sweden, where 44% of parliamentarians are women, the public put the figure at 38%. The perception gap is even wider in Mexico, where 42% are female but the public perception is 26%.

    Russians, on the other hand, significantly overestimate the proportion of women in parliament: the public perception is 31%, whereas the true figure is 14%.

    Overall, the country that was most accurate in its perceptions across the issues raised was South Korea, followed by Ireland and Poland. Mexico, India and Brazil were the most inaccurate nations. Britain ranked mid-table in 16th place, while the US was fifth.

    Methodology: Ipsos Mori conducted 25,556 online interviews between 1-16 October in 33 countries: Argentina, Australia, Belgium, Brazil, Canada, Chile, China, Colombia, France, Germany, Great Britain, Hungary, India, Ireland, Israel, Italy, Japan, Mexico, Montenegro, the Netherlands, New Zealand, Norway, Peru, Poland, Russia, Saudi Arabia, Serbia, South Africa, South Korea, Spain, Sweden, Turkey and the US. About 1,000-plus individuals were surveyed in Australia, Brazil, Canada, China, France, Germany, Great Britain, Ireland, Italy, Japan, Serbia, Spain, Montenegro, the Netherlands, Norway, Sweden, and the US. About 500-plus individuals were surveyed in the remaining countries. Data is weighted to match the profile of the population. The “actual” data for each question is taken from a variety of verified sources for each question and country – a full list of sources/links can be found here.
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    Obesity Immigration and asylum Religion Women British identity and society

    Save for later

  • Cost of Tianjin Explosions Could Reach $3.3 Billion : Guy Carpenter
    http://www.insurancejournal.com/news/international/2015/09/04/380787.htm

    The two massive explosions which hit China’s Port of Tianjin last month could generate insurance losses of up $3.3 billion, according to a report published by Guy Carpenter.

    The report estimates damages between $1.6 billion and $3.3 billion, which could more than double early estimates released by Credit Suisse of $1 billion to $1.5 billion.

    The explosions that occurred in Tianjin, China are likely to constitute one of the largest insured man-made losses to date in Asia and will certainly be considered one of the most complex insurance and reinsurance losses in recent history,” said James Nash, CEO of Asia Pacific Operations for Guy Carpenter.

    Le communiqué de presse de Guy Carpenter
    http://www.guycarp.com/content/dam/guycarp/en/documents/PressRelease/2015/Port%20of%20Tianjin%20Explosions%20set%20to%20become%20One%20of%20Asia's%20


    The Tianjin crater

    http://imgday.com/2015/09/the-tianjin-crater-15

    D’après Mathieu Daubin, directeur souscription marine du groupe Axa, cité par Le Marin http://www.lemarin.fr/secteurs-activites/shipping/22919-assurances-marine-probable-hausse-des-tarifs-apres-tianjin derrière #paywall, le coût serait supérieur à celui du Costa Concordia (2Mds USD) mais derrière le coût de l’ouragan Sandy aux É.-U. en 2012, précédents records de l’assurance marine.

    18000 véhicules neufs détruits (300-400 M USD)
    18000 conteneurs complètement détruits avec leur marchandise.

    Impact probable sur les tarifs d’assurance : le montant annuel des primes « marine » est de 32 Mds USD.

    La catastrophe de Tianjin met une nouvelle fois en lumière l’accumulation croissante de risques liée au gigantisme des ports et des navires. Un seul événement suffit à causer un sinistre exceptionnel. Ce qui est vrai de l’accident de Tianjin le serait aussi en cas de perte totale d’un porte-conteneurs géant. «  Un navire de 20 000 EVP représente 2 milliards de dollars de valeurs accumulées, constate Mathieu Daubin. La question de pose de savoir comment gérer ce risque. Le gigantisme constitue un frein à l’assurabilité.  »

  • Des dates plus précises pour Windows 10
    http://www.comptoir-hardware.com/actus/software-pilotes/27160-des-dates-plus-precises-pour-windows-10.html

    Lors de l’officialisation de Windows 10, Microsoft n’a pas fourni de date précise de sortie pour la nouvelle version de l’OS. C’est désormais le cas puisque Kevin Turner, Chief Operating Officer (la classe) a dévoilé, lors d’une conférence du Credit Suisse Technology, les dates de sortie pour Windows 10 et ses Preview... [Tout lire]

    #Software_•_Pilotes

  • Richest one percent controls nearly half of global wealth - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2014/10/17/ineq-o17.html

    Richest one percent controls nearly half of global wealth
    By Andre Damon
    17 October 2014

    The richest one percent of the world’s population now controls 48.2 percent of global wealth, up from 46 percent last year, according to the most recent global wealth report issued by Credit Suisse, the Swiss-based financial services company.

    Hypothetically, if the growth of inequality were to proceed at last year’s rate, the richest one percent for all intents and purposes would control all the wealth on the planet within 23 years.

    #riches #pauvres #richesse #pauvreté #inégalités

  • CADTM - Les banques spéculent sur les matières premières et les aliments
    http://cadtm.org/Les-banques-speculent-sur-les

    Via leurs activités de trading, les banques sont les principaux spéculateurs sur les marchés de gré à gré et à terme de matières premières et de produits agricoles car elles disposent de moyens financiers nettement plus élevés que les autres protagonistes en jeu. Une petite visite sur le site du Commodity business awards |1| permet de découvrir une liste de banques et de courtiers qui jouent un rôle de premier plan sur le marché des commodities |2| (que ce soit le marché où les matières premières s’achètent et se vendent physiquement), ou sur celui des dérivés qui ont pour sous-jacent des commodities. Parmi ces banques, on retrouve le plus souvent BNP Paribas, Morgan Stanley, Crédit Suisse, Deutsche Bank et Société Générale. Certaines banques vont d’ailleurs plus loin et se dotent d’instruments pour influer directement sur des stocks de matières premières. C’est le cas du Credit Suisse qui est associé à Glencore- Xstrata, la plus grande société mondiale de courtage en matières premières |3|. Parmi les banques européennes, BNP Paribas est avec Deutsche Bank une banque des plus influentes sur le marché des commodities, elle joue un rôle clé dans le secteur des dérivés sur les matières premières |4|.

    Plusieurs banques des États-Unis sont allées plus loin que les européennes dans la stratégie de contrôle d’une part du marché des commodities, il s’agit de JP Morgan, Morgan Stanley et Goldman Sachs. Par exemple, JP Morgan a importé aux États-Unis 31 millions de barils de pétrole au cours des quatre premiers mois de l’année 2013 ! Les banques des États-Unis sont propriétaires de raffineries de pétrole, de centrales électriques, de réseaux de distribution d’énergie, d’entreprises de stockage de métaux, de stocks de produits agricoles, d’entreprises d’exploitation de gaz de schiste… Comment en est-on arrivé là ? La Fed a autorisé en 2003 la banque universelle Citigroup à acheter la société de courtage Phibro en expliquant qu’il était normal de compléter l’activité de la banque sur le marché des dérivés de commodities par la détention physique de stocks de matières premières (pétrole, grains, gaz, minerais…). Quant à Morgan Stanley et Goldman Sachs qui jusqu’en 2008 |5| avaient le statut de banque d’affaires, elles ont pu dès 1999, grâce à la loi de réforme bancaire qui a complété l’abrogation du Glass Steagall Act, faire l’acquisition de centrales électriques, de tankers pétroliers et d’autres infrastructures. C’est ainsi que Morgan Stanley possède des barges, des tankers, des pipelines, des terminaux pétroliers et gaziers ! De son côté, JP Morgan a acheté la division commodities de RBS en 2010 pour 1,7 milliard de dollars, ce qui lui a permis d’acquérir 74 entrepôts de stockage de métaux au R-U comme aux États-Unis, tandis que Goldman Sachs en détient 112. Ces deux banques détiennent donc ensemble plus d’entrepôts de stockage de métaux que Glencore (qui en possède 179). Détenir des entrepôts de stockage est fondamental notamment si une société ou un cartel de plusieurs sociétés (par exemple des banques) veut spéculer sur les prix en stockant au maximum pour faire monter les prix ou en déstockant pour les faire baisser. C’est ce qui s’est passé concrètement par exemple sur le marché de l’aluminium depuis 2008. Selon une enquête menée par le New York Times, depuis que Goldman Sachs a racheté en 2010 les entrepôts d’aluminium à Detroit, le temps d’attente pour être livré en barres d’aluminium est passé de 6 semaines à 16 mois. Les prix ont nettement augmenté (alors que l’offre et les stocks d’aluminium sur le marché mondial se sont accrus), ce qui a provoqué de fortes réactions d’entreprises comme Coca-Cola et le brasseur Miller, gros consommateurs d’aluminium pour la fabrication des canettes… Rien qu’en revenus de stockage d’aluminium à Detroit, Goldman a engrangé 220 millions de dollars |6|....

    #banque
    #banksters
    #spéculation sur les #matières-premières et les #aliments

  • L’#inégalité sociale atteint des niveaux record en Russie
    http://www.wsws.org//fr/articles/2013/oct2013/russ-o25.shtml

    Le Rapport sur la fortune mondiale publié cette année par la banque suisse Crédit Suisse a noté que 22 ans après l’effondrement de l’Union soviétique, le fossé qui existe entre la grande masse de la population et les ultra-#riches en Russie est plus grand que dans n’importe quel grand pays dans le monde. Trente-cinq pour cent de la richesse totale du pays se trouve entre les mains de 0,00008 pour cent de la population, soit 110 personnes sur une population totale de 143 millions.

  • Ultimatum de CS et Julius Bär aux fraudeurs du fisc allemands - swissinfo.ch
    http://www.swissinfo.ch/fre/nouvelles_agence/international/Ultimatum_de_CS_et_Julius_Baer_aux_fraudeurs_du_fisc_allemands.html?cid=35

    Credit Suisse (CS) et Julius Bär, deux des grandes banques helvétiques, passent à l’action. Elles veulent libérer la place financière suisse des fraudeurs allemands du fisc. Des clients qui ne produiront pas de déclarations fiscales ou qui n’annonceront pas leur dette fiscale ces prochains mois seront bannis.

    « Nous conseillons aux clients allemands d’examiner leur situation et de la régler le cas échéant », a indiqué samedi à l’ats le porte-parole de CS Marc Dosch. S’ils ne le font pas, « nous allons nous en séparer », a-t-il ajouté, confirmant des informations des journaux alémaniques « Tages-Anzeiger » et « Der Bund ».

    Les clients allemands ont reçu une lettre les invitant à soumettre aux banques les documents prouvant que leurs comptes ont bien été déclarés. Une consigne qui ne s’applique pas seulement aux comptes ou actifs récents, mais également à ceux qui reposent à la banque depuis des décennies.

    UBS aussi

    Une politique également suivie par la banque privée Julius Bär. Celle-ci l’avait annoncée en février après l’échec de l’accord fiscal entre la Suisse et l’Allemagne, a rappelé son porte-parole Jan Vonder Mühll.

    UBS a de son côté indiqué à l’ats qu’elle encourageait ses clients depuis longtemps déjà à « régulariser leur situation financière si nécessaire », a expliqué son porte-parole Dominique Scheiwiller. La plus grande banque suisse ne compte en revanche pas lancer d’ultimatum.

    Plus de vigilance exigée

    Le Conseil fédéral a mis en consultation en février deux projets visant à améliorer l’intégrité de la place financière suisse. Il ne sera ainsi plus possible d’acheter un immeuble ou un bijou en posant plus de 100’000 francs en liquide sur la table.

    Et les banques ne pourront plus accepter d’argent non fiscalisé. Elles ne seront en revanche pas tenues d’exiger de leurs clients une autodéclaration de conformité avec le fisc.

    En somme, le gouvernement invite les banques à être plus vigilantes, mais pas à passer tous leurs clients au peigne fin. Le Conseil fédéral estime en effet que la Suisse est déjà très avancée en matière de lutte contre le blanchiment d’argent.

    sda-ats

  • 13 Staggering Facts About The Global Super Rich
    http://www.businessinsider.com/charts-facts-about-global-wealth-2011-10

    The world economy may still be in the doldrums, but global wealth continues to grow, hitting an all-time high this year of $231 trillion, according to a new global wealth report from Credit Suisse.

    And more than ever, that figure is concentrated at the top of the pile. A mere 0.5% of the world’s population owns an eye-popping 38.5% of its total wealth.

    d’abord les stats et les faits

    ensuite les hommes et femmes les plus riches au monde
    3 femmes tout de même, on va encore nous faire le coup de l’inégalité des salaires ....

    Meet The Richest Person From Every Major Country In The World

    Read more: http://www.businessinsider.com/richest-person-in-every-country-2011-9#the-richest-dane-kjeld-kirk-

    The richest Greek: Spiro Latsis (par exemple)
    Net worth: $4.8 billion

    maintenant en route chez les chinois pas tous , les 10 plus riches, les milliards de chinois , on s’en fout , trop nombreux ...

    http://www.businessinsider.com/richest-people-in-china-2011-9#10-yang-huiyan-1

    pas le plus riche mais pas mal :
    Li Yanhong (Robin Li)
    Net worth: $8.8 billion
    How he made his fortune: Li co-founded Chinese search engine Baidu in 2000 and has been CEO of the company since 2004.